Fujiwara Oda a arrangé un union pour sa fille pour qui il désirait un mariage politique. Les rumeurs racontent qu'il enviait le pouvoir des yeux blancs et qu'il souhaitait se l'accaparer pour sa lignée (l'une des sources de tensions entre le clan Hyûga et le Shogun depuis l'an 51), afin de créer des samouraïs pouvant à la fois manier leur art et posséder des Byakugan. Son choix se porta naturellement sur le clan Hyûga.

Fujiwara Iwao épouse donc Hyûga Aoba (âgé de 21 ans à ce moment-là), frère cadet de Hyûga Shitaba, le chef du clan Hyûga de l'époque, en l'an 55. En mariant Iwao, celui-ci fût forcé par Fujiwara Oda à abandonner ses droits de naissance afin de ne pas créer de conflits de pouvoir au sein du Shogunat. Ce dernier souhaitait éviter que le clan Hyûga se fie davantage à lui qu'à la future Shogun, ou que le clan Hyûga considère Aoba comme une porte d'entrée dans le palais. Depuis leur mariage, Hyûga Aoba n'a presque jamais remis les pieds dans le domaine Hyûga.

Cette décision fut source de division au sein du clan Fujiwara de l’époque, car certains puristes et anciens considéraient le Byakugan comme un usage du Ninjutsu qui irait à l’encontre des principes mêmes de leur clan. Pour eux, un tel défaut, incarné par la lignée même qui hériterait du Shogunat, était invraisemblable.

Une autre partie du clan ne le voyait pas ainsi, car cela ne ferait que leur offrir une meilleure vision pour manier leurs armes. Ils l’assimilaient à l’usage du Zen qui affinait leur sens, en conférant à ces héritiers un avantage non-négligeable qui les élèveraient au-dessus des autres samouraïs. Plus encore, l’appât du gain était bien grand : en acceptant cette union, ils parviendraient à s’emparer du pouvoir du Byakugan, jalousement gardé par le clan Hyûga.

En tout et pour tout, aucun d’entre eux n’osa aller à l’encontre des désirs du Shogun, de crainte que sa colère ne s’abatte sur leurs familles. Cela n’empêcha pas certains puristes de nourrir une rancœur certaine à son sujet, comme une atteinte à leur honneur qui dénaturerait les principes de leur clan.

Très peu de temps après leur union, Fujiwara Oda est assassiné en l'an 55. Les suspicions se portèrent sur le clan Hyûga avec lequel il était en conflit depuis quelques années ; sur les proches de Fujiwara Senchi (âgé de 4 ans) ; ainsi que sur Nara Kuenai, alors âgée de 14 ans à l'époque. Celle-ci a toujours démenti toute implication et rejette, depuis des années, la faute sur Senchi et ses proches.

Chaque clan d’Homura avait ainsi mobile pour assassiner Fujiwara Oda :
— Les Fujiwara puristes voyaient dans l’union d’Iwao et d’Aoba un affront ;
— Fujiwara Oda entretenait des tensions avec le clan Hyûga depuis des années et furent les premiers soupçonnés ;
— Le clan Nara aurait pu vouloir empêcher ce mariage de se réaliser car cela signerait la fin de leur influence au sein du Shogunat. Ceux-ci auraient été exclus des pourparlers, car en s’unissant, les clans Hyûga et Fujiwara posséderaient la majorité dans chacune des affaires d’état. Les Nara n’auraient, tout simplement, plus eu voix au chapitre et seraient relégués à la place de spectateurs.


AN 56

Le premier enfant issu de l'union d'Iwao et d'Aoba naît au début de l'an 56, quelques mois après leurs noces : ils le nommèrent Eimei.

Dû à la rapidité avec laquelle Iwao s’est retrouvée enceinte, certains supposèrent que l’enfant n’étaient pas d’Aoba et qu'il fut en réalité le fruit d'un adultère, si ce n'était d'une aventure avec un membre du clan Fujiwara qu'elle aurait entretenu avant son mariage. Ces rumeurs furent renforcées par les yeux noirs de l'enfant à sa naissance, qui ne portaient aucune trace de Byakugan ou de l'héritage du clan Hyûga.

Iwao connu ainsi un début de règne difficile. Agée de seulement 16 ans à la mort de son père, elle dû naviguer à la fois les tourments politiques et les racontars remettant en question la parenté et la légitimité de son héritier. Étrangement, Aoba n'entretenu aucun de ces on-dit ni ne plia aux exigences de certains membres du clan Hyûga qui l'incitaient à agir en son nom et usurper sa place devant une telle occasion. Il se tint à ses côtés pendant des années, sans jamais mettre en doute la pureté de sa femme et en la soutenant à chaque étape de son règne. Elle se tourna de nombreuses fois vers lui dans sa jeunesse, et trouva en lui à la fois un mari et un conseillé avisé.

AN 57

Quelques mois après son accouchement, Iwao tomba de nouveau enceinte. Face aux défis auxquels elle devrait faire face, Aoba tint à assurer au plus vite une lignée forte si elle venait à être victime d'un assassinat comme ne le fut son père.

AN 58

Un an plus tard, à la fin de l'an 58, le couple eut un nouveau fils, dépourvu de Byakugan à la naissance comme le premier. Considérant leur devoir rempli, Aoba fit en sorte qu'Iwao puisse se concentrer sur son rôle de Shogun et se retira pendant des années au sein du palais royal en prenant en charge l'éducation de leurs héritiers.

AN 60–62

Fort heureusement, Eimei fit pour la première fois usage de son Byakugan en l'an 60 à l’âge de 4 ans, lors d'un entraînement traditionnel comme le voulait la coutume. Cet événement fit taire les rumeurs une fois pour toutes et il en fut de même pour son frère, en l'an 62.

AN 63

Un an plus tard, en l'an 63, Iwao accoucha d'une fille à l'âge de 24 ans, porteuse des yeux blancs emblématiques de son clan dès ses premiers jours. On raconte que les proches du couple ignoraient qu'ils essayaient d'avoir un autre enfant à l'époque, bien que leurs visites à l'autre se faisaient de plus en plus fréquentes.

Cette nouvelle naissance fut considérée comme le fruit de leur amour et l'on vit quelques fois Aoba se rendre au domaine Hyûga à la demande d'Iwao pour perpétuer l'entraînement d'Eimei auprès des autres membres du clan. Les deux époux assistèrent au mariage de Hyûga Shitaba et de Hyûga Fumiko unis, afin de renforcer les liens qui unissaient le Shogunat au clan après les querelles entretenues par feu Fujiwara Oda.


Des années plus tard, puisque celui-ci fut forcé d'abandonner son héritage pour épouser Iwao, Hyûga Aoba ne put pas réclamer la place de chef du clan Hyûga à la mort de son frère en l'an 71. Sa place au sein d'Homura se limitait exclusivement à celle d'époux consort de la Shogun.

La place de chef de clan Hyûga fut donc transmise à l'héritier le plus âgé de la lignée : Hyûga Eimei, neveu de l'ancien chef de clan.
Toutefois, Eimei étant également le premier enfant né de l'union d'Iwao et d'Aoba, il héritera un jour du Shogunat en devenant le troisième Shogun du Feu. Lorsque ce jour arrivera, il prendra le nom de Fujiwara Eimei afin de perpétuer la lignée des Fujiwara au pouvoir et laissera la place de chef du clan Hyûga à son plus jeune frère, Hyûga Zento, qui est le second héritier le plus âgé de la lignée.

Quant à Hyûga Aomidoro, elle ne dispose d'aucune obligation vis-à-vis du Shogunat ou du clan Hyûga en tant que benjamine. Elle fut éduquée par sa mère aux arts et aux sciences, ainsi qu'au maniement de l'épée à sa demande – la jeune femme souhaitant, en ce qui la concernait, renouer avec leur héritage Fujiwara. Son destin est incertain et son mariage n'étant pas une affaire cruciale, il est probable qu'il soit politique ; bien que sa mère préfère qu'il s'agisse, dans son cas, d'amour.