Jeu 8 Fév - 16:28
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▶ Sujet: Yasei Shuryô - Shûkai Tu t'étais arrangé pour libérer ton emploi du temps afin de te rendre significativement en avance sur les lieux du rendez-vous, afin de précéder celles et ceux qui avaient assurément été conviés tout comme toi à cette entremise. Tu ne trouvais d'ordinaire pas prétexte à te rendre dans ce genre d'endroit, dans ces tavernes que tu avais toujours observé de loin avec un certain mépris ou, au mieux, en les considérant comme une sorte de jardin de chasse clos où aller aisément te faire les dents. Cette fin d'après-midi là, tes desseins étaient cependant bien différents, tournés vers une séance d'observation particulière visant à parfaire tes capacités d'intégration à des milieux étrangers. Tu avais choisi d'arborer pour cette occasion l'apparence d'un homme lambda en kimono sombre et dépourvu d'arme, des cheveux noirs mi-long effleurant tes épaules, et t'étais présenté à cette Taverne du Contrebandier comme un client tout ce qu'il y avait de plus banal.
Au prix d'un effort conscient, tu avais haussé le niveau de ton phrasé pour t'adresser à l'hôtesse sans trahir le caractère archaïque de ta diction épurée, puis avait pris place dans une alcôve isolée de l'établissement afin de pouvoir observer au mieux les allés et venues. Tu avais cartographié les lieux du regard, remarqué les salons coupés de la salle principale par des volets coulissants opaques et épais. Les contours extérieurs de l'établissement, que tu avais pris soin d'observer avant d'entrer, trahissaient également maintenant que tu contemplais l'espace intérieur la présence d'au moins deux pièces dissimulées, sans doute mises à disposition sur demande pour des individus notoires du milieu. L'agencement de la taverne et ce qu'il impliquait était toutefois une donnée bien secondaire en comparaison des liens que venaient tisser et déchirer entre ces murs civils comme shinobi qui venaient profiter des services proposés. Comprendre ces liens, leur nature, leur point de rupture, leur résistance : voilà qui revêtait pour toi un intérêt tout particulier, alors que tu te ré-acclimatais toujours à cette vie en communauté et que certains de ses codes t'échappaient encore.
Tu n'entretenais bien sûr aucun désir de te conformer toi-même à ces normes, aspirais uniquement à t'en faire autant de leviers à employer pour parvenir au bout de tes ambitions. Un moyen pour une fin.
Ton regard et tes oreilles braqués vers les autres clients qui venaient passer un moment dans la taverne, tu t'exerças donc à percevoir les tensions, amitiés, ressentiments et autres réciprocités émotionnelles, décryptant les mots depuis leurs lèvres, révélant leurs intentions véritables en interprétant les expressions de leur corps. Il était pour toi saisissant que tant d'individus semblent incapables de cacher leurs véritables intentions en les dissimulant pauvrement derrière des mots, qui perdaient dès lors tout leur sens et leur utilité. Jouer un rôle comme tu aspirais à le faire de façon ponctuelle pour servir tes desseins devait être un exercice complet et maîtrisé, pas une mascarade aussi grossière et transparente telle que celles que tu eus le loisir relatif de décortiquer en cette fin d'après-midi. Cette conception initiale du rôle et de l'illusion que tu t'étais formé, toutefois, s'altéra d'elle-même à l'approche de la soirée. Et si justement, l'illusion de l'authenticité devait passer par l'imperfection elle-même ? Si singer l'assurance, par exemple, s'avérait précisément la meilleure méthode pour renvoyer une impression authentique d'insécurité ?
Tandis que trois hommes semblaient sur le point d'en venir aux mains, tu mûris la réflexion avec détachement en ingurgitant quelques gorgées du thé que tu avais fait préparer. L'heure approchait, et avec elle sans aucun doute l'arrivée de Bankichi et des autres enrôlés. D'un air gauche, tu te levas alors en dehors de ton alcôve et te dirigeas vers le trio en feignant un certain niveau d'ébriété. Une dernière expérience, orientée cette fois, avant d'aborder une soirée de travail plus conventionnel.
Hep, messieurs, j'ai... un terrible, mal de tête, et ce bruit... hmmm... Laissez-moi... Hey, savez quoi, laissez-moi vous payer une bouteille, m'd'accord ? Pour... arranger tout ça.
Tu fis signe à l'hôtesse d'apporter une bonne bouteille, que tu t'empressas de payer de façon ostensiblement maladroite, laissant échapper plus de ryos qu'il n'en fallait et récupérant sans la moindre adresse plusieurs billets tombés à terre. Entre les trois hommes, toute trace d'hostilité mutuelle disparut progressivement. Tu aperçus les regards, notas le changement dans leur voix, tandis qu'ils t'invitaient chaleureusement auprès d'eux.
Hey, viens, viens, prend une place à notre table, allez !
Soudain emprunts de franche camaraderie envers toi, leur comportement confirmait une série d'hypothèses que tu t'étais formulé, en invalidait d'autres. Tu t'assis en souriant niaisement au coin de table qu'ils venaient de t'ouvrir, feignis le sourire, le plaisir simple du partage et de l'échange. Tu remarquas également, sans difficulté aucune, les regards insistants des trois camarades en direction de l'envers de ton kimono où se trouvait ton argent. Ainsi accompagné, tu continuas à donner le change, patientant au cœur de ton expérience l'arrivée de tes véritables comparses.
Résumé Zetsumei se trouve attablé avec trois hommes dans la taverne et revêt l'apparence d'un homme simple eu kimono sombre et aux cheveux noirs mi-longs.
Henge no Jutsu — DNinjutsuL'utilisateur utilise son chakra pour se transformer en quelqu'un d'autre ou un objet quelconque. Cette technique se dissipe au moindre coup ou à la moindre détection.
UTILITAIRE
Dernière édition par Kaguya Zetsumei le Jeu 15 Fév - 16:32, édité 1 fois |
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Jeu 15 Fév - 16:25
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▶ Sujet: Re: Yasei Shuryô - Shûkai De nouveau vêtu de sa tenu de " civile" : le jeune Yuki se tenait devant la taverne en se demandant s'il ne s'était pas trop bien habillé pour l'occasion ? Aprés tout, la derniere fois qu'il avait croisé Bankichi dans ce genre de lieu, celui-ci avait défié un membre du clan des sabreurs dans les jours qui s'en suivit et comme ledit porteur de lame légendaire avait disparu; certain murmurait que le Kaguya l'avait tout bonnement tué ! Peut être cela serait aussi le destin qui l'attendait ? Pas forcément se disait-il en venant alors faire un pas en avant pour investir l'établissement qui semblait bien plus propre que la dernière fois ... Après tout : il n'y serait pas seul cette fois-ci. Approchant de la taverne, il tenta de voir s'il arrivait à reconnaitre quelqu'un depuis l'entrée et sans résultat, décida de s'adresse à l'une des hôtesses pour demander si une table pour un grand nombre d'individu avait été réservé et devant la réponse négative de celle-ci : Mamoru demanda a ce qu'on lui propose une table dans le fond car il attendait du monde. Se faisant, il commanda quelque collation et autre amuse bouche pour faire patienter qui le reconnaitra sans grande difficulté : aprés tout, entre sa couleur de cheveux atypiques pour le pays de l'eau et ses yeux d'un rose brillant sans pupille auquel on pouvait rajouter la marque maudite du Yokai Shinchu visible en partie à travers sa tunique marqué du seau des Yukis sur son flanc. Soupirant doucement, le shinobi fit jouer son doigt sur le bois de la table en se rappelant pourquoi il était ici. "Pas de Kaguya en vue ? Etrange, j'aurais juré qu'ils auraient été les premiers à être là... Peut être que Bankichi est affalé sur une table en m'attendant ?" S'amusât Mamoru qui fit alors courir son regard sur les gens présent autour de lui : passant par dessus des joueurs tentant de se faire quelque ryo au shogi, un soulard qui avait la tête dans son bol, un groupe de demoiselle en train de parler fort sur le fait que les hommes étaient des idiots infidèles dans la plupart des cas ainsi que bien d'autre énergumènes qui n'attiraient pas plus son attention que cela. Il s'attarda un instant sans raison sur un groupe de quatre dont trois des membres semblaient célébrer une amitié nouvelle sur le dos du quatrième larron du lot. Cela lui faisait penser à une chose : s'il connaissait déjà la majorité des gens qui devait venir ici, il y'en a un qu'il n'avait pas encore rencontré... "Kaguya Zetsumei ... La légende ... Peut être que j'aurais dû venir autrement ? hihi ..." En voila une légende, soufflat intérieurement Mamoru a la pensée de ce colosse à l'histoire tout aussi surprenante que sa forme de combat ... S'il n'avait pas été aussi mit en avant que son cousin Bankichi : il avait déjà gravé sa propre réputation en partant pour l'archipel de la lune afin de l'écrire dans le sang ... Du moins, c'était ce qu'on racontait aux jeunes yukis le soir pour appuyer le fait qu'il fallait se méfier comme de la peste de ces gens là . S'ils savaient ce pourquoi Mamoru était réellement là ce soir : pas mal hurlerait à l'hérésie et à la trahison mais la protection du village ne saurait être réfréné par quelque vielle rancune, d'autant plus qu'ils avaient la bénédiction de la Mizukage elle même. Délaissant les quatre hommes sur qui il avait posé un peu plus tôt : il se contenta de relever la tête quand un serveur s'approcha de lui et délivrer bien trop de plat pour un jeune homme à l'allure androgyne mais ce dernier rassura l'employé sur la préservation de sa taille de guêpe. "Ne vous en faites pas, j'ai des amis qui ne tarderont pas. Je vous rappellerais plus tard." Finit-il avec un grand sourire. :copyright: Code Anéa - N-U |
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Dim 3 Mar - 11:34
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▶ Sujet: Re: Yasei Shuryô - Shûkai Mes obligations envers la délégation d’Homura prenaient fin, ressaisissant enfin la maîtrise de mon rythme de vie, bien chamboulé par les Continentaux, jusqu’à cesser mes entraînements quotidiens matinaux et vespéraux. Leurs départs étaient source de soulagement et de satisfaction. Quelques temps avant cela, une lettre anonyme m’était parvenue :
Été 83,Kiri à l'intention de fuwa yasahiro// à l'intention de yuki mamoru // à l'intention de kaguya zetsumei. Les Yokaïs hantent nos campagnes depuis trop longtemps. Vous l'avez tous vu et vécu, et vous avez tous manifesté un intérêt et des capacités propices Avec l'accord de la Mizukage, j'ai l'autorisation de fonder un groupe d'élite secret dont le but sera de les traquer, de les anéantir du pays de l'eau. Si vous êtes intéressés, venez à la Taverne Du Contrebandier dans une semaine, à ce jour-ci, et à l'heure où le soleil se couche, l'heure où les compagnons trinquent. Si vous n'êtes pas intéressés, ne venez simplement pas. le chasseur
Je ne connaissais pas nombre de chasseurs en dehors de ma lignée, si ce n’est Bankichi qui se présentait comme tel. Notre récente incursion sur le champ de bataille où Kiri s’était opposé à Shinchu portrait désormais une autre dimension, tandis que les enjeux résiduels du Yokai Originel étaient déjà suffisamment capitaux. Le Kaguya semblait poursuivre une voie toute tracée, et cela lui allait comme un gant, associant la réputation de son clan et son entendement propre, relativement unique chez les siens mais défaillant en ce qui concernait les Continentaux.
Néanmoins, l’affaire concernait les Yokai, et en cela, Bankichi était fiable plus que de raison. J’irai donc. Ma dernière venue dans l’une des tavernes de Kiri s’était déroulée dans des conditions particulièrement négatives, je n’en gardais guère un bon souvenir. Je ne sortais pas beaucoup durant mon temps libre, et cette désuétude s’était retournée envers moi. Au sein du village, j’étais plus naïf, mais la dernière leçon avait porté ses fruits.
Muni de mon arc, j’approchais du lieu, plus animé, plus vif, plus agité, plus trouble. D’un mudra, je concentrais ma perception afin de ne pas me faire prendre de court, et mon corps lui-même s’éveillait aux alertes. Les signatures de chakra m'apparaissaient, certaines se distinguaient, se reconnaissaient dans cette mer d’inconnus. Yuki Mamoru, Kaguya Zetsumei, et même Kaguya Bankichi, plus en retrait. Je poussais la porte de la Taverne du Contrebandier, hésitant et anxieux, tapant un arrêt sur le seuil de la porte, balayant du regard son intérieur avant d’y pénétrer.
J’apercevais le sympathique et raffiné Yuki, plus encore aujourd’hui, longeant les murs et les tables pour me frayer un chemin jusqu’à lui. En passant près d’un groupuscule de quatre, l’un des soulards attisait ma curiosité. Mon faciès bloquait quelques instants sur cet homme qui ne ressemblait en rien à Kaguya Zetsumei mais dont le chakra lui était fidèle. En le réalisant, je l’enviais. Il avait accès à la métamorphose, un béaba pour le shinobi traditionnel, un exploit chez les Fuwa. Je ne prononçais pas un mot, mettant fin à la scène en silence, faisant signe d’un bras à Mamoru, m’installant à ses côtés, inclinant légèrement la tête en guise de respect.
– Mamoru, cela est toujours un plaisir de te revoir. Puis-je demander s’il est de ton accoutumance de fréquenter ce genre de taverne, c’est que ta tenue s’y prête beaucoup moins que ceux qui nous entourent.
De mon kimono, lui aussi de bonne facture tout comme le Yuki mais beaucoup moins précieux, je sortais partiellement la lettre que j’avais reçue, il y a une semaine désormais. Je la rangeais après m’être assuré qu’il y jette un œil, bien que son contenu n’y soit accessible. Par ailleurs, je commençais à décortiquer la présence du maître de la cérémonie, scellant mon regard au lieu de sa future apparition.
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Lun 4 Mar - 5:35
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▶ Sujet: Re: Yasei Shuryô - Shûkai Première Chasse Sauvage Ft. Wild HuntUn responsable du bar sortit d'une arrière pièce. Il était... bien amoché. C'était la première chose qui ressortait de lui. Des pansements sur tout son visage, stigmates d'une rencontre brève et intense avec Taosu-sama (et l'habitude de celle-ci d'encastrer ses membres de familles dans des murs), décoraient ses rides et son sourire. Barbe blanche, longs cheveux argentés voir blancs, c'était un vieil homme avec un certain vécu. Plus que cela, c'était un Kaguya, et ancien contrebandier. Mais ce n'était pas marqué sur son visage non plus, et il était suffisamment bien habillé pour qu'on ne devine point ses origines. Zetsumei pouvait peut-être malgré tout se souvenir de son prénom: Yusuke. Il sortit un calepin et nota au crayon la présence de la plupart des invités. Peut-être pas tous. Il fronça les sourcils, avant de hausser les épaules et de prendre une cloche sur le comptoir et de la sonner pour attirer l'attention de la clientèle. C'était l'heure. Les invités à la chasse sont priés de me suivre à l'écurie.Il se mit à côté d'une porte qu'il débloqua à l'aide d'une clef, et vérifia l'identité des personnes qui se présenteraient à lui - la chasse était sur invitation exclusive, bien entendu. Malheureusement, quiconque hors de sa liste s'en verrait refuser l'accès, même si cela serait sur un ton aimable. De l'autre côté, c'étaient les écuries. Il y avait bien deux canassons, oui. Il y avait également deux énormes salamandres - l'une noire, l'autre bleu sombre. Elles étaient suffisamment imposante pour pouvoir porter un shinobi tout en continuant de courir. Des éléments parfait pour faire une traque. Et devant la salamandre noire, il y avait cette silhouette étrange. Alien. Inhumaine. On aurait dit un des yokais de Shinchu. D'ailleurs, la tête ressemblait comme deux gouttes deux - une tête d'un bleu pâle et humie pourvue de tentacules qui frétillaient, encadrée par une couronne d'ivoire blanche... Non, d'os blanc. D'ossement humains, fourni par des kaguyas. Les yeux étaient légèrement dissimulés par le relief de l'accoutrement, bien qu'ils étaient sommes toute bien humain. Son armure en était également pourvue, avec une structure blanche comme un exosquelette protecteur qui se mêlait à une tunique shinobi en-dessous qui n'était déjà plus fort visible. Il y avait une cape de fourrure aussi. Et une lance rouge. - Spoiler:
Une lance qu'il pouvait tous reconnaitre et qui était une certaine preuve d'identité de celui qui les avait invité. Car c'était bien Bankichi qui les accueuillait dans l'écurie où son cousin les avait empressé d'entrer. Sa voix était particulièrement lourde aujourd'hui. Un effort de sa part, ou un effet phonique due au port de ce masque. De ce trophé issue de Shinchu lui-même. Invoquez ou choississez votre monture. Prenez des armures, des trophés. Rendez-vous les plus terrifiant possibles. D'ici quelques minutes, ce seront des yokaïs portant la bannière de Kiri qui sortiront des écuries, et qui iront chasser les yokaïs du Pays de l'Eau. Je veux goûter leur sang, et répandre la terreur en ces créatures. Je veux les étudier, les traquer, les disséquer, en apprendre sur eux et sur comment les abattre. Ce n'est pas une sortie d'un jour. C'est un projet sur le long terme auquel vous êtes tous convié. Et la mizukage nous en a donné l'autorisation.Il installa une selle adaptée à sa salamandre avant de l'harnacher et de monter dessus et de dire simplement. La Chasse Sauvage commence !Et tandis que Yusuke ouvrit le grand portail de l'écurie, Bankichi s'élança dans le village et ses alentours à la recherche de Yokaï à occire. © Bankichi
Dernière édition par Kaguya Bankichi le Mar 5 Mar - 10:16, édité 1 fois |
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Mar 5 Mar - 9:12
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▶ Sujet: Re: Yasei Shuryô - Shûkai Tu te pris faussement à leurs jeux, entrevis avec une lucidité presque superflue quand et comment les trois individus tentèrent de te soutirer encore un peu de ton argent en jouant de ton apparente ébriété, de quelle façon ils essayèrent par des biais détournés de t'amener au moins à le dépenser à leur profit. Tu feignis de te laisser prendre en te reprenant de justesse à chaque fois, jouas avec leurs nerfs et leurs vénales aspirations. Dans le même temps, deux autres shinobi firent successivement leur entrée : un premier qui arborait les armoiries du clan Yuki, et dont tu devinas qu'il s'agissait de Mamoru, et un second dont tu avais déjà fait la rencontre à plusieurs reprises, dernièrement présent à la chasse aux carcasses sur le champ de bataille où s'était tût Shinchû. Yasahiro, le chasseur au hibou. Tu ne leur accordas pas même une oeillade, plongé que tu étais dans ton petit jeu de visages, continuas à explorer les rouages qui régissaient ces rapports humains grotesques et futiles et à partir desquels tu désirais te constituer de nouveaux outils de chasse. Un apprentissage qui te coûtait, en temps et en patience, mais qui à l'image de celui que tu avais entrepris des années durant sur l'île de ton exil, te permettrait d'être armé en conséquences des défis qui t'attendraient sur le continent.
Mais tandis que tu te mettais à peaufiner encore un peu ton phrasé pour mieux coller au ton employé par tes trois hôtes et sujets d'étude, tu repéras sur le côté une silhouette familière entrer dans ton champ de vision. L'homme aux cheveux argent présentait encore les stigmates évidents de la raclée infligée quelques temps plus tôt par votre alpha, et il ne te fallut qu'une poignée de secondes pour te rappeler son nom. Yusuke, un autre cousin de Bankichi. Et à en juger par sa posture et son aisance naturelle dans les lieux, vous vous trouviez ici entre les murs de son, établissement. Curieux emploi de son temps, songeas-tu, pour un héritier d'un pouvoir tel que celui que vous partagiez. L'invitation à se rendre dans les écuries était nette et péremptoire, mais en l'absence notable de Bankichi, tu pris cependant sur toi de vérifier si il se trouvait bel et bien dans les parages. Tes mains glissèrent sous la tablée, composèrent quelques signes, te confirmant de fait la présence du tisserand de jais dans la direction indiquée par Yusuke. Tu profitas de cette position pour également te régaler du chakra noble et riche en saveurs du Yuki qui t'avait jusque là éludé, puis rompis toute forme de maniérisme en te relevant soudainement de ton coussin. La conversation des trois lurons s'interrompit aussitôt, ignorants de la raison qui avait pu te pousser à ainsi couper court. Puis tu rompis l'illusion qui avait jusque là donné le change à ces bonimenteurs.
Ta silhouette et la dureté de tes traits d'ivoire leur apparurent alors dans toute leur splendeur sanguinaire, et ce fut dans un tumulte éphémère de cris et de chutes maladroites que les trois hommes cavalèrent hors de l'établissement comme si ils venaient de voir le reflet de l'enfer incarné. Stoïque, tu allas dès lors te présenter au devant de Yusuke, qui sans surprise te laissa passer sans te questionner, et tu rejoignis lesdites écuries en compagnie de Yasahiro et Mamoru. Ce fut à cet endroit, là où deux salamandres aux proportions mythiques et deux chevaux se trouvaient parqués, que tu pus pour la première fois contempler l'allure d'un parent capable de rivaliser de superbe avec la tienne. Bankichi avait assurément pris le temps de faire fructifier le fruit de vos recherches sur le champ de bataille, pensas-tu, alors que tes yeux ambrés détaillaient les lignes mortifères et démoniaques de son accoutrement qui ne laissaient presque plus apparaître son habit habituel. Outre son armement typique, ton cousin était presque méconnaissable, et pour le mieux selon tes propres critères. Tu pris position, monolithique, pour écouter ce que l'instigateur de cette réunion avait à vous dire.
Tu souris, à l'évocation de vos objectifs. Quelle plus belle façon en effet d'étudier la psyché Yokai et de comprendre comment la briser, que d'arborer leurs atours pour leur donner la chasse ? Sans marquer une once d'hésitation, tu t'approchas de l'un des deux chevaux harnachés sur le côté, à la robe aussi noire que la nuit. Tu calmas ses ardeurs et sa peur en lui intimant fermement de suivre ta poigne péremptoire et sans pitié, et façonnas promptement pour lui des formes d'ivoire que tu t'employas à fixer sur sa selle et son licol afin d'en faire une extension de ton propre corps. Ton apparence ordinaire, armurée et pour autant banale à tes yeux, ne pouvait de la même façon suffire à l'exercice de ces nouvelles fonctions officielles confiées par la Mizukage en personne. Tu remodelas donc ton égide blanche et immaculée autour de ta peau, extruda ossements et cartilages à profusion, pour former sur toi une forme chargée de terreur et de damnation. L'incarnation ostentatoire de la mort et de la vengeance impitoyable, apte à conquérir et mortifier aussi bien les âmes humaines que ce qui en tenait lieu chez les créatures démoniaques. Inspiré par tes précédentes expériences, cet accoutrement tout aussi infranchissable que ton armure habituelle instillerait la peur, mystique et indéchiffrable.
- Zetsumei, Yasei Shuryô:
Sans plus attendre, tu enfourchas ta monture, prenant la suite de ton cousin pour te lancer dans votre première chasse nocturne.
Dernière édition par Kaguya Zetsumei le Dim 17 Mar - 7:43, édité 1 fois |
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Sam 16 Mar - 20:26
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▶ Sujet: Re: Yasei Shuryô - Shûkai Sirotant un thé parfumé aux pétales de sakura et mâchonnant une boulette de riz fourré au grain de sésame, le Yuki maigrelet observait la taverne à la recherche d'un possible signe d'un camarade shinobi mais rien n'y faisait .... Pas de trace du moindre Kaguya, ni de Fuwa ou encore moins de Washiro ! Bon pour l'instant, il avait un doute sur la présence du sabreur mais il était véridique qu'il n'avait vu aucun autre ninja pour l'heure , a vous faire regretter de n'avoir jamais travaillé ses compétences en tant que ninja sensorielle mais quoi de plus normal pour un Yuki dont l'éducation était entièrement tourné sur le façonnage de la glace au point qu'il arrivera un moment où il pourrait en produire juste en malaxant du chakra dans son corps pour en propulser par ses mains ? Enfin, cela pesait pas bien lourd si on n'était pas capable de découvrir un ennemie caché au yeux de tous. "Sigh ... Je ne me serais pas trompé d'endroit quand même ? Il n'y as pas trente-six gargote dans ce genre dans tout Kiri .... Gmmbbbll." Grommelât-il sous l'attente et le fait qu'il n'y avait aucun beau mâle pour se rincer les yeux en attendant ... Et si on lui demandait pourquoi il venait à avoir ce genre de pensée : il répondrait juste qu'il se mettait au diapason avec l'ambiance locale. Souriant, il reconnu une voix qui s'approchait de lui et c'est avec un grand sourire qu'il accueillit une figure familière, sympathique et plutôt à son avantage dans sa tenu du jour . Il n'était peut être pas venu pour rien, finalement. "Pas vraiment je dois t'avouer mais disons qu'a chaque fois que je dois rencontrer Bankichi dans un lieu "commun" : il faut que ce soit dans un lieu du genre et hélas pour moi, je n'ai aucun habit qui soit en accord avec ce style d'endroit. Mais peut être que si j'était accompagné, je pourrais me procurer d'autres vêtements pour mieux me fondre dans la masse ... Tu m'y aiderais ?" Dit-il en venant cligner les yeux avec un zeste de malice et de taquinerie dans le regard avant qu'une nouvelle apparition ne se fasse connaitre sous la forme d'un homme qui avait été salement amoché. Bouche bée, le Yuki referma sa mâchoire à l'aide du dos de sa main quand ce dernier fit sonner une cloche qui invita tout le monde à le suivre. Se redressant et souriant d'excitation à ce qui ressemblait a une sorte de petit jeu de rôle un tantinet glauque : le blondinet tapota l'épaule de l'archer. "Je crois qu'on va passer une nuit comme on en a jamais eu auparavant." Une porte plus tard suivi d'une apparition stupéfiante d'un être qu'il reconnu aussitôt comme Zetsumei de par son magnétisme sauvage et l'ambiance inquiétante qui s'était élevé en même temps que lui : il découvrit les écuries dans laquelle les attendaient pas moins de deux chevaux et deux salamandre comme ce que pouvait convoquer Bankichi ainsi qu'un être étrange ... Curieux ... Dérangeant mais étrangement familier : se disait Mamoru en ayant l'impression de l'avoir vu auparavant ... Puis une mission a l'extérieur de Kiri lui revint en tête et un sourire éclaira sa figure à la vue de la lance rouge caractéristique du Kaguya. "Grand fou, va." Manquât de rire Mamoru aux mots du Kaguya qui expliquait son projet et l'autorisation reçu de la part de la Mizukage à ce sujet ... Alors autant partir en chasse, sourit alors le Yuki qui voyait là une opportunité pour être quelqu'un d'autre. Si Bankichi s'était déjà attifé en tenu de monstre et Zetsumei était en train de modeler ses os de manière à ressembler a la mort faite homme : lui s'équipa d'une armure légère et d'épauliéres qu'il recouvrit de glace en venant prendre une teinte sombre, deux longues cornes se formaient au niveau de son casque et son visage se cacha sous un masque où deux yeux brulant d'un chakra bleuté brillait tandis que le garçonnet conjura deux armes entre ses mains de sorte à tenir un épais sabre entre ses doigts du coté droit ainsi qu'un fouet de l'autre. - Armure:
"Aux Yokais de se cacher à présent ... Sous le masque de la nuit : nous serons des chasseurs à tes cotés, Bankichi-dono." Se hissant sur le deuxième cheval et faisant un signe de la main à Fuwa : le garçonnet revêtu de corne et de l'apparat d'un démon vengeur d'une nuit glaciale; s'approcha du chevalier de la mort qu'était Zetsumei et profita de la chevauchée pour le saluer d'un mouvement de tête avant d'accélérer la course de sa monture pour tenter de rejoindre celui qui comme lui, portait la marque du démon Shinchu. :copyright: Code Anéa - N-U |
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Sam 27 Avr - 19:04
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▶ Sujet: Re: Yasei Shuryô - Shûkai – Euh, oui.
Les mimiques de Mamoru étaient déconcertantes, mais le Yuki était d’agréable compagnie au point de pouvoir plaisanter en pleine mission, fait rare dans mon cas, au point que je l’avais taquiné au cours d’une d'entre elles. Mon cerveau visualisait déjà l’adresse du tailleur, du type de tenue, assez proche de la mienne, sobre et propret, la bourse d’un des membres d’un clan majeur n’était pas à plaindre. Dans le même temps, mon attention divisée mais présente s’attardait sur le son de cloche, à mi-chemin entre nous et la signature de chakra de Bankichi, un peu plus loin, isolé des autres. Le vieux barbu encore en pleine possession de ses moyens faisait écho à la lettre d’invitation du Chasseur, à l’identité plus que connue, confirmée par Mamoru. Ce dernier laissait échapper une dernière plaisanterie, jouant sur une ambiguïté décisive, gagnant haut la main le jeu de l'espièglerie.
Je me levais à mon tour, talonnant mon compagnon non sans manquer l’effusion de panique que déclenchait la reprise d’apparence habituelle, du moins celle que je connaissais, de Kaguya Zetsumei. Un sourire en coin, presque invisible et caché au principal intéressé. C’était des ivrognes dont je me moquais. Je comprenais bien assez vite que Zetsumei avait une réputation qui le précédait, rien d’étonnant pour quelqu’un de sa naissance, Bankichi restait un cas particulier bien qu’aussi prompt à l’action que ses semblables. Le tenancier aux cheveux d’argent nous dirigeait vers les écuries, où se présentaient à nous l’une des salamandres qui m’était familière, ainsi qu’une version miniature et humanisée de Shinchu. J’arborais un regard à la fois suspect, dénué de surprise mais avec une pointe d’hostilité.
– C’est soirée déguisement, ou le sceau de Shinchu t’as eu, Bankichi ?
Je ne croyais pas si bien dire. Les explications affluaient, avec elles l’objectif de munir de Kiri d’une aura monstrueuse tout en approfondissant ses connaissances sur les Yokai. Je n’avais aucun mal à croire qu’il avait reçu l’aval de la Mizukage, de ses propres dires : “Lorsque des entreprises sont faites au grand jour, elles sont souvent moins suspicieuses.“ S’ensuivie une grande séance de carnaval d’horreur, de déguisement, de costume, d’inventivité, de couture et de maquillage.. Quant aux autres.. Quelques équipements de base, quelques mudras, et les os et la glace venaient parfaire leurs allures. Alors que j’organisais mon travail et le travail d’artisan sans chakra que j’apprêtais à commencer, Mamoru me saluait déjà, prêt pour la chasse.
– A tout à l’heure alors, ne m'attendez pas. Je saurai vous retrouver.
J’avais à ma disposition des épines sombres provenant d'une autre chasse, des antennes de larve de Shinchu, et toutes sortes de drapé, de fils de fer, des armures, des masques et du maquillage. Désormais, il me fallait de la minutie, du temps et du sérieux.
* * * Les ténèbres se répandent dans le ciel, annonciatrices de notre arrivée imminente. Je me tenais là, sur le dos de mon fidèle compagnon, Yamiko, dit Nuit Noir. Un hibou gigantesque aux plumes sombres et aux yeux luisants de malice, au facies au blanc immaculé rappelant un crane, se pavanant d’un bec anormalement long et imposant, né des ossements des démons. Les épines noires, autrefois des trophées de chasse, ornent ses ailes et son corps, lui conférant une aura terrifiante, parfaitement en accord avec notre mission. Pour finir, les antennes larvesque de Shinchu s’agitent au-dessus de sa tête et dans son cou, déformant davantage sa silhouette. Je rejoins la troupe de la Chasse Sauvage en traquant mes propres alliés, leur apparaissant en contre-haut.
- Visualisation Hibou:
Enveloppé dans un drapé spectral, je suis méconnaissable. Le grand manteau noir flotte autour de moi, cachant mes traits dans l'ombre, me transformant en une silhouette sinistre et menaçante. Mon visage est masqué par un maquillage sombre, des motifs de mort et de désolation peints sur ma peau, reflétant l'essence même de la Chasse Sauvage. Mes cheveux détachés et longs flottent au gré du vent mais prisonniers d’une capuche. Alors que je survole les terres de l’eau, un frisson d'anticipation parcourt mon être. Les rideaux d’un grand théâtre s'ouvrent, et avec elle sa pièce, ses acteurs et ses spectateurs, forcé d’assister à la performance.
Nous sommes les messagers du malheur, nous sommes des yokai, des monstres, des êtres démoniaques venus hanter les cauchemars de nos ennemis, et nous ne laisserons que désolation et terreur dans notre sillage. Nous avons embrassé ce rôle avec ferveur.
La Chasse Sauvage est parmi vous.
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▶ Sujet: Re: Yasei Shuryô - Shûkai |
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