SPIRIT OF SHINOBI

embrace your power




  1. ANNONCES

    22.04.24 patch Le Patch .02 est disponible !

    01.02.24 patch Le Patch .01 est disponible !

    20.12.23 nouveautés La news de fin d'année est sortie, affublée de nombreux changements et nouveautés, notamment dans les mises à jour de topics, de contextes, ainsi que d'un bottin des PnJs apparus en narrations afin de faciliter leur suivi !

    31.10.23 nouveautés La news d'octobre est sortie et le forum se dote, à l'occasion d'Halloween, d'un bestiaire de yokai dédié aux joueurs ainsi que d'une nouvelle bannière ! Kumo obient également un nouveau Ninjutsu Spécial, les reliques mystiques.

    24.10.23 changement Le forum passe officiellement à l'été 83. De nouvelles trames sont apparues pour chaque faction !

    18.07.23 update Les doubles-comptes sont désormais ouverts à toutes les factions et nous mettons en place les rangs intermédiaire pour donner plus de visibilité sur l'avancée du personnage ! La faction de Kiri récupère également un bonus XP à la présentation.

    04.07.23 update Les doubles-comptes sont désormais fermés pour la faction de Kumo qui a retrouvé sa pleine attractivité : ils demeurent toutefois ouverts à Kiri ! Nous retirons également les bonus XP associés, puisque l'activité atteinte nous convient.

    01.07.23 update Le forum dispose désormais d'un thème sombre ! Reportez-vous au petit curseur sur votre droite pour changer de l'un à l'autre.

    24.06.23 NEWS ! La news de juin est sortie ! Au programme ; des précisions et changements sur notre philosophie, la faction des Errants et les paliers de progression.

    23.06.23 changement Le forum passe officiellement l'an 83 (printemps). De nouveaux enjeux sont apparus sur les contextes de chaque faction !

    Été 83

    Cent huit ans avant notre ère, le chakra courut sur le monde comme une traînée de poudre. Venu de nulle part et de partout à la fois, il étreignit les hommes et anima leurs corps comme ceux des nouveau-nés dès leur premier souffle. Tel un raz-de-marée changeant le monde, son énergie leur offrit les prémices de ce qu’ils nommeraient « pouvoir », bien des années plus tard.

    Celui de dépasser les limites que la nature leur avait jusque-là imposées. De donner vie et corps à leurs ambitions les plus folles comme à leurs vices les plus abjects.

    Leurs chairs avaient été bénies de la grâce de l’alizée et de la force des typhons : leurs coups étaient plus précis, leurs organismes plus vigoureux. Un simple bond les menait jusqu’aux cimes des arbres majestueux du désormais Pays du Bois. Leurs pas les guidaient sans peine à travers les monts qui édifièrent bien plus tard les frontières de l’actuel Pays des Montagnes.

    Alors, ils embrassèrent cette nouveauté comme chaque bien de l’Humanité : avec le profond désir de la dompter jusqu’au moindre détail, de faire cette énergie sienne avant tant d’autres. Il leur fallut des décennies pour maîtriser ce que le plus simple shinobi peut accomplir aujourd’hui – mais ils y parvinrent, en demeurant dans la profonde ignorance de l’origine du chakra.

    Et ils comprirent. À quel point il pouvait receler la puissance de faire de l’imagination une réalité ; à quel point ils pouvaient dompter les leurs par la force et fonder les dynasties qui gouvernèrent le monde des années durant.

    Lire la suite


    XP

    Homura

    personnages


    Kiri

    personnages, +30 XP


    Kumo

    personnages, +15 XP


    Errants

    personnages


  2. Image decoration
    shogunat printemps 83
    Contexte d'Homura
    Régie par la noblesse, la richesse et par un grand sens de l'honneur et de la droiture, Homura se distingue ni plus ni moins des autres villages par son caractère guerrier à la limite du comportement militaire. Les shinobis qui sont formés pour devenir des shinobis d'Homura sont, dès leur plus jeune âge ou dès l'entrée dans la formation, forcés de respecter ce code d'honneur. Il est précisé que quiconque y dérogerait se verrait sanctionné de différentes façons... des travaux d'intérêt publique à l'emprisonnement et du bannissement des terres d'Homura à la pure et simple mise à mort.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour la cause Homura-jin.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de donner sa vie pour ses camarades, particulièrement s'ils sont plus jeunes ou s'ils sont moins expérimentés. De la même manière, il doit un incontestable respect à ces derniers.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour les civils.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de réussir une mission primordiale même si cela signifie abandonner ou laisser mourir ses camarades.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de dissimuler ses sentiments personnels ; pire que cela, il se doit de les ignorer et de les faire passer au second plan.

    ❈ Tout shinobi doit une indiscutable fidélité à sa faction. Toute information dissimulée, cachée volontairement ou toute trahison quelconque sera sévèrement sanctionnée.

    ❈ Tout shinobi doit se dévouer à son entraînement et au perfectionnement de son corps et de son esprit. Il doit respect aux siens et aux autres, tolérance aux différences, empathie aux plus faibles et rigueur dans ses efforts personnels (qui doivent être constants et variés).

    ❈ Tout shinobi doit un indiscutable respect à ses supérieurs hiérarchiques et doit obéir au doigt et à l'oeil à leurs ordres. Toute insubordination sera sévèrement sanctionnée.
    Image Personnage

    FUJIWARA SENCHI Portant sur ses épaules l'ensemble du clan Fujiwara, Senchi est un guerrier hors pair dont le jeune âge, la force d'esprit, la droiture, la témérité et les compétences l'ont rendu capable de se hisser au sommet. Un lien particulier mais inconnu le lie à Iwao, la Shogun, sans que personne ne sache trop quoi en penser. Certains le suspecteraient même d'être à l'origine de la mort de son père, bien que rien ne l'incrimine.

    Image Personnage

    HYÛGA EIMEI Figure représentante du clan Hyûga, devenu chef en l'an 68, Eimei incarne toute la fierté des siens. Droit, noble, charismatique tout en restant sobre, il semble en savoir plus qu'il ne le devrait. Il est à l'origine de l'ensemble des mouvements du clan Hyûga, car rares sont les membres de son clan osant défier ses ordres ou agir sans son aval. Il fait parti de la branche principale.

    Image Personnage

    NARA KUENAI Etant à la tête du clan Nara, Kuenai est extrêmement perspicace et dispose d'une intuition impressionnante. Très soucieuse des maux qui pèsent sur Homura, elle est parfaitement lucide vis-à-vis du comportement des siens comme de celui des autres clans et s'organise toujours dans l'ombre afin de limiter les dégâts. Certains la suspectent d'avoir assassiné Fujiwara Oda, et de nombreuses preuves mèneraient à penser qu'elle est coupable. Etrangement, elle rejette l'entière culpabilité sur Fujiwara Senchi.

    Enjeu n°1 :

    COOPÉRER AVEC KIRI ET KUMO

    65%

    Enjeu n°2 :

    CONNAÎTRE SES ENNEMIS

    10%

    Enjeu n°3 :

    VERS LES PROFONDEURS INCONNUES

    100%

    Derniers RP

    Retour au temple souterrain

    À l'été 83, un shinobi d'Homura se rend au sein du temple souterrain découvert lors de l'attaque d'Oto sur Homura, en périphérie du Shogunat. Ses découvertes mènent le lieu à son scellement complet par le clan Uzumaki, ainsi qu'à l'amnésie du genin.

    Le massacre du boucher

    À l'été 83, 90 civils sont assassinés dans la bourgade de Rindо̄ par un homme se faisant appeler « le Boucher ».
    Au terme d'un combat qui se révéla être une victoire pour l'escouade envoyée par Homura, il fut assassiné par Yamamoto Janome au moment où il s'apprêtait à leur révéler les plans de l'Alliance.
    À sa mort, le pouvoir des fils noirs, le Jiongu, réapparu à travers le monde.

    Évènement

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    Culture & religion

    → La chasse 春・狩猟期 – printemps
    → Festival de la Lune Rouge 夏・赤月の祭り – été
    → Virée aux morts 秋・死者への旅行 – automne
    → Nouvel an guerrier 冬・戦士新年 – hiver

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  3. Image decoration
    kirigakure printemps 83
    Contexte de Kiri
    S'il y a bien un lieu dans lequel la mort peut survenir à tout moment, c'est bien au sein du Village Caché de la Brume. Depuis des années, afin de lutter contre le retard qu'eut prit le pays par rapport aux autres factions, les autorités de l'Eau se décidèrent à mettre au point une philosophie qui leur permettrait de rattraper l'avancement des autres factions. C'est notamment au travers de l'assassinat que ces derniers trouvèrent leur réponse et ainsi furent éduquées les jeunes pousses destinées à devenir les futurs shinobis de Kiri. A un style sanglant et sanguinaire, loin de toute valeur humaine.

    ▒ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour la Brume et pour ses habitants.

    ▒ Chaque Shinobi doit capable d'abandonner, de laisser mourir voire de tuer ses camarades si cela leur permet la réussite d'une mission primordiale.

    ▒ Chaque Shinobi ne dispose d'aucun sentiment personnel : ils doivent agir sous les ordres de la hiérarchie.

    ▒ L'entraînement de chaque shinobi doit être rigoureux et il doit toujours être au service de l'identité de la Brume.

    ▒ Chaque Shinobi doit servitude et obéissance à la hiérarchie, tout manquement sera vu comme insubordination.

    ▒ Chaque Shinobi doit tuer tous les adversaires qui se dresseront sur le chemin de Kiri.

    ▒ La Brume est l'alliée de Kiri, nul ne doit la remettre en question.
    Image Personnage

    YUKI ZENRYŌ Yuki Zenryо̄, autrefois jeune membre du clan dont tous reconnaissaient le potentiel, devint chef de clan à la mort de Yuki Saburô en l'an 75. Très proche de la Mizukage, il lui assure son soutien inconditionnel et celui de son clan.

    Image Personnage

    KAGUYA TAOSU Cheffe du clan Kaguya, Taosu est connue comme étant une guerrière redoutable et particulièrement avide de sang et de trippes. Supportant avec fidélité l'identité de ce clan depuis des décennies, elle est, malgré son apparence, extrêmement hostile, sournoise et meurtrière, si bien qu'elle est redoutée dans son clan entier. Elle éprouve une très forte rancœur envers Oboroge, la Mizukage, car sa simple présence a fait diminuer de manière importante son quota d'assassinats par jour.

    Image Personnage

    SEIDŌ IMIFUMEI Personnalité émérite parmi les sabreurs, tout le monde au sein de Kiri connait Imifumei. Combattant redoutable maîtrisant Sо̄kо̄jikan, le Sabre du Temps, l'ensemble de Kiri le voit comme un shinobi imbattable. Il est vénéré de tous, car tous le connaissent comme un homme héroïque, portant de grandes valeurs d'espoir, de courage et de persévérance auprès des plus faibles.

    Enjeu n°1 :

    SE RENSEIGNER À L'INTERNATIONAL

    20%

    Enjeu n°2 :

    LE MYSTÈRE D'ARASHI

    0%

    Enjeu n°3 :

    LES ORIGINES DE LA BRUME SANGLANTE

    30%

    Derniers RP

    La lutte contre le yokai originel, groupe 1 et groupe 2

    Une escouade menée par Kaguya Bankichi permis à la Brume de repérer la trace de Shinchū et, au terme d'un affrontement difficile, de l'éliminer en le prenant par surprise. L'ensemble de l'escouade fut frappée par une marque maudite mystérieuse lors de son ultime râle.

    Enjeu : les origines de la Brume Sanglante & La Brume du Seigneur

    TBA

    Évènement

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    Culture & religion

    → Soutien aux cultures 春・米農業のサポート – printemps
    → Grande marée 夏・大潮 – été
    → Parade de sang 秋・血液示威運動 – automne
    → Hymne à la Brume 冬・霧に賛美歌 – hiver

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  4. Image decoration
    kumogakure printemps 83
    Contexte de Kumo
    Parmi les lieux les plus malsains et insidieux du Yuusei, Kumo s'y érige en maître. Faussement uni, le village est peuplé de shinobis qui ne souhaitent qu'agir pour leurs intérêts propres ou pour ceux des personnes pour lesquelles elles travaillent. Etrangement, cela est parfaitement assumé par tout le monde et ainsi sont éduqués les shinobis. En plus de cet état d'esprit, rédigé par le Daimyo en personne, Kumo dispose d'un Code de Renseignements que tout le monde doit consciencieusement respecter sous peine d'être sanctionné par le dernier. Evidemment, la crainte de ce dernier incite et invite tout le monde à les appliquer sans broncher.

    ζ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour son Daimyo.

    ζ Chaque Shinobi ne peut discuter des ordres de la hiérarchie. Aussi, tout manquement aux ordres du Daimyo est passible d'une peine de mort.

    ζ Chaque Shinobi doit être capable d'accomplir toute mission, même si cela lui impose des sacrifices insurmontables.

    ζ Chaque Shinobi doit s'entraîner en vue de récupérer toujours plus d'informations, et afin d'être toujours plus discret.

    ζ Toute information récoltée doit revenir au Daimyo sans aucune exception.

    ζ Toute personne surprise en train de comploter contre le Daimyo sera soumise à la peine de mort.
    Image Personnage

    SHIRATSUCHI BAKU'EN Baku'en est, en plus d'être le chef du clan Shiratsuchi, l'homme qui les a relevé de leur condition de "parfaits petits soldats obéissants". Désireux de liberté et de justice, il est animé par une grande hostilité qu'il parvient à maintenir discrète pour restaurer l'honneur de son clan, qu'il estime bafoué depuis des décennies. Secrètement, il rêve de pouvoir mener une rébellion contre Koriki Tomio, au risque que cela mène à l'extermination des siens.

    Image Personnage

    ABURAME YOKOSHIMA Fourbe, manipulatrice et très protectrice vis-à-vis des siens, Yokoshima est la cheffe du clan Aburame. Soupçonnée – sans preuves concrètes – par plusieurs personnalités d'avoir son nez fourré dans toutes les affaires, elle est autant admirée que crainte. En plus d'être une des rares personnes du clan Aburame à maîtriser les Rinkaichû, des rumeurs courent selon lesquelles elle serait à même d'agir efficacement, n'importe quand et dans tous les recoins du village.

    Image Personnage

    INUZUKA GETSUMEN — DÉCÉDÉ Fier et orgueilleux, à l'image des siens, Getsumen était le chef du clan Inuzuka. Reconnu pour sa ténacité au combat et pour sa témérité, il faisait partie des personnalités les plus attendues au poste de Shodaime Raikage. Il ne cachait pas sa profonde hostilité envers les dirigeants de son village, ce qui étrangement ne lui est jamais retombé dessus.

    Enjeu n°1 :

    COLLABORER AVEC HOMURA ET KIRI

    50%

    Enjeu n°2 :

    ESPIONNER LES PUISSANCES DU MONDE

    50%

    Enjeu n°3 :

    DESSEIN DE CONTRE-ATTAQUE

    0%

    Enjeu n°4 :

    SUITE DE L'AMULETTE

    20%

    Derniers RP

    L'histoire se répète : tour du raikage

    À l'été 83, l'Alliance, menée par un Yamanaka inconnu, tenta de récupérer le Shodaime Raikage. Ils y parvinrent, mais ne purent le ramener en vie - Getsumen fut tué, alors inconscient, par un shinobi nommé Sumashâ.

    L'histoire se répète : domaine aburame

    Une attaque d'un Yokai dans le Domaine Aburame décima une partie du clan. Un kumojin et deux errants présents sur place, parvinrent à endiguer la menace et à en venir à bout, en le tuant avec une la dague d'annihilation des Aburame.

    L'histoire se répète : domaine shiratsuchi

    Un shinobi de l'Alliance maîtrisant un art shinobi inconnu s'apparentant à l'orage attaqua le Domaine Shiratsuchi pour tenter de capturer l'un des membres du clan.
    Celui-ci fut tué par un Shiratsuchi ayant libéré le pouvoir de la première pièce d'une arme mythique, retrouvée plus tôt dans l'année par les forces de Kumo. Sa libération généra une explosion titanesque qui ne laissa aucun survivant.
    À la mort de l'homme inconnu, le pouvoir de l'orage, le Ranton, réapparu à travers le monde.

    Évènement

    À l'hiver 82, l'élection du Shodaime Raikage fit rage. Nommé presque unanimement, Inuzuka Getsumen prit le pouvoir et profita de son ascension pour tenter de mener un coup d'état contre le Daimyo, Koriki Tomio.
    Lui reprochant une cruauté sans nom qui punit, asservit et torture les innocents, une grande guerre civile éclata et le peuple Kumojin fut déchiré par l'affrontement des deux forces, alors que le Seigneur lui-même était présent.

    Culture & religion

    → Grande collecte 春・大採取 – printemps
    → Célébration d'Antan 夏・昨年のお祝い – été
    → Cérémonie des chandelles 秋・キャンドルの式 – automne
    → Jeux d'hiver 冬・冬季ゲーム – hiver

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[ALERTE] Le massacre du Boucher.

Narrateur
[ALERTE] Le massacre du Boucher. EmptyMer 18 Oct - 16:27

Expérience : 1227
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[ALERTE] Le massacre du Boucher. Empty
Narrateur

Message Sujet: [ALERTE] Le massacre du Boucher.
Printemps 83, à l'Ouest du Shogunat d'Homura, dans une bourgade nommée Rindō...


« Kosuke ! Va chercher des branches ! On a b'soin de couper du bois pour pendre les porcs ! »

L'homme qui venait de parler devait frôler la quarantaine. Il ne fallait que le voir pour comprendre quel était son métier : ses bras étaient larges et épais comme son corps était sec, sa taille imposante le rendrait crédible et redoutable et le sang séché sur ses vêtements ne laissait aucun doute sur qui il était. En cette belle et basique journée, il ne faisait que son travail habituel : il organisait ses novices pour préparer de quoi nourrir la petite population dont il était responsable, comme il orchestrait les efforts afin que le travail de chasse, de préparation de la viande et de répartition des vivres se déroule correctement.

Kosuke n'était que l'un d'entre eux. Adulescent relativement basique dont l'allure paysanne respirait la nature et la modestie, il fallait voir à quel point il était serviable et efficace pour comprendre qu'il avait tout d'un parfait petit apprenti aux grandes ambitions. Les ordres étaient toujours respectés avec la finesse d'un véritable maître, et c'était notamment en fin de cet hiver dont le froid avait figé les plantations qu'il courait de partout. Tous comptaient en partie sur lui pour les ravitailler, tous avaient besoin de talents pour prendre soin des plus âgés.

Ainsi fonctionnait ce minuscule village du Pays du Feu. Il n'y avait pas plus respectueux du cycle de la vie, les jeunes prenaient soin des plus vieux en s'occupant des vivres et des réparations et, une fois qu'à leur tour ils devenaient inaptes à porter leurs responsabilités, c'était à la relève de reprendre le flambeau...

Il n'y avait nul endroit plus calme et paisible qu'ici, car si tous se connaissaient, tous avaient également appris à vivre en communauté et en harmonie.

₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪

Printemps 83, Shogunat d'Homura.

Une lettre nullement signée parvint au bureau de la Shogun.
Trois shinobis furent missionnés sans avis pour aller enquêter sur la bourgade de Rindō.

90 habitants... 90 cadavres recensés.

Une personne inconnue les attendait... normalement.

Informations:

Eien no Weihan
[ALERTE] Le massacre du Boucher. EmptyMer 18 Oct - 20:18

Expérience : 631
Messages : 205

[ALERTE] Le massacre du Boucher. Empty
Eien no WeihanChûnin 中忍 de rang B

Message Sujet: Re: [ALERTE] Le massacre du Boucher.
L’avis était arrivé comme un coup de tonnerre, nullement attendu et pourtant d’une introduction cacophonique.

L’heure importait peu. Les courtes heures de sommeil, encore moins. Quelque part, le chaos avait submergé les terres d’Homura. Et maintenant, il était l’une des réponses pour y rétablir équilibre. Le fer bardait sa peau en toute hâte, le métal casquait son regard alors que des sabots forgés retenaient ses pieds impatients.

L’urgence était-elle que le point de rendez-vous était le village ciblé lui-même, Rindô. Weihan ne savait même pas avec qui il ferait équipe, encore moins à quoi il avait affaire. Une attaque d’un pays hostile ? Un yokai en déroute ? On pouvait faire danser son imagination, mais l’information manquait pour lui donner forme.

Son gantelet se fermait sur la hampe de sa hallebarde et il émergeait dans l’air frais, ses pas un tambour de titane alors que Weihan dépassait les badauds surpris.

Il cherchait ses souvenirs de cette bourgade. Ils étaient minces, même en ayant vécu tous ses jours en ce pays. Rindô était minuscule, sans histoire. Sans querelle, sans crime, sans… Rien, pas même la Voie pour les guider dans leurs vies. Hérésie, mais une qui était nécessaire. Ceux qui ne suivaient pas l’Éternité en faisait tout autant parti que leurs hérauts. Une face de la même pièce de monnaie, un fragile équilibre rompue désormais.

Un endroit sans importance, sans vraies ressources, sans valeur stratégique. Et sans vie désormais si on en croyait aux mots cryptiques de l’auteur inconnu. Un piège ? Ou une très mauvaise plaisanterie. Cette dernière option semblait la moins probable, pas s’ils dépêchaient des shinobis, une ressource précieuse au Shogunat.

Mais c’était là où la Voie le menait. Elle aurait voulu qu’il traque ses opportunités où qu’elles soient.

C’est ainsi.

***

Le lieu de rendez-vous était à proximité des limites extérieures du Bourg, à couvert via les arbres qui entourait la petite communauté. Il faisait sens de ne pas uniquement foncer à tête baissée un à un. Même si Weihan n’était nullement une créature de discrétion – ou même de subtilité – il restait un simple Genin dans cette affaire. Il n’avait ni l’expérience ni le grade pour prendre commande dans cette situation des plus uniques. Il ne savait même pas à quoi s’attendre, si ce n’est que quelqu’un était encore en vie là-bas, même si son identité – et ses raisons – restaient plus que nébuleuses.

Le mieux qu’il pouvait faire, c’était se préparer mentalement à ce qui les attendait, quelque part dans ce frais ossuaire qu’était désormais Rindô…

Spoiler:



EIEN NOWEIHAN

i'll show you the Way, Invité

Gakusha Ashin
[ALERTE] Le massacre du Boucher. EmptyVen 20 Oct - 21:04

Expérience : 517
Messages : 181

[ALERTE] Le massacre du Boucher. Empty
Gakusha AshinChûnin 中忍 de rang B

Message Sujet: Re: [ALERTE] Le massacre du Boucher.
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____________________________________________________


Homura


Missive portée devant ce regard furieux, devant ces iris embellis par les maigres rayons filtrés par cette façade de bois. Tremblait la profonde révolte du shaman, noyé par le chiffre désolant que la lettre indiquait, investi de ce souffle hargneux faisant chanceler les visages totémiques suspendus proche de son bureau. C’était donc ça, les fameux paysages désolés esquissé par son mentor, cette partie cachée de son carnet concernant ses voyages ?

Il se sentait aussi impuissant que furieux, aussi fébrile que guerrier. Son mentor, jadis, semblait empli de compassion en dépit de toutes ces expériences … Mais qu’en serait-il du guérisseur ?

Et sous cette impulsion encore inexpérimentée, qu’attrapa du dextre notre homme un des colliers de sa tribu ; Un visage totémique, certe … Mais pas de la protection, comme celui donnée à Yoichi, non … Celui du courroux, du courroux des Zéphyrites.

L’heure était venue de résoudre cette affaire.


Non loin du Boug


Sous les reflets grisâtres des cieux larmoyants se dessinaient les pas du guérisseur partie de son antre, d’un rythme presque las et pourtant ferme, à l’approche du Bourg concerné. Ce nombre de morts faramineux pesait tel un voile sur le faciès du médecin, presque inexpressif, comme contenant une profonde tristesse envers ces êtres ; Car tout le long de sa vie dans le hameau, n’eut-il taté de guerre ni mlaheur d’une telle ampleur.

Rindô, dévasté, décimé.

Et à ses pensées, se dévoilait sa silhouette, presque plus glaciale que l’armure se dressant non loin, au même pas que l'arrivée du troisième membre de cette escouade. La voie, ce fameux credo, rendait-il cet homme plus adroit qu’eux à être déjà présent ici, si rapidement ? En tout cas, ce serait lui et l’ingénieux Kaïto qui seraient ses coéquipiers … Et d’aucun ne mourrait sous ses mains. Une promesse, un objectif en tant qu’Iryo-nin … Quitte à y laisser la vie soi-même.

Guerrier Weihan, ingénieux Kaïto, nos chemins se croisent de nouveau …

Affûté, ferme, regard vif, bras croisés, Ashin marqua une pause avant de s’exprimer à nouveau pour bien marquer l’urgence de la situation.

Nous ne sommes que trois et nous ne savons pas ce que l’on va confronter … Mais ma demande pourra vous surprendre, tous les deux. Laissez le médecin ouvrir la marche, couvrez moi seulement. Nous devons examiner ces cadavres … Même si c’est un piège. Je prends le risque.

Ashin ne se voulait pas spécialement aux commandes, plutôt dans son rôle de base. Son objectif était de réunir assez d’informations pour les transmettre au village même si seulement un d’entre eux survivait. Yokai ? Humain ? Maladie ? Autre forme d’attaque ? Il y avait juste trop de morts. Il laissa le choix aux autres, sachant déjà que Kaïto le comprendrait. Il avait aussi besoin de son expertise sur la scène du crime comme lors de leur précédente mission.


Champ de cadavre


Souffle cristallisé sous la clémence avare du printemps, marche enchevêtré dans un funeste bourbier, s’engouffrait le guérisseur dans la scène de crime, révulsé par tant de désolation, mais tacha ne pas trop s’excentrer du groupe. Les cliquetis étranges d’une marionnette lui emboitaient le pas, intrigante création issue du maître des marionnettes.

Une maigre consolation au regard de cette ruine, où s’évada les iris du médecin, avant de crouler d’un genoux sous croisement de quelques charognards affamés, du silence lourd et pesant de ce cimetière afin d’y porter son expertise. Tel un médecin légiste, ce dernier s’attela peu à peu à étudier les blessures et autres indices médicales dénichables sur les cadavre, bas du visage enroulé dans un tissu blanc … Et réitéra ses investigations en compagnie de ses compagnons d’armes.


Préceptes du guérisseur | Examen Médical — C

Iroujutsu – Ninjutsu Spécial

En tant que médecin-ninja, l'utilisateur va faire luire ses mains d'un halo de chakra curatif et poser ses mains sur une cible afin d’analyser les maux qui tiraillent son corps, l’ampleur de ses blessures et son état de santé en vue d’une intervention par exemple.

UTILITAIREMONODIRECTIONELLEMonociblePUISSANCE DE RANG C





Résumé:

Kawasaki Kaïto
[ALERTE] Le massacre du Boucher. EmptySam 21 Oct - 16:52

Expérience : 624
Messages : 219

[ALERTE] Le massacre du Boucher. Empty
Kawasaki KaïtoGenin 下忍 de rang B

Message Sujet: Re: [ALERTE] Le massacre du Boucher.
« La maison comme l’homme peut devenir cadavre. Il suffit qu’une superstition la tue. »
De Victor Hugo, écrivain et poète français.

Printemps 83, Pays du Feu - Homura.

Je deviendrai le numéro un dans mon domaine.

Trop longtemps, je me suis reposé sur des « on-dit » et des illusions. La réalité était bien plus cruelle. Bien plus tragique. Bien plus… mortelle. La vérité. Lorsqu’elle était dévoilée au grand jour, elle laissait une douleur que seul le pansement arraché violemment de ta peau pouvait comprendre. La vive gêne qu’il abandonnait derrière lui était éphémère… presque douce pour le corps. Il renonçait à effacer les cicatrices de ma peau qui, avec l’âge, prenaient un malin plaisir à me rappeler mes erreurs.

Des erreurs que je me garderai bien de reproduire.

Au fin fond de ce temple souterrain, une entité sommeillait. Une entité dangereuse. Menaçante. Pouvais-je pour autant considérer qu’elle était néfaste pour la société ? Je n’avais encore rien trouvé sur cette force qui m’avait poussé à me labourer ainsi les doigts. Je n’étais pourtant pas prêt à lâcher l’affaire. Non. Je résoudrais ce mystère. Quitte à payer le prix fort pour connaître la vérité… J’étais prêt à prendre le risque.

Pour arrêter de survivre.

Et commencer à vivre.

Toutefois, avant de redescendre vers ces enfers, je devais rassembler des informations et gagner en puissance. Mon niveau actuel ne me permettait pas de progresser sereinement dans les dédales souterrains de ce temple sans angoisse. J’étais déterminé, pas fou. Une énigme, surtout de cette ampleur, ne pouvait pas se résoudre en un claquement de doigts.

Mon regard ne quittait pas le bout de papier que je tenais entre les mains.

Cette missive ne contenait aucun renseignement concernant mon affaire souterraine. En revanche, son contenu arrivait à point. Un apprentissage qui me ferait gagner en expérience. Voilà ce que je venais de recevoir. Ces quelques lignes m’offraient une opportunité. Une aubaine que je ne pouvais pas gâcher. Pour devenir le numéro un, je ne pouvais rechigner à m’entraîner.

Quelque soit la forme de l’entraînement.

Quel que soit le contenu de l’entraînement.

La réalité dans laquelle nous vivions depuis la guerre contre Oto était un enfer. Elle avait fait la lumière sur les manquements du shogunat. Elle avait mis sous nos yeux la triste vérité. Et pourtant… Le peuple continuait de vivre comme s’il ne s’était rien passé. Comme si… le monde dans lequel nous évoluions était suffisamment noble et idéal pour que nous puissions accepter tous les petits désagréments causés par les faiblesses des grands.

Y avait-il seulement les grands ?

Non.

Bien sûr que non.

Même les plus petits d’entre nous participaient à ce joyeux bordel. Le plus grand nombre avait accepté. Oui. Ils avaient tous accepté de se mouvoir dans ce moule… Quitte à ressembler à une tarte. Le peuple s’était battu pour une guerre qui le dépassait totalement. A quoi bon se rebeller contre plus fort que soi ? A quoi bon se battre lorsque notre idéal est comparé à un autre qui nous semble plus formidable ? Plus admirable ? Plus prestigieux…

Printemps 83, Pays du Feu - Quelque part entre Homura et Rindo.

J’étais parti précipitamment de la Taverne Onirique, mon sac d’expédition sur le dos. Je me dirigeais en trottinant vers ma destination : Rindo. Je ne pus empêcher mes pensées de s’égarer un instant, se rappelant avec effroi le moment où j’avais découvert le contenu de la lettre…

J’avais réveillé le vieux alors que le jour pointait à peine à l’horizon. Roruko, couché aux côtés de mon paternel, avait commencé par m’envoyer bouler, mais ses remontrances ne m’avaient pas fait reculer. Bien au contraire. Je m’étais accroché comme un forcené l’aurait fait avec sa pioche, à chaque fois qu’elle portait un coup sur les cailloux de la cour.

Une fois de plus, le vieux nous avait séparés.

Ni Roruko ni moi n’osions remettre en cause la parole du vieux lorsqu’il s’interposait entre nous. Il fallait admettre que ni lui ni moi n’avions envie de réveiller le dragon qui sommeillait dans son fort intérieur. Le vieux n’était pas le chef du gang pour rien. Il était craint et respecté. Il était tout autant connu pour sa gentillesse que pour ses rares colères. D’un autre côté, personne n’avait le droit de toucher à un seul cheveu de mon père… A moins que cet individu veuille crever dans d'atroces souffrances sous les coups de son compagnon et de son fils.

Laissons là les explications familiales.

Toutes ces divagations pour vous dire que j’obtins les informations de la lettre lorsque le vieux fut en capacité de me la lire. Ses yeux s’étaient écarquillés au fur et à mesure de la lecture. Trop occupé à noter les détails qui, ma foi, étaient très maigres, je ne vis pas l’horreur se peindre sur le visage de mon père. Je lui fis relire quatre fois la missive.

C’était une histoire de fou.

Non.

C’était une affaire à l’image de la société dans laquelle nous vivions.

Rindo était une petite bourgade du Pays du Feu qui n’avait jamais fait parler d’elle… jusqu’à maintenant. Une lettre était parvenue jusqu'au bureau de la shogun. Une lettre faisant état de 90 cadavres recensés. Quatre-vingt-dix. Le nombre d’êtres humains que le village abritait en son sein. La mort. Le sang. Les corps… C’était devenu une complainte si… banale. Ces horreurs commençaient à entrer dans les mœurs et devenaient… banales. C’était affolant.

La lettre envoyée à la Shogun n’était pas signée.

Si tous les habitants de Rindo étaient morts, qui avait bien pu l’écrire ? Pourquoi prévenir les autorités alors que cette personne aurait pu passer son chemin et laisser cette hécatombe impunie ? Avait-elle un lien avec ce massacre ? Était-elle responsable de ce carnage ? Était-ce elle qui nous attendait là-bas ? Devais-je penser que cette boucherie était due à un être humain ?

Pour que la population d’un village soit complètement anéantie, il y avait plusieurs solutions. Parmi elles se trouvaient les maladies et le poison. Dans le premier cas, il fallait que nous évitions une épidémie… A moins que celle-ci ait été provoquée par une main dotée d’intelligence. Pour le poison, l’acte criminel était à prioriser. Ils auraient tout aussi bien pu trépasser sous les coups d’une arme.

Beaucoup de questions.

Beaucoup de suggestions.

Aucune réponse.

Cela ne servait à rien de tergiverser. L’étude des corps et du village étaient notre priorité. Ces investigations devraient nous permettre de réduire le nombre de chemins vers la seule et unique vérité sur cette affaire.

Et puis, il y avait cet individu qui était censé nous attendre sur place…

Printemps 83, Pays du Feu - Aux abords de Rindo.

J’arrivais en trottinant aux abords de Rindo. Je me mis à chercher mes compagnons de mission, en prenant bien garde à ne pas pénétrer dans la bourgade. Je n’étais pas assez fou pour y entrer seul. Une entité encore inconnue avait mis à bas tout un village. Aussi petit soit-il, cela représentait 90 vies perdues à jamais.

Qu’elle ne fut ma surprise de voir la tête de mes camarades. Weihan et Ashin. Tant mieux. Je n’aurais pas apprécié de devoir pénétrer dans le bourg avec des inconnus. J’avais déjà effectué une mission avec chacun d’eux. Malgré mon sale caractère, nous avions plus ou moins réussi à faire des trucs productifs. Toutefois, peu importait les missions précédentes et ce qui c’était passé entre nous à ce moment-là, la situation actuelle ne nous permettait pas de faire les fines bouches.

« Salutations sur vous, messieurs ! »

Je n’irais pas jusqu’à leur dire de vive voix que j’étais heureux de faire équipe avec eux, mais je ne pouvais nier que leurs compétences respectives étaient les bienvenues dans cette mission. Elles étaient même primordiales quant à son bon déroulement. J’écoutais en silence le guérisseur, alors que mon regard observait ce qu’il pouvait du village. Un silence pesant y régnait.

« Redescends sur terre, Ashin… »

Ma voix était posée et ne voulait en aucun agresser l’autre. Au contraire, elle cherchait à rassurer et mettre des mots sur les tâches difficiles qui nous attendaient. Elle établissait des constatations simples, claires et précises.

« Trois, c’est largement suffisant pour effectuer une mission de ce genre. Nos compétences sont complémentaires et permettent d’établir des stratégies pour la plupart des configurations auxquelles nous pourrions être confrontés. »

Je pris une profonde inspiration. Je sentais l’excitation me gagner. Malgré la présence de 90 cadavres, cette aventure promettait d’être extraordinaire.

« Peu importe que cela soit un piège ou autre chose, nous avons été missionnés pour faire la lumière sur cette affaire. Il est hors de question de reculer. Ces gens sont morts et méritent notre attention jusqu’à ce que leurs âmes reposent en paix dans leur dernière demeure. »

Même pour un village de cette taille, c’était étrange - pour ne pas dire effrayant - de n’y voir aucun signe de vie.

« Je suis également pour que tu examines les cadavres, Ashin. Néanmoins, et avec tout le respect que j’te dois, le reste de ton plan est complètement débile. T’as vraiment un grain, mon gars. Enfin… A ce stade-là, tu n’dois pas en avoir qu’un seul… »

Je n’avais jamais eu à faire de mission dans des bourgades fantômes et, mine de rien, cela restait impressionnant lorsque nous y étions confrontés.

« T’es le médecin et l’guérisseur du groupe. Bien sûr que non, on n’va pas te laisser en première ligne. Quant aux risques à prendre… On n’peut pas remplir c’te mission sans en prendre, mais limitons-les en étant le plus méthodique possible. »

J’avais tourné la situation dans tous les sens. Comme nous avancions actuellement à l’aveuglette, nous étions confrontés à beaucoup trop de « chemins » possibles quant à la direction à prendre pour cette enquête.

« Si nous prenons en compte la possibilité qu’il y ait au moins une âme encore en vie dans cette bourgade et qui n’appartient au village et les conditions inconnues dans lesquelles sont morts ces pauvres bougres, nous allons d’voir prendre un certain nombre de précautions… Des précautions qui s’affineront au cours de notre enquête. L’but est que nous rentrions tous en vie à Homura… »

Je fis une série de mudras et Bwabwa apparut. Même si cette marionnette avait une grande valeur sentimentale, la raison voulait que si l’un de mes pantins soit détruit par un piège explosif, il valait mieux que cela soit le lapin plutôt que le roi des ours ou le corsaire des bois.

« L’un de vous possède-t-il des compétences de détection ? Ca s’rait l’bienvenue pour tenter de débusquer des âmes vivantes… du moins, s’il y en a… »

Dans tous les cas, il fallait que nous avancions.

« Nous allons d’voir quadriller le village méthodiquement… »

Je ne tenais pas particulièrement à prendre la tête du groupe, mais je ne tenais pas non plus à moisir sur place. Si l’un d’eux n’était pas content, je suis certain qu’il n’hésitera pas à ouvrir sa bouche pour me le faire savoir. Dans le cas contraire, tant pis pour lui.

« Weihan, de nous trois, c’est toi le plus fort physiquement. Nous allons avoir b’soin de tes capacités de guerrier et de ta force. S’il advient que nous devions nous battre, tu s’ras en première ligne. J’viendrais t’soutenir avec mes capacités. J’te charge de surveiller les environs et d’assurer nos arrières pendant que nous f’sons les prélèvements, les analyses et les croquis nécessaires sur les cadavres avec Ashin. Si tu pouvais également nous trouver de la corde… beaucoup de cordes… et de quoi faire de solides piquets, c’n’est pas de refus… Nous allons d’voir assurer correctement nos arrières jusqu’à c’que toute cette histoire soit réglée… »

Quelque chose me gênait dans cette histoire. Pourquoi y avait-il 90 cadavres ? C’était illogique. S’il y avait eu une épidémie, j’eusse imaginer que les lettrés de cette bourgade auraient prévenu la capitale pour demander de l’aide. Là, nous avions reçu une lettre non signée d’un inconnu qui, visiblement, n’appartenait pas à Rindo.

« Ashin, tu t’occupes de tout l’côté médical. J’assure tes arrières pendant l’utilisation de tes compétences. Par précaution, j’ne peux que te conseiller de te ménager. Il y a 90 cadavres à étudier. Donc, au minimum, 90 techniques à utiliser. De plus, suivant notre avancée, on va potentiellement avoir b’soin de toi sur d’autres tâches. Exploite donc tes forces avec clairvoyance… »

Je sortis de mon sac le carnet de voyage de mon kit d’explorateur avec des crayons de couleur.

« Tiens. Note tout c’que tu trouves pour chaque cadavre là-d’ssus… »

Je fis un signe de tête vers la bourgade pour leur faire comprendre qu’il était temps d’entrer dans Rindo.

« A chaque fois que tu finis l’étude d’un cadavre, tu nous préviens. Avec l’aide de Weihan, nous le ligoterons et l’attacherons à un poteau ou n’importe quoi à proximité de sa position. Jusqu’à ce que nous ayons la certitude que les cadavres n’pourront pas se retourner contre nous à cause d’un facteur extérieur à notre groupe, j’ne veux pas que nous prenions d’risques inutiles… Je profiterais de ce moment-là pour examiner à mon tour la victime et relever tous les indices qui nous permettraient de l’identifier ou utiles à notre enquête. »

Nous allions devoir affronter une scène horrible. Pour leur rendre justice et les aider à passer dans l’au-delà, je devais mettre toutes mes émotions de côté. Ce ton légèrement froid et détaché ne m’allait pas du tout. Mais c’était la meilleure façon de me protéger face à l’horreur.

« Même si l’examen des corps est une priorité, dresser une carte de la bourgade et un campement sécurisé pour la nuit est encore plus pressant… »

L’ampleur de la tâche ne nous permettrait pas de boucler cette affaire en une seule journée. Il fallait être réaliste. Notre présence à Rindo allait être longue. Beaucoup trop longue à mon goût.

Printemps 83, Pays du Feu - Rindo, bourgade à l’ouest de la capitale.

Lorsque nous pénétrâmes dans Rindo, je dus m’y reprendre à plusieurs fois pour éviter de vomir mes tripes. Bwabwa nous précédait et, de sa fougue habituelle, s’amusa à courir dans tous les sens, vérifiant au passage que le sol ne soit pas piégé.

« Ne nous éloignons pas trop les uns des autres… pour pouvoir intervenir rapidement en cas de pépin. »

Je sortis un carnet de croquis et une trousse de mon kit de détective. Tout en gardant un œil sur les environs, je me mis à faire un plan de ce que j’avais sous les yeux. Je positionnais les corps que je voyais en fonction des bâtiments et des objets. Je profitais de l’étude du premier corps pour réduire en miette un de mes fusains dans un seau qui trainait par là et le mélangeais à de l’eau sortit de l’une de mes gourdes. Cela me donna une pâte noire. Parfait.

Pour chaque corps qu’Ashin auscultait, j’en faisais un croquis aussi détaillé que je pus. Je fis également des fouilles sur l’intégrité du cadavre étudié. Pour chacun d’entre eux, si je trouvais des objets, je les rassemblais dans un sac en toile. Chaque humain reçut un symbole. A défaut de ne pas connaître leur identité, il fallait que nous puissions les identifier correctement.

A l’aide de la mixture préparée tantôt, je traçais un symbole sur la peau du macchabée, en-dessous de ses vêtements, pour éviter qu’il ne s’efface trop facilement à cause des éléments naturels. Celui-ci était ensuite reporté sur les notes qu’avait prises Ashin à son sujet, sur mon plan du village, sur le croquis que j’avais fait et sur un morceau de papier que je glissais dans le sac contenant ses objets.

« Tsss… A ce rythme-là, j’n’aurais jamais assez de contenant ! »

J’interpelais le géant.

« Wesh ! Weihan ! Si dans ta quête de cordes et d’poteaux, tu trouves des sacs ou des linges suffisamment propre pour emballer des objets, j’suis preneur ! »

Je fus intransigeant quant au fait de les attacher. Il était hors de question que la situation se retourne contre nous. Peut-être me trouvait-il complètement paranoïaque, mais c'est cette paranoïa qui m'avait permis de survivre pendant seize ans dans la rue. Je lui faisais suffisamment confiance pour nous garder en vie. Pour chaque villageois, j’adressais une prière à la mère Nature, déesse que je vénérais. Nous aurons le temps de les pleurer plus tard. Lorsque toute cette affaire sera terminée, je prendrai le temps de les enterrer. Mais là, la priorité de notre groupe était ailleurs…

Résumé:

Narrateur
[ALERTE] Le massacre du Boucher. EmptySam 21 Oct - 17:59

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Message Sujet: Re: [ALERTE] Le massacre du Boucher.
Vous arrivâtes tous les trois au sein de la bourgade de Rindō. Après de nombreuses minutes de marche, ce fut après avoir traversé de nombreuses plaines, petites forêts et autres clairières que vous pûtes enfin fouler cet endroit maintenant déserté. De loin, alors que vous marchiez pas à pas et à un rythme tout à fait basique, en vous concentrant sur les reliefs qui se dessinaient à vos prunelles, vous pouviez déjà le voir. Le massacre orchestré par cet adversaire encore inconnu parvenait déjà à vos yeux, les corps de toutes les victimes tapissaient l'herbe de la même manière que tout le sang qui avait coulé et c'était une fois que vous eûtes décidé de scruter de loin les ruelles que vous pouviez remarquer l'horreur de la situation. Au sein de Rindō, les cadavres régnaient en maître tant chaque petite ruelle était tapissée de leur teint pâle et de leur sang.

Vous vous approchâtes à votre tour, curieux de savoir ce que vous alliez découvrir de plus que ce théâtre macabre auquel vous vous étiez déjà préparé.

Après tout, en plus de toutes les victimes du bourg qui étaient à déplorer, il y avait également cette personne que vous étiez supposés rencontrer et qui devait d'ailleurs vous attendre. Le commanditaire de la lettre envoyée à la Shogun en personne devait être là pour vous. Mais lorsque vous frôlâtes les bordures de ces maigres habitations, vous ne vîtes personne. Il n'y avait que vous et tous ceux qui avaient rendu l'âme. Personne ne vous accueillit, et ce silence était d'ailleurs inquiétant si l'on se rappelait que s'il y avait quelqu'un qui devait normalement vous recevoir... il y avait également une autre entité qui habitait les lieux et qui pouvait vous y trouver. Celle qui était à l'origine de toutes ces charcuteries.

Votre commanditaire était-il mort, à son tour ?

Il n'y avait que vous, et cette tension grandissante. Kaïto ne devait encore y penser mais parler beaucoup et parler fort était risqué. Il y avait potentiellement derrière une ombre non loin de vous un monstre ou un ninja prêt à jaillir à tout moment pour vous poignarder ou pour vous stranguler, à votre tour.

Parce que c'était ce qui était arrivé à tous ceux qu'Ashin était en train d'analyser. Par sa technique, il put percevoir de nombreuses informations. De nombreux cadavres présentaient de nombreux petits trous dans leur corps, qui les transperçaient complètement de plusieurs millimètres de diamètre. D'autres ne présentaient aucuns signes visibles, mais c'était car une étreinte avait été portée si fermement à leur gorge que l'air n'avait plus pu passer dans leur trachée. Enfin, il put voir que certains avaient la nuque brisée, comme si quelque chose de fin les avaient étreint si fortement que les os n'avaient plus d'autres choix de rompre face à la pression.

Mais le plus inquiétant, c'était qu'il n'y avait aucune trace ni du criminel, ni de son arme.

Vous ne pouviez ramasser que des affaires personnelles, des outils que certains paysans utilisaient pour travailler, des chiffons et autres petites pièces de vêtements qu'ils gardaient dans leurs poches pour s'essuyer les mains.

La personne que vous recherchiez n'avait littéralement laissé aucun indice qui vous permettait de le retrouver. Toutes les pièces à conviction que vous pouviez ramasser appartenaient déjà aux habitants du bourg.

Pourtant, il était là.

Dans cette petite bourgade étouffée par un silence de mort, les choses bougeaient silencieusement. Sans que vous ne puissiez les percevoir, des entités se tournaient autour comme si elles se recherchaient...

Et le risque était qu'un bruit un peu trop prononcé ne devienne la prochaine cible du Boucher en personne.

Vous deviez continuer l'enquête avec cette condition qui vous pesait sur les épaules, car si vous vouliez accomplir votre mission tout en restant en vie... il allait falloir que vous agissiez avec la plus grande des prudences.

Sûrement qu'une technique de Détection pourrait vous permettre d'en apprendre plus. Enfin... si vous en disposiez d'une.
Gakusha Ashin
[ALERTE] Le massacre du Boucher. EmptyDim 22 Oct - 13:16

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Gakusha AshinChûnin 中忍 de rang B

Message Sujet: Re: [ALERTE] Le massacre du Boucher.
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Genoux à terre, posture tribale digne d’un cérémonial funeste, s’incarnait en l’homme de science les cris et râles d’agonies de ces trépassés, telles des âmes fantasmagoriques imaginées par son regard aussi pragmatique qu’ésotérique. Respiration lourde, profonde et pourtant retenue, gestuelle du dextre sans aucun superflue, de chair livide en chair livide en quête du moindre indice ; Voir même du murmure imperceptible du zéphyr, de ces esprits oniriques qui accompagnaient son peuple que seul lui pouvait, dans son imaginaire et sa culture, projeter comme représentation de ses propres déductions.

Les trous sur les corps sont précis, tous identiques ou proches en termes de types de dégâts sur la chair. Pourtant … Ce n’est pas une tuerie de masse sauvage. Non.

De la buée immortalisée par la morsure du froid provenaient peu à peu les premières conclusions de ces analyses, espacées de fugaces pauses au grès de la lueur bleuté à sa main défilant sur les cadavres examinés. Si les blessures extérieures étaient visibles, seul lui pouvait plus clairement interpréter les dommages internes.

Ils sont pour la plupart morts par strangulation, étranglés au point de ne plus pouvoir respirer ni parler … D’autres par contre ont carrément la nuque brisée …

Plus ses investigations avançaient, plus les iris du médecin devenaient rudes et fermes, plus son torse se tendait d’une tension palpable, d’une conclusion qui ne lui plaisait guère. Contrairement à ses camarades, même face aux longs discours de Kaïto, Ashin s’était voulu calme et sur la retenue sans trop répondre. Juste focalisé sur sa tâche.

Brisée par la constriction de quelque chose de fin et souple, de l’ordre de plusieurs câbles, cordes ou quelque chose de similaire au fil d’acier ninja, mais pas tranchant. Les corps ne sont pas dans un état de décomposition avancé, c’est même très frais en prenant en compte notre voyage jusqu’ici …

Sa voix se voulait bien plus sur la réserve, aussi glaciale que calme, presque couverte par le brouhaha du marionnettiste, assez cependant pour qu’ils entendent tout, comme des pensées à voix haute.

Ni dévorés, ni victimes d’une technique chaotique. Autant de personnes tuées de façon si méthodiques … C’est comme si nombre d’entre eux n’avaient même pas remarqués être attaqués, uniquement la sensation de suffoquer devant une forte étreinte. Étranglé et achevé … Mais pourquoi briser la nuque à certains ? Soit de la rage incontrôlée, du plaisir ou alors … Une histoire personnelle ?

Se relevait alors la silhouette du shaman, plus en alerte encore que tout à l’heure.

Kaïto, cesse cette profanation … Percevez-vous des traces de sang ou des traces de pas chaotiques , comme si les habitants avaient cherché à fuir ou avaient été traîné ici après leur mort ? Si ce n’est pas le cas … Sortez du champ de cadavre.

La tension qui habitat Ashin sur le moment et la façon dont il avait imaginé la scéne de meurtre suite à ses analyses ne cessa de grandir, si bien qu’il ne s’attarda pas en réfléxion trop complexe. Peut-être que les autres avaient aussi compris quelque chose à ce sujet. Tuer autant de personnes avec une méthode d’assassinat plus personnelle et furtive indiquait potentiellement que tout le monde n’était pas forcément présent à cet endroit dés le départ. Soit traînés ici après coup … Soit attirés par ce paysage macabre mais réduit au silence par étranglement.

Pourtant, le guérisseur n’empêcha pas spécialement Kaïto de fanfaronner ou faire de bruit. Il savait que le tueur pouvait potentiellement être toujours là, une possibilité sur deux. Ses dextres de mirent alors à exécuter deux séries de mudras successives, une pour chaque sceau apposé, une sur sa nuque à lui et une sur la nuque de Kaïto, de façon à ne pas interférer avec son corps sur le trajet escompté de la technique. Sans rien dire, sans rien attendre comme contestation. Mais pas sur Weihan cependant.


Kata des Zéphyrites | Rune de répulsion — C

Fûton – Fuinjutsu/Ninjutsu Affinitaire

Ashin réalise une série de mudras pour ensuite apposer un sceau avec le symbole du vent sur une surface quelconque  (sol, mur, son propre corps, alliés etc), à l’instar des sceaux explosifs. En effet, ce sceau est le pendant du sceau explosif mais utilisant l’affinité du vent. Une fois déclenché d’un mudra par l’utilisateur, celui-ci disparaît en une bourrasque de vent comprimé local qui part depuis le marquage (qui disparait) dans la direction orienté, afin de repousser une cible à distance. Contrairement au sceau explosif, il n'occasionne pas de dégâts, utilisé uniquement pour sa qualité répulsive.

UTILITAIREMONODIRECTIONELLEMonociblePUISSANCE DE RANG C



La raison ? Weihan semblait suffisamment contenu et en garde, en plus d’être visiblement doué au corps à corps. Kaïto était le plus excité d’entre eux … Et peut-être une proie facile face à la méthode employée sur les civils. Et lui-même, pour se donner le temps, en cas d’urgence, de les défendre avec une autre technique.





Résumé:

Eien no Weihan
[ALERTE] Le massacre du Boucher. EmptyDim 22 Oct - 21:04

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Eien no WeihanChûnin 中忍 de rang B

Message Sujet: Re: [ALERTE] Le massacre du Boucher.
Les pas métalliques de Weihan l’avait conduit jusqu’à Ashin, ce médecin d’allure shamanique qu’il avait déjà rencontré via la curieuse Fujiwara Urumi dans le passé. Le Gakusha était direct et terre-à-terre, des traits que l’Eien appréciait fondamentalement. Il serait sans aucun doute un solide allié dans cette affaire au vu de ses compétences médicales.

Et non loin était les pas plus légers de Kawasaki Kaïto, un élément sans doute plus singulier, mais qu’était la normalité entre un cultiste de l’Éternité, un shaman et…Eh bien… Kaïto ? Décrire le très petit homme était une tâche difficile, pourtant Weihan voyait la Voie partout où elle était. Et dans le cas du marionnettiste, celui d’un genin talentueux et passionné si d’apparence effrontée. Le cuirassé songeait qu’à même ce trio, il voyait un équilibre ordonné par la Voie elle-même. En cela, Weihan ne pouvait qu’être impressionné par la beauté de l’Éternité à l’œuvre.

« Ashin. Kaïto. Il est bon de vous voir ici. »

Le regard de Weihan se portait vers le village d’un silence à trancher au couteau. Un silence impossible, sans naturel. Le Gakushin exprimait ses intentions d’examiner les corps qui les attendaient dans le Bourg. Sa requête d’ouvrir la marche était plus distincte, et sans doute sans surprise eut comme réponse les protestations du marionnettiste. Weihan croisait des bras massifs en écoutant les arguments de deux partis, songeant que ce conflit de mentalité était absolument normal dans les circonstances. Et tout deux avaient leurs mérites respectifs.

Ashin avait des convictions profondes qui montrait sa sensibilité et une certaine spiritualité. Il était dédié à ses valeurs qui perçaient parfois à travers ses efforts de tempérance. Son cœur restait ancré dans l’humanité.

Kaïto était un exemple clé de la présence de La Voie en toute chose, aussi petite soit-elle. Au-delà des premiers regards, il était tout sauf un enfant immature, au contraire vieilli avant l’âge par ses expériences comme produit de la plèbe. Son intensité était matérialisée par son esprit stratégique.

Et Weihan, dans tout cela ?

« … Combinons vos idées. Examiner les corps est une bonne idée, mais il ne faut perdre de vue que quelqu’un a envoyé à Homura une lettre avertissant ce massacre, et cette personne est censée être sur le lieu. À même mesure, celui l’ayant causé est peut-être toujours présent. »

Il posait la lourde hallebarde sur son épaule.

« Je ne sais que combattre. Alors je vous couvrirai à la manière décrite par Kaïto pendant que tu examines les corps, Ashin. Mais je dois poser que nous ne serons pas capables de mener une vraie enquête aussi longtemps que nous n’aurons pas sécurisé les lieux. »


Kaïto avait beaucoup d’idées, et plusieurs étaient judicieuses, si peut-être un peu trop préemptives. Weihan comprenait l’importance de limiter les surprises, mais accomplir tout ce que le nain proposait prendrait un temps considérable, et avait son propre lot de risques.

Pour le moment, rien n’était plus important pour l’Eien que de se rendre sur les lieux pour faire de vraies observations. C’est ce que la Voie aurait souhaité qu’il fasse.

***

Un silence de mort régnait dans Rindô, percé par les clics métalliques de son armure alors qu’ils avançaient dans le Bourg. La petite marionnette de Kaïto avançait devant eux.

Des frissons lui remontaient dans le dos, cette impression de danger imminent, mais également d’effroi devant les nombreux cadavres disséminés ça-et-là. Tout en avançant, Weihan posait sa main libre sur son front avant de la refermer au niveau du cœur.

« Paix, acteurs de l’Éternité. »

Ces hommes, femmes et enfants étaient tous des hérétiques, mais pourtant des membres de la Voie malgré tout. Cette fin abrupte était un déséquilibre profond, une quête offerte à Weihan pour se rapprocher de la Voie. En cela, il était reconnaissant de leur mort, aussi étrange que cela puisse paraître. Rien n’est perdu, rien n’est gagné, tout est équilibre.

Ce silencieux rituel terminé, il empoignait son arme à deux mains en continuant à avancer d’un pas d’acier pesant. Kaïto était focalisé sur les cadavres, tout autant qu’Ashin, mais l’attention de Weihan se voulait aux vivants désormais, tout en restant à l’affût des objets recherchés par le marionnettiste.

« Bien, Kaïto. Mais ce Bourg est extrêmement pauvre. Il semble peu probable que nous trouvions suffisamment de corde pour autant de morts. »

Si Weihan ne possédait aucune compétence en détection par le Chakra, il avait des connaissances en pistage via le terrain de par sa vie passée à voyager avec le reste du culte. Malheureusement, ces habilités semblaient peu utiles dans ce contexte particulier alors qu’il s’accroupissait pour inspecter le sol.

« Il y a trop de traces de pas dans tous les sens. C’est un village après tout, et non un camp de nomade. Impossible de discerner une piste distincte. »

Ashin donnaient des précisions sur les blessures infligées aux corps. Transpercés, étranglés. Weihan ne savait pas quel genre d’arme pouvait causer ce genre de dommage, et ne voyait rien dans ses propres efforts qui puisse y ressembler.

Pendant ce temps, Ashin et Kaïto semblaient s’opposer sur leurs méthodes d’enquête. Weihan n’avait aucune connaissance lui permettant de discerner qui avait raison et qui avait tort.

En revanche, il pouvait ressentir. Et écouter. Mais il n’y avait rien à entendre, songeait-il.

L’acier de son armure le seul grincement qui guidait ses pas. Un bruit perçant à travers ce silence, inévitable alors que la lourde lance tournait lentement entre ses mains.

Weihan ne connaissait ni science ni médecine, mais il connaissait le danger.  Et la Voie lui dictait d’y faire face directement.

Son regard se tourna vers le lapin mécanique de Kaito. Sans réfléchir davantage, il tournait le côté plat de son arme a la manière d’une batte avant de frapper la créature artificielle avec force dans un arc ascendant.

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À moins d'être interrompu, Lapin crétin voltigerait dans les airs à travers le village pour aller s’écraser plus loin entre deux huttes dans un bruit cacophonique.

« … C'est ainsi »

Spoiler:



EIEN NOWEIHAN

i'll show you the Way, Invité

Kawasaki Kaïto
[ALERTE] Le massacre du Boucher. EmptyDim 22 Oct - 23:26

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Kawasaki KaïtoGenin 下忍 de rang B

Message Sujet: Re: [ALERTE] Le massacre du Boucher.
« Risque. Piment bien connu de l’amour, qui aime côtoyer le scandale et la mort. »
De Anonyme.

Printemps 83, Pays du Feu - Rindo, bourgade à l’ouest de la capitale.

Dans une certaine mesure, les personnalités calmes et posés de Weihan et Ashin étaient un rempart pour mes émotions et mes petites cellules grises. J’avais la fâcheuse tendance à partir dans tous les sens. Tout ce que ma cervelle pouvait imaginer rentrait trop rarement dans le temps qui m’était imparti. Pour cela, j’enviais mes compagnons. Un de ces quatre, il faudra que je leur demande leur secret.

Lorsque le guérisseur se mit à parler, mon palais mental se mit en marche. Je n’eus pas besoin de me concentrer, il vint à moi naturellement. Je m’y entrainais depuis que le vieux m’avait recueilli. Il voulait que ça devienne un automatisme. Je pris néanmoins le temps de noter sur chaque croquis effectuer la nature de leur mort : strangulation pour la plupart, nuque brisée pour certains. C’était une véritable boucherie.

« Une technique chaotique ? Qu’est-ce que c’est ? »

Aucune victime n’avait été dévorée. C’était une bonne chose. L’identification sera moins difficile. Bien que cette tâche-là soit relativement délicate à l’heure actuelle, je ne perdais pas espoir : c’était important pour moi que chacun puisse retrouver son nom.

« Méthodique… Hum… Est-ce que tu penses que… comment dire… cette méthode puisse être une sorte de… signature meurtrière ? »

J’avais beau me creuser la tête, mais je n’avais aucun souvenir d’un tueur en série laissant de telles marques sur les cadavres. Les anciens du gang avaient toujours des histoires à raconter et j’avais confiance en mes souvenirs. Aucune d’entre elles ne parlaient d’un meurtrier faisant usage de telles techniques.

« Très bonnes questions… »

Cette histoire de nuques brisées m’inquiétait. Celle de la décomposition des corps était encore plus préoccupante. La voix de Weihan me rappela un instant à la réalité.

« Ah… Hum… Tant pis… Nous ferons avec ce que nous aurons… »

Ashin avait précisé qu’elle n’était pas à un stade avancé. Il n’avait d’ailleurs pas lésiné sur les détails en ajoutant que c’était même très frais, compte tenu de la distance qui séparait Rindo à Homura. Cela voudrait donc dire que la lettre serait partie, tout au plus dans la journée ayant suivi le massacre. Trop occupé à réfléchir aux éléments abreuvant mon cerveau, je ne pris pas tout de suite conscience de la situation dans laquelle nous nous trouvions.

Je n’eus point le temps de me questionner sur la profanation dont parlait Ashin que sa question m’interpela. Des traces de pas ou de sang ? Weihan fut le plus rapide pour répondre à la demande du guérisseur. Impossible de déduire quoi que ce soit des traces de pas. Cela voudrait donc dire qu’ils avaient tous été tués… en même temps ?

Je n’eus pas le temps de réfléchir plus loin que la lourde lance du géant vint frapper de plein fouet ma marionnette. Je rompis rapidement les liens pour ne pas être entraîné dans le sillage du lapin. Mon pauvre pantin vint s’écraser entre deux huttes dans un bruit qui réveillerait les morts. La main d’Ashin contre ma nuque me permit de garder pied dans la réalité alors qu’il m’apposait un sceau. Je ne savais pas exactement lequel, mais peu importe. Nous pouvions ne pas être d’accord sur beaucoup de choses, mais je lui faisais suffisamment confiance pour ne pas poser de questions.

Ces quelques secondes de flottement me parurent durer une éternité. Bien que l’initiative de cette putain de boîte de conserve venait probablement de nous offrir le répit nécessaire pour nous barrer de cette mer de cadavres, une folle envie de l’insulter en lui massacrant les burnes me prit aux tripes. Mes ongles se plantèrent violemment dans mes paumes. Les flammes de la colère brûlaient dans mon regard.

Hors de question de gâcher cette opportunité…

Sans perdre un instant, je soulevais sans ménagement le haut d’Ashin et vins lui apposer à mon tour un sceau. Je l’activais immédiatement après. Étant petit et les émotions étant bien trop présentes pour réfléchir correctement, c’était le seul endroit auquel j’avais pensé puisque ce même sceau était déjà présent sur mon propre ventre. Le voilà mettant protéger contre un certain nombre de détection de l’adversaire. Hors de question de prendre des risques... De ce côté-là, mieux valait-il prévenir que guérir.

Tu m'vois... Tu ne m'vois plus ! — C

Fuinjutsu / Dissimulation

Kaïto appose un sceau sur une cible ou lui-même.
Ce sceau bloque les émanations de chakra émises par la cible ou lui-même.
Ce sceau peut être activé à tout moment à l'aide d'une suite de mûdras.

UTILITAIREDISSIMULEPUISSANCE DE RANG C

Je lui maugréais à voix basse :

« Bouge ton cul ! N’reste pas là… »

Le pauvre Ashin n’y était pour rien, mais c’était le seul à portée de voix. Je faisais mon maximum pour rester maître de moi-même. Je ne me le pardonnerais jamais si l’un de mes compagnons venait à mourir à cause de mes sautes d’humeur. Weihan étant actuellement trop loin de moi, je ne pris pas le risque de me déplacer vers lui. Le médecin avait raison : nous devions absolument dégager de cette place. Je fis signe au géant de se cacher : nous finirons bien par nous retrouver à un moment ou à un autre.

Le bâtiment sur ma droite était le plus proche de ma position. Sans perdre un instant de plus, je courus vers la bâtisse. Je profitais de ma course pour activer mon propre sceau. Dès que j’eus passé la porte, j’invoquais Moka, roi des ours. Je m’empressais de dissimuler les fils de chakra qui me reliaient à ma marionnette.

J’étais submergé par mes émotions à cause de l’acte impardonnable de Weihan, mais pas stupide au point de ne pas avoir compris qu’aucun d’entre nous ne possédait de techniques de détection. Si cela avait été le cas, elle aurait tout de suite été utilisée... Cela voulait donc dire que nous étions incapable de savoir avec précision où était notre adversaire. De ce fait, la frappe du géant dans ma marionnette avait été une bénédiction. Mais cette situation ne durera pas...

Un plan. Il me fallait absolument un plan.

Je me mis à fouiller le plus silencieusement la bâtisse où je me trouvais, en prenant bien soin de ne jamais dévoiler ma position ou celle de ma marionnette. De ce fait, j’évitais de trop m’approcher des fenêtres et gardais toujours un œil sur la porte. Je me mis à fouiller dans les tiroirs, sur les étagères, sous les meubles. Partout.

Je devais trouver des vêtements pour Moka et Jack, le corsaire des bois. Ils ressemblaient trop à des marionnettes et pas assez à des villageois. J’espérais également me trouver d’autres vêtements. Je devais absolument me fondre dans la masse, quitte à me faire passer pour l’un de ces cadavres si cela pouvait me sauver la vie.

De souris à chasseur, il n’y avait qu’un pas.

Je cachais toutes mes affaires dans un coin de la maison. Je détestais travailler sur une enquête dans l’urgence. J’avais la désagréable impression de bâcler le travail. C’était frustrant. Surtout lorsqu’il y avait des morts.

Localiser notre adversaire.

Localiser Weihan et Ashin.

Se mouvoir continuellement pour ne pas être une cible facile.

S’imprégner de la configuration du terrain.

Faire un inventaire de ce qui pourra nous être utile et établir des pièges.

Établir un plan d’action au fur et à mesure de cette aventure.

Et puis, quand tout ça sera terminé, mettre un bon coup dans les roubignolles de Weihan pour lui passer l’envie d’envoyer valser Bwabwa.

D’ici là, je devais être une ombre.

Une ombre qui commença par faire l’inventaire de ce qu’elle venait de trouver dans la maison.

Si mes camarades n’étaient pas en difficulté, je ne leur ferais pas état de ma position. Dans le cas contraire, et bien… j’aviserai.

Résumé:

Narrateur
[ALERTE] Le massacre du Boucher. EmptyLun 23 Oct - 16:37

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Narrateur

Message Sujet: Re: [ALERTE] Le massacre du Boucher.
Ainsi étiez-vous plongés dans l'équivalent d'une scène apocalyptique dans laquelle vous pouviez craindre, sûrement à juste titre, soit d'être les prochains assassinés en un clin d'oeil, soit de voir les macchabés prendre vie jusqu'à s'en prendre à vous. Dans ce calme plat que seuls les cliquetis de l'armure de Weihan venaient briser, vos paroles se perdaient bien heureusement dans les seules oreilles de vos compagnons, si l'on en croyait toutefois que l'absence de toute intervention extérieure signifiait que vous parveniez bien jusque là à ne pas vous faire remarquer. Une bonne nouvelle qui persistait et dont vous pouviez bien vous réjouir, tant que personne ne cherchait à obtenir l'attention de la Faucheuse.

Chacun votre tour, vous prîtes à votre manière vos précautions. Si le Kawasaki s'était décidé à continuer ses fouilles dans les maisons après vous avoir apposé un sceau devant vous assurer un peu plus de sécurité, Ashin apposa également un sceau de son talent qui devait vous prévenir au mieux d'une technique ciblée. Enfin, Weihan...

Décida d'invoquer la chance en provoquant ce qui manquait dorénavant en ce lieu. Du bruit.

D'un coup sec, vous pouviez voir le lapin mécanique du Genin s'envoler prodigieusement dans un arc de cercle au dessus de quelques habitations. Le bruit fut sourd, également métallique au vu des matériaux qui composaient cette marionnette, et si vous pûtes entendre ce grand "BANG" propre au coup initial du Chevalier, alors que vous voyiez Bwabwa disparaître derrière les habitations...

Vous n'entendîtes aucun effondrement d'arrivée.

Rien.

Soit il avait atterrit sur quelque chose de mou comme sur le corps d'un cadavre...

... Soit quelqu'un l'avait empêché de s'effondrer sur le sol.

Vous ne pouviez pas le savoir, il fallait vous rendre sur les lieux. Vous pouviez faire ce choix, mais cela signifiait laisser Kaïto seul face à sa chasse aux vêtements pour déguiser ses marionnettes, et prochainement seul face à votre bourreau. Ou vous pouviez vous tenir sur vos gardes, en vous cachant peut-être si vous souhaitiez éviter de vous faire surprendre par votre adversaire.

Les minutes passèrent, durant lesquelles Kaïto put trouver des objets tout à fait personnels et insignifiants. Il put constater que les maisons n'avaient pas été délabrées, que les seules victimes de toute cette boucherie n'avaient été que les civils. Ni les vivres, ni leurs possessions, rien n'avait été touché par le criminel ou ses armes. Comme si la seule préoccupation qu'avait le Boucher était que ses actes ne devaient trouver aucun témoin.

Et dehors, alors que vous deviez avoir agi en conséquence du destin qu'avait bousculé Weihan, une silhouette finit par sortir de la rue...

Elle boîtait. Sa main pressait son flanc ensanglanté qui continuait de couler. L'homme semblait déboussolé, son regard paraissait vide.

... Était-ce un civil quelconque ou votre commanditaire ?

??? ???,
??? ???


« Au... secours... »

Il marchait difficilement, d'abord dans le vide, puis ses yeux se perdirent sur vos silhouettes à tous les deux. Vous pouviez même noter que dans son bras libre, Bwabwa était tenu fermement. Il devait l'avoir empêché de chuter sur le sol, pour une raison qui vous était inconnue.

« Oh... les... ninjas... d'Homura... Aidez... »

En s'approchant de vous, son corps vacilla à de nombreuses reprises. Le sang qu'il avait dû perdre devait être assez important, suffisamment pour qu'il en vienne à perdre conscience.

« ... moi... »

Il s'effondra, inerte, inconscient, devant vos yeux.
Eien no Weihan
[ALERTE] Le massacre du Boucher. EmptyLun 23 Oct - 20:08

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Eien no WeihanChûnin 中忍 de rang B

Message Sujet: Re: [ALERTE] Le massacre du Boucher.
Le lapin crétin vola dans les airs, ses oreilles telles les ailes d’un ange.

Sous sa visière, le Genin en armure observa la trajectoire de la créature en reposant la base de son arme sur le sol, remarquant à peine qu’Ashin et Kaïto semblait se toucher mutuellement à des endroits étranges. Weihan n’était pas du genre à juger (il était un progressiste) mais songea que c’était peut-être pas le meilleur moment pour ce genre de chose.

Il n’y a pas de plus étrange sensation qu’attendre un fait qui ne vient jamais, et c’est exactement le sentiment que Weihan eut lorsque la poupée disparut entre deux maisons… Sans faire le moindre bruit.

Kaïto venait de prendre ses jambes à son cou vers la mansarde sur leur droite, lui disant au passage de ne pas rester là. Mais Weihan n’en fit rien, jetant plutôt un regard vers Ashin. Si le casque de l’Eien était inexpressif, peut-être arrivait-il pourtant à partager une pensée évidente.

Que venait-il d’arriver ? Quel était le message de la Voie derrière ce phénomène ?

Le son s’était-il perdu entre les habitations ? Peut-être mais pas au point d’être réduit à un silence aussi total.

« … »

Weihan exhala à travers son heaume, un bruit rauque et pesant, puis il commença à avancer lentement, ses sabatons martelant le sol. Il lui importait peu de ce qui l’attendait, la Voie l’exhortait à y faire face directement.

Il n’avait pas non plus oublié les avertissements d’Ashin. Il fallait mieux s’éloigner des cadavres jusqu’à ce qu’ils aient vérifié les lieux. Quant à Kaïto, il n’était pas un combattant de front, ainsi sa démarche pour se dissimuler n’était pas une surprise outre-mesure.

Et si celui-ci était entré dans la demeure du tueur par mégarde ? C’était une intervention divine de la Voie auquel Weihan n’aurait pu le soustraire de toute façon.

Sa marche le menait plus loin dans la rue. Ashin était-il encore avec lui ? Weihan était si concentré sur son environnement qu’il en avait perdu compte.

Ses mains se crispèrent autour de son arme lorsqu’un homme d’apparence blessée fit irruption dans la rue.

Celles de l’inconnu, fermées sur le lapin mécanique qui semblait intact. Quelles étaient les chances de réussir à attraper au vol ce projectile venu de nulle part ? Et ce sans faire le moindre bruit.

Weihan resta immobile et silencieux lors que l’homme demandait à l’aide avant de s’effondrer. Le cuirassé considéra l’inconnu dans un silence métallique.

« Attendez. »

Ce n’était nullement un tacle envers les capacités du Shaman, mais plutôt une stratégie élémentaire; s’il s’agissait d’un piège, il n’y avait aucune raison de faire plus d’une victime. Weihan s’en remettait pleinement à la Voie à cet égard; elle savait que faire, et il savait ce qu’elle aurait voulu de lui.

Sans plus de cérémonie, Weihan approcha l’homme au sol, posant sans ménagement la longue lame de sa hallebarde sur le cou de l’invité surprise sans toutefois mettre de pression, son autre main arrachant d’abord Lapin crétin des bras de l’inconnu. Il accrocha le déformé léporidé à sa propre ceinture, avant de prendre un bout de corde initialement quémandé par Kaïto afin de ligoter les mains de l’homme dans son dos. Il le fouilla rapidement.

Cela fait, il se relevait dans un grincement métallique et reculait de quelque pas, juste assez pour garder son arme à porté de la tête de l’homme. Weihan connaissait assez son collègue shaman pour savoir que ses instincts de médecin prendraient effet tôt ou tard.

« …Que le Voie te guide, Ashin. »

Weihan pendant ce temps gardait ses sens à l’affût sur leur environnement. Dans sa tête se mélangeait appréhension mais également un enthousiasme contenu, impatient d’en découdre. Il était reconnaissant.

Et empressé de faire régner la Paix.

Spoiler:



EIEN NOWEIHAN

i'll show you the Way, Invité

Gakusha Ashin
[ALERTE] Le massacre du Boucher. EmptyLun 23 Oct - 21:48

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Gakusha AshinChûnin 中忍 de rang B

Message Sujet: Re: [ALERTE] Le massacre du Boucher.
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Investi de son imaginaire sur l’armée d’Homura, le guérisseur tentait depuis son arrivée de se confondre un peu dans ce qu’il se représentait des méthodes de celle-ci et particulièrement de cet aspect protocolaire. Mais pourtant, ce fut d’un silence brisé de façon magistrale que fut extirpé son attention des préparatifs, soudainement perdu entre deux camps. D’une part, l’imprévisible attitude de Kaïto que l’homme de science ne comprit réellement, ni même du sceau apposé sur lui, en dehors des mots prononcés par le nain. De l’autre, l'initiative du chevalier en armure, mettant rapidement un terme à ce brouhaha pour leur offrir la diversion dont le groupe avait besoin face à cette situation empli de tension et d’incertitude.

Ashin aurait bien tenté de stopper le marionnettiste, cependant, son pragmatisme naturel le poussait plutôt à capter le regard de ce faciès métallique, en un silence étrange. Nul bruit, nulle résonance face à la diversion de Weihan, le lapin devant naturellement réveiller de village funeste. En dépit de ses apparences, le guérisseur commençait à ressentir cette peur instinctive, cette fugace ligne entre tension et panique, celle de pouvoir mourir à tout instant, repensant à ce jour où l’invocation messagère de son mentor lui avait ramené ses derniers vœux. Kunaï dégaina lentement, grincement des dents face à cette étrangeté ; Le Shaman emboîta naturellement le pas du ninja en armure.

Issu d’une culture de superstition, il commençait presque à adhérer et donner du sens à cette voie, à cet ordre des choses entraperçue dans ses paroles, comme si face à l’inconnue, l’âme cherchait à se reposer sur quelque chose.

Soudain, sous la halte du guerrier d’argent, l’Iryo-nin s’arrêta de concert, noyé sous la nouvelle présence et les questionnements naturels défilant dans leur esprit. D’un souffle pesant, il laissa plutôt opérer l’instinct du soldat, pendant que lui tentait de déterminer l’ampleur des dégâts externes. Le dilemme lui faisait grincer des dents, dans le sens figuré ; Obéir à l’éthique des médecins ou bien privilégier la survie de ses alliés face à l’inconnu ? Facile à se l’imaginer en amont, difficile à appliquer.

Deux visions, deux souvenirs. L’annonce de la mort de son mentor, et ses croquis sur ces bourgades décimés, réalité d’un monde ni blanc ni noir. Ne pas être impulsifs. Ne pas être trop réfléchi. Que faire ?

Telle une inspiration, d’un air résolu au travers de ses iris d'ébènes, le shaman exécuta plusieurs mudras, siffla telle une mélodie le nom de sa technique dans la langue des zéphyrites, pouce mordu au sang, tracé totémiques apparaissait sur son visage et peu à peu sur le corps, avant de concilier le rituel d’un symbole de ses paumes inversés, liés à leur base comme mudra final.


J’en appelle aux incantations sacrées des esprits primordiaux … Accompagnez-moi …


Préceptes du guérisseur | Incantations sacrées des esprits primordiaux — C

Iroujutsu – Fuinjutsu/Ninjutsu Spécial

Ashin réalise une série de mudras, joint l'extrémité de ses paumes inversées et active un sceau partant de ses yeux jusqu’à ses bras, donnant à son visage les traits d’un esprit totémique. Il s’agit d’un sceau de Fuinjutsu très spécial, hérité de son ancienne tribu, pratique rituelle transmise de génération en génération bien reconnaissable à ces symboles runiques tracés en une calligraphie tribale. Le tracé sur ses bras s’active d’une lueur azuré à l’instar du chakra médical uniquement durant une guérison, dès lors que ce dernier est interrompu. En effet, durant le contact se forme alors un marquage affublé d’une rune qui scelle la blessure en un état de stase par le biais du chakra médial appliqué durant la guérison (par le biais d'un autre jutsu), constituant ainsi une sorte de pansement complexe chakratique. Ce marquage peut aller jusqu’à une taille moyenne, permettant à la blessure de ne pas s'aggraver jusqu’à la reprise des soins ultérieurement, donnant la possibilité au blessé de continuer à agir plus ou moins selon la nature de la blessure dans l’urgence, risquant de se briser si trop sollicité. Cette technique ne peut pas être utilisée individuellement, elle ne peut qu’être associée à une autre technique de soin. Ce sceau est ainsi utilisé par Ashin pour lui permettre d’adapter l’art de la guérison sur le champ de bataille.


UTILITAIREPUISSANCE DE RANG C



L’initiative de Weihan s’avérait rassurante et posait de fait l’ambiance de cette séance de guérison. Ashin s’approcha dans sa nouvelle apparence plus étrange, manipula le corps avec la précision d’un médecin, méthodique et attentif. L’une de ses mains profita de cette posture à genoux prêt de l’inconnu pour attraper discrètement un parchemin explosif dans sa sacoche. Parchemin explosif qui vint se poser sur le vêtement de l’inconnu au dos, dans un des plis, le tournant ensuite suffisamment pour exposer sa blessure sans l'aggraver.

Que la voie te guide …

C’était peut-être ça la voie, cette fameuse incertitude. Le Shaman entama alors de nouveaux mudras afin de couvrir ses mains d’une lueur bleuté, un chakra apaisant et guérisseur, destiné ici à non pas guérir entièrement l’inconnu mais plutôt stopper les éléments qui risquaient de le tuer dans l’immédiat : La perte de sang  et les endroits de la blessure  plus sensibles. Cela fut moins efficace qu’une guérison complète, mais permit de prendre moins de temps et surtout être une carte dans la manche d’Ashin devant l’incertitude.


Préceptes du guérisseur | Soins Mineurs — C

Iroujutsu – Ninjutsu Spécial

En tant que médecin-ninja, l'utilisateur va faire luire ses mains d'un halo de chakra curatif et opérer à des soins sur son corps ou celui d'un•e allié•e. L'étendue d'énergie allouée à cette technique permet de réparer des os fêlés et des blessures modérées si le temps le permet.

UTILITAIREMONODIRECTIONELLEMonociblePUISSANCE DE RANG C



En effet, le Shaman scellait une technique difficile à comprendre pour un non initié, un type de pansement chakratique complexe à base de Fuinjutsu. Cela permettait de stabiliser le patient mais surtout, en cas de duperie, de le défaire ou de réagir plus rapidement selon ce qui se passerait dans les secondes à venir. Ashin tourna légèrement la tête vers Weihan, lui faisant comprendre que cette ruse les aideraient éventuellement.

Le médecin allait pouvoir reprendre, continuer une partie de la guérison jusqu’à ce que l’inconnu puisse s’éveiller un peu afin de parler, ne serait-ce que quelques mots. Il demeurait là, d’une certaine fermeté sur la blessure comme pour le menacer. La rudesse de sa voie se voulat naturelle par rapport à la tension de la citation.


Parle … Vite … Qui es-tu ? Qui t’as fait ça ? Celui qui a tué les autres … L’as-tu vu ? soit bref, ne gaspille pas tes mots.



Résumé:

Kawasaki Kaïto
[ALERTE] Le massacre du Boucher. EmptySam 28 Oct - 13:50

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Kawasaki KaïtoGenin 下忍 de rang B

Message Sujet: Re: [ALERTE] Le massacre du Boucher.
« Jamais le soleil ne voit l’ombre. »
De Léonard de Vinci.

Printemps 83, Pays du Feu - Rindo, bourgade à l’ouest de la capitale.

Au fur et à mesure de mes recherches dans cette maison, je pris conscience que le meurtrier n’avait pas pris la peine de toucher aux objets. Ni les vivres ni les possessions n’avaient été bougés depuis l’hécatombe. Certains de ces articles commençaient même à prendre la poussière. Je devais confirmer cette théorie avec la fouille d’autres demeures, mais je craignais fortement d’arriver aux mêmes constatations. Néanmoins, en bon enquêteur que j’étais, je me devais d’écarter tous les doutes de mon esprit.

Pour en revenir à ce que j’avais sous les yeux, je pouvais écarter le mobile crapuleux. S’il avait voulu renflouer sa bourse, les maisons auraient été mises à sac. De plus, il n’aurait pas eu besoin de faire un tel massacre pour se procurer les objets de sa convoitise. Un bon voleur évitait l’affrontement direct. Bien qu’il existe des bandits de grand chemin possédant un gabarit conséquent, une fripouille de ce genre était plutôt réputée pour sa discrétion et son sens de l’observation. Il aurait tout fait pour éviter d’attirer les regards sur lui. Quant aux groupes de malfaiteurs, ils auraient utilisé d’autres méthodes pour piller entièrement le bourg… Du moins, nous aurions retrouvé les bâtiments dans un tout autre état.

Ayant trouvé ce que je souhaitais en termes de vêtements, Moka s’habilla avec ce que je lui donnais. Un petit pain à l’aspect un peu douteux dans la main, je me rapprochais de la fenêtre. Si cela faisait plusieurs jours que le massacre avait eu lieu, il était tout à fait normal que les denrées périssables soient dans un état plus que limite. Le printemps étant de retour, leurs conservations étaient bien moins longues qu’en hiver.

Pourtant, cela ne m’empêcha pas de croquer avidement dans l’aliment que je tenais. Mes petites cellules grises carburaient et me creusaient, de ce fait, un sacré trou dans l’estomac. Je n’avais aucun problème… ou presque, avec les aliments à l’aspect douteux. En ce qui concernait l’alimentation, j’avais connu bien pire lorsque j’étais dans la rue.

Tout en prenant soin de rester hors de vue, je me mis à observer l’extérieur. Lorsque Weihan arracha de la main d’un inconnu ma pauvre marionnette et qu’il l’attacha à sa propre ceinture, je plissais légèrement mes yeux. C’était complètement stupide de sa part. Bien que je lui sois reconnaissant de ne pas la laisser dans les mains du survivant, il n’en restait pas moins que ses précautions pouvaient être anéanties en un clin d'œil…

« Tssss… T’aurais dû le laisser d’côté pour l’moment… Tu n’sais pas ce que cet homme a fait avec. »

Je ne pris néanmoins pas la peine de me rapprocher d’eux pour lui dire de vive voix. J’avais maugréé cette phrase à voix basse, plus pour moi-même que pour quelqu’un d’autre. Enfin, non… Je m’étais adressé directement à Moka, bien que je sache pertinemment bien que celui-ci ne pourrait pas me répondre. La situation était délicate.

Nous avions un survivant, blessé, qui venait d’arrêter en plein vol ma marionnette. C’était impressionnant. Comment un homme dans cet état avait-il réussi une telle prouesse ? Aussi petit soit-il, Bwabwa étant fait en bois et avait été renforcé pour ne pas être désarticulé au premier coup donné : de ce fait, il pesait tout de même un certain poids. Enfin… Je supposais que ce survivant avait été la victime d’une telle prouesse. En effet, à bien y réfléchir, je ne me rappelais pas avoir entendu un quelconque son d’atterrissage lorsque la boîte de conserve s’était servi de mon œuvre comme balle…

« Faites gaffe, les gars… »

Ce mec, je ne le sentais vraiment pas. Ma décision de rester en retrait était, à mon sens, la plus logique dans l’environnement dans lequel nous étions en train d’évoluer. Bien qu’ils ne puissent pas entendre mes supplications, je savais qu’ils n’étaient pas stupides au point de prendre des risques inconsidérés. L’inconnu était sorti de sa ruelle bien après que je me sois caché, je pensais donc qu’il ne savait pas que j’étais là. Toutefois, par précaution, je devais changer d’endroit.

Je me changeais rapidement à mon tour et cachais mes vêtements parmi d’autres dans l’une des armoires. Je pris de quoi habiller Jack dans un petit baluchon que j’accrochais à ma ceinture de shinobi. J’aurais été stupide de laisser mes armes derrière moi. Je sortis à l’arrière du bâtiment, alors qu’Ashin se penchait sur le blessé pour le soigner. Mes compagnons de mission étaient assez puissants pour se passer de moi… pour le moment.

Je sortis par l’une des fenêtres se trouvant à l’arrière de la maison. Je me dirigeais ensuite rapidement vers la forêt et, une fois revenu à notre position de départ, j’invoquais Jack, le corsaire des bois. J’étais suffisamment proche de la place du village pour avoir Weihan et Ashin dans mon champ de vision, mais trop loin pour entendre quoi que ce soit. Ma marionnette se changea. Alors que mes deux camarades étaient concentrés sur l’homme inconscient, Jack se glissa parmi les cadavres de la place et vint s’allonger en silence parmi eux. Les fils me connectant à lui se rompirent et il devint aussi inerte que les villageois.

Je me connectais à nouveau à Moka et utilisais une nouvelle fois la technique pour cacher les fils qui me reliaient à lui. Aussi silencieusement que possible, nous reprîmes notre route et nous contournâmes les maisons qui nous séparaient du trio. Je pénétrais par l’une des fenêtres arrières de la demeure la plus proche de mes comparses et me rapprochais de l’embrasure donnant directement sur eux. Je l’entrouvis légèrement pour entendre ce qui se disait.

Je me plaçais à gauche de celle-ci après avoir chipé un nouveau morceau de pain que je dévorais avec avidité. Moka se mit à droite. Après quelques secondes, je finis par tirer un tabouret contre le mur et m’assis sans ménagement dessus. L’ours resta immobile. Tous les deux, nous étions prêts à intervenir. Jack avait été installé sur la place du village de telle façon à ce que je puisse me connecter rapidement à lui si la situation l’exigeait. Quand à Bwabwa… Je n’avais pas de souci à me faire, puisqu’il était à la ceinture de Weihan.

« Parle … Vite … Qui es-tu ? Qui t’as fait ça ? Celui qui a tué les autres … L’as-tu vu ? soit bref, ne gaspille pas tes mots. »

Oh… Bien !

J’arrivais au bon moment.

Le sang. Les corps sans vie. La méthode utilisée. Il y avait quelque chose de très personnel dans ces crimes. Etrangler ses victimes n’est pas un acte à la portée de tous. Il fallait une sacrée force. Chacun d’entre eux avait dû lutter pour sa survie. Pendant de longues minutes. Sentir les os se briser sous ses doigts. Cet homme était capable de faire tout ça. Si nous considérions qu’il avait pu arrêter Bwabwa dans son vol, alors il devait avoir une sacrée force… Car la frappe de Weihan avait été puissante. Assez puissante pour la faire valdinguer aussi loin…  

Résumé:

Narrateur
[ALERTE] Le massacre du Boucher. EmptySam 28 Oct - 16:03

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Message Sujet: Re: [ALERTE] Le massacre du Boucher.
Vous prîtes tous des précautions qui valaient la peine d'être prises dans ce genre de situation. Au vu des capacités du Boucher, du mystère entourant l'inconnu qui vous avait abordé et de cette crainte de mort qui pesait sur vos épaules, vous saviez parfaitement qu'il vous fallait prendre des devants afin de vous assurer, à vous aussi, qu'un peu de surprise pouvait en venir à bout de votre prochain ennemi. Kaïto fut d'ailleurs le plus prompt à préparer ce terrain là en vue d'un futur combat ; toutes ses machinations servirent à couvrir son identité, la position de ses armes et plus globalement à prendre possession à sa manière du terrain.

Et tandis qu'il travaillait dans l'ombre à la manière d'un assassin qui désirerait se faire oublier, il s'accompagnait des deux valeureux qui faisaient front à la situation. Malgré le mouvement que Weihan avait produit, malgré le fait qu'il y avait tout à parier pour que vous ayez été repéré par tout le monde et de toutes les manières possibles – tant la bourgade était petite –, il y avait tout à parier pour que la personne qui vous ait abordée soit soit le Boucher... soit le commanditaire en personne.

Mais face à la toute puissance qui avait déchainée par le Boucher, face à l'état de la personne qui était en face de vous, tout vous menait à penser qu'il s'agissait du Commanditaire.

Les soins qu'Ashin lui attribuait lui firent petit à petit reprendre conscience, si bien qu'une fois qu'il fut capable de vous répondre, à sa manière, il s'exécuta.

??? ???,
??? ???


« Gh... il me suit... il est proche... »

Bougeant délicatement avec la facilité que vous lui avez permise, c'est à dire en se dandinant difficilement les mains liées dans le dos, et sans avoir senti le parchemin explosif qui avait également été collé à son insu, il ne tenta pas une seule seconde de se débattre. C'était comme si son attention ne s'était portée que sur une chose : la fuite, à tout prix.

« Emmenez... loin... tout vous expliquer... »

Alors vous aviez tous les deux des ordres que vous étiez libres d'appliquer ou non, avec toute la pression que cela exerçait sur vos épaules. Le choix d'Ashin et de Weihan serait décisif sur la suite de la mission...

Vous aviez d'abord ces quelques brèves paroles pour vous informer, et comme si cela manquait, vous entendîtes tous une grosse voix résonner. Vous ne pouviez savoir d'où elle venait : une technique venait d'être utilisée pour l'amplifier, de manière à ce qu'elle soit audible de la même manière dans toute une zone. Elle était forte, dominant complètement toute présence dans la bourgade.

« TU NE PEUX TE CACHER, KUROGANE. »

Puis d'une seule et même voix, alors que vous sentiez une présence chakratique imposante s'approcher de vous, vous les entendîtes en même temps.

« J'ARRIVE. »
« ... vite...! »

Vous apprîtes par la même occasion le nom de celui dont vous preniez soin.

Kurogane.
Kawasaki Kaïto
[ALERTE] Le massacre du Boucher. EmptySam 28 Oct - 19:28

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Kawasaki KaïtoGenin 下忍 de rang B

Message Sujet: Re: [ALERTE] Le massacre du Boucher.
« La vie et la mort sont des événements trop précis, trop implacables pour être accidentels. »
De Charlie Chaplin, acteur et réalisateur anglais.

Printemps 83, Pays du Feu - Rindo, bourgade à l’ouest de la capitale.

Il le suit ? Qui le suit ? Pourquoi était-il suivi ? Était-il l’auteur de cette lettre qui avait atterri sur le bureau de la shogun ? Ou pire… était-il l’instigateur de cette boucherie ? Dans le second cas, aurait-il pris la peine de nous contacter ? Tout dépendait de la situation au moment où les lignes avaient été tracées sur ce morceau de papier. Disait-il seulement la vérité ? Ne cherchait-il pas à ce que nous le prenions en pitié pour nous faire baisser la garde ?

L’impression de patauger dans un marécage nauséabond était fort désagréable.

Je détestais lorsque le temps me pressait.

Il me manquait des éléments. Des données cruciales pour que les pièces du puzzle se mettent en place. Comment les obtenir ? Ses moindres gestes trahissaient la peur qui l’habitait. Pourquoi voulait-il fuir à tout prix ? Était-ce une nouvelle ruse de sa part ou la stricte vérité ? S’il n’était pas à l’initiative de ce massacre, comment s’était-il retrouvé mêlé à tout ça ?

Trop de questions.

Pas assez de réponses.

Pourquoi étais-je donc ainsi tourmenté par la réalité de notre monde ? Je n’avais pas le contrôle sur la situation. Cela impliquait donc de nombreuses inconnues qui, ma foi, étaient la source de certaines de mes plus grandes angoisses.

Je ne devais, en aucun cas, me laisser submerger par mes émotions.

Ancrer mon esprit dans le Yuusei.

Une grosse voix résonna dans tout le village. La source de ces vociférations avait utilisé une technique pour amplifier la portée de ses mots, histoire qu’ils soient audibles dans toute la zone. Impossible donc de connaître le lieu d’origine de ces hurlements.

Dès les premiers sons, mes mains s’activèrent. Mes doigts se mirent à danser et, grâce à une série de mûdras, firent apparaître une paire de clones (technique n°1). Sans perdre un instant, je murmurais au premier de prendre le contrôle de Jack Ward, corsaire des bois, tandis que l’autre fabriquait un lance-pierre avec les moyens du bord. Dans le même temps, je sortis de ma sacoche mon fumigène. En l’espace de quelques secondes, nous nous concertâmes grâce à un langage de signes qui nous était propre et mîmes en place un plan d’action.

L’adrénaline ayant pris le contrôle de mon corps, je n’étais plus maître de celui-ci.

J’entrouvis alors un peu plus la fenêtre et, grâce à notre arme de fortune, je pus ajuster mon tir et lancer mon fumigène en direction de Weihan, Ashin et Kurogane. Lorsque celui-ci s’écrasa sur le sol, Jack Ward se mit en mouvement et plongea dans l’écran de fumée. Il signala sa présence à mes deux camarades en leur mettant une main sur l’épaule et leur indiqua le silence en mettant un doigt sur la bouche.

Je fis une nouvelle suite de mûdras et un piège de Jack s’activa (technique 2). Une bombabouse vint s’écraser violemment sur le sol, projetant alors une boue nauséabonde et malodorante sur les trois hommes et le pantin.

Lancer de bombabouse — D

Ninjutsu spécial

Kaïto active un piège sur la marionnette : celle-ci lance alors une bombabouse en direction d'une cible. Si la bombabouse entre en contact avec une surface, elle répand une boue malodorante sur la surface contre laquelle elle vient d'éclater.

La bombabouse est une spécialité du Gang des Sept Nains. Cette bombe contient une boue nauséabonde et malodorante. Cette boue est faite à partir de restes culinaires d'origine douteuse. L'odeur est difficile à enlever sur les vêtements.

ENTRAVE PARTIELLEMONOCIBLEPUISSANCE DE RANG D

Tous ne disposaient pas d’un sceau de dissimulation. De ce fait, pour protéger leur fuite et éviter un traçage de notre adversaire par les odeurs, j’annihilais la leur par un fumet encore plus fort.

Alors que Jack, toujours aussi silencieux, les poussait à quitter le nuage de fumée avant qu’il ne se dissipe, il s’agenouilla sur le sol et prit l’apparence de Kurogane alors que mes mains finissaient une nouvelle série de mudras (technique n°3). Il se mit alors à rouler des yeux tant la terreur animait son regard.

Henge no Jutsu - version marionnettiste — D

Ninjutsu spécial / Dissimulation

Kaïto utilise son chakra pour se transformer en quelqu'un d'autre ou un objet quelconque.
Cette technique se dissipe au moindre coup ou à la moindre détection.
Kaïto peut également utiliser cette technique sur ses marionnettes actives.

UTILITAIREPUISSANCE DE RANG D

Ce subterfuge ne durera pas longtemps, mais avait l’avantage d’offrir de précieuses secondes à mes camarades pour battre en retraite.

Ils savaient également que j’étais encore là, prêt à assurer leurs arrières.

Dans l’ombre.

Car c’était ici que j’étais le meilleur.

J’avais usé de ce temps pour expliquer mon plan à mes deux clones.

Alors que je quittais la maison avec l’un d’eux, celui qui contrôlait Jack restait sur les lieux, prêt à manipuler la marionnette dès que notre adversaire montrerait le bout de son nez.

Ne sachant pas si mes camarades allaient rester ensemble, j’avais dû, encore une fois, improviser.

Le second clone resta en-dessous des radars le temps d’accomplir sa mission.

Si mes camarades venaient à se séparer, il devait prendre contact avec celui qui était avec Kurogane et lui expliquait la situation. Une fois cet objectif atteint, s’il était encore en vie, il devait rester cacher et, au besoin, prendre la place de mon premier clone s’il ne survivait pas à la rencontre avec notre ennemi.

Il devait toujours y avoir quelqu’un aux commandes de Jack Ward, le corsaire des bois.

Quant à Moka et moi, nous fonçâmes vers le champ de cadavres, en prenant garde à ne pas éveiller les soupçons durant notre course contre la montre.

Nous prîmes rapidement place au milieu des cadavres. Si nous avions opté pour une telle tenue vestimentaire, c’était justement pour pouvoir se fondre dans le décor. Habillés comme des villageois, nous passerions inaperçus au milieu des autres corps.

Moka, roi des ours, à cause de sa condition de marionnette, avait cette faculté de ne pas respirer. De ce fait, sa présence en plein milieu du domaine ne poserait aucun problème.

Je choisis avec soin l’endroit où je me positionnais.

Je devais pouvoir observer facilement les déplacements de tous ceux qui viendraient fouler la place du village, tout en me mettant à l’abri d’éventuelles représailles. De plus, je ne pouvais pas me permettre de me laisser trahir par mon odeur ou ma respiration.

Je me glissais entre plusieurs cadavres, un kunaï avec un parchemin explosif attaché à son manche à la main. Puisqu’ils étaient là depuis plusieurs jours, leurs odeurs devraient couvrir la mienne. Quant à ma respiration, j’espérais que l’effet de groupe joue en ma faveur et que notre adversaire ne s’attarderait pas à contempler ces pâturages morbides.

Résumé:

Gakusha Ashin
[ALERTE] Le massacre du Boucher. EmptySam 28 Oct - 20:03

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Gakusha AshinChûnin 中忍 de rang B

Message Sujet: Re: [ALERTE] Le massacre du Boucher.
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____________________________________________________


La bénédiction curative semblait peu à peu faire effet, le champ de bataille mortuaire s’emplir d’un fugace espoir autant que le trépas. L’inconnu prenait parole, gesticulait, grommelait quelque chose. Il me suit, il est proche. Sa tentative de fuite même au travers de ses liens ne laissait guère le doute, le danger approchait. Le guérisseur, impuissant devant ces révélations serra le poing, aussi fébrile que tendu. Son esprit ne faisait que tournoyer une valse de pensées furieuses, un déchaînement qui risquait presque de le perdre ; Fuir, soigner, foncer, fuir, soigner, foncer, mourir … Puis intervenaient les flash d’une mort subite, de ce kuchiyose messager tenant le bandeau ensanglanté de son mentor.

Tout allait trop vite dans cette ambiance lourde et insupportable, d’un souffle étouffé alors ses iris se relevaient, voyant la détermination inébranlable du colosse d’acier. Il ne pouvait pas lâcher le blessé, ni s’interposer physiquement devant l’élan de Weihan, ni même trop réfléchir. Weihan partait, de la posture du guerrier prêt à détruire son adversaire, du moins de la façon que le dépeignait le regard du médecin. Médecin qui n’eut le choix, d’un geste vif du dextre, d’arracher son collier au visage totémique, le lancer tel un projectile devant la vue de son coéquipier pour l'interpeller. La raison n’aurait pas eu le même effet, alors il décida de miser sur la foi.

Weihan, n’y va pas. Pas maintenant. Ceci est le symbole du courroux de l’esprit des vents, pas celui de leur protection. Je bouille autant de l’envie d’éradiquer ce meurtrier, je ne suis pas venu ici seulement en tant que médecin. Nous n’allons pas fuir, mais j’ai besoin que tu me donnes du temps. 90 victimes, une méthode quasiment jamais vue jusqu'ici, sans traces, sans arme. Il est le seul à avoir survécu.

Au vue de la pression et de la tension montante, Ashin se voulut le plus bref possible dans ses explications. Son regard partageait une certaine rage inhabituelle pour un guérisseur dans son serment, voire une certaine intention meurtrière ; Mais aussi et surtout, une forme de conviction superstitieuse.

Le village semble avoir été plutôt foudroyé qu’attaqué progressivement. Il est peut-être notre seul moyen de défaire cette méthode inconnue. J’ai besoin qu’il soit transporté en lieu sûr pour le soigner assez afin de lui extirper ces infos. Juste un peu de temps … C’est risqué mais …

Le guérisseur se releva, attendit le verdict du guerrier en armure, d’un soupir incertain.

C’est peut-être l’ordre des choses qui me donne cette intuition. Guidé par la voie ? Qui sait …

Dans l'absolue, il était prêt à suivre Weihan, rien que pour assurer ses arrières. Mais le doute était là, plus imposant … Plus angoissant aussi.

L’ambiance fétide de ce cimetière, la résonance macabre de cette voix monstrueuse, les éclats de sangs peinturlurant les bâtisses … Tout se mélangeait d’une harmonie si détestable qu’aucun coin de cette bourgade et cette situation ne laissait de répit, ni à l’âme, ni au corps. Et au milieu de cette tension montante, apparaissait subitement un voile de fumée reconnaissable, ni issue de Weihan ni de lui-même. Cela ne pouvait qu’être Kaito, bientôt confirmé de cette tape à l’épaule d’une marionnette qui fit presque passer Ashin à l’assaut. Mais il comprit rapidement, presque soulagé de voir que le petit homme n’avait pas fui. Au contraire, celui-ci semblait avoir un plan pour couvrir leur repli provisoire, d’un déroulé dans lequel le médecin n’intervint pas. Il se contenta de suivre le plan, tout comme la trajectoire de Weihan qui transportait le corps. Se faire discret au possible, disparaitre pour chercher une planque et interroger cet homme. Il y avait certe, cette odeur nauséabonde aspergée par la marionnette de Kaïto cependant … Cela ne faisait qu’ajouter un relent supplémentaire à tout ce délirium sanguinolant.

Ainsi, stratégie en place, méticuleuse machination exécutée par le maître marionnettiste se jouant du terrain, l’Iryo-nin laissa faire ses camarades et plaçait toute sa confiance en eux pour se focaliser et exécuter sa propre tâche. Une fois cachée sur le flanc d’une des bâtisses autour du champ de cadavre après avoir suivi Weihan, l’inconnue se vit porté la poigne de son sauveur sur son col, sentant parfaitement l’urgence de la situation dans ses yeux. D’habitude, cela aurait été pris pour une menace. Mais dans le contexte, Ashin ne voulait simplement pas perdre de temps.

Kurogane hein ? Explique-moi tout, je n’ai pas le temps. Ne fais pas confiance à mon rôle de guérisseur. Je n’hésiterais pas à te tuer au moindre faux pas. Je vais te guérir et si tout se passe bien, tu seras de nouveau sur pied …

Le Shaman lui-même se découvrait une nouvelle facette, plus cinglante et cruelle que ne l’était son mentor, une fois mis à l’épreuve devant un tel contexte. Du coin de l’oeil, il pouvait toujours surveiller un temps soi peu Weihan, le champ de bataille, bien que ce fût assez maigre.

Comment s’y prend cet homme ? Ou ce monstre ? 90 morts, trop rapides, étranglés, nuque brisés, aucun réel indice sur l’arme du crime. Qu’as-tu vu ? Parle. Nous avons besoin de tout ce qui est possible pour le défaire.

Plus discret dans ses paroles, il ne tardait pas à prendre la posture et les mudras nécessaire pour appliquer des soins selon le déroulement de la conversation.

Cette question sera moins importante. Es-tu à l'origine de ces lettres signées qui nous ont été envoyés ?

Dans l'élan, l'urgence et la menace, Ashin glissait cette question comme quelque chose de mineur, d'insignifiant, faisant volontairement comme si elles étaient signées. Il voulait savoir si c'était le réel commanditaire, bien que cela ne serait pas une indication certaine, au vue de son état. Mais cela pouvait jouer sur la confiance qu'il accordait à Kurogane.


Préceptes du guérisseur | Soins Mineurs — C

Iroujutsu – Ninjutsu Spécial

En tant que médecin-ninja, l'utilisateur va faire luire ses mains d'un halo de chakra curatif et opérer à des soins sur son corps ou celui d'un•e allié•e. L'étendue d'énergie allouée à cette technique permet de réparer des os fêlés et des blessures modérées si le temps le permet.

UTILITAIREMONODIRECTIONELLEMonociblePUISSANCE DE RANG C






Résumé:


Eien no Weihan
[ALERTE] Le massacre du Boucher. EmptyDim 29 Oct - 5:58

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Eien no WeihanChûnin 中忍 de rang B

Message Sujet: Re: [ALERTE] Le massacre du Boucher.
Dans le métal de la large lame de son hallebarde dansait plusieurs ombres; celles des cadavres disséminés ça et là. Celle d’un médecin à tenter de maintenir en vie cet étrange survivant.

Pas seulement des ombres, mais ces vibrations alors que cette voix tonitruante prenait ses droits dans l’air qui les entourait. Cette puissance résonnait dans son armure, jusque dans sa chair.  Cette chose cherchait Kurogane, mais Weihan, lui la cherchait elle.

L’armuré se redressa. Il se sentait… Inspiré. Quelque part entre ces maisons, l’objet de sa quête l’attendait. Un acteur de la Voie, mené à mourir pour l’équilibre du monde. Pour la paix. Sa main se crispait sur la hampe de son arme, impatient d’en découdre.

Entre poète et prophète, il n’y avait qu’un pas et ainsi son sabaton s’enfonçait dans le sol alors qu’il prenait son élan. Avancer, charger, trouver, empaler, briser… Entre les grillages, des yeux de fauve brillaient faiblement.

BANG !

Un choc et Weihan s’immobilisait. Il portait un gantelet à son heaume, confus avant de réaliser qu’on lui avait jeté quelque chose à la tête. Il baissait les yeux. Un pendentif que l’Eien pouvait reconnaître.

La voix d’Ashin perça derrière lui, mais Weihan ne répondit rien, toujours immobile dans son geste, sa lame en main. À cet instant, le sort de Kurogane lui importait peu. Il n’était qu’un autre hérétique. S’il mourait, ce ne serait qu’un déséquilibre de plus, un désordre que Weihan pouvait rétablir en tuant leur adversaire. La paix était là, à portée de main. Main qui serrait encore davantage son arme, jusqu’à en blanchir ses jointures.

Weihan allait tout simplement ignorer le Shaman lorsque celui-ci prononça des mots différents, et le heaume grinça pour se tourner vers l’eisei-nin, sans pourtant dire quoi que ce soit.

« … »

La Voie pouvait-elle vraiment souhaiter qu’il tarde de faire face à ce tueur, ce… Boucher ? Lui parler à travers Ashin, un autre hérétique ? Énigme en cet instant, brisé alors qu’un fumigène éclatait une fenêtre derrière eux pour commencer à noyer la zone dans une épaisse fumée.

Sa fenêtre d’action se fermait et Weihan devait prendre une décision. Un instant d’éternité, puis l’armuré se relevait plus pleinement avant de se tourner vers le Shaman en hochant enfin de la tête.

« … Immuable est l’Éternité. »

Pas un moment de plus alors qu’un faciès définitivement inhumain interrompait cette non-conversation. Pas plus le temps de réagir alors qu’elle les aspergeait soudainement d’un liquide visqueux et nauséabond. Weihan eut à peine le temps de couvrir son casque de la main pour ne pas avoir de la boue en plein visage. Si cela faisait partie du plan de Kaïto… Machinalement, il prenait le lapin à sa ceinture pour essuyer le liquide excessif sur sa cuirasse avant de jeter la chose sur le côté.

« … »

Cela fait, l’armuré approchait et jetait le dénommé Kurogane sur son épaule sans cérémonie. D’un signe de son arme il faisait signe à Ashin de se mettre en mouvement alors qu’ils se dirigeaient vers un bâtiment adjacent, prenant refuge sur son flanc. Weihan reposait alors l’homme, mais aussitôt cela fait que le médecin relevait le blessé sans ménagement pour l’interroger.

« Ashin… La Voie ne souffrirait pas son silence. Fais ce que tu dois. C’est ainsi. »

Avant de perdre de vue la marionnette, Weihan l’avait vu prendre l’apparence de Kurogane. Un tour astucieux, un piège traître. Une manœuvre que l’Eien n’aurait jamais imité, mais pouvait prendre avantage à. Plus encore, il devait garder leur adversaire loin d’Ashin jusqu’à ce qu’il ait obtenus les informations dont ils avaient besoin de la part du survivant. Si la Voie l’avait mené à sauver cet homme, une raison l’obligeait.

« … Tu sauras où me trouver, toi et tes réponses. »

Weihan quittait le duo pour retourner dans la fumée, davantage vers le champ de cadavre, tout juste devant celui-ci ou presque, car s’orienter dans le fumigène était son propre défi.

Celle-ci ne durerait pas… Et lorsque leur adversaire trouverait sa fausse victime, alors Weihan accomplirait sa tâche divine. Il amènerait la paix à ce Bourg, à n’importe quel prix. L’hallebarde tourna lentement entre ses mains alors qu’il se préparait à l’assaut, la deuxième ligne de défense pour ralentir leur adversaire, l’empêcher d’atteindre Ashin et Kurogane. Quelque part, Kaïto était là, et Weihan espérait son support continu.

Seul un destin d’Éternité règnerait.

Spoiler:



EIEN NOWEIHAN

i'll show you the Way, Invité

Narrateur
[ALERTE] Le massacre du Boucher. EmptyLun 30 Oct - 16:02

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Narrateur

Message Sujet: Re: [ALERTE] Le massacre du Boucher.
La situation semblait déjà critique. Vous pouviez sentir la tension monter et ce pour cause, la personne qui traquait Kurogane ne semblait pas prompt à vous laisser en paix. La traque, c'était exactement cela le mot. Vous étiez comme les victimes collatérales d'un conflit qui ne vous regardait pas vraiment si on considérait l'animosité qui liait les deux personnages. Mais plutôt que de prendre la stature de victime, vous tentâtes chacun à votre manière de tirer votre épingle du jeu.

Vous prîtes une posture extrêmement importante dans ce genre de moment. Analyser avant de comprendre. Comprendre avant de prendre partie. Toute la difficulté de cette situation semblait être de savoir qui était qui. Kurogane était-il l'assassin ou le commanditaire ? Était-il un civil qui avait pu survivre, un acteur extérieur à toute cette situation qui était intervenu entre temps ou avait-il réellement mis son grain de sel dans cet abattoir ?

Toutes vos initiatives visaient en partie à découvrir le pot aux roses. Tandis que l'autre partie...

Consistait à tromper la personne qui vous traquait.

Sa voix avait portée dans l'ensemble de la bourgade au point que nul ne pouvait se targuer de ne pas l'avoir entendu. A côté de cette voix, c'était cette présence chakratique qui se voulait dantesque et qui s'approchait de ceux qui avaient eu le courage de se dresser contre l'inconnu.

En première ligne, la marionnette transformée en Kurogane.

En deuxième ligne, Weihan qui, avec tout son courage, s'était destiné à potentiellement croiser le fer avec le Boucher.

Ce fut au sommet de l'une des maisons que la silhouette finit par apparaître. En hauteur de tout et ce à plusieurs mètres, ses grandes enjambées finirent par atteindre le point culminant de la bâtisse qui était en face de la place dans laquelle vous vous situiez.

A son arrivée, vous pouviez sentir la lourdeur et la densité de tout son chakra qui pesait sur la zone. Il y avait tout à parier pour que cela ne lui serve pas qu'à montrer la puissance qui l'animait. Il intimidait, également.

??? ???,
personnage aux pouvoirs inconnus.


« Je t'avais dis que tu ne pouvais pas te planquer. », dit-il d'une voix qui n'avait rien d'une voix humaine.

Cette silhouette complètement vêtue de noir, d'une grande cape sombre qui cachait tout son corps, finit par sortir deux lames reliée d'un fil qui paraissait si frêle.

« Tuez, "lames jumelles". »

Mais ce fil s'étendit avec une rapidité faramineuse vers la marionnette transformée de Kaïto, visant presque automatiquement et avec une grande vivacité l'endroit dans lequel son coeur devait se trouver. Vous aviez affaire à un homme qui avait en sa possession une arme avec un pouvoir bien unique.

≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡

De leur côté, Ashin et Kurogane semblaient pouvoir discuter. L'homme, soigné de plus en plus au point où son état se stabilisait petit à petit, avait reprit une conscience qui lui permettait de communiquer avec son intermédiaire.

Il fit le nécessaire.

« Cet homme a un pouvoir unique que je n'ai jamais vu. Il manipule des fils noirs en grand nombre avec vitesse, dextérité et précision.  » *kof kof*

Une quinte de toux lui prit, mais il recommença dès qu'il le put.

« Accompagné de ses lames jumelles, qui sont des armes gorgées de chakra, il est capable d'assassiner rapidement et efficacement... surtout de simples civils. » *kof*

Ses yeux s'écarquillèrent alors qu'Ashin parla de la lettre qu'Homura avait reçu. Si au début cela semblait être de la surprise, un sourire de satisfaction se dessina sur ses lèvres.

« Alors vous l'avez reçue... »

Il tenta de se redresser doucement, sans prendre le risque de brusquer le médecin qui s'occupait de lui. Puis il lui avança ce qui devait être un plan ultime pour se défaire de votre ennemi commun.

« Ecoutez moi, ninja d'Homura... Il est bien trop puissant pour vous et pour moi seul, mais ensemble, nous pouvons en venir à bout. Voilà pourquoi je vous ai appelé... Seul je n'en suis pas capable, mais avec votre aide... nous pourrons le défaire. »

Voici le combat dantesque qui semblait se présenter à votre petite troupe, une fois que la communication serait passée à Weihan et Kaïto.

Bien qu'évidemment, tout dépendait de ce qui se passerait sur place, de l'autre côté, là où Weihan se confrontait directement à celui qui devait être votre cible.
Eien no Weihan
[ALERTE] Le massacre du Boucher. EmptyMar 31 Oct - 20:52

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Eien no WeihanChûnin 中忍 de rang B

Message Sujet: Re: [ALERTE] Le massacre du Boucher.
Ce que Weihan perçut avant tout le reste, ce fut cette pression. Cette incroyable température spirituelle que l’inconnu dégageait alors qu’il émergeait, sur le toit d’un bâtiment en biais. Masqué et inhumain dans ses gestes, ses mots vengeurs.

Weihan était resté immobile, incliné, une statue d’acier. À travers les grillages de son casque, les pensées se mêlaient en silence. Quel était l’objet qui animait cet homme ? La colère ? La vengeance ? Ou encore la folie ?

Peut-être était-il animé d’une pensée supérieure, à la manière de l’Eien. La Voie parlait-elle à travers lui ?

Les mots du présumé meurtrier étaient distincts, ordonnaient à ses propres armes de mettre fin à Kurogane, du moins son faux semblant. Weihan serra les dents. Il avait affaire à un adversaire inévitablement plus puissant que lui. Mais les Homurajins ne savaient toujours pas qui étaient les vrais acteurs de ce génocide.

Ils devaient gagner du temps. Weihan ne comprit pas immédiatement la nature de la technique employée par l’enragé, mais décela sa nature de base, celle d’un projectile qui visait le faux Kurogane. L’armuré bondit vers l’avant, son arme décrivant un arc de cercle pour frapper le fil déployé par les armes de son opposant dans un geste défensif, s’interposant devant le pantin.

Bien qu’un fil en apparence, Weihan eut l’impression de faire choc avec un câble de titane, incroyablement dense. Il dut bander tous ses muscles uniquement pour dévier le fil qui grinça sur la lame de son hallebarde en soulevant une pluie d’étincelle. Le lien de nature inconnu traça un sillon sur le métal de son épaulette, laissant une estafilade rougeâtre.

Le Heaume considéra son épaule avant de tourner machinalement la tête vers l’homme alors que le tranchant de son arme pointait vers le pantin toujours déguisé.

« S’il doit mourir, le monde devrait savoir pourquoi. »

À travers de son casque, Weihan cherchait des yeux les fenêtres environnantes. Si le nain voulait préparer une stratégie, ce serait le bon moment. Et Ashin ? Avait-il pu tirer des informations de la part du vrai Kurogane ?

« Je suis Weihan de l’Éternité. Répondez à mon appel, et je trancherai la tête de Kurogane en votre nom et celle de la Voie. »

La main libre du zélote désigna l’espace autour de lui, rempli de cadavres.

« Est-il cause de ces morts ? Ou l’êtes-vous ? »

Weihan empoigna son arme à deux mains en prenant une posture défensive, la défiance d’un chien berger devant une meute de loup assoiffée de sang. Tout ce qu’il pouvait faire, c’était compter sur Ashin et Kaito.

« Je ferai régner la paix… En mettant fin à sa vie, ou… La vôtre. »

Spoiler:

Kawasaki Kaïto
[ALERTE] Le massacre du Boucher. EmptyMer 1 Nov - 12:20

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Kawasaki KaïtoGenin 下忍 de rang B

Message Sujet: Re: [ALERTE] Le massacre du Boucher.
« Le guerrier victorieux remporte la bataille puis part en guerre. Le guerrier vaincu part en guerre, puis cherche à remporter la bataille. »
De Sun Tzu, philosophe chinois.

Printemps 83, Pays du feu - Rindo, bourgade à l’ouest de la capitale.

Situation de Kawasaki Kaïto.

Cela devenait très intéressant. Bien que cela soit un détail, je ne comprenais pas l’acharnement qu’avait Weihan contre mes marionnettes. Entre Bwabwa et Jack, j’étais servi. Cette boîte de conserve ne perdait rien pour attendre. Bien que mes poings se serrèrent l’espace d’un instant, je ne m’attardais pas sur cette colère naissante. Je la laisserai exploser à la figure de mon compagnon lorsque toute cette histoire sera terminée.

Que c’était dur de ne pas laisser ses émotions prendre possession de son corps.

Surtout lorsqu’elles avaient l’habitude de partir au quart de tour.

Toutefois, je ne pouvais pas me permettre de les laisser s’exprimer. La vie était bien trop importante à mes yeux pour que je puisse jouer avec celles de mes compagnons.

Je n’étais pas stupide. J’avais compris que Weihan cherchait à gagner du temps.

L’attaque du nouveau venu était… Non. Je n’avais pas vraiment le temps de réfléchir à la nature de cette agression. Le plus important était de prendre le dessus dans cette confrontation.

Peu importe ce que pensait Weihan de mes marionnettes.

Peu importe ce que pensait Ashin de mon comportement vis-à-vis de ces villageois.

Pour beaucoup, mes pantins n’étaient que des objets que je pouvais réparer à ma guise. Pourtant, à mes yeux, ils étaient bien plus que cela. Ils étaient là pour me porter assistance dans mes enquêtes. Ils étaient les amis que je n’avais jamais eu l’opportunité d’avoir. Ils étaient l’ombre d’une ombre.

Pour beaucoup, le respect des corps et de leurs possessions était important. Pourtant, ce n’étaient plus que des cadavres pourrissant sous le ciel, des dépouilles plus vides encore que mes marionnettes. Ils étaient morts. Définitivement. Personne ne pouvait les ramener dans notre monde. Je ne pouvais qu’accompagner leurs esprits vers mère Nature… et sauver ceux qui pouvaient encore l’être.

Je ne pouvais sciemment pas quitter ma position. Elle était bien trop précieuse pour que je puisse l’abandonner. Un début de plan germa dans mon cerveau de nain. Mes petites cellules grises s’entrechoquaient, réfléchissaient, prenaient un malin plaisir à envisager un grand nombre de possibilités. Je ne devais pas gâcher l’opportunité que m’offrait Weihan.

Mon regard croisa celui de mon deuxième clone.

Caché dans un renfoncement, il avait également assisté à l’échange entre le géant et l’inconnu. A l’aide du langage des signes, il me fit un rapide rapport de la situation : il avait pu entrer en contact avec Ashin et Kurogane. Il me transmit les informations qu’il avait pu obtenir et le souhait qu’il avait formulé au médecin : il ne devait surtout pas libérer notre prisonnier.

Intéressant.

Kurogane nous demandait donc de tuer cet inconnu. Je ne lui faisais pas confiance. Rien ne nous prouvait que Kurogane n’était pas le boucher. Il pouvait être un fieffé menteur, bien que sa peur de tantôt n’était pas simulée… A moins qu’il soit un très bon acteur. L’inconnu cherchait peut-être à se venger de Kurogane. Bien que son attaque avec le fil pouvait mener à la conclusion que cet homme était bien le boucher, d’autres pouvaient tout aussi bien conduire à d’autres résultats.

Qui nous disait que l’inconnu était le seul à pouvoir utiliser ces capacités ?

Dans l’optique où Kurogane et cet individu se connaissaient, ils pouvaient très bien être liés par le sang ou d’autres attaches qui leur permettaient tous deux de se servir de cette capacité.

Si Kurogane était un étranger à ce village, il connaissait - à mon goût - un peu trop bien les compétences de ces lames jumelles. D’où sortait cette arme ? Aucune idée. Peut-être était-ce une relique protégée par ce village reculé ? Peut-être était-ce autre chose ? Peu importe.

Le plus discrètement possible, alors que l’attention de l’inconnu était toute dirigée sur Weihan, j’échangeais quelques signes avec mon clone et lui donnais les instructions pour la suite.

J’avais remarqué que Bwabwa n’était plus à la ceinture du géant. Parfait. Il était donc chargé de le récupérer et de se positionner judicieusement pour la suite de cette entrevue avec cet individu masqué.

Quant à moi…

Je finis par me redresser et à me traîner en direction de Weihan, comme si j’avais été victime de la même attaque que les autres villageois. D’une petite voix tremblotante, je me mis à appeler à l’aide.

« Au secours… Aidez-moi… Je… Je vous en supplie… »

Ma taille et mes vêtements pouvaient clairement me faire passer pour un enfant de ce village qui avait survécu au massacre.

Je fus bien content d’avoir utilisé précédemment un sceau de dissimulation sur ma propre personne. A moins qu’il use d’une technique de détection supérieure à la mienne, l’inconnu ne pourra jamais savoir que je suis un shinobi d’Homura.

Il en allait de même pour ma capacité spéciale. Mes fils de chakra me reliant à Moka étant dissimulés par une technique, il fallait que notre adversaire pense à les dévoiler s’il souhaitait connaître l’envers du décor.

Toutefois, vu la situation dans laquelle nous nous trouvions, j’espérais que ce dernier fasse abstraction de ce genre de détails.

« Je… J’ai mal… s’il vous plaît… J’ai tellement mal… »

Moka ne bougea pas de sa place. Il restait immobile. Pourtant, il était prêt à intervenir si l’individu masqué changeait de cible.

En effet, j’estimais que les actes valaient mieux que des paroles. Si ce nouvel individu était vraiment le boucher, il m’attaquerait sans préambule. Pour m’achever. Parce qu’après tout, il n’y avait aucun survivant… ou presque.

Situation du clone n°01.

Il savait pertinemment bien ce qu’il avait à faire. Les propos de Weihan vis-à-vis de Jack lui hérissèrent les poils.

Pourtant, il était moi. J’étais lui.

Il savait donc pertinemment bien que c’était une très bonne occasion pour nous de nous tenir prêt. Prêt à intervenir. Lorsque son regard croisa celui de l’autre clone qui était venu récupérer Bwabwa, ils échangèrent rapidement sur la situation.

Maintenant qu’il connaissait le plan, il se prépara mentalement.

Jack, toujours déguisé en Kurogane, ne bougea pas. Ses yeux étaient exorbités par la peur. La marionnette jouait très bien le rôle de notre prisonnier. Du moins, du mieux qu’il le pouvait. Jack ne pouvait malheureusement pas parler.

J’espérais donc que la distraction offerte par ma performance permettrait d’éviter que notre inconnu s’arrête sur ce détail.

Mes clones et moi avions conscience que ce plan n’était pas parfait. Qu’il comprenait des zones d’ombres, des éléments que nous ne pouvions malheureusement pas contrôler.

Pourtant, nous avions décidé de faire front en composant avec ce que nous avions.

Pas le temps de s'apitoyer sur notre sort. Nos vies en dépendaient.

Situation du clone n°02.

Après analyse de la situation et quelques recherches, il finit par aller à la rencontre d’Ashin et Kurogane. Dans un premier temps, il resta une ombre parmi les ombres. Il écouta en silence l’échange entre les deux hommes. Il concentra son observation sur les mimiques corporels de Kurogane. Cet homme ne lui inspirait pas confiance. Lorsqu’il décida de se montrer, il prit l’initiative de taire moults informations.

« Ah ! J’suis vraiment désolé d’vous déranger dans votre conversation… »

Un sourire carnassier s’afficha sur son visage.

« En fait, non ! J’ne suis pas désolé du tout ! J’en ai rien à carrer d’votre avis… »

Ah. Ce clone était bien le mien. Pas de doute là-dessus. Pourtant, il omit de donner cette information au duo qui lui faisait face. Si Kurogane savait maintenant que nous étions trois shinobis, il ne pouvait pas deviner que nous étions beaucoup plus nombreux que ça.

Enfin, encore fallait-il qu’il devine que j’étais un shinobi. Hormis la ceinture avec les petites sacoches, l’accoutrement de mon clone était celui d’un villageois. Tant que notre prisonnier ne faisait pas attention à ce petit détail, pas de danger… J’aurais pu être n’importe quel mec, y compris un mercenaire, qui venait en aide à ces shinobis.

Ma taille jouait encore une fois en notre faveur.

Dur de déterminer qui je pouvais être… ou ne pas être.

Le clone garda une certaine distance, pour éviter tout contact malheureux avec Kurogane.

« Ashin… J’te pris de bien vouloir me faire confiance. Malgré les propos de… »

Il gratifia le prisonnier d’un regard mauvais.

« … de cet homme, je te demande de ne pas le libérer… pour le moment. Cuisine-le encore un peu… Ce serpent n’a pas encore craché tout son venin. »

Il crut bon de rajouter, après quelques secondes de silence.

« Ne t’inquiète pas pour Weihan. Son ombre veille sur lui… »

Il les gratifia d’un grand sourire et, après un petit geste de la tête pour le guérisseur, il disparut une nouvelle fois dans les ombres. Il ne pouvait pas se permettre d’en dévoiler trop devant Kurogane. Nous devions absolument rester maîtres de certaines informations. J’étais bien malheureux de ne pas pouvoir en dire davantage à mes compagnons, mais il en allait de notre survie à tous les trois.

Il se mit en quête de ma personne et me trouva rapidement, alors qu’une discussion entre Weihan et l’inconnu s’était engagée. Nous échangeâmes par langage des signes et, lorsqu’il eut de nouvelles consignes, il disparut à nouveau dans les ombres. Il rejoignit mon autre clone alors que je commençais mon numéro dans le champ de cadavres.

Il lui fit part du nouveau plan et, grâce à sa capacité de marionnettiste, récupéra facilement Bwabwa après l’avoir trouvé affalé sur le sol, dans le coin où Weihan l’avait nonchalamment jeté. Bien qu’il sente très fort à cause de la bombabouse, cette odeur n’était pas plus dérangeante que celle des cadavres en décomposition.

Bwabwa et lui prirent le chemin le plus sombre pour parvenir non loin de la position de l’inconnu masqué. Il savait qu’ils ne devaient pas se montrer tout de suite. Leur objectif était de déstabiliser leur adversaire. Ils devaient le faire tomber de ce toit ou, du moins, le forcer à le quitter pour qu’il rejoigne ceux se trouvant dans le champ de cadavres.

Bwabwa n’avait pas de techniques, mais il était plutôt doué pour faire l’hystérique.

Ayant été invoqué après l’apposition du sceau, mon clone était tout aussi dissimulé que moi.

C’était parfait.

Hormis l’odeur émanant de la marionnette, il serait donc compliqué pour l’inconnu de les déceler sans utiliser une technique de détection supérieure à mon sceau. Ou de se concentrer sur les fils de chakra reliant la marionnette à mon clone. Encore fallait-il que l’inconnu masqué prenne conscience qu’il y avait un marionnettiste sur le terrain.

Quoi qu’il advienne, tout le monde était en place.

Pour la réussite de notre mission, nous devions synchroniser nos actions. Si cet individu était aussi fort que le suggérait Kurogane, nous allions donc faire en sorte de le déstabiliser et de lui prendre son arme. Ainsi, Weihan aurait le champ libre pour l’attaquer, voire même l’immobiliser si cela s’avérait nécessaire. Il était difficile de faire plus imposant que cette boite de conserve… Bien que les attaques nécessitaient certaines techniques, j’espérais que la carrure de Weihan serait suffisante pour mettre un terme aux déplacements de l’inconnu masqué. Il ne semblait être ni aussi grand ni aussi épais que le soldat.

C’était une bonne chose… ou pas.

Nous devions absolument savoir si cet homme était capable de quelque chose sans son arme. Inutile de nous mettre inutilement en danger.

Résumé:

Gakusha Ashin
[ALERTE] Le massacre du Boucher. EmptyMer 1 Nov - 13:05

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Message Sujet: Re: [ALERTE] Le massacre du Boucher.
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De sa posture de pantin désarticulé, revenait à la vie de blessé sous les mains du guérisseur, avec assez de lucidité pour … Hélas empirer la détresse de son interlocuteur. Ce dernier serrait la mâchoire, lançait quelques regards sur ce qui se passait plus loin dans la mesure du possible, plus machinalement que pour réellement observer. En dépit de la rationalité induite par son rôle, le stress et la panique envahissait son corps et son esprit, encore simple Genin et surtout peu habitué à se confronter à une telle situation. Des fils noirs ? Manipulable à volonté, avec vélocité et précision ? La quantité évoquée par Kurogane le fit grincer des dents, d’une pensée dirigée envers ses compagnons. Il voulait y aller, les aider, mais les indications du blessé lui faisaient craindre le pire.

Les lames jumelles, fameuses armes meurtrières accompagnées de ces fils noirs capables de tuer des civils en masses d'après ses dires. Le Shaman tentait d’imaginer, de corroborer ces capacités à ses précédentes analyses et surtout, imaginer la scène. Autant de villageois éliminés si rapidement, sans pour autant chercher à les interroger au vue de la méthode propre et rapide des éliminations. Pourquoi, pourquoi éliminer autant de personnes avec des capacités si précises ? Et ce fut au cours de ses réflexions que s’affina le regard de l’homme de science, lorsque Kurogane ne remarqua pas le détail des signatures. Cela ne voulait pas dire grand chose, mais le fait que la voix ayant retenti dans tout le village prononce son nom l’interpella.

Je n’ai pas confiance en cet homme … Il me cache quelque chose …

Dans son mutisme, noyé sous les infos de Kurogane, le Genin frémit soudain face à l’approche de cette quantité massive de chakra, quand bien même ce dernier ne possédait pas de capacités sensorielles. Ou plutôt ressentait-il ce phénomène usuel quand un prédateur trop puissant s’approchait de ses proies. La pression était grande, très grande, comme si ce dernier pouvait surgir à tout moment dans leur dos et les éliminer. Ou alors que le blessé en face le soi et le fasse lui. Il flippait, littéralement.

Je leur ai demandé de gagner du temps, peut-être les ai-je condamnés. Mon corps tremble, presque figé. Pourquoi ? Que dois-je faire ? Le soigner ? Foncer les aider moi même ?

Plus loin, la scène de combat semblait bouger, indiquant que le danger devenait de plus en plus palpable. Ce choix semblait trop lourd pour lui, là, séparé de Weihan et Kaïto, devant cet homme capable autant de les sauver que de tous les éliminer après être remis entièrement sur pied. Il avait bien sa théorie, mais pour la première fois, au cours d’un bref instant, Ashin se retrouvait paralysé par tant de paramètres et cette aura meurtrières. Les deux cas défilaient devant ses yeux, tant la mort hypothétique de ses camarades par Kurogane que par la monstrueuse présence. Il commençait même à se demander s’il était à la hauteur, si finalement son zèle devant les accomplissements de son ancien mentor ne représentait pas qu’un caprice enfantin.

Qu’auriez vous fait à ma place ? Comment faisiez-vous …

Secondes figées, adrénaline au firmament, gouttes de sueur perlant sur son visage, respiration lourde. Et soudain, se remémora le guérisseur un passage de la dernière lettre de son mentor.


Extrait de la lettre du Mentor a écrit:J’ai toujours su que je n’étais qu’un soldat parmi d’autres, sans personne … Mais j’aime à croire que même une personne peu importante peut semer ses graines à travers le monde pour changer les choses pour ces gens et rendre ces paysages aussi beaux que dans mes croquis.

C’est en explorant le monde et en découvrant ses affres que l’on cesse d’être un enfant. C’est en choisissant comment agir face à cela que l’on devient un homme. Tes capacités sont trop utiles pour être limité à une vie paisible Ashin … Un jour tu le comprendras.


Tel un courant d’émotions tourbillonnant, de chocs électriques oniriques ressentis à travers tout son corps, Ashin dégaina un Kunaï et le plaqua contre le cou de Kurogane, contre la bâtisse. Menaçant, tremblant, le froid de la lame effleurait sa peau, d’une fébrilité qui commençait pourtant à être supplantée par ces iris perçants et déterminés, comme si ce souvenir galvanisant luttait contre la peur viscérale profonde. Il comprenait maintenant, qu’à chaque départ, qu’à chaque conte idyllique qui lui avait donné envie de partir de son hameau pour voyager, son mentor était déjà préparé à mourir. Préparé et capable de mettre sa vie en jeu pour cette métaphore onirique, changer les choses, semer les graines d’un espoir nouveau pour ces peuples, ces victimes collatérales des ninjas. Il devait faire pareil. Arrête de trop réfléchir. Cesser d’être faible, cesser d’attendre une aide extérieure pour prendre ses propres responsabilités.

Investi de cette fureur, Ashin menaçait ainsi Kurogane, prêt à défaire ce pansement, faire sauter le parchemin et peut-être y laisser sa vie si cela impliquait d’éviter un drame. Cela se voyait dans ses yeux, mais aussi l’espoir, comme une confiance attendue de la part de Kurogane.

Les lettres n’étaient pas signées. 90 victimes, 90 habitants. Pourtant, il connait ton nom, cela aurait été simple de signer. Nous aurions perdu moins de temps. Tu connaissais le nombre d’habitants pour être si précis. Pourquoi tuer autant de personnes en les étranglant et transperçant en masse aussi rapidement ? Soit pour le plaisir, soit … Tu te cachais parmi eux c’est ça ? Tu ne voulais pas révéler ton identité à Homura ? Tu savais que ça allait arriver, un abattage de masse pour te retrouver toi. Le village n’était pas important, c’est toi qu’il recherche et ça ne date pas d’aujourd’hui.

Respiration lourde, posture fébrile, paroles débitées à une vitesse ahurissante.

Qu’est ce que je raconte … Peut-être que c’est toi le meurtrier chassé ? Je m’en fou, j’ai pas le temps, même si je dois mourir, eux, je n’en ferai pas des cadavres supplémentaires. On va suivre ton plan, mais tu dois me convaincre d’une façon ou d’une autre.

Le convaincre oui, mais pas forcément par des paroles. Dans l’urgence, Ashin lui faisait comprendre du regard qu’il désirait un signe, quelque chose peut-être plus humain, plus symbolique qu’un meurtrier ne ferait pas. De quoi effleurer ses convictions plutôt que sa raison.

Pourtant, en pleine débâcle, du guérisseur qui menaçait leur invité dans ce dilemme fatidique, une ombre parvint à s’imposer dans la discussion, du moins de façon moins intense qu’eux. Kaïto, du moins des traits qu’avait reconnu Ashin, venait confirmer l’urgence de la situation et surtout du danger qui planait sur eux, là, dehors. Cela ne put que faire vibrer Ashin d’un jet d’adrénaline supplémentaire, plaquant cette fois davantage le Kunaï et le dos de Kurogane plus fermement contre le mur. Plus que jamais, cette peur mélée à sa détermination impitoyable parvenait directement à Kurogane, sans besoin de le traduire.

Tu comprends maintenant ? Ils sont déjà en danger … J’ai bien envie de te croire alors … Fait le et je te soigne complètement. Je te protégerais autant que mes camarades.

Ashin ne répondit pas directement à Kaïto, uniquement d’un signe de la tête, l’échange entre lui et Kurogane étant davantage dans l’impulsif et l’action que son approche plus posée et éloignée. Kaïto pouvait voir qu’ils étaient déjà occupés.

L’action de Kurogane allait déterminer beaucoup de choses, pas seulement ici, peut-être même durant le combat dantesque. Si ce dernier parvenait à le convaincre de ne pas être à l’origine de ces morts, alors les mêmes mudras que tout à l’heure s'exécuteraient pour des soins plus intenses et complets, de qui lui permettre de combattre avec eux. Il espérait ne pas s’être trompé sur son choix et sa demande envers Weihan.


Préceptes du guérisseur | Soins Majeurs — B

Iroujutsu – Ninjutsu Spécial

En tant que médecin-ninja, l'utilisateur va faire luire ses mains d'un halo de chakra curatif et opérer à des soins sur son corps ou celui d'un•e allié•e. L'étendue d'énergie allouée à cette technique permet de réparer des fractures ouvertes et des blessures assez importantes si le temps le permet.


UTILITAIREMONODIRECTIONELLEMonociblePUISSANCE DE RANG B






Résumé:


Narrateur
[ALERTE] Le massacre du Boucher. EmptyVen 3 Nov - 21:22

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Message Sujet: Re: [ALERTE] Le massacre du Boucher.
La discussion entre Ashin et Kurogane, bien qu'interrompue par l'intervention de l'un des clones de Kaïto qui fit comprendre à l'homme que vous étiez trois, semblait tendue. La tension créée par la simple absence de signature à la lettre qui avait été envoyée au Shogunat avait un impact qu'il ne fallait pas négliger ; pourtant, il devait y avoir une bonne raison à cela. Le Gakusha devait porter cela seul sur ses épaules, seul car c'était potentiellement lui qui portait la vie du Boucher ou du Commanditaire entre ses mains. Derrière ce halo de chakra qu'il maintenait et qui faisait petit à petit refermer cette plaie, au point où il ne manquait que peu pour qu'il soit complètement rétablit, il y avait une vie qui pouvait tout changer. Vous libérer de cette situation... ou vous enfoncer plus bas que terre.

Plaqué sur le mur, kunai sous le cou, ce fut des yeux de grande inquiétude qui s'étaient tracées sur le visage du brun. Cette inquiétude, elle avait germé de tout la densité de chakra qui dominait maintenant l'atmosphère. Ashin comme Kurogane avaient pu le sentir. L'homme masqué était arrivé sur place, cette ambiance qui s'était créé sur la scène par son apparition était unique et terrifiante et s'il y avait bien une personne pour laquelle vous pouviez vous inquiéter, c'était bien Weihan. Car elle écrasait sous son aura tout votre courage, même de celui qui voulait être votre pièce maîtresse.

Il répondit alors brièvement à Ashin, avec tout ce qu'il était capable de dire de manière rapide et concise. Il ne voulait perdre aucune seconde.

« Elle n'a pas été signée car des ennemis au Shogunat, il en pullule de partout, Ashin-kun... c'est ça ? »

De sa maigre posture, il s'étendit fébrilement les bras, sentant l'énergie revenir dans son corps.

« Le Shogunat a toujours quelques recrues qu'elle garde dans l'ombre anonymement, prêtes à réagir si besoin. Je suis l'un d'eux... voilà pourquoi je n'ai pas signé. Je suis désolé, Ashin-kun, je t'en prie... J'ai besoin de mes mouvements pour agir vite avant que ton ami ne se fasse tuer. Je te raconterai tout cela dès que nous aurons terminé. »

Il se recula silencieusement, doucement, par peur de brusquer ce kunai qui se tenait sous sa gorge.

« Je vais effectuer le mudra d'une technique de détection bien connue pour connaître sa position exacte. Si tu vois le moindre faux pas, tu es libre de m'égorger. Entendu ? »

Détection — B

Détection

Après quelques mudras, l'utilisateur effectue une détection dans une zone relativement vaste afin d'être capable de détecter précisément les positions de toutes les entités de chakra s'y trouvant.

UTILITAIREPUISSANCE DE RANG B


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Et du côté de Weihan, c'était également une atmosphère que la silhouette mystérieuse et masquée qui se tenait sur ce toit venait embrouiller. Vous étiez comme pris entre deux fronts, victimes d'une stratégie du Shogunat pourtant efficace d'habitude qui, cette fois, prouvait ses faiblesses. Pire que cela, la situation avait évolué à un tel point où il était possible que l'âme guerrière de votre équipe joue sa vie, accompagnée plus modestement par le marionnettiste qui n'avait pas encore dévoilé sa vraie identité.

Vous sentiez ce face à face plombant. L'homme masqué vous toisait de son regard et surtout, la lame qu'il avait envoyé et qui avait été contrée par la parade de Weihan fut comme ravalée au niveau de sa position : le fil se rétrécit presque par magie jusqu'à ce que l'arme ne revienne se déposer vigoureusement dans la paume de sa main. Vous ne pouviez pas voir la moue qu'il tirait derrière son masque...

Avait-il compris que vous vous étiez ligués ?

Il prit appui sur le toit, d'une posture qui vous faisait comprendre qu'il allait agir. Sa voix criait.

« Qu'est-ce que vous faites ?! ÉLOIGNEZ VOUS DE LUI, VITE ! »

Le saut qu'il fit put vous décontenancer, car en un rien de temps, il traversa l'espace, lame en main, pour venir trancher ultimement la gorge de celui qu'il pensait être Kurogane.

Sans prendre le temps de répondre à la moindre de vos questions et interrogations.


≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡


En quelques instants, Kurogane obtint la localisation du ninja masqué. Il s'affola.

« IL S'APPRÊTE A BONDIR, ASHIN-KUN ! LAISSE-MOI...! »

Mais en reprenant ses appuis il s'écarta avec une grande vitesse de la position du Genin. Ses mudras s'affolèrent, maintenant qu'il connaissait la position de tout le monde.

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« LAISSE MOI VOUS OCCIRE... ! »

NINPO - SHIONOKANMAN

Ninpō - Shionokanman — A

Ninjutsu Spécial

Après avoir effectué des mudras, l'utilisateur libère une énorme quantité de fil noir à partir de son corps qui partiront dans toutes les directions et dans une vaste zone, se faufilant dans tous les recoins afin de tenter de capturer toute âme qui vive. Les personnes capturées dans la technique sont complètement immobilisées et sont vouées à être amenées de force au corps à corps de l'utilisateur.

ENTRAVE TOTALEMULTIDIRECTIONNELLEMULTICIBLEPUISSANCE DE RANG A-

Vous fûtes tous la cible de sa technique, homme masqué, Weihan, Ashin comme Kaïto et tous ses clones. Et si vous étiez amené à comprendre la technique, peut-être que cela vous sautait aux yeux.

Face à une telle situation, la seule porte de sortie dont disposait votre ennemi maintenant révélé...

Était l'annihilation... ou au pire des cas, la prise d'otage.

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Gakusha Ashin
[ALERTE] Le massacre du Boucher. EmptySam 4 Nov - 2:24

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Message Sujet: Re: [ALERTE] Le massacre du Boucher.
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L’incertitude, le stress, la panique. Dans ce tourbillon d'épreuves trop lourdes pour un simple Genin, les explications de Kurogane vinrent presque créer un genre de soulagement chez le médecin, ou plutôt une confusion orientée. Il voulait le croire, plutôt par l’urgence, certes. Mais cette histoire de forces spéciales dissimulées du Shogunat paraissait on ne peut plus sensée dans le cas présent … Finalement, seul une personne de ce rang pouvait contacter le Shogunat par des voies aussi rapides. Ainsi le guérisseur ferma les yeux, comme pour s’apprêter à continuer de le soigner … Assez pour lui redonner plus d'énergie.

Toujours tremblant, soulagé, presque confiant de cette future bataille dantesque … Certes, cette façon familière de le désigner paraissait pour le moins informelle, cependant ses talents de détections collaient parfaitement avec la stratégie du Shogunat précédemment évoquée … Il ne put donc que le laisser faire, lui donnant les ressources finales pour revenir en forme …

Ils allaient pouvoir se battre ensemble contre cet adversaire, oui … Un combat héroïque en l’honneur d’Homura … De beaux rêves, de beaux espoirs soudainement évaporés sous le choc métallique du Kunaï au sol, les yeux grand ouverts du guérisseur, chair frissonnant de sa prise de conscience fatale.

L’allié sensé et agonisant se transformait en un fou monstrueux au comportement affolé, instable et surtout effrayant. Si la pression chakratique de tout à l’heure le fit trembler, cette fois c’était son âme entière qui tremblait devant l’abomination en face et ce à quoi cette situation avait mené.

J’ai … J’ai soigné le meurtrier … Je viens d’utiliser nos préceptes sacrés sur un monstre … Je … Je … ai-je fait le mauvais choix ?

Aussi perdu dans ses remords et regret que les paroles glaçantes de Kurogane, Ashin se sentit soudain écrasé par la technique qui se profilait, de ces fameux fils noirs qui sortaient de son corps massivement, juste horribles. Immédiatement, ses analyses sur les corps prenaient sens ; Ni un par un, ni attirés par groupe au village. Le monstre, avec cette capacité inconnue, les avait tous éliminés en une fois. Une scène parfaitement retranscrite dans ces flash qui passaient dans son esprit, voyant ce que donnerait la même méthode sur Weihan et Kaïto, voir l’inconnu. Le guerrier en armure, acier broyé, nuque brisée. Le maître marionnettiste, ensanglanté, corps transpercés de plusieurs fils noirs, tous étendus sur le sol, défait.

Vision d’horreur, vision effroyable. Le poing du guérisseur se serrait autant que sa mâchoire, d’iris autant rempli de terreur que de rage. Peut-être avait-il pris la mauvaise décision … Peut-être que son histoire s’arrêtait là. Il pouvait éventuellement se défendre seul et profiter du vacarme pour fuir et alerter Homura, en tant que médecin, au risque de les laisser mourir. C’était une option valable …

Mais ici, dans cette situation, face à cette trahison, Ashin n’eut qu’une idée. Ce dernier avait quitté son hameau pour devenir un ninja de Homura, pour suivre les traces de son mentor et faire confiance à ce village en dépit de ses faces sombres. Malgré le désespoir, l’homme de science croyait en ses dernières paroles, en son espoir. Si lui-même devait mourir, au lieu de penser à son unique survie égoïste, il souhaitait donner une chance à ses alliés, un potentiel sacrifice pour Homura, pour que ce genre de meurtrier ne puisse plus recommencer.

Enfoiré … Enfoiré, tu ne mérites pas ce que je t’ai donné, tu ne mérites pas ces soins, tu as osé USURPER NOS PRÉCEPTES SACRÉS !

Ainsi, s’élançant dans une course directement en direction de Kurogane, le regard empli de rage, le shaman commença à effectuer sa série de Mudra pendant que les fils fonçaient partout, tentant d’envahir tout ce qui croisait sa route et finit par apposer ses paumes l’une à l’autre, sautant dans les airs d’un élan tournoyant, plats des pieds claqués l’une contre l’autre comme posture finale.

Esprit du Kuunavang … Accompagne-moi … Prête-moi ton souffle … Protège … Protège les.


Incarnation des Zéphyrites | Bénédiction du Kuunavang  — B

Fûton – Ninjutsu Affinitaire

Ashin réalise une série de mudras pour ensuite joindre ses paumes, sauter d’un claquement des pieds dans une posture tribale pour souffler du vent depuis sa bouche en un mouvement rotatif de la tête. Le vent se densifie et grandit pour donner naissance à un dôme d’air comprimé de grande taille capable de défendre plusieurs personnes contre les assauts extérieurs tangibles ou intangibles. Le vent qui compose le dôme évoque l’apparence écailleuse onirique du corps du Kuunavang, esprit draconique des zéphyrites liés à sa tribu.


DÉFENSEMULTIDIRECTIONELLEPUISSANCE DE RANG B -



Oui, pas lui mais eux. Pas lui car la technique générée n’allait pas viser à se protéger lui même, au contraire, s'interférer au maximum avec l’ensemble des fils noirs, Kurogane et Ashin allant être au centre de la technique.

Ainsi, en finalité de ces mudras, une quantité importante de vent fut soufflée de ses lèvres, d’un mouvement rotatif de la tête, générant un dôme dans la forme du Kuunavang, l’esprit protecteur des Zéphyrites. Il se doutait bien que seul, il n’aurait pas la capacité d’arrêter l’ensemble de cette capacité monstrueuse. Cependant, Ashin espérait que le vent allait interférer un maximum avec l’étendu des fils, en dévier ou en arrêter le maximum possible, d’une part pour alerter ses alliés qui ne pouvaient pas forcément voir ce qu’il s’était passé entre lui et Kurogane et d’autre part, leur permettre de se défendre plus facilement pour la suite.

Après cela, à peine quelques secondes passées, le shaman se retrouva déjà entouré par la marée de fils noirs, étant plus proche que les autres et surtout au centre de sa propre technique. Repensant à la façon dont était mort les victimes, par strangulation, ce dernier lutta un minimum contre les fils, mais constatant leur férocité, tenta tout juste de réunir ses mains ensembles, repensant au sceau de fuinjutsu sur sa nuque et au parchemin explosif apposé sur Kurogane précédemment. Impossible de réaliser la moindre technique, mais dans le désespoir, ce fut ainsi qu’il fut pris dans la technique de Kurogane, prenant le risque de mourir.



Résumé:


Kawasaki Kaïto
[ALERTE] Le massacre du Boucher. EmptyDim 5 Nov - 18:55

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Message Sujet: Re: [ALERTE] Le massacre du Boucher.
« L'espoir est important, car il peut rendre le moment présent moins difficile à supporter. Si nous croyons que demain sera meilleur, nous pouvons supporter une épreuve aujourd’hui. »
De Thich Nhat Hanh, moine vietnamien.

Printemps 83, Pays du feu - Rindo, bourgade à l’ouest de la capitale.

Situation de Kawasaki Kaïto.

L’homme masqué qui se prépare à bondir en direction de Jack, corsaire des bois.

Kurogane qui hurle à Ashin qu’il va sauter.

Mes petites cellules grises se connectèrent instantanément, ordonnant alors à mon corps de bouger. Il était impensable que nous perdîmes une autre vie. Le sang n’avait que trop coulé. Je ne pouvais pas me permettre de laisser les émotions de chacun détruire tous nos efforts. Nous n’étions ni juges ni bourreaux. Seulement des shinobis envoyés sur le terrain pour faire la lumière sur cette affaire.

Des faits. Seulement des faits. Rationnels. Cohérents.

Le médecin avait travaillé pour mener une enquête scientifique rigoureuse et nécessaire sur les corps des victimes. Weihan était - du moins, je l’espérais - la force brute qui intervenait en cas de pépin et qui, le cas échéant, permettait de calmer les esprits quand ceux-ci s’échauffaient. Quant à moi, j’apportais la rigoureuse et implacable logique de l’enquêteur.

Toutefois, la situation était en train de tourner à notre désavantage.

Si Kurogane savait que l’homme masqué allait sauter, c’est qu’Ashin lui avait permis d’utiliser une technique de détection. De là où ils se trouvaient, aucun des deux ne pouvaient prévoir les mouvements des autres puisque nous n’étions pas dans leur champ de vision… sauf s'il avait des compétences de localisation.

Le soigneur n’en avait pas.

Ne restait que Kurogane.

Bien que j’avais en grande estime les aptitudes médicales du praticien, je me réservais le droit de ne pas me fier à ses conclusions concernant les âmes des protagonistes encore vivants. Les êtres humains étaient, par définition, mauvais. La position des deux suspects était défendable. Si je m’en tenais néanmoins uniquement aux faits, les données étaient insuffisantes pour faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre.

Je pris le parti de mes compagnons de mission.

Kurogane et l’homme masqué étaient les hommes à abattre tant que je ne fusse pas sûr de leur innocence.

Dès que les premiers cris du prisonnier d’Ashin se firent entendre, Moka et moi abandonnèrent nos positions. Je sortis de l’amoncellement de cadavres où je me trouvais et courus vers un amoncellement d’objets se trouvant contre un mur. Des tonneaux, des cordages et autres accessoires que je ne pris pas le temps d’analyser feront l’affaire. Moka me rejoignit rapidement alors que Kurogane nous menaçait ouvertement de nous enlever la vie. Il projeta des fils noirs de tous les côtés.

« ATTAQUE DE ZONE ! PRIORITE DONNEE A NOTRE SURVIE. »

Pas besoin d’en dire plus. Mes clones comprendront le message. Je serrais les dents. Cet énergumène était un putain de fumier. N’ayant pas les moyens, pour le moment, de venir en aide à mes camarades de mission, je devais d’abord penser à sauver mon existence, aussi insignifiante soit-elle : mort, je ne serais plus utile à personne.

Après quelques coups ingénieux pour faire de cet amas d’éléments un semblant de muraille, le roi des ours m’attrapa et sauta dans cette montagne faite de briques et de brocs. Il prit soin, alors qu’il se mettait en position de défense, de m’envelopper de son corps, bouclier tourné vers Kurogane. Ainsi, j’espérais que cette double protection offerte par les objets et ma marionnette serait suffisante pour, à minima, réduire l’impact de l’attaque de mon adversaire.

Tenez bon ! — B

Ninjutsu spécial

Les marionnettes se mettent en position défensive pour encaisser les attaques. Celles-ci peuvent se placer devant l’utilisateur pour le protéger.

DEFENSEPUISSANCE DE RANG B

Situation du clone n°01.

Je n’avais pas besoin de communiquer avec mes clones. Ils étaient aussi superstitieux et méfiants que moi vis-à-vis de l’être humain.

Ils étaient moi.

J’étais eux.

Ils allaient donc réagir en conséquence lorsque mon ordre claqua dans les airs.

Il invoqua deux nouveaux clones. Ces derniers avaient pour seul objectif de tenter d’échapper à l’attaque de zone. Le survivant reviendra sur ses pas lorsque tout danger sera écarté pour prendre possession de l’un des pantins disponibles sur le terrain.

Quant à celui qui contrôlait Jack, il n’avait pas peur de mourir.

Pour le bien de la mission.

Jack se mit en mouvement, annulant du même coup le henge no jutsu. Il redevint le pantin déguisé en villageois, faisant ainsi comprendre à l’homme masqué qu’il s’était trompé de cible.

Et voilà que les lames jumelles tranchent en partie sa tête. Pourtant, cela ne lui fit ni chaud ni froid. Il l'attrapa entre ses deux mains et tira. Il tira si fort que son cou finit par rompre et sa tête se retrouva détacher de son corps.

Une tête est une tête. Et il n'avait pas besoin de la sienne.

Il vint la caler sous son bras gauche et continua d'avancer.

Aucun de nous n’était dupe.

Ce n’est pas de l’homme masqué que Kurogane avait peur. Mais bien des lames jumelles qu’il avait entre les mains. Cette arme ne devait donc pas tomber entre les mains de l’adversaire. A défaut que Weihan et l’inconnu s’en sortent, il fallait mettre cette pièce à l’abri.

Jack et mon clone cherchèrent donc à tirer la boîte de conserve et l’homme masqué loin des regards de Kurogane, derrière les bâtiments.

Si Kurogane avait pu détecter les êtres vivants, c’est parce qu’ils étaient des entités possédant du chakra. Ce n’était pas le cas des marionnettes qui, elles, n’étaient activées que par des fils. Si ces filaments avaient été touchés par la détection, Kurogane devait donc savoir qu’il y avait également des marionnettes sur le terrain. Néanmoins, la terreur dans sa voix n’avait trompé personne.

Je misais donc sur le fait que, subjugué par ses émotions, le boucher n’ait pas prêté attention à ce genre de détails.

Tous les villageois ne possédaient pas du chakra et ses fils noirs n’ayant touché que des êtres vivants, je supposais que sa technique ne touchait pas ce qui ne possédait pas un système aussi complexe que celui du corps humain. Mes marionnettes n’ayant ni coeur ni chakra, mon cerveau se prêta à l’hypothèse suivante : elles ne seront pas affectées par l’attaque de cette enflure.

La situation, bien que stressante, était follement excitante.

J’allais pouvoir tester mes hypothèses en temps réel.

Ainsi, en dehors de son champ de vision, Jack pourra être un atout pour le groupe de Weihan.

Situation du clone n°02.

Tout comme le premier clone, il avait suffisamment de suite dans les idées pour que les quelques mots que j’eus prononcés soient suffisants pour qu’il établisse une stratégie.

Il invoqua également deux clones. Eux aussi avaient pour objectif de s’enfuir le plus loin possible. L’un d’eux devait survivre en sortant de la zone de déflagration. Je n’étais pas certain que Kurogane s’attende à ce que nous augmentâmes encore notre nombre. Pour le défaire.

Alors que l’homme masqué se préparait à sauter du toit, Bwabwa et le clone sortirent de leur cachette et se précipitèrent vers le détenteur des lames jumelles. Leur objectif n’était pas de le retenir, bien au contraire. Ils devaient absolument protéger l’arme.

L’homme masqué sauta. Bwabwa aussi. Il s’agrippa fermement à ses vêtements. Bien que le clone resta sur le toit, il poussa le lapin à se cramponner comme un forcené à son nouvel ami. Quoi qu’il advienne, l’arme devait rester en sécurité. Personne ne se douterait qu’un animal avec une tête aussi bête puisse devenir le gardien d’un tel atout si la situation devenait encore dégénérait.

Quant au clone…

Peu importe s’il mourrait, sa mission était remplie : Bwabwa avait rejoint le groupe d’expédition de Weihan.

Situation des clones N°03, 04, 05 et 06.

Ils cherchèrent à évacuer la zone d’attaque par tous les moyens possibles et imaginables. Ils ont pris des directions différentes, mais n’ont qu’un seul objectif en tête : que l’un d’entre eux reste en vie pour revenir ensuite porter secours aux prisonniers...

A moins que nous mourrions tous ici et maintenant.

Bien que je ne sache pas si sa technique de détection est toujours active, je me devais de mettre toutes les chances de notre côté. Je savais pertinemment bien qu’ils ne s’en sortiront pas tous, mais, comme me le répétait souvent le vieux…

… L’espoir n’a jamais tué personne.

Résumé:

Eien no Weihan
[ALERTE] Le massacre du Boucher. EmptyDim 5 Nov - 20:53

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Eien no WeihanChûnin 中忍 de rang B

Message Sujet: Re: [ALERTE] Le massacre du Boucher.
Weihan s’était attendu à une action hostile de la part de l’homme masqué, mais l’écart de puissance entre eux ne pouvait être minimisé; même en étant préparé, la vitesse de la charge prit l’armuré au dépourvu.

La lourde lame de l’hallebarde sifflait dans l’air pour intercepter l’adversaire, mais l’air fut bien la seule chose qu’elle trancha alors que son opposant le devançait dans son bond après des mots des plus cryptiques. Des mots qui ne pouvaient faire sens que dans un seul scénario. L’homme avait dépassé Weihan et sa lame jumelle s’abattait pour trancher la tête de ce qui serait un pantin dans les prochains instants.

L’homme lui faisait dos désormais et Weihan utilisait l’élan de son premier coup pour rajuster l’angle de sa prochaine attaque, mais les pensées entraient en collision dans les tréfonds de son heaume.

Des bruits multiples éclatèrent et arrachèrent Weihan à ses réflexions, qui suspendit son geste, sa lance à quelques centimètres du dos de l’homme masqué, son heaume tourné vers l’origine du son, qu’il savait être la position d’Ashin.

Le ciel se noircissait de fils, le vent se levait alors que ce qui ressemblait à la peau d’un reptile déraillait les courroies qui se jetaient sur la zone.

« Ashin… »

Leur adversaire était inévitablement Kurogane. Le shaman avait soigné le meurtrier… Hérésie. La Voie prenait un chemin des plus étrange dans cette affaire. Mais elle n’aurait pas souffert que Weihan l’ignore maintenant, maintenant ou jamais.

Kaito approchait alors que le pantin décapité se relevait dans un caquètement mécanique, avec l’intention manifeste de l’éloigner de ces fils.

« … »

Un grincement métallique et Weihan ramène son arme à son dos d’une main… Alors que l’autre pousse l’homme masqué vers le pantin pour aider son effort de l’évacuer de là. Quant à Kaito… L’armuré l’ignora complètement. Un nain n’avait aucune chance de parvenir à déplacer un homme faisant plusieurs fois sa taille et son poids.

« Non. »

Non, au lieu de cela, Weihan se tournait vers la source de fils en effectuant plusieurs mudras.

L’air semble devenir rougeâtre puis solidifier alors qu’une paroi de chakra solide prenait forme dans l’air environ un mètre au-dessus du sol, utilisant les maisons de chaque côté de la rue pour augmenter son radius le plus possible

Les fils commencèrent à frapper la paroi et Weihan observa ceux-ci tenter de s’y accrocher, glisser comme les milles tentacules d’une pieuvre de ténèbres.

Mais il réalisa également que ceux-ci approchaient de plusieurs angles et bien d’autres câbles glissaient en-dessous du mur flottant. Weihan resta immobile alors que ses mains se refermaient fermement sur la hampe de son arme.

« C’est ainsi. »

Les câbles se refermèrent sur ses extrémités inférieures et sa taille, puisque le mur avait bloqué celles visant son torse. Irrésistibles, elles tirèrent et les sabatons de Weihan grincèrent dans un éclat d’acier, trainé avec vélocité…

« … Argh … »

Vers son origine. Weihan se laissa faire alors que les fils le ramenaient vers Kurogane, cette immonde créature qu’il était à cet instant, cette hérésie, cet obstacle à la paix. À travers les grillages du heaume, Weihan put voir que le Shaman avait été pris prisonnier par la technique lui-aussi. Ce vent qu’il avait incanté, n’était-il pas censé le protéger ? À moins que… L’armuré exhala métalliquement. Ce médecin… Avait son propre role dans l’Éternité. À travers le crissement du métal avec le sol, la voix de Weihan ne fut davantage qu’un murmure.

« …Vers… »

Ses fils n’étaient pas animés d’une volonté propre. La technique utilisée par le masqué l’avait prouvé. Une fois lancés, ils accomplissaient une tâche précise. Leur inception venait de leur créateur… Et revenait à leur créateur. Le corps de Weihan traversa les dernières distances le séparant de Kurogane et Weihan resta inerte comme une poupée de chiffon. Les fils l’amenait de force au corps-à-corps… Dans les oscurités de son heaume, Weihan ferma les yeux.

C’est bien là où il voulait être, après tout.

Spoiler:

« LA VOIE, HÉRÉTIQUE ! »

Le genin poussa violemment la hampe de son arme vers le visage de Kurogane désormais à porté, un coup destiné à le déstabiliser lui et sa technique de malheur, mais pas que alors que Weihan ramenait avec force la lourde arme pour trancher son poitrail, visant là où les fils retenant Ashin se massaient…

Spoiler:



EIEN NOWEIHAN

i'll show you the Way, Invité

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[ALERTE] Le massacre du Boucher. EmptyVen 10 Nov - 23:08

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Message Sujet: Re: [ALERTE] Le massacre du Boucher.
Vous y étiez. La guerre était déclarée. C'était dans un cri de rage mêlé à de la folie qu'Ashin fut le premier spectateur à remarquer ce caractère si changeant que démontrait Kurogane. Vous aviez la démonstration de ce que devait être un véritable shinobi ; comme acculé dans une situation dans laquelle il avait été blessé de manière relativement importante – et vous comprîtes en voyant l'homme masqué qu'il avait dû perdre son duel contre celui-ci –, il avait su user de ses talents pour dissimuler sa véritable identité. Voilà quel était le flou qu'il avait pu abuser, comme s'il avait su que la lettre n'avait pas été signée, il avait pu profiter de la situation pour se faire passer pour la personne qui vous avait conviée à le rejoindre.

Là était toute la dangerosité du chakra et de ceux qui le manipulaient avec un mélange de tant de compétence et de malfaisance. Mais surtout, au delà de ces meurtres, de ces mystères et de toute l'horreur que présentait cette situation, il y avait cette question qui avait peut-être pu provenir à votre esprit. Tuer ces villageois qui n'avaient rien demandé, agir seul, prendre le risque de se faire poursuivre puis capturé par l'une des factions les plus puissantes du Yuusei...

En quel but ?

Mais ce que vous viviez était bien plus prioritaire à la réponse. Car venait à vous cette grande technique impressionnante que vous craigniez à juste titre. Le ninja médecin l'avait vue de ses propres yeux, sortir de son corps comme si tous ces fils faisaient partie intégrante de son corps. La multitude qu'il avait déployé avait de quoi vous affoler ; pour sûr qu'à première vue vous auriez pu craindre d'être complètement annihilés par celle-ci... mais il y avait une raison pour laquelle Kurogane n'avait pas cherché à vous tuer.

Ce ninjutsu fut envoyé dans tous les sens mais la réactivité d'Ashin et son inventivité put vous permettre d'éviter le pire. En soufflant son dôme, bien que plus faible que la technique qui était envoyée, il créa une désorganisation dans la technique que vous ne pouviez sous-estimer. Les vagues qui furent crées suivirent leur chemin mais avec une maladresse que vous aviez pu constater. Ils ne pénétraient pas les fenêtres avec autant d'aisance que cela aurait dû ; ils se répartissaient dans l'espace et en tous sens, certes, mais il n'y avait plus cette précision et cette vitesse que vous auriez pu craindre.

Seul un clone du marionnettiste (le 5, voire schéma Discord) put survivre, tandis que tous les autres furent happés par la technique qui les fit disparaître une fois étreints vigoureusement. Kaïto, également protégé par sa propre création, put également s'empêcher de subir cette technique qui l'aurait amené à son adversaire.

Cependant, si lui était hors de danger, ce ne fut pas le cas de ses deux camarades. Ashin, aux premières loges de toute cette déferlante, fut déjà capturé par les fils noirs de Kurogane. Après sa technique, son corps fut tracté proche de lui, complètement immobilisé, relié par plusieurs de ces câbles noirs qui le reliaient à leur détenteur. Weihan, lui, fut d'abord attrapé par les pieds. La structure qu'il avait créée, mêlée à la désorganisation de son camarade, lui avait évité d'être également capturé. Mais en jouant sa stratégie autour d'une technique que son utilisateur connaissait particulièrement bien... il ne put obtenir le résultat qu'il espérait.

Kurogane la savait inoffensive. Elle n'avait pu le mettre hors d'état de nuire, il put sans problème se douter de la supercherie. Lorsqu'ils furent au contact, il ne fit que lever sa main pour écarter les fils d'Ashin et le mettre hors de la portée de son arme. L'autre, armée d'un brassard, contra les quelques coups qui pouvaient lui être envoyés afin de pouvoir s'en défaire complètement.

Là où cela était compliqué, c'était que ses jambes étaient prises. Les deux guerriers furent à la merci de celui qui avait obtenu ce qu'il voulait...

Des otages, comme pour le protéger de celui qui le chassait. L'homme masqué.

D'ailleurs... où était-il ?

ΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞ

Les fils vous recouvrîtes tous les deux, complètement, comme un cocon qui se refermait sur vos corps. Leur étreinte était solide, ferme. Vous sentiez que le moindre mouvement était impossible. Vous étiez à sa merci, certes, avec le poids de la crainte que la mort pesait sur vous.

Seuls Kaïto et l'homme masqué pouvaient vous sortir de là. Ce qu'il y avait d'inquiétant, c'était que ce dernier avait bel et bien disparu après avoir coupé la tête de Jack. Il s'était défait de la technique, seul, disparaissant complètement de tout ce qui vous était visible comme s'il replongeait dans l'ombre pour mieux en sortir.

A ce moment là...

Il ne restait alors plus que le marionnettiste, seul. Avec l'absence du chakra du Masqué qui se ressentait...

Comme s'il avait disparu de la bourgade.

ΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞ

Kurogane,
??? ???


« JE LES ÉLIMINE AU MOINDRE DE VOS MOUVEMENTS. DISPARAISSEZ, HOMME MASQUÉ, HOMME DE L'OMBRE. SI DANS DIX SECONDES VOUS N'AVEZ PAS DÉSERTÉ LA BOURGADE, JE LES TUE TOUS LES DEUX. »

Voilà un choix qui pouvait tirailler Kaïto...

Seul, sans l'homme masqué, contre une menace d'extermination...

Qu'allait-il choisir ?

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