12.10.24evenement L'évènement se termine officiellement avec son épilogue, qui révèle de nombreux éléments de la trame. De nouveaux enjeux arriveront dans les semaines à venir pour chaque faction !
21.07.24evenement Le deuxième Évènement du forum, « Les voix du passé » est lancé ! L'ensemble des RPs sont disponibles dans la catégorie qui lui est dédiée !
Cent huit ans avant notre ère, le chakra courut sur le monde comme une traînée de poudre. Venu de nulle part et de partout à la fois, il étreignit les hommes et anima leurs corps comme ceux des nouveau-nés dès leur premier souffle. Tel un raz-de-marée changeant le monde, son énergie leur offrit les prémices de ce qu’ils nommeraient « pouvoir », bien des années plus tard.
Celui de dépasser les limites que la nature leur avait jusque-là imposées. De donner vie et corps à leurs ambitions les plus folles comme à leurs vices les plus abjects.
Leurs chairs avaient été bénies de la grâce de l’alizée et de la force des typhons : leurs coups étaient plus précis, leurs organismes plus vigoureux. Un simple bond les menait jusqu’aux cimes des arbres majestueux du désormais Pays du Bois. Leurs pas les guidaient sans peine à travers les monts qui édifièrent bien plus tard les frontières de l’actuel Pays des Montagnes.
Alors, ils embrassèrent cette nouveauté comme chaque bien de l’Humanité : avec le profond désir de la dompter jusqu’au moindre détail, de faire cette énergie sienne avant tant d’autres. Il leur fallut des décennies pour maîtriser ce que le plus simple shinobi peut accomplir aujourd’hui – mais ils y parvinrent, en demeurant dans la profonde ignorance de l’origine du chakra.
Et ils comprirent. À quel point il pouvait receler la puissance de faire de l’imagination une réalité ; à quel point ils pouvaient dompter les leurs par la force et fonder les dynasties qui gouvernèrent le monde des années durant.
Régie par la noblesse, la richesse et par un grand sens de l'honneur et de la droiture, Homura se distingue ni plus ni moins des autres villages par son caractère guerrier à la limite du comportement militaire. Les shinobis qui sont formés pour devenir des shinobis d'Homura sont, dès leur plus jeune âge ou dès l'entrée dans la formation, forcés de respecter ce code d'honneur. Il est précisé que quiconque y dérogerait se verrait sanctionné de différentes façons... des travaux d'intérêt publique à l'emprisonnement et du bannissement des terres d'Homura à la pure et simple mise à mort.
❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour la cause Homura-jin.
❈ Tout shinobi doit être capable de donner sa vie pour ses camarades, particulièrement s'ils sont plus jeunes ou s'ils sont moins expérimentés. De la même manière, il doit un incontestable respect à ces derniers.
❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour les civils.
❈ Tout shinobi doit être capable de réussir une mission primordiale même si cela signifie abandonner ou laisser mourir ses camarades.
❈ Tout shinobi doit être capable de dissimuler ses sentiments personnels ; pire que cela, il se doit de les ignorer et de les faire passer au second plan.
❈ Tout shinobi doit une indiscutable fidélité à sa faction. Toute information dissimulée, cachée volontairement ou toute trahison quelconque sera sévèrement sanctionnée.
❈ Tout shinobi doit se dévouer à son entraînement et au perfectionnement de son corps et de son esprit. Il doit respect aux siens et aux autres, tolérance aux différences, empathie aux plus faibles et rigueur dans ses efforts personnels (qui doivent être constants et variés).
❈ Tout shinobi doit un indiscutable respect à ses supérieurs hiérarchiques et doit obéir au doigt et à l'oeil à leurs ordres. Toute insubordination sera sévèrement sanctionnée.
FUJIWARA SENCHI Portant sur ses épaules l'ensemble du clan Fujiwara, Senchi est un guerrier hors pair dont le jeune âge, la force d'esprit, la droiture, la témérité et les compétences l'ont rendu capable de se hisser au sommet. Un lien particulier mais inconnu le lie à Iwao, la Shogun, sans que personne ne sache trop quoi en penser. Certains le suspecteraient même d'être à l'origine de la mort de son père, bien que rien ne l'incrimine.
HYÛGA EIMEI Figure représentante du clan Hyûga, devenu chef en l'an 68, Eimei incarne toute la fierté des siens. Droit, noble, charismatique tout en restant sobre, il semble en savoir plus qu'il ne le devrait. Il est à l'origine de l'ensemble des mouvements du clan Hyûga, car rares sont les membres de son clan osant défier ses ordres ou agir sans son aval. Il fait parti de la branche principale.
NARA KUENAI Etant à la tête du clan Nara, Kuenai est extrêmement perspicace et dispose d'une intuition impressionnante. Très soucieuse des maux qui pèsent sur Homura, elle est parfaitement lucide vis-à-vis du comportement des siens comme de celui des autres clans et s'organise toujours dans l'ombre afin de limiter les dégâts. Certains la suspectent d'avoir assassiné Fujiwara Oda, et de nombreuses preuves mèneraient à penser qu'elle est coupable. Etrangement, elle rejette l'entière culpabilité sur Fujiwara Senchi.
À l'été 83, un shinobi d'Homura se rend au sein du temple souterrain découvert lors de l'attaque d'Oto sur Homura, en périphérie du Shogunat. Ses découvertes mènent le lieu à son scellement complet par le clan Uzumaki, ainsi qu'à l'amnésie du genin.
À l'été 83, 90 civils sont assassinés dans la bourgade de Rindо̄ par un homme se faisant appeler « le Boucher ». Au terme d'un combat qui se révéla être une victoire pour l'escouade envoyée par Homura, il fut assassiné par Yamamoto Janome au moment où il s'apprêtait à leur révéler les plans de l'Alliance. À sa mort, le pouvoir des fils noirs, le Jiongu, réapparu à travers le monde.
La venue de l'automne fut le théâtre de la plus grande attaque de l'Alliance contre le Shogunat d'Homura. Suite à la récupération d'Uzumaki Sadame – Jinchuuriki de Kyuubi que tous pensaient décédé – par les forces armées à la fin de l'été, l'Alliance se mit en chemin pour le reprendre par la force, de crainte qu'il puisse confier aux shinobis d'Homura tout ce qu'il connaissait malgré lui à leur sujet, lors de sa captivité.
Alors, si une escouade s'occupa de protéger le Jinchuuriki dans sa chambre d'hôpital, le reste du village, lui, dû s'occuper de Janome et de ses alliés qui tentèrent de mettre la Capitale à feu et à sang pour disperser leurs forces.
En hiver de l’an 82, Homura fut prise pour cible par les forces armées du Pays du Son qui attaquèrent de front la capitale de l’Empire. Rejoints par les autorités du Shogunat, les Genin firent face à de nombreux guerriers d'Oto, une dizaine de yokai éveillés ainsi qu'à Yamamoto Janome, qui se révéla chef d'orchestre de ce conflit. Alors que ce face à face tournait en défaveur d'Homura, Naga, un shinobi ayant rejoint leurs forces armées, s'énonça comme un traître qui avait enfin récupéré ce qu'il cherchait depuis toutes ces années. Il invoqua Kyuubi, le Démon Renard, avant de prendre la fuite avec Janome sur son dos... non sans avoir occis tous les yokai de ce dernier, comme pour le punir pour sa cruauté qu'il n'avait pas prévue au programme.
S'il y a bien un lieu dans lequel la mort peut survenir à tout moment, c'est bien au sein du Village Caché de la Brume. Depuis des années, afin de lutter contre le retard qu'eut prit le pays par rapport aux autres factions, les autorités de l'Eau se décidèrent à mettre au point une philosophie qui leur permettrait de rattraper l'avancement des autres factions. C'est notamment au travers de l'assassinat que ces derniers trouvèrent leur réponse et ainsi furent éduquées les jeunes pousses destinées à devenir les futurs shinobis de Kiri. A un style sanglant et sanguinaire, loin de toute valeur humaine.
▒ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour la Brume et pour ses habitants.
▒ Chaque Shinobi doit capable d'abandonner, de laisser mourir voire de tuer ses camarades si cela leur permet la réussite d'une mission primordiale.
▒ Chaque Shinobi ne dispose d'aucun sentiment personnel : ils doivent agir sous les ordres de la hiérarchie.
▒ L'entraînement de chaque shinobi doit être rigoureux et il doit toujours être au service de l'identité de la Brume.
▒ Chaque Shinobi doit servitude et obéissance à la hiérarchie, tout manquement sera vu comme insubordination.
▒ Chaque Shinobi doit tuer tous les adversaires qui se dresseront sur le chemin de Kiri.
▒ La Brume est l'alliée de Kiri, nul ne doit la remettre en question.
YUKI ZENRYŌ Yuki Zenryо̄, autrefois jeune membre du clan dont tous reconnaissaient le potentiel, devint chef de clan à la mort de Yuki Saburô en l'an 75. Très proche de la Mizukage, il lui assure son soutien inconditionnel et celui de son clan.
KAGUYA TAOSU Cheffe du clan Kaguya, Taosu est connue comme étant une guerrière redoutable et particulièrement avide de sang et de trippes. Supportant avec fidélité l'identité de ce clan depuis des décennies, elle est, malgré son apparence, extrêmement hostile, sournoise et meurtrière, si bien qu'elle est redoutée dans son clan entier. Elle éprouve une très forte rancœur envers Oboroge, la Mizukage, car sa simple présence a fait diminuer de manière importante son quota d'assassinats par jour.
SEIDŌ IMIFUMEI Personnalité émérite parmi les sabreurs, tout le monde au sein de Kiri connait Imifumei. Combattant redoutable maîtrisant Sо̄kо̄jikan, le Sabre du Temps, l'ensemble de Kiri le voit comme un shinobi imbattable. Il est vénéré de tous, car tous le connaissent comme un homme héroïque, portant de grandes valeurs d'espoir, de courage et de persévérance auprès des plus faibles.
Trois soldats de l'Eau sont approchés par Fuuha, une errante appartenant autrefois au clan Yuki dont elle a renié le nom. Si elle décide de partager le fruit de ses enquêtes sur la Brume sanglante avec quelques uns, d'autres n'acquièrent pas sa confiance – à l'image d'un certain archer jouant un double jeu, en faisant un rapport au Seigneur de l'Eau et à la Shodaime sur ses agissements.
Une escouade menée par Kaguya Bankichi permis à la Brume de repérer la trace de Shinchū et, au terme d'un affrontement difficile, de l'éliminer en le prenant par surprise. L'ensemble de l'escouade fut frappée par une marque maudite mystérieuse lors de son ultime râle.
À l'automne 83, Naga foule du pied le Village caché de la Brume en pénétrant dans la Tour de la Mizukage. Pressentant le danger qu'il représente, la Shodaime s'engage immédiatement dans un combat qui l'oppose à l'étranger, épaulée par la Brume sanglante qui, pour une raison que l'on ignore, ne parvient pas à le tuer malgré tous ses efforts.
Au sein du village, les autorités de Kiri se dispersent sur deux flancs : à l'Ouest, face à une yokai connue sous le nom de la Mariée sans visage ; et à l'Est, face à un homme nommé « Shuushin », un adorateur d'Izanagi qui se dit être immortel...
À l'hiver de l'an 82, Kiri souffrit simultanément la disparition d’un grand nombre de ses habitants et la désertion apparente de trois de ses éléments les plus prometteurs Les enquêtes menées révélèrent d’une part que les civils avaient été massacrés par des Yokais, dont le plus imposant était Shinchū, dit « le Yokai Originel », et d’autre part que les déserteurs avaient été tués par deux individus restés non identifiés, mais dont l’un d’eux manipulait une forme d'orage. L’hypothèse d’une alliance entre ces deux menaces n’était pas exclue.
Parmi les lieux les plus malsains et insidieux du Yuusei, Kumo s'y érige en maître. Faussement uni, le village est peuplé de shinobis qui ne souhaitent qu'agir pour leurs intérêts propres ou pour ceux des personnes pour lesquelles elles travaillent. Etrangement, cela est parfaitement assumé par tout le monde et ainsi sont éduqués les shinobis. En plus de cet état d'esprit, rédigé par le Daimyo en personne, Kumo dispose d'un Code de Renseignements que tout le monde doit consciencieusement respecter sous peine d'être sanctionné par le dernier. Evidemment, la crainte de ce dernier incite et invite tout le monde à les appliquer sans broncher.
ζ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour son Daimyo.
ζ Chaque Shinobi ne peut discuter des ordres de la hiérarchie. Aussi, tout manquement aux ordres du Daimyo est passible d'une peine de mort.
ζ Chaque Shinobi doit être capable d'accomplir toute mission, même si cela lui impose des sacrifices insurmontables.
ζ Chaque Shinobi doit s'entraîner en vue de récupérer toujours plus d'informations, et afin d'être toujours plus discret.
ζ Toute information récoltée doit revenir au Daimyo sans aucune exception.
ζ Toute personne surprise en train de comploter contre le Daimyo sera soumise à la peine de mort.
SHIRATSUCHI BAKU'EN Baku'en est, en plus d'être le chef du clan Shiratsuchi, l'homme qui les a relevé de leur condition de "parfaits petits soldats obéissants". Désireux de liberté et de justice, il est animé par une grande hostilité qu'il parvient à maintenir discrète pour restaurer l'honneur de son clan, qu'il estime bafoué depuis des décennies. Secrètement, il rêve de pouvoir mener une rébellion contre Koriki Tomio, au risque que cela mène à l'extermination des siens.
ABURAME YOKOSHIMA Fourbe, manipulatrice et très protectrice vis-à-vis des siens, Yokoshima est la cheffe du clan Aburame. Soupçonnée – sans preuves concrètes – par plusieurs personnalités d'avoir son nez fourré dans toutes les affaires, elle est autant admirée que crainte. En plus d'être une des rares personnes du clan Aburame à maîtriser les Rinkaichû, des rumeurs courent selon lesquelles elle serait à même d'agir efficacement, n'importe quand et dans tous les recoins du village.
INUZUKA “JINMENJUSHIN” Autrefois rejeton auquel l'on ne daigna pas donner de nom, abandonnée à la naissance au large du domaine en espérant que le nouveau-né pourrirait parmi les yokai pour être simplement née femme, celle que l'on connaît aujourd'hui sous celui d'une « bête à forme humaine » passa sa vie entière à lutter pour ne serait-ce que pouvoir voir une autre aube se lever. Les cicatrices comme les sévices qui marbrent son corps et son visages sont les reliques des nombreux affrontements qu'elle a endossé au cours de son existence, au point de devenir une vétérante du clan Inuzuka dont la force et la hargne était aussi crainte qu'elle était respectée. Les murmures des membres de son clan à son propos lui donnèrent, avec le temps, ce qu'une mère ne lui avait jamais offert – un nom ; celui de « Jinmenjushin », aussi rompue à la bataille qu'à la victoire. Une vieille et large balafre fend sa joue, faisant horriblement entrevoir l'arche de sa mâchoire jusqu'à son ossature, qu'elle arbore comme un trophée. À l'automne 83, elle invoqua une ancienne clause de son clan pour défier le frère de Getsumen – qui aurait naturellement hérité de son titre de chef de clan – dans un combat à mort pour obtenir le droit de guider les siens, ce qu'elle obtint en laissant derrière elle le dernier cadavre de cette lignée. Elle ordonna qu'il soit laissé à l'endroit où elle l'avait occis pendant deux jours, afin de faire passer son message : celui que les Inuzuka seraient désormais menés par une bête qu'ils avaient passés des décennies à renier.
À l'été 83, l'Alliance, menée par un Yamanaka inconnu, tenta de récupérer le Shodaime Raikage. Ils y parvinrent, mais ne purent le ramener en vie - Getsumen fut tué, alors inconscient, par un shinobi nommé Sumashâ.
Une attaque d'un Yokai dans le Domaine Aburame décima une partie du clan. Un kumojin et deux errants présents sur place, parvinrent à endiguer la menace et à en venir à bout, en le tuant avec une la dague d'annihilation des Aburame.
Un shinobi de l'Alliance maîtrisant un art shinobi inconnu s'apparentant à l'orage attaqua le Domaine Shiratsuchi pour tenter de capturer l'un des membres du clan. Celui-ci fut tué par un Shiratsuchi ayant libéré le pouvoir de la première pièce d'une arme mythique, retrouvée plus tôt dans l'année par les forces de Kumo. Sa libération généra une explosion titanesque qui ne laissa aucun survivant. À la mort de l'homme inconnu, le pouvoir de l'orage, le Ranton, réapparu à travers le monde.
Suite à de nombreux rapports attestant de la présence grandissante de yokai dans les montagnes, une escouade est envoyée par le Nidaime Raikage au début de l'automne 83 pour régler la situation – avant de réaliser que tout cela est dû à la présence de Corruption, l'un des quatre Shinobi Primordiaux, dont le sceau a été fragilisé.
Une seconde escouade est envoyée dans les profondeurs des monts de Kaminari, où l'un des Grands dragons est apparu dans le ciel, corrompu par les miasmes que laisse s'échapper le sceau de Corruption. Les kumojins se doivent alors d'affronter ces engeances sur les deux fronts, afin d'empêcher l'influence du Shinobi Primordial de s'étendre jusqu'au village, malgré le manque de coopération de certaines de ces forces...
À l'hiver de l'an 82, l'élection du Shodaime Raikage fit rage. Nommé presque unanimement, Inuzuka Getsumen prit le pouvoir et profita de son ascension pour tenter de mener un coup d'état contre le Daimyo, Koriki Tomio. Lui reprochant une cruauté sans nom qui punit, asservit et torture les innocents, une grande guerre civile éclata et le peuple Kumojin fut déchiré par l'affrontement des deux forces, alors que le Seigneur lui-même était présent.
▶ Sujet: TOUT HOMME DOIT MOURIR, GROUPE 0 – TOUR DE LA MIZUKAGE
事象2 ● 全ての人は死ぬ
TOUT HOMME DOIT MOURIR
KIRIGAKURE, GROUPE 0
Automne 83, village de Kiri.
Bercé dans la lueur de la pleine lune, deux silhouettes s'exclamaient au pas d'une auberge – la première heurtant la seconde d'un coup d'épaule amical, en faisant danser devant son nez l'odeur d'une bouteille de saké déjà ouverte ; et déjà presque vide, à en juger les rougeurs sur leurs joues.
« Aller, fais pas ta femmelette, prends un autre verre ! — Si c'est encore moi qui le paye, tu peux aller te faire foutre. — Aller, rabat-joie ! Tu te fais bien plus que ce que je gagne en une année en quelques mois ! »
Les éclats de voix étaient nombreux, au beau milieu de la nuit : le village caché s'était animé dans les premières soirées de l'automne, où les tons pourpres des arbres épousaient d'ores et déjà ceux que la Parade sanglante verserait sur leurs terres au solstice. Voilà déjà presque une année que l'assaut de Shinchū avait érodé les flancs du village et emporté trois de ses prodiges. Sa tête avait été tranchée, les cœurs redevenus paisibles – autant qu'ils pouvaient l'être, au sein d'une cité qui disposait de l'assassinat comme orfèvre. La Brume, elle, trônait toujours, au sommet de la tour de la générale. Ses flancs lovait chacune des allées, s'insinuait dans l'ombre des maisonnées à l'écoute de toute parole traitresse. Ce soir, particulièrement, sous les révérences d'une lune pleine qui avait sur elle une sorte d'attraction, son joug s'était fait immuable, scellé dans l'air comme les cadavres des opposants au pouvoir ne l'avaient été dans la terre.
À travers l'une des nombreuses fenêtres de la tour, on pourrait discerner l'ombre discrète de la Shodaime siégeant à ses nombreux devoirs, le bois sobre de la table basse qui lui servait de bureau couvert de rapports et de parchemins. L'odeur âcre de l'encens s'élevait dans la pièce, sa fumée éthérée s'étirant dans l'air pour mieux se mêler aux allées et venues du brouillard, guidé par le vent nocturne. Une lanterne illuminait faiblement ses traits – elle brûlait ses dernières réserves, destinée à s'éteindre dans les heures qui viendraient. La nuit était jeune, encore, à son image. La paille qui composait son assise sommaire, presque frugale, ne la gênait pas. Son chapeau frappé des effigies de l'Eau avait trouvé sa place sur ses flancs, à portée de main.
Une ombre, toutefois, avait trouvé son chemin jusqu'à elle, aussi effacée que la brise et mesurée que le lit des rivières. Un simple clapotis avait traduit son arrivée, à l'aube de l'une de ces fenêtres ouvertes. Le plat de ses sandales avait résonné sur le bois noble, délicatement – au point que l'on aurait pu discerner-là le battement d'aile d'un oiseau envolé de son perchoir, au lieu d'un homme venu s'y nicher. Sa dextre avait saisi le cadre forgé de sylve sous les tuiles, les genoux fléchis pour mieux assurer son appui. Son regard d'un bleu presque transparent s'était posé sur elle, sans le moindre écho de malveillance. Il dansait dans ses iris un air d'intrigue, d'intérêt mêlé d'une patience tamisée. Sa voix était calme, claire, dépossédée de tout malice – presque soupirée, pour ne pas la gêner.
« Trouvée. »
La Shodaime redressa immédiatement son regard vers la source de la voix, arraché à ses papiers pour s'écraser sur un visage encadré de brins immaculés. Il lui était étranger ; lui, comme cette marque qui siégeait à la lisière de son front que certains avaient comparé à un baiser. Pourtant, le bout de ses ongles s'était immobilisé sur sa plume, prête à frapper. La Brume n'avait pas agi. Pas encore.
Naga, l'étranger
Hadō Oboroge, Shodaime Mizukage
Une seconde s'écoula, enchainée par silence qui s'était effondré sur les lieux. Puis une deuxième, avant que les yeux de la générale se peignent d'un sentiment d'urgence – glissé par le murmure de l'instinct à son oreille, ainsi l'appellerait-on. Un chakra titanesque se déversait désormais de l'inconnu qui ne cherchait plus à se cacher, primordial, épuré de toutes les déformations sous lesquelles les hommes l'avaient un jour nommé. Une part d'elle le reconnaissait, en ressentait les ramifications jusque dans ses entrailles ; et en un battement de cil, la Brume répliqua. Elle se referma sur le sommet de la tour au point d'abandonner les extrémités du village pour l'enfermer dans ce tombeau de bruine, telle une bête sacrifiant les plus faibles pour survivre.
Au sein de l'auberge, les coupes étaient tombées, échappées entre les doigts des ivrognes témoins de ce phénomène sans pouvoir en comprendre ni la raison, ni la signification. La terreur imprégnait leurs regards malgré le voile de l'alcool, leurs membres se mélangeaient, fuyant les lieux sans payer le moindre sous – et l'aubergiste ne s'en plaignit pas, répudiant lui-même sa maisonnée pour s'échapper, craignant que le couperet du brouillard s'abatte sur lui.
« FUYEZ ! L–LA BRUME... ELLE A ENGLOUTI LA TOUR ! »
Et les gardes qui étaient demeurés à l'extérieur des appartements de la Shodaime ne pouvaient qu'acquiescer, sans les avoir entendu, aux plaintes de leurs confrères de la ville basse ; la bruine avait infiltré chaque recoin de l'espace, chargé l'air à le rendre irrespirable, tronqué la fraicheur de la nuit en une chaleur presque insoutenable – au point que leurs peaux mêmes se mettaient à picoter, brûler en surface là où leurs vêtements ne parvenaient pas à la dissimuler. Quand bien même la porte du bureau fut éventrée par leur arrivée, ils ne purent distinguer aucune forme au sein de ce mur intangible, érigé en une fraction de seconde face au danger. Leurs voix hurlaient le nom de leur générale – ne trouvant aucune réponse si ce ne fut le glas de coups échangés et de ferrailles frappées les unes contre les autres. Un kunai s'enfonça dans le bois à quelques centimètres du crâne de l'un des soldats, arraché à la volée.
Il ne suffit que d'un coup pour qu'une ombre, asservie par la Brume, terrasse l'un des murs des appartements. Sa forme vacillante avait été expulsée avec une telle force que les briques s'étaient fendues sur son passage, trainant sa carcasse du sommet de la tour jusqu'aux maisons de la ville, près du domaine Yuki où sa silhouette s'encastrait dans leurs fondations les unes après les autres. Le brouillard avait quitté l'édifice en un instant, courant après ce fantôme de bruine comme un chien asservi par le sang qu'il avait réussi à verser et qui en désirait toujours plus, avec une rapidité si déconcertante qu'il aurait presque paru attaché à ses membres pour mieux les dévorer.
Avec son départ, la pièce s'était vidée de son brouillard : là, les gades furent témoins de la silhouette de la Shodaime, indemne, dont le regard maudissait le trou béant laissé par le passage de l'étranger sous l'un de ses coups. Sa dextre se referma sur les détours de son chapeau frappé de l'insigne de l'Eau, alors que tous se précipitaient pour s'enquérir de son état.
« S-Shodaime-sama, vous... »
Elle ne leur laissa pas le temps de s'inquiéter de sa santé, sa senestre balayant la trainée de sang qui s'écoulait de sa joue, finement tranchée. Des dizaines d'ombres apparurent à ses côtés, vêtus d'obsidienne, camouflés dans la nuit – les assassins qui ne quittaient jamais ses flancs, dissimulés dans la Brume comme une autre facette de son pouvoir.
« Convoquez les chefs de clans. Fermez les portes, sécurisez le village. Que personne n'entre ou ne sorte, à l'exception d'un messager pour le Seigneur. », son regard d'encre s'écrasa de tout son poids sur les sentinelles, ses yeux affinés par un trait carmin, à la lisière de ses cils. « L'Eau est attaquée. Tuez ceux qui osent la toucher. »
Elle n'attendit pas un instant de plus pour frôler le gouffre de son pied et laisser son corps chuter vers la ville-basse – ses pas s'effondrant sur les revers de la tour pour mieux s'élancer, sa silhouette perdue dans les fragments du brouillard.
La paume de Naga s'encastra sur les débris en s'efforçant de stopper la course que lui avait imposée sa chute, de fines écorchures visibles ici et là sur sa peau nue. Lorsque son corps se stoppa enfin, son pouce fut hissé à ses lèvres, la pulpe de son doigt fendue et son sang versé sous les traits d'un sceau couvrant le sol. Sa main couvrit son tracé – et là, deux ombres apparurent à leur tour dans les reflets d'un nuage blanchâtre avant de s'éparpiller vers l'Est comme l'Ouest, juste avant qu'une silhouette ne s'élance vers lui, épée à la main. La glace succéda à la morsure du fer, forçant l'immaculé à dévier à main nue le plat de l'arme dans son dos, dansant autour de ses crocs pour repousser son adjuvant d'un coup direct, du plat de sa paume, au creux de son torse. La seconde silhouette vola sur quelques mètres avant de se rattraper, signant le Bœuf d'une seule main.
Un torrent d'eau se déversa de ses poumons en un instant sans chuter sur son adversaire ; au lieu de cela, l'écume traça l'arche d'un cercle autour du corps de Naga, aussi instable et vivifiante que le courant d'une mer agitée – et pourtant finement contrôlée par son manieur. L'immaculé n'eût le temps que d'élever son regard vers le mouvement de l'eau avant qu'une voix ne résonne dans l'espace, accompagnée de nouveaux mudrās.
« Hyôton : Ikkaku Hakugei !* »
* 氷遁・一角白鯨, litt. Hyôton – Technique de la Baleine Blanche
Yuki Zenryō, chef du clan Yuki
Le courant d'écume se métamorphosa en un instant en l'ombre gigantesque d'un narval s'effondrant sur son adversaire, bien plus rapidement qu'il n'aurait pu le prévoir. Pourtant, le spectre de Naga s'extirpa de son étreinte, l'un de ses bras gelé en surface par le toucher de la créature. La Brume n'attendit pas qu'il retrouve la terre ferme ; elle vint le faucher comme le ferait une bête en pleine chasse, sa simple présence faisant fondre la carcasse de glace de la baleine.
Naga émergea du brouillard après quelques secondes, son bras légèrement meurtri par son courroux – la peau était rongée, mais son corps demeurait indemne, à la stupéfaction du chef du clan Yuki qui n'en comprenait ni la raison, ni la simple possibilité. La Brume punissait les traîtres. Pourquoi ne l'avait-elle pas encore tuée ? Et alors que l'étranger glissait le long de la corne du narval, la Shodaime apparut sur les flancs de Zenryō depuis les cieux, sa mâchoire tendue par un mélange d'agacement et d'incertitude. Ils furent tous deux témoins de la frénésie de la Brume qui ne cessait de s'attaquer à lui sans parvenir à percer ses chairs, à infliger sa colère – et plus le temps passait, plus la frustration de l'entité grandissait, au point de s'enorgueillir de sa propre rage. Elle devint folle, instable, révulsant sa nature pour lui infliger toujours pire douleur sans qu'aucune de ses tentatives de le meurtrir, de l'occire ne parviennent à leur but.
La Mizukage réalisa l'impatience du brouillard et sa mâchoire ne fit que se tendre davantage en élevant un regard vers les étoiles ; elle ne pouvait en discerner aucune, tant le brouillard était devenu irascible, changé en un être sauvage frénétique et sanguin qui ne s'arrêterait qu'une fois son corps mort entre ses doigts.
Zenryō raffermit son emprise sur la garde de son épée, le bout de sa lame venant se jumeler à la hauteur de son regard alors qu'il observait, au loin, l'étranger aux prises avec le brouillard – tandis que leurs propres vues s'affinaient face à cette purée de poids. Il ne pouvait même plus distinguer les détours du domaine de son clan, encore moins les ruelles environnantes.
« ...Est-ce simplement possible qu'un homme résiste à la Brume ? »
La Shodaime l'observa, du coin de l'œil, son air bien plus fermé qu'à l'accoutumée.
« La Brume est souveraine. Celui-ci est simplement plus tenace que les autres. », murmura-t-elle en joignant ses mains sous le signe du Tigre, avant d'irradier la silhouette de Naga d'un gigantesque vortex de braises.
récapitulatif:
Le groupe 0 de l'Évènement 2 de Kiri constitue son filon rouge. S'il n'est tout d'abord disponible qu'aux PnJs (Naga, la Shodaime, ainsi que Zenryō), celui-ci évoluera en fonction de vos actions et vous pourrez être amenés à le rejoindre à votre tour, une fois vos groupes respectifs terminés. Ce topic ne sera pas actualisé à tous les tours comme les autres, simplement à des moments cruciaux des groupes 1 et 2, jusqu'à ce qu'un ou plusieurs d'entre vous se joignent aux PnJs.
Actuellement, la Mizukage et Yuki Zenryō se battent tous deux face à Naga, qui semble contenir leurs forces conjointes ; et même rendre coup pour coup. La Brume sanglante, qui aurait dû l'assassiner dès qu'il aurait tenté quelque chose contre la Shodaime ou le village, est instable : son pouvoir ne suffit pas à ronger le corps de Naga. Dans sa frénésie, l'entité tente à tout prix d'avoir sa vie, au point d'exacerber – et perdre, en un sens, son contrôle sur elle-même – sa force de frappe. Le brouillard devient donc aléatoire, turbulent et incertain.
Chacun d'entre vous doit prendre en compte l'environnement dans ses posts.
LA BRUME SANGLANTE
クラスS 環境の変更 ● 血霧
MODIFICATION D'ENVIRONNEMENT DE RANG S
La Brume sanglante entourant le village est devenue instable. Face à la menace, il semble que celle-ci ait quitté les bourgades environnantes autour du village pour concentrer ses forces au sein de Kiri, plus particulièrement autour de la tour de la Mizukage. Sa concentration est telle qu'elle ne fait plus la différence entre alliés et ennemis, cherchant, à tout prix, à anéantir la menace qui plane sur les forces du Pays de l'Eau.
• Votre vision est réduite à un pâté de maison autour de vous ; • Occasionnellement, la Brume sanglante frappera – soit vous, soit vos ennemis ; • L'air devient petit à petit irrespirable, chaud, comme si vous inhaliez de la vapeur. Des cloques peuvent apparaître sur les endroits de votre peau qui ne sont pas protégés par des vêtements ou toute autre barrière. • Si vous êtes protégés par une défense, celle-ci est petit à petit grignotée par la Brume sanglante. Vos défenses seront donc moins effectives, mais celles de vos ennemis le seront tout autant.
Dim 1 Sep - 22:37
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Narrateur
▶ Sujet: Re: TOUT HOMME DOIT MOURIR, GROUPE 0 – TOUR DE LA MIZUKAGE
Naga, l'étranger
Hadō Oboroge, Shodaime Mizukage
Yuki Zenryō, chef du clan Yuki
Les langues de flammes dévastèrent tout sur leur passages, nourries par le bois des habitations fracassées sous le joug de la Brume et du corps qu'elle y avait enchainé, autant de fois qu'il le faudrait pour percer sa chair et son âme – qu'importe leur résistance ou leur éternité. Sa morsure se referma une nouvelle fois sur le corps de l'étranger, dont les brins immaculés étaient, parfois, la seule chose que l'on parvenait à discerner à travers le brouillard qui tentait éperdument de l'engloutir et de s'en repaître ; jusqu'à ce que d'un tracé sur le sol et d'un sang versé, les braises furent absorbées dans les sigles d'un sceau fomenté sur la terre de l'Eau.
Son regard éthéré, translucide, se redressa sur les ombres de la Shodaime – une seconde, à peine, avant que celle d'une épée s'abatte sur lui depuis les airs, dont le tranchant frôla le bout de son nez, son visage projeté vers l'arrière avec une telle urgence que l'oublier lui aurait coûté son cou. Le regard de Naga croisa celui de Zenryō, aussi limpide qu'à son accoutumée. Celui du chef du clan Yuki, lui, ne faisait que traduire la hardiesse de son devoir, aussi acéré que sa lame et son acier. L'arme revint le menacer, absoute à la série de coups que lui imposait son manieur avec une précision et une finesse à en faire pâlir tous ceux aspirant aux sabres légendaires ; que certains s'étaient laissés aller à comparer avec celle du maître des horloges, avec qui elle pourrait certainement rivaliser si une telle occasion de croiser le fer leur était donnée.
Pourtant, aucun ne goûta la chair de l'étranger. Sa paume était venue cueillir chacune de ces frappes avec une attention presque contrôlée : sa peau roula sur le plat de la lame pour en chasser le tranchant de ses flancs, dévia ces percées une à une avec une rapidité qui venait concurrencer celle du Yuki. Et malgré leur vélocité, aucune de ces répliques ne perdait en précision – au contraire, elles se succédaient dans un mouvement presque bien trop mesuré pour être le fait d'un homme, comme le cours d'un torrent que l'on guidait hors de son lit simplement pour y retourner. Le bout de la lame s'enroula autour de son bras sans le percer, fendit à de maigres endroits les brins qui tissaient ses vêtements sans faire couler le sang.
« Hyôton : Tanmei bōfūu !* »
* 氷遁・一短命暴風雨, litt. Hyôton – Technique du Typhon éphémère
Une taillade de gel vint finir son enchaînement pour cisailler son buste du reste de son corps, une myriade de pieux argentés guidés sur le bout de son arme ; et malgré cela, le corps de Naga se répudia vers l'arrière, ne laissant l'épée que frôler son abdomen avec la pression d'une amante qui aimerait bien s'y loger, sans jamais parvenir à ses fins. Zenryō vit les traits de l'étranger demeurer inchangés ; une application mesurée, lovée d'une forme de distance à la fois modeste et silencieuse qui semblait n'avoir jamais connu l'épouvante ou la crainte, et qui en portait pourtant toutes les marques – à commencer par celle sur son front. Le chef du clan Yuki eut à peine le temps de voir le regard de son opposant migrer vers la gauche avant qu'il soit de nouveau emporté par la Brume sanglante, ses crocs refermés sur ses chairs projetées contre les maisonnées.
La poitrine de Zenryō se souleva au rythme de ses respirations effrénées, son attention scellée à l'emplacement où Naga venait d'être emporté. Sa poigne se raffermit sur la garde de son sabre, crissant le cuir sous la force de ses doigts. Il n'était pas emporté par l'échec de ses frappes, encore moins par la force de son adversaire. La différence de niveau qui les séparait était on-ne-peut-plus claire. Il faudrait des années pour être capable de telles prouesses. Ses mains n'avaient pas même été entaillées par la lame lorsqu'il l'avait dirigée sur le côté. Son tranchant n'avait cisaillé sa peau à aucun instant : ni volontairement, ni par le résultat de l'une de ses parades mesurées. Comme s'il avait répété ce geste de milliers de fois, comme s'il en avait goûté l'erreur à autant d'occasions. Ses gestes étaient maîtrisés comme ceux d'un combattant au summum de sa jeunesse, et pourtant portés par tout le savoir d'un vieillard. Les sourcils du Yuki se froncèrent, une seconde, sa mâchoire tiraillée par ce que sa lame venait d'éprouver. Il avait beau le combattre et souhaiter son déclin, son sang-froid inspirait chez le manieur du gel une forme de respect auquel il faisait déjà offense en combattant un homme dont il ne connaissait pas le nom, et lui le sien.
L'écho de pas apportant une ombre à ses côtés le tirèrent de sa rêverie, prévenu de leur arrivée.
« Ce n'est pas le moment de se perdre dans nos pensées, Zenryō. »
L'attention du Yuki demeura rivée sur la silhouette de l'homme dont les bras s'étaient redressés pour faire face à la Brume. L'étranger et la bruine semblaient danser l'un autour de l'autre, se substituant à sa morsure seulement pour en voir une autre cerner ses côtes ou ses jambes. Le sang marbra ses vêtements immaculés, dévora les protections de cuir qui cernait ses avant-bras ; et pourtant, sa peau ne semblait se craqueler qu'en surface à moins que plusieurs assauts s'effondrent sur elle à plus d'une reprise.
« Cet homme. Qui est-il ? — Je l'ignore. Mais ce n'est pas important., l'écho de ses pas se tamisa lorsqu'elle rejoignit les flancs du Yuki. — Il esquive chacun de mes coups avec une maîtrise qu'un homme mettrait des années à obtenir, voire des décennies entières. Il est jeune... et pourtant, agit avec la sagesse d'un vieillard qui a connu bien plus d'une guerre. Hormis les frappes de la Brume. Ce sont les seules qui parviennent à l'atteindre. »
La générale ne répondit pas – car elle ne doutait pas de la fidélité de Zenryō envers elle ou la bruine, quand bien même ses mots se rapprochaient de louanges. Elle voyait en elles ce qu'elles étaient : le constat d'un homme sur les aptitudes de celui qu'il affrontait, ni plus, ni moins.
« À le voir, on dirait presque que les assauts du brouillard ne lui font aucun effet, mais... », son regard s'abaissa vers son bras qui tenait son arme, tiraillé par les brûlures qui ne cessaient pas de s'y répendre malgré le couvert de ses vêtements. Malgré la douleur qui serpentait le long de ses nerfs, Zenryō s'efforçait de maintenir ses doigts scellés sur sa garde. « Le simple fait se tenir au sein du la Brume suffit à ce qu'elle nous assaille, quand bien même nous ne sommes pas ses cibles. Son corps aurait du fondre depuis longtemps sous ses multiples assauts qui l'ont atteint. — À quoi penses-tu ? » Le Yuki courba légèrement l'échine vers l'avant, ancrant son pied dominant vers l'arrière – sur ses gardes. « Que la résistance de cet homme n'a rien d'humain. »
Dans la pénombre d'une bruine ayant dévoré le soleil, le regard de Zenryō s'arracha à leur adversaire pour se poser sur la silhouette de la Shodaime qui s'avançait, lentement, vers l'étranger – arrêtée à peine après avoir dépassé le jônin. Son attention demeurait fixée là où il se trouvait, comme un fer refusant de plier sous la chaleur d'un feu brûlant. Là, une chose le frappa, si discrète qu'elle paraissait limpide à réaliser dans le capharnaüm qui les entourait. Son corps ne portait pas le moindre stigmate, de la moindre cloque ou morsure d'un brouillard qui sévissait chaque chose ayant l'audace d'exister en ce bas monde où la folie s'était emparée de lui. Alliés comme ennemis portaient la trace de son courroux et de ire ; et au milieu de cette spirale infernale où nul n'aurait eu le temps ou la proximité de s'attarder sur tel détail, une seule âme parcourrait ces ruelles avec une peau immaculée de ses sévices.
Leur générale.
Son chapeau tangua, à peine, lorsqu'elle redressa faiblement son visage – son échine dépourvue de toute courbe, aussi droite que solennelle. Les bandes de tissu attachées à ses bordures sifflaient avec le vent, balayaient parfois ses traits ; mais elle demeurait transfixée sur l’ombre de Naga, dont le corps ne cessait pas de se débattre face à la Brume qui mettait tant d’ardeur à l’exempter de ses malheurs. Le ton de sa voix résonna comme un constat, comme un décret. L'ordre était bien de ses lèvres : le seul qu’elle n’eut jamais prononcé fut de le tuer. L'Eau est attaquée. Tuez ceux qui osent la toucher. Peu importait qui abattait l'épée, tant qu'une nuque roulait à ses pieds.
« Dans ce cas, je me chargerais de lui. »
Un éclat traversa son regard, réverbéré par l'affrontement de l'étranger contre le brouillard. Celui d'une chevelure blanche qui était parvenue à s'extirper de cette vague de vapeur, sa dextre encastrée dans le sol pour s'ancrer tandis que son corps roulait vers l'arrière, poursuivi par les dédales de la Brume sanglante. La Shodaime n'avait pas bougé. Zenryō hocha la tête à sa commande muette, jumelant la lame de son épée au plus près de ses yeux.
La silhouette de Naga se délogea une nouvelle fois de l'étreinte du brouillard, ses bras placés en croix face à son buste – couvert de meurtrissures ils étaient, ballotés par autant de morceaux de chairs dévoilés par ses assauts répétés que sa peau avait pu en supporter. Et alors que la bruine fondit à nouveau sur lui pour l'occire, ses mains se lièrent sous les sigles d'un art qui n'était, désormais, plus étranger à ses adversaire : celui d'un sceau coulant le long de ses veines jusqu'à se tracer sur le sol, attirant, aspirant la Brume dans ses entrailles. L'entité en fut agacée, révoltée – alors elle frappa de nouveau, plus férocement, plus aliénée qu'elle ne l'était auparavant. Son étau rejoignit les autres par une force d'attraction qu'elle ne pouvait endiguer, condamnée à s'épancher dans ce fūinjutsu tant qu'il demeurerait apposé.
L'échine de l'étranger se souleva, difficilement, au rythme de respirations où la fatigue tissait son nid. Son regard s'effondra sur la Mizukage et son vassal lorsqu'il se redressa, son pied s'enfonçant dans la terre pour se donner plus de force à l'ouvrage. Et son corps fini par se tenir droit, face à eux, malgré les vestiges de la bruine qui marbraient de sang son corps et ses vêtements.
L'air sur son visage, lui, n'avait pas changé. D'une neutralité presque innocente, trop distante pour témoigner d'un quelconque intérêt et pourtant loin d'être suffisamment froide pour s'enticher d'indifférence, Naga les considérait dans le plus grand des silences que son souffle maigre lui permettait. Aucun d'entre eux ne bougea, ni ne fit un quelconque geste pour s'en prendre à l'autre, au milieu de cette barrière qu'il avait tracé où la Brume ne pouvait plus le heurter tant qu'il en absorbait la force. Sa voix finit par s'élever dans le silence que leur affrontement avait laissé poindre, entrecoupée par de lourdes inspirations et une franchise presque blafarde, étant donné les circonstances.
« Je ne cherche pas à vous faire du mal. Ni à vous tuer. », en cette phrase, bien peu pourraient trouver de quoi tisser un mensonge : car des coups qu'il avait subi, à aucun il n'avait tenté de répliquer, encore moins de rendre. « Mais vous détenez quelque chose dont j'ai besoin. Et je ne partirais pas tant que je ne l'aurais pas. »
Zenryō ancra davantage ses appuis dans le sol, ses doigts crissant sur le cuir malgré les brûlures qui serpentaient sur son corps.
« Peu importe vos intentions. La Brume vous a déjà désignée comme son ennemi, si les assauts de vos alliés ne suffisaient pas déjà à vous accabler. »
Naga posa son regard sur le chef du clan Yuki, son souffle tamisé par l'effort qui mourait dans ses veines. Ses yeux étaient dépourvus de duplicité, aussi éthérés et translucides que des fragments de cristal. Son ton était posé, presque désinvolte de vérité.
« Toutes les victimes du brouillard ne sont pas coupables. »
Zenryō fronça les sourcils à ses dires, tentant de repousser le souvenir d'une fiancée inanimée dans ces bras qui avaient désormais levé les armes. La Brume est souveraine. Il n'y avait lieu de la discuter. Ses appuis s'ancrèrent vers l'avant, sa poigne se raffermit sur la garde de son sabre, prêt à frapper – et à l'instant où il voulut s'élancer, une ombre fusa devant lui, altérant les courbes du brouillard sur son sillage. Le corps de la Shodaime s'écrasa aux pieds de l'étranger, son échine ployée pour le heurter au plus près du sol où la bruine semblait se condenser. Le Yuki cru d'abord à l'œuvre du sceau, de cette absorption qui demeurait immuable pour lui permettre de survivre sur cet ilot qu'il s'était lui-même façonné au creux de cet océan incontrôlé... avant de réaliser que la Brume avait trouvé un nouvel ancrage, bataillant plus férocement que jamais pour se subjuguer à la force des sigles.
Et cet ancrage n'était nul autre que le poing de la Shodaime, où le brouillard dansait au point de s'en opacifier. Il s'y concentrait comme s'il avait été appelé, comme s'il se subjuguait à sa volonté qui prenait le pas sur la sienne – et ce qui fut depuis des années la promesse d'une mort certaine pour quiconque osait s'en approcher devenait, dans ces doigts fins, l'arme la plus meurtrière qui soit. Son poing s'encastra dans la chair de Naga, sa peau immédiatement craquelée sous son poids. La brume qui y fut condensée jusqu'à atteindre son point de rupture fut relâchée d'un seul coup lors de l'impact, projetant son corps à travers l'acier et le bois des maisonnées, brisés à l'image des os qui s'étaient opposés à sa frappe. Le sceau, lui, fut rompu, le brouillard relâché du mandat qui l'avait appelé à se joindre à son bras.
Il ne demeurait autour d'elle que les filaments de vapeur qui s'éternisaient dans l'immensité du brouillard, lovant sa silhouette comme le gardien jumelé à ses désirs qu'il avait été destiné à devenir. La Shodaime pouvait percevoir, dans la torpeur de ses détours, la silhouette de l'homme se redresser, difficilement, des débris sous lesquels il s'était retrouvé enseveli. Il était encore en vie, mais son flanc, lui, trahissait le pouvoir de la Brume lorsqu'elle était mêlée à celle de son ombre : une sphère de chairs sanguinolentes marbrant son abdomen, d'où s'écoulait finement le sang que l'entité avait tant voulu verser.
Son rire cristallin succéda à la paume qui était venu se loger sur sa blessure, la seconde hissée sur les fragments d’un mur effondré à ses côtés. Naga écrasa son regard sur la silhouette d'Hadō Oboroge, dont les appuis roulaient déjà dans la poussière pour de nouveau le frapper.
« On dirait que je ne m’étais pas trompé. »
récapitulatif:
Le groupe 0 est désormais ouvert aux joueurs, suite à l'avancée réalisée dans les groupes 1 et 2. L'affrontement entre Naga et la Shodaime Mizukage, assistée par le chef du clan Yuki, Zenryō, se poursuit, au terme duquel la générale s'élance pour le frapper elle-même. Malgré sa résistance hors norme, son coup parvient à lui briser les os.
L'environnement de la Brume sanglante est exacerbé dans le groupe 0 et est bien plus extrême que dans vos groupes respectifs, car vous vous rapprochez du centre – et de la cause – de sa dégénérescence ; à savoir, la présence de Naga.
Ceci étant dit ;
Tout personnage rejoignant le groupe 0 subit des dégâts passifs de rang Bà chaque tour à cause de la concentration de la Brume sanglante.
Deux tirages seront réalisés à chaque tour pour désigner deux victimes du brouillard parmi les joueurs et Zenryō (Naga encaissant, à chaque tour, au moins un assaut automatique). La puissance des attaques ne pourra pas être plus faible que du rang B et ne pourra pas excéder le rang S, voire SSS.
La modification d'environnement devient plus intense :
Votre vision est réduite à quelques mètres autour de vous ;
La Brume sanglante frappera systématiquement ;
L'air est irrespirable, chaud, comme si vous inhaliez de la vapeur. Si des endroits de votre corps ne sont pas protégés par des vêtements ou toute autre barrière, la peau sera brûlée en surface. Les parties protégées par des vêtements verront tout de même des cloques se former à la surface, sous le tissu. Il est également possible que celui-ci s'embrase à défaut de vous blesser.
Si vous êtes protégés par une défense comme une armure, la Brume sanglante lui fera perdre 1 à 2 rangs par tour selon votre proximité avec le trio.
Note :
Comme convenu sur Discord, ce que je me permets de réitérer ici, la présence de votre personnage a très peu de chances d'influencer le groupe, ce dont vous êtes tous conscients en le rejoignant. Il ne s'agit pas d'une position fermée – car nous ne sommes pas à l'abri d'une bonne surprise – mais c'est néanmoins la conclusion attendue par la Narration en raison du niveau des PnJs qui s'affrontent, en particulier celui de Naga. Chaque personnage rejoignant ce groupe le fait ainsi en connaissance de cause, en cela que le groupe 0 et le reste de l'évènement n°2 de Kiri sert à vous faire avancer dans la trame de votre village et la trame principale. Il y aura donc, nécessairement, des passages plus ou moins « cinématiques » car ils sont nécessaires à débloquer ces avancées-là. Il ne s'agit pas de script, mais de choses que nous avons prévues car, sans elles, les trames de Kiri n'avanceraient pas, et que nous n'avons pas d'autre choix que de passer par les PnJs car ils sont aux centre de celles-ci (ex. Naga est au centre de la trame principale, car il agit en tant qu' « antagoniste » principal, tout simplement. Cela ne veut pas dire que des joueurs ne peuvent pas être au centre de la trame principale de par leurs actions, simplement que Naga l'est par défaut).
Ainsi, comme nous vous l'avons dit sur Discord, votre présence dans ce groupe sert un tout autre but que de l'influencer à base de baston : les personnages qui rejoignent le groupe 0 gagneront un autre avantage que celui d'impacter dans le combat, qui vous sera révélé une fois l'Évènement terminé. La clôture de ce groupe (le groupe 0) signifiera également la clôture totale de l'évènement pour Kiri.
À vous !
LA BRUME SANGLANTE
クラスS 環境の変更 ● 血霧
MODIFICATION D'ENVIRONNEMENT DE RANG S
La Brume sanglante entourant le village est devenue instable. Face à la menace, il semble que celle-ci ait quitté les bourgades environnantes autour du village pour concentrer ses forces au sein de Kiri, plus particulièrement autour de la tour de la Mizukage. Sa concentration est telle qu'elle ne fait plus la différence entre alliés et ennemis, cherchant, à tout prix, à anéantir la menace qui plane sur les forces du Pays de l'Eau.
• Votre vision est réduite à un pâté de maison autour de vous ; • Occasionnellement, la Brume sanglante frappera – soit vous, soit vos ennemis ; • L'air devient petit à petit irrespirable, chaud, comme si vous inhaliez de la vapeur. Des cloques peuvent apparaître sur les endroits de votre peau qui ne sont pas protégés par des vêtements ou toute autre barrière. • Si vous êtes protégés par une défense, celle-ci est petit à petit grignotée par la Brume sanglante. Vos défenses seront donc moins effectives, mais celles de vos ennemis le seront tout autant.
Lun 9 Sep - 20:11
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Kayuri HeizuChûnin 中忍 de rang B+
▶ Sujet: Re: TOUT HOMME DOIT MOURIR, GROUPE 0 – TOUR DE LA MIZUKAGE
Tout homme doit mourir
ft. Naga & Oboroge & Zenryô
La sabreuse savait qu’aller porter mains fortes à la Kage comportait des risques, mais la chaleur qui brûlait à petit feu ses vêtements alors que ses pas la rapprochaient de l’affrontement principal lui démontrait à quel point la différence de puissance entre elle et les grands de ce monde ressemblait plus à la différence de puissance entre un insecte et un shinobi… Elle n’était rien et pourtant elle continua à s’enfoncer dans cet enfer de brume, un enfer qui, avait toutes les chances de lui prendre cette vie qu’elle avait apprise à chérir dans les derniers mois de son existence.
Elle arriva enfin au centre de l’hécatombe alors que l’affrontement atteignait un paroxysme et la jeune femme ne put que déployer une nouvelle fois sa brume tout autour d’elle-même, une partie recouvrant la majorité du champ de bataille lui fournissait des informations sur ce que ses yeux ne pouvaient voir, lui offrant une vision plus ou moins limpide de la zone l’entourant.
Sa vision ne lui servant plus à rien dans cet environnement saturé par la brume sanglante et elle referma donc ses yeux, s’abandonnant complètement à ce sixième sens que lui offrait désormais Sagiri. C’est sous la force de ce sens qu’elle put voir la maîtresse de la brume asséner ce qui semblait être un coup possiblement fatal en direction de celui qui l’avait trompé.
En un instant elle sut ce qu’elle devait faire et une esquisse de sourire vint étirer la commissure de ses lèvres. Sa brume n’était rien comparativement à la puissance brute qui l’entourait, mais peut-être serait-elle suffisante afin d’offrir une ouverture à celle qui avait le pouvoir d’occire cet intru. D’une poussée mentale, la jeune femme ordonna à Sagiri de recouvrir l’étranger avant de l’assaillir de toute part et quelques instants plus tard, une brume translucide se joignit à sa sœur bouillante et dans un assaut conjoint, l’une trancha tandis que l’autre chercha à faire fondre celui qui menaçait la sécurité du village.
Puis, avant qu’elle ne puisse poursuivre son assaut, la jeune femme réalisa que la brume sanglante la menaçait, elle et le maître du clan de glace. Sans réfléchir, elle opposa à la vapeur acide la brume tranchante de Sagiri. Elle n’était pas idiote, elle savait bien que sa brume n’était rien comparativement à la puissance brute qui se déchaînait tout autour des combattants centraux, mais elle espérait au minimum que celle-ci protège sa peau de l’acidité qui la menaçait…
Taosu affronte une Yokai du niveau de Shinchu en compagnie des chuunins Yasahiro et Bankichi. Lorsque je les ais quittés, nous avions réussi à placer la Yokai dans une position de faiblesse. Je suis la première arrivée, mais il ne fait aucun doute que d’autres membres de la brume se joindrons à nous dans les prochains instants… Ma brume me permet de voir, mais elle ne pourra pas me protéger éternellement contre la brume sanglante… Je ferai de mon mieux pour vous être utile.
Résumé :
Santé: Fatigue importante, douleur non négligeable dans l'épaule, des brûlures commencent à apparaître sur son corps. Chakra: 2C (+1), 6B (+2), 4A (+1), 1X (aucun effet?)
Résumé:
Heizu maintient son boost de réflexe tout en y ajoutant une zone de détection afin de contrer le malus de vision de la brume sanglante. Elle cherche ensuite à offrir une infime ouverture à sa Kage en joignant la force tranchante de sa brume à celle acide de la brume sanglante via un brouillard assassin majeur visant Naga. Finalement, elle utilise Défense brumeuse afin d'essayer de réduire les dégâts causés par la brume sanglante sur elle et Zenryô en cherchant à créer une certaine distance entre la peau d'Heizu et de Zenryô et la brume sanglante.
Technique(s) utilisée(s) : Maintenue
Sabreur | Réflexes brumeux — B
Ninjutsu Spécial | Détection
La sabreuse, de par sa connexion avec son sabre, est en mesure de détecter les mouvements de la brume créé par celui-ci, lui permettant ainsi d'anticiper des assauts que ses sens n'auraient, normallement, pas été en mesure de percevoir.
UTILITAIREBOOSTPUISSANCE DE RANG B
Détection de zone
Sabreur | Détection brumeuse - C
Ninjutsu Spécial | Détection
La sabreuse, de par sa connexion avec son sabre, est en mesure de détecter les mouvements de la brume créée par celui-ci, lui permettant ainsi de détecter des présences à l'intérieur de celle-ci que ses sens ordinaires ne pourraient pas lui permettre de détecter.
UTILITAIREPUISSANCE DE RANG C
Tentative de défense contre la brume sanglante pour elle et Zenryô (l'objectif est de réduire un minimum les dommages, pas de les prévenir entièrement)
Sabreur | Défense brumeuse — B
Ninjutsu Spécial | Kenjutsu
La sabreuse ordonne à Sagiri de s'étendre dans une zone brumeuse déjà existante ou, advenant l'absence de brume dans la zone désirée, recouvrir une zone d'une brume translucide, avant de reprendre une forme solide l'espace d'un instant, lui permettant de parer un assaut tangible cherchant à atteindre une ou plusieurs cibles située à l'intérieur de la zone brumeuse.
DÉFENSEMULTIDIRECTIONNELLEMULTICIBLEPUISSANCE DE RANG B-
Attaque contre Naga afin d'offrir une ouverture à Oboroge
Sabreur | Brouillard assassin supérieur — A
Ninjutsu Spécial | Kenjutsu
La sabreuse ordonne à Sagiri de recouvrir une unique cible de brume avant d'attaquer celle-ci de toute les directions possibles afin de lui infliger des dégâts potentiellements mortels. Celle-ci doit se situer dans la zone d'action de l'épée. La brume n'empêche pas la perception de la cible de la technique.
ATTAQUEMULTIDIRECTIONNELLEMONOCIBLEPUISSANCE DE RANG A
Ven 20 Sep - 0:32
Expérience : 906
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Yuki MamoruChûnin 中忍 de rang B+
▶ Sujet: Re: TOUT HOMME DOIT MOURIR, GROUPE 0 – TOUR DE LA MIZUKAGE
TOUT HOMME DOIT MOURIR
Feat la mizukage, le chef du clan Yuki et Kayuri Heizu ainsi que le villain Naga
Toussant sans pouvoir mettre ses mains pour couvrir sa bouche avant de laisser un léger mélange de salive et de sang couler le long de son menton à cause de l'acidité de l'air causé par la présence bien plus virulente de la brume en ce lieu : Mamoru essayait de malaxer autant de chakra de possible sur le dos de son énorme monture du moment qui , contrairement à lui; avait encore suffisamment de force et de résilience avec son lourd corps écailleux pour supporter les assauts de l'environnement toxique qui menaçait d'empoisonner la fine fleur du domaine des Yukis alors diminuait par l'énorme perte de vision imposé par la brume.
"J'entends les combats ... Mais je n'arrive pas y voir plus loin que le bout de ton museau : sais tu si le chef de mon clan va bien ? Et comment fais tu pour t'y repérer ?"
Demandât Mamoru avant que le monstre ne vienne grogner tout en continuant d'avancer en direction des trois ... Non, quatre personnes présentes dans cette direction.
"A l'odeur, petit lapin. Ton chef de clan a une senteur semblable à la tienne et génère tellement de froids que je pourrais le repérer les yeux fermés ... Cependant, tu dois invoquer un nouveau manteau de glace pour nous protéger car je le sens : le maux qui frappe ton village est plus fort que jamais en ce lieu. Je ne sais pas si le chef de ton clan est en vie mais je n'ai aucune envie de lui apporter ton cadavre en décomposition alors fais vite."
Fit le reptile géant sans voir qu'a ces mots : Mamoru était en train d'essuyer le sang présent sur son menton en se demandant s'il pouvait utiliser encore autant de chakra sans risquer de se mettre en danger ... Et instinctivement : il approcha ses doigts souillés de sang vers un sigle sur sa nuque ... Avant de faire revenir cette main à toute vitesse pour se gifler lui même pour avoir OSER penser utiliser le chakra présent dans cette marque maudite pour régénérer ses forces ! C'était le chakra du maudit monstre qui avait fait tant souffrir son village et plus précisément ces shinobis : Hors de question d'avoir a utiliser son pouvoir, se disait alors le manipulateur des glaces avant de joindre finalement ses mains en un ensemble de figure complexe entre ses doigts.
"HYÔTON ... Hyogân Domu ."
Expirât-il alors vers le ciel pour former une couche de glace sphérique au dessus de lui et du crocodile qui donnait l'impression de transporter un petit igloo sur le dos tandis qu'il se rapprochait de la zone des combats tout en sentant l'odeur du sang sur son dos : avec le peu de chaka qu'il lui restait, son invocateur était une fois de plus en train d'outrepasser ses limites ...
Résumé des actions : a écrit:* Arrive du groupe 1 avec peu de mana dans le corps et quelque blessures légère au contraire de son invocation de rang A (un crocodile marin géant avec encore pas mal de chakra : 1 A utilisé)
Pour avoir une idée de son aspect, sa taille et sa couleur:
Invocation "Jimmu le grand" — A
Kuchiyose Animal
L'utilisateur invoque un crocodile bicolor entre le noir et le vert à ses cotés : Ainé des enfants de la reine des crocodiles, ce très grand monstre est créature implacable sur le combat physique et dispose d'une maitrise du suiton capable de transformer une zone de combat en un enfer marin pour ceux qui l'affronte lui comme les siens.
UTILITAIREPuissance de rang A
* Pense un instant à user du chakra qu'il sent dans la marque maudite d'Ushinokokumairi présente sur sa gorge mais s'y refuse pour ne pas apporter un monstre de plus dans le village.
* Tente de se protéger lui et son invocation à l'aide d'un dernier dôme de glace qu'il maintient avec ce qu'il lui reste de chakra tout en y laissant un peu sa santé.
HYÔTON - HYÔGAN DÔMU— A
Ninjutsu Spécial
Suite a l'exécution de quelque mudra : l'utilisateur peut geler l'air ambiant et créer un dôme de glace autour de lui et/ou ses alliés pour se mettre à l'abri contre des attaques ennemies.
DEFENSEMULTIDIRECTIONNELLEPUISSANCE DE RANG A
* Le croco essaye de se repérer dans cette purée de pois en essayant de repérer quelle odeur n'est pas du coin (a savoir un intrus qui n'est pas de Kiri).
▶ Sujet: Re: TOUT HOMME DOIT MOURIR, GROUPE 0 – TOUR DE LA MIZUKAGE
Tes sens ne t’avaient pas trompé, et les symptômes qui avaient commencé à vous frapper depuis l’irruption de ces étrangers dans votre cité et la frénésie que cela avait entraîné chez votre Brume bien aimée étaient rapidement allés grandissant, à mesure de votre approche du pied de la tour de la Mizukage. L’air déjà brûlant auparavant devenait peu à peu presque irrespirable, et il te fallut refermer devant ta bouche maculée du sang de ton frère de confession tes plaques de protection ivoiriennes pour tempérer quelque peu cet effet néfaste. Transporté à travers le centre ville sur le dos de la créature au sang froid invoquée par Mamoru, tu te surpris à penser de façon fugitive à tes deux frères et sœurs disparus dans le linceul mortel de la Brume, à ce qu’ils avaient pu ressentir tandis que l’égide intransigeante de votre village et de votre pays s’était retournée contre eux en les dévorant morceau par morceau. Un songe fugace, qui occupa ce temps mort entre deux champs de bataille que tu mis également à profit pour reprendre ton souffle de fond et restaurer tes forces. A en juger par ce que tu avais pu capter des prémisses de l’affrontement opposant votre générale à vos assaillants, chaque once d’énergie pourrait certainement s’avérer cruciale, et pour qu’une menace quelle qu’elle soit ne trouve pas promptement sa fin face à la Mizukage et à la Brume conjuguée, rien ne pouvait te pousser à mésestimer la menace en question.
Dans une relative accalmie, alors que tu sentais toujours ton armure assaillie et rongée par ton alliée supposée du fait de son instabilité, tu joignis méticuleusement tes mains gantées et jonchées de crevasses et autres reliefs pour canaliser précisément ton énergie et la faire pulser autour de toi, tissant un maillage finement resserré au sein duquel bien peu de choses pourraient parvenir à te surprendre. A tes côtés, tu entendis ton équipier de la Chasse converser avec son Kuchiyose, compris que leur proximité ne te serait d’aucune utilité pour mieux te repérer au coeur de ces miasmes brûlants qui vous ceignaient de toute part. Tu affinas donc de ton côté ta perception des chakra environnant, tâchant de trier et ordonner les flots d’informations qui te parvenaient dans ce maelström d’énergie quasi sauvage en faisant fi de l’atmosphère suffocante qu t’étreignait toujours davantage. Entre les signatures qui te parvinrent alors, une en particulier éveilla une profonde familiarité, là où chacune des trois autres brillait par sa singularité.
...Par là, indiquas-tu sommairement à ton allié Yuki et à sa monture.
Mais tu réalisas bien assez tôt quel projet à court terme comptait poursuivre le maître des glaces lorsque de plusieurs mudra appuyés et visiblement douloureux, il commença à conjurer son élément tout autour de vous pour tenter de garder la Brume en respect. Tu grimaças derrière tes plaques d’armure faciales, t’élanças sans un mot sur le côté pour échapper à l’enfermement glacé tout en gardant toujours avec toi la tête de l’envoyé d’Izanagi, fermement empalée à l’extrémité de ta queue articulée. Regagnant le niveau du sol, tu œillas la silhouette massive du crocodile disparaître à demi dans la brume aussi épaisse que les océans et aussi ardente qu'un fourneau, redoublant de vigilance en t'approchant de l'oeil du cyclone qui avait commencé à sévir tout en tâchant de confirmer à tâtons, visuellement comme sensoriellement, que c'était bien de ta générale dont tu t'approchais. Et tandis que tu marchais dans ce creuset funeste d'une démarche sauvagement indifférente, tu portas au devant de ton chemin, comme un avertissement mortifère, la tête tranchée de ton frère.
Ô ennemis de Kiri... Louez votre mort prochaine.
Résumé Santé : grosse fatigue naissante du fait de ses problèmes de coeur (#sentimental #Taosureviens). Chakra : 1D 8C 3B 5A
Résumé : Zetsumei arrive à proximité à dos de croco, mais retourne au niveau du sol pour ne pas être pris dans le dôme de Mamoru. Il utilise conjointement une anticipation (C) et une technique de détection (C) pour mieux percevoir l'environnement, ses acteurs et les menaces. Prononçant quelques mots, il déplace l'extrémité de sa queue de vertèbre où la tête de Shuushin est empalée à un mètre devant lui pour la présenter à qui peut la voir. Son armure est de niveau B en arrivant dans ce groupe.
Yobôsen — C
Détection
A l'aide d'un mudra, l'utilisateur projette ses sens autours de lui afin de créer un périmètre de sûreté, au sein duquel il percevra plus facilement ce qu'y s'y déroule pour pouvoir y réagir d'autant plus rapidement le temps que la technique est maintenue.
BoostPUISSANCE DE RANG C
Seikatsu no Jigaku — C
Détection
Avec un mudra, l'utilisateur est capable de percevoir toutes les cibles présentes dans une zone moyenne. S'il a déjà rencontré les identités chakratiques, il peut les reconnaître.
UTILITAIREPUISSANCE DE RANG C
Lun 30 Sep - 23:20
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Narrateur
▶ Sujet: Re: TOUT HOMME DOIT MOURIR, GROUPE 0 – TOUR DE LA MIZUKAGE
Naga, l'étranger
Hadō Oboroge, Shodaime Mizukage
Yuki Zenryō, chef du clan Yuki
Le poing de la Mizukage frappa une seconde fois. La Brume en épousa tous les contours, guidée par sa chair jusqu'à celle de l'offenseur – et le corps de Naga croupit une nouvelle fois sous ses déchirures, répudié à des mètres de là sous son impact. Le fūinjutsu qui avait marbré le sol pour en effacer la menace avait disparu, ses sigles brisés, emportés avec son créateur dans sa course folle à travers les bâtisses.
La silhouette de la Shodaime disparut, à peine, sous le couvert du brouillard qui avait repris ses droits ; Zenryō pouvait discerner les contours de son chapeau et de ses cheveux d'ébènes, sa lame jumelée à ses sens. Elle ne bougeait pas, n'attendait pas. Son regard était ancré sur l'homme devant elle comme si elle portait à elle seule tout le poids de son jugement, sans aucune crainte quant à ce qu'il advienne. La brise bafouait les filons blanchâtres disséminés sur les pourtours de paille encadrant son visage, aussi douce que celle qui berçait un hameau lors d'une nuit sans lune : et sembla-t-il que le brouillard lui forgea un berceau, au point de s'absoudre complètement autour de la générale, si ce ne fut pour la veine de bruine qui le maintenait lié à sa dextre.
Elle avait entendu l'arrivée de la manieuse de Sagiri sans pour autant se retourner. Le chef du clan Yuki le fit, en lui adressant une œillade – ses paroles avaient guidé son attention jusqu'à elle, à défaut de sa présence. Le récit de ce qu'elle avait affronté avant de les rejoindre ; un yokai dont les pouvoirs se mesuraient à celui qui avait hanté cette dernière année, face à laquelle Taosu ne pouvait se soustraire. La jeune femme lova ses propos d'une promesse de leur confier son épée... mais face à un être qui résistait au courroux de la Brume qui avait abattu tant d'existences avant lui, Zenryō dû taire ce que son esprit lui susurrait – qu'elle ne suffirait pas.
Deux yeux de glace se plissèrent toutefois aux rémanences des dires de la plus jeune des sabreurs, la mâchoire tendue par le tableau qu'elle lui peignait et qui se jouait pourtant là, bien loin de leurs flancs, au moment où leurs mots se croisaient. Ses pensées dessinèrent le visage de l'un des leurs, le goût âpre de l'incertitude tapissant sa gorge.
« ...Qu'en est-il d'Imifumei ? », sa voix portait l'égide d'une acidité voilée, d'un doute qui laissait planer une confiance étiolée – si ce n'est une clarté qui lui avait dévoilé son jeu il y a des années de cela, et qui craignait le penchant que ce capharnaüm ferait prendre au maître du temps.
La poigne du Yuki se raffermit sur la garde de son arme, l'arche de ses doigts rougis – presque décharnée – par le contact de la vapeur. Il pouvait sentir la bruine de Sagiri tenter de la lover d'une protection relative, empêcher la Brume de s'en prendre, malgré elle, à l'homme qui devint son plus loyal serviteur en l'espace d'une seule nuit ; mais sa concentration était trop forte, trop dense pour se faire entraver par ce linceul qui tenait tant à l'imiter. Zenryō sentir son bras trembler avant que les murmures de son esprit ne se mettent à lui soupirer le chant du danger – et ce ne fut que lorsqu'il réalisa que la Shodaime avait disparu devant lui qu'il comprit que la Brume s'apprêtait de nouveau à frapper.
Il entendit les éclats de l'affrontement qui se jouait au-delà du voile de bruine une seconde avant d'étouffer dans sa chaleur ; et une seconde plus tard, la forme de la sabreuse fut totalement immergée dans la morsure qui s'apprêtait à s'abattre sur elle, brûlant les chairs du chef du clan Yuki sur son imminent passage.
« Attention ! »
***
La courbe d'une branche ploya sous le poids de l'ombre qui y avait trouvé le repos, au creux des forêts entourant le Village caché de la Brume. Ses chevilles s'ancrèrent sur ses dédales de sylve dans le silence amené par la brise, seulement percé par la croassement des corbeaux et les battements d'ailes – erratiques – des oiseaux fuyant les environs. Le reste de son corps se reposa sur l'arche de ses talons avec l'application et la minutie d'années passées à en absoudre chaque son, tandis que deux yeux perlant de givre s'effondraient sur la ligne effacée de l'horizon. Sa dextre se tétanisa sur l'épaisseur du tronc à son flanc, paume déployée contre les nervures du bois. Elle pouvait entendre la course effrénée des cervidés fendant la forêt sous leurs pas, les piaillements désordonnés des plus petits êtres que la futaie arborait sous ses cimes – la vie fuyait les alentours de la Brume, avec une ferveur qui ne pouvait appeler que la crainte de la mort.
Fuuha, membredu clan Yuki
Ses doigts se crispèrent autour du talisman de filons rouges placé là, juste au-dessus de son cœur. Ses brins étaient usés, parfois décolorés, comme le souvenir d'une autre âme qui l'avait porté ; et face au spectacle qui se jouait devant elle, d'un ciel fragmenté sous la présence d'un brouillard qui ne cessait de pulluler, la jeune femme sentit – malgré son aplomb naturel – un frisson longer son échine pour y mourir, tapis dans le creux de ses veines.
« Qu–... »
Son visage fut transi d'effroi, à la lisière d'une curiosité aussi viscérale que la crainte qui tiraillait ses entrailles face au spectacle qui se jouait devant elle ; celui d'une tempête qui se nourrissait du ciel pour venir au monde, d'une chimère instable qui se dressait, petit à petit, au-dessus du village et des lois qu'elle s'était obstinée à quitter. D'un mirage, qui échappait aux regards de tous les enfants de l'Eau qui baignaient dans le cœur de la bruine, incapables d'en discerner les dédales sous l'ombre du cyclone. Le reflet de sa danse macabre trouva les yeux de la Yuki – elle s'éventrait avant de frapper au pied de la Tour, condensait le brouillard des bourgades alentours et s'époumonait pour mieux répliquer, au point de prendre forme, dans la pénombre d'un firmament que sa grandeur avait dévoré. Et là, écrasée par la pénombre de ce sinistre présage, Fuuha crut discerner les rémanences d'une silhouette peinte par ces nuages de crachin.
Les traits de la Brume s'affinaient, petit à petit – à chacun de ses assauts aliénés. Elle n'avait pas de visage si ce n'était celui d'une monstruosité, aucune existence si ce n'était celle d'une chimère aussi instable qu'elle n'était devenue démente, révélée par sa propre folie et celle des hommes qui l'avaient créée. Un amas de brouillard infâme, âpre comme le sang qu'il s'efforçait de verser, qui n'avait aucun nom hormis celui que l'on lui avait conféré.
Le grondement sourd d'un animal sauvage l'extirpa de sa transe ; les croassements revinrent hanter ses sens, assourdis par les hurlements de la nature fuyante autour d'elle. Son corps bondit pour retrouver la terre et s'abandonna dans les dédales de cette abomination à son tour, malgré les frissons de terreur qui longeaient son échine.
***
L'écho de pas désespérés couru comme une traînée de poudre sur les lames de bois vernies du Palais de la Brume, vêtus de hâte au point de manquer leur ultime appuis. L'ombre d'un messager s'agenouilla devant la silhouette d'un enfant et celle révérencieuse d'un homme accablé par les âges, son dos tourné à l'être qui venait de pénétrer les lieux comme s'il n'avait cure de son intervention. Ses yeux demeuraient rivés sur l'horizon, où se jouait le miroir macabre de la Brume sanglante aliénée, incapable de reconnaître ennemis ou alliés. Ceux du plus jeune, non loin de ses flancs, se lovèrent sur cette nouvelle présence, ses pupilles azurées décortiquant chaque émotion qui trahissait les traits de l'émissaire qui heurtait ses phalanges contre le sol. Un seul regard valait mille mots – et quand bien même il ne s'était pas détourné du spectacle de l'horizon pour considérer ce messager, le Seigneur assurément deviner les mots qui s'apprêtaient à révoquer sa langue avant qu'il les prononce.
« D–Daimyo-sama, la Brume... ! — Quel message la Shodaime t'a-t-elle confié ? »
L'homme bafouilla une seconde avant de se reprendre, se raclant la gorge avant de ployer la nuque vers le sol – arrachant son regard des deux âmes auxquelles il se soumettait. L'enfant continuait de l'observer, interdit, avant de muer son regard vers le troisième Seigneur de l'Eau.
« “Si la Brume dévore le ciel, condamnez le palais.” »
Une seconde s'écoula avant qu'Hatoshi Gensei arrache son attention des courbes du Village caché de l'Eau, au loin, où le manteau opaque du brouillard s'élevait sous un dessein informe au point d'engloutir les lueurs de la lune, dissimulée derrière l'horizon. Ses pas se détournèrent de la terrasse du château pour faire face, pour la première fois, à cet envoyé, le reflet de la bruine embrassant l'ombre dans son dos. Il en considéra les paroles, ses poings noués au creux de son échine décharnée avant d'observer la jeune âme qu'il avait commandée à ses côtés.
Celle d'un enfant qui n'avait pas encore vu s'écouler sa première décennie.
Hatoshi Gensei, Troisième Daimyo de l'Eau
Senpatsu Shōsan, héritier de la lignée seigneuriale
Sa voix ne prononça qu'un seul ordre, avant que les portes du Palais soient définitivement closes pour survivre à la nuit.
« Amenez-le auprès de son père. »
勝算 shousan, litt. espoir, chances de victoire
***
Un manteau opaque s'était dessiné au-devant des positions révoquées par l'enfant des os et celui du givre, quelques instants après leur arrivée au pied de la Tour de la Mizukage. Si l'un décida de revêtir les attraits de son clan pour de protéger, lui et son compagnon couvert de squames, des méfaits du brouillard, le second, quant à lui, s'avança davantage au creux de son berceau. Un silence planait sur l'assemblée, ponctué par les seules paroles qui avaient traversé leurs lèvres et les éclats des combats qui se jouaient au-delà de ce que leurs yeux pouvaient percevoir ; au point où même une voix susurrée pourrait surprendre un guerrier aguerri, tant elle l'a trancherait avec l'aisance d'un couteau bien aiguisé.
L'écho des pas de Zetsumei comblèrent le vide qui le séparait du cœur de l'esplanade, ses sens avortés par l'étau de bruine qui se resserrait autour de son ombre. Celle de Mamoru s'était dissimulée derrière un écran de givre – et d'une manière bien étrange, ce fut cet instant qu'attendit un autre de ces démons pour élever sa voix au creux de l'oreille du sauvage, tel un mirage soupiré par le vent.
« Tu promets des destins qui ne sont jusqu'ici que des échecs, shûdôshi-kun. »
Peut-être cria-t-il rêver, à l'entente de cette voix qui avait tout de celle d'un mort condamné à voir son crâne scié de son corps ; mais lorsque l'arche de ses vertèbres se mua pour lui faire face à sa relique humaine, les traits du visage de Shuushin se deformèrent en un sourire dément, un rire ciselé sur des lèvres.
« Ahh... Si seulement j'avais encore mon corps, j'aurais pu faire de toi un autre immortel. »
Ses yeux se plissèrent, détournés de leurs orbites pour sourire au brouillard qui devenait bien plus dense autour d'eux – au point de brûler la peau de ce crâne cisaillé en surface. Et ce fut cet instant que la bruine saisit pour s'effondrer à son tour sur celui qui menaçait de trop s'approcher de l'épicentre de son cyclone, ses crocs entaillant ses os avant de s'attaquer à sa chair. Son souffle s'abattit sur Zetsumei avec la puissance d'un typhon et la chaleur d'un brasier, jusqu'à ciseler tout ce qui demeurait niché derrière ce carcan d'ivoire et de grès.
« Quel dommage. »
***
Un nouveau coup fendit la Brume, suivi d'une myriade d'autres qui en appelaient à son concours pour occire l'imprudent qui s'était autrefois présenté sous les traits d'un étranger. Mais contrairement à ses frères, ceux-ci peinaient à parvenir à leur but ; car l'ombre de Naga semblait se soustraire à chacune des épées de Damoclès que la générale de l'Eau faisait pleuvoir sur sa forme, tranchant le vent à défaut de son corps. L'ébène de sa chevelure de mêlait à l'immaculée de son adjuvant, dont les réflexes paraissaient s'être aiguisés pour en éviter le courroux et les stigmates – comme s'il avait souhaité goûter aux premiers sans s'enquérir des suivants, ses paumes roulant le long des bras de la Shodaime pour les dévier jusqu'au dernier.
Son buste reculait au rythme de ses pas, la dextre de la Mizukage frôlait les traits de son visage qui rougissait à son contact, bien loin d'épouser les meurtrissures qui serpentaient sur ses flancs. Des morceaux de chair sanguinolentes brûlaient ses vêtements d'ivoire du pourpre de son sang, dégoulinaient le long de ses courbes avec la sévérité et l'orfèvrerie d'une faucheuse bien trop distante. Et malgré tout, son être se mouvait comme le reflet de l'onde de l'eau sur les rivages, guidait son corps hors de danger tant qu'il le pouvait encore. Lorsque sa vigilance lui échappait et qu'une frappe chargée de la morsure du brouillard venait cueillir ses entrailles, ses mains venaient s'y opposer pour l'empêcher de creuser davantage le gouffre béant que la Shodaime avait dessiné dans ses viscères. Il ne rendait aucun coup qui lui était porté, ne répliquait à aucunes frappes qui tentait d'absoudre la vie qui coulait, moqueuse, dans ses veines – ne cherchait qu'à répudier celles qui s'effondraient sur lui sans leur concéder une réplique à la hauteur de la menace qu'elles soupiraient à son existence.
Son regard, lui, demeurait distant, immuable : il n'était pas plus apeuré qu'il n'était vantard, pas moins défaitiste que victorieux. Naga se contentait de lover les traits de la Mizukage de son attention comme s'il voyait à travers elle l'écho d'une chose qu'il avait longuement recherché – bien plus vieille qu'elle ne l'avait jamais été, érodée par les souvenirs de ces terres et du passé. Un sourire réussit, presque, à fendre son visage tandis qu'il chassait une énième frappe loin de son flanc, le plat de ses doigts roulant le long du muscle de ses bras.
Leur danse était vive, trop, peut-être – elle ne laissait que peu de place pour la suivre, encore moins pour la contempler. Et là où l'une cherchait l'anéantissement, l'autre semblait en profiter, patienter, jusqu'à ce que le brouillard qui dévorait petit à petit chaque fragment de son être s'éreinte – le temps d'une seconde seulement. Il ne lui suffisait que d'une occasion, que d'un instant où le filon qui reliait son poing à la Brume s'éfile pour—
Là, le corps de Naga vrilla sur lui-même, sa dextre saisissant le bras armé de la Shodaime à défaut de le dévier. L'étranger emporta avec lui son échine, ployant son corps pour se glisser sous l'ombre que la Mizukage dessinait, alors qu'elle ancrait davantage ses talons dans les remous de la terre de l'Eau. La poigne d'Hadō Oboroge s'enferma sur la gorge de Naga au même moment où sa senestre s'y opposa pour la cueillir, pressant ses doigts entre les siens pour l'empêcher d'y parvenir.
Les lèvres de la générale de pincèrent lorsque la paume de l'étranger heurta le creux de son abdomen de plein fouet, un sigil d'encre dissimulé au cœur de sa blancheur d'albâtre. Et là où l'homme pensait trouver dans son regard un fragment de surprise, Naga ne vit dans ces prunelles d'encre que le reflet de son plus parfait opposé – une attente impatiente, tissée comme les toiles d'un filet sous l'ombre de son chapeau.
Il était tombé dans son piège ; pourtant, cela ne semblait pas le moins du monde le déranger – encore moins l'inquiéter. Au contraire, sa dextre raffermit son emprise, le bout de ses doigts ancrés dans la chair dissimulée sous les vêtements. Lorsque son regard croisa une ultime fois celui de la Shodaime, ses lèvres se muèrent sous l'arche de paroles dont le son ne parvint qu'à ses oreilles. Hadō Oboroge entendit l'écho d'un cri – celui de Yuki Zenryō, qu'elle vit s'élancer dans sa direction avec la ferveur d'un homme ayant vu trop de batailles, sa dextre élevée pour commander au givre.
« Montre-toi. »
Une seconde plus tard, la Brume sanglante s'effondra sur leurs corps avec toute la fougue d'une avalanche, engloutissant leurs silhouettes dans la gueule de la monstruosité qui se prenait vie sur les flancs du brouillard.
récapitulatif:
Suite aux tirages réalisés sur Discord, @Kayuri Heizu (n°8 tiré par Shimizu Eri) et @Kaguya Zetsumei (n°20 tiré par Uzumaki Asami) sont attaqués par la Brume sanglante de façon aléatoire. L’ampleur de l’attaque est de rang S (n°12 tiré par Yuki Satomi) pour Heizu et de rang A pour Zetsumei (n°18 tiré par Takeda Rintaro). Les tirages vont du rang B à SSS pour la puissance et, pour les cibles, contiennent les joueurs ainsi que Yuki Zenryō (Naga encaissant au moins une attaque automatique de la Brume à chaque tour).
L'armure de @Kaguya Zetsumei et le dôme de @Yuki Mamoru sont réduits à une puissance de rang C (conséquence de l'environnement, avant la déduction des dégâts passifs de rang B et de l'attaque de la Brume sur Zetsumei).
Rappel des conditions liées au groupe 0 :
Tout personnage présent subit des dégâts passifs de rang Bà chaque tour à cause de la concentration de la Brume sanglante.
Deux tirages seront réalisés à chaque tour pour désigner deux victimes du brouillard parmi les joueurs et Zenryō (Naga encaissant, à chaque tour, au moins un assaut automatique). La puissance des attaques ne pourra pas être plus faible que du rang B et ne pourra pas excéder le rang S, voire SSS.
La modification d'environnement devient plus intense :
Votre vision est réduite à quelques mètres autour de vous ;
La Brume sanglante frappera systématiquement ;
L'air est irrespirable, chaud, comme si vous inhaliez de la vapeur. Si des endroits de votre corps ne sont pas protégés par des vêtements ou toute autre barrière, la peau sera brûlée en surface. Les parties protégées par des vêtements verront tout de même des cloques se former à la surface, sous le tissu. Il est également possible que celui-ci s'embrase à défaut de vous blesser.
Si vous êtes protégés par une défense comme une armure, la Brume sanglante lui fera perdre 1 à 2 rangs par tour selon votre proximité avec le trio.
LA BRUME SANGLANTE
クラスS 環境の変更 ● 血霧
MODIFICATION D'ENVIRONNEMENT DE RANG S
La Brume sanglante entourant le village est devenue instable. Face à la menace, il semble que celle-ci ait quitté les bourgades environnantes autour du village pour concentrer ses forces au sein de Kiri, plus particulièrement autour de la tour de la Mizukage. Sa concentration est telle qu'elle ne fait plus la différence entre alliés et ennemis, cherchant, à tout prix, à anéantir la menace qui plane sur les forces du Pays de l'Eau.
• Votre vision est réduite à un pâté de maison autour de vous ; • Occasionnellement, la Brume sanglante frappera – soit vous, soit vos ennemis ; • L'air devient petit à petit irrespirable, chaud, comme si vous inhaliez de la vapeur. Des cloques peuvent apparaître sur les endroits de votre peau qui ne sont pas protégés par des vêtements ou toute autre barrière. • Si vous êtes protégés par une défense, celle-ci est petit à petit grignotée par la Brume sanglante. Vos défenses seront donc moins effectives, mais celles de vos ennemis le seront tout autant.
Mar 1 Oct - 23:17
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Kaguya ZetsumeiChûnin 中忍 de rang B+
▶ Sujet: Re: TOUT HOMME DOIT MOURIR, GROUPE 0 – TOUR DE LA MIZUKAGE
Au coeur de cet étaux suffoquant, chaque pas devenait une conquête arrachée au prix d’incroyables tourments, pour autant partiellement tenus en respect par les couches d’armure irrémédiablement dévorées par la Brume vorace dans l’étreinte de laquelle tu t’enfonçais. A plus d’un titre, tu te croyais revenu une demi-douzaine d’années en arrière lorsque ce fameux jour, tu avais alors côtoyé de très près les sucs intestinaux d’un gigantesque yokai insectoïde qui avaient manque de peu de te digérer en quelques instants. En cette exquise soirée où le sang commençait à saturer l’air ambiant chauffé à blanc par la rage de la Brume Sanglante, , tu revivais ces instants de péril et de défi imposés par la nature. Une nature fondamentalement cruelle et imperméable à la morale, investie par la grâce d’Izanagi que tu pourchassais sans relâche jusque, en l’occurrence, dans les profondeurs mortifères de la plus puissante entité à laquelle il t’avait été donnée la chance de te mesurer. Deux de tes frères et sœurs, te rappelas-tu non sans un ersatz de nostalgie primitive, avaient été dévorés par cette fore, mais c’était pour autant sans défiance que tu avançais en son sein, le chakra de ta générale comme balise au milieu du silence.
Une accalmie qui fut subitement tranchée par la douceur d’une murmure reptilien, et dont la provenance ne put faire autrement que te soutirer un mince sourire contenté tandis que tu reformais avec une assiduité d’horlogerie les couches de protection ivoiriennes qui te permettaient de subsister dans un environnement aussi hostile.
Délis ta langue, enfin.
Lentement, tu rapprochas ton trophée sanguinaire de ton visage armuré, initiant un délicieux et fugace face à face entre toi et celui qui partageait ta confession. Ou, du moins, une partie de l’individu qu’il était.
Izanagi ne connaît pas d’échec, mon frère. Tout Homme doit mourir, tôt ou tard.
Comme pour ponctuer ton propos, tu entendis dans l’épais brouillard l’égide de votre nation se ruer à nouveau et arbitrairement sur l’une de ses proies pour la condamner de son courroux, des crépitements résiduels de chaleur venant grignoter de plus belle ton armure nouvellement formée.
...Faire de moi un immortel ?
Tu laissas un embryon d’envie filtrer dans le ton guttural de ta voix déformée par les plaques d’ossement qui ceignaient ton visage, alors que tes sens se cabraient devant l’imminence du danger. La bête instable, compris-tu, venait de jeter son dévolu sur son prochain gibier : une autre bête, en ce jour plus disciplinée, qui avait heureusement pour elle toujours son sang froid. Toi. Tu n’eus pas le temps ou le loisir alors de rétorquer à ton frère zélote, tout ton corps soudainement happé par une gueule brûlante et sans pitié. La pression et la douleur forcèrent tes yeux à se fermer, tous tes efforts tournés alors vers la création de nouvelles couches de cartilage pour remplacer celles qui se trouvaient disloquées et dissoutes par l’ire inexorable de la Brume. Celle-ci mordit tes chairs, embrasas tes nerfs dans une forme de communion brutale et singulière. Tu te sentis comme foudroyé, relié aux cieux et à leur royaume par le truchement d’une entité qui te dépassait. Érigé en avatar de souffrance, ton corps fut porté dans les airs tandis que tes forces s’étiolaient en quête d’une survie à chaque instant plus improbable, jusqu’à ce que la délivrance douce-amère ne le fasse finalement choir lourdement au sol.
Tu exultas. Ton souffle en halte reprit un cours erratique, ton coeur fragilisé faisant pulser des lames dans ta poitrine comme pour menacer de le déchiqueter de l’intérieur. Rares étaient les occasions qui voyaient ton corps à ce point meurtri de la sorte. Aussi rares étaient celles qui t’imposaient de recourir, dès lors, à cette arcane Kaguya.
...Aaaahhhhr… Dommage… ? Mais...pourquoi…
Aussi sûrement que péniblement, ton corps s’anima de plus belle, charriant quelques débris avec lui tandis qu’ossements et cartilages continuaient à s’étendre et se relier sur et dans ta peau ravagée.
Izanagi… m’a déjà fait plus beau des cadeaux.
Chaque geste était une épreuve, chaque seconde un bras de fer contre la douleur cinglante qui pulsait depuis chacune de tes terminaisons nerveuses. Mais ainsi concevais-tu l’extase, pour toi comme pour autrui. Et pas autrement. Étape par étape, tu te redressas, tes oreilles saturées de bourdonnements captant malgré tout la cymbale rythmée des coups qui continuaient à être échangés non loin. Un pas après l’autre, ton appendice porté à nouveau à ton côté avec la tête de l’envoyé comme trophée, tu t’y dirigeas donc avec cette même félicité, celle qui avait habité les traits de ton invité avant que la Brume ne fasse de toi son met. Ta foulée était lente, mais elle était sûre, comme immuable et inamovible face aux éléments, et si tu ne nourrissais aucune illusion sur ta capacité à déployer encore beaucoup de chakra à ce rythme effréné, il y avait bien une autre chose dont tu ne doutais pas.
Ne t’en fais pas. Irons retrouver ton corps, plus tard. Communierons, encore, encore… encore.
Résumé Santé : bord de l'épuisement total, corps partiellement rongé par la Brume Chakra : 1D 9C 3B 7A
Résumé : Face à la corrosion passive de la Brume, Zetsumei reforme préventivement son armure (A). Lorsqu'il sent arriver son courroux, il commence immédiatement à en former une nouvelle (A) pour limiter la casse, mais se fait quand même grignoter substantiellement. Au sol, il recourt à sa technique signature (C) en terminant la formation de l'armure pour se redonner un coup de fouet et se remettre à marcher vers l'épicentre.
Kaijû no Yoroi — A
Ninjutsu Spécial
L'utilisateur crée tout autour de lui une armure d'os à base de cartilages renforcés. Une fois entièrement entouré, celui-ci se verra protégé d'attaques à la puissance importante et pourra les encaisser sans broncher.
DEFENSEMULTIDIRECTIONNELLEPUISSANCE DE RANG A
Kaijû no Yoroi — A
Ninjutsu Spécial
L'utilisateur crée tout autour de lui une armure d'os à base de cartilages renforcés. Une fois entièrement entouré, celui-ci se verra protégé d'attaques à la puissance importante et pourra les encaisser sans broncher.
DEFENSEMULTIDIRECTIONNELLEPUISSANCE DE RANG A
Kaijû no Seiryoku — X
Ninjutsu Spécial
Le Kaguya créé des couches de cartilage plus ou moins étendues et importantes sur et dans son corps afin de colmater les blessures subies et soutenir les organes qui peuvent être touchés, endiguant ainsi et limitant les effets d'hémorragies et traumatismes dont il serait affligé durant un combat.
UTILITAIREPUISSANCE DE RANG X
Mer 2 Oct - 1:04
Expérience : 906
Messages : 267
Yuki MamoruChûnin 中忍 de rang B+
▶ Sujet: Re: TOUT HOMME DOIT MOURIR, GROUPE 0 – TOUR DE LA MIZUKAGE
TOUT HOMME DOIT MOURIR
Feat la mizukage, le chef du clan Yuki et Kayuri Heizu ainsi que le villain Naga
Ayant de plus en plus de mal a respirer sous la pression de la brume et l'empressement qui venait de le gagner en croyant entendre les mots du chef de son clan : l'actuel patriarche du clan dss manipulateur de givre et l'une des personnes les plus importantes de Kiri en cet instant, seulement dépassé par la Mizukage elle même ! Ils étaient proche mais où, se demandait Mamoru en venant saigner du nez et des oreilles sous le poids qu'imposait le constant approvisionnement de chakra que demandait le dôme qu'il générait en continue malgré l'état de stresse qu'il portait depuis le début des combats : autant il n'avait pas été blessé mais il n'avait jamais aussi dépensier en chakra et bien qu'il se vantait d'avoir l'une des réserves les plus abondantes de son clan; celle-ci était sur le point de se tarir a grande vitesse. Accablé par ce qu'il entendait sans réussir à voir plus loin que son dôme de glace : il crachotât d'une voix faible.
"On doit les aider ... Autant que possible ... Tous, on doit tous les aider."
Fit le shinobi dont les pupilles rosés tournaient lentement vers le rouge sous l'irritation provoqué par l'omniprésence de la brûme sanglante dont la force vint se faire de plus en plus lourde : provoquant un pressentiment qu'il avait déjà ressentit il y'a moins d'une heure de cela... Un frisson le traversa alors et il comprit : la brûme allait frapper ! D'une tape de son talon : il s'écria a Jinmu.
"Sent tu une autre présence ici ???"
Retroussant ses babines en venant gonfler son ventre : l'invocation concentra son chakra en lui .
"Oui : non loin je sens l'odeur d'une fille de ton village en plus de ton ami silencieux avec sa tête coupé ... Je ne pourrais intervenir que pour l'un d'eux."
"Alors sauves cette inconnue ! Zetsumei pourra tenir , j'en suis sûr ! "
S'écriât Mamoru avant de se rendre compte qu'il avait peut être condamner son coéquipier dans la chasse sauvage ... Et n'eut aucunement le temps de changer sa demande que déjà le Crocodile géant ouvrit son museau dans un souffle d'eau surpuissant afin de créer un barrage aqueux contre la brume qui s'amoncelait autour d'elle.
Sans le savoir, il venait de venir en aide a Kayuri Heizu mais au lieu de penser au fait qu'il aurait possiblement pu aider quelqu'un : il se rendit compte de son inutilité à l'instant ... Son chakra se tarissait comme une flaque d'eau gelé en plein soleil d'été ... Il n'avait pas assez de force ni d'énergie : tout ce qu'il avait été son corps qui n'avait que peu souffert et en cet instant il n'avait rien d'autre ! Hormis cette sensation étrange dans sa nuque, se disait Mamoru en ayant l'impression qu'un feu attendait d'être libéré dans son corps et qu'avec ce même feu, il pourrait changer les choses en venant en aide à la Mizukage ainsi qu'a son chef de clan ... Fermant les yeux, il poussa une légère plainte de douleur alors qu’inconsciemment : un barrage s'ouvrit en lui et qu'une vague sombre remonta de son épaule à son bras et sa gorge.
"Pitié ... Faites que j'ai une dernière ... bonne idée."
Une sensation semblable a de l'acide couru le long de ses veines et un chakra noir vint briller autour du jeune Mamoru qui : vint alors concentrer cet afflux de pouvoir nouveau et inconnu dans son propre chakra afin de venir effectuer une série de mudra et ensuite : ouvrir son dôme de glace pour y souffler une fumée blanche qui se mua en silhouette glacé de cétacé géant.
"HYÔTON ... IKKAKI HAKUGEI !!! "
Vint-il rugir alors que la création de glace fila vers les hauteurs comme tiré contre la brûme elle même avant de venir exploser au dessus des batiments afin de disperser cette derniére par la force du souffle de la déflagration de glace et si cela ne fonctionnait pas : a emplir l'humidité ambiante d'éclat de glace pour ammoindrir la brûme en venant la geler un court instant afin de lui faire perdre de sa dangerosité même si cela ne devait durer qu'un instant. Une fois fait, Mamoru se laissa tomber sur le dos et agrippa la marque sur sa nuque en serrant les dents tout en venant tenter de résorber celle-ci afin de ne plus obtenir de chakra de celle-ci tandis que sous lui : le crocodile géant suivait Zetsumei de son pas lourd.
Résumé des actions : a écrit: * Mamoru maintient son dôme de glace maintenant au rang C sous l'effet de la brûme sanglante
* Sentant qu'une allié de la brume est en danger et sous l'impulsion de Mamoru : Jimmu (invocation de rang A) utilise un rempart d'eau en continue ( Défense rang A x 2)
SUITON - SUIJINHEKI — A
Ninjutsu Affinitaire
Inspirant un bon coup tout en gonflant son ventre de chakra, l'utilisateur crache un jet d' eau à haute pression de sa bouche vers le sol afin de dresser un puissant barrage d'eau en continue.
DEFENSEMONODIRECTIONNELLEPUISSANCE DE RANG A
Pour avoir une idée de son aspect, sa taille et sa couleur:
Invocation "Jimmu le grand" — A
Kuchiyose Animal
L'utilisateur invoque un crocodile bicolor entre le noir et le vert à ses cotés : Ainé des enfants de la reine des crocodiles, ce très grand monstre est créature implacable sur le combat physique et dispose d'une maitrise du suiton capable de transformer une zone de combat en un enfer marin pour ceux qui l'affronte lui comme les siens.
UTILITAIREPuissance de rang A
* Essaye de trouver un moyen de repousser la brume ne serait qu'un instant alors qu'il entends le hurlement du chef de son clan ...
* Prie pour ne pas avoir la pire idée du moment ... Et Vient alors puiser dans le chakra de la marque maudite d'Ushinokokumairi pour déclencher un seul justu.
Marque Maudite de la Résurrection — ?
Ushinokokumairi
Causant de nombreuses douleurs à son apparition, la marque maudite d'Ushinokokumairi a été créée par ce dernier pour préserver des parcelles de son chakra dans des hôtes. Se logeant au niveau du cou, si elle permet à celui qui la dispose d'emprunter une partie du pouvoir du démon, elle profiterait cependant d'un grand état de faiblesse de sa part pour reprendre le dessus sur ce dernier... Ce qui, à terme, redonnerait vie à celui que Kiri a combattu si ardemment. Mais sous quelle forme ?
UTILITAIREPUISSANCE DE RANG ?
* Recouvert en partie par la marque maudite : il vient souffler une baleine blanche au dessus de lui (il tire vers le ciel) .
HYÔTON - IKKAKI HAKUGEI — A
Ninjutsu Spécial
L'utilisateur crée une baleine gigantesque ressemblant au Narval ayant une longue corne en glace qui lui permet d'attaquer son adversaire, qu'il projette contre son adversaire en une charge lourde qui verra la créature de glace exploser dans une déflagration de glace infligeant des dégâts important aux cibles prises dans son impact.
ATTAQUE DE ZONEMULTICIBLEMONODIRECTIONNELPUISSANCE DE RANG A-
*et la dirige en hauteur pour qu'elle explose afin de disperser momentanément celle-ci ou du moins : mêler les éclats de glace à celle-ci pour en atténuer les effets ne serait-ce que pour un instant.
* Veut rompre son approvisionnement en chakra de la part de la marque maudite tandis que son invocation suit Zetsumei pour se diriger vers le centre de la place.
▶ Sujet: Re: TOUT HOMME DOIT MOURIR, GROUPE 0 – TOUR DE LA MIZUKAGE
Tout homme doit mourir
ft. Naga & Oboroge & Zenryô
La jeune femme marqua un instant de surprise lorsqu’elle réalisa que sa lame avait réussi à la protéger en grande partie du climat hostile dans lequel elle se retrouvait. Pourtant, elle n’eut pas le loisir de s’en réjouir car l’action ne marqua aucune pause tandis que trois nouveaux joueurs effectuaient leur entrée en scène, était-ce des alliés ou des ennemis ?
Trois nouveaux joueurs arrivent depuis l’est, je n’ai pas d’information sur Imifumei.
Alors que la question lui frôlait l’esprit, sa brume l’avertit d’un danger provenant de sa consœur et la sabreuse s’entoura immédiatement d’une armure brumeuse afin de bloquer la majeure partie de ce qui ressemblait fortement à un assaut mortel, mais avant que celui-ci ne l’atteigne, un jet d’eau vint en dissiper une bonne partie tandis que son armure en parait les résidus.
Sans réfléchir, la Kayuri intima à sa lame de recouvrir l’ensemble des alliés présent autour d’elle afin de protéger de nouveaux ceux-ci des assauts passifs de la brume sanglante tandis que ses sens écoutaient de nouveaux ce que sa lame lui renvoyait comme information. Les trois nouveaux arrivant semblaient être des alliés, mais l’épaisseur de la brume ne permettait pas à son regard d’en connaître l’identité.
Concentrant son attention sur les protagonistes principaux, la jeune femme réalisa soudainement à quel point la situation était désespéré car l’étranger encaissait coup sur coup des frappes d’une incroyable puissance et, pourtant, rien ne semblait réellement l’affecter. Usant de sa brume, la sabreuse perçu un détail étrange, la zone concentrée de vapeur corrosive où elle se trouvait semblait prendre forme depuis un certain moment… Était-ce… Soudainement les questions de l’étranger lui revinrent et un frisson de terreur la parcourut de part et d’autre.
Son objectif est la brume !
Résumé :
Santé: Fatigue très importante, douleur non négligeable dans l'épaule, quelques brûlures superficielles, chakra vers la fin. Chakra: 3C (+1), 7B (+1), 6A (+2), 1X (aucun effet?)
Résumé:
Heizu maintient son boost de réflexe ainsi que sa zone de détection. Elle débute par informer Zenryo et la Kage de l'arrivé de trois nouveaux joueurs (Zetsumei, Mamoru et son invocation) depuis l'Est tout en lui répondant qu'elle ne possède pas d'information sur Imifumei. Elle se protège ensuite des restants de l'assaut S de la brume sanglante par une armure de rang A avant de protéger une nouvelle fois les alliés à sa porté de la brûlure passive via une zone de défense A.
Technique(s) utilisée(s) : Maintenue
Sabreur | Réflexes brumeux — B
Ninjutsu Spécial | Détection
La sabreuse, de par sa connexion avec son sabre, est en mesure de détecter les mouvements de la brume créé par celui-ci, lui permettant ainsi d'anticiper des assauts que ses sens n'auraient, normallement, pas été en mesure de percevoir.
UTILITAIREBOOSTPUISSANCE DE RANG B
Détection de zone
Sabreur | Détection brumeuse - C
Ninjutsu Spécial | Détection
La sabreuse, de par sa connexion avec son sabre, est en mesure de détecter les mouvements de la brume créée par celui-ci, lui permettant ainsi de détecter des présences à l'intérieur de celle-ci que ses sens ordinaires ne pourraient pas lui permettre de détecter.
UTILITAIREPUISSANCE DE RANG C
Sabreur | Armure brumeuse — A
Ninjutsu Spécial | Kenjutsu
La sabreuse ordonne à Sagiri de recouvrir une zone restreinte autour de sa peau à l'image d'une armure de brume. Advenant un assaut tangible menaçant de la frapper, cette brume translucide reprendra une forme solide pour s'interposer entre celui-ci et la sabreuse afin de protéger cette dernière de l'assaut en tranchant ou parant ce dernier. L'armure brumeuse persistera aussi longtemps que celle-ci sera alimentée en chakra.
DÉFENSEMULTIDIRECTIONNELLEPUISSANCE DE RANG A
Sabreur | Défense brumeuse — A
Ninjutsu Spécial | Kenjutsu
La sabreuse ordonne à Sagiri de s'étendre dans une zone brumeuse déjà existante ou, advenant l'absence de brume dans la zone désirée, recouvrir une zone d'une brume translucide, avant de reprendre une forme solide l'espace d'un instant, lui permettant de parer un assaut tangible cherchant à atteindre une ou plusieurs cibles située à l'intérieur de la zone brumeuse.
DÉFENSEMULTIDIRECTIONNELLEMULTICIBLEPUISSANCE DE RANG A-
Mer 9 Oct - 23:45
Expérience : 1533
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Narrateur
▶ Sujet: Re: TOUT HOMME DOIT MOURIR, GROUPE 0 – TOUR DE LA MIZUKAGE
Naga, l'étranger
Hadō Oboroge, Shodaime Mizukage
Les prunelles d'encre de la Shodaime fondirent dans celles éthérées de l'étranger, baignées par une forme de supériorité qu'elle n'avait nul droit de posséder. La peur aurait dû l'étreindre, en cet instant où ses doigts s'ancraient dans la chair de son ventre pour dévorer le fruit qu'il abritait ; mais son regard ne possédait que la détermination d'un couperet aiguisé mille fois sur d'autres âmes, d'une certitude pleine et entière de parvenir à endiguer ce que la Brume et son village avaient désigné comme leur ennemi. Elle ne craignait pas même l'attention de Yuki Zenryō, logée sur elle dans la peur de la voir succomber, n'appréhendait pas ce qu'il pouvait discerner dans les dédales du brouillard.
Peut-être aurait-elle dû. Ressentir toutes ces choses-là dont la compagnie était devenue pour les hommes une forme d'habitude. La générale aurait pu distinguer le changement sibyllin qui s'était opéré dans les iris vaporeux de Naga, réagir à la main qui s'éloignait de son abdomen – réalisé les dédales du sceau qui siégeait dans sa paume et dont le filon incandescent le reliait à ses entrailles.
Un coup heurta son menton, avec une vivacité telle qu’elle ne pût le prévenir. Un autre cueilli son estomac, poussant une gerbe incolore hors de ses lèvres. Ses jambes furent fauchées, son bras maltraité sous un angle instable ; le sang marbra sa peau d’ecchymoses, s’échoua aux commissures de sa bouche. L’un de ses yeux s’entrouvrit pour observer la silhouette de l’étranger, dont le comportement paraissait avoir trouvé une autre nature – mais il n’en était rien. Son air demeurait en retrait, aussi fin qu’un court d’eau qui ne saurait sortir de son lit pour de si maigres remous, aussi apaisés que la brise gisant sur les plus hauts monts près des cieux. Dénué d’expression sans être fade, encore moins morne ou terne, Naga avisait sa forme avec une clarté qui en serait presque terrifiante si elle ses yeux ne perlaient pas des lueurs d’une bienveillance, sinon de pitié qui empêchaient ses coups de trouver leurs revers mortels. Ils fusèrent pourtant sur son corps comme une pluie de météores, comme si son être avait jusqu'ici retenu ses poings de s'effondrer en répliques aux morsures amères que la bruine faisait pleuvoir sur sa chair – comme si, par une douce ignominie, l'homme s'était montré magnanime, patient ; et que dès lors que ses doigts étaient parvenus à baisser sa garde et à frôler son âme, les vices qu'il avait tempéré depuis son arrivée avaient finalement trouvé tout leur sens et valeur.
Le corps de la Shodaime fut écrasé contre le sol, soulevé par une force qu'il ne lui revenait pas de posséder. Lorsque son échine épousa la terre sertie de pierres et de leurs tranchants acerbes, celle de Naga se redressa au-dessus d'elle, son torse parsemé de respirations erratiques dont il paraissait embrasser la douleur comme une vieille amie qui avait sillonné son corps de ses baisers. Sa dextre se referma sur les débris des habitations effondrées autour de leurs ombres, dissimulés par le couvert de la bruine, enfermant dans son étreinte le bois fendu de l'une de leurs charpentes, des échardes perçant la peau de ses doigts – une seconde plus tard, le tranchant d'une sylve fendue fendu fissura le ventre de la Mizukage, jusqu'à s'enfoncer dans les entrailles de la terre pour l'empêcher de l'ôter.
Un souffle traversa les lèvres de Naga, assourdi par le cri avorté qu'avait poussé la générale de l'eau, étouffé par l'étau de sa mâchoire resserrée. Comme un écho à sa douleur, le brouillard vint frapper la chair de l'étranger avec une puissance assourdissante, au point de grignoter les revers de sa peau pour en révéler les muscles sous ses détours – incapable de lui en infliger davantage, quand bien même elle s'acharnait sur son ombre avec toute la force qu'elle possédait. Naga laissa le brouillard courir sur son corps comme s'il n'avait cure des stigmates qu'elle laissait sur son passage, habitué aux plaies et à la misère que la douleur apportait avec elle. Il s'agenouilla, toutefois – courbant le genou dans la pénombre que la Brume dispersait sur leurs formes pour croiser de nouveau le regard de la Shodaime, écrouée au sol de sa nation.
« Je connais la nature des hommes depuis bien longtemps. », murmura-t-il, sa dextre revenant se hisser sur les lignes boisées qui perçait le flanc de la générale, s'assurer qu'elle demeure en place. Sa voix était posée, presque douce, lorsqu'il lui murmurait des confidences sur un ton de résignation. « La plupart des bêtes savent reconnaître ce qui les dépasse. Mais ce n'est pas notre cas. L'ego, la pitié et le courage aveuglent notre instinct de survie, au point de penser que nous pouvons surmonter ce qui nous est parfaitement hors de portée. »
Sa senestre s'éleva sous l'égide d'un mudrā, le bout de ses doigts hissé jusqu'à ses yeux – et dans leurs revers, le sceau qui gisait au creux de sa paume s'écoula d'encre le long de son bras, traçant les sigils d'une technique dérobée à un clan dont il ne partageait pas véritablement le sang.
« Tout comme ta Brume et un soupçon de comédie t'ont laissé croire que tu pouvais m'abattre. », le corps de la Shodaime se révulsa contre l'épieu qui transperçait ses viscères, sa main happant le pan épais du kimono de l'étranger pour tenter de le frapper. Sa réplique fut instantanée, attendue, enfonçant davantage le fragment de bois dans ses chairs pour la faire taire. « Je ne cherche pas à te tuer. Ne bouge pas. »
Le monde disparut autour de la silhouette de l'immaculé, transporté dans un espace terni par l'absence de soleil. Son esprit fut aspiré aux confins de la conscience de la générale sans regard pour les méfaits que le brouillard faisait sévir à son corps, sans regard pour l'ouragan qui se formait dans le lit de sa colère au point de s'acharner sur le corps d'une sabreuse et d'un enfant des os dans son sillage – il n'y avait pour elle plus aucun allié, plus aucun ennemi si ce n'était l'absolution de toute chose pour la défendre.
Naga embrassa le silence qui régnait dans ces pensées, ses membres condamnés à flotter au-dessus à la surface de l'eau qui tamisait le sol de cette entité comme si sa simple existence fut immatérielle, chaque pas en réverbérant les échos distordus dans les confins de cette immensité que la pénombre avait embrassé.
Un souffle chaud bafoua les brins immaculés de l'étranger – un soupir, poussé par l'être abominable qui s'érigeait devant lui.
Et ses souvenirs prirent le pas sur la réalité, engouffré dans un esprit qu'il ne lui revenait pas de fouler du pied.
***
AN 57, territoires du Seigneur de l'Eau.
Les éclats du fer s'étaient tût. Le crissement des lames aussi. Un corps s'effondra sur le flanc boisé – presque moisi – d'une charrette abandonnée, marbrée du pourpre qu'avait recraché son maître. Le silence avait possédé les lèvres des habitants, dont les ombres éparses se dissimulaient du regard du seul homme qui trônait encore au cœur de cette ruelle. Un cadavre glissa du long de son épée, ses forces révoquées par le grand voyage auquel l'acier l'avait destiné. Un choc retenti – celui de sa chute, inanimée derrière les broderies et les dorures qui traçaient l'orfèvre de son meurtrier.
La main de l'homme vint se loger dans les plis de ses vêtements, parée d'une lenteur qui n'éprouvait ni la crainte, ni la hâte. Un linge blanc trouva le creux de ses doigts, frappé d'armoiries bien trop nobles pour s'exposer à l'air de la ville basse ; et avec un geste aussi méticuleux qu'il n'était familier, le tissu vint chasser le sang de l'épée, polie et purgée de la poisse qui avait eu l'audace de s'y loger. La lame chanta lorsqu'elle abandonna la morsure de l'hiver pour retrouver la chaleur de son fourreau, forgé par le cuir des plus honorables artisans des terres de l'Eau. La paume de l'homme reposa sur les courbes de son pommeau, dissimulé sans le désirer dans la pénombre des pans doublés de son kimono. Autour de lui, les chuchotements n'osaient s'élever, les paroles encore moins se prononcer. Seule la neige se fit l'audace de s'épancher sur ses épaules tandis que d'autres flocons fondaient au contact de sa peau trahie par l'âge et le devoir.
La poudreuse crissa sous ses pas lorsque sa silhouette se détourna de l'hémoglobine qui révoquait la pureté des lieux, leurs corps ciselés entre les hauteurs de vieilles maisonnées. Les brins tissés de ses geta s'imprégnèrent de l'humidité qu'elles n'auraient jamais dû fouler, dans un silence que seul l'écho de l'alizée fut autorisée à célébrer. Les âmes aux alentours devinrent fuyantes, se firent aveugles à ce qui venait de se jouer devant elles – le pouvoir était une chose bien étrange, scellant les lèvres et condamnant les sens pour peu qu'un noble en réprouvât la réalité.
Sa marche s'arrêta à quelques mètres de là, où se dessinait les artères de la cité. La neige avait abandonné le sol de ces rues bien trop animées, couvertes de bourbe et de mortier. Les chevilles du Seigneur furent entachées de ces immondices, ses chausses rendues impures par la crasse dont la terre fut forcée de se lover. Pourtant, aucun être ne tenta de l'arrêter, nul soupir ne le mit en garde d'une telle saleté. Les gardes demeurèrent muets quand bien même leurs visages se firent le tableau d'une stupeur et d'aigreur, leurs mains toutes entières affairées à déplacer les corps des nouveaux macchabées.
Une seule autre âme vivait, dans ce silence que l'après-midi aurait dû crever. Le regard de l'homme se posa sur ses traits, affaiblie là où ces bandits l'avaient condamnée à dépérir. Ceux d'une enfant, au visage marbré par les coups qui venaient de lui être portés – et dont les yeux d'encre s'élevaient, doucement, vers ceux du Seigneur, empourprés d'une volonté ivre malgré la chair maigre qui se cachait derrière ces haillons.
« Quel est ton nom ? »
Senpatsu Norio, premier Seigneur de l'Eau
Il considéra, longuement, la boue qui ternissait la peau et les brins ébènes de l'enfant – logée si longtemps au creux de sa chevelure qu'on ne pouvait que la trancher pour l'en libérer. Le regard qu'elle lui adressait n'avait pas changé, fiévreux comme celui d'une âme embrasée par le sang qui venait d'être versé. Sa bouche n'avait été le berceau d'aucun son, d'aucun mot ; peut-être ne les comprenait elle pas, tant le destin auquel ils désiraient la conduire ne demandait que son corps à défaut de sa voix. Le Seigneur attendit, demeura droit, sans que sa nuque n'ose se courber pour l'observer. Mais aucune réponse ne trouva sa demande quand bien même sa patience aurait pu s'étendre en limbes au creux de ce village, où le sifflement du vent tambourinait à travers les bâtisses.
Son ton ne fit pas l'erreur de susurrer une nouvelle question, muré par les soupirs que son esprit glanait à chaque recoin de ses pensées. Sa voix était limpide, claire ; le fruit de l'évidence ayant ravi sa langue, tandis que la poudreuse défit ses atours de glace et laisser une morne averse lui succéder.
« On ne t'en a pas donné. », conclu-t-il, aussi simplement que le bruissement des feuilles soulevées par le vent.
Une goutte tomba à ses pieds, puis une seconde. Des dizaines d'autres vinrent leur succéder, abreuvant la terre de bien plus de vices qu'elle ne pouvait en supporter. Le sang des mécréants fut emporté par les dédales creusés dans la neige, dilué par un cadeau des cieux qui avait tout du plus mauvais augure. Pourtant, l'homme ploya le genou. Son hakama se noircit au contact de l'eau, son coton pur sali par la tourbe qui avait recouvert les rues. L'eau s'épanchait sur ses vêtements sans atteindre sa chair, tandis que les haillons de l'enfant, eux, s'en imprégnaient comme une terre aride ; ils agrippaient sa peau et dessinaient les dédales de ses côtes maigres au point de ne laisser à son regard aucune once d'imagination, fomentées par une famine que le temps avait laisser se creuser dans sa chair comme le plus amer de tous les maîtres.
Une main fut tendue ; et la fièvre qui avait ravi les prunelles d’encre de l’enfant se métamorphosa en une braise étreignant la seule chance de vivre qui ne lui fut jamais donnée à contempler.
Deux corps se tinrent au sein du grand hall du Palais de l'Eau, immobiles, leurs vêtements gorgés d'autant d'eau que leurs pas n'en avaient peint les lames de bois vernies sur leur chemin. Une flaque s'était dessinée sous l'ombre de l'enfant, dont le regard s'accrochait à chaque parcelle de lumière, murée dans un silence qu'il ne lui revenait pas de briser. L'homme retira la veste de son kimono avec une méticulosité précieuse, tirée d'une éducation qui n'avait souffert d'aucun manque ; et une seconde plus tard, un serviteur vint ployer l'échine devant lui pour obtenir l'honneur de l'en délester, le bruit de ses pas hâtifs se mêlant avec le capharnaüm discret des allées et venues des domestiques et des nourrices, ébranlées par l'état déplorable de leur Seigneur que nul n'avait protégé des éléments.
L'une d'entre elle s'avança à son tour, un linge blanc, aussi épais qu'un édredon finement plié entre ses mains. Un hochement de tête du Daimyo lui autorisa à l'étendre sur les épaules frêles de la fillette, si petite et si mince qu'elle ne lui aurait pas donné plus de quatre ans – plus, peut-être, si sa chair n'avait pas souffert d'autant de manques. La femme enroula sa forme dans la chaleur du tissu sans regard pour la boue qui se logeait dans ces filons immaculés, au point d'absoudre sa silhouette sous son couvert en ne laissant que son minois s'échapper de son étreinte.
Une série de pas s'ajouta aux autres, plus distante, plus modérée. La nourrice se retira à son approche, non sans s'incliner avant de disparaître ; et quelques secondes, un homme apparut dans l'encadrement du jardin, un serviteur effacé derrière lui après lui avoir murmuré la nouvelle. Ses mains étaient dissimulées dans ses manches liées devant son buste, sa cadence résolue, aussi calme qu'elle n'était assurée. Son ombre s'arrêta à quelques enjambées de celle de son confrère – et s'il accorda une seconde de son attention à l'enfant à ses côtés, son regard revint se loger sur les traits du Daimyo qu'il n'avait pas même salué. Sa voix était un mélange d'intérêt et de politesse, lovée de la familiarité dont seul un ami de longue date pouvait s'en octroyer le luxe.
« Qui est-ce ? »
Le Seigneur sourit face à l'interrogation d'Hatoshi Gensei, avant de laisser sa dextre s'effacer du pommeau de son arme pour se glisser dans le dos de la jeune âme, son toucher frêle entre ses omoplates si lourdement couvertes.
« Son nom est Hadō. », Norio lui adressa un sourire amusé. « Elle sera la première Ombre de l'Eau. »
Son interlocuteur haussa un sourcil, plus interloqué que surpris. Son attention se reposa une deuxième fois sur l'enfant, comme s'il considérait son existence pour la première fois – autrement qu'un chien errant dont le noble s'était entiché. L'intéressée n'en comprit pas un mot.
Zenryō éleva son bras au-devant de son visage, bafoué par d'innombrables vents qui attisaient la Brume comme un souffle brûlant. Sa main se resserra autour de son arme avec une force qui en déchira la peau asséchée par la vapeur, ses muscles arrachés par l'humidité qui leur avait été ôtée. Il pouvait sentir son sang rouler, chaque mouvement réveiller d'autant plus de douleur dans chaque parcelles de son corps – et lorsque le brouillard s'éleva pour meurtrir Heizu à son tour, le Yuki n'eût d'autre choix que d'ôter son regard de l'emplacement où se trouvait autrefois la Mizukage, absorbée derrière le voile que la bruine avait élevé entre eux et l'étranger. Sa main s'éleva sous les signes du don qui coulait dans ses veines, au point de geler sa main tranchée par cette entité pour s'assurer de la conserver. Une glace tout autre s'abattit sur l'esplanade, chassant la brume sur son passage ; là, la silhouette de la Mizukage fut révélée, épinglée sur le sol des terres de l'Eau par un épieu de sylve, l'ombre de Naga surplombant sa forme meurtrie. Tous deux semblaient muets, épris par une transe que Zenryō ne pouvait ni décrire ni nommer, la main d'Oboroge tétanisée sur le bras de l'étranger.
Et aussi doucement qu'un piège attendant de se refermer, qu'une tarentule éprise dans la bouche d'une Dionée, le brouillard commença à se reformer. D'abord effacé, puis grandissant, se gonflant d'autant d'air que le monde lui en ait offert, émanant de chaque recoin du village, de chaque parcelle du ciel qu'il n'avait pas encore dévoré pour s'incarner. Il était lent, insidieux, se servait de la concentration de l'étranger, de son esprit plongé aux confins d'un autre pour susurrer à sa prudence de s'endormir et à sa hardiesse de s'étouffer. La première âme dont il engloba la forme fut celle de Mamoru, des squames de son allié – puis vint l'enfant des os abritant dans le creux de son cœur la tête tranché d'un autre. Le regard de Zenryō s'encra sur le fin liseré de brouillard qui s'amoncelait sur ses flancs, réchauffant ses membres d'un liseré bouillant – bien loin d'apaiser son esprit engouffré dans les myriades de visages sous lesquels la Brume avait su se décliner.
En une seconde, Naga fut tiré de son rêve. La main de la Shodaime s'effondra sur sa gorge, ses doigts écrasant sa trachée sous leur poids. Ses ongles s'enfonçaient dans la chair de son cou au point de l'arracher, d'en faire couler le sang putride dans tous les recoins de son emprise. L'étranger hoqueta de surprise, sa propre dextre venant enfermer le poignet de la générale pour ôter son étau de sa peau – mais elle ne se délogeait pas quand bien même il tentait de l'en retirer. Son regard éthéré glissa jusqu'à celui d'Hadō Oboroge, dont la conscience avait révoqué sa chair, l'avait possédée de nouveau en la déracinant des confins où son adjuvant l'avait emporté pour l'endolorir.
Deux orbes ronds, d'une blancheur spectrales, percèrent les fenêtres de son âme. Un trait rouge – sanglant – se dessinait petit à petit à la lisière de ses cils, où l'encre de ses prunelles s’était absoute pour embrasser le plus immaculé des iris. Une vapeur émanait de son corps, chaude, comme si une braise gisait endormie sous sa peau ; qui n'attendait qu'un soupir, murmure, ou accord pour s'éveiller. La voix de la Shodaime s'était muée, à sous tour, sous le poids de la Brume. Une bulle émergea de sa joue, gonfla jusqu'à s'avorter sans un bruit. Sa poigne se resserra autour de la gorge de Naga, à un tel point qu'elle en aurait brisé les cordes qui y reposaient sans aucun remord. Son ton était rauque – celui d'une rumeur, d'une voix qui n'était plus la sienne ; ou l'était-elle ?
« L'Eau est attaquée. »
Le brouillard se révolta à ses mots, s'élevant au-dessus des habitations comme une bête sanguinaire à qui l'on avait offert l'opportunité de dévorer tout ce qui fut un jour de vie animé ; que l'on lui avait conféré une offrande qu'elle avait tant de temps désiré sans parvenir à l'obtenir. La silhouette de Zenryō fut bafouée, son corps projeté – à l'image de celui d'Heizu – et à des lieues du village, l'on pourrait voir se dessiner sous sa forme celle d'une silhouette inhumaine et maudite, dont le fasciés était le propre des monstres et des chimères. Les derniers mots de la Shodaime furent ceux d'un ordre, intimé à une âme jumelée qu'elle seule pourrait délivrer.
« Tue tous ceux qui osent la toucher. »
Les yeux de Naga s'écarquillèrent, sa paume s'enfonçant davantage sur le ventre de la Mizukage – le filon qui les reliait s'épuisa, pénétrant jusqu'au creux de sa main. Une émotion passagère traversa ses traits ; et si son visage n'était pas marbré des sévices que la Brume lui avait insufflé, on aurait pu discerner un sourire se dessiner aux courbes de ses lèvres, aussi discrètement les roches fendaient l'eau d'une rivière.
神聖な縁 « Hiden : shinseina'en »
封印術 fûinjutsu, hiden du clan uzumaki : lien divin
Une nouvelle bulle se forma sur la chair de la générale, dont les couleurs épousaient le fracas du crépuscule. Une seconde vint, puis une troisième, parsemant sa peau des teintes d'un ciel rougit par la mort de son astre – elles s’amoncelaient sur son être par dizaines, glanant son bras jusqu'au bout de ses doigts, carbonisant chaque centimètre du corps de l'étranger qui eut jamais l'audace de se trouver à son contact. Pourtant, Naga accueillit sa colère comme si elle fut le fruit de chacun de ses actes, de sa venue sur ces terres aux paroles échangées avec ses enfants dans le lit d'un port ou d'une clairière.
« Montre-toi... »
Et le corps entier de la Shodaime se révulsa, sans d'autre choix : contrainte aux pires malices pour forcer la mort à l'assouvir, malgré les regards portés sur elles et les conséquences que la faucheuse amènerait avec elle. Les sphères crépusculaires s'évaporèrent, sa peau bouillit – et son chakra irradia la zone comme une traînée de poudre embrasée par le plus abjecte des brasiers.
«KOKUO»
Le silence régna pendant un fragment de temps. Puis la terre trembla, hurla, avalée dans une immense obscurité.
Un cataclysme déferla sur la tour de la Mizukage en une seule seconde. Les oiseaux n'eurent le temps de rugir, encore moins de s'enfuir – les hommes de parler ou de les imiter. La Brume du pays entier s'était déversée sur Kirigakure pour convoquer la bête qui l'avait incarnée. Un souffle dément fendit les rues, balaya les maisonnées jusqu'à les arracher de la roche qui les avaient vu s'élever. Un sabot blanc trancha le brouillard, une gueule blanche, gigantesque, s'ouvrit des méandres du néant. Une bête émergea de ses sillons irradiés de vapeur dont le souffle titanesque bafouait chaque silhouette, dévorait chaque centimètre de chair que des imprudents avaient osé lui présenter. L'obscurité envahit le village, plongé dans l'ombre d'une chimère entre le fruit de la terre et celui de la mer.
Le corps de Zenryō fut absout dans un océan de brouillard, ses muscles déchirés, annihilés par l'explosion qui avait fendu le village – sa peau fut rongée, son bras morcelé ; et il n'osa pas même ouvrit les yeux pour discerner l'ombre de la Shodaime, de peur de lui voir sa vue ôtée. Les vents se révoltaient sous le joug de ce monstre né de la Brume qu'il l'avait fomentée, dirigée contre chacune des âmes traîtres que seule sa morsure pourrait purger. Une explosion retentit, un fracas l'envahit – et le sol se mit à trembler, à se révolter contre lui-même, déformé par les langues de vapeur qui pourfendaient chaque âme osant s'opposer au seul ordre imposé à sa liberté : tue tous ceux qui osent la toucher.
Un hoquet de surprise traversa les lèvres du chef du clan Yuki lorsque le givre supplanta les braises qui avaient dévorées son bras. La glace le brûla, incinéra le peu de ses nerfs et de ses chairs qui subsistaient encore sous sa peau décharnée, fusionnée avec l'acier de son arme ; sa senestre l'empoigna, étreignit les lambeaux fondus comme s'ils étaient encore capables de le meurtrir. Ses yeux s'ouvrirent sans le vouloir, ses genoux ployèrent sans le moindre désir. Son regard trouva la silhouette de celle dont les pas avaient bravé ce maelström avec un air qui voulut presque répudier sa présence si cela pouvait la protéger du fléau qui avait investi leurs terres. Mais son simple vœu ne trouva aucun dieu. Fuuha ne partirait pas.
À l'est, les bâtisses s’affaissaient, déchirées par les hurlements des habitants – ignorant s'ils étaient dus à l'apparition du monstre ou des corps calcinés qui pullulaient dans les allées pour avoir simplement tenter de fuir et de vivre. Les cris furent avortés, le bois décharné ; et il ne restait plus de ce quartier que le souvenir de ce qu'il fut, absorbé dans l'immensité de la Brume.
Alors il fit ce que son instinct lui susurra – ce que chaque parcelle de son corps le suppliait de faire. Son ombre se retourna, vrilla sur elle-même pour se dresser, malgré son corps criblé de blessures, face à la porteuse de Sagiri. Sa paume s'effondra sur son torse, la repoussa à des lieues de leurs ombres pour lui éviter de subir le même sort que celui de son corps, et d'un mudrā qui s'élevait, né dans la douleur et le malheur, ses paupières à demi-ouvertes, le chef du clan Yuki condamna le brouillard qui l'entourait à reposer dans une éternelle prison de glace – un ultime sursaut pour sauvegarder les siens, sur lesquels ce cataclysme menaçait de s'abattre.
« HYÔTON : MANGEHYÔ ! »
氷遁・万華氷 hyôton : mangehyô, litt. miliers de pétales de glace
Fuuha, membre du clan Yuki
Yuki Zenryō, chef du clan Yuki
Les torrents de brume se heurtèrent à une immense stèle de glace, furent dévorés par le givre qui en cristallisait chaque dédales pour confiner l'explosion du brouillard. Fuuha s'agenouilla auprès de Mamoru dont le corps raide tremblait face contre terre, parcouru de spasmes – un prix à payer pour avoir tenté de pactiser avec un autre de ses démons, dont la forme s'extrayait des carcans du sceau qui gardait sa nuque. Un vent de terreur traversa le visage de la Yuki, qui brava les vents bouillants pour saisir le corps du jeune homme ; l'attirer contre lui malgré la peau de ses doigts qui se révulsait jusqu'à les décharner. Elle le discernait à peine, prisonnière du déluge et de ses ravages – mais elle vit l'ombre s'extirper de son corps, des larves grouillant sous sa peau jusqu'à reconstruire un être que tous pensaient avoir endigué. La chose fit ce que n'importe lequel d'entre eux aurait dû s'absoudre à faire : fuir, face à la tempête qui déchirait le cœur du village au point d'en détruire chaque relief.
Lorsqu'elle parvint enfin à saisir le col de son vêtement, Fuuha tira – tira, de toutes les forces qu'elle pouvait convoquer – pour le ramener jusqu'à elle, son corps surplombant le sien pour tenter de le protéger des déchaînements d'une vapeur rendue cramoisie par tout le sang qu'elle avait versé. La Brume sanglante se déchaînait comme elle ne l'avait jamais fait jusqu'alors, dressée sous les traits d'une bête incarnée dans sa chair comme si elle avait toujours été là, à observer, à écouter, à disséminer des graines de traîtrises qui n'attendaient qu'à être récoltées en même temps que l'âme et le cœur des judas. Zenryō osa un regard par-dessus son épaule atrophiée, écrasé sur la silhouette d'Heizu qui avait su éviter le courroux de la Brume – et les deux Yuki tinrent aussi longtemps qu'ils le purent, aussi longtemps que leurs forces pouvaient leur permettre pour condenser la bruine et protéger ceux qui ne pouvaient le faire par eux-mêmes, au point de perdre toute notion du temps.
« Maman ! Maman att– »
Et Fuuha dût fermer les yeux pour se forcer à ne plus les entendre, ses poings tétanisés sur la forme d'un autre Yuki qu'elle s'efforçait de protéger – sans pouvoir sauver l'enfant qui venait de se faire emporter.
Ils ne surent vraiment quand tout s'arrêta. Quand les horloges se remirent à vrombir, que le silence avorta les reliques du cataclysme. Que l'absence de toute chose fut aussi terrible que le capharnaüm qui s'était joué de leur sens, au point de ne pas réagir – attendant le pire, l'inévitable couperet qui finirait par tomber sur leurs nuques, l'infâme brûlure qui emporterait leurs êtres comme celles de tous les traîtres ayant oser s'opposer et confiner une force démesurée. La Brume sanglante, qui régissait leurs vies autant qu'elle avait ôté celles des leurs.
Mais rien de vint. Le silence se fit monarque, le calme le seigneur de ces terres. Il n'y avait plus rien, sinon un vortex de bruine translucide qui dansait, descendait, jusqu'à l'endroit où se trouvait autrefois la Mizukage, effilé jusqu'à devenir cristallin. La Brume s'élargissait au-dessus de la tour sous les traits de la bête qui l'avait fomentée, son crâne dessiné par le brouillard et son être animé par sa volonté.
La Shodaime se tenait là, au coeur du cratère. Une main relevée, son corps redressé, dévoré par des centaines de bulles rouges qui mourraient, petit à petit, sur la surface de sa peau. L'épieu de bois avait disparu, brûlé dans les méandres de fumée ; son expression indéchiffrable, l'échine tournée aux hommes et aux femmes ayant prêté serment à son ascension.
Une forme sombre gisait entre ses doigts. Celle d'une silhouette calcinée, dont émanait l'odeur âpre de chairs carbonisées. Sa poigne se referma, à peine, sur ses détours – comme un spasme, un soupir.
Les braises se désagrégèrent dans sa paume, dispersée par le souffle du vent. Il ne restait de l'étranger que ces fragments épars, que cette poussière desséchée, d'une peau et d'une âme incinérées jusqu'à épouser la couleur du charbon à laquelle s'opposait tant ses traits de son vivant.
La Brume sanglante trônait encore, au-dessus d'elle. Elle se déplaçait, doucement, comme une sentinelle ayant prit forme – glanait chaque parcelle du village qu'elle avait abandonné, retrouvait la quiétude qui l'avait possédée avant cette fatidique soirée. Sa faim avait trouvé son déclin, rassasiée du corps d'un être qu'elle n'était parvenue à endiguer à moins de révéler ce qu'elle avait toujours été. Les geta de la Mizukage résonnèrent sur les débris de la terre, lorsque ses talons se détournèrent du tas de poussière. Un frisson longea les échines des maîtres des glaces lorsque leurs regards croisèrent celui de leur générale, dont les iris portaient encore la marque de la bête qu'elle avait maintenue ensommeillée. Ses yeux épousant l'encre s'étaient changées en deux orbes blanchis par le chakra qui courait dans ses veines, un trait sanglant dessiné, marqué à la lisière de ses cils comme une demi-lune encerclant ses prunelles.
La gorge de Fuuha se noua lorsqu'elle la vit élever sa main pour former un mudrā, pour rappeler la Brume dansait dans son dos, loin d'avoir absout toutes ses braises. Elle se muait sous une centaine de formes, une centaine de visages – et parmi eux se trouvaient ceux d'hommes et de femmes partageant le sang des trois clans, dont le brouillard avait tranché le filon reliant leur existence au monde des vivants.
Deux enfants des os ; frères et sœurs dont l'âme jumelle avait failli sous sa chaleur insoutenable, pour leur traitrise et leur conspiration envers la grandeur de l'Eau. Trois prodiges tombés au combat, dont la dignité avait été ôtée dans les chaleurs de l'été – l'un munit d'un sabre, l'autre embrassant le gel, le dernier la sauvagerie des siens. Un empoisonneur. Un homme à la tête tranchée. Une femme à la lèvre fendue.
Une mariée, dont les cheveux d'ébène se déroulaient en cascade sur son kimono brodé des armoiries du clan Yuki. Et tant d'autres que la Brume avait emporté au fil des années. Le sang de Fuuha se glaça ; le regard de Zenryō se tétanisa. Elle abandonna la silhouette de Mamoru en une fraction de secondes, forçant son corps meurtri à fendre la distance qui la séparait de sa sœur malgré la douleur. Elle accourait avec une force telle que sa simple vue paraissait lui avoir rendu vie, avoir animé la carcasse vide que son être était devenu depuis qu'elle lui fut arrachée.
Elle n'était qu'un mirage. Mais le simple fait de revoir son visage suffisait à brouiller son regard et à faire fondre ses joues de ses larmes.
« Shin'ō ! SHIN'Ō ! »
Kaguya Yuji
Yuki Shin'ō
Kaguya Satoko
La silhouette de Fuuha s'écrasa aux pieds de celle de sa soeur, dont l'ombre s'était agenouillées comme toutes les autres, tel un seul homme – avec toute la grâce et le respect qui leur avait été inculqué de leur vivant. Et qu'importe les mots qui leurs étaient adressés, qu'importe les paroles que l'on soupiraient à ces fantômes, les seuls mots qu'ils répétaient étaient ceux d'un chant imprégné dans l'âme de chaque soldat de la Brume ; La Brume est l'alliée de Kiri. Nul de peut la contester. Le regard de la Shodaime s'effondra sur la Yuki, ses yeux baignés par une ire qui leur était d'ordinaire étrangère – mais qui fut en cet instant tout ce qui régit son être. Sa voix était celle d'une générale, son ton celui de l'ordre qui ne laisserait s'échapper aucune concession, aucun pli si ce n'était celui de votre genou.
« Renouvelez votre allégeance à la Brume sanglante. »
Fuuha voulut la maudire. Ses yeux dardèrent la silhouette de la Mizukage, animée par une rage qui aurait très bien pu la tuer – mais avant même que ses doigts ne formulent des mudrās pour s'en prendre à elle, la seule main valide de Zenryō s'abattit sur son épaule pour la forcer à terre, ses traits aussi fermés que la garde de son épée. Sa poigne était faible, mais tenace – et il força son visage comme celui de Fuuha à observer le sol sous leurs pieds, et à concéder leurs loyautés. La douleur vrillait son corps à l'en rendre fou, à dissocier son esprit pour refuser ce qui venait de se dérouler devant ses yeux – car il ne pouvait consentir à la possibilité que le fantôme qui se trouvait à ses côtés était celui d'une épouse dont il avait ôté la vie sans raison. La Brume est l'alliée de Kiri. Nul de peut la contester. Il n'avait d'autre choix que d'y croire.
Hadō Oboroge, 穆王の人柱力, Jinchuuriki du Démon à cinq queues
« Ou mourrez. »
Fin du groupe 0.
récapitulatif:
Suite aux tirages réalisés sur Discord, @Kaguya Zetsumei (n°1 tiré par Takeda Rintaro) et @Kayuri Heizu (n°13 tiré par Asakura Washirō) sont attaqués par la Brume sanglante de façon aléatoire. L’ampleur de l’attaque est de rang A pour Zetsumei (n°11 tiré par Kaguya Shiba) et de rang B (n°7 tiré par Fuwa Yasahiro) pour Heizu. Les tirages vont du rang B à SSS pour la puissance et, pour les cibles, contiennent les joueurs ainsi que Yuki Zenryō (Naga encaissant au moins une attaque automatique de la Brume à chaque tour).
De plus, chaque personnage présent subit les contrecoups de la libération de la Brume sanglante et l'ensemble du groupe est ravagé par un souffle brûlant de zone de rang SSS, auquel répliquent instantanément Fuuha et Zenryō afin de protéger le village (l'une, en cristallisant le souffle de vapeur de son côté, l'autre, en gelant l'espace autour de lui pour créer une immense barrière de glace). Vos personnages doivent donc tous se défendre de l'équivalent d'une technique de rang A, à l'exception d'Heizu qui, grâce à sa proximité avec Zenryō, voit sa menace amoindrie à l'équivalent du rang B.
Face à la menace représentée par Naga qui ne cesse de croître et le poids que leur affrontement fait peser sur l'ensemble du village, la Shodaime décide de couper court à leur rixe et saisit la gorge de l'étranger, avant de libérer la Brume sanglante sous les traits de 五尾 Gobi, le Démon à cinq queues. Celui-ci s'incarne en une fraction de secondes à partir de son corps et du brouillard environnant pour relâcher l'entièreté de son pouvoir sur son adversaire, afin de l'éliminer une bonne fois pour toute.
La technique de Mamoru vous permet d'être témoin de l'ensemble du processus, de la condensation graduelle de la Brume autour de la Shodaime jusqu'aux des bulles orangées qui ont couvert une partie de son corps quelques secondes auparavant, en dissipant le brouillard qui entourait le duo quelques instants avant que la libération ne survienne. L'attaque du démon laisse derrière lui un cratère duquel ne ressort indemne que la Mizukage, qui se tourne vers vous en relâchant sa poigne sur un corps calciné jusqu'à la moelle, au point de s'effriter et de tomber en poussière. Les personnages senseurs, s'ils utilisent une détection, pourront confirmer ce que les autres peuvent constater : Naga est bel et bien mort aux mains de la Shodaime, sa signature de chakra ayant complètement disparue.
La main de la Mizukage, qui tenait autrefois Naga, formule un mudrā unique qui rappelle la Brume au sein du village de Kiri. Tous les personnages peuvent distinguer très clairement la forme vaporeuse de Gobi au sein de la brume, tandis que des silhouettes couvrent le champ de bataille ; celles des personnes que le brouillard a tué, incluant les frères et sœurs de Zetsumei ainsi que Shin'ō, la sœur de Fuuha et autrefois fiancée de Yuki Zenryō, qui répètent comme un mantra les ordres de Kiri dès lorsque l'on tente de leur adresser la parole (« La Brume est l'alliée de Kiri. Nul de peut la contester. », etc.).
La Shodaime, dont le corps est encore marqué par les traits de Gobi (pupilles blanches, traits rouges sous les yeux) et couvert épisodiquement de bulles orangées, s'adresse alors à l'assemblée et vous ordonne de renouveler votre fidélité à la Brume. Tout personnage s'y refusant, qu'il ait indiqué « Oui » ou « Non » à la mort de son personnage, mourra sur le champ, carbonisé par la Brume sanglante.
Suite aux actions de @Yuki Mamoru, à son état de santé et à celui d'@Asakura Washirō, lui aussi porteur de la marque maudite, Shinchū se renaît depuis vos corps et fuit, de peur d'être emporté par la Brume sanglante.
Ce post marque la fin du groupe 0, ainsi que de l’événement 2 pour Kiri, félicitations à tous !
Chaque joueur est invité, s'il le souhaite, à clôturer l’événement de son côté en répondant à la suite du Narrateur, en prenant en compte qu'il n'y aura pas d'autre intervention qui répondrait à quelque question ou demande que ce soit. Pour ceux qui préfèrent s'abstenir, vous pouvez passer directement par la case récompenses et récupérer vos 20 XP juste ici.
Seuls les personnages présents au sein du groupe 0 peuvent n'avoir aucun doute, IRP, sur le fait que le Démon s'est incarné depuis le corps d'Hadō Oboroge pour l'avoir vu de leurs propres yeux, et qu'elle en est ainsi son hôte. Les personnages encore en état de se battre et n'étant pas tombés dans les pommes au sein des autres groupes ne verront, quant à eux, que la silhouette de Gobi apparaître au niveau de la tour de la Mizukage. En ce sens, @Kaguya Zetsumei, @Yuki Mamoru et @Kayuri Heizu gagnent le succès « Survivant – A été témoin de la véritable nature de la Brume sanglante ».
Et ainsi s'achève l'Évènement 2 de Kiri. En espérant que cela vous aura plu, on se retrouve très vite pour un RP de débrief post-événement avec les autorités !
Jeu 10 Oct - 23:24
Expérience : 906
Messages : 267
Yuki MamoruChûnin 中忍 de rang B+
▶ Sujet: Re: TOUT HOMME DOIT MOURIR, GROUPE 0 – TOUR DE LA MIZUKAGE
TOUT HOMME DOIT MOURIR
Feat la mizukage, le chef du clan Yuki et Kayuri Heizu ainsi que le villain Naga
Tout le corps de Mamoru était en feu ! Lorsque la brume sanglante éclata dans le ciel sous l'effet de sa plus puissante attaque : le contrecoups de l'onde de choc renvoya Jinmu le grand dans sa dimension d'origine tout en laissant le shinobi tomber dos au sol, rebondissant douloureusement sur le sol, manquant de peu de gémir avant que sa forme ne se torde d'un coups ! Rendu muet de douleur : le Yuki se contorsionna au sol alors que son sang était en train de se changer en acide dans chacune de ses veines qui semblait battre si fort qu'elles allaient exploser pour répondre le poison qui était en train de le tuer a petit feu tout en étant le plus douloureux possible !
"!!!"
La bouche grande ouverte en un cri silencieux alors que ses bras et ses jambes se arquaient vers le haut : soulevant son torse en tremblant, laissant de l'écume couler de ses lévres et des larmes noires couler de ses yeux avec une acidité si prononcé qu'elle faisait fondre la glace sous lui ... Les pupilles révulsés : Mamoru sentit ses entrailles se retourner, son coeur se serrer comme écrasé par une main invisible alors qu'une pression tapait contre l'arriéré de sa poitrine ; comme si une créature tenter de s'extirper de sa carcasse aprés avoir fait un énorme trou entre ses menus pectoraux ... L'espace d'un instant : il eu si mal qu'il cru qu'il allait mourir avant que soudainement la pression ne remonte son flux sanguin pour arriver jusqu'a son épaule ... Et qu'un millier de trait sombre n'en jaillisse tel un essaim de ver noir de son petit corps transit sous le mal qui quittait son corps.
Comment ? Pourquoi maintenant, hurlât il intérieurement alors qu'il sentait le chakra obscure qu'il avait invoqué plus tôt : le quitter à toute vitesse sans pour autant s'en prendre à lui ...
Pourquoi ? Comment ? Se demandait Mamoru alors que des larmes couleur encre coulait de ses yeux tandis qu'au dessus de lui : la brûme sanglante s'amoncelait en un orage grondant ... Puis une silhouette l'aggripa pour le tirer jusqu'elle tout en faisant face à la brume sanglante devenue aussi rouge que son propre nom .. Et là : tout vint s'éclaircir alors qu'il tentait de parler à celle qu'il reconnu comme la cousine qui avait trahit le clan des glaces ... Et ce qui aurait dû être la plus grande surprise en ce jour, se vit rapidement éclipsé par la révélation que la brûme sanglante n'était ni un mythe ni un groupe d'assassin ... Mais un bijuu ! Un démon datant de la fondation même du monde : le monstre commandant à la brûme et ses cinq queue éthérée.
La brume était l'allié et l'instrument de la Mizukage, compris alors Mamoru tandis qu'au loin Fuuha semblait abattu par ce qu'elle voyait et il y avait de quoi : la plus puissante shinobi de Kiri venait d'atteindre des strates qui l'a rendait plus hors d'atteinte que jamais tout en lui assurant une place qu'aucun ne pouvait contredire.
Un ordre fut donné, une demande fut faite et malgré qu'il soit parfaitement aux ordres de la cheffe du village : il n'avait eu aussi peur de sa vie ... Tout en étant aussi excité par la vue qu'il était possible d'avoir une véritable union avec une force qui dépassait la puissance de la nature elle même, contrairement à ce parasite de Shinshu ... Pendant une seconde : il cru voir ce qui pourrait être possible de devenir s'il en avait la force et la volonté... Puis préta de nouveau allégeance a la Mizukage en son âme et conscience de sa voix ruiné par les éléments et les cris qu'il ne put pousser sous la souffrance.
"Je ... Prête allégeance à la brume sanglante ... Ainsi qu'au shodaime Mizukage de Kirikagure ... Hadō Oboroge."
Put-il souffler entre ses lèvres fendu avant de se taire pour tenter de récupérer suffisamment de force pour ne pas s'évanouir tout de suite.
Résumé des actions : a écrit: Merci pour le super taff ^^
▶ Sujet: Re: TOUT HOMME DOIT MOURIR, GROUPE 0 – TOUR DE LA MIZUKAGE
L'écho lourd et toujours plus proche des coups échangés se propagea dans les volutes assassines de la Brume qui de toute part vous ceignait dans son embrassade chaude et acide. Tu le sentais qui s'approchait, qui réverbérait sur et dans tes os, l'épicentre de ces maux exquis dans lesquels étaient engagés ta générale et l'intrus qui avait l'outrecuidance d'échapper à la dissolution. L'ire du voile sanglant allait crescendo : tu pouvais le sentir, sur les sections grignotées de ta peau, le liquide carmin qui irriguait ton corps s'étiolant par endroit et disparaissant en volutes vaporeuses qui le mêlaient à l'égide de votre nation. Chaque pas te coûtait et te berçait de délices tout à la fois, te faisant évoluer dans un limbo tout droit tiré d'une rêverie d'Izanagi dont tu serait volontiers resté captif. Captivé, comme ensorcelé par cette majesté qui allait au-delà des lois de la nature, tu réussi bientôt à discerner les contours des silhouettes qui s'étaient jusque là entrechoquées, surprenant le dénouement du mouvement assassin de cet invité que tu découvrais. Ou plutôt, que tu reconnaissais. Cet homme, auréolé de mystère, rencontré au cœur du village presque déserté d'Azemichi, ses cheveux alors obscurcis mais cette marque triangulaire caractéristique singulièrement affichée. Cet individu qui, désormais, se tenait en conquérant au-dessus de ta générale empalée, sa peau parsemée par l'érosion sanglante incrustée par la bruine sauvage. Pendant un instant volé, tu en pris la mesure, jaugeas la dangerosité de cet homme qui avait pris ton invitation à la lettre et se prélassait à présent dans un triomphe qui tenait du surnaturel.
Ton pas pour la première fois vacilla, mais tu n'eus aucun loisir de lui intimer de reprendre la cadence que la Brume, à nouveau, s'amassait en nuée instable et insatiable pour bondir vers toi en voilant la scène funeste qui se tenait à quelques mètres de là. Tel un prédateur vorace et acharné, déterminé à ronger tes chairs et tes os jusqu'au dernier, la bête humide au tempérament impétueux vint te heurter de plus belle et dissoudre l'égide d'ivoire que tu n'avais de cesse d'ériger depuis l'irruption des étrangers. Malmené et ballotté par le torrent de rage corrosive, tu dus consciemment accrocher ta conscience à ce plan d'existence pour ne pas défaillir, garder la lucidité nécessaire pour continuer à endiguer la destruction dont ton corps était frappé. Foudroyé, transporté par l'oppressante souffrance dans laquelle tu te trouvais baigné, tu sentis de ta moelle même originer un frisson inquiétant, synonyme de l'extrême limite qu'atteignait ton énergie vitale. Le cartilage et les os que tu créais se révélaient tout juste suffisants pour éviter à ta peau et tes muscles de pâtir de ce déferlement de fureur, les points les plus vulnérables de ta carapace laissant s'engouffrer la morsure brûlante de celle qui aurait dû être ton alliée. Tu chéris autant que tu redoutas cet instant, mis genoux à terre à son terme tandis qu'un prince Yuki s'époumonait vers votre Ombre vaincue, et tu songeas avec un élan de tristesse primaire à ta présente impuissance à intervenir.
Tu tentas de relever une jambe pour poser le pied à terre, piétinas laborieusement en avant, maudis intérieurement ce carcan imposé à ton organe palpitant, et parvins à relever la lueur de tes yeux ambrés vers la Shodaime dont les courbes épousaient toujours le sol ravagé. Lors, arriva ce qui ne te paraissait plus possible. Une main fermement élancée, une poigne assurée, un bouillonnement d'énergie à faire pâlir jusqu'aux récentes ruades ravageuses de la Brume indisciplinée. Puis, tu crus finalement sentir ta tête imploser. Un grand claquement, noir et aveuglant, te saisit sans autre semonce que les mots éructés par la voix transformée de la Mizukage, et de cette avalanche de destruction brute, magnifique et unique en son genre, tu fus bien sûr d'y voir naître les contours d'une créature au crin nacré aux sabots élancés. Mais tandis que l'ivoire de ton corps commençait déjà à s'étioler, deux silhouettes s'animèrent dans l'oeil de ce cyclone de désespoir, à tes yeux aussi mortifère que majestueux. Un froid singulier endigua alors partiellement le flot de Brume enragé, juste assez pour te permettre de puiser la dernière goutte de chakra qui alla autoriser la croissance et l'extraction d'un ossement bien particulier. Autour de toi, ton os iliaque s'érigea en dernier rempart, atténuant si ce n'était qu'un peu la pression inhumaine infligée à tes chairs et à tes couches de protection. Puis, à son tour, il disparut, dissout, emporté, étiolé par les vents cataclysmiques qui peuplaient à présent chaque parcelle de Kirigakure. Tout, pour toi, était à présent fin, et ne te restait alors plus qu'une seule chose à faire : profiter de ce langoureux voyage, qui allait vraisemblablement te mener au même endroit que tes frères et sœurs avant toi.
Cependant que malgré ton émoi à l'éprouver, cette communion finale... en vint à s'achever.
Tu ne le réalisas pas tout de suite, eus besoin d'un bon moment avant que tes sens ne recommencent à t'envoyer la moindre information. Ton corps était douleur, mais ainsi en allait-il de toute créature de ce monde encore en vie, aussi ce constat ne te procura-t-il aucun déplaisir. Un muscle après l'autre, tu te remis en mouvement, basculant laborieusement sur le côté en laissant filer de ta bouche long filet de sang. Dans tes oreilles ne demeurait plus qu'un bourdonnement, qui n'avait autour de toi que le silence pour lui répondre, et ce fut presque avec surprise que tu sentis bientôt la fraîcheur de la nuit mourante se glisser jusque sur ta peau parsemée de stries et de plaques carmines. Tu avais l'impression de renaître pour la seconde fois, ton corps tout entier pulsant au rythme de ta douleur, au bord de la rupture tandis que les gravas s'écoulaient de toi comme un flot de défunts sans âme, draguant avec eux des résidus liquéfiés d'ivoire mort-née. Te redressant, tu ne portas aucune espèce d'attention à l'état délabré de ta carapace, dont les vestiges ornaient tout juste ton bassin, ton regard absorbé par la contemplation d'une apparition toute droit descendue du royaume du divin. Elle se tenait là, fine comme le roseau et pourtant aussi immuable que la montagne, parsemée de chakra rouge et son partenaire brumeux en étendard, la carcasse carbonisée de votre ennemi insaisissable tenue du bout des doigts pour le laisser en proie aux vents nocturnes. Tu te rappelas alors comme une réminiscence d'outre tombe ce que tu avais vu avant le cataclysme, les courbes animales qui avaient jailli de la Shodaime pour purger l'entièreté de la cité.
Tandis que le condamné partait en poussière, que ta générale convoquait autour d'elle l'égide assassine sur laquelle elle prouvait son contrôle, tu compris alors, laissas l'extase envahir tes veines et chasser tes maux.
Était vous. Tout ce temps.
Tu parvins à faire un pas, puis un autre, vers cette double entité aux pieds de laquelle venait déjà s'échouer les silhouettes nobles et désemparées des Yuki en émoi. Toi-même, tu fus happé par une étrange vision dans les replis à nouveau dociles de la bruine, où des visages familiers étaient venus se former à la faveur de volutes éthérées. Tu peinas d'abord à les reconnaître, dus mentalement combler l'évolution induite par les années sur les traits du frère et de la sœur exécutés qui se mirent alors à te dévisager.
…
Ainsi, c'était finalement là qu'ils reposaient. Yuji, Satoko, unis à jamais dans l'étreinte destructrice et bestiale de celle qui les avait fauchée. Une fresque aussi révélatrice que cathartique, qui parachevait l'oeuvre éphémère que tu avais sous les yeux par un biais que tu n'aurais jamais pu soupçonner. Ta générale, férale et inexorable, trônait en son centre, ses yeux encore teintés de l'éclat de la bête qui partageait son enveloppe, réclamait une allégeance sans partage ni compromis. Et sans même y accorder une pensée, alors, tu souris. Porté par un état de grâce impie, tu fis échouer ton regard sur le côté, allas empoigner de ta senestre la masse de cheveux abîmé qui ceignait ce visage par les éléments ravagés. Galvanisé par une communion si pure et emprunte de majesté, tu parvins alors à t'avancer, la tête tranchée portée à bout de bras, ta dextre fermée en un poing inflexible que tu employas pour frapper. Là, sur ton poitrail à nu, dernier rempart de ton coeur esquinté, encore et encore et encore, faisant tonner le chant de la chair dans l'étendue de silence chargée.
Chinamagusai Kiri no tame ni !! Mizu no Sôgon no tame ni !!
Ta voix rauque et éreintée s'éleva, empruntant au dialecte des anciens rites, vers un ciel brumeux de parfaite harmonie, faite de sang, d'os et de larmes.
Résumé Sublime Rp, merci.
Zetsumei aussi est content. Il brandit la tête de Shuushin de la main gauche, se frappe le poitrail de la droite, il se sent bien. Excepté pour, genre, la très légère fatigue encourue après cette légère altercation.
Techniques utilisées pour ne pas finir carbonisé/nu/inconscient (aucune mention inutile) :
Kaijû no Yoroi — A
Ninjutsu Spécial
L'utilisateur crée tout autour de lui une armure d'os à base de cartilages renforcés. Une fois entièrement entouré, celui-ci se verra protégé d'attaques à la puissance importante et pourra les encaisser sans broncher.
DEFENSEMULTIDIRECTIONNELLEPUISSANCE DE RANG A
Suiren no Mai — C
Ninjutsu Spécial & Taijutsu
L'utilisateur exécute la Danse du Nénuphar et extrude de son corps une réplique plus grande de son os iliaque afin de s'en faire un large bouclier incurvé apte à le défendre des assauts provenant des flancs et face à lui.
DEFENSEMULTIDIRECTIONNELLEPUISSANCE DE RANG c
Jeu 17 Oct - 14:57
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Kayuri HeizuChûnin 中忍 de rang B+
▶ Sujet: Re: TOUT HOMME DOIT MOURIR, GROUPE 0 – TOUR DE LA MIZUKAGE
Tout homme doit mourir
ft. Naga & Oboroge & Zenryô
Le déchaînement de la brume sanglante atteignit son paroxysme et Heizu fut prise pour cible presqu’aussitôt, usant une nouvelle fois de sa brume afin de protéger non seulement sa personne, mais aussi Zenryô qui, quelques instants plus tard, lui rendit la pareil en s’interposant entre elle et un déchaînement de puissance brute alors que la Kage revêtait un manteau de puissance bestiale rappelant à la sabreuse celle-là même qu’elle avait ressentit lorsqu’elle s’était entretenu avec Minamoto, le Yokai à l’origine de Sagiri.
Toutefois, elle n’eut pas le loisir de pousser la réflexion plus en profondeur puisque la défense pourtant titanesque du maître Yuki ne suffit pas à endiguer la puissance qui se déchaînait dans sa direction et, mût purement par son instinct, la jeune femme ordonna à Sagiri de la recouvrir d’une protection supplémentaire qui par miracle, fut suffisante afin d’endiguer cette menace mortelle qui la menaçait une nouvelle fois. Ce fut à ce moment qu’elle perçu un changement dans son esprit alors que la présence désormais familière de l’Originel quittait son corps.
Presqu’aussitôt, sa brume l’informa qu’une forme familière s’enfuyait du champ de bataille qu’était devenu le village de la brume. La sabreuse allait s’élancer à sa poursuite lorsqu’une armée d’être éthérée prirent naissance à l’intérieur même de la brume, arrêtant net l’action de la Kayuri alors que son regard se posait sur la gardienne de la brume dont le visage revêtait désormais des pupilles blanches ainsi qu’un trait rouge sous chacun de ses yeux et, de temps à autre, une bulle orangée s’échappait de la peau de cette dernière tandis que la forme bestiale l’ayant recouverte quelques instants plus tôt semblait retourner dans le corps de la Kage qui lui ordonna alors de renouveler son serment à la brume.
La Brume est l’alliée de Kiri. Nul ne peut la contester.
La Brume était un terme vague et l’esprit de la sabreuse se concentra afin que celui-ci reste vague dans son esprit car son cœur était fidèle à Sagiri, mais son instinct lui criait d’obéir alors qu’elle tombait à genoux devant celle dont la puissance brute aurait tout simplement rasée le village qu’elle se targuait de défendre si ce n’avait été de la présence de Yuki d’exception qui avaient repoussés les limites de leur pouvoir afin d’offrir une seconde chance à ce lieu symbole de la puissance de l’archipel de la brume. Toutefois, la jeune femme ne put s’empêcher de penser qu’elle avait vu juste… L’objectif de Naga avait bel et bien été la brume… Ou plutôt l’être à l’origine de celle-ci… Mais qu’était cet être exactement ?
Résumé :
Santé: Fatigue très importante, douleur non négligeable dans l'épaule, quelques brûlures superficielles, chakra sur la limite... Chakra: 4C (+1), 8B (+1), 8A (+2), 1X (aucun effet?)
Résumé:
Superbe narration, merci.
Technique(s) utilisée(s) : Maintenue
Sabreur | Réflexes brumeux — B
Ninjutsu Spécial | Détection
La sabreuse, de par sa connexion avec son sabre, est en mesure de détecter les mouvements de la brume créé par celui-ci, lui permettant ainsi d'anticiper des assauts que ses sens n'auraient, normallement, pas été en mesure de percevoir.
UTILITAIREBOOSTPUISSANCE DE RANG B
Détection de zone
Sabreur | Détection brumeuse - C
Ninjutsu Spécial | Détection
La sabreuse, de par sa connexion avec son sabre, est en mesure de détecter les mouvements de la brume créée par celui-ci, lui permettant ainsi de détecter des présences à l'intérieur de celle-ci que ses sens ordinaires ne pourraient pas lui permettre de détecter.
UTILITAIREPUISSANCE DE RANG C
Sabreur | Armure brumeuse — A
Ninjutsu Spécial | Kenjutsu
La sabreuse ordonne à Sagiri de recouvrir une zone restreinte autour de sa peau à l'image d'une armure de brume. Advenant un assaut tangible menaçant de la frapper, cette brume translucide reprendra une forme solide pour s'interposer entre celui-ci et la sabreuse afin de protéger cette dernière de l'assaut en tranchant ou parant ce dernier. L'armure brumeuse persistera aussi longtemps que celle-ci sera alimentée en chakra.
DÉFENSEMULTIDIRECTIONNELLEPUISSANCE DE RANG A
Sabreur | Défense brumeuse — A
Ninjutsu Spécial | Kenjutsu
La sabreuse ordonne à Sagiri de s'étendre dans une zone brumeuse déjà existante ou, advenant l'absence de brume dans la zone désirée, recouvrir une zone d'une brume translucide, avant de reprendre une forme solide l'espace d'un instant, lui permettant de parer un assaut tangible cherchant à atteindre une ou plusieurs cibles située à l'intérieur de la zone brumeuse.
DÉFENSEMULTIDIRECTIONNELLEMULTICIBLEPUISSANCE DE RANG A-
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▶ Sujet: Re: TOUT HOMME DOIT MOURIR, GROUPE 0 – TOUR DE LA MIZUKAGE
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