SPIRIT OF SHINOBI

embrace your power




  1. ANNONCES

    12.10.24 evenement L'évènement se termine officiellement avec son épilogue, qui révèle de nombreux éléments de la trame. De nouveaux enjeux arriveront dans les semaines à venir pour chaque faction !

    04.10.24 patch Le Patch .03 est disponible !

    21.07.24 evenement Le deuxième Évènement du forum, « Les voix du passé » est lancé ! L'ensemble des RPs sont disponibles dans la catégorie qui lui est dédiée !

    15.06.24 changement Le forum passe à l'automne 83 avec le lancement des RPs de pré-évènement !

    22.04.24 patch Le Patch .02 est disponible !

    01.02.24 patch Le Patch .01 est disponible !

    Automne 83

    Cent huit ans avant notre ère, le chakra courut sur le monde comme une traînée de poudre. Venu de nulle part et de partout à la fois, il étreignit les hommes et anima leurs corps comme ceux des nouveau-nés dès leur premier souffle. Tel un raz-de-marée changeant le monde, son énergie leur offrit les prémices de ce qu’ils nommeraient « pouvoir », bien des années plus tard.

    Celui de dépasser les limites que la nature leur avait jusque-là imposées. De donner vie et corps à leurs ambitions les plus folles comme à leurs vices les plus abjects.

    Leurs chairs avaient été bénies de la grâce de l’alizée et de la force des typhons : leurs coups étaient plus précis, leurs organismes plus vigoureux. Un simple bond les menait jusqu’aux cimes des arbres majestueux du désormais Pays du Bois. Leurs pas les guidaient sans peine à travers les monts qui édifièrent bien plus tard les frontières de l’actuel Pays des Montagnes.

    Alors, ils embrassèrent cette nouveauté comme chaque bien de l’Humanité : avec le profond désir de la dompter jusqu’au moindre détail, de faire cette énergie sienne avant tant d’autres. Il leur fallut des décennies pour maîtriser ce que le plus simple shinobi peut accomplir aujourd’hui – mais ils y parvinrent, en demeurant dans la profonde ignorance de l’origine du chakra.

    Et ils comprirent. À quel point il pouvait receler la puissance de faire de l’imagination une réalité ; à quel point ils pouvaient dompter les leurs par la force et fonder les dynasties qui gouvernèrent le monde des années durant.

    Lire la suite


    XP

    Homura

    personnages, +30 XP


    Kiri

    personnages, +10 XP


    Kumo

    personnages, +15 XP


    Errants

    personnages


  2. Image decoration
    shogunat printemps 83
    Contexte d'Homura

    Régie par la noblesse, la richesse et par un grand sens de l'honneur et de la droiture, Homura se distingue ni plus ni moins des autres villages par son caractère guerrier à la limite du comportement militaire. Les shinobis qui sont formés pour devenir des shinobis d'Homura sont, dès leur plus jeune âge ou dès l'entrée dans la formation, forcés de respecter ce code d'honneur. Il est précisé que quiconque y dérogerait se verrait sanctionné de différentes façons... des travaux d'intérêt publique à l'emprisonnement et du bannissement des terres d'Homura à la pure et simple mise à mort.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour la cause Homura-jin.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de donner sa vie pour ses camarades, particulièrement s'ils sont plus jeunes ou s'ils sont moins expérimentés. De la même manière, il doit un incontestable respect à ces derniers.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour les civils.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de réussir une mission primordiale même si cela signifie abandonner ou laisser mourir ses camarades.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de dissimuler ses sentiments personnels ; pire que cela, il se doit de les ignorer et de les faire passer au second plan.

    ❈ Tout shinobi doit une indiscutable fidélité à sa faction. Toute information dissimulée, cachée volontairement ou toute trahison quelconque sera sévèrement sanctionnée.

    ❈ Tout shinobi doit se dévouer à son entraînement et au perfectionnement de son corps et de son esprit. Il doit respect aux siens et aux autres, tolérance aux différences, empathie aux plus faibles et rigueur dans ses efforts personnels (qui doivent être constants et variés).

    ❈ Tout shinobi doit un indiscutable respect à ses supérieurs hiérarchiques et doit obéir au doigt et à l'oeil à leurs ordres. Toute insubordination sera sévèrement sanctionnée.
    Image Personnage

    FUJIWARA SENCHI Portant sur ses épaules l'ensemble du clan Fujiwara, Senchi est un guerrier hors pair dont le jeune âge, la force d'esprit, la droiture, la témérité et les compétences l'ont rendu capable de se hisser au sommet. Un lien particulier mais inconnu le lie à Iwao, la Shogun, sans que personne ne sache trop quoi en penser. Certains le suspecteraient même d'être à l'origine de la mort de son père, bien que rien ne l'incrimine.

    Image Personnage

    HYÛGA EIMEI Figure représentante du clan Hyûga, devenu chef en l'an 68, Eimei incarne toute la fierté des siens. Droit, noble, charismatique tout en restant sobre, il semble en savoir plus qu'il ne le devrait. Il est à l'origine de l'ensemble des mouvements du clan Hyûga, car rares sont les membres de son clan osant défier ses ordres ou agir sans son aval. Il fait parti de la branche principale.

    Image Personnage

    NARA KUENAI Etant à la tête du clan Nara, Kuenai est extrêmement perspicace et dispose d'une intuition impressionnante. Très soucieuse des maux qui pèsent sur Homura, elle est parfaitement lucide vis-à-vis du comportement des siens comme de celui des autres clans et s'organise toujours dans l'ombre afin de limiter les dégâts. Certains la suspectent d'avoir assassiné Fujiwara Oda, et de nombreuses preuves mèneraient à penser qu'elle est coupable. Etrangement, elle rejette l'entière culpabilité sur Fujiwara Senchi.

    Enjeu n°1 :

    RENFORCER LES SHINOBIS

    0%

    Enjeu n°2 :

    RALLIER AU SHOGUNAT

    0%

    Enjeu n°3 :

    LA CONFIANCE DES CIVILS

    0%

    Derniers RP

    Retour au temple souterrain

    À l'été 83, un shinobi d'Homura se rend au sein du temple souterrain découvert lors de l'attaque d'Oto sur Homura, en périphérie du Shogunat. Ses découvertes mènent le lieu à son scellement complet par le clan Uzumaki, ainsi qu'à l'amnésie du genin.

    Le massacre du boucher

    À l'été 83, 90 civils sont assassinés dans la bourgade de Rindо̄ par un homme se faisant appeler « le Boucher ».
    Au terme d'un combat qui se révéla être une victoire pour l'escouade envoyée par Homura, il fut assassiné par Yamamoto Janome au moment où il s'apprêtait à leur révéler les plans de l'Alliance.
    À sa mort, le pouvoir des fils noirs, le Jiongu, réapparu à travers le monde.

    Évènement

    ÉVÈNEMENT 2 : À charge de revanche

    La venue de l'automne fut le théâtre de la plus grande attaque de l'Alliance contre le Shogunat d'Homura. Suite à la récupération d'Uzumaki Sadame – Jinchuuriki de Kyuubi que tous pensaient décédé – par les forces armées à la fin de l'été, l'Alliance se mit en chemin pour le reprendre par la force, de crainte qu'il puisse confier aux shinobis d'Homura tout ce qu'il connaissait malgré lui à leur sujet, lors de sa captivité.

    Alors, si une escouade s'occupa de protéger le Jinchuuriki dans sa chambre d'hôpital, le reste du village, lui, dû s'occuper de Janome et de ses alliés qui tentèrent de mettre la Capitale à feu et à sang pour disperser leurs forces.

    ÉVÈNEMENT 1 : L'ombre derrière la guerre

    En hiver de l’an 82, Homura fut prise pour cible par les forces armées du Pays du Son qui attaquèrent de front la capitale de l’Empire.
    Rejoints par les autorités du Shogunat, les Genin firent face à de nombreux guerriers d'Oto, une dizaine de yokai éveillés ainsi qu'à Yamamoto Janome, qui se révéla chef d'orchestre de ce conflit.
    Alors que ce face à face tournait en défaveur d'Homura, Naga, un shinobi ayant rejoint leurs forces armées, s'énonça comme un traître qui avait enfin récupéré ce qu'il cherchait depuis toutes ces années.
    Il invoqua Kyuubi, le Démon Renard, avant de prendre la fuite avec Janome sur son dos... non sans avoir occis tous les yokai de ce dernier, comme pour le punir pour sa cruauté qu'il n'avait pas prévue au programme.

    Culture & religion

    → La chasse 春・狩猟期 – printemps
    → Festival de la Lune Rouge 夏・赤月の祭り – été
    → Virée aux morts 秋・死者への旅行 – automne
    → Nouvel an guerrier 冬・戦士新年 – hiver

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  3. Image decoration
    kirigakure printemps 83
    Contexte de Kiri

    S'il y a bien un lieu dans lequel la mort peut survenir à tout moment, c'est bien au sein du Village Caché de la Brume. Depuis des années, afin de lutter contre le retard qu'eut prit le pays par rapport aux autres factions, les autorités de l'Eau se décidèrent à mettre au point une philosophie qui leur permettrait de rattraper l'avancement des autres factions. C'est notamment au travers de l'assassinat que ces derniers trouvèrent leur réponse et ainsi furent éduquées les jeunes pousses destinées à devenir les futurs shinobis de Kiri. A un style sanglant et sanguinaire, loin de toute valeur humaine.

    ▒ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour la Brume et pour ses habitants.

    ▒ Chaque Shinobi doit capable d'abandonner, de laisser mourir voire de tuer ses camarades si cela leur permet la réussite d'une mission primordiale.

    ▒ Chaque Shinobi ne dispose d'aucun sentiment personnel : ils doivent agir sous les ordres de la hiérarchie.

    ▒ L'entraînement de chaque shinobi doit être rigoureux et il doit toujours être au service de l'identité de la Brume.

    ▒ Chaque Shinobi doit servitude et obéissance à la hiérarchie, tout manquement sera vu comme insubordination.

    ▒ Chaque Shinobi doit tuer tous les adversaires qui se dresseront sur le chemin de Kiri.

    ▒ La Brume est l'alliée de Kiri, nul ne doit la remettre en question.
    Image Personnage

    YUKI ZENRYŌ Yuki Zenryо̄, autrefois jeune membre du clan dont tous reconnaissaient le potentiel, devint chef de clan à la mort de Yuki Saburô en l'an 75. Très proche de la Mizukage, il lui assure son soutien inconditionnel et celui de son clan.

    Image Personnage

    KAGUYA TAOSU Cheffe du clan Kaguya, Taosu est connue comme étant une guerrière redoutable et particulièrement avide de sang et de trippes. Supportant avec fidélité l'identité de ce clan depuis des décennies, elle est, malgré son apparence, extrêmement hostile, sournoise et meurtrière, si bien qu'elle est redoutée dans son clan entier. Elle éprouve une très forte rancœur envers Oboroge, la Mizukage, car sa simple présence a fait diminuer de manière importante son quota d'assassinats par jour.

    Image Personnage

    SEIDŌ IMIFUMEI Personnalité émérite parmi les sabreurs, tout le monde au sein de Kiri connait Imifumei. Combattant redoutable maîtrisant Sо̄kо̄jikan, le Sabre du Temps, l'ensemble de Kiri le voit comme un shinobi imbattable. Il est vénéré de tous, car tous le connaissent comme un homme héroïque, portant de grandes valeurs d'espoir, de courage et de persévérance auprès des plus faibles.

    Enjeu n°1 :

    SE RENSEIGNER À L'INTERNATIONAL

    20%

    Enjeu n°2 :

    LES ORIGINES DE LA BRUME SANGLANTE

    60%

    Enjeu n°3 :

    LA LIGNÉE DU SEIGNEUR

    0%

    Derniers RP

    Post-évènement/Kiri : Le visage de la Brume

    TBA

    Enjeu : les origines de la Brume Sanglante & La Brume du Seigneur

    Trois soldats de l'Eau sont approchés par Fuuha, une errante appartenant autrefois au clan Yuki dont elle a renié le nom.
    Si elle décide de partager le fruit de ses enquêtes sur la Brume sanglante avec quelques uns, d'autres n'acquièrent pas sa confiance – à l'image d'un certain archer jouant un double jeu, en faisant un rapport au Seigneur de l'Eau et à la Shodaime sur ses agissements.

    La lutte contre le yokai originel, groupe 1 et groupe 2

    Une escouade menée par Kaguya Bankichi permis à la Brume de repérer la trace de Shinchū et, au terme d'un affrontement difficile, de l'éliminer en le prenant par surprise. L'ensemble de l'escouade fut frappée par une marque maudite mystérieuse lors de son ultime râle.

    Évènement

    ÉVÈNEMENT 2 : Tout homme doit mourir

    À l'automne 83, Naga foule du pied le Village caché de la Brume en pénétrant dans la Tour de la Mizukage. Pressentant le danger qu'il représente, la Shodaime s'engage immédiatement dans un combat qui l'oppose à l'étranger, épaulée par la Brume sanglante qui, pour une raison que l'on ignore, ne parvient pas à le tuer malgré tous ses efforts.

    Au sein du village, les autorités de Kiri se dispersent sur deux flancs : à l'Ouest, face à une yokai connue sous le nom de la Mariée sans visage ; et à l'Est, face à un homme nommé « Shuushin », un adorateur d'Izanagi qui se dit être immortel...

    ÉVÈNEMENT 1 : Désastres sous une brume de sang

    À l'hiver de l'an 82, Kiri souffrit simultanément la disparition d’un grand nombre de ses habitants et la désertion apparente de trois de ses éléments les plus prometteurs
    Les enquêtes menées révélèrent d’une part que les civils avaient été massacrés par des Yokais, dont le plus imposant était Shinchū, dit « le Yokai Originel », et d’autre part que les déserteurs avaient été tués par deux individus restés non identifiés, mais dont l’un d’eux manipulait une forme d'orage.
    L’hypothèse d’une alliance entre ces deux menaces n’était pas exclue.

    Culture & religion

    → Soutien aux cultures 春・米農業のサポート – printemps
    → Grande marée 夏・大潮 – été
    → Parade de sang 秋・血液示威運動 – automne
    → Hymne à la Brume 冬・霧に賛美歌 – hiver

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  4. Image decoration
    kumogakure printemps 83
    Contexte de Kumo

    Parmi les lieux les plus malsains et insidieux du Yuusei, Kumo s'y érige en maître. Faussement uni, le village est peuplé de shinobis qui ne souhaitent qu'agir pour leurs intérêts propres ou pour ceux des personnes pour lesquelles elles travaillent. Etrangement, cela est parfaitement assumé par tout le monde et ainsi sont éduqués les shinobis. En plus de cet état d'esprit, rédigé par le Daimyo en personne, Kumo dispose d'un Code de Renseignements que tout le monde doit consciencieusement respecter sous peine d'être sanctionné par le dernier. Evidemment, la crainte de ce dernier incite et invite tout le monde à les appliquer sans broncher.

    ζ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour son Daimyo.

    ζ Chaque Shinobi ne peut discuter des ordres de la hiérarchie. Aussi, tout manquement aux ordres du Daimyo est passible d'une peine de mort.

    ζ Chaque Shinobi doit être capable d'accomplir toute mission, même si cela lui impose des sacrifices insurmontables.

    ζ Chaque Shinobi doit s'entraîner en vue de récupérer toujours plus d'informations, et afin d'être toujours plus discret.

    ζ Toute information récoltée doit revenir au Daimyo sans aucune exception.

    ζ Toute personne surprise en train de comploter contre le Daimyo sera soumise à la peine de mort.
    Image Personnage

    SHIRATSUCHI BAKU'EN Baku'en est, en plus d'être le chef du clan Shiratsuchi, l'homme qui les a relevé de leur condition de "parfaits petits soldats obéissants". Désireux de liberté et de justice, il est animé par une grande hostilité qu'il parvient à maintenir discrète pour restaurer l'honneur de son clan, qu'il estime bafoué depuis des décennies. Secrètement, il rêve de pouvoir mener une rébellion contre Koriki Tomio, au risque que cela mène à l'extermination des siens.

    Image Personnage

    ABURAME YOKOSHIMA Fourbe, manipulatrice et très protectrice vis-à-vis des siens, Yokoshima est la cheffe du clan Aburame. Soupçonnée – sans preuves concrètes – par plusieurs personnalités d'avoir son nez fourré dans toutes les affaires, elle est autant admirée que crainte. En plus d'être une des rares personnes du clan Aburame à maîtriser les Rinkaichû, des rumeurs courent selon lesquelles elle serait à même d'agir efficacement, n'importe quand et dans tous les recoins du village.

    Image Personnage

    INUZUKA “JINMENJUSHIN” Autrefois rejeton auquel l'on ne daigna pas donner de nom, abandonnée à la naissance au large du domaine en espérant que le nouveau-né pourrirait parmi les yokai pour être simplement née femme, celle que l'on connaît aujourd'hui sous celui d'une « bête à forme humaine » passa sa vie entière à lutter pour ne serait-ce que pouvoir voir une autre aube se lever. Les cicatrices comme les sévices qui marbrent son corps et son visages sont les reliques des nombreux affrontements qu'elle a endossé au cours de son existence, au point de devenir une vétérante du clan Inuzuka dont la force et la hargne était aussi crainte qu'elle était respectée. Les murmures des membres de son clan à son propos lui donnèrent, avec le temps, ce qu'une mère ne lui avait jamais offert – un nom ; celui de « Jinmenjushin », aussi rompue à la bataille qu'à la victoire. Une vieille et large balafre fend sa joue, faisant horriblement entrevoir l'arche de sa mâchoire jusqu'à son ossature, qu'elle arbore comme un trophée.
    À l'automne 83, elle invoqua une ancienne clause de son clan pour défier le frère de Getsumen – qui aurait naturellement hérité de son titre de chef de clan – dans un combat à mort pour obtenir le droit de guider les siens, ce qu'elle obtint en laissant derrière elle le dernier cadavre de cette lignée. Elle ordonna qu'il soit laissé à l'endroit où elle l'avait occis pendant deux jours, afin de faire passer son message : celui que les Inuzuka seraient désormais menés par une bête qu'ils avaient passés des décennies à renier.

    Enjeu n°1 :

    PURIFIER KUMO DES TRAÎTRES

    0%

    Enjeu n°2 :

    ASSERVIR LE GRAND DRAGON

    0%

    Enjeu n°3 :

    SUITE DE L'AMULETTE

    20%

    Derniers RP

    L'histoire se répète : tour du raikage

    À l'été 83, l'Alliance, menée par un Yamanaka inconnu, tenta de récupérer le Shodaime Raikage. Ils y parvinrent, mais ne purent le ramener en vie - Getsumen fut tué, alors inconscient, par un shinobi nommé Sumashâ.

    L'histoire se répète : domaine aburame

    Une attaque d'un Yokai dans le Domaine Aburame décima une partie du clan. Un kumojin et deux errants présents sur place, parvinrent à endiguer la menace et à en venir à bout, en le tuant avec une la dague d'annihilation des Aburame.

    L'histoire se répète : domaine shiratsuchi

    Un shinobi de l'Alliance maîtrisant un art shinobi inconnu s'apparentant à l'orage attaqua le Domaine Shiratsuchi pour tenter de capturer l'un des membres du clan.
    Celui-ci fut tué par un Shiratsuchi ayant libéré le pouvoir de la première pièce d'une arme mythique, retrouvée plus tôt dans l'année par les forces de Kumo. Sa libération généra une explosion titanesque qui ne laissa aucun survivant.
    À la mort de l'homme inconnu, le pouvoir de l'orage, le Ranton, réapparu à travers le monde.

    Évènement

    ÉVÈNEMENT 2 : À la hauteur de sa corruption

    Suite à de nombreux rapports attestant de la présence grandissante de yokai dans les montagnes, une escouade est envoyée par le Nidaime Raikage au début de l'automne 83 pour régler la situation – avant de réaliser que tout cela est dû à la présence de Corruption, l'un des quatre Shinobi Primordiaux, dont le sceau a été fragilisé.

    Une seconde escouade est envoyée dans les profondeurs des monts de Kaminari, où l'un des Grands dragons est apparu dans le ciel, corrompu par les miasmes que laisse s'échapper le sceau de Corruption. Les kumojins se doivent alors d'affronter ces engeances sur les deux fronts, afin d'empêcher l'influence du Shinobi Primordial de s'étendre jusqu'au village, malgré le manque de coopération de certaines de ces forces...

    >ÉVÈNEMENT 1 : Insurrection

    À l'hiver de l'an 82, l'élection du Shodaime Raikage fit rage. Nommé presque unanimement, Inuzuka Getsumen prit le pouvoir et profita de son ascension pour tenter de mener un coup d'état contre le Daimyo, Koriki Tomio.
    Lui reprochant une cruauté sans nom qui punit, asservit et torture les innocents, une grande guerre civile éclata et le peuple Kumojin fut déchiré par l'affrontement des deux forces, alors que le Seigneur lui-même était présent.

    Culture & religion

    → Grande collecte 春・大採取 – printemps
    → Célébration d'Antan 夏・昨年のお祝い – été
    → Cérémonie des chandelles 秋・キャンドルの式 – automne
    → Jeux d'hiver 冬・冬季ゲーム – hiver

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[ÉVÉNEMENT 2/ÉPILOGUE] « L'humanité vivra pour toujours à travers toi. »

Naga
[ÉVÉNEMENT 2/ÉPILOGUE] « L'humanité vivra pour toujours à travers toi. » EmptySam 12 Oct - 15:50

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Messages : 2

[ÉVÉNEMENT 2/ÉPILOGUE] « L'humanité vivra pour toujours à travers toi. » Empty
Naga???

Message Sujet: [ÉVÉNEMENT 2/ÉPILOGUE] « L'humanité vivra pour toujours à travers toi. »
Il y a des centaines d'années de cela, à l'ère Seiin.
成因 seiin, litt. cause, origine, début, commencement



Au zénith d'une terre élevée par les hauts monts du tonnerre, une âme arpentait doucement ses dédales, son corps révéré par la délicatesse d'une brise que ni l'automne, ni l'hiver n'avaient parée de leur fraîcheur. Ses allées et venues étaient méthodiques, pesées, face à une plus jeune âme dont les genoux étaient assidûment repliés sous son séant, son visage disséminé dans l'ombre d'une immense tablette d'argile. Le piaillement des oiseaux leur parvenaient par vagues, certains nichés aux creux des tuiles du temple, où l'ombre se montrait plus clémente. Le bruissement des feuilles et des arbres trahissaient la présence de leurs comparses, révélés par le passage de l'alizée.

Un coup retentit, aussi fin et léger qu'un bottin de paille fouetté. La stature du grand moine s'était rapprochée de son protégé pour en frapper les doigts de cet instrument de flegme, non sans éveiller chez l'apprenti quelques airs d'outrage et d'offense.

« Prêtes-y attention
...M-Mais !
Que viens-je de te dire ?
Je vous ai écouté ! »

Le jeune moine massa les jointures de ses mains, ses os durcis par les coups répétés que son apprentissage – ou son esprit perdu dans les hauts nuages de ces terres – lui avaient valut. Le Jōza, dirigeant du sanctuaire, arqua l'un de ses sourcils comme pour l'enjoindre à poursuivre, à prouver ses avancées. L'air à la fois perplexe et réfléchi de l'adolescent coupèrent son maître dans ses remontrances, l'éventail qui l'avait frappé retrouvant sa place dans le creux de ses deux mains, en attendant que ses pensées traversent ses lèvres pour les lui délivrer.

« Mais si les Shinobis primordiaux sont forgés par Izanagi... Comment notre ordre parvient à les maintenir scellés ? »
Un sourire plissa le visage du vieil homme, affinant ses rides d'expression. « Avec la foi, mon enfant. Izanami veille sur chacun d'entre nous. Jamais n'aurait-elle laissé son troupeau face au loup sans un berger pour les guider. »

L'éventail quitta sa paume pour pointer, des bouts arrondis de son bois, les tracés marbrés dans la pierre d'une stèle dépeignant une bien étrange scène : celle d'une forme infante entre les mains de la Déesse, entourée d'autant de mots que leur ordre avait pu en tailler dans la pierre. Le regard de l'apprenti suivi le mouvement de l'objet pour s'échouer sur ces tracés, ses sourcils froncés avant de s'arquer en une surprise mêlée d'intérêt. Son attention retrouva bien vite le visage de son instructeur, interloqué.

« Qui est-ce ? »

Le Jōza ne répondit pas tout de suite. Son ombre quitta les allées ensoleillées du temple pour se rapprocher de cet immense récit d'argile, fracturé en plusieurs parties que leur savoir avait su rapprocher.

« Cette tablette relate la légende du premier homme. Celui que notre déesse façonna de ses propres mains comme le plus parfait des orfèvres, un modèle idéal pour l'humanité qui le précéderait. », les pas du moine résonnaient doucement sur le sol au gré de son approche aussi lente qu'elle était tranquille, ses mains dissimulées dans l'ombre des manches de son sari. « Elle lui fit le cadeau de l'immortalité dans son immense bienveillance, afin que sa création subsiste à jamais malgré les tentatives de son frère d'éliminer tout ce qui fut bon. Afin que toujours demeure un homme sur cette terre, pour que jamais ne cesse le rêve du Dragon divin. »

L'adolescent hocha la tête, imperceptiblement. Ses pieds se délièrent du sceau de son siège, sa paume ancrée sur le marbre froid avant de se redresser pour suivre – avec une hâte grossièrement  dissimulée – le chemin intimé par son maître et observer, à son tour, les détails de cette stèle. Le vieil homme pointa une autre de ses parties fragmentées, poursuivant ainsi son récit pour qui savait en lire les sigles.

« On raconte qu'au lendemain de la création de l'humanité, la déesse épousa la forme de ses enfants pour se cacher de son frère et arpenter le monde. Sa peau laiteuse et le couvert de ses brins immaculés furent la première chose que ce nouveau-né connu de sa longue existence. », l'éventail glissa sur une nouvelle série de lignes, désormais assuré de l'attention de son protégé. « Après trois jours, ses pas foulèrent des terres couvertes d'immenses monts et forêts ; et il ne lui suffit que d'un soupir pour que les hommes bâtissent des temples révérant son nom. Lorsque le premier d'entre eux fut érigé, Izanami confia l'enfant aux mains de ces hommes de foi. Nos ancêtres, qui se tinrent à notre place, entre ces mêmes murs qui te protègent de la chaleur du soleil. »

La mâchoire de l'apprenti se serra, comme s'il réalisait le poids que leur ordre portait, au-delà de l'allégresse avec laquelle il embrassait chaque journée.

« Ce fut l'unique fois qu'elle s'incarna sur cette terre. Elle ne put jamais le revoir, car sa présence indiquerait à Izanagi où il se trouvait – s'il avait appris son existence, il n'aurait eu de cesse de chercher un moyen de l'assassiner. Alors elle lui donna un corps que nulle épée ne pourrait trancher, aussi résistant que le plus pur des diamants. »

Un silence s'abattit entre les deux hommes, loin de se montrer pesant ; mais il retranscrivait, à lui seul, la portée que ces mots avaient trouvé chez le plus jeune, dont le visage n'épousait plus aucune trace d'oisiveté ni de mollesse.
Le regard pensif de l'apprenti finit par s'élever vers son maître, les couleurs mordorées de leurs saris reflétant les rayons timides du soleil à travers les pierres.

« Où est-il à présent ? »
Le Jōza hocha la tête, résigné, avant d'aviser la stèle sans gravité – comme si cette simple irréformabilité suffisait à l'apaise. « Je l'ignore. Nulle part et partout à la fois. »

Il vit, du coin de l’œil, les poings de l'adolescent se serrer, ses membres épris de tremblements si discrets qu'une âme indolente aurait pu ne pas le remarquer ; mais bien peu de choses pouvaient se targuer de trépasser l'attention du gardien de ces murs, dont les yeux soucieux s'étaient logées sur le visage de son protégé.

« Pourquoi pleures-tu ? »

L'intéressé éleva son poing jusqu'à ses cils, le dos de sa main essuyant les larmes qui avaient eu l'audace de se répandre sur ses joues encore marquées par les rondeurs de l'enfance. Son cœur se serra dans sa poitrine, élevé par un sentiment qu'il était incapable de nommer ou de décrire – un poids servile traversait son âme au simple regard de cette stèle, qui lui faisait soupeser tout le poids de sa tristesse.

« ...Je ne sais pas. C'est... », l'apprenti renifla du nez, tentant de chasser le chagrin de sa poitrine. « J'ai de la peine pour lui. La mort est ce qui donne sens à notre vie. Ne jamais la connaître... c'est comme errer sans but. »

Un sourire fin trouva, pour la seconde fois, les lèvres du Jōza ; plus tendre que le précédent, plus fier encore. Son attention trouva de nouveau les dédales fragmentés de la tablette, comme pour accompagner sa mélancolie.

« Ne le sois pas, mon enfant. », murmura-t-il d'un ton qui avait tout de la chaleur d'un père, sans pourtant en partager le sang. « Chacun d'entre nous porte un morceau de son âme en lui. Nombreux sont les moines qui n'ont pu retenir leurs larmes en lisant cette stèle. »

La main du Jōza se hissa sur l'épaule du plus jeune, ses muscles pressés sous ses doigts dans un signe de familiarité qui n'avait d'autre but que le réconforter – et partager le poids qui siégeait, si familier et mutuel, sur son cœur.

« Après tout, il porte la mémoire de l'humanité toute entière. Sa simple existence est gage de notre éternité. »


***


Automne 83 de l'ère Sanningumi, port de Minatomachi, Pays de l'Eau.


Le port de Minatomachi avait de nouveau été régi par le calme, quelques jours après la venue des hommes de l'Eau inquiétés par la disparition de la Brume sur leurs littoraux. Et si le brouillard s'était mit à danser d'aigreur et de rage, haut dans le ciel, à des lieues de ce village, les habitants ne s'étaient pas enfuis à sa vue – ils le savaient trop rapide, trop meurtrier pour concéder aux âmes l'abandon de leur salut. Puis la bruine avait quitté, une seconde fois, Minatomachi ; s'était concentrée au sommet de cette tour dont ils ne pouvaient pas même discerner les contours. Les villageois s'étaient cloîtrés à l'intérieur de leurs maisonnées, leurs volets de sylves finement refermés, craignant son retour autant que son absence.

Seule une âme, accompagné de quelques autres dont il ne partageait pas ce soir la compagnie, avait bravé le courroux de la nuit – espérant ferrer des poissons aussi hardis qu'il l'avait été. Et à en juger les remous d'un sac de tissu à ses côtés, son idée fit sa richesse.

Pourtant, après un temps – lorsque le brouillard s'apaisa, rassasiné de son repas carmin – la canne à pêche s'échappa de ses mains, glissant de leur étau comme s'il avait oublié de le refermer ou qu'un fantôme l'en avait poussé. Le menu fretin s'échappa avec l'instrument de torture, enivré à l'idée d'avoir échappé au destin que sa naïveté lui avait réservé.
La silhouette du pêcheur ne chercha pas à le rattraper, son regard perdu dans l'immensité du port. Une brise s'échoua sur ces rivages, balayant avec elle les brins noués que la sueur avait collé à son front. Mais il ne bougea toujours pas.

Sa vie avait pris fin comme un soupir emporté par le vent.

Son corps demeurait là. Raide, droit, aussi inanimé que l'ombre d'une poupée.
Jusqu'à ce que la nuit ne porte en lui le souffle d'une nouvelle vie.


L'apprenti hocha doucement la tête aux dires de son maître, ses joues désormais sèches. Sa voix était rauque – comme celle d'un adolescent essayant de se faire bien plus grand.

« Quel est son nom ? »

Le Jōza laissa son attention voguer vers l'entrée du temple, où se dessinait, depuis ce si haut mont, les courbes de ce qui deviendrait le Pays des Nuages des siècles plus tard. Son air était pensif, comme happé par l'immensité d'un horizon forgé d'une si flagrante beauté.
Une seconde s'écoula avant qu'il ne puisse lui répondre, son esprit revenant de nouer à la réalité.

« Son nom était... »


La marque fut la première à apparaître, le front du pêcheur sculpté à son image – imprégné de la forme d'un Nabla incandescent.
Ses cheveux blanchirent des couleurs de l'ivoire, délestés de toutes les impuretés dont ce monde les avaient souillées – d'abord la racine, puis possédés jusqu'à leurs extrémités. Ces brins immaculés s'écoulèrent en cascade dans son dos, au point de sillonner le vallon de ses reins ; les couvrir de la douceur avec laquelle une déesse les avaient finement tissés.
Son visage épousa celui de l'homme qui les avaient tous précédés, d'une âme éveillée par le fragment qu'un dragon divin avait laissé germer il y a un millier d'année.

Et ses souvenirs supplantèrent ceux du pêcheur, dont l'existence demeurerait à tout jamais oubliée – absorbée dans l'immensité d'un destin qu'aucun d'entre eux n'avaient souhaité, et auquel aucun d'entre eux ne pouvaient échapper.



« ...Je ne m'en souviens plus. », le Jōza se tourna vers son protégé, ses traits tirés par l'oubli.
« Je suis navré, mon enfant. On dirait bien que ma mémoire me trahit. »


Ses yeux s'ouvrirent sur le port de Minatomachi que la nuit avait parée de la plus sereine de toutes les douceurs.
La couleur d'encre de ses iris se métamorphosa, diluée par son âme morcelée pour mieux revêtir les nuances de celle que ce corps venait d’accueillir : un bleu si pur qu'il en ferait rougir celui du ciel, épousant tous les atours cristallins d'un chakra aussi limpide que primordial – son essence même, dessinée et infusées dans ces orbes d'éther par le pinceau d'une muse immortelle.

Ses pupilles s'animèrent de vie pour la première fois, élevées vers l'arche du firmament, un mélange d'expression ravissant ses sens ; et malgré la pureté d'un tel regard, ses yeux parurent maudire le ciel de simplement exister, de se soumettre une fois de plus à sa vue sans avoir disparu avec toute l'ardeur d'une âme espérant ne jamais le revoir. L'onde de l'eau courait dans chaque recoin de son corps, aussi apaisée que le lit d'une rivière succédant à la tempête – et la brise revint se loger le long de son visage pour l'attendrir, dissiper cette colère si vieille qu'elle n'avait lieu de se former.

Naga, l'étranger

Son attention quitta le ciel pour contempler le lit de la mer, dispersée à ses pieds comme une étendue amère. Sa mâchoire était serrée, aussi scellée et condamnée que le fer d'une épée. Son corps ne portait aucune trace de l'avarice du démon qui l'avait emporté, aucune cicatrice, aucun mal qui saurait perler ; car la déesse l'en avait purgé.

Puis le regard de l'étranger trouva son reflet, à travers les remous que le fretin faisaient danser à la surface de l'eau – celui qu'il avait longtemps contemplé, délesté de toute trace de l'âme qu'il venait de remplacer.
Il ne restait d'elle aucun vestige, aucun souvenir ; ils s'étaient amoncelés dans son entièreté, condamnés à s'absoudre et dépérir sans jamais revenir.
Un tremblement ravit son corps à cette nouvelle pensée – à la finalité des vies qu'il emportait chaque fois que la sienne s'efforçait de recommencer. À celles que ses efforts pour l'empêcher avaient fauchées, au creux d'une Brume si mortelle qu'il aurait voulu qu'elle l'emporte avec elle.
Ses genoux ployèrent face à la mer, ses mains nichées dans ses brins d'ivoire pour effacer tout soupir de ces fantômes sans nom ni passé ; et ses paupières finirent par se fermer sur ce morne monde, son échine arc-boutée au-dessus des quais en implorant silencieusement une divinité qui se refusait de l'entendre depuis tant d'années. Une litanie aussi désespérée qu'elle était devenue aliénée, au gré de tant de renaissances indésirées.

Ses doigts se crispèrent autour de son visage, hanté par cette idée inlassable qui revenait toujours le hanter ; que les siècles et les pouvoirs avaient beau se succéder, aucun ne pourrait mettre fin à cette existence qu'il avait tant de fois répudiée. Que même l'essence de neuf démons rassemblés ne suffirait pas à le tuer.
Le corps de l'étranger trembla de colère, de frustration, de hargne, de dépit, de chagrin, de dégoût, de désolation, de douleur et de tourment : de toutes ces choses qui hurlaient un si simple souhait du plus profond de son âme, envers une déesse dont la bienveillance l'avait rendu bien plus cruelle que ne l'avait jamais été son frère ; je t'en supplie, laisse-moi mourir.


Jusqu'à ce que son crâne se fracasse entre ses propres mains baignées de fureur, sous les lueurs blafardes d'une lune ovale.


Le corps tomba, dépourvu de vie, englouti par le fond de la mer.
Et il ne resta sur les berges de Minatomachi plus aucune âme ayant osé fendre la nuit.

***

Ses yeux s'ouvrirent à nouveau sur le toit charpenté d'une bâtisse, à peine quelques instants plus tard – à des lieues de Minatomachi. Son regard resta ancré sur les sylves de bois sans réellement les contempler, un air absent logé sur son visage.
L'une de ses pupilles roula sur son flanc pour observer l'intérieur de la maisonnée ; modeste, pauvre, presque, vivant de ce que la forêt alentours – dont l'ombre dansante se dessinait à travers les fenêtres – pouvait leur conférer. Des vêtements de femme gisaient au sol, à peine dissimulés par l'épaisseur relative de l’édredon sous lequel il s'était incarné.
Naga ne bougea pas. Mais lorsque le cri d'un nouveau-né résonna dans cette pièce si exiguë, le dégoût ravit sa langue. La femme avait été emportée comme ce pêcheur, dont l’existence leur fut restituée. Et l'enfant continua de hurler.

Il ne bougea pas, non plus, lorsque les cris des habitants de ce hameau se mêlèrent à celui de l'enfant – une attaque, certainement. Son corps n'était porté par aucun désir de se défendre, dusse un meurtrier s'infiltrer ; et après un temps, après l'écho d'os fracturés autant que le bois de leurs maisonnées, le silence gagna de nouveau ce maigre bourg.

L'étranger finit par se lever, lorsque l'aube s'éleva derrière le linceul que la nuit avait si savamment tissée. Ses pas firent craquer le bois sous ses pieds, guidant sa silhouette hors de la bâtisse anonyme tandis que l'aurore déversait les premières lueurs du jour ; et là, sous son couvert, son regard d'éther se posa sur les traits craquelés d'un visage de porcelaine, dont la bouche s'efforçait de dévorer le cou d'un homme dont la vie l'avait déjà abandonné.
Naga l'observa silencieusement, ne laissa aucun mot dépasser la frontière de ses lèvres. Le dégoût les parait encore de toute sa férocité – quand bien même les yeux fatigués de la Mariée trouvèrent les siens, attirés par l'essence d'un homme qui lui avait interdit à jamais de le toucher.

Il se contenta d'un mot, d'un nom, ses épaules allourdies d'un poids qu'il était condamné à porter.

« Shuushin ? »

La voix qui lui répondit était rauque, imprégnée du sang d'un autre. Elle n'était pas pour autant mensongère, encore moins fallacieuse.

« Prisonnier. »

Naga ne bougea pas, n'aquiesça encore moins. Son attitude n'avait pas changée. Elle était celle d'un courant limpide, d'une rivière que personne n'avait osé déloger de son lit – aussi neutre et distante qu'une immensité dans laquelle il avait été forcé de s'enfermer.
Après un temps, sa voix retentit à nouveau dans le clair-obscur qui entourait la bourgade, posée, mesurée.

« Tu devrais t'en aller. », il lui lança un dernier regard avant de tourner les talons, avec une lenteur telle qu'il paraissait avoir déjà arpenté ces terres des miliers de fois. « Ne touche pas le nouveau-né. »

La brise revint le hanter ; mais semble-t-il qu'elle fut plus clémente, cette fois-ci, en traçant doucement les courbes du chemin qui le mènerait le plus rapidement au sein du Continent.






事象2 ● 終了した


ÉVÈNEMENT 2


TERMINÉ


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