« Chaque Shinobi doit être capable d’accomplir toute mission, même si cela lui impose des sacrifices insurmontables. » L’aurait-il répété ? Si doutes avaient été exprimés.
Ah, mais il ne le voyait donc pas, Tatsumi, ce que Rayah pouvait penser du convoi, qu’utiliser autrui comme appât ne l’en réjouirait, mais qu’importait ? Le devoir le lui en imposerait, à elle, à lui, quand bien même hirondelle n’y verrait que chiffres sur un rapport noté, sans la moindre pensée pour celleux qui seraient mis.es en terre, ni leurs familles laissées derrière.
Plus qu’une douleur, n’en étaient qu’un prix à payer,
celui que les ordres pouvaient encore bien exiger.
Petite ombre, de son propre masque tant aveuglée. (Nous les exécuterons.)Et ça, le comprenait-il ? Sans question.
L’avait fait, le ferait, toujours sans passion,
tuer n’en était jamais qu’à s’en dégoûter, si salissante exaction que serait l’exécution, que pourtant encore il ferait… Obéir passait outre de s’en salir, tant ailes tâchées d’écarlate pourraient encore voler, filer, s’en aller de vent en vent à attendre pluie pour s’en nettoyer, gouttes d’un translucide livide qui, ôtant couleur, n’en rendrait que plus vivide la carcasse vide.
L’avait fait, le ferait, le referait pourtant,
n’était-ce pas plus d’autant qu’un autre chant ?
Simplement plus tachant, c’en était d’un quotidien enivrant à s’oublier quels actes étaient humains, programmé à n’en demander, s’en contenter être lame, sabre, mains.
Tête hochée à s’accorder, sans la moindre lueur d’un malin,
si déjà n’en serait pas sadique, au moins.
(Tu as raison…)N’en perdait pas la moindre attention, shinobi, masque à fixer l’autour plus qu’elle, mais lui à répondre sans daigner un regard, vigilance s’en gardant battante des ailes.
- Leurs langues seraient muettes, certes, mais leurs corps pourraient toujours nous apprendre quelque chose.Et au pire, ne devaient-iels pas de toute façon les retrouver ?
Villages cachés n’étant que rarement friands de laisser traîner,
Surtout Kumo, et ses si précieux secrets…
N’ajoutait mot, alors, s’en contentant de suivre sans détailler, pensée exprimée lui semblant bien assez explicitée, sens aux aguets à monter la garde tant que guide l’en menait. Et sans cesser, alors ? De s’en feutrer le pas de tout son petit corps, s’en cherchant si feinte présence si constamment qu’épouserait transparence, s’il le pouvait seulement.
Était-ce encore habitude ? Seconde nature d’une transe ?
C’en était heures perdues, envolées d’une danse.
(Reposons-nous…)Camp s’en serait installé brièvement, artéfact d’un premier de deux jours,
confort qu’en laisserait à désirer, toujours,
mais lui ne s’en plaindrait, jamais tant habitué à quelconque velours.
S’en contentait de s’affairer tout autour, de veiller au périmètre, s’assurer n’en être menacé d’aucun autre, s’assurer en être d’un soir sans dangers, sans bêtes.
Et discussion ? S’en plaisait au silence, Tatsumi,
s’en préférait tant entendre la nuit.
(Si cela te convient…)Et n’objectait, surtout, si tant était bien ainsi,
si tant lui allait encore d’obéir. - Pas de problème. Je peux veiller un peu plus longtemps, si vous en ressentez le besoin.Charité ? Tsubame ne s’y adonnaient,
d’un plutôt se dire que sa confiance, à lui seul irait.
D’un tant formé du physique par ses arts martiaux plus pratiques, route d’inconfort en restait supportable d’assez pour se laisser traîner un quelque plus tard, si partenaire l’en nécessitait,
si surtout « garde inutile », il préférait encore éviter.
Mais les sens aiguisés ne s’en laissaient de suite se tasser, stimulés d’une odeur qui s’en révélait d’un instant, turquoise s’en perdant à chercher une origine, si brièvement. Avant de remarquer ? Palais pouvait en imaginer texture, épices peut-être ? S’en demander ce qu’il pourrait y trouver, si les dents devaient s’en emparer…
Et derrière le masque, les yeux, si faiblement,
s’en écarquilleraient ? D’un tant peu, juste un temps.
(J’ai préparé quelques plats…)Le voulait, oui, le voulait bien
et pourrait crier, estomac,
mais tête en resterait d’un froid,
d’une poignée de secondes, en fixerait le repas.
Il avait des rations, mais pourquoi pas ?
Subsistait toujours, ce qu’on lui dit maintes fois, suspecter moindre geste comme moindre douceur même si leste, douter, inspecter, n’en juger que des faits et de ce qu’il pourrait observer, car après tout, pouvait-elle
l ‘ e m p o i s o n n e r ?
N’en laissait paraître, qu’il y pensait, expression toujours si figée,
serre s’en saisissant d’un masque pour en révéler un autre.
Les yeux si terne qu’en éteindraient un âtre.
- D’accord. Merci.S’en serait courbé, s’il n’était pas déjà assis,
regard si neutre qu’on l’en croirait d’un vide,
et pourtant fixant l’assiette d’un tant une lueur de vie.
Mais n’en prenait baguettes, lui, si incapable d’une confiance à donner si vite, saisissant de ses affaires une aiguille pour l’en planter de trois reprises en trois endroits, tester si les aliments auraient été viciés, pupilles lasses -Paranoïa ?
N’en faisait qu’appliquer ce qu’on lui enseigna…
Si tant était qu’un père saurait glisser toxines pour l’en apprendre à se méfier de ses affaires, passé de maintes fois à s’en croire si important que tout autre pourrait chercher à les
t u e r à tout moment, les faire à jamais taire.
Et d’un soupir, amer,
deux iris s’en revenant à elle, presque doux, sans tristesse.
- Désolé.Il n’y pensait pas vraiment, Rayah.
Ne voulait t’insulter, mais lui en voudrais-tu, toi ?Deux turquoises, presque le demanderaient, d’un instant à l’en voir et sans y songer, lui machinalement s’en revenant au plat offert comme si acte passé eût cessé d’être important. Y pensait-il, les excuses ?
Visage n’en montrerait pas le moindre rictus,
d’un feutré plaisir à goûter ce qu’il eût en main, tout au plus.
(Tu n’es pas obligé…)Et les yeux s’en relevaient, trop pris d’une conversation pour l’éviter,
l’en dévisageaient, aussi, un instant à songer.
Servait-il artéfact à s’en dissocier, funeste masque ? D’autres pourraient y croire, s’en penser être l’automate, l’assassin bras, jouer l’anonymat… Cacher d’un mieux ses intentions, quelquefois ? Pourtant, s’en montrait comme à ne rien voiler, finalement -L’albâtre ne trônant que sur un second marbre s’en perçant tant d’immobile que l’en voiler semblerait presque futile.
En avait-il eu besoin ?
Pour commettre l’inhumain ?S’en teinterait, regard d’une si fine nuance, qu’elle verrait alors si bien…
Comment la peau les terrait
s e u l e , « sentiments humains ».
- Non. C’est juste un accessoire que je porte par habitude.Indiscret, question l’était.
Indiscret, scruté, il s’en sentait.
Indiscret, face dévoilée, pourtant à n’en rien laisser passer,
le transparaître brisé, d’un carcan à s’en tasser.
- Ça m’aide à me concentrer, je suppose. Mon maître m’en a toujours fait porter un.Pourtant ? Hirondelle n’en était pas tant d’honnêteté, outil donné à Tatsumi l’enfant, lui s’en coupant d’antan si mal de ses envahissants ressentis à s’en noyer… Seconde peau qui n’en fut jamais de diversion, mais bien à devenir l’héritier derrière, celui qu’on ne verrait, à mieux en savoir en tous points s’effacer.
Mais aujourd’hui, neutralité dans l’épiderme gravée,
pourquoi encore le garder ?
Lui-même l’ignorait.
N’était-il pas tant plus facile de tout oublier, lorsqu’il le portait ?
N’était-il pas tant plus facile, lorsqu’il doutait ? - C’est meilleur que ce que prépare ma mère.Les mots non plus, ne doutaient.
Froid compliment alors n’en sonnait que si factuel, fade comme le gris d’un ciel, tel s’il s’en contentait d’observer et décrire sans une moindre pensée. Fut-il cruel ? De comparer à une autre si noyée de son deuil ?
S’en prenait-il revanche d’une distance de sel ?
N’en avait aucune raison, rancune sans façon, comme si, ici, en mission, il n’en verrait finalement pas d’autre sujet de discussion.
Cœur n’attendant qu’à s’en refermer, encore,
cesser les phrases pour s’en reposer corps,
laisser à Kumo les songe et leurs douleurs.