Kiri.
    Loin d’un chez soi, loin d’un foyer -Loin du cœur ?
Pourtant, enfant si bête n’y verrait que douceurs, à s’en découvrir un si lointain exotique de Kumo et ses lueurs, tant différent qu’en semblait de toutes fleurs un champ aux côtés de vieille cage rouillée, village caché où il était né, lui de ses si hautes, froides montagnes perché.
                  D’un rien alors, pourrait s’en fasciner,
                                 les amandes qui n’en cessaient de se promener…
Mais n’était venu touriste, hélas, lui qui aurait voulu toucher de la brume, explorer tous recoins jusqu’à s’en rendre tête lasse, s’en     n o y e r     dans la mélasse à tenter tout ce que regard pourrait trouver, si tant était que quelques histoires il avait entendues, l’envie irrépressible d’en démêler un vrai du perdu.
               Voulait s’en laisser, des idées à s’enlacer mais en laisse,
                                               enchaîné sans allégresse.
Aux côtés d’un père, il se tenait droit, rigide, un arrière-goût si acide à s’en effacer derrière silhouette d’un maître, vêtu d’une tenue d’un sobre, verte. Cheveux relâchés cascadaient sur frêles épaules, jeunes qu’on dirait qu’encore un peu elles grandiraient. De noir teintées, les mèches si libres l’en rajeunissaient, l’en laissaient paraître plus d’une fille et moins de plus de deux années -Sans masque, sans tresse et sans lame, alors était enfant d’apparat en otage de juste cette fois…
          Tsubame d’un temps, à remplacer le frère que l’on ne risquerait pas.

Kiri.
    Une de ces fois, pas d’un géniteur l’en menaient ici.
Visite de courtoisie ? N’en savait trop rien, Tatsumi, si c’en était que shinobi devait se rendre chez les Yukis, d’un fils accompagné comme à vaguement l’en présenter, s’en montrer avec un héritier tel gage d’une confiance déjà faussée, lui si précieux que le vieux pourrait l’en oublier, l’abandonner.
              Petite ombre qui, chien fidèle, l’en suivait au pied.
De deux, silhouettes en approchaient entrée du domaine, turquoise filant à scruter les environs d’un flegme, lorsqu’émeraude si dures et si froides en rappelleraient des hôtes un chakra, ironie d’une mascarade. Le petit était image rémanente, visage suivant passage de l’aîné qui marchait haut, dévisageait, perçait quiconque et toustes sans un mot.

                  N’adressant qu’un regard à l’inconnu qui, si proche, chuta sitôt.
                                                (Moi qui voulais…)
Tomba si près, s’en tacha, presque éclaboussa petite hirondelle qui n’en bougea pas plus d’un doigt, deuxième reflet de celui qui menait, si bien caché derrière celui-ci qu’aucune goutte ni éclat ne saurait l’en toucher.
                         D’amandes d’un terne, qui l’en fixaient,
                         réprimant si bien une feinte lueur, presque amusée.





    - …


Tomba si près, s’en souilla, s’attirant un instant foudres de celui que, d’un mouvement, il approcha, le père Hiroki et son regard d’une brise à s’en glacer,     b r i s e r     en trois… Cueillant pourtant un regard qui s’éclaircit du grand gris, d’un grincheux qui s’en ferait presque faux-gentil ?
         D’un de ceux que l’on donnerait, main tendue,
         lorsque pourtant, aucune attention n’en fut rendue.


    - Et bien. Quel est ton nom, petit ?


D’un vert, les pupilles l’invitaient à répondre, comme s’il s’en fichait ne serait-ce qu’une seconde, un regard à l’en détailler et l’en juger, se dire un instant qu’au fond, il n’était pas si mal arrivé ?
                  Après tout, il devait encore s’en     d é b a r r a s s e r ,
                                                du petit embarras qu’il se traînait.
L’en confier était reléguer tache de l’en surveiller, d’un plus tranquille qu’à l’en lâcher en un nulle part, si ne serait-ce qu’un si jeune regard pourrait faire office de bonne poire.
         Et ne lui en laisserait temps de refuser, vieux renard.
         Tant profitant d’être invité pour s’en imposer, s’en laisser voir.


    - J’ai affaires ici. Puis-je te confier Tatsumi ?


    Et d’aussitôt qu’ordre donné, doux d’émeraudes s’en évanouissait,
                         redevenu blizzard, repartant comme il venait.
D’un geste s’en délestait, de l’enfant bête, l’en poussait à passer devant et se présenter, celui qui, déjà, s’inclinait bas la tête à en saluer nouvelle rencontre sans l’en quitter de ses mirettes, quelques mots planant un instant à s’en faire muets à se retrouver.
          Laissant père derrière, s’en sentant tant     o b s e r v é .


    - Bonjour. Je m’appelle Tatsumi : Enchanté de te rencontrer.


D’un froid monotone, voix sans s’en casser, pour un nom répété.
D’un froid monotone, scruté du maître qui l’en jugeait.
D’un froid monotone, l’avait-il fait comme il le devait ?
                                  Seulement d’un coin de l’œil, l’en guettait…
Et, vivement, comme à s’en reprendre, s’en voyait fouiller un coin de vêtements d’une main tendre, sortir mouchoir de tissu qui, à l’inconnu sale de boue fut tendu, sans un mot de plus, d’iris en iris fixant morne tel si d’ennui strict il était imbu.

L’en fixaient, turquoises, intriguée neutralité qu’en tromperait son blasé d’une si feinte curiosité, l’en regardant, visage, celui qui s’en révélait des atours de la terre au rythme d’un tissu, d’un si rudimentaire lavage.
           L’en regardait, tel s’il était dévoilé ouvrage,
                                   tel s’il était animal     s a u v a g e   ?
                                   tel si d’un oiseau lointain, en scrutait le plumage ?
                                  (Moi c'est Nao)
Iris n’en restaient que plus sages, bleuté n’en mimant pas d’un soupçon la froideur qu’en lançaient émeraudes, glaçantes pupilles du père du garçon. Tout semblant de chaleur envolé comme arrivée d’hiver, gris ne s’en laissait que de deux lances fières à percer, cisailler, sans un mot si c’en était un de ces vagues grognements étouffés.
Était-ce le nom, la saleté ?
                          Deux jeunes yeux, d’un silence l’interrogeaient,
                          chassés d’une brise en tempête, s’en détournaient.
              Hiroki en regardant petit Yuki tel s’il était tombé sur le    p i r e .
Mais n’était-ce pas ainsi d’une plus belle ironie ? S’en lâcher un raté auprès d’un autre mal-aimé, vieil homme acide qu’en aurait presque un rire à réprimer, s’il n’en était si stoïque du grand mépris qui l’en animait, lui tant traître parmi toustes sans s’en reconnaître d’un autre, toujours hère du paraître.
                      (Enchanté aussi Tatsumi…)
                       « Enchanté » de quelques phrases, oui,
                                             d’un terne les amandes un brin éclaircies,
                                      comme entre deux averses d’une morne pluie.
Mots en pétillaient qu’ils l’en captiveraient, l’idée seule de pouvoir aller explorer, caresser ces bois, pierres d’un ailleurs, goûter, toucher, admirer ce que yeux d’une tornade auraient réprimé, s’en oubliant hésitation d’un avant que Nao eût coupé comme père à retrouver d’un après-
                               Errer, le pouvait-il vraiment, ici ?
Question sans parole n’en fut accueillie que d’un geste à en chasser insectes traînant au sol, lui si grand soleil qui n’en daignerait plus les supporter, enfants, tant sa place serait encore le ciel, Tsubame de ses lueurs tant empreintes de fiel.


    - Soit. Tatsumi : Tiens-toi, et sois de retour avant mon départ.


    Et d’un dernier ordre, intimait l’obéir,
homme s’en allant de trois foulées et d’un soupir, chien laissé abandonné comme d’une laisse attaché à l’arbuste le plus laid qu’il aurait trouvé, sans daigner s’accabler d’une dernière fois les dévisager, blizzard d’une carrure qui s’éloignerait d’un sillon que brume de Kiri couvrirait,
                                                       qu’un fils guetterait,
                                                                 s o u l a g é   ?   Il ne l’avouerait.
S’en retournait d’un souffle, ainsi, petite ombre dans la lumière, ici, face à l’un qui l’en regarderait pour cette fois, presque hésitant d’en savoir que dire, presque d’un embarras. « Tiens-toi », qu’il disait, que lui ferait, s’en restait d’un rigide presque à s’écraser, douter, mais même hors de vue ne savait s’en relâcher.


    - Il est parti.


Qu’il ne put que souligner, oiseau envolé,
                                           tempête passée.
Et les mots, alors, piqueraient-ils, brûleraient-ils ? Deuxième fils tant habitué à s’en taire n’en saurait presque que dire, expression d’un blanc tel un masque taillé dans le sang, cousu de cent fils.
                       Et les yeux, parleraient-ils ?
Turquoise d’un fade s’en délaissait d’un étranger éclat, rayon qui ne perçait que d’une part, trop faible et de trop loin pour assez s’en voir, l’excitation tamisée d’un forcé, qui s’en déroberait, honte à s’en montrer comment voudrait tout découvrir village, jusqu’en tomber, s’il le fallait.


    - Je te remercie. Prends soin de moi, s’il-te-plaît *.


                  S’en inclinait, encore ?
Plus faiblement, plus prestement, mais répété geste d’un orchestre d’excès, grâce nonchalante sans l’en perdre de ces yeux toujours tant fixant. D’un courant, cheveux ondulaient d’un léger en s’en relevant, petites vagues d’un être du continent, d’un noir ombre aux si profonds reflets de blonds effacés, de nuances     é c r a s é s .
Et un de ces sourires, alors ? Fin, arqué d’un si peu qu’à peine était,
     un de ces sourires si lestés, si fragiles qu’en semblerait pétale,
     un de ces sourires si faux, si mimique qu’en serait d’un triste.
Mais en dépit de tout, un de ceux si éphémères qu’en filerait, emporté d’un coup d’air à laisser masque s’en remettre, traits d’un doux qu’en seraient presque amers,
             en rappelleraient toujours plus elle, qu’un père.

Alors, hirondelle ne serait qu’un silence en l’absence d’un vent, attendant perchée sur ses pieds sans battre des ailes, mains s’en croisant au dos, s’en revenant réprimées à s’en laisser bras retomber : Être statue, finalement.
                                               « Tiens-toi », et tous ces mots, résonnants.

Soleil gris parti, disparu,
                        pourtant sans lumière, ombre ne s’en sentait que plus vue.
                                           Ne pouvait-elle     s ’ e f f a c e r   , elle aussi ?
Cependant, tout de lui ne l’aurait souhaité, ici, comme une part qui s’attiserait d’un malgré tout, à oser penser qu’ennui ne serait d’un toujours, et qu’une fois, une seule, n’être derrière ne l’en rendrait pas plus las s’il pouvait exister un peu plus de quelques pas.
                   Était-ce les lueurs sur cet autre visage ?

Tu rayonnais, Nao, pourrais l’éblouir,
                      turquoises voudraient s’en détourner, d’un soupir,
                      pourtant ce visage si morne, tu pourrais l’éclaircir.
                                                                    (Bon, avant tout…)

Et deux pupilles l’en regardaient un peu plus,
                          s’abaissaient à scruter l’origine d’un rictus,
                          indiscrètes, espionnes, fixant tissus,
                          ternes, encore, s’en amusaient presque ?
Petit masque de peau s’en essaya d’un simple sourire, un de ceux sans dents que l’on ferait sans rire, qu’en serait d’à peine mais d’un honnête flegme, l’en regardant un peu plus s’en frotter à s’en laver si vaguement que le pouvait. Faim de loup, qu’il disait ?
                                            Était oiseau, Tatsumi, serait moineau ?
                              Se devait     r e t e n u e   , se devait rester haut.
Mais l’idée ne déplaisait, tête hochée à s’en dire accepter sans un mot, d’une hâte en mascarade d’indifférence quand lui était tant curieux d’essayer ce qu’ici servaient -Était-ce bon, était-ce rance ? En aurait-il l’envie, la jalousie, ou regretterait-il les mets de Kumo ainsi ?
                         (Ton ventre n'a pas l'air…)
Quelques foulées s’en faisaient, s’accompagnant de regards perdus à tout ce qui l’entourait, l’interrogateur des iris qui, si difficilement, n’en parvenait plus à se masquer, tant il pourrait tout vouloir questionner mais s’en gardait, de l’attrait de cet inconnu d’ici qui tant fascinait.
                    Il voulait encore voir çà, et là,
                       essayer celui-ci, celui là-bas,
                                 et cela, pouvait-il y entrer, juste cette fois ?
Mais les lippes s’en lassaient de s’en retenir, s’en disaient s’efforcer d’oublier, image à s’en tenir qui, au plus, ne laissait balader que couleur à scruter, dévisager moindre silhouette comme moindre entourage, blasée curiosité.


    - Du Pays de la Foudre : C’est loin, oui. Je crois que j’ai juste l’habitude d’espacer les repas…


Loin, certes, mais n’était-ce pas mieux ainsi ?
Loin, et c’était tout le charme de Kiri,
        d’aucune pensée n’en regrettant délaissé Kaminari no Kuni.
Traversée fut longue, ne le nierait, mais peut-être était-il juste moins gourmand que celui qui l’accompagnait ? Malgré l’envie de goûter, de dévorer… Malgré celle qui rongeait, lui intimait de tout prendre, tout essayer… Malgré l’envie de sentir danser toutes saveurs sur le palais. Au fond, deux n’étaient pas si différents, l’un juste mieux à même d’un faux-semblant.


    - Que mangez-vous d’habitude, ici ?


Masque tant affairé à voiler face, ne s’en retenait que de peu langue crasse, celle donnant voix au profond qui scrutait enseignes autour, mirettes indiscrètes du faux-blond s’en baladant de quelques bonds.
               Était-ce bien différent de chez lui ?
                              L’espérait sûrement, Tatsumi.
S’en efforçait de suivre le pas s’accélérant, jambes parfois peinant à maintenir leur feutrée danse, celles des pas étouffés qu’il répétait en transe à se laisser oublier, entendre d’un moins pour ne pas gêner, mais presque, pourrait courir léger à l’en suivre tant ne voulait être d e r r i è r e , juste cette fois, tant il ne voudrait s’en laisser abandonner.
               (Toi aussi tu sens…)
Oui, il sentait.
Oui, il voyait, tout lui venant à s’en inonder.
Oui, pour un peu, il s’en laisserait dépasser.

En alerte, méfiance s’en perdait pour ces sens qui erraient, filaient, volaient, s’arrêtaient en chaque toit et chaque fenêtre comme hirondelles qui cherchaient, plumes délaissées en partout jusqu’à s’en assommer tant il y avait qu’il voudrait voir, toucher, se laisser toucher.
                       Voudrais-tu de lui, Kiri ?





    - Oui !


D’un brin plus de force, brise en vent d’automne, voix s’en cassait d’un soupçon d’indifférence d’une transe à s’en laisser entendre, sonner plus fort et moins morne, intonation d’un instant de trop de passion, débordé masque d’une goutte de trop le court temps d’en reprendre son attention,
                                                           d’en gommer trop-plein d’émotions,
              visage retrouvant vite blanc d’un monotone neutre.
Visage s’en cachant sous feutre, s’en reprenant en repensant l’autre.
« Tiens-toi, Tatsumi. »


    - Je le sens, oui.


Ne s’en laisserait pas plus d’une fois     d é s o b é i r ,
      se le jura cent fois, sans un soupir.
Petite ombre n’était encore que sous ordres, ici, ne pouvait s’en laisser être     l u i   . S’en devait de gommer, de retenir, d’être celui qui était sans être, laisser le devant, incarner seul shinobi -Corps comme cœur, outil ?

    Radiance.
Cueilli d’un plus d’un sourire, Tatsumi, n’en saurait comment réagir d’une telle éclaircie, d’un tel rayon perçant les brumes de Kiri, lui dents si légèrement serrées sous lèvres, en cachant rictus à s’efforcer de tout gommer, l’arqué ne s’en passant que d’un feint réprimé à s’en rappeler se tenir, s’y essayer.
                           Toute excitation bridée à s’en masquer passion,
                                     rideaux levés qu’en dévoileraient boîte de Pandore,
                   d’un corps presque trépignant, s’en laissant voler attention.
                                                         (Quoi que tu aimes…)
Le meilleur du pays ? Voilà qu’il en hausserait sourcil,
                                   pourrait y croire, d’un tant naïf ?
                                   Mais n’en attendrait que d’essayer, aussi.
Fade presque d’un plus coloré, yeux n’en masquant que mal étoiles d’une lueur pourraient s’en laisser s’émerveiller, si carcan d’une face n’en était trop cage en toute heure… Turquoises d’un plus honnête s’en laisseraient un instant danser mirettes, visage inerte mais s’en bougeant sur lui-même à regarder l’autour d’une infime hâte-
             -Mais s’en cessa, tel tombé sur une arrête,
              le bras pincé d’une griffe plus discrète.
Se tiendrait, Tatsumi, l’avait     p r o m i s .
S’en contentait de suivre, aussi, posture d’un plus rigide,
                                         comme si errant seul, il s’en rendrait trop vivide.
                           Petite ombre ne devait être qu’insipide.

     (Regarde un peu…)
Regarder ? Et déjà, il s’y perdait.
Regarder ? Amandes filaient, dévoraient tout de ce qu’elles lisaient.
Regarder ? Il t’en oublierait presque, si distrait,
                      ouvrit la bouche pour parler ?
Mais aucun mot pour s’en échapper, gueule si vite refermée comme hésitant encore d’un plus lorsque les minutes s’échouaient entre les lignes qu’il contemplait : Presque paralysie analytique d’un instant et choix en devenait caustique, tant il y aurait à prendre et sélectionner, lui trop pris pour y choisir à sauter regard entre les lettres, les chiffres…
    Ce que le cœur voulait ?
                    Nao, c’était tout, tout saisir et tout prendre, tout essayer.
Ce qu’il voulait ? Pouvait-il, pour une fois, juste cette fois, décider ?
                           Choisir n’étant jamais que le fardeau du premier.
Réflexion taillait soupçon d’une grimace, d’un sourcil à peine levé et d’une lèvre qui en tressaillait, au plus un insignifiant trait à s’en défigurer et il pensait, réfléchissait, s’en demandant ce que, finalement, lui préférerait ? Ce n’en était jamais Tatsumi, qui menait, ni avant, ni après.
                                         Savait-il au moins ce qu’il aimerait ?
Certains poissons.
                                                       Certains thés.
                     Certaines fleurs.
                                                                      Certains goûts plus épicés ?
                                    Plutôt sucrés ?
         Plutôt salés ?
                                                                   A c i d u l é s   ?
Ne saurait même le dire,
                  s’en arracherait un soupir, un faux et leste sourire.
Finalement, lui mangeait encore ce qu’on lui donnait, s’en contentait très bien de suivre, alors pourquoi changer, au pire ? Autant s’en dire être en visite pour découvrir…


    - Qu’est-ce que tu préfères manger ici, toi ?


    Et pourtant ?
Lui aimait la pluie plus que le beau temps, le poisson cru plus que la viande, mais parfois pourrait en songer d’un morceau plus     s a i g n a n t   . Il était de ces thés qu’il pouvait savourer, de ceux qu’il ne terminait que de quelques gorgées, sans les en regarder, et il connut de ces saveurs qui ne lui ôteraient pas l’ombre d’une sueur, quand il pourrait s’en voir rêveur de quelques sucres, de miel en d’autres douceurs.
                                                            Et pourtant,
« Tiens-toi, Tatsumi », qu’il entendait encore, écho d’un avant.
« Tiens-toi, Tatsumi », qu’il entendrait encore, répété, gravé à même corps.
« Tiens-toi, Tatsumi », à n’adresser plus d’une fugace pensée pour si insignifiant.
                   La liste que, déjà, fuyaient ses amandes,
                   comme si elle était piégée, ou aurait cessé d’être importante.
                                          Alors même qu’il aurait voulu tout en prendre.
Visage inflexible s’en gardait de le montrer, lui, neutralité sans fierté qui s’en voulait être l’ombre, l’outil, le shinobi comme père l’en exigeait… Rictus toujours s’en réprimait d’une main sous une manche à s’en pincer, à l’ordre un peu mieux s’en rappeler de ne trop s’en déconcentrer, lorsque turquoises, hélas, papillonnaient, erraient parfois d’un plus près du menu trop vite abandonné,
                    qu’il aurait bien un peu plus voyagé.
                                                                 (Kumo, ce n'est pas…)
Et d’une diversion, le regardait un peu plus lui, cette fois.
                               Lui adressa un peu plus d’un éclat ?
Lèvres en demi-lune s’en tronquaient de son taciturne, pupilles plus douces d’un instant à conforter, réconforter, tout du factice qu’il y mettait à se rendre plus expressif qu’il ne l’était.
                       -Ou alors, peut-être y avait-il un peu plus de vrai ?


    - Tu ne me déranges pas. Tu es… Vivant ? C’est agréable.


La voix qui s’efforçait, d’être plus délicate, plus posée…
         Il ne savait comment le dire, Nao, mais tu brillais.
    Tu rayonnais d’un éclat, oui, comme une éclaircie,
une qui perçait à travers la brume, le terne et le rassis.
L’en verrait-il, l’hypocrisie ? Lui ombre masquée qu’en appréciait tant comment d’émotions le Yuki se montrait, lorsque d’ironie hirondelle en restait tant blizzard, glaçante, glacée. Oserait-il, l’hôte, lui en rappeler Shoji ? L’un des quelques qui, en dépit de tout, s’en retournaient le voir dans son abîme de faux et de noir.
            Celle où se fanaient les sourires, ou s’éteignaient les lueurs,
            celle où règnaient encore neiges des cimes, celle des     t u e u r s .


    - C’est froid, Kumo.


                             « Peut-être que je préfère ici. »
D’une phrase coupée en quelques mots muets, le pensait-il ?
D’une phrase coupée, d’un songe envolé, laissant plume comme d’un battement de cil.