SPIRIT OF SHINOBI

embrace your power




  1. ANNONCES

    22.04.24 patch Le Patch .02 est disponible !

    01.02.24 patch Le Patch .01 est disponible !

    20.12.23 nouveautés La news de fin d'année est sortie, affublée de nombreux changements et nouveautés, notamment dans les mises à jour de topics, de contextes, ainsi que d'un bottin des PnJs apparus en narrations afin de faciliter leur suivi !

    31.10.23 nouveautés La news d'octobre est sortie et le forum se dote, à l'occasion d'Halloween, d'un bestiaire de yokai dédié aux joueurs ainsi que d'une nouvelle bannière ! Kumo obient également un nouveau Ninjutsu Spécial, les reliques mystiques.

    24.10.23 changement Le forum passe officiellement à l'été 83. De nouvelles trames sont apparues pour chaque faction !

    18.07.23 update Les doubles-comptes sont désormais ouverts à toutes les factions et nous mettons en place les rangs intermédiaire pour donner plus de visibilité sur l'avancée du personnage ! La faction de Kiri récupère également un bonus XP à la présentation.

    04.07.23 update Les doubles-comptes sont désormais fermés pour la faction de Kumo qui a retrouvé sa pleine attractivité : ils demeurent toutefois ouverts à Kiri ! Nous retirons également les bonus XP associés, puisque l'activité atteinte nous convient.

    01.07.23 update Le forum dispose désormais d'un thème sombre ! Reportez-vous au petit curseur sur votre droite pour changer de l'un à l'autre.

    24.06.23 NEWS ! La news de juin est sortie ! Au programme ; des précisions et changements sur notre philosophie, la faction des Errants et les paliers de progression.

    23.06.23 changement Le forum passe officiellement l'an 83 (printemps). De nouveaux enjeux sont apparus sur les contextes de chaque faction !

    Été 83

    Cent huit ans avant notre ère, le chakra courut sur le monde comme une traînée de poudre. Venu de nulle part et de partout à la fois, il étreignit les hommes et anima leurs corps comme ceux des nouveau-nés dès leur premier souffle. Tel un raz-de-marée changeant le monde, son énergie leur offrit les prémices de ce qu’ils nommeraient « pouvoir », bien des années plus tard.

    Celui de dépasser les limites que la nature leur avait jusque-là imposées. De donner vie et corps à leurs ambitions les plus folles comme à leurs vices les plus abjects.

    Leurs chairs avaient été bénies de la grâce de l’alizée et de la force des typhons : leurs coups étaient plus précis, leurs organismes plus vigoureux. Un simple bond les menait jusqu’aux cimes des arbres majestueux du désormais Pays du Bois. Leurs pas les guidaient sans peine à travers les monts qui édifièrent bien plus tard les frontières de l’actuel Pays des Montagnes.

    Alors, ils embrassèrent cette nouveauté comme chaque bien de l’Humanité : avec le profond désir de la dompter jusqu’au moindre détail, de faire cette énergie sienne avant tant d’autres. Il leur fallut des décennies pour maîtriser ce que le plus simple shinobi peut accomplir aujourd’hui – mais ils y parvinrent, en demeurant dans la profonde ignorance de l’origine du chakra.

    Et ils comprirent. À quel point il pouvait receler la puissance de faire de l’imagination une réalité ; à quel point ils pouvaient dompter les leurs par la force et fonder les dynasties qui gouvernèrent le monde des années durant.

    Lire la suite


    XP

    Homura

    personnages


    Kiri

    personnages, +30 XP


    Kumo

    personnages, +15 XP


    Errants

    personnages


  2. Image decoration
    shogunat printemps 83
    Contexte d'Homura
    Régie par la noblesse, la richesse et par un grand sens de l'honneur et de la droiture, Homura se distingue ni plus ni moins des autres villages par son caractère guerrier à la limite du comportement militaire. Les shinobis qui sont formés pour devenir des shinobis d'Homura sont, dès leur plus jeune âge ou dès l'entrée dans la formation, forcés de respecter ce code d'honneur. Il est précisé que quiconque y dérogerait se verrait sanctionné de différentes façons... des travaux d'intérêt publique à l'emprisonnement et du bannissement des terres d'Homura à la pure et simple mise à mort.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour la cause Homura-jin.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de donner sa vie pour ses camarades, particulièrement s'ils sont plus jeunes ou s'ils sont moins expérimentés. De la même manière, il doit un incontestable respect à ces derniers.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour les civils.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de réussir une mission primordiale même si cela signifie abandonner ou laisser mourir ses camarades.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de dissimuler ses sentiments personnels ; pire que cela, il se doit de les ignorer et de les faire passer au second plan.

    ❈ Tout shinobi doit une indiscutable fidélité à sa faction. Toute information dissimulée, cachée volontairement ou toute trahison quelconque sera sévèrement sanctionnée.

    ❈ Tout shinobi doit se dévouer à son entraînement et au perfectionnement de son corps et de son esprit. Il doit respect aux siens et aux autres, tolérance aux différences, empathie aux plus faibles et rigueur dans ses efforts personnels (qui doivent être constants et variés).

    ❈ Tout shinobi doit un indiscutable respect à ses supérieurs hiérarchiques et doit obéir au doigt et à l'oeil à leurs ordres. Toute insubordination sera sévèrement sanctionnée.
    Image Personnage

    FUJIWARA SENCHI Portant sur ses épaules l'ensemble du clan Fujiwara, Senchi est un guerrier hors pair dont le jeune âge, la force d'esprit, la droiture, la témérité et les compétences l'ont rendu capable de se hisser au sommet. Un lien particulier mais inconnu le lie à Iwao, la Shogun, sans que personne ne sache trop quoi en penser. Certains le suspecteraient même d'être à l'origine de la mort de son père, bien que rien ne l'incrimine.

    Image Personnage

    HYÛGA EIMEI Figure représentante du clan Hyûga, devenu chef en l'an 68, Eimei incarne toute la fierté des siens. Droit, noble, charismatique tout en restant sobre, il semble en savoir plus qu'il ne le devrait. Il est à l'origine de l'ensemble des mouvements du clan Hyûga, car rares sont les membres de son clan osant défier ses ordres ou agir sans son aval. Il fait parti de la branche principale.

    Image Personnage

    NARA KUENAI Etant à la tête du clan Nara, Kuenai est extrêmement perspicace et dispose d'une intuition impressionnante. Très soucieuse des maux qui pèsent sur Homura, elle est parfaitement lucide vis-à-vis du comportement des siens comme de celui des autres clans et s'organise toujours dans l'ombre afin de limiter les dégâts. Certains la suspectent d'avoir assassiné Fujiwara Oda, et de nombreuses preuves mèneraient à penser qu'elle est coupable. Etrangement, elle rejette l'entière culpabilité sur Fujiwara Senchi.

    Enjeu n°1 :

    COOPÉRER AVEC KIRI ET KUMO

    65%

    Enjeu n°2 :

    CONNAÎTRE SES ENNEMIS

    10%

    Enjeu n°3 :

    VERS LES PROFONDEURS INCONNUES

    100%

    Derniers RP

    Retour au temple souterrain

    À l'été 83, un shinobi d'Homura se rend au sein du temple souterrain découvert lors de l'attaque d'Oto sur Homura, en périphérie du Shogunat. Ses découvertes mènent le lieu à son scellement complet par le clan Uzumaki, ainsi qu'à l'amnésie du genin.

    Le massacre du boucher

    À l'été 83, 90 civils sont assassinés dans la bourgade de Rindо̄ par un homme se faisant appeler « le Boucher ».
    Au terme d'un combat qui se révéla être une victoire pour l'escouade envoyée par Homura, il fut assassiné par Yamamoto Janome au moment où il s'apprêtait à leur révéler les plans de l'Alliance.
    À sa mort, le pouvoir des fils noirs, le Jiongu, réapparu à travers le monde.

    Évènement

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    Culture & religion

    → La chasse 春・狩猟期 – printemps
    → Festival de la Lune Rouge 夏・赤月の祭り – été
    → Virée aux morts 秋・死者への旅行 – automne
    → Nouvel an guerrier 冬・戦士新年 – hiver

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  3. Image decoration
    kirigakure printemps 83
    Contexte de Kiri
    S'il y a bien un lieu dans lequel la mort peut survenir à tout moment, c'est bien au sein du Village Caché de la Brume. Depuis des années, afin de lutter contre le retard qu'eut prit le pays par rapport aux autres factions, les autorités de l'Eau se décidèrent à mettre au point une philosophie qui leur permettrait de rattraper l'avancement des autres factions. C'est notamment au travers de l'assassinat que ces derniers trouvèrent leur réponse et ainsi furent éduquées les jeunes pousses destinées à devenir les futurs shinobis de Kiri. A un style sanglant et sanguinaire, loin de toute valeur humaine.

    ▒ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour la Brume et pour ses habitants.

    ▒ Chaque Shinobi doit capable d'abandonner, de laisser mourir voire de tuer ses camarades si cela leur permet la réussite d'une mission primordiale.

    ▒ Chaque Shinobi ne dispose d'aucun sentiment personnel : ils doivent agir sous les ordres de la hiérarchie.

    ▒ L'entraînement de chaque shinobi doit être rigoureux et il doit toujours être au service de l'identité de la Brume.

    ▒ Chaque Shinobi doit servitude et obéissance à la hiérarchie, tout manquement sera vu comme insubordination.

    ▒ Chaque Shinobi doit tuer tous les adversaires qui se dresseront sur le chemin de Kiri.

    ▒ La Brume est l'alliée de Kiri, nul ne doit la remettre en question.
    Image Personnage

    YUKI ZENRYŌ Yuki Zenryо̄, autrefois jeune membre du clan dont tous reconnaissaient le potentiel, devint chef de clan à la mort de Yuki Saburô en l'an 75. Très proche de la Mizukage, il lui assure son soutien inconditionnel et celui de son clan.

    Image Personnage

    KAGUYA TAOSU Cheffe du clan Kaguya, Taosu est connue comme étant une guerrière redoutable et particulièrement avide de sang et de trippes. Supportant avec fidélité l'identité de ce clan depuis des décennies, elle est, malgré son apparence, extrêmement hostile, sournoise et meurtrière, si bien qu'elle est redoutée dans son clan entier. Elle éprouve une très forte rancœur envers Oboroge, la Mizukage, car sa simple présence a fait diminuer de manière importante son quota d'assassinats par jour.

    Image Personnage

    SEIDŌ IMIFUMEI Personnalité émérite parmi les sabreurs, tout le monde au sein de Kiri connait Imifumei. Combattant redoutable maîtrisant Sо̄kо̄jikan, le Sabre du Temps, l'ensemble de Kiri le voit comme un shinobi imbattable. Il est vénéré de tous, car tous le connaissent comme un homme héroïque, portant de grandes valeurs d'espoir, de courage et de persévérance auprès des plus faibles.

    Enjeu n°1 :

    SE RENSEIGNER À L'INTERNATIONAL

    20%

    Enjeu n°2 :

    LE MYSTÈRE D'ARASHI

    0%

    Enjeu n°3 :

    LES ORIGINES DE LA BRUME SANGLANTE

    30%

    Derniers RP

    La lutte contre le yokai originel, groupe 1 et groupe 2

    Une escouade menée par Kaguya Bankichi permis à la Brume de repérer la trace de Shinchū et, au terme d'un affrontement difficile, de l'éliminer en le prenant par surprise. L'ensemble de l'escouade fut frappée par une marque maudite mystérieuse lors de son ultime râle.

    Enjeu : les origines de la Brume Sanglante & La Brume du Seigneur

    TBA

    Évènement

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    Culture & religion

    → Soutien aux cultures 春・米農業のサポート – printemps
    → Grande marée 夏・大潮 – été
    → Parade de sang 秋・血液示威運動 – automne
    → Hymne à la Brume 冬・霧に賛美歌 – hiver

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  4. Image decoration
    kumogakure printemps 83
    Contexte de Kumo
    Parmi les lieux les plus malsains et insidieux du Yuusei, Kumo s'y érige en maître. Faussement uni, le village est peuplé de shinobis qui ne souhaitent qu'agir pour leurs intérêts propres ou pour ceux des personnes pour lesquelles elles travaillent. Etrangement, cela est parfaitement assumé par tout le monde et ainsi sont éduqués les shinobis. En plus de cet état d'esprit, rédigé par le Daimyo en personne, Kumo dispose d'un Code de Renseignements que tout le monde doit consciencieusement respecter sous peine d'être sanctionné par le dernier. Evidemment, la crainte de ce dernier incite et invite tout le monde à les appliquer sans broncher.

    ζ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour son Daimyo.

    ζ Chaque Shinobi ne peut discuter des ordres de la hiérarchie. Aussi, tout manquement aux ordres du Daimyo est passible d'une peine de mort.

    ζ Chaque Shinobi doit être capable d'accomplir toute mission, même si cela lui impose des sacrifices insurmontables.

    ζ Chaque Shinobi doit s'entraîner en vue de récupérer toujours plus d'informations, et afin d'être toujours plus discret.

    ζ Toute information récoltée doit revenir au Daimyo sans aucune exception.

    ζ Toute personne surprise en train de comploter contre le Daimyo sera soumise à la peine de mort.
    Image Personnage

    SHIRATSUCHI BAKU'EN Baku'en est, en plus d'être le chef du clan Shiratsuchi, l'homme qui les a relevé de leur condition de "parfaits petits soldats obéissants". Désireux de liberté et de justice, il est animé par une grande hostilité qu'il parvient à maintenir discrète pour restaurer l'honneur de son clan, qu'il estime bafoué depuis des décennies. Secrètement, il rêve de pouvoir mener une rébellion contre Koriki Tomio, au risque que cela mène à l'extermination des siens.

    Image Personnage

    ABURAME YOKOSHIMA Fourbe, manipulatrice et très protectrice vis-à-vis des siens, Yokoshima est la cheffe du clan Aburame. Soupçonnée – sans preuves concrètes – par plusieurs personnalités d'avoir son nez fourré dans toutes les affaires, elle est autant admirée que crainte. En plus d'être une des rares personnes du clan Aburame à maîtriser les Rinkaichû, des rumeurs courent selon lesquelles elle serait à même d'agir efficacement, n'importe quand et dans tous les recoins du village.

    Image Personnage

    INUZUKA GETSUMEN — DÉCÉDÉ Fier et orgueilleux, à l'image des siens, Getsumen était le chef du clan Inuzuka. Reconnu pour sa ténacité au combat et pour sa témérité, il faisait partie des personnalités les plus attendues au poste de Shodaime Raikage. Il ne cachait pas sa profonde hostilité envers les dirigeants de son village, ce qui étrangement ne lui est jamais retombé dessus.

    Enjeu n°1 :

    COLLABORER AVEC HOMURA ET KIRI

    50%

    Enjeu n°2 :

    ESPIONNER LES PUISSANCES DU MONDE

    50%

    Enjeu n°3 :

    DESSEIN DE CONTRE-ATTAQUE

    0%

    Enjeu n°4 :

    SUITE DE L'AMULETTE

    20%

    Derniers RP

    L'histoire se répète : tour du raikage

    À l'été 83, l'Alliance, menée par un Yamanaka inconnu, tenta de récupérer le Shodaime Raikage. Ils y parvinrent, mais ne purent le ramener en vie - Getsumen fut tué, alors inconscient, par un shinobi nommé Sumashâ.

    L'histoire se répète : domaine aburame

    Une attaque d'un Yokai dans le Domaine Aburame décima une partie du clan. Un kumojin et deux errants présents sur place, parvinrent à endiguer la menace et à en venir à bout, en le tuant avec une la dague d'annihilation des Aburame.

    L'histoire se répète : domaine shiratsuchi

    Un shinobi de l'Alliance maîtrisant un art shinobi inconnu s'apparentant à l'orage attaqua le Domaine Shiratsuchi pour tenter de capturer l'un des membres du clan.
    Celui-ci fut tué par un Shiratsuchi ayant libéré le pouvoir de la première pièce d'une arme mythique, retrouvée plus tôt dans l'année par les forces de Kumo. Sa libération généra une explosion titanesque qui ne laissa aucun survivant.
    À la mort de l'homme inconnu, le pouvoir de l'orage, le Ranton, réapparu à travers le monde.

    Évènement

    À l'hiver 82, l'élection du Shodaime Raikage fit rage. Nommé presque unanimement, Inuzuka Getsumen prit le pouvoir et profita de son ascension pour tenter de mener un coup d'état contre le Daimyo, Koriki Tomio.
    Lui reprochant une cruauté sans nom qui punit, asservit et torture les innocents, une grande guerre civile éclata et le peuple Kumojin fut déchiré par l'affrontement des deux forces, alors que le Seigneur lui-même était présent.

    Culture & religion

    → Grande collecte 春・大採取 – printemps
    → Célébration d'Antan 夏・昨年のお祝い – été
    → Cérémonie des chandelles 秋・キャンドルの式 – automne
    → Jeux d'hiver 冬・冬季ゲーム – hiver

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Insurrection – Groupe 1

Narrateur
Insurrection – Groupe 1 EmptyMer 15 Mar - 21:01

Expérience : 1235
Messages : 630

Insurrection – Groupe 1 Empty
Narrateur

Message Sujet: Insurrection – Groupe 1
INSURRECTION  — GROUPE 1
Inuzuka Getsumen,
Chef du clan Inuzuka
Yamamoto Nobu,
Bretteur reconnu


Tout avait commencé la semaine passée. Le souvenir était encore vivace dans vos esprits et pour cause, le sort de tout Kumo s'était joué entre vos mains. Ce jour là, des nuages dans le ciel entrecoupés d'éclairs fulminants assombrissaient le paysage, ce qui était un phénomène tout à fait classique au pays de la foudre, loin de ce que l'on pourrait penser être un funeste présage. Devant une foule silencieuse et tendue dans laquelle vous étiez tous plongés, deux silhouettes étaient assises sur une grande estrade qui les mettait en valeur, éclairées par des déflagrations de lumière transitoire. Des rumeurs avaient commencées à circuler dans la ville depuis quelques temps déjà leur concernant, mais surtout concernant le vainqueur de l'élection du Raikage. Des alléchantes promesses de morts et de violences fusaient en tout sens, alors avec les bruits qui couraient, vous pouviez déjà, une semaine à l'avance, comprendre que peu importe l'issue de cet événement... la paix était inconcevable.

Les deux prétendants au titre étaient là, toisant l'entièreté de la foule avec ambition. Ils représentaient chacun un futur différent pour Kumo. Le village était à un carrefour de sa destinée et la présence massive d'électeurs leur donnait une rare opportunité de saisir le futur qu'ils souhaitaient donner aux Nuages.

Le premier à se lever était sans doute le plus connu des deux. Il était, après tout, un puissant chef de clan reconnu pour sa puissance et pour l'orgueil des siens. Il était un guerrier presque sans égal, au sommet de la hiérarchie Kumojin et ce dernier savait très bien que cela lui donnait une image de marque. Accompagné d'un noble chien, il s'avança lentement vers le devant de la scène. Il reçut des acclamations d'une bonne partie de la foule accompagné d'un concert d'hurlements canins. Il s'arrêta et contempla la foule, son regard circulant partout sur le public qui le voyait d'en bas. Il donnait cette impression de sonder chaque âme à son tour, et certains purent même ressentir la pression psychologique qu'il exerçait sur eux. Il leva la main, paume vers le peuple, avant de la refermer en un poing. Et les acclamations se turent tout de suite, ne laissant que le frissonnement du vent enchanter les lieux.

« De tous les shinobis qui foulent les terres des Nuages, nul ne saurait injurier mon nom. Izanagi lui-même me l'a accordé, mon opposant ne saurait jamais représenter une menace aussi imposante que moi pour intimider nos ennemis à l'internationale. Le vieillard parviendrait-il véritablement à nous mener jusqu'à la victoire ? Ce poltron oserait-il ne serait-ce que tenir tête à un homme aussi lâche que son père, dont les seules prétentions se prêtent à l'esclavagisme, à la torture et aux vulgaires assassinats ?! Sommes-nous ces lâches de la Brume qui tuent dans l'ombre ? Leur rendrait-il honneur sous ce vulgaire régime de terreur ?! Laissez moi vous diriger vers la liberté. Je vous octroierai la vengeance que nous désirons tous contre ce couard doublé d'un tyran, comme mon flair saura nous mener tous vers l'expansion de notre territoire. Moi, Inuzuka Getsumen, serai celui qui vous mènera vers la droiture et qui fera de vous des shinobis modèles et aguerris. Sous mon joug, LE MONDE ENTIER SERA NOTRE TERRAIN DE CHASSE ! »

Sa voix tonna comme un coup de foudre. Puissante. Il se retourna et la clameur reprit de plus belle. Il venait d'établir sa dominance animale et pour sûr, à l'entendre dire, il ne semblait pas y avoir d'autres concurrents plus appropriés que lui pour le poste. En tout cas, l'affection pour ce chef de guerre se faisait entendre par l'ensemble de la foule, jusqu'à ce qu'il ne retourne s'asseoir pour laisser place au deuxième prétendant.

Celui qui se leva était un peu plus ancien et borgne de surcroit. Il portait une armure, des sabres à sa ceinture, il était un un épéiste de renommé - ce qui était ironique puisque Kaminari ne disposait pas de clan célèbre dans cet art. Pourtant... malgré tout, il avait acéré ses sabres et son art jusqu'à être reconnu par les personnalités du légendaire clan Fujiwara. Et il avait survécut de longues années à la dangereuse profession de shinobi, ce qui était gage de compétence et d'assurance. Il se tenait droit, fidèle à son art, et avança avec célérité jusqu'au bout de l'estrade. Il n'attendit pas même que les gens ne l'attendent avant de commencer son discours d'une voix presque monotone, indifférente, comme s'il marmonnait dans sa barbe.

« Jeune Inuzuka, nous n'avons pas besoins d'enfantillages dans nos hautes cours, vous auriez tout intérêt à retourner dans la basse, si j'en crois vos piaillements. Mon expérience m'a fait voir les tourments de ce monde, ceux auxquels j'ai toujours survécu. Permettez-moi de vous prévenir, que cela soit avec ou sans notre Daimyo, le monde évoluera avec ses malheurs et ses miracles. Face à ces déboires, seule une chose est essentielle... que notre ville continue de briller et que nos ninjas continuent de nous assurer sécurité et pérennité. Moi, Yamamoto Nobu, me présente comme Shodaime Raikage et vous promets à tous d'agir en le sens de notre prospérité. »

Il tourna le dos à la foule vivement, ayant marmonné tout le long de son discours, démontrant une expertise crédible mais un charisme à désirer.

Deux kumojins.

Deux directions qui étaient entre vos mains, car suite aux discours, vous aviez été invités à faire connaitre votre choix qu'il vous fallait remettre par lettre à des magistrats. Ces mêmes magistrats avaient pris la semaine complète à compter tous ces votes. Et il fallait être honnête - l'atmosphère dans le village était pesante. Certains affichaient ostentatoirement leur choix politique, et faisaient comprendre pourquoi le leur était le meilleur. Les deux prétendants firent même plusieurs passages dans la ville, jamais ensemble, et parfois à des endroits inattendus comme des bas-fonds ou des tavernes peu fréquentables. Quelques incidents éclatèrent parfois, rapidement maitrisés.

Et vous voilà maintenant une semaine plus tard, devant la même estrade sous une fine pluie, grelottants légèrement dans le froid et l'humidité ambiante. La foule est dense, électrique. Le Daimyo en personne s'avance et s'apprête à annoncer le résultat du vote.

Dans un sourire aussi machiavélique que transpirant de malhonnêteté.

« Mesdames et messieurs, me voilà prêt à vous annoncer le vainqueur de notre première grande élection ! »

Informations:

Aburame Wari
Insurrection – Groupe 1 EmptyJeu 16 Mar - 23:43

Expérience : 697
Messages : 143

Insurrection – Groupe 1 Empty
Aburame WariGenin 下忍 de rang B

Message Sujet: Re: Insurrection – Groupe 1



Il est un homme qui pue la peste, qui dort dans un cocon la tête renversée sous la branche d’un arbre comme le font les chauve-souris, qui se gratte tout le temps et le corps et le fond du nez et celui du froc, et dont l’indignité chevauche aux côtés des poux qui infestent son hirsute chevelure. Mal rasé et les mains dans les pognes, et le regard fauve et le dos rond, il est un homme qui vote, en son âme et conscience, pour le parti qu’il juge être le meilleur.
Et c’est bien dommage, car je doute qu’il existe pire électeur.

Tiré du lit par mes obligations soldatesques et mon instinct grégaire, j’ai été comme tout bon patriote qui se respecte faire valoir mon opinion dans les urnes, et si je fus concerné peu ou proue par cette affaire, j’avais eu la sensation assez délectable de mettre ma patte dans la doxa qui ne tarderait pas à conformiser toutes les têtes pensantes dans le petit village de Kumogakure : l’art de voter, c’est l’art de créer un esprit de clocher, et je n’ai jamais vu autant d’hommes prêcher pour leur paroisse, tout cela pour qu’un parvenu de leur choix incarne et gouverne cet esprit atavique.
Tous, nous avons été à l’audition de leur campagne. Lors nous eûmes un choix à faire, lors nous écoutâmes leurs pamphlets dithyrambiques et narcissiques, et lors nous eûmes à choisir entre la peste et le choléra, car des deux prétendants, pas un seul ne pouvait se targuer d’être un homme irréprochable. C’est donc de bon cœur que j’ai glissé mon infâme enveloppe dans l’urne décisionnelle.
J’aime les hommes qui sont plein de défauts. Et surtout, je me suis délecté de ce que mes doigts hésitaient à écrire : quel nom, et pour quelle raison ?

Inuzuka Getsumen, le hardi, le vengeur, le justicier, avait des airs de chevalier et en même temps, je ne pouvais me soustraire à l’idée que c’était un ahuri capable d’être débile en public : comment pouvait-on être con au point de calomnier son seigneur en pleine campagne ? Une grave erreur politique et stratégique, et c’était encore plus vrai parce qu’il s’agissait d’un tyran. Il fallait un tel aplomb, un tel excès de confiance en soi pour être capable de déblatérer ces conneries publiquement tout en se croyant dans son bon droit que j’en restais soufflé, surpris qu’on puisse autant s’enliser dans la sottise ; et proportionnellement je trouvais les hourras qu’il cueillît fascinants, car le peuple l’aimait, oui, et l’encourageait même : être entouré d’abrutis, quel luxe. Son travail était celui d’un amateur, pour ne pas dire celui d’une pauvre buse incapable de faire légion sans attiser la haine de la basse-cour, comme dirait l’autre. Typiquement le genre d’olibrius qui s’écoute parler, quitte à avoir un propos inintelligible ; en même temps, les clebs sont réputés pour aboyer, pas pour philosopher.
J’étais resté béat d’admiration pour tout ce dégueulis belliciste et barbare. Très clairement, le discours de Getsumen était celui d’un dictateur prêt à dépecer un autre dictateur, en pointant du doigt les dérives de l’usage de la force… tout en étant prêt à utiliser la force à son tour pour solutionner le problème. Ainsi s’abreuve le tonneau des danaïdes. Mais il était plus que cela : le genre de chef capable d’envoyer tous ses hommes à la mort pour une médaille. Rien qui hélas ne puisse me conquérir mais…
… mais je ne pouvais que jouir à l’idée d’imaginer la gueule de Yokoshima, notre cheffe Aburame bien-aimée, si elle découvrait en se levant un matin le village sous le joug de ce nigaud de chien en rut. Rien que d’imaginer son visage se décomposer me donnait un sentiment de jouissance extrême et l’envie viscérale d’inscrire les trois syllabes de Getsumen avec le dessin d’un phallus planté dans l’arrière-train d’une bestiole et une tête de mort à côté.
Ô Getsumen l’orchidoclaste, pauvre arrière-faix de truie ladre, Izanagi t’a donné un nom qui rime avec vilaine ; il faut croire que ta gueule va avec.

Mais je suis mal placé pour te le reprocher.

Sur ta route vers la gloire s’est trouvé Yamamoto Nobu, qui a trop lu et qui a trop bu. Ce dernier a tenu un discours de faquin : plus modéré, plus trouillard et mensonger, mais plus habile, plus rassurant, plus subtil. En d’autres termes, il cherche à nous baiser et il veut qu’on le remercie pour ça.
Et puis je suis sûr que derrière ses grands airs de nobliau se cache un putain de pédophile, et qu’il profite de la qualité de son phrasé pour inviter des petits garçons dans sa chambre, l’enfoiré.
Mais le peuple aime les choses simples et les votants sont une harde composée de hères, de pères et de mères de familles traînant leur marmaille comme cannes et cannetons, alors une parole rassurante savait trouver son comptant de sympathisants. C’était même incroyable de se dire Getsumen était, plus qu’un obstacle, un tremplin parfait pour garantir l’hégémonie politique Nobu pour ce portion de populace : il n’existe rien de tel qu’un fanatique trop bruyant pour faire pencher la balance vers l’homme de raison qui n’épuise pas sa salive avec la haine.

Cette situation m’a grisé. J’ai senti mon cœur fébrile. Et puis j’ai glissé l’enveloppe, et me voici, tout pimpant de poussière et de libido, prêt à écouter le discours du Daimyô qui s’impatiente sans doute d’évoquer son sous-fifre en devenir.

Et j’ignore pourquoi, mais mes insectes sont autant en liesse que moi : il y a quelque chose d’électrique dans l’air.


Nobunaka Hayami
Insurrection – Groupe 1 EmptySam 18 Mar - 22:03

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Nobunaka HayamiChûnin 中忍 de rang B

Message Sujet: Re: Insurrection – Groupe 1
Légèrement à l'écart, Hayami caressait la tête d'Iggy, le regard perdu dans le vide. Le chien ninja était resté quelques instants avec elle en attendant que son maître revienne de ses emplettes. Assis à ses côtés, le canin lui adressait un regard porteur d'une requête à la fois très précise et très simple.

« Désolée Iggy, j'ai préféré voyager léger aujourd'hui. »
dit-elle, d'un air pensif.

Une violente bourrasque lui arracha sa cigarette de la bouche. Le mégot avait disparu dans la foule, sous le regard éberlué de la Nobunaka. A quoi est-ce que la météo jouait ? Cependant, le retour de son ami balaya le cours de ses pensées superstitieuses.

« C'est pas vrai Shinji ? Mais quel âge tu as à la fin ? Des BONBONS ? Je t'avais demandé des légumes grillés !? »

L'Inuzuka éclata de rire, lançant par la même occasion une friandise spéciale à son chien qui fut ravi de pouvoir enfin se restaurer un petit peu. Elle détestait qu'il fasse l'enfant, il savait parfaitement qu'elle allait être d'humeur massacrante si elle ne se trouvait pas quelque chose à se mettre sous la dent. Avant qu'elle ne puisse poursuivre son sermon, Shinji déboutonna sa veste, dans laquelle se cachait un sachet qu'elle ne connaissait que trop bien.

« Crétin. » Dit-elle simplement en lui arrachant le bento des mains.

En guise de remerciement, elle pensa à lui proposer une cigarette, mais se souvint que l'Inuzuka ne devait pas fumer en public. Il n'avait en tout logique pas le droit de consommer de tabac, son flair s'en trouverait altéré et son odeur plus facile à pister, il préférait donc éviter de le faire si quelques yeux indiscrets étaient à proximité. Avec un petit sourire satisfait, elle déballa la boite et fut immédiatement apaisée à la vue de l'assortiment de légumes au bouillon qui se révélèrent à elle. La rancune envers son ami s'évapora immédiatement, emportée par la vapeur qui se dégageait de la boite.

Elle put ainsi commencer à déguster tranquillement sa collation pendant que Getsumen s’avançait sur le devant de la scène, sous les nombreuses acclamations, y compris bien entendu celles de Shinji et Iggy. Elle qui était s'y proche de lui, elle n'avait jamais réussi à déchiffrer cet enthousiasme et cette énergie commune à tous les membres du clan. Étaient-ils simplement niais de naissance, ou bien leur éducation allait dans ce sens, à tous ? Elle garda sa question de côté pour plus tard. Même elle était assez consciencieuse pour comprendre à quel point il s'agissait d'un moment important pour son ami et les siens, assez en tout cas pour ne pas lui gâcher son plaisir. Elle se contenta donc de manger en levant les yeux aux ciel lorsque Shinji se tournait vers elle avec un air ahuri.

Le discours de Gestumen était guère surprenant, elle n'avait jamais eu l'occasion de le rencontrer, mais Shinji lui parlait beaucoup de lui, et ses ambitions politiques lui étaient prêtées bien avant que cette élection soit à l'ordre du jour. La dernière phrase du chef des Inuzuka la fit frémir d’embrassement. Lorsque les applaudissement se tarirent, son ami se tourna de nouveau vers elle, l'air de lui demander son impression.

« Personne ne l'avait prévenu que sa conclusion était très gênante ? » Faussement indigné, Shinji lui assena un coup l'épaule, ce qui déclencha un rire de satisfaction chez la jeune dame qui en profita pour se dégoter une nouvelle cigarette dans son paquet presque vide.

Le discours de Nobu véhiculait une volonté assumée de maintenir un statut quo. Perspective peu motivante pour la Nobunaka qui voyait d'un très mauvais œil la direction que prenait le village caché de la foudre qu'elle aimait tant. Néanmoins, elle partageait son avis sur un point : Il ne faut pas croire au miracle, aucun changement radical ne se déroule dans la paix et la prospérité.

Cependant, et sans surprise, elle avait glissé un bulletin au nom d'Inuzuka Getsume, lorsque son tour fut venu d'alourdir l'urne de son vote.

Hayami et Shinji se retrouvèrent dans une configuration similaire à la semaine passée. Légèrement à l'écart de la foule, adossés à un bâtiment. Le temps lui avait cependant imposé de porter un trench coat et ses grosses bottes militaires.

L'ambiance, elle, était différente en tous points. La présence celle de Tomio au sein du village suffisait à faire régner une certaine tension parmi la population. Ajoutez à ca la fièvre propre aux élections et le cocktail qui en résulte est à la limite de l'imbuvable.

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Arasaka Sumashâ
Insurrection – Groupe 1 EmptyLun 20 Mar - 15:41

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Arasaka SumashâGenin 下忍 de rang C+

Message Sujet: Re: Insurrection – Groupe 1

Tout ce cirque me rend malade, mais j’ai pas le choix que d’être là. Encerclé, étouffé, noyé dans cette masse informe. Condamné à voir le dénouement de cette mascarade se dévoiler mollement sous mes yeux. Impossible de me défiler, on m’a demandé d’être là. Expressément. Au cas où. J’ai au moins réussi à me trouver un coin tranquille, là contre le mur d’une bâtisse. En retrait, personne dans mon dos pour venir me suriner, un espace vital minimal. Ils s’osent pas trop s’approcher, les autres. Les civils, les autres shinobi. Tant mieux si je suis pas avenant, enroulé dans ma cape sombre, mon amie fidèle accrochée entre les épaules, ça me va très bien de garder les gens à distance sans avoir quoi que ce soit à faire. Je respire mieux, l’horizon est plus clair, plus net, et même à cette distance ceux qui se sont approchés à quelques pas de moi, leurs yeux globuleux rivés sur cette estrade grotesque, ceux là sont toujours à portée de mon espadon. C’est très bien comme ça.

L’attente est longue, lancinante, comme une vilaine blessure qui s’ouvre lentement. Ceux qui pensent que tout va filer droit à l’annonce du vainqueur se la fourrent bien profond. Naïfs, crédules que c’en est criminel. Pour tromper l’ennui, je me rappelle des discours des prétendants. Deux prostituées venues offrir leurs charmes à ceux qui y étaient sensibles. Pas meilleur moyen pour retourner les gens les uns contre les autres, que de montrer à quel point leurs envies, leurs aspirations, leurs désirs les plus profonds étaient différents. Moi aussi, j’ai dû donner ma voix. Aider à faciliter l’ascension avide d’un de ces deux gus. Au domaine du clan, aucune consigne n’avait été donnée. Pas besoin, quand c’était le petit prince alpha qui était en lice. Au moment de jeter mon bulletin, porté par l’évidence, j’avais ressenti cette haine soudaine, cette pulsion d’aller contre le courant dans lequel j’avais été plongé depuis mon adoption par les Inuzuka.

Getsumen. Une part de moi détestait ce mec. Arroguant, hautain, suffisant,… doué. Mais cette hésitation avait dite disparu. Il m’avait suffi de penser aux difficultés, aux responsabilités, à l’immobilisme que lui imposerait le rôle de Raikage pour percevoir mon vote pour ce qu’il était vraiment. Une sanction. Le sceau d’une malédiction que je lui lançai à la figure comme un crachat avec le plus grand dédain. Toute cette semaine, j’ai entendu les quidams vanter ses mérites, bafouer son nom, espérer un avenir radieux avec lui à leur tête, l’insulter comme pas possible. La vérité c’est que perdant ou gagnant, Getsumen aurait ce qu’il méritait : une grosse charrette de merdes à gérer ou une humiliation délicieuse. Mais pour moi, adossé à cette bâtisse, rien de tout ça ne faisait grande différence. Du divertissement. Voilà ce que c’était, rien de plus. Je suis pas du genre patient, je déteste perdre mon temps et j’ai hâte que ce petit numéro se termine, mais je ne montre rien à l’extérieur. J’attends, les bras croisés contre mon plastron, prêt à dégainer, à trancher, à tuer, comme à n’importe quel autre instant de mon existence.

Tomio arrive. Avec ses gens, évidemment, ceux que l’ont pouvait voir… et les autres. Ce type n’était pas du genre à prendre des risques, plutôt à les éliminer, les oblitérer, avant même qu’ils puissent passer le stade larvaire. Getsumen n’a pas caché son mépris pour lui, un acte de défiance aussi courageux que stupide, mais notre cher Seigneur n’est pas assez con – sans doute – pour faire supprimer l’alpha Inuzuka. Pas ici, en tout cas. Le résultat en tout cas est sur le point d’être annoncé, et quelque chose au bout de mes doigts m’incite à me préparer.

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Uzumaki Ran
Insurrection – Groupe 1 EmptyLun 20 Mar - 22:02

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Uzumaki RanErrant 流離 de rang C+

Message Sujet: Re: Insurrection – Groupe 1
q1n5.png HIVER DE L’AN 82, PAYS DE LA FOUDRE, VILLAGE CACHÉ DES NUAGES

Quelques jours avant la tempête du vote qui allait parcourir les Nuages et les balayer, le peuple de la Foudre et plus encore celui de son cœur se voulait fiévreux, se révélait nerveux. Dans les rues comme dans les demeures, la désignation du Shodaime Raikage s’était taillée la part du lion dans l’océan de sujets abordés d’une bouche à une autre. Quel allait être le visage originel et le premier guide du Pays de la Foudre ? Cette importance offerte aux élections avait du sens, dans un monde où l’humanité s’affranchissait tout juste d’un passé tumultueux né de l’arrivée des pouvoirs qui faisaient désormais corps avec elle. Mais elle en avait encore plus pour les Hommes de la Foudre qui, prochainement, allaient décider d’encrer sur le papier le chemin qu’ils espéraient emprunter et d’ancrer dans les mémoires la voix qu’ils souhaitaient faire s’élever. Pour eux, ce plébiscite premier-né sur le territoire dessinait les contours d’une chance et d’une opportunité de choisir un avenir plus certain et confortable. De faire valoir un futur moins branlant et détestable. Voilà donc pourquoi  l’agrément populaire leur était si cher et trouvait le moyen de serpenter sur toutes les lèvres et à travers toutes les oreilles des journées et des nuits durant. Du matin au soir, les villageois n’avaient de cesse que de débattre, sans parfois manquer d’en arriver aux mains et de se battre. Guidés par les priorités de deux politiques toutes les deux rejetées aux antipodes l’une de l’autre et par la peur d’en voir une triompher plutôt que l’autre, les enfants de la Foudre appréhendaient comme ils redoutaient le moment de la sélection.

Car même dans une modeste taverne qui participait à l’animation nocturne du centre-ville du Tonnerre en toute humilité, les esprits baroudeurs voguaient, échangeaient et souvent s’échauffaient. Ici et là, au milieu de boissons qui coulaient à flots et d’hommes qui éprouvaient leur égo, l’électricité des esprits en venait à apeurer des cœurs et à réchauffer des muscles.

« ...Il faudrait être fou pour penser qu’un homme comme ce Yamamoto Nobu puisse être digne de nous diriger !
T'as bien raison. Sécurité et pérennité, foutaises. Misère et calamité, c’est tout ce que sa piètre sagesse nous apportera.
Tenez vos langues de cabots, si vous ne voulez pas que votre célèbre droiture finisse par plier.
Le peuple n’a que faire des aguerris qui le forcerait à lutter. Il veut un homme qui le fasse manger !
Ah ?! Mais comment voulez-vous briller, si personne ne veut affronter ? Incapab-lâche, …-cun honneur ! C’est vrai, quelle honte »

Il était de ces hommes courageux ou indécis qui, dans l’espoir de grandir, s’offraient l’embarras du choix. Mais à quel prix ?

Uzumaki Ran, elle, observait et jaugeait. Seulement de passage pour se remplir la panse d’un pauvre morceau de pain et le gosier d’un peu de lait, l’enfant de Personne se taisait et appréciait tout bonnement la seule idée d’être au sec et au chaud pendant qu’elle se restaurait. Assise dans un coin et cachée par la hauteur de la capuche de sa sombre cape, elle n’était qu’une ombre.

Une ombre ni malveillante ni bienveillante. Seulement errante.

Qui, même la semaine suivante, n'avait cessé de vagabonder en vue de se retrouver là où toutes les conversations volées l'avaient emmenée : devant cette scène où se jouait le sort de toute cette communauté. De toute cette peuplade, parmi laquelle l'étrangère s'était frayée une voie pour s'y engouffrer et s'y fondre. À l'abri de la bruine qui tiraillait plus les visages qu'ils ne l'étaient déjà par le doute ou la conviction, ou les deux, elle se contentait de demeurer cloîtrée entre les murs de son silence et de s'imprégner de la vague de sentiments qui traversaient la foule. Effroi, trac, angoisse, confiance, espérance ; autant de fibres que l'esprit et le cœur des Hommes tissaient ensemble et se révélaient inconnus à ceux d'Uzumaki Ran. Puisque sur les traces de l'itinérance et loin de la Foudre et de ses Nuages qui connaissaient aujourd'hui un véritable tournant dans leur histoire, elle n'avait toujours été qu'une apatride. Inconnue de tous et reconnue par personne, celle qui ne connaissait que le nom qui lui avait été donné par la force des choses ou celle de l'amour ne savait rien de l'élan d'appartenance qui pouvait talonner ceux qui, tout autour d'elle, attendaient. Ceux qui, sans même prêter attention à elle, craignaient. Ce petit farfadet de l'inquiétude, qui les traversait et les préoccupait tous, l'errante aurait presque pu l'entrevoir se creuser un sillon dans cette nuée humaine, tant la tension avait été rendue palpable. Tant elle avait été rendue irritable, dès l'avancée et les premiers mots de Daimyō.

Qui allait enfin désigner le pygmalion de cet océan d'habitants torturés d'idéaux.

q1n5.png Ran 蘭, orchidée / 乱, révolte, rébellion, guerre

Narrateur
Insurrection – Groupe 1 EmptyMar 28 Mar - 12:27

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Narrateur

Message Sujet: Re: Insurrection – Groupe 1
INSURRECTION — Groupe 1
Koriki Tomio,
Deuxième Daimyo.


« Inuzuka Getsumen est le vainqueur et est promu Shodaime Raikage ! »

Ce qui devait être un instant de gloire était bafoué par sa voix dégoulinante de manipulation et de charmes outre mesure. Il gardait toujours son sourire machiavélique, ce Daimyo. Envers et contre tous. Et l'effet de l'annonce surprit la foule, car il y avait cette dissonance flagrante entre son attitude et le résultat. Pourquoi semblait-il heureux de cette issue, alors que le Raikage allait être un opposant politique ? Ou peut-être que tout cela n'était qu'une phase dans un jeu plus grand, un pion mis en avant servant à ce que la dague frappe dans l'ombre. Ou peut-être, tout simplement, qu'il désirait maintenir les apparences malgré le résultat. Il n'y avait guère qu'un Yamanaka qui aurait pu savoir ce qui se passait derrière sa tête en ce moment-là. Cette impression de machination n'était pas pour autant pour rassurer les foules, déjà électrisées par la semaine de tension croissante que la pluie ne semblait pas calmer, tout du contraire.

« MENSONGES ! »

La voix tonna d'un quidam dans la foule. La clameur se répandit. Un mensonge. Oui, cela ne pouvait être qu'un mensonge. Un éclair déchira les cieux tandis que la foule vibra physiquement, victime d'une agitation presque synchronisée. Et au même instant, des reflets métalliques apparurent sous cette illumination soudaine, qui n'appartenaient pourtant pas aux partisans du Yamamoto. Des armes dégainées, guère dissimulées. Il ne fallait pas être devin pour comprendre la direction qu'allaient prendre les prochaines minutes. La violence allait éclater, le sang allait couler et se mêler à la pluie au sol. Enfants de Kumo, vous étiez en dangers.

« C'est une blague... ?! »

Une autre injonction qui provenait de certains admirateurs de Getsumen, surpris de voir l'hostilité des soutiens du Yamamoto. Une expression très connue du pays de la foudre, car elle avait été historiquement déclarée par figure de l'histoire de ce pays. C'était un étendard qui se levait. La colère éclatait. Face à cette foule dans laquelle vous étiez, les trois grands protagonistes qui s'étaient présentés face à vous avaient largement compris la pièce de théâtre qui se dessinait dans les rangs des Nuages ; surtout l'Inuzuka, qui en était le responsable. Et devant son faciès animal qui se dessinait, le deuxième prétendant et perdant de l'élection, lui, posa délicatement sa paume sur la poigne de son sabre, l'enveloppant fermement de ses doigts.

Le Daimyo perdit sa façade satisfaite, et recula de quelques pas. Cela n'était pas prévu. Il jeta un regard inquiet à ses deux gardes du corps un peu en retrait. Une volée de kunais fusa dans sa direction tandis qu'un véritable chaos s'emparait de la scène. Getsumen se leva, le visage sombre devant les nombreux de la meute qui ne reconnaissaient pas son autorité. Mais peu lui importait, parce que le soulèvement avait toujours été prévu, il se tourna vers son supérieur et adopta un sourire carnassier en craquant ses jointures. On pouvait sentir une aura imposante se dégager de lui, si bien que son aura écrasait déjà les plus fragiles, vous intimant la mort.

« C'est aujourd'hui, sous mon règne, que Kumo se réveillera de sa torpeur. Ninjas de Kumo, dans mon terrain de chasse qu'est le Yuusei, permettez-moi de vous présenter ma première proie... »

Il observa son Ninken et lui donna un signe de l'oeil équivoque, l'aval d'un ordre qu'ils avaient travaillé ensemble quelques jours auparavant.

Il venait d'ordonner à son chien de se jeter sur le Seigneur.

« Koriki Tomio, fils du criminel et Premier Daimyo Koriki Sadao ! »

Et alors que le compagnon adulte – et à la taille imposante – avait bondi à grande vitesse en direction de sa cible, Yamamoto Nobu maintint son visage neutre tout en dégainant ses sabres. Cette issue, il l'avait crainte. Lui qui souhaitait avant tout la pérennité de Kumo, il n'avait pas réussit à convaincre. Ou alors était-il victime d'une machination du Daimyo, cela ne serait pas la première fois. Il était sur la défensive, son unique oeil parcourant toute la scène dans son entièreté. Il vit...

... Il vit deux gardes du corps s'interposer entre le canidé et le Seigneur de Kaminari, tous deux rapidement mis hors combat par l'Inuzuka qui les avait rejoint, menaçant dans une temporalité proche la survie du gouvernant.

... Il vit un groupe de partisans de Getsumen s'approcher de l'estrade pour essayer de monter dessus et d'aller aider leur seigneur avec en face d'eux quelques gardes armés de lances. Ces derniers avaient pour eux l'avantage du terrain en hauteur, tandis que leurs adversaires fidèles aux Inuzuka avaient l'avantage du nombre.

... Il vit la foule prise d'un mouvement de panique. Des gens qui commençaient à tomber et qui se faisaient piétiner dans la boue aux sons des cris et des clameurs. D'autres qui se bagarraient, laissant enfin s'échapper la terrible tension qui avaient monté en eux toute cette semaine par la violence la plus naturelle et la plus exutoire. L'impact des poings, le choc sourd des os qui se brisent. Des projectiles improvisés. Personne n'était épargné.

... Il vit des individus armés d'arcs apparaitre sur les toits. Il ne reconnu pas leur allégeance - mais les quelques flèches qui fusèrent dans sa direction suffirent à lui annoncer ce qu'il désirait savoir. Il était également pris pour cible, d'une contingence du Daimyo ou de Getsumen, c'était difficile à dire. Il coupa en deux les traits qui le prirent pour cible avant de rester stoïque, analysant vivement la situation sans savoir comment se positionner. Car ici, tout était à rééquilibrer.

... Et il vit des partisans inconnus, des siens, peut-être ceux de Getsumen, peut-être des ninjas du Daimyo, mettre des capuchons et se disperser dans la foule, cherchant à fuir le combat comme s'ils avaient d'autres plans à élaborer pour la suite des évènements. Avaient-ils vraiment d'autres plans à élaborer ?

Le tonnerre gronda, tandis que la météo se transformait de plus en plus en tempête. La fureur céleste se mélangeait à la rage humaine.

Et face à tout ça, vous pouviez décider d'en être des acteurs ou des spectateurs. Du camp que vous souhaitiez, quand vous le souhaitiez... et où vous le souhaitiez.

Vous étiez libres d'agir pour ou contre Kumo... ou pour ou contre votre propre survie.

Spoiler:

Aburame Wari
Insurrection – Groupe 1 EmptyJeu 30 Mar - 13:38

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Aburame WariGenin 下忍 de rang B

Message Sujet: Re: Insurrection – Groupe 1

Attention ce post peut heurter la sensibilité du jeune public.

A la vision du Daimyô annonçant la sentence, je ne peux m’empêcher d’avoir une pensée fugace pour Hayami. L’histoire de notre pays raconte comment cela s’est terminé pour les Nobunaka, et toute tragédie mise à part, je lui jette un regard et je suis envahi d’empathie. Pour sûr on peut porter un nom comme l’on porte des menottes. Pour sûr on peut souffrir de son image et de la notoriété des siens. Qu’est-ce qui m’arrive ? D’où me vient cette émotion ?
Je l’ignore, mais parallèlement j’ai ressenti une sorte de frisson lorsque notre bien-aimé dictateur s’est exprimé. Trop sûr de lui, trop souriant. Je ne sais pas quel diable sa mère a sucé pour enfanter un crevard dans son genre, mais sûr que sa queue était bien tendue et venimeuse et je préfère ne pas trop m’attarder sur le sort qu’il a réservé à ses ennemis, parmi lesquels les aïeuls de ma malheureuse Hayami.

Trop confiant dans ses chances, ce godelureau, alors même que la rumeur d’une révolte gronde sous terre. Impossible qu’il ignore cette situation et que le vent n’eusse pas porté à ses oreilles le son terrible de la cloche qui sonne l’hallali. Sûr que notre cité grouille d’espions et de petits faquins trop aguichés par la couleur de l’or que pour enrober le silence de la même matière.
Alors je songe que ce fot-en-cul s’est laissé séduire par la sonorité de cette menace, par la mélodie du glas qui perle dans ses notes comme le font les gouttes de sang. Kokiri Tomio est venu goûter le métal de la rébellion, et mes petites grignoteuses me racontent que la situation se gâte.

Je balaie la zone d’un regard à la recherche de mes filles.

Trop tard, la crise est en marche. J’ai à peine le temps de me dérober de ma position que mon corps est emporté dans la cohorte. Je sens des coudes qui me fouettent les côtes, puis par surprise une pierre m’ouvre l’arcade. Sonné, j’en conclus qu’il faut vite que je me tire de là, alors je plonge vers l’avant en bousculant un habitant qui tombe à la renverse : il se fait piétiner sous mes yeux, mais je ne ferais rien pour l’aider. Des cris résonnent de partout, on court dans tous les sens. Alors que je suis en déséquilibre, un choc parvient sur mon flanc gauche, et je suis éjecté à terre avec violence par un mouvement de foule. Des bottes me frappent le crâne et on marche sur ma colonne vertébrale. Putain, je vais finir comme l’autre macchabé. Derechef je passe sur le dos en pivotant, puis quelqu’un tombe tout proche de moi.
Sa tête roule par terre, ses yeux exorbités. Je pousse sur mes jambes et parviens à m’écarter de justesse : plusieurs individus accrochés les uns aux autres s’écrasent là où j’étais une seconde plus tôt. Je m’accroche à eux. Mes doigts se crispent et je tente de remonter. Je suffoque.

Quelque part ailleurs, une botte me fait exploser dans un geyser de chitine. Je dégage mes dernières hormones de malheur pour signaler le drame, et mon trépas n’est pas inconnu à mes sœurs. Elles volettent un peu partout dans la foule. Elles cherchent le Roi, pris dans la houle révolutionnaire.

Les corps tombés se sont redressés, les membres accrochés les uns aux autres s’écartent, prennent de l’élan et s’administrent des bourre-pif monstrueux. Ces abrutis s’entretuent parce qu’ils ne maîtrisent pas cette situation, et la peur fait faire à ces gueux des choses insensées. On pourrait tuer son père rien qu’à cause de cette adrénaline. J’observe, dans cette tension totale, des cloisons nasales qui se fracturent, des dents qui volent au-dessus de la plèbe, des os qui se rompent, des couteaux qui déchirent des tissus et de la peau, des gargouillis de gens qui s’étouffent dans leur propre sang, des corps nus qui gisent à terre, et l’espace d’un court instant un voile rouge couvre ma vision.

On touche des doigts la fracture de l’âme humaine. L’ombre de la destruction s’est abattu sur Kumogakure. Il y a des élus qui dansent pendant que le monde brûle, et tandis qu’ils règlent leurs comptes tout là-haut, ici-bas règne l’anarchie dans sa plus violente expression. Je goutte un peu l’eau souillée du désespoir comme j’avale de la boue malgré moi, mon visage vautré dans la glaise. On vient de me faire basculer, encore, et je mets un court moment à réaliser que mes poumons ne captent plus d’oxygène, car mes narines et ma bouche sont toute entières engouffrés dans le sol humide.
Je me noie. Je suis en train de crever, putain, et l’ostrogoth qui me marche dessus ignore qu’il est en train de me tuer.
Nous sommes tous en train de mourir. En fin de compte, nous avons été assez débile pour voter pour notre meurtrier.

Soudain, le voilà qui glisse. Il tombe à côté de moi, s’accroche à mes vêtements pour remonter. Hors de question, sale pourceau.

« Crève ! »

Je ne peux me contenir cette pulsion de colère. Je crie et je me rue sur lui. Le sang coule de mes tempes, mes mouvements sont saccadés et tremblants. Je frappe. Je frappe encore. Puis j’attrape sa tête. Je la relève, et je la fracasse contre le sol. Je tente de répéter l’opération. Je veux le réduire en bouillie. Je veux le saigner, lui et toute sa descendance.
Des bras m’emportent. Il s’en tire à bon compte, l’enfoiré, et dare-dare des poings fouettent mon visage pour me punir. Sous le choc lourd des phalanges, j’entends mon nez craquer. Je pisse le sang, mais j’attrape ces deux butors, et je me jette en arrière. On tombe tous les trois. Le temps que je me retourne, l’un d’eux s’est redressé. Sa main cherche quelque chose dans sa poche, mais ses fringues sont tirées par la foule et il n’arrive à rien. Je profite de l’aubaine pour fondre sur l’autre.
Je lui fends le crâne avec le mien puis je le martèle de mes poings. Avec mon coup de tête, je me suis ouvert et je m’offre une énième cicatrice. Le liquide chaud coule dans mes yeux mais je n’ai pas besoin de mes yeux pour savoir ce qu’il y a dans ma main : sa putain de ganache que je continue de pilonner.

J’ai envoyé au moins dix coups avant de sentir un froid glisser contre ma gorge. Ma peau s’est ouverte et j’ai compris l’intention. Sans savoir comment je suis parvenu à capter le bras de mon meurtrier. Il m’a ouvert la gorge, mais il a raté l’artère. Mes sujettes fusent déjà sur lui. Elles piquent comme des mouches, elles couvrent ses yeux et rentrent dans sa bouche. Je ne bondis pas : comme il tombe, je rampe sur lui, et je recommence le pilonnage. Puis quand je le sens plus fébrile, mes doigts glissent autour de son cou et je serre aussi fort que je peux.
C’est à ce moment que je réalise que je suis en pleine érection. Nous sommes une minorité dans ce monde, je suppose, à être assez tordu que pour se délecter de cette déchéance, pour saisir toute la beauté du mal.

Il faut sûrement que l’horreur nous gagne pour que tombent les masques et que se révèle la nature cachée de la brutalité humaine. Dans cette émeute à fortiori, nous n’avons pas tardé à remonter les manches du costume de la civilisation pour jeter nos mains fourchues sur les différentes aubaines qui se sont présentées à nous pour survivre : nous sommes devenus les ogres qui se terrent au fond de nous.
Au moment où tout dérape, oui, ça me fait quelque chose. Mais n’allons pas nous imaginer que je suis le seul à saisir le nectar délicieux du chaos.

Elles ont cherché le Roi, certes, mais il y a des râles et des odeurs mortifères qui ne trompent pas. Alors sur la route certaines se sont perdues, et plutôt que de se mettre en quête du Tout-Puissant, des femelles se sont offerts un instant de grâce. Les cadavres sont un terreau fertile pour les larves et les asticots, en particulier quand ils entrent dans leur période de putrescence. C’est bel et bien le moment où ces petites choses se goinfrent le plus.

Hélas, pendant que je prenais un plaisir un exquis, il a fallu que ma conscience me rattrape. Car j’ai trouvé, dans ces corps, celui d’une créature plus petite, plus menue que les autres.
Et s’il y a une chose que je ne peux concéder au chaos, ce sont les gosses.

« T’as bien de la chance, petite merde. »

J’ai relâché ma prise et j’ai senti ses poumons prendre de l’air. Finalement mes mains étaient pleines de sang, mais aucune n’avait touché la mort : alors je me suis dit que j’avais un quelque chose d’assez noble, car j’avais fait preuve de miséricorde, et toute extension anatomique mise à part, je n’avais pas tellement profité de cette cohue pour ma propre poire.

Mes partisanes ont vite compris mon attention. Leurs élytres ont bourdonné aux quatre points cardinaux, et l’essaim s’est étendu sur toute la zone non pour y chercher les fumets putrides, mais pour détecter les hormones que seuls peuvent dégager les petites choses en pleine croissance.
Elles ont cherché les enfants de Kumogakure comme elles recherchent leurs propres larves, et nombreuses sont celles à s’être posé sur eux, en toute discrétion, dans l’indifférence du monde.

Et puis tout a dérapé.

« Le premier est un sociopathe qui organise des crimes contre le peuple ! Le second copule avec sa chienne et pousse des aboiements quand il est en rut ! Le troisième kidnappe des petits garçons et les ramène dans sa chambre ! »

Il fallait que ça sorte. Ma nature profonde. Que j’accapare leur attention. Que j’attire la haine.

« Ne laissez pas vos gosses crever pour ces trois pourris ! »

Car à mes yeux, pas un seul ne valait le coup. Non. Il fallait quelqu’un d’autre au pouvoir.

Peut-être quelqu’un comme moi.

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Nobunaka Hayami
Insurrection – Groupe 1 EmptyDim 2 Avr - 12:19

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Nobunaka HayamiChûnin 中忍 de rang B

Message Sujet: Re: Insurrection – Groupe 1
A l'annonce du vainqueur des suffrages, une grande partie de la foule, y compris et surtout des Inuzuka acclamèrent leurs candidats. Shinji et Iggy hurlèrent à la mort, embarrassant encore et toujours Hayami. La jeune dame ne pouvait exprimer son enthousiasme en la présence d'un personne aussi écœurant que Tomio. La simple vision de son visage déformé par un sourire jubilatoire l'empêchait d'avoir espoir en l'avenir. Il était impensable que le Daimyo puisse se tirer une telle balle dans le pied. Toutes les actions et décisions dirigées envers la foudre n'avaient qu'un seul objectif : Diviser, renforcer son emprise et s'assurer une longévité sans limites.

Cependant, la foule ne tarda pas à se faire entendre. La situation dégénéra si vite que la Nobunaka n'eut pas le temps de comprendre grand chose, elle qui était si à l'écart de la foule. Une chose était sûre cependant, quelque chose d'affreux allait se produire. Sans s'en rendre compte, Hayami avait eu un moment d'absence dont elle fut tirée par Shinji. Ce dernier la secouait, les yeux écarquillés.

« Part d'ici ! Met toi en lieu sur ! »

Il ne tenait plus en place. Iggy était métamorphosé, crocs dehors, prêt à bondir sur le premier hostile. Sans rien dire de plus, la manipulatrice de papier comprenait que l'Inuzuka n'attendait que son départ pour partir aider les siens. Ils étaient en danger, tous, mais il s'assurait qu'elle soit elle même en sécurité avant de partir. Embêtée mais toujours à peu près lucide,  elle ne le fit donc pas perdre plus de temps. Déployant en un instant de majestueuses ailes de papier qui s'assemblèrent dans son dos, elle adressa une dernière parole à son ami, en lui glissant un morceau de papier de sa création dans sa poche. Il était bête de croire que ce simple élément assurera sa survie, mais même quelqu'un comme Hayami se laissait aller aux superstitions lorsque la situation l'y forçait. Elle ne pouvait pas l'accompagner, elle ne serait rien d'autre qu'un soucis pour lui, il ne serait pas capable de se battre à 100%.

« Tu as intérêt à ne pas mourir. »


Puis, sans autre forme de procès, elle décolla de la place centrale en direction des toits. La vision d'horreur qui se découvrit à elle lorsqu'elle prit suffisamment de hauteur lui glaça le sang. Partout, c'était le chaos. La foule, amas irrégulier de personnes paniquées, se déplaçait dans tous les sens. Beaucoup chutaient, et parfois ne se relevaient pas. Il y avait déjà des victimes. Elle ne pouvait reconnaitre personne, porter assistance à personne, pas même discerner l'ennemi de l'ami. C'est cette dernière réflexion qui la convint de se mettre à couvert, sur un toit. Elle atterri aussi vite qu'elle le pu, et se recroquevilla dans la partie creuse du sommet d'une battisse, laissant dépasser ses yeux pour observer ce qu'il se passait. Elle ne voulait pas être vue. La mort de ses parents remontait peut être, mais elle savait pertinemment que certains n'avaient pas abandonné l'idée de lui régler son compte également, c'était l'occasion parfaite. Elle était en danger.

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Arasaka Sumashâ
Insurrection – Groupe 1 EmptyMer 5 Avr - 14:53

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Arasaka SumashâGenin 下忍 de rang C+

Message Sujet: Re: Insurrection – Groupe 1
C’était vraiment en train d’arriver. Ce branleur de Getsumen, élu Raikage par la bouche mielleuse de Tomio. Aucun des deux ne pouvait être con à ce point, c’était pas possible. Tomio savait ce que Getsumen pensait de lui, et ce trou du cul savait que le Daimiyo était un fourbe de première. Les deux se seraient concertés, auraient convenu à l’avance de se regarder dans le blanc des yeux sur cette estrade ? Pas vraiment l’occasion ou le besoin de pousser la réflexion, en voyant l’alpha s’avancer et désigner sa proie. Putain, quel idiot de première. Je peux pas m’empêcher de me mordre la lèvre, en voyant le château de cartes se péter la gueule sous mes yeux, et je peux pas laisser filer l’idée que Getsumen, ce connard congénital, sait parfaitement quel merdier il vient de créer.

Les assauts s’enchaînent, la foule s’agite, la violence éclate dans tous les sens. Merde, certains sont armés. Ma main droite empoigne instinctivement la poignée de ma fidèle amie, alors qu’un dépit profond et amer me monte à la gorge. Je savais que ça finirait comme ça, je le savait putain, mais malgré ça je suis quand même dégoûté. Et alors que mon métal éructe juste à temps de mon dos pour intercepter un tesson qui m’arrivait au visage, je me dis que tous ces types forment vraiment un bon ramassis de merdes. Ils se ruent les uns sur les autres comme des sauvages, risquent tous leur peau pour les beaux yeux d’un chien enragé ou d’un vétéran à la con. Comme si c’était leur seule façon d’exister, leur espoir de changer leur petit monde, même si ça devait leur coûter la seule chose qui avait un tant soit peu d’importance. Leur vie.

De deux pas, je me décale du mur sur lequel je m’étais appuyé pour ne pas être gêné et avoir de la marge. Mon espadons mis au clair, je m’en fais rapidement une barrière à l’horizontale pour repousser trois abrutis vers la masse et me laisse un espace vital suffisant. Les autres forcenés qui se foutent sur la gueule pas loin ont remarqué l’irruption de ma Belle dans le paysage, et le peu d’instinct de survie qui leur reste semble refaire surface : ça n’empêche pas pour autant la mêlée de s’envenimer, et avec cette pluie qui se fait plus pressante de minute en minute, difficile de discerner quoi que ce soit dans ce bordel. Mon œil gauche braqué sur l’estrade, je vois Tomio qui recule, Nobu qui se défend. Des archers ? Bordel Getsumen, t’es un putain de chacal. Le bretteur a pour lui de garder son calme et en suivant son regard, je remarque comme lui ces capuchons noirs qui se détachent de la masse. Ces types, ils étaient là depuis le début, et maintenant que le sang coulait, que Kumo se saignait elle-même comme une truie dégénérée, ils se barraient l’air de rien. Au milieu de ce tourbillon de chair tuméfiée, j’aperçois et j’entends Wari plaider pour les enfants du village. Un geyser de bonté incroyable venant d’un déchet pareil, mais si quelqu’un est assez con ou faible pour laisser son gamin crever dans un tel bourbier de médiocrité, il mérite sûrement ce qui lui arrive.

Sur mon flanc, deux abrutis jouent des poings et me bousculent. J’enrage.

« Dégagez, cloportes !! »

Le plat de mon espadon leur laboure les côtes un bon coup en les envoyant valdinguer plus loin contre le sol boueux et aussitôt, je regagne un semblant de calme. Tout ce cirque me concerne pas, et ma loyauté envers les Inuzuka ne va pas jusqu’à me pousser à défendre les ambitions et le petit cul de leur prodige. Qu’il se démerde. Qu’ils se démerdent tous. Mais alors que je m’écarte de la place en replaçant mon arme entre mes omoplates et en rabattant ma capuche sur mon crâne, la vue de l’une des silhouettes qui se dérobe au détour d’une ruelle un peu plus loin titille ma curiosité. Le conflit aurait éclaté quoi qu’il arrive à la seconde où Getsumen avait ouvert sa grande gueule, mais ces types n’avaient rien arrangé bien au contraire. Leur action avait été organisée, leurs mouvements coordonnés. Ce payx était un nid de vipères et mieux valait comprendre qui voulait quoi pour éviter de faire le mauvais pas de trop.

Sans regarder en arrière, sans regrets ni remords, je m’éloigne donc à mon tour de la place et de son brouhaha chaotique, emboîtant le pas à ce petit groupe d’enculés notoires. Par les actes, je leur ressemble. Pas l’apparence, aussi. Est-ce que ça fait de moi un enfoiré ? Très possible, mais pour que ça vienne titiller ma conscience il aurait fallu que j’en ai quelque chose à foutre. Ma propre survie : c’était, dans ce monde, tout ce qui m’importait vraiment. Sidérant, vraiment, de voir que si peu de gens partageaient cette priorité.


Insurrection – Groupe 1 Gatsu_15




Résumé

- Sumashâ  se trouvant en retrait, il se défend d'un tesson de bouteille lui arrivant dessus en dégainant son espadon.

Block— D

Juukakijutsu

L'utilisateur met son arme en opposition d'une offensive adverse pour la bloquer.

DEFENSEMONOCIBLEPUISSANCE DE RANG D


- Suma' repousse des belligérants et brise quelques côtes tout en remarquant les cagoulés se faire la malle en suivant le regard de Nobu.
- Il rengaine son espadon dans son dos et rabat son capuchon pour suivre les cagoulés, se trouvant alors drapé dans son par-dessus sombre.



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Insurrection – Groupe 1 EmptyLun 10 Avr - 11:49

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Message Sujet: Re: Insurrection – Groupe 1
Nous sommes dans l'obligation de sauter le tour d'Uzumaki Ran faute de délai. C'est donc à Seijuu Shanyue de poster !
Seijuu Shānyùe
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Seijuu ShānyùeErrant 流離 de rang B

Message Sujet: Re: Insurrection – Groupe 1

insurrection, an 82, kumogakure no satô – ft. kumojins





Le regard de l'homme s'écrasait sur les vestiges de l'entente qui paraissait avoir soudé entre elles les âmes des Nuages ; en vain – car il ne suffit que d'un éclat pour que les foudres s'écharnent et que les cœurs ne s'enflamment. L'ocre de ses iris s'éleva au-dessus de la frontière de lin de sa capuche qui le dissimulait aux yeux du jour, dressant son attention sur chaque relief d'incertitude et de révolte qui trônaient sur les faciès de la foule comme la victoire sur celui du nouvel élu. L'individu à ses côtés semblait avoir été son opposant – ou, tout du moins, l'espace d'un instant offert aux urnes – si l'on en jugeait la colère qui s'exprimait sur ses traits et l'indécence sur celles du Daimyo, roi de ces terres.

Ses pieds avaient foulés le sol des Nuages sous le joug d'une quête de savoirs, de connaissance – de disséminer dans ce monde l'éclat d'obsidienne d'autrefois. Leur réputation n'avait d'égal que leur instabilité d'aujourd'hui : Kumogakure était le lieu de toutes les trouvailles et de toutes les découvertes... et si un fragment d'entre elles concernaient cet objectif tamisé dans son poitrail, sans nul doute qu'il l'empoignerait aussi férocement que n'importe quel trésor. Il n'avait nul lieu de se mêler à leurs déboires, de s'impliquer dans ce qui n'était ni sien ni cher, aucun intérêt si ce n'était celui du juste retour ; sa terre n'était ni ici, ni les siens, ni ceux d'un autre temps ou d'une autre mère. Il ne s'élancerait pas dans un combat qu'il ne lui revenait pas d'ébranler ni d'infuser de la rage d'un sang bouillant.

Là, au coin de son oeil, l'ombre sibylline de silhouettes encapuchonnées trahirent des allures de masques et de voiles, d'individus se murant dans l'habileté du fard et du camouflage. Ses pas enjoignèrent leur suite avec la même prudence et la même discrétion qui faisait tout leur acabit, en demeurant là, éloigné de leur position jusqu'à plusieurs mètres ; il se contentait de les suivre du regard, gravant les dorures de ses yeux sur le tracé de leur chemin.


récapitulatif:




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Insurrection – Groupe 1 EmptySam 22 Avr - 9:50

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Message Sujet: Re: Insurrection – Groupe 1
INSURRECTION


La pupille de Nobu perçait toujours les alentours. Tel un aigle, il scrutait avant de prendre sa décision. Car il le savait, il avait la capacité et les outils pour faire pencher le poids dans la balance. Pourtant, ce qu'il désirait avant tout... N'était pas aussi simple. Comme un auspicieux oracle, il perça le théâtre de la guerre civile d'une ambition analytique.

Les archers sur les toits. Leur allégeances ne faisaient plus aucun doute. S'ils avaient initialement pris le parti de tirer sur les cibles isolées ou sur Nobu, ils semblaient avoir eut des nouveaux ordres plus spécifiques. Un officier avait aboyé un mot. Un seul. Ils tiraient à vue sur les canidés et ceux qui les accompagnaient. Malgré la pluie, leur précision était remarquable. Les chiens tombaient comme des mouches. C'étaient donc des agents assujetis au Daimyo, et le clan Inuzuka ainsi que leurs partisans étaient désormais leurs cibles prioritaires. L'un des archers avait aperçu une silhouette se cacher sur les toits, mais l'officier le ramena à l'ordre en voyant sa fuite. A son nouvel ordre. Ils n'avaient pas besoin de disperser leurs forces.

Les gardes sur l'estrades gagnèrent du temps, et de l'espace. Les envahisseurs rebelles étaient toujours présents, en train d'essayer de monter. Mais leur stratégie de les repousser avait été un succès, surtout avec la frénésie chaotique de la foule qui semblait s'en prendre à tout ceux qui étaient en son sein, mais aussi ceux qui étaient à sa proximité immédiate.

Un homme au centre avait harangué la foule. Un homme singulier avait pris le destin en main, et montré du doigt les responsables de sa colère. Un homme si humain, et pourtant... arborant des insectes en son être. Wari avait un enfant qui s'agrippait maintenant à sa jambe, ensanglanté à la tête. "Aidez-moi, sortez moi de là..." disait-il en pleurant à chaudes larmes, visiblement paniqué, sentant en l'Aburame un défenseur preux et chevaleresque. "Défoncez cet enfoiré !" rugissaient d'autres brutes piqués au vif par ces provocations. Il sortit un couteau. Deux de ses compagnons aussi. Ils n'étaient pas les plus doués avec ces instruments, mais le nombre de lacérations possibles était dangereux. "Mais que ces gosses se barrent !" hurlait un autre cador, haut de deux mètres, tandis qu'il tentait d'assener des coups de talon sur le jeune kumojin au pied de Wari. Un assaut qui pourrait se révéler fatal à la modeste constitution de l'enfant.

La foule avait été un peu évacué, mais l'effort avait été trop insuffisant. Le nombre de victime s'alourdissait de secondes en secondes.

Nobu soupira. Il se devait d'intervenir. Pas pour lui, non. Pour Kumo. Mais quel camp choisir ?

L'oracle tourna son unique oeil vers le combat au centre. Getsumen était un guerrier féroce. Il avait blessé le Daimyo et ses deux gardes du corps par des puissantes techniques sous un rire proche de l'aboiement. « Que vous êtes faibles ! », l'entendait-il crier. Car c'était facile pour lui. Tellement facile. Ces hommes n'étaient que des marionnettes de papier sous la force de ses muscles, ou de la tendre chair de poulet sous les crocs de son compagnon animal. Pourtant... D'autres gardes arrivaient. Ils étaient faibles oui. Des vulgaires moustiques devant sa puissance. Cela avait été d'abord quelques flèches dans sa direction. « Ne voyez vous pas que vos efforts ne servent à rien ?! » Rien qu'il ne pouvait repousser aisément assurément. Puis, cela avait été les gardes de l'estrade qui s'étaient divisés en deux groupes, et l'un s'était interposé devant ses assauts. Ils avaient osés. Ces misérables chien galeux, devant sa furie toute puissante. Mais la situation semblait évoluer et prendre une tendance inquiétante pour l'un des partis.

Alors à ce moment-là, Nobu choisit. Ses mains composèrent les mudras d'une technique. Le Tajuu Kage Bunshin. Il se divisa, encore et encore. Ils se répandirent dans toute la zone, sortant même de celle-ci pour plusieurs d'entre eux à la recherche d'un objectif spécifique bien qu'inconnu par la foule. L'original dépensa du chakra dans ses pieds, paré à intervenir.

Getsumen repoussa tous les gardes et abattit sa main en direction du Daimyo...

Pour trouver le plat du sabre de Nobu.

« Il suffit, Getsumen ! »

Getsumen rugit et frappa à nouveau. Mais si les gardes royaux avaient été bien plus faibles que lui, il y avait en Nobu un adversaire à sa taille. Les frappes étaient parées avec compétence.

« Vous osez lever la main contre votre Raikage, Yamamoto. Vous avez le devoir de m'obéir. », avança t'il dans un sourire exhibant sans gêne une arrogance assumée.

L'épéiste désigna la foule devant eux.

« Continuez comme cela et Kumo ne vous reconnaîtra plus comme tel. Je dis cela pour vous. Arrêtez vous. »

Le perdant de l'élection n'était pas des plus inexpérimentés. Il savait que sur la durée, les forces de Getsumen et se dernier seraient incapables de triompher. Comme s'ils avaient tenu un paris qu'ils avaient déjà stratégiquement perdu.

___________________

Il n'y avait pas que fureur et tremblement, à Kumo. Pendant que le destin se jouait sur la place centrale, des figures encapuchonnées s'étaient faufilées loin du bruit et des Inuzuka furieux, loin des clameurs et des Aburame fous. Discrètement. Silencieusement. Ils prirent ce chemin dans un dédale de ruelles, avant d'entrer dans cette vieille baraque. Il y avait au sol une trappe en bois, et en-dessous... oh oui, en-dessous... il y avait un mystère à découvrir, un mystère dangereux, car entrer vers l'inconnu ne se faisait pas sans péril.

Shānyùe et Sumashâ, qui se trouveraient bientôt, se retrouvaient face à la même situation. Une trappe qu'ils pouvaient franchir, avec l'inconnue de découvrir ce qu'il y avait en dessous.

Peut-être l'une des plus grosses fomentations qui se tramait dans l'ombre des Nuages.


Spoiler:

Aburame Wari
Insurrection – Groupe 1 EmptyDim 23 Avr - 19:16

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Aburame WariGenin 下忍 de rang B

Message Sujet: Re: Insurrection – Groupe 1



Des chiens morts. Des chiens morts et des gens à terre. Les petites firent festin de toute charogne, forniquèrent sur les chairs morbides et pondirent sur les lambeaux encore sanguinolents qu’on avait découpé sur les corps des plébéiens présents dans la foule, et leurs élytres vibrèrent à l’unisson, parce que tout à coup les territoires à envahir s’élargissaient, depuis le monde du minuscule, à perte de vue. J’eus l’impression d’avoir un troupeau de mille brebis heureuses de se vautrer dans la fange pour le simple plaisir de rouler dedans et de copuler dans l’immondice. Je ne contrôlai plus rien. Ma gorge saignait toujours, abondamment, et mon corps était couvert de contusions, de coupures et d’égratignures, et je parlais du nez parce qu’on me l’avait cassé, et mes paupières étaient gonflée à cause des grands coups de latte qu’on avait livré dans ma caboche.

Méconnaissable, ce vieux crevard de Wari. Encore plus laid que d’habitude, encore pire qu’à l’ordinaire et pourtant il y avait du niveau. Mon hirsute toison ployait sous la violence de la foule, des mèches m’étaient arrachées, mes oreilles sifflaient et toujours ce sang qui se déversait sur mon corps. Un nouveau butor tenta de me faire sombrer en tirant sur mon col, dans le dos. Je me retournai pour lui asséner un coup de coude en pleine mâchoire, mais je chancelai, et le roulis que fît mon corps fût propice à une riposte de sa part. Mon crâne rencontra son genou, et c’est son genou qui gagna.

Je tombai en arrière. Pour éviter qu’il ne s’échoue sur moi avec son sa masse et sa brutalité, je tentai de lui exploser les tibias. Je fis mouche, mais ça le fit choir sur mon corps, et rebelote, je me retrouvai en position désavantageuse. Je pris deux mandales, et j’en profitai pour essuyer mes yeux : avec tout le sang qui coulait dedans, voir devenait un privilège de nantis. Quand je recouvrai la vision, son bras était armé en arrière. Je fis un mouvement rotatif, et ses phalanges s’éclatèrent contre le sol. L’attrapant aussitôt, je lui mordis la gorge et mes doigts grimpèrent, comme des petites bêtes rampantes, jusqu’à ses yeux, et je tentai de les enfoncer dans leurs orbites. Je crois avoir réussi à entrer mes pouces d’au moins trois bons centimètres, mais il hurla et fût renversé par la course d’un cabot criblé de flèches qui se jeta sur lui, allez savoir pourquoi.
Je retins la vision du fauve refermant sa gueule et lui bouffant le visage en secouant de tous ses forces. Je priai pour ne pas devenir gibier à mon tour.

Quand je me redressai, je repris ma progression. On m’avait retenu, et ça n’arrangeait pas mes affaires. Sûrement aurais-je mieux fait de fermer ma gueule, pour une fois, car un marmot vît en moi, pourriture infâme, une âme chevaleresque.
J’étais surtout terrifié.

Des lascars s’éprirent de moi, et de l’idée de me démolir le portrait. Leurs invectives trouvèrent un écho dans ma colère, et sans attendre qu’on m’y invite, je leur répondis toutes les immondices qui faisaient partie de mon répertoire le plus fleuri : « vos mères ont tout avalé et vous ont fini à la pisse », « j’irais prendre mon pied dans le lit où vous dormez », « je défèque sur toute votre descendance », et j’en passe. Tout en disant cela, je fuyais courageusement, mais dans une foule aussi dense je ne trouvai aucune échappatoire et je dus répondre et de ma grossièreté, et du caractère misogyne de mes propos.
J’étais vraiment le pire de vaurien que le Yuusei eut porté.

Des couteaux tentèrent de me tailler le bide, mais je bloquai leur trajectoire avec une assurance renouvelée, car m’enorgueillissant de devoir protéger un môme, je trouvais une noblesse à ma cause qui m’obligea à me surpasser. Je reçus quelques estafilades sur les mains, mais elles étaient déjà tellement maculées de sang que ça ne changeait rien à la texture globale de ma charpente : du sang, j’en avais partout, partout. Parmi mes fidèles petites bestioles, j’en remarquais une qui au lieu d’aller boire des perles d’hémoglobines, remplissait la mission que j’avais transmise en pensées ; en d’un clignement de paupière et vu l’attention particulière que je lui portai, je lui transmis mes remerciements et ma satisfaction à la voir ainsi accomplir son devoir.
Celui d’obéir à son Roi.

Quand la grande gigue en face de moi eût l’idée de savater le gamin, je trouvais une idée formidable et terrible qui consistait à frapper aussi fort dans sa jambe, mais avec une greffe de pierre. Lors, m’étant couvert l’avant-bras d’une grosse couche rocheuse, j’effectuai une séquence défensive pour lui péter les guiboles, et je le bousculai en tentant d’emporter le petit avec moi.

« Accroche-toi gamin, et bouche tes oreilles, parce que je vais dire des choses pas belles à entendre et ta mère m’en voudra. »

Je commençai à faire danser mes phalanges ensanglantées pour composer des mûdra, et j’en profitai pour honorer mon éloquence.

« Bouffez-moi la ***** ! »

Lors ce ne fut pas une attaque, non, mais une technique me permettant de remodeler ce contexte à ma manière, et je le fis d’une façon telle que personne ne pouvait s’y attendre : analysant rapidement la position de mes petites farfouilleuses adorées, en particulier celles qui dégageaient des phéromones d’alertes et qui s’étaient posées sur les créatures en pleine croissance, j’ai nommé les enfants, je fis monter deux larges pans de mur pour bâtir, de façon grandiose, un long corridor vers la sortie, et je m’arrangeais pour qu’il contienne un maximum de spécimens humains en bas-âge.

« Par ici, les gueux ! »

Fis-je à l’encontre des garnements, mon index pointé vers une direction où me semblait-il les hostilités étaient moins intenses.

Hélas, dans le lot, je prélevai sans doute une dîme de vaurien et je ne doutais pas que ce couloir de roche eût, après avoir percuté quelques braves, attisé la colère de ceux qui se retrouvèrent piégés à l’intérieur : alors je fonçais, en sens contraire, pour quêter la présence de petites créatures que je pourrais, peut-être, sauver des serres de cet enfer.

Résumé:

Nobunaka Hayami
Insurrection – Groupe 1 EmptyMer 26 Avr - 13:55

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Nobunaka HayamiChûnin 中忍 de rang B

Message Sujet: Re: Insurrection – Groupe 1
Le chaos, le désordre, l'anarchie, le tumulte … Quel terme employer pour décrire correctement la scène qui se déroulait sous les yeux interdits de la Nobunaka. Elle était tétanisée. D'autant plus tétanisée que ceux qui étaient en bas, dans la foule, car la vue d'ensemble dont elle bénéficiait grâce à la hauteur était en réalité bien plus terrifiante que n'importe laquelle des escarmouches individuelles qui avaient lieu.

L'estrade, en réalité, était le dernier de ses soucis. Elle n'avait que faire de la mort de Gestumen, Nobu ou même encore Tomio. Évidemment, il pouvait bien crever la bouche ouverte, mais cela ne changerait hélas pas grand chose. Il y avait toujours quelqu'un de semblable, prêt à le remplacer. Même un personnage odieux et totalitaire comme lui pensait à sa succession, et il y avait parmi sa garde rapprochée une brochette d'abominables personnages qui feraient tout à fait l'affaire.

Non, une fois la tétanie passée, Hayami se demanda bien ce qu'elle était en mesure de faire. Elle devinait qu'un nombre très très réduit de personnes avaient eu la chance de se dégager de la mêlée à temps, mais en l'absence d'ordres, il lui fallait faire preuve d'initiative ou … terminer sa fuite. Elle avait techniquement reçu l'ordre de se mettre à l'abri par Shinji, son ami certes, mais un chunin. Seulement, sa position stratégique et ses maigres capacités lui donnaient tout de même une chance d'intervenir et d'avoir une influence sur le cours des événements. Avec un pincement au cœur, elle jeta un regard au loin, tentant de discerner son ami de toujours dans la cohue, en vain. Il était peut-être déjà à terre, ainsi qu'Iggy. Ou peut-être pas. A cette pensée, elle réalisa que son destin était peut-être entre ses mains. Les archers postés à proximité de sa position étaient visiblement du côté de la seigneurie, ils abattaient avec précision quiconque s'approchait de leur Daimyo, canidés, Inuzuka ou autre shinobis qui souhaitaient en découdre.

Sa réflexion fut troublée par une désagréable sensation à l'avant bras gauche. Quelque chose dégoulinait. Du sang, son sang. Pas une hémorragie, certes, mais elle n'avait aucune idée de quand cette coupure lui avait été infligée. Au vu de la plaie, il s'agissait probablement d'un kunai qui était venu trancher sa peau lorsqu'elle avait décollé. Ce problème mineur disparu de sa conscience aussi vite qu'il était apparu. Certains ici bas avaient les tripes à l'air, cette blessure de nain de jardin n'était rien en comparaison.

Un bruit sourd attira cependant son regard. Il s'agissait d'une structure Doton tout près d'elle qui se formait en plein milieu de la foule. La Nobunaka plissa les yeux afin de déterminer ce qui se tramait là-bas. Elle discerna plusieurs silhouettes. Étrangement, une très grande partie d'entre elles étaient particulièrement chétives. Il s'agissait en réalité … D'enfants. Son sang se glaça à nouveau. Elle avait presque oublié que ces créatures existaient. Les gamins s'étaient forcément retrouvés dans la foule. Séparés de leurs parents en un clin d’œil,  les victimes collatérales parfaites. En s'attardant d'avantage, elle vit un genre de pouilleux ensanglanté qui se débattait comme un diable. La encore, il ne faisait aucun doute, il s'agissait de …

« Wari. Merde. »


Il fallait agir, tout de suite, maintenant. Elle n'avait aucune honte d'avoir battu en retraite pour mieux comprendre la situation, mais la tendance n'était pas à l’immobilisme, là tout de suite. Se redressant doucement, elle déploya avec quelques mudras de longues ailes en papier. Afin de couvrir ses propres arrières et ceux de Shinji sur l'estrade, elle composa des mudras destinés à charger ses ailes de chakra futon. D'un coup sec, elle battit des ailes si fort qu'une bourrasque se dirigea à toute vitesse sur les archer les plus proches d'elle. Si elle n’espérait pas les faire tomber du toit si facilement, elle espérait au moins emporter leurs armes et pourquoi pas quelques équipements au passage.

Puis, sans attendre son reste, elle se jeta du haut de son toit. Survolant le champ de bataille, elle se dirigea vers le fond du couloir érigé par elle ne savait qui, à la recherche de petits êtres qui n'avaient pas eu le malheur de se retrouver au devant de la foule, et qui devaient remonter un couloir entier sous les menaces et les coups. Les projectiles fusaient, heureusement pour la plupart pas à son intention, mais elle dut faire quelques zigzags en vol afin d'éviter de se faire planter en plein vol. En un instant, elle repêcha dans chaque main deux petits garçons, probablement frères, qui étaient recroquevillés contre le mur Doton. La plupart étaient extrêmement confus et paralysés par la peur, il ne fallait pas s'attendre à ce qu'ils empruntent tranquillement le couloir vers la sortie. Légèrement ralentie, elle progressa tout de même le long du couloir vers la sortie, repérant au passage les prochains enfants ou civils gravement blessés à qui elle allait porter assistance. Elle repéra Wari très brièvement, qui, comme elle, se dirigeait vers le fond pour tenter de secourir les malheureux qui étaient trop loin du bout du couloir. Elle n’eut pas le temps de jauger précisément son état, mais le fait qu'il avait réussi l'exploit d'être dans un état encore plus catastrophique qu'à l'ordinaire lui en dit long sur ses blessures.

Lorsqu'elle eu déposé les petits en lieu bien plus sur, elle déroula un chemin constitué de petits bouts de papier. Ils formèrent, l'un après l'autre une direction à suivre. Les papiers se dirigeait droit vers sa propre maison. Elle n'avait pas eu le temps de penser à ou que ce soit d'autres. Il n'y avait plus qu'à prier pour qu'ils ne souillent pas la banquette en velours inestimable du séjour.

« Suivez les papiers ! Entrez dans la maison et ne bougez surtout pas. D'autres enfants vont arriver, faites ce que vous pouvez pour les blessures, je vais tenter de vous envoyer de l'aide le plus vite possible. »

Les voyant enfin détaller dans la direction indiquée, elle se retourna, prête à décoller à nouveau. Elle si dirigea cette fois vers Wari, qui devait traverser un océan de shinobis et civils enragés. Elle l'attrapa par le col au passage, et essaya de s'élever de quelques mètres afin qu'ils soient tous les deux hors d'atteinte. L'Aburame n'était pas une masse, mais elle n'était pas assez forte pour maintenir une haute altitude si elle portait un autre adulte.

« Pas de panique, Taxi Hayami est là. J'en ai déjà récupéré quelques uns, j'ai formé un chemin vers chez moi pour qu'ils sachent où aller. T'es dans un sale état. Dis moi où tu veux que je te dépose. »

Elle ne savait pas si son improbable orgueil intervenait aussi dans ses décisions en temps de crise, mais elle souhait malgré tout respecter sa volonté quelle qu'elle soit, tout en faisant abstraction de l'odeur. Même si cela signifiait l'emmener tout droit vers sa mort. La cause était noble, ils allaient sauver des vies aujourd'hui.

Résumé:

Narrateur
Insurrection – Groupe 1 EmptyDim 30 Avr - 21:24

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Narrateur

Message Sujet: Re: Insurrection – Groupe 1
Suite à un accord sur discord, le tour de Seijuu Shanyue est sauté. C'est au tour de Sumasha ou Ran de poster ! Si les délais ne sont pas respectés, ce sera le tour de Sumasha qui sera passé !
Arasaka Sumashâ
Insurrection – Groupe 1 EmptyMer 3 Mai - 0:19

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Arasaka SumashâGenin 下忍 de rang C+

Message Sujet: Re: Insurrection – Groupe 1
Ces couards. Même pas capables de masquer correctement leurs traces, de rendre leur fuite plus discrète, alors qu’une mêlée générale est là pour les couvrir. Même le gibier le plus bête sait se faufiler plus habilement dans les fourrés pour tenter d’échapper à son prédateur, et je me dis que ces gus ont de la chance de ne pas être sur le menu d’aujourd’hui. Dans l’ombre des rues, je les suis sans mal en noyant le bruit de mes foulées dans le tumulte de la pluie battant le pavé, observant leur manège grossier. Après quelques tours et détours, avant que cette partie de cache cache ne commence à devenir chiante à mourir, les encagoulés fouteurs de merde notoires finissent par converger vers une bâtisse quelconque, miséreuse, en marge du centre. Un point de regroupement ? Un endroit pas plus mal qu’un autre pour délier des langues et savoir du sale boulot de qui ces types s’étaient occupés sur la place.

Il y avait une chance pour que ces merdeux soient juste un petit comités d’abrutis persuadés de « faire la chose juste », mais j’étais loin de miser sur cette idée. Les pions bougeaient vite à Kumogakure no Satô, les amitiés et les allégeances aussi, et je n’allais pas me contenter d’attendre et de voir venir, à l’heure où la ville abritait un tel chaos.

Alors que je m’approche de la bâtisse, j’aperçois sur mon flanc dans la rue perpendiculaire une silhouette qui se rapproche. Un grand brun aux yeux fatigués et à l’air morne que je ne connais pas, son regard absorbé par l’objet de ma propre attention. Quelques secondes passent, nos pas se recoupent, et ça devient assez évident qu’il est là pour la même raison que moi. Au moins en apparence.

« Et t’es qui toi, un touriste ? Des copains à toi, là dedans ? Reste hors de mon chemin, ou tu vas te faire mal. »

Qu’il me suive si ça lui chante, il apprendrait bien assez vite à ne pas rester trop près de moi pour garantir sa sécurité. Mon attention reportée sur la porte de la bâtisse, je laisse ma main droite se glisser instinctivement jusqu’au manche de ma tendre masse d’acier et d’un mouvement de hanche, j’arme un coup de pied que j’expédie aussitôt dans la poignée, défouraillant l’entrée dans un grand craquement satisfaisant. De visu, personne. Pas besoin de dégainer, mais aucune raison non plus pour ma main de quitter le manche. Je m’avance, je regarde, alerte. Puis, dans un coin de cette maison médiocre tout juste meublée, je la remarque. Une trappe. Lentement, je m’en approche, note les marques qui trahissent le passage récent des faux émeutiers sous son couvert. Sans aucun doute une situation qui nécessiterait d’y réfléchir à deux fois, avant d’arrêter une décision sur quoi faire de cette issue aussi anodine que dangereuse. En théorie, en tout cas.

« Hé les potes, vous oubliez rien !? »

Ma Compagne sort des plis de ma cape dans toute sa splendide grossièreté en brassant et fendant l’air autour d’elle et aussitôt, je l’abats avec tout le fracas possible sur la trappe pour la briser en mille morceaux et faire s’effondrer ses débris dans le sous-sol qu’elle cachait à ma vue.

« Faites de la place, ou un clampin va le regretter… !! » je lançai en criant dans le trou béant.

Le temps d’admirer mon œuvre, je me retrouve sur le rebord de l’ouverture , mon arme pointée droit vers le sol. Mes jambes se fléchissent, prennent le temps d’emmagasiner des forces, puis sans marquer d’hésitation, je saute. Espadon tenu contre mon buste, sa pointe large et perforante dépassant d’un mètre sous mes pieds recroquevillés, je fonce dans l’obscurité en amenant avec moi un peu de ce qui pouvait manquer à ces couillasses.

Un brin de savoir vivre.

Uzumaki Ran
Insurrection – Groupe 1 EmptyJeu 4 Mai - 22:20

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Uzumaki RanErrant 流離 de rang C+

Message Sujet: Re: Insurrection – Groupe 1
Inuzuka Getsumen n'était que le nom d'un homme parmi tant d'autres.

Mais aboyé par les lèvres du Daimyō lui-même, il se transformait en une chimère de fureur et semait la colère.

Et comme un mirage qui transgressait les barrières de l'esprit pour s'implanter dans un moment grignoté par la folie, il se répandit sur la masse de visages regroupés pour l'évènement et noua les gorges qui, l'espace d'un pauvre instant, n'avaient même pas su trouver la force de soutenir le poids de la nouvelle. Machination pour les uns et soulagement pour d'autres, l'annonce transpirait toujours et malgré tout de tensions, de craintes et de malaises. Mais très vite, l'éclaircie qui aurait dû embellir les traits du peuple et le décharger d'une bien trop longue attente ne put résister à la bousculade d'un autre fantôme qui prenait forme et s'épaississait dans la foule après celui de l'incompréhension : l'amertume. Car les simagrées, elles, n'arrivaient pas à s'envoler et à se faire oublier. Peu importe d'où elles venaient, d'un côté ou de l'autre, tous certainement les voyaient : vieillards comme enfants, combattants comme commerçants et gangrénés comme innocents. Probablement manigancées, ces élections pour le tout premier Raikage ne faisaient qu'allumer une flammèche qui n'attendait de réaliser qu'une seule et unique chose dans le berceau des Nuages et celui de la Foudre : grandir dans les cœurs et les épuiser pour ensuite mieux ravager les corps. Voilà pourquoi, en quelques secondes, l'accalmie de ce plébiscite avait pu offrir son âme aux vices de l'humanité et toute sa frénésie. Que ce fussent les restes de la gloire ou de la peur qui s'étaient plantés en eux à l'entente du nom de l'élu qui allait prendre les grandes décisions de tout ce beau pays, la plupart des enfants de la Cité des Nuages troquèrent leur sagesse contre la fougue et la mer de ses excès. Si bien qu'en un clignement de paupières, la sereine plèbe qui avait existé jadis venait de laisser sa place à la cohue et à un véritable soulèvement de violences. Une armada humaine, qui préféra aussitôt nourrir tous ses défauts plutôt que de les contenir pour obéir au joug des élections et de tous leurs braves et bons idéaux.

Qui venait au plus tôt de choisir les armes pour cacher ses quelques larmes.

Au nom de la guerre civile et pour ne plus repousser au lendemain d'autres drames.

Pendant qu'au milieu de tous et en compagnie de personne à la fois, celle qui portait la révolte comme nom restait droite et figée.

D'entre tous, Uzumaki Ran était peut-être la seule qui n'arrivait pas à se sentir concernée et ne parvenait pas à ressentir un brin d'émotions, sous la clameur de ce fameux nom et derrière l'obscurité de son capuchon. Mais durant ce si petit battement, elle n'en demeurait pas moins piégée par cette situation et toutes ses éruptions. Ses pupilles azurées, elles avaient choisi de s'accrocher au visage de cet enfant qui s'était tenu à côté d'elle et qui avait pendu aux doigts de son paternel. De cet enfant qui, jusqu'à lors, avait joué niaisement et n'avait encore jamais connu le moindre fiel. De cet enfant qui, naïvement, ne put rien faire contre le cimeterre perdu qui lui troua les viscères en un claquement de doigts. Instinctivement, l'étrangère voulut lever une main pour essayer de rattraper les secondes ou au moins le soutenir avant qu'il ne tombe. Mais très vite, Uzumaki Ran sentit des coudes, presque parfois des coups, essayer la résistance de son carcan de côtes et la résilience de ses épaules. Dans cette marée d'inconnus, de bras, de mains et de lames qui ne cherchait qu'à s'élever et à se renforcer pour dompter chez les électeurs ou discipliner chez les gardes, n'importe quel sain d'esprit aurait écouter la sonnette d'alarme de son instinct de survie afin de trouver le moindre moyen de déguerpir et de s'en sortir. Mais l'errante, elle, ne réagissait pas.

Perdue dans ses pensées et le regard obnubilé par un souvenir qu'elle ne pouvait rattraper ou par un acte qu'elle ne pouvait ni punir ni corriger, elle fut incapable de se rebeller contre toute cette animosité.

Si bien qu'au gré des mouvements de la foule, la chevelure rougeoyante toujours encapuchonnée ne répondit plus de rien et laissa le torrent d'impétuosité et d'agitation l'orienter sans même que ses pieds ne puissent encore la guider. Si bien qu'au gré des furies et de toute cette houle, Ran avait fini par encaisser des coups et se faire avaler par la kyrielle. De ce ciel blanchi par la bruine, elle n'en voyait plus la couleur et n'en sentait même plus la moiteur. Puisqu'écrasée sous ces corps morts ou par ceux encore en vie et dont l'esprit se voulait encore lutteur, elle sentait l'air quitter ses poumons et son sang cogner contre ses muscles pour mieux combattre toutes ces agressions dans l'ombre de pensées pétrifiées et silencieuses.

Ou pour au moins libérer une de ses mains de ce tas de cadavres piétiné par les meurtriers et se sauver.
Résumé:

Narrateur
Insurrection – Groupe 1 EmptyMer 10 Mai - 19:20

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Narrateur

Message Sujet: Re: Insurrection – Groupe 1
INSURRECTION
Devant la foule qui mettait la ville à feu et à sang, c'était sur une estrade que se tenait l'apogée de la confrontation entre Nobu, le Daimyo et le nouveau Raikage. Si l'on oubliait tous ceux qui les entouraient, des gardes en tout genre qui soutenaient l'un des deux parties bien qu'une majorité se dessinait en faveur du gouvernant suprême, il s'agissait de trois personnalités parmi les plus emblématiques de la Foudre. Des personnes qui avaient fait leur preuve, tirant de leur côté la ficelle du bien ou du mal avec plus ou moins de fougue, mais qui se déchiraient surtout pour des raisons de liberté.

Là où le Seigneur souhaitait restreindre celle de l'intégralité du peuple, vous compris, la soumettant à un joug destructeur et meurtrier, l'Inuzuka, maladroitement certes mais avec un courage et une ferveur qu'on ne pouvait lui retirer, s'adonna à un acte dont l'héroïsme paraîtrait aux yeux des vôtres. Seul, il tenait tête à l'un des criminels les plus prospères de votre pays ainsi qu'à un homme que l'on pouvait soupçonner de complicité ; le perdant de l'élection, dont le seul objectif était pourtant de préserver le calme de la nation.

Et malgré cette situation qui le pointait comme le grand perdant, car les acolytes du Daimyo se voulaient toujours plus nombreux et piétinaient toujours plus l'espace libre dont pouvait jouir les pairs Inuzuka, il sortit le grand jeu.

Ses mains de lièrent une unique fois. Il rugit, d'un hurlement qui parcourut la moindre ruelle de votre village. Puis il se transforma, son Ninken fusionnant avec lui, sa silhouette devenant immensément grande, immensément grosse. Ses têtes se multiplièrent, vous en comptâtes rapidement plus que trois. Ses griffes couvraient l'intégralité de la scène, ses crocs et la bave qui s'échappait de sa gueule trainaient sur le sol de l'estrade qui les maintenait au dessus de peuple et pour la première fois de sa vie...

Koriki Tomio connut la peur.

Petit homme face à une terreur bestiale, face à un monstre digne des plus formidables héritiers Inuzuka, son corps recula de peur, s'effondra au sol sur ses bras frêles. Ses yeux s'écarquillèrent devant le titan nouvellement érigé devant lui, et sa voix balbutiante priait pour l'altruisme.

« Nobu-san... je vous en prie. Je vous couvrirai d'or. »

L'unique oeil disponible du Yamamoto s'était également écarquillée devant la grandeur de Getsumen. Son sabre en main, il se savait inapte à protéger deux personnes.

Si seulement il pouvait gagner du temps.

« Je me moque de ce que vous avez à m'offrir. Ce que je fais, c'est pour le bien de Kumo, Daimyo-sama. »

Ainsi ses mains se joignirent, elles aussi, et apparut sur l'estrade une gigantesque et dense fumée qui voila aux yeux de tous la scène.

Vous ne pouviez qu'attendre pour voir le dénouement du conflit.


~~~~~~


Du côté de Ran, tout était flou mais surtout désorganisé. Les piles de cadavres étaient jonchées les unes sur les autres, les corps parfois vivants, parfois morts, parfois entre les deux se mêlaient ensemble et au sein de celui-ci, il y avait sa silhouette qui arrivait tout juste à faire échapper sa main. Attendant la venue de son sauveur ou de sa sauveuse, il y avait cette silhouette, au loin, qui l'avait aperçue et qui courait vers elle. Mais peut-être que l'un d'entre vous voulait s'attacher à cette tâche.


~~~~~~


Le Seijuu et le maître du Taïjutsu, eux, se voulaient plus éloignés du terrain de combat. La guerre les avait oublié et il était souhaitable qu'ils l'oublient également, mais c'était dans l'approfondissement de leur curiosité qu'ils trouvèrent chacun un chemin particulier. Si l'homme reptile était resté en retrait, sûrement par prudence, le guerrier se décida plutôt à entrer par brutalité dans une zone qui paraissait pourtant secrète.

Et il n'y avait pas plus ennemi au secret qu'un grand boucan, surtout causé par une grosse épée et par une provocation verbale. Mais étrangement, alors qu'il pénétra dans ces sombres couloirs, il n'y avait aucun bruit. S'il était un ninja aguerrit, ou qu'il avait tout du moins suivi correctement les cours qui lui avaient été dispensés, il comprenait que cela pouvait tout avoir d'un guet-apens. Et il n'avait pas tort.

En un rien de temps, c'était un couteau qui se glissa sous sa gorge. Un ninja, d'élite et on ne peut plus expérimenté – à ne pas en douter –, s'était dissimulé dans son dos. C'était une voix, inaudible comme si elle avait été transformée par le chakra, qui se glissa doucement dans son oreille alors que la lame caressait de son tranchant la peau de sa gorge.

Bouger serait un suicide.

« Tu en sais déjà trop, shinobi. Déclare ton nom et promets sur ton honneur vouloir travailler pour le maître. Autrement, nous t'éliminerons. »


~~~~~~


Enfin, Hayami et Wari volaient tous les deux. Le plan pour sauver les enfants avait été un succès, et si cela se mélangeait tout de même au grand capharnaüm qu'était la guerre civile qui se déroulait, il fallait reconnaître que le bilan global était plutôt positif. Si l'on oubliait tous les cadavres qui s'accumulaient partout sur la grande place rougit par le sang de toutes les victimes. Vous ne pouviez pas vous mentir, en balayant la scène des yeux, vous pouviez voir le corps de femmes, d'hommes et d'enfants qui avaient succombé à la guerre. Vous pouviez voir certaines et certains tirés par les pieds, et vous auriez raison d'ignorer le mal qui leur ferait fait dans ces coins sombres, car l'enfer était partout.

Mais vos réflexions furent une nouvelle fois bousculées par une flèche qui fila à côté d'Hayami. La manquant, la frôlant de très près, vous comprîtes que cela n'était qu'une provocation. C'était une voix rauque, d'un homme situé sur l'un des toits, qui se démarqua à vos oreilles jusqu'à ce que vous ne puissiez l'identifier de vos yeux.

« HOY, LA BORGNE ET LE POUILLEUX ! VENEZ PLUTÔT VOIR CE QUE L'ON RÉSERVE AUX BONS SAMARITAINS DANS VOTRE GENRE ! »

Vous ne deviez pas capter la teneur de sa haine. Probablement parce qu'il n'y en avait pas, vous qui n'aviez rien fait de mal si ce n'était participer à votre manière au sauvetage de bon nombre d'âmes innocentes et éloignées de toute la cruauté du genre humain. Il n'était qu'un homme obnubilé par la rage, par l'orgueil et par le ressentiment.

Sûrement que sa raison de vous viser était mauvaise. Vous auriez raison de penser ça.

Mais cela n'empêcha le mal de se produire, car de toutes les cibles présentes sur la place de Kumo et malgré sa mission qu'il délaissait à ses sous-fifres, c'était vous qu'il avait à l'oeil.

« CREVEZ ! »

Vous le vîtes bander son arc, mais ce n'était pas une simple flèche qu'il tira. C'était une dizaine de flèches enveloppées de foudre qui fusèrent à pleine vitesse en votre direction, histoire de vous vous assuriez que vous vous étiez bien fait un ennemi. Et pas n'importe lequel...

Il s'agissait du Commandant des escouades d'archers en personne.

Spoiler:

Aburame Wari
Insurrection – Groupe 1 EmptyJeu 11 Mai - 21:44

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Aburame WariGenin 下忍 de rang B

Message Sujet: Re: Insurrection – Groupe 1



Le doute commence à me tourmenter. J’ai l’impression que des idées noires se sont immiscées dans mes méninges, et qu’elles prennent des proportions de plus en plus importantes dans mon esprit. Je dois prendre une décision. Un combat pour la liberté, disent-ils. C’est là une justification bien facile pour continuer de s’adonner au carnage, à livrer un combat de coq pour leur belle petite paire de grelots. Plus ce conflit prend de l’ampleur, et plus je déteste l’Inuzuka. Pardon. Le Raikage. Les chiens sont des animaux territoriaux, grossiers, abjects, primaires, puants, assoiffés de sexe et de bouffe, qui agissent avant de réfléchir, en aboyant, en bavant, en agitant leur queue et en frôlant le sommet de la débilité profonde. Ceux qui les dressent sont à peu près pareils et Getsumen le hardi l’incarne à la perfection. Il n’y a qu’à regarder ce qui se déroule sur cette estrade.
Getsumen le mongole, ouais. Nous voilà précipité dans l’enfer pour la cause d’un belliciste. Cet orchidoclaste s’est transformé en bête sous nos yeux, préférant la prédation à l’idée de gouverner son peuple et à celle de nous conduire à un cessez-le-feu : et voici qu’il continue de retrousser les babines pour aller croquer du Daimyô. L’idée d’avoir voté pour ce tocard me révulse, finalement. Certes suis-je heureux de la haine probable que peut ressentir Yokoshima, notre cheffe à nous les entomologistes de basse extraction, mais à quel prix ? Consterné par ce que je constate, par ce que nous subissons tous, je me prends à regretter mes choix. Ce n’est rien que la millième fois que j’ai commis une erreur. Je voulais la guerre, oui, mais je la voulais ailleurs. J’ignorais que ce chien galleux était prêt à impliquer tout son peuple, même la veuve et l’’orphelin, pour le bonheur de marquer son territoire.
Et pour marquer son territoire, oui, Getsumen nous a pissé dessus. Il s’est emparé de Kumogakure et l’a plongé dans la débâcle. Ce vote n’a servi qu’à créer un tyran capable de massacrer son peuple pour éliminer un autre tyran capable de massacrer son peuple. Peuple, s’il en est, pas moins débile que celui qui a été élu.
Hélas je dois m’inclure dans le lot, et c’est peut-être ça qui me torture le plus. Ces mômes n’ont rien demandé à personne, et voici qu’une série de mauvaises décisions les happe dans le maelström de feu que Getsumen a déchaîné sur la cité. Je dois faire quelque chose. Je dois faire quelque chose.

J’évacue encore des civils, et des mandales pleuvent sur ma gueule. Tant pis. Je ne ressemble plus à rien, de toute façon, et ce ne sont que des boursoufflures en plus. Mon visage tuméfié ne sent plus rien. Je trime en continuant de m’enfoncer dans le bourbier, mes narines cherchent l’air, mes yeux gonflés de sang quêtent tout ce qui ne dépasse pas mes épaules. Heureusement que mes petites amourettes dégagent des hormones : ce sont elles qui tracent mon itinéraire.

Je dégouline d’hémoglobine, et progressivement le nombre de quidam se réduit. Semblerait-il que mon corridor de roche a fait mouche : il verrouille un axe qui nous permet de créer la voie vers le salut. On devrait me décerner une médaille, pour sûr, mais je pisse sur ce genre de décoration. Je ne fais pas ça pour la gloire : je fais ce qui me parait juste, que ça plaise ou non.
D’ailleurs, la prochaine étape risque de ne pas trop plaire. Mais au diable la morale : mon âme appartient au diable depuis trop longtemps pour que je cherche la rédemption.

Alors que je nage dans une atmosphère de violence, j’ai l’impression que le sol s’efface. Je mets un petit moment avant de réaliser que ce n’est pas lui qui descend, mais que c’est moi qui monte dans les airs. Je lève la tête et voici qu’un ange toque à ma porte.
Pile au moment où j’avais l’impression que j’allais crouler sous la fatigue et les blessures.

La belle est là, au-dessus de moi, et me tient par les épaules en battant des ailes. J’écoute sa voix sibylline qui effleure mes oreilles, et c’est comme si la lumière se mettait à repousser les ténèbres qui me tourmentent. De l’agitation je n’entends plus qu’un vague écho, mon esprit tout enveloppé par le velours de ce moment unique, et je sens une chaleur rassurante grimper dans mon estomac. J’ai l’impression de vivre un moment suspendu. Ca tombe bien, car suspendu, je le suis.

« Hayami, je te proposerais bien de devenir la mère de mes gosses, mais de grâce, je ne me permettrais pas de te transmettre toutes les infections et les maladies qui sautillent au bout de ce qui fait de moi un homme.
Mais putain, Hayami, j’te kiffe.
»

Lors vinrent des flèches crépitantes et décrivant sur leur hampes des arcs électriques dédiés à la destruction de la chair. Je me contorsionner puis, profitant de la couche de roche dont j’ai recouvert l’épiderme de mes bras, j’exécute deux séries de parades. La roche n’aime pas beaucoup la foudre, si bien que les flèches percent à travers et tétanisent mes membres supérieurs un instant, et propagent dans mon corps des vagues qui secouent jusqu’à mes organes. Le sang gicle derrière moi. Mes bras me brûlent. Je suis bien amoché.
Mais j’ai la chance d’être une vraie tête de mule. J’ai beau être engourdi, ça ne m’empêche pas de lever des poings rageurs en direction du Commandant des escouades d’archerie et d’ôter de l’alignement de mes doigts les deux appendices les plus insolents.

Deux grands doigts d’honneur pour notre Commandant pour lui dire d’aller se faire foutre. J’hésite même une seconde à baisser mon froc, mais je me souviens tout à coup que j’ai sauvé des enfants. Autant leur épargner ce spectacle. Surtout, mon ange-gardienne m’a demandé quelque chose.
Une destination.

« Là. Jette-moi là-dedans, ô ma douce colombe. »

J’indiquais la position où l’on avait vu, pour la dernière fois, le chef Inuzuka. Hayami n’eut guère le choix que de livrer son insolent colis : je barbouillais ses mains de mon propre sang pour lui glisser entre les doigts et j’abandonnais même ma veste.

Ainsi tombai-je du ciel, torse nu, complètement défiguré, fou comme un diable, maculé de sang et mon organe en pleine tension à cause de l’excitation, et lors le peuple kumojine assista à la chute d’un petit démon assez dingue pour plonger directement dans le tas, et au pire endroit possible.
Là où un fauve géant avait dévoilé une mâchoire immense et sertie de plusieurs rangés de crocs.

« Rien à battre de votre concours de queues ! Je vais te castrer et tu vas couiner, Inuzuka Getsumen ! Arrête de mener ton peuple au massacre et sonne la retraite, sale clebs en rut !
Je répète : ton peuple meurt, abruti !
»

Et de crier comme un zouave, j’atterrissais en me jetant à nouveau dans une débâcle de violence.

Résumé:

Seijuu Shānyùe
Insurrection – Groupe 1 EmptyDim 14 Mai - 12:09

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Seijuu ShānyùeErrant 流離 de rang B

Message Sujet: Re: Insurrection – Groupe 1

insurrection hiver 82, kumogakure no satô – ft. aburame wari, nobunaka hayami, arasaka sumashâ & uzumaki ran

Le fracas du conflit tambourinait derrière lui ; assommait chaque onde de son attention des éclats de lames, de crocs, de cris ou de hurlements de louveteaux. Shānyùe hissa son regard au-delà de la courbe de son épaule, jaugeant le spectacle qui se dévoilait devant lui avec toute l'once de son indifférence – ainsi était-il le tour des nuages de s'époumonner dans la guerre. Cette terre s'était revêtue de la réputation sybille que celle de détenir tant d'informations que l'on ne saurait jamais les contenir ou les supposer ; c'était cela, et nulle autre chose, qu'il était venu chercher. Leurs heurts et leurs débâcles étaient leurs. L'ocre sous ses paupières se détourna de leurs reflets, jusqu'à ce que l'ombre d'une silhouette ne s'ébauche devant lui, haute. Elle lui adressa quelques mots – sembla-t-il qu'il avait décidé de suivre ces individus à son tour – avant de s'abandonner à corps perdu dans cette trappe qui soupirait on-ne-peut-plus clairement la discrétion – chose qu'il n'avait visiblement pas saisi dans sa profonde connerie.
Sa voix cracha le glas de ses pensées lorsqu'il entendit le râle des murs et de la pierre succédant à son passage : il n'avait suffi que d'une seconde à ce décharné pour lui coûter les savoirs qu'ils cachaient.

« ...Imbécile. »


Les hurlements reprennent ; les tremblements aussi. Il croit percevoir, au loin l'ombre d'une chimère s'élevant dans l'espace comme l'invocation d'une ire – soit. Qu'ils détruisent Kumogakure no satô si cela leur chante.

Ses doigts s'élèvent sous le joug d'un mudrā, signent le détour d'une apparence prête à être abandonnée pour subtiliser quelques soupirs où naîtraient les graines d'une tout autre fomentation. Ses paupières s'affinèrent, brièvement, lorsqu'il discerna au fond de ce clapis le détour de ce simple d'esprit – et sous l'apparence rocailleuse d'une pierre gisant sur le côté, le reptile s'avança doucement jusqu'à se loger dans le renfort d'un mur non loin de leur position ; après tout, quelle surprise serait une simple pierre roulant au sol après qu'un individu ne soit entré dans ces lieux avec toute la violence et l'imprudence qu'il lui était possible de convoquer ?

Il n'avait plus qu'à patienter, en veillant à toujours demeurer suffisamment en retrait pour s'échapper si ce besoin s'imposait à lui.


récapitulatif:





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Nobunaka Hayami
Insurrection – Groupe 1 EmptyMar 16 Mai - 12:44

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Nobunaka HayamiChûnin 中忍 de rang B

Message Sujet: Re: Insurrection – Groupe 1
Il n'y avait qu'un imbécile comme Wari pour être capable de la faire sourire dans une situation pareille. Sa déclaration avait quelque chose de beau, oui. Bien qu'à côté de ce chaos, elle aurait pu trouver la beauté chez l'être le plus vil.

« Tu t'es surpassé. C'est gentil mais tu peux garder ton suif putride, j'ai effectivement des meilleurs ambitions pour mon utérus. » dit-elle avec une fausse pointe de cynisme.

Elle baissa le regard et reteint une exclamation d'horreur. Oui, Wari avait fait l'exploit d'être dans un état encore plus critique que d'habitude. Du dessus, elle remarqua également une protubérance au niveau de son pantalon qui ne laissait que peu de doutes sur son origine. Malgré tout, elle du se concentrer un instant histoire de bien comprendre ce qu'il se passait tant c'était absurde.

« T'es vraiment un putain de tord ... » Elle n’eut pas le loisir de terminer sa douce tirade, car un projectile qui lui était apparemment destiné venait de siffler à son oreille. Une voix bien plus forte et élevée que le brouhaha qui retentissait ici bas les interpellait directement. Difficile de bien discerner ses paroles avec la cohue retentissant sur la place, mais les termes peu flatteurs qui désignaient le duo volant ne laissant que peu de doute quant à qui ils étaient destinés.

Interloquée, Hayami se demandait quel genre de dégénéré il fallait être pour s'acharner ainsi sur deux personnes qui avaient pris part aux hostilités dans l'unique but d'épargner d'innocentes vies juvéniles. N'y avait-il pas d'autres cibles un tant soi peu plus prioritaires ? A moins qu'il avait vu la jeune dame se débarrasser d'une escouade un peu plus tôt ? Le bougre acheva ses menaces par une salve de flèches qui semblaient électrisées. Bien que réagissant le plus rapidement possible pour se décaler, la Nobunaka ne pouvaient réaliser de mouvements vifs dans les airs si elle portait une charge, et ses mains prises l'empêchaient de réaliser quelconque technique. Silencieusement, elle mis son sort entre les mains de celui qu'elle transportait, en espérant qu'il comprendra que leur survie reposait sur lui.

Et c'est précisément ce qu'il se passa. Dans un ultime effort pour l'Aburame, il dressa des protections rocheuses en guise de bouclier, où nombreuses flèches vinrent s'écraser. Pas besoin d'être un génie pour comprendre que les affinités étaient en sa défaveur, et les convulsions dont il fut frappé à l'impact confirmèrent que Wari était en train de déguster pour eux deux. Une odeur épouvantable de cheveux sales brûlés s'éleva dans l'air, provoquant une violente nausée à la manipulatrice du papier. Son ami était dans un état encore plus épouvantable.

« Nous sommes quittes maintenant » dit-elle. Respectant sa volonté, elle largua le colis sans pouvoir s'empêcher qu'elle venait d'envoyer son partenaire à la mort. Difficile également de penser qu'il n'en était pas conscient, voir enjoué. Quelle misérable existence menait-il pour qu'elle ne trouve un sens qu'au sein du chaos. Égoïstement, elle adressa une prière rapide aux cieux, pour que lui soit restitués ses deux amis qui se battaient sur l'estrade. Shinji était introuvable, elle aurait certainement eu le temps de partir à sa recherche à présent.

Que faire ? Elle était plus légère à présent, elle pouvait se mouvoir à volonté. Elle pouvait se joindre à Wari et faire en sorte qu'il ne meure pas. Elle pouvait également rejoindre les enfants survivants qui devaient être complètement désemparés chez elle. Mais voilà, un détail l'empêchait de continuer, car l'archer manipulateur du Raiton se préparait déjà à son nouvel assaut.

Avec une certaine lassitude, la jeune dame se tourna vers son adversaire. Au diable le pacifisme, cet homme avait tenté d'attenter à leurs vies alors même qu'ils ne cherchaient qu'à épargner des vies. Immédiatement, Hayami effectua quelques mudras afin que l'homme goûte à la même technique que ses congénères. Puis, dans le même mouvement, Hayami rapprocha ses ailes de son dos, et fonça en piquet vers l'assaillant en réalisant des mudras. Elle leva le bras, comme pour charger un coup de sabre qui n’existait pas et pour faire bonne mesure, trancha d'un coup sec ses deux bras tendus. Dieu sait ce qu'il adviendra d'elle après cet affront, car elle n'était ni très rapide, ni très adroite et encore moins une bretteuse extraordinaire, mais une chose était sûre, ce vaurien rentrera au palais du Daimyo en expliquant à ses hommes ce qu'il se passait lorsqu'on était une pourriture flirtant avec les crimes de guerre. De plus, elle espérait que ses assauts épargneront indirectement quelques autres vies, en bas.

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Arasaka Sumashâ
Insurrection – Groupe 1 EmptyVen 19 Mai - 14:57

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Message Sujet: Re: Insurrection – Groupe 1
J’étais habitué à être entouré par des tas de gens plus futés que moi, plus retords, plus vicieux. Dans certains milieux, on appelait ça l’intelligence, mais c’était parfois à se pisser dessus de rire de voir ce que des types soit disant intelligents étaient capable de faire, ou de déblatérer par le fion qui leur servait de bouche. Il suffisait de voir ces idiots en capuche, par exemple : assez tordus pour foutre volontairement une merde monstrueuse dans une foule de soldats et de civils, assez vicieux pour provoquer des morts par centaines dans la poursuite d’un dessein qu’ils mettaient sûrement sur un piédestal, mais trop cons pour éviter qu’un quidam comme moi, un shinobi qui en avait que le nom, arrive à remonter leur piste jusqu’à cette trappe. Une trappe qui avait d’ailleurs fait son temps, réduite en morceaux par mon irruption aussi fracassante que risquée au milieu des ténèbres.

Un risque qui était sûrement le plus grand que j’avais pris depuis un bail, mais dans ce monde sans pitié où les lois n’étaient que des outils au service des puissants, ça ne voulait pas dire grand-chose. Peu importe qui finissait par « gagner », là haut. La vraie influence sur le futur de Kumo viendra d’un bas, des tréfonds, et c’est donc de ces profondeurs que je dois me rapprocher pour survivre. Getsumen… Je serais pas attristé qu’il crève de sa révolte imbécile, sauf à l’idée peut-être que je pourrai jamais lui mettre moi même la gueule dans sa merde. Acteur, victime, meneur, marionnette : peu importe ce qu’il est là dedans, seule compte ma voie. Ma survie.

Dans un boucan cinglant de bois, de cuir et de métal, j’atterris au fond de ce nid de conspirateurs, assurant ma prise en main droite sur mon long morceau de métal préféré. Le silence se fait. Il n’a rien de vraiment naturel. J’avance malgré tout de plusieurs pas, déduisant grossièrement les contours du couloir par l’écho de mes foulées lourdes sur le sol. Régulier, mais pas lisse. Une galerie de fortune, artificielle. Pas le temps de m’acclimater plus à l’environnement cependant : le froid de l’acier aiguisé vient me titiller la gorge, me force à m’immobiliser totalement. L’adrénaline. Elle irrigue et abonde dans tous mes muscles, et j’ai bien de la peine à retenir ma réaction la plus instinctive et brutale à cette violation de mon intimité. Patience. Le peu dont je suis capable, je dois la canaliser maintenant plutôt que de me précipiter. La lame est sous ma gorge, pas entre mes omoplates, ce qui veut dire…

Oui. Sans surprise, le type se met à parler. Et cette fois, face à l’absurde, je n’arrive pas à retenir un rire tonitruant qui me vaut de légèrement m’entailler sur le tranchant qui me retient.

«  Ghahhahaha ! Sur mon honneur ? Merde… Là, tu m’as eu, vraiment…. Khshshshsh… ! »

Ce type me fait rire, mais le surin qu’il a en main me force à conserver un minimum de sérieux. Mais bordel, « sur l’honneur », qu’est-ce qu’il fallait pas entendre comme conneries. »

« Et si je jure sur l’honneur de te lécher le cul, j’ai une friandise en prime ? »

Une diversion amusante, juste avant de projeter ma main libre vers celle de mon nouveau meilleur ami pour l’enserrer de toutes mes forces. La prise assurée, mon corps se projette à son tour dans un rapide mouvement circulaire, toute l’énergie retenue jusque là explosant dans mes bras et mes jambes pour rompre notre tendre étreinte et me retrouver face à lui, ma pogne gauche étreignant toujours sa droite armée. Et dans le même mouvement, parce que ça ne coûte pas plus cher, j’envoie le plat de ma masse de métal en forme d’épée tutoyer les côtes du conspirateur, relâchant sa main à l’impact probable pour le laisser profiter du voyage.

Ça y est, on est présentés.

«  La paye. Si elle est bonne, je ferai ce qu’il veut, ton « maître ». Mais si lui, ou toi, êtes assez cons pour vous fier qu’à ma parole ou à celle de n’importe quel pecnot, alors je suis désolé de te le dire…

...Vous êtes des nazes.
 »



Résumé:

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Insurrection – Groupe 1 EmptyDim 21 Mai - 20:06

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Message Sujet: Re: Insurrection – Groupe 1
INSURRECTION
C'était un grand nuage de fumée qui dominait maintenant la scène, récoltant l'attention de tant que personnes de l'assemblée. La guerre civile semblait se tamiser petit à petit ; il y avait ce mystère qui planait sur tous, ce dénouement qui pouvait intervenir à tout moment en sortant de cette brume qui voilait l'existence même du Raikage, du Daimyo ainsi que du perdant des élections. Tous pouvaient se rendre compte du silence qui animait la scène. Il n'y avait qu'un grand bruit de fracas, qui semblait vouloir dire que le monstre qu'était devenu l'Inuzuka s'était écroulé sur l'estrade, mais il n'y avait aucun ruisseau de sang qui coulait sur la pierre qui constituait le théâtre de leur combat, qui dépassait le voile pour atteindre la position de ceux qui s'entretuaient. Il n'y avait que ce bruit, accompagné d'un silence des plus insupportables, si l'on oubliait les quelques fous qui se complaisaient largement dans cet océan de malheurs.

Et les secondes défilaient, vides comme était le gris qui épousait leur forme. Il vous fallait attendre encore quelques instants pour connaître la conclusion de ces combats au Sommet.

En attendant, c'était d'innombrables silhouettes de Nobu qui apparaissaient aux quatre coins de la place centrale. En très grand nombre, accompagnés de moultes shinobis en tout genre et très sûrement hauts placés dans la hiérarchie, vous comprîtes rapidement que l'homme qui vous délivrerait de tout ce mal était ni plus ni moins que le Yamamoto, dont les compétences ninjas étaient à la hauteur de sa réputation. La guerre civile fut très rapidement cernée par les autorités et par les duplications du quinquagénaire, et vous vîtes rapidement les plus dangereux des civils se faire maîtriser, les plus sanglants des guerriers improvisés se faire arrêter et les innocents être convenablement escortés hors de tout danger.

Après de très longues minutes d'intervention dans lesquelles le chakra avait dû être utilisé pour maîtriser les foules, petit à petit, c'était le calme qui reprenait le dessus. Il aurait été insultant de parler de paix, au vu des innombrables cadavres et blessés qui jonchaient le sol, privés ou non d'un ou de plusieurs de leurs membres, mais il était dorénavant clair que plus personne ne s'osait à alimenter la haine. Ou tout du moins que les derniers rebelles n'eurent pas de difficultés à être appréhendés par un trop grand nombre d'intervenants.

~~~~~~


La silhouette qui avait aperçu la jeune fille se précipita. Evitant les nombreux corps qui continuaient de guerroyer, car cela se déroulait encore avant que tout ne soit résolu des mains de Nobu, elle manqua de se faire percuter à de nombreuses reprises par quelques corps propulsés par des hommes. Et dieu merci, elle parvint à les esquiver.

Cette personne était masquée. Un tissu sombre couvrait sa bouche et un genre de voile masquait le haut de son crâne, empêchant quiconque de prendre connaissance de la couleur de ses cheveux. Derrière elle, de nombreux innocents étaient assis ou adossés sur des murs, visiblement blessés, ce qui laissait à comprendre qu'elle était responsable du sauvetage de tant d'âmes dans cette marée de sang et de violence.

C'était cette personne qui attrapa la main encore visible de Ran, la tirant d'une poigne forte et vigoureuse. Elle l'extirpa avec une facilité déconcertante de la mare de corps qui la recouvrait, la soulevant dans les airs, la faisant le suivre machinalement dans le grand bond qui l'avait permis de la tirer hors des conflits, l'emmenant par un deuxième sur un toit dépourvu de monde.

Ils étaient seuls à seuls, rapidement éloignés des quelques criminels qui souhaitaient encore tyranniser des innocents.
Elle s'exprima enfin.

« Je ... Nom d'un Uzumaki. »

Seuls ses yeux étaient visibles, et ils s'écarquillaient.

« Vous êtes ... Uzumaki... ? »

La surprise qui marqua le ton de sa voix transformée par le chakra semblait prendre Ran pour quelqu'un d'autre. Elle attrapa d'abord les deux mains de l'Errante, empoignant ses poignets et les joignit enfin comme si elle avait trouvé la pépite rare.

« Que diriez-vous de rejoindre notre cause, Princesse ? Je vous en conjure, délaissez vos obligations et venez avec nous. »

Une étrange question mêlée à d'étranges ambitions, c'était à Ran de décider quel destin elle voudrait épouser.

~~~~~~


Du côté de Sumashâ et de Shānyùe, la situation semblait plutôt enflammée. Sumashâ n'avait pas l'air d'avoir compris la situation dans laquelle il se trouvait, et le kunai qui glissait sous sa gorge était loin d'être une simple sucette que l'on proposait innocemment à un enfant. C'était une arme manipulée par une main de maître, et si celle-ci ne fut utilisée au premier mouvement défensif effectué par l'Arakasa, c'était son autre bras qu'il avait de disponible qui s'accrocha vivement à sa nuque, pressant inéluctablement ses artères après s'être enroulé autour de son cou, appuyant si fermement que le jeune Genin ne semblait encore avoir l'expérience et la résistance pour lutter.

En peu de temps, il tomba inconscient, se confrontant plus vite que prévu au voile d'un regard qui se perdait, au manque du sang qui ne pouvait encore irriguer son cerveau.

...

Il était compliqué de savoir combien d'hommes résidaient en ce couloir. Aucune aura n'était perceptible par qui que ce soit. L'un des hommes leva la tête, observant la trappe, tentant de s'assurer que personne n'était apte à écouter quoi que ce soit. Il sauta de celle-ci, sortant à l'extérieur, effectuant un signe de main à ses camarades avant de replonger dans les ténèbres, ce qui était le signal pour qu'ils puissent échanger de nouveau quelques mots.

« Il sera compliqué de continuer la discussion sur la révolution du monde par les Bijuu ici, maintenant que la trappe est ouverte. », commença l'un.

« Emmenons le gaillard avec nous. Je suis sûr que Naga-sama et Hideo-sama saurons lui trouver une utilité. On en profita pour leur balancer ce qu'on sait sur l'évolution de Kumo. », conclut l'homme qui avait maîtrisé le jeune guerrier.

Un certain nombre de silhouettes passèrent vivement devant le Seijuu, sans avoir remarqué sa présence. Elles s'échappèrent toutes du lieu dans lequel elles étaient terrées, avec des plans que l'Errant pouvait tout juste soupçonner.

~~~~~~


Dans l'ère de combat principal, si Wari s'était attaché à plonger dans le grand vide de fumée qui ne pouvait lui permettre de voir quoi que ce soit, bien qu'il devait avoir une certaine idée de l'endroit où était situé le Raikage pour mieux lui trancher le cou, c'était Hayami qui faisait face à une situation aux abords complexes mais qu'elle tentait de retourner par la force de ses jutsu. Après s'être défendue des flèches électriques, ce qu'elle devait au sacrifice des deux bras de l'Aburame qu'il tentait de maintenir aptes au combat, c'était à son tour de riposter. Elle vit alors sa première technique propulser l'homme en arrière, le faisant lâcher son arc qui tomba quelques mètres plus loin, mais elle remarqua que ce n'était pas de la peur qui animait son regard. C'était la soif de combat. Et alors qu'elle se projeta en sa direction pour lui donner un coup d'un sabre de papier volatile, ce dernier, surpris par la technique et sans arme sur lui, tenta de se cambrer en arrière pour l'éviter, tentant un mouvement maladroit pour se protéger. Elle lui trancha une bonne partie d'un bras qui avait tenté de lui sauver la vie, mais elle le vit surtout tomber de sa hauteur dans les profondeurs de la foule, avant qu'il ne lui jette un regard noir de haine, son sourire carnassier toujours visible.

« T'es une femme morte, la borgne ! », lui cria t'il au loin alors que son corps continua de tomber.

Comble d'une situation périlleuse, il joignit ses mains vivement pour les faire valser, formant quelques mudras, et c'était le sang qui coulait naturellement de son bras qui lui servit à invoquer le grand volatile sur lequel il se reposa. Il s'éleva dans les airs légèrement, tournant la tête dans tous les sens pour analyser la dynamique de la guerre, et c'était en voyant arriver les innombrables duplications de Nobu qu'il comprit que son rôle s'arrêtait là.

« T'as de la chance. On se r'trouvera, je te l'promets. »

Puis il décampa, la laissant avec le goût amer d'une rencontre qu'elle savait inachevée.

~~~~~~


Il fallut quelques minutes à l'estrade pour que le nuage ne se dissipe.

Et devant les yeux ébahis de tous ceux qui étaient capables de voir la scène, sur cette même place, le Daimyo et le Nobu original avaient disparu.

L'Inuzuka était inconscient sur le sol, visiblement endormi. Comme l'étaient les quelques autres gardes qui s'était hissés là haut.

Comme l'était Wari, qui avait appris seulement quelques secondes après avoir pénétré la fumigène qu'elle n'était pas un simple outil de ninja ; elle avait été une technique redoutable, utilisée par Nobu, pour neutraliser efficacement les têtes pensantes des tensions.

Ainsi s'achevait la guerre civile. Avec des dizaines de morts, des centaines de blessés, une amère victoire et un arrière goût d'inachevé. Le Daimyo était porté disparu pour le moment, comme l'était le perdant des élections.
Vous n'aviez pas triomphé de la manière avec laquelle vous pouviez l'espérer, mais vous aviez découverts l'envers du décor ainsi qu'une idée de l'atmosphère qui planait sur Kumo.


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Uzumaki Ran
Insurrection – Groupe 1 EmptyMar 6 Juin - 17:26

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Uzumaki RanErrant 流離 de rang C+

Message Sujet: Re: Insurrection – Groupe 1
Le noir et le froid.

Autour d'elle, tout venait d'y succomber.

Perdue sous le poids de tous ces corps, parfois entiers et d'autres fois démembrés, Uzumaki Ran sombrait. Malgré elle, le monde du Pays de la Foudre l'avalait et la mort qui colonisait son centre névralgique, la Cité des Nuages, l'emportait. Torturées, ses pensées fourmillaient assez pour la maintenir éveillée mais pas suffisamment pour l'électrocuter sous la menace du danger. Détachée de cet énorme tumulte de cris et de beuglements, son esprit s'était réfugié sous les griffes d'un silence angoissant mais visiblement très soucieux de l'immuniser des horreurs qui hurlaient au-dehors. Endolorie et emprisonnée par le fardeau des cadavres, ses doigts et ses membres étaient blanchis. Comme un muscle, ses bronches feintaient d'avoir minci pour ne serait-ce que s'accrocher à la vie. Ses épaules, ses genoux et tout son squelette à la frêle allure, ils luttaient encore pour résister à la mer d'assauts injustes et inarrêtables de cette scène de folie. Et ses cheveux, grenats de nature, sortaient de sa capuche et s'entremêlaient à tout ce sang qui l'empêchait d'aggripper et de saisir un appui stable pour naturellement échapper à ces élections devenus véritables ignominies. Dans ces décombres d'hommes et de femmes, de vieillards et d'enfants, d'aucuns auraient préféré céder à la panique plutôt qu'à la tétanie. D'autres encore auraient tout fait en leur pouvoir à ce moment-là pour se débattre comme des animaux sauvages et se débarasser de ces barreaux de chair et d'os qui obstruaient leur vue et les entravaient, au risque d'en écraser un autre pour se sauver soi-même. Elle, elle faisait fi de tous ces fous instincts qui répondaient à l'appel primaire et sincère de la survie, comme hermétique aux caprices de tous les esprits malins. Elle, elle semblait presque accepter à bras ouverts ce qui paraissait incarner sa toute fin. Mais une chose se dressa contre ce qui voulait la happer un peu trop tôt peut-être vers ce funeste destin.

Une main.

Celle d'une autre personne qui avait décidé de la saisir, pour la tracter parmi les bras, les jambes et les troncs qui jusque-là avaient décidé de l'étouffer pour mieux l'enterrer. Pour l'arracher à l'obscurité et à ces pavés de sang. Pour la rendre à la lumière et l'amener jusqu'à ces tuiles épargnées par tout tranchant. Sur ce toit éloigné, la jeune vagabonde prit quelques instants pour se remettre de ce flot d'émotions qui n'étaient jamais sorties au grand jour et qui la ravageaient de l'intérieur depuis qu'elle en éprouvait. Quelques secondes, une pauvre poignée, pour rouvrir ses paupières salies et mouillées par le carmin des victimes. Pour redécouvrir les lueurs, les formes et les couleurs, les senteurs et le silence loin de toutes ces torpeurs. Assez de temps pour revenir à la fâcheuse réalité, redevenir la seule maîtresse de ses sens longtemps malmenés et saisir la voix maquillée de son interlocuteur. De cette personne qui avait répondu à sa détresse sans toutefois parvenir à éteindre les peurs de la jeune femme et non sans chercher à assouvir aussitôt une arrière-pensée pour récupérer la monnaie de sa pièce....Uzumaki ? Princesse ? Des obligations ? Celle qui portait la rébellion comme nom n'avait même pas eu le temps de goûter au sang qui coulait encore sur ses lèvres et de s'exprimer à haute voix que ses mains, passées de la porcelaine au rubis par ce massacre, étaient devenues captives de l'emprise de son sauveur. Aux antipodes du vermeil qui la recouvrait, elles s'accrochaient à la silhouette qui la retenait et à ses contours qui faisaient d'elle une ombre : ses pupilles myosotis. Devant elle, un inconnu se tenait et lui demandait presque à demi-mot de tout abandonner derrière elle pour une cause qui lui était étrangère et dans un pays qui avait failli la conduire en enfer. Alors, que faire ?

Sortie d'un cimetière sans tombes, Uzumaki Ran baissa son regard et le fit pendre à ses doigts gardés précieusement comme un trésor par une autre poigne. À ses doigts marqués férocement par une bataille et par un sang qui n'étaient pas les siens. Un instant, elle s'imprégna de tout ce qui l'avait entachée dans la nébulosité de ce fleuve de dépouilles. Un moment, elle essaya de se rappeler ce qui la retenait d'accepter et ce que cela pouvait lui coûter. Parce qu'elle n'était attendue nulle part ailleurs. Pas de foyer où rentrer, pas de rencontres à honorer. Pas de souvenirs à se remémorer. Sur cette charpente et à ce jour, la chevelure rougeoyante n'avait ni engagement ni obligation à respecter, contrairement à ce que cette personne osait penser. Rien ne l'entravait et ne l'animait.

Si ce n'est une curiosité à laquelle elle pouvait aujourd'hui céder.
décision:


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