▶ Sujet: Re: [MISSION CONTEXTUELLE - C] La traversée du désert [PV : Yamanaka Hikari & Sabaku no Sita]
Encore une journée magnifique au Pays des Vents.
Nan, c'est pas vrai. Le vent brûle mon visage, j'ai la gorge en feu et j'ai du sable partout. Même dans mes endroits les plus intimes.
Je déteste le désert.
Mais vous savez, aimer ce que je n'aime pas, être ce que je ne suis pas, c'est ce que je fais de mieux.
Pour le coup ? Me voilà habillée à la façon des nomades des dunes. Mon air est radieux, mon sourire resplendissant. La soif ? Je ne connais pas. La chaleur ? Elle est mon amie inséparable, celle qui me permet d'avoir mon petit teint caramel.
L'histoire que je conte est celle de la princesse marchande, elle brave le désert, commerce avec le
yuuboku et ramène les denrées que nul n'a jamais ramené.
Ah, et j'oubliais, j'ai une copine. Oui. Moi, me mettant en relation avec quelqu'un ? Fascinant, je sais, je sais. Okay, je vous vois me regarder avec incompréhension.
"Le couple est une construction sociale désuète". "Être en couple c'est un peu accepter d'être un perdant." "Pourquoi avoir un compagnon quand on peut avoir un chat ?".
Bon, j'avoue. Toutes ces citations sont de moi. Mais seuls les idiots ne changent pas d'avis.
La copine en question me tire de mes songes, s'enquit de mon état. Je cligne des yeux, me recentre. La regarde. Me mordille la lèvre.
Je suis particulièrement satisfaite de mon choix. Hinata a de ses yeux, captivants.
Et surtout, surtout. Elle est moins intelligente que moi. Dans un couple il n'y a de la place que pour un génie.
Malheureusement pour elle, c'est vous-savez-qui qui occupe la position.
J'effleure sa main de la mienne, appréciant le contact. Encore quelque chose que je n'aimais pas avant d'arriver dans le désert, le toucher physique. Ma voix résonne dans la brise, douce comme la soie.
- J'ai du mal, mais ça passera. C'est comme lorsque j'étais à Ame, d'une certaine façon. Le chaud ici, la pluie là bas. On finit par s'y habituer. Ca devient le quotidien.Sur ces derniers mots, mon regard se faisait terne. Le quotidien, oui. Le conte qui perd tout de ce qui le rend unique et si intéressant. Avant qu'elle ne puisse m'interroger sur ce changement d'humeur, je détournais le sujet avec un ton malicieux, jouant avec une mèche de cheveux.
- Tu penses que le teint halé m'irait ?Pas de réponse, un évènement opportun (ou non ?) nous interrompt. Une silhouette presque noyée par le sable. Je ne l'avais pas aperçue, la Sabaku si. Elle avait accouru à sa rencontre, elle me sommait d'apporter de l'eau maintenant.
On repassera pour le moment intime. Super. Le pas traînant, j'étais sur le chemin avec ma gourde d'eau. J'entendais l'échange. Les péripéties du vieillard.
Et d'un ton mielleux je n'ai pas pu m'empêcher de commenter, le sourire en coin.
- C'est terrible. Vraiment. Quel monde impitoyable.Je soupçonne un regard en biais de ma compagne, je me contente de hausser les épaules de façon désinvolte en tendant le récipient.
Navrée, les sentiments et moi ... On serait presque à deux doigts de me qualifier de sociopathe.
En tout cas, un vieil homme attaqué par des bandits ?
Je connais ce genre de trame. Devant moi, l'histoire se dessine, la scène se met en place alors que les personnages font leur entrée.
Mes lèvres s'étirent en un grand sourire, mon regard se met à briller de cette lueur si familière.
Oh ça, c'est l'aventure. Et les récompenses qui vont avec !