SPIRIT OF SHINOBI

embrace your power




  1. ANNONCES

    22.04.24 patch Le Patch .02 est disponible !

    01.02.24 patch Le Patch .01 est disponible !

    20.12.23 nouveautés La news de fin d'année est sortie, affublée de nombreux changements et nouveautés, notamment dans les mises à jour de topics, de contextes, ainsi que d'un bottin des PnJs apparus en narrations afin de faciliter leur suivi !

    31.10.23 nouveautés La news d'octobre est sortie et le forum se dote, à l'occasion d'Halloween, d'un bestiaire de yokai dédié aux joueurs ainsi que d'une nouvelle bannière ! Kumo obient également un nouveau Ninjutsu Spécial, les reliques mystiques.

    24.10.23 changement Le forum passe officiellement à l'été 83. De nouvelles trames sont apparues pour chaque faction !

    18.07.23 update Les doubles-comptes sont désormais ouverts à toutes les factions et nous mettons en place les rangs intermédiaire pour donner plus de visibilité sur l'avancée du personnage ! La faction de Kiri récupère également un bonus XP à la présentation.

    04.07.23 update Les doubles-comptes sont désormais fermés pour la faction de Kumo qui a retrouvé sa pleine attractivité : ils demeurent toutefois ouverts à Kiri ! Nous retirons également les bonus XP associés, puisque l'activité atteinte nous convient.

    01.07.23 update Le forum dispose désormais d'un thème sombre ! Reportez-vous au petit curseur sur votre droite pour changer de l'un à l'autre.

    24.06.23 NEWS ! La news de juin est sortie ! Au programme ; des précisions et changements sur notre philosophie, la faction des Errants et les paliers de progression.

    23.06.23 changement Le forum passe officiellement l'an 83 (printemps). De nouveaux enjeux sont apparus sur les contextes de chaque faction !

    Été 83

    Cent huit ans avant notre ère, le chakra courut sur le monde comme une traînée de poudre. Venu de nulle part et de partout à la fois, il étreignit les hommes et anima leurs corps comme ceux des nouveau-nés dès leur premier souffle. Tel un raz-de-marée changeant le monde, son énergie leur offrit les prémices de ce qu’ils nommeraient « pouvoir », bien des années plus tard.

    Celui de dépasser les limites que la nature leur avait jusque-là imposées. De donner vie et corps à leurs ambitions les plus folles comme à leurs vices les plus abjects.

    Leurs chairs avaient été bénies de la grâce de l’alizée et de la force des typhons : leurs coups étaient plus précis, leurs organismes plus vigoureux. Un simple bond les menait jusqu’aux cimes des arbres majestueux du désormais Pays du Bois. Leurs pas les guidaient sans peine à travers les monts qui édifièrent bien plus tard les frontières de l’actuel Pays des Montagnes.

    Alors, ils embrassèrent cette nouveauté comme chaque bien de l’Humanité : avec le profond désir de la dompter jusqu’au moindre détail, de faire cette énergie sienne avant tant d’autres. Il leur fallut des décennies pour maîtriser ce que le plus simple shinobi peut accomplir aujourd’hui – mais ils y parvinrent, en demeurant dans la profonde ignorance de l’origine du chakra.

    Et ils comprirent. À quel point il pouvait receler la puissance de faire de l’imagination une réalité ; à quel point ils pouvaient dompter les leurs par la force et fonder les dynasties qui gouvernèrent le monde des années durant.

    Lire la suite


    XP

    Homura

    personnages


    Kiri

    personnages, +30 XP


    Kumo

    personnages, +15 XP


    Errants

    personnages


  2. Image decoration
    shogunat printemps 83
    Contexte d'Homura
    Régie par la noblesse, la richesse et par un grand sens de l'honneur et de la droiture, Homura se distingue ni plus ni moins des autres villages par son caractère guerrier à la limite du comportement militaire. Les shinobis qui sont formés pour devenir des shinobis d'Homura sont, dès leur plus jeune âge ou dès l'entrée dans la formation, forcés de respecter ce code d'honneur. Il est précisé que quiconque y dérogerait se verrait sanctionné de différentes façons... des travaux d'intérêt publique à l'emprisonnement et du bannissement des terres d'Homura à la pure et simple mise à mort.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour la cause Homura-jin.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de donner sa vie pour ses camarades, particulièrement s'ils sont plus jeunes ou s'ils sont moins expérimentés. De la même manière, il doit un incontestable respect à ces derniers.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour les civils.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de réussir une mission primordiale même si cela signifie abandonner ou laisser mourir ses camarades.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de dissimuler ses sentiments personnels ; pire que cela, il se doit de les ignorer et de les faire passer au second plan.

    ❈ Tout shinobi doit une indiscutable fidélité à sa faction. Toute information dissimulée, cachée volontairement ou toute trahison quelconque sera sévèrement sanctionnée.

    ❈ Tout shinobi doit se dévouer à son entraînement et au perfectionnement de son corps et de son esprit. Il doit respect aux siens et aux autres, tolérance aux différences, empathie aux plus faibles et rigueur dans ses efforts personnels (qui doivent être constants et variés).

    ❈ Tout shinobi doit un indiscutable respect à ses supérieurs hiérarchiques et doit obéir au doigt et à l'oeil à leurs ordres. Toute insubordination sera sévèrement sanctionnée.
    Image Personnage

    FUJIWARA SENCHI Portant sur ses épaules l'ensemble du clan Fujiwara, Senchi est un guerrier hors pair dont le jeune âge, la force d'esprit, la droiture, la témérité et les compétences l'ont rendu capable de se hisser au sommet. Un lien particulier mais inconnu le lie à Iwao, la Shogun, sans que personne ne sache trop quoi en penser. Certains le suspecteraient même d'être à l'origine de la mort de son père, bien que rien ne l'incrimine.

    Image Personnage

    HYÛGA EIMEI Figure représentante du clan Hyûga, devenu chef en l'an 68, Eimei incarne toute la fierté des siens. Droit, noble, charismatique tout en restant sobre, il semble en savoir plus qu'il ne le devrait. Il est à l'origine de l'ensemble des mouvements du clan Hyûga, car rares sont les membres de son clan osant défier ses ordres ou agir sans son aval. Il fait parti de la branche principale.

    Image Personnage

    NARA KUENAI Etant à la tête du clan Nara, Kuenai est extrêmement perspicace et dispose d'une intuition impressionnante. Très soucieuse des maux qui pèsent sur Homura, elle est parfaitement lucide vis-à-vis du comportement des siens comme de celui des autres clans et s'organise toujours dans l'ombre afin de limiter les dégâts. Certains la suspectent d'avoir assassiné Fujiwara Oda, et de nombreuses preuves mèneraient à penser qu'elle est coupable. Etrangement, elle rejette l'entière culpabilité sur Fujiwara Senchi.

    Enjeu n°1 :

    COOPÉRER AVEC KIRI ET KUMO

    65%

    Enjeu n°2 :

    CONNAÎTRE SES ENNEMIS

    10%

    Enjeu n°3 :

    VERS LES PROFONDEURS INCONNUES

    100%

    Derniers RP

    Retour au temple souterrain

    À l'été 83, un shinobi d'Homura se rend au sein du temple souterrain découvert lors de l'attaque d'Oto sur Homura, en périphérie du Shogunat. Ses découvertes mènent le lieu à son scellement complet par le clan Uzumaki, ainsi qu'à l'amnésie du genin.

    Le massacre du boucher

    À l'été 83, 90 civils sont assassinés dans la bourgade de Rindо̄ par un homme se faisant appeler « le Boucher ».
    Au terme d'un combat qui se révéla être une victoire pour l'escouade envoyée par Homura, il fut assassiné par Yamamoto Janome au moment où il s'apprêtait à leur révéler les plans de l'Alliance.
    À sa mort, le pouvoir des fils noirs, le Jiongu, réapparu à travers le monde.

    Évènement

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    Culture & religion

    → La chasse 春・狩猟期 – printemps
    → Festival de la Lune Rouge 夏・赤月の祭り – été
    → Virée aux morts 秋・死者への旅行 – automne
    → Nouvel an guerrier 冬・戦士新年 – hiver

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  3. Image decoration
    kirigakure printemps 83
    Contexte de Kiri
    S'il y a bien un lieu dans lequel la mort peut survenir à tout moment, c'est bien au sein du Village Caché de la Brume. Depuis des années, afin de lutter contre le retard qu'eut prit le pays par rapport aux autres factions, les autorités de l'Eau se décidèrent à mettre au point une philosophie qui leur permettrait de rattraper l'avancement des autres factions. C'est notamment au travers de l'assassinat que ces derniers trouvèrent leur réponse et ainsi furent éduquées les jeunes pousses destinées à devenir les futurs shinobis de Kiri. A un style sanglant et sanguinaire, loin de toute valeur humaine.

    ▒ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour la Brume et pour ses habitants.

    ▒ Chaque Shinobi doit capable d'abandonner, de laisser mourir voire de tuer ses camarades si cela leur permet la réussite d'une mission primordiale.

    ▒ Chaque Shinobi ne dispose d'aucun sentiment personnel : ils doivent agir sous les ordres de la hiérarchie.

    ▒ L'entraînement de chaque shinobi doit être rigoureux et il doit toujours être au service de l'identité de la Brume.

    ▒ Chaque Shinobi doit servitude et obéissance à la hiérarchie, tout manquement sera vu comme insubordination.

    ▒ Chaque Shinobi doit tuer tous les adversaires qui se dresseront sur le chemin de Kiri.

    ▒ La Brume est l'alliée de Kiri, nul ne doit la remettre en question.
    Image Personnage

    YUKI ZENRYŌ Yuki Zenryо̄, autrefois jeune membre du clan dont tous reconnaissaient le potentiel, devint chef de clan à la mort de Yuki Saburô en l'an 75. Très proche de la Mizukage, il lui assure son soutien inconditionnel et celui de son clan.

    Image Personnage

    KAGUYA TAOSU Cheffe du clan Kaguya, Taosu est connue comme étant une guerrière redoutable et particulièrement avide de sang et de trippes. Supportant avec fidélité l'identité de ce clan depuis des décennies, elle est, malgré son apparence, extrêmement hostile, sournoise et meurtrière, si bien qu'elle est redoutée dans son clan entier. Elle éprouve une très forte rancœur envers Oboroge, la Mizukage, car sa simple présence a fait diminuer de manière importante son quota d'assassinats par jour.

    Image Personnage

    SEIDŌ IMIFUMEI Personnalité émérite parmi les sabreurs, tout le monde au sein de Kiri connait Imifumei. Combattant redoutable maîtrisant Sо̄kо̄jikan, le Sabre du Temps, l'ensemble de Kiri le voit comme un shinobi imbattable. Il est vénéré de tous, car tous le connaissent comme un homme héroïque, portant de grandes valeurs d'espoir, de courage et de persévérance auprès des plus faibles.

    Enjeu n°1 :

    SE RENSEIGNER À L'INTERNATIONAL

    20%

    Enjeu n°2 :

    LE MYSTÈRE D'ARASHI

    0%

    Enjeu n°3 :

    LES ORIGINES DE LA BRUME SANGLANTE

    30%

    Derniers RP

    La lutte contre le yokai originel, groupe 1 et groupe 2

    Une escouade menée par Kaguya Bankichi permis à la Brume de repérer la trace de Shinchū et, au terme d'un affrontement difficile, de l'éliminer en le prenant par surprise. L'ensemble de l'escouade fut frappée par une marque maudite mystérieuse lors de son ultime râle.

    Enjeu : les origines de la Brume Sanglante & La Brume du Seigneur

    TBA

    Évènement

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    Culture & religion

    → Soutien aux cultures 春・米農業のサポート – printemps
    → Grande marée 夏・大潮 – été
    → Parade de sang 秋・血液示威運動 – automne
    → Hymne à la Brume 冬・霧に賛美歌 – hiver

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  4. Image decoration
    kumogakure printemps 83
    Contexte de Kumo
    Parmi les lieux les plus malsains et insidieux du Yuusei, Kumo s'y érige en maître. Faussement uni, le village est peuplé de shinobis qui ne souhaitent qu'agir pour leurs intérêts propres ou pour ceux des personnes pour lesquelles elles travaillent. Etrangement, cela est parfaitement assumé par tout le monde et ainsi sont éduqués les shinobis. En plus de cet état d'esprit, rédigé par le Daimyo en personne, Kumo dispose d'un Code de Renseignements que tout le monde doit consciencieusement respecter sous peine d'être sanctionné par le dernier. Evidemment, la crainte de ce dernier incite et invite tout le monde à les appliquer sans broncher.

    ζ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour son Daimyo.

    ζ Chaque Shinobi ne peut discuter des ordres de la hiérarchie. Aussi, tout manquement aux ordres du Daimyo est passible d'une peine de mort.

    ζ Chaque Shinobi doit être capable d'accomplir toute mission, même si cela lui impose des sacrifices insurmontables.

    ζ Chaque Shinobi doit s'entraîner en vue de récupérer toujours plus d'informations, et afin d'être toujours plus discret.

    ζ Toute information récoltée doit revenir au Daimyo sans aucune exception.

    ζ Toute personne surprise en train de comploter contre le Daimyo sera soumise à la peine de mort.
    Image Personnage

    SHIRATSUCHI BAKU'EN Baku'en est, en plus d'être le chef du clan Shiratsuchi, l'homme qui les a relevé de leur condition de "parfaits petits soldats obéissants". Désireux de liberté et de justice, il est animé par une grande hostilité qu'il parvient à maintenir discrète pour restaurer l'honneur de son clan, qu'il estime bafoué depuis des décennies. Secrètement, il rêve de pouvoir mener une rébellion contre Koriki Tomio, au risque que cela mène à l'extermination des siens.

    Image Personnage

    ABURAME YOKOSHIMA Fourbe, manipulatrice et très protectrice vis-à-vis des siens, Yokoshima est la cheffe du clan Aburame. Soupçonnée – sans preuves concrètes – par plusieurs personnalités d'avoir son nez fourré dans toutes les affaires, elle est autant admirée que crainte. En plus d'être une des rares personnes du clan Aburame à maîtriser les Rinkaichû, des rumeurs courent selon lesquelles elle serait à même d'agir efficacement, n'importe quand et dans tous les recoins du village.

    Image Personnage

    INUZUKA GETSUMEN — DÉCÉDÉ Fier et orgueilleux, à l'image des siens, Getsumen était le chef du clan Inuzuka. Reconnu pour sa ténacité au combat et pour sa témérité, il faisait partie des personnalités les plus attendues au poste de Shodaime Raikage. Il ne cachait pas sa profonde hostilité envers les dirigeants de son village, ce qui étrangement ne lui est jamais retombé dessus.

    Enjeu n°1 :

    COLLABORER AVEC HOMURA ET KIRI

    50%

    Enjeu n°2 :

    ESPIONNER LES PUISSANCES DU MONDE

    50%

    Enjeu n°3 :

    DESSEIN DE CONTRE-ATTAQUE

    0%

    Enjeu n°4 :

    SUITE DE L'AMULETTE

    20%

    Derniers RP

    L'histoire se répète : tour du raikage

    À l'été 83, l'Alliance, menée par un Yamanaka inconnu, tenta de récupérer le Shodaime Raikage. Ils y parvinrent, mais ne purent le ramener en vie - Getsumen fut tué, alors inconscient, par un shinobi nommé Sumashâ.

    L'histoire se répète : domaine aburame

    Une attaque d'un Yokai dans le Domaine Aburame décima une partie du clan. Un kumojin et deux errants présents sur place, parvinrent à endiguer la menace et à en venir à bout, en le tuant avec une la dague d'annihilation des Aburame.

    L'histoire se répète : domaine shiratsuchi

    Un shinobi de l'Alliance maîtrisant un art shinobi inconnu s'apparentant à l'orage attaqua le Domaine Shiratsuchi pour tenter de capturer l'un des membres du clan.
    Celui-ci fut tué par un Shiratsuchi ayant libéré le pouvoir de la première pièce d'une arme mythique, retrouvée plus tôt dans l'année par les forces de Kumo. Sa libération généra une explosion titanesque qui ne laissa aucun survivant.
    À la mort de l'homme inconnu, le pouvoir de l'orage, le Ranton, réapparu à travers le monde.

    Évènement

    À l'hiver 82, l'élection du Shodaime Raikage fit rage. Nommé presque unanimement, Inuzuka Getsumen prit le pouvoir et profita de son ascension pour tenter de mener un coup d'état contre le Daimyo, Koriki Tomio.
    Lui reprochant une cruauté sans nom qui punit, asservit et torture les innocents, une grande guerre civile éclata et le peuple Kumojin fut déchiré par l'affrontement des deux forces, alors que le Seigneur lui-même était présent.

    Culture & religion

    → Grande collecte 春・大採取 – printemps
    → Célébration d'Antan 夏・昨年のお祝い – été
    → Cérémonie des chandelles 秋・キャンドルの式 – automne
    → Jeux d'hiver 冬・冬季ゲーム – hiver

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[ALERTE] Le massacre du Boucher.

Kawasaki Kaïto
[ALERTE] Le massacre du Boucher. - Page 2 EmptySam 11 Nov - 21:06

Expérience : 630
Messages : 224

[ALERTE] Le massacre du Boucher. - Page 2 Empty
Kawasaki KaïtoGenin 下忍 de rang B

Message Sujet: Re: [ALERTE] Le massacre du Boucher.
« Entre la vie et la mort, il n’y a qu’un pas ; entre la tristesse et le bonheur, il y a une route infinie. »
De Michel Linh.

Printemps 83, Pays du feu - Rindo, bourgade à l’ouest de la capitale.

Situation de Kawasaki Kaïto

Un.

Je pris une grande inspiration. En une fraction de seconde, la situation venait d’atteindre un stade critique. Neuf secondes. C’est le temps que j’avais pour rassembler mes esprits et prendre une décision. Lorsque le compte à rebours se terminera, notre destin sera scellé.

Deux.

Kurogane était incontestablement le boucher. Les probabilités que la technique qu’il venait d’utiliser, bien que je ne connaisse pas sa nature exacte, était celle employée pour tuer les villageois étaient trop grandes pour ne pas placer cette possibilité en tête de liste.

Je ne pouvais toutefois nier que quelque chose me chiffonnait. Un point n’était pas tout à fait clair dans cette histoire. Tantôt, en visitant quelques-unes de leurs demeures, l’usure des objets, des murs et des toits laissait à penser que les villageois étaient implantés ici depuis au moins deux générations, voire plus.

Trois.

Les habitants étaient sédentaires. S’ils avaient été des nomades, ils n’auraient pas pris la peine de construire des maisons en dur, sauf cas très particuliers. Mais rien ne laissait à penser qu’ils appartenaient à  l’une de ces éventualités spécifiques.

Qu’il appartienne ou non à ce bourg, Kurogane s’en était pris consciemment à eux. Depuis notre rencontre, ses actions étaient guidées par ses émotions. Des sentiments puissants… et négatifs : la peur, la haine, la colère, le dégoût peut-être. J’étais persuadé qu’un tel résultat avait été provoqué par une ingérence humaine.

Quatre.

Quelque part dans ce village, quelqu’un avait été la source du ressentiment de Kurogane contre les habitants. Le point d’origine avait ensuite étendu ses racines à tout le hameau et avait contaminé les âmes de tous les villageois. L’animosité de Kurogane avait tellement  grandi qu’il n’avait pu la contenir plus longtemps… et toutes les âmes de cette bourgade en avaient payé le prix fort.

Sinon, comment expliquer ce carnage ?

J’étais convaincu que Kurogane n’était pas devenu le boucher par hasard ou par pur plaisir. La peur dans son regard était réel. Il était entièrement consumé par une terreur si grande que son sens des réalités avait été complètement altéré. Cette crainte de l’homme masqué n’était pas non plus due au hasard. Les coïncidences n’existaient pas. Il n’y avait que des faits logiques et implacables.

Cinq.

Un lien unissait Kurogane à l’homme masqué. Un lien profond. Un lien puissant. Cet inconnu n’en avait qu’après le boucher. Il lui en voulait personnellement. Devais-je en conclure qu’il avait des attaches dans ce village ? Ou avait-il été aussi horrifié que nous par ce champ de cadavres ? Il n’avait aucune animosité envers nous.

Du moins, pour le moment…

La situation portait à confusion. Nous avions été dupés par Kurogane. L’homme masqué pouvait donc se retourner contre nous à tout moment, pensant que nous avions pris le parti du meurtrier. Après tout, cela faisait plusieurs jours depuis l'envoi de cette lettre. Nous ne pouvions pas savoir ce qui c’était passé durant ce laps de temps. Si cet individu avait pu contacter Homura - s’il était bien l’auteur de la lettre au shogunat -, Kurogane avait très bien pu faire de même et contacter des « renforts ».

Six.

L’homme masqué ne faisait pas partie des prisonniers. Il n’était plu vers Jack et Bwabwa. N’ayant pas de techniques de détection, impossible pour moi de savoir où il se trouvait. Kurogane en avait si peur que, de mon point de vue, cet individu était aussi puissant - si ce n’est plus - que le boucher. Il était en mesure de gérer ses émotions et avait décidé de se replier… Du moins, pour le moment.

Il était encore là, quelque part. Son comportement était tout aussi intéressant et complexe que celui de Kurogane. Pourtant, les deux hommes étaient très différents. Sa détermination et sa hargne étaient à toute épreuve. J’étais prêt à parier qu’il était encore là, dans un coin du village. Il avait dû comprendre qu’une technique de détection avait été utilisée et que son attaque avait provoqué une réaction immédiate de Kurogane : il s’était donc camouflé en conséquence.

S’il avait voulu tous nous éliminer, il ne se serait pas retiré et aurait saisi sa chance tantôt.

Sept.

J’étais certain qu’il était là, quelque part, à observer la scène. Ma méfiance légendaire ne me permettait pas d’accorder une confiance aveugle à cet énergumène. Je ne le connaissais pas. Il ne me connaissait pas. J’avais encore beaucoup trop de doutes le concernant. Pourquoi interviendrait-il en notre faveur alors que nous venions de le tromper ? Avait-il assez de jugeote pour faire la lumière sur tout cela ? Était-il aussi méfiant que moi ? Il avait de très bonnes raisons de ne pas nous accorder sa confiance…

Du mouvement du côté de Jack et Bwabwa. Bien que je ne croyais pas à la chance et au hasard, la disposition de notre mur de fortune me permettait d’avoir une vue sur Kurogane, Ashin et Weihan, mais également sur mes marionnettes. Ainsi donc, un de mes clones avait survécu. Il arrivait à point nommé.

Un rictus vint se figer sur mon visage.

Huit.

Il était maintenant temps de passer à l’offensive. Il était tout à fait hors de question que j’abandonne mes compagnons. Soit nous sortions tous vivants de cette aventure. Soit nous mourrions tous ensemble sur place.

Kurogane me demandait de choisir entre la peste et le choléra.

Je décidais de prendre parti pour la tuberculose.

Alors que mon clone en invoquait deux autres, je devais gagner du temps pour qu’ils se mettent en place et éviter que Kurogane ne lance une nouvelle technique de détection.

Neuf.

Je devais également leur indiquer ma position, sans pour autant devenir une cible trop facile pour Kurogane. Celui-ci avait peur. Il sentait la trouille à des kilomètres à la ronde. Un peu plus et il aurait fait dans son froc. Un homme qui a peur est prêt à beaucoup… surtout dans la mise en œuvre d’actions irrationnelles.

« KUROGANE… »

Il fallait que je casse ce cercle vicieux dans lequel il s’était enfermé et le ramener dans notre réalité. Les mots avaient toute leur importance alors que cette seconde me sembla durer une éternité. Je ne pouvais pas me permettre de me tromper.

« … QU’EST-CE QU’ILS T’ONT FAIT ? »

Pour que ma voix porte correctement, mes propos avaient été criés. Pourtant, le ton employé n’indiquait aucune animosité envers le boucher. Bien au contraire, il était compréhensif, presque chaleureux.

Je devais établir un contact avec lui…

Dix.

Le clone survivant venait de me localiser. Alors que les deux autres se reliaient respectivement à Jack et Bwabwa, il se mit en mouvement pour venir dans ma direction, en prenant bien garde de ne jamais rentrer dans le champ de vision de Kurogane. Le temps qu’il arrive à moi, je devais absolument garder le contact.

« J’SAIS QUE TU AS PEUR… ET IL Y A DE QUOI. »

Je devais retourner la situation à notre avantage, comme il l’avait fait tantôt en endormant notre méfiance, en s’octroyant le droit de nous la faire à l’envers.

« PARLE-MOI, KUROGANE ! »

La tension se faisait sentir dans tout mon corps. Pourtant, je l’appréciais. Tout comme cette adrénaline qui m’habitait, me poussant à me dépasser, à croire que même dans une situation aussi désespérée, il y avait un lendemain.

« QU’EST-CE QU’ILS T’ONT FAIT POUR QUE TU TE RETROUVES AINSI ACCULÉ ? »

Je pris une nouvelle inspiration. Est-ce que cela serait suffisant pour gagner du temps ?

« AIDE-MOÉ A Y VOIR PLUS CLAIR. »

Et c’est ainsi que mon clone prit ma place. Il sortit de derrière la maison et sauta sur le tas de détritus dans lequel j’étais caché avec Moka. Il avait les mains en l’air et ne faisait aucun mouvement brusque.

Situation du clone n°05.

… Huit.

Dès que les fils noirs eurent disparu du terrain, il se précipita vers le lieu où se trouvaient Jack et Bwabwa. Lorsqu’il arriva sur place, le décompte était déjà bien avancé. Comprenant l’urgence de la situation, il n’attendit pas de savoir si d’autres clones avaient survécu et en invoqua deux nouveaux. Il ne leur fallut guère de temps pour établir un plan.

Neuf.

Dès que j’interpelais Kurogane pour leur octroyer du temps supplémentaire, il identifia ma cachette sans trop de mal. Il n’hésita pas une seconde de plus et, passant derrière certaines maisons pour rester hors du champ de vue du boucher, il se dirigea rapidement vers Moka et moi.

Dix.

Il se positionna derrière la maison contre laquelle le tas de détritus en bois se trouvait et attendit le bon moment pour se montrer. Il sauta sur notre cachette, les mains en l’air. Il ne fit aucun geste brusque et, délicatement, il détacha ses sacoches de sa ceinture et les laissa tomber sur le sol.

« Donne-moé une seule bonne raison de prendre ta défense… »

Il avait bien conscience qu’il ne devait pas rester ici. Si Kurogane décidait de s’en prendre à lui, ses tirs ne devaient pas toucher la structure dans laquelle je me cachais. Pourtant, il ne pouvait pas non plus se précipiter, afin d’éviter toute bavure.

« J’vais jouer carte sur table avec toé, Kurogane. »

Lentement, et tout en lui parlant, le clone descendit de son promontoire pour se placer à même le sol. Il se plaçait volontairement ainsi pour permettre à notre interlocuteur de se sentir puissant : la différence de taille était suffisamment grande pour que le boucher ne se sente pas menacé par sa personne.

« J’ne veux pas mourir ici. J’ne veux pas voir non plus mes compagnons mourir. Je refuse de partir d’ici sans eux… »

Tout aussi lentement que précédemment, il se mit à longer le mur, gardant ainsi une distance raisonnable de son adversaire.

« Soit nous trouvons une solution pour régler cette histoire sans effusion de sang supplémentaire, soit nous crèverons tous ici ! »

Un rictus laissant entrevoir la noirceur qui se trouvait au fond de son âme vint s’afficher sur son visage.

« ÉCOUTE AUSSI, L’HOMME MASQUÉ, PARCE QUE CE MESSAGE EST AUSSI POUR TOÉ. JE SAIS QUE TU ES ENCORE LA ! »

Son regard n’avait pas quitté Kurogane.

« Si j’dois mourir ici et maintenant, vous partirez tous les deux aux Enfers avec moé. J’ai bien conscience d’être plus faible que vous, mais je suis suffisamment rusé pour vous blesser suffisamment… Et ça ne sera pas beau à voir. »

Il n’avait pas cillé une seule fois. Il était moi. J’étais lui. Et nous étions tous déterminés à aller jusqu’au bout. Sa posture, sa voix, le ton employé, bien que rien ne soit agressif, ils étaient suffisamment sûrs d’eux pour faire comprendre à nos interlocuteurs que la mort était une option tout à fait envisageable pour nous.

« Dis-moé, Kurogane… »

Son visage était redevenu celui d’avant et sa voix était de nouveau celle que nous avions employée au début de notre conversation.

« … Qu’est-ce qu’il s’est passé pour que la mort elle-même s’invite dans ce village ? »

Les deux autres clones profitèrent de cet interlude pour se positionner.

Situation du clone n°07.

Il prit le contrôle de Jack, corsaire des bois. La marionnette récupéra sa tête et la tendit au clone. Il l’enroula dans un tissu et accrocha le tout à sa ceinture. Ils montèrent sur le toit de la maison se trouvant derrière Kurogane, Weihan et Ashin. Ils ne s’approchèrent pas trop près du bord et tentèrent d’être le plus silencieux possible.

Tous espérèrent que Kurogane resterait concentré sur sa conversation avec le clone n°05.

La tête de Jack fut calée sur le toit, prête à être envoyée vers Moka et moi en cas d’intervention forcée. Ils attendirent ensuite patiemment la suite des évènements. Au moindre geste brusque, ils se mêleraient sans l’ombre d’un doute à la bataille.

Situation du clone n°08.

Il prit le contrôle de Bwabwa et, ensemble, ils écumèrent quelques maisons pour y trouver plusieurs miroirs. Eux aussi avaient leur rôle à jouer dans cette guerre d’usure. Ils vinrent ensuite se positionner à l’intérieur de la maison qui se trouvait face à Kurogane, Weihan et Ashin, sous la fenêtre, prêts à intervenir dans le conflit si cela s’avérait nécessaire.

Résumé:

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[ALERTE] Le massacre du Boucher. - Page 2 EmptyLun 13 Nov - 19:13

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Message Sujet: Re: [ALERTE] Le massacre du Boucher.
Il n'y avait plus que vous deux dans ce village garni de sang et de terreur. Vous n'étiez plus que deux à vous mouvoir librement ; les cocons qu'étaient maintenant Weihan et Ashin étaient complètement à la merci du Boucher, enveloppés de la tête aux pieds de ces fils noirs qui leur avait privé de toute lumière... d'abord pour un temps limité, puis peut-être pour la durée d'une éternité.

Kaïto avait leur vie entre ses mains, si l'on en croyait les dires de Kurogane. Dans un élan de panique mêlé à une crainte bleue de la mort, il avait imposé au nain un temps très court de réflexion, quelques minuscules instants d'analyse qui devaient le prendre au dépourvu. Son but pouvait être compris ; il agissait comme un animal au bord de la mort, comme un torturé à l'agonie qui avait le pouvoir de réaliser tous ses souhaits les plus fous avant de rendre l'âme une ultime fois.

Le choix qu'il avait imposé au Genin n'était pas anodin : ce dilemme reposait sur deux possibilités qui n'inspiraient nullement confiance. Dans la première, ses camarades vivaient si l'homme masqué et lui lui laissaient la vie sauve, tandis que dans la deuxième, il prenait le risque de les tuer s'ils restaient. Vous pouviez le comprendre, il jouait le prix de sa vie et s'il y avait une étrangeté que vous pouviez relever...

Pourquoi avait-il si peur de la mort, lui qui avait pourtant condamné d'innombrables vies sans l'ombre d'un regret ?

Que vous lui accordiez votre compassion ou non, cela vous regardait. Vous n'aviez affaire qu'à ce choix complexe, qu'à ce timing intense qui pouvait signifier la fin pour deux personnes dont les vies devaient être également chéries par des proches, par des camarades. Il en avait déjà tué tant d'autres. Mais pourquoi le laisser occire deux autres de vos proches ? Qu'avait-il bien à y gagner ?

Détection — S

Détection

En effectuant un mudra, l'utilisateur est capable de sonder toute présence dans un très grand périmètre. Il peut reconnaître précisément à qui appartient ce chakra et peut ainsi l'identifier.

UTILITAIREPUISSANCE DE RANG S

Kurogane,
??? ???


« Parti... IL EST PARTI...!? IL EST PARTI ! hahahAHAHA ! »

Sur son signal, il n'y avait personne d'autres que Kaïto accompagné de tous les clones qu'il avait créé. Il n'y avait que lui, tentant de réunir ses forces et ses stratégies pour tenter de lutter contre un shinobi qu'il savait bien plus fort que lui. Sa technique lui avait permis de tout voir, de tout sonder. Il avait vu toutes les machinations du jeune marionnettiste, évidemment pas à temps lorsqu'ils bougeaient encore pour mettre en place leur plan, mais une fois les dix secondes écoulées, il avait perçu toutes les sources de chakra qu'il avait autour de lui.

Si l'on oubliait Weihan et Ashin... elles appartenaient toutes au Kawasaki.

Un sourire mauvais apparu sur son visage. Il savait qu'il pouvait gagner en un contre un contre le jeune homme. Seulement... à ce moment là, était-il complètement sain ?

« FERME LA ! Tu parles trop, si tu crois que je ne comprends pas ce que tu veux faire avec tous tes petits clones. »

Il respirait fortement. Sûrement évacuait-il toute la pression qu'il avait accumulé jusque là. Puis ses pupilles se tournèrent d'abord vers les cocons dans lesquels reposaient les deux Genin, puis dans la direction du clone de Kaïto qui lui faisait face.

« Tu te fous de moi. Je vais te dire ce dont tu as besoin, petit homme... »

Un sourire carnassier mélangé avec une angoisse prenante se déchiffrait sur son visage. Y avait-il également un peu de sadisme ?

« Ce que tu veux, c'est un exemple. Je vais tuer l'un des deux, sous tes yeux ! Tu vas regretter d'avoir ignoré mes menaces... »

Sa main se leva en direction des deux cocons. Ses yeux s'écarquillèrent. Sa main, grande ouverte, dont les phalanges prenaient la direction tantôt de l'un tantôt de l'autre, semblait les défier.

Sur qui allait-il fermer sa poigne ?



≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡



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En un instant, la masse de chakra immense de l'homme masqué réapparut, pesant sur l'atmosphère comme si elle faisait des tonnes, en même temps qu'apparaissait dans un premier temps sous les yeux de Kaïto un éclair si rapide que l'orage semblait avoir frappé d'un seul coup sur la bourgade. La main de Kurogane s'envola comme s'il avait coupé du papier avec ses lames, tandis que sa silhouette, nouvellement visible, se tourna vers vous.

Il n'avait pas fait que couper sa main...

Il avait coupé les fils qui retenaient les deux shinobis enfermés à sa merci, leur redonnant leur liberté.

« ARRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRGH »

Récupérant rapidement ses lames, il les fit tournoyer brièvement dans ses mains avant de venir les récupérer.

??? ???,
personnage aux pouvoirs inconnus.

« AVEC MOI ! »

L'homme masqué vous amenait à le suivre dans son ultime attaque...

Celle qui devait en finir une bonne fois pour toutes avec l'homme que l'on appelait le Boucher.

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Eien no Weihan
[ALERTE] Le massacre du Boucher. - Page 2 EmptyLun 13 Nov - 21:23

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Eien no WeihanChûnin 中忍 de rang B

Message Sujet: Re: [ALERTE] Le massacre du Boucher.
La Hampe glissa inutilement dans l’air alors que Weihan réalisait qu’il n’avait pas eu l’effet de surprise escompté. De toute évidence, la maîtrise de Kurogane était à un tout autre niveau.

Weihan frappa quand même, serrant les dents alors que sa lourde lame ne faisait que rebondir sur les brassards de son adversaire. Tenter une autre approche n’était qu’une utopie alors que les fils élargissaient leur prise, le recouvrant entièrement en moins d’un instant.

C’était une étrange sensation, mais celle-ci n’avait rien de plaisante, songea Weihan alors qu’il ne pouvait plus faire le même geste. Ashin semblait avoir subi le même sort. Le cocon était tellement rigide que même en bougeant ses membres à même les pièces de son armure, il n’avait aucune marge de manœuvre. Son arme dépassait du cocon, mais était tout aussi solidement retenue en place.

Le guerrier se retint de dire quoique ce soit. De toute évidence, la Voie avait d’autres plans pour lui. C’était même peut-être la fin du chemin, ici et maintenant. Si tôt dans sa quête… Mais le temps avait une toute autre mesure pour le divin.

Kurogane menaça de le tuer lui et le médecin si Kaïto et l’homme masqué ne battait pas en retraite. Quelle étrange demande, songea l’armuré. D’une part, cela confirmait la crainte de l’apparent boucher envers l’inconnu. D’une autre… Une telle requête faisait-elle vraiment du sens ? Qu’aurait gagné Kurogane à les éloigner du village ?

Dans tous les cas, Weihan se sentit bien impuissant. Insignifiant dans l’équation. La puissance de Kurogane était insurmontable à son niveau actuel. Loin de le décourager, Weihan avait plutôt la conviction d’observer l’Éternité depuis l’œil d’un spectateur à cet instant. Que lui réservait-elle ?

Kaïto semblait avoir compris que partir serait ultimement une erreur et tenta de raisonner Kurogane, mais Weihan n’eut pas le sentiment que c’était voué au succès. Ils n’avaient été jusqu’ici que des insectes nuisibles entre les géants qu’était les deux étrangers. Ni un ni l’autre n’avait pris la peine de leur répondre à aucun moment. Pourquoi le feraient-ils maintenant ?

L’autre semblait avoir disparu, du moins si on se fiait aux mots de son géôlier. Ce masque… Weihan aurait bien voulu savoir qui était derrière. Une pensée ironique pour qui avait rejeté son propre visage.

Le voilà, ce moment. Dans quelques instants, il serait mort, lui ou Ashin, ou les deux peut-être. Weihan resta silencieux, mais ses pensées remercièrent la Voie du chemin accompli. De la gloire qu’il avait vécu, en chasse vers la paix jusqu’au dernier instant.

C’était ainsi.

Tout se passa trop vite. L’Homme masqué était apparu presque de nulle part, et l’une des lames jumelles avait tranché net le poignet de Kurogane, un effluve de sang à présent. Mais pas seulement car les fils perdirent leur rigidité quasi instantanément.

Les sabatons de Weihan touchèrent le sol alors que les fils glissaient autour de sa large charpente, se tranchaient sur les lames de son hallebarde toujours en main. Il était libre.

« … »

Il se relevait dans un grincement, son heaume se tournant vers le Shaman lui aussi libéré. Son regard métallique croisa celui du médecin, mais comme s’il lisait dans ses pensées, Weihan hocha légèrement de la tête avant de rapporter son attention en avant. Vers Kurogane. À travers le heaume, une intention meurtrière.
Spoiler:

La Voie lui avait donné une autre opportunité. Personne ne pouvait tenter de l’arracher à l’Éternité sans conséquences. L’homme masqué était-il un allié ou un adversaire ? Cela importait peu à cet instant, pas si elle lui permettait de mettre fin au chaos que le Boucher représentait. La paix, par toute mesure.

C’est ainsi.

Weihan bondit vers l’avant de côté, passant derrière l’homme masqué en faisant quelques mudras qui libérèrent plusieurs lames de chakra rouge foncé, celles-ci fonçant vers Kurogane an tournoyant. Le Genin reprit prise sur son arme, poussa ses jambes vers Kurogane en effectuant un large arc de cercle de sa lourde lame pour effectuer deux frappes de son hallebarde.

Elles ne cherchaient rien de moins qu’à tuer Kurogane.

Spoiler:



EIEN NOWEIHAN

i'll show you the Way, Invité

Gakusha Ashin
[ALERTE] Le massacre du Boucher. - Page 2 EmptyLun 13 Nov - 22:35

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Gakusha AshinChûnin 中忍 de rang B

Message Sujet: Re: [ALERTE] Le massacre du Boucher.
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Plongé dans les ténèbres, d’une attente interminable à ses yeux comparé aux acteurs extérieurs, le guérisseur ne pouvait que s'interroger sur sa survie et les maigres bruits venant de l’extérieur. Il ne savait pas vraiment si son initiative avait fonctionné, mais de toute évidence, ce dernier s’attendait au pire. Mourir à tout instant. Presque résigné de son erreur, enragé de s’être fait duper, il ne prêta même pas tant d’attention aux jeux extérieurs. Seuls les extraits des aventures de son mentor résonnaient dans son esprit, de toutes ces fois où l’échec l’avait emporté sur les vies sauvées.

Soigner ne suffisait pas. Ce n’était pas un don si divin et gracieux que cela en fin de compte, pas comme le disait son mentor. Ashin ne pouvait qu’être impuissant devant ce genre de meurtrier, comme d’une injustice naissante en lui. Il ne ruminait même pas à son propre sort ni sujet. Ce village, ces gens avaient sûrement subi le même sort que l’un d’eux allait subir maintenant. Des victimes collatérales d'événements qui les dépassaient. Il ne pouvait contester ni se révolter, là, dans cette survie temporaire. Les morts non plus d’ailleurs. Kurogane avait une capacité horrible, terrifiante, tant dans le procédé que la forme. Le médecin commençait à comprendre. Autant que le monde était composé de guérison que de destruction, autant lui aussi se devait de dispenser des deux, peut-être.

Détruire, non … Ce n’était pas conforme à sa tribu … Il voulait plutôt … Donner la parole à ceux qui n’avaient pu contester leur sort.

Ce fut avec cette idée profondément enfouie dans son esprit que le guérisseur emergea du cocon de fils noirs, regard empli de détermination et rage, comme si une forme de peur avait disparu. Il tournait le regard vers Weihan, lui aussi libéré, d’un hochement de tête silencieux.

Éliminer ce meurtrier.

Tel le guerrier qu’il représentait, Weihan ne se fit pas attendre pour entamer l'offensive, ce qui arrangeait pas mal Ashin dans son rôle de support. Ce dernier allait épauler les deux combattants de la formation improvisée, ne sachant guère ce que préparait Kaïto, puisqu’ils étaient plus ou moins sous l’adrénaline de la libération.

Dans un premier temps, ayant vu les mudras de Weihan, le médecin exécuta le signe de libération pour faire exploser le parchemin explosif apposé précédemment sur Kurogane, dans son dos, afin de le blesser mais surtout préparer le terrain pour les offensives alliés.

Le médecin se mit ensuite à effectuer des mudras afin d’apposer une Rune de répulsion sur son parchemin vierge à la façon d’un parchemin explosif, attaché à un de ses Kunaïs. Ce dernier se synchronisa ainsi à la prochaine salve de Weihan et leur allié, lançant deux de ces projectiles, l’un passant proche de Kurogane, l’autre semblant avoir davantage raté sa cible. En réalité, il s’agissait de celle ayant le parchemin vierge, se plantant derrière la position de Kurogane lorsque Weihan l’attaquait.


Kata des Zéphyrites | Rune de répulsion — C

Fûton – Fuinjutsu/Ninjutsu Affinitaire

Ashin réalise une série de mudras pour ensuite apposer un sceau avec le symbole du vent sur une surface quelconque  (sol, mur, son propre corps, alliés etc), à l’instar des sceaux explosifs. En effet, ce sceau est le pendant du sceau explosif mais utilisant l’affinité du vent. Une fois déclenché d’un mudra par l’utilisateur, celui-ci disparaît en une bourrasque de vent comprimé local qui part depuis le marquage (qui disparait) dans la direction orienté, afin de repousser une cible à distance. Contrairement au sceau explosif, il n'occasionne pas de dégâts, utilisé uniquement pour sa qualité répulsive.

UTILITAIREMONODIRECTIONELLEMonociblePUISSANCE DE RANG C



Ainsi, d’un ultime signe de libération, Ashin enclencha le sceau, dans le but de pousser Kurogane en direction de ses alliés dans cet échange au corps à corps, pour rendre plus difficile encore sa possibilité de défense.

Au travers de tout ce préparatifs dans un court laps de temps, Ashin profita de l’attention détournée pour s’accaparer de la main arraché de Kurogane par l’homme masqué pour y appliquer des soins rapides, pas dans le but de grand chose non … Juste refermer la partie tranché en régénérant la peau et la chair. Cette capacité dont disposait le boucher l’intriguait fortement … Il comptait bien ramener cela à Homura pour que le village puisse étudier cette capacité qui lui avait permis de tuer tant de gens.


Préceptes du guérisseur | Soins Mineurs — C

Iroujutsu – Ninjutsu Spécial

En tant que médecin-ninja, l'utilisateur va faire luire ses mains d'un halo de chakra curatif et opérer à des soins sur son corps ou celui d'un•e allié•e. L'étendue d'énergie allouée à cette technique permet de réparer des os fêlés et des blessures modérées si le temps le permet.

UTILITAIREMONODIRECTIONELLEMonociblePUISSANCE DE RANG C




Résumé:


Kawasaki Kaïto
[ALERTE] Le massacre du Boucher. - Page 2 EmptyJeu 16 Nov - 20:17

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Kawasaki KaïtoGenin 下忍 de rang B

Message Sujet: Re: [ALERTE] Le massacre du Boucher.
« Le manipulateur est un dealer, il vous livre ses doses, vous rend dépendant et s’enrichit en vous méprisant. »
De J. Eldi.

Printemps 83, Pays du feu - Rindo, bourgade à l’ouest de la capitale.

Trop parler ? Non. Malheureux ? Je l’étais. Car ce boucher était ce que j’aurais pu devenir si personne ne m’avait tendu la main. Si le destin était un être tangible, il avait pris la forme du vieux. Pour moi… Mais, pour lui ? Qui avait été son vieux ? Qui ? Personne… Personne… Personne… Ce monde n’était pas fait pour nous. Il était fait pour eux. Pour Ashin. Pour Weihan. Pour cet homme masqué. Pour tous ceux qui avaient accepté d’être une tarte dans ce moule bien beurré.

Pourquoi ? Pourquoi personne ne voyait ?

La haine. La peur. La colère. Un homme qui en voulait à la terre entière. Un homme, qui, peut-être, n’avait jamais été entendu. Il avait ses raisons : certaines lui étaient propres, alors que d’autres étaient partagées avec quelques individus en marge de la société. Personne ne voulait d’eux. Personne ne voulait de nous. Il y avait juste des faits à un instant T. Pourtant, l’être humain était bien plus complexe que cela.

Pourquoi personne ne voyait ?

La souffrance. Le désespoir. La terreur. Et s’il avait été capable de rentrer dans le moule, aurait-il pu devenir autre chose que le boucher ? Sanguinaire. Violent. Aurait-il su préférer une autre voie s’il avait su qu’il n’était pas seul ? Qu’il n’avait jamais été tout seul… Regretter ? Pourquoi faire ? Cela faisait longtemps que je survivais dans l’espoir de ne plus avoir à m’entretenir avec mes regrets. La folie l’avait gagné. La folie se repaissait de son âme avec une avidité dévorante, perverse, insatiable.

Pourquoi ? Pourquoi personne ne voyait ?

De véritables détonateusr sous pression. Voilà ce que Kurogane était. Voilà ce que j’étais, ce que je suis, et ce que je serais jusqu’à que la mort vienne ravir mon corps. Quant à mon âme… Elle n’avait de compte à rendre qu’à la Nature, notre mère à tous. Mais lui ? Qui sera là pour l’accueillir dans l’au-delà ? Parce qu’il y avait forcément une vie après la mort. Une mort après la vie.

Pourquoi personne ne voyait ?

Quelque chose ne tournait pas rond. Rien n’allait dans ce village reculé. Des liens ? Ils en avaient. Entre eux. Et l’extérieur ? Cette communauté n’avait pas été capable de chercher de l’aide là où ils auraient pu en trouver. Trop recroquevillée sur elle-même : le voilà son plus grand péché. Je comprenais maintenant pourquoi le vieux m’avait poussé à m’ouvrir aux autres…

« Kurogane… »

L’atmosphère redevint lourde. Il était là. Tout prêt. J’en étais sûr. Peu importe le niveau de détection du boucher. Il avait été établi que l’homme masqué était bien plus puissant que lui. Il ne se fit pas prier plus longtemps et grâce à son instrument diabolique, il coupa la main de l’homme aux filaments. Il n’hésita pas à trancher les liens qui retenaient mes compagnons. Il fit un instant tournoyer ses lames dans ses mains et nous invita à mener une ultime attaque contre notre « adversaire ».

Quel connard.

Qu’elle ne fut ma déception lorsque Weihan et Ashin, une fois leurs esprits retrouvés, se joignirent à cet inconnu. De les voir ainsi mener cette bataille me donnait la nausée. Leurs actions me débectaient. Un peu plus, et je vomissais mes tripes. Ils étaient tous pourris de l’intérieur, mangés par des vers et autres asticots. Répugnants.

Pourquoi ? Pourquoi personne ne voyait ?

Trahison… Manipulation… Nous attaquons à l’unisson.

Clones. Marionnettes. Original. Il n’y avait plus d’espèces qui tenaient. Seulement un leitmotiv. Seulement un esprit composait d’une multitude d’âmes. Des âmes qui criaient à la vengeance. Des âmes qui hurlaient à la justice. Il n’y avait plus rien à faire pour sauver Kurogane. Il allait mourir sous ce déchaînements de coups et de violence.

Alors que Jack, le corsaire des bois, donnait un grand coup de pied dans sa tête pour la faire rouler dans la cour, Moka, Bwabwa, les clones 5 et 8 et moi-même, nous nous sommes mis en mouvement. Les heures d’entraînement avec le vieux commençaient à payer. Invoquer des clones. Travailler avec eux. Affûter son esprit. Pour que tout se fasse dans une continuité logique, froide et implacable.

Il n’y avait pas besoin de parler. A quoi bon ? Les mots n’auraient servi à rien. Il n’y avait plus que des corps qui agissaient. Des corps d'animaux. Des corps de bestiaux animés par des volontés qui échappaient à toute rationalité de l’esprit. Il était mort. Ils avaient vendu leurs âmes au diable en personne. Il avait joué ses cartes d’une main de maître.

Trahison… Manipulation… Nous attaquons à l’unisson.

Bwabwa et le clone 8 se mirent en position et, grâce aux morceaux de miroirs qu’ils avaient récupéré, s’amusèrent avec le soleil. Ils furent suffisamment doués pour que ces éclats lumineux soient dirigés vers le quatuor. Si certains d’entre eux ne se protégeaient pas les yeux, ces rayons leur réserveront de bien mauvais tours.

Moka profita de cette diversion pour donner un puissant coup de pied dans la tête de Jack. Cette dernière fila à grande vitesse en direction… de la tête de l’homme masqué. Il attrapa ensuite le clone 5 à qui je venais de donner le kunaï piégé. Il prit de l’élan en tournant plusieurs fois sur lui-même et fit un magnifique lancé de nain.

Le clone voltigea jusqu’au quatuor. Un peu court. Il profita de son élan pour rouler sur plusieurs mètres et, une fois au milieu de la mêlée, tenta de planter le kunaï dans l’un des pieds de l’homme masqué. Peu importe qu’il touche ou non cette ordure, l’idée avait toujours été de le placer au plus près de notre cible. Je ne me fis pas prier pour déclencher le parchemin explosif. Mon clone rendit l’âme dans ses circonstances.

Jack, mené par le clone 7, profita de la cohue provoquée par la détonation pour se jeter du toit. Son objectif ? L’homme masqué. Il dévoila au dernier moment la grande bouche qu’il a au niveau du ventre et tenta de mordre profondément le bras de l’homme masqué qui tenait l’arme (technique B : le repas du croque-mitaine). Ses dents étant recouvertes de scopolamine, j’espérais que ce plan soit une réussite pour que cette drogue puisse pénétrer dans son sang. Dans le cas contraire, mes actions devraient permettre à tout le monde de retrouver ses esprits.

Trahison… Manipulation… Nous attaquons à l’unisson.

Et puis, plus rien. Mes clones disparurent. Mes marionnettes tombèrent au sol, inertes. Ma réserve de chakra venait de tomber à zéro. La fatigue me gagna. J’eus l’impression de porter une montagne sur mes épaules. Pourtant, je ne laissais rien paraître. Les poings serrés, les bras le long du corps, un pas qui se voulait sûr de lui, je m’avançais vers les trois êtres encore en vie dans cette bourgade. Chacun pouvait voir dans mon regard le brasier d’une haine froide et implacable danser.

« Je souhaite sincèrement que vous ayez tous les trois retrouvé vos esprits… »

Ma voix était tout aussi froide et implacable. Mes propos étaient sans appel et n’attendaient aucune réponse de leur part.

« … dans le cas contraire, cassez-vous ! Ce village n’a pas b’soin de bouchers supplémentaires… »

Mon regard se posa alors sur l’homme masqué. Son état m’importait peu.

« Toé… »

Je vins m'agenouiller à côté du boucher, cherchant à savoir s'il était bien mort. Dans le cas contraire, j'avais bien peur que les blessures infligées ne soient trop graves pour faire quoi que se soit. Quelque soit son état, je ne demanderais aucune aide à Ashin. Si je devais l'achevais moi-même, je n'hésiterais pas à le faire. Ce mec avait déjà bien assez souffert comme ça. L'acharnement, ce n'était pas vraiment mon truc. Quant aux questions, j’en avais. Toutefois, j'estimais que la langue de l'homme masqué était aussi corrompue que celles des autres. J'étais persuadé qu'il nous avait manipuler depuis le début. De plus, à mes yeux, il y avait bien plus important à faire dans l’immédiat.

« … Est-ce que tu connais tous ces gens ? Sais-tu quels sont leurs rites funéraires ? »

Les âmes de ces villageois avaient attendu bien trop longtemps pour accéder au repos. Il était temps de leur rendre hommage. J’espérais que cet homme masqué, à défaut de me débecter au plus haut point, serait capable de me fournir les renseignements nécessaires... et de me donner des explications sur toute cette affaire.

Résumé:

Narrateur
[ALERTE] Le massacre du Boucher. - Page 2 EmptySam 18 Nov - 19:07

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Narrateur

Message Sujet: Re: [ALERTE] Le massacre du Boucher.
Cette contre-attaque fut marquée certes par vos actions à chacun envers Kurogane, mais également de Kaïto envers l'Homme Masqué dont vous ne connaissiez pas même l'identité. Les deux Genin qui avaient entrepris un enchaînement de techniques en tout genre parvinrent à toucher leur ennemi et meurtrier ; avec une main en moins, dans cette situation dans laquelle tout semblait s'être retourné contre lui, il subit un ensemble d'explosion, de coups d'hallebarde, de souffles qui le firent valdinguer en tout sens et de dégats pénétrant venant du chakra rouge de Weihan qui l'affaiblirent énormément.

Son corps fut marqué de tous ces dégats. Vous pouviez l'entendre gémir de douleur, déjà par la perte de sa main, mais aussi par l'intégralité de tout ce qu'il avait encaissé et de ce qu'il devait encore encaisser sous vos yeux. Il souffrait, c'était indubitable, que cela soit physiologiquement ou psychologiquement, son instabilité comme les nombreuses marques qu'il avait maintenant sur son corps avaient de quoi rassurer ceux qui voulaient le voir mort. Que ce soit par la quantité de sang qu'il perdait par son bras que par les dommages qu'il avait subi par le nibôme, il était dorénavant allongé sur le dos, quasiment inconscient, des larmes perlant sur ses joues alors qu'il respirait difficilement.

Ce qui ne vous permettait pas de vous concentrer tout de suite sur l'état de Kurogane, c'était les actions qu'enchaîna Kaïto contre l'Homme Masqué. Les combinaisons qu'enchaînèrent le nain avec ses clones et ses marionnettes furent loin d'être efficaces contre ce dernier, mais elles eurent toutefois le mérite de le surprendre. Après que les flashs ne l'aient aveuglé quelques instants, le temps qu'il ne lève son bras devant ses yeux pour garder un peu de visibilité, il sortit rapidement l'une de ses lames jumelles qui valdinguèrent seules comme si elles étaient guidées par sa pensée...

La lame alla d'abord se planter violemment dans la tête de Moka, avant de filer à pleine vitesse vers le clone armé du kunai dans sa bouche. Le parchemin explosif envoya d'abord voler la lame au loin, mais l'Homme Masqué commanda à l'autre de venir dans sa paume afin de la récupérer. L'empoignant dans sa paume, il fit un geste défensif en direction de Jack et du clone (7) afin de se défendre de leur étreinte, puis il finit par effectuer un grand bond en hauteur afin de s'éloigner de tout danger.

Kaïto n'était pas de taille contre lui, mais si un signe put sauter aux yeux du Kawasaki... c'était que l'Homme Masqué ne contre-attaquait pas. Après toutes ses défenses, il resta stoïque, perché sur le toit de la maison qui était à côté de la scène.

Un temps de silence eut lieu dans lequel seuls de faibles gémissements d'agonie de Kurogane pouvaient être entendus. A part ça, il n'y avait que le silence que venaient poser les questions de Kaïto envers l'homme masqué.

Homme Masqué,
personnage aux pouvoirs inconnus.


« Ne le tuez pas tout de suite. »

Avant de répondre aux questions qui lui avaient été posées, l'inconnu commença par vous donner une indication des plus claires. Kurogane souffrait à en mourir et sûrement vivait-il ses derniers instants, mais cela semblait être l'indication la plus importante à donner à ce moment là.

« Toi, tu es capable de soigner. », commença t'il en pointant Ashin. « Calme vite son agonie, nous avons besoin de lui parler. »

Attendant de savoir ce qu'allait faire le ninja médecin, il reprit plutôt.

« Je n'ai aucune idée de leur rîtes funéraires. Je ne suis pas d'ici. »

Ayant récupéré ses lames jumelles dans ses deux mains maintenant disponibles, il maintint sa position droite devant toute la scène, perché sur le toit de cette maisonnée encore en place.

« Je vais tout vous raconter, mais avant, j'ai une théorie sur le monde que cet homme doit me permettre de vérifier. »

Le vent soufflait, l'état de Kurogane semblait se stabiliser légèrement dans un stade proche de l'inconscience, mais les soins qu'avaient octroyé Ashin au criminel avaient suivi les recommandations de l'homme masqué. Ils étaient capables de discuter.

Kurogane,
??? ???


« Je veux... pas mourir... », murmura t'il doucement tandis qu'une larme perlait le long de sa joue.

« Le nain, tant que les prisons ne sont pas capables d'empêcher les ninjas d'utiliser leurs arts, nous tuons. On fait la différence entre ceux qui tuent pour le plaisir et ceux qui tuent les criminels, c'est ça qui distingue les ninjas du Boucher. »

Ses mains se plongèrent dans ses poches tandis qu'il continuait.

« Enfin... écoutez plutôt. »

L'atmosphère s'alourdissait, le vent soufflait de plus belle, vous sentiez que la déclaration qu'il s'apprêtait à vous faire allait sonner tout particulièrement à vos oreilles.

« Cela fait des années que je travaille dans l'ombre pour le Pays du Feu. En des années, Kurogane est la deuxième personne que je rencontre et qui utilise des Ninjutsu qui n'existent pas. Cela pourrait représenter l'émergence de nouveaux pouvoirs, mais quelque chose cloche. »

Son ton grave dans sa voix résonnait dans vos têtes. Où voulait-il en venir ?

« C'est comme si quelqu'un nous faisait constamment oublier qu'ils existent. »

En remarquant que tout semblait apaisé, il sauta de son toit pour s'approcher de vous. Kaïto pouvait voir qu'il n'était ni hostile ni désireux de vous nuire.

« Ma théorie est la suivante. Kurogane est le réceptacle d'un pouvoir que quelqu'un veut laisser dans l'oubli.

...

« Alors, peut-être qu'en tuant Kurogane... »



« Ce pouvoir sera rendu à la mémoire de l'humanité. »

Et là reposait toutes les intentions de l'Homme Masqué : il fallait le maintenir en vie pour obtenir autant d'informations que possible sur tous ces mystères. Voilà quel était dorénavant votre rôle : lui poser toutes les questions qui pouvaient vous venir en tête, afin d'espérer en obtenir quelque chose.

Il y avait tant à découvrir.
Gakusha Ashin
[ALERTE] Le massacre du Boucher. - Page 2 EmptySam 18 Nov - 22:11

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Gakusha AshinChûnin 中忍 de rang B

Message Sujet: Re: [ALERTE] Le massacre du Boucher.
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____________________________________________________



Insignifiant devant le tout, simple guérisseur devant les manigances d’un monde encore obscur dans ses rouages. Si leur actions combinées avec le guerrier en armure avait porté ses fruits, le confortant dans cette seconde chance qui leur avait été offerte suite à son erreur, notre homme ne se sentait pas pour autant serein. Les espoirs de son mentor placés sur lui paraissaient finalement dérisoires, noyés dans l’ampleur des acteurs de ce monde. D’une part l’homme masqué qui fit une démonstration épatante de son niveau envers les assauts insoupçonnés de Kaïto, intervention qu’il ne comprenait pas vraiment d’ailleurs.

Les capacités de cet individu commençaient à confirmer la version de Kurogane quant à une stratégie du Shogunat sur des meurtriers de ce genre planqués dans le pays ; Seulement, ce fut déclaré par la mauvaise personne. Dans le feu de l’action, la vélocité et les capacités de Weihan semblaient plus à même de réagir envers Kaïto si ce dernier s’avérait les cibler eux. Ashin demeurait plutôt dans l’observation, du moins dans cette demande qui le prit de court et ne manqua pas de déclencher en lui un dégoût profond envers Kurogane. Il ne méritait pas ses soins.

Il ne méritait pas ces préceptes sacrés.

Heureusement pour l’homme masqué, l’aspect soldat du ninja médecin prit le dessus, conscient que les idéaux de son hameau ne s’appliquaient pas dans le monde extérieur. Weihan l’avait déjà confronté à cela lors d’une précédente mission …

Cet homme ne mérite pas mes soins, sa vie n’a aucune valeur à mes yeux. Cependant, nous vous devons la vie. Il n’aura que de quoi parler et stabiliser sa situation. Rien de plus.

De cela ne concernait que ses engagements de guérisseurs envers sa tribu. En effet, arrivant près du corps de Kurogane, les iris d’Ashin semblaient autant empli de rudesse que de curiosité pure envers sa capacité si spéciale et surtout la possibilité que cela ne puisse pas être naturel. Il désirait tout autant en savoir plus que l’homme masqué. Mais avant cela, Kaïto se dressait devant lui, de l’autre côté du corps.

Courir au chevet du meurtrier devant toutes ces victimes, adultes et enfants … Tu manques de respect envers tout ce village. Va plutôt te recueillir auprès de ces gens d’abord … Chaque matin, nous avons tous le choix de devenir un meurtrier de masse ou non. Que penses-tu, que parmi ces villageois, aucun n’avait de soucis, de raisons de le devenir autant que lui ? Ton empathie n’est pas morale à elle seule, pas quand tu te trompes de cible. J’aurais pu aussi fuir suite à mon erreur, mais j’en ai décidé autrement. Nous sommes tous responsables de nos décisions, c’est ainsi que l’on devient adulte.

Ashin pointa alors du doigts les cadavres pour illustrer ses propos.

Cesse de projeter en cet homme une compassion dénuée de sens quand chaque jour ces villageois ont fait l’effort pour ne pas devenir comme lui. Tu n’es encore qu’un enfant Kaïto …

Ce furent là des paroles sûrement difficiles à entendre et rudes, sans pour autant contenir de haine. En réalité, cela exaspérait davantage le médecin, bien au courant de l’ensemble des horreurs qu’avait vécu son mentor au fil de ses voyages, assez pour comprendre que cela ne justifiait pas le choix de devenir un meurtrier de masse.

Maintenant, laisse-moi l’espace pour le guérir.

En réalité, il n’attendait pas vraiment de réponse. Plutôt dans sa façade protocolaire et de ninja, le guérisseur entreprit les mêmes rituels qu’à la première rencontre de Kurogane pour réduire ses blessures à sa stabilité seulement, sans lui éviter une situation de mort imminente. En effet, sa survie dépendait du pansement de Fuinjutsu placé sur son corps, ce qui lui évitait de devoir le soigner complètement.

Pendant ce temps-là, les révélations de l’homme masqué occupèrent tout l’esprit d’Ashin. Le Traqueur travaillait pour le Pays du feu et évoquait ces personnes aux capacités encore inconnues, voire même artificielles ? Pire, il en avait déjà affronté ou tué un. Il évoquait la possibilité que ce soit un réceptacle … Pour un pouvoir à priori ancestral ?

Un réceptacle ? Cette affaire semble beaucoup trop grande pour de simples Genin pour le moment … Si quelqu’un est bel et bien derrière tout cela et que ces pouvoirs ne sont pas simplement génétiques, alors elles sont destinés à contrecarrer nos propres arcanes, nous, ninjas. Je me trompe ?

A moitié destiné à l’homme masqué, à moitié à ses camarades, voire même simplement des réflexions à voix haute. Cela le fascinait, scientifiquement parlant.

Néanmoins, il y a visiblement certaines armes efficaces contre ces dernières. Comme ces lames. Si on souhaite nous faire oublier leur existences, c’est peut-être pour que l’on ne puisse pas les étudier. Je ne suis qu’un guérisseur, pas aussi aguerri dans l’art du combat que vous semblez l’être. Cependant, nous avons une maîtrise du chakra particulière et précise, qui nous permet d’étudier le corps et ses capacités d’une autre façon. Couplé à des connaissances en Fuinjutsu et l'analyse de la signature du chakra, il est sûrement possible d’avoir quelques indices, quelques traces qui nous permettraient de ne pas être pris au dépourvu, comme aujourd’hui.

Ashin avait fait ses déductions de son côté. Ainsi, de cet échange évasif qui se basait sur de la prévention, ce dernier se tourna vers Kurogane du regard et sembla menaçant.

Kurogane, tu as sur toi un pansement qui te maintient stable, assez de soins pour parler. Je ne te garantie pas de te laisser en vie … Voir pas du tout. Cependant, si tu as si peur de la mort … Nous pouvons te garantir une mort rapide et digne.

Il prit une pause pour marquer sa menace et reprit de plus belle.

Qui t’as donné ce pouvoir et pour quelle raison ? Quelle est la nature de ce pouvoir ? Par quel procédé ce pouvoir t’a-t-il été transmis ? Reste concentré. Plus tu parleras, plus tes douleurs s'apaiseront. Il existe visiblement d’autres personnes dans ton cas. Combien ? Et surtout, quelle est votre mission dans le Pays du Feu si cela n’est pas juste le hasard d’un meurtrier banal.

Ashin se voulait succinct et concis. Kurogane avait l’habitude maintenant de se faire soigner et … Se faire interroger par lui.




Résumé:


Eien no Weihan
[ALERTE] Le massacre du Boucher. - Page 2 EmptyDim 19 Nov - 4:33

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Eien no WeihanChûnin 中忍 de rang B

Message Sujet: Re: [ALERTE] Le massacre du Boucher.
Weihan sentait les vents de l’Éternité dans son dos, à guider ses gestes alors que sa lourde lame traçait de larges sillons sanglants dans le corps de Kurogane. Le sang aspergea le métal alors qu’il ramenait la hampe pour le transpercer. Il n’y avait aucune hésitation, seulement une ferveur stoïque à accomplir sa tâche. La bourrasque déployée par Ashin avait été très utile, empêchant le Boucher de battre en retraite, cerné entre la tempête et l’acier. Les lames de chakra s’était planté un peu partout dans son corps. Sa fin était proche.

Quelque chose d’éblouissant l’agaça dans un coin de son champ de vision, l’obligeant à détourner un regard d’une couleur inconnue pendant un bref instant, mais ce fut suffisant pour lui faire perdre sa cible des yeux un moment de trop et l’hallebarde faucha le plexus de Kurogane, épargnant son cou et la blessure mortelle qu’elle aurait causé.

Les sabatons de Weihan se posèrent fermement sur le sol dans un léger lever de poussière. Le colosse réalisa qu’il avait été aveuglé par les pantins de Kaïto qui brandissaient des morceaux de miroir. Avait-il été pris par inadvertance dans le stratagème, ou le Kawasaki avait-il vraiment tenter de le gêner ?

Kurogane était toujours vivant et Weihan rajusta sa prise sur son arme dans l’intention manifeste de l’achever, allant même jusqu’à prendre son élan alors qu’il était interrompu par les mots de l’homme masqué.

« … »

Il voulait parler avec cette aberration ? Weihan n’en comprenait pas l’utilité. Retarder son exécution était une erreur qui avait failli leur coûter la vie. Le garder en vie était un affront à ceux qu’il avait massacré. Un obstacle à l’équilibre, à la paix. La Voie voulait l’extermination de cet hérétique.

Sa main se crispa sur son arme, pourtant au bout de quelques instants il se redressait, un mortel silence au travers de son heaume.

Les paroles de Kaïto le laissèrent de marbre, des gouttes d’eau coulant sur l’armure de son zélotisme. Aux yeux du cuirassé, le marionnettiste était perdu dans son humanité à cet instant. Sans guide comme la Voie, ses émotions avaient pris le dessus sur la cause supérieure qui les animaient tous, chacun à leur manière.
Et ce n’était pas à Weihan de le sortir de ce gouffre. Pas dans ces circonstances. L’armuré aurait pu être décrit comme plaisant et sympathique dans les moments de tous les jours, mais dans un comme celui-ci, il était absolument glacial. Pour peu que Kaïto aurait tenté de s’interposer directement, la réalité est que Weihan n’aurait nullement hésité à l’abattre.

« … »

L’homme masqué voulait qu’Ashin soigne à nouveau Kurogane, et Weihan secouait la tête, dépité. Un pouvoir de guérison, gaspillé sur une cause de chaos. Mais à la manière d’Ashin, il pouvait comprendre le motif derrière la manœuvre. En cela, il approuvait les mots du Gakusha, son intention de ne faire que l’unique nécessaire à leur but.

Weihan n’intervint pas dans la querelle entre Ashin et Kaïto. Elle lui semblait assainie. Les morts n’avaient nul besoin qu’on débatte pour eux. Mourir était rejoindre la Voie elle-même, l’ultime but de tout acteur ou témoin de l’Éternité. Elle était la seule louable fin d’un chemin de foi.

Pour autant, leur responsabilité en tant que vivants était différente. Et pour Weihan, il n’avait cure de moralité, voire de compassion avugle. Les morts n’avait rien à faire de son empathie.

Alors Ashin entrepris les soins. L’armuré lui resta en retrait, s’appuyant contre le mur de la maison à côté. Sa main libre avait récupéré une pierre d’affutage à sa ceinture, qu’il appliqua contre l’épaisse lame de son hallebarde, projetant des étincelles teintées du sang qui maculait encore son tranchant.

« … »

Il écoutait pourtant. Cette histoire de pouvoirs étranges dissimulés de la mémoire des hommes. Une telle chose était-elle véritablement possible ? Quel but était poursuivi à une telle supercherie ?

Les mots d’Ashin étaient avisés, pour autant Weihan ne trouva rien à ajouter, car le sujet le désintéressait ultimement. Il restait concentré, la pierre affutant lentement la lourde lame de son arme…

« Éternité, pardonne cette hérésie… »


***

« …Assez. »

Ils avaient parlé, et Kurogane avait répondu. Ou peut-être qu’il avait refusé de le faire. L’issue était la même, peu importe les mots échangés. Weihan avait été patient, respectueux envers les intentions de ces collègues et même cet homme masqué, mais cette hérésie avait assez duré. Chaque souffle de ce Boucher était une injure à sa quête de paix et d’équilibre.

Weihan se redressait et avançait avec une intention manifeste, une ombre fiévreuse et écarlate dans les strates de son heaume.

« Écartez-vous. Hors de mon chemin. Hors de la Voie. »

Il n’était pas là pour guérir. Il n’était pas là pour parler. Et il n’était pas là pour s’apitoyer sur les morts.

« Il ne reste qu’une Éternité possible pour cet homme. Un seul honneur. »

Celle d’un guerrier. Il relevait son arme dans l'intention de transpercer le coeur de Kurogane et mettre fin à son existence une fois pour toute.

Spoiler:



EIEN NOWEIHAN

i'll show you the Way, Invité

Kawasaki Kaïto
[ALERTE] Le massacre du Boucher. - Page 2 EmptyDim 19 Nov - 19:06

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Kawasaki KaïtoGenin 下忍 de rang B

Message Sujet: Re: [ALERTE] Le massacre du Boucher.
« Parce que. Cette réponse de celui qui ne sait rien est aussi la réponse de celui qui sait tout. »
De Victor Hugo, écrivain français.

Printemps 83, Pays du feu - Rindo, bourgade à l’ouest de la capitale.

Ces mecs étaient-ils vraiment sérieux ? A les écouter, j’étais le méchant dans cette histoire. Ils ne comprenaient pas. Pourquoi faire ? Ils avaient déjà bien à faire avec leurs propres personnes. La situation était… J’éclatais de rire. Un rire tout aussi froid et glacial que mon regard.

« Manquer de respect au village ? Une compassion dénuée de sens ? Tiens tant à tes observations scientifiques et médicales, Ashin. Parce que pour le reste, t’es à côté de la plaque. Ne m’insulte pas avec tes pseudo-analyses merdiques. Elles te font passer pour un connard… »

Puis, d’un ton toujours aussi implacable, froid et distant, je m’adressais à mes deux compagnons, tout en reculant pour accéder à la demande d’Ashin : qu’il le soigne si cela lui faisait plaisir. J’avais une furieuse envie de lui mettre mon poing dans la gueule. S’ils avaient eu un peu de jugeote, l’interrogatoire se serait passé dans bien d’autres circonstances.

« J’suis en total désaccord avec certains d’vos actes et prises de position. Pour autant, c’n’est pas parce que je ne les comprends pas ou que je n’les approuve pas que j’me permets de remettre en cause votre intégrité. Faites-en de même avec moi… »

Visiblement, c’était trop leur en demander puisqu’il m’avait déjà étiqueté bien comme il faut dans leurs petites cervelles. Mon regard se porta alors sur l’homme masqué. Lui. Je n’allais pas le rater. Il avait beau avoir déjoué toutes mes attaques, celles-ci avaient quand même eu l’effet escompté : il avait reculé.

« Quant à toi, tu es d’venu bien bavard pour quelqu’un qui s’prétend une ombre du Shogunat. Tu t’permets d’ouvrir ta grande gueule pour nous prodiguer conseils et informations, mais tu es en partie responsable d’la situation dans laquelle nous nous trouvons actuellement. N’compte pas sur moé pour te bouffer dans la main. Entre manipulation et rétention d’informations, ta crédibilité a pris de sérieux coups. »

Je plongeais ma main dans l’une de mes sacoches et en ressortis ma pipe. Je commençais à la bourrer.

« Malgré mes apprioris sur vos décisions, j’les respecte. J’vous prierais donc d’arrêter de me prendre pour l’idiot du village… »

Pas la peine de tenter de les convaincre. Ils avaient déjà posé sur mes actions le prisme de leurs pensées. Ils étaient persuadés d’avoir compris le sens de mes actions. Et mieux que moi, en plus. Leurs comportements étaient plus que rageants. Je n’étais pas là pour être leur punching-ball. Qu’ils déversent leurs surplus de sentiments et d’émotions sur quelqu’un d’autre.

« … J’sais très bien où j’en suis et j’ne regrette nullement c’que j’ai fait. »

Maintenant que la tension du combat était tombée et qu’une pression tout autre s'abattait sur notre groupe, j’avais pu faire le tri dans certaines de mes idées. Sur certains points, j’avais conscience que je n’avais pas pris le recul nécessaire. Ma pensée était en train d’analyser les données et de se repositionner. Sur d’autres, j’étais intransigeant. L’ombre du shogunat était, est et restera un individu dont il fallait se méfier.

Weihan était silencieux. Beaucoup trop à mon goût. Pffff… Qu’est-ce que j’espérais d’un type comme lui ? Tous dans les muscles. Rien dans la cervelle. Je vins m’asseoir sur un tonneau alors que l’homme masqué plongeait ses mains dans ses poches. Ecoutez ? Ben voyons. J’allumais ma pipe et observais la scène en silence, en prenant bien garde d'avoir tout le monde en visuel.

J’avais bien conscience que si l’ombre voulait nous tuer, elle n’aurait aucun mal. Si elle n’avait pas riposté directement contre moi, elle avait mis en déroute mes marionnettes avec une facilité déconcertante. N’était-ce pas pour mieux endormir notre vigilance ? Je ne saurais choisir avec précision l’une ou l’autre réponse.

Les révélations de l’homme masqué furent fort intéressantes. Elles posaient plus de questions qu’elles n’apportèrent de réponses. La façon dont il présentait l’ensemble des éléments me laissait à penser qu’il avait d’autres informations sur cette capacité spéciale, ou du moins sur des capacités spéciales alors inconnues du grand public.

Si c’était la deuxième fois qu’il rencontrait un individu comme Kurogane… Pouvais-je donc en conclure qu’il n’avait pas oublié sa rencontre avec le premier ? Pire encore… N’avait-il pas eu pour mission de retrouver des bougres comme le boucher ? Qu’est-ce qu’il savait exactement de la situation pour en tirer de telles conclusions ?

Je laissais Ashin nous faire part de sa théorie. Cela pouvait être en effet une possibilité. Mais il y en avait d’autres. Parmi les plus probables était celle qui consistait à dire que si ces arcanes avaient été scellées dans l’oubli, c’était à cause de leur dangerosité… ou pour éviter qu’elles ne tombent entre de mauvaises mains. Rien ne nous permettait à l’heure actuelle de connaître la raison profonde de cet acharnement.

Quant à Kurogane, l’hypothèse qu’il ne soit qu’un cobaye parmi d’autres était… bien trop présente dans mon esprit. Ce pouvoir l’avait rendu fou… à moins que cela ne soit le village en lui-même qui lui avait fait perdre ses moyens. Son pouvoir, il le contrôlait. Du moins, il en était suffisamment maître pour ne pas le déclencher à n’importe quel moment.

Toutefois, lorsqu’il s’était senti en danger de mort, son cerveau s’était complètement déconnecté et sa capacité spéciale avait réagi instantanément pour le protéger. Est-ce qu’il s’était senti acculé par les villageois pour qu’il se sente obligé de tous les achever ? En une seule fois ? L’ombre avait raison sur un point : quelque chose ne tournait pas rond avec ce pouvoir.

Néanmoins, je n’étais pas certain que celui-ci devait être rendu à la mémoire de l’humanité… pour le moment. Ou du moins, fallait-il trouver un moyen de le garder sous contrôle. Qui sait ce qui pouvait arriver si une personne mal intentionnée ou trop malléable se retrouvait en possession de cette capacité ?

Je pris le parti de ne pas leur partager mes réflexions intérieures. A la vue de leurs réactions de tantôt, qu’ils aillent tous se faire foutre !

Je laissais Ashin mener la première partie de l’interrogatoire. Lorsqu’il eut obtenu ses réponses, je sautais de mon tonneau et vins m’asseoir en tailleur face à Kurogane. J’avais besoin de précisions quant aux renseignements qu’il avait déjà fournis. Si Ashin s’était intéressé aux côtés scientifiques et militaires de cette capacité, j’estimais qu’ils n’étaient pas suffisants pour comprendre le contexte dans lequel cette arcane avait évolué.

« Qui t’a enseigné l’utilisation de ton pouvoir ? »

Mes questions étaient précises et prenaient comme point de départ Kurogane. Je voyais le problème comme une toile d’araignée. Le jeune homme qui me faisait face n’était certes pas au sommet de la pyramide ou au centre de la conspiration, mais il était ma meilleure piste pour mener à bien mon enquête. Il me fallait des noms, des lieux, des objets pour pouvoir tirer et suivre les fils vers ma prochaine destination.

« Êtes-vous plusieurs à utiliser cette même capacité ? Si oui, connais-tu le nom d’autres disciples ou senseis dans ce domaine en particulier ? »

Je pouvais me tromper, mais Kurogane n’était pas assez maître de lui-même pour avoir une place importante au sein de cette… organisation, à défaut de ne pas connaître la structure de leur mouvement de l’oubli.

« Si tu es effectivement le réceptacle d’un pouvoir et que ta mort rend cette capacité à nos mémoires, qu’est-ce qui arrive à ton pouvoir après ta mort ? Je vais être plus précis que ça… »

Ashin avait déjà obtenu des réponses à propos du procédé de transmission.

« Est-il possible de sceller ton pouvoir dans un sceau se trouvant sur un parchemin ? »

Récupérer son pouvoir pourrait s’avérer être un moyen de pression non négligeable. Pousser ces adversaires invisibles à nous traquer… Oui, voilà… Les obliger à sortir de leurs tanières. Continuer à obtenir des noms, des lieux, des objets… Des informations. Dans l’ombre. Pour connaître leur réseau. Voilà un défi follement amusant ! Un sourire machiavélique apparut sur mon visage.

Toutefois, d’autres préoccupations m’animaient pour le moment. Si l’homme masqué ne venait pas de ce village, peut-être que Kurogane pourra me renseigner. Quand bien même mes camarades ne comprenaient pas ou n’appréciaient guère mes manières, je ne partirais pas d’ici tant que ces hommes, ces femmes et ces enfants n’auront pas de sépultures descentes. Mes intentions à leurs égards n’avaient pas bougé d’un iota depuis notre arrivée à Rindo.

« Kurogane… est-ce que tu habites ici ? Tous ces gens, qui sont-ils pour toé ? Pourquoé ? Explique-moé… Est-c’qu’il y avait une raison ou… ? »

Je ne finis pas ma question.

« Une dernière chose… Si tu les connais, dis-moé… Quelles sont leurs croyances ? »

Lorsque j’eus obtenu mes réponses, je m’écartais, laissant alors tout le loisir à Weihan de faire ce qui lui chantait. Mon regard se posa sur l’homme masqué. Avec ces nouvelles informations en main - bien que certaines mériteraient d’être vérifiées -, je tenais à mettre les choses au clair avec lui.

« Toé ! Faut qu’on cause ! »

Résumé:

Narrateur
[ALERTE] Le massacre du Boucher. - Page 2 EmptyMer 22 Nov - 19:43

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Narrateur

Message Sujet: Re: [ALERTE] Le massacre du Boucher.
Homme Masqué,
ninja d'élite du Shogunat.


« Y'a un truc qu'on a oublié de te dire. Tant qu'on a pas les réponses qu'on veut, je laisserai à Ashin le libre plaisir de te faire revivre ton agonie à l'infini. »

Stoïque, vous pouviez comprendre à la tête de Kurogane que derrière tous ses méfaits, il y avait un humain qui avait bien compris que son sort était scellé depuis le début. Kaïto devait être le seul ici à s'en rendre compte, mais derrière tous ces meurtres de masse qui avaient été causés pour une raison que vous ne connaissiez pas (encore ?), il y avait un homme qui réagissait avant toute chose comme s'il regrettait tout ce qu'il avait commis. Comme si tous ces meurtres n'étaient pas de son intention initiale.

Alors, peut-être aviez vous l'empathie de vous demander à sa place comment vous réagiriez. Si vous saviez que des êtres sans pitié pouvaient manipuler votre état de santé à leur bon vouloir, qu'ils étaient aptes et parés à l'idée de vous torturer pendant des heures – des jours sûrement ? –, que vous sentiez la Faucheuse apparaître à vos yeux et disparaître tout aussi subitement alors que votre âme oscillait entre rester dans votre corps ou s'en dissocier à tout jamais.

Sa condition, elle était misérable. Sûrement soumise aux rouages d'un monde dont vous ne côtoyiez encore que la surface, vous pouviez comprendre que si un homme était actuellement potentiellement détenteur d'un pouvoir destiné à rester dans l'oubli, c'était qu'il en existait d'autres. Une probable petite armée de plusieurs êtres humains dont la destinée était de survivre dans l'oubli ou de mourir pour le bien de tous ; et s'il était évidemment qu'il fallait qu'ils meurent pour le bien commun, pour résoudre ce mystère de la Mémoire qui entourait ce monde, ils n'en restaient pas moins que des êtres sensibles qui vivaient avec la peine de devoir un jour mourir prématurément.

Mais peut-être ne l'aviez vous pas, cette empathie. Peut-être qu'à la manière d'Ashin et de Weihan, et dieu qu'on pouvait leur donner raison, il n'y avait que les faits qui parlaient et il n'y avait que ce choix qui existait et qui consistait à préférer accomplir les pires méfaits si cela permettait au dit criminel de vivre plus longtemps. La voie de la justice et de la paix, aussi bancal et subjectif était son chemin, ne pouvait s'asseoir que sur ces arguments qui primaient sur quoi que ce soit. Qui était-il, pour oser ôter la vie à tant d'innocents si cela pouvait lui permettre de vivre plus longtemps ?

Valait-il mieux mourir, si cela pouvait pérenniser la paix.

« Parle. »

Vous vécûtes un instant de silence qui parlait de lui-même. Kurogane déglutissait, la peine lourde pesant sur son esprit, mais voyant bien que son sort était scellé, effrayé à l'idée de devoir vivre cette souffrance à l'infini avant de voir son esprit s'effacer à tout jamais, il s'exécuta.

Kurogane,
??? ???


« ... Personne ne m'a transmis ce pouvoir. Je suis né avec... Je ne sais pas combien de personnes sont comme moi, si je le savais... je l'ai également oublié... »

Cela répondait déjà à de nombreuses questions que vous vous posiez déjà. Peut-être n'était-il pas un réceptacle comme ce qu'avait annoncé l'homme masqué.

« Alors ces pouvoirs sont génétiques, mh ? Ils n'ont pas été créés pour contrer l'humanité ? »

« ... Non... je suis sûr d'être né avec... Je ne sais pas pourquoi je suis le seul à le détenir... Tout ce que je sais, c'est que je ne dois pas en parler... »

Puis il vint aux questions de Kaïto, sur celles qui n'étaient pas déjà répondues avec ses précédentes réponses.

« Je ne sais pas ce qu'il en adviendra après ma mort, comme je sais pas si mon pouvoir peut être scellé. Ma mémoire doit être si altérée... »

Et enfin...

« Ces gens, ils furent... la cible de la mission qui m'a été donnée. Je devais... »

*KRR*

Yamamoto Janome,
déserteur et terroriste ex Homura-jin.

« HOY, HOY ! NE DIS PAS TOUT, SATŌ-KUN ! »

Tout s'était passé si vite. Vous tourniez tout juste la tête que vous pouviez voir, perché sur l'une des plus grandes habitations, la silhouette d'un des plus grands criminels d'Homura. Mais surtout, si vous la tourniez encore une fois, vous pouviez comprendre...

Que "Kurogane" venait de se faire tuer froidement, sans arme visible, ce qui se voyait à l'état de sa nuque brisée et tordue anormalement.



« TOI ICI... C'EST... UN CLONE !? ASHIN, WEIHAN, KAÏTO... EN POSITION ! »

Que faisait-il ici, et surtout...

Que faire face au Chef d'Orchestre du conflit entre Homura et Oto ?!

Informations:

Kawasaki Kaïto
[ALERTE] Le massacre du Boucher. - Page 2 EmptySam 25 Nov - 19:54

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Kawasaki KaïtoGenin 下忍 de rang B

Message Sujet: Re: [ALERTE] Le massacre du Boucher.
« Tout ce qui est mort comme fait, est vivant comme enseignement. »
De Victor Hugo, écrivain et poète français.

Printemps 83, Pays du feu - Rindo, bourgade à l’ouest de la capitale.

Les informations délivrées par Kurogane étaient très intéressantes. Elles étaient une porte ouverte vers une meilleure compréhension de notre monde. Ces renseignements étaient capitales pour le shogunat. Je ne doutais pas un seul instant qu’ils parviendront jusqu’aux oreilles des puissants de Hi no Kumi. J’avais foi en la capacité de mes camarades de rapporter tout ce qu’ils avaient vu et entendu ici. Certains iront même jusqu’à livrer leurs conclusions… et peut-être même leur ressenti sur ces évènements.

Moins j’en dirais, mieux je me porterais.

Kurogane n’était donc pas né ici. Ces gens étaient… sa cible ? Qui lui avait donné cette mission ? Pourquoi ? Dans quel but ? Comment autrui avait-il découvert son existence ? Si sa mémoire était altérée, pouvais-je prendre pour argent comptant ses propos ? Face à la mort, le jeune homme s’était résigné. Si instinct il existait, je ne pensais pas que le boucher nous avait menti. Toutefois, les renseignements fournis étaient erronés. Il allait donc falloir les vérifier.

Mais par où commencer ?

J’espérais que cet entretien nous donnerait des noms. Un seul suffirait pour continuer mon enquête. Un sinistre craquement se fit entendre et une voix masculine monta dans les airs. Plus la peine de vérifier ou de s’inquiéter de l’état du boucher. Janome venait de le tuer froidement. Qu’il soit un clone ou le vrai, en cet instant, ça n’avait strictement aucune importance. Un nouveau sourire diabolique vint fendre mon visage, alors que l’homme masqué nous demandait de nous mettre en position.

« C’est tout à fait hors de question ! »

Ma voix avait été cinglante. La froideur et le calme dont elle faisait preuve étaient en contradiction avec le rictus qui déformait ma figure. Mon langage corporel indiquait que la situation m’amusait grandement.

« Garde tes positions pour toé. Le fossé qu’il y a entre cet homme et toé est bien plus grand que celui qu’il y a entre toé et nous… »

Vous arrivait-il d’avoir la désagréable impression d’être entouré de débiles profonds ? On m’accusait souvent de me laisser guider par mes émotions mais, à la vue des derniers évènements, j’estimais que celles de mes camarades étaient encore plus déchaînées que les miennes. Pire encore. Elles avaient complètement cramé leurs petites cellules grises. Leurs capacités à réfléchir avaient donc été fortement réduites… pour ne pas dire qu’elles étaient mortes au moment même où ces cadavres étaient entrés dans notre champ de vision.

« Si nous étions vraiment des gêneurs, Janome n’aurait même pas pris la peine de se montrer à nous. Il nous aurait éliminé aussi vite et silencieusement que… »

Mon regard se posa sur le boucher. Comment devait-on l’appeler ?

« … cet homme. »

Si Janome s’était dévoilé à nous, c’était pour une ou plusieurs bonne(s) raison(s).

« Si son objectif avait été simplement d’éliminer Sato, il serait tout bonnement parti après avoir accompli sa besogne, sans demander son reste. »

Si l’homme masqué tenait à faire un rapport sur mon comportement aux autorités, qu’il n’hésite pas à le faire. Je n’avais aucun compte à lui rendre. Ni à lui. Ni aux autres, d’ailleurs. Soit ils décidaient de me soutenir dans mes actions. Soient ils allaient ailleurs pour déblatérer sur leurs théories fumeuses : entre illuminés, ils devraient se comprendre. Car, pour ma part, c’étaient les seules explications que je leur fournirais quant à mon positionnement actuel.

Mon attention se reporta sur Janome.

« Alors ? »

Cela sonnait presque comme une provocation. Je le soupçonnais fortement de nous avoir observé depuis le début. Avait-il espéré que les actes du boucher nous poussent à l’achever sans poser de questions ?

« Toujours aussi fainéant, à c’que je vois, Janome. Déjà, lors de l’invasion d’Oto, tu avais laissé tes alliés faire la sale besogne. Enfin… Alliés, façon de parler. C’était beaucoup moins fatigant pour toé de les manipuler pour pouvoir t’accaparer l’objet de tes convoitises. A moins que cela soit une personne… »

Mon sourire devint encore plus grand. J’avais pris cette sale habitude dans la rue. Dans ces moments, le commun des mortels me prenait plus pour un petit démon que pour un être humain à part entière. Peu importe.

« … Après tout, celui qui vit en-dessous est toujours là. »

Je vins mettre mes mains dans mes poches. J’étais certain qu’il allait comprendre mes allusions.

« Tu comptais nous laisser l’tuer, n’est-ce pas ? »

Je poussais un profond soupir.

« J’ne vois même pas pourquoé je te pose la question. La réponse est évidente. C’que je devrais plutôt te demander, Janome est : qu’est-c’que c’te diversion t’a permis de faire ? Car, après tout, c’est c’qu’on est, hein. Une putain de diversion. Sato, l’homme masqué, Ashin, Weihan et moé… Peu importe dans quel camp nous nous situons… »

Mes yeux se portèrent un instant sur mes marionnettes. Elles étaient en mille morceaux. Ça allait me demander un temps fou pour les réparer.

« T’es franchement très doué pour la manipulation et tu n’vis qu’à travers elle… »

Mon regard revint se poser sur Janome.

« Bon, alors ? Tu n’aurais jamais ramené tes miches devant nous si ça ne servait pas tes desseins. V’nir juste pour nous saluer, ça s’rait trop d’efforts pour un mec comme toé… »

Résumé:

Gakusha Ashin
[ALERTE] Le massacre du Boucher. - Page 2 EmptySam 25 Nov - 23:22

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Gakusha AshinChûnin 中忍 de rang B

Message Sujet: Re: [ALERTE] Le massacre du Boucher.
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Si les paroles du guérisseurs, plutôt crues et sans ménagement, avaient piqué à vif le petit homme, ce fut l’exact opposé de son côté quant aux contestations de ce dernier. Ashin commençait de plus en plus à endosser son rôle de ninja et de soldat, mettant momentanément de côté ses propres intérêts pour rester concentré sur le suspens de la situation. Bras croisés, de retour à une position plus confortable en termes de sécurité, ce dernier porta ses iris sur Kurogane et ses révélations, enquis d’un suspens visible aux traits de son visage. La présence de l’homme masqué et l’ampleur de cette mission lui pesait déjà lourdement sur les épaules, mais se confronter littéralement à des plans presque ésotériques destinés à des dessins obscurs envers l’humanité lui donnait des frissons, si ce ne fusse le vertige.

Kurogane semblait avoir une mémoire perturbée, altérée voir manipulée. Ses paroles étonnèrent grandement le médecin, d’un sourcil levé qui alternait entre Kurogane et l’homme masqué. Comment pouvait-il être né avec des pouvoirs visiblement oubliés, même par des soldats d’élites du Shogunat ? Des manipulations génétiques ? Des lignées éteintes ? Le groupe qui se cachait derrière de tels plans devait opérer cela depuis des générations ou alors disposer de moyens inconcevables capables de manipuler le lien entre le corps et le chakra. Même pour les ninjas médecins dont la maîtrise du chakra était particulièrement précise, cela relevait d’arcanes obscures ou de légendes.

Mais ce qui inquiétait davantage Ashin résidait dans le plan envers ce village. Ce qu’il craignait arrivait mot après mot de Kurogane … Il aurait vraiment préféré entendre simplement un meurtre de masse pour le plaisir … Et pourtant … Une mission ? Laquelle ?

Il n’eut même pas le temps de cligner des yeux qu’une silhouette sembla déchirer les cieux comme la foudre, d’une vitesse qui ne permit au guérisseur que de reculer un peu et se mettre en garde d’un léger bond, en formation autour de l’homme masqué. Si l’horreur s’affichait sur son visage en se confrontant à l’identité de leur assaillant, ce fut surtout la mort de Kurogane qui l’accapara l’espace d’un instant. Ce qu’il avait analysé tout à l’heure sur le champ de bataille, ces cadavres tués sans armes, de la même façon … Ce n’était pas Kurogane ? Il était là depuis le début ?

Ja … Janome ici ? … Mais qu’est ce que ça veut dire ?

Comparé à l’aura de prédation de l’homme masqué tout à l’heure, le poids de cette arrivée n’avait rien à avoir. Ashin se sentait littéralement comme un insecte, un être insignifiant que ce déserteur terrifiant pouvait terrasser en un clin d’oeil. La peur s’emparait de la moindre parcelle de sa chair, presque comme le glas de la faucheuse. Son coeur battait à fond, le moindre de ses muscles se crispait pour réagir au plus vite mais surtout son esprit fusait. Il ne savait pas vraiment quoi faire, comment aborder la situation. Son équipe, l’homme masqué, leur état de santé et chakra.

Mais contre toute attente, ce fut Kaïto qui entra une fois de plus dans un élan de fanfaronnade, rendant difficile pour le guérisseur de le cerner tant son attitude dénotait de celle d’un ninja ou d’un soldat. Il agissait presque en solitaire, sans cohésion, peut-être même face à la mort. Ses paroles voulaient poser une forme de déduction mais en réalité sa logique ne tenait pas sur grand-chose. Janome était un déserteur et un terroriste d’un autre niveau, si bien qu’un seul caprice ou une seule de ses initiatives pouvaient les éliminer tous très rapidement, du moins eux, Genins.

Laissez-le.

Bien plus discrète et locale que celui du petit homme, la voix d’Ashin se destina plutôt à l’homme masqué et indirectement à Weihan. Il vouvoyait l’homme masqué pas par respect mais plutôt cette distance qui les laissaient au rang d’inconnus informels l’un pour l’autre.

Ce n’est pas un combat. Janome est beaucoup trop puissant.

Le laisser, oui, pour faire diversion. Ne pas perdre son énergie. Même pour le guérisseur, cette façon de penser semblait cruelle sur le moment, se surprenant à le faire.

Kurogane m’avait menti en me parlant d’une stratégie du Shogunat et d'individus prêt à agir dans l’ombre contre de telles menaces. C’est donc vous, cette ombre.

Il ne disait pas cela pour confirmer une théorie, plutôt pour indiquer la raison de sa proposition à venir et aussi sa confiance.

Nous n’avons plus beaucoup de chakra. Vous êtes le seul capable de partir d’ici, d’avoir une chance si cela dégénère. Nous vous devons une vie alors … Partez, accomplissez votre devoir pour transmettre ces découvertes au Shogunat. Aussi maigre que ce soit, dès qu’il le faudra, un simple signe suffira. Je suis prêt à endosser mes devoirs de ninja et ne pas faire échouer cette stratégie, pour Homura.

Le Shaman avait conscience de ce que cela impliquait. Mourir ici pour de bon. L’idéal aurait voulu de sauver tout le monde. Malheureusement … Mourir sans que personne ne puisse transmettre ces informations ne servirait à rien.

Restez sur vos gardes … Ce pouvoir qu’a utilisé Janome pour tuer Kurogane, certains villageois avaient les mêmes symptômes, ce ne sont finalement pas les fils noirs … Mais quoi ? Même le vent ne peut pas être aussi précis et violent à la fois.

En position pour faire des mudras et réagir si nécessaire en tant que diversion, le médecin décida de rester sur ses positions, n’interagissant pas vraiment avec Janome pour le moment.




Résumé:


Eien no Weihan
[ALERTE] Le massacre du Boucher. - Page 2 EmptyLun 27 Nov - 10:17

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Eien no WeihanChûnin 中忍 de rang B

Message Sujet: Re: [ALERTE] Le massacre du Boucher.
« … »

Qu’ajouter à la querelle entre Ashin et Kaïto ? Il importait peu de l’opinion de Weihan sur le sujet que de plutôt s’enquérir sur la validité du débat dans les circonstances… Et il était plus juste de dire que le cuirassé avait d’autres préoccupations.

En tête de liste, d’obéir la Voie qui lui hurlait de mettre fin à la vie de Kurogane. Sans surprise peut-être, les mots échangés entre l’homme masqué, ses collègues et le Boucher ne faisait que confirmer ce que le Divin lui murmurait depuis le début… Que Kurogane était une aberration, une fabrication obscène. Si seulement ces hérétiques savaient que la vérité leur parlait depuis le tout début…

Le meurtrier parlait d’une mission qui lui avait été donnée, et malgré la fièvre dogmatique qui agitait son regard inconnu depuis les scions de son heaume, Weihan écoutait attentivement. Qui aurait donné un ordre si abject ? Un agent du chaos comme le Genin n’en avait jamais rencontré.

Et si les réponses l’intriguait, elles n’avaient la moindre chance de réprimer son appel de l’Éternité et c’est dans cette optique que Weihan s’était approché en ordonnant ses comparses de rester hors de son chemin alors qu’il s’apprêtait à plonger la lame de son hallebarde pour mettre fin aux jours de Kurogane une fois pour toute.

… Tout se passa trop vite. L’instant d’entendre la voix d’un nouveau venu et relever la tête un seul instant, pour ramener ensuite les yeux vers le Boucher… Et juste comme cela, son trophée, sa preuve de ferveur envers l’Éternité…  Venait de lui être arraché.

Celui qu’ils appelaient Yamamoto Janome. Weihan n’avait aperçu son visage que sur les avis des bingo books, qui le présentaient comme l’un des pires déserteurs de l’histoire d’Homura.

La chakra du criminel le frappa comme un déluge, incomparable à la pluie battante qu’avait pourtant été celui de Kurogane et de l’homme masqué. Non, l’être devant eux était d’une puissance immesurable. Un grincement métallique se fit entendre et Weihan réalisa que sa main tremblait légèrement, comme si son corps réalisait un danger que son zélotisme refusait d’en accepter la gravité.

« … »

Un mélange de colère et d’appréhension. On lui avait ravi son dû… Son occasion de remercier la Voie. Cette injustice était odieuse, sans nom.

« … »

Kaïto refusait manifestement de prendre les armes envers Janome, ayant clairement lui-aussi compris qu’un tel combat était inévitablement mené à l’échec. Pourtant, il semblait attiser le lion, utilisant les paroles plutôt que la force. Que cherchait-il à accomplir ? Weihan le savait trop intelligent pour parler inutilement ainsi sans raison.

Qu’ils aient été manipulés à tuer Kurogane lui semblait une question ne valant pas sa réponse. Weihan ne voyait aucune différence que ce soit le cas ou non. Que sa mort soit une source de paix était tout ce qui comptait à ses yeux.

Les mots d’Ashin étaient moins cryptiques, mais…  Weihan tournait le heaume vers le shaman. Cherchait-il à se racheter, après avoir guéri un meurtrier à plus d’une reprise ?

Weihan finit par expirer en soupirant, ramenant la lourde lame sur son épaule.

« Ce que nous venons d’apprendre indiffère la Voie, mais est trop important à Homura pour être perdu ici. »


Il ramenait des mains gantés pour effectuer quelques mudras. Rien ne sembla se passer initialement, mais sous les plaques de son armure, le chakra se propageait dans ses muscles. Le Heaume tournait la tête vers l’Homme masqué.

« Partez, et prenez Kaïto avec vous. Il n’est plus en mesure de combattre. »

Le nain semblait épuisé et à court de chakra, mais peut-être que même dans sa simplicité intellectuelle, Weihan arrivait à poser un double sens, un qui présentait le Kawasaki comme incapable de faire ce qui était nécessaire à cet instant. Sa place n’était pas sur un champ de bataille… Ou peut-être que Weihan faisait simplement preuve de compassion, une qui voyait la mort du marionnettiste comme inutile dans cette diversion vouée à l’échec.

Comment savoir, alors que le casque dénué d’émotion jetait son regard froid vers le Shaman.

« … C’est ainsi, mon confrère. »

Il ramenait enfin son attention vers Janome, ou le clone de Janome, peu importe, alors que ses mains gantés faisaient d’autres mudras. Les mots à l’intention du criminel furent bref, tout comme l’était Weihan, au final.

« … Mon nom est Weihan, de l’Éternité. D’Homura. »


Un chakra écarlate commença à se déverser à travers la hampe de son hallebarde jusqu’à sa lame dont les proportions se mirent à enfler rapidement, engorgées par la chakra qui se solidifiait. En quelques instants, l’arme lourde avait multiplié sa taille, prenant la forme d’un énorme marteau de guerre couleur rouge sang.

Le genin cuirassé bondit vers l’avant et ses bras renforcés balancèrent l’arme de chakra solide sur la position de Janome, dans l’intention de l’écraser lui et le toit du bâtiment qui lui servait de perchoir.

La Voie avait parlé, et il répondait en son nom.

C’est ainsi.

yolo
Spoiler:



EIEN NOWEIHAN

i'll show you the Way, Invité

Narrateur
[ALERTE] Le massacre du Boucher. - Page 2 EmptyMar 28 Nov - 19:30

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Narrateur

Message Sujet: Re: [ALERTE] Le massacre du Boucher.
Yamamoto Janome,
déserteur et terroriste ex Homura-jin.

« Hahahahaha ! »

Cette scène, elle lui plaisait bien trop. Vous pouviez vous douter du pourquoi. Cette surprise, ce piège qu'il avait comme refermé sur vous faisait de vous des oisillons en cage, des marionnettes dans les mains du Maître des Pantins, des proies qu'il s'extasiait à faire tourner autour de ses griffes comme pour mieux vous dévorer. L'aura qu'il dégageait était intense, si lourde que des civils en perdraient conscience. Encore plus que celle de l'Homme Masqué. Vous lui aviez fait la remarque, mais il le savait lui-même qu'il n'était pas de taille contre Janome. La prise de position n'était que conceptuelle, anecdotique, provenant d'un principe très simple du shinobi qui ne devait se laisser aller au point d'abandonner sa vie face à l'adversité... probablement vous avait-il dit ça parce qu'il n'y avait plus que ça à faire.

Il n'y avait plus qu'à préserver cet espoir de s'en sortir, face à un homme qui se savait persuadé de pouvoir vous broyer d'une main s'il le souhaitait.

Et qu'il avait raison ou pas ne vous concernait pas. Il n'y avait pour le moment que tous ces doutes, que toutes ces questions que vous étiez libres de vous poser, que vous posiez pour certains. Mais Janome ne faisait qu'admirer la scène avec beaucoup de comédie et de désintérêt à la foi. Son faciès semblait révéler qu'il admirait avec un certain dégoût la faiblesse ; la vôtre, mais pas seulement, celle de l'Homme Masqué également sur lequel ses yeux passaient parfois tandis que le Kawasaki continuait sa tirade.

Puis dès lorsqu'il termina son long discours, le Yamamoto ne fit que lever sa main en sa direction.

« Tais-toi donc, petit homme. Mmmh... 10 minutes suffiront pour cette fois, hihi ! »

Kaïto put sentir sa bouche se ficeler, ses lèvres se figer l'une contre l'autre comme si une corde les menaient à se côtoyer si près qu'elles ne pourraient plus jamais se défaire de leur jumelle. Au delà de ce pouvoir inconnu et incompréhensible qui venait d'être produit, peut-être que le nain pouvait être amené à analyser ses secrets par les sensations qu'il ressentait à ce moment là. C'était comme si un fil de chakra invisible venait de le coudre, animé par sa simple main tendue en avant comme le ferait un Marionnettiste. Mais qu'en était-il ?

« Et puis tu oublies ta place ! Devant moi... tu t'inclines ! C'est le respect ! »

Mais ce sourire était tout ce qu'il y avait de plus arrogant. Il jouait avec son caractère.

Sa deuxième main se leva, puis Kaïto put ressentir son dos se courber vers l'avant, comme si un autre fil invisible connectait le haut de son buste au sol et qu'il rétrécissait pour le faire pencher en avant. S'inclinerait-il comme Janome le voudrait ?

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ΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞ


Entre temps, pendant le discours de Kaïto, une fois qu'Ashin eut terminé de lui poser ses questions...

« Je fais effectivement partie de ces shinobis, je ne sais pas ce que vous a dit Kurogane mais... il y a des chances pour qu'il ait voulu s'approprier toutes les informations qu'il a pu obtenir sur moi. »

Continuant le fil de la discussion et le fil de ces questions, il continua.

« Janome a dû arriver il y a peu, cela fait un moment que je suis dans la bourgade et je n'ai jamais ressenti une quelconque autre présence que celle de Kurogane. Je l'aurai vu. Je suis persuadé que Kurogane est bel et bien le meurtrier de tous ces gens. Mais peut-être toise t'il les lieux secrètement depuis un moment. »

Puis derrière son masque, un sourire s'afficha. Le Gakusha put le deviner à sa voix qui se fit étrangement plus douce pour ces prochaines paroles.

« Il n'est pas des enseignements d'Homura de laisser les jeunes pousses se sacrifier pour les grandes. Janome ne nous laissera de toutes façons pas partir. »

...

« Alors... »

Il prit une grande inspiration.


ΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞ


Homme Masqué,
ninja d'élite du Shogunat.


« Ça suffit. Lâche le, Janome. »

Sortant ses lames jumelles, l'Homme Masqué se redressa. Exhibant toute l'ampleur de son chakra, au point où cela écarquilla très légèrement les pupilles du Yamamoto, les deux se firent face pendant quelques courts instants.

Mais c'était Weihan, de son intervention, qui s'imposa face aux deux. Suite à des présentations très courtes, ce qui lui valut également une courte attention de la part de votre adversaire, il s'élança rapidement en sa direction, le corps chargé à bloc, l'arme développée, sautant avec toute sa fougue et tout son honneur en direction de sa cible.

« Enchanté, Weihan... »
, commença t'il d'un sourire mauvais.
« ...Et adieu ! »

« NOON ! »

Les bras de Janome s'activèrent de quelques mudras puis s'étendirent tout à coup l'un loin de l'autre. Weihan put voir son coup s'arrêter net dans le vide comme s'il était prit dans une toile invisible située à quelques centimètres du terroriste, puis il put sentir son corps se compresser avec une grande violence, comme si ses organes souhaitaient fusionner les uns avec les autres. Son corps, pourtant robuste et large, se tordit dans d'étranges postures, et vous pouviez voir à sa nouvelle stature que sûrement avait-il déjà sombré dans l'inconscience.

Mais ce court temps d'inattention durant lequel il ne pouvait sauver Weihan – qui créa toutefois une faille dans la défense du Yamamoto –, il en profita. Un éclair fusa dans les airs, arrivant d'un seul coup dans l'angle mort de Janome. Son coup parti avec une vitesse éclair, droit vers la nuque du shinobi... L'Homme Masqué n'avait pas perdu de temps.

...

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...

Il ne laissa derrière lui qu'un sourire empli de mystère et qu'un index posé devant sa bouche, comme s'il invoquait le silence, avant d'éclater dans un nuage de fumée. Le clone de Janome était parti, et toute la densité titanesque de chakra qui l'accompagnait avec elle.

Voilà ce qu'il restait de vous après la guerre. Kurogane était mort, Weihan avait honoré son statut de guerrier...

Kaïto avait pu retrouver sa liberté de mouvement alors que Janome avait disparu, Ashin avait pu regarder cette scène avec impuissance, et l'Homme Masqué qui avait pour seul mérite d'avoir pu sauver le Genin à quelques instants près.


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Gakusha Ashin
[ALERTE] Le massacre du Boucher. - Page 2 EmptyMer 29 Nov - 1:07

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Gakusha AshinChûnin 中忍 de rang B

Message Sujet: Re: [ALERTE] Le massacre du Boucher.
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Bataille contre Janome


Tout allait si vite, tout devenait si oppressant. De ces échanges précédant la folie de ce terroriste terrifiant, le guérisseur ne put que retenir deux choses. D’une part, le serment de Weihan qui semblait sceller leur destin dans la voie du sacrifice, puis de l’autre, l’homme masqué dont la décision décrocha une surprise dans le regard du médecin, comme si une certaine confirmation de sa loyauté envahissait son être. Il comprenait maintenant pourquoi son mentor avait suivi cette faction.

En face, d’un coup d’oeil rapide, Kaïto semblait être réduit au silence par une force mystique, invisible, contraint à se prosterner devant Janome dont le caractère glaçait littéralement le sang d’Ashin. Il sentait sa folie, son instabilité ou plutôt cette macabre intelligence qui le rendait plus vicieux que tous ici. En retrait, le support de l’équipe tentait de comprendre la nature de ce pouvoir, pourtant impuissant. Ce fut plutôt l’homme masqué qui s'élança, assumant sa stature de ninja d’élite pour s’interposer. Du moins presque …

Pris de court, yeux grand ouvert, le Shaman observait la nouvelle forme qu’avait endossé l’arme de Weihan, d’une tentative de frappe directe. S’il avait proposé au plus haut gradé de partir, se tenant prêt à faire diversion d’une attaque, sa volonté plus retenue fut totalement dépassée par la hargne de Weihan au combat contre un tel adversaire. De nouveau galvanisé par sa tentative, le médecin s’avança de quelques pas, comme pour entreprendre quelque chose, peut-être une attaque aussi ? En réalité, trop épris de la folie de leur adversaire, son corps ne put que se figer, se bloquer à la vision du coup arrêté et l’application de ce pouvoir étrange.

Impossible d’en croire ses yeux, à cette façon de voir Weihan torturé, son armure et son corps se tordre en des postures inhabituelles parmi ce qu’il avait observé des arts ninjas et autres blessés. Kaïto prosterné de force, Weihan sur le point d’être réduit en charpie. Son sang ne fit alors qu’un tour, fonçant en avant, râlant de concert avec l’homme masqué.

WEIHAN, KAÏTO !

Initiative de mudra, paumes plaquées les unes contre les autres, chakra se mettant à peu à peu être malaxé. Dans la panique, dans l’urgence, l’Iryo-nin voulait lancer une technique Futon, figée dans les maigres secondes d’une fresque apocalyptique. Un souffle, un soupir,  gouttelettes de sueurs perlant sur le front … Puis plus rien. Seulement le grondement d’un éclair, du moins, de la silhouette de l’homme masqué. Ashin tombait au sol, jutsu inabouti, poids d’une tension inimaginable autant physiquement que psychologiquement avant de demeurer à genoux, essoufflé.


Après la bataille


D’une lueur bleuté sifflant d’un léger bruit caractéristique du chakra, l’armure du brave guerrier semblait scintiller en résonance, les paumes du guérisseur parcourant de maigres zones accessibles pour essentiellement voir l’état de ses organes. Ashin avait pris le temps de voir l’état de Kaïto, du moins le consulter à ce sujet pour se concentrer sur Weihan en urgence, son état dépassant pour l’instant ses propres compétences. Il avait allégé quelques facteurs premiers pour l’aider à tenir la route jusqu’à Homura.

Il ne va pas mourir, son état s’est stabilisé mais son corps a subi une pression inimaginable. Mes seules compétences ne suffiront pas à le rétablir ici, j’ai juste pu lui donner assez de soins pour supporter le voyage. Il faut le transporter à l’Hopitale de Homura.

Sa silhouette précédemment accroupie à côté du guerrier se releva, en même temps content que personne ne soit mort mais en même temps dans le regret de n’avoir rien pu faire concrètement. Prenant une grande inspiration avant de tout relâcher, il se concentra pour faire au plus court envers l’homme masqué.

Vous nous avez sauvé encore une fois … Je vous remercie vraiment. Toute cette affaire est tellement complexe, je n’arrive même pas à réaliser tout ce que l’on a vécu …

Il marqua une légère pause avant de reprendre.

Je suis rassuré d’entendre que le Shogunat dispose de ninjas de votre puissance pour enquêter sur de telles affaires. Depuis la guerre d’Oto, nous recevons des blessés aux récits de plus en plus flous et mystiques quant au déroulé de leur fléau. Avec ce qui vient de se passer ici … Laissez nous vous aider, les médecins et l'hôpital. Kurogane n’a pas effectué ces meurtres par pur plaisir, une mission et plan se cachaient derrière tout cela.

Bras croisé, le Shaman se retourna pour observer rapidement le champ de cadavre et attirer l’attention vers celui-ci.

Cette information change tout. En dehors de notre rapport de mission, je préviendrai mes supérieurs médecins, les autorités voir les clans majeurs pour requérir un retour sur les lieux pour enquête approfondie. Le nombre de corps, leurs blessures, la composition du village, tous ces éléments pourront peut-être révéler quelque chose sur le plan de Janome et la mission de Kurogane. Une analyse autant physique que chakratique nous permettrait de comparer cela à nos archives et éventuellement recouper cela avec des événements similaires passés sous radar … Voir d’autres villages de Hi partageant le même profil. Nous donnerons une sépulture à ces gens seulement après ces analyses. Laissez nous vous aider, en parallèle, vous saurez de toute façon comment nous contacter j’imagine …

Ashin soupira, dépassé par les événements et pessimiste sur l’état de ce village.

J’ai cependant plusieurs question pour vous … Vous aviez dit que c’était la seconde personne que vous avez croisée avec une capacité inconnue. Quelle était la première capacité ? Avez-vous tué cette personne et potentiellement déjà assisté à ce phénomène ? Que connaissez vous du processus ? Je n’arrive pas encore à saisir ce phénomène de mémoire rendu à l’humanité, mais en tant que possesseur de l’Iroujutsu, nous pouvons surement réaliser des études différentes sur ce phénomène. Entre le pouvoir étrange de Janome et ces capacités spéciales dissimulés à nos souvenirs, il me faudra découvrir leur nature et le fonctionnement de ce processus.

Un léger silence sépara ses questions, histoire de mettre de l'ordre dans ses idées.

Nous n'avons néanmoins pas pu faire grand chose contre ces deux capacités. Pourtant, vous et le Shogunat semblez déjà disposer d'éléments pour lutter contre cela, comme votre arme qui rappel un peu les fils noirs de Kurogane. Serait-il possible ... De créer des armes spécifiques pour lutter contre ces capacités inconnus ? Voir des protocoles. Que connaissez vous de l'étendue de cette capacité spéciale, les fils noirs ? Il y a trop de flou ...

La situation semblait dépasser le médecin. Trop de questions fusaient dans son esprit, trop pour rester cohérent. Mais au vue de l'état du village, il devait en tirer un maximum pour ses recherches avec l'aide de ses supérieurs médecins.

Quel genre de folie ou d'expérience pouvait mener un tel malade mental sur ce village ... Janome ? ... Mais ce qui est plus flippant encore, c'est que ses pions sont déjà infiltrés un peu partout dans le pays, n'est-ce pas ? Venir éradiquer 90 personnes, là, sous nos yeux. Pourtant, vous avez eu bien des coups d'avances sur le village même d'Homura. Comment avez vous repéré Kurogane autant en avance ? Auriez vous des pistes spécifiques ? Pour en être arrivé à la théorie que les capacités puissent être rendu à la mémoire de l'humanité, vous deviez avoir déjà une idée d'application concrète de ce que cherche à faire Janome. Le Shogunat ne fait pas les choses à moitié on dirait ...




Résumé:


Kawasaki Kaïto
[ALERTE] Le massacre du Boucher. - Page 2 EmptyDim 3 Déc - 20:46

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Kawasaki KaïtoGenin 下忍 de rang B

Message Sujet: Re: [ALERTE] Le massacre du Boucher.
« Ne sous-estime pas jamais la capacité d’un nain à se faufiler dans les recoins, car c’est de là que ses oreilles captent les murmures du monde. »
De Code des Ombres Naines.

Printemps 83, Pays du feu - Rindo, bourgade à l’ouest de la capitale.

« Hors de question que je me taise, connard ! »

En tant qu’individu de petite taille, s’il y avait bien une chose que je savais faire, c’était utiliser ma langue. Pas forcément à bon escient, je vous l’accorde, chers lecteurs, mais je ne faisais que suivre l’un des nombreux préceptes des gens de mon espèce : « en langage nain, les mots sont des marteaux frappant l’enclume, forgés sans compromis ».

« J’suis là pour te castrer, histoire de te faire comprendre que d’nous deux, c’n’est pas toé qui a la plus grosse. Quant à ton rire de gros déb… »

Je ne pus terminer ma phrase - ce qui fut fort dommage, puisque la meilleure partie fut réduite au silence. Moi qui aimais tant bavarder - pour ne pas dire insulter copieusement mes adversaires -, je me retrouvais réduit au silence par une force étrange. Implacable. Intransigeante. Imperturbable. Impitoyable. Et tous les adjectifs qui débutaient par un « i ». Impassible. Inflexible. Inexorable. Inhumaine. Inévitable aussi. Inéluctable, certainement. Je devais retrouver mon sang-froid, celui-là même que j’avais perdu en injuriant généreusement Janome.

La vérité ? Cela m’avait fait plaisir. Et pas qu’un peu. Je savais que mon adversaire était bien plus fort que nous. J’avais conscience que, des membres de notre quatuor, j’étais le plus à même de crever ici sur place. Je n’avais plus de chakra. Mon corps était le plus faible physiquement. La moindre attaque de notre adversaire me balaiera comme une vulgaire poussière. Il ne me restait que ma langue. J’avais estimé que ces jacasseries seraient suffisantes pour offrir de précieuses secondes à mes compagnons pour qu’ils se replient et élaborent une stratégie pour la suite des opérations.

Notre adversaire, de part son identité, était devenu notre unique priorité. Nos émotions, nos aprioris, nos différents… Tout cela passait au second plan. Grâce à la guerre contre Oto, il avait déjà sévi une fois à Homura même, et personne n’avait été en mesure de contrecarrer ses plans. La piste que nous avions remonté avec Hanabi n’avait mené à rien. Encore une fois, Janome menait à bien ses plans, juste sous notre nez. A défaut de pouvoir l’arrêter, il fallait que nous trouvions des pistes, des indices qui nous permettraient de mener des enquêtes sur tout le territoire.

Et peut-être même au-delà.

Mais cette idée folle ne pourra se concrétiser que si nous survivions à cet affrontement… et que nous récupérions le contrôle de notre pays.

A qui faire confiance ?

Lorsque j’avais pris la décision de m’avancer, sans consulter mes compagnons, j’avais fait mon choix. Quand bien même je ne les appréciais guère pour leurs prises de position et leurs propos à mon égard, j’avais conscience de leur importance. Ashin et ses compétences de guérisseur étaient bien trop précieux pour la survie de l’équipe. Bien que je remette en cause certaines de ces allégations, il n’en restait pas moins très bon dans son domaine. Il savait ce qu’il faisait et pourquoi il le faisait. Peu importe si certaines de ses décisions n’avaient pas eu l’effet escompté, il ne devrait pas pleurer sur ses échecs mais être fier de pouvoir être ce qu’il est.

Weihan et sa carrure de guerrier avaient un certain avantage sur le terrain. Bien que l’écart entre la boîte de conserve et Janome était grand, il était le plus à même de survivre et de protéger le médecin si le besoin s’en faisait sentir. De plus, sa capacité à agir rapidement face à une situation donnée sans avoir à réfléchir était plus qu’appréciable dans certaines situations. Je comprendrais plus tard que ses facultés de raisonnement étaient bien moindres que ce que je pensais. Après tout, ses compétences étaient tournées - du moins, en partie - vers une voie que j’étais bien incapable de comprendre : celle du combattant, du conquérant. Il n’était donc pas déconnant de croire qu’il avait des dispositions pour mettre en place des stratégies militaires assez poussées.

Ma place ? Impossible que j’ai oublié où elle était. Et elle n’était certainement pas à terre. Mon dos se courba sans que je ne puisse rien y faire. Je me mis à chercher frénétiquement ce qui me tirait ainsi vers l’avant, mais mes mains ne rencontrèrent que le vide. Pourtant, un objet était accroché à mon buste et me tirait toujours un peu plus vers le sol. Si la parole avait été mienne, Janome se serait certainement noyé dans cet océan littéraire qu'étaient mes discours oraux.

La lutte entre son pouvoir et ma volonté était si grande que son fil invisible - ou tout autre… truc qui pouvait m’attirer vers le bas - eut un mal fou à prendre le dessus. Le criminel eut d’ailleurs droit à l’une de mes bottes secrètes, communément appelée le « double doigts nains ». Mes majeurs se dressèrent fièrement devant moi, en direction du terroriste. Mon sourire était toujours là. Aussi sarcastique et puissant que pouvait l’être la flamme de ma volonté qui brillait dans mon regard.

Un bon conseil,  chers lecteurs. S’il vous arrivait un jour de croiser un nain, ne lui prenait jamais sa langue. Il trouvera toujours un moyen pour vous faire connaître le fond de sa pensée. Et ce n’est jamais beau à voir. Surtout quand ce nain s’appelle Kawasaki Kaïto. Croyez-en mon expérience.

« … Mon nom est Weihan, de l’Éternité. D’Homura. »

Quoi ? Mais qu’est-ce qu’il foutait encore là, lui ? C’était quoi, exactement, sa stratégie ? A voir la tête des deux autres, ces derniers n’étaient pas du tout en accord avec la voie que venait d’emprunter la boîte de conserve. Génial ! Au lieu de crever tout seul, nous serons deux imbéciles à perdre la vie. Quatre, si Ashin et l’homme masqué ne prenaient pas les mesures nécessaires immédiatement.

Putain, mais qui m’avaient foutu des branleurs pareils dans mon équipe ? En plus, j’étais certain qu’ils n’avaient aucun plan. Le guérisseur n’était pas un combattant né. De plus, il n’était pas vraiment réputé pour prendre des décisions rapides et fiables sur un champ de bataille dès qu’on sortait de son domaine d’expertise. Le géant avait mis tous ses points de compétences dans les muscles. De ce fait, son cerveau était beaucoup trop lent pour avoir élaboré une stratégie poussée pour vaincre Janome en si peu de temps. Celle-ci devait d’ailleurs se résumer à « taper, taper, tapeeeeeeeer » ! S’il y avait bien un élément que je ne comprenais pas chez les guerriers, c’était leur logique.

Quant à l’homme masqué… Lui, c’était certainement le plus gros pigeon de l’équipe. Il envoie des informations au shogunat, mais n’a pas besoin de renforts. Il se retrouve avec trois genins dans les pattes, mais n’a toujours pas besoin de renforts. Il se gardait bien d’établir un climat de confiance, faisait certainement de la rétention d’informations et se la pétait grave avec son niveau d’ombre du shogunat.

Même si j’étais enclin à reconnaître certaines de ses compétences, il n’en restait pas moins un gros connard à mes yeux. Il n’était pas loin de rafler le titre à Janome. Du quatuor, c’était certainement lui qui avait le plus d’expérience sur le terrain. Pourtant, il n’avait jamais pris les décisions nécessaires pour prendre la place de chef d’équipe qui lui revenait pourtant de droit. Nous ne demandions pas la lune, simplement un meneur qui tenait à peu près la route. La pluralité des compétences et des âmes aurait dû faire la force du groupe : celle-ci nous avait desservi du début à la fin de cette intervention.

Les évènements qui suivirent furent rapides, simples et efficaces.

Lorsque le clone de Janome éclata dans un nuage de fumée, je fus libéré de mes entraves. Je me redressais et mon regard resta tourné vers l’endroit où, il y a un instant, se tenait le sourire du déserteur homurajine. Pourquoi avait-il invoqué le silence avec son index ?

Rindo n’avait pas encore livré tous ses mystères. Un retour sur les lieux sera nécessaire.

Weihan était dans un sale état. Lorsqu’Ashin tenta de s’enquérir de mon état, je le redirigeais immédiatement vers la boîte de conserve. J’étais assez lucide et en bon état pour me passer de ses services. Il sera bien plus utile au côté du guerrier.

Bien que je ne bougeais pas de mon emplacement durant l’échange entre le guérisseur et l’homme masqué, mes oreilles étaient attentives à ce qui se disait.

Je fus rassuré de savoir que le guerrier s’en tirerait.

Quant aux remerciements, l’homme masqué pouvait toujours se gratter d’en avoir de ma part. Cela aurait pu se passer tout autrement s’il avait pris les devants. Si cela rassurait Ashin que le shogunat disposait de ninjas d’élites comme notre « sauveur », ce n’était absolument pas mon cas. Il disposait, certes, de compétences non négligeables au combat et, de ce côté-là, je lui concédais qu’il avait un sacré niveau.

Pour le reste, il manquait cruellement d’esprit d’analyse.

Certes, il avait prévenu le shogunat, mais son message trop succinct n’avait pas permis l’envoie de renforts avec un niveau suffisant. Une fois le mal fait, il n’avait pas su tirer partie de la situation. Il avait clairement fait cavalier seul du début à la fin, se positionnant même en « sauveur » lorsque Janome s'en était pris à Weihan. C’était supposément un soldat d’élite. Il devait savoir faire face à de nombreuses situations et tirer profit des avantages qui s’offraient à lui.

Visiblement, nous n’avions pas été considérés en tant que tels, mais comme de simples inconvénients qui, de part son statut, il devait protéger. Nous n’étions pas des gens lambdas. Même si nous étions que de simples genins, nous avions le minimum requis pour pouvoir agir en conséquence et soutenir nos aînés.

Pas une seule fois, il avait communiqué avec nous durant l’affrontement.

S’attendait-il à ce que nous suivions bêtement ses ordres alors que nous ne savions pas qui il était ?

Je soupçonnais l’homme masqué d’être présent depuis un moment sur la bourgade. Il n’était pas stupide et connaissait son métier. Si Janome était dans le coin, il aurait senti sa présence. Enfin… Non, pas forcément. La vérité se réduisait à deux options seulement.

La première était que le déserteur homurajine se trouvait dans Rindo depuis le début et avait poussé lui-même Sato / Kurogane à agir. Cela pouvait expliquer la rapidité à laquelle son clone était intervenu.

Que l’homme masqué n’ait pas senti sa présence pouvait s’expliquer facilement. Kurogane avait un sacré niveau et il n’avait pas réussi à détecter la présence du ninja d’élite. Ce dernier avait donc des compétences supérieures à celles du boucher. Si Janome avait eu des aptitudes plus grandes que celle du ninja de l’ombre, ce dernier n’aurait pas pu le débusquer, quel que soit son niveau et les applaudissements d’Ashin.

La deuxième était que le meurtrier se trouvait non loin du village et qu’il avait observé tout cela à une distance raisonnable. Cela lui aurait permis d’éviter d’utiliser inutilement du chakra en dissimulation. Il avait pu envoyer un clone dès que notre trio était entré dans l’équation.

Qu’est-ce qui pouvait se trouvait à dix minutes maximum de Rindo et qui nécessiterait l’intervention de Janome en personne ?

Il était pourtant clair qu’il cherchait à cacher quelque chose… ou quelqu’un.

Et que cela avait dû être évacué dans l’urgence puisque Rindo était maintenant compromise.

Je fis la grimace lorsque le guérisseur fit savoir qu’une sépulture ne sera offerte à ces villageois que lorsque les analyses nécessaires auraient été effectuées. Sérieux ? Comme s’ils n’avaient déjà pas assez attendu. Et puis, qu’est-ce qu’on pourrait leur offrir pour être certains que leurs âmes reposent en paix ? Personne ne connaissait leurs rites funéraires.

Pourtant, je ne fis aucune intervention verbale. Je ne déploierais pas en vain mon énergie.

Je ne pouvais pas lutter contre les rapports faits par mes coéquipiers de fortune. Les autorités seront prévenues. Et tout un tas de gens qui, ma foi, pourrait compromettre l’intégrité de la scène de crime. Ashin n’était concentré que sur les corps. Après tout, je ne pouvais pas lui en vouloir puisque c’était son métier.

Pourtant, pour obtenir les clés des mystères qui s’offraient à nous, les cadavres n’étaient pas la seule réponse.

En parlant de capacités inconnues, c’est vrai que l’homme masqué en avait déjà rencontré un autre. Mon oreille se fit plus attentive à ses réponses. Mes petites cellules grises ne pouvaient s’empêcher de se poser des questions concernant les aptitudes de Janome. Le déserteur possédait-il l’un de ces talents effacés de nos mémoires ?

Il avait la capacité de me faire taire et de faire ployer mon corps.

Pourtant, si je me fiais à mes sensations… Mes lèvres avaient été ficelées, comme si une corde les avait collées l’une à l’autre. Quant à mon corps, il n’avait ployé que parce que quelque chose avait connecté mon buste au sol… Quelque chose comme un fil. Quant à mes yeux, ils avaient surpris les mouvements de Janome. Ces attaques n’avaient été possibles que parce qu’il avait bougé ses mains.

Et ça, ça ressemblait étrangement à mes capacités de marionnettiste.

Quant à l’attaque contre Weihan… Hum… Je me devais de le questionner sur ses sensations.

C’est fou ce que nous pouvions faire avec les capacités d’un marionnettiste. Les fils qui nous reliaient à nos pantins pouvaient également être reliés à des êtres vivants. C’était exactement ce qui s’était passé avec moi.

Quant à la technique employée contre la boite de conserve… Avait-il eu l’opportunité de trouver une autre utilisation à ces fils ? Une utilisation qui… Non, pas besoin d’une autre utilisation. Augmenter le nombre de fils aurait été suffisant… A moins que dix fils soient suffisants… Une fois positionnés sur le corps de sa victime, il lui suffisait d’être assez chirurgical pour pouvoir le « compresser » dans tous les sens. Les fils s’entortillaient autour de sa victime, l’emprisonnant ainsi dans une toile d’araignée. Il lui suffisait ensuite de tirer, tirer, tirer pour comprimer le tout.

Les cacher était un jeu d’enfant. Janome était maître, semble-t-il, dans l’art de la dissimulation. Une simple détection aurait pu permettre de déterminer si j’étais dans le vrai… ou non.

Les propos du guérisseur me ramenèrent dans la conversation.

« Je suis d’accord avec Ashin sur ce point. Pour débarquer dans ce village paumé au milieu de nul part, tu savais quelque chose… Quelque chose qui a pu pousser Janome et Sato à mettre leur plan à exécution. Ce genre d’informations ne se trouvent pas en un jour… »

A moins que le criminel ait tout orchestré pour attirer le shogunat ici. Janome… Enfin un défi à la hauteur de mes petites cellules grises !

« Qui savait que tu enquêtais sur Rindo et Kurogane ? Et plus largement, qui sait que tu mènes des investigations sur les capacités inconnues ? »

Des noms. Toujours des noms. Si Janome avait des espions infiltrés dans tout le pays, il nous fallait des débuts de pistes. Et quoi de mieux que d’enquêter sur les gens. Quelqu’un avait forcément prévenu le déserteur et / ou Sato. Et cette personne devait avoir un lien direct ou indirect avec l’homme masqué.

« Dernière question. Tu es là d’puis un moment. Tu dois en savoir plus que nous sur la typographie du village et des alentours. As-tu repéré des bâtiments ou des lieux qui te paraissent suspects… ou trop normaux ? Peut-être qui t’ont simplement laissé une drôle d’impression… En bien ou en mal. »

Je n’avais pas de questions supplémentaires à poser. Ashin avait fait le tour de pas mal de points. Quant à mes déductions, je pris soin de les garder pour moi. Je tairais même certaines d’entre elles dans mon rapport. L’index levé de Janome devant sa bouche pouvait être une énième manipulation de sa part… ou un avertissement pour l’un d’entre nous.

Résumé:

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[ALERTE] Le massacre du Boucher. - Page 2 EmptyMer 6 Déc - 21:58

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Message Sujet: Re: [ALERTE] Le massacre du Boucher.
Le clone disparut et vous revîntes tous à la normale. De tout ce cauchemar qui avait continué de s'aggraver encore et encore, vous retournâtes enfin au calme absolu dans lequel vous fûtes encore entourés de tous ces cadavres qui salissaient le sol de la bourgade. Peut-être que cela n'était plus rien face à toute les menaces de mort que vous aviez vécu jusque là, mais il n'en restait pas moins que quatre-vingt dix innocents avaient péri ici pour le bien d'un plan que vous ne pouviez pas encore connaître tant vous n'aviez pas de quoi inspecter profondément les lieux. Ils gisaient à côté de vous, le corps perforé, leurs nuques tordues anormalement, leurs silhouettes parfois bafouées par des fils qui avaient dû être ceux de celui que vous aviez appelé Kurogane et qui, également, avait rejoint l'autre monde à son tour.

Au final, même le terroriste que vous aviez voulu voir mort ne semblait être qu'un mécanisme dans un rouage complexe. Janome en avait été la preuve par sa simple apparition, lui qui de ce que vous aviez compris était un proche de Naga, Sato n'était venu ici que pour accomplir un plan risqué et l'intervention de l'Homme Masqué puis de la vôtre avaient visiblement coupé court à son action. Il vous restait tout de même à savoir s'il avait pu aller au bout de son plan ou non, mais une chose était en tout cas certaine : pour faire ce qu'il voulait faire, il fallait absolument qu'il n'y ait aucun témoin...

... Et sûrement était-ce la seule raison pour laquelle ils avaient tous péri, aujourd'hui, alors qu'ils n'étaient que de simples civils éloignés de tout conflit entre shinobis.

L'Homme Masqué arriva sur le sol, après avoir tranché la silhouette du clone de Janome. Se redressant simplement, il ne vous accorda pas plus d'un mot, ce qui vous laissa le temps de réagir à votre manière à tout ce qu'il venait de se dérouler. Sûrement que l'intervention d'Ashin pour sauver Weihan était bien plus prioritaire que quelques échanges d'informations, mais il attendit, là, sur le côté, que vous vous tournâtes enfin vers lui le temps de vous laisser finaliser vos quelques actions.

Puis vos questions s'enchainèrent, et il prit la peine de vous répondre une ultime fois.

Homme Masqué,
ninja d'élite du Shogunat.


« Je n'ai aucun souvenir de cette première capacité, c'est de là me viennent les doutes quant à cette histoire de mémoire. Je n'ai qu'un souvenir vague d'avoir combattu quelqu'un de très puissant sans avoir été capable de reconnaître un style reconnu dans le Yuusei. Mais à la mort de Kurogane, je n'ai pas l'impression d'avoir récupéré quoi que ce soit. Peut-être me suis-je trompé. »

Il prit un temps de silence.

« Je ne connais hélas rien du processus. Je n'ai fait ici que tester une théorie... et le temps nous dira si j'ai pu avoir raison. Vous venez peut-être d'assister à une première dans le monde shinobi. »

Il continua, alors qu'il ressortit les lames jumelles lorsque Ashin y fit référence.

« Il est difficile de lutter contre ce que nous ne connaissons pas, de la même manière que j'ai dû improviser contre Kurogane. Mais peut-être que le Fuinjutsu pourrait nous aider. Pour être honnête... ce n'est pas mon rôle de réfléchir à cela. Si je suis ici... C'est comme un pion du Shogunat, car je suis l'un des responsables de cette région. »

Vous comprîtes une chose importante à ce moment là : si l'Homme Masqué était ici, c'était tout simplement car Homura disposait d'un bon nombre de shinobis qu'ils maintenaient secrets et qui agissaient selon des régions bien précises dans le Pays du Feu. Disait-il vrai ? Il n'avait en tout cas aucune raison de mentir.

« Depuis l'attaque sur Homura, le Shogunat soupçonne de nombreux infiltrés dans le pays effe"ctivement. Le soucis, c'est que nous n'avons aucun moyen de savoir qui, où... et quand quelque chose peut se produire. Naga est l'un des hommes les plus intelligents que cette terre ait pu porter, il ne fait rien au hasard. Tout peut arriver n'importe quand, voilà pourquoi nous sommes déployés et prêts à intervenir à tout moment. Comme aujourd'hui. »

Ashin avait globalement tout ce qu'il voulait savoir, tout comme Kaïto, mais avant de partir, il lui restait deux choses à préciser. Il tendit les lames jumelles à Ashin dans un premier temps.

« Ces lames ne m'appartiennent pas. Elles appartiennent à Kurogane, il les a utilisé pendant le massacre. Je les lui ai récupéré lors de notre premier combat. Ashin, donnes les à Weihan lorsqu'il se réveillera. »

Puis il se tourna finalement vers Kaïto, avec un voix bien plus froide et emplies de reproches.

« Je ne suis pas sûr de vouloir te répondre, Kawasaki Kaïto. Ton manque de considération envers tes supérieurs hiérarchiques, ton insubordination aux ordres qui te sont donnés et ta capacité à mettre en danger ton équipe en insultant ouvertement l'un des ninjas les plus dangereux et imprévisibles du Yuusei me laissent à penser que tu n'as pas ta place chez les shinobis. Un rapport sera fait à Homura à ce sujet. Si tu as des ambitions... permets moi de te conseiller de te tenir à carreau et de te reprendre en main. À ce rythme, tu ne seras ni plus ni moins qu'un énième criminel que nous arrêterons et que nous tuerons. »

Il laissa un moment de lourd silence peser sur la situation.

« Mais non, avant que tout n'explose, tout était normal. »

Il referma sa cape sur elle-même, vous tournant le dos.

« Si vous me cherchez, vous saurez vers quelle région vous tourner. A bientôt, Genins d'Homura. »

Froid et tranchant, manquant visiblement d'empathie, sûrement étaient-ce les raisons pour lesquelles il s'était hissé aussi haut. Une bonne définition de ce que devait être un shinobi d'Homura vous quitta instantanément des yeux, par le même éclair que vous aviez déjà perçu.

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