Enjeu n°1 :

Ven 5 Avr - 15:30 Expérience : 478 Messages : 119

▶ Sujet: Entretenir le terrorisme [Mizuki]

Entretenir le terrorisme - Eté 83, Kumo

Quelques jours après les attaques subies par le village et l'élection précipitée du nouveau Raikage, mon attention se porta sur un clan particulier : les artificiers, connus sous le nom de Shiratsuchi. Peu m'importait que leur domaine ait été réduit en cendres et que beaucoup d'entre eux aient perdu la vie ; ce n'était pas ma principale préoccupation. En outre, peu de personnes étaient au courant de ce qui s'était réellement passé lors de la seconde explosion, orchestrée par le vil Renzo, ce voleur perfide de la première pièce.

Avec l'autorisation d'accéder aux autres fragments de l'arme de destruction massive, il était impératif de garder cette information strictement confidentielle afin d'éviter que d'autres membres des Shiratsuchi ne commettent la même erreur que ce désespéré. Réfléchissant à cela, il apparaissait évident que nous manquions d'informations sur ce mystérieux groupuscule se faisant appeler l’Alliance. Selon les théoriciens du complot, cette attaque était probablement orchestrée par le tyrannique Tomio. Après tout, une grande partie des problèmes de ce pays découlaient de cet homme. Dans un sens, cette situation chaotique me satisfaisait, j'appréciais l'ambiance sombre et oppressante qui régnait sur le village.

Plutôt que de me rendre vers leur quartier dévasté, j'ai choisi de me diriger vers le cimetière dans l'espoir d'y rencontrer l'un d'entre eux. Après les récents événements, il était naturel pour eux de prendre le temps de se recueillir, du moins c'était le schéma émotionnel attendu pour des individus normalement constitués. En tant qu'être impassible, je ne ressentais aucune douleur pour les vies nombreuses perdues ce jour-là ; à mes yeux, ils étaient simplement des dommages collatéraux ou des pions remplaçables.

Alors que j'atteignais ma destination, une silhouette élancée capta mon attention. En m'approchant, les traits de cette personne devinrent plus nets, révélant une longue chevelure azuré et tressée. Ce qui me frappa immédiatement, ce fut la présence de tatouages ornant toute la partie droite de son corps. Ils représentaient des nuages de la même teinte que sa chevelure. Rien qu'à ces détails, je pouvais affirmer sans me tromper que cette femme avait un profond attachement pour son village, Kumo.

T’es une rescapée ?

En scrutant l'apparence de la jeune femme devant moi, l'interrogation qui naquit en moi se justifiait pleinement. Derrière mon masque, un sourire carnassier se dessinait, car elle dégageait une aura radicalement distincte de toutes les personnes que j'avais rencontrées jusqu'alors. Cette singularité éveillait en moi une curiosité brûlante, et j'étais impatient d'en apprendre davantage sur cette personne intrigante.

J'aurais pu prolonger la conversation, mais je choisis de marquer une pause pour l'instant. Attendant sa réaction, je me tins silencieux. En tant qu'observateur attentif, je scrutais son comportement, cherchant des indices révélateurs de sa pensée sans avoir besoin de mots.

Ven 5 Avr - 21:05 Expérience : 136 Messages : 50

▶ Sujet: Re: Entretenir le terrorisme [Mizuki]

La jeune femme était debout au cimetière du village, regardant l’une des tombes en silence. La situation semblait encore surréaliste, comme un mauvais rêve et pourtant la chose était bien réelle. Rien ne semblait encore faire sens en dehors d’une attaque contre le village qui semblait surtout profiter au Daimyo. Cet homme qui prétendait tout savoir et pourtant il n’avait pas vu cette attaque venir, vraiment ? Elle n’y croyait pas. Son point de vue était simple : Si le daimyo n’y était pas directement responsable alors il l’était indirectement. Il avait laissé la chose se produire car cela allait l’arranger. Rien de bon ne sortait de cette créature qui prétendait être un humain ni de sa famille.

Combien de Shiratsuchi devaient encore mourir et souffrir avant que le clan ne daigne faire quelque chose pour son avenir ? MIzuki se posait sérieusement cette question et en réalité elle se demandait pourquoi le clan décidait de rester ici. Pour elle, tout était mieux que Kumo où leur mort était assurée. Peut-être que c’est une question qu’elle allait devoir poser à son chef de clan à l’occasion, essayer de comprendre sa logique dans ses décisions et la direction qu’il donnait à son clan.

La bonne chose de cette histoire est qu’elle comprit clairement qui était l’ennemi de son clan et d’elle : Kumo et tout ce qui représentait le Daimyo. Elle n’était pas encore assez puissante pour pouvoir faire quelque chose, mais elle avait prévu de leur faire payer. Un jour, elle déchaînerait l’enfer contre ses gens, elle les traquerait et les éliminerait un par un sans pitié. Ils étaient des ennemis et non des alliés, ils étaient là pour les anéantir alors il fallait s’assurer qu’ils soient morts avant. Elle aurait souhaité tout détruire, tous les tuer, mais à son niveau l’efficacité serait proche du néant. La patience était nécessaire, pour ne pas dire primordiale pour réussir ce qu’elle souhaitait accomplir.

La jeune femme fut sortie de ses pensées par les paroles d’un homme derrière elle. Elle sursauta naturellement avant de prendre une inspiration et de se retourner. Elle croisa les bras et prit une mine joyeuse, affichant un sourire devant lui. Il fallait jouer un rôle car Kumo était comme une pièce de théâtre dans laquelle chaque habitant avait son rôle à jouer. Elle le dévisagea rapidement et il ne semblait pas être un membre de son clan, Un Aburame ? Peut-être, ils étaient répugnants par nature.

On peut dire ça. Et toi ? Tu n’es pas du clan Shiratsuchi, un Aburame ? Ou… un simple shinobi de Kumo ?

Disait-elle avec curiosité et ponctuant sa phrase d’un large sourire. Elle avait hésité à lui demander s’il n’était pas un Inuzuka, mais il n’avait pas de chien avec lui alors la question ne se posait pas vraiment finalement.

Tu t’es perdu ou tu es ici pour rendre hommage aux morts ?

Ou bien espérait-il lui parler ? Après tout, pourquoi viendrait-il l’aborder si ce n’était pour lui parler de quelque chose ? Son masque la rendait suspicieuse, qu’avait-il à cacher ? Non pas qu’il avait tort, à Kumo le secret était la chose la plus importante. La chose n’irait point à la jeune femme dont la couleur de sa chevelure allait la trahir dès le départ. Elle pouvait toujours se refaire une coiffure, mais pour l’heure, la chose ne l’intéressait pas.

Les cimetières ne sont pas les meilleurs endroits pour discuter, tu ne trouves pas ?

Disait-elle avec un certain amusement avant de lever le regard vers le ciel avant de baisser ses yeux pour contempler l’air de rien les alentours. Elle ne fit pas une telle chose par pur hasard, elle voulait s’assurer que personne d’autre n’était autour avant de se concentrer à nouveau sur lui.

Lun 8 Avr - 19:49 Expérience : 478 Messages : 119

▶ Sujet: Re: Entretenir le terrorisme [Mizuki]

Entretenir le terrorisme - Eté 83, Kumo

En écartant l'idée que je puisse appartenir au clan Inuzuka, elle démontrait ainsi son acuité, témoignant d'une observation attentive. Malgré le cadre solennel du cimetière, son visage rayonnait d'une joie apparente, ce qui éveilla ma curiosité. Peut-être était-ce sa manière singulière de vivre le deuil ? Je ne connaissais pas son identité, mais il était presque certain qu'elle avait subi une perte lors de l'attaque, sinon, pourquoi aurait-elle pris la peine de se rendre ici ?

Hélas, je n’ai pas eu la chance de naître dans un clan prestigieux… dis-je sur un ton presque abattu, puis je poursuivis. Depuis plusieurs mois déjà, le village caché de Kumo m'a ouvert ses portes avec une générosité que je ne saurais oublier. Si je devais deviner, tu es une kunoichi, n'est-ce pas ?

Distiller des réponses évasives faisait partie de mes talents, et la demoiselle aux cheveux azurés ne ferait pas exception à cette règle. Dans ma magnanimité, je lui laissais le loisir de m'associer ou non au village de Kumo. De plus, depuis, j'étais officieusement devenu une ombre pour les autorités, du moins sous un autre nom d'emprunt. Je ne portais plus aucun insigne rappelant les nuages, ce qui ne manquerait pas de semer le doute dans l'esprit de cette jeune femme.

Affinant mon stratagème, je prends un moment de silence avant de reprendre la parole, plongeant la conversation dans une atmosphère tendue. Je laissai mon regard errer vers l'horizon, feignant une profonde souffrance, laissant ainsi émerger des souvenirs douloureux pour donner crédit à mon personnage. Puis, je fis lentement pivoter mes yeux vers elle, sentant mes poils se hérisser, avant de répondre d' une voix empreinte de tremblements.

Tout comme tant d'autres, j'ai également souffert d'une perte lors de cette attaque... Un ami, un Shiratsuchi nommé Renzo... Il n'est pas tombé avec les autres membres de son clan dans les déclins de leur domaine. Non, sa mort est entourée de soupçons et de mystères...

Je parle de lui avec une fausse compassion, comme s'il était un ami, alors qu'en réalité, nous étions loin de l'être. En vérité, je le méprisais profondément, et sa mort ne me peinait aucunment. Sa disparition ne faisait que débarrasser le village d'un individu nuisible. Utiliser Renzo comme prétexte me semblait être une stratégie judicieuse pour justifier ma présence ici. Il n'y avait aucune honte à manipuler la mémoire d'un mort, surtout lorsqu'il s'agissait d'un traître qui avait osé s'approprier ce qui ne lui revenait pas.

Dans le village, tout le monde était au courant de deux explosions : la première qui a ravagé le quartier des artificiers, et la seconde qui a eu lieu un peu plus loin. Avec les informations que je venais de partager, il était désormais plus facile pour la jeune femme au cheveux azuré de comprendre les circonstances entourant la mort de Renzo. La seconde explosion n'avait pas été provoquée par le Ranton, ni même par les capacités explosives de Renzo, mais par le pendentif qu'il avait utilisé.

Et toi ? Qui as-tu perdu ?

Je brisais la distance qui nous séparait en avançant d'un pas puis d'un autre, jusqu'à me retrouver à portée de bras. Observant ses traits, je remarquai qu'elle était bien trop élégante pour être affiliée au clan Aburame, et l'absence d'un compagnon canin à ses côtés ne la catégorisait pas non plus dans cette voie. La seule possibilité qui demeurait était qu'elle fasse partie des artificiers. Une hypothèse intrigante émergea alors : pouvait-elle posséder, comme Hidemi, une capacité toxique à proprement parler ? Cette réflexion me laisse perplexe. Après quelques instants d'hésitation, je lui tendis la main, attendant qu'elle la serre en retour. Ce geste avait pour effet de vérifier deux choses : tout d'abord, si la jeune femme avait une bouche au creux de sa main, et ensuite, si je ressentirais des picotements à son contact. L'heure de vérité était arrivée...

Enchanté. Je m’appelle Nakano.

Sam 13 Avr - 17:13 Expérience : 136 Messages : 50

▶ Sujet: Re: Entretenir le terrorisme [Mizuki]

L’homme prétendait ne pas faire partie d’un clan majeur du village et il avait probablement raison ? Finalement, la chose n’avait pas de réelle importance à ce stade. Quand il parlait de la générosité de Kumo, elle ne pouvait s’empêcher d’afficher un sourire. Elle n’était pas certaine que l’on pouvait parler de générosité dans un village qui attendait la moindre occasion pour te planter un couteau dans le dos, mais il aurait été regrettable de lui dire une telle chose, n’est-ce pas ?

La générosité de Kumo est sa force, n’est-ce pas ? Prête à ouvrir sa porte aux nécessiteux pour en ressortir le meilleur.

Et surtout le pire, mais elle se contenta de ne pas rajouter ce dernier élément. S’il était réellement du village, il avait déjà eu le “plaisir” de découvrir les charmes du village.

Kunoichi, civile, marchande… Ce ne sont pas que des catégories, n’est-ce pas ? Je me vois plutôt comme une grande artiste, prête à illuminer le monde avec mon art.

Disait-elle en ponctuant ses affirmations avec de grands gestes de bras. Elle ne mentait pas totalement, bien qu’il était peu probable que les gens allaient apprécier son art explosif pour les illuminer. Ce détail importait peu et il n’avait pas besoin de le savoir non plus, pas pour le moment et peut-être même jamais.

Elle écoutait son discours sur la perte d’une personne de son clan ? Si elle n’était pas certaine de savoir dans quelle mesure elle pouvait le croire sur ces paroles ou même dans quelle mesure il connaissait Renzo, elle prit une mine triste et lui affirma avec une fausse sincérité.

Mes condoléances pour la mort de ton ami. Je ne saurais te dire où se situe sa tombe.

Néanmoins l’homme semblait en savoir davantage sur sa mort qu’il ne voulait admettre dans l’immédiat. Et s’il y était lié ? N’aurait-il quand même pas l’audace et l’arrogance de venir ici après en être responsable ? Et si non, pourquoi est-il ici ? Elle n’en restait que plus méfiante sur cet individu.

Tu sembles en savoir beaucoup sur sa mort, je me trompe ? De quels soupçons et mystères parles-tu ? Et que penses-tu de sa mort ?

Et en réalité, elle avait d’autres choses à penser en ce moment que la mort d’un membre de son clan qu’elle ne connaissait pas vraiment personnellement. Une mort tragique, mais qui avait bien moins d’impact que ceux qui lui était le plus proche. Elle avait entendu parler de deux explosions, mais n’en savait pas beaucoup pour l’heure et peut-être allait-elle devoir creuser davantage cette question pour mieux en comprendre les tenants et aboutissants. Chaque chose en son temps, c’est ce qu’elle se disait. Elle espérait que l’homme allait pouvoir l’éclairer à ce sujet, bien qu’elle doutait qu’il allait réellement lui donner beaucoup d’informations à ce sujet.

Elle prit une profonde inspiration, regardant l’horizon et le ciel un instant à sa question. Elle n’avait pas spécialement envie d’y répondre et encore moins déballer la réalité de la chose, pas à un inconnu sorti de nul part prétendant être un ami d’un membre de son clan. Essayant de masquer et ravaler autant qu’elle peut ses émotions, elle le fixa de nouveau, affichant un vague sourire.

Des gens importants, comme beaucoup j’imagine. Les morts ne sont que des statistiques pour le gouvernement et de la douleur pour leurs proches.

Son regard s’était à nouveau perdu à l’horizon quand elle se mit à parler. Elle se limita à cela et ne semblait pas encline à rentrer davantage dans les détails. Il ne devait pas être difficile pour lui de deviner que la chose ne devait pas vraiment lui faire plaisir à parler. Son regard immédiatement se posa sur lui quand il décida de se rapprocher d’elle comme si elle était toujours alerte et méfiante. Derrière son sourire qu’elle lui affichait, elle restait sur ses gardes, s’attendant au pire visiblement. Son regard se pose à nouveau sur la main qu’il lui tend avant qu’elle ne la serre. Il allait pouvoir deviner la bouche au creux de sa main, bien qu’elle était fermée.

Enchantée, tu peux m’appeler Mizuki.

Une fois ces présentations faites, elle se recula un peu, préférant garder une certaine distance à ce stade.

Dis moi, tu disais que tu es à Kumo depuis quelques mois…

Elle marquait une courte pause, posant son regard sur lui pour observer sa réaction.

D’où viens-tu de base ?

Demande-t-elle avec une once de curiosité. Un étranger installé ici récemment ou un simple voyageur ? Quoi que, s’il était réellement un “ami” de Renzo, il était probable qu’il soit un shinobi de Kumo.

Mar 16 Avr - 12:55 Expérience : 478 Messages : 119

▶ Sujet: Re: Entretenir le terrorisme [Mizuki]

Entretenir le terrorisme - Eté 83, Kumo

Mon interlocutrice actuelle débitait des mensonges à la pelle, prétendant que le village caché des nuages était un modèle de générosité. Mais tout cela n'était que pure fiction. Il n'y avait rien de bon à attendre de cette cité, rien du tout. Peut-être était-ce pour cela que je me sentais si à l'aise, comme un poisson dans l'eau, naviguant avec aisance dans cet environnement hostile. J'étais prêt à utiliser, trahir, écraser quiconque se trouvait sur mon chemin. Pourquoi cette jeune femme se voilait-elle la face sur la réalité de ce qui se passait réellement dans ces murs ? Était-ce par naïveté ou cachait-elle quelque chose de plus sinistre ?

Inutile de relever les propos mensongers qu'elle débitait. Ce qui m'étonnait, c'était sa conversation. À plusieurs reprises, je la dévisageais de haut en bas, car mis à part ses tatouages, elle ne correspondait pas à l'image typique d'un artiste telle que je l'imaginais. Que voulait-elle dire par "illuminer" le monde avec son art ? Et de quel art parlait-elle exactement ? Mais bon, je ne m'en préoccupais pas davantage. Je la percevais presque comme une artiste déchue, désireuse de prendre sa revanche sur la vie. C'est du moins l'impression qu'elle me donnait sur le moment.

Je fis quelques inclinaisons de tête en signe de reconnaissance pour les condoléances qu'elle m'adressait.

Malheureusement, j'aurais préféré ne jamais découvrir la face cachée des événements... Je suis scientifique de profession, envoyé par le village pour enquêter sur ce qui s'est passé ce jour-là. Le cratère résultant de la deuxième explosion a laissé des traces qui ne correspondent ni aux explosifs des Shiratsuchi ni à la nature étrange du chakra de l'assaillant qui était semblable à celui du Raiton. Et récemment, j'ai appris que mon ami s'était emparé d'une arme dont le potentiel est inconnu. Serait-ce cela qui aurait déclenché cette déflagration ? Les indices recueillis semblent aller dans ce sens...

Je lui laissai entendre que Renzo avait utilisé la première pièce. Oui, c'était lui qui était responsable de cette deuxième explosion, qui emporta à la fois ses alliés et leurs adversaires. Je ne mentionnais pas explicitement que l'adversaire avait le Ranton comme nature chakratique, attendant de voir si elle s'en souvenait. Avant cette journée funeste, je n'avais jamais entendu parler du Ranton. Était-ce aussi le cas pour la demoiselle ?

Son regard fuyant en disait long sur son état émotionnel. Il était évident qu'elle avait perdu des proches, et parler de cela était une épreuve difficile pour elle. Pour une fois, je ne la poussais pas à en dire plus et me contentai de lui accorder une poignée de main. Cette poignée de main cordiale aurait pu sembler anodine si je n'avais pas remarqué une bouche dans le creux de sa main, confirmant ainsi son appartenance au clan des artificiers. C'est à ce moment-là que je compris ce qu'elle entendait par "illuminer".

Mizuki ? Un prénom charmant qui convient parfaitement à une artiste comme toi. Je prononçais ces mots avec une feinte sincérité. En ce qui me concerne, je viens de Hayashi, un pays qui borde Ame.Un léger sourire perçait dans ma voix, comme pour lui apporter un peu de réconfort.

Sam 20 Avr - 16:40 Expérience : 136 Messages : 50

▶ Sujet: Re: Entretenir le terrorisme [Mizuki]

Mizuki cacha sa surprise aux paroles de l’homme, il parlait d’une arme que Renzo avait utilisé pour créer le cratère. Il en savait des choses et comment ? Et surtout, pourquoi lui avouer ces choses-là ? Que voulait-il obtenir avec ça ? Elle ne savait pas ce que Renzo avait en tête ni ce qu’il avait prévu, elle ne le connaissait que de nom. Si la chose était vraie, pourquoi Renzo avait-il utilisé une telle arme ? Peut-être par désespoir de la situation, ou bien était-ce pour une autre raison ? Elle n’en savait rien et était-ce finalement si important que ça ? Non, peut-être que le Daimyo avait ses mains dans cette histoire.

De quelle arme est-il question ? Je n’ai pas souvenir qu’il possédait une quelconque arme magique capable de créer un cratère. Serait-ce un cadeau du Daimyo ?

Demande-t-elle, un brin curieuse bien qu’au vu des éléments, la chose semblait logique. Il restait à savoir où il l’avait obtenu. La mort de l’étrange homme au pouvoir inconnu correspondait aux souvenirs qu’elle avait obtenue sur le ranton. Un étrange événement auquel elle n’avait guère eu le temps de beaucoup réfléchir à ce sujet. Maintenant qu’elle y pensait, il était vrai que ces étranges souvenirs d’un pouvoir inconnu jusque-là lui était revenu à l’esprit, était-ce la même chose pour lui ? Aucune raison qu’elle soit la seule à y penser.

Sait-on quelque chose du pouvoir de l’étranger ? J’ai souvenir que c’est quelque chose qui se rapproche de l’orage, mais je n’ai pas eu le “plaisir” de le voir de mes propres yeux.

Au-delà du souvenir, elle avait entendu quelques membres de son clan en témoigner. Inévitablement une autre question lui vint à l’esprit.

Sait-on s’il était le seul à posséder ce pouvoir ? Peut-être que les autres sont liés à lui.

Des ennemis ? Probablement. Elle doutait que l’étranger allait posséder des informations à ce sujet, soit par ignorance soit parce qu’il préférait les garder pour lui. La jeune femme ne pouvait guère beaucoup l’aider à ce sujet, elle ignorait beaucoup de choses à ce sujet et n’avait guère eu l’occasion de beaucoup étudier cette question. Elle-même n’était pas certaine de savoir dans quelle mesure elle voulait réellement creuser cette affaire, mais c’était un autre débat.

Prenant une inspiration, elle laissait son regard à nouveau contempler l’horizon, quelque peu pensive. L’homme prétendait venir d’Hayashi et si elle ne connaissait pas grand-chose du pays, elle se demandait ce qui l’avait poussé à venir ici.

Hayashi ? Je n'en ai que très peu entendu parler. Je ne savais pas que le pays était si horrible au point que vous avez préféré venir ici, à Kumo. J'espère que votre voyage aura été sans embuche pour nous rejoindre.

Il restait à voir dans quelle mesure la chose était vraie, mais finalement, la chose importait peu. Elle ne savait même pas réellement ce qu’il y avait à trouver ou s’il y avait une réelle ville là-bas.

J’espère que vous ne regretterez pas d’être venu ici.

Disait-elle faussement, elle n’était même pas certaine que l’homme était réellement kumojin. Pour autant, il pouvait être un ennemi en train de tâter le terrain ou de trouver des idiots utiles.

Vous savez qui est responsable de l’attaque sur Kumo ? Je doute que ce soient juste quelques criminels de bas fonds.

L’heure n’avait pas été pour elle de creuser cette affaire et si elle se doutait que les mains du daimyo trainaient dans cette affaire, il restait à savoir qui étaient ces pions utiles. Peut-être que l’homme en saurait plus, il semblait étrangement bien informé sur la chose, bien mieux qu’elle. Un comble pour une kunoichi de Kumo de ne guère être très informée pour l’heure sur le sujet, mais sa force résidait ailleurs.

Mer 24 Avr - 16:07 Expérience : 478 Messages : 119

▶ Sujet: Re: Entretenir le terrorisme [Mizuki]

Entretenir le terrorisme - Eté 83, Kumo

Mon esprit se figea pour un instant, qui me parut une éternité. Je ne parvenais pas à saisir pourquoi l'implication du Daimyo lui venait si promptement à l'esprit. Il y avait une multitude d'hypothèses pouvant expliquer comment Renzo avait pu obtenir cette arme, et pourtant, l'azuré choisissait de désigner le seigneur de la Foudre, comme s'il était le responsable de tous les maux affligeant ce pays, bien que cela fût, dans une certaine mesure, plus ou moins vrai.

Le Daimyo, dis-tu ? J'ai entendu dire qu'il n'était pas en odeur de sainteté, mais je peux t'assurer qu'il n'est pas impliqué dans cette affaire. Si tu cherches à comprendre comment Renzo a pu se procurer cette arme, je te suggère de te renseigner directement auprès de ton propre chef de clan, Baku’en, si mes informations sont correctes… Poursuivant ma performance théâtrale, j'adoptais une attitude empreinte d'hésitation au moment de prononcer le nom du représentant des artificiers.

Je gardais le silence sur le reste concernant Baku’en, laissant ainsi mon interlocutrice méditer sur cette révélation qui, je l'espérais, sèmerait le trouble en elle. Les graines de la discorde étaient désormais semées ; il ne me restait plus qu'à attendre patiemment qu'elles germent pour en cueillir les fruits. Contribuer à l'atmosphère chaotique en y apportant ma touche personnelle était pour moi d'une satisfaction inégalée. C'était, en quelque sorte, ma marque de fabrique, et j'en tirais une certaine fierté.

Les propos de la Shiratsuchi s'avérèrent extrêmement révélateurs ; malgré elle, elle avait confirmé l'une de mes hypothèses concernant l'émergence du Ranton. Depuis la disparition de cet individu, il semblait que les gens commençaient progressivement à se rappeler de ce pouvoir, longtemps tombé dans l'oubli. Une énigme demeurait toutefois : comment une telle capacité avait-elle pu échapper à la mémoire collective ? Cette révélation m'amenait à reconnaître que notre compréhension du chakra était en réalité bien plus restreinte que nous ne l'imaginions.

Comme prévu, la demoiselle, sans vouloir jouer sur les mots, me mitraillait de questions, signe indubitable que j'avais réussi à éveiller sa curiosité. Ravi de la manipulation que j'exerçais sur elle, un sourire démoniaque éclaira subrepticement mon visage autrement serein.

Je n'ai pas quitté mes terres natales pour ces raisons, non. C'est pour la science que je suis parti. Explorer le monde à la recherche de ses mystères, voilà ce qui me passionne dans mon métier. Et depuis les récents événements qui ont secoué Kumo, je suis convaincu d'avoir fait le bon choix en établissant ma résidence ici. affirmais-je de manière enjouée.

Rien de ce que je venais de dire n'était vrai, mais à force de croire au personnage que j'avais entièrement inventé, j'endossais avec une crédibilité croissante le rôle que je jouais.

Le Ranton était la capacité que cet étranger maîtrisait, une force semblable au Raiton mais d'une puissance destructrice bien supérieure. C'est en partie pour cette raison que votre clan, les Shiratsuchi, s'est trouvé impuissant face à lui. À mon avis, en s'en prenant à votre clan, il savait qu'il causerait un maximum de dégâts sans craindre de réelles représailles. Je marquais une pause, lui offrant un moment pour digérer ces informations, avant de poursuivre mon explication. Ceux qui ont orchestré cet assaut sur le village sont membres d'une organisation appelée l'Alliance, un nom curieux, n'est-ce pas ? Leur opération était orchestrée avec une telle précision qu'il est impossible de la considérer comme fortuite. Ils semblaient connaître parfaitement les failles à exploiter, comme s'ils avaient préparé leur coup depuis longtemps...

Mes propos laissaient entendre que le village avait probablement été infiltré dès le départ, une ironie savoureuse pour une cité qui se vantait d'être experte en matière de renseignement.

Ven 26 Avr - 21:38 Expérience : 136 Messages : 50

▶ Sujet: Re: Entretenir le terrorisme [Mizuki]

Plutôt que de lui répondre, l’homme se contentait de la renvoyer à son chef de clan. Il semblait clair qu’il en savait plus qu’il ne souhaitait l’avouer, à raison, mais qui n’arrangeait pa la jeune femme. Elle doutait que son chef de clan avait quoi que se soit avoir avec cette fameuse arme, bien qu’elle n'exclut guère la possibilité qu’il la connaisse. Peut-être que ça valait la peine de lui en parler, il pouvait certainement lui donner quelques informations à ce sujet.

Baku’en ? Je ne vois guère le rapport avec cette arme, mais soit. Vos sources ne sont peut-être pas les plus viables sur la question.

Disait-elle afin de le tester, voir ce qu’il allait dire ou faire. En réalité, elle n’était pas certaine que son chef allait lui donner la moindre information à ce sujet au vu de sa position plutôt inexistante au sein du clan et du village. Elle verrait en temps et en heure ce qu’elle ferait à ce sujet, elle avait d’autres chats à fouetter dans l’immédiat.

L’homme masqué tentait de se faire passer pour un scientifique, un comble tout de même. Il n’avait guère l’allure d’un tel homme intellectuel. Elle n’était pas certaine si la chose était une farce ou non, mais elle n’y croyait guère. Elle se contentait de lui sourire faussement.

Scientifique dites-vous ? Et sur quel sujet travaillez-vous ?

Si elle ne doutait pas qu’il allait avoir une réponse à cette question, elle allait le tester en creusant cette histoire afin de tenter de créer des fissures dans son tissu de mensonges. Elle s’imaginait toujours Hayashi comme un pays couvert de forêts dont les habitants vivaient dans des huttes comme des sauvages, une vision probablement fortement faussée, mais qui rendait pour elle peu probable qu’il soit scientifique ou en soit issu.

J’imagine que vous avez visité les autres grands pays avant de choisir Kumo ?

Elle pouvait deviner la réponse, mais dans le doute, elle allait poser la question. La question du Ranton revint ensuite. Tout comme elle, il semblait s’en rappeler et cela expliquait pourquoi l’ennemi avait eu autant de facilité au sein de son clan. L’homme souleva un point fort intéressant : l’ennemi semblait bien informé des faiblesses de Kumo et comment il pouvait les exploiter. Comment ? Une question importante dont la réponse semblait claire pour elle : le daimyo en était la cause.
Bien entendu, cela ne voulait pas dire que cette fameuse Alliance n’était pas infiltrée à Kumo même, c’était même probable, mais rien ne disait qu’ils n’étaient pas de mèche avec le Daimyo pour une quelconque raison.

L’Alliance ? quel stupide nom.

Commentait-elle sans la moindre gêne.

Vous affirmez que l’Alliance est infiltrée depuis un bon moment à Kumo ? J’imagine qu’ils ne sont pas qu’ici. Et vous avez prévu de les traquer ?
Je me demande bien ce qu’ils désirent obtenir ou accomplir. Pourquoi avoir attaqué Kumo s’en inquiéter le Daimyo ? Pourquoi un homme de leur organisation possédait-il un pouvoir oublié ? N’est-ce pas une sacrée coïncidence que se soit précisément l’un de leur membre ? Combien de pouvoirs ont-ils cachés de la sorte et comment ? Pourquoi ?

Si ces questions étaient d'avantages une forme de réflexion personnelle plus qu’un questionnement direct à l’homme dont elle doutait qu’il donnerait les réponses s’il les avait. Le sujet avait suffisamment attisé sa curiosité et de nombreux questionnements à leur sujet. Leur attaque ne semblait pas vraiment faire sens car si même l’objectif était d’éliminer ou enlever le Raikage, pourquoi ? Que voulaient-ils accomplir avec ça si ce n’était de renforcer le Daimyo et son pouvoir ? C’est bien la seule chose qu’ils auront accomplie.

Dans toute cette situation, pourquoi cet homme était ici pour lui dévoiler ça ? était-il vraiment ici pour pleurer son “ami” ou cherchait-il autre chose ? La chose semblait bien trop belle.

Ven 3 Mai - 12:39 Expérience : 478 Messages : 119

▶ Sujet: Re: Entretenir le terrorisme [Mizuki]

Entretenir le terrorisme - Eté 83, Kumo

Il n’y a aucun souci à se faire là-dessus, mes sources sont plus que fiables. Je ne te demande pas de me croire sur parole, simplement de mettre cette donnée dans un recoin de ton esprit. répondant presque immédiatement à la Shiratsuchi.

Paradoxalement, cela me satisfaisait de voir la méfiance que la jeune femme manifestait quand j'évoquais la possible implication de son chef de clan. En agissant de la sorte, elle démontrait sa capacité à ne pas tout accepter aveuglément. Tôt ou tard, la vérité finira par se révéler, et à ce moment-là, je serai là, à ses côtés, pour lui dire avec un air suffisant : "Tu vois, je te l'avais bien dit.

Initialement, sa curiosité m'était agréable, mais ce n'était désormais plus le cas. Je n'avais pas à justifier mes actions en tant que scientifique. Les projets sur lesquels je travaillais étaient à l'image de ma personnalité : extravagants et audacieux. Une esprit aussi limité que le sien ne pourrait saisir qu'une infime fraction de mes véritables ambitions. Après un bref soupir, je me résolvais tout de même de répondre à sa question, bien que j'aurais pu aisément l'ignorer.

Je me spécialise dans l'étude du chakra. En termes simples, je m'intéresse aux diverses formes que cette énergie peut adopter et j'essaie de déterminer les raisons pour lesquelles certains individus en possèdent tandis que d'autres en sont privés. Quant aux détails supplémentaires, je crains de ne pouvoir t'en révéler davantage, car tu ne sembles pas disposer des autorisations nécessaires pour accéder à ces informations. J'avais choisi des termes simples pour que même un esprit aussi limité que le sien puisse comprendre.

Beaucoup de ses paroles me laissaient indifférent, je choisissais donc de les ignorer pour me concentrer sur ce qui me semblait essentiel : l'Alliance. Contrairement à son comparse clanique, Ryoma, qui était animé par un désir de vengeance et prêt à tout pour éliminer ces intrus ayant osé pénétrer dans le village, la jeune artificière adoptait une approche plus pondérée. Elle cherchait à clarifier les zones d'ombre de cette affaire complexe. Je fis un pas vers elle, les mains enfouies dans les poches, tout en la gardant fermement dans mon champ de vision.

À l'heure actuelle, nous ne disposons d'aucune preuve concrète qui pourrait soutenir une hypothèse ou une autre. Spéculer sans fondement n'apporte guère de valeur. Il nous faudra sans doute du temps pour compiler toutes les informations nécessaires concernant l'Alliance. Alors, je la désignais du doigt, mettant ainsi l'accent sur sa présence dans la discussion. Et toi alors ? En sachant tout ça, que comptes-tu faire ?

J'étais intrigué de voir si cette Shiratsuchi appartiendrait à ceux qui ne font rien d'utile dans ce village, ou si, au contraire, elle prendrait son destin en main, en se retroussant les manches pour traquer ce groupuscule. Pour éviter toute déception, je la classais provisoirement dans la première catégorie. Qui sait, peut-être aurait-elle l'occasion de me faire mentir.

Bientôt, je prévois de me rendre au Pays de l'Eau pour faire avancer mes recherches. Pourquoi ce pays, me demanderas-tu ? Il se trouve que certains de mes collègues m'ont fait part de données intéressantes provenant de là-bas, et je souhaite être sur place pour les examiner moi-même. Une courte pause précéda ma réponse. Nous venons à peine de faire connaissance, mais j'aimerais que tu te joignes à moi pour ce voyage. Cela nous donnera l'occasion de mieux nous connaître. Je conclus avec une note de sympathie perceptible dans ma voix.

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