Mer 8 Mai - 23:52
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▶ Sujet: Les larmes des Takeda - Rintaro Takeda Rintaro Takedavillage cache de la brumeInformationsNom : Takeda Prénom : Rintaro Sexe : Homme, du moins la dernière fois que j'ai vérifié. Âge et année de naissance : Sachant que je suis né en hiver 62, je crois que j'ai... 21 ans ? Les maths ça n'a jamais été mon fort. De toute façon l'âge est assez superflu. Pays d'origine : Mizu pays de l'eau. C'est d'ailleurs le seul pays que j'ai connu. Il faut avouer que quand il faut traverser une brume épaisse pour quitter le village et prendre le risque de se perdre, ça donne envie d'être assez casanier. Après le fait que la brume puisse prendre aléatoirement une vie, ça rend le calcul un peu différent, mais comme je l'ai déjà dit, je ne suis pas très doué pour les mathématiques. Et puis... La brume est l'alliée de Kiri... Pouvoir clanique ou spécifique : Sabreur - Ryūketsu
Psychologie et physiqueC'est le moment où je parle de moi ? Bon, physiquement, il n'y a pas à dire, je suis be... Ah... Je dois être objectif ? Comment ça, se sera marqué dans mon dossier ?! Bon très bien... Alors je suis de taille moyenne... Même un peu en dessous de la moyenne. Quand j'étais plus jeune, mes amis me prenaient pour une fille en raison de mes traits efféminés et mes cheveux longs. Si techniquement, c'est toujours d'actualité, je n'ai pas d'arguments féminins qui portent à cette confusion. De plus, même si j'ai toujours mes cheveux longs, ils sont tellement bordéliques qu'on dirait rarement une chevelure féminine. Sauf quand je sors du bain et qu'ils se retrouvent totalement plaqués contre moi. Donc oui, visage féminin au yeux bleus avec une longue chevelure noire comme une nuit sans lune. Le reste du corps est assez peu particulier. Je veux dire... J'ai un corps de ninja qui s'entraîne régulièrement. Ma masse musculaire n'est pas très développée, mais mes muscles sont assez fermes pour donner des coups puissants et porter des charges assez lourdes. J'ai quelques cicatrices le long du corps, mais aucune dans le dos. Les principales sont au niveau de mes bras en raisons des entraînements au sabre. On me dit que j'ai un regard qui se fait souvent dur voire sans vie, ce qui contraste avec mes mots. Tout dans ma gestuelle trahie une formation au sabre que ce soit dans la démarche, la façon de tenir les objets... Bon après ma façon de dormir ou... D'arroser les arbres chaudement... Non, ça n'a rien à voir. Après, je pense qu'on a fait le tour sur le physique... Bon et bien sur ce...
Comment ça le psychologique ? On est vraiment obligé ? Vous pouvez arrêter de prendre des notes ? Bref... Du coup, quoi dire ? Je suis quelqu'un qui vit de choses simples. On me donne un ordre, je le suis. Vous semblez dubitatif. Pourquoi ? Oh... L'humour et la dérision à outrance ? Bon, puisqu'il faut dire toute la vérité... C'est plus simple comme ça, non ? Finalement, rien n'a d'importance ni de sérieux. Nous finissons tous par mourir et la seule chose qui a fait ma date de décès est mon lieu et ma condition de naissance. Rien de plus, rien de moi. Oui, je sais, on pourrait alors croire que je suis contre l'autorité. Mais pourquoi le serais-je ? Il n'est pas plus idiot de vivre selon le code Assassin de Kiri que de vivre d'idéaux pacifistes. Peu importe où on naît, quelques-uns décideront toujours du sort du plus grand nombre. C'est comme ça. Est-ce un mal ? Bien sûr que non. Si nous avions le choix de vivre notre vie comme nous l'entendions, combien de temps avant que notre vie ne se fasse au détriment des autres ? L'ordre est une solution comme une autre et je ne suis personne pour le remettre en question. Alors aussi risible, puéril et dérisoire que cela puisse être, je préfère suivre les ordres que de chercher à savoir le pourquoi et le comment. Ceux qui cherchent à se battre contre ce même ordre, seront ceux qui échoueront ou qui établiront le prochain. Or, je ne veux faire partie d'aucunes de ces catégories. Eh, arrêtez de noter résigné. Notez plutôt réaliste.
Oui, vous comprenez mieux pourquoi je ne suis pas du genre populaire malgré mon air blagueur et surtout gaffeur. Comment ça mon aversion pour les sabres ? On est vraiment... Bien sûr qu'on est vraiment obligé d'en parler, sinon ça aurait été trop beaux... Du coup, je suis quelqu'un de dévoué à mes entraînements. Je fais toujours un peu plus que ce qui est demandé. Car si tous se contentent du minimum, alors faire plus est le meilleur moyen de survivre. Cependant... Même si je suis le détenteur de Ryūketsu... Disons juste que... Disons juste que depuis que j'ai cette lame, j'ai du mal à la manier elle et toute autre lame. Ce n'est pas que je ne suis pas doué. Je suis doué. Pas plus que les autres sabreurs, mais je suis doué. En revanche, me retrouver avec la lame qui a tué mon oncle... J'avoue que c'est un peu fort. Chaque fois que je cherche à la dégainer, je me souviens de tout le mal qu'elle a fait et comment je me sentais en serrant celui qui avait été un père, priant pour qu'on lui rende tout le sang qu'il avait perdu. Bref... Juste, oui, j'aurai aimé une autre lame. Une qui ne me ferait pas trembler à chacun de mes mouvements. D'après ce qu'on m'a dit, soit je m'adaptais soit je finirai mort... Ils ne m'ont pas précisé comment. Pourquoi vous avez arrêté d'écrire ? Idéaux de votre personnageLa justice vient de la force. Cette phrase est assez clichée. En fait ce n'est pas un idéal, mais un fait établi. La notion même de justice est propre à chacun, qu'est-ce qui fait qu'un village a une vision de la justice plutôt qu'un autre ? Car en réalité, les forts de chaque village imposent leur justice. La force ne vient pas forcément de la force physique ou du chakra, non. Cela peut venir de la force du nombre, de la ruse, stratégie... Bref, l'origine de la force peut être multiple, mais aucun faible ne peut imposer sa justice. La force, c'est le pouvoir. Le pouvoir fait la justice. Or, si cette phrase est vraie... Si la justice est la force... Alors la faiblesse est un crime. Et je dois être un sacré criminel.
Rien n'est vrai, tout est permis. Ok, j'ai lu cette phrase quelque part, je ne sais plus où. J'adore cette phrase, car on pourrait croire que c'est un appel à la révolution. Eh, ne notez pas ça ! Vous allez comprendre que ce n'est pas le cas. Cette phrase montre juste que nos actions nous appartiennent à nous et que nous devons en assumer les conséquences. Car même si comme je vous l'ai dit tout à l'heure, l'ordre est quelque chose de naturel et se soumettre à l'autorité l'est tout autant, cela ne veut pas dire pour autant que nous sommes sans responsabilité. S'il est naturel de désiré le confort et la protection auprès des forts, le prix qu'ils nous font payer nous appartient. Un supérieur peut me donner un ordre, mais je suis le seul propriétaire de mon âme. Cela ne veut pas dire que je n'obéirai pas... Tout simplement que je ne pourrai pas me cacher derrière le fait que c'était un ordre. Ce que je fais m'appartient.
La valeur d'une personne se mesure à quand elle a le pouvoir. Certains disent que la valeur d'une vie se mesure à sa mort, c'est vrai aussi, c'est là où on fait les comptes. Cependant, je crois aussi que l'on ne peut être bon que quand on a pu être méchant, que l'on est un saint que quand on a pu être un démon. Or, quelqu'un de gentil alors qu'il ne possède rien... C'est presque facile. C'est facile de ne pas abuser de son pouvoir quand on en a aucun. Cela ne leur enlève rien, c'est juste que... Je préfère juger la morale d'une personne quand elle a goûté au pouvoir avant d'affirmer sa bonté absolue. En qui peut-on avoir confiance ? En quelqu'un d'enchaîné et qui ne vous fait rien. Ou en quelqu'un qui a accès à un couteau toute la journée et qui ne vous a pourtant pas poignardé ? Il faut du pouvoir pour la confiance. Mais ça veut dire aussi qu'il faut donner ce pouvoir aux autres pour établir leur degré de fiabilité et donc se mettre en danger. Les gens sont si compliqués...
Ce que je pense du code ? Euh, je suis toujours obligé de... Oui... Bon ben c'est une grosse connerie. Je le suivrai évidemment... Pourquoi ? Oh, parce que j'aime l'idée de survivre premièrement et ensuite, c'est une connerie comme les autres. Ce n'est pas plus con que ce qui me viendrait en tête. Juste par contre le truc de "La brume est l'alliée du village"... Du village peut-être, pas de ses habitants. En revanche, je n'irai pas la remettre en question. Pourquoi ? Car c'est dans le code justement. Et même sans ça... Mourir de la brume ou en glissant sur une bouse de vache... Je ne sais pas lequel serait le plus pathétique. Il faut faire avec, c'est tout. Juste, en général, un truc qui peut me buter, je n'appelle pas ça un allié. J'appelle ça un danger. Cependant, je suppose que si on la garde, c'est qu'il doit y avoir un secret derrière... Une connerie à base d'une vieille famille de Kiri maîtrise la brume et a besoin d'un sacrifice pour s'alimenter. Ou qu'on a une créature qui la contrôle et que si on la sert bien elle défendra Kiri en cas d'attaque. Je n'en sais rien et je m'en moque. Enfin... Non, je suis curieux. Mais ce ne sont pas mes oignons, je vais rester sur les problèmes qui sont plus importants dans ma vie. Comme le menu de ce soir.
Liens et perception du mondeSouhaitez-vous que votre personnage ait un lien particulier avec l'un des PnJ du forum ? Comment ce PNJ connait-il votre personnage ? Celui-ci impactera vos interactions avec ce PnJ et ceux qui lui sont opposés ou alliés. L'équipe de Spirit of Shinobi se réserve le droit de refuser certaines demandes (disponible uniquement aux nouveaux joueurs ou aux changement de personnages créés depuis plus de 6 mois) Attention, le lien qui reliera votre personnage au PNJ ne devra pas être trop important. Vous pouvez, si vous le souhaitez, ne pas prendre de PNJ tout de suite si aucun ne vous intéresse. Il vous faudra simplement effectuer la demande plus tard.
J'aurai bien vu un lien avec Seido, le bretteur avec le sabre du temps. C'est un sabreur donc ils se connaissance forcément. Vu la faiblesse de Rintaro depuis qu'il a récupéré son sabre, soit il aurait cherché à l'évincer du conseil des sept, car c'était une honte, soit au contraire chercher à l'aider de surmonter son traumatisme lié à son sabre. à vous de voir !
Que pense votre personnage du fonctionnement "assassin" de Kiri dans leur rapport au monde ? Ce que j'en pense... Euh... Rien ? Vous voulez que j'en pense quoi ? C'est le moment où je fais la moral en disant que c'est mal ? Il serait moral de tuer des milliers sur le champ de batailles que quelques un durant un dîner ? L'assassinat est efficace alors pourquoi s'en priver ? Nous avons un retard sur le reste du monde, si nous ne le comblons pas par certains moyens, alors nous nous ferons écraser. La fin justifie les moyens. Tout comme la faim d'ailleurs.
Que pense votre personnage de l'éviction du Daimyo Senpatsu Yoshinori, connu pour son pacifisme déconnecté de tout assassinat ? J'en penserai la même chose que s'il était resté au pouvoir. C'est à dire: C'est normal. Les forts restent en haut, les faibles s'inclinent. La pacifisme ne va pas avec faiblesse, mais si notre Daimyo n'a pas su s'imposer c'était qu'il n'était pas fait pour être Daimyo. Si notre Daimyo actuel se faisait à son tour évincer pour le retour de l'ancien, alors ça prouverait qu'il a fait son temps. Il n'y a pas grand chose à penser sur comment tourne le monde. Il tourne. Et nous devons faire avec. Surtout quand ça évite une guerre civile. Tant que les jeux d'intrigues peuvent se régler comme ça, je suis assez preneur.
Quel rapport a votre personnage avec les différents clans ? Les estime t'il de la même manière ou différemment ? J'ai un certain respect pour le clan Yuki. C'est un clan fiable qui cherche à apporter sa pierre au village. Leurs techniques sont, du peu que je sais, assez incroyable. Tout comme les Kaguya. Sauf qu'eux sont un peu moins respectables selon ma grille de valeur. Eux aussi ont beaucoup fait pour le village, mais ils ont un peu les dents longues... Ou ai-je cette impression en raison de leur aspect reclus sur eux-mêmes ? Sans doute le deuxième... Disons juste que si je devais donner un kunai à quelqu'un ce serait plus à un Yuki qu'à un Kaguya. Quant aux Sabreurs... Disons que tout dépend du sabreur en question.
Comment votre personnage se positionne t'il par rapport au pacifisme croissant dans les populations du village, causé par Senpatsu Yoshinori ? C'est à la fois une bonne chose et une très mauvaise chose. Disons que le pacifisme a un gros biais quand il se veut extrême. Ce n'est pas parce qu'on sera pacifique que le monde autour le sera aussi. Il est important d'offrir des possibilité de paix. Après tout, la guerre n'est qu'une option diplomatique une fois que toutes les autres ont échoué. Mais qui veut la paix prépare la guerre. J'ai peur que les élans de pacifismes affaiblissent le village et le rendent vulnérable. Un juste milieu serait une chose chose, mais j'ai comme l'impression qu'on va davantage vers une polarisation qu'un compromis.
Histoire du personnageJ'ai eu la chance ou malchance de naître à Kiri. Tout dépend du point de vue. Le mien ? Il y a pire endroit où naître, mais il y aussi mieux. Où ? Je n'en ai aucune idée. C'est juste une vérité universelle. Il y a toujours pire et mieux. J'étais le deuxième enfant de deux ninjas du pays de l'eau. Malheureusement, ma naissance fut compliquée pour ma mère qui referma définitivement les yeux après avoir vu le fils qu'elle avait mis au monde. Mon père, Satoru était un Jonin à l'époque. Forcément, il ne put pas s'occuper de moi, se fut davantage ma grande sœur, âgée de six ans de plus que moi qui s'occupa de ça. Et mon oncle. Lui aussi un jonin, mais surtout un ivrogne qui ne prenait pas forcément ses missions au sérieux. Du moins officiellement. L'époque de ma naissance était assez passionnante quand j'y repense. Alors que je n'étais âgé que de quatre ans, Senpatsu Yoshinori devint le second Daimyo de notre pays. Oh, je n'ai pas de souvenir particulier de la politique de l'époque, en revanche, je me souviens que père semblait aux anges. C'était d'ailleurs cette année-là qu'il m'offrait ma première épée en bois. J'étais comme un petit fou à l'agiter dans tous les sens. D'après mon oncle, personne ne pouvait m'arracher cette lame des mains. Ma sœur avait pris sa propre épée en bois, histoire de ne pas défigurer son frère adoré, et avait chercher à me la faire sauter des mains. Malheureusement, à sa grande surprise, j'arrivais à garder mon arme... En échange de quelques bosses sur la tête. Ce qui expliquerait d'ailleurs certaines choses... Je l'aurai bien engueulé et dit que c'était de sa faute si son frère était aussi bête, mais... Ce n'est qu'à une pierre que je pourrai parler. Bref, c'est encore trop tôt pour évoquer le sujet.
En effet, alors que j'avais neuf ans, en l'an 71, des épidémies secouèrent notre pays. Nous perdîmes un dixième de notre population. Moi, je ne perdis que ma sœur... La pauvre avait été touchée par une maladie encore inconnue. Elle crachait du sang, on voyait peu à peu des bubons commençaient à lui parcourir le corps... Pour ne pas souffrir, elle se transperça de la lame que lui avait offerte mon père à ses dix ans... Je crois qu'il ne s'en était jamais remis. M'en étais-je remis ? Enfin, au moins, ce n'était pas moi qui avais découvert son corps... Non, je préfère éviter de repenser aux détails. Cette période fut assez instable pour notre pays... D'ailleurs une fois la maladie, des malédictions dans les rizières ce qui fit baisser la production agricole. Ouais, le combo idéal et pas du tout propice à une coup d'Etat...
Coup d'Etat qui eut bien lieu en 74. J'avais alors douze ans et mon père m'apprenait le maniement du katana. Je me souvenais encore, j'étais dans la cour de notre maison. Une belle bâtisse un peu en périphérie du village qui datait du temps où le premier Takeda était devenu un des détenteurs des sept sabres de légende. Je répétais encore le même mouvement depuis trois heures sous le regard sévère du chef de famille. Il critiquait chaque imperfection, de la position du bassin jusqu'au mouvement de la tête une fois la lame abattue en passant par le placement de mes doigts autour de la poignée. Mon oncle était arrivé... Cela m'avait interpellé, car pour une fois, il ne titubait pas et n'avait pas l'air ivre... C'était d'autant plus étrange. Je continuais mes mouvements, mais faisant chaque fois, discrètement, un pas sur le côté pour écouter la conversation. Mon père apprit de la bouche de son frère l'éviction de notre Daimyo au profit du troisième plus belliciste. Je crois que le mur ouest de la main avait rarement connu tel coup contre lui... Au point que le poing du chef de famille avait traversé le dit mur. Je ne comprenais pas vraiment sa colère, maintenant, je commence à me dire qu'il était peut-être un des pacifistes, mais même là... Cela ne faisait pas forcément sens.
Depuis ce jour, mon père fut exigeant envers moi. Si je ramenais autre chose que la perfection en termes de résultats à l'académie, alors j'étais bon pour trois heures supplémentaires d'entraînement. Si bien que j'étais désormais un des meilleurs éléments en Kenjutsu de l'académie. J'étais loin d'être mauvais en jutsu élémentaire d'eau, mais par contre, il ne fallait rien me demandait sur le genjutsu. Je ne sais toujours pas faire de différence entre le genjutsu offensif et défensif... De toute façon, si on ne peut pas trancher le problème, c'est que c'est un problème de merde. Même les maths ça se tranche ! Du moins le sujet. Et puis les sujets de sciences ont toujours été intéressants. Le lancé d'armes... L'était moins. Après si au lieu de la cible, on avait pu viser l'enseignant... Je ne dis pas, je crois que j'aurai fini premier de la classe ! Pendant deux ans, je frôlais la perfection dans toutes les matières de l'académie. Encore une fois, le Genjutsu, ça ne compte pas. Bref, deux ans, avant que la Brume Sanglante n'arrive. Deux ans, avant que mon père ne voie sa peau fondre... Heureusement, là encore, je ne fus pas celui qui découvrit le corps, mais bien mon oncle. Je me souviens encore de ce jour, comme un passage à vide. Je regardais ce monde, l'air absent. Aucune larme ne coula. Je ne savais pas quoi faire ni penser... Pourquoi cela lui était-il arrivé ? Certains disaient que la brume avait un lien avec le Daimyo... Mais mon père n'était pas un ennemi, je ne comprenais pas... Et s'il l'était, pourquoi mon oncle avait survécu ? Cela ne faisait pas sens... Pour oublier, je m'étais donné cœur et âme à l'entraînement dans le kenjutsu, délaissant désormais les autres disciplines hormis le ninjutsu. En revanche, les autres formes de combats ne me semblaient plus indispensables.
Deux ans après, la première ombre fut nommée. Mais là encore, cela ne me préoccupa pas. Seulement l'art du combat. Mon oncle s'occupa de moi jusqu'à mon diplôme. Diplôme que j'obtins en 80. Prêt à me lancer dans l'aventure, mon oncle me prévint juste de ne jamais oublier une chose : toujours obéir au village. Je ne compris pas pourquoi, mais je me contenais de hocher la tête. Je ne compris son message que deux ans plus tard. En 82, alors que je participais à des missions de chasse aux Yokai en raison de leur implication dans certains meurtres, mon oncle arriva vers moi, blessé. Son sang le quittait et ses blessures ne faisaient qu'empirer. Je dégainais ma lame pour... Pas pour le soigner, évidemment, mais pour le protéger de ce qui le menaçait. Et alors que je me tenais entre lui et une masse qui se rapprochait, je m'aperçus que la masse était en fait un homme, un ninja du village de Kiri, armé d'une lame qui semblait presque être faite de sang solidifié... Il s'approcha de moi et m'écarta disant qu'il chassait un déserteur de Kiri. Je criais que mon oncle était innocent, mais ce dernier me demanda de respecter le conseil qu'il m'avait donné... Obéir au village avant tout... Impuissant, je vis cette fois-là la mort s'abattre sur ma famille, une fois de plus. Cette fois-là, les larmes coulèrent et mes bras tremblèrent d'impuissance. Une fois qu'il finit son affaire, l'homme s'en alla, récupérant le bandeau de mon oncle. Je me précipitais vers lui le serrant dans mes bras, mais il était déjà mort...
Je ne peux pas dire que cette mort est oubliée encore aujourd'hui. Est-ce que j'en veux au village ? Je ne sais pas... Je ne sais pas ce qui s'est passé ce jour-là. Y avait-il un lien avec la mort de mon père ? Mon oncle, n'était-il finalement qu'un irresponsable ? La seule chose que je savais était que j'étais le dernier Takeda encore en vie. Une ancienne famille de bretteur qui avait visiblement choisi le mauvais camp. Et j'étais le renouveau de cette même famille. Celui qui pourrait racheter les péchés des siens afin qu'ils ne soient pas juste une ligne dans l'histoire que l'on oublierait avec mépris. Cependant, l'histoire ne voulut pas me laisser tranquille pour autant. Au printemps 83, je fus convoqué au domaine des sabreurs. Mon père m'y emmenait régulièrement pour m'expliquer l'histoire de ce clan, notre clan. Si nous étions des Takeda, nous étions avant tout des bretteurs, même si cela faisait bien quelque temps que notre famille n'avait plus été choisie par une lame. J'entrai jusqu'au sous-sol, m'apprenant qu'un sabre cherchait un nouveau propriétaire et que c'était à mon tour de chercher à voir si j'étais celui qui lui conviendrait. Je descendis, assez peu intéressé, l'esprit encore embrouillé par les pertes que j'avais connu. Pourtant, je m'arrêtai net quand je vis la lame. C'était elle, celle qui avait tué mon oncle devant moi. Je secouai la tête en disant que c'était impossible. J'approchais de cette dernière, horrifié. L'ancien propriétaire, était-il mort ? Alors... Jamais il ne pourrait me dire la raison de son acte... La main tremblante, les larmes du derniers Takeda coulant, je touchais la lame qui s'éveilla à mon contact, devenant ainsi le propriétaire de l'arme ayant assassiné celui qui avait remplacé mon père.
Mon corps tout entier tremblait alors que l'on faisait de moi un membre du conseil des Sept. Comment ça un chakra compatible ? Comment ça mon père et mon oncle m'avaient bien entraîné ?! Une partie de moi voulait refuser, mais comme le disait un homme sage... Ne jamais allait contre le village... Réparer la réputation du nom Takeda en servant fidèlement le clan. C'était un honneur... Une incroyable opportunité. Alors pourquoi, chaque fois que je saisissais cette lame, mon bras se mettait à trembler comme une feuille ?
Dernière édition par Rintaro Takeda le Jeu 9 Mai - 2:25, édité 1 fois |
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