Ven 26 Avr - 9:43
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▶ Sujet: De l'orge à l'eau-de-vie [SOLO] Cela faisait à présent plusieurs semaines que l’Été s’était installé sur Kaminari no Kuni, laissant alors de plus en plus s’installer les températures estivales caractéristiques de la saison. Les journées se voulaient parfois épuisantes sous des températures écrasantes, tandis que la fraîcheur des montagnes la nuit pouvait parfois en surprendre plus d’un.
Les pensées du Kumojin étaient tournées vers de nouveaux horizons imminents. Car il le savait. Avec l’été revenu, la période de la moisson des céréales avait débuté. Tout ceci signifiait donc qu’il ne tarderait pas à revoir le vieux Momoyaru chez qui il avait exécuté une formation en fabrication d’eau-de-vie.
Une nouvelle passion qui avait complètement projeté la forge au dernier rang de ses préoccupations du moment. La forge était un héritage de son paternel, mais il n’en avait jamais apprécié le savoir-faire. Ce n’était pas le cas de la distillation, qui bien que découverte tard suscitait une curiosité toute particulière.
Ajoutez à cela le fait que le produit de sa création pouvait lui permettre d’influencer sur l’état des gens afin d’obtenir d’éventuelles informations et vous obtenez le cocktail parfait pour ne plus en dormir la nuit. C’était pas tout à fait ce qu’il se passait pour Yojiro qui arrivait encore à dormir correctement, mais il mentirait s’il disait n’avoir jamais passer des heures, des après-midi ou des journées entière à y penser, à bûcher sur d’éventuels processus complémentaire afin d’élaborer, LA, recette qui lui conviendrait et qui rendrait possible tous ses projets.
Il trépignait ainsi chaque jour un peu plus d’impatience de voir ce jour fatidique arriver. Ce jour était peut-être enfin arrivé.
Alors qu’il était en pleine séance physique routinière, un nouvel impératif liée à sa profession. Une voix qu’il connaissait bien l’appela depuis l’extérieur.
- Yojiro ! T’es là Gamin ? Cette voix rocailleuse, il la reconnaîtrait entre mille. Il se redressa, réalisa quelques étirement et fit marche vers l’extérieur.
- Gamin ! C’est pour aujourd’hui au pour demain ? - Oy ! J’arrive ! Minute papillon. Quel impatient ce vieux bouc. Avait-il oublié qu’il avait lui-même fait patienter le Kumojin lors de leur première rencontre. Pour la peine, il faisait un arrêt au frigidaire pour se munir d’une bouteille d’eau afin de se réhydrater. Enfin, il ouvrit la porte afin de sortir à l’extérieur, où le soleil de plomb martelait avec violence toute forme de vie.
- Pas encore mort Jiji ? La route fût bonne ?
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Ven 26 Avr - 10:01
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▶ Sujet: Re: De l'orge à l'eau-de-vie [SOLO]
- Elle fût à mourir de chaud ! pesta le vieux maître distillateur. Et en plus tu te permet de me faire attendre. - J’étais occupé. - Parce que tu penses que moi non peut-être ?! Râleur, il pointa du doigts le chariot stationné dans son dos.
- Un habitant du quartier nous à gentiment indiqué ta maison. J’ai quelque chose pour toi. - Ça y est ? Tu les as ?! dit-il impatiemment. Il acquiesça d’une mouvement de tête à l’affirmative, invitant le jeune garçon à venir apprécier la marchandise. Certains était en adoration devant des billets de banques, des pierres précieuses, Yojiro était lui fasciné par les pieds d’orge. Véritable mine d’or pour le peu que l’on sache le travailler.
- Ne sont-ils pas beaux mes pieds ? La récolte de cette année a été incroyable. De quoi produire de très belles choses. - En même temps, tu vas pas me dire que ta came c'est de la merde. J'ai pas raison ? Il ne me manque plus qu’à trouver une façon de me procurer le matériel nécessaire. - Impertinent, tu vas me faire regretter d'avoir penser à une solution pour toi... Les gars ! Sans qu’il ne les ait remarqué, cinq hommes s'avancèrent vers le duo. Surpris par cette apparition imprévue, Yoji’ fit un pas de recul avant d’être complètement rassuré par son mentor.
- Je te présente mes gars. Ils m’aident lors de mes livraisons. - Tu as peur de te déplacer tout seul Jiji ? se moqua Yoji’ en saluant nerveusement de l'année les cinq inconnus. Bougon, il répondit qu’il se faisait de plus en plus vieux, et qu’il n’avait plus sa force d'antan. Ayant passé quelque temps chez le vieux paysan, Yojiro était bien placé pour savoir que la propriété des ces derniers était bien trop grande pour un seul homme. Il comprenait la nécessité de se faire aider, mais il prenait un malin plaisir à piquer l’égo du vieux grincheux.
- Apportez les chariots demanda-t-il à ses compères. Les cinq hommes s'exécutèrent et quelques instants plus tard revinrent aux manettes de chevaux tractant de nouveaux chariots. Yojito n’en croyait pas ses yeux, alors que les chariots se stationnaient à la suite du premier contenant les pieds de céréales.
- Plus besoin de trouver maintenant. Il restait en voix, encaissant la réalité qui se dessinait face à lui.
- Je ne prends pas d’apprenti si souvent, et je me rends compte que je n’aurais peut-être plus l’occasion de le faire. Il est de plus en plus difficile pour moi de m’occuper de mes champs. Ma distillerie ne tourne donc plus autant qu’avant. Je préfère que mes machines servent plutôt qu’elles prennent la poussière. Et puis quelque chose me dit que tu sauras en faire bonne usage. Il ne croyait pas si bien dire. Un geste fort, louable, qu’appréciait terriblement le jeune kumojin qui allait pouvoir se mettre au travail plus vite que prévu.
- Par contre, brosses toi pour que je t’offre mon orge. J'attends le paiement. - Un accord et un accord. Débuta alors l’installation de tout le matériel.
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Ven 26 Avr - 10:09
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▶ Sujet: Re: De l'orge à l'eau-de-vie [SOLO] Porter ces différents éléments de production était une épreuve physique insoupçonnée, entre les fût de bois de plusieurs centaines de litres de contenance, les éléments de raccords toujours fait de bois, la nécessité de porter ces éléments à plusieurs était une absolue nécessité, et ceci même si le jeune shinobi avait largement développer ses capacités physiques au cours des dernières semaines. Et cette broyeuse ! Quelle plaie. Elle était de loin la chose la plus lourde et la plus imposante que le garçon ait eu à soulever, à déplacer.
Par chance, son lieu de résidence disposait de deux entrées, l’une côté habitation, où se trouvait les chambres, la salle de bain et la cuisine, l’autre côté forge, porte par laquelle les clients accédaient au lieu. C’était dans cette forge, qui n’en serait bientôt plus une, que Yojiro avait pensé installer son site de production. Grâce à ce deuxième point d’accès, les cheveux purent rapprocher au maximum les chariots afin de diminuer au maximum la distance parcourue. L’efforts restait malgré tout réel, et Yoji’ commençait à regretter son entraînement du matin.
La pièce était suffisamment grande, pour s’y voir entreposer chaque éléments de la chaîne et l’arrière boutique, à l’écart de tout spectre lumineux était l’endroit rêvé pour faire maturer ses futures eaux-de-vie. Pour la quantité qu’il prévoyait de produit au départ, c’était en tout cas largement suffisant.
- Oh hisse ! Oh Hisse ! beuglait Momoyaru de sa voix rocailleuse. - Fermes là vieille croûte ! T’es même pas en train de porter ! C’était un fait, pendant que les jeunes travaillaient, Momoyaru lui, était confortablement installé à l’ombre sur une chaise.
- Privilège des anciens, mais fais donc plus attention où tu marches ! Ses conseils, il pouvait se les garder. Après de longues minutes qui furent en réalité des heures, les choses prirent petit à petit forme. La distillerie de fortune s’articulait autour du foyer de la forge, qui serait transformé en foyer de chauffe pour la distillation. Les autres éléments étaient disposés logiquement autour afin que le processus puisse le faire dans toute sa continuité.
Proche de l’entrée, le banc sur lequel serait déposé les pieds de céréales. Cette partie là était encore à travailler, Yojiro y reviendrait plus tard. Juste à côté avait été installé la broyeuse, ainsi qu’un premier grand tonneau qui serait le premier point de chauffe du processus. Le tonneau était ainsi légèrement surélevé pour laisser de la place au foyer chauffant en dessous, et reposait sur des piliers de roche volcanique que Yojiro avait érigé avant d’être refroidi au contact de l’air.
La vanne d’écoulement de ce premier tonneau était orientée et rattachée au filtre qui était lui-même relié ensuite au tonneau principal reposant sur l'ancien foyer de la forge. C’était dans ce fut de bois que l’essence obtenue lors de l’étape précédente serait transférée et mélangée aux levures pour fermentation et distillation.
Le fût principal était relié par de nouveau tuyaux à un dernier grand tonneau de bois de mille litres. Ce tonneau équipé d’un bec verseur permettait de récupérer librement le fruit de cette distillation, à savoir le produit fini. Habituellement, le stockage de cette eau de vie se faisait dans de gros fûts, mais Momoyaru dans son élan de charité, avait pensé à tout.
- J’ai pensé que tu n’aurais peut-être pas la place pour des grosses capacités de stockage, alors je t’ai fait préparer par un ami menuisier des fûts de vingt litres. Tu pourras les bouger plus facilement. Aussi, j’ai pris soin qu’il intègre directement un bec verseur sur chaque fût. Ils peuvent donc être transportés et utilisés facilement. Il était vrai que transporter un fût de deux cents litres à une fête aurait tenu de la mission impossible. Avec ce format de petit fût, un nombre de possibilités insoupçonnées s’ouvrait à lui. Cela facilitait même l’option du deuxième cycle de distillation, qu’il aurait eu de mal à mettre en place avec des gros fûts. Tout était fin prêt et il n’en revenait toujours pas, restant sans voix face au travail accompli.
- Ne me remercie surtout pas, petit mal élevé ! - Ah ! Eh… Merci. Son esprit était déjà bien ailleurs. L’étape suivante fut de décharger les pieds de céréales et de les ranger, Yojiro profita donc d’un bref instant de repos des autres garçons, pour s'atteler à construction du banc à céréale, s'érigeant depuis le sol grâce à sa roche en fusion, qu’il façonna à une vingtaine de centimètre du sol. Puis tout le monde repris le boulot et le vieux renard qu’était Momo mit enfin la main à la pâte en déchargeant aidant à décharger une partie de l’orge pendant que certains se concentraient sur les sacs de levures.
- Voilà, notre affaire est bouclée, tu as de quoi produire mille litres. Maintenant payes. Mais c’est qu’il était près de ces sous ce vieux bouc, mais un deal était un deal et Yoji’ lui remit la quantité de ryo prévue. Il fit même preuve d’une étonnante ouverture d’esprit en leur proposant de boire un verre d’eau après tous ces efforts fournis. Ce que tous acceptèrent volontiers. Ils se saluèrent ensuite, et Momoyaru et ses hommes s’en retournèrent à leur affaire. Yo’ s’en retourna aux siennes.
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Ven 26 Avr - 10:14
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▶ Sujet: Re: De l'orge à l'eau-de-vie [SOLO] La nuit qui suivit fut étonnamment longue pour Yojiro. Lui qui avait plutôt l’habitude de voir ses nuits dérangées par ses pensées incessantes. Cette fois-ci, il n’en fût rien et le kumojin traversera la nuit estivale d’une traite, l’effort physique de la veille ayant très certainement contribué à cette singularité.
Le réveil fût léger, progressif, pour la première fois depuis de longues semaines, il était étonnamment détendue. Son acclimatation au monde shinobi se déroulait plutôt bien. Les progrès qu’il réalisait étaient mesurés mais constants. Et à ce jour, il allait enfin pouvoir commencer le projet qui occupait son cerveau la majeur partie du temps.
Sortant du lit, il suivit calmement sa routine quotidienne en allant prendre le petit déjeuner avant de filer sous la douche. Il peaufinait les derniers détails capillaires en coiffant ses cheveux lavandes vers l’arrière avant de se vêtir de ses vêtements fétiches qu’il possédait en plusieurs exemplaires. Une petite heure après, une fois son rituel terminé, il se dirigea dans la forge familiale qui avait subi d'étonnantes modifications la veille.
Toujours aussi subjugué par le travail abattu, il n’était pas peu fier du rendu final. Dans un cartoon pour enfant, des étoiles sortant de ses yeux auraient parfaitement décrit la manière dont ses améthystes brillaient à cet instant précis. Il était tellement accaparé par sa nouvelle entreprise, qu’il en avait même oublié la recette qu’il avait imaginée depuis son départ de chez Momoyaru au début de l’été. Il retourna donc dans la cuisine où il l’avait laissé après quelques dernières petites corrections.
De retour dans la distillerie, il se plaça devant le banc de céréale et s’abaissa. Il composa une série de mudra et expulsa depuis sa bouche un lit de pierre volcanique en fusion. Une intense chaleur se dégagea dans la pièce. Il arrosa timidement le lit d’orge qui avait été livré hier et déposé sur le banc afin de l’humidifier. La première vitesse était enclenchée et le processus de germination de l’orge pouvait commencer.
La création d’une eau-de-vie était un processus sur plusieurs jours, à ce stade, il n’avait rien à faire si ce n’était contrôler fréquemment la chaleur générée par sa roche volcanique et l’humidification des pieds. Deux jours furent nécessaires pour que les germes finissent par éclore. Il pouvait dès à présent passer à l’étape suivante, à savoir le broyage des pieds. Pour cela rien de bien compliqué, la broyeuse était là pour ça et après en avoir chargé le compartiment, il commença à l’actionner à l’aide de ses bras. C’était sans contestation possible la partie la plus barbante, et la plus fatigante, car pour produire mille litres, il fallait, beaucoup, beaucoup d’orge, environ deux tonnes pour être plus précis. Cela représentait donc une énorme quantité de pieds de céréales à broyer et à ensuite transférer dans le tonneau de fermentation. N’ayant qu’un seul fût prévu à cet effet, il ne pouvait bien évidemment pas tout broyer et fermenter en une fois. Une fois le fut bien fourni, il le remplit d’eau au maximum et alluma un feu Katon pour que la mixture chauffe. Quelques jours après, la mixture était filtrée pour un résultat liquide fortement sucré.
Transféré vers un nouveau fut, le liquide était mélangé à la levure et laissé en fermentation pendant deux jours supplémentaires. Une fois cette étape validée, la distillation pouvait commencer en allumant un nouveau foyer chauffant en-dessous du fût principal. À cette étape-là, Yojiro pouvait également retourner aux étapes précédentes et broyer une nouvelle salve d’orge qui suivrait le chemin des pieds précédent et ainsi de suite afin d'optimiser le temps de production.
Ce n’est qu’après approximativement une quinzaine de jours que la distillation arriva à son terme et que Yojiro pût débuter la récupération du résultat final en inaugurant cette dernière étape par la dégustation d’un fond de verre amplement mérité.
- Excellent ! s'exclama le jeune homme. L’eau-de-vie était encore jeune, mais on pouvait déjà en ressentir le potentiel. Elle offrait un plaisir inédit, offrant un nez complexe de cacao fumé, une bouche gourmande de fruits exotiques vanillés et un final persistant de caramel fumé.
La satisfaction était là, et le Kumojin put dans un premier temps transvaser le contenu de l’énorme fût dans la cinquantaine de petits que lui avait donné le vieux Momo. Il termina le cycle de sa première production par le stockage de fût dans la pièce située à l’arrière boutique. À présent seul le temps permettrait à l’eau-de-vie de se raffiner et à ses saveur de se glorifier afin d’atteindre de nouveau sommet.
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▶ Sujet: Re: De l'orge à l'eau-de-vie [SOLO] |
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