12.10.24evenement L'évènement se termine officiellement avec son épilogue, qui révèle de nombreux éléments de la trame. De nouveaux enjeux arriveront dans les semaines à venir pour chaque faction !
21.07.24evenement Le deuxième Évènement du forum, « Les voix du passé » est lancé ! L'ensemble des RPs sont disponibles dans la catégorie qui lui est dédiée !
Cent huit ans avant notre ère, le chakra courut sur le monde comme une traînée de poudre. Venu de nulle part et de partout à la fois, il étreignit les hommes et anima leurs corps comme ceux des nouveau-nés dès leur premier souffle. Tel un raz-de-marée changeant le monde, son énergie leur offrit les prémices de ce qu’ils nommeraient « pouvoir », bien des années plus tard.
Celui de dépasser les limites que la nature leur avait jusque-là imposées. De donner vie et corps à leurs ambitions les plus folles comme à leurs vices les plus abjects.
Leurs chairs avaient été bénies de la grâce de l’alizée et de la force des typhons : leurs coups étaient plus précis, leurs organismes plus vigoureux. Un simple bond les menait jusqu’aux cimes des arbres majestueux du désormais Pays du Bois. Leurs pas les guidaient sans peine à travers les monts qui édifièrent bien plus tard les frontières de l’actuel Pays des Montagnes.
Alors, ils embrassèrent cette nouveauté comme chaque bien de l’Humanité : avec le profond désir de la dompter jusqu’au moindre détail, de faire cette énergie sienne avant tant d’autres. Il leur fallut des décennies pour maîtriser ce que le plus simple shinobi peut accomplir aujourd’hui – mais ils y parvinrent, en demeurant dans la profonde ignorance de l’origine du chakra.
Et ils comprirent. À quel point il pouvait receler la puissance de faire de l’imagination une réalité ; à quel point ils pouvaient dompter les leurs par la force et fonder les dynasties qui gouvernèrent le monde des années durant.
Régie par la noblesse, la richesse et par un grand sens de l'honneur et de la droiture, Homura se distingue ni plus ni moins des autres villages par son caractère guerrier à la limite du comportement militaire. Les shinobis qui sont formés pour devenir des shinobis d'Homura sont, dès leur plus jeune âge ou dès l'entrée dans la formation, forcés de respecter ce code d'honneur. Il est précisé que quiconque y dérogerait se verrait sanctionné de différentes façons... des travaux d'intérêt publique à l'emprisonnement et du bannissement des terres d'Homura à la pure et simple mise à mort.
❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour la cause Homura-jin.
❈ Tout shinobi doit être capable de donner sa vie pour ses camarades, particulièrement s'ils sont plus jeunes ou s'ils sont moins expérimentés. De la même manière, il doit un incontestable respect à ces derniers.
❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour les civils.
❈ Tout shinobi doit être capable de réussir une mission primordiale même si cela signifie abandonner ou laisser mourir ses camarades.
❈ Tout shinobi doit être capable de dissimuler ses sentiments personnels ; pire que cela, il se doit de les ignorer et de les faire passer au second plan.
❈ Tout shinobi doit une indiscutable fidélité à sa faction. Toute information dissimulée, cachée volontairement ou toute trahison quelconque sera sévèrement sanctionnée.
❈ Tout shinobi doit se dévouer à son entraînement et au perfectionnement de son corps et de son esprit. Il doit respect aux siens et aux autres, tolérance aux différences, empathie aux plus faibles et rigueur dans ses efforts personnels (qui doivent être constants et variés).
❈ Tout shinobi doit un indiscutable respect à ses supérieurs hiérarchiques et doit obéir au doigt et à l'oeil à leurs ordres. Toute insubordination sera sévèrement sanctionnée.
FUJIWARA SENCHI Portant sur ses épaules l'ensemble du clan Fujiwara, Senchi est un guerrier hors pair dont le jeune âge, la force d'esprit, la droiture, la témérité et les compétences l'ont rendu capable de se hisser au sommet. Un lien particulier mais inconnu le lie à Iwao, la Shogun, sans que personne ne sache trop quoi en penser. Certains le suspecteraient même d'être à l'origine de la mort de son père, bien que rien ne l'incrimine.
HYÛGA EIMEI Figure représentante du clan Hyûga, devenu chef en l'an 68, Eimei incarne toute la fierté des siens. Droit, noble, charismatique tout en restant sobre, il semble en savoir plus qu'il ne le devrait. Il est à l'origine de l'ensemble des mouvements du clan Hyûga, car rares sont les membres de son clan osant défier ses ordres ou agir sans son aval. Il fait parti de la branche principale.
NARA KUENAI Etant à la tête du clan Nara, Kuenai est extrêmement perspicace et dispose d'une intuition impressionnante. Très soucieuse des maux qui pèsent sur Homura, elle est parfaitement lucide vis-à-vis du comportement des siens comme de celui des autres clans et s'organise toujours dans l'ombre afin de limiter les dégâts. Certains la suspectent d'avoir assassiné Fujiwara Oda, et de nombreuses preuves mèneraient à penser qu'elle est coupable. Etrangement, elle rejette l'entière culpabilité sur Fujiwara Senchi.
À l'été 83, un shinobi d'Homura se rend au sein du temple souterrain découvert lors de l'attaque d'Oto sur Homura, en périphérie du Shogunat. Ses découvertes mènent le lieu à son scellement complet par le clan Uzumaki, ainsi qu'à l'amnésie du genin.
À l'été 83, 90 civils sont assassinés dans la bourgade de Rindо̄ par un homme se faisant appeler « le Boucher ». Au terme d'un combat qui se révéla être une victoire pour l'escouade envoyée par Homura, il fut assassiné par Yamamoto Janome au moment où il s'apprêtait à leur révéler les plans de l'Alliance. À sa mort, le pouvoir des fils noirs, le Jiongu, réapparu à travers le monde.
La venue de l'automne fut le théâtre de la plus grande attaque de l'Alliance contre le Shogunat d'Homura. Suite à la récupération d'Uzumaki Sadame – Jinchuuriki de Kyuubi que tous pensaient décédé – par les forces armées à la fin de l'été, l'Alliance se mit en chemin pour le reprendre par la force, de crainte qu'il puisse confier aux shinobis d'Homura tout ce qu'il connaissait malgré lui à leur sujet, lors de sa captivité.
Alors, si une escouade s'occupa de protéger le Jinchuuriki dans sa chambre d'hôpital, le reste du village, lui, dû s'occuper de Janome et de ses alliés qui tentèrent de mettre la Capitale à feu et à sang pour disperser leurs forces.
En hiver de l’an 82, Homura fut prise pour cible par les forces armées du Pays du Son qui attaquèrent de front la capitale de l’Empire. Rejoints par les autorités du Shogunat, les Genin firent face à de nombreux guerriers d'Oto, une dizaine de yokai éveillés ainsi qu'à Yamamoto Janome, qui se révéla chef d'orchestre de ce conflit. Alors que ce face à face tournait en défaveur d'Homura, Naga, un shinobi ayant rejoint leurs forces armées, s'énonça comme un traître qui avait enfin récupéré ce qu'il cherchait depuis toutes ces années. Il invoqua Kyuubi, le Démon Renard, avant de prendre la fuite avec Janome sur son dos... non sans avoir occis tous les yokai de ce dernier, comme pour le punir pour sa cruauté qu'il n'avait pas prévue au programme.
S'il y a bien un lieu dans lequel la mort peut survenir à tout moment, c'est bien au sein du Village Caché de la Brume. Depuis des années, afin de lutter contre le retard qu'eut prit le pays par rapport aux autres factions, les autorités de l'Eau se décidèrent à mettre au point une philosophie qui leur permettrait de rattraper l'avancement des autres factions. C'est notamment au travers de l'assassinat que ces derniers trouvèrent leur réponse et ainsi furent éduquées les jeunes pousses destinées à devenir les futurs shinobis de Kiri. A un style sanglant et sanguinaire, loin de toute valeur humaine.
▒ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour la Brume et pour ses habitants.
▒ Chaque Shinobi doit capable d'abandonner, de laisser mourir voire de tuer ses camarades si cela leur permet la réussite d'une mission primordiale.
▒ Chaque Shinobi ne dispose d'aucun sentiment personnel : ils doivent agir sous les ordres de la hiérarchie.
▒ L'entraînement de chaque shinobi doit être rigoureux et il doit toujours être au service de l'identité de la Brume.
▒ Chaque Shinobi doit servitude et obéissance à la hiérarchie, tout manquement sera vu comme insubordination.
▒ Chaque Shinobi doit tuer tous les adversaires qui se dresseront sur le chemin de Kiri.
▒ La Brume est l'alliée de Kiri, nul ne doit la remettre en question.
YUKI ZENRYŌ Yuki Zenryо̄, autrefois jeune membre du clan dont tous reconnaissaient le potentiel, devint chef de clan à la mort de Yuki Saburô en l'an 75. Très proche de la Mizukage, il lui assure son soutien inconditionnel et celui de son clan.
KAGUYA TAOSU Cheffe du clan Kaguya, Taosu est connue comme étant une guerrière redoutable et particulièrement avide de sang et de trippes. Supportant avec fidélité l'identité de ce clan depuis des décennies, elle est, malgré son apparence, extrêmement hostile, sournoise et meurtrière, si bien qu'elle est redoutée dans son clan entier. Elle éprouve une très forte rancœur envers Oboroge, la Mizukage, car sa simple présence a fait diminuer de manière importante son quota d'assassinats par jour.
SEIDŌ IMIFUMEI Personnalité émérite parmi les sabreurs, tout le monde au sein de Kiri connait Imifumei. Combattant redoutable maîtrisant Sо̄kо̄jikan, le Sabre du Temps, l'ensemble de Kiri le voit comme un shinobi imbattable. Il est vénéré de tous, car tous le connaissent comme un homme héroïque, portant de grandes valeurs d'espoir, de courage et de persévérance auprès des plus faibles.
Trois soldats de l'Eau sont approchés par Fuuha, une errante appartenant autrefois au clan Yuki dont elle a renié le nom. Si elle décide de partager le fruit de ses enquêtes sur la Brume sanglante avec quelques uns, d'autres n'acquièrent pas sa confiance – à l'image d'un certain archer jouant un double jeu, en faisant un rapport au Seigneur de l'Eau et à la Shodaime sur ses agissements.
Une escouade menée par Kaguya Bankichi permis à la Brume de repérer la trace de Shinchū et, au terme d'un affrontement difficile, de l'éliminer en le prenant par surprise. L'ensemble de l'escouade fut frappée par une marque maudite mystérieuse lors de son ultime râle.
À l'automne 83, Naga foule du pied le Village caché de la Brume en pénétrant dans la Tour de la Mizukage. Pressentant le danger qu'il représente, la Shodaime s'engage immédiatement dans un combat qui l'oppose à l'étranger, épaulée par la Brume sanglante qui, pour une raison que l'on ignore, ne parvient pas à le tuer malgré tous ses efforts.
Au sein du village, les autorités de Kiri se dispersent sur deux flancs : à l'Ouest, face à une yokai connue sous le nom de la Mariée sans visage ; et à l'Est, face à un homme nommé « Shuushin », un adorateur d'Izanagi qui se dit être immortel...
À l'hiver de l'an 82, Kiri souffrit simultanément la disparition d’un grand nombre de ses habitants et la désertion apparente de trois de ses éléments les plus prometteurs Les enquêtes menées révélèrent d’une part que les civils avaient été massacrés par des Yokais, dont le plus imposant était Shinchū, dit « le Yokai Originel », et d’autre part que les déserteurs avaient été tués par deux individus restés non identifiés, mais dont l’un d’eux manipulait une forme d'orage. L’hypothèse d’une alliance entre ces deux menaces n’était pas exclue.
Parmi les lieux les plus malsains et insidieux du Yuusei, Kumo s'y érige en maître. Faussement uni, le village est peuplé de shinobis qui ne souhaitent qu'agir pour leurs intérêts propres ou pour ceux des personnes pour lesquelles elles travaillent. Etrangement, cela est parfaitement assumé par tout le monde et ainsi sont éduqués les shinobis. En plus de cet état d'esprit, rédigé par le Daimyo en personne, Kumo dispose d'un Code de Renseignements que tout le monde doit consciencieusement respecter sous peine d'être sanctionné par le dernier. Evidemment, la crainte de ce dernier incite et invite tout le monde à les appliquer sans broncher.
ζ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour son Daimyo.
ζ Chaque Shinobi ne peut discuter des ordres de la hiérarchie. Aussi, tout manquement aux ordres du Daimyo est passible d'une peine de mort.
ζ Chaque Shinobi doit être capable d'accomplir toute mission, même si cela lui impose des sacrifices insurmontables.
ζ Chaque Shinobi doit s'entraîner en vue de récupérer toujours plus d'informations, et afin d'être toujours plus discret.
ζ Toute information récoltée doit revenir au Daimyo sans aucune exception.
ζ Toute personne surprise en train de comploter contre le Daimyo sera soumise à la peine de mort.
SHIRATSUCHI BAKU'EN Baku'en est, en plus d'être le chef du clan Shiratsuchi, l'homme qui les a relevé de leur condition de "parfaits petits soldats obéissants". Désireux de liberté et de justice, il est animé par une grande hostilité qu'il parvient à maintenir discrète pour restaurer l'honneur de son clan, qu'il estime bafoué depuis des décennies. Secrètement, il rêve de pouvoir mener une rébellion contre Koriki Tomio, au risque que cela mène à l'extermination des siens.
ABURAME YOKOSHIMA Fourbe, manipulatrice et très protectrice vis-à-vis des siens, Yokoshima est la cheffe du clan Aburame. Soupçonnée – sans preuves concrètes – par plusieurs personnalités d'avoir son nez fourré dans toutes les affaires, elle est autant admirée que crainte. En plus d'être une des rares personnes du clan Aburame à maîtriser les Rinkaichû, des rumeurs courent selon lesquelles elle serait à même d'agir efficacement, n'importe quand et dans tous les recoins du village.
INUZUKA “JINMENJUSHIN” Autrefois rejeton auquel l'on ne daigna pas donner de nom, abandonnée à la naissance au large du domaine en espérant que le nouveau-né pourrirait parmi les yokai pour être simplement née femme, celle que l'on connaît aujourd'hui sous celui d'une « bête à forme humaine » passa sa vie entière à lutter pour ne serait-ce que pouvoir voir une autre aube se lever. Les cicatrices comme les sévices qui marbrent son corps et son visages sont les reliques des nombreux affrontements qu'elle a endossé au cours de son existence, au point de devenir une vétérante du clan Inuzuka dont la force et la hargne était aussi crainte qu'elle était respectée. Les murmures des membres de son clan à son propos lui donnèrent, avec le temps, ce qu'une mère ne lui avait jamais offert – un nom ; celui de « Jinmenjushin », aussi rompue à la bataille qu'à la victoire. Une vieille et large balafre fend sa joue, faisant horriblement entrevoir l'arche de sa mâchoire jusqu'à son ossature, qu'elle arbore comme un trophée. À l'automne 83, elle invoqua une ancienne clause de son clan pour défier le frère de Getsumen – qui aurait naturellement hérité de son titre de chef de clan – dans un combat à mort pour obtenir le droit de guider les siens, ce qu'elle obtint en laissant derrière elle le dernier cadavre de cette lignée. Elle ordonna qu'il soit laissé à l'endroit où elle l'avait occis pendant deux jours, afin de faire passer son message : celui que les Inuzuka seraient désormais menés par une bête qu'ils avaient passés des décennies à renier.
À l'été 83, l'Alliance, menée par un Yamanaka inconnu, tenta de récupérer le Shodaime Raikage. Ils y parvinrent, mais ne purent le ramener en vie - Getsumen fut tué, alors inconscient, par un shinobi nommé Sumashâ.
Une attaque d'un Yokai dans le Domaine Aburame décima une partie du clan. Un kumojin et deux errants présents sur place, parvinrent à endiguer la menace et à en venir à bout, en le tuant avec une la dague d'annihilation des Aburame.
Un shinobi de l'Alliance maîtrisant un art shinobi inconnu s'apparentant à l'orage attaqua le Domaine Shiratsuchi pour tenter de capturer l'un des membres du clan. Celui-ci fut tué par un Shiratsuchi ayant libéré le pouvoir de la première pièce d'une arme mythique, retrouvée plus tôt dans l'année par les forces de Kumo. Sa libération généra une explosion titanesque qui ne laissa aucun survivant. À la mort de l'homme inconnu, le pouvoir de l'orage, le Ranton, réapparu à travers le monde.
Suite à de nombreux rapports attestant de la présence grandissante de yokai dans les montagnes, une escouade est envoyée par le Nidaime Raikage au début de l'automne 83 pour régler la situation – avant de réaliser que tout cela est dû à la présence de Corruption, l'un des quatre Shinobi Primordiaux, dont le sceau a été fragilisé.
Une seconde escouade est envoyée dans les profondeurs des monts de Kaminari, où l'un des Grands dragons est apparu dans le ciel, corrompu par les miasmes que laisse s'échapper le sceau de Corruption. Les kumojins se doivent alors d'affronter ces engeances sur les deux fronts, afin d'empêcher l'influence du Shinobi Primordial de s'étendre jusqu'au village, malgré le manque de coopération de certaines de ces forces...
À l'hiver de l'an 82, l'élection du Shodaime Raikage fit rage. Nommé presque unanimement, Inuzuka Getsumen prit le pouvoir et profita de son ascension pour tenter de mener un coup d'état contre le Daimyo, Koriki Tomio. Lui reprochant une cruauté sans nom qui punit, asservit et torture les innocents, une grande guerre civile éclata et le peuple Kumojin fut déchiré par l'affrontement des deux forces, alors que le Seigneur lui-même était présent.
Un groupe de bandits sévit sur les principales routes marchandes de Kumo. Tant que leurs méfaits ne troublaient pas plus que cela les échanges commerciaux, ces brigands n’étaient pas une réelle priorité pour les autorités. Dernièrement, ces voleurs se montrent beaucoup plus agressifs et ont réussi à prendre plus de pouvoir sur au moins deux routes principales.
Selon certains témoignages de marchands, la direction de ce groupe a changé suite à une mutinerie. Le chef précédent se serait fait tué par un homme sachant usé de chakra, grand comme une montagne et fort comme un bœuf. Les marchands les plus riches peuvent se permettre de se payer des mercenaires pour les protéger. Quant aux autres, ils se posent de sérieuses questions quant à leur présence sur ces routes commerciales. Dans tous les cas, un vent de mécontentement souffle dans les corporations marchandes car beaucoup d’argent est en jeu.
Pour éviter que la situation ne dégénère, les autorités vous envoient sur place pour régler le problème.
Étapes —
→ Enquêter sur les principales routes commerciales pour déterminer où se trouve le repère des bandits ; → Interroger les marchands victimes du groupe de bandits pour en apprendre plus sur eux (facultatif) ; → Se rendre dans le repère des bandits et le détruire ; → Trouver une solution pour anéantir définitivement le groupe de bandits et la mettre en pratique ; → Faire votre rapport aux autorités.
Récompenses —
◘ 7 XP et 90 000 ryôs par participants.
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Rencontre au Coeur des Cimes.
Ils grouillaient sous le masque. Les ressentis, les doutes, l’errance, les risibles tracas se faisaient rampants cancrelats sous peau à s’irriter de maux illusoires, s’en venger fantasmes d’un pâle maculé de griffures, voilé de tissu. D’une claque, une, visage s’en revoyait impassible, frappé de sa propre paume à s’en calmer sueurs d’un matin de plus, cette aube revenue. Cette aube que l’on chasserait, furoncle plein de pus. Ces ordres qui l’en manderaient, une fois de plus. Les craquellements de l’albâtre n’en seraient que colmatées fissures, esprit s’en reprenant à plus de son indifférence pour s’en montrer d’une froide vertu, s’en rongerait les doigts s’il le fallait avant de se laisser faillir ici, réveillé de rêves d’une hantise qui en meublait un peu plus chaque nuit. Yeux ouverts, souffle s’en entrecoupait de brises, quêtant au vide par poignées l’air qu’il croyait manquer, quêtant au plafond l’image d’un rien à chasser celle qui l’en accaparait.
Il grouillait sous son masque. Levé si promptement, s’en chassant joie d’un déni d’un lit, son carcan, il s’en faisait plus rigide à relancer machine, l’ouvrage si vite orné de ses habituelles couleurs plus ternes à en reprendre routine… Elle qui réconfortait tant, l’enlaçait dans l’habituel, le régulier, l’organisée marche à l’aveugle pour toujours aller de l’avant. Aller, là où on lui dirait d’aller. Avancer, comme on lui dirait d’avancer. C’était tellement plus simple, d’écouter ? Se taire, obéir, agir. Se taire, obéir, agir. Taire les doutes, les songes, les soupirs. Obéir à tout, à toustes, suivre. Le code était fait, formaté, s’en répétait horloge huilée, tellement bien réglée, les yeux levés au ciel pour en ignorer les engrenages mal placés, et tous ces défauts qui pourraient l’en entraver, d’œillères à s’en préserver. Tout était tant mieux à sa place, bien rangé. Sa place… Ici, Kumo ? Sa place… Ces iris avaient une délicatesse, alors, arpentant les rues derrière son voile de bois au rythme du pendule d’une tresse, lame accrochée s’en allant au gré des pas et de l’air qu’elle tranchait. Ces pupilles avaient une souplesse, aussi, dansant des nuages aux bâtisses, cueillant les couleurs du ciel maintes fois à s’y reprendre, réprimer la curiosité trop hagarde. Chaque pas se teintait d’un si petit on-ne-sait-quoi. Le voyais-tu, Kumo ? Ces regards perdus, çà et là, ces œillades perdues, errant au loin, cet espoir perdu, t o i .
Mais tu ne voyais que ce qui était tiens, pas vrai ? Tu ne sentais pas celleux qui t’échappaient, pas plus que simples chiffres s’en éloignant un tant du chemin, pas plus que de simples herbes piétinées, arrachées par tes enfants les plus dévoués de leurs griffes, leurs mains. Tu ne t’embêtais pas de si vile fleur, toi, ne l’en verrai pas même avant qu’il ne soit trop tard, ne la regretterait pas ? Tu ne le verrais que s’éloigner, oui, mais pas ce soir. Il t’écoutait encore, toi, tes chants, tes ordres. C’était ainsi que ses foulées en perçaient tes allées, s’avançaient en ton sein à n’être qu’une fourmi de plus en l’essaim, fonction adoptée d’une lettre reçue au matin, à s’en mander aller accomplir une tâche de plus au gré de tes desseins. Masquée, petite ombre n’en était qu’une fois de plus trop ravie d’en refouler, voiler l’identité de l’albâtre qui, finalement, l’en aurait remplacée ? En connaissais-tu seulement son visage ? L’aurais-tu regardé, de ses nuances et ses glaces ? Tsubame, Tatsumi, deux seuls noms qui en sonneraient l’insigne anonyme, pour l’être de plus qui en serait en toi noyé grain à l’infini. Longs cheveux noirs en tresse, tu le savais, ça ? Mais te souvenais-tu seulement du blond en dessous, noyé d’encre de jais en mélasse ? Ah, tu reverrais sa silhouette, sans doute, celle de son sobre et terne vert, sa tenue si modeste d’un toujours, ses foulées si lestes de tous leurs gestes. Regarde-le, là, au milieu du village. Il errait non sans but, inflexible stature, impassible d’une statue, grâce coupée d’une rigidité sur-travaillée. Il attendait, attendrait, cherchait du regard une autre forme que la tienne, une autre dont il aurait entendu parler ? Une autre pour cesser de t’en voir, peut-être… Une autre pour cesser de te parler.
…
Une autre, du nom d’Aburame. Il ne t’avait jamais vu, Wari, ou n’avait jamais pris la peine de te prêter ses iris, tant il était comme Kumo, lui, en détaillait toustes shinobis tels plus de chiffres et de noms sans vie. Il ne t’avait jamais vu, mais t’avait entendu, aussi, quelques paroles sur toi qu’eut porté la brise, quelques indiscrétions qu’autres auraient laissées échapper par sottise… Mais il ne t’en jugeait pas, non, ne te verrais encore qu’en tant que toi. Il ne t’en jugerait pas, brièvement s'inclina, s’en contenterait d’un regard.
C’était à ta description qu’encore l’on te reconnaissait, que lui t’aurait reconnu et approché. Par-delà le masque, il t’en jetait ces yeux d’un glacé, tourbillons de turquoises livides, ternes et sans haines, inspirant marasme et morne à s’en lasser… Est-ce que tu les en soutiendrais ? Lui, il te fixerait, à t’en d é v i s a g e r , mais il faisait ça avec tout le monde, tu sais.
. Wari
- Les hirondelles chantent en #417d87. -
Dernière édition par Tsubame Tatsumi le Mer 23 Oct - 12:57, édité 1 fois
Sam 12 Oct - 13:34
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Aburame WariGenin 下忍 de rang B+
▶ Sujet: Re: [Mission B] Grand comme une montagne ? ▬ Wari, Tatsumi
Je me retournai avec lenteur, mes gestes délibérés, pesés, comme à l’accoutumée. Le silence m'avait toujours été un allié plus sûr que les paroles. Là, dans l'ombre incertaine qui s'allongeait à nos pieds, se tenait Tatsumi, tout en mystère, enveloppée dans son masque. Une silhouette fine, mais ferme, plantée dans l'espace avec la même assurance qu'un chêne solitaire au milieu d'un champ. Son salut avait résonné, ni trop cordial ni trop distant, mais c’était sa voix surtout, calme et posée, qui m’intriguait.
Je n'avais croisé que vaguement son nom au détour d'une conversation, un murmure parmi tant d'autres. Et maintenant, c'était elle qui se dressait sur ma route, une ombre parmi les ombres que nous traquions, masquée, impénétrable. Rien qui me rassure.
« Tatsumi, donc. Enchanté de même. »
Ma voix s’éleva, rauque et éraillée, comme si elle devait traverser des profondeurs où la lumière ne pénétrait plus. Je ne m’aventurai jamais dans des effusions inutiles. Mes mots, comme mes actions, étaient économes. Une cicatrice bourdonna le long de ma mâchoire, un picotement désagréable, et je sentis, sans y prêter trop d’attention, une goutte du liquide noirâtre glisser paresseusement le long de ma tempe.
Elle ne réagit pas immédiatement, mais son silence n’avait rien d’embarrassé. Elle observait, j’en étais certain. Derrière son masque, peut-être jaugeait-elle à son tour ce qu’elle avait devant elle. Je la laissai faire, tout en sondant moi-même ce qu’elle pouvait bien dissimuler. Le silence s’installa, lourd, mais pas inconfortable pour moi. Je l’avais fait mien depuis longtemps.
Je fis un pas en avant, sans jamais cesser de la fixer. Mon regard glissa sur sa posture, son masque, ses mains. Aucun mouvement brusque, aucune hésitation. Une femme forgée dans le combat, probablement, mais le masque ? Pour dissimuler quoi, exactement ? Des secrets, des blessures ? Une méfiance ou une nécessité ?
« Alors, tu es celle qui m’accompagne pour démanteler ce groupe de vauriens... »
Le dégoût me vint en prononçant ces derniers mots. Le genre de mission qui me laissait toujours un goût amer. S'attaquer à des bandits ? Ridicule. Ce genre de vermine prolifère comme des cafards, quoi qu'on fasse. Nous ne faisons que gratter la surface de la crasse, et elle revient toujours. Mais des ordres sont des ordres, et je n’ai jamais été homme à les discuter. Pas encore, du moins.
Je m’arrêtai à quelques pas d’elle, croisant mes bras sous mon manteau. Le liquide noir continuait de suinter doucement de mes cicatrices, et je sentais mes insectes, invisibles, se tapir dans mes plaies, leur va-et-vient aussi incessant que rassurant. Ils seraient mes yeux et mes oreilles là où mes sens humains faibliraient.
« Tu me connais déjà sans doute, de réputation. De mauvaise réputation, n'est-ce pas ? Dis-moi, Tatsumi... » fis-je, en penchant légèrement la tête, assez pour que la lumière vacillante éclaire davantage mes traits abîmés. « Pourquoi toi ? Je n’ai pas pour habitude de travailler avec des inconnus... encore moins des masqués. Qu'est-ce qui me prouve que tu ne vas pas te volatiliser au premier signe de danger, ou pire, me vendre à ces rats pour quelques piécettes ? »
Je ne m’attendais pas vraiment à une réponse immédiate ou complète. Peut-être qu’elle allait me rétorquer quelque chose de laconique, peut-être qu’elle choisirait de garder encore ses mystères. Mais l’essentiel n’était pas là. Ce qui m’intéressait, c’était de voir comment elle allait réagir. Les mots peuvent mentir, mais les gestes trahissent souvent plus qu’on ne le croit.
Je restai là, immobile, les yeux fixés sur elle, attendant sa réaction comme un prédateur tapi dans les fourrés, prêt à frapper ou à observer, selon la tournure que prendraient les événements.
Dim 13 Oct - 16:43
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Tsubame TatsumiGenin 下忍 de rang C
▶ Sujet: Re: [Mission B] Grand comme une montagne ? ▬ Wari, Tatsumi
Rencontre au Coeur des Cimes.
(Tatsumi, donc…) Elles étaient devenues toi, tes cicatrices. Tu n’y prêtais peut-être pas attention, mais lui la guettait, la goutte perlant, coulant ronde, glissant comme une larme qu’elle n’était, ne serait, s’en perdant sur ton visage acéré. Parcouru de ces sillons, tes petites rivières profondes, t’arrivait-il encore de pleurer ? Toi, l’Aburame, le mal-aimé, le disgracié… Tu savais sûrement déjà quels étaient tous les noms qui résonnaient. Ceux que l’on répétait, lorsque tu t’avanças, lui ne reculant pas même d’un pas. (Alors, tu es…) Tu ne trouvas pas de réponse à cette phrase en les lèvres qu’occultaient son masque, un silence confirmant ce que tu avais déjà pu déduire, l’évidence, lorsque ses pupilles n’en cessèrent de te dévisager sous tous tes traits, soient-ils suintements, glissements, tressaillements… Là, sous le crâne orné de sa tresse noire, celle armée de son pendule meurtrier, les images défilaient pour sertir ton nom, celui qu’il connaissait, de tout ce qu’il pourrait alors observer. (Tu me connais…) Un soupir inaudible ponctua tes mots, son geste, lorsque de sa caractérielle et calculée délicatesse il en porta sa main en sa face, saisissant d’une griffe écartée en doigts d’araignée l’artéfact d’albâtre. D’un flegme, de nonchalance, un mouvement en décrocha le voile qui t’eut gêné tant, te montrant un peu plus de son visage : L’image sous l’image, celle qu’en resterait inflexible et immobile comme le bois qui l’eut orné, la sinistre empreinte i n d é l é b i l e .
- S’il n’y a que ça pour vous faire plaisir.
Tu pouvais le regarder comme il te plairait, ce visage, sa peau pâle et ses traits froids : Il n’en changerait jamais tant du rideau qu’il eut ôté rien que pour toi. Là, entre tes iris, la peau ne dansait aucune valse, ses traits en bougeant à peine pour te parler comme si aucune émotion ne les parcourait, une de ces m a c h i n e s de chair que Kumo avait façonnées. En serais-tu seulement rassuré ? C’était ça, aujourd’hui, ton coéquipier. Mais, si cela pouvait alléger une quelconque culpabilité… Lui aussi, doutait.
- Rien.
Au milieu de ce visage, deux blizzards t’en fixaient, ignorant une partie de ta tirade pour n’en répondre qu’au point le plus important : Il n’avait pas ta confiance. L’en croyais-tu tant capable de te nuire ? Tatsumi aux mains sales, Tatsumi la petite ombre, Tatsumi qui se contentait de suivre, et obéir. C’était ce qu’il faisait encore le mieux, tu sais. Peut-être était-ce même tout ce qu’il savait faire ?
- Rien ne vous le prouvera, Wari. Je ne peux que vous assurer que je ne manque pas suffisamment d’argent pour avoir besoin de vendre votre carcasse à des brigands. Je ne suis ici qu’en tant qu’outil de Kumo, comme vous.
« Comme vous », appuyé tel s’il fallait te le rappeler. Il ne t’en faisait le reproche, pourtant, deux turquoises de leur terne si morne et franc t’en indiquant d’un iris sans tremblement comment il était là comme toi, là parce qu’on lui avait dit d’être, et là pour accomplir telle l’arme. Vous étiez shinobis, n’est-ce pas ? Ni l’un ni l’autre étranger de tous ces codes, ces ordres, ceux auquel il se pliait, hier, se pliait dans l’instant, se plierait dans un instant. C’était son devoir. C’était ton devoir. C’était votre devoir.
- Cela vous satisfait-il ?
D’un si léger appui, silhouette n’en bougea qu’à peine, toujours si rigide, si droite, un prunier s’en tenant haut face aux vents de Kumo, face à tes vents, t’en dévisageant toujours plus et sans honte moindre à mémoriser tes détails, chercher en tes réactions les réponses à ses questions -Celles qu’il aurait posées autant que celles qu’il eut gardées, tues les petites pensées. Et toi, avais-tu donc ce que tu voulais ? Tapi dans tes fourrés.
. Wari
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Dernière édition par Tsubame Tatsumi le Mer 23 Oct - 12:58, édité 1 fois
Mer 23 Oct - 1:32
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▶ Sujet: Re: [Mission B] Grand comme une montagne ? ▬ Wari, Tatsumi
Le vent sifflait au-dessus des montagnes de Kaminari, écho de ce massif céleste qui se dressait comme une muraille indomptée. Le vide, autour, appelait une peur viscérale enfouie dans les ténèbres de mon enfance. Je m'y étais préparé. C'était inévitable, cette sensation d'être avalé par l'hostilité du paysage, de marcher sur un fil au-dessus du vide. Mais cette peur était fanée, engloutie sous des monticules d’autres problèmes. J’avais pris l’habitude de me débarrasser d’elle lorsque je partais en mission, de la voir comme un nuage qui se dissipe, percé par les rayons solaires. Existe-t-il seulement encore de ces rayons dans mon esprit ?
Je continue de toiser Tatsumi qui doit m’accompagner, ou que je dois accompagner, avec le visage d’un homme qui laisse éclore ses doutes. Le masque de mon acolyte tombe finalement, dévoilant ce faciès pâle comme une surface nacrée, et les mots qui volent autour de ce geste appellent à une paix entendue par le plus naturel des itinéraires qui emprunte une route à double-sens. Chacun doit faire un pas vers l’autre.
« Je te remercie. C’est l’assurance pour moi que tu n’as pas besoin d’être anonyme, et cela renforce l’hypothèse qu’il s’agit d’une mission officielle, à moins que tu ne sois définitivement certaine que je ne survive pas à ce voyage. »
Les ordres étaient simples, mais jamais rien n'est simple dans ce monde. Un géant, disait-on, un homme immense semait la terreur dans les villages aux abords des montagnes. Des fermiers en fuite, des champs dévastés, des rumeurs de monstres et de chair brisée. L’exagération était courante, le désespoir se nourrit d’hyperboles. Mais lorsque nous avons atteint le dernier village attaqué, je me suis surpris à sentir un frisson, infime, presque imperceptible, me parcourir l’échine. Ce n'était pas qu’un homme.
Nous avons marché sur les routes commerciales sans rencontrer de mésaventures, mais je décelais d’ores et déjà des pistes intéressantes. Le sol était encore porteur des traces d'un pas gigantesque, empreintes si larges que j'y aurais pu plonger les deux bras à la fois sans toucher les bords. Visiblement ce géant n'était pas un simple perturbateur. Quelque chose dans l'air, une lourdeur, une violence non-dite imprégnait cette voie comme si l’on marchait sur des cendres fumantes. J’avais l’impression de marcher sur les pavés de la mort, convaincu d’emprunter un itinéraire périlleux.
« Ça va être un sale boulot, » grognais-je à Tatsumi en scrutant l'horizon où s’effaçaient les monts de Kaminari qui ceinturaient les remparts de notre village.
Ayant prononcé ces mots je demeurais coi. Tatsumi savait déjà que mes insectes, invisibles dans leur noirceur vorace, étaient prêts à agir, à trouver et débusquer, voire à dévorer si le besoin s’en faisait sentir. Ils attendaient le signal, là, nichés sous ma peau, dans les replis de mon être, leurs élytres vibrants comme se préparer à décoller.
Le crépuscule venait de tomber quand nous trouvâmes un convoi délesté de ses biens. Les chariots dévastés semblaient gémir, dégueulant des bâches et des caisses brutalisées, séparées les unes des autres dans un désordre troublant. Mes yeux s’arrêtèrent sur cette architecture singulière, ces véhicules renversés, ces sillons labourés par des roues meurtries qui n’avaient pas roulé, mais avaient été traînées comme des corps endormis. Mes paupières s’écarquillèrent quand je réalisais comment avait dû se dérouler ce cirque. Ce n’était pas le travail d’un bœuf, mais bel et bien celui d’un homme, mais je n’arrivais pas à admettre cela comme quelque chose de possible. Il fallait une forcer surhumaine pour traîner ainsi ces cargaisons, pour jeter ces caisses éventrées, pour renverser ces carrosses. Moi-même, je n’en étais pas capable.
« Ta-tsu-mi ? » fis-je dans un état de sidération.
Dim 27 Oct - 14:45
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Tsubame TatsumiGenin 下忍 de rang C
▶ Sujet: Re: [Mission B] Grand comme une montagne ? ▬ Wari, Tatsumi
Rencontre au Coeur des Cimes.
(Je te remercie…) Ce n’était pas contre toi, alors, s’il remettait en place son si précieux masque d’albâtre. Après tout, tu avais vu son visage -C’était assez pour ce jour-, et il t’aurait bien laissé, au moins, le temps de mémoriser à ta guise les détails de ses traits. Tu vois : Il ne se cachait pas en l’anonymat… Nom, iris, chair dévoilés, lorsque le peint bois servait à bien plus encore, bien plus qu’il ne pourrait te l’expliquer, là. Mais la confiance allait en deux sens, si tu pouvais l’admettre, lui ne s’en privant pas de ton empreinte, sans voiler un geste.
- Vous avez sûrement vu pire : Vous devriez survivre à une petite mission de routine.
L’était-ce seulement ? « Grand comme une montagne, fort comme un bœuf » : Les dires allaient d’éloges, menaçants, n’inspiraient qu’une épreuve pas si commune, pas autant que l’aurait laissé penser sa froide assurance. Pouvaient-ils craindre les outils, pouvait-il c r a i n d r e , lui ? Certainement. Mais il ne pensait pas, non, n’y penserait pas : Il le devait, de toute façon, et Kumo aurait ce que Kumo exigea -C’était mieux ainsi, n’était-il pas ? Il n’était pas de ceux qui t’en assourdirait de paroles, de mots en l’air, gardait plutôt sa langue en l’ombre taciturne qu’il aimait tant être, celle de côté, que l’on oubliait sans cesse. Il avait un peu de ces monts, finalement, ces massifs chatouillant le firmament : Rigide, élancé et d’un si long silence, le vent sifflant à peine entre le tissu de ses vêtements. (Ça va être…) Tu étais d’un peu plus de bruit, toi. Quand ta voix vint quêter ses oreilles, deux turquoises en quittèrent le paysage déroulant sous leur regard, comme à capter tes intentions en tes yeux, les siens rayonnant du terne de l’indifférence tels s’ils ne faisaient qu’observer un ciel nuageux… Pouvait-il être orageux ? Les cimes alentours n’en semblaient le trahir, elles, lorsque la missive pouvait inspirer un peu de l’ombre du doute.
- …
Acquiesça. Sans un mot. C’était toujours plus facile pour lui, qui préférait tant le mutisme aux vaines paroles, concentré sur un rien à marcher seulement, de ses pas mêlant l’élancé au rigide en l’effort. Il pourrait hocher la tête, juste un court instant, avouer qu’en son sens aussi, ce travail pourrait bien se montrer éprouvant -Ou te conforter d’un tant en t’en suivant.
Les lueurs déclinantes à l’horizon auraient pu vous intimer de rebrousser chemin, lorsque se dessina la scène malmenée en la toile de vos environs. Un vent un peu plus fort, un tant plus de face, aurait pu vous inspirer à cesser en l’instant avant que ne se trace tous des restes d’un scénario de violence en la mélasse de vos iris. Ne devait-ce pas encore être routine ? L’œuvre semblait ode à la force, tant objets massifs, lourds, furent tractés et désassemblés en petits jouets de bois, sans confusion par le géant que vous traquiez. Aucune rupture ne faisait sens pour les matériaux tordu en l’improbable, caisses arrachées telles papier, acier tordu en pâte sucrée… Rien ne faisait sens, pour une démonstration de puissance qui pourrait bien laisser hésiter. (Ta-tsu-mi ?)
- Grand comme une montagne, hein.
Il avait vu comme toi. Caché sous son albâtre, son visage n’aurait montré le moindre sillon de surprise face à la l’embarras d’un tel saccage. Un seul temps d’arrêt, bref, et un murmure échappé qui ne faisait que constater : Seuls traîtres à un instant en suspension, lors duquel les pensées un peu plus s’entrechoquaient… Quelques secondes avant de se reprendre, d’un mouvement à s’approcher, et regarder de plus près. D’un regard qui, plus qu’à remarquer, étudiait, quelle sorte de technique serait cause du convoi ravagé ? L’homme maniait le chakra, vous le saviez, sous-entendant bien qu’il serait apte à s’affranchir des limites que les plus simples bandits auraient, par leur banale humanité.
- Avec un peu de chance, il saigne comme les autres.
On disait bien que « Tout homme doit mourir », pas vrai ? Dans l’exercice d’affronter une force trop absurde, surhumaine et en surplus, il ne pourrait te prêter qu’un peu de ruse, lui, ne se laisserait envisager une autre issue que l’une par derrière, dérobée, aussi l â c h e qu’il le fallait tant qu’elle pouvait être mortifère à souhait. Mais avant, il fallait au limier le temps de chercher… L’avantage en l’exubérance était bien là : L’abondance de la taille et de la marque des pas, du passage, l’avertissement laissé qui saurait aussi bien être une piste à remonter, pleine de ces cavités en la terre que l’on ne pourrait manquer. Ah, il n’était pas pressé de trouver, tu sais.
- Au moins, ce ne sont pas les empreintes les plus difficiles à pister que j’ai pu voir.
Sans tant attendre, une main s’en détacha de sa rigide carcasse pour se casser d’un geste à indiquer les traces les plus proches en la crasse. Pour un bref instant, encore, les lueurs de ses turquoises étaient à terre, ignorant ta silhouette pour détailler plus de l’objet de votre présence, en arquant faiblement sa posture. Mais sans excès, à s’en laisser leste, le corps.
- Nous devrions pouvoir remonter à elleux. Je pense qu’il faudra au moins ça, avant de pouvoir aviser d’une solution.
Laissant planer sa voix de plus d’une seconde, son ton planait presque comme une question, lorsque ses yeux vinrent finalement rechercher en les tiens comme l’ombre d’une réponse. Après tout, de vous deux… C’était toi, celui de plus d’expérience ? Ex-Chuunin, dégradé, d i s g r a c i é ?
. Wari
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Note:
La Technique suivante a été utilisée au cours de la scène :
Bibliothèque de chakra — D
Détection
Avec un mudrā, l'utilisateur est capable de prélever les identités chakratiques de toutes les personnes l'entourant. Cela lui permettra, à terme, de les identifier s'il doit effectuer une prochaine technique de détection quelconque. Cette technique n'a pas besoin de s'effectuer pour un personnage isolé, cela se fait automatiquement. Les identités chakratiques sont retenues tout au long de la vie du shinobi.
UTILITAIREPUISSANCE DE RANG D
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▶ Sujet: Re: [Mission B] Grand comme une montagne ? ▬ Wari, Tatsumi
Je pris une inspiration, la fraîcheur de la forêt enveloppant le campement improvisé d’un calme trompeur. Les mots de Tatsumi résonnaient encore. Les premiers m'avaient arraché un sourire ; en effet, ce n'était pas la piste la plus difficile à suivre, et je lui fis signe que j'appréciais ce trait d'ironie. Les mots qui vinrent après furent plus professionnels, comme une invite à la prise de décision, à l’action. L’objectif n’était pas sans danger : traquer ce géant inconnu, et s’assurer qu’il n’échapperait pas cette fois à la justice, comportait un risque de plus en plus palpable à mesure que nous étions en mesure d'observer les conséquences de ses méfaits. Malgré la nuit qui s’étirait, chaque brise soulevait en moi cette impatience, cette alerte intérieure que je connaissais bien, et qui m'avait frappé devant chaque danger rencontré sur ma route.
Dans un murmure empli de doutes, ne sachant vraiment quoi faire, je pris la peine de faire suite à sa proposition.
« Tu as raison. Nos informations sont fragmentaires, mais suffisantes pour indiquer qu’il serait caché quelque part à proximité de cette montagne. S’il fuit, il nous restera la possibilité de rabattre sa route vers les gorges en contrebas, où nous pourrions le prendre en tenaille. »
Je me tus un instant, laissant l’idée faire son chemin. Puis, mes pensées se tournèrent vers la préparation de nos ressources, et un sourire impassible vint se glisser sur mes lèvres.
« Mes insectes peuvent se déployer en avance dans la zone, en veillant à couvrir un périmètre suffisamment large pour les priver tous de toute retraite possible. Avec ma capacité de repérage, il nous sera possible de trianguler leur position et de les localiser sans attirer leur attention. Ils n’auront nulle part où se cacher, mais ce qui nous importe, c'est d'abattre la tête du problème avant qu'il ne se dérobe à nos poignards. »
Je fis un pas vers l’obscurité qui s’épaississait tout autour, comme pour imprégner notre conversation de la gravité de la mission. Je ne disais pas le mot poignard par hasard : je n'avais nulle intention d'épargner la vie d'un misérable comme lui.
« Si nous tombons nez à nez avec lui, nous agirons vite et sans bruit. Pas de demi-mesures. Il a déjà échappé plus d’une fois à la sanction qu'il mérite, et nous n’avons pas le luxe de l’improvisation. Je me chargerai de l’immobiliser si la situation le demande, en l’assaillant de toutes parts. Te sens-tu capable de lui asséner le coup de grâce ? »
Mon regard se fit plus sombre, alors que je laissais une ultime recommandation à Tatsumi, prêt à entendre si elle avait autre chose à ajouter avant l’aube.
« L’ombre est notre alliée ici. Restons invisibles aussi longtemps que possible. Au moindre mouvement suspect, nous frapperons sans hésitation. »
Ma main se tendît. Un très large essaim, comme un spectre dispersé, s'éleva dans la nuit, le noir des carapaces épousant le voile du soir.
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▶ Sujet: Re: [Mission B] Grand comme une montagne ? ▬ Wari, Tatsumi
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