Enjeu n°1 :

Jeu 6 Juil - 10:25

▶ Sujet: [MISSION B | OFFICIELLE] Enquête brumeuse

B	ENQUÊTE BRUMEUSE @Haru @Seijuu Unagi @Sumiwataru Hoshizora

Tout laisse penser que les deux déserteurs et fuyards sont à l’origine de l’assassinat des trois prodiges. Cependant, les preuves recueillies semblent indiquer des éléments contradictoires et les autorités ne peuvent se permettre de laisser une telle dissonance se propager. A la demande de Yuki Zenryо̄, il faudra enquêter sur les circonstances entourant ces décès et déterminer s'il existe des complots dissimulés derrière ce meurtre maquillé. Toutes les pistes permettant de lever le voile sur ces meurtres ne doivent pas être écartées. La complexité de cette affaire exige de se montrer prudent et de garder à l'esprit qu'il peut y avoir des forces inconnues à l'œuvre. L'un des senseurs du clan Yuki, Chûunin du village, vous accompagnera pour votre mission.

Étapes —

→ Analyser attentivement les preuves existantes, y compris les rapports d'autopsie ;
→ Recueillir les témoignages, les indices physiques et toute autre information pertinente ;
→ Identifier toute personne suspecte ou potentiellement impliquée ;
→ Recherchez d'éventuels motifs de complot ou d'intérêts dissimulés ;
→ Faites votre rapport aux autorités ;

Récompenses —

◘ 8 XP et 300 000 ryôs par participants.

Hoshizora se tient à l'extérieur, patientant calmement jusqu'à ce que les autres membres de l'équipe arrivent pour la mission. Elle observe les environs avec un regard attentif, prenant plaisir à contempler la nature qui l'entoure. Depuis sa rencontre avec le Yokai pacifique il y a quelques mois, sa personnalité a subi une transformation radicale, mais elle garde ce changement secret.

Son visage autrefois fermé et déterminé s'est adouci, reflétant maintenant une lueur de tranquillité et de bienveillance. Sa posture est détendue, son corps exprimant une confiance empreinte de sérénité. Elle se sent en harmonie avec l'environnement, ressentant une connexion profonde avec la nature et tous les êtres vivants.

Ceux qui la connaissaient avant peuvent remarquer le changement dans son comportement, bien qu'ils ne puissent pas identifier clairement la cause de cette transformation. La maîtresse des cristaux a choisi de garder le secret de sa rencontre avec le Yokai pacifique, ne voulant pas susciter de méfiance ou d'incompréhension chez les autres.

Alors qu'elle attend les autres, La kunoichi prend une profonde inspiration, se centrant sur le moment présent. Elle sait que la mission à venir sera complexe et peut-être pleine de défis.

Mais il y a une ombre au tableau.

Hoshizora se sent méfiante à l'idée d'avoir un senseur du clan Yuki et un sabreur, tous deux issus de clans dirigeants, qui l'accompagnent dans cette mission délicate.

Dans son esprit, ces clans sont associés à la brutalité du village de la Brume et à l'oppression qu'elle a subi. Elle a du mal à faire confiance à ceux qui représentent ces clans et craint que leurs motivations ne soient pas alignées avec les objectifs de l'enquête. Elle se demander si leur présence ne risque pas de compliquer les choses.

En effet, pour la maîtresse des cristaux, il est crucial de comprendre les raisons qui ont poussé les déserteurs et les fuyards à commettre l'assassinat des trois prodiges. Elle refuse de voir cette affaire uniquement comme une occasion de vengeance ou de représailles, mais plutôt comme une opportunité de découvrir la vérité et de révéler les forces qui se cachent derrière ces actes. Elle craint que les membres des clans dirigeants ne se contentent de vouloir éliminer les coupables sans chercher à comprendre les motivations profondes qui les ont conduit sur ce chemin.

Son expérience passée lui a appris que l'apparence peut être trompeuse et que les apparences peuvent dissimuler des vérités complexes. Elle est consciente que les motivations des membres des clans dirigeants pourraient être influencées par leurs hiérarchies claniques et villageoises, et elle redoute que cela ne les amène à privilégier les résultats immédiats plutôt que la recherche de la vérité.

Dim 9 Juil - 11:44 Expérience : 0 Messages : 198

▶ Sujet: Re: [MISSION B | OFFICIELLE] Enquête brumeuse

« Yo, vous tous. Haru, enchanté. »

En arrivant sur place, le jeune homme ne se fit pas attendre pour démarrer les présentations. A l'entrée du village caché de la Brume, tous s'étaient regroupés ici afin de commencer ce qui devait être la clef de la libération d'un des plus gros mystères de ces derniers mois : la mort inattendue des trois personnalités de Kiri, présentées comme étant des déserteurs aux yeux de tous là où il n'y avait pourtant aucune chance que ces trois là n'en viennent à trahir les leurs.

Et de ces dernières journées, le Sabreur n'était parvenu à savoir quoi en penser. La situation lui était louche. De leurs personnalités respectives jusqu'à leurs blessures distinctes et diverses, relevant de ninjutsu qui, d'après les rapports, semblaient multiples au point de leur créer plusieurs sévices, il y avait des éléments supplémentaires qui manquaient au Genin. Déjà parce qu'il était bien trop novice et inexpérimenté, mais aussi car il n'avait malheureusement pas participé à ces élans de missions dans lesquels bon nombre de ses pairs avaient été plongés.

L'une de ses plus grandes frustrations.

« Yuki-sama, orientez-nous, dites nous ce que nous devons faire. Je ne sais pas où démarrer, à part aller voir les cadavres qu'il reste. Vous avez des informations qu'on ne connaitrait pas à nous filer ? »

L'engrenage était lancé : l'effet "grande-gueule" commençait à prendre forme venant de celui qui appréciait presque capricieusement dire tout ce qui lui passait par la tête, comme si cela était légitime. Il y avait toutefois une forme de vérité dans ce qu'il avançait : pour ceux qui n'avaient pas participé à la découverte des macchabées, il n'y avait que le vent de quelques informations floues qui leur étaient parvenues aux oreilles, rien de bien concret.

Pour le Sabreur, il était du rôle de leur supérieur de les briefer sur tout ce qu'il connaissait, sûrement pourraient-ils à partir de cela commencer à envisager des pistes à suivre. Car il y avait probablement tout à imaginer autour du mystère qui enveloppait ces corps.

(c) Sun pour Épicode

Dim 9 Juil - 13:16 Expérience : 216 Messages : 26

▶ Sujet: Re: [MISSION B | OFFICIELLE] Enquête brumeuse

Unagi arriva sans problème au lieu de rendez vous de la mission qui lui avait été confiée. Il avait passé plusieurs jours à déambuler dans les ruelles du village de la brume, améliorant chaque jour sa connaissance des lieux.

C’est plutôt décontracté qu’il se présenta au petit groupe que représentait ses deux coéquipiers du jour, une kunoichi et un ninja semblant appartenir au clan des sabreurs, et le supérieur qui devait guider les trois genins dans leurs recherches.

Plutôt à l’aise malgré sa méconnaissance du contexte de la mission, le Seijuu étant arrivé que récemment au village, il n’avait entendu que de simples rumeurs concernant les trois cibles de leur recherche sur lesquelles il était bien difficile de se forger un avis. C’est d’un ton résolument ambitieux qu’il se présenta, après tout le première impression était souvent déterminante pour la construction de futurs relations.

« Salut, je suis Seijuu Unagi, dit L’Anguille. Enchanté de faire votre connaissance. »

Il regarda à tour de rôle les protagonistes de cette journée, laissant le bretteur dénommé Haru prendre l’initiative de la conversation avec le Yuki qui incarnait leur supérieur hiérarchique. Il n’écoutait qu’à moitié le questionnement de son coéquipier, ses pupilles bestiales fixées sur le sabre pendant à ses côtés. Sa main se posa presque par réflexe sur son propre katana tout en tentant de soupeser le niveau du sabreur. Ses dents se serrèrent face à l’effort qu’il lui fallut pour contenir ses pulsions guerrières, le jeune homme brillait par son sens de la compétition, notamment lorsque sa cible s’avérait manier le sabre.

Reprenant son calme tandis qu’il mâchouillait frénétiquement le senbon lui servant de cure-dents, il faillit à nouveau dégainer son arme lorsqu’il aperçut le katana de la kunoichi les accompagnant dans la mission. Au diable la disparition de ces shinobis. La promesse de combats endiablés avec des bretteurs de sa génération lui semblait préférable.

Alors que son sang commençait à bouillir d’excitation et qu’il allait se laisser à l’envie primaire d’asseoir sa domination face à de potentiels concurrents, du moins à ses yeux, il s’arrêta aussitôt, brusquement ramené au calme par le Yuki qui semblait enfin prêt à leur livrer les informations tant attendus pour la suite de leur mission.

Mer 12 Juil - 12:08 Expérience : 1235 Messages : 630

▶ Sujet: Re: [MISSION B | OFFICIELLE] Enquête brumeuse

Yuki Zenryо̄
Chef du clan Yuki

Yuki Shun'u
Senseur expérimenté

« …Où est le troisième corps ?
— Le sabreur l’a emmené.
— Tch., il détourna ses yeux de son chef de clan. N’auraient-ils pas pu faire leur sorcelleries plus tard ?
— Garde cela pour toi devant les recrures, mais... »

Un bruit se fit entendre, attirant l'attention des deux hommes vers les nouveaux arrivants. D'un échange de regards entendu, aucun mot ne fut dit et Zenjirо̄ quitta la pièce peu de temps après votre entrée. Ce fut le second Yuki qui, lui, darda son attention sur vos minois de bleusailles, la joue soutenue par son poing face aux deux cadavres – dont l'odeur laissait supposer une certaine conservation par la glace qui faisait leur renommée – plus particulièrement celui de leur clan.

« "Yo". Tu prends la mission à la légère, gamin ? », feula-t-il en plantant ses prunelles dans celles d'Haru. « Puisque tu as une si grande gueule, avance-toi et dis-moi ce que tu vois sur ces cadavres. Les deux autres, avancez. Si votre ami ne voit pas plus loin que le bout de son nez, ce sera à votre tour de faire vos observations. »

Lorsque vous vous rapprochiez de leurs deux corps, vous pourriez remarquer à quel point ils vous paraissaient méconnaissables, tant leurs chairs avaient été lacérées, découpées, fondues par endroits comme des filons amalgamés de muscles et de viscères – à l'exception de quelques points particuliers, qui permettaient de comprendre à quel clan ils appartenaient, comme s'ils avaient été épargnés délibérément.

L'homme forma un mudrā avant de clore les yeux, laissant ses sens distinguer chaque parcelle et détail qu'il lui serait impossible de visualiser avec sa propre vue. Une grimace trahit une nouvelle fois son visage avant qu'il ne vous observe à votre tour, les sourcils froncés.

« Aucune trace de chakra ne subsiste. Quelle conclusion en tireriez-vous ? »

Ses bras se croisèrent devant son torse. Peut-être n'avaient-ils jamais été confrontés à ce genre de choses... bien qu'elles soient courantes. Ah, quelle grâce l'on accordait aux indécis et aux ingénues.

« Il y a des questions primordiales que vous devez vous poser lors d'une enquête de ce genre : où ? À l'évidence, devant nos portes, là où les corps ont été retrouvés : mais sommes-nous en vraiment sûrs ? Pourraient-ils avoir été déplacés ?
Puis ; comment ? Quelle arme les a tranché, quel pouvoir ? Y a-t-il des indices que vous pouvez associer à ce que vous connaissez déjà ? De ce que vous avez pu voir, observer ? Des rapports que vous avez receuilli des autres genins qui ont affronté ces yokai ? Existe-t-il un lien ?
Enfin ; pourquoi, et qui... mais je doute que nous y parvenions tout de suite. La première est toutefois légitime à se demander : pourquoi auraient-ils été tués ? La cible était-elle uniquement l'un d'entre eux, et les deux autres des victimes collatérales ? Avaient-ils un point commun ? »

Après tout, la Brume était connue pour son caractère assassin – il n'était pas surprenant que les siens subissent le même sort, lorsque des clans avaient été tous entiers formatés pour ces buts.
L'intéressé paru attendre, avant de soupirer lourdement.

« Yuki Shun'u. On va peut-être commencer par ça – pas la peine de me dire les vôtres. Vous serez morts dans deux mois. Alors ? Quelles sont vos théories ? »

春雨 shun'u, litt. pluie du printemps

informations:

Ven 14 Juil - 1:23

▶ Sujet: Re: [MISSION B | OFFICIELLE] Enquête brumeuse

Parmi ses camarades, Hoshizora se présenta avec un sourire chaleureux.

- Enchantée Unagi. je suis Sumiwataru Hoshizora.

Commence-t-elle par son camarade de mission dit "L'Anguille".

Mais à quoi ressemble la kunoichi ? On pourrait dire qu'elle a des cheveux blonds toujours en bataille tombant jusqu'au niveau de ses omoplates, ajoutant une touche de dynamisme à son apparence. Ses yeux d'un bleu éclatant reflètent sa vivacité et sa curiosité. Elle porte un petit nœud rouge dans ses cheveux, apportant une note ludique à son allure.

Vêtue d'un haut immaculé avec un col mauve-bleu, tandis que le bas de sa tenue est constitué d'une longue jupe verte, évoquant l'agilité et la liberté de mouvement caractéristiques des ninjas. Elle porte, avec élégance, un unique katana, suspendu à son fourreau de couleur rouge.

- Bonjour Soshishā.

En appelant Haru par le nom de son sabre, Hoshizora cherchait à souligner sa conviction que le sabre était plus important que la personne qui le portait. La manipulatrice des cristaux veut mettre en évidence l'idée que les membres du clan des sabreurs étaient trop attachés à leur arme, au point de se définir principalement par elle. Pour Hoshizora, cela représentait une vision étroite et limitée de leur identité et de leurs capacités.

Mais, alors qu'elle lançait sa petite pique, le sabreur semble bien impudent et parlait sans retenue au supérieur Yuki. Cela suscita une certaine perplexité chez Hoshizora. Elle se demanda si ce comportement était dû au privilège d'appartenir à un clan dirigeant. Cependant, elle fut rapidement surprise de voir le senseur du clan Yuki remettre le sabreur à sa place, indiquant que le statut clanique ne garantissait pas toujours un traitement préférentiel.

A l'écoute des membres du clan Yuki, Hoshizora apprit qu'un troisième corps manquait à l'appel et avait été rapatrié chez le clan des sabreurs. Cette révélation suscita en elle une certaine méfiance à l'égard du porteur de Soshishā, le sabreur qui faisait partie de l'équipe. Elle ne put s'empêcher de lui lancer un regard mauvais, se demandant s'il avait été envoyé par son clan dans le but d'interférer avec l'enquête en cours.

Cette découverte remettait en question la neutralité et l'objectivité de l'équipe. Elle se demandait si Soshishā était réellement là pour contribuer à résoudre l'affaire ou s'il avait d'autres motivations dictées par son clan. Son esprit se remplit de soupçons et de doutes, et elle prit soin de rester sur ses gardes en présence du sabreur.

Et, pourtant, malgré sa méfiance envers un membre de son équipe, elle décida de détendre l'atmosphère.

- Si aucune trace de chakra ne subsiste et au vu des blessures j'en conclus que les cadavres sont morts.

Humour macabre ? Bienvenue à Kiri les amis, où les assassinats sont choses courantes. Son sourire s'éteint pour prendre un air un peu plus sérieux avant de se prononcer.

- Plus sérieusement. Je ne pense pas que ce soit un Yokai vu que la manière de les identifier à leur clan semble ne pas avoir été touché. Soit c'est un message pour nous indiquer que ces clans sont clairement visés ou alors...

La kunoichi réfléchit un instant et préfère garder sa seconde hypothèse pour elle-même : Le responsable est un de ses clans et avoir une victime de ce crime permet d'avoir un alibi. De plus un certain clan a retiré un cadavre, étonnement.

- Concernant le chakra qui ne subsiste pas : peut-être est-ce l'œuvre d'un sceau et la raison pour laquelle les corps ont été découpés. Peut-être pourrions-nous apporter un ou une Irounin pour nous donner plus d'informations si certaines blessures ont été effectuées après la mort ou alors...

Son esprit est en effervescence face à cette découverte. Elle se tourne vers l'autre porteur de sabre avec un sourire en coin, qui serait presque attendrissant si la scène de crime n'était pas aussi macabre.

- Soshishā, existe-t-il une arme ou un sabre capable de retirer du chakra ?

Ce qui expliquerait à la fois les coups et l'absence de chakra. Peut-être qu'il existe des sabreurs qui ont déserté du clan ?

Sam 15 Juil - 9:24 Expérience : 216 Messages : 26

▶ Sujet: Re: [MISSION B | OFFICIELLE] Enquête brumeuse

C’est avec une certaine satisfaction qu’Unagi prêta attention à leur supérieur qui remis très vite en place le genin au sabre maudit. Il ne pût retenir un sourire narquois à l’adresse de son partenaire de mission. Décidément le travail d’équipe s’annonçait des plus délicats.

Face aux interrogations soumises par le Yuki face aux corps étrangement mutilés, l’Anguille ne pût retenir sa réflexion.

« Si vous me permettez, Monsieur… ? » commença-t-il, laissant sa phrase en suspend du fait que leur supérieur ne c’était pas présenté.

« Bien qu’étranges ce type de blessure me rappelle quelque peu ma propre capacité, je peux en effet générer de l’électricité et si mes capacités ne me permettent pas de blesser durement un ennemi, les blessures engendraient par ce type d’attaque peuvent s’en rapprocher, on pourrait ainsi dire qu’ils ont subis les effets inhérents que pourrait provoquer une grande chaleur ou une charge électrique intense… Ce genre d’attaque ne laisse pas de chakra derrière elle, ce qui pourrait expliquer notre problématique… » detailla-t-il tandis que ses yeux bestiaux effectués des allers retours sur les cadavres méconnaissables.

« Il semblerait que l’on ait volontairement épargné quelques endroits précis afin de rendre plus aisé leur reconnaissance… mais dans quel but… »

Perdu dans ses réflexions quant à la nature des attaques que les pauvres ninjas avaient subis, il s’étonna d’un point bien précis.

« Sous votre respect, il me semble que le rapport indiquait trois corps. Il me parait tout à fait essentiel de pouvoir investiguer sur les trois cadavres… Pouvez vous m’indiquer où le trouver ? »

En attendant que ses camarades et le Yuki senseur élaborent les hypothèses quant à la mort des deux ninjas renégats, Unagi chercha dans les papiers posés négligemment sur un bureau proche cherchant un quelconque rapport d’autopsie ou une note sur l’identité et le rôle qu’avait pu occuper les deux cadavres avant leur mort.

Spoiler:

Mar 18 Juil - 19:31 Expérience : 0 Messages : 198

▶ Sujet: Re: [MISSION B | OFFICIELLE] Enquête brumeuse

C'était en un instant que tout avait déjà basculé. Il y avait dans ces récents échanges une nouvelle vague digne de tous les démons qu'il abhorrait tant, ces spectres d'un rejet qu'il n'avait que trop connu et qu'une simple salutation ornée d'un ton naturellement arrogant avaient déjà invoqué. En quelques brins d'échanges, il était déjà devenu le clown du groupe ; celui dont on riait, celui que l'on ignorait, celui dont on moquait les réflexions et l'expression d'une quelconque prose.

Et cela aurait pu l'abattre. Cela aurait pu l'éteindre et taire ses flammes s'il n'était pas devenu celui qu'il était. Ces derniers mois, depuis l'acquisition de Sōshisha, étaient le réceptacle d'une période dans laquelle il s'était bâti des armes, durant laquelle il avait construit une arrogance et un tranchant digne de celles-ci ; jamais plus il n'accepterait de se faire marcher dessus, tout du moins de se taire si cela signifiait s'écraser jusqu'à étouffer sa valeur.

Alors de toute cette cohésion qui s'était construite contre lui, il bouillonnait déjà.

« Oh, le Yuki, il t'a pas fallu longtemps et beaucoup pour craquer. »

Il plongea ses mains dans ses poches et leva légèrement la tête. Il baissait presque les yeux. Non pas d'apitoiement, mais de pitié.

« Tu le sais aussi bien qu'moi que nos deux clans s'entendent pas, vous léchez bien trop l'cul à notre belle Mizukage pour être complètement blanc. Ça me dégoute. »

Sa moue se tordit légèrement, comme si plus il progressait, plus il était épris d'une envie de vomir. Détestable à souhait.

« Et c'qui me dégoûte le plus, c'est que t'as pété un plomb alors que tu t'adresses à l'équivalent d'un chef de clan et que t'es qu'un putain de Chuunin. Ton grade, il me faudra seulement quelques mois pour que je l'égalise... Et tu voudrais que je me la ferme ? T'es qu'une merde au combat, t'es bon qu'à sentir le chakra et tu m'prends de haut ? Oublie pas ta place. Dans un rien de temps, mes pouvoirs divins t'écraseront sans même que j'ai à te calculer. T'auras pas besoin de ta sensorialité pour sentir le sabre que j'te fourrerai dans l'cul. »

Il y avait cet espèce de bagage qui, au delà de son caractère hideux, ne lui donnait pas complètement tort. Ce conflit dépassait la simple relation entre un Genin et son supérieur : il opposait deux clans qui ne s'appréciaient pas plus que cela dans leur rapport hiérarchique vis-à-vis de la Mizukage. Et le détenteur du Sabre de Chakra se pensait justement protégé par ce statut de pouvoir qu'octroyait le Conseil des Sept, il y avait insidieusement cette fonctionnalité où il était dangereux de s'en prendre à l'un des Sabreurs Légendaires. Car perçus comme des divinités par toute un village, s'en prendre à un, c'était insulter l'une des plus grandes fiertés de la Brume. Et c'était sûrement invoquer la colère de l'ensemble du clan.

Restait à voir si le Yuki était assez fou pour oser les défier.

« Quant à toi, la blondasse, j'ai un prénom. T'as intérêt à le retenir, si tu veux pas finir comme les trois cadavres. »

S'adressant finalement à Hoshizora, il la fusilla du regard le temps de quelques instants avant de cligner une ultime fois des yeux et de regarder les corps devant lui.

« Bon, on peut reprendre la mission où vous comptez encore m'engueuler pour un "Yo" ? »

Il ne lui restait qu'une simple question à répondre avant de laisser sa place.

« Y'a Samehada qui peut aspirer du chakra. Mais c'est impossible qu'un Sabreur soit derrière tout ça, j'vous rappelle que l'un d'entre eux est justement sous nos yeux. Y'a juste plus de chakra parce qu'y'a pas de raisons que du chakra traîne sur leurs blessures, sauf si elles sont causées par un chakra extrêmement puissant. Ou sauf si ça vient d'un assassin qui sait y faire. »

(c) Sun pour Épicode

Mer 26 Juil - 10:55 Expérience : 1235 Messages : 630

▶ Sujet: Re: [MISSION B | OFFICIELLE] Enquête brumeuse

Yuki Shun'u
Senseur expérimenté
Le visage du Yuki se tordit face aux paroles de ce morveux, la mâchoire tendue – au-delà du simple irrespect qu'il démontrait, il ralentissait davantage la mission qui les occupaient. Il n'avait ni temps à perdre, ni à donner – encore moins à l'éducation de petits cons dans son genre.
Ses yeux se fixèrent sur lui, brûlant de colère, avant de déclarer :

« Je vous prie de m'excuser, ô divin sabreur, je n'aurais jamais du vous traiter comme cela... »

Sa main empoigna le col de son vis-à-vis avant de le saisir par les cheveux, cognant son front contre la table où étaient étalés les cadavres. Lorsque son crâne se releva par réflèxes suite au coup – sans délaisser son emprise sur ses brins – le Yuki encastra son visage dans les viscères de l'un d'entre eux, sans la moindre vergogne.

« ... et plutôt du commencer par ça. », cracha-t-il en rapprochant son faciès de celui du gamin, plongé dans les entrailles. « Tu iras raconter tes malheurs à Imifumei en pleurant un coup. En attendant, peut-être dois-je éduquer les morveux qu'il a trop inspiré avec un statut qui ne leur appartient pas. Certains des siens n'ont pas même réussi l'examen genin du premier coup – comment pourrait-on considérer ces incapables comme des dieux ? », ajouta-t-il en observant l'unique œil qu'il pouvait apercevoir, ainsi immergé. « Première leçon : le respect n'est pas acquis, gamin, il s'obtient, et ce n'est pas en agitant un rang que l'on l'acquiert. À l'avenir, tu ferais bien de te rappeler la vraie hiérarchie plutôt que de clamer haut et fort que l'on te doit de la dignité pour la simple et bonne raison qu'un bout de fer t'as choisi. Tu ne dois ton pouvoir qu'à la chance et non à ta valeur. », sa voix se fit plus amère sur cette dernière phrase, comme si cette seule raison suffisait pour qu'il ne le dégoûte au plus profond de son être. « Peut-être seras-tu un grand guerrier d'ici quelques années. En attendant, le gosse qui crie au loup est condamné à ne jamais être entendu ; et personne n'adulera un pouvoir qui n'a jamais fait ses preuves, Soshishā. »

Sa poigne libéra le crâne de l'enfant, son regard fixé sur son visage où se lisait un dédain non-dissimulé, avant qu'il ne susurre un terme à cette incartade :

« Un mot de plus et tu dégages. »

Son attention se tourna, enfin, sur les deux autres genins affublés à cette mission – dont les retours, contrairement à leur pair, avait tout d'une forme d'intelligence. Il s'attarda davantage sur la rétorque de l'anguille.

« C'est effectivement ce que je pensais. Certaines blessures ont tout des brûlures liées à la foudre, mais les flashs lumineux qu'ils auraient provoqués en convoquant une telle puissance aurait percé la Brume entourant le village pour ne serait-ce qu'attirer notre attention ; les gardes n'ont rien vu venir. Deux solutions à cela : soit ce sont des incapables, soit la personne que nous cherchons dispose d'un pouvoir que nous ne soupçonnons pas, ou qui sait le dissimuler. À cela, on peut en faire découler deux nouvelles suppositions – il s'agissait soit d'assassins, soit d'ennemis dont l'objectif était on-ne-peut-plus clair et que ces trois malheureux ont intercepté. »

Il marqua un temps d'arrêt, pensif – particulièrement en observant le corps du Yuki. Puis, sa voix se fit le miroir de ses pensées, bien qu'elle parût s'élever à reculons.

« Évidemment, nous ne pouvons pas exclure la possibilité qu'ils soient tous les trois des traitres. J'imagine que vous êtes familiers avec la Brume sanglante à laquelle notre village doit sa réputation : depuis quelques années, le brouillard environnant devient mortel... mais uniquement lorsque ses victimes semblent montrer, d'une façon ou d'une autre, qu'ils n'ont pas les meilleurs intérêts de notre cité à cœur. Des diplomates d'autres nations ont – littéralement – fondu sur place au milieu d'une foule sans que d'autres ne soient touchés ; d'anciens assassins de l'Eau projetant de trahir nos secrets ont subi le même sort dès qu'ils voulurent passer les portes. Il n'est pas impossible que ces trois-là en soient à leur tour... et si l'on en juge les autres blessures que nous pouvons observer ici et là, où leurs chairs paraissent tout simplement fondues, cela pourrait se confirmer. »

Le Yuki redressa son attention sur le trio.

« La seule chose qui me pousse à ne pas suivre aveuglément cette théorie est que deux types de blessures se trouvent sur leurs corps : ces marques d'électricité, et celles qui ressemblent trait pour trait au châtiment de la Brume... pourquoi donc les aurait-elle châtiés s'ils étaient déjà meurtris ? »

Cela semblait être l'occasion pour chacun de vous d'émettre vos hypothèses, avec les connaissances que vous aviez de ce pays, de son village, et de ses coutumes. Pouvaient-ils réellement être des traitres ? N'y avait-il aucun signe avant-coureur à leur fuite ?
Shun'u daigna poser son regard sur le manieur de Soshishâ, non sans cacher son dégoût.

« Ce sabreur était le prodigue que de nombreuses voix appelaient à remplacer Imifumei. Avec le temps, il y serait certainement parvenu – c'était un génie, je dois l'admettre. Il ne fait aucun doute que si l'on lui avait accordé quelques années de plus, un combat se serait tenu pour redécider de l'élu de Sо̄kо̄jikan. Toi, gamin. As-tu remarqué un quelconque comportement étrange de sa part les jours qui précédaient son décès ? »

En attendant sa rétorque, il avisa de nouveau la jeune femme et l'anguille.

« La question est de savoir à qui profitait leur mort. Pour répondre à ta question, Unagi... c'est Seidо̄ Imifumei qui s'est emparé du troisième corps. J'ai cru comprendre qu'ils allaient tenter d'utiliser les pouvoirs de Misasagi pour échanger avec l'âme du défunt. Et comme par hasard, c'est le cadavre du Kaguya qu'il a choisi de profaner., une grimace étreint ses traits. Il nous sera impossible d'y accéder. Le domaine des Sabreurs – comme le sait si bien notre ami – est un lieu sacré. Nul ne peut y entrer sans y être invité, encore moins intercéder au beau milieu d'un rituel. J'ai beau avoir mes réserves, je ne m'y risquerais pas. », il soupira de frustration. « Le problème, c'est que tous les indices que nous aurions pu recueillir seront altérés ou perdus. On ne pourra pas s'y fier ; et si le chakra de l'un d'entre eux se trouve sur le cadavre, il sera impossible de prouver qu'il s'en soit imprégné avant ce fameux rituel ou qu'il n'en soit que le résultat. Nous aurions du pouvoir l'étudier avant qu'il ne le subtilise... mais... tch. »

Il se remémora alors la rétorque du gamin sur les pouvoirs de Samehada – une question intelligemment soulevée par la jeune demoiselle.

« Tu dis qu'il est impossible qu'un sabreur soit à l'origine de tout ça... mais face à toutes ces manœuvres, le penses-tu vraiment ? Loin de moi l'idée de les accuser, mais de mon point de vue... Imifumei avait tout à perdre, et tout à gagner. Contrairement à ce que vous avez suggéré, il est, la plupart du temps, possible de sentir une once de chakra lorsque l'attaque est si récente. Je ne trouve rien. Pas un filon, pas une suggestion. J'avais déjà tenté de détecter un quelconque chakra sur les corps que la Brume avait assassiné – à juste titre – par le passé, en vain : elle semble, effectivement, animée d'elle-même, comme une sentinelle.

Mais pour ces marques d'éclairs... il devrait y en avoir une, même fine : ne serait-ce que pour traduire que cela a été infligé à l'aide de chakra – je ne parle pas de sentir la signature du responsable. Un coup d'épée faite uniquement d'acier ne laisse aucune trace ; Samehada, elle, en revanche... en laisserait. Son manieur actuel est toutefois beaucoup trop faible pour une telle entreprise : il est donc probable que, comme tu le soulèves, un sceau ait été utilisé pour l'aspirer ou que ces individus l'aient suffisamment dissimulé pour que je ne puisse le percevoir. Toutefois, nous pouvons en déduire une hypothèse simple : ces trois-là en se sont pas entretués, puisque leurs blessures sont identiques – j'ai pu le voir sur le troisième, avant qu'il ne soit emmené. Qui plus est, comme vous l'avez relevé, les symboles claniques restent apparents... comme si l'on souhaitait que l'on sache qui a été tué. Leur attaque n'a donc pas été faite au hasard. »

Ses bras se croisèrent, en avisant les genins.

« Nous sommes donc certains d'une chose : il s'agit d'un meurtre, et quiconque en est à l'origine est un ennemi de l'Eau. Nous devrons donc étudier les lieux. Si l'on ne peut rien trouver de plus sur ces corps, nous ne perdrons pas plus de temps. Quand à ta proposition, un Irounin sera incapable de nous indiquer ce genre d'informations : leur pouvoir se limite à soigner les corps, et non en faire l'historique. J'imagine que c'est pour cela que l'on a fait appel à Misasagi. »

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Jeu 27 Juil - 1:23

▶ Sujet: Re: [MISSION B | OFFICIELLE] Enquête brumeuse

Face à la menace d'Haru, Hoshizora reste droite et fière, ne montrant aucune trace de peur sur son visage. Ses yeux bleus, empreints de détermination et de courage, ne quittent pas ceux d'Haru, exprimant clairement qu'elle ne se laissera pas intimider si facilement.

Gardant une distance respectueuse avec Haru, son katana est à portée de main, bien qu'elle ne le dégaine pas immédiatement, montrant ainsi qu'elle est prête à agir si nécessaire, mais qu'elle préfère d'abord essayer de désamorcer la situation.

- J'aime bien les sabres mais les mots tranchants sont tout aussi impressionnants. Cependant, je te conseille de faire attention à tes menaces.

Malgré la tension qui règne dans l'air, la maitresse du cristal reste calme et maîtresse de ses émotions. Son sourire en coin taquin a disparu, laissant place à une expression sérieuse et déterminée.

- Il nous manque un cadavre. Ce serait dommage qu'on doive lui trouver un remplaçant, tu ne penses pas ?

Hoshizora tient fermement sa position, refusant de céder à l'intimidation du sabreur. Elle est habituée à faire face à des situations dangereuses en tant que kunoichi et sa nouvelle approche pacifique n'a pas altéré son courage et son sens du devoir. Même, si pour trouver une issue pacifique, elle devait parfois avoir recours à l'intimidation.

Mais, il semblerait que le karma ait vite rattrapé son camarade de mission. Son air sérieux disparait pour retrouver son sourire taquin en coin habituel après son engueule par le senseur Yuki. D'autant plus Shun'u l'a appelé par le nom de son sabre. Malgré l'odeur des cadavres, cette mission promet d'être une bonne journée, finalement.

Mais, peut-être pas.

Les souvenirs douloureux s'immisçaient dans l'esprit d'Hoshizora alors qu'elle entendait les suggestions du phénomène de la Brume Sanglante. Chaque détail, chaque mot prononcé, réveillait les émotions enfouies en elle. La grimace sur son visage trahissait la peine et la colère qui remontaient à la surface.

La brume sanglante : un symbole macabre de la tragédie qui a frappé sa famille. Elle se souvenait encore du jour où tout a basculé, où la discorde au sein de son clan a éclaté en violence et en trahison. Ses parents, ces âmes bienveillantes qui croyaient en la paix et l'harmonie, ont été accusés d'être des ennemis du village. Des ennemis pour avoir osé rêver d'un futur sans violence, pour avoir osé s'opposer à la brutalité du village.

Lors de leur assassinat, une brume sanglante s'est élevée dans le village envoyant le signal suivant aux autorités : le côté de sa famille qui a tué ses parents ont bien fait et ont protégé la brume.

Elle se revoyait, une jeune kunoichi déterminée mais encore naïve, envoyée sur cet archipel inhospitalier avec d'autres shinobis et kunoichis. Là-bas, ils devaient survivre seuls pendant sept jours. Si elle échouait, elle serait abandonnée sur cette île, laissée pour compte par son propre village.

Ces jours sur l'archipel avaient été un véritable enfer. La solitude, la faim et les attaques des créatures sauvages avaient mis à rude épreuve sa détermination et son esprit. Mais elle avait survécu. Elle était revenue au Pays de l'Eau, plus forte et plus déterminée que jamais, mais aussi profondément marquée par cette épreuve et des personnes sacrifiées pour sa propre survie.

Le regard d'Hoshizora se durcit alors qu'elle repensait à la manière dont les membres dissidents de sa famille avaient orchestré la mort de ses parents, puis pris possession du cristal spécial qui représentait le clan Sumiwataru. Ce cristal, symbole ancestral de l'héritage et de la puissance de son clan, était désormais détenu par une main corrompue.

Dans le groupe, son regard se posa brièvement sur Haru, le sabreur impudent. Peut-être ne comprenait-il pas la véritable signification de la Brume Sanglante et de tout ce qu'elle représentait pour elle. Peut-être ne comprenait-il pas la profondeur des blessures qu'elle portait en silence.

Elle chassa ces pensées de son esprit, se recentrant sur la mission qui les attendait. Cette enquête, c'était une opportunité pour elle de chercher des réponses et de découvrir la vérité pour amnistier ses parents dont la mémoire, aujourd'hui, ne cessent d'être bafoués alors qu'encore aujourd'hui iels sont considérés comme des traitres.

Dans un coin de sa tête, elle note toutes les informations sur les sabreurs et sur, apparemment, leur pouvoir d'être capable de modifier l'âmes de défunts. Un pouvoir redoutable, surtout pour des meurtriers.

La maitresse du cristal était déterminée à prouver l'innocence des trois victimes. Prouver qu'ils n'étaient pas des traitres. Elle se sentait liée à eux, comme s'ils étaient ses propres parents, et leur rendre justice était devenu un devoir sacré. Elle était prête à consacrer tous ses efforts pour démêler les fils de cette affaire complexe et découvrir la vérité cachée derrière les meurtres.

Peut-être que la tragédie qu'elle porte est un élément de réponse ?

- Est-ce possible que l'ennemi souhaite affaiblir les clans concernés ? Leur identité ne fait aucune doute et montrer qu'ils ont été vaincu par la brume sanglante permet de démontrer que les clans ne sont pas fiables ?

Même si, aux yeux de la Kunoichi, c'est le cas. Elle déteste plus que par dessus tout les hauts clans qui lui ont rendu la vie impossible en l'envoyant sur l'archipel avant de devenir Genin. Mais une hypothèse plus sombre se forme dans l'esprit de la jeune blonde : La Daimyo compte-t-elle affaiblir les clans majeurs et prendre encore plus de pouvoir ? Bien sûr, rien que pour formuler une telle hypothèse vaudrait la peine de mort et préfère se taire.

- Existe-t-il des tensions particulières entre des clans plus mineurs et des clans majeurs au sein du village ? Peut-être même entre les clans majeurs et certains hauts postes en charge du village ?

Après avoir entendu la réponse, elle s'approcha d'un des corps, pour tenter d'analyser deux choses. La première étant si les blessures infligées aux corps sont post-mortem et la deuxième s'il y a la preuve d'un quelconque sceau. Elle aimerait également analyser s'ils ont été tués par du poison mais elle doute avoir les compétences requises pour ce genre de déduction.

Jeu 27 Juil - 12:59 Expérience : 0 Messages : 198

▶ Sujet: Re: [MISSION B | OFFICIELLE] Enquête brumeuse

La tension était électrique, explosive, ce qui se voyait dans le ton des deux antagonistes qui échangeaient. Chacun des deux se voulait plus tranchant que l'autre, c'était la lutte entre un chef de clan qui n'avait pas le pouvoir de clamer haut et fort sa prestance et un Chuunin bien plus capable et responsable que lui, mais il y avait dans cette opposition une atmosphère déjà bien plus tendue que ce que cela pourrait être avec un simple Genin.

Haru faisait parti du Conseil des Sept, comme il était détenteur d'une arme divine. Et cela était probablement bien trop de responsabilités pour un jeune homme bien trop victime de ses complexes et émotions. Métaphore d'une injustice qui se percevait également dans le Yuusei, le pouvoir et les responsabilités incombaient parfois à des personnes bien trop inaptes à les gérer, surtout lorsqu'elles étaient bien trop empreintes à en abuser...

A la manière du détenteur de Sōshisha qui, bien qu'il était difficile de l'accepter, n'était aux yeux de Kiri, comme tous les autres Sabreurs, l'une des "élites" choisies par une arme divine ; une personnalité destinée à être idolâtrée lorsque son seul haut fait ne dépendait même pas de lui. Sûrement les armes choisissaient-elles pour une bonne raison leur détenteur, mais lui-même n'en connaissait pas la moindre signification.

Alors il était, légitimement aux yeux de ceux qui ne souhaitaient s'aveugler par de tels mythes, un simple et logique Genin, au même titre que tous les autres, un homme tout à fait banal dans un moment où lui se persuadait d'être bien plus valeureux que tous les autres.

Et qu'il n'y avait pas plus insultant pour lui de n'être que banal, lorsque tous ses démons s'alimentaient de son manque le plus flagrant : celui de reconnaissance, que Sōshisha aidait inconsciemment et partiellement à combler.

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Les injures sifflaient à ses oreilles mais elles entraient surtout dans l'une pour sortir par l'autre. Elles y restaient un sombre instant, comme dans un second plan, car dans le premier venait instinctivement y siéger le visage de la Mizukage dont il était éperdument épris. Elle intervenait toujours lorsque ses éclats de colère devenaient plus passionnés, toujours plus orgueilleux, lorsqu'il se laissait bercer par ses nerfs au point d'en perdre le contrôle, comme pour lui rappeler que s'il allait trop loin, elle, ne pourrait lui pardonner. Et qu'il n'y aurait plus rien pour le regarder avec autant d'amour que ses yeux, qu'il n'y aurait plus jamais rien pour l'estimer autant qu'elle ne le faisait, qu'il n'y aurait plus ses chances qu'il pensait avoir d'un jour la conquérir. Elle était tout pour lui, il n'était rien pour elle, mais dieu qu'il s'en moquait pour le moment tant qu'il pouvait alimenter l'espoir d'obtenir sa fierté et sa reconnaissance. Et il avait au moins la simple présence d'esprit de comprendre que ce n'était pas dans les conflits qu'il l'obtiendrait.

Sa tête fit un premier bruit sourd, son choc contre la table. Son nez percuta le bois de celle-ci relativement violemment, au point d'en saigner légèrement. Il n'était pas brisé, mais la poigne du Chuunin était suffisamment vigoureuse pour lui rappeler sa condition et pour servir de première menace. L'image de la Mizukage persista. Les paroles du Chuunin continuèrent de l'échauffer, plus que ça elles avaient de quoi le faire sortir de ses gonds au point de le rendre capable de réduire à néant la mission simplement s'il pouvait prendre le plaisir d'éventrer sa silhouette qu'il ne pouvait déjà plus encadrer. Mais l'image de la Mizukage persista. Tout le monde dans la pièce pouvait voir qu'il n'avait pas les yeux en face des trous, il y avait quelque chose qui le travaillait visiblement car au vu de ce qu'il venait de démontrer, il y avait tout à parier qu'il ne se serait pas laissé faire.

Ce fut pourtant le cas. Au rythme des paroles du Yuki, ses yeux restèrent bercés par les planches qui composaient la table. Jusqu'à ce qu'ils ne se ferment complètement lorsque sa tête pénétra les entrailles des cadavres, le peignant d'un sang qui n'était plus le sien et caressant son visage d'organes rendus froid par le poids de la mort.

Et c'est à cet instant là qu'il comprit. Tous purent apercevoir, lors des nombreuses secondes d'un silence mortifère qui suivait la fin du monologue de Shu'u et de l'intervention d'Hoshizora, un sourire carnassier qui se dessina sur son visage. Il ne dit pas un mot, ses yeux, nouvellement réouverts et particulièrement écarquillés, fixaient avec passion le vide de son esprit.

Il riait.

« aaaaaaaaaah... haha.... hahahaha.... HAHAHAHAHAHAHAHAHAHA ! »

A ses yeux, tout paraissait clair. Le Yuki était complètement fou, sûrement aussi fou que lui. Sa psyché le voyait cumuler ce qu'il estimait être des erreurs.

Il avait insulté les Sabreurs.
Il avait insulté un chef de clan.
Il abusait de son autorité sur des Genin.
Il venait d'insulter un cadavre en en faisant l'outil de l'un de ses caprices.
Et il venait de prendre le risque d'entacher des indices présents sur le corps pour cette même raison.

« T'es complètement dérangé le Yuki. Faut pas tenir à la vie pour faire tout ce que t'as fait en cinq minutes... Tu me plais. »

La poigne de ce dernier l'avait dernièrement relevé du cadavre, pour exhiber à la pièce le sourire qu'il n'était pas capable de tamiser, avant de le relâcher complètement. Il était complètement et follement animé par ce qu'il venait de réaliser.

Il resta planté là, un moment, le regard complètement obnubilé par ses pensées les plus sombres.

Le jour viendrait où il l'éventrerait de la manière la plus cruelle qu'il soit. Il se le promettait... comme Imifumei ne s'adonnerait sûrement pas à cette tâche.

« Pour le bien et l'avenir de Kiri, j'accepte de bosser avec toi. On règlera ça après, entre clans. Je suis pas sûr qu'Imifumei tolère que vous manquiez de respect publiquement à l'une des grandes puissances de Kiri, ni aux cadavres qui sont morts pour notre village. Mais on règlera ça après. »

Alors il pouvait lui en envoyer des injures et des reproches, mais il se persuada également qu'il n'en valait pas la peine. Ils avaient mieux à faire dorénavant... la mission était sûrement bien plus importante pour l'avenir du Pays que les quelques querelles entre membres de clans qui ne pouvaient s'entendre.

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« La théorie sur les traîtres est impossible. Peu importe comment on tourne l'histoire, les trois étaient connus pour être fidèles au village. Le sabreur qui est mort a toujours été un shinobi exemplaire, une figure de confiance et de fiabilité. Et ces derniers jours n'étaient pas différents des précédents, il était tout à fait normal. Sa simple désertion serait louche et invraisemblable, alors trois ? »

Il avait prit du recul sur la situation, physiquement, s'adossant à un mur en s'extrayant légèrement du groupe.

« Et ne me fais pas répéter le Yuki, c'est insulter les Sabreurs que ne serait-ce que nous soupçonner. Imifumei est connu pour être un héros prestigieux blanc comme neige, un exemple pour Kiri. Gon, le détenteur de Samehada, est un jeune garçon innocent et insouciant. Même sans connaître leur caractère, je ne vois pas pourquoi deux membres émérites d'un clan puissant de la Brume se lieraient avec des ennemis au village au point d'effacer les preuves. Et comment les feraient-ils déserter ? Depuis quand Imifumei possède le pouvoir de contrôler les esprits ? Il n'a même pas été en contact avec le Yuki et le Kaguya. Il ne sait même pas le faire. »

Il commençait à ressentir cette envie qu'avait le Yuki de faire porter le chapeau au clan qu'il n'appréciait pas, et cela paraissait clair comme de l'eau de roche. Il était définitivement, à ses yeux, une personne qui avait pour seul souhait le fait de rendre les Sabreurs coupable de ce crime. Il ne lui laissait qu'une dernière chance.

« La prochaine fois que tu soupçonnes l'un des nôtres, je me casse de la mission et je prendrai bien soin de faire comprendre à tout le monde tes intentions. J'espère que c'est clair, on a pas le temps pour nos conflits. Je t'ai dis qu'on les règlerait après. »

Pourtant, il y avait probablement dans leurs intentions à tous la volonté de voir aussi large que possible. Mais Haru n'en voyait pas la moindre crédibilité, comme si les Sabreurs avaient un intérêt à nuire à leur propre faction.

« J'en sais rien de pourquoi il n'y a aucune trace de chakra. Je comprends pas plus que ça la raison pour laquelle les trois ont déserté. On sait quoi de la situation, des groupes de Genin qui sont partis enquêter sur leurs morts ? Peut-être que réfléchir sur ça pourra nous aider à comprendre ce qui s'est passé. »

Et ça, seul le Yuki avait dû en recevoir les informations. Ils ne pouvaient définitivement pas s'entendre, mais il fallait reconnaître que leur posture au sein des deux clans éminents leur permettaient à tous deux d'avoir des informations qui pouvaient faire avancer la trame.

« D'ailleurs, Hoshizora. T'as bien vu qu'y'avait des tensions entre les clans. Mais j'arrive pas à croire qu'un seul d'entre eux se lierait à un ennemi commun. S'il y a des fourberies, j'parierai sur une personne précisément. Ou sur un groupe indépendant d'un clan. Un groupe relié par l'instinct de traîtrise. »

(c) Sun pour Épicode

Ven 28 Juil - 10:16 Expérience : 216 Messages : 26

▶ Sujet: Re: [MISSION B | OFFICIELLE] Enquête brumeuse

C’est avec un large sourire qui révélait ses dents aiguisées qu’Unagi observait la scène surréaliste devant lui: le jeune sabreur qui participait à la mission avec lui se faisait violemment remettre en place par leur supérieur issus du clan Yuki. Quelle jouissance de voir sa petite tête de gamin aussi pédant que peteux se faire ensevelir sous les immondices des deux cadavres qu’ils devaient analyser.

Le jeune sabreur releva la tête et ne pût contenir un rire dérangé. Décidément, ils étaient complètement cramés dans ce village ! Pour finir, il menaça le Yuki de régler ça après la mission, provoquant l’hilarité à peine contenue de l’Anguille.

« Ahahah. Quand vous aurez finis de jouer aux docteurs on pourrait peut être reprendre ? »

Le supérieur Yuki fit abstraction de l’étrange comportement du membre du clan des Sabreurs et commença un bref monologue afin de leur faire part de ses constatations et peut être de son ressenti. La prise de position était claire: les trois Shinobis de la brume retrouvés autant foudroyés que brûlés n’étaient pas des traîtres comme le laissait suggérer les premières rumeurs.

Quelques points restaient mystérieux: le sabreur mort qui semblait être très prometteur, faisant même de l’ombre au célèbre Imifumei ! Ce dernier qui récupère le cadavre de la Kaguya, entravant par la meme leur mission.

Jetant un coup d’œil attentif à leur supérieur qui semblait avoir une certaine rancoeur ou du moins de lourdes suspicions concernant le clan des Sabreurs, il tenta de prolonger les réflexions du Yuki sur le prodigieux sabreur temporel.

« Ce Imifumei nous met décidément des bâtons dans les roues ! » Lacha-t-il. « Peut-être pourrions nous lui rendre une visite et ainsi voir si son "Appel des Esprits" ou je ne sais quoi à fonctionné ? »

Attendant la réponse à sa question, le jeune Seijuu changea la direction de son regard et observa les deux cadavres devant lui. Un point attira son attention:

« Senpai, que pouvez vous nous révéler sur le Yuki ? Vous étiez du même clan, vous avez certainement quelques anecdotes sur lui ? »

Attendant la réponse de leur supérieur de mission et écoutant les questions de sa partenaire, la dénommée Hoshizora, il essaya de cogiter. Il était difficile pour lui de suivre les réflexions des uns et des autres. Ce n’était que bien trop récemment que le Bretteur Bleu avait investit le village caché de la brume, il commençait tout juste à découvrir les tensions et secrets qui animaient le village et ses clans. Et voilà qu’on le jeter au milieu d’une mission aussi énigmatique que potentiellement explosive au vu de la tension qui semblait régner entre les clans, après tout les remarques de leur supérieur sur le clan des sabreurs et Imifumei en étaient la preuve.

Une dernière remarque du Yuki l’intrigua:

« Quelque chose me chiffonne… Vous dites que la Brume Sanglante s’en prend aux ennemis du village, ok… Donc ça ferait de nos trois morts des ennemis du village mais comme vous venez de le mentionner cela ne saurait être le cas -a priori-… Sommes-nous sûr que la Brume s’en prend aux « ennemis du village » ou aux « ennemis d’une personnes dans le village » ? Il serait peut-être intéressant d’avoir un aperçu des différents décès entraînés par la Brume… Et d’ailleurs, mais bordel vous foutez quoi dans ce village pour laisser un tel phénomène sans explication depuis si longtemps ? Vous êtes un ninja senseur, ne devriez vous pas être au courant de quelque chose allant dans ce sens ? »

Quelque chose clochait concernant cette brume "protectrice du village", le jeune homme savait bien sûr que de nombreux étaient les personnes ayant cherché à percer ses mystères mais qu’officiellement personne n’avait réussi à en trouver la source ou l’objectif de cette étrange phénomène. Cependant, il était certain que des personnes du village en connaissaient les tenants et aboutissants, il ne pouvait en être autrement…

Patiemment il attendit les réponses de leur supérieur avec en tête quelques points clés: visiblement leur supérieur semblait avoir une dent contre le quasi légendaire Imifumei et le clan des possesseurs de sabre maudit, les corps semblaient avoir frappé à la fois par la Brume Sanglante mais aussi -et étrangement- par la foudre ce qui sous entendait que la Brume Sanglante ne s’en prenait pas forcément aux ennemis du village mais défendait vraisemblablement les intérêts d’un ou plusieurs individus qui devaient certainement résider dans le village. Trois points. Imifumei, la Brume et les traces de foudres jonchant les cadavres. C’est sûr ces trois points que l’Anguille essaya de se concentrer, de relier d’une manière ou d’une autre.

Spoiler:

Ven 28 Juil - 13:31 Expérience : 1235 Messages : 630

▶ Sujet: Re: [MISSION B | OFFICIELLE] Enquête brumeuse

Yuki Shun'u
Senseur expérimenté
Shun’u roula des yeux face aux comportements et aux accusations du manieur de Soshisha.

« Je n’accuse personne. Je ne cherche pas nécessairement à faire porter le chapeau aux sabreurs. Je me contente d’interpréter les indices que j’ai devant moi : si tous pointent dans une direction, je ne suis ni con, ni aveugle. Je suis obligé de considérer toutes les pistes. Tu peux te « casser » de la mission et crier au loup si ça te chante. Ça m’en touchera une sans faire bouger l’autre. »

Il déposa son regard sur Hoshizora, qui avait tenu un propos pertinent.

« Le terme de « tensions » entre les clans est un peu faible. C’est une concurrence particulière : les Kaguya ne portent pas les Yuki dans leurs cœurs, les sabreurs sont soit adulés soit détestés pour leurs passe-droits et Imifumei a un comportement… disons étrange envers les Kaguya. J’imagine qu’il n’a pas choisi de bafouer le cadavre de l’un des leurs par hasard. ».

Il soupira en croisant ses bras sur son torse.

« Pour te répondre – et avancer – Kaguya Taosu est impulsive et revancharde, mais elle sait parfaitement qu'elle ne peut rien cacher à la Shodaime. Plus encore, c'est un clan fier : ils chasseraient eux-mêmes les traîtres et les déserteurs qui sont nés parmi eux et prendront un malin plaisir à les tuer avec une barbarie à la hauteur de leurs méfaits. Ils ne sont pas loyaux par nature, mais leur place au sein de la Brume est telle qu'ils auraient bien trop à perdre en tentant quoi que ce soit. C'est eux qui sont à l'origine de l'examen genin – vous comprenez aisément de l'influence dont ils jouissent. L'entacher par une trahison, même intentionnelle et contrôlée, serait bien trop risqué. C'est pour cela qu'ils se montrent si intransigeants avec ceux qui pencheraient trop sur ce versant : ils mettraient en péril les intérêts et la réputation du clan. »

Il poursuivit en plaçant sa main ouverte vers le ciel, l'air las.

« Quant au clan Yuki, beaucoup nous considèrent comme des lèches-culs. Je ne leur en veux pas : la plupart sont dans le vrai. Le fait est que, malgré ces a priori poussés à l'extrême, c'est cette loyauté qui nous définit et qui nous permet de jouir, en retour, de certains avantages. La Mizukage sait qu'elle peut compter sur nous, sur notre chef, Yuki Zenryо̄. Toute traîtrise constituerait une marque indélébile dans cette relation de confiance, et chacun sait que demeurer dans les bonnes grâces de la Shodaime passe également par une entente cordiale avec les nôtres – se faire remarquer par Zenryо̄ est, en soi, un sacré tremplin. Notre chef répond directement à ses ordres et elle se confie à lui. L'un influence l'autre et inversement. En cela, les missions qu'il lui confient sont particulièrement importantes, et sensibles – la preuve, elle remet dans les mains de nos clans la responsabilité de trouver le coupable. Ce n'est pas sans raison. »

Ses paumes se posèrent sur ses hanches, avisant Haru particulièrement.

« En tout et pour tout, seuls les Sabreurs sont à part. Leur loyauté n'est pas innée, elle n'est pas non plus conditionnée. Leur place au sein du village tient dans la force de frappe qu'ils proposent et leur habileté à manier des lames que l'on pensait endormies depuis des centaines d'années. Des élus comme ceux-ci sont un atout indéniable, et leur caractère divin les rend intouchables pour la majorité. Vous pourriez me répondre que, comme les deux autres, le moindre écart ternirait cette réputation, et l'on pourrait penser qu'ils n'avaient, de la même façon, aucun intérêt à trahir la Brume. C'est vrai. »

Il marqua un temps d'arrêt, comme pour souligner l'importance de son propos à venir, avant de reprendre :

« C'est toutefois seulement valable si c'était l'un des Sept. Un aspirant sabreur n'est que ce qu'il est : un aspirant, qu’aucune lame n'a choisi et qui, par conséquent, est aisément remplaçable à l'image du successeur d'Imifumei. Sa trahison n'aurait que peu d'impact sur le clan, car il ne le représente pas – il n'en fait partie que de nom. Le Conseil des Sept sont le joyaux des sabreurs, mais ils sont aussi ceux qui leur donnent leur réputation et leur dignité. L'impact de leur trahison ne serait pas la même : il est même probable que la Brume s'écrase pour assurer qu'ils demeurent ici, même si j'en doute. Hadо̄ Oboroge tient le village d'une main de fer depuis son arrivée ; personne n'oserait se rebeller contre elle. Il y a trop à perdre, à commencer par sa vie. »

Il soupira, recroisant les bras. Il vous paraissait se creuser les méninges sans arriver à déterminer le vrai du faux – encore moins à expliquer la situation à laquelle ils faisaient face.

« Malgré tout ça, je ne pense pas qu'un sabreur soit à l'origine de ces attaques. Aucun d'entre eux n'a l'air blessé et aucun Irounin ne les a admis à l'hôpital. Malgré leur savoir-faire, je doute qu'ils soient parvenus à survivre à trois de nos étoiles montantes ainsi qu'à la Brume sanglante sans lâcher une seule goutte de sang. La piste est suspecte, mais elle coïncide avec la liberté et l'indépendance que leur confère ce statut si spécial. Imifumei peut se permettre des choses que nous ne le pourrons jamais. C'est normal, c'est acquis – on avale la pilule et on passe à autre chose. »

Son regard se déposa sur l'anguille, qui s'était un peu trop avancé sur la question.

« C'est pour cela, Unagi, que non, nous ne nous rendrons pas dans leur domaine, encore moins pour leur demander des comptes. Je ne les apprécie guère, mais je ne suis pas fou, et je connais ma place – comme d'autres le devraient. À l'issue de cette mission, je rédigerais un rapport, lequel sera donné à Yuki Zenryо̄ que vous avez peut-être aperçu plus tôt. Selon les conclusions que nous tirons, il est probable qu'il soit amené à échanger avec Imifumei à son retour ou qu'il ne les apporte directement à la Mizukage. Au cas où vous ne l'auriez pas réalisé, tout ce que je consignerais lui parviendra. D'où l'importance de se tenir à carreaux. Moins on me remarque, mieux je me porte – vous conviendrez donc que si je dois écrire un rapport détaillé sur vos actions, et que l'on me convoque pour les détailler, ça va me faire royalement chier. »

Puis sur Haru, dont l'effusion de testostérone lui avait donné envie de régler ses comptes à l'extérieur.

« Donc non, sabreur, on ne règlera rien du tout. Comme je te l'ai dit, tu iras chouiner dans les jupes d'Imifumei et moi dans celles de mon chef si quelque chose ne me plaît pas. Je n'ai pas de pouvoir de décision. Toi non plus. Tant que vous demeurez remplaçables – et je le dis pour ton bien, sabreur – vous n'avez que peu d'intérêt. Sôshisha trouvera un autre élu. Rends-toi utile, rends-toi indispensable. Et là, on t'écoutera, on te considérera. Si tu cherches la lumière, poursuis-la. Je suis très bien dans l'ombre, en ce qui me concerne. La réputation de mon clan va au-delà de de simples enfantillages, mais il fallait que tu – que vous compreniez l'ordre des choses. Je ne suis pas certain que tu l'aies encore bien saisi – ce sera ton problème, pas le mien. »

Enfin, sur Hoshizora, qui avait de nouveau brillé – sans s'étendre en discours inintéressants.

« En cela, tes réflexions sont particulièrement pertinentes, Hoshizora. Il est en effet possible que l'on cherche à affaiblir la confiance de la Mizukage dans ses subordonnés et dans les clans majeurs. Dans un village où l'assassinat ne règne pas seulement, mais s'apprend, c'est extrêmement dangereux. Du moindre doute peut découler une demande. Si demain je me montre hostile, elle peut demander à Zenryо̄ de me mettre à mort. Et il le fera. Après-demain ce sera peut-être vous. Les Kaguya ne se tiennent pas tranquille pour rien. C'est un équilibre très fin, presque instable : mais dame Oboroge demeure debout sur ce fil de funambule depuis des années, et elle le fait très bien. Kiri ne serait pas ce qu'elle est sans elle. »

Il réfléchit quelques temps à la question d'Unagi sur son confrère allongé sur cette table.

« En ce qui concerne le Yuki... », il parut pensif, un instant. « Je ne le connaissais pas spécialement. Suffisamment pour savoir que notre chef l'entrainait personnellement, étant donné les prouesses qu'il avait démontré. Fuuha et lui échangeaient régulièrement – se disputaient, en réalité. Ils n'avaient pas la même façon de voir les choses. La plupart des membres du clan étaient de son avis. Vous ne la connaissez peut-être pas, mais elle n'est pas très appréciée parmi les nôtres. »

Vous le vîtes s'arrêter dans le flot de ses paroles, comme s'il pesait le pour et le contre. Son regard paru perdu, l'espace d'une seconde, avant que sa voix ne s'élève à nouveau – et vous purent sentir une pointe de mélancolie dans sa voix.

« Fuuha ne porte plus le nom de notre clan depuis quelques temps. C'est un esprit libre, un électron qui va là où son intérêt la mène. Elle est bien trop prudente pour être assassinée, pour le moment. Elle le sait. Elle enquête sur la Brume sanglante depuis longtemps, en essayant de percer son mystère. La Shodaime le sait. Si elle n'a pas agi, c'est qu'elle ne représente pas de menace – peut-être même que ses recherches l'arrangent, je n'en sais rien. »

Shun'u soupira de nouveau, frustré par ces allées et venues – où se trouvait donc la vérité ?

« Pour te répondre, Unagi, rien n'a été fait vis-à-vis de la Brume sanglante pour deux raisons. La première ; car c'est un phénomène naturel qui va au-delà de notre compréhension – mais peut-être qu'un genin fraîchement diplômé trouvera la réponse tant attendue à cette question et à laquelle les grandes instances du village n'ont jamais pensé. La deuxième ; parce que ça nous arrange bien. C'est un outil indispensable et on-ne-peut-plus précieux. Il semblerait que la Brume réagisse et résonne à tout ce qui se passe dans le village : s'il est en paix, si son meneur est légitime, elle agit pour son bien. Je ne pense pas que tu réalises à quel point les relations internationales ont drastiquement changées depuis qu'elle est apparue. Les autres pays nous craignent, viscéralement. C'était déjà le cas avant, mais depuis la venue de la Brume sanglante, cela a pris un tournant que nous n'aurions jamais pu soupçonner.

Les nations qui chercheraient à fomenter contre nous n'envoient plus leurs émissaires : elles savent qu'ils se feraient tuer. Nous avons clairement identifié nos ennemis par ces réticences ou ces meurtres. Nos alliés doivent prouver leur valeur, et inversement, nous savons que nous pouvons avoir confiance en eux : aucun Uzumaki n'a jamais été attaqué sur ces terres – et heureusement. Le clan des Tourbillons n'aurait peut-être pas simplement accepté cette excuse de phénomène naturel incontrôlé. Chaque personne qui passe les portes de ce village est mise à l'épreuve. Chaque Kirijin est tenu, par loyauté ou par crainte, à œuvrer pour les meilleurs intérêts de l'Eau. Dénigrer la Brume sanglante, c'est nous ôter la sécurité qu'elle nous apporte depuis bientôt dix ans. On ne peut se passer d'elle. Plus longtemps elle durera, plus longtemps notre place dans le monde sera acquise, et plus longtemps nous connaîtrons une stabilité fondamentale. Les dieux soient loués qu'elle semble s'être équilibrée depuis que la Shodaime a été nommée au pouvoir. Si elle était demeurée aussi instable qu'aux premières années, nous n'aurions pu continuer à vivre ici.

Certains voient en elle un héritage, une manifestation ou un esprit protecteur. Quoi qu'il en soit, elle est bien trop cruciale pour que l'on cherche à s'en débarrasser... et c'est pour ça que les enquêtes de Fuuha sont si risquées. Si elle venait à découvrir quelque chose, que cette information fuitait vers nos ennemis... nous pourrions ne pas nous en relever. »

Vous le vîtes détourner de nouveau le regard, sur le cadavre du Yuki, le poing serré.

« Elle sera considérée comme une traître avant que ça n'arrive, de toute façon. Elle mourra comme les autres. », il observa Unagi, une fois encore. « C'est pour cela qu'il n'y a absolument aucun doute sur la sentence que la Brume sanglante inflige : il s'agit, toujours, irrémédiablement, de traîtres – ou de personnes dont les soupçons sont bien trop forts, ou que les actions les amèneront à en devenir. Il n'y a eu aucune exception. Si ces trois-là ont été attaqués par la Brume, c'est qu'ils l'ont bien cherché. »

Son regard se fixa, pendant quelques secondes – comme s'il venait de réaliser quelque chose à cause de ses propres paroles. C'était évident.
Il considéra le trio, alors.

« Vous l'aurez peut-être compris, vous aussi ; mais des traîtres n'auraient pas été attaqués par un tiers s'ils avaient le même objectif. Il est donc possible que ces trois fines fleurs aient eu tous les intérêts de la Brume à cœur, à tout instant : qu'ils se soient engagés au-devant d'une menace qui frappait nos portes... »

Il releva le tissu brûlé qui couvrait l'un des corps pour révéler les plaies fondues, boursoufflées.

« ...Et que pour une raison ou une autre, après avoir été blessés par cette foudre, ceux-ci ne se soient retournés contre l'Eau, volontairement ou contraints – la crainte d'une mort imminente peut retourner même les plus loyaux. La Brume les aurait alors considéré comme des traîtres, et achevés. C'est la seule explication logique qui expliquerait toutes leurs blessures. »

Ses bras se croisèrent sur son torse en délaissant le vêtement, reportant son attention sur les genins.

« L'attaquant à l'origine de l'affrontement aurait ensuite effacé les traces de son chakra, puisqu'il aurait échoué. À trois contre un, ils étaient forcément parvenus à le blesser et a été forcé de fuir. Autrement dit, nous devons nous dépêcher de fouiller les lieux – car il demeure encore dans la nature, et les traces qu'il aura laissées ne dureront pas plus longtemps. Dès que la pluie tombera, toute empreinte ou piste sera perdue. Si vous n'avez pas d'autres examen à faire, je suggère que nous partions tout de suite. Les comptes-rendus de vos camarades parlent d'un Yokai qui aurait attaqué un village et tué une chûnin du clan Kaguya. On pourrait commencer par-là, mais je doute qu’un Yokai puisse voir aussi loin – un plan aussi complexe, avec des intentions aussi pernicieuses… en ce qui me concerne, je pense que la personne que nous cherchons est un homme, ou plusieurs. »

Il vous tendit, à chacun, un exemplaire du Bestiaire des yо̄kai qu'il gardait dans sa sacoche.

« Tenez. Ça vous fera de la lecture jusqu'aux portes. »

informations:

Mar 1 Aoû - 23:08

▶ Sujet: Re: [MISSION B | OFFICIELLE] Enquête brumeuse

Hoshizora resta figée sur place, choquée par la scène qui se déroulait devant ses yeux. Son regard s'arrêta sur leur Chûnin qui tenait fermement le visage d'Haru et le plaçait dans les viscères d'un des cadavres. La violence de cette démonstration lui fit hérisser les cheveux sur la nuque.

Un mélange de colère et de révolte s'empara d'elle. Elle avait toujours été opposée à la violence gratuite et à l'utilisation de la force pour régler les conflits. Cette scène lui rappelait les pires moments de son passé, les souvenirs douloureux de l'oppression qu'elle avait subie. Pour elle, utiliser de tels moyens pour "apprendre le respect" était inacceptable.

Son regard, reflétant la même couleur que le ciel, se posa ensuite sur Haru, qui était la cible de cette démonstration violente. Malgré ses réserves à l'égard du sabreur, elle ne pouvait s'empêcher de ressentir de la compassion pour lui dans cette situation. Elle pouvait percevoir l'humiliation et la rage dans ses yeux, et elle ne pouvait s'empêcher de se demander s'il méritait vraiment un tel traitement.

Tout en restant silencieuse, La Maîtresse de cristal sentit ses poings se serrer. Elle ne pouvait pas accepter cette cruauté gratuite, même si cela venait d'un supérieur hiérarchique.

Pour éviter de craquer sous la colère, elle décide de se concentrer sur l'enquête puis d'en parler à Haru de cet événement, loin d'oreilles indiscrètes.

Face à tant d'informations, Hoshizora sortit avec précaution un pinceau fin de sa sacoche, ainsi que plusieurs pots d'encre de couleurs soigneusement rangés. Elle déroula le parchemin vierge devant elle et se mit à noter méthodiquement les détails concernant les trois victimes.

Son pinceau glissait avec agilité et précision sur le papier, traçant des caractères élégants pour chaque nom et chaque information importante. Elle prenait cette enquête à cœur, sachant qu'il s'agissait de prouver l'innocence des défunts.

"Trois cadavres... Yuki Fuyumi du clan Yuki, chair fondue mais le signe distinctif du clan est intact. Entraîné personnellement par le chef du clan, et en conflit fréquent avec Fuuha," murmura-t-elle en résumant les informations concernant la première victime.

Elle passa ensuite à la deuxième : "Manago du clan des sabreurs, également avec la chair fondue, mais son signe distinctif est intact. Shinobi exemplaire, de confiance et fiable selon Haru. Rien de spécial lors des jours précédents."

Enfin, elle arriva à la dernière victime, Kaguya Otone du clan des Kaguya : "Encore de la chair fondue, mais le signe distinctif du clan est préservé."

La kunoichi fronça légèrement les sourcils en réalisant qu'elle avait moins d'informations sur la Kaguya par rapport aux autres victimes. Elle se demanda si cela était dû à un manque de renseignements disponibles ou si la Kaguya était plus discrète ou isolée par rapport aux autres. Quoi qu'il en soit, elle nota cette lacune pour s'assurer de combler ce manque d'informations au cours de son enquête.

Elle releva brièvement la tête vers ses compagnons.

- Quelqu'un peut feuilleter le bestiaire des Yokai pour voir si un pouvoir ressemble ?

Même si aux yeux de l'enquêtrice son opinion est déjà toute faite et cette violence est forcément d'origine humaine.

Hoshizora compléta ses notes en écrivant également les relations entre les trois grands clans et la Mizukage. Elle voulait avoir une vision globale des liens qui existaient entre eux, car cela pouvait potentiellement avoir un impact sur l'enquête.

Elle nota donc :

Clan Kaguya
Le Clan Kaguya avait une relation tendue avec les Yuki. Ils n'appréciaient pas les membres du clan des Yuki, probablement en raison de différends passés ou de divergences idéologiques. Leur intransigeance et le fait qu'ils aient mis en place l'examen de Genin témoignaient de leur volonté de se démarquer et de préserver leur indépendance. Malgré cela, ils semblaient loyaux envers la Mizukage, car ils avaient beaucoup à perdre en s'opposant ouvertement à l'autorité du village. De plus, leur détermination à chasser leurs propres traîtres soulignait leur attachement à la justice et à l'intégrité.

Clan des sabreurs
Le Clan des sabreurs était perçu de manière ambivalente par le reste du village. Certains les adulèrent pour leur statut d'élus, attribué en raison du pouvoir des lames qu'ils possédaient. Cependant, d'autres les détestaient, probablement en raison de certains privilèges qu'ils avaient au sein du village, considérés comme injustes par certains. Imufumei, le chef des sabreurs, entretenait un comportement étrange envers les Kaguya, ce qui laissait présager des tensions ou des rivalités entre les deux clans. Le conseil des Sept, un groupe puissant au sein du clan, semblait également détenir beaucoup de pouvoir contrairement à leurs aspirants.

Clan Yuki
Le Clan Yuki était réputé pour sa loyauté envers la Mizukage. Leur relation avec le village semblait solide et fondée sur la confiance. Cela pouvait suggérer que leur collaboration avec les autorités était étroite, et cela pouvait potentiellement influencer leur attitude envers les autres clans et l'enquête en cours.

Hoshizora prit quelques instants pour réfléchir à l'ensemble des informations qu'elle avait recueillies. Elle se demandait comment ces relations complexes pourraient jouer un rôle dans le mystère entourant les meurtres des trois prodiges mais, en son for intérieur, elle était convaincue que tout est lié.

À l'écoute des paroles de Shun'u évoquant Fuuha, Hoshizora se sentit captivée par l'aura énigmatique qui entourait cette mystérieuse personne. Fuuha était une figure singulière dans le village, et son destin semblait avoir pris une trajectoire inattendue. Sa dissociation du clan Yuki avait ouvert les portes de l'indépendance et de la liberté, une voie qu'elle avait décidé de suivre avec détermination. L'implication de Fuuha dans une enquête de longue haleine sur la Brume Sanglante suscita une véritable admiration chez la kunoichi, témoignant de son engagement et de son acharnement à percer le mystère qui entourait ces tragiques meurtres.

L'idée que Fuuha était suffisamment prudente pour échapper aux griffes des assassins éveilla sa curiosité. Cette qualité se révélait être un atout inestimable dans un village renommé pour ses dangers et ses conflits, suscitant l'interrogation de la jeune kunoichi quant aux raisons qui l'avaient poussée à embrasser cette voie. En effet, appartenir à un clan majeur présente des avantages mais rien qu'avoir en quitter un, elle a déjà l'admiration de la jeune Genin qui possède un dégoût profond pour cette caste dominante.

De plus, il semblait que ses actions étaient scrutées de près par les autorités, par la Mizukage même, elle ne semble pas être n'importe qui.

Cependant, c'était la dernière partie des propos de Shun'u qui sema le doute dans l'esprit d'Hoshizora. Une complexité et une ambiguïté semblaient entourer la relation entre Fuuha et la Brume Sanglante. Ses investigations pouvaient-elles être liées à l'enquête actuelle sur les meurtres des trois prodiges ? Était-elle impliquée de près ou de loin, ou simplement une observatrice perspicace ? Les questions tourbillonnaient dans l'esprit d'Hoshizora, aiguisant sa détermination à surveiller attentivement Fuuha et à percer les mystères qui semblaient l'entourer.

Une nouvelle piste, passionnante et potentiellement décisive, s'offrait à elle, et Hoshizora était plus que jamais résolue à la suivre, même si cela impliquait le monde dangereux de la vérité autour de la Brume Sanglante.

Mais plusieurs questions lui brûlent les lèvres.

- Excusez-moi mais j'aurai encore plusieurs questions. Quelle est la raison pour laquelle le membre du clan Kaguya était un ou une prodige ? A-t-il un lien entre les trois prodiges ? Était-ce des camarades fidèles l'un à l'autre ? Des missions ont été accomplies ensemble ?

Et, pour finir, le bouquet final.

- Que pense des sabreurs du clan Yuki ? Et de manière plus étroite, quelle relation Imufumei entretien avec la Mizukage ?

Rouleau d'Hoshizora:

Sam 5 Aoû - 20:45 Expérience : 216 Messages : 26

▶ Sujet: Re: [MISSION B | OFFICIELLE] Enquête brumeuse

C’est durant de longues et nombreuses minutes que leur supérieur leur parla des différents enjeux auxquels leur mission les confrontaient. Bien trop nombreuse au goût d’Unagi qui ne put maintenir sa concentration bien longtemps. L’entendre parler des sombres relations qu’entretenaient les différents clans dissimulé derrière une illusion de cohésion le faisait se demander si il souhaitait réellement lier son clan au village de la brume sanglante. Car oui, au dire du Yuki la brume sanglante était un phénomène d’une si grande importance qu’il ne semblait pas vouloir en connaître davantage, peut-être avait il peur de ce qu’il pourrait découvrir ?

Il ne put retenir son désappointement, lâchant un « Tssss. » évoquant autant son ennuie que sa parenté lointaine avec le genre des serpents.

« C’est à se demander à quoi sert cette mission ? D’un côté nous avons un sabreur de légende qui se permet de passer toper un corps sous investigation afin de mener sa propre enquête chamanique. De l’autre nous avons quelques pistes menant à la Brume Sanglante mais on gratte pas parce que ça nous arrange bien. J’oublie rien ? Ah ! Si ! Il ne faut surtout pas froisser un quelconque clan dans une enquête qui implique la potentielle traîtrise d’un membre de chaque clan.»

Fixant son regard assassin d’anguille sur le traqueur, Unagi extériorisait la frustration que cette enquête tournant à la mascarade lui inspirait.

« Avez vous commis une faute professionnelle ou quelque chose qui aurait pu vous valoir comme punition de recevoir cette mission ? Chaque piste découverte est aussitôt abandonnée. »

Il n’attendait même pas une réponse de son supérieur et tourna les talons sans un regard pour ses coéquipiers, allant respirer un bon coup dehors. Peut importe ce qui ce dirait durant la suite de cette conversation cela n’aurait aucune valeur, leur mission était vouée à échouer.

Il décida tout de même de suivre le petit groupe lorsqu’ils se rendirent à l’extérieur du village, il jouerait le jeu pour la journée, après tout il était payé pour cette mission. Mais toute intérêt c’était évanoui et c’est silencieux, mâchonnant nerveusement un senbon au coin des lèvres qu’il suivit le mouvement, quelques pas en retrait du reste du groupe.

Spoiler:

Lun 7 Aoû - 18:58 Expérience : 0 Messages : 198

▶ Sujet: Re: [MISSION B | OFFICIELLE] Enquête brumeuse

Les longues déclarations du Yuki finirent par trouver un certain écho en l'esprit du Sabreur. Elles avaient été interminables, mais elles eurent à la fois le mérite de dépeindre clairement et exhaustivement les relations qui liaient les acteurs de Kiri, en plus d'en trouver des hypothèses crédibles et réalistes qui analysaient justement la situation. Mais plus que tout cela, en s'exprimant comme il le faisait, il voyait que sa haine n'était pas plus que cela ciblée sur le jeune Sabreur comme s'il lui reprochait son sang et une chance dont il n'était pas responsable. Il voyait qu'il avait plus simplement un caractère bien trempé qu'il dirigeait sur toutes les instances comme s'il était fataliste et qu'il observait justement, avec une certaine finesse et une certaine impuissance, sa place dans ce monde.

Avec la mémoire de la Mizukage qui revenait comme un flash dans son esprit, accompagnée de cette tension qui s'estompait au fur et à mesure que les minutes passaient, le détenteur de Sōshisha était redevenu calme. Les quelques pics que lui avaient de nouveau lancé le Yuki dans sa longue tirade lui passèrent largement au dessus, lui qui avait de toutes façons compris comment cela finirait, et il prit même un certain plaisir à constater que cette tendance qu'il avait à les croire aussi insignifiant que cela dans les mécanismes de la hiérarchie le trompait…

Par ce sang qui peignait encore son visage, par les teintes de rouge qui coulaient encore rarement sur sa peau, il s'était bien juré qu'il ne se priverait pas de représailles après leur mission ; cela passerait plutôt par des médians autre qu'une simple vengeance de front qui suivrait la missive… et il comptait bien sur ses arguments et sur la position d'Imifumei qui l'obligeait à défendre corps et âme l'image et l'honneur de son clan.

La seule différence restait dans le fait qu'il était simplement persuadé que son sale caractère était inné et non plus orienté sur lui. Car cela le blessait plus que tout de s'imaginer qu'il était une nouvelle fois le centre de toutes les accusations, lui qui ne souhaitait au fond qu'être accepté.

Il rebondit enfin sur la théorie du Chuunin.

« Ça tient la route. Plus qu'à aller vérifier que t'as raison, en espérant que tes talents nous permettent d'aller plus loin qu'des hypothèses. Ça me gonflerait qu'on serve à rien de plus qu'à réfléchir sur la situation. C'est pas comme ça qu'on servira vraiment le village. »

Et qu'il obtiendrait un nouveau regard empli de fierté de la Mizukage.

Il comptait fermement sur toutes ces preuves. Toutes les hypothèses berçaient correctement leurs esprits mais il y avait dans ces illusions des teintes de frustration : celle de ne pas cerner la vérité derrière cette histoire. Cette dynamique lui fit prendre un tout autre visage auprès de ces trois autres personnes, d'étrange rebelle aux desseins encore flous, il montrait inconsciemment et finalement sa détermination à trouver le vrai du faux. Ce qui était tout ce qu'il lui fallait pour obtenir ce qu'il voulait.

« Hoy, Hoshizora. Dans l'bestiaire, ils parlent d'une capacité de ces Yokai à projeter de l'acide. Ça peut marcher… mais y'avait pas de trace d'acide dans le sol à côté des cadavres je crois. Alors ça devrait pas être ça. Faut aller vérifier. »

Ses yeux plongés dans la feuille encore presque vierge qu'il avait récupéré des mains du Yuki, il regardait presque avec dépit la faible quantité d'informations qui siégeaient en son sein. Il en vint presque à se demander si les Genin les avaient bien combattu ou s'ils n'avaient eux aussi bâti que quelques hypothèses, car il n'y avait vraiment que peu de choses qui leur permettaient de comprendre qui était leur ennemi.

« J'ai aucune réponse à tes autres questions, à part le fait que beaucoup de Sabreurs pensent que les Yuki sont des lèche-culs. Et une chose est sûre : Imifumei partage rien avec la Mizukage. C'est des hauts gradés, c'est tout. »

Hoshizora comme les autres pouvaient constater que le ton avec lequel il venait de s'exprimer était étrange, bien trop hostile pour être réaliste. C'était plutôt comme si son orgueil avait instantanément répondu, au vu de sa réactivité.

De quoi montrer, avec son air étonnamment rougissant et renfrogné, qu'une corde sensible venait d'être tirée.

« On a plus rien à faire ici, allons sur le lieu des crimes. »

Puis il tourna les yeux et les oreilles vers le dernier électron qui s'était exprimé et qui avait montré également à son tour toute son acidité. Un énième fort caractère qui faisait de cette mission l'une des plus désagréables à vivre pour quiconque souhaitait de la cohésion et de l'entente.

Un autre élément qui donna à Haru une autre raison de montrer son investissement… à sa manière.

« Oh le bleu, on y peut rien si t'es trop con pour comprendre la complexité de la mission et les responsabilités de chacun. Maintenant on va là où ils ont été tués, le Yuki nous trouve des solutions et on voit où ça nous mène. Je te rappelle qu'on s'en fout de la brume, c'est pas sur elle qu'on enquête. C'est sur les raisons de leur désertion, parce qu'on est sûrs que c'est pas de leur fait. »

Et avant de tourner le dos à la scène immonde qui se passait jusque là devant lui, avec des cadavres difformes qui reposaient sur les tables situées devant eux, il finalisa par une étrange impulsion.

« Donc tu te concentres et t'arrête de chouiner. Si je me suis fait à l'idée qu'il était utile et capable de relever le défi de ce mystère, tu devrais être capable de repenser trois secondes aux conneries que tu viens de débiter. »

Puis il inspira, un grand coup. Il se tourna une ultime fois vers Shun'u, sans sourire la moindre fois même si la situation s'y prêtait parfaitement.

« On t'attend pour y aller. »

Il montrait enfin et à sa manière qu'il reconnaissait sa place et la sienne, loin de tout ce qui les avait divisé auparavant.

Car il n'y avait nulle doute que pour réussir cette missive, ils avaient tous besoin de mettre la main à la patte et de coopérer de manière à avancer.

Pour le bien de Kiri… et plus encore.

(c) Sun pour Épicode

Lun 21 Aoû - 12:43 Expérience : 1235 Messages : 630

▶ Sujet: Re: [MISSION B | OFFICIELLE] Enquête brumeuse

Yuki Shun'u
Senseur expérimenté

Bien assez tôt, vous vous digirîmes tous vers l'emplacement où avaient été retrouvés les cadavres des trois prodiges, tandis que Shun'u s'attardait à répondre à vos questions ; enfin, l'interrogation d'Hoshizora, ainsi que le mécontentement d'Unagi. Il soupira en vous adressant chacun votre réponse : les macchabées ne partagaient rien, ni mission commune, ni autre trait – ils avaient été élevés dans leurs domaines respectifs, et n'avaient aucun lien plus profond que celui de frères d'armes, à l'image de tous les enfants de la Brume. Quant à sa place dans la mission, soulevée par l'anguille, il roula des yeux en avançant que non, cela n'avait rien à voir – et que c'était bel et bien pour ses capacités de senseur qu'il était là, mais que pour sentir quelque chose, encore fallait-il le trouver, et force était de constater qu'ils ne trouvaient rien, ou que leurs cibles avaient bien caché leurs traces.

Lorsque vous arrivîmes sur les lieux, rien ne vous semblait différent... hormis une terre brulée à certains endroits, retournée comme si un affrontement s'était tenu. Lorsque vous vous enfoncirent un peu plus, un son attira votre attention – faible, puis un bruit de fond. Shun'u formula alors des mudrās pour en détecter la source : l'une, mouvante, à l'est – l'autre, statique, à l'ouest ; le bruit de fond semblait mener là-bas, comme si un combat s'était tenu un peu plus loin, ou que ses traces s'étaient amoncelées ailleurs.

Shun'u vous fit part de ses découvertes : il en vous restait plus qu'à décider comment vous organiser. Vous pourrez entendre le bruit de l'ouest si vous ne faisiez aucun bruit : il vous semblait siffler, presque crépiter, mais la source à l'est, elle, paraissait se rapprocher.

Avant que vous ne puissiez déterminer quelle chemin prendre, Shun'u vous arrêta : la cible mouvante semblait s'attarder, puis reprendre sa course, d'autant plus folle qu'elle se rapprochait de vous extrêmement rapidement... mais vous ne pouviez rien voir. Il parut surpris, inquiet, lorsqu'il ne la détectait plus qu'à quelques mètres de votre position. Attention ! cria-t-il lorsqu'elle ne fut qu'à quelques pas – mais toujours rien.

Puis, tout d'un coup, sa forme se révéla : une sorte de larve, mal en point, avait bondit sur l'échine d'Unagi et glissée sous ses vêtements – elle vous avait semblé être capable de dissimuler son apparence, ce que Shun'u n'avait pas pu remarquer puisqu'elle s'était glissée dans le dos du genin, qui avait masqué sa venue. Il ne faisait aucun doute que ce yokai, quel qu'il soit – Shinchu – était dôté d'une intelligence certaine. Elle ressemblait trait pour trait aux larves mentionnées dans les rapports.

Unagi ressenti une douleur vive sur l'instant, puis plus rien. Alors que vous pensiez qu'elle était simplement partie ou qu'il fut capable de s'en défaire, le jeune Seijuu s'avança vers Hoshizora... et l'attaqua d'un seul coup, enserrant ses mains autour de son cou à l'en étouffer à mort.

Comme s'il n'était plus maître de son corps.

informations:

Ven 25 Aoû - 10:24 Expérience : 216 Messages : 26

▶ Sujet: Re: [MISSION B | OFFICIELLE] Enquête brumeuse

Le jeune Bretteur Bleu suivait le petit groupe d’enquêteurs, maintenant quelques mètres entre eux et lui. Il lui était totalement hors de question de s’associer complètement avec eux. Après tout, ce groupe puait l’échec: un membre du clan Yuki qui se disait senseur mais qui n’avait pas réussi à démontrer une once de talent dans ce domaine jusqu’à maintenant, une genin studieuse qui semblait ne pas avoir une grande expérience et un membre du clan des sabreurs qui avait l’air aussi taré qu’idiot… C’était à ce demander si leurs supérieurs souhaitaient réellement voir l’aboutissement de cette affaire.

L’anguille suivit tout de même le petit groupe, il ne pouvait décemment les quitter sans recevoir de réprimande par la suite. Ce qui serait évidemment mal vu pour le Seijuu qui avait rejoint le village de la brume que récemment. Il décida donc de se faire violence et de simplement marquer son désaccord en gardant quelques mètres de distance entre lui et ses camarades.

Ils avancèrent ainsi jusqu’à arriver sur la zone dans laquelle les trois cadavres furent retrouvés, le sol calciné trahissait les affrontements qui avaient eu lieu. Aussitôt arrivés, un étrange son attira l’attention du petit groupe et poussa leur supérieur à exécuter plusieurs signes afin d’en détecter l’origine: l’un était mouvant et du côté est tandis que l’autre était statique et du côté ouest.

Face à l’étrangeté de la situation le Yuki semblait les inviter à réfléchir de manière collégiale sur les sources des bruits. L’anguille décida pour sa part de rester encore à part, les laissant prendre leur décision. Il patienta donc ainsi, observant la nuque découverte du Sabreur devant lui, se retenant de la couper d’une frappe nette de son sabre. Ça lui aurait pourtant fait plaisir, mettre fin à l’idiotie du dénommé Haru qui jouait tantôt le rebelle et tantôt la petite fiotte soumise.

Un jour… Un jour il lui couperait la tête, c’était une certitude. Mais pas aujourd’hui…

Jouant toujours le gamin boudeur sans s’en rendre compte, Unagi ne sentit pas la larve qui arriva dans son dos et bondit sur lui, se glissant sous ses vêtements. En quelques secondes la surprise initiale laissa sa place à une vive douleur puis plus rien. Ça c’était passé bien trop vite pour que l’anguille comprenne quoique ce soit. Peut être étais-ce un de ces insectes dont la piqûre vous immobilisez ? Cela expliquerait la sensation d’engourdissements dans son corps l’empêchant de se mouvoir.

« Hoï les gars, j’ai un soucis… » Dit-il à ses coéquipiers avant de s’en rendre compte à son grand étonnement qu’aucun son ne c’était échappé de sa bouche. Pire, son corps semblait se mouvoir de sa propre volonté, ses bras se levèrent et ses pas le rapprochait inexorablement d’Hoshizora tandis que ses mains se refermèrent sur le cou de la kunoichi.

Sa lutte intérieur semblait totalement futile, il ignorait même si son affolement et sa surprise était visible. Perdant totalement le contrôle de son corps l’on pouvait même apercevoir les changements morphologiques qu’entraînait sa métamorphose partielle en anguille: des écailles semblaient recouvrir sa peau tandis que ses traits prenait une forme plus serpentins. Sa nuque s’allongeait et ses lèvres ses retroussèrent, laissant apparaître ses dents pointues. Sans recevoir aucune information de son corps, il savait ce qui était en train de se passer. Ses mains qui venaient, tel un étau, enserrer et maintenir sa proie tandis que sa gueule s’élevait de quelques centimètres annonçant alors la future morsure qui risquait de s’abattre sur sa victime.

« S’il vous plait ! Que quelqu’un m’arrête ! » hurlait-il intérieurement, affolé a l’idée de tuer la kunoichi de cette manière. Si combat et mort il devait y avoir, c’était de sa propre volonté et avec ses lames, pas en attaquant une cible de dos et à main nue.

Spoiler:

Mer 30 Aoû - 15:20

▶ Sujet: Re: [MISSION B | OFFICIELLE] Enquête brumeuse

La tension était palpable dans l'air, une atmosphère lourde d'inquiétude et de méfiance. Depuis le début, et dès le premier regard, elle avait senti quelque chose de malaisant chez Unagi. Son regard en coin et son attitude distante avaient été comme des signaux que quelque chose n'allait pas.

Mais rien n'aurait pu préparer la maitresse des cristaux à ce qui allait se passer. Soudainement, le Seijuu s'était précipité vers elle, ses mains se refermant autour de sa gorge avec une intensité choquante. La surprise et la panique avaient instantanément pris le dessus alors qu'elle se débattait, luttant pour reprendre son souffle et se libérer de son emprise étranglante.

Son esprit était un mélange de confusion et de terreur alors qu'elle cherchait des moyens de se défendre. Chaque seconde comptait alors que l'air devenait de plus en plus rare dans ses poumons. Hoshizora agissait par instinct, ses jambes se repliant pour trouver un appui, avant de lancer un coup de pied bien placé à l'endroit le plus vulnérable de Unagi : le flanc.

Le coup de pied avait porté, et l'emprise de Unagi s'était relâchée alors qu'il reculait, touché par la force du coup. La kunoichi, reprenant son souffle avec avidité, le fixa avec une lueur de détermination dans les yeux. Le masque du mécréant était tombé, et maintenant il était temps de mettre un terme à cette menace.

Unagi, supplia ses camarades de l'arrêter. Mais Hoshizora ne pouvait pas se permettre d'être distraite par les cris de son agresseur. Son esprit était concentré, sa détermination sans faille. Après tout, elle avait senti son hostilité depuis le début, et maintenant, elle avait l'occasion de mettre fin à tout cela.

- Ne t'en fais pas, tout sera bientôt fini !

Hoshizora dégaina fermement son katana. Son regard était rivé sur Unagi, le sentiment d'urgence pulsant à travers chaque fibre de son être. Les leçons difficiles qu'elle avait apprises lors de son séjour sur l'île des épreuves étaient gravées dans sa mémoire, un rappel constant de la nécessité d'agir rapidement et sans hésitation lorsque sa vie était en jeu.

Lorsqu'on combat pour sa survie, vaut mieux commettre une erreur en agissant que de rester inactive et risquer d'être anéantie.

Mais alors que le tranchant de son sabre était prêt à s'abattre sur son adversaire, quelque chose la retint. Ce n'était pas la peur ni l'incertitude, mais plutôt une réflexion de dernière minute. Les enseignements du Yokai Pacifique, ces moments de calme et de sagesse qu'elle avait partagés avec la créature mystique, surgirent dans son esprit comme une douce brume.

Elle se rappela les paroles du Yokai, les moments où il avait parlé de la violence, de la réaction instinctive qui souvent nous entraînait dans un cycle destructeur. La leçon la plus précieuse qu'elle avait retenue était que les apparences pouvaient être trompeuses, que derrière chaque action agressive se cachait peut-être un désespoir, une peur, une histoire complexe.

Ces souvenirs s'entremêlaient à ses émotions du moment, créant une pause suspendue dans le temps. Hoshizora était à mi-chemin de son mouvement, son sabre prêt à frapper, mais elle avait arrêté son élan. La lame d'acier avait frôlé Unagi sans pour autant toucher sa peau, suspendue dans l'air comme un rappel de la violence qui aurait pu être.

Ven 1 Sep - 18:53 Expérience : 0 Messages : 198

▶ Sujet: Re: [MISSION B | OFFICIELLE] Enquête brumeuse

« T'ARRÊTES PAS ! »

Criant de toute sa rage, le sabreur avait dégainé aussi vite qu'il avait pu en voyant que la Sumiwataru s'était bloquée en chemin.

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La situation avait dégénéré en un rien de temps ; dans le silence qui composait la simple arrivée des quatre personnalités sur ces terres, dans lequel même le déroulement de leurs pas sur le terrain herbeux se faisait dans un bruit presque inaudible, il n'avait fallu seulement quelques instants pour que tout ne se retourne. Cela avait commencé avec des bruits, perçus par Shun'u, un à l'ouest, l'autre à l'est. C'était celui qui provenait de l'est qui avait tout chamboulé, au point de s'en glisser sous les vêtements de l'anguille à la vue de tous, changeant drastiquement son comportement.

« Alors ils les contrôlent... c'est ce qu'il s'est passé... »

Dans ce qu'il y avait d'étrange dans la situation, il y avait bien le fait qu'Haru ne paraissait absolument pas effrayé... et même plutôt heureux. Il berçait dans la satisfaction de rattraper son retard sur toutes les autres recrues qui s'étaient battues pour la brume. Sur ce même terrain sur lequel avaient été assassinés les trois identités de la Brume, il vivait que ce que plusieurs avaient pu vivre avant.

A son tour, il expérimentait la crainte que représentaient ces larves. Elles avaient contrôlé, elles avaient créé des émeutes dans lesquelles les humains étaient responsables car c'était de leur corps qu'était née l'anarchie. Mais il n'avait pas peur. Il ressentait le plaisir infini de devoir les éviscérer, comme il avait pu le faire avec le corps de tous ces innombrables monstres de chakra, il y avait de ça quelques semaines. Et cela s'accompagner de ce plaisir qu'il avait de pouvoir mettre une petite rouste à celui dont le chakra avait été perturbé au point d'engager une mutation partielle...

Peut-être avait-il eu peur pour Hoshizora. Ou peut-être avait-il voulu voir la silhouette du bleu baigner dans son propre sang, que la lame de la Kunoichi aurait découvert et laissé échappé de ses veines.

« Il faut tout faire par soi-même ici... heureusement. »

Il ne fit qu'épouser la forme de son pommeau avec sa main.

Le chakra fut libéré.

« T'ES MORT DEPUIS LE MOMENT OÙ LA LARVE A PRIT TON CONTRÔLE, LE BLEU ! »

Une chaîne partit en direction d'Hoshizora, la tractant vers lui. Il avait craint les représailles de la larve, mais surtout... il avait besoin d'espace pour sa prochaine technique. Il ne prendrait pas le risque de blesser un de ses camarades encore sauvables.

竜巻ハンマー

GEIJUTSU NO TAIRYOU ; TATSUMAKI NO HANMAA

Alors qu'il laissa le corps de la blonde dépasser sa silhouette qui n'avait pas bougé, ce qui était causé par la chaîne qui l'avait tractée jusqu'à lui, une énorme masse se forma à partir du Sabre de Chakra. Prenant une densité importante, accompagnée de son mouvement rotatif allant de gauche à droite, il envoya un coup sec mais imposant dans le corps d'Unagi afin de tenter non seulement de l'expulser à quelques mètres, mais également de tenter d'écraser la larve... si celle-ci se trouvait à l'endroit où il avait frappé.

« OH, LE YUKI ! FILE MOI SA POSITION ET DIS MOI SI JE L'AI ÉCRASÉE ! »

Visiblement aux aguets, bien plus excité que toutes les personnalités présente sur la scène, c'était clairement l'exaltation qui le menait à aller aussi loin pour des larves.

Elles subiraient le même sort que tous ces autres Yokai qu'il avait décimé.

« Et dis moi où en est l'autre à l'ouest ! Pas question qu'on crève contre ces merdes. »

Mais s'il y avait bien une chose qu'ils pourraient constater, c'était que s'il en faisait trop, ce n'était pas parce qu'il avait peur... C'était bien car sa haine pour les Yokai, bien connue par les gardes et les autorités du village, pouvait enfin exploser.

Il vivait ce dont il avait fantasmé pendant des jours et des jours. Le bonheur d'écraser les ennemis numéros un de Kiri.

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Dim 10 Sep - 13:32 Expérience : 1235 Messages : 630

▶ Sujet: Re: [MISSION B | OFFICIELLE] Enquête brumeuse

Yuki Shun'u
Senseur expérimenté

Shun'u observa malgré lui le spectacle qui se donnait à lui, désemparé. Mais qu'est-ce qui leur prenait ? Ses yeux tremblaient d'incompréhension, lorsqu'Unagi empoigna la gorge de Yoshizora et que son visage ne se mue en la gueule d'une anguille pour la dévorer. Elle ne se défendait pas – ou plutôt, avait arrêté son mouvement : et Haru, lui, avait profité de l'occasion pour abattre Soshisha sur le dos du genin après avoir éloigné la jeune femme, non sans un fragment de vengeance personnelle.

« Mais qu'est-ce que tu fous ?! »

Le Yuki se précipita aux côtés du Seijuu, relevant le haut sur tout son dos : les dégâts étaient là, mais il s'en remettrait. Quant à la larve... elle était écrasée, émettant son dernier souffle lorsqu'il posa les yeux sur elle.
Malgré tout, sa dextre s'empara de ses restes, dont des filaments de chakra émanaient encore. Si cela le dégoûtait, il ne le montra pas. Ses yeux se fermèrent tandis que ses doigts dessinaient de nombreux signes. Ses sens s'étendaient dans la zone environnante, à la recherche de la seconde source qu'il avait perçue, lointaine : et lorsque ses prunelles s'écarquillèrent à nouveau, vous comprirent qu'il l'avait trouvée.

« Allons-y. Haru, prend Unagi sur ton dos. Tu lui dois bien ça. »

Après quelques minutes de marche dictée par les sens de Shun'u, vous parvinrent à l'orée d'une clairière. Si son comportement vous sembla étrange, notamment lorsqu'il s'approcha d'un bosquet ayant tout de la banalité, vous comprirent la raison de son geste quand une petite trappe s'ouvrit dans le sol, révélant la présence d'une larve bien plus épaisse que la précédente : et pour cause... elle semblait détenir quelque chose, dans le creux de son estomac. Le Yuki se retourna vers vous, accroupi devant elle.

« Reculez. Il est hors de question qu'un autre d'entre vous ne finisse blessé. On dirait qu'elle a avalé quelque chose... »

Sa main délaissa les restes de la larve précédente pour mieux empoigner celle encore en vie ; et ni une, ni deux, le Yuki enfonça son bras dans sa gueule jusqu'à son estomac, cherchant ce qu'il pourrait contenir sans savoir exactement où chercher. Au bout d'un certain temps, sa main se heurta à quelque chose.

« On dirait... un tissu ? », ses doigts se refermèrent autour de l'objet. « et... un parchemin ? »

D'un seul coup, ses yeux s'écarquillèrent ; et se retournant vers vous, il eut à peine le temps de vous hurler de reculer avant que...

« RECULEZ ! C'était un pièg– », cria-t-il en tentant de retirer son bras.

Une explosion crépitante se produisit devant vous, déversant le tonnerre à l'emplacement du Yuki. Le bruit strident des éclairs vous parvint, tandis que la fumée s'élevait autour de sa position. Il fallut quelques temps pour qu'elle ne se disperse, et que sa silhouette ne soit à nouveau visible, grommelant de douleur. Des jurons s'échappaient de ses lèvres par centaines, sa main tenant le poignet d'un bras meurtri jusqu'à l'épaule – au moins, il était en vie.
Toutefois, vous pouviez remarquer à quel point les meurtrissures qu'il avait essuyé ressemblaient trait pour trait à celles que vous aviez trouvé sur les cadavres et que vous n'étiez pas parvenu à identifier – celles qui n'étaient ni le fruit d'un affrontement, ni de la Brume sanglante. Les crépitements, eux, résonnaient de plus belle : et lorsque la fumée s'évapora complètement, vous firent face à quelque chose qui dépassait l'entendement.

Un véritable cœur de tempête se tenait face à vous, éclatant d'une myriade d'éclairs noirs et bleutés, comme si l'orage avait été invoqué à l'endroit où se trouvait la larve, au centre de cette clairière – suffisamment grand pour qu'il ne gagne tout l'espace et ne déverse son ombre derrière vous. Toutefois, il ne semblait pas vous attaquer ; plutôt, demeurer en suspension dans les airs, en s'abattant sur toute source métallique aux environs.
Shun'u leva les yeux vers cette chose, les yeux écarquillés – cela ne ressemblait à rien que vous connaissiez.

« ...Ce n'est pas une créature. C'est du chakra. On dirait du Raiton, mais... sa nature est toute autre. Je peux le sentir. »

Son attention se reposa sur son poing refermé – celui qui s'était aventuré dans les entrailles de la larve.

« En tout cas, on dirait que, quiconque ait scellé cette technique dans ce parchemin, il cherchait à nous empêcher de mettre la main sur ça... »

Sa paume s'ouvrit difficilement, ses doigts couverts de meurtrissures, de peaux déchirées, brûlées et cramoisies : mais à l'intérieur de sa main qui l'avait protégé du courroux de l'orage, se trouvait le fragment d'un vêtement incomplet.

Et sur celui-ci, trônait le symbole du clan Yamanaka : incomplet, rongé par les éclairs, mais reconnaissable.

Shun'u se tourna vers vous, inquiet.

« ...Allez faire votre rapport aux autorités. L'un d'eux était un Yamanaka. L'autre maniait visiblement ce chakra dont on ignore tout... et pire que ça, ils se sont associés avec un yokai. Ce Shinchu est peut-être plus dangereux qu'on ne le croit : il faut empêcher les unités de reconnaissance de partir à sa recherche avant qu'on en sache plus, et vite. »

informations:

Mer 20 Sep - 13:53 Expérience : 0 Messages : 198

▶ Sujet: Re: [MISSION B | OFFICIELLE] Enquête brumeuse

Il était difficile de ne pas voir qu'Haru venait d'y trouver son compte, en écrasant d'une poigne de fer et d'une masse dense de chakra le dos de celui qui s'était fait contrôler. Son mouvement était assuré, sûrement car il était aussi confiant quant à sa capacité de trouver le juste milieu entre la puissance de sa technique et la précision de son mouvement. Il avait visé une frappe nette dont la vigueur était suffisante pour écraser la larve sans qu'elle n'empiète trop sur l'état des vertèbres de celui qui portait l'un des fruits de Shinchû.

Un sourire s'afficha évidemment sur son visage. Lorsque Shun'u lui confirma qu'elle avait bien succombé au coup du Sabreur, il ke pouvait s'empêcher de ressentir un brin de fierté. Ces idées là lui emplissaient la tête, il avait bravé ce défi que la mission lui avait imposé et sûrement espérait-il au fond de lui que Kiri lui en serait reconnaissant.

« J'arrive. »

Il ne prit pas Unagi sur son dos. Faisant échapper du chakra de sa lame, il forma une grande faux à deux lames d'une taille importante. En tendant le bras, il approcha l'interstice des lames sur le corps du Genin et le coinça entre elles avant de le soulever. Il le porterait ainsi, à la manière d'un balluchon que l'on pensait que son épaule.

Puis il suivit la marche. Prenant la route de la prochaine destination du Chuunin, sans parler plus que nécessaire, il continua en portant le corps encore inconscient de celui qui était coincé entre les lames de sa faux. Jusqu'à arriver à la position de la deuxième larve.

Sur place, il resta en retrait. Il laissa faire le senseur d'expérience qui, malgré leur différent, disposait bien de compétences utiles à la réalisation de cette mission. Il le regarda de quelques mètres, une main dans la poche et l'autre au niveau de son épaule, empoignant fermement le manche de la matérialisation de la faux située sur sa garde, puis le laissa creuser la situation.

Il se recula davantage. Déjà pour son ordre de base, il fut également à l'affût de cette alerte qu'il sonna. Il laissa échapper le corps d'Unagi au sol, détransformant Sōshisha pour lui faire reprendre son apparence normale, et resta sur sa garde.

Se déroula devant ses yeux l'un des spectacles les plus impressionnants qu'il ait vu. Un art Shinobi dévoilé au grand jour, prenant la forme d'un orage détonnant dans lequel ils siégeaient proches de son cœur. Ses yeux s'écarquillèrent, une part de surprise mais surtout d'excitation sur ce secret, car s'il y avait bien une chose qui l'animait dans cette tension ambiante, c'était bien le fait que tout cela appartenait aux mystères que devait éclaircir Kiri.

« Ils ont même pas réussi à le planquer correctement, hahaha ! »

Et alors que la météo fut influencée par tout cela, ses yeux se perdirent enfin sur la main du Yuki. Il y reconnut le courage avec lequel il avait pensé à sacrifier sa main pour obtenir le fruit de la mission…

Nul doute que grâce à lui, ils avaient pu découvrir tous ces secrets. Et malgré toute la rancune qui pouvait siéger en le cœur du Shinobi, il lui fallait reconnaître qu'en travaillant pour Kiri, il parvenait à faire de grandes choses.

« Je m'occupe de faire mon rapport de ce pas. Bien joué pour la mission, le Yuki. Content de voir que votre clan peut se rendre utile. »

Puis il tourna le dos, se dirigeant directement vers le bureau de la Mizukage. Évidemment qu'il allait accourir pour lui faire son rapport, là siégeait la drogue dont il avait besoin.

« Hoy, Hoshizora. Occupe toi d'Unagi, j'en ai marre de le porter. »

Il avança sans les attendre, car évidemment que de son point de vue, qu'ils viennent ou non… cela n'avait pas vraiment d'importance.

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