Enjeu n°1 :

Sam 8 Juil - 10:02 Expérience : 478 Messages : 120

▶ Sujet: [Mission B | Officielle] La première pièce ft Yuusha et Renzo

Mission B Officielle:

La première pièce

Un sourire carnassier apparaît à la lecture de cette drôle de missive. Alors comme ça il existerait des armes de destructions autres que les démons à queues ? Fort intéressant. En revanche, quelque chose me chiffonne dans cet énoncé, le commanditaire serait le leader du clan Shiratsuchi, un certain Baku’en. Qu’est-ce qui nous certifie qu’il ne fera pas comme l’actuel Raikage, c’est-à-dire, mordre la main qui le nourrit ?

Et comme par hasard, deux membres de cette famille étaient de la partie, un type pour nous chaperonner dont l’identité complète ainsi que son grade n’avait pas filtré, mais aussi un fameux Renzo. Une personne ayant un quotient intellectuel faible ne verrait pas qu’il y a anguille sous roche alors que moi si. Il fallait le reconnaître, c’était astucieux d’envoyer les leurs pour s’assurer de la bonne capture de cette fameuse pièce.

Avec un tel surnombre, impossible de tenter quoique ce soit, ce serait purement et tout simplement suicidaire. Par contre, tirer les vers du nez de celui qui mènera l’escouade était une possibilité très envisageable. Récolter autant d’informations que possible sur cette arme mystérieusement chaotique mais également sonder les réelles intentions de Baku’en. A présent celui-ci avait une cible sur le dos.

Je me décompose en découvrant la présence de l’autre dresseur de cabot pour cette opération. Par le passé j’ai eu l’occasion de côtoyer quelques boulets mais lui les surpassait tous et de très loin. Une chance que son compagnon m’appréciait. Grâce à lui, j’avais désormais un atout dissimulé dans la manche et que je pouvais utiliser à tout moment. Ce sentiment de contrôle me procurait un plaisir indescriptible. Le plaisir sera décuplé lorsque les individus contrôlés passeront entièrement sous mon giron.

C’est en ayant la mine réjouit que je me rendis au point de rendez-vous. A priori, j’étais le premier à m’y présenter, pas grave. Allumant un bâton de cancer, je profitais de ces quelques bouffées, puis pour tuer l’ennui, je m’amusais à jongler avec trois petites balles que j’avais pris soin d’apporter. J’admets que d' un point de vue extérieur, un pareil spectacle pouvait être déroutant à observer.

Camouflées par la monture teintée que j’arborais, mes pupilles discernaient au loin une silhouette venant dans ma direction. Il y avait une très forte probabilité que ce soit l’un de mes partenaires. Maintenant il ne restait plus qu’à savoir lequel d’entre eux s’approchait. Si je devais miser une importante somme, je ne la mettrais certainement pas sur le spécialiste du retard que représentait l’Inuzuka.

feat Yuusha et Renzo

Dim 9 Juil - 1:20 Expérience : 0 Messages : 52

▶ Sujet: Re: [Mission B | Officielle] La première pièce ft Yuusha et Renzo

La Première Pièce

Accroupit, il déposait sa dextre sur la tête de sa fille tandis qu’il enlaçait sa jumelle de sa senestre. Dernier geste avant qu’il ne se mette en route, l'accoutrement qu’arborait le Shiratsuchi criait ce qui se passait. Vêtements amples, masque lupin aux dents effrayantes, multiples besaces attachées autour de lui, ses poches remplis d’argile et finalement le bandeau de la cité des nuages fermement attaché contre son bras gauche. Le Silencieux s’en allait en guerre.

Terminant ses aurevoires, enlassant une dernière fois sa femme, Renzo arpantait les dédales de Kumo en direction des structures d’entrées du village. Les mains dans ses poches, comme toujours. Son ordre de mission, il l’avait mémorisé. Accompagnés d’un cousin et de deux étranger, ils avaient le devoir de ramener une pièce mystérieuse et de la remettre à Baku’En, son chef de clan.

Il soupirait.

Les tensions politiques étaient plus que meurtrissantes pour le pays de la foudre et sa population. Était-ce là véritablement le monde dans lequelle grandiraient ses jumelles ? Un univers déconstruit, rempli de méfiance et où il ne faisait pas bon de s’exprimer ? Un environnement où il fallait se méfier de tous et chacun ? Mais c’était là un peu hypocrite. Renzo était un complotiste. Un être paranoïaque qui ne faisait même pas confiance à son père.

Indifférent.

Il arrivait à destination. Un être jonglait. Ses iris sont camouflés par des binocles colorées. L’Artificier valsait son regard sur celui qui serait son partenaire pour cette mission. Silencieux, Renzo s’approchait de ce dernier. Inspirant légèrement et se préparant à encaisser l’inconfort, il exprimait un simple mot.

[Renzo] - Nobu ?

Sa voix était grave, profonde et vibrante. Résultat d’un important trauma. Quant-à sa demande, il était évident que l’être n’était pas Inuzuka. Aucun chien n’était dans les parages. Pas plus qu’il n’avait au creux de ses mains les bouches typiques du clan Shiratsuchi.

Derrière lui, il pouvait déjà entendre plusieurs démarches s’approcher.

Dim 9 Juil - 19:39 Expérience : 268 Messages : 52

▶ Sujet: Re: [Mission B | Officielle] La première pièce ft Yuusha et Renzo

Le monde court à la catastrophe. La guerre attend, à nos portes. Kumo ? Bah ! Ce n'est déjà plus qu'un tas de cendres. Le seul espoir de ce village réside en son leader né, c'est-à-dire celui qui a été élu par le peuple. Un Inuzuka, bien sûr, et le plus illustre d'entre nous. Mais le Daimyô ? Un démon, une ombre qui agit dans la nuit pour saper toutes les belles choses que ses sujets peuvent produire. L'on raconte les pires secrets à son sujet. J'ai entendu dire que son aura était si malfaisante qu'il faisait pourrir les aliments simplement en les approchant : un ambassadeur d'une contrée lointaine a rendu son déjeuner lorsque, au moment de la collation, le Daimyô fit pourrir toutes les pommes qu'on avait posées à table. Jusqu'aux épées de ses gardent rouillent s'il vient à poser la main sur leur lame. Quant aux enfants… Mais non, n'en jetons plus. Je ne veux pas souiller plus encore ces pages par des récits macabres.

Car il n'est pas question des déviances et des faussetés du Daimyô de Kaminari no Kuni, mais plutôt d'une glorieuse quête dans laquelle je jouai un rôle essentiel, si ce n'est déterminent. L'on me remit l'ordre de me tenir prêt la veille du départ. Je me sentais gonflé de fierté en constatant que j'avais été choisi, moi, pour représenter mon clan lors d'une expédition de premier ordre pour le village, voire pour le pays. Le fil de mon épée serait l'ambassadeur de toute ma lignée. De la vigueur de mes bras, de la force de mon coeur dépendrait le sort des Inuzuka, de Kumo, de Kaminari no Kuni. Et du sort de Kaminari no Kuni dépendait celui du Yuukan. C'était donc un poids d'Atlas qui pesait sur mes épaules, que j'avais longtemps aguerries pour qu'elles le supportent fièrement.

Car il n'était pas question d'aller bouter du maraud dans quelque village reculé pour plaire aux courtisans locaux, ni même de traquer les petits bandits dans les rues de Kumo : je laissai désormais ces tâches viles à des soldats de bien moindre valeur. Non, le voyage auquel je devais prendre part était tout autre. Nous allions à la rencontre d'un trésor. Une relique oubliée des temps passés. Un artefact magique. Une arme mystique.

Si elle était cachée depuis si longtemps que les mémoires des hommes l'avaient oubliée, cela ne pouvait signifier qu'une chose : ceux qui l'avaient façonnée l'avaient jugée trop dangereuse pour être utilisée et avaient préféré effacer son existence de l'histoire. À quoi ressemblait-elle ? Je n'en savais rien. Mais je ne pouvais m'imaginer qu'elle ressemblât à autre chose qu'à une épée. N'était-ce pas là l'arme noble par excellence ? Celle-ci devait alors être emprunte de pouvoirs uniques, à l'image de ces sabres dont on dit que les barbares d'outremer se servent pour s'entretuer. Peut-être faisait-elle tomber la foudre sur les ennemis. Ou bien relâchait-elle des essaims de nuisibles qui détruisaient un pays en un jour et une nuit…

Je n'eus besoin de me réveiller tôt pour partir vers les portes du village au matin du départ, car je n'avais pas dormi. L'impatience m'avait tenu en haleine toute la nuit durant et je l'avais passée en lecture des exploits des plus grands héros des légendes. J'y puisai toute la matière qui me serait nécessaire pour montrer la bravoure et le talent dont s'ennorgueillissait mon sang. Miru, lui, avait eu la sagesse de conserver ses forces. La rapidité avec laquelle il me mordit la main au matin me montra qu'il était fin prêt et attendait la quête autant que moi. Nous partîmes donc. J'attelai ma monture, une fière mule que j'avais achetée à prix d'or à un marchand qui ne comprenait pas la valeur du trésor qu'il me vendait. J'y chargeai quelques provisions que je grignotai tandis qu'elle me portait, ainsi que Miru, jusqu'aux portes de Kumo. De la main, je saluai fièrement les passants qui se poussaient pour nous regarder passer. J'étais ce héros des contes qui partait à l'aventure et qu'une foule en liesse acclame au moment du départ.

J'identifiai sans peine mes acolytes car l'un d'eux m'était déjà familier : le clown burlesque Nobu, avec lequel j'avais déjà mené l'enquête dans une autre aventure palpitante. Je remarquai qu'il n'avait rien changé à sa tenue et conclus donc que celle que j'avais eu le loisir d'observer lors de notre précédente rencontre n'avait rien d'un accident de penderie. Bah ! Le ridicule de ce personnage ne pouvait que faire reluire mes qualités dans les chansons qu'on ne manquerait pas d'écrire à notre sujet. Le deuxième, je ne le connaissais point. Mais je compris au premier regard qu'il n'avait rien à envier sur le terrain du risible au premier. Ma gloire n'en serait que plus grande.

"Holà messieurs."

Je rechignais à les appeler ainsi, tous deux avaient des airs d'esthètes maniérés qui ne me plaisaient guère.

"Je vois que vous avez prévu de marcher. Eh bien, vous tiendrez compagnie à ma mule ! Bien, où est donc notre chef d'expédition ? S'il n'arrive pas bien vite, je le remplacerai au nom du privilège de l'âge. Par ma barbe, l'aventure n'attend point !"

Je sentais le désir de partir au galop vers l'horizon, en quête de cette arme de légende. Mais la précipitation est mère de témérité. La sagesse me conseilla de trépigner encore un peu, par précaution. Il ne faisait de toute façon aucun doute que je finirai par prendre la tête de ce groupe, une fois que notre supérieur hiérarchique se serait ridiculisé par son incompétence.

Lun 10 Juil - 1:27 Expérience : 1235 Messages : 630

▶ Sujet: Re: [Mission B | Officielle] La première pièce ft Yuusha et Renzo

Comme l'indiquait leur ordre de mission, les trois Genin s'étaient regroupés devant la structure d'entrée du village. Ils étaient à l'heure, probablement excités à l'idée de réaliser cette mission qui promettait d'être intéressante.

Quelque part, ils devaient probablement s'estimer chanceux de participer à cette quête. Après tout, pendant que les autres manigançaient et se querellaient, eux, ils étaient sur la piste de quelque chose de plus intéressant, une relique qui pourrait jouer, tôt ou tard, un rôle décisif dans les conflits intestinaux qui frappaient Kumo et tout Kaminari depuis maintenant plusieurs années.

C'était cependant loin d'être gagné, ils devaient s'en douter.

Et il fallait encore que le dernier membre de leur équipe daigne se montrer.
Il suffit que Yuusha en parlât pour qu'une ombre le dominât soudainement. Pas de doute possible, il s'agissait bel et bien du dernier Shiratsuchi qui se trouvait derrière son dos, une main posée sur l'épaule du Genin.

Spoiler:

« Tu ferais mieux d'économiser ton énergie, l'ancêtre. »

Il contourna l'Inuzuka et observa le trio de près.

Il se demandait s'ils seraient à la hauteur.

« Je suis Shiratsuchi Kuroshi et c'est moi qui vais diriger cette mission.
Je ne tolérerai aucun échec, alors je veux vous voir investi au maximum de vos capacités et ne jamais tergiverser sur les détails futiles. Si vous avez la moindre question relative à la mission, je vous écouterai en chemin... Autrement, fermez-la. »

Il ne mâchait pas ses mots, c'était le moins qu'on puisse dire. Mais ainsi était-il, et il fallait l'accepter tel qu'il était, dans leur intérêt.

Après un dernier regard sur le trio dont il s'était soigneusement renseigné, Kuroshi impulsa.

Traversant rapidement l'immense pont de pierre, le quatuor posait désormais leurs pieds sur la terre ferme.

Un long trajet les attendait, et si les Genins avaient des interrogations, c'était sans doute le moment idéal pour les poser...

Spoiler:

Mar 11 Juil - 10:35 Expérience : 478 Messages : 120

▶ Sujet: Re: [Mission B | Officielle] La première pièce ft Yuusha et Renzo

La première pièce

Le spectacle de jonglerie touche à sa fin lorsque le premier membre de la formation fait son apparition. Encore un pari remporté haut la main ! Le peu de temps passé aux côtés de l’Inuzuka me faisait douter sur son absence totale de ponctualité et malgré lui il venait une fois de plus alimenter l’image négative que j’avais de sa personne.

Muré dans un silence presque silence presque religieux, je décortique avec minutie l’individu masqué qui tente désespérément d’établir un lien. Le fait d’arborer un masque quelque peu étrange ne me posait aucun problème. Au fil des années, j’appris à ne pas juger les gens sur leur apparence mais sur leur manière d’être, leur comportement, leur attitude, ces détails étaient plus pertinents pour se faire une idée générale sur la personne observée.

Pour le moment nous ne sommes que deux et il manque déjà d’assurance. Une timidité naturelle ? Une charge mentale imposée par sa famille pour cette affaire ? Je n’écarte évidemment aucune possibilité qui serait en mesure d’expliquer l’attitude du Shiratsuchi. En somme, un bien curieux personnage.

« Tu as vu juste. Et toi, c’est Renzo j’imagine ? »

Par ces sobres mots, je viens nourrir son ego en confirmant ces dires. Il ne faut pas non plus être une lumière pour comprendre que je ne suis nullement affilié à cette caste de promeneurs de cabots. En parlant d’eux, l’avant dernier larron appartenant lui aussi à ce groupement, décide enfin de pointer le bout de son museau.

Pinçant les joues comme pour se réveiller d’un mauvais rêve. Apparemment ce n’était pas un songe mais bien la réalité. Ce type est d’une imprévisibilité rare, le rendant presque dangereux, car à lui seul il était en mesure de saboter l’opération en un claquement de doigt. A mes yeux, le vieillard représente une énigme. Peut-être que son âge avancé lui faisait perdre la tête, si c’est le cas, les autorités doivent rapidement s’en séparer. S’il le faut, j'apporterai ma pierre à l’édifice pour le renvoyer de l’armée.

Un sourire moqueur s’affiche lorsque ce dernier se fait recadrer par le dernier arrivant. Encore une fois, je ne peux m’empêcher de l’analyser à la loupe, faisant attention au moindre détail qui se dégageait chez ce dernier manieur d’argile. Voilà de nouveau un gradé qui se la joue autoritaire, c’est affligeant… A cet instant, il m’inspire davantage plus la pitié que le rôle autoritaire qu’il se donnait.

Après avoir traversé le pont fait de pierres, je daigne enfin faire vibrer le timbre de ma voix.

« Nous n’allons certainement pas sillonner le pays inutilement à la recherche de quelque chose dont nous avons que peu d’informations dessus. »

Ces paroles sont exprimées posément et je ponctue le tout d’un sourire.

« Si votre chef de clan déploie une unité pour partir à la recherche de cette fameuse pièce, cela veut dire qu’une précédente équipe a déjà plus ou moins ratissé les environs, et par conséquent celle-ci a dû établir un périmètre plus réduit afin de faciliter les recherches. »

Un premier moyen pour déterminer les compétences dudit Chûnin. Avait-il tous ces éléments en sa possession ? Ou était-il une énième marionnette au sein de la cité des nuages ? Après tout ce n’est que mon opinion, mais selon moi, on ne part pas récupérer quelque chose sans connaître sa nature et son emplacement.

feat Yuusha et Renzo

Mer 12 Juil - 0:47 Expérience : 0 Messages : 52

▶ Sujet: Re: [Mission B | Officielle] La première pièce ft Yuusha et Renzo

La Première Pièce

Il avait à peine eu le temps de confirmer à Nobu son identité d’un coup de tête que la situation déboulait à la vitesse grand V.

L'arrivée fracassante et agressive de son cousin ne sortait pas de l’ordinaire. Son clan n’était après tout pas connu pour ses shinobis discrets et calmes. À quoi bon ? Les Arts explosifs se devait d’être flamboyant, excentrique et dévastateur. Il n’était pas rare que ceux qui les manipulaient partagent certaines de ses caractéristiques. Ça avait été aussi le cas de Renzon, mais il aura payé le prix et il n’y a rien qui ramène plus rapidement sur terre que de saisir des morceaux de son visage cramés simplement pour les tenir en place.

Valsant son iris sur ses deux partenaires, il haussait légèrement les épaules lorsque leur chef d’équipe contournait le trio. Il tournait les talons à son tour, les mains toujours dans ses poches. À l’intérieur, il mastiquait d’ores et déjà de petites quantités d’argile. Par habitude et par réflexe. Ça lui permettait de rester concentrer et d’empêcher sa psyché de s’envoler dans tous les sens. Ça n’avait pas plus de signification que quelqu’un qui faisait tournoyer son pinceau entre ses doigts.

Des questions ? Il n’en avait qu’une.

[Renzo] - À quoi ressemble ce qu’on cherche ?

Déclarait-il de sa voix maltraitée. Lourde, rongée et vibrante. Avançant pas à pas, il écoutait à son tour les questions de son partenaire. Son avis était définitivement partagé par l’Artificier. Le simple fait de savoir qu’une arme de destruction massive existe implique nécessairement un semblant d’information à son sujet.

Il doutait.

Mais dans ce cas ? Pourquoi envoyer trois genins et un chûnin ? On n'envoyait pas des gradés à la recherche de comptes de fée, non, on envoyait la marmaille.

Il paranoyait

Et s’il n’existait pas d’arme de destruction massive et qu’en réalité les trois êtres étaient testés sur leur loyauté ? Remettre une babiole et prouver sa valeur ou être marqué comme un traître. Était-ce là un test ?

Il soupirait.

Mer 12 Juil - 11:16 Expérience : 268 Messages : 52

▶ Sujet: Re: [Mission B | Officielle] La première pièce ft Yuusha et Renzo

Je haussai les sourcils en écoutant notre chef d'escouade. Comment aurait-il pu en être autrement ? Il nous avait parlé comme on ne parle qu'aux plus basses strates de la plèbe. L'on dit parfois que lorsque l'on parle mal à autrui, on lui parle comme à un chien : cette expression n'a bien sûr aucun sens pour un Inuzuka, qui ne sait bien parler qu'à son Ninken. C'est à lui que nous réservons nos mots les plus doux, nos caresses verbales et nos aboiements les plus délicats. Mais, si je devais me plier aux us des autres - c-est-à-dire de ceux qui ne font pas partie de mon illustre lignée, j'aurais volontiers cédé à la facilité en employant cette image-là. Nous n'avions visiblement aucune autre valeur aux yeux de ce "supérieur" que celle du plus misérable rebut de caniveau portée dans les rues par l'errance et la misère. Cela ne me plaisait guère. J'aurais vivement protesté si le succès de la quête ne dépendait pas de ma bonne conduite et de la cohésion de la troupe. Je me contentai donc de soupirer : il est de ces situations où il faut se savoir le plus noble esprit. Il faut pardonner aux gamins leurs gamineries, parce qu'elles sont bien naturelles. Mon élévation saurait me faire sortir du lot.

J'en n'en doutais plus, à présent : tout le reste de la compagnie n'était là que pour faire reluire mon personnage dans les chants qu'on écrirait à notre gloire.

Nous prîmes la route. Je n'écoutai guère les questions de mes comparses alors que nous traversions le pont de pierre qui séparait le village du reste du monde. J'étais trop absorbé par la beauté des monts pour prêter une quelconque attention à une discussion dont je n'attendais de toute façon rien. Porté par ma mule, dont les flancs se dandinaient tranquillement sur la route encore pavée, j'eus tout le loisir de contempler les alentours. Tout n'était que sommets, pics et flèches. Le roc avait été taillé par quelque géant au goût étrange, mais avec un sens certain de la majesté. La nature avait là toutes les formes de la grandiloquence. J'aimais cela. Je réveillai Miru d'une caresse derrière la tête.

"Regarde, Miru ! Regarde comme le monde est beau !"

Le brave enfant n'ouvrit les yeux que pour planter ses crocs dans mes gants de cuir. J'éclatai d'un rire d'ogre, répercuté en écho dans les montagnes, qui fit fuir tout un vol d'étourneaux.

Avec tout cela, je n'entendis que la dernière question de l'individu masqué - donc j'avais du reste oublié le nom - et décidai de laisser le groupe profiter de mes lumières :

"Il est évident que ce que l'on cherche est une arme antique ! Par conséquent, elle ne peut ressembler qu'à une vieille chose. Peut-être sera-t-elle couverte par la rouille. Fort heureusement, nous avons d'excellents artisans dans notre village. Moi-même, je crois avoir quelque cousin éloigné qui fait des miracles dans une forge. Je me souviens qu'un jour, après un entraînement particulièrement harassant au cours duquel je fendis la lame de mon épée sur un rocher, il fit des merveilles en ressoudant l'arme. Il ne subsistait pas la moindre brèche sur le fer ! Il avait bien dû en changer également la garde ainsi que la poignée, mais c'était un moindre prix à payer pour redonner toute sa gloire à ma fière pourfendeuse de gueux !"

Et je tirai l'épée de son fourreau pour la faire reluire au mince soleil.

"Quoi qu'il en soit, cette pièce ne peut être qu'une sorte de lame, selon moi. Nos ancêtres ne connaissaient pas les secrets du chakra et de toutes ces choses qui nous détournent du vrai combat : celui où deux hommes cinglent l'air et font crier le fer. En voilà des batailles telles que l'on n'en fait plus ! Ma main à couper que nous trouverons quelque trésor semblable à mon épée."

Jeu 13 Juil - 22:42 Expérience : 1235 Messages : 630

▶ Sujet: Re: [Mission B | Officielle] La première pièce ft Yuusha et Renzo

Un regard en direction de Nobu, le Shiratsuchi finit par glisser sa main gantée dans sa veste, avant de la ressortir munie d'un parchemin. Il le tendit à Nobu sans jamais ralentir sa cadence.

« Le fragment se trouve quelque part dans cette zone, enfouie dans les tréfonds d'une mystérieuse grotte. Cette information est encore récente, aussi nous sommes la première équipe envoyée par maître Baku'en. » Finit-il par rétorquer pour répondre aux interrogations du Yamanaka.

Il était rare pour le Chûnin de diriger des Genins curieux, qui s'intéressaient et cherchaient à comprendre dans quoi ils s'embarquaient, à l'instar du trio. C'était quelque part rassurant, se dit-il, tandis que son regard se tourna brièvement vers son cousin.

« Je l'ignore. C'est sans doute pour cela que beaucoup refusent encore de croire en son existence, mais cela arrange bien nos affaires. »

Déjà loin du pont de pierre, le groupe avançait à une vitesse fulgurante, si bien que les moins endurants devaient sans doute se demander s'ils pourraient tenir longtemps à ce rythme.

Le Shiratsuchi roula des yeux pour tenter de jeter un coup d'œil à l'Inuzuka, tandis qu'il l'écoutait émettre ses théories au sujet de cette fameuse arme. Il était bavard, c'était le moins qu'on puisse dire. Cependant, sa théorie restait intéressante, d'autant plus que rien ne permettait de l'infirmer pour l'instant.

« C'est possible. Je m'attends toute de même à quelque chose d'atypique, mais nous le saurons bien assez vite. Ayez, toutefois, tous à l'esprit que, pour l'instant, nous sommes à la recherche d'un fragment et non de l'arme définitive. » jugea-t-il bon de préciser.

Rapidement, le groupe put apercevoir une silhouette au loin qui attendait au pied d'un rocher. Certains devaient probablement la reconnaître et pouvaient légitimement se demander ce qu'elle faisait ici. Kuroshi donna une idée de la réponse lorsqu'il ralentit soudainement sa cadence, avant de s'arrêter définitivement devant la kunoichi.

« Je constate que l'ordre t'est bien parvenu. J'apprécie que tu sois à l'heure, autrement nous serions partis sans toi. » glissa-t-il, dans un premier temps. « Bien, maintenant que nous sommes au complet, nous allons faire un détour par le village situé au sud de notre zone de recherche. Le but est de récolter des informations fiables pour ne pas nous aventurer à l'aveugle dans les montagnes. Une fois sur place, nous nous séparerons en trois équipes pour maximiser nos chances. Ayez à l'esprit que nous ne sommes peut-être pas les seuls à être à la recherche de ce fragment... » ajouta-t-il, en fixant les membres de son équipe à tour de rôle.

Il était rare de le voir s'exprimer autant, mais la situation l'imposait.

Il s'assura qu'il n'y avait plus aucune interrogation importante avant de repartir.

Durant le trajet, tous ceux qui n'avaient pas encore eu l'occasion de consulter la carte purent le faire et se faire leur propre idée de ce qui les attendait. Yû fut également mise au courant des échanges auxquels elle n'avait pas pu assisté, même si en soi elle avait déjà une idée de la mission grâce à la missive qui lui avait été remise par un messager, lorsqu'elle se trouvait encore dans un village voisin.

Finalement, lorsque la nuit tomba, les moins endurants ne demandaient qu'une chose : pouvoir souffler un peu. Ce qui leur fut généreusement accordé par Kuroshi, qui contraignit d'ailleurs presque tout le monde au repos. Il savait qu'une lourde journée les attendait le lendemain...

Piégeant la zone encerclée par de nombreux rochers, il se mit en hauteur pour veiller sur son équipe.

Le lendemain matin, les Genins, pour ceux qui dormaient profondément, furent réveillés par le Chûnin, et ils reprirent leur route vers leur première destination. Puis, finalement, après une matinée très rythmée par la cadence de Kuroshi, le petit bourg situé au sud de leur zone de recherche apparut devant eux lorsqu'ils contournèrent l'immense falaise qui faisait jusqu'à lors écran.

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Ven 14 Juil - 10:30 Expérience : 266 Messages : 42

▶ Sujet: Re: [Mission B | Officielle] La première pièce ft Yuusha et Renzo

« Aie ! Moins fort »

Un sourire semi-sadique s’affichait sur les lèvres de notre ébène alors qu’elle resserrait encore plus les liens, de toutes ses forces, arrachant bien évidement des complaintes sur Akiji et son complice. Ils avaient cependant mérité le sort qui était en train de leur arriver. Yu était assez satisfaite de cette réussite. Remettons les choses dans leur contexte : Yu avait été dépêché pour une mission de rang C dans laquelle elle devait arrêter un voleur du nom d’Akiji, qui sévissait dans le petit village à l’extérieur de Kumo. Ses crimes s’étaient intensifiés depuis le coup d’état, les forces de Kumo ayant souffert de pertes humaines et n’ayant donc plus assez de shinobis pour maintenir l’ordre, ou du moins pas pour s’occuper des voleurs de bas quartiers. Mais son tour viendra, et il fut venu ! En tant que Genin, Yu avait le droit de sortir uniquement accompagnée, pour des missions, ou pour d’autres raisons. Mais elle ne pouvait cependant pas sortir de Kaminari, qui plus est sans cadre officiel, sans quoi elle serait considérée comment un déserteur et probablement traquée puis emprisonnée ou exécutée. Quoi qu’elle ne représentait pas réellement de danger pour Kumo si elle s’enfuyait. Elle ne possédait aucun pouvoir exceptionnel que les autorités devaient protéger à tout prix. Elle ne connaissait aucune information capitale. Bref, elle n’avait pas assez d’importance.

Cette pensée arrachait une certaine culpabilité quant au développement de ses capacités. Mais elle fut rapidement arrachée à ses pensées par un bruissement de plus en plus important, se rapprochant rapidement derrière elle. Sortant un kunai par reflexe, elle se tournait en essayant de frapper, sentant la présence derrière elle. Mais le poignet de Yu fut attrapé par un homme qu’elle connaissait de mieux en mieux. Kira, l’un des messagers du bureau des missions. Que faisait-il ici ? La tension était au maximum avant que ce dernier ne finisse par lâcher le poignet de l’Ikazuchi. Celui-ci s’inclina légèrement afin de s’excuser de la frayeur qu’il avait provoqué chez Yu. Il terminait rapidement en précisant la raison de sa présence ici. Une nouvelle mission, assez importante cette fois-ci, une mission d’un rang supérieur à celle qu’elle venait juste de terminer. Ne comprenant pas pourquoi cet empressement, Yu montrait les deux voleurs ligotés l’un à l’autre d’un signe de la main avant que Kira ne lui réponde. « Je vais m’occuper de ramener ces voleurs à la capitale afin qu’ils soient jugés pour leurs crimes. Je considère cette mission comme réussie. Tu pourras te présenter après cette autre mission au bureau afin d’obtenir ton paiement. »

Il n’y avait donc aucun moyen d’échapper à cette autre mission. Kira se posait donc avec Yu un moment afin de lui expliquer les objectifs. Elle devrait, elle et son équipe, enquêter sur la présence d’un fragment d’une arme potentiellement ancienne, mais très puissante au sein de Kaminari. Cette équipe avait été formé sous l’autorité du chef du clan Shiratsuchi et comportait un total de cinq membres. L’ébène se baissait pour voir tous les noms indiqués sur la missive que le messager lui tendait. Le chef d’escouade était un homme du même clan du nom de Kuroshi. Il y avait également un certain Renzo, Yuusha du clan Inuzuka et Nobu que Yu connaissait déjà. Un homme très étrange ce Nobu, mais assez amusant. La mission serait visiblement plus intéressante que prévu. Une fois l’objectif donné, Kira lui tendit une carte afin de lui montrer leur actuelle position avec le lieu de rendez-vous. L’équipe Baku’en s’était déjà mise en branle, il fallait donc que la politicienne ne se depêche si elle souhaitait rejoindre le lieu de rendez-vous à temps. Remerciant le messager d’un simple signe de tête, elle jetait un dernier regard à ses deux proies avant de finalement effectuer un bond afin de commencer sa folle cavale.

« Je me nomme Ikazuchi Yû. Je suis enchantée de vous connaître »

Dit-elle en s’inclinant respectueusement devant le quatuor qui venaient d’arriver devant elle. Cela faisait un petit quart d’heure qu’elle avait rejoint le lieu de rendez-vous avant qu’ils arrivent. Il y avait bien évidemment beaucoup de tête inconnues. L’homme qui avait pris la parole devait être Kuroshi du clan Shiratsuchi et donc le chef de ce groupe. Derrière lui se trouvait les trois autres hommes, dont un avec un chien ninjas, cet homme devait donc être Yuusha. Reconnaissant ensuite Nobu l’excentrique, le troisième homme devait être Renzo. Sans attendre, le quintette de Kumo se mit alors en route pour un autre village d’où ils allaient commencer l’enquête par groupe de deux. Le chef d’équipe devant être au courant de la mission de Yu avant qu’elle ne rejoigne le reste de l’équipe, il fit une halte afin de forcer les Genin à se reposer. Epuisée de cette course, il n’en fallait pas plus à Yu afin qu’elle se mette dans un coin avant de s’allonger, profitant de ce repit donné gracieusement. Le lendemain, ils reprirent la route avant de se décider à faire deux groupes en arrivant au petit village.

« Connaissait déjà Nobu, je pense que notre communication sera plus fluide tous les deux. Kuroshi, Renzo, Yuusha, si vous n’y voyez pas d’inconvénient. »

Effectivement, les deux protagonistes cités avaient déjà effectué une mission de rang B tous les deux. Ils avaient de ce fait appris légèrement à se connaître et bien qu’excentrique, l’Ikazuchi savait qu’il ferait un bon travail. Il était compliqué à supporter certes, mais Yu était doté d’une bonne dose de patience. Après un accord commun, les trois groupes se dispersèrent. Deux groupes en réalité, alors que Kuroshi s’éloignait seule. Etrange… Mais elle ne s’en fit pas et continuait sa route dans le village en compagnie de Nobu. En s’enfonçant dans la partie peuplée, les deux Kumojins pouvaient voir une bonne quantité de personnes vaquant à leurs différentes occupations. Il y avait bien moins de personnes qu’à Kumo ou même les petits villages avoisinants, mais il y avait tout de même matière à interroger quelques quidams. Alors que l’ébène allait se diriger vers un étal marchand, elle vit passer plus loin sur sa gauche un homme, entouré de deux hommes, deux malabars disons plutôt. Les hommes écartaient les autres personnes sur leur chemin comme pour libérer le chemin de celui qui semblait être le leader de ce trio.

« Nobu. Un homme qui semble hiérarchiquement supérieur aux autres devraient avoir des informations ? Nous allons voir ? »

Spoiler:

Sam 15 Juil - 11:54 Expérience : 478 Messages : 120

▶ Sujet: Re: [Mission B | Officielle] La première pièce ft Yuusha et Renzo

La première pièce

Oh, alors comme ça il n’est pas venu les mains vides. Intéressant. Les yeux rivés sur le rouleau transmis par le supérieur, j’observe et j’enregistre mentalement le moindre détail dessiné sur cette fameuse carte, c’est une mesure de précaution au cas où on venait à perdre le chef de l’unité. Ou peut-être pour couper l’herbe sous le pied de l’équipe toute entière, car leurs intentions me paraissent floues.

Si on prend pour argent comptant la suite de ses propos, lui non plus ne savait pas à quoi pouvait ressembler ladite pièce à rapporter, et ça me laisse quelque peu sceptique. J’ai une folle envie de scanner son esprit pour confirmer ou infirmer ses dires, malheureusement il y a beaucoup trop de témoins, notamment le second Shiratsuchi qui pourrait se montrer méfiant à mon égard, en me voyant exécuter un mûdra sans que rien ne se produise ensuite. Patience mon ami, patience.

L’Inuzuka est complètement à côté de la plaque que je ne prends même pas la peine de l’inclure dans l’équation. C’est pour dire à quel point sa présence est insignifiante. Tiens, tiens, tiens… On a une invitée de dernière minute. Le visage et l’apparence de cette femme me disent quelque chose mais où est-ce que je l’ai aperçu déjà ? Ah oui, c’était lors de cette mission fort ennuyeuse au sein des temples. Ça commence à faire beaucoup, quatre personnes à surveiller, j’espère y arriver.

Une halte était la bienvenue surtout après une intense journée comme celle-ci et Kuroshi l’avait bien compris. Voilà donc là une belle occasion de planifier une myriade de scénarios pour fausser compagnie aux boulets qui me servent de partenaires. Avec un spécialiste de la traque et un shinobi expérimenté, ça va être compliqué de les semer, donc si cette solution n’est pas viable est-ce que je ne pourrais pas me servir d’eux ? Je préfère largement et de loin cette alternative car elle rentrait pile poil dans mon domaine de compétence.

Après une bonne nuit de sommeil, la troupe se remet en mouvement jusqu’à la prochaine destination : un petit village situé au sud de la zone de recherche. Contre toute attente, l’ébène prend l’initiative de s’associer à ma personne pour la récolte d’informations, pour qui elle se prend celle-là ?! A cet instant précis, j’ai envie d’insulter toute sa généalogie mais je me retiens pour ne pas paraître grossier ou désobligeant. A mon avis, elle s’est surtout rendu compte de l’inutilité des deux autres larrons, et à sa place je me serais choisi aussi.

Par la suite, je me grille la première cigarette de la journée.

«Cette répartition me convient.»

Je conclus cette phrase en adressant une tape dans le dos de l’ébène, puis je m’avance en direction du propriétaire canin afin de lui susurrer quelques douceurs à l’oreille.

«S’il arrive quoique ce soit à Miru, prépare-toi à vivre une vie misérable.»

Ces termes sont prononcés avec légèreté alors que je venais clairement de le menacer.

C’est avec le sourire aux lèvres et en compagnie de la demoiselle à l’apparence sophistiquée que débute notre investigation à l’intérieur du village. Par où commencer ? Cette enquête revient à rechercher une aiguille dans une botte de foin. Si des ninjas tels que nous, n’ont aucune idée de ce qui est recherché, ce ne sont pas des ploucs comme eux qui auront la réponse. Je suis plus que sceptique.

«Quels sont les véritables raisons qui t’ont poussé à faire équipe avec moi ?»

A peine la question formulée qu’elle me fait signe signe d’observer cet étonnant trio. Qui sait, peut-être qu’ils représentaient le début d’une piste. J’acquiesce silencieusement de la tête en ne lâchant pas des yeux ces nouvelles proies.

feat Renzo, Yuusha et Yû

Sam 15 Juil - 19:10 Expérience : 0 Messages : 52

▶ Sujet: Re: [Mission B | Officielle] La première pièce ft Yuusha et Renzo

La Première Pièce

Écoutant attentivement les quelques échanges entre le trio de genin et leurs supérieur du moment, Renzo faisait rebondir dans son esprit le peu d’information qu’ils possédaient. S’il avait espéré que le Chûnin de la cité des nuages ait un petit quelque chose d’exploitable, il fut rapidement ramené à la réalité. Une simple carte indiquant la position de ce qu’ils pensaient être la première pièce d’une arme n’était véritablement que la base pour même lancer une quelconque mission.

Haussant mentalement les épaules, il n’y avait simplement rien qu’il pouvait y faire. De toute façon, collecter des informations sur le terrain n’étaient-ils pas là la base des shinobis ? Dans tous les cas, la base la DRK. Il verrait bien une fois sur place ce qu’ils sont capables d’exploiter.

Arrivant finalement à un point de rencontre, un quatrième membre se joignait à la mission. Un être d’une certaine prestance et dont le Silencieux ignorait tout. De sa dextre, il la saluait légèrement en lui faisant un signe de la main, paume vers elle. Cette bouche existant au creux de son extrémité était souriante.

Arrivant finalement au bout de leur première journée de marche, l’Artificier était en sueur. Il n’était définitivement pas le shinobi le plus endurant du trio, même qu’il était probablement le plus frêle. L’ordre de son supérieur de se reposer n’était pas du tout tombé dans l’oreille d’un sourd et il profitait de ce petit moment pour porter son regard sur la carte qui avait été offerte à Nobu. Profitant du moment calme pour la mémoriser, il la lui remettait ensuite et s'étalait pour le restant de la nuit.

***

Aux petites heures du matin, les cinq soldats des nuages se mirent de nouveau en route. Atteignant cette fois-çi un petit village, ils étaient chargés de récupérer un maximum d'informations auprès de la population locale. Quelque chose qui allait peut-être s'avérer plus complexe pour cet être défiguré pouvant difficilement s’exprimer.

Naturellement, deux sous équipes se formaient. Le clown et la noble d’un côté, le défiguré et le maître-chien de l’autre. Si Renzo était silencieux, son partenaire était du genre à parler pour deux.

Une fois que ses deux autres compagnons de besogne se mirent en route, Renzo mordait une bonne quantité d’argile qui se trouvait dans ses poches. Mastiquant cette ressource brute, il échangeait quelques mots à son partenaire d’une voix grave et vibrante.

[Renzo] - Collecte ce que tu peux des habitants.

Cette longue phrase douloureuse le fit grimacer derrière son masque aux longues dents. Il prend une inspiration et poursuit.

[Renzo] - Je vais fouiller les environs.

Sur ses maux [mots…], il sortit de sa poche sa main qui terminait son art. Paume vers le sol, il laissait tomber un oiseau d’argile relativement gros comparé à ses créations habituelles et à l’aide d’un mudra, il décupla sa taille. Désormais suffisamment grand pour pouvoir porter une personne, le Shiratsuchi grimpa sur sa création et s’envola dans les cieux. Il survolait d’abord le village, mais restait surtout intéressé par les montagnes et ses potentielles cavernes.

Résumé:

Lun 17 Juil - 22:30 Expérience : 268 Messages : 52

▶ Sujet: Re: [Mission B | Officielle] La première pièce ft Yuusha et Renzo

La joyeuse équipée s'agrandissait encore. Il semblait ne pas y avoir de fin à cet accroissement des troupes. Je pensai, en voyant la jeune femme dont j'ignorais tout, jusqu'au nom, que nous serions une légion lorsque nous atteindrions notre objectif. Nous partîmes quatre - dont un chien - et nous nous trouvâmes… combien ? Dix mille, en arrivant au port ? C'eût été là une furieuse armée, pleine de forces difficiles à canaliser, mais belle : un seul objectif guidant tous ces corps et leurs esprits, une seule quête. Un trésor perdu dans les siècles et les avens, qu'il nous revenait à présent d'exhumer d'un sommeil qui avait trop duré. Les poètes avaient rêvé de telles épopées. Les plus grands généraux les avaient dirigées, l'épée au clair, le casque aux oreilles. Mon destin était à présent, semblait-il, de suivre la voie qu'ils avaient tracée pour moi. Je devenais leur digne successeur, le commandant brillant, déjà auréolé de gloire alors même que le triomphe ne s'était pas produit. Un messie.

Shiratsuchi Kuroshi nous fit passer un bout de papier. Il avait dit que c'était une carte. Je la regardai et n'y compris rien. S'il s'agissait là d'une carte, j'étais moi-même grand pontife de tous les temples du Yuukan et mon séant de la volaille. Je connus des gamins qui savaient dessiner plus clairement que cela. Tant pis ! Je ne prendrai pas la tête de la marche : c'était aussi bien. Le commandement ne devait jamais se placer en première position lors des déplacements. Ma mule, qui avait le sens de la tactique militaire, avait d'ailleurs pris soin d'occuper la quatrième place dans notre cortège, suivie seulement de l'autre Shiratsuchi, le masqué, dont le nom m'échappai déjà parce qu'il ne m'intéressait guère. Celui-là avait l'air de peiner plus que nous autres. Eh, quoi ? Etait-il vraiment fils de Kumo si cette simple balade dans les sommets suffisait à l'essouffler ? Les poumons d'un fier enfant des montagnes ne manquent jamais d'air et surtout pas à ces altitudes où il est si riche. Je grommelai tout cela dans ma moustache tandis que ma mule enjambait un tronc qui barrait le sentier. La jeunesse n'avait décidément pas la vigueur des histoires d'antan.

J'avais accueilli la pause vespérale avec l'enthousiasme de mes camarades de voyage. Le mien était redoublé, peut-être, car contrairement à eux mon derrière était cuisant. Eux n'avaient pas eu à rester assis toute la journée durant et ils ne savouraient pas le plaisir de pouvoir évoluer sans crainte de voir la peau de leur arrière-train prendre feu. Je crus qu'il me serait impossible de dormir à cause d'une telle douleur. Je m'allongeai sans illusion et fermai les yeux. Ce fut Miru qui me tira de mon sommeil, sans quoi la troupe m'eût abandonné sur ma couche.

Enfin nous arrivâmes à un village. Charmante localité, perchée comme tant d'autres au milieu des cimes de pierre. Elles faisaient la beauté et la fierté de notre nation. Je bombai le torse. Un vent chargé de nuage emplissait mes poumons jusqu'à l'âme. De tels moments éveillent dans les âmes encore naïves la flamme du patriotisme. Elle devait briller fort haut dans mes yeux, alors, car son feu réchauffait ma poitrine comme un foyer de forge. Nous nous séparâmes en équipes et j'échouai avec le plus misérable de la troupe, celui qui perdait son souffle sur les sentiers. Je ne peux cependant me plaindre trop car, soucieux de l'ennui qu'il représentait, il m'épargna vite sa présence en s'envolant sur le dos de quelque créature à l'apparence sordide qu'il avait faite sortir de sa paume. L'ampleur de la chose m'impressionna, mais je n'y pris point goût. Tout cela était de l'artifice, de l'esbroufe. Je ris cependant de bon coeur quand Nobu le peinturluré me lança une pique. Je lui répondis d'une voix d'ogre :

"AH ! S'il doit arriver quelque chose à Miru, c'est que je serai déjà mort de m'être mis sur le chemin de son prédateur !"

Et tout en riant, je chevauchai à l'intérieur du village. Là encore, je reconnus l'admiration qui brillait dans les yeux rieurs des enfants, des femmes et des hommes qui me voyaient habiter leurs rues. Je leur levai mon chapeau, touchai la tête des bambins qui s'approchaient pour donner une carotte à ma mule. Miru crut bon de faire monter de la force de ses poumons et décocha quelques jappements féroces qui redoublèrent l'enthousiasme de la foule. C'était là un triomphe comme seuls en connurent les empereurs des temps jadis - car je crois que le fantoche qui commande au Feu a trop peur de son propre peuple pour lui montrer ne serait-ce que le coin de ses sourcils.

Mais il fallait bien glaner quelques informations. Je m'arrêtai alors à l'endroit parfait pour de telles inquisitions : la taverne. Je mis pied à terre, attachai ma mule à un poteau et entrai dans l'établissement sans ôter mon chapeau. L'endroit était désert, plongé dans la pénombre. Seule la silhouette du tenancier semblait s'activer à regarder voler les mouches derrière son comptoir. Bien ! Il n'y avait plus donc qu'à parler avec le patron pour lui soutirer ce qu'il savait.

"Eh ! Ola tavernier. Soyez bon et donnez-moi une coupe de votre meilleure liqueur. Mon chien boira de l'eau claire."

Le bougre ne bougea pas. Je m'avançai dans la semi-obscurité jusqu'à pouvoir le toucher du bout des doigts. Ma main droite était déjà portée au pommeau de mon épée, prête à dégainer. Je poussai l'épaule de l'homme…

"Qu'est-ce qu'il vous a fait mon épouvantail ?"

Je tirai le fer d'un bond, fit volte-face avec l'agilité du mastodonte et me trouvai face à un gringalet en tablier, l'air paniqué.

"Oh la ! Rangez ça, on veut pas d'ennuis ici !"

Je plissai les yeux pour examiner l'énergumène : un éphèbe, à peine trois poils au menton. Rien de menaçant. Je rengainai.

"C'est à vous ce bouge ?
-Ce bouge ? Non mais dites, soyez poli.
-Je le serai quand vous m'aurez donné ma liqueur et l'eau de mon chien.
-Bon, bon…"

Et l'homme repassa derrière son comptoir, en sortit l'épouvantail que j'avais pris pour lui et servit les boissons. Miru commença à laper avec une précision chirurgicale. Pour ma part, mes idées commençaient à se recentrer sur la quête. Le tout était d'y aller en finesse, avec subtilité. Qu'il ne puisse se douter de rien.

"Dites-moi brave homme, vous ne connaîtriez pas une arme légendaire qui reposerait dans la région ?"

Mer 19 Juil - 21:24 Expérience : 1235 Messages : 630

▶ Sujet: Re: [Mission B | Officielle] La première pièce ft Yuusha et Renzo

Arrivée aux portes du village, l'équipe de Kuroshi se divisa en trois groupes. Yû et Nobu d’un côté, Renzo et Yuusha d’un autre, et Kuroshi formait le dernier groupe en solitaire. Juste avant de se séparer, le Chûnin leur remis des fumigènes de détresse, leur permettant ainsi de l'invoquer en cas de nécessité.

[…]

Yû et Nobu avaient décidé de s'aventurer dans le village à la recherche d'informations. Cependant, dès leur arrivée, ils constatèrent que le village était étrangement peu peuplé. La zone des commerçants était principalement occupée par des marchands ambulants, échangeant et vendant leurs marchandises avec les locaux. Intrigués par cette atmosphère, ils décidèrent donc de creuser un peu plus.

Alors qu'ils se mêlaient à la foule, leurs regards furent attirés par un homme visiblement fortuné, vêtu d'un changpao et escorté par deux hommes pour le moins imposants. Les gens s'écartaient respectueusement sur leur passage, certains s'agenouillaient devant lui, ce qui leur permis de recevoir quelques billets à leur pied. L'homme portait visiblement un symbole de l'empire sur ses épaules, signe qu’il n’était pas n’importe qui.

Curieux, la Kunoichi et le Yamanaka décidèrent de le prendre en filature, espérant sans doute glaner des informations importantes. Mais au fur et à mesure qu'ils le suivaient, ils se rendaient compte qu'ils s'écartaient des quartiers résidentiels pour s'aventurer dans un chemin plus isolé. Bientôt, il serait impossible pour les deux genins de se cacher efficacement. Continueraient-ils à suivre l'homme et ses gardes malgré les risques, ou rebrousseraient-ils chemin pour revoir leur stratégie ? Ils savaient que chaque décision pouvait avoir des conséquences importantes pour leur mission, et le dilemme qui se présentait à eux n’était pas à prendre à la légère.

Informations:

[…]

Si l’Inuzuka, son chien, et le Shiratsuchi étaient censés faire équipe, ce dernier décida finalement de se séparer du groupe. Rapidement, il usa ses facultés claniques pour créer un oiseau d'argile et fit grossir sa taille, avant de s'élever dans les airs afin de survoler le petit village. Du haut des cieux, il observa l'ensemble du village, prenant conscience de sa petite taille, parcourable probablement en quelques dizaines de minutes d'un bout à l'autre. À l'ouest, il lui était possible de voir un coin isolé avec un jardin radieux et une maison qui se démarquait des autres, reliée au reste du village par un unique chemin. C'est précisément vers ce chemin que l'homme fortuné et ses gardes du corps semblaient se diriger.

En explorant davantage, le Genin prenait connaissance d’une autre zone plus au nord, près des portes menant vers les montagnes, qui présentait une légère densité de population. Là, des forgerons et artisans travaillaient d’arrache-pied. Si le Genin projetait son regard un peu plus, au-delà des portes débouchant sur la voie vers les montagnes, il remarquerait sans doute le petit groupe d'individus qui accourait pour revenir vers le bourg, transportant des blessés avec eux.

Il ne restait désormais plus qu’au Genin de faire le choix de la direction qui l’intéressait le plus…

Informations:

[…]

Abonné par son camarade, Yuusha n’était pas pour autant seul et pouvait toujours compter sur son plus fidèle compagnon. Tous les deux, ils gambadaient dans les rues étroites du village, attirant par moment quelques regards admiratifs des plus jeunes qui rêvaient un jour de devenir des aventuriers.

L’Inuzuka et son chien firent finalement une petite halte au sein d’une taverne déserte, où le tenancier n’était pas loin de se réjouir d’accueillir un client. Mais il avait fallu que le Genin gâche tout…

Cependant, malgré l'attitude de Yuusha, le tenancier lui apporta ce qu'il demanda : une coupelle d'eau pour son chien et un cocktail à base de riz, une spécialité locale, pour lui.

Lorsque l’Inuzuka s’enquit sur une la présence d’une arme légendaire dans la région, le tenancier ne parut absolument pas surpris. Il ne répondit pas immédiatement, continuant d'essuyer la tasse qu’il avait entre les mains. Rangeant l’objet sur l’étagère en bois derrière lui, il revint finalement vers le Genin, un air mêlant déception et ennuie :

« … Encore un explorateur excentrique à la recherche de mystères des montagnes, j’imagine ? Des fous en quête d'armes légendaires, de trésors antiques ou de pouvoirs mystiques, nous en croisons tous les jours par ici. Si c'est votre cas, je vous conseille d'aller au fief des explorateurs au nord. Là-bas, vous pourrez trouver vos semblables et poursuivre vos chimères à votre guise. » Rétorqua le tenancier.

Il tendit la main vers le Genin pour réclamer l'addition. Puis, il tourna le dos au Genin et se saisit de son plumeau, avant de se mettre à combattre la poussière autour de son étagère.

Informations:

Ven 21 Juil - 20:38 Expérience : 266 Messages : 42

▶ Sujet: Re: [Mission B | Officielle] La première pièce ft Yuusha et Renzo

Un léger sourire s’affichait sur le visage ébène de Yû alors qu’elle continuait de suivre ce drôle de groupe qui en imposait un peu plus que les autres. Continuant sa filature, Nobu, son compagnon du jour avec qui elle avait voulu faire équipe lorsque le leader de ce quintet leur demanda de faire deux groupes de deux, vint à lui demander la véritable raison pour laquelle elle avait choisi Nobu afin de faire équipe, et ce sans hésitation. Continuant à marcher lentement en filature, regardant les étals des marchands comme si la présence de ce mystérieux homme avec ses gardes du corps ne retenait pas son attention, elle affichait un sourire avant de répondre avec une voix douce, mais tintée d’une voix légèrement narquoise. « Et bien Nobu, tu es bien présomptueux de penser qu’il y a une raison extérieure pour laquelle j’ai voulu faire équipe avec toi. Mes propos étaient véridiques, tu es le seul que je connais dans ce quintet et donc par conséquent le seul en qui j’ai un tant soit peu confiance. Il n’y a aucune autre raison. Dit-elle, moqueuse. Ne te sens pas si important. » Continuait-elle, riant très légèrement derrière sa main. Tournant lentement la tête vers lui afin de croise son regard, elle lui fit un clin d’œil malicieux avant de retourner la tête en direction de son objectif de mission.

L’homme qui se trouvait à quelques mètres de ce duo semblait important. A y regarder de plus près, « important » ne semblait pas être le mot le plus adéquat du dictionnaire. A son passage, certaines personnes s’écartaient, quand d’autres encore se mirent sur les genoux, s’écrasant au sol comme un fervent qui priait son Dieu. Cette vision arracha un hoquet d’étonnement au membre de la noblesse de Kaminari. Comment un tel homme, aussi important était-il dans ce petit village, pouvait être ainsi adulé par la foule. Qui était-il ? Les sourcils levés, Yû se surpris à être rongé d’une curiosité de plus en plus intense concernant l’identité de cet homme. Tournant la tête vers son compère Yamanaka, celui-ci ne semblait pas avoir une idée plus précise de leur cible. S’arrêtant quelques secondes devant les quelques personnes qui s’étaient agenouillés devant lui, l’homme, sans même les regarder, fouillait dans sa veste avant de sortir des billets qu’il lançait sans conviction dans leur direction. Un autre hoquet d’étonnement alors que les fervents admirateurs se mirent à ramasser l’argent avant de se redresser, remerciant l’homme en le regardant passer.

« Suivons-les ! »

HRP : Je mettrais ma réponse en forme plus tard. Sorry about that.

Sam 22 Juil - 9:10 Expérience : 478 Messages : 120

▶ Sujet: Re: [Mission B | Officielle] La première pièce ft Yuusha et Renzo

La première pièce

D’un œil curieux, je prête attention au comportement de l'ébène tout au long de cette surveillance, et celle-ci semble opter pour une surveillance à l’ancienne. Je ne sais pas comment cette bourgeoise a fait pour intégrer les rangs de l’armée mais je ne vais pas cramer mes chances de mettre la main sur cette dite pièce à cause d’elle. Toujours d’après elle, la composition des binômes est une évidence notamment par notre passé commun. Encore une qui est bien naïve, hélas. La confiance n’existe pas dans ce monde, en tant que Kumojine elle doit être au courant cela.

Discrètement je compose un unique mûdra pour mémoriser les signaux mentaux de l’homme revêtant le symbole de l’empire. Même en le perdant de vue, je saurais tôt ou tard comment le retrouver. Avant d’agir en totale autonomie, je réponds à la prétendue kunoichi, oui pour moi elle n’a absolument pas sa place comme soldate.

« Tu as confiance en moi ? Et ben, ce n'est pas réciproque. »

Il est hors de question de lui accorder le moindre crédit tant que je n’aurais pas percé à jour ses réelles intentions. Parce que dans ce village de complotistes, une trahison peut si vite arrivée, je préfère donc être du bon côté de l’histoire plutôt que du côté des victimes. Un jour ou l’autre, elle imitera ces gens qui se prosternent, non pas devant un individu comme ce type mais devant moi, que ce soit de gré ou de force. Ce n’est plus qu’une question de temps. Après tout, c’est sa destinée que de courber l’échine.

Arrête de te montrer directive, je sais ce que j’ai à faire, pas besoin de me le redire deux fois. Je ne suis pas l’un de ses domestiques qu’elle peut mener par le bout du nez, non mais pour qui elle se prend celle-là ?! Initialement de nature très méfiante, si en plus de ça elle se permet de me donner des ordres, je ne vais certainement pas l’apprécier. J’essaye alors d’apaiser mes nerfs en prenant de nouvelles bouffées de ce délicieux bâton de cancer. C’est soit me polluer la santé en réfrénant mes pulsions ou la rendre inapte pour l’opération, ne souhaitant pas compromettre mon rôle au sein du village, le choix est vite vu.

Petit à petit, je la laisse volontairement prendre de l’avance sur moi tout en gardant en visuel le trio. Je ne vais pas me contenter de les suivre bêtement au risque de révéler notre présence. De mon côté, j’emprunte un chemin adjacent à celui du trio et de mon équipière qui semble toujours les suivre, me retrouvant seul j’effectue un autre mûdra mais cette fois-ci pour scanner l’environnement autour de moi et pour repérer plus aisément la progression de l’homme ayant une certaine importance.

Même si je ne les ai plus dans ma ligne de mire, je peux tout de même continuer à les suivre. Est-ce que la femme m’en voudrait de m’être séparé d’elle ? Très probablement. Il faut qu’elle se mette à l’esprit que nous sommes ici pour récolter les informations permettant d’accomplir la mission et peu importe les méthodes employées. Tout ce qui compte, c’est ni plus ni moins le résultat. Il n’y a pas d’état d’âme à avoir alors qu’une arme de destruction massive pouvant changer l’équilibre géopolitique erre en pleine nature. Si elle possède un minimum de jugeote, elle comprendrait ma prise de décision.

Spoiler:

feat Renzo, Yuusha et Yû

Dim 23 Juil - 4:36 Expérience : 0 Messages : 52

▶ Sujet: Re: [Mission B | Officielle] La première pièce ft Yuusha et Renzo

La Première Pièce

Valsant ses iris sur la beauté de cette vue aérienne, le Shiratsuchi avait toujours été apaisé par ses envolées. Détestant ceux d’en bas, c’est dans les cieux qu’il se sentait le plus libre de ses mouvements. Car à part les dieux, qui pouvaient bien l’épier alors qu’il était à plusieurs mètres de hauteur ?

Posant d’abord son regard sur une multitude de caravane et de tente de fortune, il observait le capitalisme à son meilleur. Vendeur de babioles et autres déchets en tout genre, l'exotisme des biens venant d’ailleurs attirait les foules et l’avarice. Peut-être parviendrait-il a y acheter quelques informations ? Était-ce véritablement là la meilleure utilisation de son argent. Des ryos contre des mots.

Portant son unique oeil sur une petite habitation aux allures coquettes, il observait l’attention aux détails et le désire de vomir dans la gorge des autres sa richesse et la taille de son domaine. Isolé des autres, tel était la seule qualité qu’il appréciait de la petite demeure. Que pouvait bien lui apporter ‘’ceux qui restait à l’écart’’. Si comme lui, ils étaient observateurs, peut-être possédaient-ils ce qu’il recherchait ?

Survolant désormais le coeur artisan du petit bourg, il pouvait entendre le tintamarre des marteaux frappant l’acier et il pouvait sentir l’odeur nauséabonde des fumées dégagées par les forges. Le travail d’une vie afin d’apprendre comment bien frapper le métal et comme bien décorer l’acier. Tout ça pour un maigre gagne pain et une santé de merde. La sueur et le sang contre un peu d’argent.

Il soupirait, ceux d’en bas le dégoûtait.

Puis son attention fut attirée par une multitude d’être courant droit vers le village. Portant avec eux des blessés, la fuite était de mise. D’avantage intéressé par ce qui en était la cause, il s’envolait dans le sens inverse de la foule et les blessés. Peut-être serait-il capable de percevoir quelles auraient pu être la cause de cette course et des blessures ? Dans tous les cas, il préférait cela à ses autres options.

Il préférait rester dans les cieux.

Spoiler:

Mar 25 Juil - 11:08 Expérience : 268 Messages : 52

▶ Sujet: Re: [Mission B | Officielle] La première pièce ft Yuusha et Renzo

Je dégustai ma boisson non sans plaisir. L'alcool est un piège pour l'homme qui s'en repaît sans jugement, mais il peut être un plaisir délicat pour celui qui, l'esprit éclairé, ne le goûte que comme un nectar et n'en abuse pas. Je n'avais jamais été un grand buveur. Je goûtais seulement les spécialités locales lors de mes déplacements. Et il me fallait admettre que la liqueur que me servit cet homme était une fort bonne potion. Elle brûlait les papilles juste ce qu'il fallait et ensorcelait les sens avec brio et sans débordement. Je fis claquer ma langue de satisfaction. Voilà un breuvage qui convenait à un héros en quête d'aventure ! C'était la gorgée de courage qui finissait de lancer un explorateur sur le bon chemin. Diable, qu'elle était bonne cette boisson !

"Ah, vraiment ? Je vois, je vois. Eh bien, peut-être bien que nous allons leur rendre une petite visite à ces gens-là. N'est-ce pas, Miru ?"

Le brave chiot avait décidé de reprendre des forces après s'être goulument abreuvé de son eau : il dormait à présent sur le comptoir, toute pattes en l'air, le ventre exposé aux quatre vents. Je ris, de bon coeur, sans doute emporté par l'alcool. Mais il fallait bien admettre qu'il était drôle, mon compagnon. Je laissai tomber dans la paume du tenancier les pièces qu'il réclama sans les demander - un geste qui me sembla d'ailleurs d'une grossièreté peu amène pour un commerçant - et saisis Miru dans ma main gauche.

"Ainsi donc, je vous quitte, monsieur. Puissiez-vous connaître un jour le juste salaire de l'aide que vous m'avez apportée. En attendant, que la bonne fortune accompagne vos affaire. En avant !"

Et je quittai ainsi la taverne. Je crois bon de mentionner, ici, qu'il m'arrive souvent d'être lyrique lorsque je bois un peu. Je crois que l'alcool m'élève plus près encore des héros de légende dont j'aime tant les récits d'exploits. C'est un biais que je ne déteste pas, au contraire. Il me donne le sentiment d'être meilleur, de quitter ma condition de simple humain pour accéder à celle de mythe. Je me transfigure de cette vie mortelle à celle qui m'attend, au-delà, et qui ne se conclut jamais.

J'enfourchai ma mule, Miru toujours dans ma main, et pris un petit trot en direction du nord. À travers le dédale des ruelles, je remarquai à nouveau les regards admiratifs des gamins sur mon chemin. Je leur en donnai pour leur argent, bombant le torse, dégainant mon épée pour leur faire voir combien le fer en était clair et leur laissant caresser Miru. Quelques-uns, les plus jeunes et chétifs, eurent même le privilège de monter avec moi sur mon destrier. Je les laissai alors fourrer leurs petites mains potelées dans les tréfonds de mon épaisse barbe, comme s'ils s'attendaient à trouver quelque trésor enfoui. Bah ! Nous n'étions pas si différents. Après tout, n'allais-je pas, moi aussi, remuer la terre pour en extraire les reliques d'un passé oublié ? Mais, arrivé à la frontière du village, je dus les renvoyer vers leurs parents. Il n'était pas question qu'ils s'exposent aux dangers qui guettaient toujours hors des hameaux. Du coin de l'oeil, je remarquai que mon camarade sculpteur d'argile planait toujours au-dessus des maisons. Quelle étrange sensation cela devait être, de voler. Il me faudrait essayer, un jour. Pour l'heure, je me sentais bien plus en sécurité au sol et estimai, à juste titre bien sûr, qu'il s'agissait d'une position bien plus enviable pour chercher un trésor.

Sans m'encombrer d'attendre le reste du groupe, qui ne ferait immanquablement que me ralentir dans la progression de ma quête, je pénétrai dans le campement des explorateurs, leur "fief", comme l'avait décrit le tavernier. L'endroit était peuplé de tentes, plus ou moins récentes, plus ou moins délabrées par les intempéries, plus ou moins richement ornées. Les explorateurs qui avaient jeté l'ancre ici étaient vraisemblablement de tous les horizons et pas arrivés la veille. Il me fallait récolter le fruit de leur travail, au nom de Kumo. Ils ne devraient d'ailleurs pas faire de difficulté à me le livrer, puisque l'autorité du village était absolue et que tout le monde s'y soumettait sans discuter. Ils comprendraient à coup sûr le bien-fondé de la démarche. Je poussai donc la route jusqu'au centre du camp et, de ma voix tonnante, lançai :

"Ola, explorateurs de tous les horizons ! Au nom de Kumo, je réquisitionne le produit de vos fouilles et vous prie de m'en faire le rapport instamment !"

Il n'y avait plus qu'à attendre de voir leurs mines réjouies de participer à l'effort commun se ruer vers moi. Une affaire rondement menée.

Sam 29 Juil - 0:33 Expérience : 1235 Messages : 630

▶ Sujet: Re: [Mission B | Officielle] La première pièce ft Yuusha et Renzo

Abandonnée par ton collègue, Yu, tu décidas malgré tout de poursuivre ta filature. Ainsi, tu ne souhaitais pas lâcher cet homme aux allures de noble. Comptais-tu simplement le suivre et l'espionner autant que possible, ou attendais-tu le moment propice pour engager la conversation avec lui dans l'espoir de récolter des informations ? Quelles que soient tes intentions, tu te rendais compte que c'était le moment où jamais pour toi de décider.

En effet, en poursuivant ta filature, tu t'étais vite rendu compte que tu avais abandonné les habitations et tous les abris qu'elles t'offraient pour dissimuler ta présence. Désormais, ces protections étaient derrière toi, mais toujours à ta portée si tu décidais maintenant de rebrousser chemin. Autrement, c'était une vaste plaine qui s'offrait devant tes yeux, avec un chemin unique au milieu, sur lequel se trouvait un petit pont qui permettait de passer de l'autre côté du cours d'eau délimitant cette partie du village. Au large, de l'autre côté du pont, tu pouvais apercevoir la sublime propriété dont tu avais encore du mal à imaginer toute sa grandeur.

« Une seconde. »

Si tu n'avais pas entendu la voix de cet homme, tu pouvais néanmoins voir qu'ils s'étaient désormais tous arrêtés, au beau milieu de la route. Ta présence ne passait plus inaperçue. Un des gardes se retourne, il regardait dans ta direction. Pas de doute, il t'avait bien repéré. Toutefois, tu avais encore une chance de faire marche arrière, car il semblait confus quant à tes intentions. Il cherchait à mieux appréhender la situation. Il regardait intensément dans ta direction, cherchant à déceler le moindre de tes faits et gestes. Allais-tu oser regarder dans leur direction ? Comptais-tu persister dans ton idée ? Ou pensais-tu qu'il serait plus prudent pour toi de faire marche-arrière ?

[…]

Pendant ce temps, Nobu, toi qui refusais de suivre ta collègue, en prenant sans doute sa suggestion comme un ordre, tu te retrouvais perdu au beau milieu des habitations. Tu espérais sans doute trouver un raccourci pour mieux épier tes cibles à distance, mais finalement, tu ignorais où tu t'étais retrouvé. Cependant, cela ne suffisait pas à te décourager, bien au contraire, tu usais de tes sens et de tes capacités extraordinaires pour retrouver la trace de tes cibles.

Ce ne fut finalement pas chose ardue, d'autant plus que tu avais déjà au préalable enregistré le signal mental de votre cible principal. Maintenant que tu étais en mesure de retrouver ses traces, que comptais-tu en faire ? Peu de choix s'offraient à toi, et cela n'allait probablement pas s'arranger avec les deux individus qui se rapprochaient de toi. L'un portait un kanabo en bois, un sourire sadique aux lèvres, tandis que l'autre faisait tourner une longue chaîne autour de sa main, amusé par la situation. Tu réalisais sans doute que tu t'étais perdu dans un petit coin malfamé, où les petits délinquants du coin attendaient l'opportunité de pouvoir détrousser les étrangers.

« Oy, tête de clown ! C'est qu'on s'est perdu on dirait, Hihihi ! » Fit le second individu, de plus en plus amusé par la situation.

Il te contournait légèrement. Ils voulaient te prendre en tenaille.

« Allez, file-nous tout ce que tu as, puis tape ta meilleure danse, et on te laissera partir. » Ajouta le jeune homme au Kanabo, d'un sourire narquois.

Il devait avoir à peine dix-sept ans, tandis que celui aux chaînes devait frôler la vingtaine…

[…]

Renzo, tu devais sans doute être celui qui avait une vision d'ensemble sur tout ce qui se passait dans ce petit hameau. Te trouver dans les airs, au-dessus de ta monture, c'était sans doute la meilleure décision que tu pouvais prendre pour entamer tes investigations. Toutefois, face aux flux d'informations, il te fallait réduire ton champ de vision pour te concentrer sur ce qui te paraissait essentiel. Chose que tu fis en optant pour projeter ton regard vers la zone des artisans, puis finalement un peu plus loin, là où accouraient de nombreux aventuriers pour regagner le village.

Puis, après réflexion, tu décidas de te déplacer, toujours au dos de ta monture, pour aller dans le sens inverse de toutes ces personnes blessées et agitées. À mesure que tu t'éloignais du village, tu pouvais percevoir, si tu étais suffisamment vigilant, des pioches et des haches abandonnées ci et là, sans réellement en comprendre la cause. Tu avançais malgré tout, tout en réalisant rapidement que les montagnes que ton équipe ciblait étaient quand même encore loin et qu'il ne serait probablement pas une bonne idée de t'y aventurer sans eux.

Cependant, lorsque tu te retrouvais à mi-chemin et que tu réfléchissais à la question d'avancer ou non, tu réalisais que plusieurs ours étaient abattus au sol, tandis qu'au loin un groupe de shinobis se dirigeait à vive allure dans les montagnes. Ce n'était pas tes collègues, tu en avais la certitude. Pourtant, la couleur de leur gilet te laissait penser qu'ils s'agissaient bel et bien de ninjas de Kumo. Comment était-ce possible ? Que déduire de tout ceci ? Qu'allais-tu faire ? Ils étaient trois, ce ne serait certainement pas une bonne idée de les provoquer... À moins que tu ne les considères simplement comme tes collègues ?

[…]

Miru et Yuusha, vous vous fondiez parfaitement dans le décor. Cette aventure devait probablement être palpitante, d'autant plus que les locaux semblaient particulièrement vous apprécier, encore plus quand quelques enfants avaient pu jouir de la générosité de Miru. Mais comme toute bonne chose a une fin, vous dûtes laisser ces petits derrières vous pour vous concentrer sur votre mission.

Ce ne fut pas bien compliqué de suivre votre piste et de retrouver l'antre des archéologues. Dans ce petit coin pour le moins pittoresque du hameau, vous pouviez sentir l'effervescence de la camaraderie entre les artisans, les forgerons, ainsi que tous ces archéologues et voyageurs. La place centrale était pour le moins animée, avec tous ces rires et conversations qui créaient une ambiance chaleureuse et accueillante. À mesure que vos regards se posaient sur les uns et les autres, vous pûtes entendre un forgeron discuter joyeusement avec un archéologue visiblement passionné par la découverte de vestiges anciens, pendant que d'autres artisans, fiers de leurs œuvres, exposaient leurs créations variées. Entre les étals colorés et les ateliers, les habitants partageaient leurs histoires et leurs projets, renforçant ainsi les liens qui unissaient cette communauté mixte composée de nomades et de sédentaires.

Puis, Yuusha, tu décidas finalement qu'il était temps pour toi d'avancer dans votre mission. En te plaçant au milieu de la place centrale et en élevant ta voix, tu pus sans difficulté attirer l'attention de tout le monde. Certains s'efforçaient de savoir s'ils t'avaient déjà vu, si tu n'étais pas déjà passé par ici pour une ou deux expéditions, tandis que d'autres se braquaient. Il n'était jamais bon d'exiger de ceux qui passaient toute leur vie, pour beaucoup en abandonnant leur famille, pour traquer des trésors au péril de leurs vies, de restituer leurs trouvailles de la sorte. Pourtant, certains étaient prêts à se soumettre, ils ne désiraient absolument pas de problème...

« À l'aide ! À l'aide ! Nous avons été attaqués par des ours sauvages et des shinobis de Kumo... » Cette voix étrangère fit retourner tout le monde, tandis que les rescapés s'effondraient à cause de la fatigue et des blessures.

Des shinobis de Kumo ? Yuusha, tu avais certainement de quoi en douter. Pourtant, tous les regards se retournèrent soudainement vers toi, beaucoup moins coopératifs.

D'aucuns finirent par se précipiter pour aider tous ces voyageurs, tandis que quelques braves restèrent pour vous dévier, Miru et toi.

« Nous avons pourtant un accord avec Kumogakure ! Pourquoi avez-vous rompu ce contrat ? Nous nous étions pourtant pliés à toutes vos exigences et ce malgré les maigres concessions que nous avons obtenues en retour. Nous avons accueilli et renseigné vos trois collègues, et maintenant on apprend qu’ils se sont pris aux nôtres ? » Déclara un vieil homme, en se levant et en sortant complètement de la tente qui l'abritait du soleil.

Une main sur sa barbe, le vieil homme grommelait, visiblement contrarié. Mais il était sage et patient, beaucoup plus que ceux dont les regards vous fustigeaient.

« Allez approcher, nous devons clarifier cette situation. Ce n'est pas dans notre intérêt de nous mettre Kumo à dos, mais il n'est pas non plus dans votre intérêt de vous en prendre aux nôtres. Vous autres ! Qu'est-ce que vous attendez ?! Au travail ! Aidez tous ces rescapés le plus rapidement possible. » Beugla-t-il, en dispersant une partie de la foule.

Yuusha, comme tu devais t'en douter, tu étais invité à le suivre dans sa tente. Tu avais certainement tout intérêt à faire preuve de diplomatie, si tu espérais repartir avec quelque chose de tangible…

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Lun 31 Juil - 21:10 Expérience : 266 Messages : 42

▶ Sujet: Re: [Mission B | Officielle] La première pièce ft Yuusha et Renzo

Un léger souffle sur son dos dénudé fit se retourner notre membre de la famille politique des Ikazuchi. Son bonhomme enclowné avait fui ses responsabilités en prenant un autre passage, adjacent à celui qu’avait emprunté Yû qui ouvrait la marche. L’homme avait pourtant assuré à l’ébène qu’il ne fallait pas lui faire confiance, et il avait dit vrai visiblement. Alors que les ordres du Shiratsuchi étaient de se séparer par groupe de deux, la voilà qui se retrouvait seul par l’égoïsme de ce cher Nobu. Un léger sourire s’affichait sur le visage de notre héroïne en comprenant que ce Nobu était effectivement indigne de confiance, pour ainsi laisser sa partenaire seule. Mais tout le monde n’avait guère le sens pratique de l’Ikazuchi. Sa clairvoyance ne faisait pas écho à celle du clown qui semblait en être dénué. Mais soit, elle continuerait toute seule. Se retournant lentement, elle changeait alors totalement de stratégie, elle se mit à marcher beaucoup plus lentement, avec une démarche solide et assurée, les deux mains dans le dos. Yû plantait son regard dans le vide, tout en continuant.

Finalement, en suivant le trio de cette sainte « divinité » et des deux macaques gardes du corps, Yû se rendit rapidement compte qu’elle quittait les habitations et semblait même complètement quitter le village en continuant sur sa lancée. Elle vit une grande plaine à perte de vue. Même le bruit avait changé : passant du brouhaha des villageois vaquant à leurs occupations à un léger tintement d’eau qui poursuivait le cours du courant, s’écrasant contre certaines pierres. C’était un petit ruisseau, l’on ne pouvait même pas parler d’une rivière. Ce cours d’eau pouvait être traversé à pieds, mais il y avait tout de même un petit pont en bois afin de pouvoir passer de l’autre côté sans avoir besoin de traverser l’eau qui, selon toute vraisemblance, serait froide. Finalement, l’Ikazuchi avait perdu tout repère et cachette du village et se dirigeait actuellement vers une grande plaine sans aucun coin pour se dissimuler. Elle œuvrait désormais à découvert, mais c’était désormais trop tard pour faire demi-tour sans sembler suspicieuse. Rapidement, elle se demandait tout de même ce que pouvait faire son compagnon avec qui elle avait choisi de se mettre en duo. Enfin, jusqu’à ce que ce dernier l’abandonne pour aller faire l’on ne savait quoi de son côté. Avait-il au minimum flairé une piste ?

En continuant d’avancer, totalement à découvert, il vit alors que l’un des gardes du corps se retournant une première fois puis une deuxième fois plus rapidement comme surpris de la présence d’une autre personne qu’eux trois vint à arrêter le trio qui se retournèrent vers l’Ikazuchi. Elle continuait de regarder fixement l’horizon avec un regard vide avant d’entendre l’une des personnes parler. Elle allait bientôt arriver à leur hauteur. « Qui va là ? Elle marquait une courte pause, le regard toujours fixe droit devant elle. Finalement, elle arrivait quasiment à hauteur des hommes avant de reprendre, sans les regarder. A défaut que je puisse vous voir, vous pourriez au moins vous annoncer ? ». Le regard vide, avançant lentement, elle semblait comme aveugle, les yeux ouverts dans le lointain. Sa stratégie reposait simplement sur un bluff, celui de montrer que la vision lui faisait défaut et donc potentiellement selon la tournure des choses, pourrait-elle découvrir l’identité de cet homme que tout le monde adulait. Mais cela marcherait-il ?

Nobu avait-il plus de chance ?

Spoiler:

Mer 2 Aoû - 12:56 Expérience : 478 Messages : 120

▶ Sujet: Re: [Mission B | Officielle] La première pièce ft Yuusha et Renzo

La première pièce

Par le biais de l’analyse mentale, je me rendais compte que je m’éloignais petit à petit de la cible, jusqu’à être hors de portée pour réceptionner la moindre fréquence. Peut-être que la bourgeoise avait plus de chance de son côté. Malgré cet échec, si l’on pouvait dire ça comme ça, j’étais plutôt satisfait d'œuvrer en solitaire et de ne pas avoir de partenaires agaçants dans les pattes. Surtout que je me bridais en leur présence, au moins là je pouvais exprimer l’entièreté de mes talents.

A présent je me faufilais à travers les différentes ruelles qui s’offraient à moi, quittant un peu plus les zones animées de l’arrondissement pour débarquer au sein d’un quartier défavorisé. Et merde, je m’étais donc perdu. Bon, tant pis, ça ne m’empêchait de continuer l’exploration même si au fond de moi je savais que je ne trouverais pas de réponses à mes questions dans cet endroit infesté de pouilleux.

Tiens, tiens… Deux gamins se pensant malins m’accueillaient armes à la main. Leur stratégie était loin d’être débile, ils profitaient de leur supériorité numérique pour m’encercler et me couper toute retraite éventuelle. Avais-je réellement envie de fuir ? Certainement pas. Enfin un peu de distraction dans ce village pourri. Je lâchais un sourire narquois lorsque je compris qu’ils étaient là pour me faire les poches, hélas pour eux ils avaient ciblé la mauvaise personne.

Je sortis calmement les mains qui étaient jusque-là enfouies dans les replis de mes vêtements, en leur montrant ce que je possédais : trois petites balles. Pour captiver d’autant plus leur attention, je me mis à jongler d’une seule main laissant l’autre volontaire libre. Un comportement bien curieux pour quelqu’un qui se faisait menacer, n’est-ce pas ? L’un des gamins m’avait ordonné de danser, c’est un talent que je n’avais pas, alors je leur montrai ce que je savais faire de mieux, divertir pour mieux surprendre.

En exécutant un seul signe incantatoire, avec la dextre en liberté, je projetais sur le plus âgé des sentiments négatifs au point de se sentir telle une coquille vide, se questionnant sur sa misérable existence. De quoi à terme le pousser à ce qu'il s’ôte lui-même la vie. De cette manière, les causes d’assassinats pouvaient alors être écartées, alors pourtant c’était clairement le cas mais opéré d’une façon plus détourné pour éveiller aucun soupçon. Puis, je me tournais lentement en direction du second, en exécutant un autre mûdra, pour m’infiltrer dans son esprit afin de discuter posément à l’abri des regards indiscrets.

« Si, tu te jettes sur moi ta tête explose. Si, tu tentes de fuir elle explose également. »

Un coup de bluff ou réelle menace ? C’était à lui d’en juger. Le simple fait d’entendre ma voix à l’intérieur de son crâne devait certainement le déconcerter, parce qu’il y avait probablement une infime poignée d’individus capable de réaliser cet exploit et j’en faisais partie.

« Bon, reprenons depuis le début. Ton camarade et toi souhaitez vous enrichir, hein ? J’ai quelque chose qui pourrait changer votre vie à tout jamais. Quelque part dans ces grottes, il y a le composant d’une arme qui vaut une véritable fortune, si tu m’aide à mettre la main dessus, tu auras ta part du butin. Alors, tu en dis quoi ? C’est toujours plus intéressant que de croupir au sein de cet environnement mal famé. »

Règle numéro deux : flairer le poisson avec une proposition difficile à rejeter. S’ils étaient bien là pour se faire de l’argent, c’était alors là une opportunité à ne pas louper. Evidemment que je ne comptais pas lui céder un copeck de cette supposée fortune. La décision lui appartient à présent. Fera-t-il le bon choix ?

Spoiler:

feat Renzo, Yuusha et Yû

Jeu 3 Aoû - 23:58 Expérience : 0 Messages : 52

▶ Sujet: Re: [Mission B | Officielle] La première pièce ft Yuusha et Renzo

La Première Pièce

Pris pour cible, complètement à découvert.

L’oiseau d’argile se faisait transpercer par la vitesse et la force de cette flèche de chakra. Sombrant vers le sol, le corps du shinobi s'accélèrent à chaque passage du temps. Contractant ses muscles de sorte à orienter son corps pour que ses pieds pointent vers le sol, il enfonçait dans deux sacs ses deux mains. De sa dextre, il saisit de l’argile en en prenant une bonne bouchée que cette bouche au creux de sa paume commençaient à mastiquer. De sa senestre, il saisissait sa bombe fumigène.

Dans un mouvement vif, il écrasait la balle mauvâtre en claquant ses paumes ensemble, les joignant afin de réaliser les mudras nécessaire à l’activation d’une technique. Un geste qui cachait en réalité trois désires.

Premièrement, de cacher la réalisation de sa technique, un jutsu de dissimulation visant à cacher sa présence aux yeux de tous. La puissance du tir avait découragé le shinobi de s’engager dans un affrontement à un contre un. Renzo n’était pas un combattant.

Deuxièmement, il souhaitait alerter ceux et celles qui se trouvaient encore au village. Pour peu qu’il eut été assez près pour qu’un fumigène soit vu par ses compatriotes, à l’image d’une fusé de détresse.

Finalement, il espérait mettre le shinobi en alerte d’une potentielle contre-attaque copiant la façon qu’ils avaient employé pour briser sa monture.

Réceptionnant sa descente en chargeant son corps et ses jambes de chakra, dissimulé par un camouflage visuel, il retournerait au village aussi rapidement que son corps frêle le lui permettait.

résumé:

Dim 6 Aoû - 11:24 Expérience : 268 Messages : 52

▶ Sujet: Re: [Mission B | Officielle] La première pièce ft Yuusha et Renzo

Je me réjouissais de voir quelques-uns de ces remueurs de terre obéir à mes ordres sans discuter, mais déplorais les résistances que d'autres s'apprêtaient à m'opposer. Eh, quoi ? L'autorité de Kumo n'était-elle pas souveraine et, par conséquent, n'avait-elle pas la force d'un marteau face aux petites gens ? Qu'espéraient-ils ? Emporter avec eux dans le secret du trou qu'ils habitaient toutes les reliques qu'ils pourraient déterrer ? Non, non, tout cela n'aurait pas été sérieux. Si ces cailloux recelaient des mystères dignes d'intérêt, c'était à Kumo et sous la surveillance étroite de ses shinobis qu'ils devaient se rendre, pas dans les placards de vieux barbons exilés. J'allais donc rappeler à l'ordre ces quelques résistants à ma manière - sabre au clair - lorsque nous fûmes interrompus dans nos négociations par un hurluberlu brailleur.

À sa déclaration, je fronçai aussitôt les sourcils. Attaqués par des shinobis de Kumo ? C'était ridicule et invraisemblable. Les seuls shinobis de Kumo en activité dans la région, à part moi-même, étaient mes camarades de mission. S'ils n'avaient pas l'air d'être bien dégourdis, je doutais toutefois de leur volonté de nuire à des civils, qui plus est à des archéologues qui étaient précisément les gens que nous devions rencontrer pour mettre la main sur l'arme légendaire. Non, il devait y avoir autre chose… Parce que mon esprit était bien rodé à l'échafaudage d'hypothèses pour faire la lumière sur des zones d'ombre, je perçus aussitôt trois explications à ce phénomène : soit le messager avait menti et il ne s'était rien produit du tout - et alors, son seul but aurait été de me faire prendre la poudre d'escampette en liguant ses camarades contre moi - ; soit les trois shinobis dont il parlait n'étaient pas des soldats de Kumo mais utilisaient les couleurs du village pour faire illusion ; soit enfin - et c'était là ma supposition la plus terrible - ils étaient réellement des soldats des Nuages. Si cette dernière possibilité s'avérait vraie, cela signifierait que les troupes de Kumo étaient polluées par des éléments faisant défaut de loyauté. Il n'y aurait pas plus grand déshonneur pour la bannière qui m'était si chère et sous laquelle j'avais placé mon destin.

Toujours sans un mot, j'acceptai de suivre le vieillard barbu qui m'invitait dans sa tente. Aussitôt installé, en tailleur sur un coussin, lui-même posé à même le sol, et Miru lové dans le creux de mes genoux, j'entrepris de calmer les esprits :

"Ecoutez, braves gens, je crois qu'il y a là un terrible malentendu. Si je ne sais rien au sujet des ours qui ont attaqué les vôtres, je peux vous assurer que s'ils étaient assistés de shinobis ceux-ci n'appartenaient pas aux rangs de Kumo et usurpaient les couleurs du village pour avoir autorité sur vous. Moi-même j'ai été missionné par le Raikage pour venir enquêter au sujet d'un artefact en particulier. Voilà mon ordre de mission, établi par les autorités, et qui devrait vous servir de preuve suffisante."

Et pour montrer ma bonne foi, je tirai de ma poche ledit papier et le tendis au vieillard.

"Je vais vous dire ce que je pense : votre travail ici a dû mettre à jour de nombreux trésors, je me trompe ? Je parle bien sûr d'objets dont la matière est précieuse. Des bijoux anciens en or, en argent ou ornés de pierres précieuses, par exemple. Ce genre de choses attirent les convoitises et je suis certain que des forbans auraient facilement eu vent de votre trouvailles. Vous savez, les informations circulent si vite dans ces cercles-là… Il aurait été aisé pour eux de se procurer des vestes de Kumojins ou de fabriquer de faux bandeaux, comme celui que je porte - et je le leur montrai.
"Mais si je suis venu vous voir et ai réquisitionné, à l'instant, vos hommes et les reliques qu'ils ont déterrées, c'est bien pour trouver l'une d'elles en particulier. Je suis sûr de pouvoir compter sur votre coopération car, après tout, j'agis au nom de la seule autorité absolue du pays. Après le Daimyo, bien sûr…"

Cette dernière phrase laissa un goût amer dans ma bouche. Il m'était pénible de reconnaître l'autorité de cet homme, que je considérais comme le Mal incarné, mais il valait mieux ne pas risquer d'attirer les foudres de quelque partisan du Malin qui aurait pu se glisser parmi les archéologues.

"Aussi, je vous renouvelle mon ordre : livrez-moi vos trouvailles, laissez-moi les examiner et prodiguez-moi les conseils qui vous sembleront bons pour trouver cette arme dont parle mon ordre de mission. Quant à vos collègues qui ont été agressés, je suis certain que les secours que vous avez envoyés pourront les sauver. Je les interrogerai pour en apprendre plus au sujet de leurs agresseurs, s'ils sont en état de parler. Mais pour l'heure, je vous en prie, concentrons-nous sur un problème à la fois : le mien."

Il me semblait que j'avais mené ma plaidoirie avec le plus parfait tact. J'avais répondu à leurs inquiétudes, tout en les écartant subtilement pour mettre en avant mon problème - qui était celui de Kumo et par extension de tous les habitants du pays. Ces scientifiques, si habitués à la poussière et si peu au fer, ne pouvaient qu'accepter de coopérer. Autrement, il me faudrait employer des méthodes de persuasions plus brusques. Mais j'étais certain de ne pas avoir à en arriver à ces extrémités.

Sam 12 Aoû - 19:14 Expérience : 1235 Messages : 630

▶ Sujet: Re: [Mission B | Officielle] La première pièce ft Yuusha et Renzo

Toujours à la recherche d'indices tangibles pour mener à bien votre mission, chacun de vous se plongeait au cœur de cette tâche, explorant avec zèle les ressources à disposition, à sa manière.

Toujours pas le moindre signe de votre supérieur, qui avait disparu dès lors que vous fûtes arrivés dans ce bourg, vous faisiez sans lui, puisque de toute façon vous saviez qu’il finirait par réapparaître, tôt ou tard.

[…]

Toriyama
Notable au service du Daimyo

Toujours séparé aux quatre coins du bourg, Yû, après de longues hésitations, tu choisis finalement de faire confiance à ton instinct. Tu feignis avec habileté une malvoyance subtile et te dirigeas avec une assurance déconcertante vers le noble et ses deux imposants gardes. Les mains glissées discrètement sous leur veste, les deux hommes semblaient prêts à dégainer leurs armes, mais leur élan fut soudainement stoppé par un geste du noble, les enjoignant à réfréner leur réaction prématurée.

« C’est inutile voyons, vous ne voyez pas que c’est une malvoyante. Pauvre fille. » Déclara-t-il, avant que tu ne parviennes à leur niveau.

Le noble dirigea son regard vers toi et, avec une grâce tout à fait inattendue, saisit délicatement ton bras.

« Prends garde, jeune femme. Il serait déplorable que tu finisses dans ces eaux impures. » Murmura-t-il avec une pointe d'amusement, avant de lancer un bref coup d'œil vers ses gardes.

L'un d'eux se précipita pour se placer entre toi et le notable, formant ainsi une barrière humaine pour s'assurer que tu ne te jettes pas dans la rivière. Malgré l'apparente bienveillance du groupe, le regard du notable balaya tout à coup ta silhouette, et il esquissa un sourire teinté de malice.

« Tu n’es pas d’ici, j’imagine. Ne t’inquiète pas, tu es entre de bonnes mains. Viens, ma propriété n'était plus très loin. Je pourrais t'offrir un peu de rafraîchissement, et l'un de mes hommes se chargera de te raccompagner. » Ajouta-t-il, tout en cherchant à forcer ton consentement.

Tes bras maintenus par le noble et son homme de main, tu te retrouvas en quelque sorte prisonnière de leur prise, guidée vers leur propriété.

Rapidement, vous atteignîtes votre destination, pénétrant ainsi dans le domaine du noble. Traversant le jardin soigneusement entretenu, vous franchîtes le seuil de sa demeure. Cette bâtisse était à l'opposé de ce que tu avais pu observer de l'autre côté du pont. Ici, tout respirait la luxure et la richesse, le reflet d'un homme qui avait triomphé dans la vie, peu importait les méthodes utilisées.

Le noble, mielleux et arborant un sourire charmeur, t'invita à t'asseoir, puis ordonna à l'un de ses hommes de te servir une boisson rafraîchissante. Installé à tes côtés, il s'efforçait discrètement de te renifler, visiblement envoûté par ton parfum, qu'il fût artificiel ou naturel. Son regard insistant ne te quittait pas, semblant captivé par tes traits, tes courbes et la teinte de ta peau. Pour une prétendue malvoyante, la situation devait être extrêmement délicate. Comment comptais-tu te dépêtrer de cette situation ?

Et comme si la situation n'était pas déjà suffisamment complexe, son homme de main réapparut précipitamment, les yeux écarquillés d'effroi.

« Toriyama-sama, quelqu’un a pénétré dans votre bureau ! Tous vos travaux et vos recherches ont été mis sens dessus dessous ! » La voix grave, l'homme de main semblait presque au bord de la panique.

Si le noble s'apprêtait à laisser ses mains errer sur toi, cette nouvelle le figea sur place. L'autre garde, ouvrant la fenêtre pour rafraîchir la pièce, provoqua involontairement un courant d'air qui souleva la paperasserie du bureau du notable, encore ouvert, éparpillant et faisant voltiger certaines de ses œuvres jusqu’à dans votre salon. Écrits, cartes inachevées, études incomplètes sur des yokaïs...

Difficile de mettre la main dessus sans attirer l'attention, d’autant plus que tous les regards convergèrent soudainement vers toi. Les questionnements foisonnaient dans l'esprit du noble, qui peinait à admettre que tu pouvais être la coupable ou la complice de ce « méfait ». Néanmoins, il devait élucider cette énigme, et tu avais tout intérêt à être convaincante, car les arbalètes des gardes étaient d’ores et déjà chargées et pointées sur toi…

[…]

Nobu, tu faisais face aux sourires moqueurs de tes adversaires, qui s’accentuaient en te voyant manipuler tes balles avec aisance. Les deux délinquants semblaient persuadés que tu étais tombé dans leur piège, que tu capitulais devant eux, comme bon nombre de malchanceux qu’ils avaient dépouillé auparavant. Cette fausse apparence que tu leur affichais alimentait visiblement leur audace, les poussant à aller plus loin dans leur jeu mesquin, cherchant ainsi à t'humilier davantage, tout du moins jusqu'à ce que le plus âgé ne soit frappé par ta technique.

À ce moment précis, lorsque ta projection opéra, l'aîné sembla figé l’espace d’un instant. Puis, toujours sur le regard inquiété de son camarade, il s’effondra et se retrouva à quatre pattes, ses doigts grattant étrangement le sol.

Dans son attitude, il ne restait plus rien de l'ardeur juvénile qui avait émané de lui quelques instants plus tôt. Son visage affichait désormais une moue triste, le regard abattu, autant de stigmates d'une vitalité désormais altérée.

« Oy, Tan ! Qu’est-ce qui t’arrive ? Allez, relève-toi et faisons-lui la peau ! » Lança le cadet, cherchant vainement à retrouver son camarade.

La victime, englouti dans son tourment, demeurait prostré, grattant obstinément le sol de ses doigts.

« Je ne sais pas pourquoi je suis né… je suis qu’une larve, on est tous des larves. À part les shinobis, on ne mérite pas de vivre… »

Sa voix, frêle et empreinte d'amertume, résonnait comme un écho mélancolique, portant en lui le fardeau d'un profond sentiment de tristesse. De vide. Il n’eut toutefois pas le temps de finir sa lamentation, interrompu en effet par la batte de son camarade qui s’abattit sur sa nuque, lui faisant perdre connaissance.

Le regard du jeune homme s'ancra en toi avec une colère tangible, même s’il était conscient qu’il ne pouvait rivaliser avec un shinobi.

Ainsi, impuissant et frappé par ta technique, infaillible contre de simples civils, l'adolescent sombra dans une confusion totale, ses prunelles errant de gauche à droite, puis jetant un regard désespéré dans ta direction, agrippant sa tête entre ses mains.

« Tain’ sors de ma tête ! Sors de ma tête, sale bâtard ! »

Sa voix, empreinte d'une détresse palpable, résonna comme un éclat de désespoir, laissant paraître sa lutte intérieure. D'abord motivé à te plaquer avant de s’échapper, son élan fut néanmoins stoppé net par l'image de sa propre tête explosant, une vision qui l'immobilisa d'effroi. S'effondrant à l'instar de son compagnon, il maintenait toujours sa tête entre ses paumes, submergé par une confusion et une rage désespérée.

« Je ne veux pas de ton argent, sors de ma tête putaain ! » Cracha-t-il en réponse à ta proposition, relevant légèrement le visage pour te lancer un regard dès plus hargneux. « Si tu veux trouver des trucs de valeur, t’a qu’à aller voir les archéologues du nord ! Sors de ma tête maintenant putaain ! »

Ses cris finirent par faire sortir quelques individus des habitations et des coins des rues environnants. Il serait peut-être mieux pour toi de quitter cette zone et éviter d’attirer l’attention sur toi ?

[…]

???
Membre d'une équipe concurrente envoyée à la recherche de la première pièce.

Renzo, toujours dans les airs, tu semblais confus face à ta découverte. Les hypothèses foisonnaient dans ton esprit, allant de la plus évidente à la plus complexe et inquiétante. Il n’y avait qu’une seule solution pour en avoir le cœur net, du moins c’était ce que tu devais avoir estimé au point de prendre le risque de les prendre en filature.

Ainsi, parmi votre groupe, il semblerait que ce soit toi qui t'exposais le plus au danger, mais tu en avais probablement conscience.
Alors que tu te dirigeais vers les trois shinobis portant des gilets de Kumo, tu les voyais redoubler d'efforts pour te semer. Heureusement, tu avais un avantage majeur : tu étais dans les airs, au dos d’une monture. Leurs tentatives pour t'échapper semblaient ainsi vaines, à moins qu'ils ne parviennent à se fondre dans les montagnes pour se cacher parmi les rochers.

Finalement, tes cibles optèrent pour un tout autre choix. D’abord une bombe de fumigène venant faire écran pour les dissimuler de ton regard. Puis, contre toute attente, tu vis une immense flèche de chakra jaillir depuis le nuage de fumée prenant ta monture pour cible. Épaisse et très rapide, tes chances de l’éviter avec ta monture semblaient minces, mais peut-être que toi tu avais le moyen de te mettre à l’abri et anticiper une chute qui te serait dommageable ?

Alors que l’écran de fumée se dissipait, tu vis l'un des shinobis se mettre en face de toi, à distance, prêt à en découdre. Pendant ce temps, les deux autres continuaient leur avancée, disparaissant bientôt dans le couloir étroit qui traversait les chaînes de montagnes. Les bras croisés, la veste et les cheveux au vent, l'homme qui te faisait face affichait une assurance qui ne pouvait être ignorée.

[…]

Uemura Shōda.
Chef de la coalition des explorateurs du nord-ouest.

Yuusha, tout comme ton camarade Shiratsuchi, tu semblais quelque peu confus. Quelque chose clochait dans cette histoire d'explorateurs attaqués par des Kumojins. Bien que tu ne possédasses pas encore toutes les pièces du puzzle, tu commençais à former tes propres théories.

Accompagné de ton fidèle compagnon, Miru, tu pénétras dans la tente du vieil homme. À l'intérieur, tu trouvas des signes évidents de recherche et d'aventure. Des parchemins s'étalaient dans tous les coins, une table à gauche portait un globe en bois ainsi que des cartes de Kumo et de la passeresse. Une immense carte du monde ornait le tissu intérieur de la tente.

Quand tu pris la parole, le vieil homme t'écouta attentivement sans t'interrompre. Son scepticisme initial était palpable, mais lorsque tu lui présentas votre ordre de mission, son expression se teinta de surprise. Il s'approcha du parchemin, l'observant avec minutie. Puis, avec un geste rapide, il le saisit de ta main, le scrutant avec attention. Une main libre caressant sa barbe, il parut perplexe, les sourcils légèrement froncés.

« À mon avis, quelque chose cloche réellement dans cette histoire, brave Kumojin. Oui, n'importe qui peut se procurer des gilets de votre village et imiter les bandeaux. Cependant, reproduire le sceau de ton Raikage n'est pas à la portée de tout le monde. Deux groupes de shinobis de votre village, tous les deux envoyés pour la même raison, sans qu’ils soient au courant, je vous avoue que cela me laisse quelque peu perplexe. » Glissa-t-il, sa main caressant sa barbe pour apaiser sa confusion. « Bref, peu importe, nous allons coopérer. Je refuse que mes hommes deviennent des dommages collatéraux dans votre quête pour cette arme. » Ajouta-t-il avec fermeté, avant de se lever. « Un instant, je reviens. » Annonça-t-il avant de disparaître derrière les rideaux menant à une autre pièce.

Quelques instants plus tard, il réapparut, portant un vieux parchemin poussiéreux qu'il déploya sur la table. Il t'invita ensuite à le rejoindre d'un geste.

« Voici tout ce que je peux vous offrir. C'est ce que j'ai partagé avec vos trois collègues également. En ce qui concerne le reste de nos découvertes, je ne suis pas enclin à vous les céder. Ils n'ont aucun lien avec l'objet de votre quête. De plus, la plupart de nos trésors ont déjà été récupérés par le notable Toriyama et transportés vers la capitale. N'oubliez pas non plus que c'est nous qui avons informé vos services spéciaux de l'existence de ce fragment. Ils ont longtemps fait la sourde oreille, mais quelque chose a dû changer la donne j'imagine... »

Il marqua une pause, puis poursuivit.

« Quoi qu'il en soit, nous avons découvert ce parchemin au cours de nos explorations des montagnes. L'existence du fragment que vous cherchez est mentionnée dans de nombreux récits, dont certains ont été récupérés par vos services spéciaux. Votre supérieur doit sûrement le savoir. Un de ces fragments se trouve dans les montagnes du nord, c'est une certitude.

Cependant, sa localisation précise nous échappe encore. Nous avons exploré d'innombrables grottes, mené des expéditions sous-marines depuis l'océan voisin et même parcouru les sommets de ces chaînes montagneuses, sans succès. Si vous me le permettez, d'après ce texte, il semble qu'il existe une entrée secrète nichée au cœur des montagnes. Un lieu particulièrement périlleux où nous avons déjà perdu de nombreux hommes et mercenaires censés assurer notre sécurité. Peut-être que vous, en revanche, saurez surmonter ces obstacles et localiser l’entrée avec précision... Je vous souhaite sincèrement le succès. » Conclut-il, en te tournant brièvement le dos.

Il retourna à sa place, puis reprit.

« Je ne puis vous céder ce parchemin, il revêt une trop grande importance pour moi. Toutefois, tout comme pour l'autre groupe, je vous autorise à en faire une copie si vous le souhaitez. Après cela, je vous demanderai de partir. Mes compagnons sont déjà suffisamment tendus par votre présence. » Acheva-t-il d'un ton décidé.

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Mar 15 Aoû - 18:44 Expérience : 266 Messages : 42

▶ Sujet: Re: [Mission B | Officielle] La première pièce ft Yuusha et Renzo

Les choses se précipitèrent légèrement. Rappelons-le, l’Ikazuchi était en train de feindre son incapacité à voir quoi que ce soit, regardant les autres et certaines scènes aléatoirement en prenant soin d’avoir un regard hagard, comme si ses pupilles ne distinguaient rien. Sa vision était floutée pour rendre plus crédible toute cette mise en scène. Notre ébène se rendit compte que c’était par contre bien plus complexe et difficile à tenir qu’elle y pensait en premier lieu. Cela demandait une concentration intense pour ne pas reprendre un regard débordant de normalité. Qui plus est lorsque le leader de ce trio se tournait vers l’un de ses gardes du corps afin de le rendre plus docile, prétextant qu’elle était aveugle, donc infirme et inoffensive. Grossière erreur dont il se rendrait compte bien plus tard très certainement. Par la suite, le « noble » planta son regard dans celui hagard de Yu avant de lui adresser la parole. A cet instant, avec une complexité grandement dissimulée, elle tourna la tête vers lui, mais sans être droite, elle regardait un peu sur le côté, comme si elle avait été guidé par le son plutôt que par l’image, qu’elle ne pouvait distinguer.

« Je vous remercie monsieur, mais ne vous en faites pas. Je suis aveugle depuis un bon moment maintenant, et les autres sens ont tendances à se développer lorsque l’un vous fait défaut. J’entends l’eau, mais il est vrai que la fatigue trouble mes autres sens. Je crains m’être perdue.. »

Un des gardes du corps vint à prendre les bras de la jeune femme, en s’interposant entre elle, le noble et la rivière afin qu’effectivement elle ne tombe pas dans la rivière, entraînant potentiellement sa mort. Comprenant qu’elle était désormais dans une situation compliquée, mais également que le noble semblait intéressé par notre ébène, elle effectua un simple signe positif de la tête avant de se laisser guider vers la demeure de cet homme. L’avantage qu’elle avait actuellement était justement d’avoir fait croire à ses détracteurs qu’elle était aveugle. Le moment opportun, elle pourrait donc regagner l’effet de surprise. Toujours le regard dans le vide, tournant rapidement la tête pour suivre les différents sons et bruissement de l’air, elle marchait lentement, montrant une nouvelle fois que la précipitation n’était pas l’adage des aveugles. Ils arrivèrent tous rapidement vers une demeure soignée et fleurie, sentant l’opulence, la luxure et une richesse visiblement non dissimulée. En entrant à l’intérieur, elle fut invitée à s’asseoir sur le sol avant que quelqu’un ne lui donne une boisson fraiche, dont elle fit semblant de boire une gorgée.

« Il ne me semble pas connaître votre nom. Je m’appelle Yû. Vous m’invitez dans votre demeure afin de m’offrir un rafraichissement et de l’aide, pourrais-je avoir l’honneur de savoir qui vous êtes ? »

Au moment où elle venait de terminer sa phrase, regardant le mur en face d’elle alors qu’elle voyait le noble sa rapprocher d’elle avec un air pervers. Yû bien que dégoutée par la démarche, fit mine de penser que l’homme se trouvait en face d’elle. Un homme fit irruption, provoquant un sursaut de Yû, sincère, qui faillit rendre la vue à notre aveugle de ce jour. Elle regardait rapidement dans le vide une nouvelle fois. Visiblement, l’intrus était bien trop concentré sur le problème pour se rendre compte de quoi que ce soit. Quelqu’un avait retourné le bureau de ce dénommé Toriyama. Toutes ses recherches avaient été éparpillés sur le sol. D’ailleurs, des papiers virevoltaient dans la pièce après un certain courant d’air. Posant une main sur sa poitrine comme si elle avait été choquée et surprise de l’apparition de cet intrus, Yû sentit alors une immense tension se dégager des deux hommes et d’autres qui affluaient. Elle était en danger. Soit elle feignant, soit elle combattait. Mais le nombre ni la surprise n’étaient avec elle. Elle allait feindre. Juste un instant.

« Monsieur Toriyama. Vous m’avez tendue la main, laissez-moi vous tendre la mienne. Puis-je vous aider à quoi que ce soit concernant votre bureau ? »

Spoiler:

Sam 19 Aoû - 14:09 Expérience : 478 Messages : 120

▶ Sujet: Re: [Mission B | Officielle] La première pièce ft Yuusha et Renzo

La première pièce

Incroyable. C’est toujours un plaisir d’observer la détresse auprès de ces gueux. Le plus âgé des gamins remettait sa vie en question tandis que le second n’hésita pas une seconde à le frapper. Pourquoi donc ? Je ne me souciais pas de connaître le pourquoi du comment de cet acte irréfléchi, mais il marqua d’énormes points en agissant de la sorte. Ce petit avait du potentiel qui n’attendait qu’à être exploité, j’en étais entièrement convaincu de cela.

Devant ce retournement de situation, je souriais à pleine dents tellement c’était amusant, du moins pour moi. Cela leur apprendra de ne pas embusquer le premier venu. Paniqué par cette communication psychique, le moins âgé semblait affirmer ne pas vouloir sa part du butin, alors pourquoi m’avoir braqué ? En plus d’être des êtres inférieurs, ils étaient aussi futés qu’une huître, c’est vraiment affligeant. Malgré tout, il m’indiqua d’aller à la rencontre des archéologues du nord, il n’était pas si inutile que ça en fin de compte.

Une première composition de mûdra pour enregistrer les signaux mentaux émis par le gamin. Je souhaitais m’en servir comme jouet, qui sait, peut-être qu’à l’avenir il me sera d’une grande utilité, de toute façon je ne lui donnerai pas le choix.

« Ferme-là ou je te descends, t’as compris ?! »

Bien que je dialoguais avec lui par la pensée, ce crétin beuglait comme un mouton que l’on s’apprêtait à égorger, et à force de crier ainsi il risquerait d’attirer des regards curieux. Je préférais largement provoquer des emmerdes plutôt qu’être mis les deux pieds dedans et ça foutrait en l’air la mission qui nous avait été donnée.

« On se reverra petit, sois-en sûr. »

Une nouvelle fois je souriais grandement et fis le “V” de la victoire avec les doigts avant de couper net à la communication mentale, avec un autre mudra. Comme suggéré par ce déchet de l’humanité, je poursuivis mon périple au sein des différents arrondissements jusqu’à arriver à l’emplacement indiqué. Cette tension qui régnait sur place me donnait envie de me griller une cigarette, c’est ce que je fis presque immédiatement, tout en cherchant du regard ma prochaine cible. Une fois trouvée, une autre incantation mais cette fois-ci pour obtenir la vérité dont j’avais tant besoin, et avant de me diriger vers cette personne pour l’aborder, j’enfouis mon insigne à l’intérieur de ma veste.

« Je suis comme vous autres, un confrère explorateur, mes travaux m’ont conduits jusqu’à vous. La légende raconte qu’un composant provenant d’une arme antique sommeillerait dans les environs, une telle découverte serait historique, n’est-ce pas ? »

Une pause dans ma prise de parole pour profiter de nouveau de quelques bouffées de l’objet qui tronaît au bout de mes lèvres.

« J’ai l’impression que mon arrivée a été mal choisie. Pourquoi toute cette agitation ? »

Spoiler:

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