Bonjour,

Suite au dépassement du délai de 72h, le tour de @Nobunaka Hayami est sauté. C’est donc à la narration de répondre.

Loin était le temps où la jeune dame s'était promis de mener une vie tranquille à l'abri de tout ennui. Elle avait déjà eu son lot de malheurs, et rien ne l'obligeait à compromettre la parfaite sérénité dans laquelle elle était plongée depuis maintenant une bonne décennie. Pourquoi ne pas jouir de son statut de rentière et profiter des petits bonheurs qu'offrait la vie ? Elle en avait largement les moyens et elle pouvait même continuer à jouer la bonne samaritaine sans trop se mouiller. La vérité était simple : Si Hayami se plaisait à laisser croire qu'elle se considérait comme le centre du monde, son profond sens du devoir couplé à une grande empathie la menait toujours à se salir les mains, à son plus grand malheur.

Le pouvoir ne la motivait pas spécialement, ni même la gloire et encore moins la reconnaissance. Ne parlons pas du gain, elle avait déjà tout ce dont elle pouvait rêver. Non, c'était viscéral. Un profond sentiment de malaise à rester cloîtrer dans son mobilier de luxe alors que le pays saignait. Elle désespérait presque de ne pas pouvoir se contenter de sa situation, mais si l'on pouvait bien reconnaître un défaut à la Nobunaka, c'est qu'elle désirait toujours plus.


Ainsi, elle avait été informée par un contact régulier au sein du DRK que des actions se préparaient afin de faire bouger les choses. Elle n'en savait pas plus, simplement où se trouver et à quel moment pour y prendre part. La blonde avait réfléchi bien longtemps avant de se positionner. Son opinion était très tranchée, Tomio devait tomber, mais Gestumen ne pouvait demeurer. Ainsi, ils devaient prendre congé, dans cet ordre, afin de faire souffler un vent nouveau à Kumo. La paix se maintient d'une main ferme, certes, mais aucun de ces deux personnages ne la souhaitait vraiment. Pour l'heure, les intérêts des Anti-daimyo coïncidaient avec ceux des Pro-Gestumen, alors elle jouera le jeu, mais il était clair que, à son image, un certain nombre de shinobis ne voyaient pas l’avènement de L'Inuzuka d'un très bon œil. Lorsque le temps sera venu, il devra libérer son siège, et céder sa place à un véritable acteur de la paix.

Adossée au bâtiment le plus imposant du village après le palais du Kage et la tour des archives, Hayami observait du coin des les passants, en fumant comme à son habitude. Elle tentait de repérer le moindre signe qui pouvait indiquer que quelque chose se préparait.

Vous patientiez tous les trois devant le bâtiment du département de des renseignements, vous attirant les regards intrigués des shinobis passant devant vous. Peut-être commenciez vous à douter de la missive qu’un oiseau constitué d’argile avait pu vous délivrer tôt ce matin.

Mais alors que les minutes s’étiraient en heures, un vieil homme sortit des bureaux du DRK et marqua un temps d’arrêt en vous voyant, semblant vous soupeser de ses yeux voilés par l’âge.

« Vous trois, suivez moi. » vous dit-il avant de vous passer devant sans vous accorder un regard supplémentaire.

Vous n’aviez d’autres choix que de le suivre, frustrés par le manque d’informations en votre possession vous vous raccrochiez au maigre espoir que le vieil homme à la démarche claudiquante puisse être le contact tant espéré, celui qui devait vous livrer le plan visant la destitution du Daimyo.

Malgré l’âge avancé du vieillard vous eûtes bien du mal à suivre le rythme effréné auquel il boitillait, traversant couloir souterrain et passerelles, vous menant jusqu’à un champ de lavande bordant l’enceinte naturelle du village.

Vous pûtes apercevoir à votre arrivée deux ninja déjà sur place. Lorsqu’ils vous aperçurent suivant l’énigmatique vieil homme qui n’avait jamais pris le temps de vous dire quoique ce soit, ils quittèrent immédiatement la culture de lavande. Pour les plus observateurs d’entre vous, vous auriez pu noter le subtile mouvement de doigt qu’ils firent en direction de l’ancien, consistant à tapoter son index contre sa cuisse, signe qu’il leur rendit en retour avant de se tourner vers vous.

« Désolé pour la marche, je trouve qu’il est bien plus facile de réfléchir ici, vous ne pensez pas ? » Questionna-t-il d’un phrasé étonnant pour quelqu’un de son âge.

« Saviez vous que l’odeur que dégage la lavande à tendance à désorienter les insectes ? »

Si l’information qu’il venait de vous délivrer pouvez vous paraître guère pertinente, elle était pourtant lourde de sens.

« Bien ! Il est temps de faire connaissance ! » Ajouta-t-il énergiquement, balayant l’horizon du regard comme s’il souhaitait vérifier que seul vous puissiez voir son véritable visage. Car oui, le visage de vieillard n’était qu’un masque.

Après quelques signes de sa part, vous pûtes apercevoir sa peau se craqueler. Se craqueler puis tomber par morceau, se brisant en une multitude de grains de terre lors de leur chute. En quelques instant le vieil homme avait laissé place à un jeune homme vigoureux.  

Shiratsuchi Doro

Spoiler:

« Je suis Shiratsuchi Doro. Mon nom de nous dit probablement rien et c’est tout à fait normal, j’aurais mal fait mon travail sinon. »

Ses yeux se posèrent sur vous, détaillant vos équipements, jugeant votre attitude. Si vous ne pouviez connaître les conclusions de son analyse, le sourire résigné qui apparaissait au dessus de sa large mâchoire pouvez vous donner une indication.

« Ils n’ont vraiment rien trouvé de mieux que trois genins. Pour une telle mission, franchement… râla-t-il avant de se tourner vers chacun de vous à tour de rôle « Une noble… une femme qui cherche à fuir le passé de son clan… Et celui qui fît impression à Baku’en… » Vous pouviez noter une certaine familiarité dans la manière qu’il prononça le nom de son chef de clan. « Je suppose que l’on fera avec. Si vous êtes ici c’est que vous avez subis une évaluation minutieuse de la part de notre mouvement. Nous menons cette opération depuis longtemps déjà, nous sommes si près du but… »

Tout en discutant, il distribua à chacun des genins une tablette d’argile sur laquelle était gravé un message ou, plus précisément, des informations sur une personne.

« Vous trouverez sur cette tablette la cible de vos investigations: Aburame Oroshi, gradé émérite du DRK et proche de Koriki Tomio. Ne cherchez pas à l’interroger vous ne pourrez rien en tirer, ce que vous cherchez se trouve dans son bureau qu’il ne quitte rarement. Selon nos renseignement, Oroshi détiendrait un dossier contenant les différentes affaires que le Tyran souhaite orchestrées avec l’aide du DRK. Si nous parvenons à mettre la main sur ce dossier alors nous pourrions avoir un coup d’avance sur Tomio, court circuiter ses actions tout en frappant là où il s’y attendra le moins… Oh au faite ! Enregistrez bien les informations, cette tablette s’autodétruira dans 10 secondes… »

Au fur et à mesure de ses explications vous comprîtes que la mission qui vous était destinée pouvait influer sur l’évolution de votre village. Là où votre échec signifie la perte de l’un des objectifs cruciaux des opposants au Daimyo, votre réussite pouvait accélérer la destitution du Tyran, libérant le pays de la foudre de son oppresseur.

« Si vous avez des questions c’est maintenant, je ne pourrai vous suivre que de loin, je suis malheureusement moi-même épié en permanence, d’où mon camouflage précédent. Le DRK est devenu quelque peu… nauséabond ces derniers temps. Mais vous devriez y trouver quelques fidèles à notre cause. »

Spoiler:

Adossée au bâtiment, les minutes s'écoulaient aussi lentement que se consumaient les cigarettes que la jeune dame fumait petit à petit. De temps à autre, elle jetait un regard dans la direction des deux silhouettes qui avaient patienté en même temps qu'elle, à distance. Elle reconnaissait évidemment l'imposant Hatoma, mais pas la jeune demoiselle qui l'accompagnait. Qu'à cela ne tienne, elle n'entrerait en contact avec eux lorsqu'elle sera certaine qu'ils sont bel et bien là pour la même chose.

Enfin après ce qui sembla une éternité, un agent du DRK somme toute lambda s'adressa à eux en sortant du département. Pas de doute, il s'agissait bien de leur interlocuteur. D'un pas décidé mais lent, elle commença à suivre le vieillard, veillant à ne pas trop attirer l'attention. C'était comme si elle avait terminé ce qu'elle voulait faire et qu'elle rentrait chez elle. La Nobunaka se plaça volontairement à plusieurs mètres des deux autres genins, encore une fois dans l'optique de ne pas attirer les regards, mais fût bien obligée de resserrer un peu l'écart étant donnée la cadence presque sportive qu'imposait le mystérieux homme.

« Bordel, il cavale l'ancien. » dit-elle, rangeant avec déception la nouvelle cigarette qu'elle s'apprêtait à fumer.

Enfin, après un certain parcours, le quatuor que tout séparait arriva aux abords du village, vers les champs de lavande. C'était un lieu magnifique et calme qu'Hayami se plaisait à arpenter lorsque la nuit lui réservait quelques terreurs qui lui prenaient de temps à autres. La douce odeur qui y régnait apaisait sa respiration et la brise légère de la nuit l'aidait à ajuster sa température corporelle, même si ces promenades se faisaient plus rares que dans sa jeunesse, dieu merci.

Bouclant pour de bon la distance qui la séparait du groupe, elle adressa tout de même un hochement de tête à Hatoma, avant de rediriger à nouveau son attention vers leur source de renseignements, qui commença par quelques banalités. Amusée, Hayami répondit.

« Absolument, je n'ai jamais été très fan de toutes ces bêtes pour être tout à fait franche. » dit-elle avec un regard appuyé et un rictus assumé. 

Son rictus se prolongea lorsque le « vieillard » fut tomber le masque. Elle alluma une cigarette en admirant les morceaux de terre tomber au sol petit à petit. Il était difficile de croire que la Kunoichi prenait au sérieux les événements . Elle dégageait une certaine nonchalance qui indiquait que sa présence était éphémère, conditionnelle. Comme si elle s'était retrouvé là par pur hasard. D'ailleurs, les premières paroles de l’intéressé ne lui plurent pas beaucoup.

« Je ne cherche à fuir quoi que ce soit. La partie est terminée, le passé de mon clan m'a déjà rattrapé, et il a emporté suffisamment sur son passage pour que je ne fasse pas l'erreur de l'oublier. » dit-elle simplement, comme une leçon qu'elle avait trop souvent récité. Elle ne semblait pas agacée, juste résignée.

Ennuyée, elle attrapa d'une main la plaque d'argile qu'elle lu tout de même avec attention. Elle arqua légèrement un sourcil à l'énonciation de l'autodestruction, se contentant d'écraser son mégot dessus avant de la jeter au loin comme son camarade.

« Tout doux le loup. Ça sera sans moi si vous ne m'en dites pas un peu plus sur ce mouvement que vous mentionnez. Je ne parle pas pour mes camardes, mais je ne me vois pas entamer la mission la plus périlleuse de ma courte carrière pour une cause dont je ne sais rien, surtout si elle place ses espoirs en une poignée de Genins dont ils ne connaissent pas l’allégeance ... Je souhaite simplement être sûre que nos violons s'accordent, vous comprenez ? » dit-elle, en plongeant son œil dans ceux de Doro. Le sous entendu était à peine dissimulé. Qu'allait-il trouver à y répondre ?

Si il s'avérait que la Nobunaka allait bel et bien tenter cette récolte d'informations, elle réfléchissait déjà à comment procéder. Pour le moment, la seule chose qui lui venait en tête était la présence de vieilles connaissances au sein même du DRK. Comment allait-elle pouvoir faire jouer tout cela en sa faveur ?

A l'attention de la narration:

Doro vous écoutez, son rictus ne quittant jamais le coin de sa bouche, ou presque…

« Faire éloigner Oroshi de son bureau ? Hmm… les seuls moments où il le quitte se résume à ses réunions avec le Daimyo ou au repas de ses insectes qu’il nourrit de vieilles viandes avariées. Quant à reconnaître les membres de La Cause… c’est impossible, ou alors nous aurions tous la tête au bout d’une pique en ce moment. » Commença-t-il à répondre à Naoko avant de s’exclamer à la suite de sa question. « Des protocoles de sécurité ? Ahahah c’est bien mal connaître le DRK ! Vous allez pénétrer dans le département des informations de Kumo, chaque personne y travaillant poursuit ses propres objectifs et ses propres ambitions. Vous serez épiés à chaque moment, que ce soit par un allié, un ennemi ou une personne ayant un objectifs tiers, peu importe. »

Son regard se tourna vers Hatoma et Hayami qui exprimaient leurs doutes. Se grattant le menton en réfléchissant quelques instants.

« Hmm… Bien que vos questions révèlent une certaine candeur pour des ninjas de Kumo, elles restent légitimes je suppose… écoutez, chaque personne à sa propre vision, ses propres objectifs. Commença-t-il par admettre.

« Cependant, chacun des individus composant notre cause a choisi de mettre sa vie en jeu pour lutter contre le despotisme de Tomio. La mission que vous venez de recevoir est l’aboutissement de nombreux sacrifices pour notre cause, si nous devons utiliser trois genins afin d’échapper aux suspicions et d’arriver à nos fins nous le ferons. Mais nous n’agissons pas comme le Tyran, vos vies ont un sens et une valeur, tout comme la mission que nous vous confions… Faites honneur à votre statut de ninja et à votre sens moral, si vous échouez aujourd’hui la tyrannie du Daimyo ne fera que s’accentuer.»

Enfin, en réponse à la curiosité d’Hayami, il n’ajouta qu’un « Vous obtiendrez les informations que vous souhaitez après la réussite de la mission, il n’y aurait aucune logique à vous révéler quoique ce soit de plus maintenant. Je pense en avoir révélé bien assez. »

Il vous observa longuement, comme s’il souhaitait noter chaque trait de votre anatomie dans sa mémoire. Son rictus disparu et c’est d’un ton solennel qu’il vous adressa ses dernières paroles.

« Vous êtes jeunes et inexpérimentés mais c’est ce qui fait votre force, trois genins seront bien moins soumis aux suspicions, sachez que plusieurs sympathisants sont au courant de votre mission et seront présents en guise de soutiens. Il me semble d’ailleurs que la présence d’Hayami peut vous ouvrir quelques portes supplémentaires… Ce que vous vous apprêtez à faire peut radicalement changer le cours de l’histoire de notre pays. Maintenant allez, repartez au DRK, trouvez un moyen de vous saisir des documents révélant les plans du Daimyo. »

Doro quitta le champ de lavande, vous laissant dans vos réflexions. Si la quête s’avérait compliquée, il ne faisait aucun doute que vous trouveriez les réponses à vos questions une fois arrivé au DRK.

Spoiler:

Les réponses apportées par l'homme ne la satisfaisaient pas tellement, mais il serait malhonnête de dire qu'elle ne s'y attendait pas. Une chose est sure, ils étaient bien renseignés. Voilà pourquoi Hayami avait été sélectionnée. Elle devait servir de guide au sein du bâtiment et faire jouer ses relations pour leur permettre d'avancer.

Après son départ, la Nobunaka s'éloigna de quelques mètres et se plaça directement face au champ afin de s'allumer une cigarette bien méritée. Ce n'était pas par impolitesse qu'elle faussait temporairement compagnie aux autres genins, Hatoma le savait, elle avait beaucoup de défauts, mais la malveillance n'en faisait pas partie.

Non, elle avait simplement besoin de réfléchir. Sans compter l'immense dangerosité de la mission, elle n'avait pas reposé les pieds dans ce bâtiment depuis … Le DRK était le reflet de la société Kumojinne. On y trouvait à la base de tout, mais la diversité s'était amoindrie avec le temps. Le Daimyo a veillé à ce que cette force massive de renseignement ne se retourne pas contre lui. En plaçant ses hommes aux hauts postes, son influence s'étendait directement sur l'unité. Mais elle savait que l'homme ne mentait pas. Déjà, à l'époque, des agents faisaient mur, à leur façon, afin de limiter cette influence. Les actions discrètes se multipliaient, l’hypocrisie était de mise en ces lieux. Impossible de savoir ce que ce collègue qui vous saluait tout les matins manigançait vraiment, une ambiance très particulière qui avait coûté la vie à ses parents.

Depuis, elle avait reçu quelques fois la visite de certains amis de la famille, mais face à sa réticence, ils avaient fini par abandonner. Une réaction naturelle sur l'instant, mais qu'elle regrettait beaucoup. Peut-être était-ce le jour de la rédemption ?

Ayant suffisant cogité dans son coin, elle revint parmi ses coéquipiers.

« Je vous prie de bien vouloir m'excuser, j'avais besoin d'un instant. Cette mission remue des souvenirs désagréables. Je ne sais pas si vous mesurez bien ce que tout cela implique. Des civils ont été exécutés pour moins que ça, alors imaginez des Shinobis. Il est très clair que l'on a besoin d'une certaine préparation, mais faisons le. » Dit-elle, esquissant un sourire.

Attrapant un bâton sur le sol, elle s'accroupit et commença à griffonner sur la terre quelque chose qui ressemblait à un plan rudimentaire. Il était en 3 parties, une par étage.

« Comme l'a si bien dis notre cher informateur, la topographie des lieux ne m'est pas étrangère. J'ai commencé a fréquenter le DRK lorsque je n'étais encore qu'une enfant. L'ambiance y était moins tendue, mais je doute que beaucoup de choses y aient changé à part ça. Concrètement, j'ai bien quelques personnes qui pourraient me faire rentrer dans leur bureau sur place sans que ce soit suspect, je pourrais peut-être détourner leur attention et vous faire entrer par les fenêtres ? Je doute fort que l'on puisse franchir l'entrée principale à trois sans raison très précise, mieux vaut ne pas tenter le diable. La solution la plus évidente consisterait à neutraliser des agents et prendre leur apparence. » dit-elle d'un ton nonchalant en dessinant le plan. Pour finir, elle jeta son mégot à un endroit précis au niveau du plan correspondant au 3ème étage, plutôt au fond.

« Tout ce que je sais, c'est que le bureau d'Oroshi est probablement ici. Il a remplacé un ancien agent au même poste qui avait ses quartiers dans ce coin, alors je doute qu'il se soit installé dans un autre secteur. »

Elle se releva en s'appuyant sur Hatoma sans lui demander son autorisation, comme si ils étaient amis depuis toujours, en lâchant un soupir que l'on entendait habituellement chez les personnes âgées au corps endolori.

« Je privilégierais la nuit, c'est beaucoup moins animé et il y a des chances que le repas des insectes se fasse à ce moment. Il préférerait sûrement s'absenter lorsque le risque sera moins grand ? »

Elle n'avait pas entendu la question de Naoko puisqu'elle s'était éloignée un instant, bien qu'elle ne soit pas du genre cachottière. Heureusement pour elle, Hatoma a déjà connaissance de ses capacités, il sera donc à même d'informer leur coéquipière qu'elle manipule le papier et possède également un panel de techniques au corps à corps et à distance.

C’est donc de nuit que vous choisîtes d’infiltrer le bâtiment du DRK. Était-ce là une bonne idée ? Valait il mieux s’infiltrer durant la nuit où chaque présence, chaque mouvement dans le bâtiment faisait de vous des suspect ? Seul l’avenir pourra vous donner raison ou tort.

Cachez dans la pénombre, vous pouviez observer l’énorme bâtiment symbolisant la domination du pays de la foudre en matière d’informations, la surveillance de l’entrée principale était assurée par deux gardes se tenant chacun d’un côté de la porte.

Vous pouviez évidemment faire le choix de berner les deux soldats de garde et entrer dans le bâtiment en subtilisant leur apparence, vous seriez dans ce cas confrontés à une vieille dame accompagnée de son fidèle cabot trahissant ses origines claniques et dont le rôle consistait à entretenir les registres d’entrées et de sorties durant la nuit. Dans ce cas, vous devriez faire face à ses interrogations sur les raisons votre entrée au sein du bâtiment.

Si vous choisissiez d’inspecter plus en détail l’entièreté du bâtiment depuis l’extérieur, vous pourriez sûrement apercevoir une fenêtre ouverte au quatrième étage du bâtiment, bien trop haute pour être accessible normalement, peut-être l’un d’entre vous pourrait y parvenir par l’utilisation d’une compétence  ou d’une technique s’y prêtant.

Enfin, vous pouviez, via les connaissances d’Hayami, avoir connaissance d’un bâtiment adjacent dont la large cave communiquait avec le sous-sol du DRK, permettant le passage d’éléments de grandes ampleurs. Il était cependant difficile d’imaginer ce qui pourrait vous attendre dans l’obscurité des souterrains du DRK.

Spoiler:

A la suite de l'exposition du plan d'Hayami, les autres avaient tous approuvé, et ils s'étaient donc séparés jusqu'à ce que l'heure de la nuit soit assez avancée. Comme dans tout village caché, il demeurait une certaine activité à toute heure, il n'était donc pas rare de croiser quelques shinobis, plus rarement des civils. Le centre ville était assez animé, les bars et auberges de nuit fonctionnaient à plein régime. Quelques échoppes de nourriture demeuraient, bien connues du public. Pour beaucoup, il s'agissait majoritairement de bœuf, écrasante majorité de l'élevage à Kumo.

L'esprit tout sauf léger, Hayami troqua sa cigarette contre une paire de brochettes. L'angoisse la creusait. Se mettre quelque chose sous la dent lui permettait de se soulager un peu la plupart du temps, mais pas ce soir. L'enjeu était trop grand, trop important. Le danger lui, était impossible à jauger tant cette mission était un lancer de pièce. Tout pouvait se dérouler sans accros, ou bien sa tête pouvait tomber le lendemain à la même heure. Une fin bien ironique, a deux doigt d'en devenir une tradition familiale.

Le trio s'était mis d'accord pour se retrouver à une assez bonne distance du DRK pour peaufiner les derniers détails. Stressée, mais bien plus résignée que plus tôt dans la journée, elle salua ses coéquipiers avec assurance. Ils avaient la vie des uns et des autres entre les mains, et Hayami devait leur faire absolument confiance car elle était en première ligne ce soir.

« Rebonjour. Avant de poursuivre, je dois vous communiquer quelque chose qui m'est revenu tout à l'heure. Il existe une autre entrée qui était utilisée à l'époque. Je doute qu'elle soit condamnée mais elle servait aux objets et aux livraisons, bref tout ce qui est gros volume. Je déconseillerais personnellement cette approche, mais je tiens à ce que vous sachiez ou elle se trouve si les choses venaient à tourner différemment du plan. Chaque entrée est également une sortie après tout. Si vous n'avez pas de nouvelles de moi dans l'heure qui suit mon arrivée, il faudra passer au plan B. » Dit-elle en le remettant un petit papier qui contenait un plan rudimentaire de l'emplacement de cette entrée.  « C'est à ma connaissance le seul accès complémentaire qui existe, il doit être étroitement surveillé. »

Ainsi, comme ils l'avaient convenu, Hayami pénétrera par la grande porte en prétextant vouloir rencontrer une vieille connaissance et essayera de dégager un accès pour que les deux autres puissent la rejoindre. A défaut, elle continuera seule et cherchera les documents pendant que les deux autres faisaient diversion.

« Si j'en crois mes souvenirs, son bureau est au deuxième étage. Ne vous trompez pas de fenêtre quand je l'ouvrirais, on ne sait pas ou elles peuvent mener. ».

En finissant sa phrase, elle poussa un long soupir en s'appuyant sur un bâtiment.

« Je me chie dessus, quelle pression »

[…]

Elle marchait désormais seule, les deux autres la suivant de très loin afin de ne pas attirer les soupçons. Cherchant à être le moins suspecte possible, elle regardait le moins possible autour d'elle et s'était volontairement désarmée. Elle ne possède donc pas sa Sacoche de shinobi et par extension tout son contenu.

D'un pas tranquille malgré sa nervosité, elle s’approcha de l'entrée.

« Messieurs bonsoir, Nobunaka Hayami, je suis là pour voir Emiko, j'ai rendez-vous avec elle ».

Bien sur que non, mais il était tout bonnement improbable que cette dernière refuse de la voir quand elle entendra son nom. Du moins, c'est ce qu'elle pensait.

Spoiler:

Nobunaka Hayami:

Mettant de côté les doutes et les potentielles retombées dramatique de ta mission, tu t’avanças en direction des deux gardes qui posèrent aussitôt des yeux inquisiteurs dans ta direction, observant tes mouvements le temps que tu t’approches d’eux.

Ils continuèrent à t’observer quelques instants, laissant planer un silence gênant suite à ta demande de rencontrer Emiko. Finalement, après avoir évalué le maigre danger que tu semblais représenter, notant avec satisfaction que tu ne portais sur toi aucun élément pouvant représenter une menace, l’un d’eux prit la parole.

« Emiko… la vieille Emiko ? » Demanda-t-il d’abord, il faut dire que les soixante-trois ans de la dénommée Emiko faisait d’elle une vétéran au sein du DRK où la moyenne d’âge des plus expérimentés dépassait difficilement la quarantaine. « Bien, suivez-moi » Finit-il par annoncer après que tu es acquiescé.

Laissant son partenaire de garde seul devant l’entrée, il pénétra à tes côtés dans le bâtiment. En entrant vous fîtes face à une vieille dame qui ne semblait rien à voir à envier à Emiko concernant son ancienneté.

« C’est pour quoi ? » Demanda-t-elle d’un ton laconique.

« Nobunaka Hayami, elle souhaite voir la vieille Emiko. »

A la mention du nom d’Hayami vous pûtes voir les yeux de la vieille secrétaire se relever vers vous, vous observant à son tour avec insistance. Hayami put tout à fait percevoir que la vieille dame semblait reconnaître son nom.

« Hmm… Nobunaka Hayami… » Elle se saisit d’une large plume dont elle trempa l’extrémité dans une fiole encre avant d’apposer vraisemblablement ton nom dans son carnet de registre.

Une fois qu’elle eut finie d’écrire, elle fît un petit signe en direction du vieux chien se trouvant couché à ses pieds. Celui-ci se leva péniblement et partit dans le couloir qui te faisait face et qui permettait d’accéder au reste du bâtiment du DRK.

C’est au bout d’une bonne dizaine de minutes que le cabot revint, derrière lui l’ombre d’une femme apparût.

Il s’agissait bien de Tadashi Emiko. Malgré son âge, sa démarche et son regard révélé son dynamisme.



Elle ne put s’empêcher de marquer un temps d’arrêt a la vue de sa filleul qu’elle n’avait pas revue depuis plusieurs années.

« Hayami… » Visiblement surprise.

Ses yeux, forts de longues années d’observations durant son mandat à la tête du département des relations internationales, fixèrent la borgne. Elle pouvait certainement ressentir la pression que ressentait Hayami.

Reprenant sa composure elle se tourna vers la vieille Inuzuka derrière son bureau.

« Je m’occupe du reste Maka. Bonne soirée. »

« Hmm… » Soupira cette dernière, reportant son attention sur un document quelconque.

« Viens, suis moi jusqu’à mon bureau Hayami. » L’invita Emiko.

Sans attendre de réponse de sa filleule, elle fit un signe de tête au soldat qui s’apprêtait à reprendre son poste et se mit à marcher énergiquement à travers le couloir, puis l’escalier, pour enfin arriver à troisième étage du vaste bâtiment du Département des Renseignements de Kumo.

Une fois dans son bureau, petite pièce de quelques mètres carrés n’abritant que deux fauteuils et un bureau. Hayami pouvait tout de même s’attarder sur les nombreuses cartes et illustrations qui étaient accrochées sur la quasi entièreté des murs. La lumière était assurée par une petite bougie posée sur le coin du bureau et par la fenêtre qui laissait entrer la faible lueur de la lune.

« Que fais tu là ? Ce n’est  vraiment pas le bon moment de venir au DRK ! Une vaste chasse aux sorcières a lieu en ce moment même… » Demanda aussitôt l’expérimentée ancien cadre du DRK, se doutant que sa visite n’avait rien de fortuite.



Mikazuki Naoko:

C’est d’une initiative aussi bien courageuse que dénotant un manque d’estime pour sa propre sécurité que Naoko pénétra par la fenêtre ouverte au quatrième étage du vaste bâtiment du DRK.

Pénétrant directement dans la vaste pièce composait de nombreux bureaux, la jeune noble ayant astucieusement prit les traits de Wari Aburame, prit quelques instants afin que ses yeux puissent s’acclimater à la faible luminosité des lieux.

Ne prenant guère le temps d’inspecter les lieux outre mesure ni de réaliser une quelconque technique de détection qui aurait pu lui éviter bien des ennuis, Naoko s’avança vers la seule personne semblant encore travailler à cet étage.

Assis à un bureau, l’homme vous tournant le dos semblait totalement concentré sur les documents devant lui. C’est donc sans précaution que tu t’avançais dans sa direction, questionnant subitement l’employé sur la localisation du bureau du vil Oroshi.

« Le bureau d’Oroshi ? Oui bien sûr… » Dit-il en se retournant pour vous faire face. Son manque de surprise face à ta question aurait dû te mettre sur tes gardes, le sourire narquois qui accompagna sa réponse devait te donner l’envie de fuir. Il était malheureusement trop tard.

Des coins sombres de la vaste pièce émergèrent quatre individus dont la pénombre cachée les visages. Tous se dirigèrent vers toi, je te laissant aucun échappatoire.

« Tiens, qu’avons nous attraper ce soir ? » s’exclama l’un des gardes visiblement ravis de leur prise.

 « Allons mon garçon, dit moi, que souhaitais tu faire une fois avoir trouvé le bureau de Maître Oroshi ? » Demanda a son tour l’homme assit. « Nous allons devoir avoir une petite conversation tout les six… »

« Hoï ! Tu répond abrutis ?! Et puis c’est quoi ces chicots en or là ? » Dit encore un autre homme d’un ton nettement plus agressif tout en posant lourdement sa main sur l’épaule de Naoko afin de l’empêcher d’exécuter un geste, ce qui eut pour effet de dissiper le Henge de la jeune noble.

Après quelques secondes de surprises, les cinq hommes t’entourant ne purent retenir un sifflement appreciateur lorsque l’illusion de te métamorphose prit fin.

« Et bien… Il semblerait que tu sois parfaitement du goût de Maître Oroshi. Si tu veux bien nous suivre, nous allons continuer cette conversation dans une pièce plus confortable… » Se réjouit l’homme que tu avais confondu un peu plus tôt pour un employé. Celui-ci se retourna vers les quatre autres hommes qui avaient surgit des ombres. « Emmenez là en bas avec l’autre de la semaine dernière. »

A ces mots, les quatre hommes te saisirent, peut être plus violemment qu’il n’était nécessaire, et te conduisirent plusieurs étages en dessous duquel tu te trouvais. Si tu réussissait à te concentrer assez, tu réussirait probablement à compter six étages de descendu ce qui t’emmenait vraisemblablement au point le plus bas du DRK: le cachot.

C’est sans ménagement qu’ils te jetèrent dans une cellule de pierre froide où seul un banc en bois et des latrines occupées l’espace.

« Maître Oroshi va s’occuper personnellement de ton cas ahahah ! »

Une fois t’avoir enfermée dans une cellule ils repartirent, te laissant ainsi dans le noir le plus total.

Plusieurs minutes passèrent ainsi, peut être des heures. Lorsqu’une faible voix d’homme se fit entendre.

« Psssst. Et toi ! Tu t’es fait prendre aussi ? Foutu Cause de mes deux, ils nous envoient au casse pipe sans vergognes !»

Si tu choisissais de poursuivre la conversation avec l’homme semblant se trouvant à une cellule adjacente à la tienne tu pourrais alors apprendre que l’homme en question avait reçu exactement le même ordre de mission et que comme toi il c’était fait prendre en train d’essayer d’accéder au bureau d’Oroshi quelques jours plus tôt. Peut-être avait-il réussi à acquérir une quelconque information de valeur ? Ou peut-être que cela ne t’intéressais plus, toi qui voyais la fin du voyage s’approcher à grand pas.



Amatera Hatoma:

Tu patientais, anxieux, dans l’ombre d’un bosquet qui bordait les alentours du bâtiment, attendant un signe quelconque d’Hayami.

Si ton aventure commençait plus calmement que celle de tes partenaires, tu pût tout de même surprendre l’échange te qui eut lieu entre les gardes de la porte principales lorsque ceux ci furent remplacer par deux nouveaux gardes:

« Ils ont en encore attrapé un autre ce soir ! »

« Sérieux ? C’est le deuxième cette semaine ! »

« Il semblerait que la faction du Raikage soit dans l’urgence… Bah ça fera plus de nourriture pour les insectes d’Oroshi-Dono… »

« Chut ! Imagine si quelqu’un t’entend ? »

« Roh ça va… N’empêche, paraîtrait qu’il s’agit d’une jolie blonde cette fois ! C’est tellement dommage qu’ils l’aient emmenée directement aux cachots, j’aurai bien voulu décompresser un peu ce soir… »

 « T’es con ! Ahahah »

Le reste de la conversation n’a aucun intérêt supplémentaire à être rapporté ici. Ces quelques paroles permirent à Hatoma de comprendre que l’excursion d’une de ses coéquipières venait vraisemblablement de mal tourner.

Spoiler:

A l'apparition d'Emiko, une partie de son angoisse s'évapora. Sa présence avait toujours eu quelque chose d’apaisant pour elle. Il fallait bien avouer que la vieille dame était ce qu'il se rapprochait le plus d'une famille à ses yeux,  même si elle n'avait pas su en profiter au moment venu.

La suivant en silence, tentant de faire paraître ce événement comme non seulement prévu mais aussi tout à fait naturel, la demoiselle s'engouffra dans les couloirs du DRK en balayant du regard le décor le moins possible afin de ne pas éviter les soupçons, non pas aux yeux de sa marraine mais bien des autres. Impossible donc d'avoir des informations très concrètes. Elle allait jouer cartes sur table avec la vielle Tadashi, il était pratiquement impossible de la duper de toute manière.

Son bureau n'avait changé ni d'étage ni d'emplacement malgré sa relégation. Une plaque neuve indiquait « Tadashi Emiko, civils & commerçants » plaque qu'elle lut à haute voix avec un grand sourire en coin en entrant dans son bureau.

« Civils et commerçants hein ? Il y a eu un changement de programme ? » dit-elle, connaissant déjà la réponse.

Emiko se contenta de s'asseoir en silence, lui lassant un énième regard dur creusé par le temps, presque imprimé sur son visage. La symétrie presque parfaite de la pièce gommait tout ce qu'il l'entourait, lui donnant un air mystique avec son kimono.

« Que fais tu là ? Ce n’est vraiment pas le bon moment de venir au DRK ! Une vaste chasse aux sorcières a lieu en ce moment même… »

Hayami se laissa tomber sur sa chaise, faisant le tour de la pièce en pivotant sur celle ci en même temps. Elle regarda les différents cadres qui ornaient les murs, majoritairement des photos d'elle prises avec des personnages importants de l'époque. Il y en avait même une d'elle avec Koriki Tomio, qui datait d'au moins une vingtaine d'années. Elle savait qu'elle ne la gardait évidemment pas comme preuve de son fanatisme, mais bien comme un rappel de la menace qui planait sur elle. Le Daimyo était un homme intelligent, et une personne aussi respectée qu'Emiko ne pouvait pas être écartée du DRK, même si elle ne cachait pas son hostilité à sa politique.

Le silence dura encore un moment, son petit tour se termina sur un grand cadre posé sur le bureau, dans lequel figurait une photo de ses parents, d'Emiko et son défunt mari ainsi que d'Hayami elle même, âgée alors d'une dizaine d'années. Quelques temps avant le drame.

« Je suis au courant. » dit-elle simplement, avant de se sortir une cigarette. « Je suis même là pour ça, Emiko. »

D'un geste un pas las, elle poussa un cendrier immaculé vers elle. Il y avait des années qu'elle avait cessé de la réprimander pour sa consommation de tabac, mais les habitudes l'obligeait à lui lancer un regard désapprobateur à chaque fois qu'elle la voyait en train de fumer.

« J'ai été approchée par un groupe qui sévit apparemment depuis un long moment dans l'ombre. Seulement, ils n'ont rien voulu me dire de précis, tu vois le truc, ils m'ont simplement envoyé me faire tuer ici. T'imagines bien que je ne passerais pas à l'acte sans demander à ma marraine favorite. » Elle marqua une pause pour prendre une bouffée de fumée, puis reprit : « Je sais très bien ce que tu en penses, tu ne peux de toute façon qu'approuver en silence dans ta situation et je ne te le reproches pas, mais j'ai besoin d'en savoir plus à leur sujet, hors de question que je m'engage à l'aveugle.A-t-on affaire à des amateurs ou bien des révolutionnaires-nés ?  »

A ce moment, du grabuge se fut entendre à l'étage ou elles étaient, des pas lourds et des bruits de lutte, mais elle ne put pas en savoir plus, la porte étant fermée. Impossible que cela soit un de ses coéquipiers quoi qu'il en soit, le plan exigeait qu'Hayami leur dégage un passage sur avant de pénétrer dans le bâtiment.

« Je vois que tu pesais tes mots. » dit-elle en se débarrassant de la cendre dans son cendrier.

Spoiler:

Nobunaka Hayami:

Tandis que tu avouais à ta marraine les raisons de ta venue, brièvement coupée par des bruits assourdissants venant de l’étage, tu pus constater le visage réprobateur de cette dernière au fur et à mesure de tes explications et questions.

Si une fugace trace d’énervement put apparaître dans son regard, elle fut rapidement remplacée par une certaine résignation à ton égard, traduite par un soupir, l’air las.

 « Hayami… La voie que tu empruntes est bien trop dangereuse. Ce bruit, je l’entend bien trop souvent ces derniers temps… »

Son regard passa à son tour sur les différents cadres accrochés sur les murs de son bureau et, tout comme toi, s’arrêta quelques instants sur le cadre contenant une peinture à l’encre la représentant au côté de Koriki Tomio.

 « Il est vrai que le mécontentement semble s’accentuer ces derniers temps, le Daimyo n’a jamais été aussi contester qu’en ce moment… l’émergence d’un groupe révolutionnaire semble être la suite logique des derniers événements mais je ne peux m’empêcher de me questionner à leur sujet. Bien que récente, l’organisation semble d’ores et déjà profondément implantée. Même ici, au DRK. »

Son regard revint se braquer sur le tiens.

« Je ne sais rien de plus. Tout ce que je peux te dire Hayami c’est que tu t’impliques avec des personnes dangereuses. Peut être sont-elles les seules à pouvoir lutter contre le Daimyo mais est-ce que tu penses que cela nécessite que tu mettes ta vie en jeu ? »

Une brusque frappe contre la porte du bureau d’Emiko interrompit votre discussion, celle-ci t’intima le silence d’un doigt sur la bouche avant de répondre d’une voix calme en direction de la personne se trouvant de l’autre côté de la porte de bois.

« C’est pour quoi ? »

« C’est Horoï, c’est l’heure de ma ronde. Tout va bien ? » Demanda une voix d’homme, visiblement un garde effectuant son tour de garde.

La soixantenaire se leva rapidement, dénotant alors une légère nervosité, et te saisit par le bras, te tirant dans un coin de la pièce avant de se retourner et se diriger vers la porte qu’elle entrouvrit assez pour pouvoir se glisser à l’extérieur sans qu’un regard non désiré puisse voir son invitée.

La porte se referma, te laissant seule dans la pièce durant plusieurs minutes. Tu pouvais entendre qu’une conversation se déroulait dans le couloir entre ta marraine et le garde sans en déchiffrer la nature.

Finalement, Emiko rentra dans son bureau, referma la porte et s’assit à son bureau, t’invitant à revenir t’asseoir.

« Horoï a rencontré une équipe à la solde du Daimyo et de cet immonde Oroshi, ils se rendaient d’ailleurs à son bureau afin de faire leur rapport, ils se vantaient d’avoir attrapée une jeune femme, une connaissance ? »

Mikazuki Naoko:

L’homme semblait ravi d’avoir enfin une personne avec qui discuter. Il s’empressa donc de répondre

« Oui, envoyer des gamins faire le sale boulot c’est bien leur style ahahahah ! »

L’étrange homme dont le physique restait dissimulé par la pénombre régnant dans les geôles réfléchit à ta première interrogation avant de répondre:

« Qu’est-ce que je sais sur Oroshi ? C’est que c’est un sale type ! Pouahahaha ! Oui ! Un sale type ! Tu auras certainement la chance de le rencontrer d’ici peu… Ah ah ah ! Quant à mes informations, j’ai tout vu ! J’ai vu le carnet dénonçant Tomio ! Il existe ! Ah ah ah ! Ah ça oui ! Si quelqu’un arrivait à mettre la main dessus ça changerait beaucoup de choses, oh oui ! Beaucoup de choses ah ah ah !» Révéla-t-il, accompagnant ses paroles d’un rire nerveux dénotant une certaine instabilité, ou une grande folie.

L’apparition surprise d’une kunoichi dans les geôles stoppa la conversation avec l’homme du fond du cachot. Tu compris rapidement au vu de la conversation que la jeune femme fait partie des membres de la cause infiltrée dans le DRK.



« Te fait sortir d’ici… Pas de problème ! » La kunoichi s’agenouilla face à la cellule et après quelques cliquetis tu pus te rendre malgré l’obscurité qu’elle venait d’ouvrir la porte de la cellule.

« Et voilà ! Si madame veut bien se donner la peine… » Dit-elle en t’invitant à sortir de ta cellule.

« Bon je dois me dépêcher avant que l’on remarque mon absence. Les Chasseurs - c’est le nom de l’unité qui t’a arrêté - sont remontés au bureau d’Oroshi pour leur rapport, tu devrais te dépêcher avant qu’ils ne reviennent avec leur maître…

« Je veux bien sortir aussi, Haisha… » Demanda l’homme mystérieux après l’avoir vu te libérer.

« Tsss. Encore là sale traitre ? Tu mérites de croupir ici jusqu’à la fin de tes jours ! »

L’homme ne répondit pas.

« Ne l’écoute pas, il a trahit ses anciens coéquipiers et les a livrés en pâture a Oroshi et ses insectes. » Te révéla-t-elle.

« Tu aurais fait pareil Haisha, tu n’as aucune idée des tortures qu’ils m’ont fait subir… »

« J’aurais préférée mourir que de trahir mes alliés, tu mérites ton sort ! Adieu Kazagi. Bonne chance jeune femme.»

La femme repartie rapidement sans te laisser de directives particulières ou d’informations, elle venait de te délivrer mais tu aurais à te débrouiller pour sortir des geôles et du bâtiment du DRK par toi même. Enfin…

« Hé ! Toi ! Si tu m’aides à sortir d’ici je pourrais te faire sortir du DRK ! Je sais comment sortir, je le jure ! S’il te plaît… » Supplia le dénommé Kazagi.

Même si tu réfléchissais à l’éventualité de le libérer, un rapide coup d’œil dans la pénombre des geôles te permis de te rendre compte qu’aucun outil ou objet pouvant t’aider n’était présent.

Amatera Hatoma:

Tu as choisi de rester à l’extérieur du bâtiment du DRK, guettant encore un signe d’Hayami afin de te faire pénétrer par une fenêtre. Durant ton attente, tu ne vis rien sortant de l’ordinaire.

Spoiler:

Plus attentive que jamais, elle écoutait les paroles d'une des seules personnes en qui elle avait foncièrement confiance au sein du DRK, peut-être même dans tout le village.

Se débarrassant des cendres en trop dans le cendrier prévu à cet effet, la jeune dame soupira.

« C'est donc bien ce que je craignais, ce ne sont pas des plaisantins. Je dois t'avouer que j'aurais presque préféré le contraire, ça m'aurait évité bien des tracas. Tu comprends, dans le cas contraire, je serais simplement ressorti d'ici avec une relation restaurée avec une personne qu'y m'est chère, mais là ... » Le silence ne fut ponctué d'aucun son. Emiko se contenta de la regarder d'un air terriblement inquiet.

« Je rêve ou tu te fais encore du soucis pour moi ? Je te rappelle que je tombe toujours sur mes pattes, et si tu penses que je vais jouer leur jeu bien gentiment … Je sais qu'on ne s'est pas parlé depuis un bail, mais tu n'y pensais pas, non ? »

La cadre du DRK se leva, et regarda au loin par la seule fenêtre de son bureau , une habitude qui ne l'avait jamais lâchée.

« Je t'explique simplement que tu joues un jeu très dangereux. Tu es une adulte Hayami, je ne suis pas là pour te dicter tes choix mais pour t'aider à faire les meilleurs qui soient. Comme je l'ai toujours fait jusqu'ici, malgré tes refus. »

Aïe, la vieille Emiko ne comptait pas l'accueillir à bras ouvert sans percer l'abcès avant. C'était juste. Heureusement, la Nobunaka fut sauvée par le gong. Quelques coups furent toqués à la porte, rien qui n'interpella la demoiselle, mais sa marraine décida tout de même de la cacher, au cas où. Ce genre de gestes n'étaient pas anodins pour une vieille dame qui n'avait peur de rien comme elle, indirectement, cela en disait long sur l'état de tension qui régnait au sein du Département.

A l'annonce de la capture d'une jeune femme, Hayami ne put retenir un lever de yeux au ciel. Sans blagues, à quoi elle jouait celle là ? Elle voulait les faire tous tuer ou quoi ? Oh elle allait l'entendre si elle en sortait vivante.

« Possible oui. Je pense que je vais … prendre le thé avec ma vieille tante en attendant de voir comment les choses évoluent. »

La situation présentait heureusement deux avantages pour elle :

- Sa présence ici était justifiée et encadrée, aucune raison qu'elle soit soupçonnée de quoi que ce soit à priori. Les rapports entre Hayami et Emiko étaient connus ici, une visite de courtoisie était tout ce qu'il y a de plus plausible.

- La capture de sa coéquipière pouvait potentiellement créer une ouverture et lui permettre d'agir.

Il ne lui restait plus qu'à attendre, difficile de communiquer avec Hatoma sans éveiller les soupçons pour le moment. Elle était néanmoins rassurée de pouvoir compter sur sa tante, dans une certaine mesure. Les choses étaient claires : Elle ne ferait rien pour contrer ses plans, mais elle ne se mettra pas en danger non plus.

Sixième étage, bureau d’Oroshi.


Aburame Oroshi

Les six hommes qui avaient piégés Naoko un peu plus tôt étaient présentement face à Oroshi, un membre du clan Aburame et proche du Daimyo.

« Nous avons capturé un nouvel intrus maître Oroshi, il s’agit d’une jeune femme. Tout comme les autres, elle recherchait votre bureau. »

Quiconque se trouvant dans la pièce aurait pu percevoir la crainte qu’éprouvait le garde envers son supérieur. Ce dernier releva les yeux du document qu’il était en train de lire et déclara d’un voix gutturale:

« Cela tombe bien, mes petits commençaient à avoir faim… »

L’énorme masse qu’était le corps d’Oroshi se leva de son siège péniblement.

« Allons-y maintenant, j’attend de la visite et j’aimerais que mes petits soient rassasiés et me laissent tranquille. »

L’imposant homme se dirigea vers l’escalier afin de se rendre dans les geôles, bien escorté par les cinq gardes. Chacun de ses pas semblait provoquer un étrange vrombissement révélant l’excitation des nombreux insectes qui avaient élus domicile dans son corps.

Hayami:

Ton manque de réaction à la capture de ta partenaire prit ta marraine par surprise.

« Prendre le thé ? Ne saisis-tu pas que ta simple présence ici à cette heure nous mets toutes les deux en danger ? Je vois que certaines choses n’ont toujours pas changé Hayami… »

Elle était évidemment déçue de voir la nonchalance de sa filleule qui n’avait visiblement ni conscience du danger de sa mission et de son engagement avec le mouvement de la résistance au Daimyo ni de ce que sa simple présence à une heure si tardive et dans un tel contexte pouvait potentiellement entraîner, que ce soit pour elle ou pour Emiko.

 « Écoute Hayami, je ne te chasserai jamais, tu le sais. Mais seules des événements négatifs peuvent résulter de ta présence. Je vais déjà devoir justifier ta visite demain. »

Elle souffla longuement et reprît: « Je ne sais pas ce que tu es venue chercher ici mais je pense que tu sous-estimes la gravité de la situation. Il serait préférable que tu repartes chez toi et que l’on oublie toutes deux la raison de ta venue ce soir…

Votre conversation fut aussitôt stoppée par de nouvelles frappes à la porte du bureau d’Emiko.

 « Tadashi Emiko, ouvrez la porte s’il vous plaît. Je souhaiterai voir le visage de la jeune femme vous rendant visite. » Dit une voix autoritaire derrière la porte.

La voix devait certainement te rappeler un opposant que tu avais rencontré lors de l’élection du Raikage.

 « Hayami… Fuis ! »

Ta marraine eut à peine le temps de te pointer du doigt la fenêtre de son bureau qu’une explosion survint: l’homme n’était visiblement pas du genre patient et avait fait exploser la porte à l’aide d’un parchemin explosif assez puissant pour que l’onde de choc vous projette violemment Emiko et toi contre le mur opposé.

Sortant de la fumée tu aperçus la silhouette de l’homme qui fut ton opposant par le passé.

« Je t’avais dit que l’on se retrouverait ! » Dit-il en affichant un large sourire.

Naoko:

Tu ne rencontres aucun danger durant ton ascension jusqu’au cinquième étage, il faut dire que l’heure tardive te permet d’éviter de croiser du monde, seuls quelques individus restaient travailler à cette heure et dans bien des cas ils ne portaient que peu d’attention à ce qui se passait autour d’eux. Ou peut-être ne le voulaient-ils pas.

Tu te tapis dans un coin d’ombre au cinquième étage, ne portant aucune sorte d’attention aux différents documents et dossiers se trouvant dans la pièce, ton esprit entièrement focalisé sur les bruits annonçants que le bureau d’Oroshi soit accessible.

Tu ne tardes pas à entendre des pas dans l’escalier se dirigeants vers les étages inférieurs ainsi qu’un étrange vrombissement dont tu pouvais te douter qu’il était causé par un grand nombre d’insecte qui accompagnaient Oroshi et ses gardes.

Enfin, lorsque les bruits se firent ténus, tu t’osas à monter au sixième et dernier étage et finalement accéder au bureau de l’Aburame proche du Daimyo.

La pièce était vaste et la décoration fastueuse. Un bureau trônait au centre de la pièce tandis qu’une large étagère se trouvait au fond et sur laquelle de nombreux documents s’accumulaient en piles. Enfin, un grand portrait du daimyo emplissait tout un pan de mur, son regard semblait toiser chaque visiteur.

Plusieurs choix s’ouvrent à toi mais tu sais ton temps compté, tu dois faire vite tout en te méfiant d’éventuels pièges ou sécurité se trouvant dans la pièce.

Hatoma:

Patientant toujours dans un bosquet à quelques distances de l’entrée du DRK tu aperçus un groupe d’homme arrivant sur les lieux. Habillés de noirs et équipés d’arcs, ils se présentèrent aux gardes à l’entrée. Si tu ne pouvais discerner leurs visages, leurs conversation en revanche était tout à fait perceptible:

« Messieurs. » dit froidement l’homme à la tête du cortège en signe de salut aux deux gardes de l’entrée. « J’ai rendez-vous avec Oroshi-sama. »

« Oroshi-sama est probablement occupé pour le moment, l’unité de traque a débusqué un nouveau traître ce soir. »

Chaque homme présent savait pertinemment ce que cela signifiait.

« Je vois… Informez moi lorsqu’il aura terminé, je dois m’entretenir avec lui d’une affaire urgente. »

« Oui monsieur ! Je vais l’informer de ce pas »

L’un des deux gardes lâcha son poste et pénétra dans le bâtiment afin d’informer Oroshi de la présence du commandant des escouades d’archers au service du Daimyo.

« Sinon rien à signaler ? » Demanda ce dernier au garde restant en poste de manière à passer le temps. Cependant, la réponse du garde provoqua une grande agitation chez le commandant.

« Hmm… hormis la capture du traître un peu plus tôt, rien de particulier… Ah une genin borgne rend actuellement visite à la vieille Emiko mais je ne pense pas que cela vous intére… »

Il ne put finir sa phrase, interrompu dès sa mention de la genin borgne.

« Borgne ? Était-elle blonde ? »

Face à l’acquiescement du garde l’homme se toucha brusquement le bras, malaxant une blessure qui peinait à guérir.

« Vous, restez ici. » Ordonna-t-il au groupe d’archer l’accompagnant avant de lui même pénétrer dans le bâtiment, un sourire carnassier au visage.

Plusieurs minutes passèrent ainsi jusqu’à ce qu’un des archers se sépare du groupe et semble s’avancer dans ta direction. Il s’arrête à quelques mètres et commence à uriner. Il n’avait donc pas perçu ta présence mais un léger craquement provoqué par une petite branche sous ton pied attira aussitôt son attention.

« Il y a quelqu’un ? » Demanda-t-il en balayant la zone d’un regard perçant tout en s’avançant dangereusement vers ta cachette.

Spoiler:

« Non effectivement, tu t'en fais toujours autant pour rien. »

Elle écrasa définitivement son mégot dans le cendrier.

« Je te l'ai déjà dis, je ne suis engagée envers rien ni personne. Je rend juste visite à ma vieille tante et je prend le thé. C'est ce que tu diras à tes supérieurs demain, ce ne sont que des affaires de famille après tout, rien de cela ne les regarde  » dit-elle en la regardant avec intensité.

Ses paroles étaient claires et elle savait qu'Emiko ne la pensait pas si bête. Elle avait choisi ses mots et réalisé avec soin chacune de ses actions pour ne pas mettre sa tante en danger. Elle ne laisserait rien lui arriver.

Elle s'apprêtait en effet à lever le camp pour s'aventurer plus haut dans les étages, car elle avait entendu du coin de l'oreille que les gardes étaient redescendu en charmante compagnie. Sa cible se dirigeait vers les cachots, le bureau était donc libre pour quelques temps, il était temps pour elle de passer à l'action après avoir été si prudente et patiente pour agir. Ce qu'elle ne savait pas encore, c'est que sa retenue n'allait pas être récompensée ce soir.

En effet, alors qu'elle s'apprêtait à dire au revoir à sa tante, une voix étrangement familière somma Emiko d'ouvrir la porte. Les deux femmes n’eurent en réalité pas le temps de réagir vraiment, car à peine quelques secondes après, une explosion retentit, défonçant la porte pourtant ouverte. La blonde attrapa d'instinct la seule famille qui lui restait, la serrant contre elle avant qu'elle ne puisse heurter le mur. A son âge, une chute pareille pouvait s'avérer dévastatrice, d'autant plus que la cadre du DRK n'avait pas une constitution des plus propices à encaisser ce genre d'assaut.

Hayami fut donc projetée de plein fouet contre le mur, protégeant sommairement sa marraine. La personne qui surgit de la pièce dans l’instant qui suivit vint dissiper les doutes de la Nobunaka. Écarquillant les yeux, la kunoichi fut d'avantage choquée des actes que de la personne en tant que telle. Sbires du Daimyo ou non, cet homme venait de faire exploser le bureau d'une haute cadre extrêmement respectée au sein du DRK, attentant indirectement à sa vie. Comment diable pouvait-il espérer s'en sortir sans ennuis ?

Aidant Emiko qui se relevait avec difficulté, elle posa ses mains sur ses épaules et regarda rapidement si elle était blessée.

« Dieu merci tu n'as rien, Je … pardon ... »

Paniquée, les mots ne lui venaient pas. C'est comme si une bulle venait d'être éclatée. Une bulle pourtant solide, composée d'insolence, d'insouciance et d'un soupçon de tabac.

A ce moment précis, Emiko était en réalité bien plus lucide que sa filleule.

« Ressaisis-toi Hayami, les excuses, c'est pour plus tard. Tu as à faire en attendant. » Puis, sans demander son reste, Emiko disparu par une porte communicante à un débarrât qui devait très certainement communiquer vers une sortie secrète.

Se retournant avec un mélange d'horreur et de colère, la jeune femme fit face à son opposant.

« TOI ! Que tu tentes de me tuer alors que je sauvais des vies passe encore, mais t'en prendre à une femme de son âge sans défense ? Tu n'as donc aucun honneur. »

Rassemblant sa longe tignasse en une queue de cheval basse, la blonde se débarrassa de son manteau noir. Si elle n'était d'ordinaire pas propice aux affrontements elle se savait en situation de légitime défense, et protégée par le statut diplomatique de sa marraine : Il était tout à fait légal et de convenance de défendre un membre important du DRK, qui que soit l'agresseur. Le Daimyo était tyrannique mais il était coincé par l'imprudence de son agent qu'il aura bien du mal à tourner en sa faveur. C'était le moment idéal pour frapper.

« Je pensais laisser tout ça derrière moi et essayer de passer à autre chose, mais cela m'est impossible, je vais m'assurer ici et maintenant que tu ne puisses plus nuire, je vais terminer ce que j'avais commencé la dernière fois, en m'assurant de ne pas mâcher le travail cette fois. »

Ceci étant dit, et sans hésitation, elle composa une série de mudra et propulsa une bourrasque de vent en direction de son adversaire. Immédiatement après, elle engagea un sprint aussi rapide qu'il lui était permis en composant d'autres mudras. Levant le bras comme pour préparer un coup de sabre invisible, Hayami visa le bras blessé de l'homme, tentant de le couper définitivement avec son sabre de papier qui apparut une fraction de seconde avant qu'il ne touche le membre. Si il était attentif, le commandant des archers de la garde impériale pouvait reconnaître là une technique qu'il connaissait bien.  

Cet enchaînement était parmi les peu qu'elle connaissait, il avait été efficace jusqu'ici, mais sa chance pouvait tourner à tout moment.

Spoiler: