SPIRIT OF SHINOBI

embrace your power




  1. ANNONCES

    22.04.24 patch Le Patch .02 est disponible !

    01.02.24 patch Le Patch .01 est disponible !

    20.12.23 nouveautés La news de fin d'année est sortie, affublée de nombreux changements et nouveautés, notamment dans les mises à jour de topics, de contextes, ainsi que d'un bottin des PnJs apparus en narrations afin de faciliter leur suivi !

    31.10.23 nouveautés La news d'octobre est sortie et le forum se dote, à l'occasion d'Halloween, d'un bestiaire de yokai dédié aux joueurs ainsi que d'une nouvelle bannière ! Kumo obient également un nouveau Ninjutsu Spécial, les reliques mystiques.

    24.10.23 changement Le forum passe officiellement à l'été 83. De nouvelles trames sont apparues pour chaque faction !

    18.07.23 update Les doubles-comptes sont désormais ouverts à toutes les factions et nous mettons en place les rangs intermédiaire pour donner plus de visibilité sur l'avancée du personnage ! La faction de Kiri récupère également un bonus XP à la présentation.

    04.07.23 update Les doubles-comptes sont désormais fermés pour la faction de Kumo qui a retrouvé sa pleine attractivité : ils demeurent toutefois ouverts à Kiri ! Nous retirons également les bonus XP associés, puisque l'activité atteinte nous convient.

    01.07.23 update Le forum dispose désormais d'un thème sombre ! Reportez-vous au petit curseur sur votre droite pour changer de l'un à l'autre.

    24.06.23 NEWS ! La news de juin est sortie ! Au programme ; des précisions et changements sur notre philosophie, la faction des Errants et les paliers de progression.

    23.06.23 changement Le forum passe officiellement l'an 83 (printemps). De nouveaux enjeux sont apparus sur les contextes de chaque faction !

    Été 83

    Cent huit ans avant notre ère, le chakra courut sur le monde comme une traînée de poudre. Venu de nulle part et de partout à la fois, il étreignit les hommes et anima leurs corps comme ceux des nouveau-nés dès leur premier souffle. Tel un raz-de-marée changeant le monde, son énergie leur offrit les prémices de ce qu’ils nommeraient « pouvoir », bien des années plus tard.

    Celui de dépasser les limites que la nature leur avait jusque-là imposées. De donner vie et corps à leurs ambitions les plus folles comme à leurs vices les plus abjects.

    Leurs chairs avaient été bénies de la grâce de l’alizée et de la force des typhons : leurs coups étaient plus précis, leurs organismes plus vigoureux. Un simple bond les menait jusqu’aux cimes des arbres majestueux du désormais Pays du Bois. Leurs pas les guidaient sans peine à travers les monts qui édifièrent bien plus tard les frontières de l’actuel Pays des Montagnes.

    Alors, ils embrassèrent cette nouveauté comme chaque bien de l’Humanité : avec le profond désir de la dompter jusqu’au moindre détail, de faire cette énergie sienne avant tant d’autres. Il leur fallut des décennies pour maîtriser ce que le plus simple shinobi peut accomplir aujourd’hui – mais ils y parvinrent, en demeurant dans la profonde ignorance de l’origine du chakra.

    Et ils comprirent. À quel point il pouvait receler la puissance de faire de l’imagination une réalité ; à quel point ils pouvaient dompter les leurs par la force et fonder les dynasties qui gouvernèrent le monde des années durant.

    Lire la suite


    XP

    Homura

    personnages


    Kiri

    personnages, +30 XP


    Kumo

    personnages, +15 XP


    Errants

    personnages


  2. Image decoration
    shogunat printemps 83
    Contexte d'Homura
    Régie par la noblesse, la richesse et par un grand sens de l'honneur et de la droiture, Homura se distingue ni plus ni moins des autres villages par son caractère guerrier à la limite du comportement militaire. Les shinobis qui sont formés pour devenir des shinobis d'Homura sont, dès leur plus jeune âge ou dès l'entrée dans la formation, forcés de respecter ce code d'honneur. Il est précisé que quiconque y dérogerait se verrait sanctionné de différentes façons... des travaux d'intérêt publique à l'emprisonnement et du bannissement des terres d'Homura à la pure et simple mise à mort.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour la cause Homura-jin.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de donner sa vie pour ses camarades, particulièrement s'ils sont plus jeunes ou s'ils sont moins expérimentés. De la même manière, il doit un incontestable respect à ces derniers.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour les civils.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de réussir une mission primordiale même si cela signifie abandonner ou laisser mourir ses camarades.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de dissimuler ses sentiments personnels ; pire que cela, il se doit de les ignorer et de les faire passer au second plan.

    ❈ Tout shinobi doit une indiscutable fidélité à sa faction. Toute information dissimulée, cachée volontairement ou toute trahison quelconque sera sévèrement sanctionnée.

    ❈ Tout shinobi doit se dévouer à son entraînement et au perfectionnement de son corps et de son esprit. Il doit respect aux siens et aux autres, tolérance aux différences, empathie aux plus faibles et rigueur dans ses efforts personnels (qui doivent être constants et variés).

    ❈ Tout shinobi doit un indiscutable respect à ses supérieurs hiérarchiques et doit obéir au doigt et à l'oeil à leurs ordres. Toute insubordination sera sévèrement sanctionnée.
    Image Personnage

    FUJIWARA SENCHI Portant sur ses épaules l'ensemble du clan Fujiwara, Senchi est un guerrier hors pair dont le jeune âge, la force d'esprit, la droiture, la témérité et les compétences l'ont rendu capable de se hisser au sommet. Un lien particulier mais inconnu le lie à Iwao, la Shogun, sans que personne ne sache trop quoi en penser. Certains le suspecteraient même d'être à l'origine de la mort de son père, bien que rien ne l'incrimine.

    Image Personnage

    HYÛGA EIMEI Figure représentante du clan Hyûga, devenu chef en l'an 68, Eimei incarne toute la fierté des siens. Droit, noble, charismatique tout en restant sobre, il semble en savoir plus qu'il ne le devrait. Il est à l'origine de l'ensemble des mouvements du clan Hyûga, car rares sont les membres de son clan osant défier ses ordres ou agir sans son aval. Il fait parti de la branche principale.

    Image Personnage

    NARA KUENAI Etant à la tête du clan Nara, Kuenai est extrêmement perspicace et dispose d'une intuition impressionnante. Très soucieuse des maux qui pèsent sur Homura, elle est parfaitement lucide vis-à-vis du comportement des siens comme de celui des autres clans et s'organise toujours dans l'ombre afin de limiter les dégâts. Certains la suspectent d'avoir assassiné Fujiwara Oda, et de nombreuses preuves mèneraient à penser qu'elle est coupable. Etrangement, elle rejette l'entière culpabilité sur Fujiwara Senchi.

    Enjeu n°1 :

    COOPÉRER AVEC KIRI ET KUMO

    65%

    Enjeu n°2 :

    CONNAÎTRE SES ENNEMIS

    10%

    Enjeu n°3 :

    VERS LES PROFONDEURS INCONNUES

    100%

    Derniers RP

    Retour au temple souterrain

    À l'été 83, un shinobi d'Homura se rend au sein du temple souterrain découvert lors de l'attaque d'Oto sur Homura, en périphérie du Shogunat. Ses découvertes mènent le lieu à son scellement complet par le clan Uzumaki, ainsi qu'à l'amnésie du genin.

    Le massacre du boucher

    À l'été 83, 90 civils sont assassinés dans la bourgade de Rindо̄ par un homme se faisant appeler « le Boucher ».
    Au terme d'un combat qui se révéla être une victoire pour l'escouade envoyée par Homura, il fut assassiné par Yamamoto Janome au moment où il s'apprêtait à leur révéler les plans de l'Alliance.
    À sa mort, le pouvoir des fils noirs, le Jiongu, réapparu à travers le monde.

    Évènement

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    Culture & religion

    → La chasse 春・狩猟期 – printemps
    → Festival de la Lune Rouge 夏・赤月の祭り – été
    → Virée aux morts 秋・死者への旅行 – automne
    → Nouvel an guerrier 冬・戦士新年 – hiver

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  3. Image decoration
    kirigakure printemps 83
    Contexte de Kiri
    S'il y a bien un lieu dans lequel la mort peut survenir à tout moment, c'est bien au sein du Village Caché de la Brume. Depuis des années, afin de lutter contre le retard qu'eut prit le pays par rapport aux autres factions, les autorités de l'Eau se décidèrent à mettre au point une philosophie qui leur permettrait de rattraper l'avancement des autres factions. C'est notamment au travers de l'assassinat que ces derniers trouvèrent leur réponse et ainsi furent éduquées les jeunes pousses destinées à devenir les futurs shinobis de Kiri. A un style sanglant et sanguinaire, loin de toute valeur humaine.

    ▒ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour la Brume et pour ses habitants.

    ▒ Chaque Shinobi doit capable d'abandonner, de laisser mourir voire de tuer ses camarades si cela leur permet la réussite d'une mission primordiale.

    ▒ Chaque Shinobi ne dispose d'aucun sentiment personnel : ils doivent agir sous les ordres de la hiérarchie.

    ▒ L'entraînement de chaque shinobi doit être rigoureux et il doit toujours être au service de l'identité de la Brume.

    ▒ Chaque Shinobi doit servitude et obéissance à la hiérarchie, tout manquement sera vu comme insubordination.

    ▒ Chaque Shinobi doit tuer tous les adversaires qui se dresseront sur le chemin de Kiri.

    ▒ La Brume est l'alliée de Kiri, nul ne doit la remettre en question.
    Image Personnage

    YUKI ZENRYŌ Yuki Zenryо̄, autrefois jeune membre du clan dont tous reconnaissaient le potentiel, devint chef de clan à la mort de Yuki Saburô en l'an 75. Très proche de la Mizukage, il lui assure son soutien inconditionnel et celui de son clan.

    Image Personnage

    KAGUYA TAOSU Cheffe du clan Kaguya, Taosu est connue comme étant une guerrière redoutable et particulièrement avide de sang et de trippes. Supportant avec fidélité l'identité de ce clan depuis des décennies, elle est, malgré son apparence, extrêmement hostile, sournoise et meurtrière, si bien qu'elle est redoutée dans son clan entier. Elle éprouve une très forte rancœur envers Oboroge, la Mizukage, car sa simple présence a fait diminuer de manière importante son quota d'assassinats par jour.

    Image Personnage

    SEIDŌ IMIFUMEI Personnalité émérite parmi les sabreurs, tout le monde au sein de Kiri connait Imifumei. Combattant redoutable maîtrisant Sо̄kо̄jikan, le Sabre du Temps, l'ensemble de Kiri le voit comme un shinobi imbattable. Il est vénéré de tous, car tous le connaissent comme un homme héroïque, portant de grandes valeurs d'espoir, de courage et de persévérance auprès des plus faibles.

    Enjeu n°1 :

    SE RENSEIGNER À L'INTERNATIONAL

    20%

    Enjeu n°2 :

    LE MYSTÈRE D'ARASHI

    0%

    Enjeu n°3 :

    LES ORIGINES DE LA BRUME SANGLANTE

    30%

    Derniers RP

    La lutte contre le yokai originel, groupe 1 et groupe 2

    Une escouade menée par Kaguya Bankichi permis à la Brume de repérer la trace de Shinchū et, au terme d'un affrontement difficile, de l'éliminer en le prenant par surprise. L'ensemble de l'escouade fut frappée par une marque maudite mystérieuse lors de son ultime râle.

    Enjeu : les origines de la Brume Sanglante & La Brume du Seigneur

    TBA

    Évènement

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    Culture & religion

    → Soutien aux cultures 春・米農業のサポート – printemps
    → Grande marée 夏・大潮 – été
    → Parade de sang 秋・血液示威運動 – automne
    → Hymne à la Brume 冬・霧に賛美歌 – hiver

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  4. Image decoration
    kumogakure printemps 83
    Contexte de Kumo
    Parmi les lieux les plus malsains et insidieux du Yuusei, Kumo s'y érige en maître. Faussement uni, le village est peuplé de shinobis qui ne souhaitent qu'agir pour leurs intérêts propres ou pour ceux des personnes pour lesquelles elles travaillent. Etrangement, cela est parfaitement assumé par tout le monde et ainsi sont éduqués les shinobis. En plus de cet état d'esprit, rédigé par le Daimyo en personne, Kumo dispose d'un Code de Renseignements que tout le monde doit consciencieusement respecter sous peine d'être sanctionné par le dernier. Evidemment, la crainte de ce dernier incite et invite tout le monde à les appliquer sans broncher.

    ζ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour son Daimyo.

    ζ Chaque Shinobi ne peut discuter des ordres de la hiérarchie. Aussi, tout manquement aux ordres du Daimyo est passible d'une peine de mort.

    ζ Chaque Shinobi doit être capable d'accomplir toute mission, même si cela lui impose des sacrifices insurmontables.

    ζ Chaque Shinobi doit s'entraîner en vue de récupérer toujours plus d'informations, et afin d'être toujours plus discret.

    ζ Toute information récoltée doit revenir au Daimyo sans aucune exception.

    ζ Toute personne surprise en train de comploter contre le Daimyo sera soumise à la peine de mort.
    Image Personnage

    SHIRATSUCHI BAKU'EN Baku'en est, en plus d'être le chef du clan Shiratsuchi, l'homme qui les a relevé de leur condition de "parfaits petits soldats obéissants". Désireux de liberté et de justice, il est animé par une grande hostilité qu'il parvient à maintenir discrète pour restaurer l'honneur de son clan, qu'il estime bafoué depuis des décennies. Secrètement, il rêve de pouvoir mener une rébellion contre Koriki Tomio, au risque que cela mène à l'extermination des siens.

    Image Personnage

    ABURAME YOKOSHIMA Fourbe, manipulatrice et très protectrice vis-à-vis des siens, Yokoshima est la cheffe du clan Aburame. Soupçonnée – sans preuves concrètes – par plusieurs personnalités d'avoir son nez fourré dans toutes les affaires, elle est autant admirée que crainte. En plus d'être une des rares personnes du clan Aburame à maîtriser les Rinkaichû, des rumeurs courent selon lesquelles elle serait à même d'agir efficacement, n'importe quand et dans tous les recoins du village.

    Image Personnage

    INUZUKA GETSUMEN — DÉCÉDÉ Fier et orgueilleux, à l'image des siens, Getsumen était le chef du clan Inuzuka. Reconnu pour sa ténacité au combat et pour sa témérité, il faisait partie des personnalités les plus attendues au poste de Shodaime Raikage. Il ne cachait pas sa profonde hostilité envers les dirigeants de son village, ce qui étrangement ne lui est jamais retombé dessus.

    Enjeu n°1 :

    COLLABORER AVEC HOMURA ET KIRI

    50%

    Enjeu n°2 :

    ESPIONNER LES PUISSANCES DU MONDE

    50%

    Enjeu n°3 :

    DESSEIN DE CONTRE-ATTAQUE

    0%

    Enjeu n°4 :

    SUITE DE L'AMULETTE

    20%

    Derniers RP

    L'histoire se répète : tour du raikage

    À l'été 83, l'Alliance, menée par un Yamanaka inconnu, tenta de récupérer le Shodaime Raikage. Ils y parvinrent, mais ne purent le ramener en vie - Getsumen fut tué, alors inconscient, par un shinobi nommé Sumashâ.

    L'histoire se répète : domaine aburame

    Une attaque d'un Yokai dans le Domaine Aburame décima une partie du clan. Un kumojin et deux errants présents sur place, parvinrent à endiguer la menace et à en venir à bout, en le tuant avec une la dague d'annihilation des Aburame.

    L'histoire se répète : domaine shiratsuchi

    Un shinobi de l'Alliance maîtrisant un art shinobi inconnu s'apparentant à l'orage attaqua le Domaine Shiratsuchi pour tenter de capturer l'un des membres du clan.
    Celui-ci fut tué par un Shiratsuchi ayant libéré le pouvoir de la première pièce d'une arme mythique, retrouvée plus tôt dans l'année par les forces de Kumo. Sa libération généra une explosion titanesque qui ne laissa aucun survivant.
    À la mort de l'homme inconnu, le pouvoir de l'orage, le Ranton, réapparu à travers le monde.

    Évènement

    À l'hiver 82, l'élection du Shodaime Raikage fit rage. Nommé presque unanimement, Inuzuka Getsumen prit le pouvoir et profita de son ascension pour tenter de mener un coup d'état contre le Daimyo, Koriki Tomio.
    Lui reprochant une cruauté sans nom qui punit, asservit et torture les innocents, une grande guerre civile éclata et le peuple Kumojin fut déchiré par l'affrontement des deux forces, alors que le Seigneur lui-même était présent.

    Culture & religion

    → Grande collecte 春・大採取 – printemps
    → Célébration d'Antan 夏・昨年のお祝い – été
    → Cérémonie des chandelles 秋・キャンドルの式 – automne
    → Jeux d'hiver 冬・冬季ゲーム – hiver

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Le Jaguar d'Aikuro [Ft. Takahide]

Shimizu Eri
Le Jaguar d'Aikuro [Ft. Takahide] EmptyDim 8 Oct - 22:26

Expérience : 508
Messages : 153

Le Jaguar d'Aikuro [Ft. Takahide] Empty
Shimizu EriGenin 下忍 de rang B

Message Sujet: Le Jaguar d'Aikuro [Ft. Takahide]
C
Le Jaguar d’Aikuro
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Le petit village d’Aikuro, situé sur une île de l’Archipel complètement recouvert le d’une dense forêt primaire, vient d’émettre une demande auprès du village caché de la brume afin que les instances envoient deux shinobis avec l’objectif de mettre un terme à la terreur que l’apparition d’un jaguar mangeur d’Hommes semble avoir provoqué chez la population locale.
Vous avez donc pour mission de vous rendre en bateau jusqu’au village d’Aikuro, petite bourgade isolée dans les profondeurs de la jungle. Une fois arrivés sur place et vous être présentés au chef du village, vous devrez traquer la bête sauvage et mettre un terme au danger qu’elle représente.

Étapes —

→ Prendre le bateau jusqu’à Aikuro et vous présenter au chef du village ;
→ Enquêter et traquer le jaguar ;
→ Abattre la bête ;
→ (Facultatif:) Préférer épargner l’animal et le dresser afin qu’il protège le village à l’avenir. (Vous deviendrez, de fait, des héros pour le petit village d’Aikuro.)

Récompenses —

5 XP et 60 000 ryôs par participants.







An 70 de l’ère Sanningumi, quelque part entre l’Eau et la Pluie.  L’obscurité a avalé la forêt depuis si longtemps déjà. Sous l’égide du clair de lune, à l'orée d’une minuscule clairière, un quatuor de petites gens se prête à un étrange rituel : debout face au feu crépitant, un homme s’agite, bâton à la main, gesticulant au gré d’un récit d’épouvante dont lui seul connaît les péripéties. Malgré la faiblesse apparente qui semble l’accabler dans sa démarche, des reflets d’or et d’argent valsent derrière lui sous l’impulsion de chacun de ses mouvements; une crinière aussi longue que le chemin éreintant entrepris par le groupe de voyageurs anonymes. C’est un secret de polichinelle : rien ne sait éteindre les flammes de la passion dansant au fond de ses prunelles ambrées lorsque vient le temps des mythes et des légendes. Pire encore; l’épreuve l’alimente, brouillant, sous des volutes de fumée de plus en plus opaque, la frontière entre intérêt marqué et obsession délirante.

Malgré cela, son public, de nature majoritairement juvénile, reste attentif au discours du conteur. Emmitouflés sous un large haori défraîchi, deux enfants, de sexes opposés, grelottent en contemplant la scène. L’effroi rend leurs visages livides, leur teint aussi pâle et froid que les neiges d’hiver. Ils sont tétanisés. Les yeux rivés sur l’être qui, derrière les flammes, paraissait émerger du foyer, jamais n’osent-ils porter leur regard sur ce qui s’étend à des lieues derrière eux. Qui sait, après tout, quelle sinistre créature peut se tapir dans la nuit?

Cette pièce de théâtre a, pourtant, assez durée. Lorsqu’arrive enfin le dénouement de cette histoire, l’homme se tait. Fatigué, il s’assoit, et sans un mot, attrape la gourde posée à ses côtés pour soulager sa gorge endolorie. Il n’y a alors plus que la compagnie du silence, étouffant, et le crépitement des braises. Tout autour, le vide; mais lorsque les chuchotements désapprobateurs du feuillage parviennent aux oreilles corrompues des gamins comme autant de murmures d’outre-tombe, ceux-ci tressaillent. L’écho de bruits sourds semble alors se rapprocher, petit à petit. Dans leur dos, les buissons bruissent, mais la petite bête qui en bondit soudainement n’a rien d’une menace et disparaît aussitôt quelques mètres plus loin, hors du regard des prédateurs terrifiés.

S’élève alors, du lointain, un cri strident. Enterrant le peu de courage dont les enfants avaient su faire preuve, l’un d’eux saute dans les bras de l’autre, désormais contaminée par la panique de son frère. À cet instant, le dernier membre du quatuor, une femme présente à leurs côtés depuis le début, bondit à leur rescousse, opposant à la terreur un peu de chaleur maternelle, et darde son époux du regard, furieuse. L’homme répond d’un rictus, hausse simplement les épaules; il  le sait, sa femme le sait : ainsi est sa manière de conjurer le mal; en lui opposant un mal psychique équivalent. Et même si la mère de famille méprise cette approche, elle n’a pas son mot à dire dans cette histoire : les pouvoirs du Yamanaka sont trop énormes pour être contestés par sa seule personne. Alors elle se tait, lutte à sa façon, attend le moment propice où l’occasion se présentera de renverser son autorité. Elle cultive cet espoir.

« Il est tard, je prends le premier tour de garde, conclut l’homme en se redressant pour raviver le feu mourant. Il pose ensuite, tour à tour, son attention, sur les enfants n’ayant pas encore bougé. Ryota, Eri… »

La femme soupire. Elle sait bien qu’il ne la réveillera pas de sitôt : le manipulateur d’esprits est gonflé par l’orgueil et par sa confiance absolue en ses dons. Elle le sait, son époux le sait : Capable de mettre au pas jusqu’aux monstres les plus féroces qui grouillent en ces contrées, nul ne perturbera jamais le sommeil de cette famille en fuite.

Mais la fillette du groupe ne l’entend pas de cette oreille, et tarde à fermer l'œil, contrairement à son aîné. Elle a toujours été ainsi : plus nerveuse, plus têtue que son grand frère; mais cela n’échappe pas à la vigilance du paternel. Il vient alors à ses côtés, s’agenouille doucement, pose une paume délicate sur ses boucles dorées, puis, enfin, souffle :

« Dors, Eri… Tu as besoin de repos. Car demain, c’est par les eaux que nous voyagerons... »


Et ses paupières, alors, se ferment sur un passé révolu.




✽ ✽ ✽ ✽ ✽



Le navire s’élevait fièrement au-devant de Shimizu Eri. Tutoyant presque les cieux grâce à ses énormes mâts, la bête noire de la kunoichi tanguait déjà en bordure des quais, balayée par les vagues qui se brisaient successivement contre sa coque et par les vents marins d’une intensité suspicieuse. Une missive dans sa pochette, la blonde au haori turquoise savait ce que cela annonçait : rien de bon, visiblement, ni pour elle, ni pour son partenaire, qui manquait, par ailleurs, toujours à l’appel.

Tandis que, d'une main, elle se saisissait du manche blanchâtre de son katana, les doigts fins de sa dextre se refermèrent sur le tissu de son haut immaculé, formant un poing au-dessus d’une poitrine secouée de palpitations. Le bas de son visage, son regard, s’enfouirent alors quelque peu sous la longue écharpe de jais que lui avait offert sa mère lors de son ascension au rang de genin. Sa respiration s’accéléra, la nausée suivit de peu; et tout autour, le port perdit en précision, se vida de tous ses détails. Seul resta son cœur d’enfant, battant la chamade jusque dans ses tympans et cette impression de vulnérabilité issue de ses souvenirs les plus anciens…

Ce furent les cris du capitaine, rouge de colère devant un matelot maladroit ayant malencontreusement renversé sa précieuse cargaison d’alcool sur le pont du navire, qui fit émerger la blonde plongée dans les abysses. Autour d’elle, le brouhaha, de nouveau, se fit intense; la vie avait retrouvé ses droits face aux fantômes du passé. Ici-et-là, les marins préparaient le bateau pour la traversée. Certains s’affairaient à transporter les caisses vivres et de matériel, d’autres à s’assurer du bon état de l'embarcation. C’est que ce voyage les entraînerait hors de l’île principale de l’archipel jusqu’à une petite bourgade du nom d’Aikuro, perdue au milieu d'une jungle particulièrement dense, où un terrible jaguar, semblait-il, régnait dorénavant comme en son royaume. Un animal sauvage que la blonde comptait, bien entendu, exécuter, pour soulager ses nerfs irrités par la surprise et l’effet délétère que la mission avait eu sur sa sacro-sainte routine quotidienne.

Et lorsqu’un homme de bonne carrure vint la prévenir que le temps pressait et qu'il leur faudrait partir sous peu, au risque de braver la tempête qui semblait poindre à l’horizon, ce fut de la fumée qui sortit des oreilles de la belle aux yeux ambrés. Frottant ses paumes contre le hakama ténébreux qui recouvrait ses cuisses pour en dégager un insecte qui s’y était coincé, la Shimizu en vint finalement à la conclusion qu’une victime de plus serait sans doute nécessaire pour passer sa mauvaise humeur qui menaçait de pourrir une journée déjà si mal débutée. Le concerné n'avait qu'à bien se tenir...

Où était donc passé cet idiot?

Takahide
Le Jaguar d'Aikuro [Ft. Takahide] EmptyMer 11 Oct - 9:21

Expérience : 390
Messages : 103

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TakahideGenin 下忍 de rang C+

Message Sujet: Re: Le Jaguar d'Aikuro [Ft. Takahide]
Il était en retard! Mais pouvait-on réellement lui en vouloir? Tandis qu’il bondissait de murs en murs, de toit en toit, utilisant ses capacités surnaturelles de Shinobi pour traverser la brume urbaine du village caché, la bouche rempli d’un pain fourré à la viande qu’il avait payé à la va-vite sur le chemin, il tentait de comprendre, dans son immaturité toujours aussi présente, ce qui avait bien pu le faire manquer l’heure de son réveil. Était-ce l’entraînement qui avait trop duré quelques heures avant son heure de repos? Les idées pleines de couleurs concernant l’aventure qui l’attendait le lendemain, les hordes sauvages de jaguar qui lui feraient face? Les opportunités sans fin de devenir un héros?

Non, c’était clairement l’heure beaucoup trop proche du lever de soleil en faute.

Le navire était en vue, au bout de la route qui quittait Kiri pour rejoindre le port le plus proche. Takahide n’avait pas ralenti une seule fois depuis qu’il avait englouti son maigre repas, refusant d’être absent à la mission, regrettant déjà son retard conséquent. Peut-être avait-il une once d’honneur en son être, peut-être était-ce simplement qu’il voulait le maximum de points de reconnaissances auprès de la hiérarchie du village. Voyant l’ancre commencé à se lever, il dut accélérer dans ce sprint interminable, sentant le chakra lui sortir par tous les orifices tellement il l’envoyait en quantité massive pour accélérer sa cadence sans réfléchir. Le quai se présenta sous sandales, claquant contre le bois dans une cacophonie rythmique, avant que le silence se fasse quand il bondit tel la proie du jour pour atterrir dans une roulade sur le pont, se plaçant immédiatement en posture de pardon, la tête au sol.

“Je suis désolé, j’ai trop dormi! Pardon pardon pardon!”

Il leva les yeux après avoir enduré les railleries de l’équipage, sentant le mouvement régulier et calmant du bateau prenant la direction de la région tropicale qu’était leur destination. Sa coéquipière ne semblait pas avoir apprécié son retard du tout, ce qui n’augurait rien de bien. Après tout, il avait été heureux d’avoir enfin une mission avec quelqu’un comme lui, hors des trois grands clans de Kiri. Enfin une opportunitée de passer du temps seul sans avoir à réfléchir aux concepts de noblesses et de discrimination. Juste une mission des plus classiques… Mais voilà qu’il venait certainement de mettre une entrave majeure à leur relation, semblait-il.

La demoiselle avec qui il devait faire équipe était plus âgé que lui, probablement une adulte comme la majorité de ses coéquipiers jusqu’à date. Il n’était pas particulièrement déçu, mais il aurait aimé, un jour, partir à l’aventure avec quelqu’un de son âge. Il l’a trouvait assez joli, mais vous n’auriez pas obtenu ce genre d’informations du pauvre épéiste même avec de la torture. Sa fierté juvénile le poussait à ne pas succomber aux beautés d’un côté ou de l’autre de la médaille. Néanmoins, il appréciait le katana que sa coéquipière portait, se demandant comment elle s’en servait et étant excitée de voir ses capacités en action plus tard.

“Je… J’suis Takahide, l’épéiste qui va surpasser les Sabreurs!”

Le bateau était maintenant bien loin des quais, signe clair que le garçon ne pouvait plus échapper à la rage de la demoiselle.

Shimizu Eri
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Shimizu EriGenin 下忍 de rang B

Message Sujet: Re: Le Jaguar d'Aikuro [Ft. Takahide]
Sa patience avait des limites, et le temps lui glissait entre les doigts. Il n’y avait pas qu’en la kunoichi que l’orage grondait : au loin, les nuages oppressaient l’horizon, toujours plus gris, toujours plus menaçant. La brise printanière ne mordillait plus les joues rougies de la blonde; elle les fouettait à coup de bourrasques comme pour lui rappeler son insignifiance devant sa toute-puissance. La mer elle-même était impatiente: elle rugissait, bondissait assaut après assaut contre les parois grinçantes du Takomaru amarré. La pauvre bête de bois se savait âgée, ses voiles aussi impuissantes sous les intempéries qu’un fétu de paille battu par les vents de la plaine. Attendre davantage, et risquer la rage, l’impétuosité de mère nature, n’était donc pas envisageable; ni pour leur moyen de transport, ni pour ceux qui seraient à son bord.

« Mais n’vous en faites pas, ma p’tite dame ! J’suis aux p’tits oignons avec elle ! A’ s’rendra i-où-c’que vous voudrez ! M'oui ! » s’était empressé d'ajouter le capitaine du vaisseau, quelque peu moqueur, lorsqu’il vint finalement annoncer leur départ en direction d’Aikuro.

En réponse, Eri esquissa un sourire, mais son teint livide vint trahir l’angoisse qui s'immisçait dans chacun de ses muscles. Satisfait de son coup, le bonhomme lui fit un clin d'œil complice, ricana doucement, et s'en fut. Grimpant la rampe d’accès menant au Takomaru, il geula du même coup de nouveaux ordres à ses hommes, les pressa de s’activer, puis disparut petit à petit du champ de vision de la genin.
Un drôle de gus, ce capitaine. C’était un homme plutôt vieux, mais de carrure tout de même imposante, aux bras aussi gros que des troncs d’arbres et couronnés de mains aussi larges que leur peau ne devait être d'écorce: si desséchée, si rugueuse qu’elle aurait pu lisser les aspérités d’un rocher. La rudesse des voyages en pleine mer avait inévitablement usé à la corde le corps du bonhomme, mais n’avait en rien brisé l’éternel gamin amoureux d’aventures et son penchant pour la taquinerie. Un être tout à fait singulier en somme, calé en navigation et certainement bourré de bienveillance pour ses matelots sous son tempérament salé — lorsqu’il n’était pas, lui-même, bourré de cet alcool poisseux qu’il affectionnait tant…

Par mesquinerie ou par maladresse, il avait cependant ravivé les appréhensions de la blonde au regard de la traversée à venir.

Au prix d'une bonne dose de courage pour contrer l’inquiétude qui rongeait ses entrailles tels des rats de fond de calle, la jeune femme parvint à se ressaisir. Ses doigts s’attachèrent ainsi au tsuka de son katana comme à la vie elle-même tandis qu’elle repliait ses genoux pour se propulser d’un bond somme toute maîtrisé jusqu’au pont du navire, se réceptionnant avec adresse en dépit du mouvement incessant de l’embarcation. Elle eut malgré tout besoin d’une seconde pour reconstruire son sens de l'équilibre et éviter que ses jambes ne se dérobent sous elle alors qu’elle s'efforçait de chasser la nausée qui guettait. Les paupières closes, la Shimizu inspira longuement l’air salin, faillit régurgiter son petit-déjeuner au passage, certes, mais contint la catastrophe de justesse avant de s’offrir un instant de répit, fesses au sol et dos solidement fixé au bastingage à proximité.

Ainsi le bateau prit-il donc le large, guidé par les flots. Une petite victoire pour celle qui craignait plus que tout de reprendre la mer après tant d’années.

La Shimizu s’en félicita d’ailleurs mentalement. Elle s'offrit en cadeau quelques minutes de repos bien mérité afin de calmer son for intérieur et de planifier avec minutie les prochaines étapes de son périple. Mais, bien vite, elle perdit à nouveau la maîtrise de son agenda.

Car devant son visage stupéfait avait surgit l’inattendu, ce gamin qu’elle n’attendait plus.

Exaspérée par la tournure des événements, elle se releva, lasse. Et devant les railleries que subissait le garçon aux rêves puérils, eut l’impression qu’on la couvrait elle aussi de honte. Les âneries du jeunot, la position ridicule dans laquelle il s’était foutu, lui laissèrent une saveur âcre en bouche. Si ses yeux avaient été des poignards, le corps du pauvre ninja aurait été méconnaissable désormais. Embêtée, elle s'approcha de lui d’un pas décidé, prête à déverser son courroux sur le malheureux...

« Toi ! Qu’est-ce que tu fi… »

Stoppée in extremis aux portes de l’explosion, elle vit les deux katanas accrochés à la ceinture de ce Takahide. Aussi rapidement qu’ils ne s’étaient tordus lors de l’apparition de son coéquipier, ses traits se détendirent. Ses lèvres pincées s’ouvrirent pour laisser passer un soupir, inaudible pour quiconque, sinon celui qui lui faisait face. Elle baissa les yeux, secoua la tête de gauche à droite et balaya son visage de sa dextre, avant de la tendre à son camarade pour l’inviter à se redresser. Sans davantage d’explications sur son comportement, elle fit demi-tour, lui tourna le dos, se dirigea jusqu’à la cabine du capitaine mais s’interrompit net avant d’y pénétrer.

« Ah oui… Moi, c’est Eri, déclara-t-elle simplement. Viens, on doit causer avec le vieux. »

Elle fit mine d’entrer, mais s’arrêta de plus belle, songeuse, avant de jeter un coup d'œil par-dessus son épaule.

« Ah oui… Genin et épéi… Bref, peu importe, coupa-t-elle finalement court, comme déstabilisée par sa rencontre. Aucune importance.Tu viens ou pas? »

Elle le pressa, juste un peu, d’un petit mouvement de main, puis s’engouffra dans la pièce tamisée d’où s’échappait une forte odeur de fumée. Penché sur un grand bureau recouvert de cartes, d’instruments de navigation et d’un trop grand nombre de bouteilles vides, le vieillard semblait préoccupé. Il fut tiré de ses réflexions par l’arrivée de la kunoichi et de l’épéiste, relevant aussitôt son attention sur les jeunes gens.

« Oh ! J’vois qu’vous avez r’trouvée vot’ compagnie, ma p’tite dame. M’oui ! C’est bien, m’oui, très bien ! Hmh… Je… J’voulais vous d’demand–
Quand atteindrons-nous Aikuro ? »


Le bonhomme fronça les sourcils, tira longuement sur la cigarette pendue à son bec avant de répondre. Éclairé par les bougies allumées tout autour de lui, une lueur d’inquiétude apparut dans son regard.

« Hmh… en début d’après-midi, j’crois bien. Si l’temps est d’not’ côté. M’oui ! Seulement si l’temps est bon. Il rassembla ses esprits, jaugea la carte étalée devant lui, puis reprit. Mais v’là qu’y’a un p’tit pépin dans c’t’histoire… »

Il désigna du bout du doigt ce qui ressemblait à une petite rivière, serpentant depuis la côte et dévorant la terre jusqu’à la bourgade qu’ils désiraient atteindre. C’était là la route qu’ils auraient dû suivre. Cependant, de par la taille du navire, et la tempête qui menaçait de s’abattre sur leur tête, s’y risquer relevait à tenter le diable en personne, ce qui ne plaisait pas au marin superstitieux. Et il leur fit bien comprendre.

« J’risquerai pas l’Takomaru dans c’tes eaux-là, mais j’peux vous offrir une p’tite barque si vou–  
Pas question ! Laissez-nous à l’embouchure,
fit-elle en pointant la zone. On fera le chemin à pied.
Hmh ! Euh… Vous savez ma p’tite dame, c’est qu’on raconte d’biens drôles de choses sur c’te jungle.
Ça ira. De toute façon, on a une bête à abattre. »


Sur ces paroles incontestables, la Shimizu fixa son coéquipier, l’air sévère. Allait-il seulement oser contester sa décision ?

Takahide
Le Jaguar d'Aikuro [Ft. Takahide] EmptyDim 29 Oct - 9:13

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Message Sujet: Re: Le Jaguar d'Aikuro [Ft. Takahide]
Il semblait que Takahide avait été chanceux. Il y avait de nombreuses réalités, après tout, dans lesquelles il aurait été lourdement apostrophé, voir même disputé, pour avoir eu tant de retard. Mais, pour une raison qu’ignorait cet adolescent innocent, il fut épargné, la dame ayant sur lui quelques années se contentant de soupirer et d’acquiescer à ses paroles pleines de la fougue que seuls les jeunes aux grands rêves pouvaient avoir. La tendresse dont celle partageant un style vestimentaire avec le gamin qui devait être son collaborateur dans cette simple mission laissait donc perplexe le Genin, qui ne se plaignait néanmoins pas de l’opportunitée.

“Oui m’dame!”

Il se contenta d’une réponse simple et vive pour témoigner son enthousiasme envers la mission. Bien que cela avait de nombreux bienfaits quantifiables et qualitatifs, l’épéiste ne le faisait que par nature et non par manipulation. Son être de base était, apparemment, attachant pour certains pour cette raison et détestable pareillement. Eri, le nom de la charmante demoiselle, semblait avoir déjà pris contact avec l’équipage, ce qui évita à la grande bouche du gamin de campagne de débiter trop de débileries qui lui aurait valu encore plus de railleries que ce qu’il avait débité. Après tout, il aimait bien, de son rang actuel, laisser aux plus âgés la tâche de prendre les décisions au sein des missions, se contentant alors d’apprendre d’eux et de faire valoir ses prouesses martiales et physiques dans les situations découlant de leurs actions.

Les décisions de la camarade de notre jeune guerrier semblaient parfaites pour cela.

Se poser sur le sol d’une île qui était déjà habité d’un jaguar assez dangereux pour menacer un village mais aussi de multiples bêtes sauvages dans leur environnement était risqué, même la tête chaude de Takahide le savait. Pourtant, cela ne faisait que brûler son âme toujours plus fort. Après tout, cela voulait peut-être dire qu’elle avait plus de combativité qu’il aurait crû. Sa tendresse était-elle seulement un masque cachant une démone, adepte de combats sanguinaires? L’imagination du jeune garçon pouvait, il était alors clair, partir dans tous les sens, sa langue venant lécher ses lèvres déshydratées après sa course effrénée. Il rit légèrement, témoignant sa passivité face aux choix de son aîné.

“Si on va affronter une bête comme le jaguar, ça nous ferra un bon échauffement de passer dans la jungle avant, c’vrai!”

Se croyait-il invincible? Pas du tout. Mais de traiter le combat, les affrontements ou la mort était l’alternative à la victoire, comme une activité similaire au foot ou à l’escalade était une part intégrale de l’être aux rêves impossibles qui se trouvait devant la Shimizu. Le reste du voyage, il se contenta donc de s’étirer, préparant son corps en pleine croissance à affronter les profondeurs végétales. Il se sentait fort, ce jour-là, capable d’affronter le monde entier. S’il pouvait, à lui seul, maintenir l’énergie de sa collègue à plein potentiel avant d’entrer en contact avec le jaguar, il en serait fier et il aurait rempli son rôle à merveille.

Après s’être posé sur la terre ferme de l’île, le campagnard prit les devants, faisant signe à celle qui était plus grande que lui (facilement) de rester derrière, utilisant son katana pour libérer le chemin bloqué par les branches tentant tant bien que mal de se créer un grand territoire dans cet infernal combat qu’était la vie de plante. Ses êtres vivants inférieurs à la puissance d’un shinobi confirmé étaient donc malheureusement tranché sans vergogne pour laisser place au duo. Et quand un serpent tenta de bondir sur eux depuis les airs, venant d’un arbre ayant été brusqué par le passage du légendaire Takahide, ce dernier se contenta de le trancher en deux sur le long, ses organes tombant de chaque côté d’Eri.

“Laissez-moi l’soin de m’échauffer avec les bêtes sauvages sur l’chemin!”


Narrateur
Le Jaguar d'Aikuro [Ft. Takahide] EmptyMar 31 Oct - 18:35

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Narrateur

Message Sujet: Re: Le Jaguar d'Aikuro [Ft. Takahide]
Alors que vous deux paraissiez négocier avec un homme au sujet d'une barque, les bras gluants d'un poulpe parurent remonter la berge de la rivière la plus proche de votre position et de, doucement, se rapprocher de là où vous vous trouviez. L'une de ses tentacules paraissait tournoyer dans les airs : et pour cause, elle était enroulée autour d'un maillet comme s'il était à la recherche d'une proie sur lequel l'abaisser.

Lorsqu'il fut enfin au plus près de vous, le poulpe aux marques rouges perçu la fin de la discussion d'Eri et de l'homme, qui semblait-il, racontait toutes sortes d'injures au sujet de la jungle. Ses sourcils – bien qu'il n'en ait pas – se froncèrent, et d'un seul coup, il frappa l'individu avec son maillet.

« Grossier. Coupable ! »

En un instant, une copie conforme de la pieuvre apparue aux côtés de la première, en faisant tournoyer à son tour son maillet. Le premier en fit de même, comme s'ils n'étaient qu'une copie l'un de l'autre – et là, leur attention dédoublée se posa sur vous pour vous juger au moindre faux pas.


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TAKO-SHISHI

蛸士師 poulpe juge — le son 士師 shishi signifiant juge rappelle aussi la mort, 死 “shi”


Les Tako-shishi sont des esprits malins que l’on croise la plupart du temps sur les routes principales près des littoraux. Muni d’un petit maillet qu’ils font tourner dans le vide en attendant de croiser une âme errante qui les ont offensés, ceux-ci aiment tout particulièrement se faire justice eux-mêmes. Lorsqu’un Tako-shishi a rendu son jugement, un autre apparaît – et ainsi de suite jusqu’à ce qu’ils ne soient suffisamment nombreux pour vous condamner à mort. On raconte que la seule manière de les faire fuir est de les trouver fautifs d’un crime à leur tour, de les juger, et qu’ils ne se considèrent eux-mêmes comme coupables. En se frappant avec leur propre marteau, ils disparaissent en laissant derrière eux une mare d’encre rouge.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] font la rencontre d'un yokai, le Tako-shishi !



Shimizu Eri
Le Jaguar d'Aikuro [Ft. Takahide] EmptyDim 5 Nov - 22:04

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Shimizu EriGenin 下忍 de rang B

Message Sujet: Re: Le Jaguar d'Aikuro [Ft. Takahide]
Les sourcils froncés de la blonde se relâchèrent devant la réponse positive de son coéquipier, et elle soupira. Ses paupières se fermèrent quelques secondes sur l'image d'un défunt tout droit sortie de ses souvenirs, avant de se rouvrirent sur cet étranger fébrile qui se tenait encore à ses côtés, comme un rappel de ce qui avait été. Alors la kunoichi échappa un sourire mélancolique à son intention, sursauta en s'apercevant de sa maladresse et se replia tout aussi maladroitement derrière le masque froid et cassant qu'elle préférait revêtir face à l'inconnu ou à l'inattendu.
Dans les aspirations comme dans l’attitude, Takahide ressemblait beaucoup à Ryota… Juste assez pour qu'elle n'en soit malaisée, et, à vrai dire, sincèrement inquiète : les rêveurs de ce genre, Eri le savait mieux que quiconque, ne faisaient pas de vieux os face à la rudesse du monde shinobi. L'injustice, la cruauté finissaient tôt ou tard par briser les gens de son espèce. Son destin allait-il s'avérer similaire à celui de son frère aîné? Peut-être, songea-t-elle, mais jamais en sa présence : elle en fit le serment.

Pas question de risquer leur peau sur une rivière déchaînée, donc. Elle revint ainsi à la charge face au capitaine, impuissant devant l’entêtement du duo, et trancha d’un coup décisif le débat au sujet de la barque.

« Vous avez entendu le garçon, capitaine. »

Son ton sec et abrupt fit taire toute protestation. La décision était prise, point final. Le bonhomme, déstabilisé, n’osa pas relever la chose, et préféra s’emmurer dans le silence, tout contrarié qu'il était qu’une enfant lui tienne tête de la sorte. La genin, quant à elle, tourna les talons aussitôt la conversation terminée, satisfaite de la conclusion, jetant au passage un dernier coup d'œil en direction de l'épéiste avant de pousser la lourde porte de bois.
Elle quitta la cabine principale en coup de vent, évita les regards indiscrets des membres de l’équipage sur son chemin pour s’isoler dans un recoin obscur au plus bas de la cale du navire, où elle succomba plus d’une fois à son mal de mer. Entre deux caisses de vivres et quelques rats paniqués fuyant la menace humaine, elle vint finalement s’emmitoufler, s’échapper de la réalité les bras autour des genoux pour former un cocon protecteur dans lequel elle trouva refuge, visage enfoui dans les ombres. Mais le dieu des mers, si tempétueux, lui fit bientôt maudire sa propre condition, et elle dû quitter prestement son antre lorsque l'eau de pluie s'y accumula en trop grande quantité pour que l’endroit ne soit au minimum confortable. La nature, comme les Hommes, ne faisait aucun cadeau à ceux qui tentaient d’échapper à leur passé : ainsi l’avait-elle couché, autrefois, sur les pages de son journal caché sous la paillasse de la demeure familiale. Il fallait croire que rien n’avait réellement changé chez la Yamanaka, depuis…

Le voyage suivit ainsi son cour tourmenté, jusqu’à ce que, par-delà la grisaille et les vents assourdissants, le chaos sur le pont et les cris rugueux du capitaine, n'apparaisse la terre promise.

Lorsque ses pieds touchèrent enfin le sol sablonneux et boueux de la berge, des heures après le départ, Eri eut l’impression de renaître. La nausée — et ce qui en avait suivi — l’avait passablement affaiblie durant la traversée, mais la blonde fut rapidement ragaillardie par le retour à la terre ferme et la perspective d’en finir pour de bon avec la bête qui sévissait quelque part dans cet enfer végétal.
Devant Eri, en effet, la jungle semblait avoir dompté l’horizon depuis des temps immémoriaux.  La végétation peignait de vert la majeure partie du tableau, traversée, à sa droite uniquement, par le bleu sombre et l’écume blanchâtre d'une rivière aux eaux agitées, dévorant la verdure du paysage jusqu’à se confondre avec elle et disparaître, quelques mètres plus loin, dans le dédale de feuillage et les aspérités du terrain.  Nul autre chemin que celui-ci ne pouvait les guider plus aisément, plus rapidement à la bourgade d’Aikuro, mais la kunoichi n’en fut pas pour autant démoralisée, ni troublée. C’est que le duo, tous deux armés de katanas, possédaient les instruments nécessaires pour se tailler de force un passage jusqu’à leur destination. Et aux yeux de la blonde, un peu de jus de bras valait cent fois mieux que la terreur d’une barque malmenée par les flots.

Cet appel à l’aventure, bien entendu, excita d'autant plus le compagnon de la blonde, qui prit pour la première fois l'initiative en abattant à maintes reprises sa lame sur la verdure tropicale — et le serpent vengeur — pour en dégager les alentours et leur permettre de pénétrer plus en profondeur le couvert épais de la jungle. Eri, quant à elle, resta quelque peu en retrait pour mieux sécuriser leurs arrières.

« Très bien, acquiesça-t-elle à contrecoeur lorsque Takahide exprima ses intentions. Mais longe la rivière autant que possible. Elle nous guidera. »

Le capitaine du Takomaru n'avait, cependant, pas dit son dernier mot dans cette histoire. Il se risqua même à les rejoindre quelques instants plus tard, aidé de sa fameuse barque. S'il ne manqua pas de chavirer à plusieurs reprises, il parvint tout de même, bon an mal an, à accoster près du duo, tout essoufflé qu'il était par l'effort titanesque qu'il avait déployé pour lutter contre les courants. Son souffle retrouvé, il tenta désespérément de décourager les jeunots dans leur dangereuse entreprise, qualifia de stupide la folie qu’ils avaient entrepris en dépeignant avec effroi les horreurs que renfermait la forêt, ce qui ne fit, malheureusement pour lui, ni chaud ni froid à la genin.
Il s'attira plutôt les foudres d'une petite bestiole qui s'était échappée du lit de la rivière : Un banal poulpe, qui ne fit d'abord pas tilter la Shimizu, à un détail près; un maillet en bois, pendu au bout d'un tentacule, qu'il fit tantôt tournoyer au-dessus de lui, prêt à le faire tomber tel le marteau de la justice. Et ce fut d'ailleurs ce qu'il fit : furieuse pour une raison qui échappait encore à la Shimizu, la créature s'était élancée (en parlant !) vers le gaillard vieillissant pour délivrer sa sentence d'une puissante frappe sur le crâne du pauvre homme. Une attaque qui l’aurait sans doute envoyé au tapis si ce n’avait été de l’intervention de la Shimizu.

Car la monstruosité, hors de son habitat aqueux naturel, avait été bien trop lente pour le sabre de la belle, qui, d’un mouvement rapide, avait envoyé valser l’extrémité du tentacule et le maillet.

« Retournez sur le navire ! Partez ! maugréa aussitôt Eri au capitaine. Maintenant ! »

Celui-ci, apeuré, ne se fit pas davantage prier et s’exécuta sans délai, décontenancé à la vue de son assaillant. Le poulpe, rouge de colère, n’en avait quant à lui par terminé avec le bonhomme, et pourchassa sa victime avant d'être bloqué par la kunoichi qui s’était interposée entre eux.

Ce fut à ce moment qu’une seconde bête, identique à la première, émergea des eaux à proximité pour rejoindre sa consoeur. Sur le coup, Eri en pouffa presque de rire. Décidément, cette journée mettait à rude épreuve les nerfs de la Yamanaka. Résolue à en finir le plus tôt possible, cependant, elle fit aussitôt tourner sa lame et mit fin à leurs existences d’une frappe horizontale bien placée. Loin d’une déconfiture pour les bêtes, celles-ci se multiplièrent plutôt pour former un quatuor, un tribunal qui rendit alors, d'une même voix, un bien sinistre jugement à l'endroit des gestes posés par la blonde à leur égard. Elle était à présent leur cible.

« Assassin. Coupable ! »

Cela relevait désormais de l'évidence : elle et le garçon n'avaient pas affaire à de simples animaux. Il ne faisait d'ailleurs plus aucun doute quant à l'identité réelle de cette entité. Eri et son coéquipier se trouvaient en présence d'un Yokai. Un monstre particulièrement vicieux, qui plus est, capable de se dédoubler autant qu'il le faudrait pour que justice soit rendue. Tant et aussi longtemps qu'ils ne perceraient pas le mystère entourant leurs opposants, la shinobi n'aurait aucun moyen d'échapper à sa sentence. Devant ce constat, la Shimizu n'eut plus le choix : pour s'extirper de cette situation périlleuse, et éviter de mettre inutilement en danger le jeune rêveur, il leur faudrait, pour l'heure, se séparer.

Elle rangea donc son katana dans son fourreau, fit signe à son partenaire de ne surtout pas intervenir. Un mudra plus tard, Yamanaka Eri plongeait tête première dans sa part d'ombre, ce qu'elle détestait plus que tout chez elle : ses dons claniques. Dans l'esprit de Takahide défila subitement une série d'images étranges, confuses. Il put cependant y discerner une silhouette à la crinière d'or. Un garçon chétif, mais fébrile, portant à sa taille le sabre qu'Eri possédait aujourd'hui. Puis, ses traits se décomposèrent, laissant place, en pensée, à une voix connue. Celle d'Eri.

Continue la mission. Trouve le hameau et quelqu'un qui pourra nous renseigner sur cette... chose.

La kunoichi grimaça. Elle abhorrait cette sensation déplaisante de connexion, de fusion avec l'esprit de l'autre.

N'interviens pas...

Ses traits se crispèrent. De la sueur perla à son front et sur ses tempes, mêlée à la pluie. Elle se savait en perte de contrôle, mais ne le démontra jamais.

Je vais les retenir ici.

Takahide
Le Jaguar d'Aikuro [Ft. Takahide] EmptyMer 8 Nov - 11:37

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Message Sujet: Re: Le Jaguar d'Aikuro [Ft. Takahide]
“Hein? Bien sûr que non. Face au danger, un épéiste se doit de trancher et de ne jamais reculer.”

Confronté aux messages s’imbriquant dans son cerveau, Takahide se contenta de répondre à haute voix, s’approchant avec un regard presque insulté de sa camarade, lui frappant le dos de sa main libre. Le visage du garçon n’avait plus rien de l’innocence qu’on lui connaissait à Kiri, cette candeur charmante qui attirait tant de ninjas vers lui par l’innocence qui s’en dégageait. Car si l’épéiste était effectivement jeune, innocent et adorable, il y avait une caractéristique chez lui qui était terrifiante.

Son désir de voir le sang de ces ennemis couler, servant d’essence à sa voiture métaphorique vers le sommet du monde shinobi.

Depuis l’apparition du poulpe et la frappe de marteau sur la tête du capitaine, ses sens étaient en éveil. Il ne savait, pour l’instant, que deux choses : le deuxième Yokai, car c’était bien entendu ces créatures mythiques qui terrorisaient tout territoire rural un tant soi peu éloigné des centres urbains, était apparu seulement après que le premier coup ait touché. Deuxièmement, les paroles des poulpes étaient appropriées aux paroles des humains. Grossier convenait à ce que le marin avait évoqué, tandis qu’assassin était approprié pour Eri qui venait de massacrer les camarades des invertébrés. Le campagnard se serait certainement gratté le menton dans un questionnement perplexe sur la situation si tout son corps n’avait pas été concentré à frapper le plus vite et fort possible à tout moment.

“J’aime pas leur avantage numérique… Kage Bunshin!”

Kage Bunshin — B

Ninjutsu

L'utilisateur peut créer deux duplications de lui consistantes ayant son état actuel au moment où la technique est créé. Ce clone peut effectuer toutes les actions situées dans la Fiche Technique de l'utilisateur. Ce clone est cependant assez fragile : il disparaîtra au premier coup mortel ou à la moindre technique reçue. Il est impossible pour l'utilisateur de le contrôler à distance : ils doivent communiquer à la manière de partenaires.

UTILITAIRE


Imitant son entraîneur Yuki qui l’avait aidé à maîtriser cette technique, Takahide fit apparaître deux clones tout aussi adorables et désireux de boire le sang dans le crâne de leurs adversaires. L’un d’entre eux se positionna devant Eri, tandis que l’autre utilisa d’autres mudras, cette fois-ci pour une technique beaucoup plus simple. En effet, le Genin était très souvent bête, mais il était capable de résoudre des problèmes en utilisant des hypothèses, comme tout Ninja. Et pour cela, il se devait de tester quelque chose.

“Henge no Jutsu!”

Henge no Jutsu — D

Ninjutsu

L'utilisateur utilise son chakra pour se transformer en quelqu'un d'autre ou un objet quelconque. Cette technique se dissipe au moindre coup ou à la moindre détection.

UTILITAIRE


Le clone prit l’apparence du capitaine, commençant à répéter tout ce qui avait été dit par ce dernier. Et, comme l’on aurait pu s’y attendre, les cris stridents des poulpes et les mouvements de violence de leur marteau prirent la direction du clone à l’unisson. Ce dernier prit la fuite, effectuant des ronds autour de la position actuelle du trio restant. Cela permit à l’épéiste de réfléchir et à sa comparse de faire de même.

“Ils énoncent un crime, et tabassent celui ou celle qui l’a commis. On peut pas les tuer conventionnellement, mais si j’devais avoir une théorie, j’dirais que, vu que c’sont des bêtes magiques, Yokai j’crois, leur comportement peut être lié à leurs capacités. Et mon p’pa m’a un jour dit “Taka, les Yokai ont la même force que faiblesse!”. T’en penses quoi?”

Les Yokai n’étaient pas des créatures ordinaires. Pour les vaincre, le ninja en était convaincu, ils auraient eu besoin de quelqu’un de très intelligent. Puisque lui n’avait que des observations venus de ses sens aiguisés et de sa rapidité, il devait se reposer sur sa compagne pour espérer survivre. Mais abandonner une camarade aurait voulu dire qu’il était trop faible. Et ça, vous le savez, Takahide ne pourrais jamais le dire.

Shimizu Eri
Le Jaguar d'Aikuro [Ft. Takahide] EmptyMar 21 Nov - 6:18

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Sourire en coin, elle secouait la tête, feignant l’exaspération devant la désobéissance flagrante de son partenaire – son opposition était justifiée devant une prise de décision aussi…bancale. Loin de la contrarier, elle s’en trouvait plutôt rassurée, soulagée : elle aurait eu en horreur de porter un frimeur sur ses épaules. Les apparences s’avéraient, en effet, trompeuses : Takahide possédait la ténacité et la bravoure des guerriers, elle devait l’admettre. Eri avait eu tort de voir en cet énergumène le garçon chétif qu’avait été son défunt frère. Par-delà son extravagance et la fougue de la jeunesse qui l’animait, il était, véritablement, un shinobi de la Brume.

Tu as bien raison… camarade.

Son attention épousa la silhouette juvénile de l’épéiste ayant revêtu des couleurs jusque-là inédites; elle l’apprécia alors à sa juste valeur, non sans un brin d’enthousiasme – ou d’admiration ? – dansant au fond de ses pupilles, alors que ses lèvres tordues témoignaient d’une tout autre vérité : l’âpreté d’une prise de conscience aussi subite que brutale – celle de découvrir le poids du rêve d’un autre, qu’elle portait à bout de bras depuis des années afin ne pas le voir réduit à néant, lui. Il était mort depuis longtemps, et pourtant elle ne pouvait se résoudre à l’achever. Mais sa voie se trouvait-elle réellement dans le kenjutsu?

La volonté d'Eri chancela.

Je te laisse t'en charger.

Près d’eux, les invertébrés étaient rouges comme des pivoines, chacun brandissant la menace des marteaux de la justice du bout de leur tentacule. Faisant fi de leur nouvel assaut, la genin, impassible, se tint en retrait, analysant les actions de son partenaire. D’une combinaison astucieuse de jutsu, jumelant habilement le clonage à la métamorphose, il parvint à tromper les esprits malins, à les prendre à leur propre jeu, tirant de précieuses informations qu’il vint cristalliser sous la forme d’une hypothèse.  

Leur force serait aussi leur faiblesse..?

Les observations du garçon tenaient la route. Les créatures avaient jugé le capitaine du navire pour grossièreté avant d'appliquer leur sentence d'un coup lourd sur le sommet de son crâne. Ils avaient tenté d'en faire de même avec elle après l'assassinat de leurs comparses. Il y avait donc, là, la source, l'essence du pouvoir de cet étrange yokai : le jugement des fautifs. Et si le genin disait vrai, il n'y avait qu'en retournant celle-ci contre leurs utilisateurs qu'ils toucheraient à leur but. 

J'ai peut-être une idée. Un… plan. Je crois. Mais je ne peux pas agir.

Les yeux plissés, elle jaugea longuement le clone qui prenait la poudre d’escampette à travers les fougères face à la fureur des inquisiteurs; et lorsque son plan fut ficelé, désigna le fuyard du doigt.

C’est lui qui devra l’initier.

D’un seul mudra, elle prolongea ainsi sa connexion d’esprit à esprit au vieillard fictif : ce qu’elle énoncerait nécessitait toute la discrétion que pouvait lui offrir cette technique propre au clan Yamanaka – l’ignorance des poulpes étant un facteur essentiel à la réussite de leur entreprise. Sa voix résonna alors autant dans les pensées de Takahide que dans celles de son double.
 
Leur raison d’être, leur pouvoir est celui du jugement, comme tu as su le remarquer. Ils devront donc goûter à leur propre médecine : être jugés, puis condamnés… pour agression.

Un rictus égaya malicieusement son visage. Elle savourait l'instant.

Lorsque tu le jugeras opportun, ton clone devra arrêter sa course; et relâcher sa métamorphose pour reprendre tes traits, Takahide… au moment où les monstres abattront leur maillet sur sa tête. Tu es encore innocent à leurs yeux, leur frappe ne sera donc pas justifiée : seulement alors, il seront coupables d’un méfait. Si nos lames ne peuvent en venir à bout... peut-être que leurs armes sauront mettre un point final à cette histoire. Leur maillet est peut-être la clé pour résoudre le mystère. Ils faudra les pousser, d'une manière ou d'une autre, à se taper avec leur marteau.

L'idée était lancée, mais elle se maudissait de ne pouvoir y participer plus activement.

Oh, et... Lorsqu'on en aura terminé avec le jaguar, sur le chemin du retour... Tu voudras bien me l'apprendre, ton jutsu – le Kage Bunshin?

La suite, et la conclusion de cette mésaventure avec le yokai, était à présent entre les seules mains de son partenaire. La Shimizu comptait cependant bien se racheter.


Takahide
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Message Sujet: Re: Le Jaguar d'Aikuro [Ft. Takahide]
Takahide avait passé l’électron de matière grise qui avait apparu pour la première fois en plusieurs siècles dans son cerveau à Eri qui, semblait-il, savait parfaitement utiliser les éclairs d’intelligences qui étaient si communs chez les humains. Restant en mouvement avec son clone restant pour ne pas offrir de cibles faciles aux poulpes si ces derniers se décidaient à l’agresser violemment, il gardait les yeux de sa forme original sur sa compagne, espérant avoir des retours de sa part le plus rapidement possible. Après tout, c’était elle qui serait la cible des invertébrés après la mort du vieux capitaine.

Sa confiance en la manipulatrice d’esprits ne fut pas sans résultats, au bout du compte. Malgré les conflits internes qui étaient apparents sur son attitude externe, au point que l’épéiste n’avait aucun problème à voir qu’elle était plongé dans de profondes réflexions, la Yamanaka offrit une solution à son compère : Retourner le jugement des marteleurs contre eux dans un mouvement digne de pièces de théâtres que n’avait jamais vu le campagnard. Un sourire diabolique apparut sur le visage de Takahide, similaire à celui de la Kunoichi l’accompagnant. Cela montrerait à ces Yokais que l’intelligence humaine surpassait celle des monstres!

Le clone prit de la vitesse, distançant un peu plus ses prédateurs, avant de se retourner dramatiquement et de mettre ses doigts ensembles, incantant le mudra qui briserait le Henge au moment où les marteaux allaient frapper son crâne. Ne pouvant arrêter leurs mouvements, les poulpes eurent le malheur de détruire un innocent, mettant fin à la vie d’un pauvre clone. Ils se retournèrent lentement, ne semblant pas comprendre ce qui venait d’arriver.

“Assassins! Vous venez de tuer un innocent! Aggresseurs!”

Les deux créatures étranges se mirent à trembler, complètement dépourvu de leurs moyens, émettant des plaintes qui se répercutaient sur les arbres de la dense jungle, avant de laisser leurs marteaux tomber sur leur propre tête, disparaissant dans une flaque d’encre rouge au sol. Prenant une grande respiration de satisfaction, l’épéiste relâcha son clone encore présent et offrit un profond sourire à sa camarade de mission.

“Merci Eri! Je savais que je pouvais compter sur toi!”

Donnant un coup rapide de katana sur une branche qui leur barrait le chemin pour s’infiltrer dans la jungle en direction du village d’Aikuro, le Genin prit les devants, se sentant responsable du duo après avoir remis la création d’un plan à Shimizu. S’il ne pouvait pas réfléchir autrement que par ses souvenirs et brièvement, c’était par son sabre qu’il devait montrer son utilité, même si cela signifiait de trancher de la végétation et des serpents quasiment inoffensifs pour les gens de leur espèce.

Et après un long moment à marcher, le village se dessina devant leurs yeux.

Shimizu Eri
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Message Sujet: Re: Le Jaguar d'Aikuro [Ft. Takahide]


Du grand jeu. Ainsi le rideau tombait-il sur une scène aussi courte et intense qu’elle n’avait été loufoque. L’immense talent du petit bonhomme de comédien avait su toucher le coeur de ses plus fidèles admirateurs, et les acclamations fusaient de partout : la rivière elle-même, en pleine agitation, sortait de son lit pour applaudir, de ses vagues déchaînées par la passion, depuis le relief de la berge; et les géants silencieux de la jungle faisaient vibrer d’excitation chacune de leurs branches et de leurs feuilles, emportées par la ferveur des vents sifflant leur adoration et des cieux orageux pleurant d’extase sur leurs chevelures feuillues détrempées. Le dénouement de cette pièce originale fit couler beaucoup d’encre rouge au sein de la faune et de la verdure locales, et pour cause :  c’était à même la disparition cathartique des antagonistes qu’elle puisait sa force; une mort, une chute si magnifiquement absurde qu’elle avait révélé au grand jour les élans poétiques entourant son écriture; et avait arraché un gloussement satisfait au metteur en scène, qui s’était retenue, prisonnière de son carcan, pour ne pas pouffer de rire devant son compagnon.

Elle offrit plutôt à l’épéiste un sourire en coin, si effacé, si gauche, qu’on pût douter qu’il ne soit pas forcé, faux; et sans jamais se risquer, hélas, aux compliments les plus sincères, il vint à s’évanouir aussi promptement qu’il avait fait acte de présence : les angoisses de la kunoichi, comme son orgueil, la préservaient d’une plongée aussi radicale et périlleuse vers l’autre – vers elle. Les témoignages de complicité, l’authenticité, étaient rarissimes dans son univers tordu d’enfant des esprits. Et elle s’était déjà trop ouverte au jeunot pour répéter l’expérience, encore et encore, sans que cela n’ait de conséquences profondes. Tôt ou tard, elle le savait, cela allait la rattraper – pour le meilleur ou pour le pire.  

Alors, lorsque le candide se prêta à cet exercice, la Yamanaka ne lui répondit pas, pas vraiment. Elle s’emmura malgré elle dans un mutisme éloquent, le regard perdu dans le vide, là-devant, coupée du monde, de tout – d’elle-même surtout. Ses lèvres, pincées d’amertume, ne se délièrent pas ni ne rompirent cette posture défensive, sinon pour balayer les encouragements du garçon d’une salve verbale tout aussi révélatrice, lorsqu’elle émergea enfin à la surface. Son ton, étrangement tranchant, s’éleva à peine, juste assez clair, juste assez vivant, pour ne pas succomber aux eaux tempétueuses à proximité. Ce joyeux échange, à sens unique, avait assez duré – il leur fallait dorénavant avancer.            

« On a assez perdu de temps. Gagnons le village au plus vite. »

Une heure, peut-être deux, s’envola avant que le rideau floral ne se relève, cette fois-ci, sur la bourgade d’Aikuro : à l’orée des bois, depuis le couvert de leurs ultimes nervures et racines, les shinobis purent constater la beauté organique de l’antre du peuple sylvestre bordé sur son flanc oriental par la rivière qu’ils avaient longuement suivie; un antre dont la structure, l’ossature même, semblait naître, pousser et croître comme la mousse sur les aspérités des pierres ou les champignons sur les troncs noueux. Constructions et huttes, éparses, semblaient valser au milieu de ce chaos organisé dans une parfaite symbiose avec chaque rocher, chaque brin d’herbe ou chaque arbre qui épousait, caressait gentiment leurs façades et leurs toits courbés pour tracer les motifs essentiels d’un écosystème cohérent, sauvage, indompté. Ces indigènes n’étaient visiblement pas ici en dépit de la forêt; ils l’incarnaient fièrement, dans le respect, l’harmonie, l’équilibre – le fruit d’une union, sinon symbolique, des légendaires dragons d’ivoire et d’obsidienne. Ce qui aurait dû être mais ne fut jamais dans sa totalité.

Et pourtant, pourtant au-delà du spectacle enchanteur, ce fut une sensation béante de vide qui se greffa dans les entrailles de la blonde.  L’activité humaine, le flot quotidien des êtres s’était figé dans un immobilisme palpable, une absence pesante. Les bruits ordinaires, les éclats de rires d’enfants semblaient avoir été étouffés par la grisaille ambiante, évincés dans son ensemble par le clapotis de la pluie et les grognements lointains du tonnerre. Le hameau paraissait… éteint, sans âme aucune; comme si la mort en personne y avait élu domicile. Sa source relevait de l’évidence, pour la Shimizu : car dans la peur de la bête et de sa fureur, prisonnière des griffes de son oppression, la vie avait cédé le pas à la honte miséreuse de l’unique, et malheureuse, survivance.

Raison de plus d’en finir au plus vite avec le jaguar, vint conclure, en pensée, celle dont la survie avait façonné chaque facette de son existence.

Revigorée de détermination, elle n’eut néanmoins pas le temps de faire le premier pas dans le village – ni même Takahide, par ailleurs – que le bruit sourd d’un projectile fendant l’air la stoppa nette dans sa démarche, perçant l’armure d’écorce d’un arbre, juste sous leur nez. Ses doigts n’eurent pas non plus le temps de s’armer de leur lame, frôlant à peine son tsuka, que surgirent des buissons environnant, aussi vives que l’éclair, les pointes en silex de deux lances aussitôt portées au plus près du cou de la Yamanaka et de son partenaire; et de la distance, alors, émergea une présence masculine, l’air sévère tandis qu’il bandait son arc, suivi bientôt par deux autres individus de bonne carrure, à la peau sculptée, ambrée par des années de grand-air. S’extirpant à l’unisson de leur cachette au bout de leurs armes respectives, les jumeaux – à en juger par la similitude de leurs traits – fixèrent, un temps, leurs prises du jour, non sans hargne. Et ils furent vite déçus.

« Tchk. Fausse alerte. C’est pas la bête.
—  C’est pas le jaguar, frérot !
hurla le second à l’archer qui les rejoignait, derrière. »

Celui-ci, plus svelte, mais plus petit, que ses aînés, arriva enfin à leur hauteur et jaugea longuement les étrangers, pensif. Son attention glissa ici-et-là contre leurs silhouettes, pour se fixer avec insistance sur le symbole gravé sur le bandeau qu’ils arboraient.

« Vous en avez mis du temps… Vous êtes les envoyés de la Brume que la cheffe attendait, je me trompe? »

L’homme soupira, baissa sa garde tandis que ses frères suivaient le mouvement, libérant Eri et Takahide d’un danger dont ils se seraient bien passé. D’un bref coup-d’œil par-dessus son épaule, la genin laissa alors l’initiative des présentations à son camarade, le temps de reprendre son souffle : écrasée par la tension du moment, elle en avait effectivement oublié de s’oxygéner adéquatement l’esprit…

Lorsque l’épéiste eut terminé, le chasseur leur fit signe, de la main, de les suivre, et tourna les talons. De leur côté, ses frères poursuivirent leur ronde.

Alors qu’ils suivaient ses pas, sa voix, teintée d’une musicalité exotique à l’écho agréable pour Eri, résonna de plus belle.

« La matriarche souhaite vous rencontrer en personne avant la traque. Notre chaman aussi. Les traditions sont importantes, si on ne veut pas attirer la colère des esprits. »

Il les arrêta une dernière fois, au grand dam de la Yamanaka, devant la porte ronde d’une hutte plus imposante que les autres, et magnifiquement drapée de plumes multicolores, d’os de prédateurs et de tissus brodés aux couleurs flamboyantes – les trophées d’un peuple qui ne savait gaspiller ce que la nature avait à lui offrir de meilleur. Tout autour de la vaste fondation circulaire du bâtiment, serpentaient, comme autant de tentacules, les racines sinueuses d’une plante majestueuse.

« Avant d’entrer, je dois vous préciser une chose : ils… Notre matriarche et notre chaman ne s’entendent plus très bien depuis la venue du jaguar. »

Son ton se fit celui de la confidence, chuchotant presque.

« Il y a eu un… incident, voyez-vous. Le fils aîné de notre cheffe en a perdu l’usage de ses doigts et, depuis, notre matriarche veut en finir une bonne fois pour toute avec la créature qui rôde dans la forêt. Elle est aveuglée par le chagrin et la colère, et ça ne plaît absolument pas au chaman, qui croit que la bête est une malédiction des esprits malins. Il est persuadé que sa mort apportera le malheur et la famine sur nos terres et nos descendants – et s’il le dit, ça ne peut qu’être vrai : il a le don de lire la destinée des êtres à travers les auras et les énergies… Croyez-le donc sur parole. »

L’armement du trio était lui-même enduit d’une substance visqueuse, un poison paralysant avec lequel ils espéraient capturer le jaguar sans pour autant le tuer.

Sur ces paroles, l’homme posa enfin la main sur la porte, qu’il entrouvrit avant de stopper son geste.

« Écoutez-bien ce qu’ils vous diront, et acceptez tous leurs cadeaux, à commencer par notre concoction de riz gluant fermenté : ils vous purifieront en vue d’affronter le jaguar. Il inclina légèrement le buste en leur dégageant finalement le passage. Que le courage et la bienveillance des esprits primordiaux guident vos pas, amis de la Brume...

Vous en aurez besoin.
»

Takahide
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Message Sujet: Re: Le Jaguar d'Aikuro [Ft. Takahide]
“Pas d’inquiétude! Nous sommes les Genins de Kiri, Takahide et Shimizu Eri! Je vous garantis que je ne ferais qu’une bouchée de ce jaguar!”

L’attitude tranchante d’Eri avait laissé entendre à l’épéiste qu’il devait prendre les rênes durant la communication avec les villageois. Après tout, elle n’avait pas l’air des plus diplomates et semblait avoir l’esprit occupé par moults choses qui n’intéressaient pas particulièrement le campagnard, qui n’était pas encore à l’âge où l'on tentait, souvent en vain, de comprendre la psychologie. Il était déjà assez occupé à tenter de faire le tri dans son propre cerveau, muscle trop complexe et trop rapide à son goût. De commencer à tenter de comprendre non seulement quelqu’un d’autre mais une femme, en plus de cela, était une tâche qu’on ne pouvait demander à l’instant présent à l’adolescent fougueux.

“Les esprits? On vient de vaincre des Yokais, c’pas des esprits qui vont me faire peur!”

Aucune conscience active des traditions étrangères, ce gamin. S’il pouvait affronter des gremlins armés de marteaux accusant tout ceux qui passaient sur leurs chemins, un concept ésotérique comme *les esprits* n’avait aucun impact, culturel ou physique, sur Takahide. Les regards étranges qui lui furent envoyés par la suite de cette étrange déclaration ne le fit pas froncer ; il ne s’en rendit même pas compte, concentré qu’il était à l’idée d’affronter une bête assez puissante pour mettre un village entier à ses pieds. Il était tout autant curieux de voir la façon de combattre de la Shimizu, son katana l’intriguant et ses capacités de parler dans la tête des gens le rendant fébrile.

L’épéiste ne put s’empêcher de se gratter la joue gauche, consterné par les paroles qui précedèrent l’entrée dans le bâtiment assez important pour abriter les deux figures les plus importantes de ce village si petit. Une personne tourmentée par une perte qui affrontait verbalement un étrange magicien qui communiquait avec des esprits et qui semblait dire que la jaguar était un symbole.

“J’comprends rien…”

Et le campagnard aurait été prêt à se plier, contrairement à sa volonté, face aux volontés culturelles d’Aikuro, mais la fut évoqué le concept clé qu’on ne devait jamais amener devant ce jeune garçon : du riz. L’identité même de l’épéiste crachait sur ce grain, se débattait face à son odeur et ses mentions. Son âme et le riz étaient en parfaite opposition. Son enfance avait été souffrante par l’odeur omniprésente du démon des rizières. Et c’est pour cela que quand le chemin fut libre, il pénétra en trombe dans la hutte.

“JE NE MANGE PAS DE RIZ!”

“Q… Quoi?”

La cheffe regardait l’intru et sa compagne derrière curieusement, ayant certainement eu vent de leur arrivé par des gardes, mais ne semblant pas enregistrer la présence d’un gamin qui criait sa désaprobation de leurs rituels.

“On a pas été envoyé par Kiri, village ninja émérites, maison de la Brume Sanglante, pour faire des courbettes et des danses rituels. On est venu vous garder en vie parce qu’vous êtes trop faibles pour le faire seuls! Alors vous me forcerez pas cette bouilli de grain dans la bouche, vous allez me donner la dernière position du jaguar parce que cette journée est trop longue, merde!”

Shimizu Eri
Le Jaguar d'Aikuro [Ft. Takahide] EmptyMar 2 Jan - 22:40

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Message Sujet: Re: Le Jaguar d'Aikuro [Ft. Takahide]
Les répliques de Takahide s'enchainèrent les unes après les autres comme les coups de maillet cinglants du Tako-Shishi sur la caboche de la Yamanaka. Elle l’observa agir et répondre aux villageois d’un œil circonspect, presque sidérée par la candeur excessive du gus avec qui elle partageait cette… folle aventure forestière. Éberluée, elle l’était, par ce manque flagrant de considération pour la culture et les traditions d’autrui, ou plutôt, par sa grande maladresse, cette naïveté béante dont il exacerbait maintenant tous ses contours en prenant farouchement la direction du duo dans cette affaire. Certes, la jeune femme n’était pas la plus diplomate des shinobis : elle pouvait se montrer directe et irritable, ou même hargneuse lorsqu’on heurtait ses valeurs, sa routine, ou lorsque le temps – à son humble avis – lui filait entre les doigts, mais elle contrôlait au mieux ses mots ou son attitude dans la quiétude de son quotidien; surtout lorsque les instances du village pouvaient en être informées par le biais d’intermédiaires. Du moins, c’était ainsi que l’enfant des esprits se voilait la face; et en cela, elle ne différait peut-être pas tant de l’ersatz de Shimizu Ryota en un sens.

Lorsqu’elle vint enfin à cette réalisation, plantée comme un poteau devant l’imposante hutte au centre de laquelle naissait, et s'entortillaient, l’Arbre aux Esprits de la communauté d’Aikuro et ses racines noueuses, ce fut une empathie craintive qui la guida à l’intérieur de celle-ci tandis qu’elle marchait timidement dans les pas vifs du jeune épéiste, le suivant dans son ombre comme une âme bienfaitrice.

Si elle était, au fond d’elle-même, en accord avec la position de son partenaire de mission – tout ceci avait assez duré –, la Yamanaka craignait davantage les remontrances des autorités de Kirigakure. Une angoisse profonde, qui instilla en elle et dans ses mouvements les prémices d’un malaise palpable duquel elle semblait maintenant désespérée de se départir, quitte à intervenir directement contre son comparse.

Alors, cachée dans le dos du garçon, ses doigts se joignirent en un sceau unique, propre à ce sang qui la répugnait, qu’elle rompit avant de se glisser sur le flanc droit du bretteur, dos courbé et tête penchée, n’attendant plus que le moment opportun pour se saisir de l’occasion de se débarrasser gentiment d’une gêne. La Shimizu fondit ainsi en excuses, pour elle comme pour son partenaire, d’un ton sincèrement désolée, mais quelque peu fébrile.

« M-Mes excuses, honorable Matriarche et… et grand Shaman ! Mon partenaire, ici, est… Il… Il est… »

La paume de la Yamanaka se posa sur la chevelure de Takahide, qu’elle enlaça de délicatesse, entre ses doigts fins. Simple caresse ou élan d’amitié pour l’enfant? Que nenni :  la blonde forcait en lui, pleine d’amertume quant au geste posé et de dégoût pour ce que cela représentait à ses yeux, un venin insidieux; le pouvoir mystérieux de son espèce, celle des vipères de la Pluie. Takahide pouvait d’ailleurs déjà en ressentir les effets pervers : un confort simple, grandissant encore et encore au creux de son thorax comme un feu de camp par une soirée hivernale, pour l’envelopper d’une couverture douillette, chaude, réconfortante – si réconfortante que ses paupières en étaient affreusement alourdies. Une lutte intérieure commencerait sans doute bientôt chez son partenaire :  le combat impossible contre la somnolence et les bras revigorants d’un sommeil si réparateur.



Bras de Morphée — B

Ninjutsu Spécial

À l'aide d'un unique mudra ou d'un contact avec la tête de sa cible, Eri établit une connexion avec l'esprit de cette dernière, faisant naître une profonde sensation de réconfort chez elle — la douce chaleur qui sait nous envelopper, corps et âme, au moment de fermer l'oeil sur un lit douillet. Puisant à même ses souvenirs les plus agréables et ceux de sa cible, il en résulte un état de somnolence important chez sa victime, contre lequel elle devra lutter afin d'éviter l'endormissement, au prix d'une concentration et de réflexes diminués.

Entrave PartielleMONOCIBLEPuissance de rang B



« Il est… Un peu fatigué par le voyage à travers la jungle. Et si tu allais respirer un peu dehors, Takahide? »

Sa traîtrise, pourtant, ne passa pas outre l’attention aguerri du shaman. Incrédule, il déposa sa joue sur son poing fermé, et poussa un soupir lassé en s'accoudant sur une racine sinueuse qui pénétrait la paroi à proximité. L’homme avait tout vu dans son jeu, du début à la fin de l’acte : ainsi avait-il ce don, tel que décrit par le chasseur, de lire l’avenir dans les auras et les énergies des êtres – il n’était donc point étranger aux arts subtils de la détection par le chakra.

Eri n’y vit cependant que du feu, et poursuivit sur cette pathétique lancée dans l’espoir de plaider, puis gagner sa cause. Elle glissa ses prunelles d’or sur son compagnon tandis qu’elle se redressait de sa courbette, lui proposant un échappatoire aux affres du riz gluant fermenté.      

« Pardonnez-le. Je… Hm… Je prendrai seule la charge des rituels – pour deux. Est-ce possible..? »

Le shaman, aux étoffes colorées et aux bijoux d’ivoire, parut s’amuser de cette danse maladroite. Il opina alors du chef, sourire en coin… Puis plongeant ses iris de jais dans les miroirs de l’âme de la Yamanaka, fit frissonner la kunoichi. La matriarche observa la scène, silencieuse, mais exaspérée : la chasse au jaguar n’avait que trop attendu.

« C’est peut-être possible, oui, jeune fille – mais seulement parce que c’est toi qui le demande, enfant des esprits. »

Le visage d’Eri devint livide. L'homme sourit. Elle voulut fuir, paniquée, mais ne put s’y résoudre : son corps lui-même était paralysé par l’instant. La matriarche prit la relève, à son tour, dirigeant sa demande vers l’épéiste.

« Quant à toi, ninja émérite de la Brume sanglante, tu devrais apprendre à tenir ta langue un peu avant qu’elle ne tombe pour de bon. Il paraît que les jaguars en raffolent… Surtout celle des gamins, plus tendre. Mais je suis d’accord avec toi, nous n’avons pas de temps à perdre.  »

Elle darda du regard celui qui siégeait non loin d’elle avant d’aviser, à nouveau, l’épéiste en herbe.

« Tu peux sortir d’ici. Les chasseurs patrouillent aux abords d’Aikuro et près de la rivière sacrée. Ils auront sûrement des informations sur la bête, pour toi. Reviens ici ensuite, et votre grande chasse pourra débuter. »

Le choix appartenait désormais à Takahide. Eri, quant à elle, avait à éclaircir d’autres mystères avant le départ.

Takahide
Le Jaguar d'Aikuro [Ft. Takahide] EmptyMar 23 Jan - 7:47

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Message Sujet: Re: Le Jaguar d'Aikuro [Ft. Takahide]
La douce caresse maternelle, la chute lente mais oh si sublime vers le monde des rêves, tant de sentiments si beaux qui désirés et autant négligés par les adolescents d’a travers les mondes, des sensations qui leurs étaient tragiquement arrachés à chaque levé de soleil. Pourquoi donc cette merveille était-elle offerte à Takahide en plein milieu du jour? La confusion n’avait d’égal que le confort qui suivait une déclaration aussi idiote qu’insolente. De vagues images d’un village et de responsabilités s’affichaient à travers les nuages rebondissant de douceur. Une jungle? Un Jaguar? Non, laissez-moi dormir quelques instants de plus. Quelques moments de plus dans les bras de l’énigmatique déesse qui embrassait de son étreinte tout les enfants plongeant dans les abŷmes du sommeil. Mais il aurait été très certainement fou de croire que cela aurait suffit a mettre KO pour de bon notre cher épéiste. Après tout, il avait déclaré avec tant de fougue qu’il ne laissait jamais ses compagnons derrière et avait aidé à vaincre si bien un Yokai. Est-ce si surprenant que moins d’une minute passa avant qu’il ne cligne vigoureusement des yeux et que le bassin du campagnard ne projette son torse vers les cieux, relevant son visage confus vers l’assemblée de tribaux?

“Hein, euh, q…quoi?”

Sa langue avait été vigoureusement maîtrisée par une étrange technique de sa camarade, son corps ayant sombré sur les confortables cuisses de Morphée. Mais maintenant que la lumière du jour retournait en présence de ses iris et que les sons du monde frappaient ses jeunes tympans en plein développement (épargner les, oh je vous en prie!), Takahide se rendait compte de l’erreur qu’il avait fait. Son impatience et la légère fatigue venant du déplacement, du combat et du voyage en mer avait causé son cerveau a perdre le peu de maturité qu’il avait pu accumuler durant son séjour à Kiri. Dire n’importe quoi et agir comme un enfant gâté n’était pas un comportement digne de celui qui vaincrait les Sabreurs. Il écouta attentivement les indications données par la shaman, qui semblait ne pas trop lui en vouloir, rassurant son cœur de jeunot. L’épéiste pencha la tête, symbole de son respect et de sa volonté de mieux agir, avant de se lever et de quitter le bâtiment rudimentaire, ayant les meilleurs intentions du monde pour accomplir cette mission.

La gloire au bout du chemin attendait de lui les meilleurs performances de mission, pas des enfantillages sans buts.

Les chasseurs ne furent pas particulièrement difficile à trouver, étant les seuls équiper d’armes comparativement aux villageois sans défenses, et surtout, les seuls êtres humains au-delà des limites du village. Des sourcils furent haussés et des paroles échangées, le campagnard ayant calmé ses ardeurs et profité du repos forcé par la Yamanaka pour faire un redémarrage comportemental. Une bonne demi-heure s’écoula, le genin sautant d’un lieu à l’autre le plus vite possible, fonçant à plusieurs reprises dans des arbres, l’étourdissement et le déboucelement causé par la technique de sa camarade étant toujours présents. Mais malgré des bleus et des éraflures, Takehide put revenir à la hutte centrale et communiquer les informations essentiels à la chasse.

“J…J’suis de retour! Bon! Premièrement, le jaguar fait deux fois la taille d’un humain, ainsi que le poids! Deuxièmement, non seulement il est très rapide, il est extrêmement discret, donc on risque de ne pas être capable de l’affronter sans l’attirer sur une proie vulnérable. Troisièmement, aux dernières nouvelles, il chassait à quelques lieues au nord du village dans les derniers jours. Voilà!”

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Le Jaguar d’Aikuro - Printemps 83, pays de l’Eau
Ft. Takahide


Elle le suivit tout du long du regard, ne se détachant enfin de sa silhouette qu'au moment où elle fut avalée par les lueurs du jour, et le retour de la pénombre, alors que se refermait la porte de la hutte centrale derrière le garçon. Aussi seulement, fixa-t-elle avec d'autant plus d'ardeur ses prunelles dorées sur la présence effacée du chaman au fond du bâtiment, étudiant chacun de ses traits avec intérêt, en quête de réponses. Celui-ci pouffa légèrement, parut longuement savourer le visage livide de la gamine et le malaise qu'il avait instillé en son esprit, avant de balayer le vide de la main, rompant définitivement le silence qui s'était abattu sur le trio au départ de Takahide.

« Tu t'interroges, n'est-ce pas, enfant des esprits? Pourtant, tu dois bien te douter que tu n'es pas la seule de ton espèce à naviguer ce monde, loin des larmes éternelles des cieux... J'ai rencontré l'un des tiens, autrefois. Un garçon... chétif. En quête de réponses, comme toi. Mais il n'est plus ici, aujourd'hui. Les esprits peuvent s'avérer impitoyables contre ceux qui dérogent à leurs lois. C'est pourquoi... »

Un Yamanaka. Pouvait-il réellement s'agir de... Lui?

Il darda la matriarche des yeux, une grimace méprisante à son endroit, tandis que celle-ci disposait deux petits bols en bois pleins d'une substance gluante et poisseuse devant la kunoichi. L'étrange mixture, presque brunâtre, fit déglutir Eri. Elle ne put alors s'empêcher de maudire le jeune épéiste et son ardeur impétueuse, se jurant de lui faire payer – amicalement – au centuple son élan colérique juvénile lorsqu'elle en aurait à nouveau l'occasion. Elle avala pourtant le tout rapidement en contenant au mieux sa respiration pour ne pas gerber, se pliant à contre-coeur au rituel du peuple d'Aikuro duquel elle avait si bonnement extirpé son compagnon afin de les préserver, tous deux, des affres que lui inspiraient leurs supérieurs, à Kirigakure.

« Il nous faut préserver la vie du jaguar... à tout prix. »

La cheffe rouspéta, mais le chaman tint bon dans sa démarche.

« Ce... riz... permet d'éliminer les impuretés du passé en toi et en ton camarade. Votre présence ici n'attire donc plus le mauvais œil sur vous – et donc, sur nous. Il ne nous reste maintenant plus qu'à... »

Deux coupes trouvèrent ainsi le chemin vers les mains vides de la genin, qui reconnut-là les effluves corsées d'un alcool inconnu. Suivant les indications du duo, elle en imbiba doucement ses joues, puis son front, du bout des doigts, offrant ensuite quelques gouttes du précieux breuvage à la terre avant de boire le reste du contenu d'un trait. Son faciès se tordit vivement au passage du feu liquide dans sa gorge, après quoi elle secoua promptement la tête, comme pour en chasser la saveur infecte de sa mémoire.

« ...Réveiller les esprits,  pour s'attirer leurs faveurs. Ils vous aideront en guidant chacun de vos pas durant la grande chasse. »

La lumière s'invita ainsi sur le trio, ainsi que le garçon qui avait échappé de justesse au rituel sacré. Et si la Yamanaka l'accueillit au départ d'une moue renfrognée, elle oublia bien vite sa rancoeur originelle pour emprunter des traits plus apaisés devant les informations qu'apportaient le bretteur en herbe.

La chasse au jaguar s'amorçait donc enfin, tout comme le début de la fin d'une mission qui n'avait déjà que trop durée...



Takahide
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Tranchant comme à leur arrivée sur l’île les végétaux osant barrer le chemin à la descendante de la pluie psychique et ses compagnons, l’épéiste avec le regard concentré droit devant. Il tentait de se rappeler de tous les conseils, bien que brefs et rapides, que lui avaient donnés les chasseurs qu’il avait questionnés. Après tout, il avait l’impression qu’il devrait être la proie, lui, le huitième sabreur, futur conquérant du troisième clan de Kiri. Une honte, certes, une triste image, mais la réalité physique était qu’Eri, même avec un peu moins de muscles, avait l’air plus menaçante que le Genin de 14 ans qui approchait des 15. Les rêves profonds dans lesquels l’avait envoyée sa camarade avaient détruit toute volonté de s’opposer à cette réalité. L’épéiste n’aurait qu’à devenir plus fort dans le futur pour ne plus jamais avoir à servir de proie.

“Bon, Eri-san, je vais servir de proie. Ne sois pas surprise, ne fait aucun son, et reste immobile pendant toute la durée, je ne mourrais pas contre cet animal, j’te promets. Quand il va bondir sur moi, et il le fera, je vais l’immobiliser et j’vais compter sur toi pour l’achever. C’bon?”

Suivant l’acquiescement de sa compagne, le campagnard continua leur avancé à travers la brousse. Il n’avait jamais connu de territoires si profondément tropicaux, ayant grandi beaucoup plus au sud, dans des climats plus continentaux et marécageux. La chaleur ne lui convenait donc, raisonnablement, point. Il était habitué à l’humidité, après tout, les Mizujins en général devaient vivre dans des amas de brumes toute leur vie, même ceux n’ayant pas affaire à la légendaire Brume Sanglante. C’était plutôt les gouttes de sueur qui s’amusaient à faire la course sous son kimono qui l’énervait.

Mais fidèle à lui-même, la frustration était absente de son visage. Le gamin tentait de sembler plus fort, plus stoïque qu’il ne l’était réellement, voulant impressionner ceux avec qui il travaillait. Le désir de prouver aux autres que malgré son âge et son attitude, il était un camarade qui valait quelque chose. Et quand le groupe arriva dans une clairière en demi-cercle bordant un ruisseau, le Genin jugea que son heure était venue.

“Bon, allez vous cacher! Et pas de panique, je sais ce que je fais!”

Attendant que sa camarade et n’importe qui les ayant suivis (ils n’existaient pas dans l’esprit de l’épéiste) soient camouflés et immobiles, Takahide prit une grande inspiration. Puis, dégainant son sabre, il se fit une longue entaille, évitant les artères (erreur qu’il avait trop faire) pour faire couler son sang sans en souffrir de conséquences à long terme. Bien sûr, quiconque observait n’avait aucune idée de cette précision. Puis, il se coucha sur le côté, près du ruisseau, utilisant sa main droite pour mouiller le sol autour de lui, son sang venant former une flaque odorante et boueuse.

Et après trois longues heures d’attente, immobile, couvert de sang, de sueur et de boue, l’on entendit un ronronnement.

Shimizu Eri
Le Jaguar d'Aikuro [Ft. Takahide] EmptyDim 25 Fév - 19:27

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Message Sujet: Re: Le Jaguar d'Aikuro [Ft. Takahide]


Le Jaguar d’Aikuro - Printemps 83, pays de l’Eau
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An 70 de l'ère Sanningumi, quelque part entre l'Eau et la Pluie. L’obscurité a avalé la forêt depuis trop longtemps déjà. Sous l’égide du clair de lune, à l'orée d’une minuscule clairière, s'élève par-dessus les caresses de la brise les crépitements sonores de braises ardentes. Le foyer, déjà bien consommé, semble être le seul à garder un œil ouvert sur un quatuor de petites gens roupillant à ses côtés. L'étrange rituel n'est plus qu'un souvenir qui hantera la mémoire des jeunots, et l'homme, lui, ne s'agite plus. Le dos légèrement voûté et la tête tombante, sa longue crinière balayée par les vents s'invite de part et d'autre de son visage, scintillant faiblement alors que le feu de camp s'éteint, une complainte à la fois. Les reins blottis contre un tronc, son souffle se fait long, paisible : les bras de Morphée paraissent enfin l'envelopper, l'extirper de son tour de garde – sans relève pour l'en délivrer vraiment...

Soudain, un craquement sinistre tire la fillette du lot du royaume des songes. Elle sursaute, se redresse tandis que le haori turquoise qui lui servait de couverture glisse sur ses cuisses, inspecte nerveusement les alentours. Quelques ombres, éparses, s'étirent encore, déformées par l'éclat lunaire et les flammes mourantes. Elle en frémit. Elle n'est pas bien brave. Elle est même plutôt froussarde : elle dissimule prestement son petit corps et son joli minois à l'abri des monstres. Ils ne viendront jamais l'attraper ici, croit-elle : le vêtement de sa mère, si mince pourtant, sait la protéger de leur insatiable soif de sang.

C'est alors qu'une impression inédite s'immisce en elle, une force enivrante, l'abreuvant d'une bravoure qu'elle ne se connait pas ; une énergie étrange, différente, mais familière, l'attirant par-delà le tissu fin, hors du lit, jusqu'aux arbres qui bordent la petite étendue verdoyante. Est-ce la curiosité qui guide ses pas ? En voilà, un vilain défaut, car la rencontre qu'elle y fait à l'instant la cloue sur place : une bête, énorme, aux crocs pointus et au pelage touffu, rôde à proximité des siens. Alertée par sa minuscule présence, la créature se tourne en sa direction, fixe son regard dompté dans les prunelles dorées de la gamine. La jeune fille tressaille, mais l'émerveillement est plus fort que tout ; si ses yeux pétillent au clair de lune, le prédateur, lui, ne l'entend pas de la même oreille. Il s'approche, sans crainte aucune, traînant le museau au ras du sol, le relevant ensuite pour la renifler, elle, avec grand intérêt – et babines retroussées, grogne longuement.
Son ventre gargouille, sa salive dégouline, il se pourlèche déjà. La mangera-t-elle, ici et maintenant? Cela en à tout l'air : son impressionnante dentition se porte d'un coup au bras de l'enfant – or, il n'y a que sur sa manche que la gueule se referme. Néanmoins, sa prise se raffermit : il ne la laissera jamais partir ou s'esquiver. Elle est faite comme un rat, songe-t-elle, son cœur battant la chamade. Il est certain qu'il la dévorera. Il la traîne, l'entraîne dans la faim vers sa fin...

Jusqu'au haori turquoise qu'elle a naïvement délaissé.

Il la libère aussitôt. Un dernier coup d'œil à son endroit, un ultime grognement, viennent clore ce rendez-vous fugace, insolite, avec l'animal sauvage. Sans se retourner, le loup disparaît ainsi dans la nuit noire, s'évaporant bientôt dans l'horizon obscur comme un esprit protecteur guidant les âmes égarées au milieu des forêts du pays du Feu...



✽ ✽ ✽ ✽ ✽



Les heures défilèrent, les coups de sabre du candide ouvrant un passage entre les branches et fougères jusqu'au royaume, profondément enfoui dans l'épaisseur de la jungle, du monstrueux félidé. La chaleur et l'humidité alourdissaient chacun de leurs pas, mais ils ne cessèrent jamais d'avancer, guidés par les eaux s'agitant dans leur lit, à leur droite, et les conseils avisés du trio de chasseurs, offrant toujours plus de détails sur le comportement de la bête dont ils suivaient la trace avec minutie. Semblait-il que cette dernière préférait se terrer et se reposer en journée, avant d'entamer la chasse et d'errer en son vaste territoire du crépuscule à l'aube, des dernières aux premières lueurs du jour...

Lorsqu'il s'arrêtèrent enfin, et que le camarade de la kunoichi mit la table à la finalité de cette aventure, la Shimizu soupira, rétorquant au souhait morbide du gamin.


« Non, Takahide. Je… C’est… »


Prisonnière des démons ravivés par la présence de l'ersatz de Ryota, et par la conversation déroutante avec le chaman d'Aikuro, la kunoichi n'était plus certaine de la marche à suivre, désormais. Tuer, cependant, ne faisait plus partie de l'équation : son idée était faite, et jamais ne la changerait-elle à présent. Au-delà de la provocation envers les esprits de la forêt, la Shimizu y voyait-là un gaspillage inutile de vie, d'une force de la nature impitoyable qui saurait sécuriser le quotidien des habitants de la petite bourgade perdue au fin fond des bois tropicaux advenant l'apparition d'une nouvelle menace, plus brutale que la précédente. Certains aspects de ses dons claniques, comprit-elle à cet instant, aussi répugnants ou effrayants pouvaient-ils être pour le regard extérieur ou le sien, permettaient aussi de protéger les innocents. Il y avait là, peut-être, un moyen de rompre avec l'héritage perfide et sanguinaire des siens. Un peu de beau dans l'affreux.

Elle prit donc le temps d'apprécier et d'évaluer l'environnement offert par la végétation et le ruisseau coulant non loin, revisitant du même coup le plan de son coéquipier pour mieux en adapter les contours morbides à son approche divergente. Lorsqu'elle fut à peu près satisfaite, la Yamanaka en fit part au bretteur à ses côtés.

« Je crois... qu'on peut faire autrement. Je... Euh.. J'ai... Une... certaine maîtrise du genjutsu. Ça pourrait nous servir. »

Elle rassembla ses pensées, un temps, puis reprit, du même élan qui l'avait tout juste guidé.

« On conserve tout ce que tu avais suggéré... à une exception près. J'ai... Je l'immobiliserai : ce sera bien plus... efficace. Puis, avec mon... genjutsu... je le dompterai. »

La Shimizu jaugea ensuite tour à tour chacun des membres du groupe, puis désigna le seul archer participant : leur leader.

« Vous me disiez que hm... Que le jaguar avait des sens particulièrement aiguisés, non? Je... J'imagine qu'il sera sur ses gardes si on ne cache pas nos traces... Je me trompe? »

L'homme acquiesça, l'air sévère.

« Dans ce cas, je... Nous n'avons pas de temps à perdre avant le crépuscule. Je compte sur votre expertise. Sur toi aussi, Takahide.  »

Les préparatifs s'enchaînèrent, et le soleil, caché derrière les nuages sombres, en vint rapidement à ses dernières chaleurs. Tous remplissaient, dans un calme absolu, les rôles qui furent distribués. L'un dénicha des plantes et fruits aromatiques, dont tous les membres, hormis le jeune épéiste, vinrent à s'enduire afin d'effacer les odeurs humaines, tandis que l'un d'eux, à l'écart de la scène, psalmodiait en l'honneur des esprits élémentaires, quémandant faveurs à ceux-ci pour ce qui allait bientôt suivre. Lorsque tout fut prêt, seulement, ils disparurent sans laisser de traces, laissant le genin fougueux s'apprêter en offrande au grand jaguar. La Yamanaka dissimulée dans les buissons, quant à elle, opta pour plus de précautions afin de protéger la proie en devenir, liant toutes leurs pensées entre elles.


Télépathie — C

Ninjutsu Spécial

À l'aide d'un unique mudra, la Yamanaka peut établir une connexion mentale avec quelques cibles qui pourront alors discuter dans la confidentialité directement à partir de leurs esprits. Le nombre de personnes dépend de la distance qui les sépare tous.

UTILITAIRE Puissance de rang C


Faites attention. Nous n'aurons pas de seconde chance.

Puis vint l'attente – éreintante, interminable, mouillée. L'orage reprit en force, trempant leurs vêtements et pénétrant leurs chairs jusqu'à glacer leurs os, mais ils tinrent bon, et le torrent impétueux s'abattant sur leur tête ne devint progressivement qu'une simple averse, et le ciel, enfin, cessa de larmoyer. Il ne fallut pas longtemps pour contempler le monstre parmi les fougères, si furtif et agile qu'une fraction de seconde, ou un brin d'inattention, auraient suffit à faire capoter les plans du groupe.

Il est là...

Mais la Shimizu, aux aguets, ne laissa point sa prise lui filer entre les doigts ; et alors qu'il pliait les membres inférieurs pour bondir sur sa victime ensanglantée, le poids des esprits le fit fléchir et s'écrouler au sol, impuissant devant son destin.


Paralysie partielle — B

Ninjutsu Spécial

À l'aide d'un unique mudra, la Yamanaka projette son esprit en direction d'une cible. Si un contact est établi, l'utilisatrice brime temporairement la capacité de sa cible à utiliser une partie de son corps, et ce, pendant un court moment.

ENTRAVE PARTIELLE Puissance de rang B



Il ne suffisait plus qu'à cueillir son nouveau trophée, ou plutôt, à créer le nouveau gardien d'Aikuro.



Can You Feel The Love Tonight — B

Ninjutsu Spécial

À l'aide d'un unique mudra ou d'un contact physique avec la tête, la Yamanaka peut s'infiltrer dans l'esprit d'une cible et allumer, en son coeur, la passion dévorante d'un amour pur et sincère. Puisant à même ses émotions positives et celles de sa victime pour parvenir à ses fins, il en naîtra un intérêt important pour l'utilisatrice à travers des sentiments amoureux marqués, d'une intensité significative et bien réelle, pouvant briser les intentions les plus mauvaises et l'hostilité, pousser à la coopération, délier des langues ou faire naître le désir (charnel ou non) de manière temporaire, en fonction de la résistance de la personne qui en subit les effets.

UTILITAIRE MONOCIBLE MONODIRECTIONNELLE Puissance de rang B




Depuis les branches et l'herbage apparut la silhouette de la Shimizu, les yeux écarquillés, s'abreuvant, craintive mais émerveillée, de la splendeur de la bête. Sa voix raisonna alors dans l'espace, s'adressant au fauve.

« Aux pieds, jolie bête. »

Elle l'observa, perplexe : malgré la disparition des effets de la paralysie, celle-ci ne bougeait pas. La genin se pinça l'arête du nez... Devait-elle vraiment..?

« Rwar Rwar, Rwar rwar.* »

Il s'approcha, ronronnant presque, se posant auprès d'elle, aussi docile qu'un toutou. Un miracle. La Yamanaka connaissait donc la langue des félins sauvages.

« Rwar rwar rwar rwar rwar rw'Rwar rwar rwar rwar rwar rwar, rwar rwar, rw'rwar?** »

L'enfant de la Pluie, satisfaite mais empourprée, se tourna alors vers son camarade, profondément gênée.

« Euh... Je... Tu... N-N'as rien vu, ni rien entendu, on est d'accord? Le... Euh... Le jaguar assurera la protection d'Aikuro, à présent. Je... lui... ai ordonné. »


Easy Peasy, Eri-san Ultra Daishouri, semblait-il... Même si celle-ci ne connaissait en rien la durée exacte de ce vil sortilège.


Oups?








Précisions:

Takahide
Le Jaguar d'Aikuro [Ft. Takahide] EmptySam 2 Mar - 8:17

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TakahideGenin 下忍 de rang C+

Message Sujet: Re: Le Jaguar d'Aikuro [Ft. Takahide]
“Woah! T’es trop forte, Eri-senpai!”

La force était la valeur absolue aux yeux de Takahide. Qu’elle se concentre dans les esprits, par des jutsus ou bien par le coup d’un sabre, cela n’avait aucun importance. Le gamin qui désirait grimper l’échelle Shinobi pour arriver au sommet ne pouvait qu’admirer les capacitées de sa camarade. Bien entendu, l’épéiste n’avait aucune idée du poids qui accompagnait les pouvoirs de la Shimizu et du passé sombre et renégat des Yamanaka. Cela aurait-il seulement changer son avis? Après tout, chaque mission, chaque aventure qu’il vivait l’imprégnait du savoir cru et sanglant que le Yuusei était une terre ou très peu avaient une vie calme et paisible en ayant du chakra. Les ninjas du continent comme de l’archipel étaient destinés à une vie sombre et dangereuse, avec une lueur au bout d’une route ténébreuse que très peu pouvaient atteindre.

Mais surtout, le Genin voyait une certaine lumière au sein de sa camarade. Le choc qu’elle laissait transparaître face aux actions lumineuses et contre-nature de Takahide avaient permis au gamin de comprendre qu’elle était différente des autres. Elle était comme Fuwa, qui avait une affection particulière pour le campagnard. Il pouvait être ami avec ces deux là. L’épéiste avait l’impression qu’il pouvait les ramener vers le haut, les transporter de leur bassin obscur typique vers le firmament lumineux d’un jeune homme aux rêves démesurés et à l’enthousiasme exceptionnel.

En attendant, le jaguar devant lui était devenu l’équivalent d’un gros chat, ronronnant et miaulant vers sa maîtresse, qui avait dompté une des menaces les plus importantes du petit village à la culture si unique. Enroulant un bandage autour de sa plaie, en traînant toujours un rouleau dans son kimono, l’épéiste ne put s’empêcher de rire. Est-ce que le pouvoir de son compagnon était dangereux? Bien sûr, mais l’était tout autant la puissance des trois grands clans de la Brume, la Brume Sanglante et les Yokais. Et pourtant, le cœur du Genin n’avait peur d’aucun d’entre eux.

“T’inquiète, je vais garder le secret! Tant que tu me montres tes jutsus à nouveau un jour!”

Un sourire plus pur que les nuages les plus blancs, originaires des lacs les plus inconnus des hommes. Rare étaient les ninjas intéressant qui ne faisaient pas parti des trois grands clans Kirijins. Et en voilà qu’il avait eu la chance de vivre une aventure, quoique courte, avec une d’elles. Takahide se devait donc de se faire de Shimizu Eri une amie.

C’était sa décision, après la conclusion de cette étrange mission.


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Message Sujet: Re: Le Jaguar d'Aikuro [Ft. Takahide]


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