▶ Sujet: Re: L'amour des autres [-16/Déconseillé aux enfants]
Note : ce RP contient des propos violents, explicites ou injurieux, surtout de ma part, je vous l'accorde. Veuillez m'excuser.
« Je ne voudrais pas perdre ma raison. Mais il y a tant de vulgarité à la garder ! »
D’Emil Michel Cioran, philosophe et écrivain roumain.
Printemps 83, Pays du Feu - Homura, toilettes publiques.Mais quelle idée avais-je donc eu ? Provoquer Akiko, mon bras-droit, dans un combat de bière en plein milieu de l’après-midi avait été l’une des pires décisions de ma vie. Faut dire qu’elle l’avait bien cherché, cette garce. Le vieux nous avait pas loupé lorsqu’il nous avait chopé, complètement rond, dans la cuisine de la taverne.
La branlée qu’il nous avait mise. Ma joue s’en souvenait encore.
La punition qui s’ensuivit fut mémorable, pour ne pas dire exemplaire. Si le vieux croyait que ces livraisons à la con me passeraient l’envie de me mettre une bonne murge dans la gueule, il se trompait lourdement. La vérité, chers lecteurs, c’est qu’il n’avait pas pu trouver pire comme châtiment que ce crapahutage à travers la capitale.
Je ne cachais pas que ça me faisait grave chier. Mais la peur de rentrer sans avoir effectué mes tâches était bien trop grande pour que j’envisage - même l’espace d’un court instant - de ne pas exécuter les ordres du vieux.
Juste retour de bâton dans la gueule.
Me voilà à faire la queue pour me soulager. Qui avait eu l’idée de faire des urinoirs publics ? C’était complètement débile comme idée. Mais, pour le coup, je ne vous mentirai guère, chers lecteurs, cet endroit m’était bien utile là, tout de suite, maintenant. Enfin, si la populace se sortait les doigts du cul, je pourrais éventuellement atteindre à temps la pissotière avant que le contenu de ma vessie ne se répande en toute impunité sur mes vêtements.
J’en étais là dans mes réflexions lorsqu’un homme s’avança, faisant fi de la file qui s’étirait toujours un peu plus. Le voilà qu’il nous dépasse, s’approche du lavabo, sort son sexe et se vide dans l’évier qui lui faisait face. Je le foudroyais du regard. Encore un qui se croyait tout permis. Malgré ma gueule de bois, j’étais certain qu’il l’avait fait exprès.
Son regard insultant et obscène me fit terriblement plaisir. Un sourire carnassier vint se figer sur mon visage. Lui, je n’allais pas le louper. Il était l’un de ces rares personnages dignes de mes insultes et de toute cette haine envers mes semblables qui se tortillait en mon fort intérieur. Le vieux n’allait pas m’en vouloir si je remettais cet énergumène à sa place. Enfin, je crois…
J’étais loin d’être sobre. Mes petites cellules grises avaient bien du mal à être rationnelles sur un grand nombre de sujets. Pourtant, j’étais sûr d’une chose. Ce mec. J’allais me faire un plaisir de lui allumer sa gueule de merdeux. Voilà qu’il ramenait sa fraise de je ne sais où et il se permettait en plus de critiquer ma tronche de nain.
Il espérait quoi en me provoquant ? Que je me pisse dessus ? Que je m’insurge face à ses allusions concernant ma mère ? Manque de chance pour lui ou providence pour moi, c’était bien la première fois que ma salope de génitrice allait pouvoir me servir. Alors qu’il attendait visiblement une réponse de ma part, le voilà qu’il appuie sur le robinet.
« Oh ! Tu as donc rencontré ma mère… »La grimace qui déformait ma face n’annonçait rien de bon, alors que je m’avançais vers cet énergumène en dégrafant mon pantalon. Sans le vouloir, il venait de réveiller le démon qui sommeillait en moi. S’attendait-il vraiment à ce que je me cache six pieds sous terre ?
« Tu n’devrais pas t’inquiéter autant pour son hygiène buccale. Elle a déjà sucé plusieurs fois toutes les teubs du pays du feu. Même celles qui n’étaient d’jà plus disponibles sur le marché. Elle peut même se targuer d’avoir bouffé quelques éditions limitées… »En arrivant à sa hauteur, je pris un malin plaisir à exhiber mon sexe sous son nez.
« C’qui est plutôt inquiétant, c’est qu’ta teub n’soit pas encore nécrosée jusqu’à la moëlle. Avec tout l’foutre dont elle s’est servie pour entretenir sa putain de bouche, c’n’est pas une inflammation qu’tu risques à c’niveau-là ! »Puis, sans aucune autre forme de procès, je me soulageais sur son pantalon. Qu’il s’écarte ou non, peu m’importait. S’il fallait que je lui fasse lécher le sol pour que mon méfait disparaisse, je n’y voyais aucune objection.
« La question que j’me pose vraiment… Ta gueule de p’tit porcinet te desservant complètement, tu comptais impressionner qui avec tes manières ? »Oupsi. J’étais peut-être allé un tantinet trop loin. Si je devais finir en taule pour exhibitionnisme, j’entrainerai cet énergumène avec moi dans ma chute. J’ajoutais en ricanant, remontant alors mon calbute.
« Ton cul a dû en régaler plus d’un. C’n’est pas trop difficile de marcher avec le trou qui baille ? »