Dim 22 Oct - 17:41
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▶ Sujet: À la croisée des Mondes [Ran] Voyageant depuis déjà un bon moment, Taiga était littéralement épuisé. Quelque peu mécontent de ce détour imprévu, son souffle était toutefois l’élément se démarquant le plus. Ne réalisant pas l’impact que l’altitude pouvait avoir sur sa condition physique, il se trouvait rapidement à bout de souffle, forcé de prendre une pause malgré lui.
S’allongeant dans un coin lors de son parcours,c’est après une brève gorgée d’eau que ses iris le guidèrent vers le pays du sommeil. Doux et soyeux, malgré l'inconfort que supportait son corps, son esprit naviguait toutefois dans des draps douillets et soyeux. Oubliant par le fait même les quelques maux que son corps ressentait dû au long voyage, ce n’est que quelques heures plus tard qu’il se réveilla en sursautant.
Le décor changé, le jour n’était plus réellement présent. Dévoilant toutefois quelques signes de luminosité liée au coucher du soleil, Taiga avait trop dormi.
-Tsk
Désorienté, il fit un 360 autour de sa propre personne, tentant de retracer son chemin, sans réel succès. Plus important encore, sa seule alliée était en train de laisser place à sa jumelle qui était un peu plus discrète. Ne pouvant toutefois compter sur l’éclat de la lune pour être guidé d’une quelconque manière, il allait devoir se dépêcher au risque de finir perdu dans les montagnes.
Sentant son pouls s’accélérer, son corps s’emballait, comme s’il réalisait l’importance des prochaines minutes. Se devant de trouver un repère, le fauve commença par examiner le côté vers lequel le soleil se couchait. En cet instant, il était suffisamment attentif pour comprendre que son ouïe était aussi une alliée importante dans ce silence presque solennel.
Tentant par la suite de retracer ses pas pour reprendre le sentier qu’il longeait précédemment, par faute de chance, la flore n’était pas suffisamment boueuse pour que le tout soit visible. Relativement sec, voire frais et trop rocheux, il allait devoir se baser sur autre chose que le climat.
Utilisant à ce moment même le peu d’information qu’il avait pour prendre une décision, il poursuivit un trajet plus ou moins incertain. N’ayant plus vraiment de rations après un aussi long voyage, il devait se dépêcher au risque de devoir chasser pour subvenir à sa faim. Or, y avait-il vraiment des créatures à une altitude aussi importante en dehors de possibles Yokais?
Devant tant d’incertitudes, il conserva son plan numéro un, mais se remémora tout de même qu’il ne pouvait baisser la garde comme il l'avait précédemment fait malgré lui.
Levant les yeux vers le ciel, Taiga tenta d’y localiser un corbeau. En dehors d’être des messagers, ceux-ci servaient parfois de guide. Or, égoïstes, ces créatures n’étaient évidemment jamais présentes lorsque l’on avait besoin d'elles.
S’apprêtant à pester verbalement, un bruit attira toutefois son attention. Le forçant à freiner sa course de manière brusque, les sens de la chimère commencèrent à s’éveiller alors que le bruit se faisait de plus en plus continu. Ne sachant pas vraiment s’il s’approchait ou s’éloignait, Taiga devait agir rapidement.
Gibier, Yokai, voyageur, brigands ? Tant de possibilités étaient présentes, mais dans tous les cas, il ne pouvait être celui à devoir réagir. Se concentrant, Taiga décida dès lors de suivre son instinct. Partant ainsi à la poursuite du bruit qu’il venait d’entendre, la vitesse était de mise alors qu’il mettait de côté la subtilité. Quelle que soit la source de ce bruit, il était plus important qu’il puisse l’identifier au risque de perdre une possible chance de s’en sortir.
Alors que le bruit s’éloignait, il avait pourtant l’impression qu’il s’en approchait vu le rythme de sa course, et ce dangereusement. Atteignant finalement la fin d’un endroit où la végétation était omniprésente, il déboucha sur un sentier dans lequel la source du bruit se dévoilait enfin devant lui.
Bien qu’il avait été très proactif, les derniers rayons de soleil semblaient pencher en sa défaveur, obstruant ainsi son aptitude à identifier la silhouette qu’il venait de croiser. Fronçant par le fait même les sourcils pour se concentrer, malgré lui, le faciès de Taiga ne dévoilait rien de bien rassurant.
Trop sérieux et crispé pour y incarner un moindrement une source de bon augure, même dans sa posture on pouvait y lire le comportement d’un animal aux intentions inconnues.
Stoïque, cette courte fraction dans le temps fut rompue d’une erreur. Surplus de fatigue ou peu d’expérience, Taiga laissa sa curiosité naturelle prendre le dessus. Ne prononçant aucun mot pour rendre la situation moins hostile, il effectua un pas vers l’avant. Lourd dans le fragment de temps actuel, ce mouvement lui permis finalement de percevoir les prémisses de la créature qui se trouvait devant lui.
Désavantageux pour lui, c’était le seul moyen d’identifier quel type de créature se dressait sur son chemin. Porte du salut vers Kumo ou danger potentiels, plusieurs autres possibilités subsistaient. Or, le riscophile n’avait aucun contrôle sur autrui, mais uniquement sur lui-même. Malheureusement, dû à son passé, son instinct de survie brouillait quelque peu les cartes, poussant son non-verbal vers une position semi-défensive ou offensive en fonction des interprétations.
Venatio
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Dim 22 Oct - 20:05
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▶ Sujet: Re: À la croisée des Mondes [Ran] PRINTEMPS DE L’AN 83, FORÊTS DU PAYS DE LA FOUDREToute sa vie, Uzumaki Ran n'avait été que l'enfant de Personne. Désormais, elle détenait une certitude : celle qu'elle était au moins une enfant des Bêtes. Une première vérité, qui n'en était qu'une parmi l'océan de toutes les autres sur elle et qu'elle devait encore obtenir peut-être par la force. Une poignante vérité, qui avait fait taire son souhait de disparaître à tout jamais et qui l'avait sauvée. Une surprenante vérité, qui combattait à feu et à sang celle qui peignait et embrasait si bien sa chevelure d'un sang inégalable, dans une réalité où l'héritage n'avait qu'un nom et certainement pas plusieurs. Une petite vérité, qui était pourtant aujourd'hui d'une si grande importance à ses yeux et qu'elle ne voulait échanger contre rien au monde. Ce fragment de son passé, il avait eu le mérite de lui révéler une partie de ses gênes et de toute la beauté qui les habillait, à tel point que la métamorphe avait décidé de s'y accrocher. Assez fermement pour ne plus accepter de le lâcher, même s'il menaçait de se détériorer. Parce qu'à l'occasion de sa renaissance, elle avait fait le choix de ne plus passer à côté de qui elle était. De ne plus être cette âme errante, vide, seule et dévorée, plus proche du feu follet que d'un être humain maître de sa destinée. De ne plus être qu'une ombre au milieu d'autres, à attendre que le temps passe plutôt que de s'en servir à sa guise. Dix-sept printemps déjà, tous passés à emprunter des chemins à mille lieues de celui qui aurait dû être le sien. Tous endurés à affronter les peines et les incompréhensions qui pesait sur tout orphelin. Des années durant, que Ran n'avait pas osé se poser des questions pour aller plus loin, arrachée à sa propre personne et déchirée de tous ses traits de personnalité. Des journées et nuits entières durant, qu'elle avait été privée d'avenir, puis de passé, pour n'être qu'une œuvre inachevée et brisée. Avec ce nouvel essor, il n'en était et serait plus rien. Car elle avait offert une place de choix, dans son cœur, à cette décision de renaître pour enfin devenir Uzumaki Ran. Pour profiter de toutes les bonnes choses qui pouvaient en résulter. Et même si cela signifiait qu'il lui fallait affronter toutes les conséquences que cela devait engendrer. Comme celle de réparer ce qui avait été causé à son corps qui n'avait fait qu'encaisser, en partie prix de son audace pour ne plus avoir voulu trépasser. Hier, sa fade nature pétrie par une vie d'esseulée l'aurait peut-être poussée à refuser de s'approcher de tout sentier. Aujourd'hui, sur le point de se réveiller et de s'animer, elle lui hurlait d'en rejoindre un, même civilisé, pour aller trouver quelque chose ou quelqu'un qui pouvait la soigner et lui permettre de perdurer. Lui rendre tous ses espoirs, qui lui avaient été volés et qu'elle avait oubliés. À l'orée d'un bois qui la rassurait, la changeforme avait hésité. Car de ces layons qui étaient parfois pavés et souvent empruntés, elle s'en était toujours méfiée et tenue écartée, synonymes pour elle de véritables vecteurs à bourbiers. Mais ce soir, il lui fallait tourner le dos à son existence passée dans la nature à vagabonder, afin de s'en séparer et lui préférer rien que quelques temps le plat du sentier. Une chance que sa sinuosité, main dans la main avec la tombée de la nuit, eut la force de la rassurer et de ne pas la faire se sentir dépaysée. Parce qu'au-delà des stigmates qui avaient pu malmener son esprit et tordre toutes ses pensées, Ran en traînait d'autres sur ses chairs. Assez nombreux pour l'inquiéter de son état et l'obliger à quitter la forêt, même s'il fallait prendre le risque d'être mise à découverte et par conséquent attaquée, voire pourchassée. Sur le sentier, les arbres défilaient comme les minutes s'écoulaient. Son esprit, lui, luttait. Il combattait, armé par la croyance de trouver un endroit pour se reposer, celui qu'il lui fallait. Mais sans crier gare, ses genoux ployèrent et l'une de ses mains la retint dans sa chute en s'écrasant à même la terre. Cette prosternation involontaire et presque machinale, elle avait produit un bruit sourd qui aurait pu sortir un ours de son hibernation avant l'heure. Las, il lui fallut quelques secondes pour retenir une invective, serrer les dents et se relever. Car même si le sang coulait, l'enfant des Bêtes devait avancer. Cela voulait-il dire qu'elle devait le faire sans se retourner ? Pas à son sens. Puisqu'à la sensation d'une présence grandissante dans son dos et à l'alerte d'un vacarme dans ses oreilles, elle prit le soin de s'arrêter quelques mètres seulement après s'être relevée. Et de remarquer de ses pupilles myosotis la flaque de son propre sang qu'elle venait de laisser à l'endroit où elle était tombée et dans laquelle un inconnu venait de poser pied. « J'ignore qui tu es, mais je ne crois pas que ce soit la bonne journée. »
Dernière édition par Uzumaki Ran le Lun 30 Oct - 11:21, édité 3 fois |
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Jeu 26 Oct - 7:06
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▶ Sujet: Re: À la croisée des Mondes [Ran] Observant les traits enflammés de la femme qui trônait en hauteur, Taiga n’était pas certain, mais le couché du soleil semblait l’englober d’une aura tout aussi flamboyante que sa chevelure. N’augurant rien de bon, il ne put s’empêcher de s’arrêter brusquement. Pris dans un mécanisme d’autodéfense, l’ensemble de ses traits et de son corps s’étaient crispés. Ayant l’impression d’être devenue une marionnette, seule sa mâchoire lui rappelait qu’il avait toujours un contrôle sur son corps. Serrant des dents jusqu’à être proche d’en saigner, son regard était d’un sérieux inconnu de plusieurs.
Se concentrant sur sa respiration, la main invisible qui trônait autour de son cou le hantait en cet instant capital. Pourtant, il avait suffisamment l’ascendant pour en avaler sa salive sans gêne ni difficulté. Malgré tout, la pression du moment demeurait.
À quand remontait la dernière fois qu’il avait vécu une telle impression songea-t-il ? Du meilleur de ses compétences, il devait avouer ne pas s’en souvenir. Quoique… si
Effectuant un pas de côté, cette sensation lui rappelait l’aura du Yokai qui l’avait envoyé dans sa torpeur. Un malheureux incident qui ressortait le côté le plus sombre de l’homme du désert. Cette manière de parler et cette aura étaient suffisamment imposantes pour lui provoquer des souvenirs éveillés malgré leures différences non négligeables. Si l’aspect violent du Yokai avait été omniprésent dès les premières secondes de sa rencontre, seuls les accoutrements et les quelques traces de cicatrices sur la peau de l’étrangère laissaient sous-entendre un axe de similarité.
Était-ce une Kumojine ? Un Yokai ? Il ne saurait dire. Or, devant un tel danger, Taiga ne pouvait courber l’échine, c’était plus fort que lui.
-Tout sauf une proie.
S’adossant confortablement contre le dos d’un arbre, il croisa les bras tout en maintenant un contact visuel avec la source de négativité. Totalement dissonant de son comportement d’il y a quelques secondes,quelque chose avait changé chez Taiga.
-Par contre, nous avons un point en commun, ce n’est pas la bonne journée pour moi non plus.
Fronçant les sourcils, il ne put s’empêcher de maintenir son sérieux. Lourde, l’atmosphère se solidifia, installant un profond silence qui avait possiblement des allures de rivalités. Tournant calmement vers l’épique d’une possible confrontation, un violent bruit retentit : Taiga avait faim…
Tentant d’y faire abstraction, son ventre libéra contre son gré une nouvelle plainte…
Pourtant, il ne brisa aucunement l’intensité de son comportement. Ne se sentant pas du tout ridicule malgré que les circonstances l’imposaient, il fit comme si de rien n’était.
-À défaut de ne pas être comestible, j’ai tout de même des manières en fonction de mes interlocuteurs.
Continuant de regarder le personnage de haut malgré sa position désavantageuse, il prononça avec calme les prémisses de l'introduction à sa personne.
-Je suis un enfant du désert qui cherche à aller à Kumo. L’énergumène servant d'aîné de la famille m’y attend.
Roulant ses yeux en prononçant le mot ‘’Ainé’ il craqua ses doigts avant de déclarer :
-Maintenant que les présentations sont faites, comptes-tu me dire le nom de la personne qui m’aidera possiblement à trouver mon chemin vers Kumo? Ça peut être aussi le nom à inscrire sur la pierre tombale, au choix.
Bifurquant sur la provocation, cette fois-ci, sa remarque fut accompagnée d’un léger sourire. Contre toute attente, la créature effrayée qu’il était au début de cette rencontre devenait peu à peu abordable tout en conservant une certaine arrogance par pur principe.
-Par contre, sans vouloir discriminer, les cheveux de ce style sont assez rares. Si tu es un Yokai, j’imagine que tu comprends que seule la deuxième option existe.
Soupirant comme si l’idée de combattre était soudainement un fardeau, Taiga venait-il de désescalader sa propre humeur? La faim avait-il eu raison de lui?
Wtf...
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Lun 30 Oct - 11:21
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▶ Sujet: Re: À la croisée des Mondes [Ran] Uzumaki Ran avait croisé beaucoup de choses, sur les sentiers du monde. Mais c'était la première fois qu'elle voyait un clown de sa vie. La première fois qu'elle se rendait compte qu'une montagne de ridicule pouvait se cacher dans un être humain, un corps si petit. La première fois qu'elle rencontrait quelqu'un dont l'attitude hésitait entre le déni et l'ironie. Mais à l'intérieur, la vagabonde ne pouvait qu'être rassurée, puisque celui qui se tenait désormais devant elle se trouvait à mille lieues du profil du brigand de fortune ou de l'assassin de mauvaise augure. Cependant, son vis-à-vis ne faisait pas assez preuve de stabilité et de cohérence pour la tranquilliser entièrement et éteindre la petite voix de son instinct qui ne chuchotait qu'à elle. Pire encore, son dialecte et sa gestuelle venaient tous les deux d'éveiller la curiosité qui dormait en elle et qui, des années durant, avait été malheureusement oubliée. Celle qui, comme d'autres de ses qualités, lui avait été sournoisement arrachée alors qu'elle aurait la pousser à se questionner sur son identité. De la dérision d'un gargouillement à l'ironie d'un langage, il lui semblait que la confiance que cet inconnu voulait refléter pour se protéger n'était que factice, trahie par l'ombre de la menace qui osait sortir de ses lèvres pour faire de la métamorphe sa proie. Et écrasée par celle de la méprise, au point de la confondre elle, une humaine, avec un démon. Semblait-elle aussi diabolique, pour permettre à ce parallèle d'être aussi facilement établi ? Ou ses cheveux de braises étaient-ils finalement le symbole d'une spiritualité qu'elle ignorait encore et qui, pour les mortels, était l'œuvre d'une infamie ? Le temps d'un maigre instant, elle fut contaminée par le doute, tant cet étranger semblait perplexe quant à son appartenance à l'humanité. Mais sans attendre plus longtemps, cet enchevêtrement d'autant de risible et de sérieux en une seule et même âme fit céder son flegme de si longue date. Son impassibilité qui, depuis son plus jeune âge, avait emprisonné ses émotions et muselé ses sentiments. Voilà que pour la première fois depuis longtemps, peut-être des années, Uzumaki Ran se mit à glousser. Et à rire, incapable de retenir la boule d'hilarité qui grandissait en elle face à ce spectacle de contradictions. Toute son existence, la Renarde rouge avait été une ignare. Aujourd'hui, elle commençait à partir en guerre contre cette vérité, en se laissant aller au gré de la rivière de ses impressions et de ses réactions. Rire lorsqu'on en a envie, cela pouvait paraître comme quelque chose de simplet pour n'importe qui. Mais chez elle, cela pouvait faire penser à l'innocence et à la candeur des tout-petits. Et pour elle, cela n'était pas qu'une pauvre moquerie. Pour cause, se divertir de la sorte lui demandait beaucoup d'énergie et, instinctivement, l'une de ses mains s'était relevée auprès de la blessure qui, sous son vêtement, habillait ses côtes. Épuisée par la fatigue du voyage et celle causée par ses plaies, la changeforme ne prit pas bien longtemps pour apaiser sa raillerie. Mais là où son interlocuteur aurait pu penser que son sérieux reviendrait au galop, il se fit attendre. Car dans les yeux myosotis de l'errante, une nouvelle lueur scintillait. Celle de sa curiosité pleinement réveillée, qui pourrait tout donner pour en découvrir davantage sur ce que cet individu avait pu avancer. « J'ai peut-être été un fantôme par le passé, mon propre fantôme, mais je ne me suis pas mise à vouloir dévorer mes pairs depuis. Et tout comme toi, je suis également affamée. » Uzumaki Ran désigna du regard le ventre vide du voyageur, avant de le fixer dans les yeux et de ne se retourner qu'à moitié, sous le glas de ses boucles d'oreilles qui avaient pris l'habitude à chaque mouvement de cliqueter. « Je me rends à la Cité des Nuages. Je peux t'aider à y parvenir, car mon nez ne saurait me trahir. Mais si tu es pressé, sache que j'en suis navrée. Parce que j'entends progresser à ce minable rythme qui a décidé de s'imposer. » Ses doigts s'étaient resserrés sur son habit ensanglanté, avant de s'en détacher. Puis, sans hésiter, la chevelure embrasée se mit à lui tourner le dos pour se préparer. Pour se remettre à marcher et à adopter une allure que peu auraient pu maintenir dans son état. C'était comme si, malgré ses propos et les contours de sa silhouette, il était difficile de croire à son humanité. Mais en tout cas, elle ne présentait aucune animosité envers un homme perdu, si ce n'est une touche d'amabilité. Et peut-être bien un brin de curiosité. À tel point qu'elle en vint à décliner son identité. « Mon nom est Ran. Uzumaki Ran. » Ran 蘭, orchidée / 乱, révolte, rébellion, guerre |
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Sam 16 Mar - 18:30
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▶ Sujet: Re: À la croisée des Mondes [Ran] Alors qu’il avait tant bien que mal tenté de conserver son sérieux, la réaction de la flamboyante ne tarda aucunement alors qu’elle échappa un rire. Loin d’être nerveuse ou subtile, elle s’esclaffait, se moquant de la situation et par la même occasion de sa propre personne.
Fronçant les sourcils, bien qu'il était vrai qu’une réaction antagoniste était de mise pour ce genre d’instants, il n’en fit rien, se contentant d'écouter la défense de la présumée Yokai enflammée.
-Ton propre fantôme hein…
Faisant totalement abstraction du fait qu’elle avait clairement entendu son ventre se plaindre, l’atmosphère lourde préalablement installée était dorénavant totalement désamorcée. Loin d’être de ceux à aboyer sans pour autant mordre, rien de l’instant n’incarnait le danger, au contraire.
Si elle présentait son flair comme une arme de détection, le flair de Taiga ne divergeait guère à son tour. Premier point d’entente, sa dentition se dévoilait peu à peu. Loin d’y dévoiler ses crocs pour autant, c’est un rire sincère qui fit écho dans cette zone dense en végétation.
-Je suppose que ton corps n’est pas encore 100% matériel si tu marches à la vitesse d’une personne âgée.
Simulant un vieil homme ayant mal au dos, Taïga se permettait de faire le malin jusqu’à ce que son ventre le rappelle de nouveau à l’ordre.
Quelque peu irrité, il cessa son cirque afin de marcher à son tour vers Kumo.
-Enchanté Ran, je suis Taiga pour ma part…
Marquant une brève pause, l’espace d’un instant, Taiga hésita à introduire son nom de famille. Comme s’il essayait de cacher ou protéger quelque chose, il ne pouvait s’empêcher de se demander s’il était possible qu’elle connaisse son frère. Malgré tout, il freina ce court moment de réflexion, se fiant à nouveau à son intuition quasi surnaturelle.
-Zenin Taiga.
Souriant alors qu’il s’était gardé une petite gêne, l’idée d’introduire son surnom était tentante. Pourtant, il n’en fit rien étant donné qu’il s’était déjà couvert de suffisamment de ridicules. Accuser quelqu’un d’être un yokai pour ensuite s’introduire en tant que ‘’Jeune Yokai’’ n’était pas très logique. Malgré tout, rester fidèle à soi-même était important. Loin de l’intellectualisation constante, il était un homme d’action et étrangement, il percevait un caractère similaire chez le pseudofantôme. Loin de lui l’idée d’être un devin, il était improbable pour lui de comprendre ce qui les attendait sous peu. De ce fait, Taiga se concentrait uniquement sur le nom de famille de Ran, tentant d'y déceler un sens.
Uzumaki… d’où ce nom venait-il déjà… ?
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▶ Sujet: Re: À la croisée des Mondes [Ran] |
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