20.12.23nouveautés La news de fin d'année est sortie, affublée de nombreux changements et nouveautés, notamment dans les mises à jour de topics, de contextes, ainsi que d'un bottin des PnJs apparus en narrations afin de faciliter leur suivi !
31.10.23nouveautés La news d'octobre est sortie et le forum se dote, à l'occasion d'Halloween, d'un bestiaire de yokai dédié aux joueurs ainsi que d'une nouvelle bannière ! Kumo obient également un nouveau Ninjutsu Spécial, les reliques mystiques.
24.10.23changement Le forum passe officiellement à l'été 83. De nouvelles trames sont apparues pour chaque faction !
18.07.23update Les doubles-comptes sont désormais ouverts à toutes les factions et nous mettons en place les rangs intermédiaire pour donner plus de visibilité sur l'avancée du personnage ! La faction de Kiri récupère également un bonus XP à la présentation.
04.07.23update Les doubles-comptes sont désormais fermés pour la faction de Kumo qui a retrouvé sa pleine attractivité : ils demeurent toutefois ouverts à Kiri ! Nous retirons également les bonus XP associés, puisque l'activité atteinte nous convient.
01.07.23update Le forum dispose désormais d'un thème sombre ! Reportez-vous au petit curseur sur votre droite pour changer de l'un à l'autre.
24.06.23NEWS ! La news de juin est sortie ! Au programme ; des précisions et changements sur notre philosophie, la faction des Errants et les paliers de progression.
23.06.23changement Le forum passe officiellement l'an 83 (printemps). De nouveaux enjeux sont apparus sur les contextes de chaque faction !
Été 83
Cent huit ans avant notre ère, le chakra courut sur le monde comme une traînée de poudre. Venu de nulle part et de partout à la fois, il étreignit les hommes et anima leurs corps comme ceux des nouveau-nés dès leur premier souffle. Tel un raz-de-marée changeant le monde, son énergie leur offrit les prémices de ce qu’ils nommeraient « pouvoir », bien des années plus tard.
Celui de dépasser les limites que la nature leur avait jusque-là imposées. De donner vie et corps à leurs ambitions les plus folles comme à leurs vices les plus abjects.
Leurs chairs avaient été bénies de la grâce de l’alizée et de la force des typhons : leurs coups étaient plus précis, leurs organismes plus vigoureux. Un simple bond les menait jusqu’aux cimes des arbres majestueux du désormais Pays du Bois. Leurs pas les guidaient sans peine à travers les monts qui édifièrent bien plus tard les frontières de l’actuel Pays des Montagnes.
Alors, ils embrassèrent cette nouveauté comme chaque bien de l’Humanité : avec le profond désir de la dompter jusqu’au moindre détail, de faire cette énergie sienne avant tant d’autres. Il leur fallut des décennies pour maîtriser ce que le plus simple shinobi peut accomplir aujourd’hui – mais ils y parvinrent, en demeurant dans la profonde ignorance de l’origine du chakra.
Et ils comprirent. À quel point il pouvait receler la puissance de faire de l’imagination une réalité ; à quel point ils pouvaient dompter les leurs par la force et fonder les dynasties qui gouvernèrent le monde des années durant.
shogunatprintemps 83 →Contexte d'Homura Régie par la noblesse, la richesse et par un grand sens de l'honneur et de la droiture, Homura se distingue ni plus ni moins des autres villages par son caractère guerrier à la limite du comportement militaire. Les shinobis qui sont formés pour devenir des shinobis d'Homura sont, dès leur plus jeune âge ou dès l'entrée dans la formation, forcés de respecter ce code d'honneur. Il est précisé que quiconque y dérogerait se verrait sanctionné de différentes façons... des travaux d'intérêt publique à l'emprisonnement et du bannissement des terres d'Homura à la pure et simple mise à mort.
❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour la cause Homura-jin.
❈ Tout shinobi doit être capable de donner sa vie pour ses camarades, particulièrement s'ils sont plus jeunes ou s'ils sont moins expérimentés. De la même manière, il doit un incontestable respect à ces derniers.
❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour les civils.
❈ Tout shinobi doit être capable de réussir une mission primordiale même si cela signifie abandonner ou laisser mourir ses camarades.
❈ Tout shinobi doit être capable de dissimuler ses sentiments personnels ; pire que cela, il se doit de les ignorer et de les faire passer au second plan.
❈ Tout shinobi doit une indiscutable fidélité à sa faction. Toute information dissimulée, cachée volontairement ou toute trahison quelconque sera sévèrement sanctionnée.
❈ Tout shinobi doit se dévouer à son entraînement et au perfectionnement de son corps et de son esprit. Il doit respect aux siens et aux autres, tolérance aux différences, empathie aux plus faibles et rigueur dans ses efforts personnels (qui doivent être constants et variés).
❈ Tout shinobi doit un indiscutable respect à ses supérieurs hiérarchiques et doit obéir au doigt et à l'oeil à leurs ordres. Toute insubordination sera sévèrement sanctionnée.
FUJIWARA SENCHI Portant sur ses épaules l'ensemble du clan Fujiwara, Senchi est un guerrier hors pair dont le jeune âge, la force d'esprit, la droiture, la témérité et les compétences l'ont rendu capable de se hisser au sommet. Un lien particulier mais inconnu le lie à Iwao, la Shogun, sans que personne ne sache trop quoi en penser. Certains le suspecteraient même d'être à l'origine de la mort de son père, bien que rien ne l'incrimine.
HYÛGA EIMEI Figure représentante du clan Hyûga, devenu chef en l'an 68, Eimei incarne toute la fierté des siens. Droit, noble, charismatique tout en restant sobre, il semble en savoir plus qu'il ne le devrait. Il est à l'origine de l'ensemble des mouvements du clan Hyûga, car rares sont les membres de son clan osant défier ses ordres ou agir sans son aval. Il fait parti de la branche principale.
NARA KUENAI Etant à la tête du clan Nara, Kuenai est extrêmement perspicace et dispose d'une intuition impressionnante. Très soucieuse des maux qui pèsent sur Homura, elle est parfaitement lucide vis-à-vis du comportement des siens comme de celui des autres clans et s'organise toujours dans l'ombre afin de limiter les dégâts. Certains la suspectent d'avoir assassiné Fujiwara Oda, et de nombreuses preuves mèneraient à penser qu'elle est coupable. Etrangement, elle rejette l'entière culpabilité sur Fujiwara Senchi.
À l'été 83, un shinobi d'Homura se rend au sein du temple souterrain découvert lors de l'attaque d'Oto sur Homura, en périphérie du Shogunat. Ses découvertes mènent le lieu à son scellement complet par le clan Uzumaki, ainsi qu'à l'amnésie du genin.
À l'été 83, 90 civils sont assassinés dans la bourgade de Rindо̄ par un homme se faisant appeler « le Boucher ». Au terme d'un combat qui se révéla être une victoire pour l'escouade envoyée par Homura, il fut assassiné par Yamamoto Janome au moment où il s'apprêtait à leur révéler les plans de l'Alliance. À sa mort, le pouvoir des fils noirs, le Jiongu, réapparu à travers le monde.
Évènement
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kirigakureprintemps 83 →Contexte de Kiri S'il y a bien un lieu dans lequel la mort peut survenir à tout moment, c'est bien au sein du Village Caché de la Brume. Depuis des années, afin de lutter contre le retard qu'eut prit le pays par rapport aux autres factions, les autorités de l'Eau se décidèrent à mettre au point une philosophie qui leur permettrait de rattraper l'avancement des autres factions. C'est notamment au travers de l'assassinat que ces derniers trouvèrent leur réponse et ainsi furent éduquées les jeunes pousses destinées à devenir les futurs shinobis de Kiri. A un style sanglant et sanguinaire, loin de toute valeur humaine.
▒ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour la Brume et pour ses habitants.
▒ Chaque Shinobi doit capable d'abandonner, de laisser mourir voire de tuer ses camarades si cela leur permet la réussite d'une mission primordiale.
▒ Chaque Shinobi ne dispose d'aucun sentiment personnel : ils doivent agir sous les ordres de la hiérarchie.
▒ L'entraînement de chaque shinobi doit être rigoureux et il doit toujours être au service de l'identité de la Brume.
▒ Chaque Shinobi doit servitude et obéissance à la hiérarchie, tout manquement sera vu comme insubordination.
▒ Chaque Shinobi doit tuer tous les adversaires qui se dresseront sur le chemin de Kiri.
▒ La Brume est l'alliée de Kiri, nul ne doit la remettre en question.
YUKI ZENRYŌ Yuki Zenryо̄, autrefois jeune membre du clan dont tous reconnaissaient le potentiel, devint chef de clan à la mort de Yuki Saburô en l'an 75. Très proche de la Mizukage, il lui assure son soutien inconditionnel et celui de son clan.
KAGUYA TAOSU Cheffe du clan Kaguya, Taosu est connue comme étant une guerrière redoutable et particulièrement avide de sang et de trippes. Supportant avec fidélité l'identité de ce clan depuis des décennies, elle est, malgré son apparence, extrêmement hostile, sournoise et meurtrière, si bien qu'elle est redoutée dans son clan entier. Elle éprouve une très forte rancœur envers Oboroge, la Mizukage, car sa simple présence a fait diminuer de manière importante son quota d'assassinats par jour.
SEIDŌ IMIFUMEI Personnalité émérite parmi les sabreurs, tout le monde au sein de Kiri connait Imifumei. Combattant redoutable maîtrisant Sо̄kо̄jikan, le Sabre du Temps, l'ensemble de Kiri le voit comme un shinobi imbattable. Il est vénéré de tous, car tous le connaissent comme un homme héroïque, portant de grandes valeurs d'espoir, de courage et de persévérance auprès des plus faibles.
Une escouade menée par Kaguya Bankichi permis à la Brume de repérer la trace de Shinchū et, au terme d'un affrontement difficile, de l'éliminer en le prenant par surprise. L'ensemble de l'escouade fut frappée par une marque maudite mystérieuse lors de son ultime râle.
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kumogakureprintemps 83 →Contexte de Kumo Parmi les lieux les plus malsains et insidieux du Yuusei, Kumo s'y érige en maître. Faussement uni, le village est peuplé de shinobis qui ne souhaitent qu'agir pour leurs intérêts propres ou pour ceux des personnes pour lesquelles elles travaillent. Etrangement, cela est parfaitement assumé par tout le monde et ainsi sont éduqués les shinobis. En plus de cet état d'esprit, rédigé par le Daimyo en personne, Kumo dispose d'un Code de Renseignements que tout le monde doit consciencieusement respecter sous peine d'être sanctionné par le dernier. Evidemment, la crainte de ce dernier incite et invite tout le monde à les appliquer sans broncher.
ζ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour son Daimyo.
ζ Chaque Shinobi ne peut discuter des ordres de la hiérarchie. Aussi, tout manquement aux ordres du Daimyo est passible d'une peine de mort.
ζ Chaque Shinobi doit être capable d'accomplir toute mission, même si cela lui impose des sacrifices insurmontables.
ζ Chaque Shinobi doit s'entraîner en vue de récupérer toujours plus d'informations, et afin d'être toujours plus discret.
ζ Toute information récoltée doit revenir au Daimyo sans aucune exception.
ζ Toute personne surprise en train de comploter contre le Daimyo sera soumise à la peine de mort.
SHIRATSUCHI BAKU'EN Baku'en est, en plus d'être le chef du clan Shiratsuchi, l'homme qui les a relevé de leur condition de "parfaits petits soldats obéissants". Désireux de liberté et de justice, il est animé par une grande hostilité qu'il parvient à maintenir discrète pour restaurer l'honneur de son clan, qu'il estime bafoué depuis des décennies. Secrètement, il rêve de pouvoir mener une rébellion contre Koriki Tomio, au risque que cela mène à l'extermination des siens.
ABURAME YOKOSHIMA Fourbe, manipulatrice et très protectrice vis-à-vis des siens, Yokoshima est la cheffe du clan Aburame. Soupçonnée – sans preuves concrètes – par plusieurs personnalités d'avoir son nez fourré dans toutes les affaires, elle est autant admirée que crainte. En plus d'être une des rares personnes du clan Aburame à maîtriser les Rinkaichû, des rumeurs courent selon lesquelles elle serait à même d'agir efficacement, n'importe quand et dans tous les recoins du village.
INUZUKA GETSUMEN — DÉCÉDÉ Fier et orgueilleux, à l'image des siens, Getsumen était le chef du clan Inuzuka. Reconnu pour sa ténacité au combat et pour sa témérité, il faisait partie des personnalités les plus attendues au poste de Shodaime Raikage. Il ne cachait pas sa profonde hostilité envers les dirigeants de son village, ce qui étrangement ne lui est jamais retombé dessus.
À l'été 83, l'Alliance, menée par un Yamanaka inconnu, tenta de récupérer le Shodaime Raikage. Ils y parvinrent, mais ne purent le ramener en vie - Getsumen fut tué, alors inconscient, par un shinobi nommé Sumashâ.
Une attaque d'un Yokai dans le Domaine Aburame décima une partie du clan. Un kumojin et deux errants présents sur place, parvinrent à endiguer la menace et à en venir à bout, en le tuant avec une la dague d'annihilation des Aburame.
Un shinobi de l'Alliance maîtrisant un art shinobi inconnu s'apparentant à l'orage attaqua le Domaine Shiratsuchi pour tenter de capturer l'un des membres du clan. Celui-ci fut tué par un Shiratsuchi ayant libéré le pouvoir de la première pièce d'une arme mythique, retrouvée plus tôt dans l'année par les forces de Kumo. Sa libération généra une explosion titanesque qui ne laissa aucun survivant. À la mort de l'homme inconnu, le pouvoir de l'orage, le Ranton, réapparu à travers le monde.
Évènement
À l'hiver 82, l'élection du Shodaime Raikage fit rage. Nommé presque unanimement, Inuzuka Getsumen prit le pouvoir et profita de son ascension pour tenter de mener un coup d'état contre le Daimyo, Koriki Tomio. Lui reprochant une cruauté sans nom qui punit, asservit et torture les innocents, une grande guerre civile éclata et le peuple Kumojin fut déchiré par l'affrontement des deux forces, alors que le Seigneur lui-même était présent.
Provoquer une bagarre devant un bar, me lancer dans une escapade de façade avec un Hyûga au cœur des forêts,... Tout ça c'est bien gentil, mais ça ne permet pas de faire la dose d'exercice physique quotidien dont j'ai besoin, loin de là. Comme un loup en cage, je fais les vent pas à chaque temps mort de cette mission, incapable et pas désireux non plus d'aller m 'essayer à des tours de malice et de duperie pour essayer de faire avancer notre dossier. Mon investissement a ses limites, et je suis pas près de me travestir juste dans l'espoir de récolter une médaille une fois rentré au bercail. Malgré tout, j'ai besoin de bouger, de m'exercer, de faire quelque chose, n'importe quoi, pour me vider la tête et purger tout cet ennui de mon système.
Une pensée finit par germer, fait un petit va et vient dans l'invertitude de mon esprit. Je la contemple un instant, l'examine, comme pour m'assurer qu'elle ne cache pas une énorme connerie dans son ombre. Avant que ma conscience arrive à une décision, mon corps se met déjà en mouvement pour me forcer la main, et je me retrouve très vite dans les rues, en train de traverser les quartiers résidentiels du centre ville, direction le poste de garde proche de l'entrée de la cité. Même sans mon arme, je passe toujours pas inaperçu au milieu de tous ces gens : sûrement que mes pièces d'armure y sont pour quelque chose. Aussi brutes et utilitaires qu'elles sont, elles restent uniques en leur genre, issues des forges du clan Inuzuka et faites du même alliage utilisé pour la protection de certains Ninken.
Arrivé au poste, aussi poliment que possible, j'en appelle à la bienveillante coopération de l'un des types d'Homura pour récupérer temporairement ce qui me revient de droit.
« ...Hey... ! Toi. J'ai besoin de récupérer mon arme. Je sors faire un peu d'exercice. »
Le gars fait de la résistance, me parle de formulaire, de délais, d'en référer à la hiérarchie. Blabla, blabla. A l'écouter parler, la pensée qui me vient est une image, celle de la tronche du type broyée sous ma botte, en train de geindre et de m'offrir son dernier soupir d'agonie. Extérieurement, je me maîtrise, canalise toute la diplomatie dont je suis capable pour appuyer tranquillement ma demande.
« Ecoute trou du cul, j'ai juste besoin d'aller m'entraîner un peu alors pète un coup et donne moi mon putain d'espadon. C'est quand même pas compliqué, bordel, allez... ! »
Il s'offusque, je sais pas trop pourquoi, alors le ton monte et la situation m'irrite de plus en plus. Si ça continue, je sens que je vais vraiment péter un câble.
Les mots des blessés, mais surtout leurs visages, occupaient les pensées de Weihan. Avait-il sous-estimé leur présence dans la Voie ? Tenter de réduire leur désespoir par les adages de l’Éternité était-il une hérésie ? On lui avait enseigné que le chemin vers l’Éternité ne pouvait être entrepris que depuis le plus jeune âge… Ce monde était-il condamné à être de simples acteurs dans son propre chemin vers le divin ?
Les réflexions s’emmêlaient alors qu’il terminait sa patrouille longeant les murailles de la Capitale, le métal de son armure un rythme de tambour. Malgré cela, Weihan se surpris à en perdre la cadence alors qu’une voix puissante donnait des explétives. Ainsi le Genin s’arrêtait, puis s’approchait de la source, intrigué.
Un homme semblait en colère contre un des soldats affectés au poste des arche, mais ce que Weihan remarqua d’abord et avant tout, c’était l’armure qu’il portait. Le style était différent de l’harnois complet que portait l’Eien, un alliage différent peut-être ?
C’est surtout avec cette curiosité qu’il approcha la commotion, alors que le ton montait des deux côtés. « Paix. »
Difficile de dire si c’était la voix métallique à travers le Heaume qui lui permit de se placer dans la conversation, ou encore la lourde hallebarde posée sur son épaule, la large lame un métal aussi terni que celui qui couvrait chaque parcelle de sa peau.
Le garde, qui reconnaissait Weihan, lui expliqua la situation. L’armuré resta silencieux quelques secondes avant de tourner les grillages de son casque vers l’Étranger. « … Vous êtes un shinobi étranger. J’ai peur de ne pouvoir vous aider à récupérer votre arme pendant votre séjour dans la Capitale. Je n’en ai pas l’autorité. Mais… »
Weihan le considéra. « J’allais de ce pas m’entraîner. Et vous semblez un adepte de robustesse. Pourquoi ne pas m’accompagner ? »
Le garde semblait soulager de cette excuse pour battre en retraite. Weihan rajusta l’arme sur son épaule. « … Mon nom est Weihan. La Voie voudrait que je vous demande quel est l’origine de vos pièces d’armure. La métallurgie est un art rare et perdu par ici. »
Assez perdu de temps. Le colosse d’acier se remit en marche sans attendre de réponse, relevant une main alors que ses sabatons creusaient le sol. « Allez… C’est par ici. »
Leur destination n’était pas un simple terrain d’entraînement. Si l’Étranger avait besoin de s’épuiser, il en aurait tous les moyens dans quelques minutes. « À moins que vous soyez trop faible, je suppose… »
Alors que je commence presque sérieusement à envisager de plier le type en quatre pour libérer le passage et pouvoir aller chercher mon arme, un bruit attire mon attention sur le côté, à la fois étrange et familier. Intrigué, je jette un œil vers la silhouette qui approche, et je me surprends à quasiment écarquiller les yeux en comprenant d'où venait ce sentiment... « d'appartenance » qui m'a parcouru. Le type qui vient de s'arrêter en invoquant la paix comme si c'était un genre de divinité omniprésente est encore plus bardé d'acier que moi : un heaume intégral cache son visage, déforme sa voix, et le tranchant apparent de la hallebarde qui repose sagement sur son épaule en impose encore un peu plus. Un moment, pendant que ce trou du cul de garde réexplique ce que je veux à ce nouveau venu, je décortique la sentinelle du regard.
Son armure est finement ouvragée, a l'air plus lourde encore que la mienne, en offrant malgré ça une mobilité que je devine très satisfaisante. Les points faibles sont là, mais bien cachés dans les replis du métal, fondus dans les jointures je dois l'avouer beaucoup plus chiadées que celles de mes propres pièces. Mais aussi admiratif que je sois de son matos, le type n'a pas l'air de vouloir franchement m'aider plus que ça, ce qui le rend d'un coup moins utile. Moins appréciable, aussi.
« …. Vous vous foutez de moi, c'est ça ? On m'a pris mon arme à l'entrée. Ça m'a fait chier, mais je coopère, pas de souci. Mais je suis pas un putain de prisonnier que je sache, donc j'ai le droit de sortir, correct ? Alors donnez-moi mon arme que je puisse aller me défouler dans un coin et je vous la rapporte après.. !! »
Ça tombe sous le sens, et j'arrive pas à piger leur putain d e problème. A moins d'avoir raté un mémo sur notre nouvelle condition d'otages à moi et mon unité, je suis encore libre de circuler. Perplexe et furieux à la fois, y a bien que les impératifs de ma mission qui me forcent à rester poli avec ces types. Le premier garde finit par s'éclipser, le second prend sa place et se présente. Weihan. Je sens que ce guerrier a à cœur d'abaisser la tension, de trouver un compromis. Moi aussi, en un sens, alors une fois de plus je me force à y mettre les formes pour pas me faire un ennemi de plus dans cette hégémonie.
« Écoutez... « Weihan »... Je vois pas d'inconvénient à cabosser votre belle armure dans la joie et la bonne humeur mais pour ça, j'ai besoin de mon arme. Et croyez-moi, je doute que vos armureries aient quelque chose de comparable en stock. »
En tout cas, si un type ici maniait le même genre d'épée que moi, il devait être en congé en bord de mer. Une pensée qui déraille en entendant la provoque à deux ronds de la sentinelle. Elle glisse sur moi, mais en laisse pas moins une traînée malodorante. Sale con.
« Trop faible pour enfoncer vos plates à mains nues ? Je pense bien, oui. Et, quoi, Homura est trop faible pour arriver à maîtriser un seul type armé placé sous surveillance, c'est ça ? Vous me prenez pour quoi, un genre de psychopathe ? Fournissez-moi de quoi m'entraîner et on jasera autant que vous voulez. »
Weihan posa une main gantée derrière son heaume, signe de malaise mais aussi de diplomatie. L’homme insistait pour récupérer son arme, mais l’Eien n’était qu’un Genin, sans l’autorité nécessaire pour autoriser un étranger à déambuler dans les rues tout en étant visiblement armé. Mais peut-être que… « La Voie offre toujours une réponse. Mais pas toujours celle que nous préférons. C’est ainsi. »
L’armuré considéra son homologue colosse. Il était rare de rencontrer des individus qui étaient des mêmes dimensions que lui, songea Weihan. Deux anomalies rassemblées… L’œuvre d’une Éternité invisible. « Si vous étiez un prisonnier, nous aurions une conversation bien différente. Mais je suppose qu’ici, vous êtes un invité avant d’être un soldat, non ? »
Question rhétorique, mais Weihan pouvait bien voir la frustration sur le visage de l’homme. Il réfléchit quelques instants avant de se tourner vers l’autre garde. « Il ne peut récupérer son arme, mais je peux la tenir pour lui, non ? »
Le garde sembla confus, mais ultimement soupira en hochant la tête. Satisfait, Weihan croisa des bras bardés d’acier, d’une humeur légère. « La Voie trouve toujours un moyen. »
Un grincement étrange et Weihan se tourne vers le cagibis du poste de garde. Le soldat trainait péniblement un objet tout simplement énorme.
Perplexe, le heaume jetait un regard vers le Kumojin avant d’examiner plus longuement « l’épée ». Trop longue, trop lourde et bien trop disgracieuse pour porter le nom d’une lame. Un espadon surdimensionné.
Le garde n’arrivait à peine à soulever la chose et Weihan se décida à prendre le relais, accrochant sa propre hallebarde à son dos avant de fermer les mains sur la poigne de l’arme. Ses muscles crièrent agonie un instant, surtout au niveau des poignets, mais le cuirassé était loin d’être chétif et la lourde langue d’acier se releva dans les airs. « Quel curieux armement. Je ne pensais pas trouver un autre passionné. »
D’impact dans la vérité, aurait-il pu dire. Calant l’objet massif sous son bras, Weihan prenait la direction du terrain d’entrainement sans davantage de cérémonie. « Qui est votre forgeron, Arasaka Sumashâ ? Qui aurait accepté de fabriquer un tel ouvrage… »
Il connaissait son nom pour l’avoir vu dans les listes de délégués étrangers ce matin avant sa patrouille. L’Eien avait une excellente mémoire pour ce genre de chose. « Ou peut-être que c’est plus commun à Kumo. J’avoue n’avoir jamais visité votre village. »
Leurs pieds foulaient la terre sèche du terrain d’entraînement. Dans un coin, divers poids et haltères attendaient des mains coriaces. Weihan lui, plantait sans cérémonie l’espadon dans le sol pour qu’il puisse être récupéré par son vrai propriétaire. « J’ose penser que ce terrain sera suffisant. »
Sans attendre de réponse, il s’approchait d’un banc d’haltère, posant son arme de côté pour commencer à monter de lourdes plaques de fonte de chaque côté. « Vos conditions sont exaucées. Désormais rien n’empêche cette conversation, non ? Que pensez-vous d’Homura et de votre voyage ? Est-il tout ce que vous espériez ? »
Weihan se posait sous l’haltère et la soulevait à répétition, son casque masquant l’effort nécessaire.
La voie, la voie, la voie. Ce type a que ce mot à la bouche et avec tout ce qui touche au mystique et au religieux, j’ai pour ainsi dire des rapports conflictuels. Au mieux. Je croise mes bras sur mon plastron en attendant la suite, car le type en armure a pas l’air d’abandonner l’affaire. Difficile d’en être certain, avec ce heaume qui lui cache le visage, mais j’ai presque l’impression… qu’il réfléchit, pendant un instant. Je ne prends pas la peine de répondre à sa question, me contente d’afficher un air insatisfait qui traduit parfaitement mon sentiment du moment, rendu incapable de m’entraîner que je suis à cause d’une putain d’histoire d’administration. Mais alors que ma frustration s’apprête à aller encore crescendo, un mince sourire en coin finit par s’inviter sur mon visage, quand j’entends la proposition de Weihan au garde. Malin, l’animal. Et à en juger par la tronche que tire le soldat en face, je déduis que le coup a porté : quelques instants plus tard, voilà donc ma beauté qui arrive, traînée sans aucune grâce par le pète-sec. Heureusement, la sentinelle prend le relais pour éviter au pauvre type de se casser le dos… et prouve dans le même temps de quel métal il est fait.
Entre ses mains, je dois dire, mon espadon a l’air presque à sa place. Presque, car il reste ma propriété, et que voir un autre que moi le porter reste un tantinet irritant. Vues les circonstances, cela dit, je me décide à faire l’effort et à accepter ce compromis.
« Quoi, on se passionne pas pour l’efficacité dans votre patelin ? Étonnant », j’envoie au type, repensant aux lames que j’ai pu croiser jusque là dans la cité, au côté de ces Fujiwara.
De belles armes, certes oui, mais capables de faire face à tout et n’importe quoi.. ? J’ai mes doutes. Plus détendu, je me mets alors à suivre le soldat d’Homura recouvert d’acier, ravi par la promesse d’un entraînement en bonne et due forme à venir. De morose, je passe à enjoué, un tour de force que je dois à ce chic type en armure, mais alors que mes pas emboîtent les siens, je me force à bien garder en tête la raison de ma présence ici. Mon intention du moment est de me défouler, de m'entraîner un bon coup, de faire parler l'acier et la sueur, mais Weihan peut autant qu'un autre m'apporter quelques infos à fourrer dans mon rapport de mission, et ce serait stupide de ma part de pas garder mes esgourdes bien ouvertes. Même si pour l'instant, c'est plutôt lui qui pose les questions : avant de répondre, je tourne sept fois ma langue, mûrissant l'impact de chaque renseignement qui pourrait sortir de ma bouche. Pour pouvoir recevoir, il faut donner un peu, j'imagine, quand il s'agit de manœuvre aussi subtiles. Plus subtiles en tout cas que tout ce que je fais d'habitude.
« ...Godo. C'est grâce à lui que j'ai pu avoir tout mon matos. Un putain d'expert. Pour autant que je sache, sa forge est plus ancienne que le village. Mais ce genre de commande... Nan, ça reste une exception.
Cette arme... elle était déjà dans son atelier, la première fois que j'y ai foutu les pieds. Pas pratique, qu'il m'avait dit. Depuis que j'ai commencé à l'utiliser, je me suis fait, disons... une opinion différente. »
Le décor change à mesure qu'on traverse la ville et je reconnais bientôt les signes qui trompent pas, qui trahissent la proximité d'un terrain dédié à l'entraînement. J'anticipe ce qui va se passer et me retrouve du coup partagé. Est-ce que je peux vraiment me permettre de me la donner avecce gars ? Même si ça veut dire trahir quelques uns de mes « trucs » ? Aussi sympa qu'il soit ou qu'il paraisse, lui et moi on devrai peut-être un jour se foutre sur la gueule au nom de nos pays respectif, et y aurait aucune retenue si ce jour venait à arriver. Dilemme, dilemme. Une chose au moins reste simple, cela dit : au moment où mon arme se retrouve plantée dans le sol, je la réclame aussi sec, lui faisant faire un large moulinet circulaire qui ravive toutes les chaînes de muscles dont j'ai besoin pour la manier. Mon corps me fait sentir vivant à nouveau et ça, c'est foutrement agréable quelque que soit le contexte. Machinalement, je me lance dans mes kata, soulevant des nuages de poussière à chaque frappe dans le vide devant moi en observant alentour. L'exercice est toujours aussi intense : devoir stopper la lame moi-même sans qu'elle aille détruire qui ou quoi que ce soit demande un effort particulier et embrase rapidement mes nerfs.
« Oué... ce sera très bien. »
Un peu de relief, mais pas trop. Quelques obstacles. Et surtout, ces bizarreries en acier queWeihan utilise pour s'échauffer. Perplexe, je le regarde en biais entre deux moulinets, fronçant les sourcils. Chacun son truc, je finis par me dire, même si jetrouve ridicule de ne pas s'entraîner d'office avec son arme.
« Tout ce que j'espérais... Huh. Je crois pas que j'espérais quoi que ce soit en venant ici. Les Yokai, leurs origines, leurs pouvoirs... C'était idiot de penser qu'on pourrait en découvrir beaucoup plus juste en taillant le bout de gras ensemble. Reste la beauté du geste, j'imagine.
Même si, c'est vrai... vos Hyûga en imposent, avec leurs yeux. Y aurait moyen qu'ils percent quelques secrets, si ils se bougent un peu les miches. Et vos gens, eh bien... ils ont l'esprit combatif, c'est le moins que j'peux dire. »
Je finis quelques mouvements de plus avec mon espadon, jaugeant ce Weihan du regard, avant de me planter devant lui.
« ...C'est vraiment comme ça que tu t'entraînes ? En soulevant des poids... ? C'est franchement naze, mec, laisse-moi te dire. J'espère pour toi que c'est pas ta « voie » qui te force à ce genre de connerie. »
« Ce Godo a l’air d’un individu singulier. J’aimerais bien le rencontrer un jour. »
Une forge plus vieille qu’un village, voilà qui avait de quoi attiser sa curiosité, sans faire de mauvais jeux de mots. Une fois l’arme géante récupérée par son propriétaire, Weihan l’observait la manier quelques instants avant d’aller à ses propres exercices. De toute évidence, la force de l’Arisaka était monstrueuses, telle que son aisance relative était à agiter l’immense amas d’acier. Relative, car on pouvait voir l’effort sur son visage. Utiliser une épée de ces dimensions devait demeurer un défi à chaque jour.
Tout en poussant les haltères, si lourdes qu’elles en tordaient la barre de fonte qui les reliait, Weihan écoutait les commentaires de l’épéiste, d’abord serein puis amusé par les propos de l’homme. Amusé, et pourtant agité doucement par des souvenirs qui lui revenaient en tête. « Naze, peut-être. Je ne suis pas né dans une tradition guerrière, loin de là. On m’aurait d’ailleurs décrit comme chétif et à la santé fragile pendant mes jeunes années. »
Il reposait la barre en soufflant, le heaume cachant l’effort que l’exercice avait pourtant nécessité. « La Voie n’aurait pas voulu que je la suive dans la fragilité que j’avais à cette époque. Mais j’étais pauvre, sans moyens d’acquérir des armes ou de l’équipement, encore moins de suivre les enseignements d’un Sensei. Alors mes débuts furent aussi simples que de prendre la plus grosse pierre que je pouvais trouver. La reposer, puis la reprendre. Et ensuite, courir jusqu’à ne plus pouvoir respirer. »
Il lui arracha un petit rire de repenser à ces « séances d’entrainement ». « Je n’en suis plus tout à fait là désormais, mais j’aime encore ces exercices. Mes capacités me prédisposaient à être un combattant de distance, dénué des talents traditionnels d’un guerrier. Mais… »
Il se relevait, récupérant son hallebarde, faisant tourner la lourde lande entre ses mains. « Chaque choix semble plus simple lorsque l’arme entre nos mains est d’un poids tel que son impact ne pourra qu’être décisif. Les manier m’a appris la tempérance, et la réflexion. Bien au-delà de la culture barbare qu’on voudrait leur donner. Es-ce ainsi pour vous, peut-être ? »
Il n’était pas obligé que ce soit plus compliqué. Ou plus simple. Le regard de Weihan se posa sur l’espadon de son homologue Kumojin. « Homura est bien basé sur les exploits des clans majeurs. Ce n’est pas le cas de Kumo ? »
Weihan resta silencieux quelques instants, plantant la hampe de son arme dans le sol. « Et le futur appartient à ceux prêts à se battre pour la paix. Faisons un accord, Kumojin, un qui honore nos aspirations. Le premier d’entre-nous qui périra sur le champ de bataille… Sera promis à l’arme de l’autre. »
Amusé, il posait la hampe entre ses homoplates, la lourde lame de la hallebarde menaçant de le faire tanguer. « Un qui moquerait la Voie est lié à n’en être qu’un spectateur passager. À votre mort, je voudrais m’assurer que la création de Godo puisse servir à des fins qui valent son poids. »
Malgré la manière bizarre de s’échauffer de ce type, et aussi sa manie de parler de sa voie de mes deux à tout bout de chant comme si ce machin pouvait me dire quoi que ce soit, l’entendre parler de sa vie, de son enfance, me pousse à penser que notre parcours a pas été si différent en fin de compte. Même si les circonstances avaient fait que j’avais dû me battre, pour survivre d’abord puis pour gagner ma pitance et payer mes dettes, jamais dans mes jeunes années la pensée de devenir combattant m’avait traversée l’esprit. Mais voilà où je me trouve maintenant, sur le terrain d’entraînement d’une nation étrangère, chargé d’espionner tous ces types pour rendre un rapport dont je me foutrai plus que de ma première paire de sandales à mes supérieurs. Tomber sur un mec comme ce Weihan, dans ce grand bordel cosmique, a du coup quelque chose de sympathique malgré les circonstances. Parti de rien, chétif, il s’est entraîné avec presque rien jusqu’à devenir la sentinelle qu’il est aujourd’hui. Comme moi, il a utilisé la force brute pour se sortir de la merde, sûrement avec autant de rigueur que moi au moins. Ce fait seul force envers lui une forme de respect, et c’est pas rien venant de moi.
« Heh, libre à toi de faire la route. Pas sûr que les Inuzuka te laissent avoir un tête à tête avec lui, par contre. Il bosse plus ou moins exclusivement pour eux, donc bonne chance avec ça. » je dis en agitant mon espadon de plus belle pour purger mon corps de toute la tension accumulée.
Tempérance et réflexion. Quand il fait le rapprochement entre le maniement de nos armes respectives et ces principes, je peux pas m’empêcher de froncer les sourcils. Je peux pas vraiment dire que c’est ce genre de truc qui me traverse la tête quand je m’entraîne ou que je fracasse quelqu’un avec le plat de ma lame.
« ...Quoi, c’est barbare pour toi, d’aller droit au but le plus simplement possible ? C’est sûrement ça que je suis alors… Mais si ça veut dire être le dernier debout avec des montagnes de cadavres autour de moi, ça me va. »
Parce que c’était bien ça qui compte le plus au final, même si on peut essayer d’y mettre tout plein de jolies formes pour tenter de se voiler la face. Ceux qui survivent sont ceux qui frappent les premiers, et le plus fort. La seule nuance à ça, vu le monde de tarés tordus dans lequel on est bien obligés d’évoluer, c’est d’aller à la castagne uniquement quand y a un avantage à en retirer pour soi. Un principe que j’avais oublié l’espace de quelques minutes seulement le jour où ce connard de Getsumen était devenu Raikage, et qui me coûte aujourd’hui d’être tenu en laisse par un autre paquet de connards.
« Les exploits.. ? Je suis pas né là bas, et je suis pas calé histoire. Je crois savoir que leurs forces a permis de fonder le village, oui. Aujourd’hui… Tcheh. »
Tout le bordel politico-militaire qui agite Kumo, et par extension tout Kaminari, me passe bien au-dessus de la tête, mais je les vois tous malgré tout, ces grands pontes avec leur ascendance, qui essayent de se tirer la bourre avec leurs égaux dans ce jeu de dupe à grande échelle. Et c’était sans compter l’Alliance. Des sujets qu’il m’appartient pas de toute façon d’évoquer avec ce type, aussi sympa qu’il puisse me sembler de visu. Il me permet de m’entraîner, de parler un peu acier, mais je peux pas oublier la possibilité que ce soit lui, par cette conversation, qui tente de me manoeuvrer pour obtenir de l’info exploitable. Un jeu de dupe. Partout et tout le temps. Au moment où il me fait sa proposition, je peux par contre pas remettre en question la franchise de son audace, et je peux pas m’empêcher de lâcher un éclat de rire sonore bien comme il faut en plantant la pointe de mon arme dans le sol dans la foulée.
« Haha, t’es sérieux mec. Il est pas né celui qui m’enterrera tu peux me croire. Mais je cracherai pas sur une hallebarde gratuite, même si c’est avec un petit délai… »
Je crache alors dans ma main droite libre, pendant que la gauche tient le manche de mon espadon, et la tend vers Weihan pour sceller ce pari de mort. La chose est presque marrante, même si je sens que derrière ses mots à lui se terre quelque chose d’on ne peut plus sérieux. Mais une petite voix me souffle le pourquoi de ce premier degré sans que j’ai besoin de cogiter bien loin : sa putain de voie.
« … Quoi, c’est pas à ton goût comme façon de donner ta parole ? Ta Voie t’en empêche ? »
Il demandait si la pratique était barbare, et Weihan haussait des épaules, puisque la réponse lui échappait ultimement. « La Voie voudrait que j’avance vers mon destin sans le compromis du doute. Ainsi, à votre manière, je suppose que la nature du geste lui-même est sans importance. »
Leurs philosophies n’étaient pas opposées, mais elles étaient peut-être dissociées. Sumasha était un guerrier dans chaque fibre de son être. Weihan était un guerrier, mais avant tout un membre de son culte. Les valeurs du combattant résonnaient en lui, mais l’Éternité dépassait son humanité. Et celle de tous les autres, d’ailleurs. « La paix est inutile s’il ne reste personne pour la vivre. Le sang versé pour l’atteindre est sans conséquence. »
Son interlocuteur semblait désintéressé de son propre village, alors Weihan se contenta d’hocher la tête sans pousser davantage la conversation dans ce sens. Peut-être aurait-il l’opportunité de visiter Kumo un jour ou l’autre, et forger son propre avis, à la manière de Godo et ces impressionnantes créations.
Non, Sumasha semblait bien plus intéressé à l’accord pourtant funeste qu’avait proposé Weihan. Il riait, et le Genin le rejoint dans son esclaffement, celui de deux guerriers qui conversaient de sujets aussi simples que de vivre ou mourir, une banale réalité de leurs existences respectives, après tout. L’homme le mettait quelque peu au défi d’accepter une entente qu’il avait pourtant proposée, comme un reflet de réalité. Amusé, Weihan hochait de la tête négativement, mais s’approchait pourtant, libérant l’une de ses mains de son arme. « Il est né. Il est peut-être même en face de vous. Seule la Voie sait. C’est ainsi. »
Le Zélotisme de Weihan lui permettait d’être aussi confiant qu’on pouvait l’être de voir le soleil se lever le matin, chaque jour. La main de gantée du Genin se refermait sur celle du Kumojin, un geste plus symbolique qu’on ne pourrait le croire. La promesse de guerriers.
Spoiler:
« Au contraire. La Voie voudrait que votre arme serve une plus grande cause bien après votre mort. Celle de l’Éternité. Et à travers moi, elle le fera si c’est ainsi voulu. »
Le bro-moment passé, Weihan retirait sa main, l’agitant légèrement. Sumasha avait une sacrée poigne. « Ceci étant dit, j’apprécierais que vous signaliez cette promesse par écrit ou à vos autorités. Une bureaucratie qui nous épargnera bien des maux de tête une fois le gagnant de ce pari établi. Maintenant que cette affaire est réglée… »
Il faisait quelque pas en arrière, utilisant l’élan générée en faisant tourner son arme pour prendre une posture plus agressive. « Maintenant, montrez-moi la force de vos intentions. »
Sous son heaume, Weihan souriait à pleine dents. À cet instant, il était exactement là où il devait être.
Spoiler:
Certains combats appartiennent à l’imaginaire… Fin du RP, ou conclusion de ta part si tu veux ! Merci beaucoup pour le RP, et pour ton arme dans le futur hehe.
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