Sam 11 Nov - 12:35
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▶ Sujet: Katsuka Sākoga | Des pilules et des flèches [Terminé] KATSUKA SAKOGA
village cache de la foudreInformationsNom : Katsuka, littéralement les « émissaires de victoire », un clan traditionnellement dédié à la récolte et transmission d’informations au sein de l’armée de Kumo. Prénom : Sākoga, « désir inversé », nom qui a été donné à celui qui aurait dû fille et être marié pour renforcer les liens du clan dans la politique du village. Sexe : Homme Âge et année de naissance : 19 ans, automne 63. Pays d'origine : Kaminari no Kuni Pouvoir clanique ou spécifique : Maîtrise du Chakra pur Psychologie et physiqueGrand, blond, élancé. Le regard doux. Les traits agréables sans êtres obsédants. Modéré juste ce qu’il faut pour s’intégrer à toutes et à tous. Plutôt vif d’esprit et patriotique. Studieux, aussi. Patient et attentionné lorsqu’il n’a pas trop pris. Si l’on fait le calcul, Sākoga n’est pas un personnage haut en couleur, ou particulièrement brillant. Il n’attire pas les autres à lui, il ne les repousse pas non plus. Il est simplement là, à l’arrière-plan comme ça lui a été appris par ses parents. Comment un enfant né avec le mauvais sexe pourrait attendre plus que l’arrière-plan, de toute manière ? Notre archer s’est donc construit ainsi, après les autres, sans vraiment leur en vouloir. Enfin, sans leur en vouloir… Disons que s’il n’en veut pas à ses pairs d’avoir plus d’attention du clan, plus de cadeaux ou de félicitations, il nourrit un rejet presque épidermique des dirigeants Satsukas. Il aurait dû être fille, il aurait dû être marié politiquement, il aurait dû être une pierre bien précise dans l’édifice du clan. Une pierre capable de créer de nouvelles petites pierres, pour être tout à fait précis. Sauf que voilà, Sākoga n’est pas une femme. Loin de là même. Quelques traits que les anciens accordent volontiers à la féminité ? Oui, évidemment. Comme tout le monde. Mais cela s’arrête là. Au fond de lui, il a toujours été en parfaite harmonie avec lui-même, et ce malgré tout le désespoir de ses parents. De cette rupture familiale — le dégoût qu’il inspire à son père et sa mère —, Sākoga en a tiré forte individualité. Il aurait pu se perdre dans la haine de tous les autres, ou devenir une coquille vide que les autres manipulent à leur guise. Il l’a été, d’ailleurs. Mais ce n’est plus le cas. Aujourd’hui, notre archer essaie tant bien que mal de s’élever par-delà les limites imposées par son clan. Il ne devait rien être — faute de pouvoir être ce que l’on attendait de lui —, mais ça n’est pas possible ainsi. Ce serait laisser gagner une bande de vieux illuminés persuadés que le monde tourne dépendamment de leur bon vouloir. D’autant plus qu’il se rend bien compte que les Satsukas ne sont pas le seul problème. Que Kumo tout entière, dans sa perception d’elle-même et du reste du monde, est en train de pourrir sur pied. Les choses ne vont pas et les vieux préceptes, profondément ancrés dans l’ADN du pays tout entier, n’aident en rien le village à devenir sain. Il ne sait pas ce qu’il doit faire, en l’état, mais il le fera. Il s’élèvera, d’abord, puis mettra les mains là-dedans pour essayer de dévier Kumo de ce qui lui semble être une impasse.
Et ça pourrait être suffisant… Mais parler de Sākoga sans parler de son addiction reviendrait à parler d’un animal sans mentionner son plaisir favori. Car oui, Sākoga est un drogué. Et contrairement à tous ceux qui ont commencé pour faire comme leurs amis, lui espérait sincèrement régler l’un des grands problèmes de son existence. Comme de nombreux Satsuka, Sākoga maîtrise le chakra pur… Sauf qu’un médium lui est nécessaire. Un arc, dans son cas, qu’il utilise pour tirer ses flèches de chakra. (Oui, exactement : une tare de plus). Ce problème, qui n’a rien ajouté de bon à la situation de notre archer, a un jour été théorisé comme un déficit de la concentration et la solution assez simple : des pilules d’herbes diverses permettant d’accroître la concentration du jeune. Et ça a fonctionné, sans régler le problème de création d’un arc de chakra. Ça a d’ailleurs si bien fonctionné que Sākoga a fini par prendre goût à cette libération d’hormones en tout genre qui — et c’est vrai dans une certaine mesure — accroît sa capacité d’analyse et augmente sa réactivité. Mais le problème, très évident de vous à moi, reste le même que pour toutes les drogues : une accoutumance réelle et une dépendance problématique. Sans être non fonctionnel s’il ne prend pas sa petite pilule toutes les deux heures, Sākoga est convaincu qu’il n’est pas capable d’être aussi bon ou efficace sans elle. Il en a besoin. Et cette information est si fermement ancrée dans son esprit que personne ne saurait l’en déloger — pour l’instant du moins… On pourrait presque dire que trois Sākoga existent finalement : celui qui n’a pas pris, renfermé et plein d’autant de doutes que l’océan de sel, celui qui a pris, efficace et sûr de lui, plein de réflexions et de désir de vivre, celui qui a trop pris, tyrannique et dérangeant, imprévisible. Avec un peu de chance, vous rencontrerez les trois.
Idéaux de votre personnageS’élever sans et à l’opposé de son clan, voilà ce que désire fondamentalement Sākoga. Il veut s’élever, atteindre le cœur du village et mettre ses mains à l’intérieur pour démêler toutes les névroses de ce pays que — finalement, et ça le tuerait de le dire — il aime tant. Mais pour cela, pour parvenir à cet objectif, il lui faut s’élever sans rien devoir aux Satsukas, et surtout sans laisser son esprit être rattrapé par le formatage utilitariste, pernicieux et manipulateur qu’ils ont essayé de lui imposer. Le tissu politique Kumojin ne devrait pas être construit par la peur et la haine, mais reposer sur la confiance réelle en l’autre. L’honnêteté, aussi. Ceci étant dit, et rappelons le, Sākoga est encore très jeune… Ses idéaux sont grands et beaux, mais ils ne sont pas mûrs. Leur torsion est encore largement possible.
Liens et perception du mondeSouhaitez-vous que votre personnage ait un lien particulier avec l'un des PnJ du forum ? Comment ce PNJ connait-il votre personnage ? Le clan Katsuka étant un clan traditionnellement dédié à la récolte et transmission d’informations, ils ont souvent travaillé sous la tutelle des grands clans. Ou, plus précisément, ils assignent chacun de leurs enfants à un clan — majeur, ou non — dont ils doivent se rapprocher et découvrir le plus possible. Ce fut, pour Sākoga, le clan Shiratsuchi qui fut choisi. Sans entrer dans les petits papiers de leur chef, Shiratsuchi Baku’en, notre Katsuka a été remarqué par ce dernier, parce qu’il n’est pas comme les autres de son clan, parce que sa vie ne passe pas avant celle de ses alliés, parce qu’il est assez évidant que la Kumo d’aujourd’hui le dégoûte. Quant à Sākoga, il admire cet homme qui a su élever la condition des siens par-delà ce qu’elle était et ce qu’elle semblait pouvoir être. Il sait qu’il a beaucoup à apprendre de Baku’en, et il le désire sincèrement. Ils ont ainsi pu échanger quelques fois, mais sans jamais aller sincèrement au-delà de quelques platitudes d’usages. Tout ce que le Shiratsuchi sait de Sākoga se trouve dans les rapports de ses ninjas et tout ce que sait Sākoga se résume à pas grand-chose. Ils ont connaissance de l’existence de l’autre, la curiosité piquée en plus.
Que pense votre personnage de l'identité "traque/information/pistage" de Kumo dans le rapport entre la faction et le reste du monde ? Lui semble t'il nécessaire ? L’information, c’est le pouvoir. Connaître son ennemi, ses aptitudes, son nombre, son positionnement… Toutes ces choses sont le cœur du fonctionnement d’une armée, tant et si bien qu’il est possible de savoir une bataille vaincue avant même que les premiers jutsus n’aient été lancés et les premières unités déployées. … Mais Kumo ne se serait-elle pas perdue lorsque la récolte préventive est devenue une quête d’asservissement de l’autre ? Sākoga n’est pas bien sûr du comment ni du pourquoi, mais il y a quelque chose de vicié dans cet objectif élevé au rang de dogme du village. Pourquoi ? Pourquoi cette violence inhérente et brutale, presque démoniaque si on y réfléchit un peu ? Les Katsuka ont été fervents partisans, à leur manière, de cette violence, parce qu’en trouvant la bonne information, il devenait possible de tuer la bonne personne, de briser une famille, un village, une nation… Et d’en prendre le contrôle, jamais de gré. Sākoga… Peut-être que c’est le dégoût qu’il inspire à ses parents qui l’a poussé à s’éloigner de cette doctrine. Peut-être qu’il n’est pas si différent des autres et qu’il se targue de belles intentions qu’il n’a finalement pas — sa formation reste à la conjonction de celle de l’éclaireur et de l’assassin —, mais il veut croire qu’il y a une autre voie. Que l’information peut servir autrement, de manière plus grande et moins sale. Pour le beau plutôt que le vil.
Comment se positionne votre personnage par rapport aux clans de Kumo ? Les clans ne sont fondamentalement pas le problème, Sākoga le sait bien. Les alliances se forment et se déchirent et, après tout cela, après les trahisons, les meurtres de masses et les contres alliances, seul le lien du sang réside. Un lien fort, précieux et éternel… Mais — évidemment qu’il y a un mais — les politicards de chaque clan, qui vont organiser le monde et le destin de chacun des membres de leurs familles — leurs familles ! — eux rebutent le Katsuka. Les clans de Kumos ont tous juré allégeance à la nation. Ils ont juré de la défendre, de se battre et de mourir pour elle, de tout faire pour qu’elles ne meurent pas, et ses fils de la même manière… Alors pourquoi ne sont-ils pas capables de le faire vraiment ? Pourquoi n’arrivent-ils pas à s’allier sans contre-jeu, sans coups d’avance ou tentative inespérée de gagner un peu plus l’affection des dirigeants et de la population ? Pourquoi se battent-ils à coup de grands discours, d’unions discrètes et de mariages bien placés au lieu de se concentrer sur ce qui devrait leur objectif véritable : la pérennisation du village caché des Nuages et le renforcement de sa patrie. Notre archer est incapable de répondre à toutes ses questions, si bien qu’il se demande parfois s’il n’est pas tout simplement fou. Peut-être que son histoire n’est que la sienne et que seuls les Katsuka désespèrent de gagner en renom et en influence. Peut-être, oui… Mais il a beaucoup de mal à y croire. Ainsi, même s’il ne fait partie que partie d’un clan à la renommée toute relative, il ne peut s’empêcher — ironie extraordinaire — de se méfier de ceux dont le patronyme signifie plus que leurs propres actions.
Histoire du personnageIl me semble qu’en l’état, vous vous doutez déjà d’à quoi ressemble la vie de notre cher Sākoga… Mais puisque vous insistez, voici, en quelques lignes, ce qui lui est arrivé depuis sa plus tendre enfance. Né Satsuka Hemiko et Nobutsuru, Sākoga a passé les premières années de sa vie enfermée dans la maison familiale, sans réel droit de sortie ou possibilité de découvrir quiconque autre que sa nourrice, dont il ne se souvient aujourd’hui plus du nom. Elle a été sa seule interface avec le monde pendant les trois premières années de sa vie. C’était une jeune femme brune, très douce, porteuse d’une chaleur profonde et aimante. La seule chaleur qu’il connaîtra de la part d’un membre de son clan. À cette époque, ses parents tentent de cacher qu’il est un garçon dans l’espoir qu’une solution soit trouvée. C’est à l’aube de ses quatre ans qu’ils se font une raison : aucune technique ne peut changer définitivement ni sa forme ni son cœur. Il est présenté au reste du clan ce jour-là dans une tenue pour petite fille et rencontre ses parents pour la première fois. Il passe la journée à pleurer parce que sa nourrice — il apprendra des années plus tard qu’elle n’était pas du clan — n’est pas là.
Commence alors une longue période de rejet et, c’est terrible à dire pour un enfant si jeune, de dépression. Parce qu’il n’est jamais exactement ce qu’il faut, parce qu’il n’a même pas été capable de naître comme on l’attendait de lui, Sākoga est mis au banc de son clan. Ses apparitions lors des évènements sont très brèves, lorsqu’elles ont lieu. Honteux au possible, ses parents décideront de maintenir au plus possible cette ostracisation de leur propre enfant. Des précepteurs de seconde zone se succèdent ainsi chez eux pour le former au mieux possible. Sākoga n’a que dix ans lorsqu’il comprend que ses parents le tiennent dissimulé pour mieux le jeter plus tard. Ils ne lui parlent pas en public, ne l’accompagnent pas à l’académie ninja, n’essaient même pas de maintenir une illusion de décorum… Et l’archer se vide peu à peu. Ses émotions disparaissent lentement et la lumière en lui s’éteint avant même d’avoir pu briller. Cinq années suivront, desquelles Sākoga n’a pas beaucoup de souvenirs. C’est au cours de ses années qu’il développera son addiction, qui n’est pourtant pas la source de cette absence de mémoire. Sa source, c’est l’absence de but et de sens. Sākoga est si vide, si creux, que ses sens reçoivent des stimulus et son corps agit par réflexe. Il n’est qu’un golem, rien de plus. Tout cela dure jusqu’à ce que le clan dont il devra se rapprocher lui soit attribué : les Shiratsuchis. (Vous vous demandez pourquoi on lui a attribué n’est-ce pas ? Personne ne le sait, mais au vu du fonctionnement des Satsukas, tous doivent contribuer. Même les produits défectueux.) Et, comme toujours, les anciens se sont débrouillés pour qu’il soit assigné sur plusieurs missions avec l’un d’entre eux : Shiratsuchi Hotaru.
On ne peut pas dire que Sākoga et Hotaru soient devenus amis. Sākoga était trop vide pour ça, trop fade… Mais le peu d’attention que lui témoigna Hotaru fut suffisant pour que le vide commence à se remplir. Quelques nouvelles années passent au rythme des missions et s’il ne progresse pas sur le plan militaire — cela fait cinq ans qu’il est genin —, Sākoga croît exponentiellement sur le plan personnel. Il lutte avec lui-même pour revenir parmi les vivants et comprendre sa situation, celle du clan et de Kumo. C’est à cette époque que les incohérences commencent à lui apparaître : pourquoi les clans ne sont-ils pas plus alliés ? Pourquoi cherche-t-on à s’écraser les uns les autres ? Pourquoi faut-il que le monde soit tourné vers une lutte divisionnaire plutôt que l’union ? Il se nourrit des écrits de nombreux auteurs anciens et continue de s’éloigner de l’idéal des Satsukas. C’est également à cette période qu’il découvre l’existence de Shiratsuchi Bakuen, pour qui il nourrira immédiatement un immense respect. Ce que Sākoga n’arrive pas à faire pour lui-même, Bakuen l’a fait pour un clan entier. Ils ne se sont encore jamais rencontrés, mais les nombreuses missions menées avec des Shiratsuchi laissent espérer Sākoga.
Il se complaît dans cet équilibre jusqu’à l’élection du Shodaime Raikage. Déployé lors des évènements, ce n’est qu’à son retour — trois jours plus tard — qu’il apprendra la mort d’Hotaru. Trop proche pour ne rien ressentir, trop fragile pour laisser ses émotions le prendre, Sākoga consommera énormément dans les jours qui suivront l’annonce. Il se réveillera seul, dans une chambre de l’hôpital de Kumo. Plus vraiment triste, pas vraiment heureux non plus. Simplement seul, comme avant… Non, pas comme avant. Sākoga refusera cette solitude stupide et de voir son âme se vider de nouveau. C’est cet élément, cette mort à la fois terrible et pas tant que ça, qui le poussera à s’intéresser plus au village et à s’éloigner encore un peu de son clan.
Il arpente aujourd’hui Kumo et le pays qui l’entoure à la recherche d’une autre voie. Une voie pour s’éloigner de la terreur qui divise les Kumojins, une voie pour supplanter les dogmes qui pétrifient le village, une voie qui ne s’arrêterait pas aux capacités cognitives d’une bande de politiciens atrophiés moralement.
Dernière édition par Katsuka Sākoga le Mar 14 Nov - 21:45, édité 1 fois |
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