Nouvelles du pays du Son
Quelques jours passèrent après son retour de mission au sein de la nation du Son, le jeune samouraï n’arrivait toujours pas à oublier les évènements qui s’y sont déroulés. L’échec de cette opération n’était pas la chose la plus grave, contraint par les directives de leur instructeur, le blondinet avait laissé pour compte son cousin dans ce pays de voyous. Être seulement Genin, seul qui plus est, l’électrique se questionnait sur la survie de son homologue clanique. Ses questions finiraient par trouver des réponses.
Adoptant une posture méditative, la fine lame fût dérangée dans sa tranquillité par un drôle de volatile. Il ouvrit d’abord un œil lorsqu’il entendit son prénom, il n’y avait personne à l’horizon à l’exception de ce qui semblait être un corbeau, et il ne pensait pas une seule seconde que cette voix provenait de l’animal. A son grand étonnement la créature ailée avait le don de communiquer avec les hommes, c’était la première fois qu’il faisait ce genre de rencontre.
Ne sachant pas si le corbeau était une menace ou non, l’opalin s'empara à de son katana à toute hâte, prêt à ne faire qu’une bouchée de cette chose. Il se ravisa aussitôt une fois qu’il comprit que l’oiseau n’était autre qu’un simple messager du flamboyant. En l’espace de quelques jours son cousin avait réussi à dresser un volatile, quelle prouesse se disait-il. A cet instant précis, le jeune homme avait tout un tas de questionnement à poser à son nouvel interlocuteur, mais ce n’était pour le moment pas la priorité.
« Karasuma…» se répétait-il en boucle, comme pour imprimer ce nom dans son esprit.
La première des choses, c’est qu’il était plutôt ravi d’apprendre que son cousin était encore en vie et qu’il se portait à merveille malgré la triste situation dans ce pays. Cependant, il eut quelques regrets de l’avoir en quelque sorte abandonné et souhaitait se racheter auprès de ce dernier. Mais bon, comment faire avec l’interdiction émise par leur représentant clanique ?
« Tu…Heu…Vous…Enfin bref, merci de m’avoir relaté toute cette histoire. » il était quelque peu embêté, il ne savait pas s’il devait tutoyer ou vouvoyer le messager.
« J’aurais souhaité être présent pour lui, pouvoir l’aider à conclure cette opération qui nous a été confiée. Hélas, je me retrouve pieds et poings liés. Senchi-sama m’a fermement interdit d’y retourner sous peine de sanctions plus fermes…» Auprès de ce Karasuma, le jeune samouraï détailla l’entretien eu avec leur chef clanique afin de lui transmettre la position délicate dans laquelle se trouvait la crinière de lion. Aux yeux du clan, ce dernier était vu comme un rebel qui salissait tous les efforts entrepris pour atteindre leur position au sein de la noblesse.
« Vous devez certainement être au courant de l’existence du Taiyo no Matsui dont Kamui-san fait partie, je suppose ? Puisque je ne peux guère l'aider en étant moi-même sur place, je peux toutefois lui envoyer une assistance en demandant aux membres de cette unité de lui prêter main forte. Qu’en dites-vous ? » Envoyer cette unité secrète sur place était un moyen détourné pour agir et le jeune samouraï avait quelques noms en tête qui se feraient un malin plaisir de rallier la bataille qui s’annonçait. Il attendait patiemment l’avis du corbeau.