▶ Sujet: Re: Études Samehadesques
Gon trouve sans difficultés un terrain d’entraînement non utilisé quelque part dans le domaine. À croire que tout le reste du village est occupé à découvrir les mystères derrière la brume sanglante ou à affronter un Yokai surpuissant.
L’épée légendaire gît à même le sol tandis que son manieur tourne autour, cherchant une piste pour l’objectif qu’il cherche à accomplir. Si Gon n’était précédemment pas fan de l’idée d’entrer dans la bouche de Samehada, cela pourrait finalement être une bonne piste (selon lui). Après avoir pris une longue inspiration, le genin se décide et agrippe fermement les deux rangées de dents qui trônent cachées au sommet de l’épée requin. Samehada fait preuve d’un fâcheux manque de coopération, auquel Gon parvient à remédier à l’aide d’une partie de son repas.
Habile, Gon profite de l’ouverte pour s’engouffrer dans la bouche de Samehada, comme on pourrait s’engouffrer dans un sac de couchage. Quelques secondes passent… et l’impensable se produit !
C’est à dire rien.
Gon, déçu (et couvert d’une sorte d’immonde mucus) sort de l’épée, pour son plus grand plaisir car il faut bien l’avouer, ça sent le marché aux poissons là-dedans.
Gon tente de se souvenir de ses cours de Genin, mais il ne se souvient que de ses « vacances » sur une île de l’archipel de la lune. Pas très formateur… et s’il pouvait tout de même en tirer une leçon ? Quelque chose du genre « ne fait qu’un avec la nature ».
L’adolescent tente de faire le vide dans son esprit. Il est étonnement facile pour Gon de ne penser à rien, mais cette méthode ne fonctionne pas non plus.
Gon attrape le pommeau de l’épée et la fait tournoyer autour de lui pour l’aider à réfléchir. La solution est peut-être dans le chakra, mais le jeune sabreur doit bien reconnaître sa totale incompétence dans le domaine. S’il avait été capable d’écrire son nom sur sa copie lors de l’épreuve sur table de l’examen Genin, il aurait pu échouer à de nombreuses reprises aux étapes suivantes.
De ce qu’il sait, Samehada est connue pour dévorer le chakra de ses victimes. Se pourrait-il qu’il serve lui-même de nourriture à l’épée ? Gon n’a pourtant senti aucune différence en lui depuis qu’il est devenu le « maître » de l’épée requin . Peut-être devrait-il lui en donner davantage… Gon plante son épée dans le sol, tenant le pommeau à une main et se contractant de tous ses muscles. La pression entre les dents du Genin est sur l’instant telle qu’elle pourrait rivaliser avec celle d’un vrai requin. Mais toujours rien.
Gon, fatigué par son effort, baisse un peu trop vite son bras, et ce qui ne s’est étonnement jamais déroulé jusqu’ici se produit.
On aurait pu croire qu’un adolescent aussi
stupidemaladroit que Gon aurait eu l’occasion de se blesser de multiples fois depuis qu’il est entré en possession de Samehada. Oh, il a bien blessé d’autres personnes à plusieurs reprises. Mais il faut croire qu’un mélange entre une certaine dose de chance et une bonne proprioception l’ont jusqu’ici préservé de la moindre coupure qui aurait pu être causée par l'une des nombreuses écailles tranchantes de l’épée.
Le sang de Gon, bien plus chargé en chakra que ce qui émane naturellement de son corps, éveille d’un coup les sens de l’épée. Ce précieux chakra goûtu, que Gon émet en permanence et qui a participé à la « décision » de Samehada de faire de cet enfant son nouveau manieur, pousse l’épée à s’agiter violemment.
Elle en veut plus.
Une puissante explosion secoue le terrain d’entraînement, d'une telle violence que ses vibrations se font même ressentir dans le reste du domaine.
Les quelques curieux qui auraient pu être attirés par l’explosion ne voient d’abord rien, le terrain étant recouvert d’un épais nuage de poussière. Quand cette dernière commence à retomber, les yeux les plus affutés peuvent distinguer une silhouette qui se tient debout au milieu de la zone.