▶ Sujet: [Trame personnelle - 2] Projet de nourriture curative - Etude culinaire sur le Pays du Feu [Watanuki Haruo]

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Résumé du projet:

Ombre parmi la foule, silhouette parmi les interstices de ces clients matinaux affamés de denrées exotiques, se mouvait le guérisseur entre deux bousculades et appuis sur telle ou telle épaule dans l’espoir de se frayer un chemin. Pourtant ses traits de visages se voulaient détendues, presque apaisés et soulagés d’avoir terminé une des grandes étapes de son projet pour s’adonner en cette journée à une phase qui s’avérait plus amusante. En effet, les recherches brutes et sessions enfermées en laboratoire laissaient place à la découverte culinaire à l’étude des diversités du pays du feu dans ce domaine, notamment par rapport à ses habitants.

L’ambiance cacophonique des douceurs olfactives en ces lieux reflétait d’ailleurs à merveille ses ambitions nouvelles, en des valses des épices, mets rôtis, bouillis ou encore grillés voir d’autres artifices plus personnelles aux artisans s'intensifiant pas après pas. Toutes ces indications sensorielles conduisaient le médecin en un point précis, ou plutôt un rendez-vous spécial prévu avec un ninja d’Homura dont les talents et ambitions lui seraient sûrement utiles. Watanuki Haruo, un Genin comme lui qui lui avait été recommandé mais dont il ne connaissait pas personnellement l’histoire, du moins, quelques attraits liés à ses affinités avec la cuisine.

Je ne dois plus être si loin …

Le Gakusha marmonna une pensée à haute voix avant de tomber du regard sur une enseigne, indiquant ainsi que le lieu de rendez-vous fixé n’était plus très loin, à quelques minutes à peine. Minutes qu’il parcourt sans plus attendre. Son interlocuteur semblait déjà être présent. Il s’approcha alors, tendant une main pour un salut plus amical qu’à l’habitude, dans un élan de collaboration professionnel.

Bonjour Haruo. Je suis Gaskusha Ashin, médecin et guérisseur de Homura.

La stature se voulait plus détendue qu’à la normale, toujours équipée de son rouleau de voyage s’apparentant à ces fameux parchemins d’invocations, dans son allure usuelle d’ermite.

J’imagine que tu as reçu mon invitation et les quelques infos que je t’ai laissées dedans … C’est peut-être une demande un peu étrange mais ce projet est sérieux et très important pour moi.

Le guérisseur prit un peu de recul après le salut, se tournant légèrement pour plutôt faire un tour des horizons du regard.

Ne t’en fais pas, je prendrais le temps de t’expliquer les détails au fur et à mesure concernant la nourriture curative. Mais avant de leur donner une propriété curative, il va me falloir étudier et cibler les habitudes culinaires du pays du feu pour voir quel plat et aliment serait le plus populaire et le plus efficace nutritivement …

Si cela paraissait naturel pour lui, il avait conscience que son coéquipier pourrait avoir du mal à assimiler tout. Du coup, ce dernier se tenait prêt à répondre à ses questions si besoin, le plan étant relativement établi.

Spoiler:

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Contre toute attente, l’allure du mystérieux Haruo dénotait pas mal des autres ninjas du village un peu comme lui-même d'ailleurs, d’un accoutrement usé et ces lunettes qui lui donnaient un air de vagabond, de voyageur. Ce dernier se voulait même plus léger que d’autres alliés rencontrés au cours de ses missions, d’un humour qui décrocha un sourire en coin amusé sur le faciès du guérisseur, bien conscient que sa demande pouvait paraître excessive au premier abord.

En réalité, il n’avait pas besoin pour son projet d’un cuisinier de renom, trop pompeux et peut-être trop exigeant et ignorant de la culture culinaire du petit peuple. Ce serait largement  préférable d’avoir une personne ayant l’esprit ouvert, plus éloigné des codes du milieu afin de saisir les préférences des gens de la vie de tous les jours, du marché un peu plus palpable et concret de la bouffe du quotidien. Voir même un connaisseur de la street food, une pratique notamment répandue dans les petits quartiers plus isolés et étriqués.

En effet, je ne suis pas vraiment issue du village directement, je suis arrivé ici entre temps et mon peuple partage une culture que peu ne possèdent ici. Tu peux me tutoyer Haruo.

Suite à son invitation pour plus de familiarité, le Gakusha s’étonna du cadeau que sortait Haruo, autant sur la forme de son contenant que sur son caractère inattendu. De son dextre, le guérisseur s’en empara et en huma le parfum pour corroborer sa description à une reconnaissance olfactive ; Visiblement un mélange phytothérapique léger pour le quotidien qui indiquait un certain savoir faire de la part de son interlocuteur.

Oui … C’est exactement sur ce genre de concoction que se base à l’origine ma lignée de guérisseurs, dans un répertoire plus vaste et médicinal pour utiliser la stimulation du corps dans la guérison de certains cas plutôt que la léthargie d’une guérison directe. Je cherche à concilier cela avec du chakra, l’adapter en divers types de degrés et surtout réussir à l’intégrer avec certains plats prisés du pays pour les distribuer massivement lors de période de crise. Je te remercie.

Ashin referma la jarre et la rangea dans son propre sac de voyage, d’une expression qui montrait sa gratitude.

Nous avons besoin d’établir un plan pour cette journée. Je vais avoir besoin d’une liste de restaurant très fréquentée, avec des débits de services rapides et des plats les plus goûteux et prisés. Pas forcément de la haute gastronomie. Au contraire, il vaudrait mieux avoir des points d'intérêts accessibles au plus grand nombre. Enfin, il nous faudra donc y goûter, évaluer leur aspect nutritif. Enfin, on pourra discuter avec les employés ou les responsables pour relever les informations nécessaires, voir ce qu’on peut proposer à inclure dans leur cartes si l’on parvenait à établir cette fameuse nourriture curative.

Ashin croisa les bras, plongé dans ses réflexions.

J’ai cru comprendre que la restauration est ton domaine. J’imagine que tu as déjà de nombreuses idées concernant ce dont nous avons besoin pour ce projet ?

Spoiler:

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Pour cette partie de cette entrevue plutôt extravagante, le guérisseur ne pouvait guère diriger le programme. Il se contentait de se reposer sur les connaissances de Haruo, d’un naturel coopératif et relativement consciencieux qui lui évitait bien des déconvenues. Ashin se plaça un peu comme spectateur pour les quelques minutes à venir, croisant les bras de sa carrure embellie par le rouleau de voyageur sur son dos, attendant les premiers verdicts de son interlocuteur. Il espérait pouvoir faire un maximum de restaurant aujourd'hui et d’évaluation histoire de pouvoir fournir ça dans son dossier auprès de son superviseur à l'hôpital. Haruo semblait se confronter à une première contrainte.

Hélas oui … En situation d’urgence comme le grand incendie, la logistique doit pouvoir assurer rapidement en coopération avec l'hôpital.

Pourtant, l’expert improvisé en préparation culinaire continua rapidement ses propositions, d’une liste qui partait sur des plats précis. Si ces derniers pouvaient paraître communs et appartenir à une sorte de nourriture urbaine usuelle, ce n’était pas si évident pour Ashin. En effet, ce dernier avait eu du mal à se détacher des habitudes de son hameau et n’avait pas encore entièrement l’habitude des restaurants et snacks, son hameau n’en contenant que très peu.

Les Dangos ? Oui, je vois ça tout le temps calé dans les mains des passants, j’y ai gouté une fois mais je ne m’y connais pas plus que ça. D’où je viens, nous n’avons pas vraiment cette habitude de la restauration. Un hameau est plus axé sur les repas préparé en communauté disons.

Pour le coup, il se sentait un peu perdu malgré sa science. Mais visiblement, Haruo semblait bien au fait de son domaine et de son métier ou du moins sa passion. Il enchainait les plats, les ayant sélectionnés assez rapidement.

Les Takoyakis, je ne crois pas y avoir goûté. Mais tu marques un point, plus les plats seront goûteux et fort, plus on pourra moduler les ingrédients curatifs que l’on y intégrera. Il est probable que nous planchions sur trois degrés d’intensité curative différente.

Il laissa Haruo continuer, entre les Nikumans et les Onigiris. Lui aussi sortit un parchemin vierge et essaya de suivre ses notes, avec déjà ce qui profilait comme une grille d’évaluation des restaurants. Puis, le gourmet l'interrogea subitement sur sa dernière question, un peu étonné.

C’est une question, bien entendu. Je ne te considère pas comme simple consultant, ton nom sera intégré sur le projet même si tu ne pourras peut-être pas agir sur l’aspect médical. Mais qui sait, si un jour tu ouvres par exemple ton propre restaurant, tu ferais potentiellement partie des collaborateurs de l'hôpital pour des distributions de nourritures en masses en situation de crise, qui sait.

Le médecin lança cela un peu évasivement mais avec confiance, voyant en Haruo quelqu’un d’appliqué et sérieux à priori.

Et puis, je ne m’y connais pas beaucoup en termes d’évaluation de restaurant, donc je vais avoir besoin de toi plus souvent que tu le penses, il y aura aussi des phases de test sur le long terme. Tes idées de plats ont l’air très bonnes, il nous manque plus qu’une grille d’évaluation et aller directement sur place pour goûter chacun de ces plats ? Aujourd’hui, je te suis, je suis ton expertise !

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Heureusement pour le médecin, Haruo s'avérait quelqu’un de très coopératif même pour un sujet comme ça qui pouvait paraître banal de l’extérieur. L’idée de grille d’évaluation pouvait paraître étrange mais en réalité, cela se faisait beaucoup dans leurs propres expériences et tests scientifiques notamment en médecine. Ashin regarda avec attention le premier jet de critères qu’allait choisir son coéquipier, assez d’accord avec la simplicité de ce sujet à garder.

Le goût, la préparation et l’administration … Cela parait bon, tu as plutôt bien cerné mes besoins. Je vais garder un oeil sur la partie administration … Et on pourrait ajouter une qualité très importante pour mon projet aussi, l'hygiène. Je ne peux pas me permettre de rendre toute la population malade d’indigestion ou autre, surtout en cas de crise où ils auraient besoin de toute leur énergie vitale.

Ce point pouvait paraître naturel mais dans une telle opération, en cas de maladie ou autre, les patients avaient besoin de toute leur force pour lutter contre, ainsi, la moindre autre gène réclamant des ressources du corps risquaient de les affaiblir aussi. En dehors de ça, tout semblait bien correspondre.

Je pense que cela entre dans l’aspect conservation du plat, mais j’aimerai rendre ce critère à part pour bien insister dessus dans mes rapports.

Il laissa alors faire son compagnon de route, le laissant potentiellement modifier pour l’ajouter ou avoir son avis dessus. Puis, après une bonne session d'écriture et de réflexion, vint le moment de l’action.

Oh ? Oui oui bien sûr, j’ai pas l’habitude du rush pour tout dire … Ce qui m’arrange pas mal ! Je te suis !

Ashin prit la route, affublé de son rouleau de voyageur sur le dos, observant méticuleusement et avec curiosité les stands et étales qui s’offraient à eux entre deux restaurants, comme un monde qui appartenait à Haruo plus qu’à lui. Il était plus enclin à parcourir les marchés pour les denrées médicinales et naturelles que les plats trop travaillés ou popularisés de la sorte.

Dangos ? J’imagine que ça fera office d'apéritif avant les autres plats …

Haruo le mena jusqu’à un restaurant de dango très chaleureux, plutôt familial que réellement développé et surtout assez intimiste au vue du nombre de place et d’employée. Cela défit rapidement son stress, se posant avec son camarade alors que ce dernier prenait le lead quant aux commandes.

Hey, c’est que tu as l’air bien populaire ici. On dirait que tu viens ici tous les jours.

Il salua respectueusement les employés, du père et de sa fille, paraissant de par sa gêne moins familier et plus protocolaire que son coéquipier. De par les relations de ce dernier, ils furent rapidement servi et sous le regard étonné d’Ashin, se placèrent les trois boules du dangos aux couleurs et aux saveurs bien différentes. Plus attaché aux propres mélanges et plats qu’il avait gardé de son hameau, le guérisseur ne s’était étonnement jamais aventuré dans les petites spécialités du genre, trop occupé entre ses patients et ses missions à l’extérieur.

Ils ne sont pas d’ici ? Je comprends mieux pourquoi ils ont l’air assez prisés … C’est moins rebutant que le Dango classique, du moins pour quelqu’un comme moi qui est assez loin de ce milieu. J’ai toujours vu ces plats comme des choses simplistes et pour se divertir. Force est de constater que les techniques pour les faire sont recherchés …

Suite aux paroles d’Haruo, le médecin prit donc une bouchée de chaque saveur et affiche une expression de surprise différente à chaque fois, de tonalité qu’il essayait de capter.

C’est … Rah c’est vraiment bon ! Je crois clairement qu’en termes de goût, j’ai une préférence pour celle aux cerisiers. Mais j’aime les goûts plutôt marqués. Peut-être que pour le commun des clients, il faudrait des goûts plus neutres. J’aimerai bien goûter les deux effectivements. On peut tabler sur des critères de goûts plus élevés, mais la quantité fait que ce plat sera réservé plutôt pour un aspect curatif d’action rapide et bref.

Il prit une pause et une gorgée de thé, avant d’alterner son regard entre les procédés de préparations, d'hygiènes et Haruo au fil de la discussion.

Tu en as déjà préparé toi-même des Dangos ? J’imagine que ça doit être la plus facile et rapide à préparer parmi les plats que tu as cités, je me trompe ? Je paye la prochaine tournée, on pourra bien étudier la préparation et les étapes.