Nom : Okada
Prénom : Riku
Sexe : Masculin
Âge et année de naissance : Printemps 65 - 18 Ans
Pays d'origine : Pays de l'eau
Pouvoir clanique ou spécifique : HACHIMON 八門 : PORTES CÉLESTES

Tant de choses et si peu de temps. Telle la flamme d’une bougie brûlant un peu trop vite, ton regard est un mélange d’espoir et de résignation. Bien trop mature, et pessimiste pour ton âge, il dénote avec tes traits fins et tes longs cheveux bruns attaché en queue-de-cheval, qui, de dos, te ferai aisément passer pour un être du sexe féminin. Pour autant, ton corps fut soigneusement sculpté, gardant les stigmates d’un passé miséreux, et foncièrement douloureux.

C’est à la vue de tes cicatrices, à ses stigmates multiples et répétés, rappelant sans mal à qui s’y connaît un peu le fouet et le martinet, que l’on comprend que ton « talent » n’est pas indu. Chacun de tes mouvements, parfaitement répétés et chorégraphiés, digne d’un monstre combattant par la force du désespoir, n’est que le fruit de cet entraînement infâme, mené par la peur, la culpabilité, la cruauté et le mal. Pas la petite méchanceté anodine : non, celle induite par l’avidité de ta condition, au prix de ta propre vie.

Pourra-t-on voir le poids que tu portes au travers de cette démarche légère et aérienne ? Pourra-t-on comprendre la douleur de chaque pas qui te rapproche de la force tant convoitée par d’autres ? L’as-tu un jour convoitée ? Tu ne laisseras rien transparaître. Parce qu’ils ont réussi : ils t’ont frappé et malmené, tel le fer rougeoyant, pour que tu deviennes exactement ce qu’ils voulaient que tu sois : une arme suffisante pour servir, et surtout, rapporter. Tu le sais déjà : tu ne verras pas la couleur de chaque Ryos touché. Tu rentreras, et tu livreras ta solde à tes parents. Ils t’enfermeront ensuite dans cette cave, et tu y resteras jusqu’à recevoir ton prochain ordre de mission.

Parce que tu n’es qu’une arme, et une arme doit servir la main qui la brandit.
Tu es juste un peu plus autonome.

Il n’y a pas de parfum pour toi. Tu n’en as pas besoin. Tes vêtements sont simples, et rapiécés. Il n’y a pas d’outils ninjas pour toi : après tout, tu n’as besoin que de tes pieds et de tes mains non ? Le reste peut être revendu, pour rapporter plus d’argent.

L’Argent est plus important que ta propre vie, et tu le sais très bien, ces soixante-quinze coups de fouet te l’ont bien appris. Peut-être y’en avait-il plus ? Les souvenirs sont flous. Peut-être as-tu perdu le compte, lorsque ton esprit c’est évanoui par la douleur. Ils t’aiment, n’est-ce pas ? Oui. Sûrement. Ce sont tes parents après tout. C’est juste que tu dois remplir ton devoir de fils ? La rizière étant perdue, il faut bien une autre source d’argent, n’est-ce pas ? Même si c’est au détriment de ta vie ? Oui. Parce que personne ne ferait ça à son enfant ? Tout ça, c’est pour ton bien. Tu le sais. Tout ça, toute cette douleur, c’est parce que c’est ce qui est « juste ». Grâce à toi, tu sors ta famille de la misère.

Tu as un seul rôle à remplir : te sacrifier pour ta famille, afin de rapporter un maximum d’argent avant que la faucheuse ne vienne réclamer son dû.
Tout élan de liberté est futile.
Toute tentative de t’échapper est vouée à un cuisant échec.
Tu l’as compris. Tu l’as appris.
Ne déçois pas ta famille comme tu l’as toujours fait.

Souhaitez-vous que votre personnage ait un lien particulier avec l'un des PnJ du forum ? Comment ce PNJ connait-il votre personnage ? Celui-ci impactera vos interactions avec ce PnJ et ceux qui lui sont opposés ou alliés. L'équipe de Spirit of Shinobi se réserve le droit de refuser certaines demandes (disponible uniquement aux nouveaux joueurs ou aux changement de personnages créés depuis plus de 6 mois) Attention, le lien qui reliera votre personnage au PNJ ne devra pas être trop important. Vous pouvez, si vous le souhaitez, ne pas prendre de PNJ tout de suite si aucun ne vous intéresse. Il vous faudra simplement effectuer la demande plus tard.
Non.

Que pense votre personnage du fonctionnement "assassin" de Kiri dans leur rapport au monde ?
« L’assassinat est nécessaire. » Tu dois être discret, et respectueux. N’attire pas l’attention, tiens-toi droit, et économe, en verbe comme en geste. « Il faut maintenir l’ordre. »

Que pense votre personnage de l'éviction du Daimyo Senpatsu Yoshinori, connu pour son pacifisme déconnecté de tout assassinat ?
La question est dangereuse. Ils te regardent. Ils te surveillent. Tu ne dois pas décevoir ta famille. Sois docile. Obéissant, espèce de minable. « Le passé est le passé. Ce qui est fait est fait. L’important, c’est comment être utile maintenant. » Une réponse aseptisée. C’est bien. Peut-être que l’on t’épargnera ce soir.

Quel rapport a votre personnage avec les différents clans ? Les estime t'il de la même manière ou différemment ?
Ton dos brûle, alors qu’un frisson te parcours. Tu te souviens du cuir entrechoquant ta peau sanguinolente, couplée aux réponses qu’il faut dire « Les clans de Kiri sont respectables. Un jour, puisse-t-il m’honorer par leur reconnaissance. »

Comment votre personnage se positionne t'il par rapport au pacifisme croissant dans les populations du village, causé par Senpatsu Yoshinori ?
Tu t’arrêtes, ton regard fixant dans le vide. Tu n’avais pas appris ça. Tu n’avais aucune réponse à donner. Tu ouvris la bouche, mais aucun son ne sorti de ta voix, frappé par une gifle imaginaire. Tu baissas les yeux, annonçant simplement. « Ce n’est pas à moi de répondre à cette question. » Tu n’es pas assez intelligent pour ça.
 

Même à la naissance, tu fus une erreur.

Tu aurais dû naître fille. Être la fille qui, de par un mariage astucieux avec une famille bourgeoise, aurait permis à ta famille de vivre au crochet d’une autre. Tu aurais dû n’être que ce simple instrument, dire oui simplement au bon moment. Mais à la naissance, tu étais un garçon.

Un garçon avec des airs androgynes, ce qui n’avait de cesse de rappeler ton échec. Tu vois, tu aurais pu faire un effort ! Mais non, tu n’y mets jamais du tien. Tu fais tout ce qu’il faut pour échouer, c’est pour ça, que l’on doit te recadrer, te punir, t’éduquer. Car tu n’es jamais comme il le faut, Riku.

Riku. Même ton prénom ne fut pas changé. Il était destiné à la fille que tu aurais dû être. Tu le portes pour que te poursuives cet échec. D’une situation précaire, ta famille sombra dans la pauvreté. Chaque mois, ils étaient un peu plus pauvres, et chaque mois, ils étaient un peu plus durs. Tout le monde devait participer à la tâche : ton père, ta mère, son frère, ta tante, ton grand-frère, et toi.

La vie était dure. Cruelle même. Chaque erreur te valait un bon coup de martinet. Mais est-ce que cela était grave ? Toi et ton visage d’ange. Toi et tes longs cheveux que l’on refusait de te couper par mélange de négligence et de cruauté, te faisant ressembler à la petite fille bien-aimée que tu n’avais jamais été.

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Qu’est-ce que vous ne feriez-pas pour vous sortir de la misère ? Pour échapper à la malédiction décimant le monde, et vous plongeant dans la ruine ? Quel mal seriez-vous prêt à accepter ? Quelle porte seriez-vous prêt à ouvrir ?

La déchéance n’arrive pas en un jour. C’est un processus. Long et douloureux. Une exception cruelle devient une règle, qui ouvre la porte à une autre exception. Puisque tu étais beau, puisque tu rapportais, pourquoi ne pas faire fructifier ce profit hors du simple cadre familial ? La fièvre de l’or. Tu n’avais rien à faire. Il te suffisait de rester parfaitement immobile, de regarder ailleurs. La malédiction frappait. Il fallait bien trouver de quoi se nourrir. C’était « ta » contribution. Ton devoir. Au prix du dégoût de saisissant les tripes, au prix de la peur t’arrachant le cœur.

Puis un jour, une étrange marque apparue sur ton dos. Tu avais dix printemps. Elle était petite, et noire, comme un grain de beauté.

On s’inquiéta. Peut-être pour toi, peut-être pour l’argent que tu représentais. On économisa, et on t’amena chez un médecin-ninja. Débordé, il te diagnostiqua.


Un chakra incroyablement puissant, et surtout instable, se développait de façon précoce depuis un certain temps, pour un « sans clan ». Épuisant précocement tes cellules, mettant à rude épreuve ton organisme. Plus tu puisais dans cette force, plus ton corps en pâtirai, et plus cette marque se développerai, rappelant ton inévitable extinction. L’idéal serait que tu ne deviennes jamais un Ninjas. Rejoindre Kiri était une chance inespérée, mais à quel prix ? Très simplement celui de ta vie. Le Ninjutsu devait-être proscrit : le contrôle de ton chakra serait difficile, et coûteux, même si tu pouvais puiser plus loin que le ninja lambda.

Tu étais condamné, mais ta famille pouvait se servir de toi. Et puis, est-ce que la mort n’était pas préférable à cette existence ?

Ta famille avait conclu pour toi. Ainsi commençait ton entraînement. Dans la douleur et dans le sang. Pour la survie des tiens. Pour obtenir une position confortable, dans le village de l’espoir. Tu frappais, tu courrais, tu t’entraînais, sans relâche, chaque jour, brisant cette silhouette fine, devenant de plus en plus athlétique. Apprendre, assimiler, combattre. Et finalement, après de longues années de souffrance, tu l’as découvert.

Ce « vrai pouvoir ».

Les « Portes Célestes ». La capacité a libéré cette force en toi, ce chakra instable, pour obtenir en puissance, en vitesse, et en force. Tu entras à l’académie. Tu usais de cette puissance lorsqu’on te l’ordonnait. L’important, c’était de réussir. L’important, c’était de s’en sortir. De faire tes preuves, et de rejoindre le village de la brume. Tu avais des bases en Ninjutsu, mais il était encore trop difficile pour toi de t’en servir. Le résultat était catastrophique. Alors, tu restas sur cette base, fiable, même si délétère. Parce que c’était ton devoir.

Ta vie ne t’appartient pas. Tu dois devenir parfait. Tu dois être parfait, le minable.

Et maintenant, tu portes le bandeau de Kiri. Depuis trois ans maintenant. Tu habites dans une petite maison, reculée. La misère est loin derrière, et pourtant, rien n’a véritablement changé. Ta chambre est dans la cave, poussiéreuse et humide. Tu n’en sors que pour accomplir ton devoir. Sinon, l’on te cache. Comme le symbole de la honte, le parasite que tu es.

Alors tu y restes, observant de cette petite lucarne invisible le monde extérieur. L’angoisse te saisissant à chaque sortie, comme l’instinct de survie. Le doute t’assaillant, te criant de ne jamais revenir. La peur, t’écrasant, et guidant irrémédiablement tes pas jusqu’à ton petit « chez toi ».

Pressé que la faucheuse vienne prendre son dû.
Car malgré ton jeune âge, pour toi, tu as déjà bien trop vécu.
Tu donnerais ta vie pour les tiens… Mais t’a-t-elle déjà appartenu ?

Tu fixes ce cycle éternel de lumière et d’obscurité, inlassablement. Qui es-tu, dans cette vendetta contre les Yokaï ? La lumière, ou l’obscurité ? L’Arme de la vengeance d’un autre. Le bien ou le mal n’avait pas d’importance. On t’avait dépossédé de tout regret, de tout désidératas. Tu étais une coquille vide, qu’un ordre suffisait à mettre en marche. Si bien que même la Brume Rouge emportant les infidèles se glissait parfois dans les nuits les plus noire, comme une option libératrice. Voir même fraternelle. Elle aussi était une arme. Probablement au service du Daimyô. Tout comme toi dans un sens. Et pour que sa fureur s’abatte sur toi, il te suffisait pour cela d’être un infidèle. Déloyal. Mais à chaque fois, l’étaux de peur te rattrapait. Qu’adviendrait-il de ta famille ? Seraient-ils eux aussi, emporté par la Brume sanglante ?

Ainsi passe les jours, la lumière s’élevant et s’éteignant derrière ta petite lucarne. Loin de l’amour des tiens, ou de l’amitié. Ici, il n’y a que toi, la solitude, et ta vie s’écharpant à chaque sortie.

La maladie du Chakra: