SPIRIT OF SHINOBI

embrace your power




  1. ANNONCES

    22.04.24 patch Le Patch .02 est disponible !

    01.02.24 patch Le Patch .01 est disponible !

    20.12.23 nouveautés La news de fin d'année est sortie, affublée de nombreux changements et nouveautés, notamment dans les mises à jour de topics, de contextes, ainsi que d'un bottin des PnJs apparus en narrations afin de faciliter leur suivi !

    31.10.23 nouveautés La news d'octobre est sortie et le forum se dote, à l'occasion d'Halloween, d'un bestiaire de yokai dédié aux joueurs ainsi que d'une nouvelle bannière ! Kumo obient également un nouveau Ninjutsu Spécial, les reliques mystiques.

    24.10.23 changement Le forum passe officiellement à l'été 83. De nouvelles trames sont apparues pour chaque faction !

    18.07.23 update Les doubles-comptes sont désormais ouverts à toutes les factions et nous mettons en place les rangs intermédiaire pour donner plus de visibilité sur l'avancée du personnage ! La faction de Kiri récupère également un bonus XP à la présentation.

    04.07.23 update Les doubles-comptes sont désormais fermés pour la faction de Kumo qui a retrouvé sa pleine attractivité : ils demeurent toutefois ouverts à Kiri ! Nous retirons également les bonus XP associés, puisque l'activité atteinte nous convient.

    01.07.23 update Le forum dispose désormais d'un thème sombre ! Reportez-vous au petit curseur sur votre droite pour changer de l'un à l'autre.

    24.06.23 NEWS ! La news de juin est sortie ! Au programme ; des précisions et changements sur notre philosophie, la faction des Errants et les paliers de progression.

    23.06.23 changement Le forum passe officiellement l'an 83 (printemps). De nouveaux enjeux sont apparus sur les contextes de chaque faction !

    Été 83

    Cent huit ans avant notre ère, le chakra courut sur le monde comme une traînée de poudre. Venu de nulle part et de partout à la fois, il étreignit les hommes et anima leurs corps comme ceux des nouveau-nés dès leur premier souffle. Tel un raz-de-marée changeant le monde, son énergie leur offrit les prémices de ce qu’ils nommeraient « pouvoir », bien des années plus tard.

    Celui de dépasser les limites que la nature leur avait jusque-là imposées. De donner vie et corps à leurs ambitions les plus folles comme à leurs vices les plus abjects.

    Leurs chairs avaient été bénies de la grâce de l’alizée et de la force des typhons : leurs coups étaient plus précis, leurs organismes plus vigoureux. Un simple bond les menait jusqu’aux cimes des arbres majestueux du désormais Pays du Bois. Leurs pas les guidaient sans peine à travers les monts qui édifièrent bien plus tard les frontières de l’actuel Pays des Montagnes.

    Alors, ils embrassèrent cette nouveauté comme chaque bien de l’Humanité : avec le profond désir de la dompter jusqu’au moindre détail, de faire cette énergie sienne avant tant d’autres. Il leur fallut des décennies pour maîtriser ce que le plus simple shinobi peut accomplir aujourd’hui – mais ils y parvinrent, en demeurant dans la profonde ignorance de l’origine du chakra.

    Et ils comprirent. À quel point il pouvait receler la puissance de faire de l’imagination une réalité ; à quel point ils pouvaient dompter les leurs par la force et fonder les dynasties qui gouvernèrent le monde des années durant.

    Lire la suite


    XP

    Homura

    personnages


    Kiri

    personnages, +30 XP


    Kumo

    personnages, +15 XP


    Errants

    personnages


  2. Image decoration
    shogunat printemps 83
    Contexte d'Homura
    Régie par la noblesse, la richesse et par un grand sens de l'honneur et de la droiture, Homura se distingue ni plus ni moins des autres villages par son caractère guerrier à la limite du comportement militaire. Les shinobis qui sont formés pour devenir des shinobis d'Homura sont, dès leur plus jeune âge ou dès l'entrée dans la formation, forcés de respecter ce code d'honneur. Il est précisé que quiconque y dérogerait se verrait sanctionné de différentes façons... des travaux d'intérêt publique à l'emprisonnement et du bannissement des terres d'Homura à la pure et simple mise à mort.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour la cause Homura-jin.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de donner sa vie pour ses camarades, particulièrement s'ils sont plus jeunes ou s'ils sont moins expérimentés. De la même manière, il doit un incontestable respect à ces derniers.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour les civils.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de réussir une mission primordiale même si cela signifie abandonner ou laisser mourir ses camarades.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de dissimuler ses sentiments personnels ; pire que cela, il se doit de les ignorer et de les faire passer au second plan.

    ❈ Tout shinobi doit une indiscutable fidélité à sa faction. Toute information dissimulée, cachée volontairement ou toute trahison quelconque sera sévèrement sanctionnée.

    ❈ Tout shinobi doit se dévouer à son entraînement et au perfectionnement de son corps et de son esprit. Il doit respect aux siens et aux autres, tolérance aux différences, empathie aux plus faibles et rigueur dans ses efforts personnels (qui doivent être constants et variés).

    ❈ Tout shinobi doit un indiscutable respect à ses supérieurs hiérarchiques et doit obéir au doigt et à l'oeil à leurs ordres. Toute insubordination sera sévèrement sanctionnée.
    Image Personnage

    FUJIWARA SENCHI Portant sur ses épaules l'ensemble du clan Fujiwara, Senchi est un guerrier hors pair dont le jeune âge, la force d'esprit, la droiture, la témérité et les compétences l'ont rendu capable de se hisser au sommet. Un lien particulier mais inconnu le lie à Iwao, la Shogun, sans que personne ne sache trop quoi en penser. Certains le suspecteraient même d'être à l'origine de la mort de son père, bien que rien ne l'incrimine.

    Image Personnage

    HYÛGA EIMEI Figure représentante du clan Hyûga, devenu chef en l'an 68, Eimei incarne toute la fierté des siens. Droit, noble, charismatique tout en restant sobre, il semble en savoir plus qu'il ne le devrait. Il est à l'origine de l'ensemble des mouvements du clan Hyûga, car rares sont les membres de son clan osant défier ses ordres ou agir sans son aval. Il fait parti de la branche principale.

    Image Personnage

    NARA KUENAI Etant à la tête du clan Nara, Kuenai est extrêmement perspicace et dispose d'une intuition impressionnante. Très soucieuse des maux qui pèsent sur Homura, elle est parfaitement lucide vis-à-vis du comportement des siens comme de celui des autres clans et s'organise toujours dans l'ombre afin de limiter les dégâts. Certains la suspectent d'avoir assassiné Fujiwara Oda, et de nombreuses preuves mèneraient à penser qu'elle est coupable. Etrangement, elle rejette l'entière culpabilité sur Fujiwara Senchi.

    Enjeu n°1 :

    COOPÉRER AVEC KIRI ET KUMO

    65%

    Enjeu n°2 :

    CONNAÎTRE SES ENNEMIS

    10%

    Enjeu n°3 :

    VERS LES PROFONDEURS INCONNUES

    100%

    Derniers RP

    Retour au temple souterrain

    À l'été 83, un shinobi d'Homura se rend au sein du temple souterrain découvert lors de l'attaque d'Oto sur Homura, en périphérie du Shogunat. Ses découvertes mènent le lieu à son scellement complet par le clan Uzumaki, ainsi qu'à l'amnésie du genin.

    Le massacre du boucher

    À l'été 83, 90 civils sont assassinés dans la bourgade de Rindо̄ par un homme se faisant appeler « le Boucher ».
    Au terme d'un combat qui se révéla être une victoire pour l'escouade envoyée par Homura, il fut assassiné par Yamamoto Janome au moment où il s'apprêtait à leur révéler les plans de l'Alliance.
    À sa mort, le pouvoir des fils noirs, le Jiongu, réapparu à travers le monde.

    Évènement

    Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore etdolore magna aliqua. Ut enim ad minim veniam, quis nostrud exercitation ullamco laboris nisi ut aliquipex ea commodo consequat.

    Culture & religion

    → La chasse 春・狩猟期 – printemps
    → Festival de la Lune Rouge 夏・赤月の祭り – été
    → Virée aux morts 秋・死者への旅行 – automne
    → Nouvel an guerrier 冬・戦士新年 – hiver

    Go to previous slideGo to next slide
  3. Image decoration
    kirigakure printemps 83
    Contexte de Kiri
    S'il y a bien un lieu dans lequel la mort peut survenir à tout moment, c'est bien au sein du Village Caché de la Brume. Depuis des années, afin de lutter contre le retard qu'eut prit le pays par rapport aux autres factions, les autorités de l'Eau se décidèrent à mettre au point une philosophie qui leur permettrait de rattraper l'avancement des autres factions. C'est notamment au travers de l'assassinat que ces derniers trouvèrent leur réponse et ainsi furent éduquées les jeunes pousses destinées à devenir les futurs shinobis de Kiri. A un style sanglant et sanguinaire, loin de toute valeur humaine.

    ▒ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour la Brume et pour ses habitants.

    ▒ Chaque Shinobi doit capable d'abandonner, de laisser mourir voire de tuer ses camarades si cela leur permet la réussite d'une mission primordiale.

    ▒ Chaque Shinobi ne dispose d'aucun sentiment personnel : ils doivent agir sous les ordres de la hiérarchie.

    ▒ L'entraînement de chaque shinobi doit être rigoureux et il doit toujours être au service de l'identité de la Brume.

    ▒ Chaque Shinobi doit servitude et obéissance à la hiérarchie, tout manquement sera vu comme insubordination.

    ▒ Chaque Shinobi doit tuer tous les adversaires qui se dresseront sur le chemin de Kiri.

    ▒ La Brume est l'alliée de Kiri, nul ne doit la remettre en question.
    Image Personnage

    YUKI ZENRYŌ Yuki Zenryо̄, autrefois jeune membre du clan dont tous reconnaissaient le potentiel, devint chef de clan à la mort de Yuki Saburô en l'an 75. Très proche de la Mizukage, il lui assure son soutien inconditionnel et celui de son clan.

    Image Personnage

    KAGUYA TAOSU Cheffe du clan Kaguya, Taosu est connue comme étant une guerrière redoutable et particulièrement avide de sang et de trippes. Supportant avec fidélité l'identité de ce clan depuis des décennies, elle est, malgré son apparence, extrêmement hostile, sournoise et meurtrière, si bien qu'elle est redoutée dans son clan entier. Elle éprouve une très forte rancœur envers Oboroge, la Mizukage, car sa simple présence a fait diminuer de manière importante son quota d'assassinats par jour.

    Image Personnage

    SEIDŌ IMIFUMEI Personnalité émérite parmi les sabreurs, tout le monde au sein de Kiri connait Imifumei. Combattant redoutable maîtrisant Sо̄kо̄jikan, le Sabre du Temps, l'ensemble de Kiri le voit comme un shinobi imbattable. Il est vénéré de tous, car tous le connaissent comme un homme héroïque, portant de grandes valeurs d'espoir, de courage et de persévérance auprès des plus faibles.

    Enjeu n°1 :

    SE RENSEIGNER À L'INTERNATIONAL

    20%

    Enjeu n°2 :

    LE MYSTÈRE D'ARASHI

    0%

    Enjeu n°3 :

    LES ORIGINES DE LA BRUME SANGLANTE

    30%

    Derniers RP

    La lutte contre le yokai originel, groupe 1 et groupe 2

    Une escouade menée par Kaguya Bankichi permis à la Brume de repérer la trace de Shinchū et, au terme d'un affrontement difficile, de l'éliminer en le prenant par surprise. L'ensemble de l'escouade fut frappée par une marque maudite mystérieuse lors de son ultime râle.

    Enjeu : les origines de la Brume Sanglante & La Brume du Seigneur

    TBA

    Évènement

    Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore etdolore magna aliqua. Ut enim ad minim veniam, quis nostrud exercitation ullamco laboris nisi ut aliquipex ea commodo consequat.

    Culture & religion

    → Soutien aux cultures 春・米農業のサポート – printemps
    → Grande marée 夏・大潮 – été
    → Parade de sang 秋・血液示威運動 – automne
    → Hymne à la Brume 冬・霧に賛美歌 – hiver

    Go to previous slideGo to next slide
  4. Image decoration
    kumogakure printemps 83
    Contexte de Kumo
    Parmi les lieux les plus malsains et insidieux du Yuusei, Kumo s'y érige en maître. Faussement uni, le village est peuplé de shinobis qui ne souhaitent qu'agir pour leurs intérêts propres ou pour ceux des personnes pour lesquelles elles travaillent. Etrangement, cela est parfaitement assumé par tout le monde et ainsi sont éduqués les shinobis. En plus de cet état d'esprit, rédigé par le Daimyo en personne, Kumo dispose d'un Code de Renseignements que tout le monde doit consciencieusement respecter sous peine d'être sanctionné par le dernier. Evidemment, la crainte de ce dernier incite et invite tout le monde à les appliquer sans broncher.

    ζ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour son Daimyo.

    ζ Chaque Shinobi ne peut discuter des ordres de la hiérarchie. Aussi, tout manquement aux ordres du Daimyo est passible d'une peine de mort.

    ζ Chaque Shinobi doit être capable d'accomplir toute mission, même si cela lui impose des sacrifices insurmontables.

    ζ Chaque Shinobi doit s'entraîner en vue de récupérer toujours plus d'informations, et afin d'être toujours plus discret.

    ζ Toute information récoltée doit revenir au Daimyo sans aucune exception.

    ζ Toute personne surprise en train de comploter contre le Daimyo sera soumise à la peine de mort.
    Image Personnage

    SHIRATSUCHI BAKU'EN Baku'en est, en plus d'être le chef du clan Shiratsuchi, l'homme qui les a relevé de leur condition de "parfaits petits soldats obéissants". Désireux de liberté et de justice, il est animé par une grande hostilité qu'il parvient à maintenir discrète pour restaurer l'honneur de son clan, qu'il estime bafoué depuis des décennies. Secrètement, il rêve de pouvoir mener une rébellion contre Koriki Tomio, au risque que cela mène à l'extermination des siens.

    Image Personnage

    ABURAME YOKOSHIMA Fourbe, manipulatrice et très protectrice vis-à-vis des siens, Yokoshima est la cheffe du clan Aburame. Soupçonnée – sans preuves concrètes – par plusieurs personnalités d'avoir son nez fourré dans toutes les affaires, elle est autant admirée que crainte. En plus d'être une des rares personnes du clan Aburame à maîtriser les Rinkaichû, des rumeurs courent selon lesquelles elle serait à même d'agir efficacement, n'importe quand et dans tous les recoins du village.

    Image Personnage

    INUZUKA GETSUMEN — DÉCÉDÉ Fier et orgueilleux, à l'image des siens, Getsumen était le chef du clan Inuzuka. Reconnu pour sa ténacité au combat et pour sa témérité, il faisait partie des personnalités les plus attendues au poste de Shodaime Raikage. Il ne cachait pas sa profonde hostilité envers les dirigeants de son village, ce qui étrangement ne lui est jamais retombé dessus.

    Enjeu n°1 :

    COLLABORER AVEC HOMURA ET KIRI

    50%

    Enjeu n°2 :

    ESPIONNER LES PUISSANCES DU MONDE

    50%

    Enjeu n°3 :

    DESSEIN DE CONTRE-ATTAQUE

    0%

    Enjeu n°4 :

    SUITE DE L'AMULETTE

    20%

    Derniers RP

    L'histoire se répète : tour du raikage

    À l'été 83, l'Alliance, menée par un Yamanaka inconnu, tenta de récupérer le Shodaime Raikage. Ils y parvinrent, mais ne purent le ramener en vie - Getsumen fut tué, alors inconscient, par un shinobi nommé Sumashâ.

    L'histoire se répète : domaine aburame

    Une attaque d'un Yokai dans le Domaine Aburame décima une partie du clan. Un kumojin et deux errants présents sur place, parvinrent à endiguer la menace et à en venir à bout, en le tuant avec une la dague d'annihilation des Aburame.

    L'histoire se répète : domaine shiratsuchi

    Un shinobi de l'Alliance maîtrisant un art shinobi inconnu s'apparentant à l'orage attaqua le Domaine Shiratsuchi pour tenter de capturer l'un des membres du clan.
    Celui-ci fut tué par un Shiratsuchi ayant libéré le pouvoir de la première pièce d'une arme mythique, retrouvée plus tôt dans l'année par les forces de Kumo. Sa libération généra une explosion titanesque qui ne laissa aucun survivant.
    À la mort de l'homme inconnu, le pouvoir de l'orage, le Ranton, réapparu à travers le monde.

    Évènement

    À l'hiver 82, l'élection du Shodaime Raikage fit rage. Nommé presque unanimement, Inuzuka Getsumen prit le pouvoir et profita de son ascension pour tenter de mener un coup d'état contre le Daimyo, Koriki Tomio.
    Lui reprochant une cruauté sans nom qui punit, asservit et torture les innocents, une grande guerre civile éclata et le peuple Kumojin fut déchiré par l'affrontement des deux forces, alors que le Seigneur lui-même était présent.

    Culture & religion

    → Grande collecte 春・大採取 – printemps
    → Célébration d'Antan 夏・昨年のお祝い – été
    → Cérémonie des chandelles 秋・キャンドルの式 – automne
    → Jeux d'hiver 冬・冬季ゲーム – hiver

    Go to previous slideGo to first slide

Derniers sujets

Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

Aller en bas Partagez

Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]

Minamoto Yoichi
Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]  EmptySam 16 Déc - 10:44

Expérience : 709
Messages : 210

Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]  Empty
Minamoto YoichiErrant 流離 de rang B

Message Sujet: Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]

Printemps 83. Quelque part à Kumo.

Une voix séraphique tintinnabulait élégamment dans les artères et venelles de la cité, un homme d’une humble stature, drapé dans de la fourrure de bêtes des terres reculées où régnait la famine et la guerre, et où la neige ne s’arrêtait jamais. De loin, un homme qu’on aurait pu confondre avec un vulgaire saltimbanque, un vagrant sans-le-sou, ou un voyageur assoiffé d’exploration. Au gré des errances, on lui avait prêté beaucoup d’attributions, et il était peut-être toutes ces choses à la fois finalement, même si on pouvait déceler chez lui une once de mystique. Spontanément, il avait décidé de célébrer le matin qui chante et la lumière dansante. Les yeux levés vers le ciel, ses doigts couraient sur les cordes de son luth à trois cordes tandis qu’il marchait d’un pas calme et léger, il se trouvait dans un quartier éloigné du coeur battant de la cité, parmi un groupe d’indigents et éclopés, traine-savate et mendigot. On disait que la musique pouvait adoucir les moeurs, ici elle avait le pouvoir de bercer les coeurs, leur offrir une vision éphémère et une foule de possibles, la perspective d’un avenir favorable, la contemplation de la vie dans toute sa splendeur, amère mais sublime, rugueuse mais affable par moments. Elle était une dulcinée qui glissait hors de notre emprise, mais qui savait se faire désirer, la vie était une chose qu’on ne savait apprécier pour elle-même, souvent la prenions-t-elle pour donnée, alors qu’elle se devait d’être méritée pour qu’elle se dévoile enfin sous la forme la plus mirifique et sempiternelle. Grandiose roue du destin, maîtresse de la miséricorde, la grande prophétesse et maîtresse des muses avait décidé que ce jour était celui où l’artiste sans frontières allait diffuser ses talents auprès de ses confrères avec qui il partageait la misère et le poids de ce monde.

Sylphide créature aux allants mécaniques,
La demoiselle s’abandonne aux migrations
Pour l’azur meilleur et dans sa folle ascension
L’insolente poursuit son envolée oblique.
Quel est donc cet orfèvre des arts métalliques
Qui te vêt des tourmalines attributions ?
Diaphanes élytres sous les hélianthes scions
– Ton enveloppe flamboie de feux organiques.
La libellule, ma passionnelle bestiole
Sait consoler dûment mes peines vitrioles.
Les ondines lui préfèrent les papillons
Aux alentours de mes pénibles marécages.
Diaphanes élytres sous les hélianthes scions,
L’insecte frivole enflamme mes paysages.


L'insecte frivole, La rhétorique de l’ineffable

Ces beautés sylphides étaient le symbole de la métamorphose par excellence, elles représentaient avec grâce le passage d’un cycle à un autre, le renouveau pour les uns, l’embellissement pour d’autres. L’ascension vers un nouvel avatar, une enveloppe charnelle pure de toute vilification. Naturellement, Yoichi s’inspirait de cette créature, signe de l’espérance et vecteur des plus vigoureuses passions, flamboyant dans le zéphyr, elles traçaient des dessins dans la canopée céleste avec leurs ailes iridescentes. Tel le grand pollinisateur fructifiant l’efflorescence des âmes environnantes, le lépidoptère à la crinière de velours cramoisi faisant danser ses mains sur son archet, abreuvant son audience d’un spectacle inspirant et divertissant l'homme des misères et vanités. Ouvrant son cœur aux rappels de son audience ou à la vindicte populaire, pire encore, à leur ignorance, il cueillait chaque jour avec ouverture d’esprit, laissant sa passion planer sur les scions de la plaine des mortels.


Hirai Hidemi
Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]  EmptySam 16 Déc - 13:40

Expérience : 373
Messages : 126

Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]  Empty
Hirai HidemiGenin 下忍 de rang C+

Message Sujet: Re: Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]
Diaphanes élytres sous les hélianthes scions
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] & Hirai Hidemi

 
« Aux alentours de mes pénibles marécages. Diaphanes élytres sous les hélianthes scions, L’insecte frivole enflamme mes paysages. »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Elle laissa glisser sa main dans l’eau s’échappant de la petite fontaine. Son écoulement chatouillait ses doigts et la réveillait d’un songe qui lui semblait infini. Elle se trouvait comme cette eau, en éternel ruissellement. Quand cela allait-il cesser ? Ce constant mouvement torrentiel qui abimait son âme la propulsait dans une lassante inquiétude. Sa main se retira délicatement du flot qui tomba  dans le seau qu’elle avait ramené pour l’occasion. Débutante dans les arts shinobis et de l’indépendance financière, elle découvrait ces logements où l’eau, denrée prestigieuse dans les montagnes arides et froides, n’atteignait pas les foyers de façon égale. Elle se saisit alors de l’anse de son récipient, qui portait ce qui servira à son ablation, afin de l’amener à son logis à quelques blocs de maisons plus loin.

Hidemi se lovait dans l’ennui de son existence. Elle attendait une chose, un signe, un événement qui la rendrait utile à celui qui maintenait l’équilibre fugace de la puissante et malicieuse Kumo : le Daimyo. Un jour, elle l’espérait, elle serait davantage appelée pour des missions et en accomplira des plus propices au dessein de son secret bienfaiteur. Il s’agissait de son but, son objectif, son destin… Un chemin qui l’éloignerait du trou béant que lui avaient légué son passé et la perte de sa famille.
Au coin d’une rue arriva alors l’inattendu, la distraction providentielle qui lui permettrait d’abandonner ses pensées anxiogènes. Un homme, parmi différents indigents du quartier périphérique, jouait du luth. La kunoichi au papillon posa son seau un instant. Son katana, paré dans son dos, ainsi que son manteau, immaculé et strié de veines noires, qui laissait entrevoir sa sombre tenue guerrière, étaient les seuls indices de son appartenance à une autre caste que les âmes du public. Rien n’empêchait d’écouter, même si, en réalité, l’orpheline ne possédait pas de réel attrait ou de sensibilité pour les arts. À vrai dire, au vu de sa réaction face à la voix séraphique du chanteur, il était possible de remarquer son inaccoutumance à la beauté. Durant ce poème, le temps resta en suspens. Cela faisait un moment que quelque chose ne l’avait pas retirée de sa tourmente. Peut-être que l’esthétique constituait une meilleure route vers la salvation que la bataille. Néanmoins, le jeune papillon ne pouvait en prendre conscience, car, bien que ces mots  produisirent un surprenant impact, accompagnés de la mélodie cristalline du luth, ils s’éteignirent ensuite, laissant derrière eux le même vide infini. Ne sachant comment réagir, l’orpheline demeura là, à l'écoute du reste de la phrase que l'instrument avait à terminer. Bien entendu, tout ce vocable ne désignait pas grand-chose pour la jeune fille de formation militaire. Il eut, cependant, l’effet d’une langue inconnue dans laquelle les formules chantaient la mélodie de l’amour. Le signifiant plus que le signifié fut porté à son esprit.

La musique se tut et elle ne maîtrisait toujours pas comment se positionner face à la poésie. Qu’était-il convenable de faire dans ce genre de situation ? N’avait-elle jamais été touchée par un anonyme auparavant ? Les émotions d’Hidemi étaient bien scellées dans son cœur. Pourtant, l’homme au poème brillait dans ce petit cénacle de malheureux. D’un geste lent et peu assuré, la jeune fille se saisit de l’anse de son seau avant de s’avancer, lentement et hésitante, vers la source de ce rayonnement. L’homme aux cheveux rouges portait sur lui des fourrures éclectiques comme la kunoichi n’avait pas l’habitude d’en voir à Kumo. Une fois plantée face à lui, elle parut toute badaude . La timide ne réussit pas à regarder son interlocuteur dans les yeux. Ses joues se tintèrent légèrement de rose. Quel modèle prendre quand on se trouvait devant un artiste et qu’on eut la chance d’apprécier sa discipline ? Il y eut son service au palais et sa vie qui balançait entre l’académie et le dortoir des jeunes aspirants… Mais, rien parmi ses éléments ne lui octroya une figure d’exemple.
« Hem… » Malgré tout, le regard toujours détourné, elle tenta de s’exprimer. « C’est… C’était très joli, ce poème. Je… J’ai beaucoup aimé. Même si je n'ai pas tout compris. »
Le papillon chercha à ne pas paraître si embarrassé et arbora donc un nouvel air faussement désinvolte pour s’adresser à l’artiste. Sa main frotta son crâne un instant, puis elle alla piocher quelques Ryôs dans sa besace, serrée autour de sa taille. Elle les tendit à l’homme aux cheveux rouges. D’une voix qui se voulait plus assurée, afin de dissimuler son manque de connaissance dans les codes sociaux, elle dit :
« Prenez ceci. C’était vraiment beau, même si je n’ai pas tout compris. »

Spoiler:
(c) DΛNDELION



Hirai Hidemi 夜の蝶
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Yoru no chō Kunoichi #78509f
ANAPHORE
Minamoto Yoichi
Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]  EmptyMar 19 Déc - 0:53

Expérience : 709
Messages : 210

Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]  Empty
Minamoto YoichiErrant 流離 de rang B

Message Sujet: Re: Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]


La lyre à la main, il paradait sous l’empyrée, déclamant son panégyrique de la sylphide aux ailes cristallines dansant sur le tempo de sa cantique, il s’exprimait avec verve et avec une mélancolie douce et rêveuse. Bourreau des cœurs et poète contemplatif, il enveloppait la cour des miracles de son chant onirique. Musicalité et métaphysique se mêlaient dans un tandem symphonique, jouant sur le vibrato des désirs, il manipulait chaque note et chaque vocable avec une habileté dyonisiaque, laissant ses paroles sulfureuses transcender les penchants enfouis au plus profond de son âme, entrouvrant la vitrine qui voilait leur for intérieur, tous autant qu’ils fussent,  il les extrayait à leur quotidien monotone et ancré dans la prose abyssale. Les paupières fermées, il marchait en funambule pour s’enfouir dans les tranchées de sa mélodie analeptique, envoûtant la psyché, détrônant les pensées des séides de la neurasthénie générale.

Il n’était pourtant qu’un galant homme, bellâtre et débonnaire, il irradiait d’une présence angélique lorsqu’il s’abandonnait à ce genre d’exercice pour la gente populaire. D’aucuns savaient apprécier les élans de sa mélopée, d’autres au contraire, n’y percevaient guère que la nuisance, la dissonance avec leur propre appréciation de la réalité. Enfermé dans leur sphère, ancrés dans une routine monocorde, le déni de la beauté des choses supérieures et anti conventionnelles était d’autant plus robuste et imperméable quand les hommes en faisaient pour la première fois l’expérience. En définitive, il ne tenait qu’à eux d’avancer vers la lumière ou de tourner les talons, s’éclipsant dans les replis de l’ignorance léthargique, feignant le contentement et l’ataraxie sempiternelle.

A la confluence des chemins de la vie, dans une temporalité tiraillé entre le futur et le moment présent, il remarqua au milieu de sa sérénade, une figure pleine de grâce et de raffinement, la sveltesse de son visage corroborait sa démarche ingénue, et ses paroles bienséantes lui conféraient les atours de la royauté. Elle se tenait droite, le seau d’eau dans ses mains délicates, il pouvait sentir son regard se projeter sur lui, et lui en retour, lui accorda toute son attention tandis qu’il achevait sa dernière strophe. Discrète, la badaude s’approcha, il lui accorda un rictus empli d’une sereine bienveillance, et de ses yeux intentionnés, il appréciait la sincérité qui se dégageait de la nymphe au regard améthyste, les mèches d’iris de sa chevelure caressant les tempes de son faciès harmonieux. La pureté incarnée qu’il avait face à lui contrastait avec la grisaille de cet environnement inspirant à la fois tristesse et désolation, or cette présence singulière le revigorait en l’animant d’une exaltation nouvelle. Qui était-elle et que faisait-elle dans cet outre-monde, ce lieu en marge des vivants? Prudemment, il plaça une main en-dessous de la paume ouverte de l’inconnue, et de l'autre main, referma délicatement ses doigts sur le don qu'elle lui tendait.

Jeune demoiselle, vous avez toute ma reconnaissance pour ce don aussi généreux. Votre beauté n'a d'égale que votre altruisme. Il posa son regard sur le seau d’eau qu’elle avait emmené avec elle. Ce serait un plaisir pour moi si je pouvais vous tenir compagnie, mais je ne voudrais pas m’imposer si vous êtes pressée?

Loin de l’agitation et des paillardises du domaine des fleurs, le quartier dans lequel il se trouvait était certainement moins connu, pour peu qu’il était fréquenté par quelques visiteurs se perdant au détour d’une allée. Même s’ils ne composaient qu’une frange marginale de la peuplade de Kumo, Yoichi était particulièrement sensible à la condition des indigents, en ce qu’il était lui-même originaire d’un village creusé par la misère et la faim à Tetsu. C’était comme une alcôve familière pour lui, un lieu de retraite dans lequel il retrouvait ses repères. Plus loin, un groupe d’enfants insouciants en guenilles galopaient bruyamment à travers la ruelle adjacente, tandis qu’il demeurait sereinement aux côtés de la kunoichi. On pouvait voir une femme étendre son linge  et vider un immense bac d’eau ruisselant sur le pavé.

Mon nom est Yoichi, et je suis un artiste originaire de Tetsu. Aurais-je le privilège de connaître le vôtre? Il ponctua sa question par un sourire angélique.


Spoiler:

Hirai Hidemi
Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]  EmptyJeu 21 Déc - 19:47

Expérience : 373
Messages : 126

Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]  Empty
Hirai HidemiGenin 下忍 de rang C+

Message Sujet: Re: Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]
Diaphanes élytres sous les hélianthes scions
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] & Hirai Hidemi

 
« Aux alentours de mes pénibles marécages. Diaphanes élytres sous les hélianthes scions, L’insecte frivole enflamme mes paysages. »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Réceptacle de sa gratitude, ses deux mains tendaient à l’artiste un don qu’elle aurait jugé modeste. Comment déterminer ce qui relevait de la fortune quand on ne l’a pas connue soi-même. Démunie de patrimoine, l’argent n’avait que peu de définitions à ses yeux, passant son temps à fuir et à venir, au rythme des missions. Détrompez-vous, cela ne signifie pas qu’elle n’a guère conscience de la valeur des choses. Son cœur s’emplit de gratitude à chaque fois que le souvenir de son accueil au Palais du Daimyo revenait à elle. Bonté ? Charité ? Ou peut-être même besoin de main-d’œuvre ? Ce shinobi masqué qui l’amena en ce lieu détenait la première trace de sa mémoire. Son destin aurait probablement pris une forme bien plus maussade si elle n’avait pas été accompagnée en cet endroit. Plus habituée à recevoir qu’à donner, ses modèles lui avaient pourtant appris que les concessions pouvaient apporter la joie et le soulagement. Bien entendu, hors des murs de la noblesse ou de l’intendance du palais, ayant rejoint désormais la plèbe armée de Kumo, son mimétisme ne possédait, certes, que peu de sens. En réalité, avec ce don, elle voulait faire comprendre au mystérieux musicien que sa poésie chantée l’avait particulièrement impactée. Si elle avait eu des ailes, elle se serait envolée, tel cet insecte frivole susmentionné.

Leurs doigts se touchèrent et Hidemi s’inclina d’un geste ample. Cependant, elle se releva assez vite. Le compliment de l’artiste la fit rougir. Ses sourcils se froncèrent. Légèrement renfrognée, personne ne lui avait non plus appris à accepter la gentillesse. Cet instant semblait si incongru dans l’agitation de cette rue achalandée de civils de modeste condition. Même si le jeune papillon avait vécu ses moments les plus sociaux au sein du village des Nuages, elle ne se doutait pas que sa solitude allait être rompue au cœur de ce quartier, en pleine besogne. À vrai dire, la méfiance régnant à Kumo, depuis les combats ayant suivi l’élection du Raikage, n’aidait pas à la démultiplication de ce type d’interactions. En ce sens, la kunoichi au papillon se montra surprise à la demande de l’artiste à laquelle elle répondit par un silence induit par cette stupéfaction.
Le tableau s’éclaira alors et tout devint plus clair dans l’esprit de la jeune fille. Les origines de l’homme prenaient racine dans un pays lointain qu’elle serait elle-même incapable de situer sur une carte. Te-tsu. Un endroit où la dureté du fer n’avait pas empêché la formation de la délicate prose de Yoichi. Le regard noisette de cet étranger perçait la jeune fleur qu’elle était encore. Elle-même portait ses contradictions, elle maniait l’implacabilité du katana avec la fougue éthérée de la jeunesse. C’est pourquoi la kunoichi des Nuages détourna son regard, encore une fois, incapable de soutenir celui de l’autre. Dans ces seules circonstances, elle put lui répondre :

« Bi-bien… Si cela vous fait plaisir. J’allais justement rapprovisionner en eau les appartements des Genins. Mais… vous pouvez venir qu'à une condition ! »


Elle se montra plus déterminée et lui lança désormais une œillade dure. Ses pupilles d’un bleu profond et velouté, presque teintées de pourpre, le fixaient.

« Vous devez me raconter qu’est-ce que Tetsu et où c’est sur le chemin ! »

Avait-elle été formatée par les exercices des jeunes Kumojins, dans le culte de l’information ? Où avait-elle simplement besoin d’échapper encore un peu plus longtemps à ses pensées intrusives ? Rien ne lui offrait une piste pour le déterminer. Cependant, se laisser bercer par la voix séraphique de l’artiste le long du chemin représentait une perspective plutôt plaisante pour l’ascétique kunoichi.

« Je m’appelle Hirai Hidemi. Je suis née dans les montagnes qui servent de frontières à Kaminari et je suis désormais une Genin de Kumo. Enchantée de faire votre connaissance… « juste » Yoichi. »
Finalement, en cette étrange journée, un poète réussit à lui arracher un semblant de sourire, éclairant ainsi son visage nubile. Le jeune papillon se saisit de son seau et ouvrit la marche. Son regard se posait sur le luth de l’itinérant, comme intrigué. Il contrastait avec son katana qui basculait dans son dos.
(c) DΛNDELION



Hirai Hidemi 夜の蝶
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Yoru no chō Kunoichi #78509f
ANAPHORE
Minamoto Yoichi
Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]  EmptyLun 1 Jan - 19:09

Expérience : 709
Messages : 210

Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]  Empty
Minamoto YoichiErrant 流離 de rang B

Message Sujet: Re: Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]

Ce précieux hiatus au milieu de leur routine était le fruit de la fortune, la conjoncture des destinées, inexorable et implacable, elle ne se lassait jamais d’agrémenter les errances du chansonnier nomade de ses élégantes préludes, se délestant du poids du labeur pour arpenter les sentiers de la plénitude. Ses pétales vivaces contrastaient avec la palette de couleurs ternes et prosaïques, attirant davantage l'œil de l’artiste dans l’insondable reflet de ses élytres, elle était l’objet de son penchant: le singulier parmi la multitude, l’exceptionnel au sein de l’ordinaire sans prétention. L’équilibre astral qui se lisait dans ses pupilles verveines avait le pouvoir de figer le temps et l’espace dans l’esprit du chanteur de ballades, humble serviteur de la beauté des choses qu’il ne pouvait caresser que du regard sous peine de rompre l’intégrité de l’architecture. Les voûtes de pierre arc boutant la cathédrale de ses sentiments fugaces et empreints de vanité n'étaient jamais que l’expression d’un galant homme ayant acquis les manières des personnages dont il s’était approprié. Assimilé à une humble condition, le rastignac avait appris à lire entre les lignes de ses ouvrages sur la noblesse et les subtilités de la cour, il n’avait pourtant aucun mal à endosser le rôle, et la nature eut tantôt fait d’imiter l’art jusqu’à qu’ils deviennent indissociables. La douce colombe quant à elle avait toutes les apparences d’une dauphine nobiliaire, non pas que l’intérêt qu’il nourrissait à son égard participait de son allure sérénissime mais davantage à l’esthétisme de sa gestuelle, et l’harmonie de ses traits.

Sachez que rien ne me ferait plus plaisir. L’assurance subite dans la voix cristalline de son interlocutrice avait quelque chose de mélodieux et resplendissant de pureté, comment pouvait-il refuser?

Lorsque celle-ci accepta qu’il lui enlevât davantage de temps, un sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’il ouvrait la main vers la direction qu’ils allaient emprunter. Sur ces entrefaites, il déclina son identité, laissant sa nouvelle confidente en faire de même. Il marchait de manière mesurée et avec grâce, tâchant de s’aligner sur le rythme de la résidente des montagnes, désormais genin de Kumo. Déplaçant furtivement ses yeux sur le fourreau de la bretteuse, il opinait de la tête en retournant son attention pleine et entière sur son interlocutrice intéressée par l’histoire de son pays, il accéda à sa requête sans sourciller.

Tetsu est le pays de la neige éternelle. La neige habille les toits de son magnifique manteau blanc, tandis qu’à l’intérieur on sait apprécier la chaleur et la convivialité des moments de partage, entre amis et proches, on sait se divertir dans le village pour dissiper les ténèbres qui rongent nos coeurs soucieux des lendemains. La trinité des fléaux que sont la guerre, la pauvreté et la faim, elle sont notre lot quotidien. C’est pourquoi j’ai choisi de voyager à travers le monde en quête de richesses et pour partager mon art à ceux qui daigneront m’écouter, pour un jour retourner au pays et leur offrir espoir et prospérité. Ce jour arrivera je l’espère, où la paix pourra de nouveau régner et où les hommes cesseront de céder à leurs pulsions séditieuses, même si l’histoire nous a appris jusqu'ici le contraire. Toutefois, nous ne sommes pas dans une tragédie où tout est déterminé, mais bien dans la réalité où tout est muable et rien est figé. La puissance motrice de la volonté de l'homme peut accomplir des miracles, telle est ma croyance.

Il ne s’attardait pas encore sur les détails, et il n’imposait pas à sa nouvelle connaissance de comprendre la passion qui embrasait son âme au milieu de sa tirade porteuse d’espérance, on pouvait le voir comme un idéaliste, au pire, comme un fantaisiste envoûté par ses propres chimères.

C’est une belle journée aujourd’hui, bien plus agréable quand je la partage en si bonne compagnie. Comment aimez-vous passer le temps, chère Hidemi, quand vous n’êtes pas en train de vous entraîner à l’épée ou à effectuer des tâches manuelles comme celle-ci?

Sur ces mots, ils arrivèrent à la première maison à approvisionner en eau.

Hirai Hidemi
Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]  EmptyMar 2 Jan - 2:22

Expérience : 373
Messages : 126

Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]  Empty
Hirai HidemiGenin 下忍 de rang C+

Message Sujet: Re: Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]
Diaphanes élytres sous les hélianthes scions
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] & Hirai Hidemi

 
« Aux alentours de mes pénibles marécages. Diaphanes élytres sous les hélianthes scions, L’insecte frivole enflamme mes paysages. »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]La jeune protagoniste, au seuil de son âge, trouva son esprit captivé par les récits de l’étranger itinérant. Ses descriptions sonnaient telles une musique légère pour évoquer la funèbre réalité de cette contrée nommée Tetsu. Étrangement, dans la bouche de ce Yoichi, ces terres lointaines paraissaient presque attrayantes. Hidemi sentait l’amour que ce dernier portait à son pays natal. Dans l'enclave tranquille du quartier, elle le guidait au sein du dédale de ruelles qui logeait sur les flancs de montagne et qui les amenèrent aux dortoirs des Genins du village caché des Nuages. Pendant ce temps, le poète se chargeait de l’envoyer en imaginaire dans ce lieu si différent nommé Tetsu.

Sous ce vernis poétique, se dissimulait une triste vérité, comme une ombre insidieuse qui voile la lumière d’une pièce de théâtre dument jouée. Les cieux, autrefois parés d'une auréole céleste, se teintaient de la noirceur des tourments, et les rivières, jadis miroitantes d'une beauté cristalline, charriaient désormais le chagrin des batailles inutiles. La jeune femme, encore à l'orée de ses jours, son esprit nimbé d'une candeur que seule la jeunesse pouvait offrir, savourait avidement le conte sans fin de l'artiste errant. Ses yeux, tels des éclats d’améthyste dans l'obscurité, reflétaient l'innocence d'un monde préservé des déchirures de la mort. Ignorante encore des cruelles réminiscences que la guerre pouvait infliger, elle se laissait emporter par la fougue de son innocence, ignorante de la sombre chorégraphie des conflits qui s'orchestrait au-delà de l'horizon. Pour elle, l’amnésie avait été sa salvation. En effet, elle portait également ce désir de paix que Yoichi lui contait, sans pour autant porter la douleur du traumatisme. Même si, telle une voix menaçante à chaque instant, prenant la forme cauchemardesque de l’inconnu, son désir de connaître ses origines et les raisons de la mort de sa famille la hantait. Elle ne le montrera pas et se cachera sous le même objectif que son interlocuteur, bien que celui-ci pouvait deviner que ces propos l’affectaient particulièrement. Ce qu’il ignorera, néanmoins, c’est ce que cela signifiait pour elle : une allégeance au Daimyo de la Foudre.

« Je ne sais pas si c’est… muable… » dit-elle, en répétant le vocabulaire qu’elle ne maîtrisait pas et qui était celui du voyageur. « Mais, oui, je pense que l’on peut prendre des décisions pour protéger les humains de la guerre… »

Et moi aussi, je n’aurais pas perdu mes parents. pensa-t-elle si fort que son regard trahissait ce souhait indicible. Quelque chose la tracassait :
« Vous avez quitté votre pays et votre famille pour apporter de la musique ? » interrogea-t-elle.

Le jeune papillon se demanda alors si elle aurait quitté sa famille hypothétique, si elle l’avait connue. Même si cela signifiait avoir une vie meilleure… ? Les méandres du passé semblaient enfouis dans les replis mystérieux de sa mémoire, et le voile du temps effaçait les visages aimés comme des vestiges oubliés. Elle ne pouvait plus évoquer ni le sourire maternel, ni les conseils bienveillants de son père. Ces reliques intangibles de l'affection familiale avaient été englouties par les eaux troubles du passé, ne laissant que des ombres floues et insaisissables dans le labyrinthe de son esprit. Seule la présence persistante des souvenirs de la gouvernante du palais lui servait de guide dans le tourmente de son existence. Les ordres stricts, les gestes contrôlés et tout ce qui émanait de la gouvernante était devenu la trame fragile qui tissait le récit de son identité. La tristesse de l'inconnu s'insinuait doucement dans son cœur, comme une brise délicate qui trouble la surface tranquille d'un lac oublié. Et pourtant, elle continuait sa marche solitaire à travers le temps, portant le poids des souvenirs qui étaient les siens, même s'ils étaient devenus des échos lointains dans le tumulte de sa vie de Genin. L’aurais-je quitté cette famille ?

Hidemi revint à elle en apercevant le bâtiment qui logeait les plus jeunes Genins du village des Nuages, leur offrant une première demeure pour se lancer dans le service militaire de la cité.
« C’est ici. » déclara-t-elle. Elle s’apprêtait à s’engager dans un escalier qui la mènerait à l’étage et lui aurait permis de se séparer de cette compagnie impromptue. Cependant, les mots intéressés de Yoichi la fit se tourner vers lui. Est-il sincèrement intéressé par ma compagnie ?
Les mots flatteurs de l'artiste résonnèrent dans l'air, un écho inhabituel dans le monde silencieux qui entourait la jeune fille. Elle était orpheline, une fleur solitaire éclose sans l'ombre d'une famille pour l'abriter. La douce mélodie des compliments, doucement tissée par l'artiste, la toucha comme une caresse rare dans le jardin aride de son existence. Habituée à la discrétion, elle avait appris à être une ombre délicate parmi les vivants. À l'académie, dans la froideur de son éducation, elle s’était habituée à la solitude. Les murmures de sa présence se perdaient dans l'indifférence générale, et elle s'était forgée une armure d'invisibilité pour se protéger des regards curieux. Le compliment de l'artiste était un rayon de lumière inattendu, un éclat de chaleur. L'idée d'être de bonne compagnie la surprenait, comme si elle résolvait un mystère bien gardé. À vrai dire, elle n’osait y croire. Abasourdie, elle apprécia pourtant cette étreinte bienveillante produite par la parole de Yoichi. Ses joues prirent une teinte un peu rouge, rosé, encore une fois, elle était désarçonnée. Ici résidait le pouvoir des mots.

« Eh bien… » commença-t-elle, le regard fuyant. « Je… Je ne fais rien d’autre. »
La monotonie de sa vie pouvait surprendre, mais son seul objectif était de réussir à devenir assez forte pour se rapprocher du Daimyo, son seigneur et maître. Elle ne désirait que l’honneur et non la joie.

« C’est vrai, je m’occupe des dortoirs et puis je m’entraîne. Enfin, j’exécute des missions pour pouvoir un jour quitter les dortoirs et avoir mon propre logement. Vous voyez… rien de bien reluisant. Comme tout le monde, en réalité… C’est vrai que je devrais m’entraîner plus, pour obtenir de meilleures missions et donc partir plus vite d’ici. »

Sa confusion illustrait le fait qu’elle n’avait jamais réfléchi sur sa vie et que sa banalité la surprenait. Mettre en mot son quotidien le rendait plus tangible et donc plus détestable.
« Pour…pourquoi ? » Elle se remuait un peu, désormais. « Pourquoi vous vous intéressez à ma vie ? »
Hidemi n’avait jamais fait de don à un artiste. Était-ce cela la procédure, le privilège du donateur ? Avoir une compagnie et des compliments. Dans son souvenir, les nobles de cette terre étaient toujours bien entourés, ainsi que par les meilleurs artistes. S’était-elle montrée particulièrement noble dans son geste ? La jeune fille ignorait tout de ce qui pouvait pousser un homme accompli, qui avait surement vu le monde et croqué la vie bien plus qu’elle, à se pencher sur la question de son existence.
Le papillon se montra alors cavalier, ne voulant pas passer pour le plus démuni des deux dans cette conversation.

« Vous imaginiez quelque chose d’autre ? » plaisanta-elle, à l’aide d’un petit sourire gêné. « J’imagine que vos voyages doivent être bien plus palpitants… »

Une des mains qui tenait le seau replaça une mèche de ses cheveux, dissimulant un peu son incommodité.
« Je vais devoir aller m’entraîner d’ailleurs. » conclut-elle.
(c) DΛNDELION



Hirai Hidemi 夜の蝶
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Yoru no chō Kunoichi #78509f
ANAPHORE
Minamoto Yoichi
Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]  EmptyDim 7 Jan - 1:59

Expérience : 709
Messages : 210

Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]  Empty
Minamoto YoichiErrant 流離 de rang B

Message Sujet: Re: Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]

Après le prélude musical, venait la sarabande de la vanesse sybilline batifolant avec pusillanimité dans les détours de l’éther. Ses paroles s’écoulaient de ses lignes chatoyantes dans un flot euphonique et rafraîchissant, ornementées des damiers violacés à la chevelure cascadant sur les tempes de son visage de nymphe. Le vent laissait timidement flotter les pans inférieurs de sa robe nacrée à chaque pas. Fuyante mais affable, elle voltigeait avec grâce au travers des venelles sinueuses, prolongeant l’intermède de leur va-et-vient proverbial incessant, au grand plaisir du poète qui se délectait goulument de la conversation. Inspiré par la grâce de sa présence, il était inconcevable pour lui de se priver de quelques moments de plus, alors qu’il avait la volonté d’en savoir davantage sur sa bienfaitrice qui, au-delà de son infinie générosité, irradiait d’une pureté chérubine. Rarement son sens de l’observation l’avait-il trompé, ainsi persévérait-il en s’enquérant sur les penchants de la nymphalidée. Cette dernière par élan d’altruisme ou par obligation, avait consacré une grande partie de ses journées à une routine monocorde qu’elle s’accusait d’avoir d’un air gêné.

On peut dire cela, la musique est le meilleur moyen de dialoguer avec les gens dans le monde après tout!

Quitter son pays pour de la musique, dit comme cela, pouvait relever d’un choix peu éclairé, tout au plus d’une raison purement frivole, car n’était-il pas de sujet plus trivial que le divertissement ou la fibre artistique d’un musicien? Suivre son cœur et ses desseins n’était pas un loisir donné à tous, à l’exemple de la jeune apprentie qui s’était résolue aux joies de la besogne, dans l’optique de folâtrer plus tard dans l’azur de ses propres ailes et rejoindre le reste des papillons. Chacun envisageait la liberté à sa manière, et l’atteinte de celle-ci était subordonnée à différentes conditions en fonction des individus. Car la condition humaine était ainsi faite que l’homme était éternellement insatisfait ou frustré par un manque qu’il s’était lui-même créé, être mué par les contradictions, voguant dans la houle des désirs et pulsions, la quête de l’absolu s’arrêtait aux confins de notre perception limitée des choses sous le paradigme de nos valeurs et de nos revendications. Mais participant de cette souffrance et de cette imperfection originelle, naissait la lueur d’une possible rédemption. La puissance de l’homme résidait dans le dépassement de sa condition en ayant conscience de sa propre finitude.  L’essence de la liberté n’était-elle envisageable comme une flèche en perpétuel mouvement, plutôt que l’immuabilité parfaite et inconsciente d’un être ignorant ses propres tourments? En ayant conscience de nos limites, d’une certaine manière, nous les avions déjà dépassées.

Votre persévérance est remarquable, et quiconque osera dire le contraire n’a jamais connu le fruit du dur labeur. Parfois les étapes n’ont pas besoin d’être belles pour avoir de la valeur, on ne réalise vraiment ce qu’elles sont qu’à la mesure de la réussite qui s'ensuit. Il marqua un temps de pause. Vous souhaitez “partir plus vite d’ici” ? Pour aller où, si ce n'est pas indiscret? S’il avait accordé une attention toute particulière à ce morceau de phrase, néanmoins, il revint sur leurs précédents échanges, prompt à éplucher les saillances de son discours. Si je peux me permettre d’ajouter quelque chose, je dirais que vous savez aussi vous montrer une généreuse donatrice et une attentive confidente. Il ponctua sa dernière remarque par un clin d'œil.  

Un thème lancinant se dénotait des propos de l’ingénue, celui d’une lassitude ou d’un travail dépassionné, et pourtant, le prosaïsme n’était jamais que le reflet de la simplicité des choses qu’elle présentait pour ce qu’elles étaient, des actions menées au quotidien qui, mises bout à bout, la rapprochaient de son but ultime. Quand elle lui demanda “pourquoi” il s’intéressait tant à sa vie, et s’enquérait sur ses occupations, ses pupilles se reportèrent lentement vers son interlocutrice:

Si je vous donnais ma raison, vous ne me croiriez pas. Il termina sur un léger rire baladin qui complimentait son faciès angélique et sa peau de satin. Pour être honnête, je l’ai deviné en regardant votre magnifique épée, je serais curieux de vous voir à l'œuvre lors d’une passe d’armes si vous me le permettez. En échange, je pourrais vous apprendre… disons… à danser? A son tour, il proposait un échange de bons procédés, plongeant son regard dans celui de la genin. A moins que je puisse vous être utile d’une quelque autre manière? Mais ne me laissez pas vous interrompre, je vais vous aider à finir ce que vous avez commencé.

Afin de se montrer utile, il accompagna Hidemi dans sa tâche manuelle, se proposant de l’aider à prendre le seau pour la soulager si le besoin se faisait ressentir par moments.

Hirai Hidemi
Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]  EmptyLun 8 Jan - 0:43

Expérience : 373
Messages : 126

Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]  Empty
Hirai HidemiGenin 下忍 de rang C+

Message Sujet: Re: Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]
Diaphanes élytres sous les hélianthes scions
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] & Hirai Hidemi

 
« Aux alentours de mes pénibles marécages. Diaphanes élytres sous les hélianthes scions, L’insecte frivole enflamme mes paysages. »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Dialoguer avec les gens…
Une question, presque imperceptible, s'insinua dans l’esprit d’Hidemi : « Serais-je capable de dialoguer avec ces gens ? » Une idée nouvelle, étrangère à son mode de vie habituel, se frayait un chemin dans sa conscience. Sa discrétion, son art d'être invisible, étaient devenus des alliés précieux qui la protégeaient des affres du monde extérieur. Elle se rappelait comment elle avait toujours trouvé un réconfort dans les recoins isolés, se fondant dans le décor comme une ombre insaisissable. Pourtant, une étincelle d'intrigue naissait en elle. Une curiosité nouvelle qui éveillait son esprit à la possibilité d'une connexion humaine. Elle se demandait si elle pourrait briser les barrières invisibles qui l'avaient isolée pendant si longtemps. C'était un territoire inconnu, un défi qui se dressait devant elle, l'invitant à sortir de son cocon de silence. Elle sentait le poids de l'incertitude, mais en même temps et se demandait si elle pourrait, un jour, échanger des sourires, partager des histoires et peut-être même tisser des liens avec ceux qui, jusqu'à présent, n'avaient été que des étrangers dans sa vie paisible d'observatrice silencieuse. Hidemi ne possédait aucun art, aucun stratagème, pour y arriver.
En ce sens, les paroles du musicien la transperçaient.

Puis, il la complimenta de nouveau.
Les éloges étaient des échos lointains, rarement accordés à celle qui préférait rester en retrait. L'instant précis où quelqu'un avait pris le temps de remarquer, d'apprécier. Elle s’en souviendrait… Elle ne savait pas si, dans le cours de son existence discrète, elle avait déjà été l'objet d'une telle attention. Un sourire furtif avait esquissé ses lèvres, masquant à peine la surprise qui avait teinté ses pensées. C'était comme si une fissure s'était ouverte dans son armure, révélant une vulnérabilité inattendue. Les compliments, souvent perçus comme des formules creuses, avaient pris une signification nouvelle. Une brèche dans l'indifférence qu'elle avait patiemment construite. Elle se demandait, avec une curiosité presque étrangère, si cela pouvait être le début d'une connexion plus profonde avec le monde qui l'avait longtemps laissée en marge.
Pourtant, il y avait un secret plus sombre…
Elle ne se sentait ni généreuse ni altruiste. Tout ce qu’elle faisait dans sa vie était pour atteindre le sommet du respect, comme elle l’avait senti chez les nobles qu’elle avait servi au Palais du Daimyo. Son art martial représentait une porte de sortie inattendue pour une fille de sa condition. Si elle devait tuer pour servir et monter dans l’escalier marbré du succès, elle le ferait. Bien entendu, elle se retiendrait bien de le dire à l’étranger. Yoichi… Est-ce que tous les musiciens itinérants étaient comme lui ? Était-il tous aussi énigmatique, souriant et… avec une aura presque mystique. Même le son de son rire semblait être composé d’une mélodie.

Il semblerait que non. Yoichi paraissait bien assez unique.
Sa proposition inattendue flotta dans l'air, teintée de notes mystérieuses. L'artiste, dont les doigts étaient aussi habiles avec les cordes d'une guitare que les syllabes d'un poème, offrait une danse différente. Un combat d'entraînement, une symphonie en mouvement. Les mots résonnaient dans l'esprit d’Hidemi, créant une mélodie d'étonnement. Danse… L'artiste, qui semblait être simplement le gardien des rêves et des vers, dévoilait une autre facette de son être. Les armes, des instruments imprévus dans l'orchestre de sa vie, apportaient une nuance sombre et envoûtante à sa présence. C'était comme découvrir une partition inédite dans le répertoire de Yoichi, une composition où la lame de l'épée rivalisait avec les métaphores poétiques.

« Une danse… » répéta-t-elle incrédule.
Ensuite, le jeune papillon se dit qu’il s’agissait bien là d’un échange de procédé. Elle comprenait davantage cette langue. Une action contre une autre. Comme le poème de Yoichi contre ses Ryos.

Après une seconde de réflexion, elle acquiesça d’un ample signe de tête. Son expression déterminée avait presque du mal à dissimuler sa joie. Le son du katana : en voilà une musique qu’elle connaissait bien.
« C’est d’accord. Laissez-moi un instant ! Et nous y allons ! »
Hidemi s’envola déposer l’eau dans les citernes prévues à cet effet. Tourbillonnant, elle arrivait exécuter ses gestes familiers avec précision et efficacité. Elle retourna auprès de son nouveau compagnon de route après avoir déposer le seau sur le pas de l’escalier qui donner accès aux dortoirs. Il était commun à toutes les chambres.
« Bien ! Vous êtes prêt ? Yoichi-san ? Je vais vous montrer un endroit où nous serons tranquilles. »

Son humeur avait changé. Son flegme habituel avait laissé place à une certaine détermination. Combattre avec un inconnu, confronter ses capacités et progresser, autant de perspectives qui l’aidaient à s’approcher de son rêve et objectif. D’un pas plus précipité et assuré, elle guida l’homme de Tetsu jusqu’à une plaine d’entraînement. Des enfants civils y jouaient, Hidemi était bien décidée à les chasser :
« On prend le terrain ! » déclara-t-elle sans détours.
Pas de sourires, pas de bonjours, ni de cérémonies, voilà ce qui constituait le vrai du papillon. Elle leva une plaque en fer où était incrusté le symbole des shinobis de Kumo. Il s’agissait de son bandeau qu’elle n’avait pas attaché à sa taille cette fois-ci, car elle n’était pas en mission lorsqu’elle avait croisé le musicien itinérant. Cependant, pour l’affronter, elle plaça le bandeau autour de sa taille. Cet artefact reluisait de tout le respect que pouvait porter les shinobis entre eux. Brillant à sa ceinture, elle affronterait Yoichi en se servant des arts chakratiques que sa lignée lui avait transmise. Entre-temps, face aux propos laconiques d’Hidemi, mais convaincu par sa plaque d’identité, les enfants sortaient du terrain en trombe. Certains se placèrent autour, en tailleur, d’autres trouvaient d’autres activités. Il n’y avait pas beaucoup de monde, mais il était difficile de dire que le combat allait être intimiste.

« Merci pour cette opportunité, Yoichi-san. Je vous préviens. Je ne suis que Genin, mais je suis également toujours sérieuse quand il s’agit de m’entraîner. »
J’ai un objectif. Cette seconde phrase indicible flottait dans les airs et éclairait son regard azur.
D’un geste gracieux, elle sortit son katana et se mit en garde.
(c) DΛNDELION



Hirai Hidemi 夜の蝶
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Yoru no chō Kunoichi #78509f
ANAPHORE
Minamoto Yoichi
Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]  EmptyLun 15 Jan - 0:29

Expérience : 709
Messages : 210

Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]  Empty
Minamoto YoichiErrant 流離 de rang B

Message Sujet: Re: Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]

Tandis que le chrysanthème rougeoyant souriait timidement aux lueurs iridescentes de l’empyrée, le lépidoptère aux ailes radiescentes venaient déposer son nectar et abreuver l’illumination du chanteur d’églogue, observant la nature sous toutes ses coutures et accueillant son souffle créateur. Au sein du berceau champêtre fourmillait la multitude des êtres qui dansaient au rythme de l’harmonie des chants éoliens, quoique chaque spécimen était pourvue de ses idiosyncrasies qui en faisaient un être singulier, il subsistait des entités supérieures dépassant toute esquisse, toute forme de représentation qui risquerait d’en dénaturer la richesse féconde. Une beauté mystique s’élevant par la grâce des ailes de l’archange, dominant la plaine des vivants par sa souveraineté céleste. L’aède était le serviteur du Beau en ce qu’il contemplait les choses sous un œil qui accueillait le renouveau, vivifiant les reflets environnants de sa rhétorique prophétique, et dépeignant la quintessence de ses paroles vernissant la surface écaillée du canevas. Les veinures de l’estampe reflétaient la destinée et ses traverses infinies, une topographie des moults possibilités qui s’offraient au marcheur solitaire sur le sentier de la salvation poétique. Tel l’héliotrope tournant son regard vers l’incandescence du zénith, la prunelle de ses yeux s’enflammait des lueurs de l’espérance d’apercevoir dans cette clairière morne et isolée la dryade soupirante à l’orée de la sylve enchantée.

Portée par le zéphyr du renouveau, l’innocente jouvencelle accueilla sa suggestion avec la flamme de la passion, décidant de mettre un terme à ses obligations pour accompagner le curieux voyageur vers sa prochaine destination. Cette dernière se trouvait en marge de l’enclave résidentielle qu’ils traversèrent plus tôt, un lieu relativement vaste et marqué par les empreintes des batailles passées. Affirmant sa volonté impérieuse, la fougueuse spadassine n’eut guère d’hésitation à congédier les précédents occupants — de jeunes enfants vaquant à leurs triviales occupations et divertissements, dans le but de permettre à leur prochain affrontement de prendre place dans les meilleures conditions. Entourant sa ceinture de l’emblème signifiant son allégeance, le vagabond au contraire n’eut guère de signe d’appartenance à révéler puisqu’il était par définition, un homme libéré du joug des nations. Sa seule loyauté appartenait à la création qu’il prodiguait avec ses métaphores et tirades musicales, bien que cela eut davantage d’influence dans une joute verbale que dans une délibération à l’épée. Lorsque Hidemi donna son signal qu’elle était disposée à croiser le fer, indiquant à son némésis ses intentions virulentes en prélude d’un combat qui s’annonçait palpitant, l’attitude sereine de l’éphèbe bonimenteur lui donnait l’impression de n’avoir aucune prédisposition pour le chakra.

Puisque habillé d’un simple kimono léger et de son éventail, il portait une humble sacoche et quelques rouleaux à la ceinture, il ne montrait guère le moindre signe de maîtriser les arcanes guerrières.

Je vous remercie également, Hidemi-san. J’espère me montrer à la hauteur de vos attentes.

Sur ces mots, il attrapa un des parchemins à sa taille qu’il fit tourner autour de ses doigts avant de le tenir fermement de sa main droite. D’un geste sec, il tira sur le ruban, faisant apparaître un kanji sur le support au contact du chakra de son utilisateur. A ce moment, un nuage de fumée se déclencha, laissant transparaître une figure humanoïde derrière le voile grisâtre. Il s’agissait ni plus ni moins que d’un mannequin de bois immobile qui se tenait telle une statue aux côtés de celui qui l’avait invoqué, plus précisément juste en face de lui. Au prime abord, il n’était pas évident de deviner qu’il s’agissait d’une marionnette à moins de connaître l’existence de cet art si particulier, même si son adversaire n’allait pas tarder à le réaliser. De sa dextre, il empoigna son éventail, commençant à s’éventer.

Spoiler:


Hirai Hidemi
Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]  EmptyMer 17 Jan - 23:31

Expérience : 373
Messages : 126

Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]  Empty
Hirai HidemiGenin 下忍 de rang C+

Message Sujet: Re: Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]
Diaphanes élytres sous les hélianthes scions
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] & Hirai Hidemi

 
« Aux alentours de mes pénibles marécages. Diaphanes élytres sous les hélianthes scions, L’insecte frivole enflamme mes paysages. »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]L'air était empreint de calme avant la tempête.
Hidemi appréhendait la situation avec une pointe d’excitation. Sa vie se résumait à sa salvation dans les couloirs oppressants du palais du Daimyo ainsi qu’à son éducation à l’académie shinobi. Ainsi, une lueur d’excitation éclairait son regard de façon inhabituelle à la seule idée de croiser le fer. Tout au long de son échange avec l’artiste de Tetsu, le jeune papillon avait démontré une personnalité touchée par la beauté du verbe, sans pour autant le maîtriser. Discrète et encore bercée par les traits de la jeunesse, les compliments et l’aura insolite du poète avaient éveillé en elle des expressions encore vierges. Peut-être que son interlocuteur avait pu observer cette gêne fraiche qu’il avait provoquée chez elle, provenant d’un milieu modeste et élevé par l’autorité de la survie.
Néanmoins, armée de son katana, elle semblait imprégnée d’une toute autre énergie. Ses iris bleutés lançaient son regard perçant, qui traversait la distance entre elle et son adverse.

La surprise fut extraordinaire quand elle vit Yoichi sortir… des papiers. La Genin se doutait qu’il s’agissait là de sceaux, mais ce qui en sortit termina de l’épater, au point qu’elle en alla presque à perdre sa garde. Effectivement, il allait s’agir d’une danse, ou du moins, d’un spectacle. La façon dont il invoqua ce… mannequin de bois… était gracieuse et emplie d'élégance. La jeune fille s’en sentait presque un peu déçue. Ce morceau de bois ressemblait à ceux qui servaient aux frappes de katana, lorsqu’elle n’était qu’une enfant aspirante au grade de kunoichi. En terrible manque de reconnaissance, la novice ne put dissimuler une once de déception, qui apparut telle une ombre malencontreuse sur son visage. Cependant, habituée à faire face aux diverses situations sans même soupirer mot, elle décida de ne pas évoquer sa surprise, ou sa déception, plus que ce que son expression en disait déjà. En guise de réponse, elle empoigna plus fortement son sabre et laissa un sourire au coin se dessiner sur ses lèvres.

Peut-être qu’elle aussi, elle pouvait surprendre l’inconnu venu d’un pays lointain.
Mais avant, elle voulait voir de quoi relevait ce morceau de bois. Elle chargea donc, sans aucune défense, dans un mouvement simple et droit. Son manteau blanc s’élevait déjà vers le ciel, alors que ses pas mordaient la poussière du terrain. D’un geste, une ronde, elle contourna le mannequin pour tenter de toucher Yoichi avec le plat de son katana, au niveau de l’abdomen. Un coup qui ne serait pas très gênant, mais davantage surprenant. Ce mouvement cherchait simplement à lui faire comprendre qu’elle ne voulait pas dégainer contre un simple morceau de bois et réaliser un véritable entraînement. Le papillon ignorait qu’elle n’avait pas en main une information cruciale sur le style de l’artiste itinérant.

Spoiler:
(c) DΛNDELION



Hirai Hidemi 夜の蝶
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Yoru no chō Kunoichi #78509f
ANAPHORE
Minamoto Yoichi
Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]  EmptyLun 5 Fév - 0:45

Expérience : 709
Messages : 210

Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]  Empty
Minamoto YoichiErrant 流離 de rang B

Message Sujet: Re: Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]

Belle lys investissant le paysage de son élégante présence de la même manière qu’elle avait dominé le centre de son attention, la spadassine avait laissé éclore une nouvelle facette de sa personnalité qui ne cessait de piquer la curiosité de l’esthète transi par la froideur de la réalité prosaïque, il était dès lors ranimé par les couleurs vivifiantes des manifestations furieuses de la passion et la jouvence de l’actrice peuplant la vallée de l’humanité. Il ne pouvait se lasser d’être témoin des épiphanies de la fougue, les élans de puissance qui déréglaient les rouages mécaniques de la réalité monocorde. Trublion de la scène des poètes prêchant un classicisme vieillissant, il s’abreuvait des multiples expériences du Beau que la nature lui offrait, et les traduisait sous une forme qui lui parlait davantage qu’à travers une appréciation conventionnelle et dénuée de spontanéité. Car sa vision humaniste et holistique de la réalité le plaçait dans une sphère que ses pairs ne pouvaient concevoir qu’à travers un prisme biaisé par les préconceptions de la culture bâtie sur les fondations de ceux qui les avaient précédés. Mais alors, comment se positionnait-il au milieu de cette constellation nébuleuse, où chaque parole était politisée et chaque œuvre assimilée à un mouvement de pensée? En définitive, il était le porteur de ses propres convictions, le feu qui l’animait était celui d’une indomptable considération pour la libre pensée et l’indépendance des êtres naviguant les sinuosités de la vie.

Auréolée d’une force archangélique, la fine lame de Kumo se mit en garde, constant que le maître marionnettiste venait d’invoquer la présence d’un énergumène de bois ressemblant trait pour trait à un vulgaire mannequin d’entraînement, peu sûre de ses intentions elle décida de s’élancer dans la direction de son adversaire, révélant les premières bribes de sa dextérité à l’épée. Une attaque académique destinée à mettre Yoichi dans une position qui l’obligeait à abattre ses premières cartes, pour peu que celles-ci avaient la capacité de répondre à la situation, il avait pour habitude de se faire passer pour un vulgaire saltimbanque n’ayant jamais foulé les pieds d’une arène, et n’ayant guère de prédisposition pour les arts ninja. Laissant la dulcinée s’approcher jusqu’à effleurer la silhouette inerte qui se tenait entre elle et sa cible, sur le point de dépasser l’obstacle dont l’objectif était relativement opaque jusqu’à présent puisqu’il s’était contenté de le faire apparaître sans dévoiler ses intentions. Combattre une statue de bois, quelle idée! C’était du moins ce qu’il voulait faire croire avant de lui montrer qu’il n’était pas simplement là pour faire de la figuration, car de toute façon, l’épouvantail n’aurait eu guère d’efficacité à éloigner le papillon.

Belle technique. Vous testiez ma réaction? La voici.

D’un geste de la main, il déploya son éventail qui fit lever de la poussière du sol et gêner temporairement la vision d’Hidemi. De quelques mouvements de doigts pianotant l’air, il fit se mouvoir le pantin de bois face à elle, lequel fit quelques bruits à causes des chaînes attachées au bout de ses articulations. Tandis que l’épéiste fit descendre le dos de sa lame vers ce qu’elle pensait être l’abdomen de l’éphèbe, c’était en réalité à un morceau de bois qu’elle se heurta, produisant un bruit assez familier mais qui ne correspondait pas à celui du métal contre la chair. Il s’agissait du corps de l’humanoïde mécanique qui avait subitement déplacé son bras pour changer de position statique, et s’interposer au plus près de Yoichi, comme guidé par sa volonté propre.

Qu’en dites-vous? Je vous présente Mokujin, une de mes premières inventions. Pas très spectaculaire il est vrai, mais toutes les marionnettes ne sont pas faites que pour le théâtre, celle-ci est plutôt utile au combat. Laissez-moi vous en faire la démonstration.

Un nouveau mouvement de ses doigts filiformes, et Mokujin se mit à réagir sous les yeux de l’adversaire qui se tenait à proximité, effectuant alors un crochet qui visait à retourner le compliment en frappant directement à l’abdomen de l’adepte de l’épée. Pendant ce temps, Yoichi en profita pour créer un peu de distance avec cette dernière en reculant légèrement, attrapant quelque chose dans sa sacoche d'objets ninja...  

Spoiler:


Hirai Hidemi
Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]  EmptySam 10 Fév - 13:18

Expérience : 373
Messages : 126

Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]  Empty
Hirai HidemiGenin 下忍 de rang C+

Message Sujet: Re: Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]
Diaphanes élytres sous les hélianthes scions
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] & Hirai Hidemi

 
« Aux alentours de mes pénibles marécages. Diaphanes élytres sous les hélianthes scions, L’insecte frivole enflamme mes paysages. »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Un mouvement vif, un tourbillon de poussière s'éleva vers elle, envoyant des particules fines virevolter dans l'air. Les résidus, comme une brume éphémère, envahirent la vision de la kunoichi au papillon. Ses mouvements gracieux furent entravés, sa visibilité voilée par la nuée, ce qui accentua sa surprise quand elle entendit le bruit sourd de son katana sur du coup sur du bois et non sur le corps de Yoichi, comme elle l’avait prévu.

Ses yeux s’arrondirent alors que le bras du pantin se dévoilait face à elle. Le pantin, suspendu dans les fils du mystère, avait pris vie d'une manière étrange. Quelle sorcellerie avait conféré à ce mannequin le don du mouvement ? Elle l’ignorait et l’étonnement était difficile à dissimuler. Aucun fil ne semblait visible à l’œil nu. En outre novice dans l’appréhension du monde, puisque la jouvencelle n’était encore jamais sortie de Kaminari. Son univers se réduisait presque à l’enceinte du village caché, ayant arpentait les montagnes qu’à de rares occasions lors de mission ou quand elle s’était déplacée du Palais du Daimyo. Cet endroit clos, elle y avait forgé ses premiers souvenirs d’enfance, sa genèse s’étant effacée dans les méandres de sa mémoire. Les arts shinobis se limitaient à ce qu’elle avait pu voir à l’académie et lors des quelques besognes qu’on lui avait confié en tant que jeune recrue des Nuages. Une telle compétence relevait du surnaturel pour la jeune fille ayant davantage observé les arts martiaux armés.
Elle comprit alors que son interlocuteur n’était pas un simple artiste : c’était un marionnettiste. Ses doigts pianotant, en coordination avec le coup que lui assigna le pantin de bois l’a mis sur la piste. Cette réflexion eut lieu tandis qu’elle était envoyée vers l’arrière de par l'impulsion du poing dans l’abdomen. Le papillon, bien que subissant une douleur étouffante, se repositionna assez rapidement, le coup n’ayant pas été assez puissant pour la déstabiliser. Son pied, d’un mouvement rotatif, lui permit d’amortir ce recul et de se tenir de nouveau en garde face au surprenant performeur.
D’un geste, elle essuya ses yeux, encore douloureux par la rafale de poussières qu’ils avaient reçue. Son regard rougit, ce sont ses pupilles, aux reflets myosotis, qui scrutaient le pantin à la recherche du secret de sa mobilité. La situation lui échappait un peu.

Elle aurait voulu dire à son adversaire du jour l’impression qui lui avait fait. La jeune fille, à l’orée de l’âge adulte, possédait encore une vision empreinte de naïveté et d'enthousiasme sur le monde. Néanmoins, elle demeurait une kunoichi éduquée dans la tradition Kumojin. Si l’information avait été élevée au rang de bien le plus précieux et comme nerf de la guerre, elle ne pouvait être divulguée aussi facilement. Chaque élément communiqué, mis à jour aux yeux du premier venu, pouvait être utilisé et retourné à son encontre. Il valait donc mieux garder le silence sur ses impressions. Couplé à ce terreau culturel qui forgeait le comportement de la kunoichi au papillon, son enclin naturel pour le secret et la discrétion ne l’amènerait pas à dévoiler son admiration à l’artiste itinérant.

Sans un mot, elle exécuta quelques mûdra et une réplique d’elle-même apparût. Elle semblait venir d’un liquide visqueux qui émanait de son chakra. Le liquide, d’une couleur similaire à l’indophénol, avait pris peu à peu la forme du corps de la Genin. Ses prunelles brillaient désormais d'une lueur d'acier.
Profitant de cet éloignement et de ce court moment de répit, elle se mit à effectuer une autre technique, c’est alors son propre corps qui disparut dans les limbes du décor. Désormais invisible, seul un œil expert ou un spécialiste de la détection pouvait deviner sa présence sur le terrain poussiéreux.

Elle chargea donc.
Son clone semblait vouloir contourner le pantin, exécutant un mouvement en demi-cercle, à bonne distance, sur le côté droit du pantin et de Yoichi. Invisible, l’Hidemi originelle se ruait droit sur le pantin, elle voulut le frapper d’un puissant coup de katana. Pendant ce temps, désormais sur le flanc droit, le clone se dirigea également sur le pantin, comme voulant lui grimper dessus. C’était un moment idéal pour l’Hidemi dissimulée pour essayer de s’éloigner de la scène, afin de se cacher sur le flanc gauche de son adversaire.

Si Yoichi ne faisait rien et que le pantin se trouvait hors d’état de nuir, occupé par le premier coup, le clone, depuis la position du pantin, aurait dérivé sa course vers le marionnettiste, qui se tenait à l’écart de ces créations animées.

Spoiler:
(c) DΛNDELION



Hirai Hidemi 夜の蝶
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Yoru no chō Kunoichi #78509f
ANAPHORE
Minamoto Yoichi
Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]  EmptyJeu 22 Fév - 1:24

Expérience : 709
Messages : 210

Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]  Empty
Minamoto YoichiErrant 流離 de rang B

Message Sujet: Re: Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]

Était-ce l’engouement de la flamme juvénile qui embrasa son esprit évanescent dans les limbes de l’inspiration ? Le reflet éclatant de ses améthystes traduisait une forme de candeur mêlée de résolution, loin de la torpeur des premiers instants, elle adapta la forme de ses arcanes au vu de la situation qui venait de prendre une nouvelle forme sous ses yeux, telle un caméléon s’adaptant à son environnement. Car l’adversaire qui l’attendait n’était guère de ceux qu’on pouvait ranger comme un combattant classique, au contraire, son style reposait entièrement sur l’effet de surprise: il n’était pas un saltimbanque de la première heure, mais un artiste aspirant à se faire un nom sur la scène mondiale, et pour cela, il comprenait les attentes d’un public averti et se laissait guider par sa fibre dramaturgique pour aller là où on l’attendait le moins, appliquant l’art de la scène à l’art du pugilat.

Il savait jouer avec les esprits, les alimenter de lieux communs pour les parodier avec minutie, apprivoiser leurs peurs, guérir leurs souffrances, et expurger la colère qui les ronge. Chaque adversaire était pour lui un public à courtiser de ses envoûtantes cantiques et de la suavité de sa chorégraphie chaloupée. Le triomphe, selon sa perception subjective, ne résidait pas tant dans la domination de l’un sur l’autre, il s’agissait de produire une œuvre irrésistible poussée à son paroxysme, un idéal suprême où la dualité n’avait aucune prise sur ses fresques chamarrées ou les envolées lyriques de ses villanelles surannées. Chaque combat était une rencontre, et chaque rencontre un combat, à la manière d’un haïkaï célébrant la passion du moment et la fugacité du temps, l’artiste exalté appréciait chaque opportunité de croiser le fer comme un dialogue qui se traduisait non plus par le verbe mais par l’acoustique de leur rivalité.

Se dressant face à l’acier de la spadassine, l’humanoïde de bois avait intercepté l’attaque à la place de son maître qui échappa de justesse à une manœuvre qui était somme toute destinée à évaluer l’éventail de ses capacités. Quoique cela le chagrinait de révéler une partie moins reluisante de sa maîtrise des pantins, mais qui demeurait utile selon les circonstances qui s’imposaient à lui, il officia les présentations, ouvrant le premier acte sur son fidèle compagnon de toujours. S’il était de facture modeste et utile pour contenir certains adversaires, il ne comptait pas uniquement sur lui pour mettre en échec les prochains assauts de la samouraï qui décida alors de disparaître littéralement dans le néant, laissant place à une autre copie d’elle-même qui avança directement sur le pantin de manière à lui asséner un coup de plein fouet.

L’attaque en question non seulement fit vaciller sa cible qui recula de quelques pas, mais lui fit perdre également un de ses membres supérieurs, son bras droit, l’handicapant pour le reste du combat. La création abîmée était visiblement incapable de poursuivre la passe d’armes au vu de ce qu’elle venait d’encaisser et pourtant, ce fut bien le même pantin qui, feignant d’être inerte se mit soudainement à attraper la jambe du clone qui se dirigeait vers le marionnettiste et l’attira en arrière pour l’interrompre dans sa tentative de se rapprocher. Même s’il avait réussi à mitiger la manœuvre offensive de l’épéiste, il n’était pas pour autant protégé d’un assaut survenant de l’original, celui qui restait tapi dans l’ombre pour le frapper à l’improviste.

Un jutsu de dissimulation? Hâte de voir ce que vous me réservez. Il se trouve que je connais aussi quelques tours de magie…

Déroulant un parchemin au sol, il le frappa de sa semelle, ce qui déclencha un nuage de fumée qui l’enveloppa complètement, jusqu’à ce qu’à sa silhouette on remarque qu’une nouvelle s’y était ajoutée et qui lui servait dorénavant de monture ailée. Soulevant la poussière à chaque battement, on découvrit un grand oiseau mécanique à taille humaine et dont le plumage était composé d’un alliage particulièrement résistant, la stridence de son cri signala sa présence intimidante imitant celle d’un aigle fondant sur sa proie. Le pantin continua son ascension en hauteur, jusqu’à plusieurs mètres afin de permettre à son propriétaire de s’éloigner dans une certaine mesure des potentiels dangers qui le menaçaient au sol, même s’il avait conscience que cela ne suffirait guère.

… je vous présente Nakidori, l’oiseau gardien qui domine les cieux.

Sur ces entrefaites, il activa avec d’autres mouvements des doigts un mécanisme qui s’ouvrit au niveau du bec de la créature, relâchant par conséquent un souffle violacé sur un périmètre restreint autour de la dernière position de Yoichi, là où se trouvait le clone de l’épéiste et potentiellement sa forme originale dont il ignorait complètement la position. Après s’être assuré d’affaiblir le clone avec Mokujin qui le retenait par la jambe et le gaz, il envoya un kunai vers celui-ci afin de le détruire définitivement, tandis qu’il promenait son regard à gauche et à droite pour trouver des signes de la femme invisible.

Spoiler:


Hirai Hidemi
Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]  EmptyMer 28 Fév - 15:13

Expérience : 373
Messages : 126

Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]  Empty
Hirai HidemiGenin 下忍 de rang C+

Message Sujet: Re: Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]
Diaphanes élytres sous les hélianthes scions
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] & Hirai Hidemi

 
« Aux alentours de mes pénibles marécages. Diaphanes élytres sous les hélianthes scions, L’insecte frivole enflamme mes paysages. »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Hidemi, dissimulée par les ombres de son invisibilité, murmurait son incantation. Les fils de son chakra donnèrent naissance à un autre double empoisonné. Le clone, identique, émergea à ses côtés. Il s’agissait d’une réplique parfaitement formée de sa petite carrure éthérée, vêtue du même manteau blanc.
Cependant, encore dans l'exaltation de cette création, une lueur d'inquiétude persistait dans son esprit. Son chakra n’était pas infini et elle doutait de ses capacités à pouvoir seulement atteindre son étrange adversaire. De plus, son clone, bien qu'une reproduction fidèle, représentait également une potentielle révélation de sa position secrète. Ses pensées, engluées par le poison qui flottait dans l'air, s'efforçaient de maintenir l'illusion de son invisibilité intacte. Le gaz qui s'était émané de la marionnette volante, cette créature toxique qui avait empli le terrain, ralentissait ses mouvements. Elle le sentit aussitôt de par ses capacités martiales et en Dokuton, qui lui octroyèrent l'identification de l'effet produit par ce gaz.

Néanmoins, elle n’avait pas le luxe de tergiverser. La nécessité de demeurer dans l'ombre primait. Avec une détermination frénétique, elle déploya une technique de discrétion, une manipulation subtile de l'éther chakratique qui permettait de dissimuler, même aux ouïes les plus perçantes, le mouvement de ses pas.

Alors que le clone émergeait, la kunoichi, engourdie par le poison, mais résolue, glissa silencieusement sur le côté, choisissant la fuite en direction opposée à celle de sa réplique. Les contours flous de son invisible silhouette se fondirent avec les ténèbres amassées sous la marionnette volante, un manteau protecteur qui l'occulterait du regard du puissant montreur.

Ses yeux scrutaient le terrain, escomptant que sa manœuvre ne trahirait pas sa position. Les secondes s'écoulaient comme des heures, mais sa volonté restait inébranlable. Elle espérait que l'illusion demeurait un leurre, tandis que le véritable architecte s'était éclipsé. Le clone, reproduction imparfaite, mais suffisante dans son dessein, se mouvait avec une inertie inhabituelle vers le pantin, désormais manchot.

Arrivé à proximité de la marionnette, le clone déploya une technique vénéneuse. Trois projectiles toxiques jaillirent de sa bouche suite à une série de Mudra, alors que la réplique essayait, bien que lente, de tourner autour du pantin, en une danse empoisonnée. Hidemi espérait que les volutes de poison serpenteraient avec une insidieuse élégance sur le bois du pantin, au niveau de ses articulations, endroits visés.

Néanmoins, la kunoichi au papillon ne put observer la scène à distance trop longtemps, puisqu’elle s’occupait de déstabiliser le volatile de bois. Ne sachant pas si l’attaque de son clone eut l’impact escompté, encore invisible sous l’oiseau, elle se lança.
Dans un tourbillon d'énergie, animé par une détermination féroce, elle cracha trois boules de poison corrosif en direction du fantoche volant. Les sphères empoisonnées fendirent l'air avec une précision mortelle, visant les deux ailes de la marionnette en mouvement. Elle espérait pouvoir entendre le grondement mécanique du pantin sous l’incidence rongeur du poison. Derrière un des projectiles venimeux, lancé par le dessous, deux kunais devaient terminer le travail de destruction des deux ailes.

L'invisible silhouette sortit de sa cachette et alla vers la droite. Le jutsu n’allait pas tarder à perdre son effet. Dans son cœur, elle croyait en la possibilité d’avoir réussi à vaincre cette impressionnante machinerie qu’elle n’aurait jamais pu imaginer, ni même en rêve.
Sa déviation ne serait, d’ici peu, plus suffisante pour masquer sa position. D'un geste vif et quelques mûdras, Hidemi enduisit la lame de son katana de cette substance toxique dont elle avait le secret, tant que Yoichi ne pouvait pas encore la voir.

Le papillon bleu se préparait à passer à l'assaut, son katana imprégné de poison prêt à trancher l'air en une danse mortelle. Telle une ombre vengeresse, elle attendait, camouflée dans l'invisibilité, pour l'instant propice où l'acier venimeux entrerait en contact avec la mécanique vulnérable de la marionnette volante ou avec le corps élancé de l’artiste.

Spoiler:
(c) DΛNDELION



Hirai Hidemi 夜の蝶
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Yoru no chō Kunoichi #78509f
ANAPHORE
Minamoto Yoichi
Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]  EmptySam 9 Mar - 2:02

Expérience : 709
Messages : 210

Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]  Empty
Minamoto YoichiErrant 流離 de rang B

Message Sujet: Re: Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]

Telle l’héroïne au centre de la scène qu’elle était, la ballerine voltigeait dans l’espace tandis que l’épervier poursuivait son envol vers la voûte céleste, observant avidement ce qui se déroulait en contrebas tout en manipulant son humanoïde de bois qui était la cible des assauts furtifs et vénéneux du lépidoptère et ses clones agissant dans une chorégraphie majestueuse. Les attaques se révélaient à la fois incisives et décisives, destinées à affaiblir son automate jusqu’à ce que celui-ci fusse complètement neutralisé. L’industrieuse usait de moults stratagèmes pour jouer avec les ombres chinoises pour échapper à la vigilance de l’éphèbe, tout en appliquant des offensives d’une habileté émérite. Il fallait au moins lui reconnaître le talent de savoir agir de manière réfléchie, tandis que d’autres adeptes de l’art ninja ne se montraient pas aussi subtils, loin de là. Regardant le pantin au sol perdre la fonction de l’ensemble de ses membres jusqu’à devenir entièrement inerte, Yoichi comprit qu’il serait le prochain à être visé. En voyant l’état de sa création, il conclua qu’il était dangereux de se faire toucher par ces projectiles corrosifs et prit donc soin de s’en protéger. De ses fils attachés, il commanda à sa monture volante de ramener les ailes devant lui tout en renforçant la résistance de son “plumage” composé d’un alliage spécial. Cela lui permit temporairement de repousser les gerbes toxiques qui le menaçaient.

Deux répliques entouraient la figure immobile de Mokujin désormais, et l’une d’elles était possiblement l’originale, à moins que cette dernière fusse encore dissimulée dans le domaine suprasensible. Il n’avait donc d’autre choix que de se concentrer d’abord sur les adversaires qui étaient visibles, mais pour ce faire, il savait aussi qu’il ne pouvait se rapprocher d’eux sans se mettre lui-même en danger. Il opta alors pour la prudence, en commençant par relâcher depuis le ciel un objet sphérique qui, une fois au contact avec le sol, se déclencha instantanément, libérant une intense parhélie éblouissant les pupilles de tous ceux qui se trouvaient à sa portée. Cela lui donnait quelques secondes pour agir. Avec cette garantie, il se concentra d’abord sur sa première victime, le clone qui avait été affecté par le poison qu’il avait propagé plus tôt. Du fait de ses mouvements ralentis, il était le plus vulnérable et le plus susceptible d’être neutralisé par la descente en piqué du rapace fondant sur sa proie alors que Yoichi se tenait encore sur le dos. Tel un aérolithe fendant l’air, la vitesse du pantin volant était telle que le cavalier pouvait sentir son corps se balancer en arrière par la prise de vent, l’obligeant à s’accrocher solidement pour ne passer par dessus bord. Le bec vint entrer en contact avec le crâne de la réplique. Alors qu’il cherchait du regard si l'original se manifestait, on pouvait voir Yoichi composer un mudrâ facilement reconnaissable avec ses mains. A cet instant, une explosion se produisit sur celle qu’il avait affaibli avec le coup de bec et sur laquelle il en avait profité pour déposer un sceau explosif. Toutefois, l’assaut qui venait de se produire n’était pas sans conséquence pour l’artiste qui constata que Nakidori était en train de perdre de l’altitude et qu’il était devenu quasiment impossible de contrôler les ailes de sa créature mécanique puisqu’elle s’était faite ronger par les éclaboussures empoisonnées du clone (si tant est que celui-ci avait bien été détruit) Un facteur qu’il n’avait guère anticipé et qu’il allait payer par la suite, puisqu’il fut contraint de sauter de sa monture pour atterrir au sol. A ce même moment, il se rendit compte de la présence de la spadassine dont les traits se révélaient face à lui, émergeant de son halo d’invisibilité. Piégé dans cette posture vulnérable, il mettait la main à sa ceinture pour délier encore un rouleau, s’apprêtant à invoquer un nouveau pantin… à moins qu'on ne l'en empêche.


Spoiler:


Hirai Hidemi
Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]  EmptyMer 13 Mar - 10:37

Expérience : 373
Messages : 126

Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]  Empty
Hirai HidemiGenin 下忍 de rang C+

Message Sujet: Re: Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]
Diaphanes élytres sous les hélianthes scions
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] & Hirai Hidemi

 
« Aux alentours de mes pénibles marécages. Diaphanes élytres sous les hélianthes scions, L’insecte frivole enflamme mes paysages. »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Sous le doux éclairage d'une lueur déclinante, les élytres de la danseuse ailée tissèrent des arabesques d'une délicatesse rare. Ses contours, enfin, se détachèrent, dans une nouvelle nitescence, dévoilant enfin celle qui se dissimulait depuis le début du combat.
Elle exécuta les mûdra et activa ses techniques, cristallisant la fourberie de son don. Après avoir empoisonné la lame de son katana, ses ailes, pareilles à des vitraux tissés par les mains d'une fée discrète, laissaient filer la lumière comme un voile diaphane.

Un papillon monarque, parure d'une robe aux nuances d'ambre et d'écarlate, s'élevait dans la tiède zéphyr. Manteau au vent, elle était prête à tournoyer, frêle et légère, parmi les hélianthes enivrants, emprisonnant dans ses volutes la grâce d’un printemps éternel.
Dans sa course, d’autres mûdra d’une main, mais le résultat demeurait qu’un simple reflet pour l’œil inaccoutumé. Sur sa peau parcheminée s’évadait un poison qui, au toucher, paralyserait quelconque téméraire s’y risquant.

Elle chargea donc vers l’artiste, qui avait su défier les airs et la vie, animant des pantins extraordinaires. À l’aide de ces derniers, ils avaient vaincu deux de ses clones vénéneux, dont seul un avait pu atteindre son objectif, faire terre brûlée dans son trépas.

Foncer vers son adversaire, un maître qu’elle avait réussi à faire descendre de la scène. Elle ne sait pas quel miracle, elle était parvenue à cet exploit. Cependant, maintenant, gonflé d’orgueil, le papillon, joyau empoisonné, déployait sa force directe, sans presque aucun artifice ou stratagème.
Selon elle, il ne restait qu’un pas de plus pour accéder au coup fatal, enfin réussir à rompre le masque de l’acteur. Elle allait frapper et faire pénétrer le poison insidieux dans la plaie.
Elle activa sa vitesse, un paradoxe délicat, où la grâce et la tragédie se mêlaient, immortalisant la danse d’un être ailé au destin fugace, sur lequel la lumière glissait à travers ses ailes.

Cependant, il fallait que le coup atteigne le troubadour, car elle ne pourrait assister à une représentation supplémentaire.
Son souffle saccadé ne trompait pas :
elle avait épuisé ses dernières forces en chakra.
Œil aiguisé pouvait bien remarquer,
L’éphémère être, s’éteindre était prêt.
Dernière chance lancée, papillon,
Rêve de la victoire et dormir sur les scions.


Spoiler:
(c) DΛNDELION



Hirai Hidemi 夜の蝶
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Yoru no chō Kunoichi #78509f
ANAPHORE

Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]  Empty


Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]  Empty
Contenu sponsorisé

Message Sujet: Re: Diaphanes élytres sous les hélianthes scions [PV. Hirai Hidemi]


Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
La date/heure actuelle est Lun 20 Mai - 2:47