▶ Sujet: Re: os-court ! [libre kaguya]

Sans que cela te soit vraiment surprenant, tu avais réussi. Avais triomphé des épreuves qui jadis t’avaient mis sur la voie de la vie sauvage. Tu n’en avais pas oublié tes manières, t’étais abstenu de te pavaner devant tous ces aspirants qui avaient échoué, et s’étaient par là même offert un séjour peu prisé vers l’une des îles de l’archipel pour y couler, dans le meilleur des cas, sept jours de survie dantesques. En ton for intérieur, tu n’en avais pas moins ressenti une fierté qui avait jailli tel un geyser des tréfonds oubliés de ton égo, plus particulièrement encore lorsqu’il t’avait été donnée l’occasion de toiser les deux examinateurs qui avaient été bien obligés de reconnaître toute l’étendue de ta maîtrise des préceptes de la Brume. Avant de prospérer au milieu des jungles littorales de ton île, tu avais après tout été éduqué selon ces mêmes valeurs, et ne les avais jamais vraiment oublié. Tu avais même, selon ton avis affûté par l’expérience, raffiné ces principes pour en faire des maximes aussi pures que le diamant, et il te tardait désormais de pouvoir en faire l’exercice de façon tout à fait officielle, sanctionnée par Kirigakure no Satô, en tant que Genin nouvellement appointé par les autorités. Un grade qui demeurait modeste, mais qui donnait un tout nouvel horizon à tes prochaines œuvres d’art.

Avant de pouvoir te tourner vers les horizons que la Brume qui t’avait en partie élevée aurait à te proposer, il allait toutefois te falloir prendre la mesure de ce qu’était, en cette ère, un véritable shinobi de Kiri. Les mœurs connaissaient en effet leurs courants, mais l’art de la guerre et du meurtre avaient les leurs propres et si tu voulais t’assurer d’avoir les moyens de tes ambitions, tu allais devoir t’assurer d’être au niveau… afin de le surpasser tout à fait dans la foulée. A cette fin, avant même de chercher à retrouver la trace de celles et ceux qui partageaient ton sang, de te mettre au fait de ce que la destinée leur avait réservé, tu te mis à la recherche de cet homme que tu avais rencontré à l’entrée du village, que tu avais connu tout jeune, et qui avait de par le fait facilité ta résurrection. Fantôme resurgi du passé, tu te mis alors à déambuler dans les artères toujours aussi désuètes et dénuées d’artifices du Domaine Kaguya. Austère, utilitaire. Un ersatz de perfection urbaine, qui n’était pas sans te rappeler l’agencement naturel et sauvage des jungles que tu avais parcouru toutes ces années durant. Un environnement accueillant pour tes sens, qui n’aspiraient qu’au sang et à la tuerie. Mais tout bon massacre, tu le savais, nécessitait travail, préparation et concentration pour ne pas finir en débâcle maladroite.

Tu ne t’arrêtas donc dans les dédales de ton domaine que pour tâcher de te repérer avec la froideur du prédateur, te remémorant progressivement les ruelles, les souvenirs liées à chacune, comme si il s’était agit d’une autre vie qui t’avait été donnée en offrande. Après quelques errement, toujours simplement paré de ton exosquelette discrètement affublé de ton bandeau que tu avais lié à ton bras sous un repli de ton armure, tu finis par dénicher la parcelle de ton cousin, celui à qui tu avais déjà promis de rendre une visite tout ce qu’il y avait de plus courtoise. Agilement, en faisant peu de cas des obstacles qui délimitaient timidement les propriétés privées de chaque membre du clan, tu te frayas alors un chemin jusque dans la cour intérieure où il t’avait semblé entendre quelques bruits, et y reconnut sans peine la silhouette de Bankichi, épanchée vers le sol… visiblement désappointé. Intrigué mais pas pour autant échaudé, tu continuas de te rapprocher, fronçant légèrement un sourcil osseux à la vue fugace d’un petit appendice noir extrudé de la main de ton congénère.

« Bankichi, finis-tu par t’annoncer. Suis Genin, maintenant. Temps de me mesurer à toi, à notre clan. Montre-moi, ce que ta voie t’a enseigné. »

Spoiler:

▶ Sujet: Re: os-court ! [libre kaguya]

PURGE
Ft. Bankichi, et Asami

Bankichi frappait le sol, et ressentait la douleur comme il l'avait toujours sentit. Sans appréciation particulière.

Manquait plus que lui.

Il ne voulait pas voir de ses cousins. Il aurait certainement du anticiper ce problème et se mettre à l'abri des regards. Le domaine kaguya n'était pas sa meilleure solution à cette équation. Zetsumei voulait voir le résultat de sa voie, mais lui n'en avait aucune envie. Il voulait juste comprendre pourquoi il avait perdu son don, et comment le retrouver. Pensait-il réellement que c'était le bon moment pour demander un duel ? Il venait de montrer son énervement en frappant le sol ! Il s'agissait de comprendre un minimum le contexte. Sa rage, sa colère montait en flèche. Et... Ce fut tout. Il n'eut pas de voile rouge devant ses yeux. Pas de rage Kaguya qui le poussait à la bestialité et la sauvagerie comme il avait pu le connaitre de par le passé. Il se sentait encore plus aliené de sa famille, une couche supplémentaire de stress et d'énervement. Qui était-il ? Etait-il un imposteur ? Non, non non. Il était le futur Khan ! Son destin était écrit dans les étoiles.

Dégage, c'est pas le moment de m'emmerder !

Il saisit sa lance au sol et fit un mouvement dans la direction du genin, appuyée par son chakra qui visiblement lui répondait encore. La frappe à la lance était puissante. Pas mortelle, non. Mais suffisamment lourde pour montrer d'elle-même que Bankichi n'était pas de bonne humeur, cousin ou pas cousin. Surtout cousin, en fait. Il y avait la honte, la disparition de son contrôle, son manque de discipline. Le ricanement de l'autre abruti qui trottait dans sa tête. Il pesta, et avec le pestement eut un autre changement en lui. Son dos éclata en huit pattes noires comme de la chitine, qui le soulevaient hors du sol comme des pattes d'araignées. Sauf que maintenant, Bankichi avait une certitude - ce n'était ni chitine ni os. C'étaient des fils noirs. Et ils venaient de lui. Il ne contrôlait pas, ou plutôt il avait un certain contrôle mais qui n'était pas sous sa strict volonté qui le faisait bouger à gauche, à droite - il était tout sauf en équilibre en ce moment.

*Hahahahahahahaha*

Un ricanement, à l'arrière de sa caboche.

© Bankichi

Spoiler:

▶ Sujet: Re: os-court ! [libre kaguya]

Tu t’étais déjà habitué à ce que tous les types d’animosité soient tournés contre toi depuis ton retour au bercail, et tu comprenais les ramifications de ces comportements. C’était même pour ainsi dire de cette compréhension instinctive de ce qui révulsait les autres à ton propos que tu tirais ton stoïcisme, ta force à résister à cette tentation grandissante d’ériger en spectacle sanglant la moitié de la population de ce village. Ce qui t’avait poussé, entre autre, à sortir de ta retraite était toutefois ce besoin insatiable de découverte qui avait pris en toi une ampleur incroyable, et il se trouva qu’à la vue de la réaction de ton congénère, une nouvelle énigme qu’il te tardait déjà d’élucider se présenta à toi. La frustration que tu avais entrevu en arrivant s’était muée en un instant en colère pure et intransigeante, et tu ne pus t’empêcher d’incliner légèrement la tête sur le côté, en proie à la perplexité. Voilà une manifestation d’animosité, pour une fois, à laquelle tu ne t’était pas attendu. Le manche de la lance au côté de Bankichi rejoignit promptement ses paumes, et l’arme entama dans la foulée un mouvement qui ne t’était que trop familier.

Ton corps réagit alors avec tout l'instinct et l'automatisme que tu lui avais inculqué au fil des années, plongé au cœur des jungles aussi denses que dangereuses et des littoraux escarpés. Un frisson exquis te parcourut les os, tandis que tes appuis s'acclimataient à ce déclenchement anticipé et bienvenu à la fois des hostilités. Tout en pivotant légèrement, tu envoyas ton avant-bras à la rencontre du tranchant de la lance, déviant tout danger sur le côté tout en exécutant un vif et court bond sur le côté afin de te replacer, adoptant une posture presque fauve. Bien trop rares avaient été les occasions pour toi, au cours de ton exil, de pouvoir ainsi pratiquer une forme de va et vient si satisfaisante. Proie ou prédateur, il t'avait toujours fallu savoir où s'était située ta place dans la chaîne et agir en concordance avec cela. Ruser, fuir.... chasser, mutiler. Les principes que tu voulais mettre à l'épreuve à présent, toutefois, étaient différents.

« Ooooh... ? »

Ton cousin n'avait pas le faciès de quelqu'un en pleine possession de ses moyens. L'avais-tu dérangé au point de déclencher une telle ire incontrôlable ? Tu en doutais fortement. Le peu que tu avais eu à voir de Bankichi, à l'entrée du village, ne te laissait pas entrevoir une personnalité aussi volatile et inconstante. Quelque chose le dévorait de l'intérieur, et de cette observation d'abord tout à fait métaphorique, tu t'aperçus bien vite que tu pouvais tirer une forme très concrète de vérité. Subitement, des appendices noirs jaillirent du dos de ton congénère, des formes filandreuses extrudées de son corps et qui n'avaient rien d'ossements quels qu'ils soient. Tu écarquillas alors tes yeux ambrés, autant de surprise que d'émerveillement. Un lot de questions toutes aussi pertinentes les unes que les autres émergea dans ton esprit à la vue de cette étrangeté, mais le sentiment prédominant demeurait ton insatiable envie de te confronter à ce pouvoir qui t'était inconnu. Bankichi, à présent, pendait au-dessus du sol, tenu maladroitement à niveau par ces pattes noires liées à son dos.

« Itoko... Tu me surprends. Tu es... Intéressant ! »

Tu laissas tes appétits se manifester un peu plus, gagnant chaque parcelle de ton corps pour en faire la parfaite machine à tuer que tu avais utilisé une décennie durant pour faire face aux prédateurs les plus redoutables de ton île. De ton armure et de chaque parcelle de ton corps encore partiellement à nue, des pics osseuses s'extrudèrent pour rendre le moindre contact avec ton corps synonyme d'une sentence sanglante. Avec la férocité du fauve, tu te lanças alors à l'assaut de ton cousin surélevé quoique toujours à ta portée, les membres inférieurs pliés pour t'offrir le plus d'agilité possible. Par trois fois tu laissas alors ta brutalité s'épancher à destination de Bankichi,  visant les membres inférieurs ainsi que l'une de ces pattes étranges qui servaient désormais d'appui à ton congénère.

Résumé

Santé : -
Chakra : 4C 1B

Résumé : Zetsumei dévie le coup de lance (C). Il se pare ensuite de pics osseux (C) augmentant ses dégâts au contact, augmente la vitesse de ses frappes (C) via son Taijutsu, puis exécute une succession de trois frappes (C) vers les jambes de Bankichi ainsi que l'une des pattes noires, respectivement.

Parade — C
Ninjutsu Spécial & Taijutsu
L'utilisateur utilise ses membres, ou ses os Kaguya déjà existants, pour parer un assaut physique le ciblant.

DEFENSE MONODIRECTIONNELLE PUISSANCE DE RANG C

--

Ostéogénèse primaire — C
Ninjutsu Spécial
L'utilisateur déploie sur tout son corps des piques d'os acérés et dangereux. La technique a une vocation principalement offensive - elle rend le Kaguya excessivement dangereux au corps-à-corps.

BOOST Puissance de rang C

--

Maîtrise du Taijutsu — C
Aptitude martiale - Taijutsu
L'utilisateur gorge ses muscles d'énergie afin d'augmenter sensiblement la vitesse à laquelle il exécute ses attaques au corps-à-corps.

BOOST Puissance de rang C

--

Enchaînement — C
Aptitude martiale - Taijutsu
L'utilisateur exécute un enchaînement de trois frappes au corps-à-corps.

ATTAQUE MONODIRECTIONNELLE Puissance de rang C

Dernière édition par Kaguya Zetsumei le Dim 31 Déc - 15:44, édité 1 fois

▶ Sujet: Re: os-court ! [libre kaguya]

Os-Court

Ft. Bankichi, et Zetsumei

Le Kaguya se défendit comme la tradition le voulait. Une parade, des pics osseux pour se rendre plus dangereux puis une série d'attaques avec ses poings. C'était tellement classique. Lui-même avait été entrainé à ça, dès son adolescence et même avant, dans sa jaunesse. Après, il ne se rappelait pas trop de sa jeunesse, et c'est bien normal, il refoule. Contre Shinchu l'Originel, Bankichi avait fait preuve de ces mêmes techniques, bien qu'orienté autour de sa lance et d'une maitrise accrue de l'ostéogénèse. Ses pics avaient été plus nombreux, plus longs, plus acérés, plus dangereux. Son armure plus solide. Ses projectiles mortels.

Avaient.

Imparfait passé.

La réalité revenait en trombe. Déséquilibré, Bankichi eut du mal à se défendre avec le bon timing, il dut se résoudre à compenser par de la vitesse, et ne put empêcher les pics osseux épars de le blesser un peu partout sur son corps de manière superficielle. Une estafilade légère mais plus conséquente à sa jambe, également. Ses pattes noires s'effondrèrent, comme sans vie. Il mit pied au sol et pesta. Il ragea et contra. Un coup de lance. Puissante, et surtout, pour lui donner de l'espace - la lance avec cet avantage d'avoir plus de portée que les poings d'un kaguya. Enfin, en général. Il jeta sa lance en arrière de quelques mètres.

Regarde ce que Shinchu m'a volé, puisque cela t'intéresse tant !

Des mudras dont il sentait la suite logique, comme le souvenir d'un rêve à moitié oublié qu'il suivait  sans réflexion, tandis qu'il sauta en arrière et Bankichi leva le bras en direction de l'imprudent. Il ignorait la puissance de ce que cela allait donner. Il ignorait la forme que cela allait prendre. Tout ce qu'il savait, c'était que les fils sous sa peau s'agitaient, mais pour une fois, étaient contrôlés par sa volonté. Quelques fils s'extirpèrent de son bras et fusèrent en une longue lance noire qui vint tenter de transpercer le Kaguya. Rien de mortel, ni d'excessivement rapide.

Cela lui rappelait presque certaines techniques Kaguya. Oui, il y avait là quelque chose... d'utilisable, sans doute. Il n'allait pas être complètement dépourvu de son mordant. Heureusement, sinon cela aurait pu sonner le glas de sa Royale Destinée, celle de conquérir tout le Yuusei. Mais quelle difficulté supplémentaire il s'agissait là. Quelle malédiction. Il déposa un pied sous sa lance. Et composa d'autres mudras, cette fois-ci ce n'était pas pour attaquer le jeune présomptueux. Il se laissa entrainer encore une fois, dans une danse de doigts à vocation défensive.

Est-ce à ton goût ?

Le ton était vitriolé. Et un bouclier lourd de fils noirs tressés se drassa autour de son bras gauche. Une véritable bouclier solide. Cela, il n'aurait jamais pu le faire avec des os - la forme était trop différente des os standards. Quand à ses capacités... il devrait tester cela avec un adversaire. Si Zetsumei décidait de rester, peut-être qu'ils pourraient vérifier cela. Bankichi avait l'esprit qui se calmait. Qui rationalisait. Il commençait à structurer ses mensonges envers lui-même.

La situation était... peut-être pas si catastrophique. S'il avait perdu le contrôle de ses os et de son don ancestral, il semblait avoir eut une forme dégradée de celle-ci en échange. Tout n'était pas perdu, même si son coeur pleurait la perte de sa capacité original largement supérieure. L'Ostéogénèse était sacrée, d'essence divine. Il devenait ange déchu sur terre, parmis d'autres mortels. Etait-ce une épreuve divine pour le grand Khan ? De savoir se relever malgré tout ? Maudit soit Shinchu.

*Certaines malédictions ne viennent pas de moi, perfide mortel. Elles n'en restent pas moins ironiques.*

© Bankichi

Spoiler:

▶ Sujet: Re: os-court ! [libre kaguya]

L’extase progressa rapidement en toi à mesure que tes bras auréolés d’ossements tranchants faisaient leur œuvre, repoussés en partie par la réaction prompte et précise de Bankichi et de sa lance, mais suffisamment habiles pour se frayer un chemin au travers de cette manœuvre défensive. La caresse du sang de ton cousin se propagea timidement sur tes membres, t’abreuvant de ce plaisir impie pour lequel tu étais prêt à toutes les folies. Cette félicité ne t’était pas étrangère : tu y avais goûté maintes fois par le passé, à des intervalles qui t’avaient toutefois souvent laissé aux abois. Aujourd’hui pour la première fois, tu te délectais de la disponibilité en abondance de la source de ces délices, avec pour seule inconvenance que tu savais, en ton for intérieur, qu’il ne te serait pas permis de laisser s’exprimer tous tes talents sur la carcasse abîmée de Bankichi. Si même, cependant, cela t’aurait été possible.

La riposte de ton congénère prit en effet une forme et une vélocité desquelles tu n’étais pas coutumier, témoins de son niveau d’expertise avec son arme peu typique pour un membre de votre clan. La lance, après avoir réussi à dévier partiellement ton assaut, vira selon un angle auquel tu ne t’attendais pas, lacéra quelques monceaux de ta chair en se heurtant sur sa lancée à tes plaques d’armure cartilagineuse, laissant un profond sillon sur son passage dans leur ivoire jusque là immaculé. Le mordant de ton cousin venait de se manifester à toi pour la première fois, et tu lui en fus intimement reconnaissant. Ce qui t’échappait toujours toutefois, et qui nourrissait d’autant ton insatiable curiosité, étaient les raisons qui pouvaient pousser Bankichi à ne pas utiliser son héritage, au profit de ces legs noirs que tu venais partiellement de pourfendre. Des formes extrudées que tu aperçus de plus belle se former dans le prolongement de sa main, après que ton cousin t’ait lancé cette nouvelle invective. Décidé en cette occasion à ne pas te laisser distraire, à ne pas laisser ton congénère te supplanter, tu mis d’abord de côté le contenu intriguant de cette tirade et te concentras sur ta défense.

Sur tes bras, des plaques osseuses longiligne se renforcèrent en prévision du contact, ton corps se mit à onduler de concert, et avec tes appuis fermement retrouvés, tu dévias sur le côté la puissante forme torsadée qui avait menacé de te pourfendre. Bankichi, avec cette seconde attaque, avait laissé lui aussi aller son entrain frénétique, usant d’un pouvoir qui t’étais totalement inconnu et qui partageait de visu bien peu de points communs avec les dons de ton clan. L’un d’eux, toutefois, était des plus limpides : il pouvait servir à tuer, et ce de façon tout sauf équivoque.

« Volé… ou donné, Itoko ? »

Ce Yokai originel dont ton congénère t’avait parlé, ce Shinchû, semblait lié d’une façon ou d’une autre à ce pouvoir que Bankichi était vraisemblablement contraint d’utiliser. La chose était nouvelle pour ton cousin, tu le voyais, le ressentais dans chacun de ses mouvements, de ses mudras. Il parvenait malgré tout, comme tu en fus à nouveau témoin, à s’acclimater à la chose avec la flexibilité de l’animal sauvage, celui-là même dont l’environnement venait de changer. Un bouclier tissé de jais apparut sur la main libre de Bankichi, et un frisson de plaisir coupable se déversa alors lentement jusque dans les moindres parcelles de ton corps. Sans même y penser ou y prêter attention… tu souris.

« Oh que oui, Itoko… C’est ce démon, oui.. A perverti ton pouvoir. Changé, muté… Doit passer par le test. Prouver… ce qu’il vaut. »

Ton corps était arqué en une position férale et sauvage, ton corps recouvert d’os et de cartilages offrant une vue tout aussi terrifiante que l’était celle de ces filaments noirs, ondulant… dangereux. Tu était venu prendre la mesure de ce qu’était capable de produire ton clan, en ces temps que tu ne connaissais pas, mais il semblait finalement que ce n’était que Bankichi lui-même et ses aptitudes peu orthodoxes que tu serais présentement capable de mettre à l’épreuve. De comparer, avec ce que ta décennie de pratique pragmatique de ton art t’avait enseigné. Avec une intensité qui flirtait avec ton potentiel maximal actuel, tu déployas alors toute ta célérité pour engloutir la distance qui te séparait de ton cousin… et plus encore. Tu projetas en effet ton corps légèrement au-delà du flanc armé de ton cousin, cherchant ainsi à contourner sa protection filaire, et déchaînas par cet angle une série de coups proprement violents. Des frappes que tu avais utilisé par le passé pour détruire des organismes plus grands et plus larges que toi, les déstructurer à un point qui frisait la réécriture génétique.

Et que tu destinais à présent à un membre de ton propre clan. Une exquise banalité, en ce qui te concernait.

Résumé

Santé : trainées sanglantes sur le torse, armure entamée
Chakra : 6C 3B

Résumé : Zetsumei encaisse le coup de lance qui lui lacère légèrement des portions du torse et endommage autant l'armure à cet endroit. Il se protège ensuite (B) de la lance Jiongu, maintient son boost Taijutsu (C), puis charge (C) en direction du flanc de Bankichi pour contourner son bouclier et asséner un enchaînement de frappes (B).

Maîtrise du Taijutsu — C
Aptitude martiale - Taijutsu
L'utilisateur gorge ses muscles d'énergie afin d'augmenter sensiblement la vitesse à laquelle il exécute ses attaques au corps-à-corps.

BOOST Puissance de rang C

--

Parade — B
Ninjutsu Spécial & Taijutsu
L'utilisateur utilise ses membres, ou ses os Kaguya déjà existants, pour parer un assaut physique puissant le ciblant.

DEFENSE MONODIRECTIONNELLE PUISSANCE DE RANG B

--

Déplacement Rapide — X

Compétence Martiale

En concentrant son chakra dans ses pieds, l'utilisateur est capable d'effectuer un déplacement rapide lui permettant d'accéder rapidement à une cible/sur un lieu. Plus la concentration de chakra sera élevée, plus celui-ci pourra se mouvoir de manière rapide et sur une distance importante. Cela ne lui permettra cependant jamais de traverser plus d'une centaine de mètres. Cette technique ne peut pas s'effectuer à des fins défensives (pour esquiver une technique par exemple).

UTILITAIRE

--

Enchaînement destructeur — B
Aptitude martiale - Taijutsu
L'utilisateur exécute un enchaînement de frappes violentes au corps-à-corps pour causer de sérieux dommages à son adversaire.

ATTAQUE MONODIRECTIONNELLE Puissance de rang B

▶ Sujet: Re: os-court ! [libre kaguya]

Os-Court

Ft. Bankichi, et Zetsumei

Son partenaire - ou adversaire - bougeait avec célérité et se décida à l'attaquer par delà son bouclier. Le Futur Khan dut réagir avec célérité lui aussi, pour dresser le bouclier à temps pour contrer le premier des trois assauts. Bouger un tel bouclier n'était pas chose aisée - Bankichi s'était heureusement entrainé à un tel cas de figure. Il pivota sur place, les coudes bougèrent en même temps que les épaules et que les appuis sur le sol. Tout son corps se synchronisa pour réorienter le bouclier.

Qui encaissa les trois coups. Un bruit de tension se fit entendre dedans. Mais vu l'intensité des attaques qu'il avait subit, c'était plutôt un témoignage de sa solidité et de la synergie qu'il apportait à son système de parade. Cela, il n'aurait jamais pu le faire avec son don Kaguya. C'était véritablement une nouveauté solide.

Tu es aussi sauvage que le restant de notre clan, tes années sur l'île n'ont pas changé ton essence. Mais tu as en face de toi Bankichi. Alors...

Il repoussa le Kaguya d'un coup de bouclier. Une manoeuvre peu orthodoxe dans le village shinobi où les utilisateurs de boucliers étaient rares. Pourtant, l'art du bouclier n'était pas des moindres, et il y avait dans cette tranche une puissance non négligeable. De quoi assommer un homme imprudent. De gagner de l'espace, aussi, et de se protéger d'une contre-attaque. C'était la réponse de Bankichi à la sauvagerie insérée dans ses gênes - lui opposer la discipline, une ligne de conduite d'acier intransigeante. Et déjà, ses mains s'affairaient à autre chose.

D'autres mudras qui s'enfilaient, derrière l'écran-bouclier protecteur. L'un après l'autre, comme une danse d'un bal d'été mainte fois chorégraphiées et que les muscles s'en rappellent malgré eux. Des mudras ni offensifs, ni défensifs. Non, leur raison d'être, c'était ... Un ordre royale. D'une convocation à laquelle on ne pouvait refuser. Une trinité complétée, avec les deux techniques précédentes. Ici, Bankichi sentait une vérité plus profonde s'ouvrir à lui quand à la nature de ces fils. Quand à sa propre nature. Celle d'un Tyran. Celle d'un Roi Juste, bien qu'un peu courroucé.

A genoux devant moi !

Et ce fut cette fois-ci une vague sombre de liens en tout genre qui sortirent de multiples endroits de Bankichi pour ensevelir le Kaguya d'une masse de liens noirs, de l'emprisonner, et de le trainer jusque devant Bankichi - bon, vu sa proximité, il ne risquait pas d'être trainé bien loin. Tout ceci n'était pas fait pour le Corps-à-Corps si typique de son clan, mais pour affronter à mi-distance ou longue distance. Il le voyait maintenant, comment ces fils étaient presque autant de chercheurs et de traqueurs décidés à courir derrière leur cible et à le ramener sans aucune forme de procès.

© Bankichi

Spoiler:

▶ Sujet: Re: os-court ! [libre kaguya]

Tes poings chargés de sauvagerie s’abattirent avec toute la vélocité que tu avais engagé dans ton mouvement, décidé à mettre à l’épreuve ces facultés aliens qui émergeaient du corps de ton cousin. Tu avais pu tâter de son expertise, jauger de son répondant, et t’étais donc autorisé à ce relâchement  de tes instincts entre les murs du village. En ces terres jugées « civilisées » que tu n’avais pas foulé depuis des temps qui te semblaient immémoriaux. L’une après l’autre, tes frappes n’avaient toutefois rencontré que l’oeuvre du tisserand de jais, que Bankichi était parvenu in extremis et avec maestria à ramener sur le flanc adéquat afin de profiter de sa protection. Ce qui, au sein de tes machinations pour l’heure encore peu alambiquées, te satisfaisait tout aussi bien. Du même coup, tu venais en effet d’éprouver les capacités martiales de ton congénères, qui se révélaient échange après échange chaque fois plus pointues, ainsi que la qualité inhérente de ce matériau filandreux qu’il utilisait avec de moins en moins de maladresse. Avec même, tu osas le penser, une fluidité de plus en plus évidente.

A peine en effet eus-tu le temps de renforcer la structure des plaques d’ossement sur tes bras que le bouclier abîmé venait te frapper avec véhémence, propageant une violente secousse dans tout ton corps tandis que ce dernier, toute sa masse tant musculaire que cartilagineuse, se trouvait projeté en arrière par le choc. Dans un roulé-boulé de circonstance, tu te réceptionnas telle une bête, ton regard avide remontant rapidement se braquer vers ton cousin tandis que ton sourire ne quittait toujours pas ton visage strié de plaques osseuses. Les paroles de Bankichi alors seulement résonnèrent dans ton esprit. Sauvage, tu l’étais certainement devenu plus que n’importe quel autre Kaguya après tout ce temps passé à subsister seul dans un environnement hostile et sans pitié, mais ton cousin ne pouvait pas encore prendre la pleine mesure de quelles extrémités avait atteint ta sauvagerie. A quel point elle pouvait se révéler pernicieuse… et traîtresse. Un pan de ton identité pour lequel tu attendais les bons augures, avant de le dévoiler pleinement à la lueur blafarde du soleil étouffé de Kiri.

Impérieux, Bankichi sembla sous tes yeux accéder à un nouveau stade de symbiose avec ce pouvoir étranger qui l’habitait, irradiant de confiance, d’assurance et d’une majesté bien différente de celle dont pouvait faire preuve un véritable Kaguya. Différente… mais pas moins alléchante. Une myriade de filaments s’extruda à nouveau de son corps, venant t’inonder de leur impitoyable étreinte, comme autant de lianes douées de conscience qui s’immiscèrent dans tes articulations et te traînèrent sur le sol pour te priver de tout libre arbitre. Dans un râle, tu fis l’expérience pleine et entière de ce pouvoir, te laissant presque aller à son étreinte pour ressentir le craquement de tes os et l’engourdissement de tes muscles. Quand tu relevas cette fois les yeux, tout près de ton congénère inapte à contrôler son propre squelette, ce fut avec une intense difficulté que tu parvins à rencontrer le regard de ton geôlier.

Extatique. Tu avais craint un instant, en réalisant que Bankichi avait perdu toute emprise sur son héritage, que ne s’en soit allé avec ce contrôle l’état d’esprit propre à un Kaguya. Celui d’un assassin impitoyable, qu’on t’avait pour ta part enseigné à être depuis ton plus jeune âge, doté d’un esprit de domination de la chair sans pareil et avec une inclination naturelle pour la tuerie. Des trait que tu percevais toujours chez ton cousin, malgré ses facultés profondément altérées. Il était parvenu à te soumettre, physiquement du moins, et tu sentais sur la moindre parcelle de ton corps pour ainsi dire nu la pression exercée par l’entremêlement de jais. Une félicité t’envahissait chaque instant un peu plus, comme convaincu à nouveau du bien fondé de la quête que tu avais entreprise en revenant ici. En réintégrant la Brume. Et ton corps, de concert, réagissait à son tour à cet influx émotionnel, aussi intense que grisant. De lui-même, il ouvrait des portes que tu n’avais pas su voir jusque là, des voies que ta routine rituelle avait voilée à ton regard. Évolution…

« Ta soif… Je la sens. Partout… elle m’inonde. Rrraaah… Itoko, tu es toujours… Kaguya !! »

Dans une éruption d’énergie, des os tranchants jaillirent ardemment de ton corps en pourfendant tous les filaments noirs qui t’avaient restreint, permettant à ton corps de se jeter avec un dévolu sans borne sur Bankichi. De ces formes d’ivoire extrudées de ton enveloppe, certaines demeurèrent alors, rapidement accompagnées par d’autres, des côtes qui entreprirent d’encercler ton cousin tout proche afin de le prendre dans leur étreinte aimante et affectueuse. Proche. Tu le voulais proche, très proche, et ce en dépit de toutes les différences apparentes qui vous séparaient. Car au-delà des faux-semblant et de ce qui était visible en surface, par-delà ce clivage superficiel, se trouvait en réalité une concordance profonde. Une symphonie à deux organes, dont tu percevais les prémisses dans les vibrations de ton être. Si ton congénère en venait à accepter de gré ou de force ton étreinte, tu le lierais alors à toi par le sang, en extrudant de nouveaux os tranchants sur ton buste, en enserrant le tisserand de jais contre toi. De vos plaies mêlées pourraient alors naître quelque chose dont toi-même ignorais la vraie nature.

« Tu le sens aussi, oui.. ? Mon appétit… Suis revenu, pour assouvir. Mais pour plus que ça, aussi. Tu le sais, dis-moi.. ? »

Résumé

Santé : lacéré sur le torse, temporairement sonné, armure presque détruite.
Chakra : 8(7)C 5B

Résumé : Zetsumei se protège partiellement du coup de bouclier (C), son armure perd presque tout ce qui lui reste de résistance. Après avoir été traîné aux pieds de Bankichi, il utilise des os tranchants pour se libérer (B) et utiliser dans la foulée sa propre immobilisation (B) via des côtes qui cherchent à emprisonner et serrer Bankichi contre Zetsumei. Il extrude, en cas de succès, des os légèrement perforants pour faire saigner son cousin contre lui.

Parade — C
Ninjutsu Spécial & Taijutsu
L'utilisateur utilise ses membres, ou ses os Kaguya déjà existants, pour parer un assaut physique le ciblant.

DEFENSE MONODIRECTIONNELLE PUISSANCE DE RANG C

---

Déchirement — B
Ninjutsu Spécial & Taijutsu
L'utilisateur extrude de son corps des os tranchant et perforant afin de se défaire d'une entrave physique.

DEFENSE MONODIRECTIONNELLE PUISSANCE DE RANG B

---

Prison osseuse — B
Ninjutsu Spécial & Taijutsu
L'utilisateur déploie à partir de son corps de grandes côtes qui vont encercler largement un adversaire au corps-à-corps avant de se refermer sur lui pour le piéger contre le Kaguya, l'enserrant et le privant de tout mouvement.

ENTRAVE MONOCIBLE MULTIDIRECTIONNELLE Puissance de rang B

---

(( Ostéogénèse primaire — C
Ninjutsu Spécial
L'utilisateur déploie sur tout son corps des piques d'os acérés et dangereux. La technique a une vocation principalement offensive - elle rend le Kaguya excessivement dangereux au corps-à-corps.

BOOST Puissance de rang C ))

▶ Sujet: Re: os-court ! [libre kaguya]

Os-Court

Ft. Bankichi, et Zetsumei

Zetsumei exécuta une belle technique pour trancher tous les liens qui le maintenaient emprisonné. C'était... bien joué de sa part, Bankichi ne s'y était pas attendu - faire des os tranchants était possible pour les kaguya, mais le faire sur tout son corps relevait d'une certaine prouesse de maitrise et de contrôle. L'autre action qui méritait compliment était son immobilisation par des côtes. Une immobilisation rapide contre laquelle il ne pouvait pas faire grand chose, le Kaguya n'étant pas assujettis aux mudras.

Contrairement à lui.

Il souria, puis redirigea son bouclier devant lui, glissant ses deux mains en-dessous.


Bravo, bel enchainement. Tu es venu pour le combat, le sang, la mort. Je connais cette chanson Kaguya. Ce qui m'intéresse moi, c'est la gloire, la chasse, la conquête.

Des objectifs supérieurs en tout point.

Des mudras qui s'enfilaient. Des fils qui émergeaient à nouveau, mais cette fois-ci pour entourer les os sortant du buste du Kaguya. Ses côtes, et aussi certains pics supplémentaire. Et d'un claquement de doigt dissimulé derrière le bouclier de jais, les fils se contractèrent d'un coup, brisant tous les os recouvert, les prisons en de multiples endroits et libérant le chunin de sa prison osseuse. Une technique anathème à son clan, sans doute. A la fois inutile et puissante - inutile car ses cousins pouvaient faire ce qu'il ne pouvait plus, en regénérant leur os aussi simplement que de kimono. Puissante, car une technique pour briser des os était à priori un avantage face à toutes les constructions externes à leur corps.

Une autre voie, encore une autre, qui ouvrait des possibilités oubliés.

Puis, soulevant son pied (toujours sous sa lance) il fit monter l'arme dans sa main libre et frappa une nouvelle fois avec, avec le plat de la lame. Une frappe puissante, pas très rapide. Une attaque pour repousser une nouvelle fois le Kaguya, mais aussi pour opposer à ses pics et sa sauvagerie son bouclier et sa lance. La discipline d'un véritable légionnaire, face à une bête incarnée. C'était sa vision de son clan. Lui, la civilisation, contre les us et coutumes barbares de ses ancêtres et cousin.

© Bankichi

Spoiler:

▶ Sujet: Re: os-court ! [libre kaguya]

Tu avais obtenu l'étreinte que tu avais recherché, avais pu observer au plus près le regard de ton cousin en mêlant ton sang au sien quoi que de façon moins abondante que tu n'avais escompté dû à la présence entre vous de ce bouclier de filaments noirs. Tes mains doucement avaient alors esquissé un geste vers son visage, tandis que dans cette promiscuité qui te semblais toute naturelle et à propos, tu sentais les mains de Bankichi s'animer sous son égide de jais. Une réponse martiale, chargée de chakra, qui accompagna la réplique verbale que ton congénère t'adressa également. Gloire, chasse et conquête. Oui, c'était bien ça que tu avais senti dans ses yeux. Ce frisson, ce tremblement d'excitation, cette conviction inébranlable et sans concession. Ta destinée, qui t'avais menée aux portes du village qui t'avait vu naître, celle dont tu avais forcé l'avènement en laissant derrière toi cette île qui t'avait vu évoluer au-delà de la simple sauvagerie, cette destinée t'avait poussé vers Bankichi, vers ce congénère en particulier. Dépossédé de ses arcanes claniques, maudit par le Yokai Originel, et pourtant habité par l’une des plus pures expressions de la nature de votre clan.

«  Pas que ça, Itoko. »

Tu n’eus pas le loisir d’en dire vraiment davantage, mais tu ne l’aurais peut-être même pas voulu pour le moment. Des lianes noires envahissaient en effet déjà les côtes que tu avais utilisé pour garder ton congénère dans ton embrassade sincère et sanglante, les enserrant de tout côté pour les tordre, les briser, les parsemer. Et sitôt la marge nécessaire acquise, Bankichi n’attendit pas que tu repasses à l’assaut avant de t’en destiner un lui-même, sa lance projetée vivement jusqu’entre ses mains pour se voir insufflé de nouvelles consignes impérieuses. Marquant un pas de recul, tu accueillis la frappe in extremis en la déviant avec ton avant-bras, laissant le plat de l’arme frapper ce qui restait de l’armure sur ton torse qui se désagrégea en morceaux d’ivoire. Pour la première fois depuis des temps qui te semblaient immémoriaux, ta carapace était défaite, et ne subsistait dès lors que des atours d’ossements autour de ta taille et entre tes jambes. Ton corps, un court moment, fut affiché pleinement à la vue de ton cousin : balafré, usé par endroit de callosités dont n’aurait jamais eu à souffrir celui d’un être de la ville. Dur, sec, utilitaire,… fait pour tuer.

Mais cet instant ne dura pas. Promptement, comme par une contraction naturelle d’un muscle qui s’éveillait, ton corps se mit à extruder de nouvelles plaques osseuses et cartilagineuses, te rendant progressivement ton apparence originelle. Ta prestance. Ton faciès de terreur. Comme un sursaut, ton corps se mit alors à bondir de plus belle vers l’avant, bras écartés, poings fermés, des formes acérées s’extrudant presque de tes avant-bras… Mais tu te stoppas. Un effort, pour canaliser ta pulsion, modérer tes attentes. Celui-là, te rappelas-tu, tu ne devais pas le magnifier. Il en était bien capable tout seul. Lentement, tes membres se détendirent, ta posture retourna peu ou proue à celle d’un homme comme un autre. Ton sourire carnassier mis à part.

« Aaah, oui. Bien comme ça. Suffisant…

Bankichi… Es frappé par la malédiction. Ton corps a changé… Mais pas ton coeur. Avec toi, Itoko… Écrirai de nouvelles chansons. Montrerai aux Kaguya, à la Brume, ce que réserve la voie. Notre, voie... »

Tu te souvenais de vos traditions. Des racines ancestrales de vos pouvoirs, et des moyens qui étaient supposément employés pour les rapprocher de leurs origines divines. Ces us et coutumes, dans le giron de la Brume, s’étaient majoritairement étiolés, mais tu, savais, oui. Quelle magnificence et quelles hauteurs vous pourriez atteindre en renouant avec votre passé.

Résumé

Santé : armure détruite, balafre sur le torse et corps endolori
Chakra : 9C 6B

Zetsumei se protège partiellement de la frappe (C) qui finit de détruire son armure, puis il reconstitue cette dernière.


Parade — C
Ninjutsu Spécial & Taijutsu
L'utilisateur utilise ses membres, ou ses os Kaguya déjà existants, pour parer un assaut physique le ciblant.

DEFENSE MONODIRECTIONNELLE PUISSANCE DE RANG C

---

Yôma no Yoroi — B

Ninjutsu Spécial & Taijutsu

L'utilisateur crée tout autour de lui une armure d'os à base de cartilages renforcés. Une fois entièrement entouré, celui-ci se verra protégé d'attaques à la puissance modérée et pourra les encaisser sans broncher.

DEFENSEMULTIDIRECTIONNELLEPUISSANCE DE RANG B

▶ Sujet: Re: os-court ! [libre kaguya]

Os-Court

Ft. Bankichi, et Zetsumei

L'étreinte se termina, et le combat aussi. Bankichi attendit quelques secondes (parce que oui, on lui avait déjà fait un sale coup du style "pouce" et puis en fait "non, c'est une blague".) avant de ranger sa lance et de dépoussiérer. Il inspecta ses quelques blessures et constata que les lianes noires revenaient en lui, et qu'elles semblaient... assouvies. Rassurées. Calmée. L'impression devenait comfortable et familière, très proche de ce qu'il avait pu ressentir autrefois.

Son attention revint à son interlocuteur. Suffisant, il avait dit.

Suffisant ouais, je dois aller trouver Asami maintenant. Ou un autre serviteur eisenin qui vaut tripette...

Il regarda son cousin qui revenait de la brousse. Il lui parlait de chanson, de voie. Bankichi ne comprenait pas trop ce qu'il voulait dire, et honnêtement, il avait encore moins envie de l'entendre chanter. Zetsumei avait sans doute une excroissance osseuse qui lui poussait dans le cerveau, quelque part. Après, malgré tout, il ne pouvait pas lui retirer une certaine admiration pour sa façon de se battre.

C'était un vrai Kaguya, certes.

Mais il était bien forgé. Il utilisait ses forces et compensaient leurs faiblesses (assez rares, quand même, les Kaguya étaient divinement bien fournis). Il hocha de la tête et lui fit un rare compliment, qu'il n'adressait en général pas à ses semblables et qu'il gardait pour lui-même.

Tu te débrouilles pas mal, Zetsumei. Ton expérience t'as forgé dans un fournaise particulièrement ardente. Si tu as besoin d'un partenaire pour t'affuter, n'hésite pas à me le faire savoir. Je peux te montrer d'autres de mes facettes guerrières, à défaut de pouvoir te montrer ce dont j'étais capable avec notre don.

Bankichi le salua avant de pivoter et de partir en titubant de sa jambe blessée. Il se dirigeait vers la clinique en maugréant dans son menton glabre, en montant les marches dans la pénombre. Tout ceci aura au moins démontré que la situation n'était pas aussi mauvaise que ce qu'il avait cru. Elle était différente. Et il y avait dans ces lianes noires une certaine prestance, un certain charisme infernal qui s'élevait au-dessus du talent Kaguya. Il commençait à se dire...

Peut-être était-ce une autre preuve qu'il avait été élu par les forces supérieures pour diriger Kiri. Ego trip, here we go.

© Bankichi

Spoiler: