SPIRIT OF SHINOBI

embrace your power




  1. ANNONCES

    22.04.24 patch Le Patch .02 est disponible !

    01.02.24 patch Le Patch .01 est disponible !

    20.12.23 nouveautés La news de fin d'année est sortie, affublée de nombreux changements et nouveautés, notamment dans les mises à jour de topics, de contextes, ainsi que d'un bottin des PnJs apparus en narrations afin de faciliter leur suivi !

    31.10.23 nouveautés La news d'octobre est sortie et le forum se dote, à l'occasion d'Halloween, d'un bestiaire de yokai dédié aux joueurs ainsi que d'une nouvelle bannière ! Kumo obient également un nouveau Ninjutsu Spécial, les reliques mystiques.

    24.10.23 changement Le forum passe officiellement à l'été 83. De nouvelles trames sont apparues pour chaque faction !

    18.07.23 update Les doubles-comptes sont désormais ouverts à toutes les factions et nous mettons en place les rangs intermédiaire pour donner plus de visibilité sur l'avancée du personnage ! La faction de Kiri récupère également un bonus XP à la présentation.

    04.07.23 update Les doubles-comptes sont désormais fermés pour la faction de Kumo qui a retrouvé sa pleine attractivité : ils demeurent toutefois ouverts à Kiri ! Nous retirons également les bonus XP associés, puisque l'activité atteinte nous convient.

    01.07.23 update Le forum dispose désormais d'un thème sombre ! Reportez-vous au petit curseur sur votre droite pour changer de l'un à l'autre.

    24.06.23 NEWS ! La news de juin est sortie ! Au programme ; des précisions et changements sur notre philosophie, la faction des Errants et les paliers de progression.

    23.06.23 changement Le forum passe officiellement l'an 83 (printemps). De nouveaux enjeux sont apparus sur les contextes de chaque faction !

    Été 83

    Cent huit ans avant notre ère, le chakra courut sur le monde comme une traînée de poudre. Venu de nulle part et de partout à la fois, il étreignit les hommes et anima leurs corps comme ceux des nouveau-nés dès leur premier souffle. Tel un raz-de-marée changeant le monde, son énergie leur offrit les prémices de ce qu’ils nommeraient « pouvoir », bien des années plus tard.

    Celui de dépasser les limites que la nature leur avait jusque-là imposées. De donner vie et corps à leurs ambitions les plus folles comme à leurs vices les plus abjects.

    Leurs chairs avaient été bénies de la grâce de l’alizée et de la force des typhons : leurs coups étaient plus précis, leurs organismes plus vigoureux. Un simple bond les menait jusqu’aux cimes des arbres majestueux du désormais Pays du Bois. Leurs pas les guidaient sans peine à travers les monts qui édifièrent bien plus tard les frontières de l’actuel Pays des Montagnes.

    Alors, ils embrassèrent cette nouveauté comme chaque bien de l’Humanité : avec le profond désir de la dompter jusqu’au moindre détail, de faire cette énergie sienne avant tant d’autres. Il leur fallut des décennies pour maîtriser ce que le plus simple shinobi peut accomplir aujourd’hui – mais ils y parvinrent, en demeurant dans la profonde ignorance de l’origine du chakra.

    Et ils comprirent. À quel point il pouvait receler la puissance de faire de l’imagination une réalité ; à quel point ils pouvaient dompter les leurs par la force et fonder les dynasties qui gouvernèrent le monde des années durant.

    Lire la suite


    XP

    Homura

    personnages


    Kiri

    personnages, +30 XP


    Kumo

    personnages, +15 XP


    Errants

    personnages


  2. Image decoration
    shogunat printemps 83
    Contexte d'Homura
    Régie par la noblesse, la richesse et par un grand sens de l'honneur et de la droiture, Homura se distingue ni plus ni moins des autres villages par son caractère guerrier à la limite du comportement militaire. Les shinobis qui sont formés pour devenir des shinobis d'Homura sont, dès leur plus jeune âge ou dès l'entrée dans la formation, forcés de respecter ce code d'honneur. Il est précisé que quiconque y dérogerait se verrait sanctionné de différentes façons... des travaux d'intérêt publique à l'emprisonnement et du bannissement des terres d'Homura à la pure et simple mise à mort.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour la cause Homura-jin.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de donner sa vie pour ses camarades, particulièrement s'ils sont plus jeunes ou s'ils sont moins expérimentés. De la même manière, il doit un incontestable respect à ces derniers.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour les civils.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de réussir une mission primordiale même si cela signifie abandonner ou laisser mourir ses camarades.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de dissimuler ses sentiments personnels ; pire que cela, il se doit de les ignorer et de les faire passer au second plan.

    ❈ Tout shinobi doit une indiscutable fidélité à sa faction. Toute information dissimulée, cachée volontairement ou toute trahison quelconque sera sévèrement sanctionnée.

    ❈ Tout shinobi doit se dévouer à son entraînement et au perfectionnement de son corps et de son esprit. Il doit respect aux siens et aux autres, tolérance aux différences, empathie aux plus faibles et rigueur dans ses efforts personnels (qui doivent être constants et variés).

    ❈ Tout shinobi doit un indiscutable respect à ses supérieurs hiérarchiques et doit obéir au doigt et à l'oeil à leurs ordres. Toute insubordination sera sévèrement sanctionnée.
    Image Personnage

    FUJIWARA SENCHI Portant sur ses épaules l'ensemble du clan Fujiwara, Senchi est un guerrier hors pair dont le jeune âge, la force d'esprit, la droiture, la témérité et les compétences l'ont rendu capable de se hisser au sommet. Un lien particulier mais inconnu le lie à Iwao, la Shogun, sans que personne ne sache trop quoi en penser. Certains le suspecteraient même d'être à l'origine de la mort de son père, bien que rien ne l'incrimine.

    Image Personnage

    HYÛGA EIMEI Figure représentante du clan Hyûga, devenu chef en l'an 68, Eimei incarne toute la fierté des siens. Droit, noble, charismatique tout en restant sobre, il semble en savoir plus qu'il ne le devrait. Il est à l'origine de l'ensemble des mouvements du clan Hyûga, car rares sont les membres de son clan osant défier ses ordres ou agir sans son aval. Il fait parti de la branche principale.

    Image Personnage

    NARA KUENAI Etant à la tête du clan Nara, Kuenai est extrêmement perspicace et dispose d'une intuition impressionnante. Très soucieuse des maux qui pèsent sur Homura, elle est parfaitement lucide vis-à-vis du comportement des siens comme de celui des autres clans et s'organise toujours dans l'ombre afin de limiter les dégâts. Certains la suspectent d'avoir assassiné Fujiwara Oda, et de nombreuses preuves mèneraient à penser qu'elle est coupable. Etrangement, elle rejette l'entière culpabilité sur Fujiwara Senchi.

    Enjeu n°1 :

    COOPÉRER AVEC KIRI ET KUMO

    65%

    Enjeu n°2 :

    CONNAÎTRE SES ENNEMIS

    10%

    Enjeu n°3 :

    VERS LES PROFONDEURS INCONNUES

    100%

    Derniers RP

    Retour au temple souterrain

    À l'été 83, un shinobi d'Homura se rend au sein du temple souterrain découvert lors de l'attaque d'Oto sur Homura, en périphérie du Shogunat. Ses découvertes mènent le lieu à son scellement complet par le clan Uzumaki, ainsi qu'à l'amnésie du genin.

    Le massacre du boucher

    À l'été 83, 90 civils sont assassinés dans la bourgade de Rindо̄ par un homme se faisant appeler « le Boucher ».
    Au terme d'un combat qui se révéla être une victoire pour l'escouade envoyée par Homura, il fut assassiné par Yamamoto Janome au moment où il s'apprêtait à leur révéler les plans de l'Alliance.
    À sa mort, le pouvoir des fils noirs, le Jiongu, réapparu à travers le monde.

    Évènement

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    Culture & religion

    → La chasse 春・狩猟期 – printemps
    → Festival de la Lune Rouge 夏・赤月の祭り – été
    → Virée aux morts 秋・死者への旅行 – automne
    → Nouvel an guerrier 冬・戦士新年 – hiver

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  3. Image decoration
    kirigakure printemps 83
    Contexte de Kiri
    S'il y a bien un lieu dans lequel la mort peut survenir à tout moment, c'est bien au sein du Village Caché de la Brume. Depuis des années, afin de lutter contre le retard qu'eut prit le pays par rapport aux autres factions, les autorités de l'Eau se décidèrent à mettre au point une philosophie qui leur permettrait de rattraper l'avancement des autres factions. C'est notamment au travers de l'assassinat que ces derniers trouvèrent leur réponse et ainsi furent éduquées les jeunes pousses destinées à devenir les futurs shinobis de Kiri. A un style sanglant et sanguinaire, loin de toute valeur humaine.

    ▒ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour la Brume et pour ses habitants.

    ▒ Chaque Shinobi doit capable d'abandonner, de laisser mourir voire de tuer ses camarades si cela leur permet la réussite d'une mission primordiale.

    ▒ Chaque Shinobi ne dispose d'aucun sentiment personnel : ils doivent agir sous les ordres de la hiérarchie.

    ▒ L'entraînement de chaque shinobi doit être rigoureux et il doit toujours être au service de l'identité de la Brume.

    ▒ Chaque Shinobi doit servitude et obéissance à la hiérarchie, tout manquement sera vu comme insubordination.

    ▒ Chaque Shinobi doit tuer tous les adversaires qui se dresseront sur le chemin de Kiri.

    ▒ La Brume est l'alliée de Kiri, nul ne doit la remettre en question.
    Image Personnage

    YUKI ZENRYŌ Yuki Zenryо̄, autrefois jeune membre du clan dont tous reconnaissaient le potentiel, devint chef de clan à la mort de Yuki Saburô en l'an 75. Très proche de la Mizukage, il lui assure son soutien inconditionnel et celui de son clan.

    Image Personnage

    KAGUYA TAOSU Cheffe du clan Kaguya, Taosu est connue comme étant une guerrière redoutable et particulièrement avide de sang et de trippes. Supportant avec fidélité l'identité de ce clan depuis des décennies, elle est, malgré son apparence, extrêmement hostile, sournoise et meurtrière, si bien qu'elle est redoutée dans son clan entier. Elle éprouve une très forte rancœur envers Oboroge, la Mizukage, car sa simple présence a fait diminuer de manière importante son quota d'assassinats par jour.

    Image Personnage

    SEIDŌ IMIFUMEI Personnalité émérite parmi les sabreurs, tout le monde au sein de Kiri connait Imifumei. Combattant redoutable maîtrisant Sо̄kо̄jikan, le Sabre du Temps, l'ensemble de Kiri le voit comme un shinobi imbattable. Il est vénéré de tous, car tous le connaissent comme un homme héroïque, portant de grandes valeurs d'espoir, de courage et de persévérance auprès des plus faibles.

    Enjeu n°1 :

    SE RENSEIGNER À L'INTERNATIONAL

    20%

    Enjeu n°2 :

    LE MYSTÈRE D'ARASHI

    0%

    Enjeu n°3 :

    LES ORIGINES DE LA BRUME SANGLANTE

    30%

    Derniers RP

    La lutte contre le yokai originel, groupe 1 et groupe 2

    Une escouade menée par Kaguya Bankichi permis à la Brume de repérer la trace de Shinchū et, au terme d'un affrontement difficile, de l'éliminer en le prenant par surprise. L'ensemble de l'escouade fut frappée par une marque maudite mystérieuse lors de son ultime râle.

    Enjeu : les origines de la Brume Sanglante & La Brume du Seigneur

    TBA

    Évènement

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    Culture & religion

    → Soutien aux cultures 春・米農業のサポート – printemps
    → Grande marée 夏・大潮 – été
    → Parade de sang 秋・血液示威運動 – automne
    → Hymne à la Brume 冬・霧に賛美歌 – hiver

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  4. Image decoration
    kumogakure printemps 83
    Contexte de Kumo
    Parmi les lieux les plus malsains et insidieux du Yuusei, Kumo s'y érige en maître. Faussement uni, le village est peuplé de shinobis qui ne souhaitent qu'agir pour leurs intérêts propres ou pour ceux des personnes pour lesquelles elles travaillent. Etrangement, cela est parfaitement assumé par tout le monde et ainsi sont éduqués les shinobis. En plus de cet état d'esprit, rédigé par le Daimyo en personne, Kumo dispose d'un Code de Renseignements que tout le monde doit consciencieusement respecter sous peine d'être sanctionné par le dernier. Evidemment, la crainte de ce dernier incite et invite tout le monde à les appliquer sans broncher.

    ζ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour son Daimyo.

    ζ Chaque Shinobi ne peut discuter des ordres de la hiérarchie. Aussi, tout manquement aux ordres du Daimyo est passible d'une peine de mort.

    ζ Chaque Shinobi doit être capable d'accomplir toute mission, même si cela lui impose des sacrifices insurmontables.

    ζ Chaque Shinobi doit s'entraîner en vue de récupérer toujours plus d'informations, et afin d'être toujours plus discret.

    ζ Toute information récoltée doit revenir au Daimyo sans aucune exception.

    ζ Toute personne surprise en train de comploter contre le Daimyo sera soumise à la peine de mort.
    Image Personnage

    SHIRATSUCHI BAKU'EN Baku'en est, en plus d'être le chef du clan Shiratsuchi, l'homme qui les a relevé de leur condition de "parfaits petits soldats obéissants". Désireux de liberté et de justice, il est animé par une grande hostilité qu'il parvient à maintenir discrète pour restaurer l'honneur de son clan, qu'il estime bafoué depuis des décennies. Secrètement, il rêve de pouvoir mener une rébellion contre Koriki Tomio, au risque que cela mène à l'extermination des siens.

    Image Personnage

    ABURAME YOKOSHIMA Fourbe, manipulatrice et très protectrice vis-à-vis des siens, Yokoshima est la cheffe du clan Aburame. Soupçonnée – sans preuves concrètes – par plusieurs personnalités d'avoir son nez fourré dans toutes les affaires, elle est autant admirée que crainte. En plus d'être une des rares personnes du clan Aburame à maîtriser les Rinkaichû, des rumeurs courent selon lesquelles elle serait à même d'agir efficacement, n'importe quand et dans tous les recoins du village.

    Image Personnage

    INUZUKA GETSUMEN — DÉCÉDÉ Fier et orgueilleux, à l'image des siens, Getsumen était le chef du clan Inuzuka. Reconnu pour sa ténacité au combat et pour sa témérité, il faisait partie des personnalités les plus attendues au poste de Shodaime Raikage. Il ne cachait pas sa profonde hostilité envers les dirigeants de son village, ce qui étrangement ne lui est jamais retombé dessus.

    Enjeu n°1 :

    COLLABORER AVEC HOMURA ET KIRI

    50%

    Enjeu n°2 :

    ESPIONNER LES PUISSANCES DU MONDE

    50%

    Enjeu n°3 :

    DESSEIN DE CONTRE-ATTAQUE

    0%

    Enjeu n°4 :

    SUITE DE L'AMULETTE

    20%

    Derniers RP

    L'histoire se répète : tour du raikage

    À l'été 83, l'Alliance, menée par un Yamanaka inconnu, tenta de récupérer le Shodaime Raikage. Ils y parvinrent, mais ne purent le ramener en vie - Getsumen fut tué, alors inconscient, par un shinobi nommé Sumashâ.

    L'histoire se répète : domaine aburame

    Une attaque d'un Yokai dans le Domaine Aburame décima une partie du clan. Un kumojin et deux errants présents sur place, parvinrent à endiguer la menace et à en venir à bout, en le tuant avec une la dague d'annihilation des Aburame.

    L'histoire se répète : domaine shiratsuchi

    Un shinobi de l'Alliance maîtrisant un art shinobi inconnu s'apparentant à l'orage attaqua le Domaine Shiratsuchi pour tenter de capturer l'un des membres du clan.
    Celui-ci fut tué par un Shiratsuchi ayant libéré le pouvoir de la première pièce d'une arme mythique, retrouvée plus tôt dans l'année par les forces de Kumo. Sa libération généra une explosion titanesque qui ne laissa aucun survivant.
    À la mort de l'homme inconnu, le pouvoir de l'orage, le Ranton, réapparu à travers le monde.

    Évènement

    À l'hiver 82, l'élection du Shodaime Raikage fit rage. Nommé presque unanimement, Inuzuka Getsumen prit le pouvoir et profita de son ascension pour tenter de mener un coup d'état contre le Daimyo, Koriki Tomio.
    Lui reprochant une cruauté sans nom qui punit, asservit et torture les innocents, une grande guerre civile éclata et le peuple Kumojin fut déchiré par l'affrontement des deux forces, alors que le Seigneur lui-même était présent.

    Culture & religion

    → Grande collecte 春・大採取 – printemps
    → Célébration d'Antan 夏・昨年のお祝い – été
    → Cérémonie des chandelles 秋・キャンドルの式 – automne
    → Jeux d'hiver 冬・冬季ゲーム – hiver

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Retour sur la scène du crime. [Ashin | Hanabi | Kaïto | Tatsuya]

Matsurika Hanabi
Retour sur la scène du crime. [Ashin | Hanabi | Kaïto | Tatsuya] EmptyMar 2 Jan - 21:19

Expérience : 1217
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Retour sur la scène du crime. [Ashin | Hanabi | Kaïto | Tatsuya] Empty
Matsurika HanabiChûnin 中忍 de rang B+

Message Sujet: Retour sur la scène du crime. [Ashin | Hanabi | Kaïto | Tatsuya]
Homura, Veille de la mission.

L’étrange missive lui demandant de se présenter au Palais du Shogun en main, la Peinturlurée s’y était précipitée en hâte sur son éternel nuage d’encre rosâtre.
Les informations présentes sur le petit bout de papier était brèves mais suffisait à attiser un étrange sentiment chez Hanabi. Un nom en particulier retenait son attention: Janome. L’Incendiaire était, avec le dénommé Naga, le dernier être vu en compagnie du Renard à  Neufs Queues. Ces mois d’attentes depuis qu’elle c’était vu infliger l’apposition d’un sceau de silence lors de son entrevue avec le Trio de la Balance Uzumaki, des mois à guetter la moindre informations, le moindre indice pouvant l’aider à prévenir la catastrophe qui semblait se dessiner à l’horizon et dont personne d’autre qu’elle n’était au courant. Il y avait bien Tsukiyo la Louve et la prestigieuse Hyûga Tori mais elles semblaient s’être mises en retrait du monde ninja quelques temps, certainement pour vivre leur idylle sans les préjugés qui auraient pu naître au sein de la rigide nation du Feu. Toujours est-il que la mention de l’ancien Homurajin dont le nom se trouvait tout en haut du Bingo Book était le premier lien qui apparaissait et elle ne comptait pas le laisser filer.

Arrivant sur les lieux, elle fut immédiatement prise en charge par deux gardes qui la menèrent dans un petit bureau de l’office gérant les missions. Plusieurs responsables l’attendaient, un compte rendu lui fut remis et quelques faits furent énoncés: Un village massacré, un meurtrier disposant de pouvoirs inconnus et un agent d’élite du shogunat, un groupe de trois genins faisant face à l’Incendiaire -ou du moins son clone. Voilà de quoi faire une belle histoire.

Sa mission était simple: accompagnée d’un des genins ayant participé à la mission que l’on nommait à présent l’affaire du Boucher et d’un jeune senseur issu du clan Hyûga et dont les membres de l’office ne trahir pas d’éloges à son égard, elle devait mener une investigation approfondie des lieux. Découvrir ce qu’il restait à découvrir des lieux et savoir ce que l’Incendiaire faisait là.

Un détail attira néanmoins l’attention de la Chûnin:

« Le rapport nomme trois genins: Gakusha Ashin, Weihan et Kawasaki Kaïto. Si les talents et l’expertise médicale d’Ashin sont plus que bienvenue qu’en est il de Weihan et Kaïto ? »

Les révélations qui suivirent n’étonnèrent guère la peintre: l’Armure Parlante c’était fait rétamer dans un acte d’héroïsme qui lui avait valu de faire face à Janome et un séjour à l’hôpital tandis que l’autre avait été mis à pied suite à son insubordination durant la mission. Elle ne pu retenir un sourire, il s’agissait effectivement bien du genre du nain de n’en faire qu’à sa tête. Cependant, il pouvait faire preuve d’étonnantes ressources et savait faire preuve d’astuce. Son statut de témoin direct et son esprit qui pouvait s’avérer surprenant a noter certains détails que d’autres auraient négligés rendaient son absence préjudiciable.

Après quelques discussions, les membres de l’Office consentirent à m’attribuer la charge du marionnettiste tout en me mettant bien en garde.

« J’ai déjà eu à faire avec lui à plusieurs reprises. Ne vous inquiétez, je l’aurais à l’œil. Je vous remercie de votre considération. Je vais préparer mes affaires. »

Ils lui exprimèrent tout leurs vœux de réussite lors de cette mission qui, elle n’en doutait pas, revêtait une certaine importance aux yeux des dirigeants. L’apparition de l’Incendiaire et cette étrange histoire de conscience collective liée au chakra était des plus intrigante et menaçante.

Le reste de la nuit fut courte, ses préparations entrecoupées de quelques instants de repos rythmèrent les dernières heures avant qu’elle ne prenne en charge sa première mission officielle en tant que Chûnin. Une légère anxiété l’envahît mais elle fut vite chassée par le fait que les désormais trois genins qui l’accompagnaient semblaient relativement expérimentés et sauraient probablement se comporter en équipe bien qu’elle notait dans un coin de sa tête de veiller à toujours garder un œil sur le Kaïto. Autant pour la réussite de la mission que pour éviter au nain des ennuis bien plus graves qu’une simple mise à pied.

Arche Sacrée d’Homura à l’Aurore.


Malgré l’été, la fraîcheur du matin étaient particulièrement forte, un léger vent humide venait rosire les joues de la Peinturlurée tandis qu’elle faisait face à l’équipe sélectionnée pour cette mission. Si elle reconnaissait évidemment Kaïto, elle dévisagea brièvement les deux autres jeunes hommes approchant: l’Hyuga apparaissait tout aussi gracieux que ses congénère bien que le sceau du la branche secondaire ornée son front, son visage traduisait un étrange mélange de douceur et de fermeté. Le troisième était donc le médecin Ashin. Ses précédentes rencontres avec un Irounin -où plutôt une- du Pays des Tourbillons l’encourageait à la prudence bien qu’il n’eut semble-t-il rien en commun avec l’Uzumaki. Tout du moins, son statut de témoin et ses connaissances médicales lui assurait un rôle essentiel.

« Bien. Je suis Matsurika Hanabi. Je serai la responsable de cette mission. Si vous vous conformez à mes ordres, je vous assure que l’on rentrera en bonne santé chez nous ce soir. » Son ton résolument ferme pouvait dénoter son léger tressaillement à l’idée qu’elle était responsable de la vie de ces trois hommes. Elle continua tout de même, résolue: « Vous avez lu le rapport, vous l’avez même vécu, nous nous rendant sur un lieu où un massacre a eut lieu et où Janome l’Incendiaire à été aperçu. Le sang froid et la rigueur sont de mises. »

Son regard s’attarda sur Kaïto.

« Rappelez vous ce que vous avez appris. Nous nous rendons sur les lieux. Une fois que nous les auront sécurisés nous pourrons nous livrer à un examen approfondie. »

Son regard pivota en direction d’Ashin.

« Combien de temps estimes-tu nécessaire à une autopsie valable des corps ? »

Attendant la réponse du jeune homme, elle se tourna ensuite vers l’Hyûga à la crinière bleutée.

« Tatsuya c’est ça ? Je suis ravie de rencontrer un confrère senseur. Bien que l’usage des pupilles n’est pas la seule force du clan, il n’en reste pas moins un outil de choix lorsqu’il s’agit de voir ce qu’il ne devrait pas être vu. »

Se retournant en direction de la place vide, elle se mit a peindre rapidement sur un parchemin une large carpe Koï qui s’échappa du support de lin pour prendre une grande dimension, largement assez pour accueillir les trois hommes et la peintre.

Se retournant vers ses coéquipiers, elle les invita à prendre place.

« Montez ! Il nous déposera un kilomètre en aval du village de Rindo. Comme vous le constatez j’ai une certaine affinité avec l’encre, mes capacités sont majoritairement à visée utilitaire mais j’ai quelques cordes à mon arc en cas d’imprévus. Je possède également quelques connaissances dans l’art des sceaux. »

Tandis qu’ils prenaient place sur le dos de la géante carpe qui se mit à prendre son envol comme si elle nageait paisiblement dans une mare.

De quelques coups de pinceaux, la jeune artiste manifesta également un certain nombre d’entités d’encre prenant la formes d’oiseaux de toutes espèces.

« Simple précaution, ils réaliseront la reconnaissance en amont et nous préviendront au moindre problème. Bien que je ne sais pas si cela est réellement nécessaire… » Dit-elle en laissant traîner son regard sur le possesseur du Byakugan.

« Bien. Maintenant que nous avons un peu de temps à perdre je souhaiterais entendre votre histoire, Kaïto, Ashin. Que c’est il passait là bas ? Et cette histoire de conscience collective ? C’est difficile à avaler… »

Difficile à avaler, mais pas impossible comme elle avait pu s’en rendre compte ses derniers temps. Et puis, cette étrange histoire d’amnésie lui réveillait quelques étranges souvenirs de son bref passage devant le Trio Uzumaki qui semblait victime d’étranges amnésie eux aussi. Est ce que cela serait lié ? Difficile à affirmer mais la présence dans un cas comme dans l’autre de Naga, Janome ou un autre de ses suppôts en faisait un lien qui méritait toute son attention.

Après avoir prêtée attention aux deux genins, elle ne put s’empêcher de noter le temps changeant, propre à l’été.

« L’orage est proche… »

Elle ne sût à cette instant si ses paroles faisaient échos au récit des deux hommes ou aux nuages noirs pointant à l’horizon.

Spoiler:

Hyûga Tatsuya
Retour sur la scène du crime. [Ashin | Hanabi | Kaïto | Tatsuya] EmptySam 6 Jan - 18:34

Expérience : 456
Messages : 122

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Hyûga TatsuyaGenin 下忍 de rang B

Message Sujet: Re: Retour sur la scène du crime. [Ashin | Hanabi | Kaïto | Tatsuya]

A genoux devant un énorme tableau représentant un grand dragon immaculé, mains posées sur ses genoux et buste inclinée vers l’avant, paupières closes, Tatsuya terminait d’envoyer son lot de prières à la déesse Izanami. Entité divine créatrice des hommes, adoratrice de la paix et l’harmonie dans le monde, le jeune Hyuga comptait depuis toujours comme l’un de ses fidèles croyants. S’il gardait à l’esprit qu’ils avaient deux, de ces puissants et légendaires dragons, à régner sur le Yuusei, seul l’un d’eux prônait un idéal de paix qui se rapprochait de celui du Hyuga. Et en ces temps troublés par le vice, le sang et la mort, il ressentait plus que jamais le besoin de puiser dans sa foi pour y trouver la force de faire face aux ténèbres qui se présentaient aux portes de la capitale.
Une bourgade, quatre-vingt-dix civils assassinés. Le chiffre témoignait de l’atrocité de l’acte, le chiffre à lui seul se suffisait pour donner un aperçu de la noirceur et l’épaisseur des ténèbres envahissant le pays du Feu. Quatre-vingt-dix innocents tués, pour une obscure cause dont un nom avait fini par émerger, grand marionnettiste tirant les ficelles dans l’ombre de cette bien triste scène. Yamamato Janome, encore lui. Fléau ambulant dont les desseins répandaient la mort et la destruction dans tout le pays depuis presque une dizaine d’années maintenant, ce traître à la folie évidente venait de refaire surface, un an après sa dernière apparition. Et s’il n’était pas directement le coupable de la tuerie de masse survenue dans le village de Rindō, il en était la commanditaire évident.

Quatre-vingt-dix âmes balayées par la main d’un seul homme, le drame méritait bien qu’il s’attarde une bonne demi-heure devant ce magnifique tableau à l’effigie du Dragon Izanami, priant cette dernière afin qu’elle le guide vers la voie triomphante de la paix, celle qui garantirait à de pauvres innocents de ne pas finir en nombre effroyable d’un massacre orchestré par un sanguinaire démon à l’apparence humaine. Lorsqu’il eut fini, il se releva solennellement et quitta la pièce presque entièrement plongée dans l’obscurité, faiblement éclairée par quelques bougies. Une mission l’attendait à présent, une lui tenant particulièrement à cœur.
Une équipe shinobis était envoyée sur les lieux du drame, afin de mener une enquête plus approfondie et tenter de déceler des indices pouvant remonter la piste de Janome et de déterminer le but exact à cette horreur. Une équipe de quatre de laquelle il faisait partie, ses qualités de senseur liées à son Dojutsu faisant une fois de plus le poids dans la balance au moment de désigner les effectifs. Un honneur évidemment que d’être reconnu pour ses capacités, mais le moment n’était pas à de tels sentiments. Il se focalisait davantage sur la résolution de ce massacre, sur son rôle à venir dans la recherche d’une piste, d’un indice déterminant. D’autant plus que son rôle à jouer dans cette mission serait double, peut-être même triple.

Peu avant le départ, quelques heures auparavant, il avait retrouvé son ami et proche camarade, le samouraï Gen’Ichiro. Membre fondateur de la nouvelle et silencieuse Taiyo no Matsuei, le moment était venu pour faire avancer quelques pions. Le groupuscule trouvait quelques intérêts dans cette histoire, ainsi que d’autres pouvant avoir un lien avec des éléments de l’affaire du Boucher. Une certaine rumeur, plutôt une information dont la véracité semblait bien solide, que le jeune balafré avait su obtenir il y a quelque temps, en mêlant ses talents, le tout saupoudré d’une couche de bonne fortune. Le Shogunat disposerait de nombreux alliés shinobis dispersés dans tout le pays, agissant dans l’ombre et dans une certaine autonomie pour le bien d’Homura. Des électrons libres qui n’étaient pas sans rappeler ce fameux homme masqué mentionné par son ami Fujiwara, renseigné par Ashin, l’un des protagonistes de l’affaire. Un ninja de l’ombre qui traquait Kurogane donc, la similitude avec l’information en la possession de Tatsuya était bien assez grande pour qu’ils se mettent d’accord sur la marche à suivre. A savoir, profiter d’être sur place pour tenter de déterminer s’il était possible de contacter l’un de ses shinobis de l’ombre.
Un autre objectif sur lequel ils s’étaient entendu, concernait cette soudaine révélation dans les mémoires quant à l’existence d’une capacité spéciale liée aux fils noirs. Tout ce mystère enveloppant la mémoire chakratique se devait d’être étudié et assimilé, les enjeux pour la cité guerrière étant bien trop importants.

Enfin, il restait une petit point supplémentaire dans ses objectifs pour le compte de Taiyo, débattu avec son camarade samouraï et approuvé par tous deux, un objectif qui s’accomplirait de lui-même, selon le déroulé de la mission officielle.
Pour l’heure, il devait rejoindre le reste de l’équipe. Il ne serait pas en retard, comme à son habitude, lui qui attachait une importance à la ponctualité et la rigueur dans ses fonctions. Ainsi il se présenta au niveau de l’Arche Sacrée, le point de départ des dernières longues missions auxquelles il avait pris part dernièrement. Il salua chacun d'entre eux d'une façon respectueuse, propre à sa noble éducation, avant de se concentrer sur l'unique kunoichi du groupe. La responsable de mission serait la Chunin Matsurika Hanabi, qu’il ne connaissait pas encore, mais dont la première impression lui inspira confiance. Le reste, seul ce qu’elle montrerait durant la mission pourrait déterminer réellement de ses compétences en tant que meneuse. Il y avait différente raison de promouvoir un ninja au grade de Chunin à ses yeux, le sens du leadership n’était pas forcément la cause numéro une. Pour autant jusqu’ici, elle semblait mener le tout avec facilité.

— Hyuga Tatsuya, en effet. Il s’inclina respectueusement, sourire chaleureux aux lèvres. — Plaisir partagé, je fais naturellement de la sensorialité un de mes domaines de prédilection et c’est toujours enrichissant et intéressant de partager mes connaissances avec celles de mes camarades. Et en effet, ses pupilles seraient extrêmement précieuses une fois de plus. — J’espère que je serai à la hauteur de la réputation que l’on accorde à notre clan. Et il était sincère, s’il avait à cœur de connaître le fin mot de l’histoire dans cette bourgade, ne serait-ce que pour la mémoire des victimes, sa fierté Hyuga le poussait également à faire honneur aux siens. Pour le reste, cela ne regardait évidemment que lui.
Faisant la démonstration d’une bien étrange capacité, la Kunoichi à la chevelure d’or leur procura un moyen de transport à la fois inattendu et bienvenu. Une carpe qu’elle venait de peindre elle-même, sans même une toile à sa disposition. Ou correction faite, elle semblait posséder la faculté de considérer l’environnement tout entier comme sa toile personnelle. — Vous possédez une capacité bien merveilleuse, Hanabi-san. Très poétique, j’aime beaucoup. Le soupçon d’admiration dans le ton de sa voix trahissait son émerveillement, l’art étant un art auquel il se révélait être particulièrement sensible.

Montant sans plus se faire attendre, il continua d’observer les capacités de la Chunin, tandis qu’ils filaient dans les airs, en direction de la bourgade au funeste destin. Il acquiesça avec un léger sourire à la remarque de la Matsurika, en accord avec ses propos. Effectivement il comptait bien assurer leur sécurité durant le transport à l’aide de ses Byakugan, mais l’initiative de sa supérieure n’était pas inutile pour autant, deux précautions valaient toujours mieux qu’une. Silencieux, assis sur la monture d’encre en tailleur, il écouta attentivement les propos de Kaito et Ashin quant à ce qu’il s’était passé là-bas, à Rindo. Feintant évidemment de ne pas avoir été déjà bien assez renseigné par son ami Gen’Ichiro. Et puis qui sait, certains éléments nouveaux pourraient sortir.


Spoiler:



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Kawasaki Kaïto
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Message Sujet: Re: Retour sur la scène du crime. [Ashin | Hanabi | Kaïto | Tatsuya]
« Le comportement criminel trouve le plus souvent son origine dans une frustration, un manque d'affection. »
De Mary Shelley, écrivain anglais.

Eté 83, Pays du Feu - Homura, Arche Sacrée

Assis sur un tonneau, dans un coin de l’Arche Sacrée, je regardais d’un air absent les quelques manants et soldats qui traînaient en ces lieux. Une tasse de café à la main, pipe bourrée et allumée à la commissure des lèvres, mes petites cellules grises réfléchissaient aux derniers évènements, laissant alors mes pensées batifolaient au gré de mes réflexions.

Le massacre de Rindo avait marqué les esprits. Il y avait de quoi. Tous ces corps… Bien que je ne le montrais pas, j’étais profondément choqué que les cadavres pourrissent encore à l’air libre, sans avoir reçu les derniers sacrements. Les âmes des défunts allaient-elles être définitivement condamnées à errer sur terre, sans possibilité de se réincarner ? Je comprenais la nécessité pour Ashin de mener de plus amples investigations sur ces dépouilles. Toutefois… N’était-ce pas leur manquer de respect ?

Je secouais vivement la tête.

Je devais me concentrer sur l’instant présent. Leurs morts ne devaient pas être vaines et mes capacités n’étaient guère liées au domaine scientifique. Pour la vérité. En y repensant, j’avais été surpris que l’on m’invite officiellement à participer aux « fouilles » sur la scène de crime. Je pensais effectivement y retourner, mais de mon côté. Toutefois, à la vue de l’ampleur de la tâche, une équipe saurait être plus efficace une fois sur place, notamment si un chef de groupe compétent dirigeait les opérations.

Le shogunat souhaitait-il m’avoir à l'œil ? Ma mise à pied était méritée, j’en étais le premier convaincu. Mon insubordination était réelle et j’étais sincèrement convaincu que les autorités, malgré ma bonne volonté, n’avaient pas besoin d’éléments perturbateurs dans les rangs de son armée. Mais, si je n’étais pas marionnettiste et enquêteur shinobi, qu’est-ce que j’étais ?

Je refusais de me complaire dans une certaine médiocrité. Mon enfance avait été placée sous le signe de cette pauvreté que je fuyais à tout prix. Je n’envisageais guère de me laisser aller, de peur de retomber dans les travers de mes premières années. Il était pourtant bien difficile de me trouver des qualités lorsque la plupart des shinobis ne voyaient en moi qu’un homme de petite taille colérique et peu éduqué.

Lorsque j’aperçus la tignasse rosâtre d’Hanabi, je vidais d’une traite ma tasse de café et rinçais cette dernière rapidement, avant de la mettre dans mon sac. Je rangeais rapidement mes affaires, ne gardant avec moi que ma pipe. Je sautais de mon tonneau et me dirigeais en trottinant vers le trio. Loin de moi l’idée de l’avouer à voix haute, mais j’étais heureux que notre chef d’expédition soit la jeune femme. Je la connaissais suffisamment pour ne pas créer de remous inutiles.

Je saluais mes compagnons d’un simple inclinement respectueux de la tête et me fis tout petit. Je connaissais également Ashin. Bien que nous ayons eu quelques différents concernant cette affaire, je ne pouvais pas nier le fait que sa présence avait quelque chose de rassurant. Quant au dernier membre de notre expédition, c’était un certain Tatsuya, membre de l’un des trois plus puissants clans homurajines.

Lorsque mes yeux se posèrent sur lui, je me raidis instantanément sur place. Il était tout aussi effrayant que… Peu importe. Je devais garder mon sang-froid. Oui. Comme à chaque fois. Il deviendra moins… monstrueux avec le temps. Du moins, si nous nous accordions la possibilité de faire plus amples connaissances.

Mes petites cellules grises se concentrèrent sur les paroles d’Hanabi. Je me gardais bien de faire le moindre commentaire sur le regard qu’elle me porta lorsqu’elle évoqua le sang-froid et la rigueur dont nous aurons à faire preuve sur le terrain. C’était amplement mérité. Dans la mesure du possible, je ne comptais pas causer de problème au corps expéditionnaire. Je me rappelais très bien de ce que j’avais appris… ou presque. Je ferais mon possible pour n’être qu’une ombre.

Je ne me fis pas prier lorsqu’elle nous invita à monter sur la carpe koï, prenant bien soin de ne pas me mettre à côté de Tatsuya. Sa présence ne me rassurait guère et je préférais éviter tout mouvement de panique de ma part. De plus, n’étant pas à l’aise dans les airs, mes doigts s’agrippèrent plusieurs fois aux vêtements d’Ashin, comme si ce simple geste pouvait chasser la panique qui manqua de peu de me submerger à maintes reprises.

Je regardais avec émerveillement les oiseaux d’encre d’Hanabi se répandre dans le ciel. Avec ses créations et le byakugan du Hyûga, nous étions bien entourés. Il serait fort difficile pour l’adversaire - si ennemi il y avait - de passer à travers ces deux barrières sensorielles. Les questions de notre chef de groupe ne me permirent pas de m’extasier plus que cela sur le spectacle. Ma prise se fit plus ferme sur les habits du médecin et il put clairement sentir mes muscles se raidirent sur place, comme si la simple évocation des troubles qui s’étaient abattues sur Rindô hantaient encore mes nuits.

« Euh… En c’qui concerne la conscience collective, je… je pense qu’Ashin sera plus à même de répondre à ta question. Quant au récit du massacre de Rindô… »

Je ne voulais pas que le guérisseur porte seul sur ses épaules le poids de cette histoire. Si je lui laissais volontiers le passage de la conscience collective, je pouvais prendre à ma charge le reste.

« … De ce que je sais, la shogun a reçu une note de l’homme masqué et, c’est à cause de cette note que Weihan, Ashin et moé avons été envoyés sur les lieux. Lorsque nous sommes arrivés, Rindô sentait la mort à des kilomètres à la ronde. Les rues étaient un véritable champ de cadavres : peu importe l’endroit où que nos regards se posaient, il n’y avait que des corps à perte de vue. Nous avons commencé à mener notre enquête, jusqu’à ce que des cris nous poussèrent à nous mettre à couvert… »

Je jetais un regard furtif en direction du médecin.

« A partir de là, je pris le parti d’évoluer dans Rindô en tant qu’ombre. J’ai invoqué plusieurs clones pour que plusieurs marionnettes soient fonctionnelles en même temps sur le terrain. J’me suis habillé avec des vêtements des villageois, et j’ai fait de même avec Moka et Jack, pour que nous puissions aisément nous faire passer pour des cadavres si le besoin s’en faisait sentir. C’est là que Weihan et Ashin ont rencontré Kurogane. Ce dernier était blessé et mort de trouille. Il nous a berné en se faisant passer pour l’homme qui avait envoyé la lettre à la shogun. De ce fait, lorsque l’homme masqué est apparu, nous avons, dans un premier temps, tenté de le combattre mais… »

Je déglutis difficilement.

« … il s’avéra que Kurogane était le boucher. Il perdit complètement les pédales et réussit à choper Weihan et Ashin dans ses fils noirs. »

Je frissonnais en repensant aux propos de Gen’Ichiro à l’hôpital. Il avait ouvertement remis en cause mon implication dans cette mission et, bien que je pensais avoir fait tout ce que je pouvais pour les aider, force était de constater que le Fujiwara n’avait pas totalement tort…

« Hum… Mon approche pour tenter d’établir un contact avec le boucher pour qu’il libère Weihan et Ashin fut un échec total. Par chance, l’homme masqué intervint et… »

Nous eûmes de grosses divergences quant à la suite de la mission. J’avais encore beaucoup de mal à concevoir que l’homme masqué faisait bel et bien partie des forces spéciales du shogunat.

« … ils lui donnèrent le coup de grâce. Sur ordre de… l’homme masqué, Kurogane fut maint’nu en vie le temps que nous lui posâmes quelques questions. Toutefois, avant même la fin de l’interrogatoire, le clone de Janome mit fin aux jours de Kurogane. Hum… »

Je rougis, mais les faits étant les faits, je n’avais pas à les déformer.

« … C’est à c’moment-là que j’ai refusé d’écouter l’homme masqué et que… j’ai copieusement insulté Janome. C’est c’qui m’a valu une mise à pied de quinze jours… »

Je soupçonnais Hanabi d’être au courant. Quant à Ashin… Il n’y avait que Tatsuya qui n’était guère au courant et, par respect pour lui, il était normal que ce dernier soit au courant de mes… compétences dans l’art des insultes et de l’insubordination.

« … Weihan a voulu s’interposé et Janome en a fait… une boîte de conserve. Sans l’intervention de l’homme masqué, on était cuit. Il a dégommé Janome… qui n’était en fait qu’un clone. Après quelques échanges d’informations, nous sommes rentrés faire notre rapport au shogunat… »

Je me tus et laissais la parole au médecin. Je ne dis plus un mot jusqu’à notre arrivée au point de ralliement dont Hanabi avait parlé avant notre départ d’Homura.

Eté 83, Pays du Feu - Pleine nature, 1km en aval de Rindô.

Lorsque nous posâmes enfin pieds à terre, je courus vers des buissons et vomis tout ce que je pus. Les voyages aériens, ce n’était vraiment pas mon truc. J’espérais sincèrement que le retour sera… moins mouvementé. Quand j’eus repris mes esprits, je revins vers le petit groupe, blanc comme un linge. J’avais une certaine appréhension à retourner à Rindô, mais je savais pourquoi j’y retournais.

« Euh… Hum… Hanabi ? »

Je fis une première série de mûdras pour invoquer Jules et son attelage en bois. Haut d’1m90 et pesant pas moins d’une soixantaine de kilos, l’émeu s’étira avant de se mettre en « veille ».

« Quel est ton plan pour sécuriser le village ? »

Je fis une deuxième série de mûdras pour invoquer Jack Ward, corsaire des bois. Je vins l’accrocher à l’arrière de l’attelage. Dans l’hypothèse où nous aurions besoin d’un combattant supplémentaire, sa présence sera salutaire.

« Que… Qu’est-ce que je peux faire pour… euh… aider ? »

Si je comprenais l’utilité des compétences d’Ashin et de Tatsuya dans notre mission, j’avais beaucoup de mal à comprendre mon rôle. Je fis une troisième série de mûdras pour invoquer Moka, roi des ours. De ce que je savais, nos défenses étaient très limitées. La présence de l’ours pourrait s’avérer utile pour encaisser des attaques.

Résumé:

Gakusha Ashin
Retour sur la scène du crime. [Ashin | Hanabi | Kaïto | Tatsuya] EmptyLun 8 Jan - 3:02

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Gakusha AshinChûnin 中忍 de rang B

Message Sujet: Re: Retour sur la scène du crime. [Ashin | Hanabi | Kaïto | Tatsuya]



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Enchanté Hanabi. Je vous remercie tous deux de cette escorte et de vos compétences en sensorialité … Cela nous prendra une bonne demi heure pour les analyses et au grand maximum une heure, nous sommes cette fois équipé en matériel et personnel.

Plusieurs oui, là, derrière la silhouette du guérisseur sur l'impressionnant carpe koï, de trois médecins du villages tout aussi concentrés lui, iris perçant l’horizon sous le rappel de cet engagement effectué tout à l’heure, avant de monter. Comparé aux autres membres de l’équipe, Ashin et ses confrères furent des plus silencieux et dans la réserve, investis d’un double poids hiérarchique sur leurs épaules. Si le Shogunat par le biais d’Hanabi attendait bien évidemment des résultats de ses investigations, leurs supérieurs à l'hôpital les avaient aussi briefés et fait comprendre les enjeux de cette journée autant pour les ninjas que pour l’image de l'hôpital. Une affaire liée à de telles découvertes ne pouvait se faire avec négligence.

Ashin aurait certes voulu commenter la magnificence de cet art, le menant pour la première fois à voler en altitude, chose que ses aventures ne lui avaient pas permis de faire auparavant … Mais laissa faire Tatsuya, démontrant plutôt son admiration par sa gestuelle face à cette surprise. Il scrutait les environs, essayait de concevoir l’amplitude de cette création d’encre et aussi l’agilité de celles des autres ; Des concepts qui l’inspireraient sûrement pour une future maîtrise avancée du vent. Kaïto avait pris les devant par rapport au récit pendant ce temps, épargnant au guérisseur de longues tirades pour exposer une énième fois le déroulé de la confrontation. En réalité cela l’arrangeait, après tout, il était là essentiellement pour l’étude du plan de Kurogane, ses capacités et cette histoire de mémoire collective. Une fois les explications de son coéquipier terminé, Ashin apposa ses iris sur la Chunin et amorça sa partie, d’une tonalité respectant la hiérarchie militaire.

Pour rebondir sur l’exposé de Kaïto, c’est de cet homme masqué, ombre du Shogunat que nous tenons cette théorie qui nous aiguille sur nos recherches. D’un procédé encore obscur, le pouvoir dont disposait Kurogane aurait été en quelque sorte effacé à nos mémoire, comme si quelqu'un cherchait à le dissimuler et le rendre unique. Sa mort, selon cette théorie, permettrait de rendre cette capacité et donc cette mémoire à l’humanité … Et Kurogane ne serait pas seul, au moins deux personnes avec des capacités unique de ce type existent, selon la rencontre précédente évoqué par l’ombre du shogunat.

Entre deux légères secousses et surtout premières réactions impressionnés à un vol en si haute altitude, le shaman repris.

L'hôpital surveille cela depuis ce moment et … Ce phénomène est réel, du moins ses conséquences. En tout cas ici, au pays du feu, le pouvoir des fils noirs réapparaît. C’est inexplicable … Cela ouvre des perspectives inédites, notamment dans le lien entre nos corps, nos capacités spéciales et nos mémoires. Nous commençons à nous pencher dessus, histoire d’assurer la sécurité autour de ce phénomène … Ce qui est le point de départ de notre présence en tant que médecin aujourd’hui.

Cette fois, Ashin intensifia son regard avant de le détourner vers l’Horizon.

J’ai proposé à l’ombre du shogunat notre aide, par le biais de nos analyses et méthodes. Si nous y parvenons … J’ai ma petite idée de comment le contacter, peut-être.

Le guérisseur avait autant de pression que de hâte sur son visage. Il laissa parole au silence, entendant le soupir de mise en garde du chef d’équipe quant à l’orage. Des nuages de mauvais augure, menaçant et peut-être dangereux. Sa silhouette se releva alors, faisant quelques pas pour effectuer des mudras quand la distance fut propice, histoire de garantir un certain couloir de vol écartant ce qui pouvait brouiller la vision autant que l’aura électrique ambiant, du moins celle proche d’eux.

Laissez-moi m’en occuper. Futon … Mélodie de dissipation

Spoiler:

La bourrasque de vent invoquée après avoir approché ses paumes entoura le carpe koï tel un vent favorable et permit ainsi d’établir un couloir plus sécurisé sur leur trajet, laissant le reste à Hanabi …


Matsurika Hanabi
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Message Sujet: Re: Retour sur la scène du crime. [Ashin | Hanabi | Kaïto | Tatsuya]
Silencieuse, la Peinturlurée écoutait le récit de Kaïto et Ashin et, même si elle avait été informée au préalable, restée dubitatif. Comment pouvait-on manipuler ainsi la mémoire des gens ? Si l’idée de voir un tel pouvoir aux mains de mauvaises personnes était des plus inquiétant, la peintre ne put s’empêcher de repenser aux leçons de son oncle Kuma à propos des liens qui unissaient les Hommes au delà des terres d’origines ou du sang qui coulent dans leurs veines. Des propos qu’il avait lui même appris de ses ancêtres et qui semblaient trouver racines dans l’histoire oubliée de l’humanité. Était-ce une mise en garde pour les futures générations ?

Elle aurait pu méditer toute la journée sur les conséquences que de telles informations pouvaient avoir mais le lieu d’atterrissage de la carpe d’encre se dessinait à l’horizon: un petit bosquet au milieu de la forêt qui ceinturait le village de Rindo.

« Bien. Nous voilà arrivés, il est temps de vous révéler la marche à suivre. »

Tandis qu’ils descendirent de la carpe d’encre, Hanabi fixa le nain en souriant et répondit à sa question.

« Mon cher Kaïto, toi et ton ami de bois êtes au centre de notre tactique d’approche. »

De quelques coups de pinceau elle dessina un sceau sur un parchemin.

« Si ma mémoire est bonne tu connais ce sceau qui permet de dissimuler son chakra ? »

Elle n’avait pas besoin d’une confirmation de sa part, elle se rappelait très bien l’avoir vu l’utiliser durant leur affrontement lors du tournoi des genins organisé par le clan Fujiwara.

« Tu t’appliqueras ce sceau tandis que j’en apposerai un sur ton pantin afin d’en altérer le chakra et ainsi tromper un éventuel assaillant. C’est donc ton pantin qui va nous ouvrir la voie. Je t’accompagnerai derrière en dissimulant également mon chakra et enfin Tatsuya,  Ashin et son équipe seront derrière nous. Tatsuya, je compte sur toi pour ouvrir l’œil. Ton byakugan associé à la capacité d’Ashin à manipuler le vent nous assurera une couverture efficace en cas de repli. »

Elle échangea un bref regard avec chacun des membres de l’équipe afin d’avoir leur confirmation de la bonne compréhension du plan.

Rapidement, le groupe progressa à travers l’épaisse forêt. Les créations d’encre de la peintre ne l’avait pas informée d’anormalité sur leur chemin mais la prudence restée de mise. Intérieurement elle remercia Tsukiya la Louve à l’odorat si développé qui lui avait permis d’intégrer dans son approche le risque de se retrouver face à un individu ou une entité disposant d’un odorat tout aussi redoutable. C’est pourquoi ils avaient débarqués à une distance certaine du village et progressaient depuis l’aval du village, leur épargnant le risque que le vent ne charrie leur odeur. En revanche, malgré la distance, l’odeur désagréable de cadavre en décomposition leur parvenait déjà, certainement accentuée par les chaleurs saisonnières.

Enfin, le groupe arriva en bordure du petit village. Aucun mot ne fut échangé, chacun connaissant sa place et son rôle, ils se lancèrent en silence dans l’exploration du village. Le pantin de bois en avant avec son sceau d’altération de signature de chakra, Kaïto et l’artiste qui suivaient discrètement la marionnette, leurs chakra dissimulés. Enfin Tatsuya, Ashin et les médecins restèrent à l’orée des bois.

Très vite, les deux shinobis tombèrent sur la scène de massacre dont l’odeur emplissait toute la place du village au point où Hanabi dû prendre quelques instant afin de ravaler le haut le cœur qui lui était monté.

« Pas d’ennemis en vues. »

Prononçaient à voix haute, ces mots étaient pourtant destinés à être inscrit à l’encre sur un parchemin avant d’en être libéré tout en prenant la forme d’un petit oiseau qui s’envola afin de délivrer son message d’encre au reste de l’équipe -bien que le Byakugan de l’Hyûga devait certainement suffire.

Une fois que tout le monde fut arrivé sur les lieux, Hanabi attribua les différentes tâches.

« Bien ! Ashin et son équipe vont s’occuper d’étudier les cadavres. Ils ont en pour une heure. Durant cette heure Tatsuya et moi allons nous occuper de la recherche d’une quelconque piste ou indice qui pourrait encore demeurer en ces lieux. Kaïto tu t’occupes du plan du village, tu as étrangement un bon coup de crayon… Nous enterrerons ensuite les corps de ces pauvres gens et quitterons prestement ce maudit village. »

Une fois organisés, l’équipe se divisa, chacun vacant à ses tâches. Hanabi lança une orde de rats d’encre inondé les lieux afin d’analyser la zone tandis qu’elle enchaîna par une série de Mudras afin de percevoir une quelconque réminiscence de chakra. Elle laissa tour de même quelques rats d’encre en compagnie des autres membres pour plus de sécurité, Janome c’était tout de même trouvé en ces lieux.

Spoiler:

Kawasaki Kaïto
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Kawasaki KaïtoGenin 下忍 de rang B

Message Sujet: Re: Retour sur la scène du crime. [Ashin | Hanabi | Kaïto | Tatsuya]
« Lorsque des éléments, des détails, même anodins, reviennent régulièrement dans une enquête, il faut toujours les retenir, parce qu'ils dissimulent à coup sûr une signification profonde. »
De Jean-Christophe Grangé, journaliste et écrivain français.

Eté 83, Pays du Feu - Pleine nature, 1km en aval de Rindô.

Je n’étais pas très à l’aise en présence de toutes ces personnes. Je pensais que la présence d’Hanabi et d’Ashin m’auraient un tantinet rassuré, mais l’évocation de l’ombre du shogunat par le médecin avait ravivé quelques hantises en mon fort intérieur. Mon esprit s’était rappelé des conversations que j’avais eu dans la chambre de Weihan, à l’hôpital. J’avais eu beau tourner leurs propos dans tous les sens, je n’avais eu que l’obscurité pour seule réponse.

De peur de passer pour un homme stupide, je n’avais rien demandé. Pourtant, l’essence même de l’homme masqué m’échappait complètement. Je ne comprenais pas qu’il soit possible qu’une telle entité existe en ce bas monde. Mais, surtout, comment en étaient-ils arrivés à la conclusion qu’il était bien ce qu’il prétendait être ? Leurs explications étaient, à mes yeux, incompréhensibles. Pire encore. Ils n’avaient aucun sens. Pour un être comme moi qui voulais baser son raisonnement sur la logique, je n’avais pu que constater, impuissant, qu’un fossé aussi profond que large me séparait de mes camarades.

Cette étrange et désagréable impression d’être un monstre au milieu des êtres humains se faisait toujours plus présente. Plus… permanente. Pris trop souvent pour le fou du village, je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même. Le problème n’était pas de rentrer en contact avec autrui, mais la façon dont je le faisais. Et ça, j’étais le seul à pouvoir y faire quelque chose. J’avais désagréablement constaté que mes efforts n’avaient pas été placés au bon endroit dès le départ.

Pour rattraper des années de mauvaise pratique, j’allais devoir prendre sur moi. Encore fallait-il que cela soit… rattrapable. J’étais convaincu de ne pas être destiné à vivre seul, en reclu. J’aimais la présence des autres, mais surtout pouvoir discuter avec eux. J’avais toujours à dire sur ce qui m’entourait. Au grand damn de mes interlocuteurs. Ce que je pensais être plaisant pour tous s’était révélé être un nouveau gouffre. Sans fond. Visiblement, je parlais trop. Beaucoup trop.

Alors que je vérifiais une dernière fois que Jack était bien attaché à l’attelage de Jules, j’écoutais d’une oreille attentive les conversations des uns et des autres. Bien que l’envie d’y participer me prenait aux tripes, je me rétractais avant même d’avoir essayé. La confiance que je m’octroyais n’était déjà pas bien présente à la base. Prendre conscience de ce qu’autrui pouvait penser de moi avait fini de la détruire complètement. Je savais pourtant ce que je valais. Mais visiblement, ça ne sera jamais suffisant pour… les autres.

De ce fait, lorsqu’Hanabi affirma que j’étais au centre de sa tactique d’approche, je fus le premier surpris de son intérêt pour mes compétences. Était-ce pour me punir qu’elle me mettait en première ligne ? Non. Bien que cette négation ne fut pas catégorique, il ne fallait pas être devin pour comprendre que, de notre équipe, j’étais le plus à même d’encaisser les techniques. La situation était des plus ironiques. Je ne connaissais pas assez Tatsuya pour être aussi affirmatif dans mes propos, mais je savais pertinemment bien que la peintre avait dû réfléchir au problème avant même que nous nous retrouvions à l’Arche Sacrée. Elle n’avait aucun intérêt particulier à me mettre en difficulté.

« Oui… Je le connais. »

Je savais qu’elle n’attendait rien de ma part. Elle avait posé la question pour la forme. Elle connaissait suffisamment mes compétences pour savoir que je disposais de ce sceau.

« Compris. »

Je fus étonné qu’elle ne parle que d’une seule marionnette, puisque j’avais maintenant la capacité d’en manipuler deux en même temps. Toutefois, je ne fis aucune remarque et appliquais à la lettre le plan exposé par la jeune femme. J’avais été mis à pied pour insubordination. Plus encore que cette punition, c’était la branlée que pouvait m’asséner le vieux qui me maintenait en alerte. Il était donc impensable pour moi de contredire, ne serait-ce qu’un seul ordre d’Hanabi.

Je soulevais mon haut et laissais apparaître un sceau tracé à même ma peau. Je fis une série de mûdras et celui-ci s’activa (technique n°01). Je me connectais à Moka. Si nous étions attaqués, il sera le plus à même d’encaisser les coups. Je fis une nouvelle suite de signes et les fils de chakra qui me reliaient au roi des ours furent à leur tour dissimulés (technique n°02).

Alors que j’allais pour me positionner à l’avant du cortège, je revins sur mes pas et me plantais devant Jules. Si je comptais bien respecter les instructions de la peintre, elle ne m’avait jamais interdit d’animer une seconde marionnette. Je me liais à l’émeu. Si elle avait tenu à mettre un sceau à Moka, j’eus la présence d’esprit d’en mettre également un sur l’oiseau et de l’activer (technique n°03). Les fils qui me reliaient à lui reçurent le même traitement que ceux qui m’unissaient à Moka (technique n°04).

Jules s’ébroua et vint se placer non loin de la queue du cortège. Il restait à une distance raisonnable des médecins, mais était suffisamment proche pour intervenir rapidement en cas d’attaque surprise par l’arrière. S’il n’avait pas autant de défense que Moka, ses griffes étaient puissantes, bien assez pour faire de sérieux dégâts si la nécessité l’exigeait. Je vins alors me placer avec l’ours en tête du cortège et, les muscles tendus, je m’avançais en silence entre les arbres.

Si l’envie de proposer aux médecins de les aider à porter leur matériel grâce à l’attelage en bois ne manquait pas, je m’abstins néanmoins de tout commentaire. Toutes les tournures mentales de cette proposition ne me convenaient guère et la peur de me faire rabrouer fut bien plus grande que celle de me faire rentrer dedans pour ne pas avoir mis à disposition la charrette.

Eté 83, Pays du Feu - Rindô.

Lorsque nous arrivâmes à Rindô, l’odeur que dégageaient les corps était pestilentielle. Mon visage resta de marbre. Je m’étais préparé à les retrouver et, la vérité était que je m’étais attendue à bien pire. Je laissais Jules et Jack à l’orée des bois, avec Tatsuya, Ashin et les médecins. Quand le périmètre fut sécurisé, j’attendis un peu en retrait que les autres nous rejoignent.

Quand Hanabi donna de nouveaux ordres, mon visage se décomposa. Pourquoi est-ce que je me retrouvais tout seul ? C’était ennuyeux de parler avec soi-même. Bien que je sache le pourquoi du comment de notre venue ici, je ne pouvais nier qu’un peu de compagnie aurait été appréciée. Pourtant, je ne dis rien. J’avais conscience que cette position n’était pas défendable et que chacun d’entre nous avait à faire dans cette bourgade.

Quant à savoir si ce village était maudit…

Je finis par hausser les épaules et acceptais sans broncher la tâche que la jeune femme venait de me confier. Je partis récupérer Jules. Je fis monter Moka dans l’attelage et vins m’assoir sur l’émeu avec mon matériel. De cette hauteur, j’avais une meilleure vue d’ensemble du village. Je commençais à faire de rapide croquis des maisons, tout en tenant à jour un plan en deux dimensions.

Je disposais d’une heure.

Si Weihan, Ashin et moi n’avions pas été d’accord sur de nombreux points concernant toute cette histoire, je restais sur certaines de mes positions. Je devais comprendre comment Kurogane en était arrivé à élire domicile dans ce village. Il avait bien dit qu’il n’était pas né ici… Pourquoi ici ? J’étais intimement persuadé que comprendre l’esprit humain pouvait nous aider à prévoir les prochains coups de l’adversaire. Bien que le boucher soit mort, Janome l’avait utilisé à des fins personnels. Des fins que nous ne connaissions pas encore.

Tout en avançant dans un silence lourd et pesant, je continuais à prendre des notes, à dresser la carte et à faire des croquis. Je devais identifier quels étaient les bâtiments publics du village. Pour son bon fonctionnement, à défaut d’avoir un chef, des notables devaient le diriger. Bien que morts, ils avaient dû laisser des traces de leurs passages. Certains devaient forcément savoir écrire. Et donc garder des traces écrites dans des registres. Ne serait-ce que pour les naissances et les décès. Et si Rindo ne disposait d’aucune emprunte tracée à la plume, je devais trouver un autre moyen de comprendre la logique de ce village.

Bien que ses quatre-vingt dix cadavres laissent témoigner d’une bourgade de petite taille, ils avaient dû s’organiser pour que chacun puisse vivre dans les meilleures conditions possibles. Les plus jeunes prenaient soin des plus vieux. Les plus vieux transmettaient leurs savoirs aux plus jeunes. Ainsi allait la vie. Alors, comment ? Comment un village comme celui-ci avait-il pû entrer en contact avec Janome et Kurogane ?

Je finis par monter sur le toit d’une des plus hautes maisons et me mis à observer en contrebas Ashin et ses comparses qui s’affairaient autour des corps. Trouveront-ils des traces permettant de savoir s’ils avaient été déplacés ? Pourquoi sont-ils tous regroupés ici ? Pourtant, les maisons étaient encore « pleines de vie » au moment où ils étaient morts. Des traces montraient que certains d’entre eux s’affairaient dans les masures au moment du massacre.

Je quittais mon poste d’observation et entrais dans l’une des masures. Elle me sentait prometteuse. Et puis, même si je ne trouvais rien, je devais bien me résigner à commencer quelque part. Je me mis à fouiller méticuleusement toute la maison à la recherche d’un registre ou de tout objet qui pourrait m’aider à identifier les cadavres et à comprendre l’histoire de ce village. Quatre-vingt-dix cadavres… Nous avions supposé dès le départ que tous les habitants étaient bien présents lors du massacre. Était-ce vraiment le cas ? Certains ne s’étaient-ils pas relocalisés, par peur de finir leurs jours dans ce trou complètement paumé ?

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Hyûga Noboru
Retour sur la scène du crime. [Ashin | Hanabi | Kaïto | Tatsuya] EmptyMer 7 Fév - 17:09

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Message Sujet: Re: Retour sur la scène du crime. [Ashin | Hanabi | Kaïto | Tatsuya]



Sénestre apposée délicatement sur le foyer incandescent de cette trop longue torpeur. Ci-gît ton cadet, pris dans une lutte intestine entre le trépas et la vie. Depuis l'émergence des machinations de Janome, ton adelphe se trouvait dans cet état hâve dont nul curateur ne pouvait ne serait-ce qu'esquisser un début d’explication. Un sempiternel rappel d’une sensation dérangeante, mêlant impuissance et inaction. Un mal insidieux qui ne cesse de ronger ta famille, morceaux après morceaux, bouchée après bouchée. Comme chaque matin, tu passes du temps avec lui, échangeant tes pensées, tes périples. Est-ce qu’un soupçon de ce qu’il était demeure ? Tu ne sais guère, mais tu t’entêtes. Quand bien-même, il reste la réminiscence de ce pourquoi tu troques l’affiquet nobiliaire pour affûter tes lames.

L’officine médicale s’efface pour laisser la glèbe froide et fertile se matérialiser sous tes pas. L’entraînement quotidien, la clé de voûte de tout légionnaire. Seul, tu te tiens droit. Imperturbable, inébranlable. Le silence monacal envahit les environs sous ta volonté. Tu respires, lentement, préparant ton énergie tellurique à répondre à tes commandements. Signes incantatoires se succédant, le tertre trépigne sous l’adjuration prophétique de ces psaumes silencieux altérant l’essence même de la réalité. Paysage énergétique assujetti, les enseignements de tes aïeux retentissent dans ce lœss isolé du pays du Feu. Sans cesse, tu conjures cette énergie prodigieuse pour mieux l’appréhender. Cette nouvelle flèche dans le carquois de l'humanité est aussi tranchante qu’empoisonnée. Parfaire sa maîtrise n’est pas du ressort du facultatif, mais bien de l'obligation, au risque de sombrer dans des limbes dont on ne peut revenir.

Endurcissement interrompu par la visite surprenante d’un homologue. Missionné pour remplacer l’un des tiens, tu devais prendre la route rapidement, sans plus attendre. Remonter la piste du grand incendiaire, voilà de quoi exalter ta motivation. Depuis des éons, tu n’attendais qu’une opportunité de la sorte pour enfin, ramener un éclat de réponse.

Voyage sans encombre, tu atteins le pénates de désolations. Berceau d’événements mortifiants, l'atmosphère chargée du sang des innocents ne se fait que plus lourde sur tes épaules. Conscient d’être une anomalie pour la cohorte sur place, tu te dévoiles bras en l’air, mettant ton bandeau en évidence. D’une voie calme et solennelle, tu déclines ton identité.

Consœurs et confrères reîtres, je me nomme Hyûga Noboru, genin d'Homura. J’ai été mandaté par la Sōke pour relayer Tatsuya. Ce dernier est convoqué immédiatement par notre clan. Veuillez ne pas traîner, Tatsuya-san, vous connaissez l’impatience de nos aînés.

Une brève pause avant de tourner ton regard avec la cheffe d’escouade.

Vous devez être Hanabi-sama. Je vous prie de bien recevoir ce document officiel venant corroborer mes dires. Je tiens à m’assurer que tout ceci soit fait en bonne et due forme.

Briefé avant de rejoindre cette escouade, tu connaissais la composition et le rôle de chacun.

Je suis à votre disposition, Hanabi-sama. Au risque de vous faire répéter, pourriez-vous me communiquer la stratégie adoptée pour cette mission et ma responsabilité dans cette dernière ?

D’un geste gracieux, tu t’inclines légèrement face à ta supérieure avant de saluer d’un mouvement de la tête Ashin et Kaito. Un bref sourire se dessine sur ton visage quand tu croises celui du médecin. L’hoirie du soleil est très proche, après tout.

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Gakusha Ashin
Retour sur la scène du crime. [Ashin | Hanabi | Kaïto | Tatsuya] EmptyMar 13 Fév - 22:11

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____________________________________________________



La présence d’Hanabi en tant que Chunin s’avéra des plus rassurant, là, à appliquer son plan d’approche après l’avoir écouté … Cela changeait un peu de la situation d’urgence sans préparation face à laquelle ils avaient été envoyés. Cependant, le guérisseur ne pouvait s’empêcher de ressentir ce frisson de gêne et d’appréhension, quant à tomber de nouveau contre un clone de Janome ou autre menace équivalente, sans forcément la présence d’un ninja d’élite cette fois. Des deux ninjas restés en retrait, il fut ainsi le plus concentré et plongé dans une posture fermée et fébrile, comme prêt à intervenir à ton moment. Son regard un instant sur son dextre, songeant à la nouvelle technique développée pour éviter ce que Weihan avait vécu.

Serait-ce suffisant ?

Heureusement, les pupilles spéciales du Hyuga concordèrent avec l’arrivée du message des éclaireurs afin de retirer un certain poids sur les épaules du jeune homme, toujours aux aguets mais plus confiant. D’un signe unique, la petite troupe sortit ainsi de sa cachette, rejoignant le groupe entier, de regards encore ignares sur la réalité du massacre qui avait été perpétré ici. L’équipe de médecin amené en renfort ne put que s’indigner et couvrir leurs visages pour échapper à cette odeur nauséabonde dans ce décor funeste et macabre. Plus ferme dans les traits de son village, Ashin ne put que se remémorer son impuissance face à l’ensemble de ses morts, d’un regret instinctif qui noircissait inévitablement son âme.

Tatsuya …

D’un air passif, avant d’entamer les préparatifs et analyses évoqués pendant que tout le monde s'affairait à prendre son rôle, l’Eisenin allait demander à son coéquipier de prêter une analyse supplémentaire auprès des cadavres avant de partir sur sa mission de base, mais ils furent interrompu par l’arrivée d’un autre ninja, d’un âge et d’une prestance qui incarnait une sagesse et une noblesse plus intense encore que ceux rencontrés jusqu’ici. Étonné, oreille fut prêtée aux ordres donnés par Homura pour ce changement brutal, incarnant parfaitement les nécessités chaotiques du pays du feu depuis les incidents d’Oto.

J’imagine que ce sera pour plus tard. J'espère que nos routes se recroiseront.

Ashin saluait Tatsuya, le laissant réaliser les directives de son clan conformément au rapport analysé par Hanabi. De ses bras croisés, le chaman ne put que rendre le salut du nouveau Hyuga, d’un sourire acquiescé par un regard empli d’interrogation, lui évoquant les discussions avec le fameux Fujiwara Gen’Ichiro à l'hôpital. C’était lui qui avait recommandé la présence de Tatsuya dans cette affaire … Il se demandait si ce dernier n’avait pas aussi un lien avec ce changement. Les clans majeurs … Leurs moyens et leurs présence n’était donc pas qu’une légendaire et risquaient de ne pas laisser les intérêts du guérisseurs insensibles.

Ces changements ne sont pas anodins à la situation que j’ai observé moi-même aux frontières d’Oto … Mais dans ce plan que vous allez partager, j’aimerai une faveur qui prendra pas beaucoup de temps, que j’allais proposer à Tatsuya. Il nous faudrait une analyse du Byakugan sur les cadavres avant que vous ne partiez explorer le village … Il se pourrait qu’une autre forme d’indice se cache sur ces cadavres, autre que des éléments biologiques …

Les autres médecins s’étaient déjà attelés à se répartir par zones autour du champ de cadavres et peu à peu déballer leur matériel. Le regard de l’Iryo-nin se tourna un instant vers ses derniers, comme pour illustrer sa faveur.

J’aimerai savoir si cette mutation, ou retour à la mémoire de pouvoirs peut affecter des cadavres, ou du moins, développer des circuits chakratiques même sur des villageois. C’est important.

En effet, jusqu’ici, ils se concentraient sur le vivant, mais selon sa conception personnelle de la vie, Ashin voulait voir si cela dépendait que de la mémoire lors de la vie ou si c’était un phénomène purement lié au corps physique …

Nous allons démarrer les analyses. Je vous attendrai sur place.

Le guérisseur prit ainsi retraite, se dirigeant vers son groupe de médecin, déposant son rouleau de voyageur au sol. Il le déroula, défit quelques runes pour libérer du matériel et se redressa, devant les autres.

Nous disposons d’une heure environ, ce qui sera largement suffisant. En premier lieu, nous devons relever toutes les blessures, pour les corréler aux pouvoirs de Kurogane et éventuellement Janome. Dans un second temps, relevé des échantillons biologiques, autant pour les archives que la nature des villageois. Il se peut que cet acte ne soit pas juste un meurtre de masse mais des sacrifices. Tout ce qui peut paraître redondant au niveau de leur profil sera utile. Vérifiez l’ensemble des organes et parties internes des patients. Kurogane avait une mission … Nous devons comprendre laquelle, pour repérer d’autres villages susceptibles d’être ciblés.

Si Ashin n’était pas forcément le supérieur hiérarchique des médecins sur place, il dirigeait les opérations de par sa connaissance de l’histoire derrière cet incident. Chaque médecin se prépara alors, pour de longues minutes qui s’annonçaient, presque déconnectés du reste du groupe en termes de concentration.


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Hyûga Noboru
Retour sur la scène du crime. [Ashin | Hanabi | Kaïto | Tatsuya] EmptyMer 14 Fév - 19:50

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Message Sujet: Re: Retour sur la scène du crime. [Ashin | Hanabi | Kaïto | Tatsuya]



Odeur de soufre nauséabonde trônant en maître incontesté dans l’air. Paysage noirâtre esquissant les traits d’un véritable pandémonium. Une simple respiration écrase les poumons de cette atmosphère oppressante. Mort et désolation comme unique sillage dans ces contrées luxuriantes où la prolifération de la vie tellurique offre une tragique oxymore. Tu n’avais jamais contemplé une telle boucherie de tes propres pupilles. Ton carcan nobiliaire t’avait protégé de la bestialité de ces humains barbares ne courant qu’après le sang. Les récits de telles atrocités sont une chose, les contempler en sont une autre. Devant ce verger d'ossements en putréfaction, tes iris se révulsent et tes convictions se renforcent. Régir éternellement dans une tour d’ivoire ne peut rien apporter de concret sur ces maux qui gangrènent ce monde insondable. L’action en fer de lance, tu ne regrettes en rien d’avoir rejoint la cohorte des flammes, même si l’horizon macabre s’inscrit en toi d’un fer rouge.

Posture droite, visage impassible, tu laisses la responsable étudier le document indiquant ta venue dans ce tertre ravagé. D’un ton calme, neutre, elle réitère les commandements imposés à cette formation. Sans surprise, la tâche qui t’incombe découle de ce mysticisme parcourant tes veines. La singularité d’une prunelle capable de s’altérer pour scruter le paysage énergétique dans le moindre détail. La sentinelle de ce groupe tu seras.

À vos ordres, Hanabi-sama.

Balayant l’espace du long drapé qui te caractérise, tu reprends la position de celui que tu viens de congédier, parré à activer ta capacité. Le curateur interpella l’assemblée par une initiative plus qu’intéressante. Bien qu’une étude morphologique et pathologique peut s’envisager efficace, un pan de ces êtres disparus reste opaque. Dépasser l’épiderme pour percevoir ce que seul un Hyûga peut voir.

Votre hypothèse est très intéressante, Ashin-san. Si cette réminiscence nous a bien appris une chose, c’est que le champ du possible et de ce que nous ignorons est vaste. Il nous faut garder un esprit ouvert sur toute cette affaire.

Analyser avec précisions les possibles modifications intrinsèques de la matière organique. Un exercice nouveau pour toi, mais en rien délicat. Tu connais sur le bout des doigts les trois cent soixante et un tenketsus et leur emplacement dans le corps.

Je vais vous assister dans cette tâche à la hauteur de mes compétences. Si des anomalies systémiques aux niveaux des canaux ou point de liaisons sont discernables chez ces pauvres âmes, je les trouverai.

Laissant le guérisseur regagner sa besogne, tu rejoins les rangs pour écouter la cheffe parfaire l’approche du village. Approche aiguisée, tu rejoins le Gakusha pour lui prêter œil fort. Prenant une position stratégique, tu concentres ton énergie dans tes iris. Peu à peu, le flux énergétique s’intensifie, laissant apparaître des vénules autour des yeux. L’iris troque sa voilure noirâtre pour un manteau nivéen d’une pureté infini. L'œil immaculé se manifeste sous ta conjuration, révélant les sombres desseins laissés dans la traînée sanglante du grand incendiaire.

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Narrateur
Retour sur la scène du crime. [Ashin | Hanabi | Kaïto | Tatsuya] EmptyDim 18 Fév - 9:33

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Narrateur

Message Sujet: Re: Retour sur la scène du crime. [Ashin | Hanabi | Kaïto | Tatsuya]
Une fois que tout fut sécurisé et que vous prîtes place dans la bourgade maintenant déchue de Rindō, vous vous aperçûtes rapidement que vous n'aviez probablement rien à craindre ici. La situation était complexe à traiter et le timing était important pour vous : sûrement arriverait-il bientôt le temps où certains shinobis d'Homura auraient la mission de venir s'occuper d'enterrer les corps et de redresser les lieux, ne serait-ce que pour lutter contre les maladies pouvant proliférer et pour assurer que ce lieu reste un lieu habitable.

Alors, votre intervention trouva sa pertinence notamment dans sa rapidité : en revenant ici sans délai, vous vous assuriez de retrouver la place comme vous l'aviez trouvé quelques jours avant... en ajoutant l'odeur nauséabonde et les corps putréfiés qui, bien logiquement, retournaient petit à petit à la terre en les faisant passer par des apparences immondes.

Dompter les cieux et explorer les lieux ne vous donnerait rien de plus. Tout comme l'analyse des cadavres ne donnerait rien de plus que la simple cause de leur mort. Même si Janome avait vécu dans l'une de ses maisons pour s'y cacher, il était impossible de déterminer une simple activité humaine de la sienne. Par contre, en activant le Byakugan...

Noboru, au bout de plusieurs minutes, compris que certains cadavres, à cinq extrémités du village, avaient été disposés à des positions très précises. A ses yeux, il put voir un gigantesque sceau, activé, recouvrant l'ensemble de la bourgade de Rindō, traçant un pentacle parfait entre ces cinq corps.

Visiblement, Kurogane avait accompli le plan qu'il était venu exécuter. Mais en quel but ?

Hyûga Noboru
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Message Sujet: Re: Retour sur la scène du crime. [Ashin | Hanabi | Kaïto | Tatsuya]



Paysage énergétique subjugué sous l’auguste adjuration de ton essence tellurique. Le temps d’un instant, la chrysalide brise son cocon organique. La clepsydre se désarçonne, figeant les aiguilles de nacre dans leur cadran d’argile. L’immaculé iris teinte l’horizon de ses couleurs monochrome où seule la vérité luit d’une lumière aveuglante. Dans les confins de cette mixture noire et blanche, l’azur apportera les réponses à glaner par la sueur de ton front. Tu scrutes dans le moindre détail ces organismes éteints, tentant d’arracher des ombres, une once d’anomalie. Canaux réguliers. Tenketsus proportionnés. Rien ne dénote, à ton plus grand désarroi.

Molaires contractées. Rictus méprisant arboré comme symbole d’une frustration pesante. Ces innocents ne peuvent trépasser sans que l’on ne puisse en extraire l'authentique moelle. Ce n’est pas envisageable. Leurs morts ne peuvent être vaines. Si les limbes dissimulent ce qui est proche, il faut plonger plus loin, encore et encore. Extraire ce qui est mussé, coûte que coûte.

Ton regard se déloge de son origine pour balayer le spectre du possible. Par le prisme de tes pupilles, rien n’est inatteignable. La conséquence d’un labeur érodant pour être à la hauteur du poids de tes devanciers. Ta vision s’étend, dépassant les habitats, les arbres touffus, la faune, jusqu’à entrevoir tout ce qui peut être vu. Les secondes deviennent des minutes sous la charge d’information gargantuesque qu'émule la pupille nivéenne. En une fraction de seconde, l’anodin doit être écarté pour laisser transparaître, l’important, le primordial.

Époussetage réalisé, tu tempères le flot intarissable du chakra bombardant tes prunelles. Unique mudra comme point d’arrêt, l’affiquet noirâtre enrobe de nouveau tes yeux. Dans le souffle long d’une intense investigation, tu compiles les informations. Enfin, l’irrégularité a été descellée dans ce tertre de désolation.

Ashin, nous devons regagner Hanabi et Kaito au plus vite, je vous expliquerai ce que j’ai pu extraire de cette situation nébuleuse.

Intimant le curateur de te suivre, tu ouvres la marche pour rejoindre à pas hâté, la cheffe d’escouade. Finalisant les derniers préparatifs pour investir le village, tu interpelles le duo d’un ton alarmant.

Hanabi-sama, je dois vous parler sur-le-champ avant que nous ne continuions.

Silence monacal.

J’ai scruté au peigne fin les quelques cadavres qu’Ashin avait pu glaner et je n’ai rien trouvé d'anormal. En revanche, j’ai fait une découverte aussi irrégulière qu’inquiétante. En allant au-delà du visible, j’ai remarqué que certains cadavres ont été disposés d’une façon très précise à cinq extrémités du village. Le tout forme un sceau colossal traçant un pentacle parfait recouvrant l’intégralité de Rindô. Cette rune, d’une taille démesurée, demeure active.

De lourdes révélations qui désépaississent lentement le mystère de cette boucherie.

Quelles sont vos instructions pour la suite, Hanabi-sama ?

Laissant la chefferie encaisser la nouvelle, tu écoutes attentivement les paroles de chacunes et chacuns, notamment ceux qui ont été mêlés de près à cette affaire. Parole après parole, la nouvelle stratégie s’élabore. Clé d’une réussite robuste, l’adaptation doit être précise, cinglante et rapide. Affilié au médecin de guerre pour analyser les cadavres présents aux extrémités, tu emboîtes le pas pour lui indiquer les directions à suivre.

Vous pouvez compter sur moi, Gakusha Ashin. L’entremêlement de nos compétences nous mènera à la vérité sur cette sombre barbarie.

Sillonnant les bois luxuriants, tu suis les traces du guérisseur. Un double examen. Organique pour le Gakusha. Énergétique pour ta personne. Un tandem prodigieux.

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Matsurika Hanabi
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Matsurika HanabiChûnin 中忍 de rang B+

Message Sujet: Re: Retour sur la scène du crime. [Ashin | Hanabi | Kaïto | Tatsuya]
Le silence qui régnait dans la bourgade de Rindô avait une étrange tendance à crisper la Peinturlurée qui déambulait, balayant les ruelles étroites à la recherche d’un quelconque élément dénotant de la vie ordinaire du village, une preuve du passage de l’Incendiaire. Mais de sa vue ou de sa horde de rats d’encre, elle ne pouvait tirer aucun renseignement. La vie c’était brusquement arrêtée, ne laissant qu’une légère brise chargée de l’odeur putride des cadavres s’engouffrait entre les murs des maisons.

« … »

Perplexe, la peintre se demandait ce qui avait bien pu pousser le désormais funestement célèbre Kurogane à abattre toutes ces victimes. Quel était donc son objectifs ici ? Rien ne semblait sortir de la norme. A vrai dire, Rindô n’avait rien de particulier ou de différent de la majorité des petites bourgades du Pays du Feu. Alors pourquoi ? Pourquoi l’ennemi public numéro un prendrait le risque d’apparaître au sein du Shogunat ? Pourquoi massacrer ainsi quatre-vingt dix civils innocents ? Tant de questions qui ne reçurent aucune réponse malgré la visite des lieux.

S’en retournant vers la place du village où elle avait laissée l’Hyûga et le médecin, espérant que leurs études des corps saurait apporter une lumière nouvelle sur cette affaire, elle rencontra le duo de Genin qui s’avançaient dans sa direction. Malgré la distance, elle apercevait la mine concerné du possesseur des pupilles immaculées.

Arrivant à sa hauteur, Noboru lui révéla sa découverte. Sa vision quasi-divine lui avait révélée une étrange mise en scène: quelques cadavres étaient disposés aux extrémités du village et formaient un pentacle dont le village semblait être l’épicentre. Plus inquiétant encore, le pentacle s’avérait être un sceau colossal et dénotait une activité qui ne laissait place au doute: il était actif.

« KAITO !!! »

Rappelant en urgence le nain, une goutte de sueur apparue sur son front. Sa première mission en tant que cheffe d’équipe risquait de prendre un tournant inattendu et dangereux. Et elle n’aimait pas ça du tout.

Le marionnettiste sortant d’une maison un peu plus loin, elle donna rapidement de nouvelles instructions tout en lui rapportant brièvement les découvertes de l’Hyûga.

« Ashin, Noboru, Kaito. La présence de ce sceau change la nature de notre mission. La situation pourrait devenir dangereuse, soyez vigilant et tenez vous prêt à réagir.
Ashin, Noboru, vous vous dirigez vers l’extérieur du sceau. Je ne sais pas quel est son utilité mais nous ne pouvons prendre le risque de tous être à l’intérieur. Étudiez ces cadavres qui semblent être à la base de cette macabre mise en scène. »


Elle se retourna vers le nain, le fixant droit dans les yeux.

« Je souhaite étudier ce sceau et l’aide d’un autre connaisseur du l’art de Fûinjutsu le serait utile. Les compétences d’Ashin le rendant indispensable à l’étude des corps, je souhaiterais que tu m’accompagne. Je ne te cache pas que cela peut être dangereux, comme je l’ai dit, nous ne savons pas à quoi sert ce sceau. La décision t’appartient. »

Une fois les consignes données, ses yeux balaya la petite équipe, consciente qu’elle pourrait ne pas en revoir certains ou n’en revoir aucun après cette mission. Telle était la vie de ninja. Un simple signe de tête suffit aux deux binômes pour se séparer, le premier se dirigeant vers les cadavres afin de les étudier tandis que le second s’en allait essayer de comprendre son utilité et son fonctionnement.

De quelques coups de pinceau formant de simples caractères, la kunoichi généra un petit oiseau d’encre qui prit prestement son envol.

« Le Shogunat doit avoir connaissance de ce qu’il se passe ici… » Expliqua-t-elle a Kaito tandis que son oiseau d’encre, porteur d’un premier rapport de la situation, s’échappait déjà à l’horizon afin de délivrer son message aux autorités d’Homura.

Une fois fait, elle renouvela l’opération, dessinant la majestueuse carpe Koï qui les avaient conduit jusqu’ici. S’extirpant du morceau de lin, la carpe prit son envol, semblant nager au dessus des maisons, le nain et elle a son bord.

« Bien. Kaito, je te laisse faire des relevés du sceau. Je te fais confiance pour ne manquer aucun détail, notamment la zone en son centre, c’est elle qui devrait renfermer son utilité. »

Laissant la hauteur faire son travail de mise en perspective, le sceau était enfin discernable. Macabre exécution de l’œuvre d’un véritable sociopathe, il ne ressemblait à rien de connu de l’artiste qui avait pourtant côtoyée et reçue l’illustre formation dans l’art du Fûinjutsu de la part des Uzumaki. Son analyse et déchiffrement allait être un véritable défi. Elle exécuta quelques signes afin de mieux percevoir ses tenants et aboutissants, sa vue mettant de côté le monde physique pour ne laisser transparaître que le mince flot d’énergie que constituait le chakra.

Spoiler:

Kawasaki Kaïto
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Kawasaki KaïtoGenin 下忍 de rang B

Message Sujet: Re: Retour sur la scène du crime. [Ashin | Hanabi | Kaïto | Tatsuya]
« Faites connaître vos décisions, jamais vos raisons. Vos décisions peuvent être bonnes, vos raisons seront certainement mauvaises. »
De Murray, écrivain anglais du XVIIIème siècle.

Eté 83, Pays du Feu - Rindô.

En sortant de la demeure, je ne sus dire ce qui me frustrait le plus dans cette situation. Le silence écrasait Rindô de toute sa puissance. Il alourdissait l’air et pesait sur nos âmes. Irréductible compagne de la mort elle-même, il se délectait de nous voir ainsi trimer. Réputé pour sa légendaire discrétion en temps de paix, j’aurais aimé que, durant cette époque trouble, il soit un être tangible. Un individu doué de parole avec lequel je puisse converser. Il était aussi vieux que le monde et, de par son omniprésence, avait dû être le témoin de la vie sous toutes ses formes.

Mais ce n’était qu’une idée farfelue sortie d’un esprit contrarié par la tournure que prenait les évènements. Colère. Dépit. Exaspération. Tristesse. Indignation. Mon humeur n’arrivait guère à se décider quant à la conduite émotionnelle à adopter. Les habitants de ce village étaient morts. Tous. L’espoir que certains aient pu échapper à cette boucherie car absents au moment des faits s’amenuisait. Pourtant, je m’accrochais à cette espérance. Rindô ne pouvait pas disparaître ainsi des mémoires.

Tous ces corps… Des cadavres. Ni plus. Ni moins. Des carcasses en décomposition. Sans âme. Sans identité. Sans histoire. Nous étions arrivés alors que la guerre avait déjà eu lieu. Cela me rendait fou que, par l’action d’un seul homme, des vies entières se soient arrêtées. Sans aucune considération, Janome avait mis fin à des récits que jamais personne ne pourra conter, puisqu’il n’y a déjà plus personne pour se rappeler de ceux qui avaient été. Dans cette mort violente et incompréhensible, le devoir de mémoire avait rendu l’âme en même temps que les habitants du village.

Jusqu’à maintenant, je n’avais trouvé aucune trace écrite qui me permettait de faire avancer mes recherches sur la bourgade. Je ne pouvais pourtant pas me permettre de baisser les bras. Peut-être devais-je adopter une autre méthode ? Au lieu de chercher des traces écrites - bien que leur présence dans l’une des maisons encore non fouillées soit un plus -, pourquoi ne pas m’intéresser à la vie de Rindô ?

Si eux étaient morts, leurs décès étaient suffisamment récents pour que je puisse déterminer le nombre d’habitants par demeure. Ils avaient forcément laissé des traces. Des vestiges encore exploitables. Nous aurions alors un ordre d’idée concernant les effectifs du village lors de l’attaque de Janome et Kurogane. Je ne céderais pas. Non. Ils ne seront pas morts en vain.

« KAITO !!! »

La voix d’Hanabi me rappela à la réalité. Je fronçais les sourcils en notant l’urgence dans son aboiement. Je rappliquais au pas de course. Une lueur de surprise apparut un instant dans mon regard lorsque je pris conscience que le Hyûga n’était pas le même que celui qui était parti avec nous d’Homura. Tantôt, plongé dans mes réflexions et mes travaux de cartographie, je n’avais pas relevé les salutations de Noboru à mon égard. Malgré la situation, je m’inclinais devant ce dernier pour lui signifier que j’avais pris conscience de sa présence et que c’était un plaisir de servir à ses côtés durant cette mission.

La chûnin me fit part des découvertes du noble. Je pris note de ces informations, mais ne fut guère troublé pour autant par ces nouvelles données. Janome était un détraqué. Je le savais. Nous le savions tous. Ce sceau en forme de pentagramme était à la hauteur de sa folie. De plus, lorsque nous avions accepté de remettre les pieds à Rindô, nous avions conscience des risques que nous encourions. Les faits étaient les faits. La panique n’arrangerait pas nos affaires. Ma détermination à faire la lumière sur toute cette affaire ne laissait pas de place aux émotions parasites.

Elle donna ses instructions. Son plan tenait la route et je ne trouvais rien à redire sur la partie qu’elle venait d’énoncer à voix haute. Néanmoins, nous manquions cruellement de défense. Nous ne savions encore rien de l’utilité que pouvait avoir ce sceau. Dans tous les cas, il était là pour retenir quelque chose ou quelqu’un. Je ne voyais que trois explications à la présence de ce fuinjutsu à Rindô.

Première hypothèse : cette chose ou cet individu avait déjà été libéré. Peut-être était-ce Kurogane lui-même qui avait été emprisonné dans cette prison. Les cinq corps ayant certainement fait office d’activateur, le sceau aurait dû se désactiver lorsqu’il avait libéré son otage. Que cela soit un objet ou une personne, peu importe. Dans ce cas, pourquoi était-il encore actif ? Le boucher avait également spécifié qu’il avait agit sur l’ordre de Janome. Le connaissait-il de longue date ? Ou Janome avait-il su tirer profit de son invocation pour l’embobiner ?

Toutefois, j’étais certain de deux choses : Kurogane avait peur de Janome et le boucher avait été surpris de voir l’incendiaire intervenir. De plus, je n’avais pas connaissance de techniques permettant d’enfermer des êtres vivants. Peut-être était-ce un procédé qui se rapprochait des contrats passés avec des kuchyoses. Dans les deux cas, le sang semblait jouer un rôle important. Dans le premier cas, cela permettait de signer le pacte avec l’animal en question. Dans le second, il servait de déclencheur et d’activateur.

« Il est hors de question que je quitte ce village sans avoir eu le fin mot de l’histoire. En acceptant de rev’nir à Rindô, nous… »

Je n’avais pas à parler à la place de mes compagnons. Ashin et Noboru étaient assez grands pour défendre leurs propres convictions à haute voix.

« … je savais à quoé m’en tenir. Je reste et exécute volontiers ton plan. »

Deuxième hypothèse : Janome n’avait pas eu le temps de délivrer ce qu’il y avait à l’intérieur. Dans ce cas-là, ça ne saurait tarder. J’avais de fort soupçon quant à la date d’activation de ce sceau. Lorsque nous étions venus la première fois, il était déjà en place… et actif. Si le clone de ce dégénéré était là, c’était certainement pour Kurogane et… le pentagramme. Le boucher était une marionnette de l’incendiaire. Il avait forcément eu un rôle dans le plan de son maître. Mais lequel ? S’il n’était pas à l’intérieur, pourquoi ce putain de criminel avait-il eu besoin de lui ? Kurogane était forcément lié à ce pentagramme. Peut-être même à son activation. Une fois mort, était-il seulement possible de désactiver ce que nous avions sous les yeux ?

« Puis-je suggérer une stratégie de défense ? »

J’avais conscience qu’en cas d’attaque provenant du sceau, nos défenses étaient inexistantes. Je ne connaissais pas plus que cela Noburu. Ma connaissance de ses capacités étant trop limitée, je ne pouvais pas m’avancer pour lui. Néanmoins, je doutais fortement qu’Ashin, Hanabi et les médecins aient des protections suffisantes en cas de besoin.

« Invoquer l’échiquier du roi Salomon nous permettrait d’avoir une ligne de défense et, en cas de besoin, des entraves pour ralentir l’adversaire, si adversaire il y a. Les plus petits pions étant aussi grands qu’un humain lambda, je vous laisse imaginer la taille du plateau. Bien que sa taille puisse paraître impressionnante, elle ne viendra pas empiéter sur le tracé du pentagramme. En revanche, pour éviter toute interaction avec le sceau et pour une défense plus efficace, il sera positionné au centre. »

Devant le refus d’Hanabi, je n’insistais pas. J’avais retenu les leçons de ma précédente mission dans ce village. De plus, étant toujours sur la sellette à cause de ma mise à pied, je me fis tout petit, bien que je ne fusse pas d’accord avec la décision de la chunin. Faisant équipe avec elle, j’attendrais que nous nous retrouvions en tête à tête pour lui faire part de mes ressentis.

Alors qu’Ashin, Noboru et les autres médecins quittaient les limites du sceau pour aller étudier les cadavres se trouvant sur les cinq sommets du pentagramme, je pris la décision de placer stratégiquement deux de mes marionnettes. Tandis qu’Hanabi prévenait le shogunat grâce à l’une de ses créations, je lui fis savoir d’une voix étonnamment calme et posée :

« Je vais positionner Moka et Jules en embuscade et en mode défense de part et d’autre du centre du pentagramme, sur les toits. Je reviens tout de suite. »

Je partis rapidement en réfléchissant à ma troisième hypothèse. Un objet ou une personne était retenue dans les entrailles du pentagramme. Mais pour quelles raisons Janome avait-il besoin d’enfermer quelqu’un ? Et surtout, pourquoi une telle mise en scène ? Tout tournait autour du rôle qu’il avait attribué à Kurogane. Pourquoi tuer un pion aussi… précieux ? Je jurais en décrochant la calèche de Jules. Cette situation était prise de tête. Je devais me ressaisir et éviter de polluer mon cerveau avec un nombre incalculable d'hypothèses. Je devais rester concentré sur les faits, tout en gardant en tête que rien n’était impossible.

Libéré de sa carriole, je plaçais la première marionnette sur un des toits et, après une série de mûdras, il se mit en mode défense (technique n°01). Je fis de même avec Moka, sur le toit en face de celui où l’émeu avait été placé. Je le laissais également en position de défense après une série de mûdras (technique n°02). Avant  de rejoindre Hanabi, je récupérais Jack et mes affaires de dessin. Mon choix s’était porté sur le corsaire des bois comme garde du corps car il était le seul à pouvoir faire des attaques combinées avec mes deux autres pantins.

Je montais sur la carpe koï de la jeune femme, prenant de grandes inspirations. Qu’est-ce que je détestais prendre de la hauteur. Jack s’assit et positionna ses bras de telle sorte que je puisse y poser mes affaires sans craindre de les perdre en vol. Alors que nous décollions, j’ouvris mon calepin à dessin et me mis à y inscrire tout ce que je voyais. Je détaillais le plan autant que possible, mettant en couleurs les zones que je jugeais nécessaires pour une meilleure compréhension de mes tracés.

« Hanabi ? »

Je pris une grande inspiration pour me donner du courage, espérant que la jeune femme ne prenne pas ombrage de ma question.

« Pourquoé as-tu pris le parti de ne pas installer de défenses conséquentes ? J’comprends qu’tu veuilles récupérer un maximum d’indices et que la présence de l’échiquier pourrait compromettre certaines données au centre mais… »

Je déglutis difficilement et gardais mon regard rivé sur le sol, pour ne pas louper une miette d’informations.

« … Je sais qu’on a signé pour ça et qu’c’est notre job. Mais, morts, on n’servirait plus à rien. Est-ce que t’as un plan B pour le… au cas où ? Dans l’optique où le sceau libère quelque chose, j’t’avoue que… je doute très franch’ment d’ma rapidité quant aux déploiements de l’échiquier et des marionnettes pour vous défendre. »

Je m’exprimais très maladroitement. Je ne voulais pas mourir. Je ne voulais pas voir mes camarades mourir. Bien que je sache que la jeune femme faisait de son mieux pour faire face à la situation, il était important pour moi de lui exprimer mes inquiétudes quand à nos moyens de défense et, par extension, de repli.

Résumé:

Gakusha Ashin
Retour sur la scène du crime. [Ashin | Hanabi | Kaïto | Tatsuya] EmptySam 2 Mar - 0:19

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Gakusha AshinChûnin 中忍 de rang B

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Si le guérisseur s’attendait à des formes d’indices et de découvertes mineurs sur cette affaire … Ce fut surement pas de l’ampleur de cette tonalité impliqué par le Noble, dont la vision céleste les plongea dans une urgence immédiate. Son sang ne fit qu’un tour, délaissant toute forme d’analyse sur les cadavres pour se tourner vers les autres médecins.

Arrêtez tout ce que vous êtes en train de faire sur les cadavres. C’est urgent, suivez-nous.

Le jeune érudit retenait presque son souffle, plaçant une confiance aveugle dans la sagacité que semblait dégager Noboru pour rejoindre tout le monde en une nouvelle réunion d’équipe. Bien que des plus concerné sur les lieux, avec Kaito du fait de leur vécu direct de ce massacre, il décida de demeurer le plus silencieux de tous, bras croisés à déployer dans son esprit les pires scénarios possibles. Mais pas cela. Un pentacle d’une taille colossale, un village entier, avec cinq corps à ses extrémités … Et encore actif ? Autant que l'adrénaline véhiculée par la Chunin, le médecin ouvrit grand les yeux, relativement choqué mais tout autant enhardie par la souillure macabre effectuée sur ces habitants.

Sa colère et son esprit devaient être contenus, plus encore que lors de leur mission avec Weihan dans ce village prêt d’Oto. Des milliers d’idées et de théories fusèrent au travers de ses pensées, mais sa tonalité demeura étrangement fine, comme pour ne pas encore affoler une situation déjà bien tendue.

Très bien, nous ferons de notre mieux.

Toujours dans cet aspect renfermé et réservé, plongé dans sa concentration profonde, l’ermite suvit son comparse pour trouver l’emplacement de ces cinq corps. Sa déclaration le rassura, d’un écho déjà entendu auprès de Tatsuya précédemment, avant l'arrivée sur les lieux lors d’une autre mission. Il n’avait pas eu tort de se tourner vers les clans majeurs.

Nous avions eu la même entente naturelle, avec votre confrère, Tatsuya. Votre vision défiant toute capacité qui soit à ma connaissance, j’aimerai vous partager une théorie, quand nous feront ces analyses. Voir une crainte terrifiante.

Au gré de ses pas sur l’herbe, sa façon de prononcer les mots et son intonation changea, d’un mystère s'épaississant à chaque instant.

Parmi les différents types de sceaux de Fuinjutsu … Ceux liés au sang sont communément ceux des pactes liés à une espèce animale, les Kuchiyose. C’est pour cela que les invocateurs se blessent souvent le doigt pour verser du sang. Ces pactes sont aussi ceux qui durent le plus longtemps … Parfois tout le long d’une vie ninja. Je sais, comme de nombreux autres experts, défaire ces pactes d’invocations provisoires pour un contre sceau …

Les explications furent minutieuses et précises … D’un arrêt net au moment de venir la conclusion, comme pour chercher le regard du Hyuuga.

Si l’on imagine maintenant un marquage sacrificiel de cet ampleur … Exigeant autant de sang … Vers quelle genre d’entité ce pacte peut-il lier ?

D’iris assombris par la pensée effroyable de l’éventualité, le guérisseur le mit en garde pour que ses pupilles ne ratent rien de ce potentiel lien lors de ses analyses biologiques.

Suivez attentivement mes manipulations, toute forme d’altération même infime pourrait être un indicateur.

Une fois arrivé sur l’un des cadavres concernés, le Shaman se mit en position, d’un pas lent et d’une gestuelle méticuleuse, déballant un parchemin et les outillages de ses collègues médecins pour récolter des éléments biologiques sur le corps.

Nous allons voir si ces victimes spécifiques disposent d’aptitude au chakra ou de lien avec une compétence précise comme celle de Kurogane … Dans les deux cas … Le résultat ne sera pas plaisant … Si ces corps ne présentent aucune aptitude au chakra alors …

Le visage de l’Ei-senin se tourna momentanément vers Noboru.

Ils n’ont pas été sacrifiés pour leur chakra et capacité, soit pour leur sang, soit pour … Leur âme ?

Une effroyable conclusion potentielle … Mais il ne s’arrêta pas et étudia de par ces lueurs azurés à ses mains toute forme de blessures plus spécifiques possibles sur leurs corps, notamment des préparations rituelles ou autre forme de préméditation spécifiques.



Résumé:


Narrateur
Retour sur la scène du crime. [Ashin | Hanabi | Kaïto | Tatsuya] EmptySam 2 Mar - 11:43

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Narrateur

Message Sujet: Re: Retour sur la scène du crime. [Ashin | Hanabi | Kaïto | Tatsuya]
Rapide note narrative sur ce que donnent vos actions !

Noboru : En activant le Byakugan, rien de particulier ne saute plus aux yeux que la position des cinq corps. Leur flux de chakra est inexistant : ils sont bel et bien morts et ne semblent plus servir le sceau qui, lui au contraire, est actif. Le chakra circule en son sein.

Note : ce qui saute aux yeux de Noboru, c'est que le pentacle est formé par le chakra. Il est invisible à l'oeil nu ! J'aurai dû le préciser avant, veuillez m'excuser. Vous ne voyez donc techniquement que cinq cadavres disposés à des endroits précis, c'est tout. C'est le chakra qui indique à Noboru que le sceau est actif, seules les personnes avec de la détection (Byakugan ou autre) peuvent le voir !

Hanabi : L'oiseau messager arrive correctement à Homura. Ils s'occuperont de la suite, nous reviendrons dessus plus tard dans une narration future extérieure qui inclura d'ailleurs les Uzumaki ! En analysant le sceau, avec son expertise, Hanabi comprend qu'il est extrêmement complexe et puissant. Il est hors de votre portée, vous ne pourrez rien y faire, il faut un expert en Fuinjutsu pour le déjouer !

Ashin : Les prélèvements ne donnent rien de particulier. Ils sont morts, ils ne font que participer au grand Fuinjutsu qui n'est pas de leur fait. Médicalement, il n'y a rien à découvrir ici !
Matsurika Hanabi
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Matsurika HanabiChûnin 中忍 de rang B+

Message Sujet: Re: Retour sur la scène du crime. [Ashin | Hanabi | Kaïto | Tatsuya]
C’est avec la patience d’une chouette que la Chûnin, bien aidée par son sixième sens onirique lui permettant d’observer le chakra à l’œil nu moyennant la perte de la vue traditionnelle, observée l’énorme sceau couvrant de ses lignes invisibles la bourgade de Rindô et ses quatre-vingt dix cadavres.

Elle suivait les lignes et entrelacements qui épousaient les ruelles non entretenues du village, observée les angles et arrondis que prenaient le glyphe, cherchant à percer ses mystères. Chaque trait de chakra avait une fonction, il ne pouvait n’y avoir aucun élément superflu, tout ce qui lui fallait était là sous ses yeux. Et pourtant. Face à l’ampleur et l’étrangeté du sceau, la peintre d’Uzu ne pouvait que constater son incompréhension. Le niveau et l’application du sceau était d’un niveau qui la dépassait.

« Tsss… » Siffla-t-elle de mécontentement après de longues minutes passées à essayer de comprendre le sinistre pentacle laissé derrière lui par Janome.

D’un mouvement de doigts, elle utilisa son encre afin de former fidèlement le plan du sceau sous ses yeux.

« Tiens ! » lâcha-t-elle sèchement au nain en lui tendant le bout de lin sur lequel se trouvait les étranges lignes du sceau.

Elle soupira un instant et reprit:

« Désolé, je suis frustrée de ne pas pouvoir plus aider… Je me vante d’être une experte dans l’art des sceaux et me voilà aujourd’hui à ne pas avoir un fichu indicie sur l’objectif de ce sceau ou comment le détruire… »

Ils redescendirent des cieux pour rejoindre Ashin et Noboru. C’est avec la mine des mauvais jours qu’elle leur expliqua son échec dans la compréhension du glyphe. A leur tour ils ne purent que livrer le manque d’intérêt des cadavres, ces derniers n’ayant -hormis leur localisation- aucun élément les différenciant des autres.

Soudain, quelques oiseaux d’encre revinrent rapidement à la Peinturlurée, l’informant de l’arrivée de plusieurs personnes, certainement des ninjas si l’on devait se fier à la vitesse à laquelle ils progressaient dans leurs direction.

« On dirait que nous allons avoir de la compagnie ! Tenez vous prêt ! Je vais me connecter à l’une de mes créations, il s’agit probablement d’une unité dépêchait par le Shogunat suite au message que j’ai envoyé tout à l’heure. Mais on est jamais trop prudent ! »

Elle laissa les trois genins s’organiser tandis qu’après quelques signes elle connecta sa vue à l’un de ses oiseaux d’encre qui survolé le groupe venant dans leur direction.

« Des ninjas du Shogunat. Des vétérans en plus ! »

Elle mît fin à sa technique et partie accueillir avec son unité temporaire le groupe de vétérans et Jûnins d’Homura. Ceux ci arrivèrent prestement et les différents membres s’élancèrent dans différentes direction, certainement afin de sécuriser à leur tour le site. Celui qui semblait diriger l’unité s’approcha d’eux.

« Matsurika Hanabi, Chûnin, je suppose que vous venez suite à notre message ? »

L’homme leva un sourcil, probablement déconcerté par la mine de la kunoichi qui était loin des standards des guerrières du Shogunat. Hormis ce détail, rien ne semblait perturber l’homme d’âge mûr dont l’uniforme et ses sigles prouvaient son grade plus élevé.

« Vous avez fait du bon boulot en revenant ici et en nous remettant un rapport aussi rapidement. »

Son regard s’attarda sur l’un des croquis de Kaito puis sur Ashin et les médecins l’accompagnant.

« J’ose espérer votre coopération et l’accès aux informations que vous avez d’ores et déjà récolté. »

« Bien entendu ! »

Elle fit un signe de tête en direction de Kaito et d’Ashin afin qu’ils remettent leurs maigres découvertes tout en sachant pertinemment qu’ils possédaient des doubles pour leur propre usage.

« Bien. Nous allons maintenant disposer. »

C’est ainsi qu’elle laissa la contre expertise du sceau aux experts Homurajins, un léger goût amer en bouche tant elle avait l’impression qu’on venait de lui voler sa découverte. Ainsi fonctionné le Shogunat: il n’était pas aux services de ses membres mais ses membres étaient à son service.

Elle profita de la route du retour pour adresser quelques mots a l’équipe temporaire qu’elle venait de diriger.

« Malgré cette fin abrupte, je suis heureuse que la mission se soit déroulée sans danger ! Nous avons découvert une menace pesant sur le Pays du Feu, vous pouvez être fiers. Je ne serais pas avare en compliment vous concernant tout les trois lorsque je remettrais mon rapport aux autorités. Ashin, Noboru, Kaito… »

A chaque nom énoncé, elle vint se placer devant son détenteur et lui serra symboliquement la main.

« … Bon travail ! Je suis sûre que nous serons amenés à nous côtoyer encore et j’attend ce jour avec impatience. En attendant, si l’un d’entre vous a besoin de moi, n’hésitez pas à venir me trouver à mon échoppe en centre ville… Si vous la cherchez, vous ne devriez pas la louper ! » Finit elle par dire dans un sourire, laissant derrière elle Rindô, ses cadavres et son sceau.
Gakusha Ashin
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Gakusha AshinChûnin 中忍 de rang B

Message Sujet: Re: Retour sur la scène du crime. [Ashin | Hanabi | Kaïto | Tatsuya]



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Perdu dans l’intensité de la tension qui se cachait derrière de potentielles révélations ou intéractions inconnues au sujet de ses analyses, le guérisseur ne put que demeurer silencieux, acquiesçant les éventuelles commentaires comparses sans pouvoir encore y répondre. Chaque seconde défilait d’une longueur à en faire frémir le corps, de ces iris rivés sur le parchemin, dont la conclusion paraissait aussi vide que celle des analyses médicales ; Rien, aucune découvertes concernant le chakra ou une capacité à développer des compétences ninjas.

Rien. Absolument rien. Alors cela veut dire …

Le médecin avait peur de sa déduction, portant un regard vers Noboru, attendant quand même son propre verdict. Son esprit et ses instincts profond retenaient pourtant ce la ; Mort et dépossédé, ces sacrifices servaient potentiellement de point vers une entité ou un pouvoir plus grand qu’ils ne pouvaient l’imaginer. Cela glaçait le sang d’Ashin, mais avant même d’avoir l’occasion d’enquêter davantage, ce fut sous les échos d’Hanabi qu’une myriades de ninjas d’élites couvrirent la zone, aussi incisives que la morsure du vent, effrayant même les autres médecins autour d’eux. L’érudit se releva, rangeant ses affaires, conscient de ce qui se passait.

L’ampleur de cette affaire était bien plus importante qu’imaginé.

Le Shogunat … Hélas, même avec nos compétences en Fuinjutsus combiné, Hanabi, Kaito et moi, nous n'aurions rien pu faire contre quelque chose de ce genre.

Dans la logique de cette intervention, l’Eisenin ferma la marche comme protection du cortège des médecins alors que Noboru ouvrait celle-ci en direction d’Hanabi et Kaïto, pour ce qui signifiait la fin abrupte de cette enquête. Une fois réunis, la Chunin s’occupa des formalités avec les supérieurs, procédés et manières qu’observa attentivement Ashin dans l’idée qu’il se faisait lui aussi de pouvoir peut-être gravir les échelons jusqu’à ce grade. Puis aussi au projet qui sommeillait en lui, notamment dans cet aspect scientifique de la chose concernant ce genre de fléaux.

Nul souci. Nous faisons partie du corps médical, la coopération de l'hôpital sera aussi sans faille.

Sous le signe d’Hanabi, Ashin s'exécuta et revint sur sa position, rejoignant cette fois l’escorte qui signifiait le retour définitif à Homura pour ce jour. Il écouta attentivement les déclarations de la Chunin et fut satisfait de cette cohésion de groupe aussi, bien content finalement d’avoir recouru à l’aide d'experts en sensorialités de ce niveau. Son signe de respect tribal vint en écho à celui de leur chef, précédant une prise de parole au milieu des autres.

C’est un honneur d’avoir réalisé cette mission avec une telle cohésion, nous vous remercions aussi. Vous saurez où me retrouver, que ce soit à l'hôpital ou dans mon antre ; Ces nouvelles affaires nous forcent à raviver des recherches scientifiques intensifiées sur ce genre de fléaux. N’hésitez pas à passer pour de futures collaborations.

Il inclut tout le monde dans ses paroles, même Kaïto malgré sa mise à pied. La découverte et l’ampleur de ce que ça impliquait mettait de côté ses aprioris pour éviter que ce genre de massacre ne se reproduise.


Hyûga Noboru
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Message Sujet: Re: Retour sur la scène du crime. [Ashin | Hanabi | Kaïto | Tatsuya]



Faites-donc, Ashin-san.

Prunelles inquisitrices dévorant le smog opaque de cette sombre cavalcade. Les prémices du Shaman viennent languir le pourtour de ces pensées qui s’agitent. La mine révulsée du guérisseur n’augure aucun avenir prometteur. Cette crainte, qui l’enlace, se transforme en tourment, prêt à infecter le prochain qui oserait tendre l’oreille. La pauvre âme égarée que tu es s’ouvre à cette distillation d'idées, aussi saugrenues soient-elles. Le sang comme liant de tous les éléments de cette affaire.

Vous avez une approche très intéressante, guérisseur. Bien que mes aïeuls claniques possèdent une expertise dans l’art du scellement, je ne suis pas apte à étayer votre raisonnement, vous m’en voyez navré.

Une brève pause.

Mais nos analyses initiales montrent, en effet, que ces innocents n’ont pas été massacrés pour leur chakra ou leur capacité. Si le sang et les sceaux sont liés pour la discipline invocatoire, il n’y a qu’un pas pour transposer ceci à la scène que nous avons sous nos yeux.

Dextre ratissant ton menton, les derniers mots du Gakusha se meuvent dans un écho éternel au sein de ton esprit.

Je ne sais guère ce qui peut se terrer derrière ces sigils, mais la menace Janome vient de prendre une nouvelle ampleur que nous ne soupçonnions pas et que nous devons impérativement adresser.

Malgré vos efforts conjoints, aucun interstice ne se manifeste pour lever ce voile sombre épais qui dissimule l’anamnèse de ces signes inquiétants. Dans ce paysage parsemé de noir et blanc, ton œil immaculé ne daigne extraire ce soupçon de vérité tant attendu. La lame la plus affûtée est risible si rien ne se présente pour être fendue.

Dans le long souffle d’un soupir, le goût amer de l’échec s’épaissit lorsque la cheffe d’escouade regagne la terre ferme à vos côtés. Son visage, accablé par l’insuccès, ne mérite pas plus de mots. L’impuissance s'abat lourdement sur vos épaules frêles de jeunes pousses. Les limites de vos capacités endiguent le déroulement plus en profondeur de cette mission, générant ce sentiment bien connu de quiconque désirant gravir les sommets les plus hauts : la frustration.

Émotion nécessaire pour progresser, tu l’acceptes, intérieurement, désirant percevoir cette coupe à moitié pleine. Cette maigre progression représente un pas de plus dans la bonne direction pour disperser la nébuleuse gravitant autour de Janome. Un pas vers l’obtention de ce savoir inatteignable pour panser les maux de ton adelphe.

Bras croisés en retrait, tu laisses tes homologues parlementer avec les vétérans du feu assurer la relève. Tes interventions sont précises, éclairs, racontant avec fugacité ce que tu as pu déceler dans cet horizon macabre. Informations compilées par les birbes, votre bataillon novice se retire, dans le silence monacal. Le mutisme se brise sous l’injonction de la tatouée et du guérisseur. A ton tour, tu aimerais partager quelques mots.

Vos éloges nous honorent, Hanabi-sama.

Légère révérence, tes pupilles se teinte d’un sérieux plus prononcé.

Malgré notre impossibilité d’aller plus loin, nous avons récupéré de précieuses informations qui seront déterminantes dans la lutte et la traque du grand incendiaire. Sachez que j’ai des raisons qui me sont propres pour que le bagne soit l’ultime toit de ce scélérat. Nous avons fait avancer les pions du Shogunat dans la bonne direction. Bientôt, j’en suis persuadé, le “roi” sera à notre portée.

Plus qu’une intime conviction, un sentiment de certitude. Janome tombera, tôt ou tard.

Résumé:

Kawasaki Kaïto
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Kawasaki KaïtoGenin 下忍 de rang B

Message Sujet: Re: Retour sur la scène du crime. [Ashin | Hanabi | Kaïto | Tatsuya]
« Le comportement criminel trouve le plus souvent son origine dans une frustration, un manque d'affection. »
De Mary Shelley, écrivain anglais

Eté 83, Pays du Feu - Rindô

L’ambiance qui régnait dans le village suite à cette découverte était lourde. Trop lourde. Et s’il n’était pas le seul ? Et s’il projetait un autre massacre pour ouvrir je ne sais quel autre pentacle ? L’idée que nous n’ayons pas pu identifier ces gens me rendait malade. Ce n’était plus que des cadavres. Sans identité. Sans visage. Juste des corps qui pourrissaient à l’air libre. Ils avaient été jetés après utilisation, comme s’ils n’avaient été que des objets. Des articles dont on n’avait guère pris soin. Pire encore. L’impression qu’une étiquette « à usage unique » avait été collée sur chacune de ces dépouilles me donnait envie de vomir.

Je sentis le mécontentement gagner Hanabi. Je ne fis aucun commentaire et n’insistais pas avec mes questions. Nous avions chacun nos propres méthodes pour affronter le carnage et l’horreur qui s’étendaient sous nos yeux. Les muscles tendus par notre environnement, mon corps en vint à me faire mal. Je restais toutefois concentré, en notant tout ce que je pus sur mon plan, faute de ne pas avoir la capacité de voir, ou ne serait-ce qu’entrapercevoir, les branches du pentagramme qui courait pourtant dans tout Rindô.

« Tiens ! »

Son ton fut sec. En d’autres circonstances, je n’aurais pas hésité à lui rentrer dans le lard en bonne et due forme. Je n’en fis pourtant rien. Je pris la feuille qu’elle me tendit, gardant pour moi ces débordements verbaux dont j’étais pourtant friand. Avec une infime précaution, je me mis à reporter sur mon propre plan les tracés de la jeune femme.

« Ne sois pas désolé… »

J’étais aussi frustré qu’elle. Nous venions de faire une découverte majeure, mais nous n’avions pas tous les éléments pour comprendre pleinement ce qu’il en était. Ni les compétences requises pour faire les analyses nécessaires pour aller plus en avant dans nos recherches. Je ne niais pas la présence certaine de techniques adéquates chez mes partenaires, mais celles-ci n’avaient pas le niveau pour entreprendre des examens plus poussés.

Bien malgré moi, j’admirais ce génie criminel. Il avait construit ses manigances sur plusieurs années. Ses plans étaient assez bien menés pour que nos interventions ne soient que des coups dans le vent. Il agissait en toute impunité à la barbe et au nez du shogunat. Et certainement du Yuusei tout entier. Il n’était pas homme à se contenter d’un seul royaume. Il était néanmoins fort regrettable qu’un esprit tel que lui ait mis son intelligence au service d’une cause répréhensible. L’arrêter ne sera pas une mince affaire.

« La frustration fait malheureusement partie des règles du jeu de ce malade… »

Qu’est-ce qui me frustrait vraiment dans cette situation ? La vérité était que j’étais plus qu’enchanté de me retrouver face à un génie du crime. Janome était pour moi le meilleur moyen de prouver que je valais quelque chose quelque part. Il était l’entité qui me poussait à me dépasser. Aussi triste que soit la mort de ces pauvres bougres, je ne pouvais qu’applaudir un homme qui réussissait, à lui tout seul - ou presque -, à mettre le shogunat genoux à terre.

« Tes capacités nous ont permis de tracer et placer avec précision ce sceau sur un plan. Il reste encore beaucoup de questions, je te l’accorde. Mais, grâce à toé, nous avons un nouvel élément pour avancer… »

Nous n’avions, certes, pas toutes les pièces du puzzle. Mais pour des individus tels que nous, toucher ne serait-ce qu’une partie des plans de cet énergumène était un exploit. La différence de force entre lui et nous était assez flagrante pour qu’on attende de lui, aussi horrible cela soit-il, une certaine exigence dans l’art de mener des activités illicites et illégales. Alors que nous redescendions pour rejoindre le reste de l’équipe, je crus bon de faire savoir à la jeune femme :

« Hanabi, ça vaut c’que ça vaut, mais… »

Je sautais de la carpe koï lorsque nous fûmes suffisamment proches du sol, Jack sur mes talons.

« … Ne t’laisse pas bouffer par… »

Je cherchais un instant mes mots, puis, après un haussement d’épaules face à mon incapacité de faire autrement que m’exprimer par mon vocabulaire, je continuais :

« … Janome sait ce qu’il fait et quand il doit le faire. C’est un exploit en soi que des shinobis de nos rangs aient été capables de découvrir ce sceau. J’suis certain qu’il avait envisagé cette éventualité. Cette mise en scène… Ce sceau… Il a tout fait pour nous déstabiliser. Un jour, tu auras les compétences pour lui casser la gueule et déjouer ses plans. D’ici là, ne le laisse pas prendre le contrôle de tes sentiments et de tes émotions. Il n’attend que ça… Que les horreurs de Rindô te transforment… Si t’as d’la chance, tu garderas ton humanité. Dans l’cas contraire, tu d’viendras quelque chose de monstrueux. Aussi atroce soit la scène, garde la maîtrise de ton âme. »

Je pris une grande inspiration et conclus mon discours par un :

« C’est l’meilleur moyen pour nous d’éviter d’faire des erreurs stupides, mais également de s’abstenir de crever tout aussi stupidement que ces stupides erreurs. »

Nous finîmes par rejoindre Noboru, Ashin et les autres médecins. Je laissais volontiers la parole à Hanabi. J’écoutais, tout aussi silencieux que lorsque la jeune femme avait fait le point avec nos comparses, les découvertes, analyses et points de vue de chacun d’entre eux. Quant à moi, agenouillé sur le sol, je n’eus d’autre souhait que de faire une copie de cette carte de Rindô. En prévision. Sait-on jamais… Je ne participais guère aux débats. J’avais appris de mes erreurs passées et, n’ayant pas de déductions ou de renseignements supplémentaires à apporter à la discussion, je me murais dans un silence qu’on ne me connaissait guère.

Le retour de quelques créations d’encre me fit froncer les sourcils. Je n’attendis pas la fin des instructions de la chunin pour me mettre en position. Je ramassais rapidement mes affaires et disparus rapidement entre les bâtiments, Jack dans mon sillage. Je me connectais immédiatement à Moka et activa le sceau sur mon ventre (technique n°01). Je disparus dans les ombres, prêt à frapper depuis la pénombre.

La déception fut grande lorsque je compris que ce n’étaient que des vétérans envoyés par le shogunat. Je poussais un profond soupir et vins rejoindre le groupe alors que la jeune femme se présentait à un homme d’âge mûr. Je contemplais d’un mauvais œil les ninjas se répandre dans Rindô telles des mouches attirées par la viande pourrie. L’idée même que l’on puisse ainsi nous écarter de nos découvertes me rendait malade.

« J’ose espérer votre coopération et l’accès aux informations que vous avez d’ores et déjà récolté. »

A ces paroles, je pâlis et serrais contre moi mon carnet de croquis. Je trouvais la situation particulièrement injuste. Nous avions beaucoup travaillé pour obtenir ces renseignements. Bien qu’il existait des doubles pour notre usage personnel, j’avais beaucoup de mal à concéder le fruit de nos travaux à autrui, sachant pertinemment que cet autre n’aura jamais la décence de nous renvoyer la courtoisie.

J’avais beaucoup de mal avec cette idée que nos supérieurs pouvaient nous utiliser comme bon leur semblaient. A croire que nous n’étions que des objets. Je ne voulais pas être un objet. Je tenais à ce qu’on respecte mon travail, mon humanité et mes émotions. Pourtant, à chaque fois, j’avais cette désagréable et persistante impression qu’il mettait tout ça de côté, comme si tout ce que nous avions leur était dû.

Mon refus reviendrait à remettre en cause la parole d’Hanabi. Cela la mettrait dans une situation des plus inconfortables. Elle avait pris sur elle pour que je fasse partie de son équipe. Cela ne serait pas lui rendre justice que de faire des histoires maintenant. De plus, cela ternirait un peu plus mon image déjà bien fade auprès d’Ashin. Quant à Noboru et les autres médecins, je ne les connaissais pas assez pour émettre une quelconque hypothèse à leur égard. Néanmoins, cet homme était un Hyuga. Par principe, je me méfiais de ce clan…

Je tendis donc à contre-coeur les plans et croquis originaux au nouvel arrivant. Toutefois, la grimace que je fis en remettant les documents n’échappa à personne. Je me mordis la lèvre inférieure lorsqu’ils passèrent entre ces mains, évitant ainsi d’insulter copieusement mon interlocuteur. Je ne daignais pas lever la tête vers lui, m’abstenant ainsi de défier l’homme qui me faisait face du regard. Sans un mot, je tournais les talons et vins me positionner derrière Noboru. Je m’accroupis et me mis à jouer avec des brins d’herbes, tout en rageant intérieurement.

« Bien. Nous allons maintenant disposer. »

Je pris une nouvelle fois sur moi lorsque la chunin donna le départ de notre petite troupe. J’aurais aimé pouvoir les observer. Ils avaient le niveau et les capacités pour percer de nouveaux secrets concernant ce sceau. Cela aurait pu être très instructif de voir comment ils bidouillaient et… Je jetais un coup d'œil en direction des corps. J'aurais voulu participer à leurs enterrements mais, faute de courage de ma part et dans l’optique de ne pas faire de vague, je me tus et suivis le reste du groupe.

Était-ce vraiment ainsi que le shogunat souhaitait s’accaparer mon respect et mon indéfectible soutien ?

Sur le chemin du retour, Hanabi fit un discours. Je l’écoutais d’une oreille distraite, trop occupé à réfléchir aux maigres indices que nous venions de récupérer. Qu’est-ce que je pouvais faire avec les renseignements dont je disposais déjà ? Je n’admettais pas que cela puisse se terminer ainsi. Je lui serrais la main, un peu mollement. Toutefois, les invitations des uns et des autres ne tombèrent pas dans l’oreille d’un sourd. Tôt ou tard, je savais que j’aurais besoin de leurs compétences. Car s’ils tournaient le dos à Rindô aujourd’hui, je voyais en ce bourg le point de départ d’une traque sans merci.

Un sourire qui ne présageait rien de bon vint se fixer sur mon visage, alors que mon regard jetait un dernier coup d'œil vers le lieu du massacre. Je savais que je devais me préparer. Mort, je ne servais strictement à rien. Je ne comptais pas passer l’arme à gauche tant que je n’aurais pas réalisé mes rêves. Les derniers mots de Noboru vinrent s’inscrire en lettres d’or dans mon esprit. Voilà un allié qui pourrait m’être fort utile.

« Euh… Hum… »

Chacun avait fait l’effort de conclure cette aventure - bien que courte - par un discours. J’étais mauvais dans ce genre d’exercice.

« J’vous remercie d’m’avoir emmené, malgré ma mise à pieds. J’vous ferais parvenir dans les prochains jours une copie d’la carte. Et… »

Si Ashin et Hanabi avaient des talents certains à partager, je ne m’en attribuais aucun de suffisamment intéressant pour les inviter à faire appel à moi. Je considérais même que c’était une perte de temps pour eux. Ne trouvant rien de plus à ajouter, je me murais à nouveau dans un silence jusqu’à la fin du voyage. Lorsque nous arrivâmes à Homura, je les saluais et disparus bien vite dans les rues de la capitale.

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