Jeu 4 Jan - 15:41
Expérience : 1085
Messages : 185
|
|
▶ Sujet: Saikai Avec la solennité du pèlerin, tes pas t’avaient dans un premier temps conduit jusqu’à l’île centrale de l’archipel, puis jusqu’aux murailles embrumées de Kirigakure no Satô, et enfin jusqu’ici, au coeur du Domaine qui échouait à ton clan. Ce clan dont tu avais toujours fait partie, depuis ta naissance jusqu’à aujourd’hui, et ce même durant toutes ces années d’exil qui avaient finalement pris fin. De revoir ainsi la silhouette des bâtisses usées et tout juste utilitaires, tu réalisais à quel point une page de ta vie se tournait enfin, comme si tu avais eu besoin de tout ce temps de maturation avant de sortir de ta chrysalide de solitude. Ton cocon de survie, de violence et de tueries extatiques. En revenant ainsi sur les pas de ta vie, tu avais rapidement fait la rencontre de l’un de ceux qui, tu en avais la ferme conviction à présent, pouvait contribuer à la réalisation la voie que tu recherchais. Tu avais mis sa constitution à l’épreuve, sa résolution, son pouvoir, et étais ressorti de ton échange avec lui enrichi, revigoré… mais aussi affamé. Tu te devais de placer de nouvelles limites à tes pulsions, ne pouvais plus les assouvir avec l’immédiateté à laquelle tu t’étais pendant longtemps accoutumé. Restrictions, compromis, le tout au service d’un dessein bien plus grand que toi ou même que ton village. Tel devait être ton nouveau credo ou, du moins, une partie de celui-ci.
Mais alors que tes pas te faisaient à présent déambuler, de ton seul exosquelette vêtu, au coeur du domaine qui t’avait vu grandir, une autre pulsion bien plus prosaïque t’agrippa les synapses. Au chapitre des choses qui avaient nécessairement eu à affronter l’écoulement du temps en ton absence, le paragraphe de tes proches venait en effet de s’imposer à toi tel un bloc de marbre dont les contours demeuraient flous à tes sens. Tes géniteurs, tes cinq frères et sœurs. Ta propre destinée t’apparaissait avec une limpidité sans commune mesure, mais la leur, après toutes ces années, ne pouvait être qu’un mystère. Tu te souvenais malgré tout de qui tu devais tes principes, d’où étaient venus tous ces enseignements qui avaient participé à ton ascension sauvage au coeur de cette île, et il n’existait à ta connaissance aucune raison qui aurait pu pousser ta mère et ton père à éduquer différemment les fruits de leur descendance. La curiosité malgré tout l'emporta, et ainsi te trouvas-tu sur le chemin menant aux prémisses de ton domaine, celui de ta famille, où fut un temps vous aviez tous séjourné ensemble été comme hiver.
Lorsque tu te trouvas finalement devant la large bâtisse, tu n'y perçus aucun signe apparent de vie, un à priori qui fut rapidement démenti par tes sens une fois ceux-ci focalisés sur la présence d'être de chakra à l'intérieur. Tu n'en dénombra qu'une seule, située dans ce qui te sembla être d'après tes lointains souvenir la salle principale de la maisonnée modeste qui avait pourtant abrité en son sein à l'époque pas moins de huit individus. Un isolement qui tranchait net avec tes réminiscences de ce lieu charnière, dans lequel tu avais passé la moitié de ta vie, et qui pourtant entrait parfaitement en résonance avec ta propre solitude, que tu avais jalousement gardé auprès de toi pendant ton exil. Sans bravoure ni honte, mais toutefois habité par une pulsion inquisitrice particulièrement profonde, tu t'avanças alors silencieusement vers le seuil, au-delà duquel se trouvait la salle centrale de la bâtisse. D'un geste, tu fis promptement coulisser la porte, dont le frottement du rail abîmé se répercuta mollement à l'intérieur, et déposas aussitôt ton regard sur la silhouette esseulée, agenouillée face à la tablée où était préparé le Cha no Yu.
Ces traits qui te dévisagèrent avec dureté, tu les reconnus sans aucun mal en dépit du poids des années qui était venu les marquer. Cette dignité, cette rectitude, tu ne l'avais guère connu que chez cette femme, qui t'apparut dès lors comme un monument inexorable et indéfectible de la Brume.
« Mère. »
|
|
|
|
Ven 5 Jan - 0:02
Expérience : 1085
Messages : 185
|
|
▶ Sujet: Re: Saikai Tu ne la fixas pas longtemps, ton regard s'attardant promptement sur le nécessaire à thé qui trônait devant elle. Se trouvait là de quoi servir deux personnes, et tu te demandas un instant si malgré ta discrétion, ta génitrice avait été capable de te percevoir si longtemps à l'avance qu'elle avait été en mesure de préparer tout cela avant ton arrivée. C'était selon toi peu probable, mais la question ne fit pas long feu dans ton esprit, lorsque tu remarquas sur les traits de ta mère les signes d'une indicible surprise, d'une incompréhension qui frisait la folie. Tu imaginais alors sans grande difficulté, au prix d'un léger effort d'empathie, ce qui devait être en train de traverser ses pensées, à la vue d'un Kaguya tel que toi, qui en sus de son apparence sans commune mesure semblait porter des traits étrangement familiers.
« ...Qu-qui....- Tu le sais, Mère. »
Tu te rapprochas d'un pas, puis d'un autre, chaque foulée propageant le son lourd de tes pieds sur le plancher usé de la maisonnée. La lumière blafarde de l'extérieur, qui filtrait timidement par les stores, jeta sur ton visage le phare de la révélation, que tu lus de façon évidente dans les yeux de ta mère lorsqu'elle lui apparut sans plus qu'aucun doute ne lui soit permis. D'un bond elle se redressa, avec une fluidité qui ne trahissait pas son âge, et sembla d'abord partagée entre un enthousiasme fou et la terreur. Celle, sans doute, qui allait avec l'éventualité d'avoir face à elle un Yokai ayant pris les traits de son premier né. Celui qui, pour elle, était mort il y avait plus d'une décennie de cela.
« Z-Zetsumei.. !? C-C'est bien toi !? »
Aucun mot n'aurait pu réellement l'en assurer, tu le savais. Plutôt que de déblatérer de vaines palabres, tu t'approchas alors de nouveau, mettant les nerfs d'acier de ta génitrice à l'épreuve. Tu contournas sciemment la table où était préparée le Cha no Yu, engloutis la distance qui vous séparait, testant sa capacité à rester stoïque face à toi. Ce qu’elle parvint à faire, au prix d’un effort visible sur ses traits tirés. Ton visage à quelques centimètres du sien, tes yeux ambrés plongés dans ses iris bleutées, tu fis alors se rencontrer vos fronts respectif, dans un claquement osseux sec caractéristique. De ton corps, de multiples côtes et vertèbres se mirent ensuite à s’ériger en direction de ta parente, l’entourant de ton amour sanglant, l’enserrant comme seul un fils Kaguya pouvait le faire. Tout cela, sans la quitter des yeux une seule seconde. Au coeur de ton étreinte, tu la sentis dès lors se relâcher, s’ouvrir à l’évidence, tandis qu’une larme unique, élogieuse, se mettait à couler sur sa joue.
« Mon fils… Comment… ? »
Tu savais en ton for intérieur que c’était bien le pourquoi qui était ici le plus important, mais la confusion qui devait encore régner dans l’esprit de ta mère excusait allégrement cette méprise. Lentement, tu te soutiras alors de son contact, rétractant tes os pour les faire réintégrer ton enveloppe armurée, et t’assis en tailleur sur le sol aux teintes vieillies. Tu contas alors à Hanako, celle qui t’avait donné la vie, pourquoi tu avais choisi de la mener comme tu l’avais fait, pourquoi tu avais laissé la honte dans le passé pour te tourner tout entier vers un futur de tuerie et de glorieuse sauvagerie. Tu n’entras pas, pour l’heure, dans les détails des desseins qui avaient commencé à t’animer depuis ton retour, préféras broder le récit de ta dernière décennie solitaire en tentant d’expliquer comment tu avais procédé, quelle magnificence tu avais découvert au coeur de toutes ces expériences. D’abord bouche bée, ta génitrice afficha graduellement une expression plus compréhensive, perdit son regard dans un abysse que tu n’arrivas pas à entrevoir. Elle ne t’en voulait point, c’était là une certitude, mais tes explications soulevaient en elle d’autres réflexions. D’autres questionnements. Ce ressenti cependant ne dura pas, lorsque tu en vois toi-même à poser tes propres questions.
« Père. Mes frères, mes sœurs. Où...sont-ils ? »
Hanako se raidit d’une façon qui aurait été presque imperceptible si tu ne l’avais pas si bien connu lors de ta précédente vie. Sa gorge se serra. Tu notas la tension, dans sa jugulaire, le rythme erratique des battements de son coeur. Et c’est sans sourciller, alors, sans une inflexion quelle qu’elle soit dans la voix, que ta mère te conta alors ce qu’il était advenu de ta famille.
|
|
|
|
Jeu 11 Jan - 0:26
Expérience : 1085
Messages : 185
|
|
▶ Sujet: Re: Saikai Il ne t’était jamais arrivé de songer à ce qui aurait pu te traverser l’esprit dans le cas où ta propre famille, ceux qui partageaient ton sang et ton hérédité, seraient frappés par la mort. Déjà à l’époque bien sûr, tu t’étais rendu bien compte de la létalité ambiante dans laquelle vous viviez tous, du danger, de la fragilité de la vie, mais en tant que fils aîné élevé dans les plus pures traditions de ton clan, tu ne t’étais jamais soucié de ces éventualités, inquiété de voir ceux qui t’entouraient disparaître du jour au lendemain fauchés par une forme ou une autre du destin. Mais le tien, semblait-il, te vouait en ce jour à devoir absorber d’un seul coup un flot de mortalité qui t’aurait certainement laissé apathique et traumatisé il y a dix ans de cela. Aujourd’hui, face à la pleine réalisation de ce qui restait de ton sang, aux errements de l’Histoire qui avaient frappé les tiens, bien d’autres émotions trouvaient leur chemin jusqu’à ton esprit. Colère, incompréhension, irritation. Invitation au carnage. La variété de raisons qui avaient ainsi étiolé le tissu de ta famille t’envahissait encore avec insistance, insidieusement, comme une ironie cynique, et il t’étais encore impossible de définir contre qui ou quoi précisément laisser s’épandre ton ire sanglante. Tout ce qu’il t’était encore possible de faire, c’était revivifier les liens qu’il te restait, pour le meilleur comme pour le pire.
Et cela commençait dans ta demeure, celle où du moins tu avais grandi les quatorze premières années de ta vie, et où tu séjournais désormais à nouveau. Tes pas, en cette fin de journée anormalement douce, t’y menèrent sans hâte ni doute. Tu savais à présent exactement qui t’y attendait après les révélations que ta génitrice t’avait faites, qui pouvait s’y trouver, sans que ne te guettes le revers de la déception. Quand tu t’approchas en sondant les environs, tu perçus cette fois deux entités à l’intérieur et n’eus aucun doute sur l’identité de la seconde personne qui se trouvait là. Ton pas, perceptiblement, s’accéléra sous le poids de l’anticipation. En trombe, tu franchis le seuil en faisant darder ton regard en direction des deux femmes qui se faisaient face, debout, leurs mains jointes avec force. Ta présence soudaine fit se tourner leur regard vers toi, qui continuas d’avancer vers le centre de la pièce de vie centrale de la maisonnée. Tes yeux ambrés allèrent se figer dans les prunelles azurées de l’adolescente aux allures de jeune femme. Celle qui, dans les souvenirs les plus récents que tu avais d’elle, en était encore à apprendre la lecture et l’écriture.
« Asuka. »
Elle se rua vers toi avec une agilité féline, attrapa tes épaules armurées tandis que ta dextre allait embrasser sa nuque et que ton front allait à la rencontre du sien. Son regard chuta vers le sol, peinant à soutenir l’inquisition de tes iris dorés. Le temps d’un soupir profond et sincère, toutefois, suffit à voir un changement drastique s’opérer chez ta sœur cadette. D’une impulsion, elle te repoussa des deux mains, te forçant à te stabiliser d’un pied en arrière, t’adressa un regard chargé d’éclairs et te poussa de nouveau de la même manière. Stoïque, tu restas cette fois parfaitement immobile, soutenant la tempête de sa colère, monolithique.
« Zetsumei… Zetsumei… !! Merde… Je croyais que maman avait perdu la tête, j’ai cru… Bordel mais c’est pas vrai.. Je sais pas si c’est un putain de cauchemar ou le meilleur jour de ma vie, c’est...- Vais t’expliquer. Assis-toi. »
Votre mère s’assit en tailleur à vos côtés autour de la table, t’écouta raconter une nouvelle fois le pourquoi de ton absence, le comment de ta survie. Succinctement, les raisons qui t’avaient poussé à revenir. Atterrée, abasourdie et captivée à la fois, ta sœur la plus jeune, la seule qui était en vérité encore en vie, fit osciller plusieurs fois sa tête de droite à gauche dans une forme machinale de déni que tu ignoras sciemment. Il était certes important pour toi que ceux de ton sang qui restaient puissent t’accepter, t’apporter leur soutien et leur amour Kaguya… mais pas absolument nécessaire. Si Hanako et Asuka en venaient à te tourner le dos pour ce que tu avais fait, pour ce que tu étais devenu, tu composerais dès lors sans elles, tracerais un trait définitif sur tous ceux qui avaient autrefois constitué ta famille. Avancerais seul.
« C’est insensé, c’est...Comment tu as pu, comment..- »
Impérieusement, tu levas la main paume ouverte vers elle pour lui ôter la parole. Que ce fut du fait de ton apparence ou des vestiges de votre lien passé ressurgissant d’outre tombe, celui d’une petite fille de quatre ans et de son grand frère adolescent, elle obtempéra dans une expiration choquée. Sans t’en soucier, tu te relevas alors en t’éloignant d’un pas, jetant ton regard à la fois empli d’émoi et totalement imperméable au jugement vers ta mère et ta sœur.
« Dois gagner ma place ici. Suis Genin maintenant, je peux remplir des missions. Reprendrai… là où Madoka a laissé. Vous montrerai… ce que le clan peut accomplir. »
Et ainsi les laissas-tu pour l’heure plantées là, tournant les talons pour retourner à l’une des nombreuses priorités qui t’attendaient depuis ton retour. Tu le leur avais annoncé, ne leur avais pas tenu la main, et devais à présent les laisser mûrir par elles-mêmes tout ce que pouvait signifier ta présence. Une inconnue s’était toutefois immiscée dans ton esprit, une curiosité suscitée par cette jeune femme qu’était devenue ta sœur. Car aussi certainement que cette longue décennie passée sur cette île t’avait changé, le simple fait de grandir en avait fait autant d’Asuka. Et c’était sans même évoquer les pertes qu’elle avait dû subir, pour sa part, l’une après l’autre, après l’autre, après l’autre… De quoi la changer, l’altérer profondément, et ce sans aucun besoin d’exil. Oui, ta sœur t’intriguait. Mais tu avais bien des choses desquelles t’occuper, avant de réapprendre à la connaître.
|
|
|
|
Sam 27 Jan - 14:48
Expérience : 1085
Messages : 185
|
|
▶ Sujet: Re: Saikai Avant même ton échec à l'examen Genin il y avait quelque treize années de cela, chasser du gibier pour assurer la subsistance de ta famille et de ton clan était rentré dans tes habitudes, avait fait partie de tes mœurs quasi-héréditaires. Tu avais évidemment prolongé cette coutume de façon naturelle quand il t'avait fallu assurer seul ta survie sur l'île de ton exil, et il t'était dès lors tout aussi naturel de reprendre à présent cette habitude de retour chez toi, à Kirigakure no Satô. L'exercice, si il avait pu autrefois susciter en toi quelque forme de frisson, n'était désormais cependant plus qu'une formalité à peine enthousiasmante, dénuée du charme de la tuerie que seul le massacre méticuleux et spectaculaire d'entités conscientes pouvait convoquer. Traquer des animaux ou Yokais comestibles te faisait vivre, certes, mais il n'y avait que le meurtre ludique et orchestré pour te faire sentir réellement vivant.
Tapis en hauteur dans l'ombre d'une branche épaisse, tu guettais très tôt ce matin là le passage d'un sanglier dont tu avais repéré les traces deux jours auparavant, exerçant la patience du chasseur pour altérer ta perception du temps. Tu connaissais bien les habitudes de ces bêtes, les limites de leur territoire, comment les cueillir sur le fait, sans qu'elles aient la moindre possibilité de réagir. Dans le calme de l'aube naissante, il te sembla percevoir du mouvement en contrebas. Entendre le léger crissement du tapis végétal. Tu te penchas faiblement en avant, concentré. Puis tu le sentis. L'afflux soudain de chakra aussitôt étouffé, là derrière toi, qui approchait rapidement et selon un angle vicieux. Tu rentras instinctivement la tête entre tes épaules armurées, ne déplaças que tes appuis pour te préparer à bouger. A raison. La pointe perforante pénétra maigrement dans ta carapace sans atteindre ta chair, et ce ne fut qu'en pivotant sur toi-même que tu compris vraiment de quoi il retournait. La pointe se poursuivait en vertèbres solidaires qui formaient un long lasso osseux, dont l'origine se retrouvait dans une silhouette encapuchonnée positionnée en retrait sur un autre conifère.
Tu serras les dents, ton corps tout entier soudain parcouru par la tension du combat, de la lutte à mort. De la survie. Avant de pouvoir réagir, tu perdis tes appuis, tiré et soulevé sèchement en direction de la silhouette par l'ancrage situé dans ton dos. Tu perdis de vue l'agresseur.... mais refusas de jouer plus longtemps à ce petit jeu. Deux colonnes vertébrales perforantes jailliernt à leur tour de ton dos pour aller se ficher profondément dans deux arbres face à toi, vers lesquels tu te tractas violemment. L'ancrage au niveau de ton omoplate céda, ton corps fut précipité en avant dans un dispersement de fragments d'ivoire,... et tu t'employas à disparaître. Ta silhouette s'effaça derrière la mi-hauteur d'un large conifère, se dissipa en imbroglio flou et incertain, et tu pus dès lors manoeuvrer en douceur, presque invisible, et remonter la piste de l'assaillant. Ce dernier était en mouvement, te cherchait visiblement très activement tout en dissimulant toujours son chakra. Avec la volupté du prédateur agile, tu allas te positionner dans le dos de ce mystérieux Kaguya, enchaînas plusieurs appuis silencieux, puis fondis sur lui avec férocité.
Tes os jaillirent de ta chair, encerclèrent l'opposant et l'enserrèrent dans un entremêlement impitoyable en portant sa frêle silhouette à ton regard. La capuche retomba en arrière.
Asuka.
Son regard bleu d'orage te foudroya d'un courroux belliqueux, et tu ne sus alors comment procéder. Tu comprenais son ire, saisissais la substance de sa colère, mais elles demeuraient à présent pour toi totalement inconséquentes. Ta sœur n'attendit pas que tu prennes une décision, toutefois, et ses propres os allèrent se confronter aux tiens en un déferlement de craquements qui lui valurent non seulement sa liberté, mais qui allèrent également esquinter ton armure. Tu souris face à cette combativité, mais ne fis aucun cadeau à la cadette de ta famille : tu agrippas une excroissance que venait d'extruder Asuka et la tiras vers toi. Tu anticipas son attaque, emprunte d'une sauvagerie familière, et te glissas adroitement derrière elle en jouant finement de tes appuis sur la branche mouvement où vous vous trouviez. Tu frappas l'arrière du mollet, puis au foie, et econclus en décochant un revers de ta main armurée droit au visage de ta sœur, l'expédiant en contrebas contre le lit végétal. Dans un rouler boulé, elle se réceptionna non sans mal, haussant vers toi un regard plein de haine et de mépris. Tu la toisas pour ta part sans bouger du haut de ta branche, stoïque.
...Parlons.
|
|
|
|
|
|
▶ Sujet: Re: Saikai |
|
|
|