SPIRIT OF SHINOBI

embrace your power




  1. ANNONCES

    22.04.24 patch Le Patch .02 est disponible !

    01.02.24 patch Le Patch .01 est disponible !

    20.12.23 nouveautés La news de fin d'année est sortie, affublée de nombreux changements et nouveautés, notamment dans les mises à jour de topics, de contextes, ainsi que d'un bottin des PnJs apparus en narrations afin de faciliter leur suivi !

    31.10.23 nouveautés La news d'octobre est sortie et le forum se dote, à l'occasion d'Halloween, d'un bestiaire de yokai dédié aux joueurs ainsi que d'une nouvelle bannière ! Kumo obient également un nouveau Ninjutsu Spécial, les reliques mystiques.

    24.10.23 changement Le forum passe officiellement à l'été 83. De nouvelles trames sont apparues pour chaque faction !

    18.07.23 update Les doubles-comptes sont désormais ouverts à toutes les factions et nous mettons en place les rangs intermédiaire pour donner plus de visibilité sur l'avancée du personnage ! La faction de Kiri récupère également un bonus XP à la présentation.

    04.07.23 update Les doubles-comptes sont désormais fermés pour la faction de Kumo qui a retrouvé sa pleine attractivité : ils demeurent toutefois ouverts à Kiri ! Nous retirons également les bonus XP associés, puisque l'activité atteinte nous convient.

    01.07.23 update Le forum dispose désormais d'un thème sombre ! Reportez-vous au petit curseur sur votre droite pour changer de l'un à l'autre.

    24.06.23 NEWS ! La news de juin est sortie ! Au programme ; des précisions et changements sur notre philosophie, la faction des Errants et les paliers de progression.

    23.06.23 changement Le forum passe officiellement l'an 83 (printemps). De nouveaux enjeux sont apparus sur les contextes de chaque faction !

    Été 83

    Cent huit ans avant notre ère, le chakra courut sur le monde comme une traînée de poudre. Venu de nulle part et de partout à la fois, il étreignit les hommes et anima leurs corps comme ceux des nouveau-nés dès leur premier souffle. Tel un raz-de-marée changeant le monde, son énergie leur offrit les prémices de ce qu’ils nommeraient « pouvoir », bien des années plus tard.

    Celui de dépasser les limites que la nature leur avait jusque-là imposées. De donner vie et corps à leurs ambitions les plus folles comme à leurs vices les plus abjects.

    Leurs chairs avaient été bénies de la grâce de l’alizée et de la force des typhons : leurs coups étaient plus précis, leurs organismes plus vigoureux. Un simple bond les menait jusqu’aux cimes des arbres majestueux du désormais Pays du Bois. Leurs pas les guidaient sans peine à travers les monts qui édifièrent bien plus tard les frontières de l’actuel Pays des Montagnes.

    Alors, ils embrassèrent cette nouveauté comme chaque bien de l’Humanité : avec le profond désir de la dompter jusqu’au moindre détail, de faire cette énergie sienne avant tant d’autres. Il leur fallut des décennies pour maîtriser ce que le plus simple shinobi peut accomplir aujourd’hui – mais ils y parvinrent, en demeurant dans la profonde ignorance de l’origine du chakra.

    Et ils comprirent. À quel point il pouvait receler la puissance de faire de l’imagination une réalité ; à quel point ils pouvaient dompter les leurs par la force et fonder les dynasties qui gouvernèrent le monde des années durant.

    Lire la suite


    XP

    Homura

    personnages


    Kiri

    personnages, +30 XP


    Kumo

    personnages, +15 XP


    Errants

    personnages


  2. Image decoration
    shogunat printemps 83
    Contexte d'Homura
    Régie par la noblesse, la richesse et par un grand sens de l'honneur et de la droiture, Homura se distingue ni plus ni moins des autres villages par son caractère guerrier à la limite du comportement militaire. Les shinobis qui sont formés pour devenir des shinobis d'Homura sont, dès leur plus jeune âge ou dès l'entrée dans la formation, forcés de respecter ce code d'honneur. Il est précisé que quiconque y dérogerait se verrait sanctionné de différentes façons... des travaux d'intérêt publique à l'emprisonnement et du bannissement des terres d'Homura à la pure et simple mise à mort.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour la cause Homura-jin.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de donner sa vie pour ses camarades, particulièrement s'ils sont plus jeunes ou s'ils sont moins expérimentés. De la même manière, il doit un incontestable respect à ces derniers.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour les civils.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de réussir une mission primordiale même si cela signifie abandonner ou laisser mourir ses camarades.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de dissimuler ses sentiments personnels ; pire que cela, il se doit de les ignorer et de les faire passer au second plan.

    ❈ Tout shinobi doit une indiscutable fidélité à sa faction. Toute information dissimulée, cachée volontairement ou toute trahison quelconque sera sévèrement sanctionnée.

    ❈ Tout shinobi doit se dévouer à son entraînement et au perfectionnement de son corps et de son esprit. Il doit respect aux siens et aux autres, tolérance aux différences, empathie aux plus faibles et rigueur dans ses efforts personnels (qui doivent être constants et variés).

    ❈ Tout shinobi doit un indiscutable respect à ses supérieurs hiérarchiques et doit obéir au doigt et à l'oeil à leurs ordres. Toute insubordination sera sévèrement sanctionnée.
    Image Personnage

    FUJIWARA SENCHI Portant sur ses épaules l'ensemble du clan Fujiwara, Senchi est un guerrier hors pair dont le jeune âge, la force d'esprit, la droiture, la témérité et les compétences l'ont rendu capable de se hisser au sommet. Un lien particulier mais inconnu le lie à Iwao, la Shogun, sans que personne ne sache trop quoi en penser. Certains le suspecteraient même d'être à l'origine de la mort de son père, bien que rien ne l'incrimine.

    Image Personnage

    HYÛGA EIMEI Figure représentante du clan Hyûga, devenu chef en l'an 68, Eimei incarne toute la fierté des siens. Droit, noble, charismatique tout en restant sobre, il semble en savoir plus qu'il ne le devrait. Il est à l'origine de l'ensemble des mouvements du clan Hyûga, car rares sont les membres de son clan osant défier ses ordres ou agir sans son aval. Il fait parti de la branche principale.

    Image Personnage

    NARA KUENAI Etant à la tête du clan Nara, Kuenai est extrêmement perspicace et dispose d'une intuition impressionnante. Très soucieuse des maux qui pèsent sur Homura, elle est parfaitement lucide vis-à-vis du comportement des siens comme de celui des autres clans et s'organise toujours dans l'ombre afin de limiter les dégâts. Certains la suspectent d'avoir assassiné Fujiwara Oda, et de nombreuses preuves mèneraient à penser qu'elle est coupable. Etrangement, elle rejette l'entière culpabilité sur Fujiwara Senchi.

    Enjeu n°1 :

    COOPÉRER AVEC KIRI ET KUMO

    65%

    Enjeu n°2 :

    CONNAÎTRE SES ENNEMIS

    10%

    Enjeu n°3 :

    VERS LES PROFONDEURS INCONNUES

    100%

    Derniers RP

    Retour au temple souterrain

    À l'été 83, un shinobi d'Homura se rend au sein du temple souterrain découvert lors de l'attaque d'Oto sur Homura, en périphérie du Shogunat. Ses découvertes mènent le lieu à son scellement complet par le clan Uzumaki, ainsi qu'à l'amnésie du genin.

    Le massacre du boucher

    À l'été 83, 90 civils sont assassinés dans la bourgade de Rindо̄ par un homme se faisant appeler « le Boucher ».
    Au terme d'un combat qui se révéla être une victoire pour l'escouade envoyée par Homura, il fut assassiné par Yamamoto Janome au moment où il s'apprêtait à leur révéler les plans de l'Alliance.
    À sa mort, le pouvoir des fils noirs, le Jiongu, réapparu à travers le monde.

    Évènement

    Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore etdolore magna aliqua. Ut enim ad minim veniam, quis nostrud exercitation ullamco laboris nisi ut aliquipex ea commodo consequat.

    Culture & religion

    → La chasse 春・狩猟期 – printemps
    → Festival de la Lune Rouge 夏・赤月の祭り – été
    → Virée aux morts 秋・死者への旅行 – automne
    → Nouvel an guerrier 冬・戦士新年 – hiver

    Go to previous slideGo to next slide
  3. Image decoration
    kirigakure printemps 83
    Contexte de Kiri
    S'il y a bien un lieu dans lequel la mort peut survenir à tout moment, c'est bien au sein du Village Caché de la Brume. Depuis des années, afin de lutter contre le retard qu'eut prit le pays par rapport aux autres factions, les autorités de l'Eau se décidèrent à mettre au point une philosophie qui leur permettrait de rattraper l'avancement des autres factions. C'est notamment au travers de l'assassinat que ces derniers trouvèrent leur réponse et ainsi furent éduquées les jeunes pousses destinées à devenir les futurs shinobis de Kiri. A un style sanglant et sanguinaire, loin de toute valeur humaine.

    ▒ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour la Brume et pour ses habitants.

    ▒ Chaque Shinobi doit capable d'abandonner, de laisser mourir voire de tuer ses camarades si cela leur permet la réussite d'une mission primordiale.

    ▒ Chaque Shinobi ne dispose d'aucun sentiment personnel : ils doivent agir sous les ordres de la hiérarchie.

    ▒ L'entraînement de chaque shinobi doit être rigoureux et il doit toujours être au service de l'identité de la Brume.

    ▒ Chaque Shinobi doit servitude et obéissance à la hiérarchie, tout manquement sera vu comme insubordination.

    ▒ Chaque Shinobi doit tuer tous les adversaires qui se dresseront sur le chemin de Kiri.

    ▒ La Brume est l'alliée de Kiri, nul ne doit la remettre en question.
    Image Personnage

    YUKI ZENRYŌ Yuki Zenryо̄, autrefois jeune membre du clan dont tous reconnaissaient le potentiel, devint chef de clan à la mort de Yuki Saburô en l'an 75. Très proche de la Mizukage, il lui assure son soutien inconditionnel et celui de son clan.

    Image Personnage

    KAGUYA TAOSU Cheffe du clan Kaguya, Taosu est connue comme étant une guerrière redoutable et particulièrement avide de sang et de trippes. Supportant avec fidélité l'identité de ce clan depuis des décennies, elle est, malgré son apparence, extrêmement hostile, sournoise et meurtrière, si bien qu'elle est redoutée dans son clan entier. Elle éprouve une très forte rancœur envers Oboroge, la Mizukage, car sa simple présence a fait diminuer de manière importante son quota d'assassinats par jour.

    Image Personnage

    SEIDŌ IMIFUMEI Personnalité émérite parmi les sabreurs, tout le monde au sein de Kiri connait Imifumei. Combattant redoutable maîtrisant Sо̄kо̄jikan, le Sabre du Temps, l'ensemble de Kiri le voit comme un shinobi imbattable. Il est vénéré de tous, car tous le connaissent comme un homme héroïque, portant de grandes valeurs d'espoir, de courage et de persévérance auprès des plus faibles.

    Enjeu n°1 :

    SE RENSEIGNER À L'INTERNATIONAL

    20%

    Enjeu n°2 :

    LE MYSTÈRE D'ARASHI

    0%

    Enjeu n°3 :

    LES ORIGINES DE LA BRUME SANGLANTE

    30%

    Derniers RP

    La lutte contre le yokai originel, groupe 1 et groupe 2

    Une escouade menée par Kaguya Bankichi permis à la Brume de repérer la trace de Shinchū et, au terme d'un affrontement difficile, de l'éliminer en le prenant par surprise. L'ensemble de l'escouade fut frappée par une marque maudite mystérieuse lors de son ultime râle.

    Enjeu : les origines de la Brume Sanglante & La Brume du Seigneur

    TBA

    Évènement

    Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore etdolore magna aliqua. Ut enim ad minim veniam, quis nostrud exercitation ullamco laboris nisi ut aliquipex ea commodo consequat.

    Culture & religion

    → Soutien aux cultures 春・米農業のサポート – printemps
    → Grande marée 夏・大潮 – été
    → Parade de sang 秋・血液示威運動 – automne
    → Hymne à la Brume 冬・霧に賛美歌 – hiver

    Go to previous slideGo to next slide
  4. Image decoration
    kumogakure printemps 83
    Contexte de Kumo
    Parmi les lieux les plus malsains et insidieux du Yuusei, Kumo s'y érige en maître. Faussement uni, le village est peuplé de shinobis qui ne souhaitent qu'agir pour leurs intérêts propres ou pour ceux des personnes pour lesquelles elles travaillent. Etrangement, cela est parfaitement assumé par tout le monde et ainsi sont éduqués les shinobis. En plus de cet état d'esprit, rédigé par le Daimyo en personne, Kumo dispose d'un Code de Renseignements que tout le monde doit consciencieusement respecter sous peine d'être sanctionné par le dernier. Evidemment, la crainte de ce dernier incite et invite tout le monde à les appliquer sans broncher.

    ζ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour son Daimyo.

    ζ Chaque Shinobi ne peut discuter des ordres de la hiérarchie. Aussi, tout manquement aux ordres du Daimyo est passible d'une peine de mort.

    ζ Chaque Shinobi doit être capable d'accomplir toute mission, même si cela lui impose des sacrifices insurmontables.

    ζ Chaque Shinobi doit s'entraîner en vue de récupérer toujours plus d'informations, et afin d'être toujours plus discret.

    ζ Toute information récoltée doit revenir au Daimyo sans aucune exception.

    ζ Toute personne surprise en train de comploter contre le Daimyo sera soumise à la peine de mort.
    Image Personnage

    SHIRATSUCHI BAKU'EN Baku'en est, en plus d'être le chef du clan Shiratsuchi, l'homme qui les a relevé de leur condition de "parfaits petits soldats obéissants". Désireux de liberté et de justice, il est animé par une grande hostilité qu'il parvient à maintenir discrète pour restaurer l'honneur de son clan, qu'il estime bafoué depuis des décennies. Secrètement, il rêve de pouvoir mener une rébellion contre Koriki Tomio, au risque que cela mène à l'extermination des siens.

    Image Personnage

    ABURAME YOKOSHIMA Fourbe, manipulatrice et très protectrice vis-à-vis des siens, Yokoshima est la cheffe du clan Aburame. Soupçonnée – sans preuves concrètes – par plusieurs personnalités d'avoir son nez fourré dans toutes les affaires, elle est autant admirée que crainte. En plus d'être une des rares personnes du clan Aburame à maîtriser les Rinkaichû, des rumeurs courent selon lesquelles elle serait à même d'agir efficacement, n'importe quand et dans tous les recoins du village.

    Image Personnage

    INUZUKA GETSUMEN — DÉCÉDÉ Fier et orgueilleux, à l'image des siens, Getsumen était le chef du clan Inuzuka. Reconnu pour sa ténacité au combat et pour sa témérité, il faisait partie des personnalités les plus attendues au poste de Shodaime Raikage. Il ne cachait pas sa profonde hostilité envers les dirigeants de son village, ce qui étrangement ne lui est jamais retombé dessus.

    Enjeu n°1 :

    COLLABORER AVEC HOMURA ET KIRI

    50%

    Enjeu n°2 :

    ESPIONNER LES PUISSANCES DU MONDE

    50%

    Enjeu n°3 :

    DESSEIN DE CONTRE-ATTAQUE

    0%

    Enjeu n°4 :

    SUITE DE L'AMULETTE

    20%

    Derniers RP

    L'histoire se répète : tour du raikage

    À l'été 83, l'Alliance, menée par un Yamanaka inconnu, tenta de récupérer le Shodaime Raikage. Ils y parvinrent, mais ne purent le ramener en vie - Getsumen fut tué, alors inconscient, par un shinobi nommé Sumashâ.

    L'histoire se répète : domaine aburame

    Une attaque d'un Yokai dans le Domaine Aburame décima une partie du clan. Un kumojin et deux errants présents sur place, parvinrent à endiguer la menace et à en venir à bout, en le tuant avec une la dague d'annihilation des Aburame.

    L'histoire se répète : domaine shiratsuchi

    Un shinobi de l'Alliance maîtrisant un art shinobi inconnu s'apparentant à l'orage attaqua le Domaine Shiratsuchi pour tenter de capturer l'un des membres du clan.
    Celui-ci fut tué par un Shiratsuchi ayant libéré le pouvoir de la première pièce d'une arme mythique, retrouvée plus tôt dans l'année par les forces de Kumo. Sa libération généra une explosion titanesque qui ne laissa aucun survivant.
    À la mort de l'homme inconnu, le pouvoir de l'orage, le Ranton, réapparu à travers le monde.

    Évènement

    À l'hiver 82, l'élection du Shodaime Raikage fit rage. Nommé presque unanimement, Inuzuka Getsumen prit le pouvoir et profita de son ascension pour tenter de mener un coup d'état contre le Daimyo, Koriki Tomio.
    Lui reprochant une cruauté sans nom qui punit, asservit et torture les innocents, une grande guerre civile éclata et le peuple Kumojin fut déchiré par l'affrontement des deux forces, alors que le Seigneur lui-même était présent.

    Culture & religion

    → Grande collecte 春・大採取 – printemps
    → Célébration d'Antan 夏・昨年のお祝い – été
    → Cérémonie des chandelles 秋・キャンドルの式 – automne
    → Jeux d'hiver 冬・冬季ゲーム – hiver

    Go to previous slideGo to first slide

Derniers sujets


Aller en bas Partagez

[Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin

Akimichi Miyuki
[Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin EmptyVen 5 Jan - 0:15

Expérience : 395
Messages : 128

[Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin Empty
Akimichi MiyukiChûnin 中忍 de rang B

Message Sujet: [Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin

 

Spoiler:

La lune scintillait encore, tandis que le froid de l'aube mordait ma peau. Les rayons timides du soleil n’allaient pas tarder à éclairer doucement la pièce emplie d'étoffes et de fils. La journée promettait d'être chargée, mais avant de plonger dans les méandres de ma mission, je me suis arrêtée un instant pour contempler mon enfant endormi. Reposant dans son cristal, mon fils reposait dans un sommeil éternel depuis trop longtemps. Il aurait dû grandir, rire et courir dans les ruelles poussiéreuses de notre quartier. Mais le destin en avait décidé autrement. Une maladie cruelle nous l'avait arraché il y a quelques années, laissant mon cœur meurtri dans les décombres de la perte. J'avais cristallisé son innocence, préservant son visage paisible dans un éclat gelé. Certains auraient pu trouver cela morbide, mais pour moi, c'était une manière de garder son souvenir vivant, de le sentir toujours près de moi.

Avec une détermination calme, je me levai et m'habillai rapidement. Ma maison, en surface, une modeste boutique de mode, cachait en réalité les ombres de ma vie secrète en tant que kunoichi. La soie et les étoffes chatoyantes qui ornaient les murs dissimulaient les armes et les techniques meurtrières que je maîtrisais. Ce jour-là, le devoir m'appelait. Une mission délicate m'attendait, une mission qui ne me laisserait pas le loisir de veiller sur mon enfant cristallisé. Les rouages du destin m'avaient assigné cette tâche, et je devais y faire face. J’avais déjà rencontré un de mes partenaires pour cette ardue tâche. Ashin.
Il m’avait semblé prévenant et lui-même chargé d’une noble mission, celle d’apaiser les maux. Parmi toutes les formes de noblesse, l’abnégation de soi pour offrir à autrui de prompts soulagements semblait la plus rare. Cela me soulageait de voyager avec lui. L’ordre de mission avait été clair, nous devions nous rendre à Kiri, un autre village caché de shinobis. Combien étaient-ils ?
À Tsuchi, je vivais dans un domaine où le fil des saisons et la protection des mines représentaient ce qu’il y avait de plus important. Le fait que des manipulateurs de chakra, des clans entiers parfois, se réunissent pour rassembler leur force me semblait toujours aussi effrayant. Cependant, la noblesse guerrière d’Homura, ne s’attardant pas que sur les seules valeurs pécuniaires des missions, avait constitué un refuge indéniablement adéquat à ma propre idéologie. Finalement, le shogunat, qui a représenté ma demeure durant maintenant deux années, avait su me faire confiance pour me confier un rôle dans l’escorte qui communiquera les termes d’une alliance avec le village caché de la Brume.

Quittant la chaleur de ma demeure, je laissai derrière moi le silence, brisé seulement par le souffle apaisant du vent. Les rues tranquilles s'étendaient devant moi, les toits pointus des maisons s'élevant vers le ciel, témoins silencieux des rêves encore en cours chez les habitants. Je me glissai dans l'ombre des ruelles, ma tunique blanche épousant le mouvement gracieux de mes pas furtifs. À ma taille, une sacoche de voyage se balançait au rythme de mes pas ; sur mon dos, dans un sac, les quelques éléments pouvant me servir un mois durant ; enfin, accroché à mon bras, le bandeau du Shogunat. Il faisait encore frais, heureusement, la tunique cachait ma combinaison de combat. Dissimulé contre ma poitrine, scotchait à mon cœur, le dessin que m’avait donné Ashin et qui représentait ma boutique. Fantôme invisible sur l’esquisse, mon enfant reposant dans cette bâtisse que je pouvais désormais nommer foyer.
Je me fondis dans l'obscurité, une ombre parmi d'autres. La mission m'entraînait vers l'inconnu, mais même dans cette obscurité qui se colorait au fil des minutes, la lueur gelée de mon enfant cristallisé demeurait dans mon esprit, me rappelant la fragilité de la vie et la force nécessaire pour affronter les ténèbres qui menaçaient de nous engloutir.

La lourde porte massive de l’Arche sacrée se dressait devant moi, une barrière imposante entre le monde que je connaissais et celui vers lequel ma mission m'orientait. Les gardiens de l’entrée l'ouvrirent avec précaution. Les gonds grincèrent, ajoutant un écho lugubre à l'obscurité qui résidait derrière elle. Au-delà de cette frontière, l'aube éclairait progressivement le ciel, dévoilant les premiers rayons du soleil filtrant à travers les cimes des arbres. Devant ce spectacle, une pensée fugace traversa mon esprit. Les couleurs de ce pays étaient différentes de celles que j'avais connues dans mes contrées natales. Les nuances subtiles de l'aube semblaient imprégner l'air, créant une palette unique de tons pastels qui caressaient les feuilles des arbres. Comparées aux teintes vives et audacieuses de ma terre natale, ces couleurs avaient une douceur apaisante, une harmonie tranquille qui capturait mon regard. Alors que le soleil se levait lentement, j'observais avec fascination les nuances changeantes du ciel. Les ombres s'estompaient, révélant la symphonie de teintes qui dansaient au-dessus de moi. C'était une beauté différente, une poésie silencieuse écrite dans les nuances de l'aube émergeant derrière la porte massive.

À l'orée la forêt, la silhouette familière d'Ashin émergea dans l’aube. Sa coupe tribale ajoutait à son allure mystique, et je ne pouvais m'empêcher de ressentir une admiration pour ce ninja guérisseur. Nos regards se croisèrent, portant la complicité d'une mission partagée la veille, en secret. Un échange silencieux en disait souvent plus long que des mots, et la confiance que je plaçais en lui était indéniable. Laissant derrière moi la lueur du soleil levant, je découvris la deuxième coéquipière. Une femme d'une beauté extrêmement énigmatique, dont l'expression insaisissable éveillait la curiosité. Était-ce du flegme ou la dissimulation d'un secret profond ? Son regard en coin ne dévoilait rien, mais quelque chose dans sa posture laissait planer une aura de sagesse ou peut-être d'agacement. Mes yeux scrutèrent les lignes de son visage, cherchant des indices qui demeuraient insaisissables. Le troisième coéquipier se dessina depuis l'ombre, sa carrure imposante dissimulée sous un équipement de fer et son visage, sous un heaume. Sa silhouette éveillait en moi une réaction instinctive de prudence. Les Akimichi, ma famille, avaient cette stature imposante que je fuyais. Face à ce rappel involontaire de mon passé, une légère appréhension se dessina sur mon visage.


❅ Funsha
噴射
Port de Hi – été 83
ft. @Gakusha Ashin, @Uzumaki Seto @Eien no Weihan
Les présentations furent brèves et formelles. Ashin, avec son sourire bienveillant, présenta le colosse impassible comme Weihan. Mes yeux, bien que prudents, s'attardèrent sur lui. Sa présence aurait pu être intimidante, mais je me forçai à respirer profondément, réprimant les souvenirs douloureux qui menaçaient de ressurgir. L’autre jeune femme semblait inconnue dans le shogunat. Son nom évoquait un pays étranger, comme le mien : Uzumaki Seto.

« Je suis Haruka Miyuki, heureuse de travailler avec vous. » avais-je annoncé en m’inclinant.

La mission nous appelait, et malgré l'aura mystérieuse de mes coéquipiers, une confiance silencieuse se tissa entre nous. Chacun portait ses propres secrets et mystères, mais dans l'ombre de notre quête commune, une alliance naissait, prête à affronter les épreuves qui nous attendaient. Avec un dernier regard envers mon équipe hétéroclite, je suivis le chemin tracé vers l'inconnu, prête à affronter les défis qui se dressaient devant nous. Mais, avons-nous oublié quelqu’un ?

Nara Gansei,
Jônin d'Homura


Le dernier arrivant nous attendait en parlant avec les gardiens de la porte. Il semblait respecté, pourtant, c’était la première fois que je le rencontrais. Il se nommait Gansei, mais portait un nom qui évoquait l’un des piliers du Shogunat : Nara. Ce serait mentir de dire que je n’étais pas légèrement impressionnée par le Jônin qui devint notre chef d’équipe. L'âge mûr se lisait sur son visage marqué par les épreuves passées, chaque ride portant le témoignage d'une sagesse acquise au fil des années. Ses cheveux bruns, à présent striés de fils d'argent, encadraient son visage avec une dignité naturelle. Ses yeux, scrutateurs et perspicaces, semblaient porter la sagesse des nombreuses missions menées avec succès, ainsi que celle emblématique de son nom de famille. La stature de notre chef était empreinte d'une prestance à laquelle il était difficile de ne pas accorder son respect. Sa voix, profonde et autoritaire, s'éleva pour nous accueillir. Les mots qu'il prononçait semblèrent rassurant sur la longue expédition qui nous attendait. Il respirait la bienveillance d'un leader soucieux du bien-être de son équipe. C'était l'homme sur lequel nous pouvions tous nous appuyer. Alors que nous nous préparions à suivre ses ordres, je ne pus m'empêcher de ressentir une profonde admiration pour ce Jônin respecté, dont la présence rassurante semblait conjurer les doutes qui planaient sur notre chemin.

Nous nous mîmes en route. Pendant un bref moment, j'oubliai la mission qui m'attendait de l'autre côté. Mes pensées se perdirent dans la contemplation de ce pays aux couleurs délicates, un monde qui, malgré ses mystères et ses dangers, semblait offrir une promesse d'émerveillement inattendu. Avec une inspiration profonde, j’avançai aux côté de mes deux nouveaux coéquipiers, prête à affronter Kiri et à plonger dans les nuances changeantes de cette nouvelle aventure. À quoi ressemblera ce village nommé « Brume » ?

Le port du Pays du Feu s'étendait devant nous, baigné dans la douce lumière du crépuscule. Nous avons mis une journée entière à marcher jusqu’à lui. Les mâts des bateaux se dressaient comme des silhouettes sombres contre le ciel qui prenait lentement des teintes d'indigo. La lueur dorée du soleil mourant caressait les vagues calmes de la mer, tandis que la lune émergeait timidement, dessinant son reflet argenté sur les eaux tranquilles. Les ruelles du port étaient bordées de lanternes, leurs lumières vacillantes apportant une ambiance chaleureuse aux quais animés. Les bruits lointains des marchands, des pêcheurs et des passants se mêlaient au murmure apaisant des vagues caressant le rivage. Des ombres dansaient sur les murs des bâtiments en bois, créant une symphonie silencieuse de formes mouvantes. Les bateaux, alignés comme des sentinelles endormies, arboraient des voiles qui pendaient doucement, tandis que l'odeur saline du port flottait dans l'air. Des filets de pêche séchaient au gré de la brise nocturne, et le parfum des fruits de mer fraîchement débarqués imprégnait l'atmosphère, éveillant les sens des passants. Au loin, des pêcheurs revenaient de leurs expéditions, manœuvrant leurs bateaux avec une habileté née de nombreuses années passées en communion avec la mer. Les éclats de rire des enfants jouant près des quais résonnaient, ajoutant une note insouciante à la sérénité de la soirée. La lueur de la lune transformait chaque détail du port en une toile magique. Les reflets argentés se mêlaient aux lanternes, créant des éclats de lumière qui dansaient sur les vagues.
Alors que nous traversions ce tableau vivant, je ne pus m'empêcher de ressentir une gratitude silencieuse envers la beauté de ce port nocturne. La mer, le port, la lune et les lanternes se fondaient dans une harmonie paisible, évoquant un calme estival qui enveloppait notre passage, laissant derrière nous l'éclat éphémère d'une soirée inoubliable. Je me trouvai si loin des montagnes de Tsuchi et me sentais nostalgique en repensant au chemin parcouru.

Gansei revenait d’avoir payé notre traversée. Arborant son éternel sourire rassurant, qui devenait sa signature, il nous indiqua le bateau qui nous accueillera. Sur les eaux paisibles, une embarcation majestueuse se découpait contre le reflet argenté de la lune. Les formes élégantes d'un Seki-bune, un navire à rame, très rapide et facilement maniable, se dessinaient avec grâce. L'embarcation se présentait comme une merveille d'ingénierie. Les planches de bois sombre, patiemment polies par les mains expertes des artisans, semblaient raconter l'histoire des multiples voyages entrepris.
Le Seki-bune se dressait avec une silhouette imposante et robuste, sa proue incurvée fendait doucement les eaux calmes. Des lanternes en papier suspendues le long des bords, gracieusement balancées par la brise marine, répandaient une lumière douce et dorée, créant une ambiance féerique à bord. Le toit du bateau, recouvert de tuiles en bois, abritait des petites cabines. Les voiles, en coton solide, étaient neutres et discrètes, témoignant de la difficulté de notre mission.  Sur le pont, des marchandises étaient soigneusement disposées et attachées, prêtes à être transportées. Des barrières en bois délimitaient l'espace, offrant une sécurité aux paquets tout en permettant aux marins de manœuvrer habilement sur le pont étroit. À l'arrière, une petite cabine abritait le pilote, dont le regard aiguisé pouvait scruter l'horizon avec précision. Une plateforme élevée sur le devant du bateau permettait à l'équipage de surveiller les obstacles éventuels sur la voie navigable.

Je n’étais jamais montée sur un bateau, mais je ne désirais pas que les autres ne l’apprennent, encore moins notre chef d’équipe, Gansei. Pourtant, au moment de devoir m'avancer sur le pont, je ne pus m’empêcher d’agripper, sans le vouloir, le bras d’Ashin. Quand je me rendis compte de mon geste, je repris mes esprits et montai le plus rapidement possible, sans jeter un regard à l’eau obscurcie par la nuit. Mes joues s’étaient légèrement teintées de rouge. J’avais beau essayer de ne pas accorder d’importance à la force physique ou à la témérité, valeurs prônées chez les Akimichi et qui m’avaient broyée, je restais une kunoichi. J’aurais voulu garder mes faiblesses pour moi.


Résumé:



tonight i'll need

you to stay #a53486
ANAPHORE
Gakusha Ashin
[Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin EmptySam 6 Jan - 15:50

Expérience : 518
Messages : 181

[Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin Empty
Gakusha AshinChûnin 中忍 de rang B

Message Sujet: Re: [Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin



____________________________________________________





Miyuki.

Esquissées par les rayons de l’aube naissante, de ce tissage sylvestre émaillé d’interstices flottant au gré du zéphyr, se dessina la silhouette du guérisseur légèrement en hauteur, perchée sur une branche solide. Un mot qui suffit seulement, instantanément recouvert par la joie de ces retrouvailles, évoquant en son esprit les mots prononcés à son égard la veille, quant à l’idée de se sacrifier pour les autres. Complices oeillades, sourires partagés, avant que ne saute de son perchoir le jeune homme pour trouver place auprès d’elle, affublé de ce grand rouleau semblable à ceux des pactes d’invocations sur son dos …

S’il te plaît, Ashin-kun, ne fais jamais ça.

Et le silence, unique, sans autre mélodie que la recherche de ces pupilles pour comprendre la chaleur qu’évoquait cette quémande, cette pensée qui se disait rare en cette faction guerrière, notamment pour lui, orphelin qui n’avait guère d’attache ici. Elle le réconfortait, de par sa présence. Mais à peine réunis, ce fut d’une rotation sur lui-même que le médecin remarqua la venu des deux autres membres de cette expédition, en la silhouette incarné du colosse d’armure et de la Kunoichi à la chevelure flamboyante, particularité unique qui ne manqua pas d’attirer l’attention du guérisseur plusieurs secondes durant.

Nous y sommes …

Le grand départ, le grand voyage, peut-être moins impressionnant pour eux mais assez important pour lui qui n’avait jamais quitté son hameau ni le village pour de si longues distances. La présence de Weihan le rassurait, notamment par rapport à la tâche spéciale qui leur incombait. Quand à la nouvelle inconnue … Difficile à dire, tant son aura l’attirait d’une curiosité étrangement scientifique mais le tenait à distance de ce ressenti électrique qui s’en dégageait, contrairement à la douceur de la nivéenne. Il sentit d’ailleurs l'impact de ce silence pensant, notamment de l’apparence impressionnante du guerrier d’acier qui semblait effrayer ou plutôt rendre anxieuse Miyuki. Un détail qui l’obligea à tenter de briser la glace, comme redevable par rapport à ce qu’il allait leur révéler plus tard.

… Cela me fait plaisir de te voir rétabli. Je vous présente Weihan, le miraculé d’une confrontation directe avec Janome. Nous avons plusieurs périples à notre actif …

Si l’introduction pouvait paraître étrange, elle représentait surtout une reconnaissance amicale, fraternelle, comme moins formelle de par la présence d’un Jonin pour cette mission. Sa bravoure l’avait mérité, d’autant plus qu’il était curieux de voir les résultats de ses entraînements avec les lames jumelles. Néanmoins, les présentations se voulaient de surface, laissant aux acteurs le soin d’entrer dans les détails.

Je te présente une allié aux capacités impressionnantes, avec qui nous avons travaillé sur un élément que je vous exposerai tout à l’heure.

Son faciès se tourna vers Miyuki, d’un sourire en coin, avant de se tourner vers la dernière personne.

Et enfin … Une flamboyante et mystérieuse Kunoichi très intrigante. Désolé, je me suis emballé sur l’idée de briser la glace. Gakusha Ashin, médecin et guérisseur d’Homura.

Si sa remarque prenait les atours de la légèreté et de la métaphore, son regard indiquait un intérêt plus personnel quant à découvrir l’origine de ce trait particulier que personne ne disparu même parmi ses nombreux patients jusque-là. Ainsi demeura la parole à l’inconnue et à qui voulait se présenter, jusqu’à l’intervention de Nara Gansei, Jonin impressionnant de par son allure et les traits de maturité qui marquait un charisme de sagesse notable. Il véhiculait, tout comme les Naras les plus aguerris, ce regard perçant et tranquille à la fois qui caractérisait leur grande intelligence, digne des grandes figures de la noblesse. Ashin ne put que le saluer respectueusement au vue de son grade, curieux de voir à quoi pourrait ressembler un personnage d’un tel grade, peut-être pour lui aussi s’en inspirer à l’avenir.

Une fois les présentations faites, le groupe se mit en marche jusqu’au port du pays, dans une ambiance plutôt silencieuse du moins pour le médecin qui profitait de la présence de leur supérieur pour s’évader dans la méditation au grès des paysages, se contentant d’assimiler les paroles de Gansei. Un silence apaisé, jusqu’à l'arrivée au port qui extirpa à son âme une familiarité apaisante et naturelle, son hameau d’origine côtoyant un village portuaire ou il allait souvent aider les pêcheurs pour ramener des ressources auprès des siens. Ainsi Ashin semblait relativement à l’aise, dans son élément, même s’il n’avait jamais pris le large sur d’aussi grandes distances, contrairement à la jeune femme suivant ses pas. D’un zèle marqué au retour du Jonin, le shaman s’empressa presque de monter sur le navire, d’un élan marqué mais rapidement stoppé.

Elle était là, agrippée et craintive à son bras, de ces senteurs fruitées et cette chevelure soyeuse, d’un geste qui surpris dans un premier temps le jeune homme, avant de lui décrocher un sourire amusé à comprendre ce qui lui arrivait. Il s’empêcha de rire, ne voulant pas la mettre mal à l’aise et la guida de sa présence habile par delà le gouffre azuré pour se retrouver à bord, dans la confidence du carmin de ses joues exprimant sa gêne et son inquiétude. Il comprenait sa peur de l’eau et peut-être la nouveauté de cette expérience pour elle. Ainsi en silence, sans le faire remarquer au autres, le ninja effectua quelques mudras avant de venir apposer un marquage de fuinjutsu lié au vent dans son dos, d’une d’une paume légèrement plaqué au dessus de ses reins, à l’exacte milieu de son dos.

Ne crains rien, je suis là.

Spoiler:

Discret, le sceau se perdait dans les plis de sa tenue, d’un regard partagé, les guidant un peu plus loin pour laisser la place aux autres d’embarquer. Il auraient sûrement tout le temps de visiter le bateau tout en détail, mais là, ce fut par la nécessité d’un briefing qu’ils se réunirent tous sur la plateforme élevée à l’avant du bateau pour avoir un visuel entier de l’horizon et du port. Ce serait sûrement bref, mais le Jonin connaissait l’importance de ce que voulait partager Ashin et Miyuki à l’ensemble de l’équipe, sachant que la proposition elle-même avait été examinée et validée par Nara Kuenaïs. Ainsi, le guérisseur ne put que prendre un air plus sérieux, demandant du regard l’aval de Gansei pour se mettre à tout exposer.

Je sais que ça va faire beaucoup d’un coup, mais avant de s’installer et prendre le large, je me dois de partager avec vous cela pour le bien de la mission …

D’un geste habile des bras et des épaules, il retira le rouleau de son dos pour le dérouler sur le sol, dévoilant de nombreux sigils avec différentes runes évoquant le nom de leur contenu. L’un, plus particulier, contenait l'appellation de trésors de guerre. Un genoux à terre, d’une posture militaire, le ninja effectua un mudra de libération et apposa sa main sur le sceau en question pour en libérer le contenu. Le sceau dévoila ainsi une main contenue dans un cristal propre à Miyuki, œuvre qu’ils avaient réalisée la veille.

Spoiler:

J’ai fait une requête incertaine auprès du Shogunat, qui a été approuvé récemment. Voici la main de Kurogane, plus connu comme le Boucher, un meurtrier de masse que nous avons éliminé. Elle a été cristallisé par Miyuki, pour la conserver la protéger durant tout le voyage. Kurogane travaillait pour Janome, un des ennemis principaux de notre nation. Il disposait d’une capacité unique, liée à la manipulation de fils noirs, un pouvoir qui selon les théories d’Homura a été effacé à nos mémoires, d’une façon encore inconnue.

Il prit une pause, laissant le temps de digérer les informations, surtout à Seto.

Depuis sa mort, un phénomène étrange est apparu, phénomène que nous surveillons. Certaines personnes semblent pouvoir désormais utiliser cette fameuse capacité … Remplaçant parfois l’ancien. Il existe une possibilité où ce phénomène ne serait pas cloisonné chez nous, mais étendu à d’autres pays, voire seulement véhiculé par des voyageurs inconscient de leur propre état ou changement.

Il suffisait d’un seul cas, un seul voyageur n’ayant conscience du phénomène en lui pour éveiller la curiosité d’autres nations.

C’est en cela que Homura doit prendre les devants face à cette possibilité qui risque d’engendrer une course à l’armement lié aux capacités uniques. Nous disposons du corps de Kurogane mais cette main sera ainsi une monnaie diplomatique dont nous disposerons lors des échanges. Elle permettra de prouver nos dires aux yeux du village et surtout de nous mettre en position de force quant à cette affaire. Cependant, ce sera tout aussi dangereux de le posséder que de le proposer. L’objectif est d’obtenir bien évidemment tout information équivalente en échange mais aussi … Montrer à d’éventuels hommes de Janome se cachant dans le pays que Homura a déjà éliminé l’un d’entre eux.

Le médecin se relevait, observait un à un ses compagnons avant de reprendre.

J’aimerai ainsi, au cours de nos rencontres, que vous soyez attentif à la moindre chose qui pourrait évoquer la présence de cette capacité parmi les ninjas de la brume. Si nous pouvons confirmer cette théorie avant même la révélation de ce trésor de guerre, cela nous donnera du poids dans cet échange.

Ashin demeurait ainsi, accueillant toutes questions ou avis, laissant la main exposée le temps de cette discussion.



Eien no Weihan
[Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin EmptyMar 9 Jan - 6:42

Expérience : 649
Messages : 214

[Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin Empty
Eien no WeihanChûnin 中忍 de rang B

Message Sujet: Re: [Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin
« … »

Kiri. De par les pèlerinages du culte, Weihan avait traversé bien des contrées pendant sa jeunesse, mais cela se limitait aux endroits où deux pieds suffisaient.  Il n’avait jamais mis les pieds sur un bateau, encore moins vraiment approché l’océan. À quelque part, le périple attisait encore plus sa curiosité que la destination elle-même.

C’était Ashin qui l’avait informé en premier de cette nouvelle mission, qui n’avait rien de semblable à celles qu’il avait réalisé par le passé. Établir des liens diplomatiques avec le village caché de la Brume… Cela semblait d’une importance bien au-delà des capacités du simple Genin qu’il était. Pour autant, il restait un soldat Homurajin; qu’on lui fasse confiance pour ce genre d’objectif était en soi un grand honneur.

Et puis, voyager lui ferait du bien. À peine rétabli des blessures catastrophiques que Janome lui avait infligé, il lui ferait du bien de mettre ses pensées ailleurs.

Sa nouvelle armure était un poids rassurant sur sa peau. L’arche-frère Vaako avait visiblement fort appris depuis la première version depuis détruite durant l’altercation avec le Boucher. Plus flexible, mais aussi plus épaisse au niveau des avant-bras et des épaules. Aux yeux de la plupart elle semblait pourtant identique, mais Weihan pouvait sentir la différence.

Dans son dos, une nouvelle hallebarde attendait d’être mise à l’œuvre, hache d’un poids presque excessif. À ses pointes, deux lames noircies semblaient presque étrangères au reste. À observer de plus près, elle semblait même s’agiter faiblement, comme des chiens qui attendent patiemment mais énergiquement leur heure. Un sac à dos de voyage complétait son attirail, mais également un nouvel équipement : un large bouclier, sa surface ornée du sigle d’Homura, était fixé à son avant-bras.

À travers les grilles ténébreuses de son heaume, le regard inconnu de Weihan se posait sur Ashin. Le shaman et lui avait plusieurs missions menées à bien conjointement. Au-delà, ils entretenaient un respect mutuel l’un pour l’autre. Bien qu’il soit au final un hérétique, il était ce qu’il avait de plus près à appeler un frère d’arme.

Les autres membres de l’équipe étaient de nouvelles connaissances. Une fois atterri au point de rencontre, le Gakusha faisait les introductions, lui présentant d’abord une blonde aux traits fins. Weihan songea qu’elle lui rappelait Urumi.

Elle était courtoise et polie, un trait que Weihan appréciait toujours chez les autres, peut-être une manière de compenser ses origines modestes. Il hochait de la tête dans un léger grincement métallique, portant sa main gantelée au niveau de son cœur.

« …Pas un miracle. Seulement la volonté de la Voie. C’est un plaisir, Dame Miyuki. Ashin ne tarit pas d’éloges à votre égard. Je comprends désormais pourquoi. »

Il ne manquait pas de remarquer les regards que se partageaient le shaman et la genin, mais décida de ne rien dire de plus, pas pour le moment du moins, amusé.

Uzumaki Seto. Weihan fouillait sa mémoire, mais il n’avait souvenir de personne de ce nom. Tout en la considérant depuis les affres de son casque, le colosse songea que ce n’était pas la Rousse qui éveilla ses sens, mais bien son nom de famille.

« De même, honoré de vous rencontrer, Dame Seto. La réputation de votre famille vous précède. »

Tout comme Ashin, Weihan saluait de manière militaire leur supérieur pour cette mission, Nara Gansei. Il n’était pas inconnu au bataillon, et sans doute de loin la meilleure personne pour accomplir cette mission vu son expérience. Weihan espérait apprendre autant que possible de ses actions.

Il était temps de se mettre en route, et à son habitude Weihan fermait la marche. Le poids de son équipement mettait à mal toute tentative de discrétion, après tout. Avant longtemps, ils arriveraient au port pour prendre le navire qui les mènerait vers cette étrange ville des Brumes.

Ce qu’il remarqua d’abord, c’était les oiseaux de mer. ces immenses albatros qui se laissaient glisser sur les houles des marées écumeuses. L’air salé lui piqua le nez à travers son heaume alors que son regard apprenait les dimensions sans fin de l’eau à l’horizon. Pour ainsi dire, le Genin cerné d’acier était resté longuement à simplement regarder les abîmes d’un bleu sombre, en silence alors qu’ils attendaient le retour de Gansei.

Le vaisseau était impressionnant à sa propre manière. Weihan pouvait apprécier le travail de mains habiles, et ce navire n’en avait manifestement pas manquées.  Pour le reste, malheureusement il ne connaissait rien à ce genre d’embarcation, et il était difficile de savoir si le choix du bateau était le bon. Le colosse ne pouvait que faire confiance à leur Jonin. Et à la Voie, évidemment.

Mais tout cela ne pouvait l’épargner d’être spectateur de la scène presque romancée qui se déroulait sous ses yeux entre Miyuki et Ashin. Il échangeait un regard dubitatif avec Seto, avant de faire son chemin à son tour sur la rampe d’accès.

« Heureusement que tu es là pour me rattraper si je perds pieds, Ashin. »

Secouant le heaume par dérision, ce qu’il remarqua avant tout une fois sur le pont du navire, c’était inévitablement l’eau qui le faisait tanguer sous ses pieds.  Une sensation étrange, qui demandait un effort de plus à contrebalancer, surtout vu le poids de son armure et de son équipement. Après un moment de réflexion, il posait sa hallebarde, son sac et son bouclier dans une caisse de rangement près des cabines centrales. Ainsi allégé, il sentait bien plus à l’aise sur ses sabatons qui grinçaient contre le bois poli du pont.

Le Shaman semblait avoir des informations à partager avant le début de la traversée, et Weihan s’approchait en croisant de larges bras, écoutant en silence.

Revoir la main de Kurogane lui arracha un frisson, à travers les innombrables cicatrices que son corps arborait depuis l’incident lié à celle-ci. Demander la raison de sa présence était rhétorique et la réponse vint d’elle-même.

« … Bien. C’est ainsi. »

Ce que partageait le Shaman, Weihan savait déjà pour l’avoir appris après le début de sa convalescence. Les évènements eux-mêmes avaient eu lieu en sa présence, mais alors qu’il était inconscient, tordu de toute part par les pouvoirs étranges de Janome.

Le plan et les considérations du tribal étaient censées et raisonnables, et Weihan ne trouva rien à y redire.

Une fois la conversation terminée, il comptait explorer le navire et tenter d’en apprendre autant que possible. C’était après tout son intérêt principal dans cette mission.

La Voie n’aurait pas voulu que cette aventure soit en vain.


EIEN NOWEIHAN

i'll show you the Way, Invité

Uzumaki Seto
[Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin EmptyMar 9 Jan - 19:16

Expérience : 230
Messages : 47

[Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin Empty
Uzumaki SetoGenin 下忍 de rang C+

Message Sujet: Re: [Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin

Percer la brume et les embruns été 83, berges du pays du feu – ft. gakusha ashin, akimichi miyuki & eien no weihan

Un regard se posa au loin, berçant l'horizon ; une silhouette s'avançait à pas de loup à travers celles de la foule, cherchant des yeux la destination que l'encre lui avait couché sur des fragments de cyprès. Par ici, peut-être... Des paupières se plissèrent, des sourcils aussi – et dès lors que le reflet de l'eau trouva ses iris, un sourire étreint ses de la douceur de la familiarité. La missive retrouva les plis de ses vêtements, les lanières d'un sac finement noué épousa la courbe de ses épaules, et de quelques pas avisés, elle trouva bien rapidement son chemin au creux d'ombres anonymes.
Là, près d'une embarcation, elle pouvait reconnaître la stature d'un certain Nara – et trois autres affublées à son flanc. Son attention trouva naturellement les seuls traits féminins de ce groupuscule improvisé, non sans être quelque peu décontenancée par l'apparence pour le moins cloîtrée d'un autre, dont l'armure cernait son corps comme une seconde peau. Déjà, le troisième individu prenait la parole pour signer leurs ombres de noms et de détails affriolants, espérant chasser la gêne qui cernait bien souvent les nouvelles rencontres. Elle ne retint pas le léger rictus qui épris ses traits lorsqu'il ne sut comment l'aborder, amusée.

« Uzumaki Seto, enchantée. », souffla-t-elle en pliant l'échine respectueusement. « Ne vous en formalisez pas, je n'ai rejoint le Shogunat que récemment. Nous revenons tout juste d'une mission au Pays du Fer avec Fujiwara Gen'ichiro, il est naturel que nous n'ayons pas encore eu l'occasion de nous rencontrer. », ses mains se lièrent bien vite dans le creux de son dos, jointes dans l'ombre de ses brins carmin. Un sourire fin trouva ses lèvres lorsque ses yeux glissèrent d'un visage à un autre et de la chair au fer d'un masque.


Elle se tourna vers l'homme dont l'intelligence de son clan se méprenaient avec celle d'Uzumaki Mugen ; loin de profiter du statut des siens, elle ploya l'échine de nouveau. « J'espère ne pas vous causer trop de soucis. »


Ses traits épousèrent toutefois quelques rougeurs lorsque, ses pieds ancrés sur le sol, elle discerna les paroles de cette armure vivante dont le respect forçait sa gêne. Ses paumes papillonnèrent devant elle, comme pour chasser ses manières et ramener la familiarité.

« Seto suffira. », un sourire embarrassé pinça ses lèvres, avant qu'elle n'ajoute : « Avoir affronté ce fameux Janome est bien plus impressionnant à mes yeux qu'un nom dont l'on hérite. »

Ses yeux vagabondèrent sur leurs façons d'agir les uns avec les autres, ainsi que l'homme qui les accompagnait, dans une attitude presque militaire – et son regard, lui, semblait s'attacher à apprendre de leurs interactions pour mieux les reproduire, tant elle fût nouvelle. Aussi leur enjoignirent-elle le pas, laissant Weihan fermer la marche ; au vu de son accoutrement, elle en fut même quelque peu rassurée.

Il ne lui fallut pas longtemps pour se glisser sur le navire à son tour, happant du coin de l'œil le malaise qui paraissait étreindre l'autre jeune femme à l'idée de s'élever sur ses lames de bois. Elle garda scellé ce souvenir dans un coin de son esprit pour mieux y retourner plus tard ; et avec lui vint celui de l'amure qui, aussi perplexe qu'elle ne le fut face au comportement de son comparse, avait fixé les abysses dans un mélange d'incompréhension et d'appréhension. Elle capta son regard dubitatif et ne put s'empêcher de laisser s'échapper un rire en observant chacun d'entre eux, dans le sillage de leurs pas sur le pont. Elle fut amusée de voir Weihan avancer presque à tâtons sur le navire, mettant le poids de son armement à l'épreuve pour mieux l'abandonner quelques temps plus tard, en lieu sûr – et surtout, sec.

Sa silhouette, elle, se glissait avec une aisance particulière sur le navire ; à vrai dire, elle l'embrassait comme une vieille habitude, se déplaçant avec les allées et venues des vagues et des marées. Elle s'inquiéta quelque peu pour ses comparses qui n'avaient pas eu cette occasion par le passé – les embruns pouvaient retourner l'estomac – mais semble-t-il qu'Ashin attira leurs attention, l'air bien plus sombre que leur situation ne devrait le laisser sous-entendre.

Alors, elle l'écouta avec une attention particulière. Elle ne cacha pas sa surprise, ni son léger inconfort lorsqu'il mentionna cette mémoire retrouvée ; elle-même avait essuyé quelques étrangetés, des souvenirs remaniés ou lui faisant défaut... et considérant la situation délicate dans laquelle se trouvait les siens, elle ne poursuivit pas cette discussion outre mesure, et se contenta seulement d'acquiescer. Une chose, toutefois, piqua sa curiosité – cette main, entreposée dans le cristal. Elle leva les yeux vers le shaman, oscillant jusqu'à l'Haruka.

« Puis-je ? », sa voix s'éleva simplement à leur adresse, avant d'empoigner le cristal entre ses paumes – avec autant de douceur qu'il ne lui fut possible de convoquer, tant elle craignait de le briser. Elle l'éleva légèrement au-dessus du niveau de ses yeux, comme pour faire perler les rayons du soleil à travers ses courbes translucides ; et là, se révélèrent à elles ces filons noirs qui remplaçaient sa chair et son sang comme la plus naturelle des choses. Ses yeux s'écarquillèrent – non de peur, mais d'une forme de dégoût occulté par une fascination transcendante. « C'est... On dirait que son corps tout entier en était composé. Est-ce cet homme que vous avez combattu, qui maniait le Jiongu ? »


Elle marqua un temps d'arrêt, comme interloquée par ses propres paroles. Ses sourcils se froncèrent tandis que ses bras abaissaient doucement le cristal au niveau de son abdomen. L'homme ne lui avait pas donné le nom de ce pouvoir... pourtant, il lui était venu naturellement à l'esprit, comme si elle en avait connu l'existence depuis toujours. Mais elle ne se souvenait pas qu'il ait une seule fois traversé ses lèvres ou ses pensées avant aujourd'hui. Est-ce...

« J'imagine que c'est ce que vous vouliez dire par "effacé de nos mémoires". », elle considéra la main, un temps, avant de la rendre à son possesseur. Quel sentiment étrange, que celui de se souvenir de l'inconnu. Elle rebondit sur ses demandes avec un sourire : « Mais c'est entendu. »



Le soir venu, elle se contenterait d'observer le voile de la lune se déverser sur l'océan en silence, accoudée sur les rambardes de bois du navire.




Akimichi Miyuki
[Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin EmptyMar 9 Jan - 23:51

Expérience : 395
Messages : 128

[Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin Empty
Akimichi MiyukiChûnin 中忍 de rang B

Message Sujet: Re: [Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin

 


Es-tu prête pour une aventure ?
Une question qui me restait au travers de la gorge.
Depuis mes terres rocheuses et boisées, je n’avais jamais aperçu une si vaste étendue d’eau. Elle me tourmentait, voire même, m’effrayait.

I ::

Le rire mélodieux de la flamboyante, Seto, nous ramena à la réalité. Au clair de lune, elle resplendissait sur le pont du navire, comme revivant au contact d’un élément qui était inconnu pour nous, continentaux.

Uzumaki…  Voilà un nom qui résonne dans le monde shinobi à l'instar d'une légende ou d'un mystère.

Déambulant avec facilité le long du plat-bord du bateau, je ne pus m’empêcher de la trouver magnifique. Sans âge, elle conservait des secrets qui m’intriguaient. Véritable muse du voyage, ses cheveux rouges flottaient dans l’air salin. Sans crier gare, à nos côtés, elle semblait se métamorphoser dans la lumière parcheminée de l’astre lunaire. Son aura dorée m’inspira une ode à la traversée. Sirène des embruns personnifiée, seuls l’équipage et notre chef d’équipe pouvaient concurrencer son aisance maritime. Si je ne t’avais pas contre mon cœur, mon trésor, dormant invisible sur le dessin d’Ashin, j’aurais pu demander à cette femme de me laisser la suivre… J’aurais quitté ces terres, qui m’ont tant fait souffrir, pour me rendre dans les contrées infinies qui dorment à l’horizon.
Mes iris azur la fixaient, toisant machinalement le moindre de ses mouvements, comme hypnotisés. Quand je m’en rendis compte, je détournai le regard, et, de nouveau, pour la seconde fois sur ce bateau, mes joues se tintèrent de gêne. Nous venions à peine de quitter le port que ce voyage remuait en moi toute la fragilité que j’avais cherché à enfermer dans mon art de cristal.

La lune abritait alors notre réunion secrète, loin de l’équipage, durant laquelle Ashin dévoila la main de Kurogane. Ce membre, jadis un instrument habile de lutte, était maintenant figé dans l'étreinte éternelle du cristal. Ses doigts s'étiraient dans une pose immuable, une ultime symphonie de gestes gagnée par l'immortalité glaciale. Chaque pli de la peau, maintenant une toile délicate de reflets cristallins, conservait l'histoire des morts et des guerres qu'elle avait connues. Des cicatrices narraient des batailles. L'éclat du cristal épousait les contours complexes des veines et des fils noirs, tel un réseau de rivières gelées qui avaient transporté l'essence de la vie à travers chaque recoin de cette main. Bien qu'immobile, elle continuait de vibrer avec l'énergie de son passé tumultueux. Elle était devenue la relique d’une énigme.
« Jiongu. »

Le mot résonna sur le pont du bateau, plaçant un silence frissonnant entre nous. Ce mot avait été prononcé par Seto, mais j’eus l’impression qu’il attendait au seuil de mes lèvres. Il semblait sortir de son sommeil, pour venir raviver ma mémoire. Cette sensation étrange me glaça.

La mémoire effacée… Et pourtant, je la sentais si vive chez moi qui portais le poids de mes souvenirs depuis Tsuchi. Comment était-ce possible ?

Je regardai consécutivement Weihan, dont le heaume dissimulait l’expression, Gansei, Ashin, puis Seto.

J’eus du mal à le faire, mais je toussotai et pris la parole. Ma voix faible, mais cristalline, tenta tant bien que mal de s’imposer face aux personnalités éloquentes qui se trouvaient dans ce cercle.

II ::
« Nara-senpai, si vous le permettez… » hésitai-je encore.
Nerveusement, je replaçai une mèche de cheveux derrière mon oreille. Ma lèvre inférieure trembla légèrement, puis je me lançai dans ce flot continu de paroles. Plus elles s’élançaient, plus je me sentais à l’aise, comme emportée dans leur tourbillon :
« Je… Comme vous le savez… J’ai beaucoup voyagé. Je viens d’une terre presque aussi lointaine que le Pays de l’Eau. Il n’existe pas d’embarcation qui puisse vous amener à bon port rapidement entre le Pays de la Terre et le Shogunat. J’ai marché durant des mois, rencontrant toutes sortes de choses dans ce monde. Parfois, je sus m’entourer de compagnons, d’autres fois, je dus arpenter seule les routes. Si vous… m’autorisez… Nara-senpai. »
Le Jônin acquiesça de la tête, semblant avoir deviné où je voulais en venir.
« Il y a des normes de sécurités, bien connues dans le Shogunat d’Homura, mais surtout de la part des voyageurs. » Mon regard se posa sur l’Uzumaki, certaine qu’elle connaissait probablement les dangers que j’allais évoquer. « Toutes les nations ne sont pas promptes à la paix et ne possèdent pas les mêmes valeurs. La réputation d'Homura pour le respect de la noblesse et la droiture guerrière a dépassé les frontières. Cependant, je peux vous assurer que tous les peuples ne partagent pas ces idéaux. » Le souvenir des Akimichi  apparut comme un fantôme dans mon regard. « Beaucoup n’ont pas sécurisé leurs routes entre les grands pôles d’un pays et les villages cachés. Des shinobis, errants ou rattachés à un village, peuvent se dissimuler pour vous voler des affaires, des informations sur vous ou sur votre Pays ou, pire, vous tuer. Il vaut mieux toujours savoir ce qu’on veut laisser à l’autre et ne donner que ce qui ne peut pas se retourner contre nous une fois le sommeil trouvé. Je vous conseille donc de vérifier vos affaires et de ne pas ébruiter votre présence étrangère. »
Mon regard se posa sur l’homme criblait de fer, qui ne passerait probablement pas inaperçu et qui ne pourra sûrement pas appliquer toutes ces normes de sécurité que j’évoquais, de par sa seule apparence.
« Puisque nous sommes là pour une mission précise, afin de garantir votre sécurité, je vous en prie, ne faites pas confiance au premier venu et assurez-vous de protéger vos affaires. »
Mon attention se posa alors sur Ashin, qui détenait la main de Kurogane, celle qui nous permettrait d’effectuer un premier pas vers la voie diplomatique avec le village caché de la Brume.

III ::
Nous vaquâmes tous à nos occupations. Au loin, proche de la proue, appuyée sur la rambarde, la silhouette de Seto attira mon regard.
D’une marche, au départ timide, puis assuré, je m’avançai vers elle. Quand elle me vit, je lui décochai un léger sourire maternel, celui-là même qui marquait ma nouvelle personnalité depuis que j’avais quitté Tsuchi.

D’un geste gracieux, je produisis un cristal qui se déroula autour de mes doigts avant de finir dans le creux de la paume de ma main.
Spoiler:

Je lui tendis.
« Je n’ai pas eu l’occasion de te le dire… Mais en te voyant si à l’aise sur les mers, je m’en suis rappelé. »
Un silence traversa notre échange en une fraction de seconde.
« Ce que ça fait d’être étrangère dans un Pays. »
Tendrement, je pris sa main et y déposa le cristal bleuté. Je refermai ensuite sa poigne sur la fraîcheur du minéral et la lâchai.
« Tiens un cadeau de bienvenue. »
Un rire m’échappa en repensant à mon précédent discours.
« Si c’était un étranger qui te l’offrait, tu devrais le refuser. » Plaisantai-je à moitié, forte des avances et des pièges dont j’avais été soit la témoin soit la victime durant mon périple. Puis, d’un mouvement éthéré, celui-là même que j’avais hérité de ma mère, je tournai les talons.

IV ::
Le jour s’était levé, mais, malgré l’été resplendissant que nous avions laissé à Hi no kuni, nous ne voyons pas le soleil au Pays de l’Eau. Dormant derrière les nuages, ses rayons éclairaient à peine les flots.
Alors que le bateau avançait avec la grâce d'une créature marine, une symphonie aquatique se déployait devant mes yeux, annonçant l'arrivée au mystérieux Pays de l'Eau. Le port se dessinait lentement à l'horizon, un amphithéâtre de quais et de bâtiments qui semblaient s'élever directement de l'océan. Les reflets chatoyants des vagues accentuaient les nuances de bleus et de verts qui s'étiraient, créant un tableau vivant d'une étendue d'eau infinie. Les côtes se découpaient en formes organiques, émergeant de l'onde. Le relief lointain, couronné de brumes délicates, encadrait le paysage marin d'une beauté qui me semblait majestueuse. Les échos d'oiseaux planant au-dessus de la mer se mêlaient aux murmures du vent salé, concevant une musique qui résonnait à travers les voiles du bateau. À mesure que le navire glissait dans le port, les premières maisons du Pays de l'Eau se dévoilaient. Des bâtiments aux toits inclinés, semblables à des vagues figées dans le temps, commémorant l'union de l'homme et de la mer. Les quais étaient rustiques. Les couleurs vives des drapeaux flottants, agités par la brise marine, ajoutaient une touche de joie et de festivités à cette entrée dans le port de Mizu. Le parfum salé de l'océan se mêlait aux arômes exotiques des marchandises transportées. Il était possible de sentir comment la mer était à la fois protectrice et nourricière dans cette contrée.

Nous nous séparâmes de l’équipage pour nous enfoncer dans les bois mystérieux de l’île, afin de découvrir où se situait le village caché de Kiri. Son nom soufflait dans l’air, tel un secret qu’on ne devait pas prononcer. En observant Gansei, notre chef d’équipe, je sentais que notre mission s’intensifiait. Il semblait plus tendu et alerte. Je décidai de l’imiter.

Plus nous nous engouffrions dans la Brume, plus elle paraissait s’épaissir. Cela n’affectait pas uniquement notre vue… C’était presque devenu insoutenable :
« Vous n’avez pas l’impression que… ? Quelque chose de lourd pèse sur nous ? »
Ma sensibilité représentait mon plus grand défaut. Mais qui n’a pas les qualités de ses imperfections ?


Résumé:



tonight i'll need

you to stay #a53486
ANAPHORE
Gakusha Ashin
[Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin EmptyMer 10 Jan - 23:21

Expérience : 518
Messages : 181

[Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin Empty
Gakusha AshinChûnin 中忍 de rang B

Message Sujet: Re: [Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin



____________________________________________________





Jiongu.

Unique mot, unique echo, chargé d’un frisson qui ne manqua pas d’attirer les iris du guérisseur en un détour vif, lourd et perçant sur la rubiconde, comme épris d’un frisson presque désagréable. Le souvenir, les réminiscences de connaissances enfouies et surtout, un nom, enfin.

Oui, son corps entier … C’est un pouvoir que je trouve presque inhumain, peut-être pire qu’une transformation en Yokaï. Aussi fascinant que ce qui vient de se produire … Il t’as suffit d’un contact avec ce trésors de guerre, c’est intriguant. Il se pourrait que cela arrive quand nous l’exposeront aux autorités de Kiri …

Le scientifique gravait l’observation de ce phénomène dans un coin de son esprit, en dépit d’une confusion et une perplexité visible face à une chose qui les entourait sans le savoir. Un soupir, un regard perdu sur l’artefact et le rouleau destiné à le contenir ; Un jour, un jour il en percerait le mystère, entièrement. Heureusement, de l’intervention habile du Jonin, portée d’une voix rassurante et plus légère, fut rapidement étouffé le sujet pour en venir à des explications plus joyeuses. L’organisation du voyage en bateau, la traversée et les premières pistes du programme à Kiri.

Une intervention qui se termina par la prise de parole de Miyuki après avoir demandé l’autorisation au Nara, de mises en garde qui semblaient triviales de prime abord, mais qui prenaient rapidement un autre sens quand cela se portait sur cet objet précis. Ashin recula ainsi d’un pas, croisant les bras après avoir rangé la main cristallisée dans son sceau et remit le rouleau à son dos.

C’est un sujet qui m’a préoccupé pas mal de temps aussi concernant cet objet … Mais il est aussi un dilemme qu’on ne peut pas dépasser, celui de notre initiative à nous. Poser quelconque sécurité reviendrait à évoquer l’idée d’une arme piégée ou d’un présent à vocation meurtrière. Sur ce point, on va devoir se la jouer fine. Pour le reste … Je propose que nous tenions des tours de garde la nuit, même que nous serons dans ce village …

Et d’un silence de retrait, demeura notre homme dans l’observation, laissant le fil de la soirée de faire …


Au cours de la soirée ...


Fendoir perçant la houle argentée, miroir ondulant de ces cieux émaillés de fins nuages  timides, la coque du bateau donnait le ton de cette traversée de longue haleine accordant à ses passages un répit mérité. Au loin, proche de la proue, s’évadaient les Kunoïchis à travers la berceuse qu’incarnait l’horizon, un échange qui ne pouvaient être deviné que de leur gestuelle, tandis que le shaman marchait dans l’autre sens. Ce dernier se dirigeait vers Weihan, disposant de deux bouteilles à la main, l’une pour le plaisir et la détente et l’autre, mélange de plantes et autres ingrédients contre le mal de mer. Son air se disait moins formel, moins sombre et plus apaisé, comme une évasion entre deux sujets importants.

Il s’installa peu à peu à côté de son frère d’arme, un genoux surélevé de son appui sur les caisses de marchandises, ses bras étendues sur les bordures du bateaux, d’un soupir de soulagement. Le jeune homme adressa alors un regard fraternel au guerrier d’acier, lui tendant la bouteille contenant la mixture contre le mal de mer, mais d’un goût tout de même plaisant.

De combats en combats … Je crois bien qu’on a jamais partagé un verre fraternel entre tous ces périples.

Sourire en coin, presque fier de s’en être sorti contre Janome, Ashin lui exposa la sincérité de sa démarche, bien qu’une idée fusse ancrée dans son esprit.

Tiens, ça te fera du bien, du moins ça apaisera les risques d’un voyage en mer …

Une fois proposé, le guérisseur défit le bouchon artisanal de sa bouteille, venant effectuer l’élan d’un entrechoquement des bouteilles, du moins si ce dernier connaissait cette coutume. Il prit ensuite une gorgée de sa propre mixture, d’une chaleur et d’un frisson apaisant parcourant son corps, comme relâchant épaules et posture de la tête. Pourtant, dans la furtivité de son air détendu, Ashin gardait un regard en coin sur le casque de Weihan, avec une question importante : Comment ce dernier allait boire la bouteille ?

Un suspens lourd, pensant et puissant emballait son âme, secondes après secondes, comme si au fil de ces aventures, ce mystère devenait presque plus important et intriguant que le reste, bien que cela demeurait un peu comme un jeu. Quel visage se cachait sous ce casque ?

Alors comme ça tu ne retires jamais ton casque … Tu sais, à force on finit par se demander ce que tu préserves là dessous …

La tension était palpable, une tension amusante, pour la déconne … Enfin presque … Ashin n’était clairement pas le seul à se poser la question au village. Pour le coup, son regard porté sur Weihan se porta cette fois sur les Kunoichis au loin, sa posture davantage adossée en arrière, pointant du bout de la bouteille l’une après l’autre.

Parfois, je me dis même que l’improbable est possible … Serait-tu, contrairement à ce que tu montres, une femme ? Une Kunoïchi aux teintes de la neige cristallisée de Tetsu ? Ou bien … Une rubiconde flamboyante ?

Son se disait léger, sur l’humour, finalisé par un léger silence jouant entre le sérieux et l’absurde avant d’éclater d’un rire, avant de reprendre une gorgée. Ashin avait attendu, jusqu’au dernier moment, guettant si l’homme allait retirer son casque pour boire … Mais au dernier moment, le médecin lui tendit une paille de bambou, comme d’une complicité plus sérieuse quant au fait de garder le secret.

Je déconne. Tiens. Je suis content que tu sois là, avec nous pour cette expédition.

Un échange simple et sincère. Ce sur quoi fila la nuit, jusqu’au moment du repos, du sommeil mérité.


Tard dans la nuit ...


Dans la nuit avancée, alors que beaucoup devaient dormir, la silhouette du guérisseur demeurait allongée sur le haut sommet plat du bateau, toujours visible en contrebas. Privé d’un sommeil qui ne voulait pas venir sur autant de mystères et d'interrogations, le ninja s'éprit à à profiter du parfum de ces océans, salin et lourd de pureté, alors que défilaient les pages d’un carnet de croquis sous ses yeux, face à l’astre lunaire. Il y cherchait tout indice, tout croquis correspondant à cette chevelure flamboyante, d’une caractéristique qui avait marqué son attention.

Lui qui étudiait le rapport entre les traits physiques, l’apparence et les capacités spéciales que l’on héritait à la naissance, se trouvait dans un dilemme intérieur étrange. Une intuition difficile à décrire, d’un voile contradictoire qu’il n’arrivait à percer chez la jeune femme, comme une double nature. Uzumaki … Un nom qui ne semblait pas figurer dans le carnet de son mentor en dépit de tous ces paysages et annotations. Ces êtres devaient être rares … Après tout, même Homura n’en comptait pas beaucoup à priori.

Il devait concilier les informations sur elle dans son propre carnet, sa propre version, qui contrairement à celle de son mentor, comportait une dimension scientifique en plus de l’artistique. Sous son dextre défilèrent ainsi les pages, à la recherche d’une nouvelle, encore immaculée. D’autres y siégeaient, des représentations embelli d’un fantasque personnel, comme la scène de Weihan contre Janome, un croquis de Miyuki entouré d’une armure cristallisé aux atours de ce qu’il s’imaginait de sa capacité et sa noblesse, dessins comportant une affection spéciale en son âme. Mais pour la Uzumaki, rien ne venait, rien ne se présentait sur cette page blanche. Non …

Ce fut plutôt au détour d’une autre page défilant sous ses yeux que pris place sa représentation, son croquis. Des pages où étaient représentées les étapes de la conception de son jutsu destiné à contrer des capacités comme celles de Janome. Une orbe tourbillonnante aux étapes décomposés, dont l’une en particulier, définissant le résultat final. Un dôme tourbillonnant en expansion, tel un typhon, finalité d’une technique encore inachevée. Pourquoi ici, pourquoi au centre de ce croquis ? Impossible de le dire, son dextre étant guidé par son inspiration du moment. Seto apparaissait là, au milieu du tourbillon, d’une posture proche de celle d’un rituel, d’une communion spirituelle avec les embruns et créatures aquatiques tout autour d’elle. Une jambe en avant, posture arqué, un bras replié et un autre élèvé, telle une prêtresse qui parlait aux océans.

Et au-dessus, de sa main complétant le dessin, le faciès du Kuunavang, esprit des Zéphyrites des embruns et de la purification, comme si les deux communiquaient. C’était une chose très difficile et rare selon leurs légendes de communiquer directement avec ces esprits. Pourquoi donc l’imaginait-elle y parvenir ? Lui-même ne savait pas, mais son aura dégageait quelque chose de mystique, comme si derrière cet air réservé, elle pouvait voir une facette du monde qu’ils ne connaissaient pas.

Une fois le résultat satisfaisant, son inspiration étant projetée, le médecin porta le crayon à son menton, tapotant pour réfléchir d’un air scientifique. Il remarquait un détail, comme une erreur. Il avait dessiné sa chevelure flamboyante comme porté par le tourbillon, en rotation, mais dans le sens inverse du tourbillon. Son orbe agissait sur un principe d’expulsion, une force orientée en un sens unique. Mais Seto ne lui évoquait pas ça, cette orientation lui correspondait, comme une orientation d’attraction de son environnement. Et si ce ne fut pas là une erreur ? Comme la double nature qu’elle évoquait en lui, ne devait-il pas en faire de même pour cette technique ? Opposer deux forces contraires, l’une à l’autre, de l’intérieur à l’extérieur de l'orbe, pour accroître sa capacité à défaire entièrement une personne de ses entraves ? Une étrange idée … Mais qu’il gardait dans un coin de son esprit, au cas où.


Jutsu concerné:


Jour de l'arrivée ...


Un paysage totalement inconnu, mystérieux et très perturbant. Cette brume permanente et omniprésente s’avérait lourde et oppressante, si bien que le guérisseur se demandait comment les habitants de ce pays faisaient, si éloignés des cieux et du cycle naturel lié à la lumière. En comparaison, le séjour en mer avait été comme des vacances paisibles, du moins sur une longue partie épargné de ce voile impressionnant. Le jeune homme évoluait auprès de ses compagnons, sous la direction des conseils avisés de leur responsable.

Pourtant la vie semblait y évoluer, de par ce port et ces employés, ces voyageurs et toute cette ambiance plus silencieuse et moins chaleureuse que le pays du feu. Si une part de son âme cédait à l’émerveillement, scrutant chaque paysage et chaque construction, l’autre part elle demeurait sur la réserve, sur ses gardes, comme une tension permanente de danger. Une note que releva rapidement Miyuki, d’une sensibilité accrue quant à eux sur ces choses. Pour tout dire, Ashin en avait un peu marre de cette brume, ne parvenant pas encore à s’y accommoder

Oui, cette brume est très perturbante … Je ne savais pas que la nature pouvait imposer une telle chose, c’est impressionnant. Laissez moi faire … Je vais essayer d’alléger notre voyage.

Prenant les devants, le shaman effectua plusieurs mudras et adopta une posture spécifique, d’une concentration ferme et calme à la fois.

Zéphyrites … Accordez-moi un vent favorable …

Spoiler:

Inspirant un coup, orientant le vent, l’homme finit par plaquer ses deux paumes et déclencha une bourrasque aux propriétés spécifiques, destinés à éclaircir leur chemin. Ce serait déjà cela, même si le brouillard reprendrait peu à peu le pas au vu de sa densité.

Bien … Je vais recourir à cette technique sur les zones trop denses lors de notre route …

Et il laissa la marche aux autres, restant à l'affût.




Eien no Weihan
[Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin EmptyJeu 11 Jan - 1:32

Expérience : 649
Messages : 214

[Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin Empty
Eien no WeihanChûnin 中忍 de rang B

Message Sujet: Re: [Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin
Weihan considéra Seto, cette avalanche écarlate qui s’agitait sous le vent salin, mais au final hocha simplement de la tête en la dépassant en silence. L’armuré n’allait pas perdre son temps à tenter d’expliquer qu’au final, tout ce qu’il avait fait, c’est faillir mourir face à la toute première attaque d’un simple clone. Pour autant… Il avait survécu, c’est vrai. La Voie finirait bien par lui dire pourquoi.

Son regard… Le heaume avait tourné sur ses pas comme pour le capturer un instant de plus, l’ombre de ses grillages dans les siens. Uzumaki Seto, qui êtes vous vraiment ?

***

La discussion continuait sur de lourds sujets. Le pouvoir des Jiongu. Les mémoires effacées et retrouvées. Weihan songeait que pour une nouvelle au bataillon, la Rousse n’avait décidément pas de difficulté à creuser le sujet, comme si ça lui venait naturellement. Tous semblaient trouver ce mystère des plus intéressants, alors qu’il n’était qu’hérésie pour Weihan. Pour autant, il se contentait d’écouter en silence, des bras croisés, appuyés contre la rambarde du navire. Le cuirassé était de ceux qui préférait ne pas parler s’il n’avait rien à dire, et c’était le cas.

Le discours de Miyuki fut bien différent. Elle semblait en savoir beaucoup sur le monde et le chaos qui y régnait, Homura le phare que peu de navires suivaient, sans vouloir faire une mauvaise métaphore. Ainsi le chaos avait véritablement étreint le monde entier, songea l’armuré. La traîtrise et la méfiance régnait à chaque recoin.  Bonne chose. Il s’esclaffa légèrement, pour lui-même. Tant d’opportunités de ramener la paix. D’apporter gloire à l’Éternité. De partager la Voie. Weihan s’impatientait de voir l’hérésie qui les attendait.

« Je n’ai personnellement qu’une chose à vous dire… »

Si c’était tout, il se redressait pour se rapprocher quelques instants, les lattes du pont mouvant sous ses pieds.  Un moment de silence, puis Weihan relevait un doigt ganté, colosse d’acier au milieu des mers. Imperturbable, inébranlable, et…

« … Je crois que je vais être malade. »

L’instant plus tard, il fuyait dans un désordre métallique vers la cabine la plus proche…

***

À moitié étendu dans une balle de foin, Weihan se contentait de relever une main en guise de salutation envers Ashin qui le rejoignait, occupé à souffrir de la nausée perpétuelle qui ne semblait pas vouloir partir. Il avait d’abord crû à une maladie soudaine, mais des marins amusés l’avait informé que son état était mieux connu sous le nom de « mal de mer », et finirait par s’estomper par lui-même… Ou non.

Le shaman lui tendait une bouteille, et Weihan fermait la main machinalement dessus, comme une brindille dans la pince d’un crabe. Son pouce en faisait sauter le bouchon qu’il portait à son heaume pour en renifler le contenu, tout en écoutant les mots du médecin.

« Nos missions ont versé davantage de sang que de vin, c’est certain. »

Ils avaient vécu beaucoup de choses en peu de temps. Mais ainsi était la Voie, tumultueuse et ouvragée à lui des donner des opportunités de faire régner la paix, jour après jour.

« Qui aurait crû la malédiction qui pèse sur ces masses d’eaux en mouvement… Et qui ne s’inflige que sur d’honnêtes cultistes, au dirait… »

La nausée avait le don d’alléger le ton et l’humeur de Weihan. Ashin, plus que quiconque devait avoir remarqué que l’armuré avait un peu changé depuis l’affrontement avec Janome. Sa bonhommie avait place à la glace d’un tranchant plus incompromis. Plus simple, et plus compliqué à la fois.

Celui-ci faisait un commentaire sur le heaume qui dissimulait ses traits, et Weihan se redressait un peu, adressant un regard dubitatif au Shaman.

« Nous avons déjà discuté de cela… Je n’embrasse pas au premier rencart. »

Ashin poussait encore plus loin et Weihan relevait un sourcil invisible en considérant le médecin en silence. Une femme ? Théorie intéressante… Et possible. Cacher des courbes était facile dans une armure. Muer sa voix, un exercice fort réalisable si on le pratiquait depuis son jeune âge. Allons plus loin, Weihan était-il vraiment un Homurajin ? Encore mieux, vraiment originaire de Hi ?

Était-il même humain, ou bien un cheval habilement recouvert d’acier ?

L’eisei-nin éclatait de rire en mettant fin à ces inepties, et Weihan secouait la tête d’un air désapprobateur, mais sous l’acier affiché un sourire complice. Il prenait la paille avec une certaine gratitude, décidant de ne pas confier à son collègue qu’il en avait plusieurs dans son armure pour ce genre de scénario.  Ashin semblait si fier de son coup et Weihan ne voulait pas lui voler le moment. Ils étaient si rares pour les hérétiques…

« Ma parole, la présence de jolies kunoichi semble suffire à te faire perdre la tête. Si je suis une femme, je préfère t’avertir que mon genre ne serait pas un homme si aisément transformé en doux serviteur. À moins que tu m’aies placé un sceau sur les fesses pendant que je ne regardais pas ? Non ? »

Secouant la tête, il prenait une lampée de la bouteille. Le liquide froid semblait déjà refroidir la migraine qui le faisait tanguer comme ce bateau sur les vagues.

« … Je suis là car c’est la volonté de la Voie. Mais… »

Une autre gorgée et Weihan reposait son heaume dans la paille.

« … De même pour toi, confrère. »

***

La potion d’Ashin avait fini par faire effet, du moins pour autant que Weihan ne bougeait pas trop ou trop vite. Les vagues s’étaient calmées, ce qui semblait aider aussi. Malgré cela, trouver le vrai sommeil était difficile dans cet environnement étranger, au milieu de nulle part…

Probablement par habitude, Weihan s’était résigné à récupérer son équipement, on pouvait le voir longuement frictionner une pierre d’affûtage sur la longue lame de son hallebarde. Les jumelles restaient toujours tranchantes et ne nécessitaient pas ce genre d’entretien. Très pratique, avait vite réalisé Weihan, d’ailleurs.

Mais une fois l’exercice terminé, l’armure était restée assise sur le sol. Son attention se portait vers un objet qui dépassait légèrement de son sac. Weihan avait presque oublié qu’il l’avait amené. Il hésita un instant, mais finalement avança la main.

L’Erhu et sa surface vernie brilla légèrement dans l’éclat des torches qui ornaient le navire, leur lumière blafarde dansant entre les quelques cordes de l’instrument de musique.

L’objet lui ramena des souvenirs des leçons avec Nara Retsuko. Parfois sous la pluie, parfois dans le soleil écrasant de l’après-midi. Mais toujours en bonne compagnie. Cela lui arracha un sourire simple à travers les tréfonds de son heaume. À la manière de son perverti compagnon médecin, elle lui avait fait l’échange de voir son visage contre des cours de musique. Un échange qui à ce jour n’était pas encore complété. Le regard de Weihan (ou Weihanne apparemment) se portait vers le ciel et son autre main relevait la bouteille presque vide donnée par Ashin.

« À votre santé, Retsuko. Où que vous soyez désormais. »

Il terminait la bouteille avant de la reposer pour ensuite porter les mains à l’instrument. Il n’avait pas encore le talent de la noble Nara, mais une balade lancinante perça tout de même l’air gentiment, à la manière des flots qui se séparaient sous le passage du navire…


***

« Étrange. Le soleil aurait dû depuis longtemps percer ce brouillard. »

Weihan les avait rejoints sur le pont. Dans sa main gantelée, l’hallebarde tanguait doucement, les jumelles presque hésitantes à ces embouts.  

« S’il s’agit d’un jutsu, sa dimension est d’une échelle extrême. »

Ashin commença à libérer leur champ visuel, même si l’effet était limité. Par réflexe peut-être, Weihan se tenait aux aguets, prêt à protéger le shaman si nécessaire. Son genre d’homme ou non, Ashin était plus utile vivant que l’inverse…


EIEN NOWEIHAN

i'll show you the Way, Invité

Uzumaki Seto
[Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin EmptyVen 12 Jan - 21:38

Expérience : 230
Messages : 47

[Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin Empty
Uzumaki SetoGenin 下忍 de rang C+

Message Sujet: Re: [Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin

Percer la brume et les embruns été 83, pleine mer – ft. gakusha ashin, akimichi miyuki & eien no weihan

Le visage de la jeune femme se tourna vers la nouvelle âme arrachée à Morphée, aussi désireuse de s'abreuver du reflet de l'océan qu'elle ne l'était. Elle l'accueillit avec un sourire fin, refrénant l'envie de glisser le bout de ses doigts dans l'écume – elle tomberait par-dessus bord avant de pouvoir la toucher. Seto la salua dans un soupir, glissant quelques mots de politesse à son adresse, éprise de ses pensées comme elle ne l'était de leur discussion de plus tôt ; mais bien assez vite, son attention fut happée par tout autre chose. Un cadeau. Son visage s'illumina des rougeurs et de l'excitation d'une enfant, avant de refermer sa main sur l'objet.

« Merci beaucoup. », murmura-t-elle simplement, ses yeux plongés dans les reflets de la lune que réverbéraient ce petit cristal. Elle pourrait sans aucun doute le confier à un artisan qui saurait le tailler à la manière d'un bijou. Elle écouta le reste de ses paroles sans un mot qui la couperait dans son élan, puis ajouta : « Être étrangère à un pays signifie simplement que je n'ai pas encore eu la chance de le découvrir, alors... cela ne me dérange pas. Nous sommes tous étrangers à quelque chose, après tout. », elle l'observa quelques instants avant de s'offrir de nouveau à l'océan, la brise marine se lovant sur sa peau à revers de sel. « Es-tu déjà allée au Pays des Tourbillons ?, Seto glissa une œillade vers sa comparse. Quand la lune fait luire l'écume des vortex qui couvrent la mer, on croirait voir le ciel épouser la surface de l'eau, comme si elle faisait naître de nouvelles étoiles sur ses flots. »

Elle laissa ses yeux se perdre dans son immensité, sa joue venant parfois se reposer sur le dos de sa main, bercée par les remous du navire qui tiraillaient l'estomac de Weihan. Elle se souvint de son malaise de plus tôt et ria de bon cœur, comme elle ne l'avait fait lorsqu'il leur avait avoué à demi-mot son inconfort ; puis elle se tourna vers Miyuki.

« Ce n'est pas si loin du Pays de l'Eau. Peut-être pourrions-nous nous y rendre, la prochaine fois. », elle contempla les vagues comme une mélodie muette, fermant les yeux à s'en endormir, ainsi ballottée comme les bras d'une mer. « Je pense que ça te plairait. »


Ce fut une tout autre mélodie qui attira Seto hors de la cabine, au beau milieu de la nuit. Celle plus fine, peut-être encore maladroite, d'un erhu dont l'on pinçait les cordes avec la liberté d'une âme qui ne subissait pas le poids des regards. Elle se laissa aller, un temps, à s'enivrer de la voûte céleste que les nuages, dans leur grâce, avaient dévoilés sous le manteau nocturne. Elle repéra celle qui, brillante comme l'or, occultait toutes les autres de sa beauté et à laquelle les marins confiaient leurs vies et leurs prières, vers un chemin sûr à emprunter pour leurs navires. Seto ignorait quels dessins traçaient ses consœurs, bien moins versée dans ce domaine que l'étaient les plus affinés des érudits – elle se contenterait de les relier entre elles dans son esprit, imaginant leurs formes et leurs détours.

Ce moment d'égarement ne dura pas longtemps ; à peine quelques minutes, durant lesquelles les notes l'attiraient sur le pont. Elle fut surprise de voir le soldat en armure glisser le bout de ses doigts sur des cordes qui les avaient rendus calleux, avec une finesse vague qui ne pouvait que traduire l'ardeur de l'apprentissage. Ses mains se lièrent dans son dos lorsqu'elle s'approcha, à pas de loup – bien en vue, loin de s'élever dans son dos. Lorsque son regard trouva celui disséminé derrière le fer, elle lui offrit un sourire simple avant de s'asseoir sobrement près de lui, ses jambes repliées dans l'étau de ses mains.

Elle ne dit rien, toutefois. Elle se contentait d'écouter, un temps où son tour de garde viendrait sûrement. Elle ne chassa pas l'armure, allant presque jusqu'à le retenir s'il lui faisait la politesse de s'effacer de honte, de gêne ou de réserve. Aucun ennemi n'assaillait le navire ; et aucun de ses mots n'outrageaient son art. Elle se plu à simplement se laisser bercer, en notant dans un coin de son esprit que son mal-être semblait s'être effacé – les vagues étaient clémentes, ce soir.
Elle ne tarderait certainement pas à retourner se coucher ; mais pour l'heure, il y avait là bien plus plaisant que la douceur du sommeil.


Seto sursauta légèrement lorsqu'elle vit la brume se faire happer par les talents d'Ashin : perdue dans ses pensées comme elle l'était, happée par sa propre curiosité dans chaque recoin de cette nouvelle contrée, elle aurait cru à une attaque tant elle manqua d'attention. Sa main se hissa dans sa nuque, s'excusant platement pour sa réaction avant de leur enjoindre le pas, Weihan dressé dans son dos comme la silencieuse sentinelle qu'il était, fermant toujours la marche de ce petit groupe.
Elle les entendit mentionner ce phénomène qui les entouraient avec étrangeté – et ne put se retenir, en un sens, de mêler sa voix aux leurs.

« Leur village a toujours été entouré d'un brouillard opaque, mais de nouvelles rumeurs courent depuis quelques années. », souffla-t-elle en rétorque aux observations de ses comparses, le regard hissé sur l'immensité de la brume. « Au Pays des Tourbillons, on raconte que des émissaires envoyés par des puissances du continent – non ceux d'Uzushio – auraient été assassinés par la brume au moment où ils eurent posé un pied sur l'île, ni plus, ni moins – et que l'on retrouva plus tard la preuve de leur duplicité. Comme si elle pouvait percer nos intentions, les juger et appliquer tout à la fois sa sentence ; qu'elle se débarrassait de ceux qui n'ont pas à cœur les intérêts de Kiri. », la jeune femme leva les yeux vers Nara Gansei, un temps. « Cela expliquerait le fait, qu'à votre exception, le Shogunat ait décidé d'envoyer des jeunes pousses sur place. Tant que nous n'avons aucune intention hostile, j'imagine que tout devrait bien se passer. »


Elle se tourna vers ses camarades, l'air bien plus posé et épanoui que ses paroles ; ses lèvres trouvèrent les courbes d'un petit sourire, avant de susurrer : « Il y a beaucoup de choses inexplicables dans ce monde ; Uzushio est entouré d'une mer de vortex, une pluie éternelle s'abat sur Ame et l'une des clairières du Pays du Bois mène les gens au bord de la folie... alors je ne serais pas surprise si ces rumeurs étaient fondées. Au fond, nous sommes tous sujets aux éléments. », elle redressa son attention sur l'horizon. « D'un autre côté, si elle ne nous attaque pas, nous aurons au moins déjà gagné la confiance des habitants de l'Eau, ne serait-ce qu'un tout petit peu. »



Il ne leur fallut pas plus de quelques minutes, peut-être heures de marche avant de parvenir jusqu'aux portes de cette cité, durant lesquelles les discussions qui animaient leur petit groupe allaient de bon train, allant parfois de la simplicité du quotidien à la complexité de leur mission. Du coin de l'œil, elle s'attarda sur les traits de Miyuki et sur ceux, dessinés par le fer, de leur très chère armure – la terre ferme leur faisait du bien. Elle se contenta d'un sourire discret, participant de temps à autres à leurs effusions de voix ; elle préférait les observer simplement et apprécier la beauté d'un paysage qui ne lui était familier que par les écrits et les on-dit. Les détours du village se dessineraient bien vitre à travers le prisme de son entrée, gardée par quelques silhouettes habituées à leur tâche – et deux autres, plus étranges, dont l'attente statique ne pouvait que traduire celle de leur arrivée.

Une fois arrivés à leur hauteur, le Nara pris naturellement les devants de leurs échanges : une présentation sommaire, son nom et la raison de leur venue en ces terres. Une lettre leur fut donnée, surmontée du cachet de leur sempiternelle Shogun.
Seto pris le relais à sa suite, usant de son nom – il fallait bien qu'il leur serve d'une manière ou d'une autre – pour initier les échanges avec ces deux hommes, non sans présenter succinctement ses comparses.

« Uzumaki Seto, enchantée., elle désigna ses pairs d'un coup d'œil. Je vous présente Gakusha Ashin, Haruka Miyuki et Weihan. Nous accompagnons Nara Gansei dans cette délégation du Pays du Feu. J'espère que nos contrées ressortiront toutes deux satisfaites de ce premier contact. », sa main s'était élevée dans son dos, à l'image de sa sœur, avant de ployer maigrement l'échine – trop, et elle se montrerait inférieure malgré elle ; pas assez, elle offenserait ses vis-à-vis.


Elle sembla remarquer leurs regards sur l'armure que portait leur compagnon – ou peut-être était-ce son armement pour le moins voyant. Elle rétorqua simplement, d'un ton apaisé : « Il a récemment subi de lourdes blessures. L'armure protège ses plaies fragiles et ses bandages de l'humidité ou d'une quelconque souillure ; j'espère que vous ne lui en tiendrez pas rigueur. »





a mere ripple can become a tidal wave, child

元号は、皇位の継承があった場合に限り改める


Fuwa Yasahiro
[Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin EmptySam 13 Jan - 15:47

Expérience : 637
Messages : 162

[Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin Empty
Fuwa YasahiroChûnin 中忍 de rang B

Message Sujet: Re: [Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin
Perché sur les remparts brumeux qui embrassaient le village de la Brume, je partageais la garde avec un Kaguya dont la silhouette familière m'échappait. Cela n’avait rien d’étonnant, mais son aspect sauvage et rustre, bien plus encore que ses semblables, offrait une vue typique difficile à oublier. J'avais survolé Kiri, concentré sur la nature de la brume en compagnie de Takahide, mais jamais je n'avais ressenti la puissante signature chakratique de ce Kaguya. J’avais encore du mal à compiler toutes ces informations de cette sortie, et mettre un visage sur chacun restait sans conteste la tâche la plus chronophage.

– Êtes-vous souvent de garde, sieur Kaguya ?

Le clan des Os regroupait les meilleurs combattants des archipels, tout aussi barbare et sanguinaire. Même les exceptions comme Bankichi, plus calme et lucide, méprisait les Continentaux de toute sa superbe, avec l’argument naturel de ses faits d’armes qui ne fléchissaient jamais. Bestial parmi les bestiaux, mon approche envers Zetsumei se devait d’être irréprochable, avec la pointe d’inquiétude qui, fatalement, l’accompagnait.

La brume épaisse s'étendait plus loin comme un voile mystérieux, cachant à nos yeux tout ce qui se trouvait au-delà. C'est dans ce décor énigmatique que le murmure d'un rapport d'espion se fit entendre, glissant silencieusement jusqu'à nos portes vigilantes. Le message annonçait l'approche d'un groupe de shinobis du Pays du Feu, envoyés par le Shogunat d'Homura dans le but d'établir des échanges diplomatiques.

Une tâche délicate et cruciale, dont la responsabilité d'accueil et de surveillance reposait sur nos épaules. Je rouspétais, de colère mais surtout de crainte. Le peuple de l’Eau s’était isolé afin de ne plus ressentir l’épée de damoclès au-dessus de leur tête. Chassé, traqué, maltraité, tous avaient fui, l’angoisse au ventre, avec le serment commun d’un jour se venger. Il me tardait d’enfin perforer les descendants responsables de nos maux, mais je n’étais pas maître de mes actes.

– Des saletés de Continentaux s’en viennent. Et on a des ordres…

Je faisais signe à mon comparse, lui lançant le parchemin qu’il aurait le loisir de brûler dans le brasero, si le cœur lui en disait. Mes sens affûtés de senseur me permettaient de discerner la présence des visiteurs, au chakra inconnu plus entraîné, même parmi la cacophonie des marchands et des citoyens. Kiri, méfiante envers ses voisins du Pays du Feu et du Pays de la Foudre, ressentait le poids de la tension dans l'air. Une flèche se retrouva soigneusement encochée, la corde encore détendue, l'arc visant l'arrivée imminente des envoyés d'Homura. En position de défense, mais prêt à établir un dialogue, je pris la parole dans la brume qui engloutissait tout.

– Halte ! Veuillez décliner vos identités, Étrangers ! Parlez, que vos intentions soient claires, et que la Brume en soit témointe !

L’un des leurs, le plus chevronné, commençait à converser, lettre à l’appui munie d’un cachet du Shogunat. Peu de Kirijin avaient l’honneur d’avoir été en présence des armoiries du Daimyos de l’Eau, plus encore pour celles du Feu. Quand on nous apportait la lettre, je reconnaissais l’étiquette cérémoniale, emplie de solennité et de noblesse, quand la signature du cachet m’était insoupçonnée. Je baissais d’un ton, murmurant à mes collègues afin que la délégation ne puisse m’entendre.

– C’est une fausse, vous pensez ? La cire et le papier m’ont l’air précieux, mais le sceau ne me dit rien. Faisons confiance au rapport qui nous est parvenu.

L’attention se focalisait sur la rousse, s’avançant d’une démarche féline. C'était un ballet de politesse, où chaque mouvement et chaque mot étaient minutieusement pesés. Le protocole était une danse délicate, et Seto en était la chorégraphe habile. L’homme en armure intriguait. Dans un village ou l’assassinat était omniprésent, ce n’était pas tant la protection qui faisait tâche, mais bien la présence du heaume , semblable à un casque maquillant et occultant ses traits et son identité.

– L’homme au heaume devra le retirer afin que je puisse voir son visage. Ceci n’est pas une demande, mais un impératif visant à votre propre sécurité. La Brume au sein des murs pourrait considérer cela comme une menace. Le centre de soin s’occupera des souillures. Vous êtes libre de rebrousser chemin, auquel cas une escorte vous sera attribuée afin que la responsabilité de l’Eau ne soit avancée en cas de décès.

Si un quelconque serment habitait le chevalier, aujourd’hui était le dernier jour avant qu’il ne le brise. Mon regard se posait sur Weihan.

– T’y soumets-tu, étranger ? Si oui, avance seul, nous t’ouvrirons, et je t’examinerais dans une salle dédiée, dans laquelle tu pourras enlever tes bandages sans que le brouillard ne te démange.

Eien no Weihan
[Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin EmptySam 13 Jan - 19:49

Expérience : 649
Messages : 214

[Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin Empty
Eien no WeihanChûnin 中忍 de rang B

Message Sujet: Re: [Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin
Elle s’était approchée pour s’asseoir à côté de lui, et Weihan avait presque cessé de jouer, songeant que le son avait probablement dérangé son sommeil. Mais son regard et sa gestuelle n’avait trahi aucune intention et le Genin avait donc poursuivi, essayant d’atteindre les cordes le mieux possible, ce qui n’avait rien d’aisé.

Il n’avait rien dit, un simple hochement de tête léger et simple, parce qu’il n’avait rien à ajouter mais aussi parce que jouer lui demandait trop de concentration. De toute manière, la musique était un langage universel. Le seul où le malentendu était rare, presque impossible.

Ils n’avaient rien à se dire, car ils s’étaient déjà tout dit.

***

Sentir le sol sous ses pieds fit à Weihan un immense bien, indescriptible. Il en fut proche de s’agenouiller pour l’embrasser, du moins poser son heaume dessus. Le malaise lancinant avait disparu presque immédiatement, un réconfort impossible à décrire.

Bruits métalliques à l’appui, il s’était mis en marche derrière la troupe pour le dernier leg de leur voyage, qui apparemment n’était pas trop éloigné. On ne pouvait nier l’isolation de ce village de la Brume, songeait Weihan. Difficile de dire si c’était véritablement excessif, ou encore approprié pour une communauté célébrée pour son habilité à tuer. Le Genin songea simplement que la Voie devait avoir des projets spécifiques pour cet endroit. Il s’impatientait déjà à les découvrir.

Weihan n’avait que les portes d’Homura pour comparer à celle de Kiri, ainsi outre leur différence structurelle il était difficile de dire s’il s’agissait d’une haute quantité de sécurité ou non. L’ambiance n’était pas particulièrement accueillante, mais c’était à s’attendre de ce qui était l’un des premiers contacts entre deux nations majeures. Ils écrivaient peut-être l’histoire à cet instant, songeait le Genin en armure alors que Seto s’avançait, féline dans sa démarche, pour les introduire. Pour sa part, l’armuré observait surtout l’arc dans les mains d’un des gardes. Les lames jumelles cliquetaient légèrement dans son dos, pointant lentement en retour, une réaction presque instinctive. Weihan manquait encore de l’expérience nécessaire pour maîtriser le simple effort de volonté nécessaire à les empêcher de réagir à ses propres émotions.

Il fut légèrement surpris de voir Seto le mentionner si directement. Avait-il déjà commis un faux pas ? Le heaume la considéra en silence alors que la brume posait une légère rosée sur le métal de son armure. Il n’ajouta rien, car rien n’était nécessaire a ajouter. Ce qu’elle disait n’était pas faux, mais pas l’entière vérité non plus.

Weihan avait espéré que ce serait la fin de l’affaire, mais n’eut pas cette chance alors que le représentant de Kiri l’invoquait personnellement. Le Genin jetait un regard vers Gensei, qui haussait des épaules, visiblement amusé. Le Jonin semblait plus intéressé à voir ce qui allait arriver qu’à tenter de diriger la conversation, une approche plutôt particulière quand il s’agissait des premiers balbutiements entre deux villages.

Après les mots de leur homologue de la Brume, Weihan était resté silencieux et immobile plusieurs secondes. Ce n’était pas tant les mots de l’homme mais plutôt l’intention de la Voie à travers lui qui l’intriguait.

Enfin, Weihan s’avançait d’un pas dans un léger grincement métallique.

« Pas de problème. »

Il levait une main gantée en direction des portes du village.

« Appelez-moi Weihan. Je ne suis pas connu pour mon intelligence, ainsi je voudrais simplement confirmer votre plan :  je vais entrer, moi un simple Genin, seul dans votre village qui m’est inconnu. Puis je vais m’enfermer, toujours seul, dans une pièce « dédiée » pour que vous puissiez « m’examiner » … Seul à seul. Et je ferai tout cela car dans cette équation je suis le danger. Heureusement que j’aurai ensuite accès à vos « soins ». »


Feels bad man.

C’était sans compter la réputation du village, que Weihan jugea inutile de poser. Mais posons-la : Kiri venait-elle de lui offrir de l’assassiner volontairement ? Si l’ironie qu’il dictait restait encore trop nébuleuse, il hochait du casque négativement pour confirmer son refus de l’offre actuelle.

« Votre inquiétude pour ma sécurité vous honore, mais je ne vaux pas l’intérêt que vous y portez. Et Ashin ici présent est mon médecin désigné. »

Il souffla métalliquement.

« Seto est une bonne amie qui a vu chaque parcelle de mon corps à bien des reprises. Elle sait que retirer ce casque me causera d’immenses souffrances. Mais je le ferai pour le bien de nos relations : avec votre Mizukage, dans les conditions que vous verrez comme sécuritaires. Seul à seul semble votre prédilection. »


La Voie portait des exceptions envers la dissimulation du visage, mais elles étaient peu nombreuses. La première était les amis proches et la famille. L’autre, les supérieurs hiérarchiques. Bien qu’à Kiri personne ne soit dans l’une ou l’autre situation, la Mizukage était le plus simple équivalent.

« Si ce compromis est inacceptable, je vais simplement accepter votre seconde offre, Étranger, et rester sur notre navire jusqu’au retour de mes collègues. L’établissement de nos liens diplomatiques est plus importante que ma situation personnelle. Le Shogunat ne m'aurait pas envoyé si une entente était impossible. »


Mais rien de tout cela ne l’était en marge de la Voie et de ses commandements. Il préférait encore mourir que de sombrer dans l’hérésie, même pour Homura.


EIEN NOWEIHAN

i'll show you the Way, Invité

Kaguya Zetsumei
[Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin EmptyDim 14 Jan - 0:50

Expérience : 1085
Messages : 185

[Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin Empty
Kaguya ZetsumeiGenin 下忍 de rang B+

Message Sujet: Re: [Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin
« ...Non. »

Une réponse sèche et laconique, qui ne véhiculait que trop bien tout ce que cette affectation t’inspirait. En dépit des objectifs d’une vanité à donner parfois la nausée qui figuraient sur certains ordres de mission que tu recevais, tu pouvais presque toujours justifier le déplacement qu’ils t’imposaient en découvrant de nouvelles choses au gré des routes, des rencontres et des interactions pour lesquelles tu avais perdu tout penchant. Faire ton devoir était une fin en soit, mais que tu agrémentais malgré tout avec malice de bien des détours, façonnés dans l’unique but d’acquérir une connaissance plus intime du monde que tu redécouvrais depuis ton retour d’exil, ce monde qui était amené tout entier à devenir ta proie. Des détours qui, sur un chemin de ronde miteux, devenaient rapidement impossibles à envisager. Tu t’étais ainsi retrouvé, bon gré mal gré, à devoir patrouiller au-dessus des Portes Brumeuses, placé là par les seules lois de la causalité et de la contingence, affublé d’un binôme un peu trop affable à ton goût répondant au nom de Fuwa Yasahiro. Tu n’avais pas jugé bon de lui demander avec quels idéogrammes s’écrivait son nom, quelque part trop anxieux de la réponse. Dans un cas en effet, l’invitation à sa vivisection s’en serait trouvée presque aussi flagrante qu’appétissante, un risque que tu préférais ne pas courir s’agissant là de l’un de tes alliés.

Le hasard qui avait voulu que tu te trouves en ce temps et en ce lieu, toutefois, prit une une allure de destinée provoquée par la main des kami lorsque l’écho d’un rapport espion arriva à tes oreilles et à celle de ton coéquipier. Une troupe venue d’Homura, le lointain continent forestier, était en effet en route pour votre cité militaire voilée par la brume. Tu tiquas de façon presque visible lorsque l’information tomba, haussant subrepticement un sourcil osseux à l’idée que des soldats étrangers étaient pour ainsi dire sur le point d’arriver sur votre seuil. Te jetant sur son contenu comme s’il s’était agi d’une pitance succulente, tu avais attrapé le parchemin envoyé par le Fuwa pour pouvoir attester qu’il n’avait raté aucune information. Le contenu en question se révéla par bien des aspects trop famélique à ton goût, mais le manque de détails, jugeas-tu, pouvait tout aussi bien parfois inviter la plus grande créativité.


« Doit bien les accueillir, alors. »

La révulsion de ton comparse pour ces gens venus du continent était palpable, tout autant que ne devait l’être la curiosité frénétique qui irradiait par les pores de ta peau et la blancheur assassine des os formant ton exosquelette. Après avoir disposé du parchemin, tu formas un mudra simple, maintes fois pratiqués, donna forme à ton chakra et transforma ton corps en celui que tu pensais pouvoir être. Ce Zetsumei, qui aurait pu exister si ta destinée ne t’avait pas mené sur la voie de la parfaite sauvagerie et de la tuerie magnifiée, dénuée de toute armure, de cicatrices, vêtu tel un simple et fidèle servant de la Brume. Et ainsi attendis-tu leur arrivée, plein d’anticipation et de concupiscence, au côté de ce Yasahiro duquel tu sentais suinter cette énergie juvénile, brute et à peine disciplinée. L’expectative ne dura pas, fort heureusement, et tu restas d’abord sciemment en retrait de la silhouette athlétique et élancée du Fuwa pour le laisser le premier établir le contact avec vos cinq invités. Car que tu l’ais ou non voulu, que tes entrailles se furent senties prête à l’accepter ou pas, telle était leur qualité, et il ne t’appartenait certainement pas de discuter les ordres de la Brume.

En retrait, en hauteur, tu joignis tes mains pour former un nouveau signe incantatoire, focalisant tes sens sur chacun des chakra qui irradiaient timidement de ces corps étrangers que tu aurais tant aimé explorer à ta manière, leur réservant à chacun une place de choix dans ta mémoire. Silencieux, tu écoutas et observas ce début de ballet diplomatique avec attention, jetas un œil distrait à la lettre qui parvint jusqu’à toi. Deux grands noms se détachaient au sein de cette délégation dont tu ne daignas pas contester la légitimité, chacun se voyant accompagné du poids de son héritage. L’intellect Nara, l’influence des Uzumaki dans l’équilibre du monde. Pour qu’une personne comme toi ais pu se souvenir de ces traits, qui avaient traversé autant les âges que les mers, leur bien fondé ne pouvait être remis en question. Leur réalité, questionnée.

Yasahiro énonça alors ses conditions, celles de la Brume, à l’encontre de celui du quintet d’Homura dont personne n’était apte à voir le visage du fait de son imposant équipement. Cette armure complète, qui n’était pas sans te rappeler dans sa fonction celle que tu portais également en tout temps et en tout lieu, sans pour autant pouvoir lui discuter sa suprématie en terme d’ergonomie et d’adaptabilité. A tes propres oreilles, la logorrhée de ton binôme sembla fort alambiquée, stricte et rigoureuse tout autant qu’attentionnée, ce qui n’alla pas sans te déplaire. Quand fut venu le tour pour ce monstre de métal de s’avancer pour donner sa réponse, tu arquas un sourire narquois par le truchement de ton apparence à la fois naturelle et altérée. Il dénigrait son intelligence, pointait malgré tout du doigt sans le dire les failles évidentes du discours du Fuwa, une preuve de sa capacité à manier dangereusement l’ironie. Peut-être, te dis-tu dans un froncement de sourcils, celui qui ne possédait qu’un prénom pouvait-il s’avérer finalement le plus intéressant à connaître, à fréquenter,… à disséquer.

Modestement, presque comme un médiateur, tu t’avanças alors de quelques pas pour qu’enfin tous puissent observer ta banale silhouette sur le rempart qui surplombait et prolongeait les Portes Brumeuses. Lorsque tu laissas finalement ta voix porter, ce ne fut toutefois pas le moins du monde pour officier en tant que tel.


« Vos rapports… n’ont pas d’importance. Vos blessures… ont pas d’importance. Si n’êtes pas capable de souffrir pour entrer, repartez. Prouvez la bêtise de votre Shogun, à vous envoyer ici. Vos conditions… nous concernent en rien. »

Tu reculas d’un seul pas. Tu avais mordu volontairement à l’hameçon qu’avait lancé sans nuance ce guerrier mystérieux et lourdement équipé. Ne restait plus pour lui qu’à mordre au tien… ou à te surprendre.



Spoiler:

Kaguya Bankichi
[Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin EmptyDim 14 Jan - 8:30

Expérience : 1039
Messages : 338

[Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin Empty
Kaguya BankichiChûnin 中忍 de rang B+

Message Sujet: Re: [Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin
source.gif
AUX ARMES KIRIJINS
Ft. le bon, le moche, la brute
Bankichi était arrivé un peu plus tard, et avait observé la scène. Il avait sa lance rouge et sa besace, des pansements sur les avants bras et sur sa nuque, prêt à verser le sang dès qu'on avait mentionné des étrangers. On n'avait relayé que quelques noms à son oreille, discrètement. Il était le premier gradé sur les lieux.

Il ne connaissait pas le sceau du daimyo, donc là dessus il n'était pas non plus d'une grande aide le Bankichi.

Il était assez satisfait de ce qui se passait pour le moment, à part une étrange fixation de Yasahiro sur la Brume. Si elle bouffait un des étrangers, qu'est-ce qu'on en avait à faire. Rien à cirer. Non, par contre ce qui l'embêtait, c'était qu'il ne voyait pas les intérêts de la brume à faire de la diplomatie. Il s'avança.

En voilà du beau monde.

Il cracha au sol. Lui aussi haïssait ces continentaux, et dans ses rêves les plus fous, il était à la tête de l'armée qui allait tous les mettre au pas sous la bannière des Kaguya et de la Brume. Le Grand Khan ! Un raid éternel. Longue vie à lui.

Enfin, il était gradé et par conséquent, avait ses responsabilités. Il aurait bien voulu déchiqueter ces étrangers hautains - d'autant plus qu'une étrange mélodie lui susurrait d'enserrer leur coeur dans ses fils noirs - mais il retint sa main. Déjà, parce que les traces de sang sur la muraille prenait des heures a être nettoyées, et aussi parce qu'il avait entendu un nom de famille intéressant dans le lot. Uzumaki. Il en connaissait une, d'Uzumaki. C'était une eisenin au sale caractère, incompétente dans le combat mais bonne à faire bouclier aux assauts de Yokai et puis exceptionnellement douée pour soigner. Ce genre de profil pouvait avoir une place dans son empire, et par conséquent, à Kiri.

La Brume peut vous juger contre nous, et elle peut vous juger inoffensif. Mais ce second cas ne veut pas dire que NOUS sommes intéressés. Si la raison de votre venue est purement diplomatique, vous pouvez rentrez chez vous. Kiri ne vous sera jamais plus amicale que ce que vous voyez devant vous. L'Uzumaki pourrait rester, ils font des passables serviteurs.

Le continent les avait chassé, traqué. Les Kaguya avaient été proche de l'extinction et ça c'était impardonnable. Il était dévoué à venger son ascendance de cette humiliation. Ce n'était pas pour maintenant faire ami ami avec eux. Par contre, il était civilisé, surtout par rapport à ses autres cousins. Il était versé dans la réalité du monde. Il ajouta avec un sourire.

Sauf, bien sûr, si vous pouvez apporter quelque chose à la Grande Brûme. Et que votre venue n'est pas que diplomatique. Dans ce cas là, nous pourrions faire exception et vous faire entrer sous surveillance.

Des informations sur le continent, sur des yokais... Ou simplement un tribu monétaire auquel elle avait naturellement droit de par sa position de force. Bankichi dirait pas non à des beaux kimonos, par exemple, ou du riz pour manger complètement à sa faim.

Messieurs, Kiri fait dans la propagande.

© Bankichi


Spoiler:

Akimichi Miyuki
[Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin EmptyDim 14 Jan - 10:07

Expérience : 395
Messages : 128

[Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin Empty
Akimichi MiyukiChûnin 中忍 de rang B

Message Sujet: Re: [Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin

 
Uzu…
Cette appellation au voyage que j’avais ressenti jusqu’au plus profond de mes entrailles, en regardant la sirène écarlate, sur le navire me triturait l’esprit.
Mais je dois rentrer à Homura te chercher et construire notre nouveau foyer, mon trésor, toi qui m'attends dans un cristal ou dans les bras de la déesse Kishimojin.

***


Sans les capacités d’Ashin, je ne sais pas si nous aurions supporté cette… Brume ? Une vapeur silencieuse qui s'étirait entre les arbres comme les doigts d'un spectre. L'atmosphère était étouffante et saturée, presque palpable. Mes sens vacillaient dans cette mer d'obscurité liquide. La brume, loin d'être une simple condensation d'eau, possédait une densité étrange, une présence qui pesait sur l'air comme un secret bien gardé. Respirer semblait un effort, chaque inhalation emprisonnant des particules de mystère qui s'insinuaient dans mes poumons. Ashin, doté du pouvoir du vent, s'était avancé courageusement pour dissiper cette brume. Le chemin se dévoilait progressivement, libéré de l'emprise, mais disparaissait derrière nos pas.

Dans le sillage dégagé, nous finîmes par apercevoir ces portes… Celles qui annonçaient l’objet de notre mission.
La tension qui se dégageait de cet échange me mettait particulièrement mal à l’aise. Silencieuse, je ne pouvais dissimuler ma nervosité, me mordant machinalement la lèvre inférieure. Gansei, Seto, le shinobi à l’arc et le blond à l’aura pesante… Tous essayaient de stipuler les conditions de notre entrée. Cette dernière était malheureusement conditionnée sur le port du heaume de la part de notre compagnon, Weian.
Le long chemin qui me mena de Tsuchi à Hi ne m’avait jamais accordé une scène pareille. Les habitants de l’Eau paraissaient être un peuple à part, aux coutumes endogamiques marquées. Leur réputation avait été gagnée avec brio.

Je trouvais cela ridicule, même si la scène ne pouvait pas être prise à la légère. Le fer de la flèche du Kirijin fixait la menace constante. Le blond attira mon attention, mais il semblait trop en hauteur pour que je l'aperçoive davantage. L’aura électrique qui se dégageait de la scène s’épaississait presque autant que cette brume insupportable. Comment peuvent-ils vivre ainsi ?

Suite à la négation de Weian de retirer son casque, les secondes s'étirèrent en une éternité, le danger palpable scellé dans chaque détail de cette mise en garde.

Un homme,  à la stature marquée, s’avança alors pour rompre le théâtre angoissant qui s'était installé devant ces portes. De par son assurance et sa façon de désamorcer le conflit, sans pour autant l’annihiler ou l’oublier, je compris qu’il avait gagné le droit de parler pour ce village. Je me figeai lorsque je l’entendis mentionner ce brouillard comme une personne. Était-ce une déité d’ici ? Et comment pouvait-elle nous juger ?

Gansei Nara s’avança pour répondre à ce qui pouvait bien être un supérieur des gardes. Son habituel sourire rassurant avait disparu… Son regard noir résonnait avec le sérieux de ses propos :

Nara Gansei,
Jônin d'Homura


« Si vous reconsidérez cette lettre et notre équipe, vous comprendriez que nous sommes venus pour coopérer et vous parler. Qui mènerait à une mort certaine trois Genins de son village ? » dit-il, avec ce sens du devoir qu’il avait toujours démontré.

Prise d’un élan de courage ou de folie, mes pas m’avancèrent dans la discussion. Sans prendre garde, je posai ma main sur le bras scellé dans le fer de mon coéquipier, comme pour appuyer sa personne, tandis que mes mots se dirigeaient vers les shinobis de la Brume.
« Je vous comprends… Qui laisserait entrer des inconnus, qui plus est d’une autre nation, prenant un risque inutile ? Mais nous n’avons plus le temps ni le luxe de l’excès de zèle. »

Les mots qu’avait eus Ashin dans mon atelier, me décrivant la scène sanglante des morts de la bourgade du Pays du Feu, résonnaient dans mon esprit et pouvaient se lire dans mon regard. Mon propre souvenir de la guerre lancée par Janome, aux portes du Shogunat, se reflétait également dans mon expression, qui oscillait entre passion et fermeté.

« Tous les manipulateurs de chakra possèdent des capacités qui peuvent représenter un risque. Notre propre corps recèle la possibilité d’un pouvoir funeste. Ainsi, se focaliser sur le simple fer de notre coéquipier semble être un non sens... Je suis certaine que, dans tous les cas, vous nous laisserez aucun moyen de nous échapper, grâce à vos sentinelles. »
Je lâchai mon emprise sur le bras de Weian et m’avançai d’un pas, risquant peut-être d’être la victime de cette flèche menaçante, pointée sur nos personnes.
« Nous prenons ce risque, car nous souhaitons vous montrer quelque chose, quelque chose qui s’est dévoilé au Pays du Feu lors d’une attaque qui a fait de nombreuses victimes. La menace qui a plané sur notre nation n’a pas de frontières et recèle un secret que nous ne pouvons pas déchiffrer seuls. Accordez-nous une entrevue… Une seule… Si ce qu’on a à vous dire et à vous montrer ne vous intéresse pas ou que vous considérez que vous pouvez protéger votre nation sans nous, vous pourrez décider de notre sort. Nous sommes  indéniablement en position de minorité et aucun de nous trois n'a gagné assez de galons pour être une grosse perte pour Homura. »

Je m’étais peut-être enhardie. Néanmoins, cela appuyait le discours de Seto, porteuse du nom Uzumaki, sur les blessures de Weian et sur l’urgence de notre humble délégation.
Comme je l’avais déjà dit à Ashin, cela m’importait peu de partir si c’était pour rejoindre l’âme que la déesse Kishimohin m’avait enlevée quelques années auparavant. Si cette mort permettait de préserver le monde pour nos enfants… nos héritiers… je la vivrais avec sérénité.



tonight i'll need

you to stay #a53486
ANAPHORE
Fuwa Yasahiro
[Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin EmptyLun 15 Jan - 17:05

Expérience : 637
Messages : 162

[Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin Empty
Fuwa YasahiroChûnin 中忍 de rang B

Message Sujet: Re: [Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin

Weihan s’avançait d’un pas, joignant sa parole à son acceptation, son refus et son pourparler. Appuyé des Kaguya, l’obligation que j’avais émise sonnait davantage comme un prérequis, ce qu’elle était. J’étais des Kirijins qui pensaient aux détails, par nécessité tout autant que par faculté, se référant systématiquement au règlement. Le masque, fut-il un casque, était une déclaration décriée porteuse d’acte pourtant encouragé. La Brume Sanglante avait laissé ses balafres, purgeant innocents et oppositions politiques.

Je considérais déjà porter une armure et un casque, dans le cadre de mission, et si j’y pensais, d’autres le feraient aussi, sans être retenu par les ordres. Commettre un crime et ainsi accuser l’étranger, déclencher les hostilités puis la guerre. Le Continent, quoi qu’en disait Bankichi, avait historiquement de l’avance, et nous étions loin du rapport de force de un pour trois du Chûnin. Les Kirijins qui débarqueraient sur le Continent, sans la Brume protectrice, se feront annihiler. Implacable et tragique dénouement véritable.

Face au constat indéfectible, j’en avais des frissons, partout, jusque dans le crâne. Afin de l’éviter, le devoir appelait à surveiller plus que de raison l’homme au heaume. Lorgnant de visage en visage, de frimousse à casque, et d’heaume à minois, je feignais la placidité armé de ma fidèle intransigeance, pourtant émoussés en ces instants:

– C’est exact, seul. Quelle différence cela peut-il faire à quatre, à l’intérieur d’un village inconnu ? Ce sont vos mots.
Néanmoins, ta demande est déraisonnable, étranger, car sur ces terres, tu l’es. Ne t’avises plus jamais de nous considérer comme tel dans nôtre propre pays ! Insensé, car je n’ose croire que le Shogun se déplacerait à vos portes si je la quémandais.
Mettons cela, comme tu l’a prononcé, sur ton intellect. Si tu ne souhaites pas que ce soit moi qui m’en occupe, soit, mais un autre s’y attélera. Le port d’un masque n’est pas dénué de sens à Kiri, ni de répercussion que vous ignorez, mais la réputation de l’Eau n’est pas à rappeler. Et si vos armes comme vos chakra ne seront pas muselés à l’intérieur de nos murs, la composante de vos identités, entières, ne peut être ignorée. Auquel cas, accepterais-tu, étranger de bien des manières, d’être suivi sans interruption ? Je serai ton ombre.
A présent, choisis.


Aux yeux de mes alliés, cela pouvait tinter pareil à la ruse, justifiant ainsi la missive qui nous avait été apportée. J’avais, sans conteste, tiré parti de la situation, non sans retenir mes pulsions, non sans avancer ma responsabilité, ni sans profiter d’engrenage qui indépendamment de moi, amenait à cette conclusion. Mon regard, durci par l’armure vivante, cherchait la moindre de ses failles, l’assassinant mentalement à plusieurs reprises, criblées de flèche. Ma main portée sur le bois de mon arc se resserrait de rage, tel un volcan en éruption. La lave n’en sortirait pas, tant que le contrôle effréné et la discipline de fer façonnait mon être.

En lot de consolation, la souffrance du casqué, comparable à celle du martyr, m’apaisait quelque peu, me réjouissait grandement. L’annonce des nombreux morts Continentaux au Pays du Feu en faisait tout autant. Toutefois, si la menace était assez sérieuse, pour mettre à mal le Continent, pour quérir le pays considéré comme le plus faible, elle devait être de premier ordre. La Brume protégeait les Archipels de l’Eau, mais de mes propres yeux, j’avais été témoin d’un seul de ses jugements, rarement incomplets.

Mes camarades Kaguya ne se lasseront pas de ce futur récit, tentant en vain de disculper l’anéantissement des vies qu’ils méprisaient et haïssaient plus que tout. Un plaisir auquel je me joindrai, tâcheté d’inquiétude. Je pointais la tête vers mon supérieur hiérarchique, Bankichi, pour conforter, obtenir son autorisation quant à la surveillance personnelle de Weihan, ainsi que la suite de l’entrevue.    

– Bien, Haruka. Je serai plus à l’aise à l’intérieur à t’écouter conter ton histoire. N’oublies pas les détails, ce n’est peut-être que le seul attrait. Qu’en dites-vous ?

La question était posée à chacun, mais surtout à mes semblables.

Info (Weihan, lis):

Gakusha Ashin
[Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin EmptyMar 16 Jan - 0:02

Expérience : 518
Messages : 181

[Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin Empty
Gakusha AshinChûnin 中忍 de rang B

Message Sujet: Re: [Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin



____________________________________________________



Au milieu de cette bataille diplomatique, étrange combinaison pour un tel propos, s’avança lentement le guérisseur, comme effacé par la discorde et les postures que chacun essayait de prendre. Il retenait, un à un, les exigences de chacun, mais surtout cette phrase concernant Seto, décochant une certaine colère en lui. Autant que semblait l’être l’archer, offusqué des propos de Weihan. Au cours de ces pas, son dextre se posa du revers sur l’épaule de l’Uzumaki, comme anticipant une potentielle réaction à chaud d’un regard échangé. Nul mots, nul son, juste la profondeur et la fermeté de ses iris qui lui intimait de se préserver, dans son statut d'élément neutre et visiblement extérieur à Homura aux yeux des locaux. Puis peu à peu, arrivant devant Miyuki et toute l’équipe, sa voix s’éleva.

Nul n’a le droit, ne serait-ce que d'émettre l’idée de porter l’un des nôtres, Homurajin, au statut de serviteur.

Le ton d’Ashin se voulait étonnement ferme, peu conciliant sur ces mots, contrairement à son habitude posée et calme. Une certaine flamme guerrière animait son regard. Son attention s’adressa plus précisément à celui qui vouait une passion pour le faciès de Weihan, là, protégé par la brume.

Alors avant de nous jouer la carte de l’offusqué, retient tes coéquipiers d’insulter l'un des nôtres.

Tranchant et vif autant dans son regard que son phrasé, le médecin chercha surtout à attirer l’attention sur lui, coupant un peu cet échange trop long et tendu. D’un soupir d’appréhension quant à ce qui lui trottait en tête, il tourna son visage vers Miyuki pour lui intimer de reculer. Elle le lui avait dit, avant le départ, de ne pas faire cela. De ne pas se sacrifier. Cet écho en son âme forçait un tiraillement, comme une bouée qui essayait de le retenir. Une confrontation directe avec ses propres ambitions et les réalités que lui avait inculqué Weihan sur le monde Shinobi. Il s’y accrochait intérieur, à cette bouée, pour ne pas se perdre dans l’aspect extrême que prenaient ses décisions et pratiques. Mais ici, sa responsabilité l’impliquait. Il revenait alors de son attention sur Bankichi, du moins sans vraiment être précis. Nul besoin en réalité.

Néanmoins, cet homme a raison. Même jugé inoffensif, ce n’est là qu’une futilité. J’avais déjà anticipé que de simples explications, comme celles faites par ma coéquipière, ne vous suffiraient pas. Toute diplomatie ne se fait pas dans la candeur et l’amitié exubérante. Et nous avons assez pour intéresser la brume, pour une diplomatie davantage … Militaire.

Ashin inspira un coup, un infime signe que sous cette assurance, se cachait une pression folle.

Les mots ne résoudront rien devant ces portes. Nous sommes un peuple de guerrier, fier et basé sur les codes de l’honneur. Ceci est notre culture. Je ne connais pas la votre. Mais il est évident que nous n’accepterons pas des stratégies aussi primaires que la séparation. Ni même cette surveillance pour un sujet si futile. Détrompes-toi. Je te dis cela car tu auras amplement besoin de ce temps pour une affaire bien plus importantes au sein de ta propre brume une fois que nous aurons exposé l’objectif de notre visite à vos autorités. Tu n’es pas en mesure d’écouter les détails de cette affaire seul.

Ceci fait, situation clarifié sur sa posture, le guérisseur prit une allure plus détendue, comme un préparatif pour ce qui allait suivre. Il demeurait bien en avant, exposé à tous, si bien que le tuer serait assez simple. Cela démontrait l’intention non hostile de ses futurs gestes. Ceux-ci s’avéraient lents, méticuleux.

Je suis bel et bien le médecin qui a soigné cet homme. J’ai combattu avec lui, je n’hésiterai pas une seule seconde à lui confier ma vie. C’est exactement la raison pour laquelle je l’ai soigné … Qui rend votre statut de prédateur risible, même là, isolé dans cette brume à notre désavantage, comme des proies.

Il s’arrêta un instant, pour marquer le fait que son combat contre Janome, sa folie et son plan enterraient leurs menaces dans son esprit, visible à ses iris qui indiquaient bien là le regard d’un homme, d’un homme science ayant assisté à des horreurs bien pire que mourir là.

La raison de notre visite est sérieuse. On ne peut plus quand il s’agit de guerrier, comme nous. Vous ne semblez guère apprécier les étrangers … Mais cela me réconforte, car c’est une hostilité sensée, logique et stable. Par contre, la folie à laquelle j’ai assisté …

Ainsi, lentement, Ashin prit dans sa main un Kunaï, tenue cependant à la base de la lame dans le creux de sa paume, pour montrer que cela n’avait aucun geste militaire ni hostile. Il l’exposait simplement, sa maîtrise de ces armes étant bien visiblement très rudimentaire.

Impose ce tribut de souffrance et cet atout que je vais vous donner.

Le ninja se planta alors le Kunaï au niveau du ventre, s’infligeant une blessure calculée de par ses connaissances en médecine, le faisant vaciller, d’un genoux posé à terre et en appui. Pourtant ce dernier effectuait un signe à l’ensemble, de ne pas bouger, tentant de se relever, lentement. Il y parvint, le sang coulant de la blessure. Sa posture et sa détermination demeuraient intactes, imperturbables malgré la profonde douleur crispant sa mâchoire et la zone concernée.

Je suis médecin, la vie est mon langage. Les techniques que je vais déployer ne viseront qu’à stabiliser mon état.

Les avisant de ne pas prendre cela comme un échange hostile, investi d’une peine intense quant à la blessure, le shaman effectua plusieurs mudras pour, dans un premier temps, activer un Fuinjutsu propre à sa tribu ayant une fonction spéciale, puis dans un second temps, appliquer une lueur reconnaissable pour toute personne ayant déjà observé l’Iroujutsu basique. Il se soigna alors superficiellement, de quoi uniquement stabiliser quelques symptômes de la blessure et l’arranger avant de sceller le marquage qui servirait de pansement complexe à cette blessure.

Spoiler:

Cette blessure est mon tribut, elle n’est pas refermée entièrement, seulement stable. Cela me prendrait du temps pour le guérir entièrement, même si je devais combattre, ce qui vous donne un avantage sur nous. Toi, celui à l’arc et la flèche. Tu n’auras qu’à tirer sur cette blessure, soit pour me tuer, soit pour simplement défouler cette aversion envers les étrangers. Seulement et uniquement contre toi, je ne me défendrai pas. Tu auras ainsi l’assurance, jusqu’à atteindre le centre de soin et que nous ayons mutuellement instauré une confiance, de notre droiture dans cette visite, même avec cette armure.

Ashin se tournait alors vers Nara Gansei, qui de par Nara Kuneai connaissait logiquement leur échanges au sujet de la main de Kurogane.

Accordez-moi le droit de compter ce risque cette hypothétique mort comme un tribut détaché d’Homura, qui ne sera pas considéré comme un acte de guerre. J’en prends la responsabilité. Je suis médecin. Je ne permettrais pas que CELA se reproduise.

Il évoquait bien sûr les 90 cadavres. Puis, une fois avec plus de confort via la stabilisation de sa blessure, il regarda de nouveau vers les Kirijins.

Si seulement cette menace évoquée par Miyuki était la seule source de notre venue. Mais non. Nous parlons d’un phénomène, d’un mystère affectant les humains que même un homme de science rationnel comme moi trouve surnaturel. Ce serait ce qui se rapproche le plus d’une sorte de … Mutation, sans en être une réellement. Et de ma théorie … Cela pourrait ne pas être cantonné à notre pays … Et que même la brume aimerait en être informée, car le surnaturel de ce phénomène surpasse bien des choses inconcevables. Laissez nous avoir une entrevue avec vos autorités.

Ils n’avaient pas le choix, un pays si hostile devait être intéressé par d’autres biais, quelque chose dépassant l’unique notion de diplomatie ou de rapport entre nations. Ashin avait choisi précautionneusement ses mots. Ils devaient comprendre qu’en l’éliminant … Ils éliminaient aussi beaucoup d’informations sur ce sujet, pour eux. Nulle précision n’avait été donnée sur la réelle consistance de ces éléments, mais si un seul élément de ce phénomène avait affecté le village, il savait que ce ne serait pas passé inaperçu.

Hrp:


Eien no Weihan
[Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin EmptyMar 16 Jan - 16:00

Expérience : 649
Messages : 214

[Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin Empty
Eien no WeihanChûnin 中忍 de rang B

Message Sujet: Re: [Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin
« … »

À travers les grilles de son heaume qui causait tant d’émoi, Weihan observait la situation prendre en ampleur à chaque instant. Ses mots terminés, il était redevenu une simple statue d’’acier, un élément banal du paysage peut-être.

D’abord l’arrivée d’un autre kirijin, dont les mots étaient aussi intransigeants qu’incisif. La tentation était fort de lui répondre, car c’était probablement ce qu’il espérait. Mais Weihan songea qu’à la même mesure que celui-ci énonçait les faits comme sans importance… Ses propres mots l’étaient aussi. Mais ils énonçaient un thème que le dernier venu, celui qui portait une lance écarlate, continuait.

Weihan soufflait métalliquement. Les hérétiques portaient toujours une importance capitale aux frontières, à la différence des origines et des mœurs. Une manière de se démarquer, de rendre son existence unique et plus empreinte de sens. Hérésie et poudre aux yeux. Ils étaient tous des humains imparfaits. La seule chose qui les séparaient, c’était leur rôle dans la Voie.

Son ton était méprisant et Weihan jeta un regard envers Seto. La renommée des Uzumaki semblait avoir fait son chemin jusqu’ici. Il aurait pu la défendre, mais Weihan songea que ce n’était pas utile. L’Uzumaki était bien plus à l’aise avec les mots qu’ils ne l’étaient. Et sans faire de mauvaise comparaison, elle n’avait pas besoin d’un chevalier en armure pour défendre sa vertue.

« … »

Par ailleurs, tant les mots du collègue de l’archer que du dernier venu respirait l’inconfort de l’inconnu. Et à quelques parts, un souhait de défendre de sa patrie. Pouvait-on blâmer Kiri d’être méfiante et hostile à l’égard d’étrangers ? Non, pas plus que Weihan ne pouvait s’irriter outre-mesure de l’hérésie qui les habitaient tous, Homurajins comme Kirijins.

Miyuki s’attendait peut-être à ce qu’il réplique pourtant, puisqu’elle s’avançait pour saisir son bras, sa main minuscule par rapport à la taille de celui-ci. Weihan tournait le heaume vers elle en la considérant, mais resta silencieux, puisque déjà tellement de gens parlait, Gensei le premier.

« … »

Discours risqué songea le cuirassé pourtant. Sans être nullement qualifié en diplomatie, il lui semblait tôt pour mettre sur la table ce qu’ils avaient à partager. Par ailleurs, étais-ce vraiment l’objet de leur visite ? Pourquoi pouvait-on assumer que Kiri pouvait les aider à cet égard. Weihan songea qu’il n’était peut-être pas objectif sur la sujet. Même s’il en avait été plus impacté que la plupart… L’histoire entière le désintéressait relativement. La Voie n’avait que faire d’un mystère si inconséquent.

Enfin l’archer reprenait la parole, et Weihan faisait un léger hochement de têtre vers Miyuki, ce message indirect de reconnaissance mais aussi qu’il allait récupérer son bras à présent. Il n’était pas aussi affecté par les présences féminines qu’Ashin, après tout.

Quatre pouvait-il faire une différence ? À voir ses collègues sur la muraille, Weihan résistait à la tentation de répondre que oui, des mots tranchants mais qui n’auraient été qu’arrogance. À quelque part, L’un les deux ou les trois n’attendaient, ou s’attendaient à ce qu’il réagisse de cette manière.

« … »

Le terme d’étranger l’avait amusé, et continuait de le faire. Pour autant qu’il était concerné, ils étaient tous des étrangers. Étranger à la Voie, à la vérité des forces qui régissaient ce monde. Étranger à l’Éternité et son désir de paix incorruptible. Ils étaient tous des hérétiques. Les sauver n’était pas son rôle, pas encore du moins.

Il allait répondre, mais on ne lui en laissa pas l’occasion, car c’était Ashin qui semblait avoir atteint les limites de sa propre patience. Le médecin était à la fois réflectif mais pourtant tempétueux, songeait Weihan, avec une dose raisonnable d’amusement. Cela le rendait par moment imprévisible, mais c’était peut-être ce que l’armuré appréciait le plus chez lui.

Mais lorsqu’il s’infligea lui-même une blessure relativement sérieuse, Weihan haussa les sourcils. La stratégie était… Risquée. Le shaman avait sans doute en tête que les actes parleraient davantage que les mots en face des Kirijins. Peut-être, mais à demander à l’archer essentiellement de l’achever, c’était une toute autre frontière.

« … Assez. »

Weihan n’avait pas particulièrement parlé fort, c’était plutôt le ton métallique de sa voix qui semblait rebondir sur la muraille pour s’évaporer dans les brumes qui se refermaient sur eux. Le heaume s’adressait à l’archer, car il semblait en charge au final.

« Mes collègues, comme les vôtres, sont passionnés à protéger ce qui leur est cher. Je suis fier de voir les miens se porter à ma défense, et les vôtres de sauvegarder votre patrie. Homura est basée sur ces traits. Mais ne laissons pas ces qualités devenir un poison dans nos relations. »

Il hochait de la tête dans un grincement.

« Votre contre-proposition de surveillance est raisonnable, et je l’accepte. Je n’ai rien à cacher, même si cela peut sembler être le cas en apparence. Peut-être qu’à l’occasion, nous pourrons continuer revenir sur le sujet en privé. En attendant, ce voyage fut long, et vos mers ont eu raison de moi. Il y a de meilleur décor pour les importants sujets que nous pouvons partager.  Si vous comptez ouvrir ces portes, il n’y aurait pas de moment plus opportun à mon avis. Juste avant… »

Le heaume tournait vers… Uzumaki Seto. Celle qui avait été bien silencieuse depuis les premiers mots de cette conversation.

« … Il me semble tout aussi raisonnable que vous ayez le dernier mot, ma Dame. »


Spoiler:



EIEN NOWEIHAN

i'll show you the Way, Invité

Uzumaki Seto
[Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin EmptyMer 17 Jan - 15:38

Expérience : 230
Messages : 47

[Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin Empty
Uzumaki SetoGenin 下忍 de rang C+

Message Sujet: Re: [Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin

Percer la brume et les embruns été 83, portes brumeuses – ft. gakusha ashin, akimichi miyuki & eien no weihan


Seto avait observé cet échange se nouer et se dénouer dans le silence, les yeux rivés sur les paroles et les gestes de ceux qui les injuriaient comme ils s'interposaient à tout argument censé soulevé par Miyuki. Elle s'efforçait de prendre du recul face à cette situation ; elle en venait même à douter que les âmes qui se présentaient à eux possèdent une quelconque autorité en la matière ; après tout, ils n'avaient pas de nom, ni pris connaissance de la missive rédigée par la Shogun du Pays du Feu, ni cherché à saluer ou considérer le Nara qui se tenaient à leurs flancs. Cette supposition lui semblait plus avisée que de croire que la Shodaime avait placé à ses portes des âmes ignorantes à la diplomatie ou aux mouvements de ce monde ; les rumeurs la disaient bien plus adroite que cela.

Alors elle demeura interdite, murée dans un mutisme qui l'empêchait de laisser ses pensées traverser ses lèvres. Elle paraissait droite, immobile, sentinelle interdite et taciturne qui laissait ses comparses réagir à leurs paroles – mais de ce silence, elle ne laissa transparaître aucun inconfort, ni colère lorsque l'on injuria son nom et celui de son clan. Elle senti la main d'Ashin se poser sur son épaule comme l'ombre de l'alizée : mais les hommes l'avaient compris au fil des ans, jusqu'à en fomenter un adage – sage est celui qui se méfie de l’eau qui dort. Elle était fine, discrète. Alors lorsqu'elle perçut l'acte du médecin dans le coin de son regard d'azur, elle attendit la bonne occasion pour frapper.
Weihan la lui céda sur un plateau d'argent. Elle lui concéda un sourire désolé – pour les rétorques qu'il avait subi au sujet de son apparence, mais dont il ne devait pas être étranger à la familiarité, avec le temps. Seto déposa son attention sur les trois enfants de l'Eau, en particulier celui armé d'un arc qu'il n'avait toujours pas abaissé.

« La Brume a pour réputation d'habiter les meilleurs assassins du monde, alors j'ignore si la franchise de votre surveillance relève de l'inexpérience ou de l'inutilité. », soupira-t-elle. « Mais je crains que cela ne soit ma faute : je n'ai pas dû être assez claire, alors je tâcherais de m'exprimer avec des mots compréhensibles. », elle jeta un coup d'œil à Ashin, l'air empreint d'inquiétude, avant de reporter son attention sur leurs vis-à-vis. « En nous refusant l'entrée, vous jetez l'opprobre sur la Mizukage qui sera condamnée, bien plus que géographiquement, à demeurer exclue des pourparlers du monde, pour la simple raison que les soldats sous ses ordres attachent plus d'importance à un morceau de fer qu'à ses intérêts. Si tel est le cas, peut-être n'avez-vous pas appris des Empires ; et peut-être ne le méritez-vous pas. »


Sa langue s'enroula d'autant de diplomatie dont elle en fut capable en cet instant, face à un tel affront. Elle repensa aux dires des siens, à la mission qui leur avait été confié. La mener à bien était leur seul objectif : il était simplement entravé de la présence d'esprits réduits, tant en ouverture qu'en bon sens. De nombreux conflits comme ceux-ci ponctueraient son futur si elle venait à s'engager dans cette voie – elle devait apprendre à composer avec eux, jusqu'à ce que son nom et sa réputation ne parlent pour elle.

« Je serais heureuse de rédiger la lettre qui parviendra à la grande Shodaime et de lui citer – si j'ai bonne mémoire – les noms de ceux qui l'auront privé du savoir que nous lui apportons, à elle, à son pays, à son Seigneur ; et qui l'aurons ridiculisé face aux autres puissances en la forçant à l'ignorance pour nous renvoyer. », elle déposa son regard sur les deux Kaguya dont elle ignorait encore le nom et l'ascendance, implacable. « Mais je crains ne pas encore avoir eu le plaisir des présentations, tandis que mon comparse se fend le ventre pour effacer vos injures. Dire que cela me surprend est un euphémisme. »


Elle laissa, cette fois-ci, le silence s'étendre entre les sons de sa voix – à la fois pour faire taire l'agacement qui se glissait dans son esprit, et pour convoquer les mots appropriés à la situation. Il lui était impossible de simplement se plier à leurs demandes face à la manière avec laquelle ils avaient été reçu ; plus cordialement, ils l'auraient certainement approuvé. Désormais, s'écraser signifiait l'infériorité – ce n'était nullement leur position, et elle entendait bien leur faire comprendre aussi clairement que cela ne s'exprimait dans ses pensées.
Son ton se fit plus doux, plus conciliant ; mais ses mots ne le seraient pas.

« Votre présence nous est conditionnée pour parvenir à celle qui, dans sa grandeur, se doit d'être mise au courant de la menace qui se répercutera sur les archipels, alors ne m'en tenez pas rigueur si je ne crois pas aveuglément en ce que vous pensez intéressez la Brume, puisqu'il est évident que vous l'ignorez. », elle leur décocha un sourire apaisé, et bienveillant – mais qui contenait sa colère envers le traitement reçu par ses comparses. « Après tout, nous n'avons pas encore eu l'occasion de vous le dire. »


Seto observa la brume qui les entourait, avant d'ajouter : « Ce que nous savons, nous sommes venus le partager : et ce que vous ne voulez pas entendre, des dizaines d'autres pays seront prêts à l'écouter. », glissa-t-elle avec franchise, ses mains gardées dans son dos. « Alors si vos supérieurs jugent préférable de ne pas nous laisser entrer, nous repartirons. Je n'ai personnellement aucun problème avec cela. »


Elle déclara toutefois, les yeux rivés sur leurs vis-à-vis ; « En attendant, si vous en avez fini avec ces idioties, nous aimerions parler à des personnes compétentes. Si vous pouviez nous guider jusqu'à elles, nous vous en serions plus que redevables. », elle échangea un regard avec ses partenaires, comme pour recueillir leur point de vue. « Auquel cas, nous n'avons, je suppose, qu'à les attendre. »






a mere ripple can become a tidal wave, child

元号は、皇位の継承があった場合に限り改める


Kaguya Zetsumei
[Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin EmptyJeu 18 Jan - 0:10

Expérience : 1085
Messages : 185

[Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin Empty
Kaguya ZetsumeiGenin 下忍 de rang B+

Message Sujet: Re: [Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin
Tu attendais avec un trépignement à peine contenu la réponse du guerrier en armure pour pouvoir juger de ses véritables intentions, jaugeant le peu que tu étais en mesure de percevoir de sa gestuelle et de sa réponse émotionnelle. Refuser de se délester d’une pièce d’équipement, fut-ce au prix de quelque souffrance que ce soit, te paraissait même à toi une résistance déraisonnable à un processus qui, de par sa seule nature, s’avérait déjà houleux et complexe. A moins bien sûr que le dessein sous-jacent de cette friction qui pouvait tout aussi bien être artificielle ne soit justement de faire en sorte que l’un des leurs ait toute légitimité pour rester en arrière sous d’autres atours, pour s’occuper de toutes autres affaires que ces esquisses de diplomatie. De ton temps, pas le moindre groupe de soldats issus du continent n’avait osé se présenter ainsi sur votre seuil, et tu n’avais eu vent de rien de comparable dans le temps de ta longue absence. Tu assistais à une première, au commencement d’une chose qu’il était encore difficile de qualifier, et tu avais trop l’habitude de faire face à l’inconnu avec la patience et la méthode du prédateur pour simplement te fier à ce que tes yeux et tes oreilles te rapportaient. Tu te rappelais avec une précision cristalline des courants de l’histoire telle qu’on te l’avait conté, de quelle haine tu avais hérité envers les étrangers. Tel un augure sanguinaire, ton retour avait toutefois formé la prémisse de changements et de mutations dont l’étendue t’échappait encore, et il te tardait de pouvoir approcher ces inconnus de plus près. De les sentir, de les toucher,… de les goûter.

Stoïque, tu restas en retrait tout en percevant l’arrivée de ton cousin Bankichi sur ton flanc, ressentant les embruns de son aura mêlée de rigueur et de brutalité. Tu ne lui accordas pas un regard, ne quittas pas des yeux les soldats venus d’Homura, du haut de ce rempart bien plus symbolique qu’il n’était utilitaire. Tu ne retins pas un mince sourire à l’écoute de son discours, esquissant quelques pas sur le côté avant de lever ton pied pour l'appuyer sur une aspérité de l'égide et de te pencher en avant. Tu reconnaissais bien là ton congénère désossé, prompt à exiger, intransigeant, en n'en fus que plus attentif à la réponse de ces créatures continentales. Le Nara, contrairement à ce que tu avais attendu de lui, se montra peu loquace en retour, sur la défensive. Sans relief. Peut-être était-ce là le but de la manœuvre, pensas-tu pour toi-même. Impossible de savoir quels genres de tours ces gens venus d’outre-mer pouvaient avoir en réserve, quel serait leur angle réel à votre encontre. Ce que tu savais en revanche avec une certitude et une précision hors du commun, c’était comment leur ôter la vie si nécessaire. De la façon la plus enjouée et colorée possible.

Miyuki. Ce fut la suivante à s’avancer ouvertement, petite perle blonde noyée au milieu de l’acier et du muscle. Avec un cynisme que tu eus bien du mal à contenir, tu écoutas sans broncher son plaidoyer. L’évocation de ce risque à l’échelle mondiale, de ces mystères indéchiffrables, fit malgré tout tressaillir tes esgourdes : difficile de savoir si c’était là un autre appât ou un ersatz de vérité servi sur un plateau sacrificiel, mais vous touchiez là du doigt, peut-être, la prémisse d’une explication à l’existence de cette délégation. Telle la continuité d’un défilé de bonnes intentions, ce fut ensuite le dénommé Ashin, le médecin désigné te rappelas-tu, qui se porta plus avant, embrassant sa vulnérabilité. Articulé, éloquent,… confiant. Tu l’écoutas comme tu l’avais fait avec ses comparses avant lui, indifférent, au fond, à ces échanges de civilités militaires. Vous aviez des ordres, qui impliquaient avant toute autre chose de tirer le plus d’informations possible de ces étrangers. Leur entrée au sein de vos murs, aussi proche de l’hérésie que cela pouvait te sembler, était donc inévitable pour asseoir ce dessein.

Mais alors que ton désintérêt allait grandissant, la détermination du médecin, elle, se manifesta d’une façon qui commanda ton attention. Tu décortiquas son geste du regard, sentit cet élan de candide franchise émaner de lui… te penchas en avant, pour observer avec délectation le sang quitter son abdomen. Ta mâchoire se serra sous l’exercice d’un plaisir contenu. Tu étais extatique, à la seule pensée de pouvoir continuer à officier sur le canevas de son corps pour poursuivre son œuvre, mais dus bien sûr endiguer cette pulsion, demeurer à ta place de spectateur enthousiaste. Cet Ashin, songeas-tu une fois tes sens sous ton plein contrôle, n’avait peur ni des mots, ni des actes, et que ce fut pour vous forcer à gober un tissu de mensonges ou pour tenter de vous ouvrir à une vérité qu’il ne vous appartenait pas d’entendre, tu étais prêt à applaudir cette mise en scène. L’homme en armure au contraire, placé au centre de ces convolutions, s’avéra en apparence plus éreinté qu’autre chose, en vint à accepter une surveillance étroite qui aurait de toute façon été le lot de tout son groupe. Et il le savait, pensas-tu avec une once presque palpable d’hostilité envers Yasahiro. Ce Weihan était loin d’être stupide, avait sauté sur une occasion de vous faire croire qu’il se pliait à vos conditions. Des foutaises.

Et c’est alors, comme pour venir compléter une fresque murale incomplète, que l’Uzumaki se décida à user de sa rétorque. Et quelle rétorque. Comme les contes d’autrefois te l’avaient laissé envisager, telle une empreinte correspondant parfaitement à la main qui l’avait produite, le caractère hautain et supérieur de la jeune femme t’apparut en adéquation conforme à son ascendance. Insidieuse, insultante, médisante. Supérieure. Tu ignorais quelles qualités martiales ou spirituelles cette Seto pouvait produire pour supporter son aplomb, mais tu étais bien aise à lui concéder les points de l’examen oral dans lequel elle s’était lancé d’elle-même, tandis que le sang de son camarade colorait la terre humide de votre seuil. Ce spectacle, décidément, et même si il était loin de pouvoir venir discuter sa superbe à un massacre proprement exécuté, était d’une richesse inattendue. Enrichissante.

Tu te fendis d’un rire court et sonore, tapas lentement dans tes mains à trois reprises en faisant résonner l’écho de tes paumes au-dessus des Portes.


« Bien dit, oui. Bien parlé. Doivent faire de beaux romans, sur le continent. Médecin… a payé avec son sang, sa souffrance, pour soulager son patient timide… Êtes tous déjà morts de toute façon, si vous n’apportez pas la vérité à la Brume. A Oboroge-sama. Qu’ils passent. »

Tu te retiras, effaças ton visage des murailles, laissas tout loisir à Bankichi et aux sentinelles d’officialiser l’entrée de ces divertissants visiteurs entre vos murs. En compagnie de ton cousin et de l’affable Fuwa, tu les avais accueilli : il t’appartenait à présent de te charger de la suite de ta mission. Dans les méandres intérieurs du village, tu disparus alors, à l’affût, prêt à incarner le véritable accueil de la Brume. Celui du sang.


Résumé
Zetsumei se retire vers l'intérieur du village en usant de ses talents pour disparaître et scruter le groupe venu d'Homura.

Seikatsu no Jigaku — C

Détection

Avec un mudra, l'utilisateur est capable de percevoir toutes les cibles présentes dans une zone moyenne. S'il a déjà rencontré les identités chakratiques, il peut les reconnaître.

UTILITAIREPUISSANCE DE RANG C



Kaguya Bankichi
[Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin EmptyJeu 18 Jan - 13:21

Expérience : 1039
Messages : 338

[Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin Empty
Kaguya BankichiChûnin 中忍 de rang B+

Message Sujet: Re: [Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin
source.gif
AUX ARMES KIRIJINS
Ft. le bon, le moche, la brute
Il se passait beaucoup de choses, dont un des visiteurs qui s'ouvrait le ventre pour qu'on le laisse entrer. Bankichi pensait que la diplomatie, ça passait plutôt par essayer de convaincre ceux qui étaient en haut des murs d'ouvrir les portes par des cadeaux, non pas par des menaces et des insultes. Après, lui-même n'était pas le plus versé dans la diplomatie, après tout il avant quand même insulté l'une d'entre elle mais il eut un sourire et une rétorque.

Pas de serviteurs ? N'êtes-vous pas tous serviteurs de votre empereur ? Mais pas la peine de répondre, l'Uzumaki prouve une fois de plus leur intelligence parmis les clans étrangers. Belle plaidoirie. Et la réponse à ma question me satisfait.

Il ne fit pas semblant d'applaudire, cela aurait été de trop. Bankichi ne savait pas beaucoup de la diplomatie, mais il savait obtenir des choses, sans trop en donner. Il n'avait même pas du se présenter ni fournir son nom qu'il avait réussit à produire une réaction chez les visiteurs.

Bankichi se tourna de l'extérieur du mur pour faire face au village, dos aux visiteurs, et eut un petit rire discret, satisfait d'avoir réussit à obtenir ce qu'il avait visé. Des informations sur le continent, des discussions d'une menace potentielle, voilà qui serait intéressant à déjà avertir la Mizukage pour qu'elle ait l'avantage dans les discussions.

Tant soit peu que cela fusse elle qui s'en chargerait. Ce qui n'était absolument pas dit d'avance. Bankichi fit signe aux gardes.

Vous pouvez ouvrir les portes et les mener à une auberge, pendant qu'on prévient la Mizukage de leur venue.

Pas question de les emmener directement. Ils n'étaient que des genins, leur message avait attendu déjà le temps de leur transport, et pouvait attendre quelques temps en plus. Il n'y avait rien de catastrophique dans leur description non plus. L'évènement de Shinchu semblait avoir été d'un cran de gravité bien supérieur, à ses yeux.

Puis, discrètement, une fois que tout le joyeux groupes était passé, il donna un autre ordre.

Bien entendu, tous doivent être sous surveillance, et apporter un résumé à la Mizukage des informations concrètes.

En tout ce qui avait été glâné. Elle n'avait certainement pas besoin d'un résumé du cirque qui s'était passé ici, mais mentionner qu'ils avaient tendance à s'ouvrir tout seul le ventre pouvait peut-être quand même lui tirer un sourire.
© Bankichi


Spoiler:

Fuwa Yasahiro
[Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin EmptySam 20 Jan - 19:24

Expérience : 637
Messages : 162

[Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin Empty
Fuwa YasahiroChûnin 中忍 de rang B

Message Sujet: Re: [Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin
– Qu’en dites-vous ?

[...]

Le médecin s’approchait, ancrant tant de mots et d’actes, tous cohérent et logique d’une manière bien extravagante, mais dont l’emballage se destinait à un unique dessein : contester la souveraineté de Kiri. Je n’étais pas dupe, même avec le voile de la haine jouant en ma défaveur, entretenu et rabâché, j’étais conscient. L’homme au heaume, plus discipliné, m’étais davantage compréhensible, saisissant la simple demande banale d’un garde. Ce n’était à priori pas la première fois ni la dernière que la situation se présentait ainsi à lui. Quant à la Uzumaki, elle se situait quelque part entre ses deux compagnons, appelant à la géopolitique basique, incontestable et forte, luttant encore pour le casque de métal.

Homura était venu, apeuré et paniqué du désespoir qui s’était répandu en leur nation, le combattant par le courage et la témérité d’en dévoiler les faits à de parfaits inconnus inamicaux, rayonnant envers-et-contre-tout de confiance, unis. Ils semblaient en premier temps supplier notre aide avant de nous menacer de nous exclure, nous qui chérissons notre isolement, tout en dénigrant notre force par démonstration de la leurs, négociant indéfiniment avec leurs propres règles, revendications et culture, dans un pays qui ne les acceptait guère.

La faction guerrière qui comportait en leur sein les Fujiwara, avait semble-t-il adopté ce qui différençiait mes ancêtres des samouraïs : un code moral. À l'aide d’un sabre, cette ancienne fratrie s'était donné des airs de noblesse, quand les autres menaient une existence rudimentaire. Le Bushido protégeait et recrutait. Ceux qui ne s’y convertissaient pas succombaient aux dangers, à défaut de s'isoler ou de fuir. L’approche de Homura était celle d’un conquérant, venu pour prendre et dominer les échanges dans un cadre sous leur contrôle.
 
A cinq, éloignés d'alliés et en territoire ennemi, dans lequel ils pouvaient disparaître à tout moment, ils faisaient preuve d’une hardiesse presque d’arrogance. Aujourd’hui coulaient les fondations diplomatiques entre Homura et Kiri, il n’était pas question de leur laisser croire, à eux et les suivants, qu’il était si aisé de prôner leurs seuls intérêts. Face à leurs extravagances et leurs justesses, les choix étaient troubles, le chemin sinueux, empoisonnant toutes formes de réponse. Par les actes et par les mots, ils avaient prouvé à maintes reprises leurs camaraderies. L’un des leurs s’offrait à moi : il était la réponse.

Derrière les murs, une note explosive s’agrippait à la hampe de mon projectile, placé et propulsé avec erreur pour les néophytes, la pointe désaxée de la cible. Le tir courbé, plus rapide que les mudra, venait lécher la joue de Ashin, claquant l’encoche et collant le parchemin, quand le tranchant dépassait derrière sa tête, vers le ciel, sans une seule profusion de sang. La véritable attaque portait sur leurs valeurs, leurs solidarités, afin d’obtenir définitivement leurs oreilles et leurs écoutes.

– Si vous tenez à votre ami, silence.

L’unique gestuelle afin de provoquer l’explosion était mise en suspens, les toisant du haut du mur. Les conditions et leurs répercussions posées, le remord de se tenir fautif de la perte d’un congénère engendrait tension, mais surtout calme.

– Cette flèche est un avertissement. Un comportement similaire au sein du village pourrait déclencher le courroux de la Brume, signant votre arrêt de mort. Elle n’a pas hésité à s’attaquer aux gardes précédents, et j’aimerai éviter ce funeste destin en m’attirant l’attention de cette entitée à cause d'exigences inaccomplies. Malgré vos interventions, nous ferons comme votre ami armuré et moi avons convenu. Je considère vous avoir assez prévenu, afin que Kiri ne soit tenu pour responsable. Mon supérieur décidera pour moi de vos entrées, j'en ai déjà bien assez fait.

Je me tournais vers Bankichi, joignant les mains, abaissant légèrement la tête. La brume ne m’emportait pas, scellant davantage la mise en garde. Et si j’en connaissais davantage que mes confrères, réitérer la doctrine anodine et quotidienne de Kiri ne pouvait desservir nos intérêts.  

– Je me prépare à sa surveillance, sous ma responsabilité si vous n’y voyez aucune objection.

Un leurre afin que le véritable espionnage se mette en place. J’empruntais les escaliers après avoir fait signe au médecin de retirer l’assemblage accroché à sa joue, à l’aide d’une mimique. Quittant ainsi les murs, et hors de leur vue, je composais quelques mudras afin d’y invoquer un petit compagnon ailé. Je chuchotais au rapace nocturne de se fondre dans le décor afin de surveiller les étrangers autre que le casqué, à l’aide de son ouïe. Je me tenais débout, dévoilant petit à petit l’intérieur de Kiri quand on ordonnait l’ouverture des portes et l’escorte à la taverne. Quand la délégation s’approchait, je tendais la paume vers Ashin, réclamant en silence ma flèche et le parchemin explosif.

Le vent soufflait légèrement, portant l’ardeur qui tahissait le mécontentement des autochtones face à la présence de la délégation d'Homura. Le groupe avançait, portant sur ses épaules les regards hostiles des habitants qui ne cachaient pas leur désapprobation. La brume s’y faisait plus rare, et le soleil pouvait à nouveau irradier de son omniprésence, sans occulter celle du brouillard. Parfois, de la terre leur a été jetée, parfois même des cailloux, dont l’un m’abimait l’arcade.

– Traître.

Mon regard croisait par moments celui de Weihan, son casque protecteur lui épargnant la malveillance que le destin avait jetée sur mon visage. La taverne, refuge temporaire dans ce lieu de méfiance, s'offrait comme un havre de paix précaire. Là, je réservais des chambres et un repas, affirmant haut et fort ma détermination à partager leur repas. D’une messe basse, je m’assurais qu’il ne soit pas empoisonné.

Bienvenue à Kiri:


[Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin Empty


[Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin Empty
Contenu sponsorisé

Message Sujet: Re: [Mission A - Officielle] Percer la Brume et les embruns ft. Seto, Weihan, Ashin


Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
La date/heure actuelle est Lun 20 Mai - 2:46