Enjeu n°1 :

Jeu 11 Jan - 13:59 Expérience : 0 Messages : 86

▶ Sujet: Les révélations nocturnes (ft. Aburame Wari)

L'entrevue avec Aburame Wari avait fortement perturbé le jeune homurajin. A quoi pouvait-il penser ? Etait-ce une bonne idée de tout déclare à cet homme qui fantasmait sur quelque chose de beaucoup trop grand finalement ? Kanata avait pris l'après-midi dans sa chambre, au Domaine des Fleurs, pour réfléchir à tout ce qui s'était dit entre lui et l'Aburame. L'une de ses hypothèses était d'ailleurs correcte plus ou moins, il n'était pas si loin que ça du but. Néanmoins, quelque chose l'intriguait bien plus encore que de dire la vérité : il avait parlé de la situation actuelle du village caché dans les nuages, du Domaine des Fleurs et Kanata devait en savoir plus si traité d'alliance, il devait y avoir. Homura devait avoir toutes les informations en main, tout comme Kumo également.

Il devait savoir. Kanata avait donc décidé. Il n'y avait pas de surveillance du côté du Domaines des Fleurs si ce n'était au niveau des entrées et sorties, il pouvait donc s'y promener librement. La nuit étant tombée, l'orphelin quitta sa chambre en total discrétion. Il avait toutefois laissé un message à son partenaire de mission quant à son absence, même s'il ne savait pas où il se trouverait. Pas au Sarutobi, chef de l'escouade mais bien à Katsuki. Bizarrement, cet homme lui inspirait une certaine confiance. Après avoir quitté la chambre, le gamin s'était dirigé dans une pénombre totale et y déposa le flacon. Ce flacon n'était pas n'importe quel flacon, il lui avait été donné par l'Aburame et contenait une luciole d'Ankawai. De ce qu'il avait compris, s'il avait plutôt bien compris, le shinobi kumojin arriverait à détecter la présence de la luciole et indiquait un chemin à Kanata sans qu'il ne soit vu.

Mais, la question importante qui taraudait l'esprit de l'homurajin était simple : pouvait-il faire confiance en Aburame Wari ? Dire qu'il prêtait sa confiance à n'importe qui n'était pas un euphémisme, mais là, tout était différent. Kanata était dans une mission diplomatique de la plus haute importance. Donner sa confiance à n'importe qui pouvait faillir à cette mission, malheureusement. Mais, il avait un plan et comptait bien s'y tenir.

Jeu 11 Jan - 22:06 Expérience : 697 Messages : 143

▶ Sujet: Re: Les révélations nocturnes (ft. Aburame Wari)

Accroupi sur les tuiles d’un toit effleurant les hauteurs de Kumogakure, j’observais, de loin, le Domaine des Fleurs. Plus tôt dans la journée, lors d’une entrevue fugace, j’avais pu rencontrer un des délégataires du Feu et j’en avais profité pour placer mes billes. Kanata ignorait le fond de mes intentions, cela j’en étais certain, mais j’avais vu dans ses manières, dans ses regards furtifs, l’ombre du doute planer au-dessus de sa coupe. C’était un brave homme, à n’en point douter, car il s’était montré assez modeste en curiosité pour ne pas griller ses chances, ce qui me prouvait pour le reste une chose qui me paraissait être primordiale : il avait de la réserve. S’il était prêt à entendre tout son lot de gougnafiers, il était aussi résolu à se hisser vers la réussite, et ce n’était guère pour me déplaire, car de sa réussite dépendait la mienne.

Je n’avais pas encore fait le deuil des jours passés. Mon clan avait été attaqué et nous ne comptions plus le nombre de pertes. Notre Raikage avait perdu la vie dans un affrontement qui demeurait encore énigmatique. Par la même occasion, j’avais aussi perdu un ami précieux.
Yoichi étant parti à son tour, j’avais l’impression qu’il n’y avait plus personne, hormis cette /@fhqbrc’’! de Multitude. Cela relevait encore du détail malgré tout : ce qui me travaillait fondamentalement, ce qui me prenait aux tripes et me mettait à la fois en émoi et en colère, l’objet de mon ire, la nature de ma rébellion, c’était le trépas de cette vieille tête de mule, ce monstre dont on a retrouvé que la main toujours grippée sur son massif espadon, ce chevalier loyal et brave, ce gaillard d’Arasaka Sumashâ.

Puisqu’il était mort, je pouvais enfin le dire : c’était mon ami.

Mes prunelles, bien qu’alignées droit vers mon objectif, étaient humectées de perles lacrymales et luisaient d’un reflet cristallin servi par les points d’argent qui tapissaient la nuit. J’avais de la haine, mais ce sentiment m’accueillait d’une façon si chirurgicale qu’il m’était aisé de repérer d’où venait cette douleur. Tout proche du cœur. Mais ce cœur meurtri, s’il abreuvait des sanglots qui ne demandaient qu’à rouler sur ma peau, était étranglé par la mathématique froide qui emplissait mon crâne, ma tête, et tous mes membres. Je méditais ma vengeance. Je m’interdisais de laisser la mort de Sumashâ impunie.

Sa fin serait utile à quelque chose, et je savais quoi. Dans ma poche, je sentais le froissement du papier que j’avais préparé pour Kanata.

Plus loin, au milieu du Domaine des Fleurs, l’homurajin s’était présenté comme convenu. Comme convenu, il avait sorti cette petite fiole, et de cette dernière il avait extrait la luciole Ankawai. Nul ne vit sa lumière, mais les Rôdeuses de Nuit la repérèrent aussitôt, et leurs élytres vibrèrent au-dessus de leur squelette de chitine pour m’annoncer que l’heure était venue de sortir Kanata de ce traquenard. J’en fis déployer une quinzaine, pas plus, de crainte qu’un essaim trop large soit trop facilement repérable, non par les gardes en faction, mais plutôt par d’autres colonies que je présumais présentes sur les lieux.
Quelques secondes plus tard, un gros insecte noir bourdonna près des oreilles de Kanata. Il ne se contenta pas de passer : il resta, et puis se plaça devant sa cible, à hauteur de tête. Il ne fut sans doute pas difficile pour l’homurajin de comprendre que c’était son guide.

La Rôdeuse de Nuit fit quelques valses aériennes avant d’entreprendre le chemin du retour, en voletant près du nez de Kanata. Elle circula entre les haies et les jardinières, passa dans un bosquet somptueux en frôlant les arches desquels pendait du lierre, et se faufila à travers les passages dérobés. Kanata n’avait qu’à suivre. Quand la Rôdeuse de Nuit passa près d’une porte de sortie, on entendît un garde pester en chassant les mouches. Ce harcèlement était un tantinet exagéré, et le malheureux mît un certain temps à se défaire de ce nuage de bestioles occultantes avant de pouvoir reprendre sa garde.
Un certain temps pendant lequel Kanata pouvait se glisser hors du Domaine des Fleurs.

La Rôdeuse de Nuit poursuivît son itinéraire. Soudain, sans crier gare, une escadrille tomba du ciel et s’écrasa sur elle avec une violence inouïe. Un déluge de mandibules et de dards explosa dans les airs, livrant à Kanata une scène des plus sanglantes. La Rôdeuse de Nuit fut démantibulée et mâchée par ses agresseurs. Sitôt le festin achevé, elles firent vibrer leurs ailes pour se hisser vers les cieux, abandonnant ce qu’il restait de la carcasse de l’étrangère, et laissant là l’homurajin sans autre forme de procès.
Peut-être qu’à cet instant Kanata leva la tête. On aurait dit que le ciel se couvrait et s’assombrissait de nuages. Mais ces nuages-là n’étaient point chargés de pluie. Ils étaient remplis de Sœurs de Bataille, de larges coléoptères noirâtres emplissant le ciel à leur tour pour fondre sur les trois tueuses. Ce fut un massacre, à l’issue duquel l’essaim se dispersa.

Une nouvelle Rôdeuse de Nuit se présenta à Kanata, si d’aventures il avait suivi ce trajet nébuleux. Au bout de la piste se trouvait une auberge dont les portes de papier étaient closes. Elles s’ouvrirent quand la Rôdeuse de Nuit ricocha sur sa toile.
J'étais là, une tasse de thé dans chaque main.

Sam 13 Jan - 7:51 Expérience : 0 Messages : 86

▶ Sujet: Re: Les révélations nocturnes (ft. Aburame Wari)

L’homurajin avait déposé la fiole près de l’arbre, centenaire à coup sûr, et liberé l’insecte lumineuse mais le gamin n’y voyait pas de lumière. C’était tout juste un insecte. Avait-il mal compris le message que voulait lui faire passer l’Aburqme ? La luciole s’envolait et une autre arrivait, tournoyant tout autour du natif du pays de la Pluie. Le Genin tourna sa tête jusqu’à ce que l’insecte noir s’arrête au niveau de sa tête, comme s’il incitait le shinobi à le suivre.

La manipulation des insectes était vraiment une capacité incroyable, Kanata aurait bien aimé possédé ce genre de capacités cachées. Bref… Suivant l’insecte et arrivant à une des sorties du Domaine des Fleurs, le genin profita de l’attaque d’essaim sur le garde pour se faufiler jusqu’à l’extérieur. Enfin attaquer… sa vue était surtout obstrué. Continuant à suivre le gros insecte noir, l’attaque d’autres insectes ne lui laissait peu de place à la vie. « Merde… » lâcha le jeune homme avant de lever sa tête pour voir partir l’essaim ennemi.

Une nouvelle face au yeux de l’innocent, qui ne comprenait pas ce qu’il se passait concrètement. Néanmoins, un nouvel insecte se présentait aux yeux du shinobi d’Homura. Il l’emmena jusqu’à un petit bâtiment où l’y attendait l’Aburame. « C’était incroyable… c’est vous qui maîtrisez ces insectes, c’est ça ? » demanda l’homurajin.

Le pouvoir d’un Aburame était terrifiant, mais Kanata se rendait compte que Wari n’était pas un homme à sous-estimer. « J’ai réfléchi à notre discussion » commença le genin. « Quelle est la réelle situation ici ? » demanda-t-il, rentrant directement dans le vif du sujet.

Sam 13 Jan - 22:19 Expérience : 697 Messages : 143

▶ Sujet: Re: Les révélations nocturnes (ft. Aburame Wari)

Je m’effaçais de l’entrée pour laisser Kanata pénétrer dans l’auberge à ma suite. Il n’y avait pas grand-chose ici, pas même un comptoir visible. Tout l’art du thé se préparait en secret, dans les cuisines, et les pièces d’accueil se composaient de coussins modestes pour s’asseoir en tailleur, et de tables basses pour pouvoir poser les produits de consommation et les jeux. Quelques lueurs crépitantes éclairaient la pièce et jetaient une fresque d’ombres dansantes sur les murs opposés. Je posai les deux tasses, puis j’attendis que Kanata choisisse sa place avant de m’asseoir à mon tour. A sa remarque je n’avais adressé qu’un sourire, une façon de lui dire qu’il valait mieux s’asseoir pour entendre ce que j’avais à lui révéler. Chaque chose en son temps.
En le laissant choisir sa place, je lui assurai aussi en filigranes qu’aucune de ses tasses n’était le récipient d’un breuvage empoisonné, et je fus le premier à boire pour lui montrer. J’ignorais comment fonctionnaient les us et coutumes homurajins à ce sujet, car j’avais rarement pris le temps du thé avec un des enfants du Feu.

« Je risque le crime de lèse-majesté en vous révélant ce que vous voulez vraiment savoir. »

Je lui fis la remarque en laissant une ombre parcourir mon visage. Le sujet était sérieux. Infiniment périlleux. En cas de trahison, je risquai gros. Je bus une gorgée supplémentaire, avant de reposer la tasse sur son socle. Mon regard plongeait dans le breuvage, scrutant le mouvement de la surface que je fis tournoyer lentement en inclinant tour à tour différents côtés du récipient.

« Je te l’ai déjà expliqué, l’alliance entre le Kaminari et Homura est dans mes intérêts. Le Pays de la Foudre ne pourra accepter cet accord que s’il obtempère à s’inscrire dans les mêmes lignes politiques que le Pays du Feu, et de ce que je sais, l’autorité shogunale exige une certaine loyauté et l’obéissance à des règles militaires pour assurer sa légitimité. Ce n’est pas le cas ici à Kumogakure. Le Daiymô officie en tyran suprême, impose sa doctrine absolue, promeut ses propres sbires aux plus hauts rangs. C’est une dictature bien différente de celle d’Homura, car la façon dont elle s’exerce est bien plus injuste et cruelle. Mais voilà que le Pays du Feu propose à celui de la Foudre de venir côtoyer sa doxa. C’est une manière détournée de museler le Daimyô du Pays de la Foudre, comme je te l’ai expliqué auparavant. Cela m’enchante. Certes demeure le spectre de la guerre, certes suis-je enclin à redouter la fourberie susceptible de se cacher derrière ce contrat, mais je ne puis pardonner ce qui est arrivé à l’un de mes amis.
Son nom est… ou plutôt, son nom était Arasaka Sumashâ. »

Je me retournai, puis je fis un petit déplacement en glissant sur le sol pour rejoindre mon sac de voyage. Je fis coulisser la languette de la fermeture zippée pour extraire son contenant, et j’en tirais une enveloppe, ainsi qu’une liasse colligeant plusieurs lettres écrites.

« Je veux venger mon ami de la meilleure façon qui soit : en rétablissant la justice. J’ignore qui du Raikage ou du Daimyô de la Foudre vous rencontrerez. Ce que je sais, c’est qu’aucun des deux n’est blanc comme neige. Sumashâ est, malheureusement pour eux, une sorte d’erreur technique. Une bavure qui comporte son lot de risques sur le plan politique. Qui plus est, cette mort est liée de très près à celle du Shodaime Raikage, Inuzuka Getsumen, qui a aussi perdu la vie dans des circonstances…. douteuses. Sumashâ et le Shodaime étaient ensemble. Et je détiens ici des courriers qui prouvent que Sumashâ était pisté.
Tu comprendras sans doute notre méthode de communication : c’est à peu près la même que celle que j’ai utilisé pour te proposer ce rendez-vous. Nos échanges épistolaires, avec Sumashâ, sont restés dans l’angle mort de l’omniscience du Seigneur de la Foudre. Même en étant sous étroite surveillance de mon propre clan, il n’a su empêcher ces messes basses. »

Je fis glisser les deux paquets.

« Ces courriers, s’ils sont révélés, peuvent déclencher des émeutes et plonger la nation toute entière dans une guerre civile. Une occasion rêvée pour destituer le Daimyô de la Foudre de sa fonction. Même au prix de milliers de morts, le jeu en vaut la chandelle. Mais c’est aussi une possibilité, pour vous, de le faire chanter pour forcer l’Alliance. Je te le donne en mille : le Seigneur de la Foudre ne la signera jamais. Il craint d’être dupé, et préfère très certainement à cette coalition la liberté de disposer d’une totale autonomie.
Sauf si sa place est en péril. Vous savez sans doute qu'il lui est impossible de vous éliminer tous les trois, au risque de déclencher une guerre contre le Pays du Feu. Nous y perdrions trop de plumes, et lui, il y perdrait peut-être la vie tout simplement. Lors, si tu révèles que vous êtes au courant de ce que s'il s'est passé pour Sumashâ et le Raikage, rien qu'à l'évocation de ces noms, vous le ferez chanceler. Il ne te restera plus qu'à trouver le bon argument, Kanata, pour le convaincre d'apposer sa signature. Sache que le Daimyô est un homme vénal, tyrannique... et peureux, par-dessus tout.
Je n’ai pas fini. »

Je posai l’index sur l’enveloppe. Des insectes voletèrent autour de mon doigt.

« Dans ce document, j’ai couché sur le papier un tableau de cryptage, dans le cas où vous voudriez m’écrire depuis l’étranger. Cela garantira, en plus de l’anonymat de nos échanges, que nul ne saura les traduire. Sache néanmoins, Kanata, que lorsqu’on rédige un message codé, il est impératif de faire des erreurs d’orthographe pour duper quiconque espérerait trouver la faille. »

J’avais une disposition naturelle à entrer dans l’élite de la DRK, mais c’était au risque hélas d’entrer sous la tutelle de Yokoshima, ce que je refusais en tout point. Je n’avais pas oublié la mort de Sumashâ ; je n’avais pas oublié celle de mon père non plus.

« Pour te répondre, oui, je contrôle ces nuées d’insectes. Comme tous les Aburame. Maintenant, Kanata, si on se prêtait à l'exercice ? Tâche de me convaincre du bienfondé de cette Alliance comme si j’étais le Daimyô. »

Lun 15 Jan - 13:16 Expérience : 0 Messages : 86

▶ Sujet: Re: Les révélations nocturnes (ft. Aburame Wari)

Il était là, l'attendant de pied ferme. Kanata ne s'était pas défilé, ayant ce besoin d'en savoir plus sur la situation du village de Kumo avant d'entrer dans le vif des détails concernant cette envie du Pays du Feu de pactiser avec Kumo et Kiri. L'homurajin avait pris la tasse de thé que lui tendait l'Aburame, en buvant une gorgée. Il avait trouvé ça plus qu'incroyable la manipulation des insectes, c'était un pouvoir incroyable et Kanata n'était pas sûr de pouvoir se combattre face à une nuée d'insectes (probablement dévoreurs de chakra). Il s'était renseigné un peu sur le sujet, évidemment. Mais, il n'était pas là pour tergiverser : Kanata demanda la situation actuelle kumojin, était-elle si terrible que cela ? « Je m'en doute... » Être un traître dans un village shinobi était synonyme d'emprisonnement, voir de mort. Il se doutait que l'Aburame ne voulait pas en arriver là.

Le kumojin prit la parole. Il expliqua la différence de fonctionnement entre Kumo et Homura, notamment sur l'autorité du Seigneur de la Foudre. Il expliquait donc qu'ici, le Seigneur plaçait ses préférés dans les hauts-postes, ça pouvait être compréhensible d'un côté mais totalement inconcevable pour d'autres. Kanata ne comprenait pas ce système. Il précisait alors ne pas pouvoir pardonner à ce qui avait été fait à son ami. Visiblement, il était décédé désormais. Le kumojin sortit alors de son sac de voyage une enveloppe ainsi que que plusieurs lettres. Il parla de la mort de son ami tout comme celle de la première ombre de la foudre. Histoire complquée, notamment par le fait que Kanata ne s'était pas renseigné quant à l'histoire du village caché des nuages ou du pays de la Foudre. « Le Damyo aurait tué votre amie et le Shodaime Raikage ? » demanda l'homurajin. Et si tel était le cas, cette alliance méritait-elle d'être traité ?

« Je vois... » Pour l'Aburame, le Damyo ne comptait pas signer cette alliance. Il préférait garder sa liberté, néanmoins, si Kanata révélait l'existence de ses lettres et parlait ouvertement au Damyo de la Foudre des noms du Shodaime Raikage et de ce Sumasha, ce traité de paix et d'alliance seraient signés. Alors que Kanata allait répliquer, l'Aburame signala qu'il n'avait pas fini et posa son doigt sur l'enveloppe, entourée d'insecte. En effet, Wari lui expliqua alors que dans l'enveloppe, il y avait un tableau de cryptage afin que les deux puissent garder une relation même à distance. Ainsi, les lettres ne pouvaient pas être décodés et personne ne soupçonnerait quelque chose. Pour finir, il lui demandait à faire comme s'il était le Damyo et le convaincre du bienfondé d'une alliance. Mais, les questions continuaient dans la tête de l'homurajin.

« Donc… Le Damyo est celui qui contrôle tout ? Est-ce que l'actuel Raikage est de mèche avec le Damyo ? » demanda alors le genin. Et pour finir, avec tout ces aveux du kumojin, Kanata pouvait plus ou moins passer à table. « Il n'est pas question d'expansion du côté du pays du Feu… » commença le jeune garçon. « Lors de l'attaque d'Oto sur Homura, ce n'était... enfin, c'était un leurre pour deux autres ninjas de capturer de quelque chose de spécial. Ils se nomment Naga et Yamamoto Janome. Le second est un ex-homurajin, il avait déserté et c'est lui qui a... poussé le pays du Son à nous attaquer. Mais, ce n'était pas ça… Le premier nous était totalement inconnu et lorsqu'il est apparu, nous avons appris des choses. » Kanata but une gorgée de son thé, avant de continuer à lui expliquer ce qu'il s'était réellement passé. « Le Trio de la Balance est en difficulté. Car, nul autre qu'eux est censé contrôler le démon-renard à neuf queues… et les autres. Nous avons donc appris que ce Naga avait contrôlé le plus fort des Bijus mais qu'il peut potentiellement en contrôler d'autres... » C'était assez compliqué.

Lun 15 Jan - 21:49 Expérience : 697 Messages : 143

▶ Sujet: Re: Les révélations nocturnes (ft. Aburame Wari)

« Qu-que… quoi ? »

Mes yeux se sont écarquillés en apprenant ces nouvelles. J’étais pris d’un sentiment vertigineux, et ma bouche resta coi, béate de stupeur, figée dans l’horreur. Je n’y croyais pas. Je n’y croyais pas.

« Putain, c’est encore pire que ce que j’imaginais. Je… je dois réfléchir. Un instant, Kanata. Laisse-moi encaisser ce soufflet. »

Il fallait que mes émotions redescendent un peu. Mon cœur battait la chamade. Comment expliquer à quel point j’étais intrigué par ce qui ne tenait, en théorie, que du mythe ?
Peut-être parce que ces récits avaient bercé mon enfance, et m’avaient fait cauchemarder plus d’une fois. Je ne savais plus trop quoi dire, tellement j’étais en dehors de mes bottes. Cela, je n’aurais jamais pu l’imaginer. Cette histoire était tout bonnement incroyable ; trop stupéfiante pour être fausse. Et si c’était un canular ?
Alors c’était le meilleur comédien de tout le Yuukan.

« Cette nouvelle est dramatique. Ce Naga comme tu l’appelles s’est donc emparé d’un des pires fléaux de l’humanité ; je ne connais du Démon Renard que ce qu’en disent les légendes, mais si ce qu’elles disent est vrai, nous sommes dans le pire des scénarios possibles. L’arme la plus meurtrière du continent est entre les mains de l’ennemi. Nous ignorons tout de ses intentions pour l’heure… et de sa position, de ses forces, de son ambition.
Cela signifie qu’il peut frapper n’importe quand, n’importe où. »

Je tremblai, et même ma voix était hésitante. Les idées revenaient un peu, en masse, plus claires, moins troublées par le choc émotionnel. J’en revenais très vite à ce qui nous préoccupait. Que faire de cette information pour qu’elle serve au pacte d’alliance ?

« Surtout, n’en parle pas au Daiymô. Il serait tenté de s’en saisir. A tout le moins ferais-je partie des explorateurs, j’en suis certain, mais je n’ose imaginer le nombre d’escouades qu’il enverrait vers Oto. N’aborde même pas le nom de Naga, évoque peut-être seulement celui de Yamamoto Janome et précise qu’il s’est entouré de puissants nukenins. Cela sera suffisant pour inquiéter le Seigneur de la Foudre et pour justifier le projet d’Alliance du Pays du Feu. La traque d’un déserteur de haut rang, assez puissant pour inquiéter Hi no kuni, peut être un argument décisif. Je croyais pouvoir t’apporter mon expertise, mais je me rends compte que je suis moins bien outillé que je l’imaginais. Désolé, Kanata. Face à cela… ouais, je n’ai pas de solution immédiate.
Je dois réfléchir. Je dois réfléchir, ouais. »

J’ai bu une gorgée. Kanata avait tous les documents que j’avais rassemblé. J’en profitai pour faire une petite parenthèse.

« Le Raikage est à la botte du Daimyô, en quelque sorte. On a vu ce qui pouvait arriver à un chef de village trop indépendantiste, trop remonté contre celui qui gouverne le Pays de la Foudre. J’ignore encore beaucoup de choses sur notre nouveau boss, mais quelque chose me dit qu’il n’osera pas contrarier les plans de quelqu’un d’aussi puissant que le Daimyô. Ainsi parle la Foudre. »

Pendant que je parlai, je réfléchissais en même temps. Mes yeux sondèrent à nouveau le roulis de l’eau dans ma tasse. Dehors, le vent battait les cloisons des portes coulissantes.

« Je crois que j’ai un plan. »

Je reprenais un petit d’assurance, pour mon plus grand bien. J’espérai que Kanata fusse tout ouïe, car ce n’était pas aussi évident qu’avant, mais il me semblait que ce plan pouvait tenir la route.

« Assure le Daimyô que l’alliance avec Kiri a déjà été conclue par courrier. Que vous avez reçu des menaces de votre ennemi, également, mais que vous ne pouvez pourchasser Janome tant que les pays frontaliers refuseront de signer un traité de paix avec le Pays du Feu. L’alliance avec Kumo et Kiri est donc un argument de dissuasion pour forcer les pays mineurs à négocier une trêve, afin de se concentrer sur un ennemi commun. Assure-le que Janome convoite les trésors cachés de chaque Pays, et que vos espions ont appris qu’il risquerait de s’en prendre à d’autres forces à l’avenir, le Pays de la Foudre n’en étant pas exempt, parce qu’il est puissant, parce qu’il est vaste, parce qu’il est encore insondable ; cela flattera le Daimyô, et il s’en glorifiera. N’insiste pas trop, sinon quoi il pensera que tu tentes de le duper ; reviens sur ton sujet initial, et évoque la situation de guerre entre le Pays du Fer et celui du Son, que vous ne pouvez pour l’heure solutionner, car Janome continue de tirer les rennes, contre vous. Ne cache pas que vous avez des volontés interventionnistes ; le Daimyô de la Foudre sera intéressé pour agir, lui aussi. Stipule que les clauses de l’accord n’évoquent pas un seul instant la conduite à tenir face aux pays mineurs, et que vous n’avez pas droit de regard sur les actions entreprises par le Kaminari, tant qu’elles ne compromettent pas l’équilibre du continent ni la réputation de Hi no kuni. »

C’était lui mettre des menottes, mais pas la muselière. J’aurais préféré mieux, certes, mais c’était déjà pas mal.

« Puis laisse-le parler un peu. Appuie ses dires, caresse-le dans le sens du poil. Fais-lui croire qu’il a la maîtrise, et puis, innocemment, si d’aventures tu devises que l’accord n’est pas près d’être signé, joue la carte de l’intimidation. Evoque le nom d’Arasaka Sumashâ, dis-lui qu’il n’a pas répondu à votre invitation, qu’il avait promis d’honorer ses dettes. Le Daimyô va lever un sourcil. C’est là que tu dois te montrer le plus subtil possible : cette dette qu’Arasaka Sumashâ n’aura pas régularisée doit te laisser perplexe, intrigué, anxieux, surtout depuis le dernier courrier qu’il vous a fait parvenir.
Reste vague sur ce courrier. N’en dis pas plus. Le Daimyô ne se risquera pas à demander ce qu’il y a dedans : ce serait se compromettre devant tout le monde que de montrer trop de curiosité. Il jouera l’ingénu. Il reviendra sur l’accord. Oui, il reviendra sur l’accord car c’est un terrain moins glissant. C’est à ce moment qu’il faut abattre ta dernière carte : celle du temps. Donne au Raikage un délai. Il croira avoir le contrôle, mais il ne l’aura point. Il sera pris en étau entre l’urgence et la réflexion. Ne lui laisse que 24 heures, et annonce ton départ. Tu gagneras en autorité, en assertivité, parce que tu lui feras comprendre à cet instant que le Pays du Feu est aussi habile que lui en politique, et que le Kaminari n’est pas aussi indispensable qu’il croit l’être.
Que s’il veut faire partie des vainqueurs, il a tout intérêt à conclure ce pacte. »

J’ai bu une nouvelle rasade. Kanata était face à moi, tandis que des moucherons voletaient autour de nous. Au loin, dans le coin de la pièce, on entendait deux insectes bourdonner de plus belle. Une parade nuptiale. Comme si c’était le moment.

« Dans ces circonstances, peut-être, je dis bien peut-être que tu réussiras à le faire flancher. J’aimerais être une mouche pour pouvoir vous aider, mais je ne serais pas à vos côtés, hélas. »

Sourire en or, pour conclure. Je l’invitai à nous diriger lentement vers la conclusion. Ce que j’avais appris me suffisait, mais surtout, j’espérais que la stratégie que je lui avais livrée serait fonctionnelle. C’était un peu ma façon de lutter d’égal à égal contre le Daimyô. S’il l’emportait, alors je serais l’homme le plus heureux de Kumogakure.

« Je crois en avoir assez dit, Kanata. Autre chose ? »

Mar 16 Jan - 18:09 Expérience : 0 Messages : 86

▶ Sujet: Re: Les révélations nocturnes (ft. Aburame Wari)

Il avait tout déballé de ce qu'il savait et il n'était genin : Kanata ne possédait pas l'entièreté des informations. Devaient elles être cacher ? Après tout, le monde shinobi était en danger et il était naturel que cela devait se savoir. S'ils attaquaient Kaminari ou même un tout autre pays majeur, sans nul doute qu'ils en voudraient au pays du Feu de n'avoir rien déclaré. Bref, c'était aussi du donnant-donnant : Wari lui avait déclaré la situation kumojine, il était naturel pour Kanata de lui dévoiler la situation homurajine voir même du monde. Vu la réaction de l'Aburame, ce-dernier ne s'attendait absolument pas à ces révélations... Kanata avait tout déballé et évidemment, il y avait tant de choses à se dire. Mais, Wari résumait bien la situation : l'ennemi pouvait frapper n'importe où, comme n'importe quand, il était alors normal pour l'homurajin de parler de ces craintes. La voix de Wari avait changé, plus craintive et elle n'était plus cette voix de l'homme sûr de lui.

Mais, il reprenait peu à peu ses esprits, pensait déjà à un plan. Wari désirait que l'homurajin ne parle pas de tout cela au Damyo, qui serait bien susceptible de s'en emparer. Néanmoins, pour le convaincre d'un traité de paix, il pouvait évoquer le nom de Yamamoto Janome. Ici, tout se passait par le Damyo, qui contrôlait à la fois le pays mais le village caché dans les nuages. Il était probable que le traité d'alliance allait être signé avec ce-dernier. « Je t'écoute. » Mais, il s'agissait de son plan, pas du sien. Kanata était simplement à l'écoute pour le moment. Puis, il oubliait surtout une chose qui n'était pas à oublier.

Son plan pouvait éventuellement marcher, faire croire à la Foudre que le Feu et l'Eau s'étaient alliés, néanmoins Kanata n'était pas du tout le maître de cette mission. Un diplomate sans pouvoir. « Malheureusement, tu oublies une chose importante : je ne suis que genin. Notre chef d'équipe est le véritable décideur. Je ne peux pas lui dire ce que je t'ai avoué, tout comme ce que tu viens de faire, c'est de la trahison envers mon pays et il s'agit là de secrets que nous comptons bien garder. » Kanata but quelques gorgées du thé que venait de lui offrir gracieusement l'Aburame. « Si notre chef décide d'en parler, ce sera son choix même si je doute de cela. Néanmoins, je lui ferai part de certaines choses qui pourrait pencher en faveur d'une paix. »

L'homurajin poussa un long soupir avant de déposer la tasse. « Je ferai mieux de retourner au Domaine. Merci de tes informations et je compte sur toi pour garder en silence ce que je t'ai dit. Je pense que cela ira mal pour toi comme pour toi si ça venait à se savoir. » Kanata n'était pas du genre à menacer, néanmoins il faisait comprendre clairement que s'il le dénonçait, lui aussi parlerait et il possédait les preuves. Enfin bon, Kanata salua l'Aburame. « Au plaisir. »

▶ Sujet: Re: Les révélations nocturnes (ft. Aburame Wari)

SPIRIT OF SHINOBI

embrace your power

ANNONCES

Été 83

Lire la suite

XP

Règles

Contextes

Annexes

Questions

Clans

Techniques

Carnets

Suggestions

Bingo books, bottins et bestiaires

Crédits

Voir les nouveaux messages depuis votre dernière visite

Enjeu n°1 :

Enjeu n°2 :

CONNAÎTRE SES ENNEMIS

Enjeu n°3 :

Enjeu n°1 :

SE RENSEIGNER À L'INTERNATIONAL

Enjeu n°2 :

Enjeu n°3 :

Enjeu n°1 :

Enjeu n°2 :

ESPIONNER LES PUISSANCES DU MONDE

Enjeu n°3 :

Enjeu n°4 :

Derniers sujets

Rechercher

Les révélations nocturnes (ft. Aburame Wari)

Rechercher

Résultats par : Messages Sujets
Recherche avancée