▶ Sujet: [Mission A - Officielle] Auberge, Acier et passion ft Seto, Miyuki, Weihan, Kirijins

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Seto … Merci.

Entre deux tumultes, entre deux découvertes, le regard et la voix affaiblis du guérisseur sembla se porter vers la rubiconde dans ce cortège qui avait enfin le droit d’arpenter le village de l’intérieur, pour lui adresser une expression de reconnaissance.

Peu importe tes origines, tu as le cœur d’une véritable Homurajin.

Impressionné, surpris et admiratif du discours qu’elle avait employé, il ne put que la remercier et reconnaître sa hardiesse quant à défendre les valeurs de leur nation, surtout ici, en ces lieux hostiles. Une haine profonde qui allait transparaître tout au long du chemin, que ce soit de la part des ninjas ou des simples villageois, unissant les autochtones dans un sentiment commun. Mais avant, encore hanté du souvenir vivace de cette flèche envoyé contre lui, la figure de l’archer sembla la lui réclamer, d’une paume tendue silencieuse qui le rendait hésitant. La lui rendre, la garder ? Pourtant, il n’eut le temps de décider, que la présence du Jônin se fit sentir.

Ce message, je le garde.

Son faciès, d’une expérience et d’une assurance certaine se voulait réconfortante pour le jeune homme, lui demandant implicitement de lui faire confiance. Nara Ganseï en arrachait ainsi la note explosive pour la déposer dans la paume du Kirijin.

Après tout, c’est à notre délégation qu’il a été adressé.

Le Jônin reprit sa position alors, d’une tonalité mystérieuse quant à ses paroles, nimbée de l’intelligence des Naras qui faisait la fierté de son clan. Ce symbole pouvait être utile pour eux, plus tard, d’un geste qui demeurait important même s’ils étaient entrés désormais. Sans dire plus de mots, Ashin se conforma à la volonté de son supérieur et demeura subjugué par le spectacle qui s’offraient à eux, comme premier de ses grands voyages ; La haine, le rejet, l'hostilité. Ce pays et ce village semblaient si éloignés de leur culture, si éloignés de la simple chaleur humaine même, plongés dans cette brume qui inspirait une ambiance assez malsaine.

Une intuition commençait peu à peu à naître en lui, d’un sentiment étrange ; Et ainsi résonnèrent les paroles de Bankichi, sur le fait qu’aucun accueil plus amical que cela leur serait fait. Il avait raison. On aurait dit un peuple de sauvages, reclu du monde et de la lumière, terré dans une île qui representait leurs propres tombes. Pour le médecin qu’il était, cela sonnait comme une vision horrible, dénuée d’humanité, juste …

Un désastre …

A peine audible, prononcé pour lui-même comme l'incarnation de sa pensée, avant que ne se dépêche l’escorte dans l’auberge qui leur était destinée.

Auberge

Repas dévoré sans saveur, abris de fortune déprécié de cette ambiance maussade, passèrent ainsi les heures, blessures soignées en compagnie de Miyuki, jusqu’à l’heure tardive invoquant le sommeil. L’archer ne semblait pas les quitter d’une seule semelle, par des pratiques étranges et insistantes, comme si ce dernier faisait aussi partie du cortège ; Pire, au vue de l’accueil à l’extérieur, on aurait pu se demander si lui même ne cherchait pas à fuire cette haine ambiante.

Pour le médecin qui n’était pas très habitué à ces choses, cela semblait très malaisant et étrange, d’autant qu’il avait lui-même eu l’occasion d’aider un voyageur étranger sans menace de mort permanente ni assistant personnel. Mais il entrait, tout comme ses coéquipiers dans la chambre qui leur était destinée, laissant Weihan fermer la marche et surtout Ganseï. Ce dernier sembla s’instaurer comme un mur à l’entrée de la porte, comprenant que l’archer les suivraient peut-être jusqu’au bout, partout où serait Weihan à priori. Les autres comprenaient aussi, ou du moins pouvaient s'interroger vu son insistance pour manger avec eux.

Un ninja de Kiri qui dormirait avec nous ? Quel est ce genre de pratique … C’est saugrenue.

Oserait-il ? Peut-être. Mais le Jônin ne semblait pas vraiment apprécier cette étroite poursuite dans une telle situation.

Nara Gansei,
Jônin d'Homura


Comptes-tu franchir cette ligne aussi après avoir mangé avec nous ? N’y penses pas.

Sa voix se voulait calme, pourtant ferme, sans hostilité directe mais plutôt comme une sagesse mêlée à une certaine dose de zèle guerrier. La flèche récupérée tout à l’heure demeurait dans sa main, fermement tenue et légèrement élevée pour l’exposer.

Aucun Kirijin n’entrera dans cette pièce pour dormir avec la délégation d’Homura, surtout pas un homme qui n’a aucune conscience de la portée de ses gestes et de ses actes sur des relations entre deux nations. Tu as eu de la chance une fois, ne la force pas une deuxième fois.

Le regard et l’apparence du Jônin se voulaient désormais lourds et imposants, plus proche du représentant du Shogunat que du Senseï veillant sur ses élèves improvisés. Après tout, ils avaient affaire à un des clans majeurs de Homura, surement ce qui se faisait le plus proche du Shogunat. La flèche demeurait là, preuve que son acte ne prenait pas mesure des puissances qui entouraient un simple Genin, capable de céder sur un tel acte à la suite de simples paroles.

Néanmoins, le Nara préserva ce fond de sérénité propre à son clan, comme testant ces Kirijins de lui-même, désireux de voir sa réaction quant à ses paroles.

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Spoiler:

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Ton faciès transformé et dénué d'armure avait retrouvé tout son sérieux sitôt que tu avais tourné le dos aux Portes Brumeuses, reflet fidèle de l'importance que tu accordais à la besogne qui t'attendait. Tu était, à la vérité, trop ravi de pouvoir troquer ainsi tes obligations de patrouilleur contre ce genre de travail bien plus rafraîchissant, pour ne pas aborder ce dernier avec tout le zèle possible. Pour la première fois de son histoire, Kirigakure no Satô accueillait en son sein une délégation militaire venue de l'un des pays majeurs du continent, pour lesquels tu n'avais jamais éprouvé que tu mépris. Une antipathie que tu te devais de mettre de côté, par injonction de la Brume, afin de muer ce qui frisait l'hérésie en opportunité. De ce bref contact aux Portes avec les envoyés d'Homura, tu avais pu tirer de premières esquisses de ce qui les caractérisait, de ce qui les définissait, mais ce n'était là qu'une base de travail. Une forme de préliminaire que tu appréciais pour elle-même, mais qui était loin d'être suffisante pour satisfaire à tes prérogatives.

Plongé dans la masse civile périphérique du centre ville, ton apparence toujours altérée en un simulacre de normalité apparente, tu dis mine de t'intéresser aux étales désordonnés tout en braquant ton attention successivement sur l'empreinte sensorielle des cinq visiteurs du continent. Tu demeuras ainsi un moment, à bonne distance et hors de vue, suivis la progression du petit groupe à travers les premières strates de la ville. Distinctive entre ces auras étrangères, celle de Yasahiro continua à dénoter, confirmant que le jeune soldat comptait bien rester dans l'ombre des homurajin autant qu'il lui était possible. Une manœuvre qui t'apparaissait aussi nécessaire en surface qu'inutile en pratique, mais tu réservais encore ton jugement avant de condamner l'action de ton homologue Genin.

La journée arrivait à son terme, les mouvements du groupe avaient cessé. Tu identifias sans mal l'emplacement de leur villégiature, une auberge de transit où les marchands accrédités étaient le plus souvent logés le temps de leur commerce entre vos murs. Faire séjourner la délégation à cet endroit ne serait pas sans conséquences, songeas-tu, mais il n'y avait rien là qui ne pourrait être pallié par d'autres infrastructures de la cité. Noyées par la brume, les dernières projections solaires périclitèrent progressivement, t'offrant un environnement encore plus propice à l'accomplissement de ta tâche. Tu avanças en direction de l'établissement, glissas dans l'ombre d'une ruelle à l'arrière et joignis méticuleusement tes mains. Ta présence s'étiola alors dans l'obscurité, dissipée et diluée dans l'humidité ambiante, et tu pus dès lors sans un bruit gravir le mur extérieur. Ton pas félin se prolongea sur un étroit rebord, avant de te mener à une position favorable au coin d'un volet ajouré qui t'offrait tout à la fois un horizon visuel et sonore de la pièce allouée à vos invités continentaux.

Bonne saison pour une visite, pensas-tu avec ironie. Posté ainsi, prêt à manoeuvrer sur les contours extérieurs de la pièce si le besoin s'en venait, tu braquas ton attention sur ces gens. Sur cette Uzumaki à la chevelure si analogue à celle d'Asami. Sur ce médecin bercé d'illusions. Sur cette ingénue, débordante d'idéalisme. Et ce Jûnin dangereux et imposant, faussement en retrait. Avec résignation, tu t'armas de la patience et de la rigueur du chasseur, muselant tes pulsions qui te dictaient de faire couler leur sang à tous.

Résumé

Zetsumei traque le groupe et se camoufle afin de l'espionner.

Karyûdo no Kannô — C

Détection

Avec un mudra, l'utilisateur peut décider de ne vouloir trouver qu'une seule présence chakratique afin de la traquer. Il peut dès lors la suivre à la trace sur une grande distance.

UTILITAIREPUISSANCE DE RANG C

Tômei no Ho — B

Dissimulation

A l'aide d'un mudra, l'utilisateur est capable de se fondre avec son environnement et de dissimuler les bruits de ses pas et de ses mouvements de façon assez efficace. Cela lui permet notamment de se déplacer sans que des personnes dépourvues de sensorialité ne puissent le voir, le discerner ou l'entendre.

UTILITAIREPUISSANCE DE RANG B-

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A bien des niveaux, la nourriture servie était peu goûteuse, partagée en mauvaise compagnie, ses saveurs de base n’étaient guère des plus prononcées, à l’instar de la qualité proposée, sûrement intentionnellement envers les étrangers, par le tavernier. Je mangeais dans le même plat que les Continentaux. L’idée était à vomir. Une assurance tacite contre l'empoisonnement, démontrée par les actes, étant enchaîné par les ordres, taiseux dans l'opprobre. Aux côtés de Weihan, ou dans son dos à chaque instant, la surveillance émise auparavant était scrupuleusement suivie, l’air amère, témoin d’une rigidité sans pareille.

Je ne formulais nul mot, nulle plainte, mais mon regard intraitable traduisait l’inconfort et le mécontentement de tout son poids, désireux que cette ingrate tâche s'achève au plus tôt. Au seuil de la chambre, le Jônin d’Homura s’interposait, suite à la remarque du médecin suicidaire. Manger avec les alliés des Fujiwara avait été une corvée suffisamment proche d’une épreuve de torture, je ne souhaitais pour rien au monde partagé la nuit avec eux. J’élevais mes doigts jusqu’à pointer Weihan, en guise d’unique réponse. Le Narra insistait, répétant les mêmes erreurs que ses protégés avaient commis devant les portes : conquérant, il se pensait chez lui, allant jusqu’à m’intimider.

– Ici, tu ne dictes rien. Lequel d’entre vous est un menteur ? Vos paroles quant au tribu détaché d’Homura ne tient plus ? Une manœuvre perfide, l’avertissement n’a visiblement pas été assez clair. Libre à toi de vouloir te faire dévorer par la Brume, tu n’es pas mon affaire.

Mon regard dansait entre Ashin et le Jônin, les confrontant à leurs propres mots et décisions, avant de détailler le projectile qu’il tenait dans la main.

– Empennage neuf. Hampe alignée. Pointe ne présentant aucun impact, aucun enfoncement. De toutes évidences, cette flèche n’a jamais servie.

Joint aux paroles, la description naviguait sous le rythme d’un œil expert, pointant les éléments, jusqu’à refermer ma paume sur cette dernière, côté pointe qui se présentait plus loin. Un léger rictus, sournois et lourd de sous-entendu, venait confirmer une certaine satisfaction, la première, contrastant avec le repas. Une fourberie que je savais partagé avec le Nara, pensant à diverses utilisations du projectile.

– Ce qui est mon affaire, c’est cette flèche, que tu vas me rendre. Et cet homme, sous ma responsabilité. Ma mission est de vous garder suffisamment en vie pour que vous puissiez avoir une discussion avec nos hautes-instances.. Je n’en déciderai rien, que vous soyez complet ou non, ne tient qu’à vous.

Ainsi qu’au brouillard sanglant. Les Homurajins méconnaissaient la brume assurément, ils l’ignoraient volontairement ou par inconscience, méprisant mes avertissements, mais quelque part, ce groupe avait une alchimie suffisante pour la provoquer. Les représailles s’en suivraient, enjoué à cette idée. Un sang versé, sans entacher les ordres que j’avais reçu et ma fiabilité. Face à la scène, l’homme à l’armure et au casque, Weihan, faisait preuve de plus de discernement et de sagesse que nul autre présent, trouvant la parade sans arme, de la faille du dilemme, déplaçant simplement le problème, lui-même, dans le couloir. Afin de le suivre, je tirais sur le projectile jusqu’à glisser à la pointe, l’extorquant de la poigne du Jônin d’un accoup, aux prises moins fermes de par l’architecture de l’objet et de l'entraînement d’un archer, contre une entaille. J’emboitais le pas de Weihan, telle une ombre.

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