SPIRIT OF SHINOBI

embrace your power




  1. ANNONCES

    22.04.24 patch Le Patch .02 est disponible !

    01.02.24 patch Le Patch .01 est disponible !

    20.12.23 nouveautés La news de fin d'année est sortie, affublée de nombreux changements et nouveautés, notamment dans les mises à jour de topics, de contextes, ainsi que d'un bottin des PnJs apparus en narrations afin de faciliter leur suivi !

    31.10.23 nouveautés La news d'octobre est sortie et le forum se dote, à l'occasion d'Halloween, d'un bestiaire de yokai dédié aux joueurs ainsi que d'une nouvelle bannière ! Kumo obient également un nouveau Ninjutsu Spécial, les reliques mystiques.

    24.10.23 changement Le forum passe officiellement à l'été 83. De nouvelles trames sont apparues pour chaque faction !

    18.07.23 update Les doubles-comptes sont désormais ouverts à toutes les factions et nous mettons en place les rangs intermédiaire pour donner plus de visibilité sur l'avancée du personnage ! La faction de Kiri récupère également un bonus XP à la présentation.

    04.07.23 update Les doubles-comptes sont désormais fermés pour la faction de Kumo qui a retrouvé sa pleine attractivité : ils demeurent toutefois ouverts à Kiri ! Nous retirons également les bonus XP associés, puisque l'activité atteinte nous convient.

    01.07.23 update Le forum dispose désormais d'un thème sombre ! Reportez-vous au petit curseur sur votre droite pour changer de l'un à l'autre.

    24.06.23 NEWS ! La news de juin est sortie ! Au programme ; des précisions et changements sur notre philosophie, la faction des Errants et les paliers de progression.

    23.06.23 changement Le forum passe officiellement l'an 83 (printemps). De nouveaux enjeux sont apparus sur les contextes de chaque faction !

    Été 83

    Cent huit ans avant notre ère, le chakra courut sur le monde comme une traînée de poudre. Venu de nulle part et de partout à la fois, il étreignit les hommes et anima leurs corps comme ceux des nouveau-nés dès leur premier souffle. Tel un raz-de-marée changeant le monde, son énergie leur offrit les prémices de ce qu’ils nommeraient « pouvoir », bien des années plus tard.

    Celui de dépasser les limites que la nature leur avait jusque-là imposées. De donner vie et corps à leurs ambitions les plus folles comme à leurs vices les plus abjects.

    Leurs chairs avaient été bénies de la grâce de l’alizée et de la force des typhons : leurs coups étaient plus précis, leurs organismes plus vigoureux. Un simple bond les menait jusqu’aux cimes des arbres majestueux du désormais Pays du Bois. Leurs pas les guidaient sans peine à travers les monts qui édifièrent bien plus tard les frontières de l’actuel Pays des Montagnes.

    Alors, ils embrassèrent cette nouveauté comme chaque bien de l’Humanité : avec le profond désir de la dompter jusqu’au moindre détail, de faire cette énergie sienne avant tant d’autres. Il leur fallut des décennies pour maîtriser ce que le plus simple shinobi peut accomplir aujourd’hui – mais ils y parvinrent, en demeurant dans la profonde ignorance de l’origine du chakra.

    Et ils comprirent. À quel point il pouvait receler la puissance de faire de l’imagination une réalité ; à quel point ils pouvaient dompter les leurs par la force et fonder les dynasties qui gouvernèrent le monde des années durant.

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    XP

    Homura

    personnages


    Kiri

    personnages, +30 XP


    Kumo

    personnages, +15 XP


    Errants

    personnages


  2. Image decoration
    shogunat printemps 83
    Contexte d'Homura
    Régie par la noblesse, la richesse et par un grand sens de l'honneur et de la droiture, Homura se distingue ni plus ni moins des autres villages par son caractère guerrier à la limite du comportement militaire. Les shinobis qui sont formés pour devenir des shinobis d'Homura sont, dès leur plus jeune âge ou dès l'entrée dans la formation, forcés de respecter ce code d'honneur. Il est précisé que quiconque y dérogerait se verrait sanctionné de différentes façons... des travaux d'intérêt publique à l'emprisonnement et du bannissement des terres d'Homura à la pure et simple mise à mort.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour la cause Homura-jin.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de donner sa vie pour ses camarades, particulièrement s'ils sont plus jeunes ou s'ils sont moins expérimentés. De la même manière, il doit un incontestable respect à ces derniers.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour les civils.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de réussir une mission primordiale même si cela signifie abandonner ou laisser mourir ses camarades.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de dissimuler ses sentiments personnels ; pire que cela, il se doit de les ignorer et de les faire passer au second plan.

    ❈ Tout shinobi doit une indiscutable fidélité à sa faction. Toute information dissimulée, cachée volontairement ou toute trahison quelconque sera sévèrement sanctionnée.

    ❈ Tout shinobi doit se dévouer à son entraînement et au perfectionnement de son corps et de son esprit. Il doit respect aux siens et aux autres, tolérance aux différences, empathie aux plus faibles et rigueur dans ses efforts personnels (qui doivent être constants et variés).

    ❈ Tout shinobi doit un indiscutable respect à ses supérieurs hiérarchiques et doit obéir au doigt et à l'oeil à leurs ordres. Toute insubordination sera sévèrement sanctionnée.
    Image Personnage

    FUJIWARA SENCHI Portant sur ses épaules l'ensemble du clan Fujiwara, Senchi est un guerrier hors pair dont le jeune âge, la force d'esprit, la droiture, la témérité et les compétences l'ont rendu capable de se hisser au sommet. Un lien particulier mais inconnu le lie à Iwao, la Shogun, sans que personne ne sache trop quoi en penser. Certains le suspecteraient même d'être à l'origine de la mort de son père, bien que rien ne l'incrimine.

    Image Personnage

    HYÛGA EIMEI Figure représentante du clan Hyûga, devenu chef en l'an 68, Eimei incarne toute la fierté des siens. Droit, noble, charismatique tout en restant sobre, il semble en savoir plus qu'il ne le devrait. Il est à l'origine de l'ensemble des mouvements du clan Hyûga, car rares sont les membres de son clan osant défier ses ordres ou agir sans son aval. Il fait parti de la branche principale.

    Image Personnage

    NARA KUENAI Etant à la tête du clan Nara, Kuenai est extrêmement perspicace et dispose d'une intuition impressionnante. Très soucieuse des maux qui pèsent sur Homura, elle est parfaitement lucide vis-à-vis du comportement des siens comme de celui des autres clans et s'organise toujours dans l'ombre afin de limiter les dégâts. Certains la suspectent d'avoir assassiné Fujiwara Oda, et de nombreuses preuves mèneraient à penser qu'elle est coupable. Etrangement, elle rejette l'entière culpabilité sur Fujiwara Senchi.

    Enjeu n°1 :

    COOPÉRER AVEC KIRI ET KUMO

    65%

    Enjeu n°2 :

    CONNAÎTRE SES ENNEMIS

    10%

    Enjeu n°3 :

    VERS LES PROFONDEURS INCONNUES

    100%

    Derniers RP

    Retour au temple souterrain

    À l'été 83, un shinobi d'Homura se rend au sein du temple souterrain découvert lors de l'attaque d'Oto sur Homura, en périphérie du Shogunat. Ses découvertes mènent le lieu à son scellement complet par le clan Uzumaki, ainsi qu'à l'amnésie du genin.

    Le massacre du boucher

    À l'été 83, 90 civils sont assassinés dans la bourgade de Rindо̄ par un homme se faisant appeler « le Boucher ».
    Au terme d'un combat qui se révéla être une victoire pour l'escouade envoyée par Homura, il fut assassiné par Yamamoto Janome au moment où il s'apprêtait à leur révéler les plans de l'Alliance.
    À sa mort, le pouvoir des fils noirs, le Jiongu, réapparu à travers le monde.

    Évènement

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    Culture & religion

    → La chasse 春・狩猟期 – printemps
    → Festival de la Lune Rouge 夏・赤月の祭り – été
    → Virée aux morts 秋・死者への旅行 – automne
    → Nouvel an guerrier 冬・戦士新年 – hiver

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  3. Image decoration
    kirigakure printemps 83
    Contexte de Kiri
    S'il y a bien un lieu dans lequel la mort peut survenir à tout moment, c'est bien au sein du Village Caché de la Brume. Depuis des années, afin de lutter contre le retard qu'eut prit le pays par rapport aux autres factions, les autorités de l'Eau se décidèrent à mettre au point une philosophie qui leur permettrait de rattraper l'avancement des autres factions. C'est notamment au travers de l'assassinat que ces derniers trouvèrent leur réponse et ainsi furent éduquées les jeunes pousses destinées à devenir les futurs shinobis de Kiri. A un style sanglant et sanguinaire, loin de toute valeur humaine.

    ▒ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour la Brume et pour ses habitants.

    ▒ Chaque Shinobi doit capable d'abandonner, de laisser mourir voire de tuer ses camarades si cela leur permet la réussite d'une mission primordiale.

    ▒ Chaque Shinobi ne dispose d'aucun sentiment personnel : ils doivent agir sous les ordres de la hiérarchie.

    ▒ L'entraînement de chaque shinobi doit être rigoureux et il doit toujours être au service de l'identité de la Brume.

    ▒ Chaque Shinobi doit servitude et obéissance à la hiérarchie, tout manquement sera vu comme insubordination.

    ▒ Chaque Shinobi doit tuer tous les adversaires qui se dresseront sur le chemin de Kiri.

    ▒ La Brume est l'alliée de Kiri, nul ne doit la remettre en question.
    Image Personnage

    YUKI ZENRYŌ Yuki Zenryо̄, autrefois jeune membre du clan dont tous reconnaissaient le potentiel, devint chef de clan à la mort de Yuki Saburô en l'an 75. Très proche de la Mizukage, il lui assure son soutien inconditionnel et celui de son clan.

    Image Personnage

    KAGUYA TAOSU Cheffe du clan Kaguya, Taosu est connue comme étant une guerrière redoutable et particulièrement avide de sang et de trippes. Supportant avec fidélité l'identité de ce clan depuis des décennies, elle est, malgré son apparence, extrêmement hostile, sournoise et meurtrière, si bien qu'elle est redoutée dans son clan entier. Elle éprouve une très forte rancœur envers Oboroge, la Mizukage, car sa simple présence a fait diminuer de manière importante son quota d'assassinats par jour.

    Image Personnage

    SEIDŌ IMIFUMEI Personnalité émérite parmi les sabreurs, tout le monde au sein de Kiri connait Imifumei. Combattant redoutable maîtrisant Sо̄kо̄jikan, le Sabre du Temps, l'ensemble de Kiri le voit comme un shinobi imbattable. Il est vénéré de tous, car tous le connaissent comme un homme héroïque, portant de grandes valeurs d'espoir, de courage et de persévérance auprès des plus faibles.

    Enjeu n°1 :

    SE RENSEIGNER À L'INTERNATIONAL

    20%

    Enjeu n°2 :

    LE MYSTÈRE D'ARASHI

    0%

    Enjeu n°3 :

    LES ORIGINES DE LA BRUME SANGLANTE

    30%

    Derniers RP

    La lutte contre le yokai originel, groupe 1 et groupe 2

    Une escouade menée par Kaguya Bankichi permis à la Brume de repérer la trace de Shinchū et, au terme d'un affrontement difficile, de l'éliminer en le prenant par surprise. L'ensemble de l'escouade fut frappée par une marque maudite mystérieuse lors de son ultime râle.

    Enjeu : les origines de la Brume Sanglante & La Brume du Seigneur

    TBA

    Évènement

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    Culture & religion

    → Soutien aux cultures 春・米農業のサポート – printemps
    → Grande marée 夏・大潮 – été
    → Parade de sang 秋・血液示威運動 – automne
    → Hymne à la Brume 冬・霧に賛美歌 – hiver

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  4. Image decoration
    kumogakure printemps 83
    Contexte de Kumo
    Parmi les lieux les plus malsains et insidieux du Yuusei, Kumo s'y érige en maître. Faussement uni, le village est peuplé de shinobis qui ne souhaitent qu'agir pour leurs intérêts propres ou pour ceux des personnes pour lesquelles elles travaillent. Etrangement, cela est parfaitement assumé par tout le monde et ainsi sont éduqués les shinobis. En plus de cet état d'esprit, rédigé par le Daimyo en personne, Kumo dispose d'un Code de Renseignements que tout le monde doit consciencieusement respecter sous peine d'être sanctionné par le dernier. Evidemment, la crainte de ce dernier incite et invite tout le monde à les appliquer sans broncher.

    ζ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour son Daimyo.

    ζ Chaque Shinobi ne peut discuter des ordres de la hiérarchie. Aussi, tout manquement aux ordres du Daimyo est passible d'une peine de mort.

    ζ Chaque Shinobi doit être capable d'accomplir toute mission, même si cela lui impose des sacrifices insurmontables.

    ζ Chaque Shinobi doit s'entraîner en vue de récupérer toujours plus d'informations, et afin d'être toujours plus discret.

    ζ Toute information récoltée doit revenir au Daimyo sans aucune exception.

    ζ Toute personne surprise en train de comploter contre le Daimyo sera soumise à la peine de mort.
    Image Personnage

    SHIRATSUCHI BAKU'EN Baku'en est, en plus d'être le chef du clan Shiratsuchi, l'homme qui les a relevé de leur condition de "parfaits petits soldats obéissants". Désireux de liberté et de justice, il est animé par une grande hostilité qu'il parvient à maintenir discrète pour restaurer l'honneur de son clan, qu'il estime bafoué depuis des décennies. Secrètement, il rêve de pouvoir mener une rébellion contre Koriki Tomio, au risque que cela mène à l'extermination des siens.

    Image Personnage

    ABURAME YOKOSHIMA Fourbe, manipulatrice et très protectrice vis-à-vis des siens, Yokoshima est la cheffe du clan Aburame. Soupçonnée – sans preuves concrètes – par plusieurs personnalités d'avoir son nez fourré dans toutes les affaires, elle est autant admirée que crainte. En plus d'être une des rares personnes du clan Aburame à maîtriser les Rinkaichû, des rumeurs courent selon lesquelles elle serait à même d'agir efficacement, n'importe quand et dans tous les recoins du village.

    Image Personnage

    INUZUKA GETSUMEN — DÉCÉDÉ Fier et orgueilleux, à l'image des siens, Getsumen était le chef du clan Inuzuka. Reconnu pour sa ténacité au combat et pour sa témérité, il faisait partie des personnalités les plus attendues au poste de Shodaime Raikage. Il ne cachait pas sa profonde hostilité envers les dirigeants de son village, ce qui étrangement ne lui est jamais retombé dessus.

    Enjeu n°1 :

    COLLABORER AVEC HOMURA ET KIRI

    50%

    Enjeu n°2 :

    ESPIONNER LES PUISSANCES DU MONDE

    50%

    Enjeu n°3 :

    DESSEIN DE CONTRE-ATTAQUE

    0%

    Enjeu n°4 :

    SUITE DE L'AMULETTE

    20%

    Derniers RP

    L'histoire se répète : tour du raikage

    À l'été 83, l'Alliance, menée par un Yamanaka inconnu, tenta de récupérer le Shodaime Raikage. Ils y parvinrent, mais ne purent le ramener en vie - Getsumen fut tué, alors inconscient, par un shinobi nommé Sumashâ.

    L'histoire se répète : domaine aburame

    Une attaque d'un Yokai dans le Domaine Aburame décima une partie du clan. Un kumojin et deux errants présents sur place, parvinrent à endiguer la menace et à en venir à bout, en le tuant avec une la dague d'annihilation des Aburame.

    L'histoire se répète : domaine shiratsuchi

    Un shinobi de l'Alliance maîtrisant un art shinobi inconnu s'apparentant à l'orage attaqua le Domaine Shiratsuchi pour tenter de capturer l'un des membres du clan.
    Celui-ci fut tué par un Shiratsuchi ayant libéré le pouvoir de la première pièce d'une arme mythique, retrouvée plus tôt dans l'année par les forces de Kumo. Sa libération généra une explosion titanesque qui ne laissa aucun survivant.
    À la mort de l'homme inconnu, le pouvoir de l'orage, le Ranton, réapparu à travers le monde.

    Évènement

    À l'hiver 82, l'élection du Shodaime Raikage fit rage. Nommé presque unanimement, Inuzuka Getsumen prit le pouvoir et profita de son ascension pour tenter de mener un coup d'état contre le Daimyo, Koriki Tomio.
    Lui reprochant une cruauté sans nom qui punit, asservit et torture les innocents, une grande guerre civile éclata et le peuple Kumojin fut déchiré par l'affrontement des deux forces, alors que le Seigneur lui-même était présent.

    Culture & religion

    → Grande collecte 春・大採取 – printemps
    → Célébration d'Antan 夏・昨年のお祝い – été
    → Cérémonie des chandelles 秋・キャンドルの式 – automne
    → Jeux d'hiver 冬・冬季ゲーム – hiver

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Vendre son âme [Hirai Hidemi]

Nobu
Vendre son âme [Hirai Hidemi] EmptyMar 23 Jan - 14:12

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NobuErrant 流離 de rang B

Message Sujet: Vendre son âme [Hirai Hidemi]


Vendre son âme - Eté 83, Kumo


Il était fascinant d'observer comment un village qui se croyait à l'abri, avec son réseau de renseignement supposé inébranlable, pouvait être facilement déstabilisé. Les récents événements ne faisaient que confirmer ce que je pressentais depuis un certain temps. Avec l'émergence de l'organisation appelée "l'Alliance", le véritable jeu venait de commencer, celui du chaos bien sûr. Il était maintenant temps de déplacer mes pièces sur cet échiquier gigantesque qu'était le Yuusei. Une personne en particulier avait attiré mon attention, et une visite impromptue s'imposait.

La cible de mes intérêts était le délicat papillon répondant au nom charmant de Hirai Hidemi. Les informations glanées via le bouche-à-oreille avaient finalement porté leurs fruits, me révélant la localisation de son lieu de résidence. À mon arrivée, mon réflexe initial fut de vérifier les divers points d'accès, examinant les entrées et les sorties possibles, et scrutant la porte d'entrée pour évaluer sa vulnérabilité à un crochetage. Rien n'était laissé au hasard. Aurais-je eu l'intention de pénétrer dans son domicile en son absence ? C'était une option envisageable. Cependant, j'ai choisi d'attendre son retour sur le seuil, un livre à la main pour me divertir en attendant.

Plongé dans une lecture absorbante, j'ai perdu la notion du temps, ne sachant plus si quelques minutes ou plusieurs heures s'étaient écoulées depuis que je m'étais posté là. La patience et la résilience étaient de mise, car tôt ou tard, la demoiselle serait contrainte de regagner son domicile. C'était la seule certitude à laquelle je pouvais m'accrocher. Cette longue attente fut récompensée lorsque des bruits de pas résonnèrent dans ma direction. Décrochant momentanément le regard du livre, j'ai reconnu la silhouette distinctive de la jeune femme. Immédiatement, un sourire carnassier s'est dessiné sur mon visage, dissimulé comme toujours derrière ce somptueux masque.

« Quel curieux hasard, n’est-ce pas ? » une première phrase d'accroche adressée à la jeune femme s’avançant à ma hauteur.

Je refermais ensuite le bouquin, détournant toute mon attention vers elle. Contrairement à notre précédente rencontre, je ne manifestais aucune posture susceptible d'inspirer la méfiance ou même la crainte. Cette fois-ci, je choisissais de jouer la carte de la sympathie. Adopter cette attitude visait à instaurer un climat de confiance, du moins c'était l'objectif recherché. C'était également une manière pour moi de jouer avec son esprit, de chambouler la perception qu'elle avait de ma personne, de la rendre énigmatique.

Cependant, je n'oubliais pas le motif de ma visite ici. La curieuse sensation que j'avais ressentie par le passé au contact de sa peau était encore vive dans ma mémoire. C'était la première fois que je faisais l'expérience d'un tel phénomène, et il m'était assez difficile de le décrire. Mon objectif demeurait clair : obtenir des réponses, rien de plus, rien de moins. Je n'avais pas l'intention de partir sans les avoir obtenues, c'était une certitude.

« Ces derniers jours, j’ai cru comprendre qu’une délégation étrangère arpentait nos ruelles, un sacré travail pour ceux affectés à leur bonne installation. Mais bon, je pense que ce n'est absolument pas ta préoccupation première, préférant te charger de l’obtention du fameux rapport. » implicitement je cherchais à découvrir si elle avait bien été au contact de ces étrangers.

« Peut-on en discuter à l’intérieur ? »

Je désirais avoir une conversation avec elle, en tête-à-tête, à l'abri des regards, et quoi de mieux que de le faire dans son domicile. Honnêtement, je ne lui laissais guère le choix dans cette décision. Elle était consciente que cette discussion était délicate, et il était donc normal de prendre toutes les précautions nécessaires pour éviter toute divulgation. Si elle tenait à la discrétion, alors elle savait quelle décision prendre. C'était une nouvelle manipulation de ma part, j'appréciais de la mettre au pied du mur pour évaluer ses réactions.


Hirai Hidemi
Vendre son âme [Hirai Hidemi] EmptyMer 24 Jan - 18:58

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Message Sujet: Re: Vendre son âme [Hirai Hidemi]
Vendre son âme
@Nobu & Hirai Hidemi


 
« Un détail... et tu y étais presque. Tu aurais réussi à avancer vers ton futur tant désiré. »
L’ambiance était étrange au village caché des Nuages.
Au cœur du tumulte des événements qui secouaient sa terre, la jeune guerrière se tenait en retrait, son esprit bouillonnant de frustration. Les changements politiques avaient donné naissance à un feu ardent en elle, un feu qui aurait aimé être l'étincelle annonçant la défaite du chef militaire dissident à son Daimyo. Pourtant, elle n’avait même pas été présente sur les lieux de l’attaque contre le Shodaime. La guerre était une finalité pour laquelle elle se sentait née, mais les circonstances semblaient la maintenir en marge, une spectatrice impuissante.
Le festival qui accompagnait la Fête d'Antan, normalement empreint d’ostentations et de célébrations, était devenu un miroir déformant de la réalité. Une ambiance lugubre flottait dans l'air, chargée de méfiance et d'anxiété. Les ruelles étaient parcourues de murmures étouffés.
Elle s’en moquait bien de ce que pouvait penser les clans ou même, pire, les autres Kumojin. Égoïstement, elle se préoccupait plus pour sa propre envie de faire ses preuves que du reste. Le reste… Comment dire ?... L’indifférait.
Les attaques, cependant, ajoutaient une couche d'urgence à son impatience. Elle aurait voulu être au cœur du combat, brandissant son épée avec une ferveur insatiable.

Puis vinrent les mystérieux visiteurs de l'Empire, des émissaires au visage fermé dont l'objectif demeurait obscur. Étaient-ils là pour inspecter le bien-être des habitants ou alors étaient-ils les premières lueurs d’un orage à venir ? Les tensions s'accumulaient dans l'ombre des montagnes qui entouraient le village, laissant planer un voile d'incertitude sur son avenir. Cela, par contre, l’agaçait.
Si la réputation de Kaminari était particulièrement liée à son cher Koriki-dono, elle n’aimait pas réellement la condescende de cette visite étrangère. Avait-il réellement quelque chose à leur apporter ?

Revenant d’une ronde lors de ces festivités claniques et morbides qui entouraient la célébration de l’union des grands noms du village, irritée, elle marchait machinalement. Son katana balançait dans son dos alors que son expression trahissait son profond ennui. Au moins, la mission l’avait épuisée, elle ne serait plus dérangée par des pensées intempestives. Ses pas l’amenèrent vers son dortoir, dans l’humble bâtisse qui abritait les chambres d’autres jeunes Genins du village caché.

Arrêt sur image.

Hidemi aperçut au loin une silhouette extravagante et masquée qu’elle reconnut immédiatement. Sans surprise, elle éveilla tout son mépris. Il se présentait comme un acteur du Daimyo, prétendant agir au nom du village, un pseudo-scientifique, mais aucun bandeau ne marquait son allégeance. Cette absence de symbole d’appartenance évoquait un mystère qui exacerbait la suspicion de la kunoichi au papillon.

Son regard acéré suivit chaque mouvement de l'homme, tandis qu'une haine intempestive s'éveillait dans sa poitrine. Elle ne connaissait pas ce personnage, mais ses prétentions suscitaient un rejet viscéral. L'absence de bandeau n'était qu'un détail dans le décor de la tromperie qu’il semblait mener.
D'habitude, maîtresse de ses émotions, le papillon ressentit une ferveur inhabituelle. La haine était un feu qui couvait, une flamme qu'elle laissait délibérément crépiter. Était-ce mieux que l'indifférence totale ? La réponse ne tarda pas à s'imposer à elle. Oui, cette émotion naissante, bien que sombre et acerbe, apportait une lueur d'intérêt dans la monotonie des incertitudes qui planaient autant dans son esprit que sur le village.

Le dénommé Nakano commença la conversation avec des banalités. Fut-il surpris de voir Hidemi lui adresser un sourire en coin qui ressemblait légèrement à un rictus ? Elle garderait son calme cette fois. Pas d'extravagance, il se trouvait sur son terrain et non pas dans un lieu où elle n’aurait jamais osé mettre les pieds. L’humilité de son lieu de vie la rassurait. De plus, il évoqua lui-même l’objet de ses désirs depuis leur dernière rencontre : l’ordre de mission et… si possible… son rapport. Il avait peut-être dit la vérité et le Daimyo se trouvait mis en relation avec cette affaire d’arme destructrice. Néanmoins, laisser un parfait suspect à la langue bien pendue avec un ordre de mission officiel, cacheté par le chef de Shiratsuchi, n’était pas dans ses perspectives.

« J’imagine que je n’ai pas le choix… » déclara-t-elle.
Son rictus s’effaça. Elle lui ouvrit la porte de son logement, laissant alors le diable s’installer dans son antre. Sans courtoisie, elle lui passa devant et le laissa refermer derrière lui. Dos à lui, elle exécuta alors quelques mûdra, ceux-là mêmes qui lui permirent de disparaître.

Spoiler:

Pas la peine de chercher à le surprendre davantage. Le son de son katana dégainé pourrait la trahir… et puis… il était venu de lui-même.
Le jeune papillon se contenta de le laisser deviner sa position au son de sa voix :

« Bon… Maintenant, je ne vais pas y aller par quatre chemins. Si tu as l’ordre de mission sur toi, tu vas le déposer sur la table. »

Dissimulée, elle effectua de nouveau un autre mûdra.

Spoiler:

Elle se déplaça silencieusement pour se positionner derrière lui et dégaina son katana. Il était désormais tendu sur lui, mais Hidemi n’avait pas encore décidé de mettre en exécution sa menace. Le katana ne le touchait pas, même si elle avait une envie irrépréhensible de l’effrayer avec le bout de son fer.
(c) DΛNDELION



Hirai Hidemi 夜の蝶

Yoru no chō Kunoichi #78509f
ANAPHORE
Nobu
Vendre son âme [Hirai Hidemi] EmptyLun 29 Jan - 14:30

Expérience : 478
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Message Sujet: Re: Vendre son âme [Hirai Hidemi]


Vendre son âme - Eté 83, Kumo


Les êtres humains peuvent être très différents les uns des autres, mais ils ont tous un point commun : lorsqu'ils se trouvent dans leur espace personnel, ils se sentent souvent plus confiants et sûrs d'eux. Cela s'applique également à l'adolescente. Pour elle, engager une discussion calme et posée n'était pas une priorité. Elle préférait plutôt utiliser ses talents de dissimulation pour me tendre un piège. Ce n'est qu'au son de sa voix et au bruit de son arme dégainée que j'ai pu déterminer sa position, mais malheureusement, c'était déjà trop tard pour réagir.

À cet instant, un sourire s'étira sur mon visage, presque comme si j'étais satisfait de la tournure des événements, même si la situation ne me favorisait pas du tout. En la mettant sous pression, elle fut contrainte de dévoiler ses capacités, et je les observais attentivement, prenant note de chaque détail. 

« Tu aurais pu le demander gentiment… » un soupir fut lâché. 

Je me dirigeai vers la table désignée, conformément à sa demande. Cependant, au lieu d'y déposer l'objet de sa convoitise, j'y déposai le livre que je tenais entre mes mains.

«… Une bien belle journée pour mourir, hein…»  

Les rôles étaient inversés, me retrouvant désormais dans une situation délicate. Cependant, il était hors de question de m'incliner devant qui que ce soit, encore moins devant cette impertinente. Cela n'arriverait jamais. Levant les mains pour lui signifier qu'elle n'avait rien à craindre de ma part, je pivotai lentement pour lui faire face. Son regard me rappelait étrangement celui de Tomio ; elle semblait déterminée à obtenir ce qu'elle désirait, d'où la menace émanant de sa lame. Cette jeune fille avait du cran, c'était indéniable ! Mais il était temps de lui montrer qui dictait les règles.

À présent, délaissant sa silhouette, je scrutais attentivement le nouvel environnement qui m'entourait, évaluant chaque élément du mobilier susceptible de devenir une arme. Pour moi, l'idée de combattre avec loyauté n'était pas un principe auquel j'adhérais fermement. Tous les moyens étaient bons pour venir à bout de son adversaire, même les plus vils. C'était ainsi que les Kumojins étaient éduqués, et je n'avais pas l'intention de dévier de cette tradition.

« J'espère que tu es habile avec le katana, sinon on risque d'avoir une mare de sang à nettoyer, et franchement, c'est une corvée. Alors, fais-le rapidement et proprement, s'il te plaît. » Le ton enjoué contrastait avec l'ambiance imposée par la kunoichi.

La mort, une compagne familière, ne suscitait en moi aucune crainte. Intrépide, je formai un unique mudra, invoquant ainsi mes talents hérités du clan. Grâce à la proximité entre elle et moi, le flux de chakra, imperceptible à l'œil nu, n'eut qu'une courte distance à parcourir. Bien que disposant de plusieurs jutsus capables de briser son moral, je choisis d'utiliser une technique d'entrave pour immobiliser ses membres supérieurs, la privant ainsi de l'usage de sa lame.

メンタルブロック Arcane secrète | Mentaruburokku — B

Ninjutsu Spécial

Après avoir formé un mudra unique, Nobu exploite ses capacités claniques en libérant un flux de chakra invisible en direction de sa cible. Lorsque le chakra atteint sa cible, deux de ses membres se retrouvent paralysés, limitant ainsi sa mobilité. La paralysie persiste pendant une période de temps importante. Cette technique lui confère un pouvoir de contrôle et de neutralisation, lui permettant d'immobiliser son adversaire.

ATTAQUEENTRAVE PARTIELLEMONOCIBLEPUISSANCE DE RANG B


La guerre psychologique venait de débuter. 

Composer un mudra sans qu'aucun changement apparent ne se produise devait sûrement la déstabiliser. Et oui, elle n'était pas la seule à exceller dans l'art de la furtivité ; j'étais tout aussi compétent, voire même supérieur dans ce domaine. En continuant sur ma lancée, je formai un autre mudra selon le même processus, cette fois pour lui retirer la capacité de parler. Je pourrais ainsi l'abattre sans qu'elle puisse émettre le moindre son ou appeler à l'aide. Une mort silencieuse l'attendait, dans l'indifférence totale.

緘黙症 Arcane secrète | Kanmoku-shō — C

Ninjutsu Spécial

À travers l'exécution d'un unique mudra, Nobu projette un flux de chakra invisible en direction de sa cible. Ce pouvoir chakratique s'infiltre dans le cerveau, ciblant précisément la zone qui régit l'usage de la parole. La victime se trouve ainsi momentanément incapable d'émettre le moindre son par sa bouche. En raison de la relative modération de la puissance de la technique, cette privation de l'usage de la parole ne persiste que pendant quelques minutes.

UTILITAIREMONOCIBLEENTRAVE PARTIELLEPUISSANCE DE RANG C


« Tu vas devenir ma source de divertissement.  » Je laissai échapper un rire sinistre, teinté d'une aura sombre et inquiétante, dévoilant ainsi un fragment de ma personnalité déséquilibrée. « Dès que j'ai été en contact avec toi, j'ai immédiatement perçu que tu n'étais pas ordinaire, qu'il y avait quelque chose d'unique en toi. Ta petite démonstration m'a convaincue que j'avais eu raison de te donner une seconde chance, et tu as su la saisir à merveille. Bravo. »  

Je fis ensuite un pas de recul pour prendre appui sur la table se trouvant derrière moi. 

« Tu as raison, il est inutile de tergiverser. Je regrette de te décevoir, mais je n'ai pas le document sur moi pour le moment. Cependant, j'ai quelque chose de bien plus captivant à te proposer. Il faut être aveugle pour ne pas remarquer l'immense loyauté que tu voues au Daimyo, une loyauté qui te pousse à menacer ouvertement un citoyen Kumojin. J'apprécie cet état d'esprit ! »

Un moment de silence s'installa, lui laissant l'opportunité de digérer ce qui venait de se passer. Pour ma part, en tant que l'observateur diabolique que je suis, j'étais d'humeur clémente. J'appréciais observer avec un certain appétit celle qui, se croyant en sécurité chez elle, se retrouvait soudainement être une proie. 

« Tu sembles vouloir te montrer à la hauteur, n'est-ce pas ? J'ai ce qu'il te faut. Je te laisse peu de choix : tu m'accompagnes pour récupérer les autres pièces de l'antique arme, sur ordre direct du Daimyo. »  mieux vaut déformer la vérité que de laisser la réalité s'imposer, n'est-ce pas ? Techniquement, il m'avait donné son accord pour poursuivre cette mission, ce qui équivaut à un ordre de sa part.

Brusquement, je me déplaçai pour me retrouver à quelques centimètres de sa lame, provoquant ainsi une fois de plus la situation. Je savais bien que ses bras ne lui obéissaient plus.

« Si tu ne me crois pas… VAS-Y, BUTE-MOI SUR LE CHAMPS QU’ON EN FINISSE !!! »  

 

Hirai Hidemi
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Message Sujet: Re: Vendre son âme [Hirai Hidemi]
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« Un détail... et tu y étais presque. Tu aurais réussi à avancer vers ton futur tant désiré. »
Hidemi, derrière Nakano, dont les vêtements reflétés l’extravagance de la personnalité, ne pouvait s'empêcher de tergiverser mentalement sur l’absurdité de cette scène. Son sarcasme ne correspondait en rien à ce qu’elle attendait. L'individu masqué arborait une tenue en totale opposition avec le mystère qui l’entourait. Le seul raccord entre son apparence et sa posture était l’excentricité qui semblait être une extension de sa démence. Son masque, presque grotesque à ses yeux, dissimulait tout indice d'humanité, ajoutant une dimension sinistre à la situation. Son regard sans visage semblait prendre un malsain plaisir à deviner sa position invisible, laissant présager la violence qui se déployait autour d'eux. Le jeune papillon en était désormais certain, il s’agissait d’un sadique. C’était la première fois qu’elle en observait un et elle se trouvait presque décontenancée par ce type de réaction. Elle qui, inversement, avait l’impression de vivre une existence monotone et éteinte, bercée par la solitude et l’ambition de la reconnaissance par un Daimyo inaccessible, se retrouvait face à son antipode. Révélation insidieuse dans son esprit : Nakano se délectait des retranchements de la condition humaine, s’amusant comme un marionnettiste pervers orchestrant un spectacle de folie.
Dans ces cas-là, dans cette vicieuse démonstration, Hidemi se demanda si elle n’avait pas eu tort de s’obséder pour ce grossier personnage. N’était-il pas déjà perdu par ses propres aliénation et présomption ? Paradoxe ou chance pour l’humanité, il semblait lui-même se piéger dans les filets de sa  folie.

Cependant, elle demeurait sur ses gardes, consciente de la dangerosité bien réelle de la situation qu’elle avait elle-même enclenchée. C’est pourquoi, face à ce compliment à la résonance mensongère, elle resta silencieuse.
Ce n’est que lorsqu’il évoqua sa propre loyauté au Daimyo, que le papillon perdit son calme. Une pulsion presque meurtrière l’habita, elle qui, pourtant, avait vécu toute sa vie sans l’once d’une émotion. Désormais, elle brûlait pour expérimenter pleinement ce plaisir. Il avait une saveur particulière, parce qu’il appelait l’assassinat délectable de ce personnage qui osait prétendre la connaître. À vrai dire, elle ne possédait même pas cette prétention envers elle-même, n’ayant aucun souvenir de son enfance et de ses origines. C’était décidé, il l’avait mérité, elle allait lui faire sentir la pointe de son katana dans le dos.

Surprise. Stupeur. Effarement.
Ses bras ne pouvaient pas se tendre. La rage lui montait à la gorge, ses dents se serrèrent et ses sourcils se froncèrent. Impossible, bloquée dans cette incommodante position, les bras semi-pliés, katana élevé : une torture silencieuse qui ne pouvait avoir été infligée que par une seule personne. Lui. L’objet de sa cruelle obsession depuis qu’elle l’avait rencontré. Elle se promettait une chose : un jour elle rirait, comme lui, de son malheur, le regardant avec le même regard glaçant qu’il tenait de lui diriger alors qu’il ne pouvait pas la voir.

Comment osait-il lui faire une proposition de collaboration ? À vrai dire, elle y réfléchissait… être au plus proche de ce fou prétentieux lui permettrait de le surveiller et de s’assurer qu’il ne s’accapare pas l’arme en question. Néanmoins, la seule idée de collaborer avec ce dégénéré la répugnait.

La haine la poussait à persévérer dans son opération. La Genin choisit la voie de non-retour. Celle qui n’allait pas donner de satisfaction à Nakano. Elle lui tournait désormais autour, tel un requin autour de sa proie. De ce pas silencieux qu’elle avait enclenché et qui faisait sa signature, elle observait chacun de ses angles, invisibles à ses yeux, bloqués dans une position corporelle qu’elle n’avait pas choisie. Elle se demandait par où elle l’attaquerait, par où elle le briserait. Seulement se projeter dans cet hypothétique futur l’excitait terriblement.

Placée sur son flanc gauche, elle comprit qu’il pensait avoir découvert sa position, ce qui la conforta dans l’idée qu’il ne l’avait pas entièrement détectée.
La jeune Hirai lui assigna un coup de pied latéral sur la hanche. Frappe bien assignée, elle découlait d’une compétence martiale maîtrisée, même si le Taïjutsu ne faisait pas partie de l’éventail de ses talents.

Le silence pesant amplifiait la tension de la scène. Hidemi émergea progressivement de son voile invisible, dévoilant, du bas vers le haut, son corps légèrement tremblant par la frénésie. Élancée, mais petite, le katana indéniablement tendu et figé vers Nakano, la jeune fille était crispée par une colère intense. Les traits de son visage marqués, ses yeux auparavant profonds, étincelant d’une lueur furieuse, ses dents, serrées avec une force maîtrisée, autant d’attributs qui laissaient voir à Nakano qu’il avait touché là où cela faisait mal. La jeunesse du personnage accentuait la vivacité de son émotion, l’exaspération semblant pulser à travers ses veines avec une intensité bouillonnante.

Dans son for intérieur, elle sentait l'obsession grandir. Elle se murmurait à elle-même qu'elle trouverait cette arme. La scène, imprégnée de cette dualité enflammée, évoquait le tumulte d'une tempête intérieure, où la jeune femme se dressait contre les vagues de sa propre fureur, prête à affronter l'objet de son mépris avec une détermination farouche. Pourtant, elle n’avait jamais paru aussi vivante.

Elle le dévisageait, un océan de détermination et de rancune déferlant dans ses prunelles. Elle voulut alors s’exprimer. Ses yeux s’arrondirent face à son incapacité. La surprise passa dans son regard et elle fit, sans le vouloir, deux pas en arrière, comme mue par la stupeur. Elle se demandait alors qu’elle était l’étendue des pouvoirs du pseudo-scientifique. Incompréhension, peur… Elle tremblait désormais pour une autre raison. Sa tête se hochait frénétiquement. Elle aurait voulu lui hurler des insanités, mais… elle en était incapable.
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Nobu
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Message Sujet: Re: Vendre son âme [Hirai Hidemi]


Vendre son âme - Eté 83, Kumo


Peu à peu, cette délicate créature se métamorphosa en une entité plus sombre, révélant un désir naissant de chasse. Son intention prédatrice devint évidente lorsqu'elle commença à rôder autour de moi. Elle absorbait les leçons avec une rapidité étonnante. Curieusement, je demeurai immobile, lui permettant de déployer son petit jeu. Ses mouvements étaient prévisibles. Son approche circulaire n'était qu'une phase préparatoire, lui permettant d'affiner sa stratégie, vraisemblablement axée sur une attaque basée sur ses membres inférieurs, ses bras demeurant pour l'instant engourdis. Connaissant cette donnée, il était aisé de prévoir sa prochaine action. Il me restait toutefois à deviner quelle partie de mon corps l'épéiste avait choisi de cibler.

Parmi toutes les possibilités d'attaque à sa disposition, elle se lança vers l'un de mes flancs et décocha un coup de pied sur mes côtés. Surpris par son geste, je m'agenouillai en touchant la zone touchée. Mes compétences en combat rapproché laissaient clairement à désirer, mais cette frappe, dans ma malchance, ne pouvait rivaliser avec la brutalité de l'Oni, Jokyo’zai, qui avait fracturé plusieurs de mes côtes par le passé avec un seul coup. La douleur physique était devenue presque banale pour moi. Pour montrer à la jeune fille que j'étais toujours debout, je me redressai sur mes deux jambes, bien que ce fut difficile, mais au moins je me tenais à nouveau droit.

« Espèce de petite garce…»

Ma mémoire était excellente, et cet acte ne resterait pas impuni. Tel un sadique, je ne ferais pas immédiatement tomber le couperet, préférant reporter cela à une prochaine occasion. De manière métaphorique, je venais de suspendre une épée de Damoclès au-dessus de sa tête. Vivre dans la crainte et l'appréhension d'éventuelles représailles était, en somme, l'une des tortures psychologiques que j'appréciais le plus. En conséquence, le jeune papillon déploierait certainement toute son énergie pour déjouer toutes les tentatives de vengeance, du moins c’est ce que ferait toute personne sensée. Était-il également sensé ? J'en doutais sérieusement. 


En m’attaquant ainsi, elle avait démontré une dévotion inébranlable envers le Daimyo, montrant qu'il suffisait de mentionner son nom pour la faire sortir de ses gonds. Il était évident que j'allais utiliser ce levier pour la rendre complètement dépendante de moi. Chaque faiblesse que je discernais chez les gens représentait une opportunité pour moi. Je tirais ensuite un siège vers moi et m’y installais. Étonnant, n'est-ce pas ?

« Encore un rapport de plus à rédiger. » dis-je presque avec une certaine lassitude. « T'as pas été maligne du tout de te frotter à un supérieur. Je vais devoir noter ça, tu sais. Si t'avais des espoirs de grimper les échelons, ben là, tu viens de te saborder toute seule. C'est vraiment pas con, hein ? » j’exprimais cette phrase avec un sourire malicieux, et elle a dû le sentir à ma façon de parler.

Il ne suffisait que de peu pour bâtir ou ruiner une carrière, surtout avec les compétences que je possédais. C'était presque trop facile. À présent, j'avais entre les mains des informations clés sur elle, qui pourraient faciliter la prise de son identité. Il ne manquait plus que l'accès à ses souvenirs pour parfaire la supercherie.

« Bon, je vais te faire une fleur mais avant ça, pose ton cul sur la chaise. Il faut qu’on discute. »

Par la suite, je déboutonnai ma chemise, laissant entrevoir les parchemins explosifs qui recouvraient mon corps, bien sûr, ils étaient factices. C'était une méthode peu orthodoxe, mais je voulais évaluer les compétences de la jeune fille. Était-elle capable de distinguer un vrai explosif d'un faux ?

« Considère ça comme une sorte d'assurance, tu vois ? Si jamais tu fais le moindre faux pas, ces petites beautés explosives peuvent balayer ce coin de rue et nous envoyer valser dans un souffle destructeur. » une déclaration énoncée avec un calme olympien, même après que je lui ai révélé un dénouement tragique. «Enfin bon. Comme je te l'ai dit, tu es affecté pour aller récupérer ce fragment. Je sais que ça te dérange au plus haut point d'y aller avec moi, mais c'est comme ça. Tu ne peux pas discuter les ordres. Que ça te plaise ou non, on formera une équipe, et comme toi, je tiens à ce que cette mission soit un succès, en l'honneur de notre vénérable Daimyo. Pour y parvenir, on doit discuter de nos compétences respectives. Parle-moi un peu de toi. Peux-tu m’expliquer cette sensation étrange que j’ai ressentie la dernière fois quand j’étais en contact avec ta peau ? Après tant d’années, c’est bien la première fois que je vis une chose pareille. »

Avais-je l'intention de lui révéler mes propres capacités ? Après tout, elle ne connaissait même pas ma véritable identité, donc il était hors de question que je dévoile ce dont j'étais capable. Il était encore trop tôt pour cela.

 

Hirai Hidemi
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Message Sujet: Re: Vendre son âme [Hirai Hidemi]
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« Un détail... et tu y étais presque. Tu aurais réussi à avancer vers ton futur tant désiré. »
La fureur l’embrasa, chaque fibre de son être réclamant justice. Les pensées assassines dansaient comme des ombres vengeresses dans son esprit, une symphonie de haine orchestrée par le mépris qu'elle ressentait envers celui qui avait profané l'espace sacré de la communication par ce mot venimeux : « garce ? » Il en était certain ?
Pourtant, même au sein de cette tempête émotionnelle, une voix intérieure, un murmure de raison, tentait de rappeler la véritable nature du pouvoir : la maîtrise de soi. Luttant contre la furie qui menaçait de la submerger, Hidemi cherchait à réfréner les pulsions assassines qui battaient dans son cœur. Je vais le buter.

Il se dit alors son supérieur, prêt à bloquer son ascension pour le simple plaisir de lui nuire. Décidément, il représentait tout ce qu’elle détestait. Cette assurance de bien lotie, qui possédait une situation qu’il ne méritait pas. Comment ce shinobi aux techniques fourbes et aux allures aussi peu sérieuses pouvaient avoir réussi à gagner la confiance de son respectable et honorable Koriki-dono.
Il l’invita d’ailleurs à s’asseoir dans sa propre demeure. Quelles manières de malotrues ! se dit-elle. Il voulait jouer au plus malin avec ces propos faussement doucereux, prenant la domination en tant qu’hôte dans son esprit, dans la situation et dans sa maison. Elle détestait ceux qui ne savaient pas se tenir à leur place, ceux qui avaient l’habitude de rompre les règles, celles-là mêmes sur lesquelles se bâtissaient les Pays en paix. Les Pays où personne ne voit sa famille exterminer.

Elle resta donc debout, le toisant d’un regard meurtrier.
Il montra les parchemins explosifs. Le jeune papillon en était désormais certaine : elle avait affaire à un fou. Deux options se traçaient devant elles : l’éliminer ou le surveiller de près.
Trouver un moyen de la supprimer permettrait qu’il ne révèle pas, sous un coup de folie, l’ordre de mission qu’elle put apercevoir au Domaine des Fleurs. Un aliéné serait capable de le faire, même si cet esprit tordu assurait qu’il était sous les ordres directs du Daimyo -, chose qui restait encore à prouver,- elle sentait qu’elle ne pouvait pas lui faire confiance.
D’un autre côté, le suivre et le surveiller pourrait permettre de se rapprocher de son maître et Seigneur, qui avait peut-être ses propres raisons de le maintenir en vie. S’assurer qu’il ne fasse pas le moindre faux pas, qu’il ramène à Kaminari cette arme supérieure, puis, peut-être, le pousser à fauter… S’en débarrasser… le dénoncer… provoquer un accident. À vrai dire, elle savait exactement comment espionner, surveiller et moucharder les moindres petits secrets des gens.
Son regard semblait trahir son choix cornélien qui débattait en elle. Immobile, muette par obligation, encore sous le choc de ce qu’il venait de se passer.

La kunoichi sentit ses cordes vocales revenir et l’effet du jutsu s’estomper. Elle émit un petit son, comme pour s’en assurer :
« Ah…ah… »
Elle respira. Ses bras, quant à eux, se trouvaient encore paralysés dans cette position incommodante, le katana paré.

Ses dents se serraient. En réalité, elle n’avait rien à lui dire. Bien entendu, l’option de l’accompagner récupérer l’arme pour s’assurer que ce cinglé se mette bien au service de son Koriki-dono la tentait. De plus, si cet énergumène, qui s’était collé des parchemins explosifs, avait l’oreille du Daimyo, ce qui étonnait Hidemi, il pouvait vraiment ralentir son désir d’ascension et de service de son maître. C’était un risque qu’elle n’était pas prête à prendre. Finalement, l’option deux se révélait être le seul et unique choix possible.
De plus, quelque chose la dérangeait dans l’idée de mourir en redécorant les murs de ce minuscule logement avec les débris de leur corps. Il y avait quelque chose de vulgaire et de tape-à-l’œil. La discrétion avait toujours représenté la meilleure option pour elle : même dans la mort. Si on devait se souvenir d’elle, que ce soit au moins pour un fait d’arme et pas pour dégradation d’un logement de Genin, dont le loyer devenait presque gracieux pour les jeunes de son espèce : les sans nom, les sans-familles…

L’accord allait être passé. Le jeune papillon allait s’engager. Elle suivrait ce fou et deviendrait son ombre. La décision prise dans son esprit, il n’y avait plus qu’à l’annoncer. Mais, avant, elle voulait lui démontrer tout son dédain.

Un sourire en coin s’esquissa sur ses lèvres. Il s’apparentait davantage à un rictus, à cause de la lueur méprisante qui éclaira son regard.

Bras en avant, dans cette position grostesque, la kunoichi s’avança vers le pseudo-scientifique, pour ensuite, lui cracher sur ses chaussures.
Cet acte, elle espérait sincèrement que son Daimyo ne l’apprendrait jamais. Il n’était pas digne des gens qu’elle avait observés déambuler dans le palais, espace de son désir le plus profond. Un autre jour sera celui où elle pourra être associée à la noblesse du nom de la famille Koriki, pour l’instant, elle se contenterait de suivre les rats à la recherche de cette arme. Le papillon releva la tête, désormais le rictus était clairement affiché, un air de défi dans le regard.
« Ok. » dit-elle simplement.

Elle recula.
« Libère-moi les bras et dis-moi quel est l’ordre de mission pour récupérer un fragment de cette arme ? Prouve-moi ce que tu sais, dis-moi comment Koriki-dono t’a confié cette mission, et, seulement, après… seulement à ce moment-là, je te dirais quelque chose sur moi. »
Elle le scrutait, du haut de sa petite taille, le nez légèrement remonté, voulant se donner un air supérieur que son physique ne lui permettait pas.
« Sinon… Fais-toi exploser, va-t’en, je m’en moque… Par contre, à l’instant où tu sortiras de cette pièce, je t’assure que je te traquerais et que je récupèrerais l’ordre de mission, signé par Shiratsuchi Baku'en, que tu as en ta possession. Que tu sois sous les ordres de notre vénérable Daimyo ou non. Ce qui reste encore à prouver, d’ailleurs. »
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Nobu
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Message Sujet: Re: Vendre son âme [Hirai Hidemi]


Vendre son âme - Eté 83, Kumo


Aviez-je franchi une limite en poussant cet enfant dans ses retranchements ? Bien qu'elle demeurât silencieuse, son langage corporel s'exprimait avec éloquence, une aura meurtrière prenant possession d'elle. L'innocence de ce papillon avait été pervertie, pour le meilleur, mais surtout pour le pire. Sans aucun doute, je figurerai en haut de sa liste de personnes à abattre. En un sens, c'était gratifiant d'occuper une place aussi centrale dans son univers.

Me tenant dans le rôle de l'astre solaire, j'étais prêt à projeter ma lumière comme un phare dans l'obscurité de ce village nébuleux de Kumo. Cependant, il fallait qu'elle se méfie, car voler trop près de ma personne pourrait lui coûter cher, ses ailes risquant de se consumer. Quel était son véritable objectif ? Me supprimer ou bien s'attirer les faveurs de Tomio en récupérant le fragment ? Quoi qu'il en soit, elle devait me fréquenter, et ma simple présence semblait exercer sur elle une influence toxique, les premiers signes de cette influence commençant à se manifester.

Confrontée à ce choix difficile, elle consentit à collaborer à contrecœur à mes côtés, exprimant son accord par un crachat à mes pieds. Une vraie peste. Déjà, je pensais être trop clément à son égard. Alors que je baissais les yeux pour observer la salive maculant mes chaussures, je relevai ensuite la tête pour la regarder directement dans les yeux, sans faire aucune remarque sur ce manque de respect.

Cette gosse avait du cran, c’est sûr. Contre toute attente, je me mis à rire nerveusement, j'en étais presque au bord des larmes tellement ce qu'elle venait de dire était ahurissant. Je n'obéissais à aucune règle, même pas celles dictées par le Daimyo, et cette impertinente se croyait en droit de me donner des ordres ? Quelle bonne blague. Si le titre de comique de l’année existait, il lui serait à coup sûr décerné, car ça faisait longtemps que je n'avais pas ri autant.


« Je vous ai prévenus, Yumeko et toi, que les Shiratsuchi pourraient devenir dangereux en possession d'un fragment. Vous ne m'avez pas cru. Et maintenant, tu veux que je te donne encore une preuve de mon affiliation au seigneur de la Foudre, et en échange, tu acceptes de m'en dire plus sur toi ? Je crois que tu n'as pas bien compris, ça ne marche pas comme ça. »  

Je n’avais pas non plus besoin de rompre ma technique d'immobilisation car son effet se dissiperait d’un instant à l’autre, lui permettant ainsi de retrouver à nouveau possession de ses membres supérieurs. Ce n’était donc absolument pas une bonne nouvelle pour moi, l’épéiste pouvait passer à tout moment à l’offensive et me réduire en charpie, et c’était hors de question. Souhaitant la prendre de court, j’exécutais un unique mudra, recourant alors à un jutsu bien plus perfide que ceux précédemment employés. 

内なる空虚 Arcane secrète | Uchinaru kūkyo — B

Ninjutsu Spécial

En utilisant un mûdra habilement effectué, Nobu établit une connexion mentale avec sa cible, insufflant avec précision un profond sentiment de tristesse et de vide dans son esprit. Il alimente ce sentiment en se remémorant les souvenirs personnels qui l'avaient plongé dans cet état émotionnel. Cette émotion puissante a le pouvoir de troubler la victime, remettant en question sa propre existence et suscitant le doute profond sur sa place dans le monde.

UTILITAIREMONOCIBLEMONODIRECTIONNELLEPUISSANCE DE RANG B


Depuis le début, je titillais ses nerfs, mais cette fois-ci, j'attaquais directement ses émotions. Sa colère, sa haine, allaient désormais se heurter à la tristesse et à un profond sentiment de vide. L’enfoiré que je suis, attendait patiemment de voir les répercussions sur cette gamine devenue cobaye. 

« Mettre toute cette énergie pour me traquer, j’en suis presque flatté. » paroles prononcées avec amusement. 

Ensuite, je me levais de ma chaise pour m'approcher au plus près de l'adolescente. Avec un autre mudra, je posais une main sur la sienne pour abaisser son katana, pendant que mon autre main venait se poser sur sa tête. Bien que ce geste puisse sembler réconfortant en apparence, il en était tout autre. Un contact direct comme celui-ci me donnait un accès privilégié à sa mémoire.

中間メモリの読み取り Arcane secrète | Chūkan memori no yomitori — B

Ninjutsu Spécial

Par le biais d'un mudra unique suivi d'un contact physique avec la tête de sa cible, Nobu établit une connexion avec l'esprit de cette dernière. Cette capacité lui permet d'explorer la mémoire récente de la cible, s'étendant sur quelques semaines au maximum en fonction de la durée d'utilisation. Ainsi, il peut extraire des souvenirs précis et diverses informations, que la victime soit de nature animale ou humaine.

UTILITAIREMONOCIBLEPUISSANCE DE RANG B


J’avais tout de même une certaine appréhension car la toucher comportait un risque mais j’étais prêt à le prendre, quitte à renouveler cette sensation fortement désagréable. Il me fallait des réponses. 

« Je ne suis pas là pour te faire du mal, Hidemi. Tout ira bien, ne t'en fais pas. »  

 

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Message Sujet: Re: Vendre son âme [Hirai Hidemi]
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« Un détail... et tu y étais presque. Tu aurais réussi à avancer vers ton futur tant désiré. »
Le rire de l’extravagant résonna dans le logement deux-pièces de la Genin.

Quant à elle, elle tenait encore de démêler le vrai du faux des paroles de son interlocuteur, à la verve loquace. Le Shiratsuchi, étaient-ils si dangereux qu’il l’affirmait ? Autant que ces chiens d’Inuzuka et leur défunt chef indiscipliné ? Ce discours sans queue ni tête pour la jeune fille faisait écho au climat de méfiance qui entourait les clans de Kumogakure et qu’elle ressentait viscéralement envers ses têtes pensantes qui semblaient pouvoir s’affirmer dans un théâtre où elle n’avait d’yeux que pour son Daimyo. Le clan aux explosions risquerait-il de mettre en péril le fragile équilibre sur lequel s’était bâti Kumo ? L’accord entre trois clans pour sceller l’avenir de la cité des Montagnes…
De toute évidence, si cela était le cas, l’idée qu’une nouvelle rivalité naîtrait pour concurrencer le paternaliste seigneur l’irritait. Cette fois, elle ne serait pas lâche, elle dégainerait son arme blanche.

Ses bras lui revenaient peu à peu. De légers mouvements indiquaient à Nakano que sa technique perdait de son effet. Le papillon choisit, cependant, de rester en garder, mais dans une position plus confortable. À vrai dire, elle n’avait toujours pas débattu la question de la confiance avec celui qui voulait réaliser avec elle un traité de paix.

Soudain, son katana s’abaissa pour atteindre quasiment une garde basse. Son regard améthyste se vida.
Le kunoichi au papillon se sentit désespérée de se retrouver dans une telle situation. Les événements semblaient s’être échappés à son contrôle et ne porter plus aucun sens intrinsèque. Effectivement, elle ne saisissait plus le but de sa menace et se sentait comme inutile, pessimiste, d’en être arrivée jusque-là. Plus rien n’avait de sens, pas même la présence de l’homme masqué dans son logement ou même la volonté de récupérer cette arme, à tout prix. Ces pensées intempestives, dont elle passait son temps à vouloir échapper, remontaient en elle comme un déferlement de désespoir. Ses racines artificielles, qui la maintenaient dans le réel, malgré son manque évident d’identité, se rompirent. Plus rien ne semblait avoir d’importance, sinon sa solitude languissante et son besoin d’attache. Elle ne souhaitait plus cette lutte acharnée pour obtenir l’ordre de mission, le bien de Kumo, le Daimyo… Il ne restait qu’elle, seule face à l’existence : seulement elle, et sa désolation.

Hidemi observa l’homme s’approcher d’elle. Ses forces l’avaient abandonnée, elle ne pouvait rien faire pour l’en empêcher. Il frôla sa main parcheminée pour lui faire totalement baisser sa garde. Elle s’étonna même de le laisser la toucher… Elle qui se montrait si distante et qui n’avait pas l’habitude du contact humain. Alors, il exécuta un mûdra.

Ces souvenirs resurgirent d’un seul coup devant ses yeux.
Le matin brumeux de la cité des Nuages s’étendit devant elle. Elle s’entraînait au katana alors que le soleil brisait la couverture de nuage au fil des heures. Puis, comme chaque matin, elle ouvrit un flacon qu’elle but d’une traite. L’accoutumance aux poisons avait été réalisée lors de son enfance et elle le portait dans son sang et chakra. Néanmoins, depuis la découverte macabre de son héritage, encore aveugle pour elle, elle s’était saisie de cette opportunité pour s’intéresser aux venins et poursuivre son entraînement. Dans son logement, elle ouvrait un placard rempli d’herbes, de crocs et de poudres en toutes sortes. Elle préparait ses coctions matinales qui poursuivaient sa tâche de résistance. Le visage souriant de Koichi apparut ensuite devant elle. Il semblait mignon, mais son énergie l’agaçait tout de même. Les deux Homurajin, le colosse et le jeune éphèbe, la saluaient. « Kanata, Sato Katsuki. ». Elle leur faisait boire du saké, venin qui n’avait aucun effet sur elle, pour leur délier la langue. Le visage colérique de cette mère Inuzuka, interdisant à son enfant de se saisir d’un jouet Aburame, surgit, levant le voile sur une scène de tensions entre clan, au Festival d’Antan. Le rictus qu’elle adressa aux marchands Aburame pour glisser des insectes dans le cadeau qu’elle faisait à la délégation disparut pour laisser place à une autre scène. Couché sur le papier, son rapport qu’elle adressait au Raikage. Les lettres noires se détachaient de la feuille : les routes sécurisées qui mènent le Shogunat à Kiri et à Kumo, la possible situation géographique du Homura et la figure prédominante de Fujiwara Iwao, la Shogun, éclipsant l’empereur, invisible, alors que les clans sont censés exercer un pouvoir égal dans cette configuration politique. Enfin, debout sur un toit, invisible, elle surveillait le festival du village pour le compte du Raikage. Espionne, la discrète kunoichi excellait en ce genre de tâche. Le dernier flash concerna le présent Nakano : son agacement à son propos, son excitation cruelle à l’idée de peut-être récupérer l’ordre de mission qui la ferait avancer dans ses ambitions, le sentiment de vitalité qu’elle possédait face au réceptacle de son énervement, qui se muait en des pulsions meurtrières.

Hidemi n’était pas dupe. Ce moment se révélait trop surréaliste pour s’agir d’une coïncidence. L’homme masqué avait sûrement dû observer chaque fragment de sa mémoire qui lui avait d’ores et déjà échappé.

Surprise, mais consciente de l’horreur qui venait de se passer, elle décida de reprendre ses esprits. Encore sous l’effet de cette désolation grandissante, l’effort que lui demanda ce dernier mouvement l’essouffla.
Elle recula d’un seul coup, réalisa quelques mudras et se mit à cracher sur Nobu :

有毒 - Yūdokuna daeki, Crachat toxique — D

Ninjutsu Spécial

Après une série de mudras, l’utilisatrice crache jusqu’à un à trois projectiles liquides de poison qui ira jusqu’à sa cible. Elle subit de légers dégâts toxiques qui nécrosent légèrement sa peau.

ATTAQUEMONOCIBLEMONODIRECTIONNELLEPUISSANCE DE RANG D


Puis, elle pensa immédiatement à sa sécurité. Elle ne désirait plus jamais que cet énergumène ne la touche. D’autres mudras furent exécuter, mais leur effet n’était pas visible à l’œil nu du spectateur.

君主蝶 - Ōkabamadara, Papillons monarques - B

Ninjutsu Spécial

Après une série de mudras, l’utilisatrice sécrète depuis son épiderme un poison incolore, mais légèrement luisant. Si un adversaire touche sa peau, il sera pris d'une paralysie qui peut être handicapante pour la suite du combat. La paralysie touche néanmoins uniquement le membre qui est entré en contact avec le poison. L'utilisatrice peut résorber à tout moment le poison pour le faire disparaître et éviter de gaspiller ses réserves de chakra. c

AttaqueMONOCIBLEENTRAVE PARTIELLEDISSIMULÉPUISSANCE DE RANG B-


Avec cela, il ne la retouchera plus sans s’y mordre.

« Tu es un fou… je n’ai pas de mot pour te définir. » Encore et toujours un mensonge, elle savait exactement ce qu’elle voulait dire, mais elle ne le ferait pas. Déjà, parce qu’elle se sentait vidée, mise à nue, devant les yeux de l’homme à l’expression dissimulé, mais aussi parce qu’elle sentait qu’elle ne pouvait plus l’insulter comme précédemment.
Le papillon n’avait pas exactement saisi ce qui venait de se passer. Cependant, elle en était certaine, il s’agissait de techniques chakratiques. Après une grande inspiration, pour tenter de ne pas plonger dans une déprime intense, sa poitrine se souleva. C’était une façon de récupérer les derniers signes de l’air qui lui échappait malgré elle.
« Des techniques de fourbe pour un lâche… Scientifique ? Shinobi ? Serviteur du Daimyo ? Qui es-tu Nakano ? »
Ses dents se serrèrent.
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Nobu
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Message Sujet: Re: Vendre son âme [Hirai Hidemi]


Vendre son âme - Eté 83, Kumo


C'était la seconde fois que je perturbais cette jeune fille, après m'être introduit chez elle, me voilà maintenant plongé dans l’antre de son esprit. Ce que je découvrais à travers ses souvenirs était tout simplement renversant. Jamais je n'aurais pu imaginer qu'une telle faculté existait, encore moins que Hidemi était dotée de ce pouvoir aussi captivant. Désormais, je comprenais mieux sa réaction lors de notre première rencontre. Cette sensation était donc le résultat du poison…

Ce don si particulier qu'elle possédait était nettement plus menaçant que le mien. À tout moment, la jeune fille pouvait mettre fin à mes jours sans que je ne puisse m'en rendre compte. Je n'appréciais pas d'être sous la menace, surtout par un pouvoir supérieur au mien. Pour remédier à ce problème, il était impératif que je la maintienne sous mon contrôle le plus longtemps possible afin d'exploiter ses talents. 

Bien qu'elle fût une garce impertinente, une fois sculptée à mon image, elle deviendrait redoutable, bien plus qu'elle ne l'était aujourd'hui. Ce jeune papillon serait ma première création. Les images suivantes confirmaient mes prédictions. Le tableau était splendide : en compagnie de Koichi, elle avait accueilli les envoyés d'Homura. C'était hilarant d'observer que le Shogunat avait envoyé les personnes les plus incompétentes qui puissent exister. J'ai rencontré des idiots dans ma vie, mais des gens comme eux, jamais. 

Ils venaient de livrer leurs informations aux shinobis des nuages sur un plateau d'argent, sans même tenter une quelconque extorsion. Ainsi, Homura avait sécurisé les routes menant à Kiri et Kumo ? Il semblait logique d'emprunter ces voies à notre avantage, à leur insu. Ces routes étaient comme des autoroutes pour d'éventuelles invasions, ce qui évidemment m'intéressait. On dit que cette nation était d'une fierté remarquable. Comment réagiraient-ils en apprenant que leur délégation avait trahi si facilement ? Vivant pour le chaos, j'étais impatient de diffuser cette information parmi les autres Homurajins, pour observer le désordre qui en découlerait.

Involontairement, la jeune Hirai serait responsable du chaos qui s'abattrait sur ces différentes nations, car le diable avait décidé de chambouler l'échiquier politique. Comment réagirait-elle, surtout qu'elle vouait une haine irrépressible, évoluant en un désir meurtrier à mon égard ? Devais-je attiser cette flamme ou la contenir ? La petite voix dans ma tête m'incitait à le faire, à alimenter cette flamme, pour voir jusqu'où elle était prête à aller. En quelque sorte, je l'obsédais, et c'était une situation avantageuse. Il n'y avait rien de plus oppressant que d'être privé de son libre arbitre. Je l'incitais à concentrer toute son attention sur moi, et uniquement sur moi.

Malheureusement, cette incursion dans son esprit fut de courte durée. Ma chère et tendre victime revint à elle, s'éloignant légèrement et mettant ainsi fin à notre connexion. Surprise par son geste, je ne pus réagir lorsque ce liquide étrange fut projeté sur moi. Quelle propriété avait-elle donc donnée à cette substance visqueuse ? La réponse à cette question ne tarda pas à se manifester : je sentais ma peau se nécroser peu à peu. 

« Bordel…. »

Pris de peur à l'idée de recevoir une autre substance inconnue, je me précipitai vers elle pour l'agripper par le bras. Quelle erreur. Dès que ma main la saisit, une sensation d'engourdissement envahit tout mon bras, comme s'il avait perdu toute sensation. Malgré mes tentatives pour le faire bouger, il demeurait immobile, comme s'il avait été paralysé. 

« Il est ironique que tu mentionnes la fourberie et la lâcheté... C'est précisément ce que tu fais avec ton poison. Tu refuses de l'admettre, mais nous nous ressemblons bien plus que tu ne veux l'admettre. Après tout, c'est ce que nous avons appris. »

Examinant ses expressions hostiles, je laissai échapper un soupir. N'ayant qu'un seul membre valide, je ne pouvais me risquer dans une bataille vouée à l'échec, surtout sans connaître les véritables effets du poison sur mon bras.

« Je t'ai toujours parlé franchement. Comme je te l'ai déjà dit, oui, je suis un scientifique, directement au service de notre illustre Daimyo. Je ne porte aucun insigne affilié au village, car j'appartiens à une unité secrète, celle qui nous envoie pour retrouver le deuxième fragment. Si tu ne me crois pas, tant pis. Je trouverai quelqu'un d'autre. »

Cette fois-ci, j'ai choisi d'être totalement honnête avec l'empoisonneuse. Vu son niveau élevé de scepticisme, je doutais qu'elle puisse accepter cette vérité difficile à entendre, surtout après lui avoir caché tant de choses depuis notre rencontre. Maintenant, la décision lui appartient : elle doit choisir de me croire ou non.


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Message Sujet: Re: Vendre son âme [Hirai Hidemi]
Vendre son âme
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« Un détail... et tu y étais presque. Tu aurais réussi à avancer vers ton futur tant désiré. »
Au sein du théâtre impitoyable de la guerre, la fourberie et l'art subtil de l'empoisonnement s'élevaient comme des acteurs majeurs, dansant leur ronde macabre au gré des intrigues et des alliances fragiles. La finesse du poison pouvait surpasser la brutalité de l'acier, érigeant un voile mortel derrière lequel se dissimulaient des desseins perfides. Certes, Hidemi voulait arborer un tout autre genre de valeurs, s’érigeant elle-même au rang de la noblesse et de franchise que pouvait avoir leur Daimyo, dont le pouvoir ne s’illustre que par le pouvoir. Bercée dans cette illusion, elle se sentit offensée par la remarque de l’homme au masque.
Les batailles étaient souvent tissées de collaborations teintées de méfiance, des alliances où l'égoïsme dictait les termes de la coopération. Des âmes cauteleuses, liées par des intérêts éphémères, s'unissaient dans une duplicité janusienne, chacune cherchant à tirer avantage de l'autre. Ces pactes, aussi précaires que des fils de soie, se tissaient autour d’une confiance aussi volatile que le sable entre les doigts.

Le poison, arme insidieuse par excellence, incarnait cette duplicité perfide. Il se glissait en silence, s'insinuait dans les veines de la confiance, et, tel un serpent camouflé dans l'herbe, mordait lorsque l'adversaire était le plus vulnérable. Chaque goutte de venin était une allégorie de la trahison, un rappel que même les alliances forgées dans l'obscurité pouvaient dissimuler des desseins empoisonnés.
S’insinuer dans l’esprit, y semer le trouble, inspirer la loyauté, percer les plus vils desseins de l’âme… N’était-ce pas non plus une manière d’envenimer autrui ?
Nakano… Le scientifique… Hidemi… Le papillon.
Leur destin semblait s’entremêler sous l’égide de l’autolâtrie ? Des formes de narcissismes rares et parfois reniées, dans le cas de la jeune fille, qui les lier indéniablement dans cette quête. L’opportunisme, voilà le maître mot que voulez condenser Hidemi dans cette rencontre. Elle allait chercher à s’en persuader chaque minute, chaque instant, aux côtés de l’extravagant personnage, qui assumait son moi dans un spectacle épique qui la dépassait.

Au fond des méandres de ses pensées, Hidemi se trouvait à la croisée des chemins, hésitant entre l'obscurité du passé et les lueurs incertaines de l'avenir. L'arme secrète, cette relique disparue qui la hantait telle une énigme insoluble, était devenue l'objet de ses nuits agitées et de ses jours fantomatiques. Une quête impérieuse la poussait à se lancer dans une recherche désespérée, à déterrer les secrets enterrés sous les strates du temps.
Dans ce tumulte mental émergeait la silhouette de cet homme qui la fascinait, sinon l'obsédait. Il était une énigme à part entière, un mystère qui, malgré la réticence de son esprit, exerçait une attraction irrésistible. Il portait l'aura du danger, une ombre tissée d'une séduction trouble, qui avait le pouvoir de perturber l'équilibre précaire de ses pensées. Les motivations qui la poussaient à s'allier à lui dépassaient la simple quête de l'arme disparue. Il était un reflet déformé de ses propres désirs enfouis, une figure énigmatique qui éveillait en elle une curiosité morbide. Elle voulait plaire à cet homme, non pas parce qu'elle avait confiance en lui, mais parce qu'il représentait une échappatoire séduisante à la confusion de sa propre existence.
Plaire ? Autant qu’au Daimyo ?
Non ! Impossible !

L'idée de le suivre, bien qu'irrationnelle, s'insinuait comme une tentation insidieuse dans son esprit tourmenté. Il était le mystère incarné, une énigme vivante à laquelle elle brûlait de découvrir les réponses. La franchise, néanmoins, restait une barrière infranchissable. Elle craignait ce lien ténu, cette alliance précaire, qui pourrait être aussi furtive et imprévisible que la vie elle-même. Pourtant, au plus profond d'elle-même, dans l'ombre des doutes et des peurs, un désir persistant prenait racine.

Le silence qui enveloppait cet écheveau complexe de pensées fut finalement rompu.
« Je viendrais avec toi. Je t’aiderais du mieux que je peux à trouver cette arme. » dit-elle, sans cérémonie.

C’était évident, dans son for intérieur résistait et perdurait un seul et même désir. Celui qui provoquait tous les paradoxes de son cœur, qui créait ses tentations magnétiques et irrationnelles. Tous les chemins de son cœur la menaient à ce même point névralgique de sa personnalité la plus inconsciente : le désir d’avoir une famille.

« Le poison passera… Ne t’en fais pas. » finit-elle par lâcher.

Elle rengaina son katana. Son souffle restait éprouvé par les expériences mentales qu’elle venait de vivre. Sa pâleur parcheminée se trouvait plus livide qu’à l’accoutumée. Si ce n’était pas ce dénommé Nakano en face d’elle, elle se serait effondrée sur une chaise, sans prendre en compte une quelconque politesse. D’ailleurs, elle ne ferait pas preuve de courtoisie et ne demanderait pas pardon pour les crachats qu’elle avait assignés au scientifique.

« Je peux te proposer quelque chose à boire… Et dis-m’en plus sur ce que nous avons à faire pour trouver cette arme ? Sait-on seulement où elle se cache et si nous sommes les seuls à la chercher ? »

Une unité spéciale… L’orgueilleuse jeune fille voulait désormais paraître plus professionnelle. Mais, encore désorientée par les derniers événements, elle ne savait pas si son apparence démontrait tous le sérieux et la froideur qu’elle voulait arborer.

« Ne t’inquiète pas… Je ne vais rien empoisonner. Maintenant. Si on doit être coéquipier, je peux te le dire. J’ai hérédité du pouvoir de la maîtrise des poisons. La plupart du temps, j’apprends à la bibliothèque pour les coctions. Parce que… Je ne connais pas ma famille. On a découvert mon pouvoir par accident et j’ai été envoyée directement depuis le palais du Daimyo jusqu’à Kumo pour devenir kunoichi. Tout ce qu’on a pu détecter c’est que j’étais immunisée contre beaucoup de substances et je continue mon entraînement dans ce sens. »

Elle le toisa.
C’était la première fois qu’elle révélait ce genre d’informations sur elle. Personne ne possédait ces clefs sur son passé. Quel dommage que ce soit cet homme, si méprisable dans son cœur de papillon, qui soit le premier.

« Et toi ce sont les… esprits. Je n’ai jamais vu ça. » dit-elle avec honnêteté. Elle se sentait horrifiée que ce type de pouvoir puisse exister et elle n’oser en imaginer les déclinaisons. Cependant, il était hors de question de l’encenser.

« Je peux partir quand tu veux pour l’arme. Je n’ai rien à faire sauf… il y a bien une chose. »
Elle réfléchit un instant à lui révéler, puis elle pensa que ce n’était pas le genre d’information qui pouvait se retourner contre elle.
« J’ai un ami qui était au domaine Shiratsuchi lors de… l’incroyable explosion. Il est désormais dans le coma. Je vais aller le voir à l’hôpital. Après ça, je peux même partir sur le champ. »
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Vendre son âme [Hirai Hidemi] EmptyJeu 7 Mar - 1:51

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Message Sujet: Re: Vendre son âme [Hirai Hidemi]


Vendre son âme - Eté 83, Kumo


La vérité se révélait comme une lumière éclatante, dissipant les ténèbres de l'ignorance, mais cette même luminosité pouvait aussi mettre en relief les ombres cachées de notre propre être. Suite à cette révélation franche de ma part, le climat entre nous s'apaisa, et comme si elle avait été touchée par cette soudaine franchise, la kunoichi transforma son attitude de manière spectaculaire. Elle passa d'une figure infâme, pleine de révolte et animée par une pulsion meurtrière, à une personne d'une douceur surprenante. La kunoichi était presque méconnaissable. C'était comme si je découvrais deux facettes d'une même pièce, un contraste entre le jour et la nuit. 

Elle et moi, shinobis de la Cité des Nuages, étions tous deux formés dans l'art de la tromperie et de l'espionnage. Sa récente transformation de comportement était-elle une tentative de faire baisser ma vigilance ? J'avais toujours été réticent à accorder ma confiance. La confiance, ce pont invisible entre les âmes, tissait des liens indestructibles dans la toile fragile des relations humaines. Cependant, sa construction était lente, et sa destruction, rapide. Et durant toutes ces années, il n’y avait qu’une seule de ces deux choses que je savais faire, c’est-à-dire, détruire. Il était bien plus simple pour moi d’endosser le rôle d’un dieu de la destruction que celui d’un dieu créateur.

Faire souffrir comme j’ai souffert. Écraser comme on m’a écrasé. Être sans pitié, sans état d’âme, ne reculer devant rien ni personne. C’est la vraie essence de qui je suis. Je n’hésitais pas à jouer avec le cœur fragile de cette jeune femme, bien au contraire. Sans un mot, je la scrutais pendant un long moment, tel un prédateur attendant sa proie, ignorant presque mon bras engourdi par le poison.

Avec mon unique bras valide, je retirais lentement le masque qui couvrait mon visage jusqu'alors. Un visage peinturluré de maquillage lui souriait. Cette révélation, elle aussi, était minutieusement calculée, comme tout ce que j'entreprends. Nous étions seuls, elle et moi, dans cette pièce, ce qui signifiait que si des informations me concernant venaient à fuiter, je pourrais immédiatement identifier la source. C'était donc une nouvelle menace qui planait au-dessus de sa tête, attendant patiemment le moment opportun pour frapper. Je portais ensuite à mes lèvres le bâton de cigarette, l'alluma d'un geste assuré, libérant ainsi une épaisse fumée dans la pièce.

« La localisation de ce deuxième fragment s'annonce bien plus ardue que la première. On est totalement dans le flou, que ce soit sur sa forme ou son emplacement précis. En d'autres termes, elle peut être n'importe où dans le pays, c'est comme chercher une aiguille dans une botte de foin. » je tirais de nouveau sur la substance nocive.« Le Daimyo a mobilisé d'importants moyens pour récupérer cette pièce en personne. Deux équipes de la même unité sont donc chargées de cette mission, ce qui promet une compétition acharnée. Bien que nous soyons tous du même côté en apparence, la réalité est toute autre : nous sommes en concurrence directe avec l'autre équipe, et chacune est déterminée à mettre la main sur cette arme. » je demeurais étrangement serein malgré le caractère sombre des événements qui se dessinaient.

D'un simple signe de tête, je déclinais la charmante proposition qui m'était faite. Ce n'était pas tant que je n'avais pas soif, mais plutôt que je doutais de la sincérité de son offre. Rien ne garantissait qu'elle disait la vérité. J'aurais pu dissiper ce doute avec l'aide d'une technique particulière, mais hélas, avec une seule main valide, cette option m'était inaccessible. Par prudence, il valait mieux refuser tout ce qui venait de sa part.

Je m'approchai d'elle en gardant en mémoire deux informations cruciales : son statut d'orpheline et le rôle de figure paternelle qu'elle trouvait en Tomio. Je maintenais une distance d'environ une longueur de bras entre nous. Cette fois-ci, j'avais bien retenu la leçon. Il était hors de question de prendre le moindre risque, même un simple effleurement.

« Tu me rappelles étrangement ma petite sœur. » dis-je avec un pincement dans la voix. 

Dominateur des émotions, je me laissais submerger par la tristesse, fusionnant avec elle pour affiner et légitimer mon jeu d'acteur. Mon but était de me glisser dans la faille qu'elle avait involontairement ouverte.

« Je ne suis pas certain que ce soit une bénédiction ou une malédiction, mais en effet, j'ai recours principalement à un puissant Genjutsu qui ne comporte aucune issue une fois qu'on est pris dedans.» mon art clanique ressemblait beaucoup aux illusions classiques, mais ce que je produisais était tangible, ce qui le distinguait du Genjutsu traditionnel. 

Alors que je continuais mon jeu de rôle, mon visage se crispa à l'évocation du nom du célèbre clan d'artificiers. Parmi eux, il y en avait un que je détestais par-dessus tout : Renzo. Si le compagnon d’Hidemi était présent lors de l’explosion ce jour-là, et qu’il gisait maintenant dans le coma, je pourrais peut-être en profiter pour explorer son esprit et découvrir ce qu'il a pu voir à ce moment précis. 

« Je ressens ta peine. Était-ce un ami d'enfance ? Un proche dans le coma est comme une étoile dans la nuit, invisible mais toujours présente, illuminant nos pensées et nos prières de son rayonnement intérieur. Tu traverses une épreuve difficile, mais être à son chevet est primordial. La mission peut attendre. »



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