SPIRIT OF SHINOBI

embrace your power




  1. ANNONCES

    22.04.24 patch Le Patch .02 est disponible !

    01.02.24 patch Le Patch .01 est disponible !

    20.12.23 nouveautés La news de fin d'année est sortie, affublée de nombreux changements et nouveautés, notamment dans les mises à jour de topics, de contextes, ainsi que d'un bottin des PnJs apparus en narrations afin de faciliter leur suivi !

    31.10.23 nouveautés La news d'octobre est sortie et le forum se dote, à l'occasion d'Halloween, d'un bestiaire de yokai dédié aux joueurs ainsi que d'une nouvelle bannière ! Kumo obient également un nouveau Ninjutsu Spécial, les reliques mystiques.

    24.10.23 changement Le forum passe officiellement à l'été 83. De nouvelles trames sont apparues pour chaque faction !

    18.07.23 update Les doubles-comptes sont désormais ouverts à toutes les factions et nous mettons en place les rangs intermédiaire pour donner plus de visibilité sur l'avancée du personnage ! La faction de Kiri récupère également un bonus XP à la présentation.

    04.07.23 update Les doubles-comptes sont désormais fermés pour la faction de Kumo qui a retrouvé sa pleine attractivité : ils demeurent toutefois ouverts à Kiri ! Nous retirons également les bonus XP associés, puisque l'activité atteinte nous convient.

    01.07.23 update Le forum dispose désormais d'un thème sombre ! Reportez-vous au petit curseur sur votre droite pour changer de l'un à l'autre.

    24.06.23 NEWS ! La news de juin est sortie ! Au programme ; des précisions et changements sur notre philosophie, la faction des Errants et les paliers de progression.

    23.06.23 changement Le forum passe officiellement l'an 83 (printemps). De nouveaux enjeux sont apparus sur les contextes de chaque faction !

    Été 83

    Cent huit ans avant notre ère, le chakra courut sur le monde comme une traînée de poudre. Venu de nulle part et de partout à la fois, il étreignit les hommes et anima leurs corps comme ceux des nouveau-nés dès leur premier souffle. Tel un raz-de-marée changeant le monde, son énergie leur offrit les prémices de ce qu’ils nommeraient « pouvoir », bien des années plus tard.

    Celui de dépasser les limites que la nature leur avait jusque-là imposées. De donner vie et corps à leurs ambitions les plus folles comme à leurs vices les plus abjects.

    Leurs chairs avaient été bénies de la grâce de l’alizée et de la force des typhons : leurs coups étaient plus précis, leurs organismes plus vigoureux. Un simple bond les menait jusqu’aux cimes des arbres majestueux du désormais Pays du Bois. Leurs pas les guidaient sans peine à travers les monts qui édifièrent bien plus tard les frontières de l’actuel Pays des Montagnes.

    Alors, ils embrassèrent cette nouveauté comme chaque bien de l’Humanité : avec le profond désir de la dompter jusqu’au moindre détail, de faire cette énergie sienne avant tant d’autres. Il leur fallut des décennies pour maîtriser ce que le plus simple shinobi peut accomplir aujourd’hui – mais ils y parvinrent, en demeurant dans la profonde ignorance de l’origine du chakra.

    Et ils comprirent. À quel point il pouvait receler la puissance de faire de l’imagination une réalité ; à quel point ils pouvaient dompter les leurs par la force et fonder les dynasties qui gouvernèrent le monde des années durant.

    Lire la suite


    XP

    Homura

    personnages


    Kiri

    personnages, +30 XP


    Kumo

    personnages, +15 XP


    Errants

    personnages


  2. Image decoration
    shogunat printemps 83
    Contexte d'Homura
    Régie par la noblesse, la richesse et par un grand sens de l'honneur et de la droiture, Homura se distingue ni plus ni moins des autres villages par son caractère guerrier à la limite du comportement militaire. Les shinobis qui sont formés pour devenir des shinobis d'Homura sont, dès leur plus jeune âge ou dès l'entrée dans la formation, forcés de respecter ce code d'honneur. Il est précisé que quiconque y dérogerait se verrait sanctionné de différentes façons... des travaux d'intérêt publique à l'emprisonnement et du bannissement des terres d'Homura à la pure et simple mise à mort.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour la cause Homura-jin.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de donner sa vie pour ses camarades, particulièrement s'ils sont plus jeunes ou s'ils sont moins expérimentés. De la même manière, il doit un incontestable respect à ces derniers.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour les civils.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de réussir une mission primordiale même si cela signifie abandonner ou laisser mourir ses camarades.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de dissimuler ses sentiments personnels ; pire que cela, il se doit de les ignorer et de les faire passer au second plan.

    ❈ Tout shinobi doit une indiscutable fidélité à sa faction. Toute information dissimulée, cachée volontairement ou toute trahison quelconque sera sévèrement sanctionnée.

    ❈ Tout shinobi doit se dévouer à son entraînement et au perfectionnement de son corps et de son esprit. Il doit respect aux siens et aux autres, tolérance aux différences, empathie aux plus faibles et rigueur dans ses efforts personnels (qui doivent être constants et variés).

    ❈ Tout shinobi doit un indiscutable respect à ses supérieurs hiérarchiques et doit obéir au doigt et à l'oeil à leurs ordres. Toute insubordination sera sévèrement sanctionnée.
    Image Personnage

    FUJIWARA SENCHI Portant sur ses épaules l'ensemble du clan Fujiwara, Senchi est un guerrier hors pair dont le jeune âge, la force d'esprit, la droiture, la témérité et les compétences l'ont rendu capable de se hisser au sommet. Un lien particulier mais inconnu le lie à Iwao, la Shogun, sans que personne ne sache trop quoi en penser. Certains le suspecteraient même d'être à l'origine de la mort de son père, bien que rien ne l'incrimine.

    Image Personnage

    HYÛGA EIMEI Figure représentante du clan Hyûga, devenu chef en l'an 68, Eimei incarne toute la fierté des siens. Droit, noble, charismatique tout en restant sobre, il semble en savoir plus qu'il ne le devrait. Il est à l'origine de l'ensemble des mouvements du clan Hyûga, car rares sont les membres de son clan osant défier ses ordres ou agir sans son aval. Il fait parti de la branche principale.

    Image Personnage

    NARA KUENAI Etant à la tête du clan Nara, Kuenai est extrêmement perspicace et dispose d'une intuition impressionnante. Très soucieuse des maux qui pèsent sur Homura, elle est parfaitement lucide vis-à-vis du comportement des siens comme de celui des autres clans et s'organise toujours dans l'ombre afin de limiter les dégâts. Certains la suspectent d'avoir assassiné Fujiwara Oda, et de nombreuses preuves mèneraient à penser qu'elle est coupable. Etrangement, elle rejette l'entière culpabilité sur Fujiwara Senchi.

    Enjeu n°1 :

    COOPÉRER AVEC KIRI ET KUMO

    65%

    Enjeu n°2 :

    CONNAÎTRE SES ENNEMIS

    10%

    Enjeu n°3 :

    VERS LES PROFONDEURS INCONNUES

    100%

    Derniers RP

    Retour au temple souterrain

    À l'été 83, un shinobi d'Homura se rend au sein du temple souterrain découvert lors de l'attaque d'Oto sur Homura, en périphérie du Shogunat. Ses découvertes mènent le lieu à son scellement complet par le clan Uzumaki, ainsi qu'à l'amnésie du genin.

    Le massacre du boucher

    À l'été 83, 90 civils sont assassinés dans la bourgade de Rindо̄ par un homme se faisant appeler « le Boucher ».
    Au terme d'un combat qui se révéla être une victoire pour l'escouade envoyée par Homura, il fut assassiné par Yamamoto Janome au moment où il s'apprêtait à leur révéler les plans de l'Alliance.
    À sa mort, le pouvoir des fils noirs, le Jiongu, réapparu à travers le monde.

    Évènement

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    Culture & religion

    → La chasse 春・狩猟期 – printemps
    → Festival de la Lune Rouge 夏・赤月の祭り – été
    → Virée aux morts 秋・死者への旅行 – automne
    → Nouvel an guerrier 冬・戦士新年 – hiver

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  3. Image decoration
    kirigakure printemps 83
    Contexte de Kiri
    S'il y a bien un lieu dans lequel la mort peut survenir à tout moment, c'est bien au sein du Village Caché de la Brume. Depuis des années, afin de lutter contre le retard qu'eut prit le pays par rapport aux autres factions, les autorités de l'Eau se décidèrent à mettre au point une philosophie qui leur permettrait de rattraper l'avancement des autres factions. C'est notamment au travers de l'assassinat que ces derniers trouvèrent leur réponse et ainsi furent éduquées les jeunes pousses destinées à devenir les futurs shinobis de Kiri. A un style sanglant et sanguinaire, loin de toute valeur humaine.

    ▒ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour la Brume et pour ses habitants.

    ▒ Chaque Shinobi doit capable d'abandonner, de laisser mourir voire de tuer ses camarades si cela leur permet la réussite d'une mission primordiale.

    ▒ Chaque Shinobi ne dispose d'aucun sentiment personnel : ils doivent agir sous les ordres de la hiérarchie.

    ▒ L'entraînement de chaque shinobi doit être rigoureux et il doit toujours être au service de l'identité de la Brume.

    ▒ Chaque Shinobi doit servitude et obéissance à la hiérarchie, tout manquement sera vu comme insubordination.

    ▒ Chaque Shinobi doit tuer tous les adversaires qui se dresseront sur le chemin de Kiri.

    ▒ La Brume est l'alliée de Kiri, nul ne doit la remettre en question.
    Image Personnage

    YUKI ZENRYŌ Yuki Zenryо̄, autrefois jeune membre du clan dont tous reconnaissaient le potentiel, devint chef de clan à la mort de Yuki Saburô en l'an 75. Très proche de la Mizukage, il lui assure son soutien inconditionnel et celui de son clan.

    Image Personnage

    KAGUYA TAOSU Cheffe du clan Kaguya, Taosu est connue comme étant une guerrière redoutable et particulièrement avide de sang et de trippes. Supportant avec fidélité l'identité de ce clan depuis des décennies, elle est, malgré son apparence, extrêmement hostile, sournoise et meurtrière, si bien qu'elle est redoutée dans son clan entier. Elle éprouve une très forte rancœur envers Oboroge, la Mizukage, car sa simple présence a fait diminuer de manière importante son quota d'assassinats par jour.

    Image Personnage

    SEIDŌ IMIFUMEI Personnalité émérite parmi les sabreurs, tout le monde au sein de Kiri connait Imifumei. Combattant redoutable maîtrisant Sо̄kо̄jikan, le Sabre du Temps, l'ensemble de Kiri le voit comme un shinobi imbattable. Il est vénéré de tous, car tous le connaissent comme un homme héroïque, portant de grandes valeurs d'espoir, de courage et de persévérance auprès des plus faibles.

    Enjeu n°1 :

    SE RENSEIGNER À L'INTERNATIONAL

    20%

    Enjeu n°2 :

    LE MYSTÈRE D'ARASHI

    0%

    Enjeu n°3 :

    LES ORIGINES DE LA BRUME SANGLANTE

    30%

    Derniers RP

    La lutte contre le yokai originel, groupe 1 et groupe 2

    Une escouade menée par Kaguya Bankichi permis à la Brume de repérer la trace de Shinchū et, au terme d'un affrontement difficile, de l'éliminer en le prenant par surprise. L'ensemble de l'escouade fut frappée par une marque maudite mystérieuse lors de son ultime râle.

    Enjeu : les origines de la Brume Sanglante & La Brume du Seigneur

    TBA

    Évènement

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    Culture & religion

    → Soutien aux cultures 春・米農業のサポート – printemps
    → Grande marée 夏・大潮 – été
    → Parade de sang 秋・血液示威運動 – automne
    → Hymne à la Brume 冬・霧に賛美歌 – hiver

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  4. Image decoration
    kumogakure printemps 83
    Contexte de Kumo
    Parmi les lieux les plus malsains et insidieux du Yuusei, Kumo s'y érige en maître. Faussement uni, le village est peuplé de shinobis qui ne souhaitent qu'agir pour leurs intérêts propres ou pour ceux des personnes pour lesquelles elles travaillent. Etrangement, cela est parfaitement assumé par tout le monde et ainsi sont éduqués les shinobis. En plus de cet état d'esprit, rédigé par le Daimyo en personne, Kumo dispose d'un Code de Renseignements que tout le monde doit consciencieusement respecter sous peine d'être sanctionné par le dernier. Evidemment, la crainte de ce dernier incite et invite tout le monde à les appliquer sans broncher.

    ζ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour son Daimyo.

    ζ Chaque Shinobi ne peut discuter des ordres de la hiérarchie. Aussi, tout manquement aux ordres du Daimyo est passible d'une peine de mort.

    ζ Chaque Shinobi doit être capable d'accomplir toute mission, même si cela lui impose des sacrifices insurmontables.

    ζ Chaque Shinobi doit s'entraîner en vue de récupérer toujours plus d'informations, et afin d'être toujours plus discret.

    ζ Toute information récoltée doit revenir au Daimyo sans aucune exception.

    ζ Toute personne surprise en train de comploter contre le Daimyo sera soumise à la peine de mort.
    Image Personnage

    SHIRATSUCHI BAKU'EN Baku'en est, en plus d'être le chef du clan Shiratsuchi, l'homme qui les a relevé de leur condition de "parfaits petits soldats obéissants". Désireux de liberté et de justice, il est animé par une grande hostilité qu'il parvient à maintenir discrète pour restaurer l'honneur de son clan, qu'il estime bafoué depuis des décennies. Secrètement, il rêve de pouvoir mener une rébellion contre Koriki Tomio, au risque que cela mène à l'extermination des siens.

    Image Personnage

    ABURAME YOKOSHIMA Fourbe, manipulatrice et très protectrice vis-à-vis des siens, Yokoshima est la cheffe du clan Aburame. Soupçonnée – sans preuves concrètes – par plusieurs personnalités d'avoir son nez fourré dans toutes les affaires, elle est autant admirée que crainte. En plus d'être une des rares personnes du clan Aburame à maîtriser les Rinkaichû, des rumeurs courent selon lesquelles elle serait à même d'agir efficacement, n'importe quand et dans tous les recoins du village.

    Image Personnage

    INUZUKA GETSUMEN — DÉCÉDÉ Fier et orgueilleux, à l'image des siens, Getsumen était le chef du clan Inuzuka. Reconnu pour sa ténacité au combat et pour sa témérité, il faisait partie des personnalités les plus attendues au poste de Shodaime Raikage. Il ne cachait pas sa profonde hostilité envers les dirigeants de son village, ce qui étrangement ne lui est jamais retombé dessus.

    Enjeu n°1 :

    COLLABORER AVEC HOMURA ET KIRI

    50%

    Enjeu n°2 :

    ESPIONNER LES PUISSANCES DU MONDE

    50%

    Enjeu n°3 :

    DESSEIN DE CONTRE-ATTAQUE

    0%

    Enjeu n°4 :

    SUITE DE L'AMULETTE

    20%

    Derniers RP

    L'histoire se répète : tour du raikage

    À l'été 83, l'Alliance, menée par un Yamanaka inconnu, tenta de récupérer le Shodaime Raikage. Ils y parvinrent, mais ne purent le ramener en vie - Getsumen fut tué, alors inconscient, par un shinobi nommé Sumashâ.

    L'histoire se répète : domaine aburame

    Une attaque d'un Yokai dans le Domaine Aburame décima une partie du clan. Un kumojin et deux errants présents sur place, parvinrent à endiguer la menace et à en venir à bout, en le tuant avec une la dague d'annihilation des Aburame.

    L'histoire se répète : domaine shiratsuchi

    Un shinobi de l'Alliance maîtrisant un art shinobi inconnu s'apparentant à l'orage attaqua le Domaine Shiratsuchi pour tenter de capturer l'un des membres du clan.
    Celui-ci fut tué par un Shiratsuchi ayant libéré le pouvoir de la première pièce d'une arme mythique, retrouvée plus tôt dans l'année par les forces de Kumo. Sa libération généra une explosion titanesque qui ne laissa aucun survivant.
    À la mort de l'homme inconnu, le pouvoir de l'orage, le Ranton, réapparu à travers le monde.

    Évènement

    À l'hiver 82, l'élection du Shodaime Raikage fit rage. Nommé presque unanimement, Inuzuka Getsumen prit le pouvoir et profita de son ascension pour tenter de mener un coup d'état contre le Daimyo, Koriki Tomio.
    Lui reprochant une cruauté sans nom qui punit, asservit et torture les innocents, une grande guerre civile éclata et le peuple Kumojin fut déchiré par l'affrontement des deux forces, alors que le Seigneur lui-même était présent.

    Culture & religion

    → Grande collecte 春・大採取 – printemps
    → Célébration d'Antan 夏・昨年のお祝い – été
    → Cérémonie des chandelles 秋・キャンドルの式 – automne
    → Jeux d'hiver 冬・冬季ゲーム – hiver

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Le prix de l'inconscience – domaine du clan Kaguya

Narrateur
Le prix de l'inconscience – domaine du clan Kaguya EmptyVen 26 Jan - 18:23

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Le prix de l'inconscience – domaine du clan Kaguya Empty
Narrateur

Message Sujet: Le prix de l'inconscience – domaine du clan Kaguya
Au cœur du domaine du clan des os s'élevait une lumière feinte, crépitante ; celle d'un feu animant la salle principale, suffisamment large pour accueillir l'ensemble de leurs membres. Utilisée comme salle de conseil de nuit, et dojo le jour, elle animait ce soir un spectacle tout autre – celui d'une rage à laquelle peu hésitaient à se frotter, et qui avaient confié le clan tout entier en ces murs.
Le crâne du Kaguya à qui s'était confié Bankichi fut écrasé contre le mur – vivant, mais maculé de sang. La main qui l'avait encastré se retira de sa forme inconsciente, les doigts crispés et tétanisés de colère. L'hémoglobine les couvrait comme elle ne dégoulinait sur le plancher, tandis que le visage auquel ils appartenaient se retourna vers l'assemblée, les lèvres pincées par une ire explosive.

« Quelqu'un d'autre voudrait essayer de se foutre de ma gueule ? »

Kaguya Taosu,
Cheffe du clan
Kaguya


Kaguya Taosu déposa son regard sur chacun d'entre vous, son kimono éventré par des excroissances osseuses. Aucun n'osa troubler le silence qui succédait à ses mots ; les plus jeunes étaient transis par la peur, les plus aguerris marchaient dans ses pas. La seule offense de cet homme fut de lui mentir ; du moins d'occulter la vérité. Ce n'était que le juste retour des choses. Tous assis de la même façon, les genoux repliés sous leurs corps, certains membres de l'assemblés n'osaient pas même regarder de crainte d'attiser sa fougue pour un coup d'œil mal placé. L'ombre de ses yeux fulminants se réverbéraient dans les lueurs du grand feu, les poings serrés.

« Bankichi, montre-toi. »

Sans qu'il ne puisse décider s'il désirait répondre à sa requête ou non, une main s'écrasa dans son dos et le poussa en avant, le forçant à se relever pour ne pas se manger délicieusement le sol. S'il se retournait pour en voir l'auteur, il reconnaîtrait l'un des Kaguya qui était assez au fait des affaires du clan pour savoir qui il était, un air intransigeant peint sur son visage.
Taosu ne bougea pas jusqu'à ce qu'il soit arrivé jusqu'à elle ; mais dès l'instant où il fut à portée de main, son poing s'encastra dans l'ossature de son visage – avec une force qui suffirait à le faire chanceler, non sans que l'un des os émanant de sa peau n'ait cisaillé sa joue. La colère semblait l'animer de plus en plus, comme si cela ne suffisait pas, comme s'il l'avait humiliée. Sa main agrippa son crâne et l'encastra contre la poutre la plus proche – l'une de celles qui parsemaient la grande salle afin de supporter le poids de son architecture.

« T'étais tellement occupé à faire le bon chien de la Mizukage que t'as pas pensé à prévenir ta cheffe de clan, ou j'ai mal compris ce qui s'est passé ? »

Le pied de Taosu se recula légèrement vers l'arrière avant de venir s'enfoncer dans les tripes de Bankichi, dont l'ombre reviendrait certainement à s'effondrer sur le sol. Un autre suivi, frappant ses côtes sans le moindre remord ; et lorsqu'elle en fut satisfaite, ses genoux ployèrent pour venir saisir ses cheveux entre ses doigts, de sorte qu'elle ne le force à relever son visage vers elle et à l'observer, malgré les coups.
Derrière elle, illuminée par les braises, trônait une lettre descellée qui avait été à l'origine de son coup de sang de plus tôt. Le Kaguya qu'elle avait corrigé bougeait faiblement, mais n'osait faire un son – il savait qu'elle n'hésiterait pas à revenir pour le faire taire.
Son sang, qui trônait sur la dextre de Taosu, se mêla aux brins du chûnin lorsqu'elle l'éleva un peu plus du sol, tirant sur son cuir chevelu.

« Pourquoi est-ce que j'apprends de la part de ces putains de Yuki que t'es incapable de manier tes os, hein ? Tu veux t'enrôler à l'hôpital avec tes fils à la con, jouer au médecin avec des sutures ? »

Sa poigne défit son emprise sur son crâne d'un geste rageur ; et alors qu'elle se relevait, son regard écrasé sur sa silhouette, elle lui souffla un ordre – qui suffisait à traduire sa fureur.

« Lève-toi et montre-moi tes os. »

Un silence pesant succéda à sa demande ; il s'étira dans l'air durant de longues secondes, au cours desquelles elle ne délogeait pas son attention de lui – pourtant, le simple fait qu'il se refuse à lui répondre, ou ne trouve pas les mots, l'agaçait davantage.
Une voix se déroba au mutisme ambiant, sans laquelle Taosu aurait certainement laissé libre cours à ses pulsions une nouvelle fois – et le joli minois de Bankichi semblait être une cible toute désignée.

Kaguya Kumon,
Membre du
clan Kaguya
Kaguya Kо̄sо̄,
Membre du
clan Kaguya


« Soit le gamin a envie de crever, soit il en est incapable.
La ferme Kо̄sо̄, si la cheffe voulait que tu l'ouvres, elle t'aurait sifflé.
C'est sûr que t'aurais accouru comme un clébard si elle t'avait donné l'heure. Je fais qu'annoncer l'évidence.
La question est plutôt de savoir d'où viennent ses fils, et qu'est-ce qu'on en fout s'il est incapable de manier ses os., ajouta une femme, plus âgée.
On le tue, aussi simple que ça. Le clan Kaguya est reconnu pour son art martial, pas pour jouer au docteur.
La ferme., siffla-t-elle à l'ensemble des Kaguya ayant pris la parole ; et le silence revint en un claquement de doigt. Ce que je veux savoir, c'est ce que c'est que ces fils. J'en ai jamais vu auparavant, je m'en souviens pas. Je sais juste que ça a existé mais j'en ai pas vu depuis des lustres ; alors dis-moi monsieur l'élu, si t'es encore capable de sortir des putains d'os., l’un des os perçant le tissu sur son épaule s’allongea petit à petit, comme si elle se préparait à l’utiliser comme arme. Sa senestre l’empoigna jusqu’à l’en briser, avant d’attraper le chûnin par le col. Et un conseil, si tu omets de me dire quelque chose encore une fois, je t'éventre sur place – tueur de yokai ou pas. »

Peut-être craignait-elle qu'il ne puisse s'agir d'une forme évoluée de leur maniement des os, dont elle n'aurait pas été graciée de l'opportunité – elle, la cheffe de leur clan.

苦悶 kumon, litt. souffrance, tourment
抗争 kо̄sо̄, litt. conflit, querelle


Kaguya Bankichi
Le prix de l'inconscience – domaine du clan Kaguya EmptyVen 26 Jan - 22:37

Expérience : 1039
Messages : 338

Le prix de l'inconscience – domaine du clan Kaguya Empty
Kaguya BankichiChûnin 中忍 de rang B+

Message Sujet: Re: Le prix de l'inconscience – domaine du clan Kaguya
source.gif
"Tueur de Yokai"

Kaguya Taosu



...

Lorsque son ami Yusuke eut son crâne encastré dans le mur, Bankichi se tût. Son regard était droit, fixant sa cheffe de clan. Il était en position seiza, agenouillé avec sa lance rouge à ses côtés - emballée dans un tissu brun, pour ne froisser personne. Il avait mis un kimono un peu usé, avec quelques tâches de sang. Bankichi se tût, parce que ses efforts étaient concentrés sur une chose. Une pensée en particulier qui lui tournait autour comme un requin qui a flairé le sang de sa proie dans l'eau. Il allait mourir, dévoré par ce monstre de Taosu Kaguya. Il avait voulu éviter l'attention de cette jonin sanguinaire le plus longtemps possible. Elle l'effrayait peut-être plus que la mizukage, dans le sens où si elle n'était pas la plus mystérieuse - bien au contraire, son caractère on le connaissait. Le caractère des Kaguyas incarnés. Une sauvagerie et une violence à l'état brute que seule la Mizukage pouvait espérer contrôler un tant soit peu.

Une force de la nature - une tornade violente et erratique qui ne laissait que mort et destruction derrière elle. Et cette tornade se dirigeait vers lui. Il assistait, immobile, tandis qu'elle l'appelait parmis tout ses cousins. Bankichi, l'avait-elle appelé. Et une main lourde, puissante, l'avait poussé. Il s'était dressé, en se rattrapant maladroitement de la déstabilisation pour arriver devant la jeune femme au visage presque innocent, et aux mains déjà tâchés du sang de son cousin. Ces mêmes mains qui n'attendirent même pas un début d'explication ou un balbutiement d'excuse pour le frapper à la mâchoire. La douleur était faible - c'était pas les coups à la gueule qui faisaient le plus mal, non. Ce qui était plus embêtant, c'était l'effet d'avoir sa tête comme décroché de son corps, d'avoir sa réflexion comme tiré par un fil en haut de sa tête pendant une seconde. Deux ? Il perdit la notion même du temps que son esprit replongea dans son corps et qu'il sentit un impact bien plus conséquent, celui de sa tête frappant une poutre. Là, la douleur était présente. Le bois était solide, peut-être même renforcé au chakra qui courrait naturellement dans certaines forêts du pays de L'eau. Et sa cheffe n'était pas une petite frappe, elle avait mis un poids impossible pour sa stature, une force qui venait du néant et qui était à la fois inexplicable et pourtant présent.

Son arcade sourcilière était chaude. Une pensée étrange, avant de comprendre que la sensation était celle d'un liquide qui perlait dessus, et qui dégoulinait désormais sur son oeil. Du sang.

Mon sang. Ou celui de Yusuke ? Impossible à savoir.

Un coup de pied suivit. Violent. Rapide. Il se recroquevilla, déjà au sol. Il tenta vainement d'invoquer son armure d'os Kaguya, pour se rappeler que cette chère et tendre amie n'existait plus que dans ses souvenirs, et fut ceuillit aux côtes par un autre coup de pied. Heureusement, rien de meurtrier. La violence était encore contenu, pour le moment. Elle aggripa une nouvelle fois ses cheveux, à présent souillé de son liquide écarlate, et le regarda pour lui poser une question. Et là, elle lui posa une question qui le traversa la tête comme un coup de foudre. M'enrôler à l'hopital ? Devenir un membre de cette caste de serviteurs et d'étrangers ?

Jamais ! Je...

Mais les mots ne sortaient pas, ou trop faiblement. Des souffles perdus dans le vent de colère qui balayait cette grande salle où était réuni tout son clan pour ce qui ressemblait de plus en plus à une exécution en règle. Montrer ses os, elle avait demandé. Au début, il pensait devoir s'ouvrir le bras pour lui montrer ce qu'il y avait encore au fond de lui, lui montrer qu'il était encore humain sous cette masse de fil noir. Mais non, bien entendu. Elle voulait voir son don. Son ancien don, celui qu'il avait perdu. Elle voulait voir s'il était encore Kaguya. Et malgré tout ce qu'elle pouvait lui avoir fait subir ce soir, Kaguya il l'était encore. Juste différemment.

Et un Kaguya se relève toujours. L'effort était important, après cette raclée qui l'avait sonné et peut-être même fait une commotion dans la cabôche. Des mots, des phrases qui sortaient de derrière lui. Des bêtes sauvages, il le savait. Ils le savaient. Quel gâchi tout ce potentiel guerrier sans aucune discipline derrière.

Je...

Taosu qui le saisit par l'épaule, la déboitant presque, et la lame qui s'allonge dans sa direction. Lentement, comme si sa mort serait à savourer. Et pourtant, ce qui le tracassait le plus à ce moment, c'était cette voix dans l'assemblée. Celle qui avait mentionné pour la deuxième fois de la soirée qu'il comptait être un soigneur. C'était une injustice, et plus que cela, révoltant. Cette image de cette Uzumaki complètement désemparée au combat lui fit comme un flash dans sa tête. Plus que la peur de la mort par sa cheffe, le chunin se sentit ultra focalisé sur ce quidam dans cette foule qu'il croisa du regard tendis que ses mains s'agitèrent nerveusement, racontent une histoire connue d'elles seules.

...Ne suis pas un putain de DOCTEUR !

Les fils noirs sortirent de son corps, de partout, mais ne visèrent pas sa cheffe. Non, elles avaient pour objectif et pour cible celui - ou celle, difficile à dire dans cette obscurité - qui l'avait insulté en le traitant d'esclave aux autres. Bankichi était un conquérant. Bankichi était un futur Khan. Soigner les autres ? Peut-être exceptionnellement, car la vie des serviteurs était fragile et trouver du bon petit personnel était parfois bien difficile. Néanmoins, il ne fallait pas croire qu'il mettait la vie d'autrui comme supérieure à la sienne. Oh non. Et les fils noirs cherchèrent dans la foule la cible pour l'immobiliser et la trainer lentement jusqu'à lui. Lentement, sans lui faire de mal, mais avec une inéluctabilité certaine.

Spoiler:

Son attention se tourna vers sa cheffe de clan qu'il regarda directement dans les yeux - plus besoin de contrôler ses fils noirs, ils avaient leur cible. Et Taosu pouvait les voir par elle-même. Elle avait mentionné les avoir déjà vu par le passé, mais ne pas s'en souvenir. Elle l'avait appelé "élu", pourtant, cela n'avait rien de plus éloigné de la vérité que ce qu'elle avait dit depuis le début de la soirée. Shinchu l'avait désigné, oui, mais ce n'était pas un héritier, il était un sacrifice à l'autel de sa renaissance, rien d'autre. Ce choix de mots était si étrange dans la bouche de sa cheffe. Pourtant, maintenant, il fallait lui répondre.

Tant pis s'il en mourrait.

Taosu-sama, mes os ne me répondent plus depuis l'affrontement avec l'Originel. J'ai craché un coeur en morceaux, entouré de cette filasse, et il n'y a plus que ces lianes ténébreuses qui me répondent. Cela fait quelque jour maintenant seulement que je m'en suis rendu compte, de cette substance abjecte qui me parasite et s'approprient mon corps, et pourtant qui répond à mes demandes comme mes os le faisait auparavant. Ils sont souples, malléables, mais moins solides que les os du clan. Je ne suis pas élu. Ce Yokaï m'a maudit avant que je le terrasse. Mais jamais je m'abaisserai à devenir un vulgaire serviteur dans un de ces hôpitaux. La conquête et la mort sont dans mon sang comme dans le vôtre.

Comment l'avait-elle appelé encore ?

"Tueur de Yokai"

Un beau titre. Peut-être aurait-il cette inscription sur sa pierre tombale ?

© Bankichi



Kaguya Zetsumei
Le prix de l'inconscience – domaine du clan Kaguya EmptySam 27 Jan - 0:56

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Kaguya ZetsumeiGenin 下忍 de rang B+

Message Sujet: Re: Le prix de l'inconscience – domaine du clan Kaguya
Le mot était passé de façon fugace, par le truchement d'un porte à porte singulier dont les réminiscences étaient aussitôt revenues à la surface faussement tranquille de ton esprit. Comme pour t'assurer que ta mémoire ne t'avait pas fait défaut, que tu avais bien interprété l'appel, tu étais sorti de ta chambrée spartiate pour aller dévisager sœur et mère, dont les regards te renvoyèrent la certitude que tu avais vu juste. Le clan se réunissait ce soir, sans autre préavis que le temps qu'il vous faudrait à présent pour vous rendre tous les trois à la salle des conseils, et à en croire le tableau que t'avais fait Asuka de votre cheffe, cette Taosu dont le nom avait resurgi des tréfonds de ta mémoire, mieux valait ne pas traîner en route. Dans un silence presque religieux, tu les accompagnas donc au cœur du domaine dont tu avais si longtemps foulé la terre jadis, et que tu avais encore l'impression de devoir te réapproprier jour après jour. Durant cette longue décennie écoulée, tu t'étais fait un devoir absolu de suivre les enseignements de ta famille et de ton clan, mais pas que : tu les avais à ton sens parachevé, fait évolué au-delà de leurs carcans. Force avait été de constater pour toi, depuis ton retour, qu'aucune évolution analogue n'avait fait avancer les tiens en ton absence, la faute à un rempart inexorable et fugitif qui s'attelait à liquéfier quiconque allait contre les intérêts de la Brume.

Et exercer ton art sanguinaire et sophistiqué, ne t'en déplaisait, pouvait hasardeusement se perdre dans ce travers.

Sans un mot, toujours revêtu de ton armure, tu te plaças en seiza dans le dojo, entre ta génitrice et ta sœur cadette. Cette position, tu avais eu à l'adopter maintes fois par le passé. Jamais, au cour des treize dernières qui venaient de s'écouler. Tout autour de toi, tu sentis l'aura guerrière et vindicative propre à ta race se réverbérer sur les murs, faire vibrer l'air environnant, produisant en toi un écho presque palpable, une promesse de massacres à venir. Silencieux, tu étudias les présences alentour, joignis subrepticement les mains afin de faire affluer en toi toutes les disparités de chakra qui existaient en cet instant en ces lieux et t'en faire un souvenir vivace et vigoureux. Un instant plus tard, le fond du dojo s'anima. La silhouette de Taosu avait fait son entrée, féline et indomptable, et ce fut avec cet esprit inconstant et sauvage que t'avait si bien décrit ta sœur, alors, qu'elle exposa la raison de ce regroupement. Un exposé, comme il se devait, écrit dans le sang sur un vélin de violence.

Bankichi fut appelé. Poussé au devant de la tigresse. Sans ciller, tu compris dès lors quel était exactement l'objet du courroux de votre alpha, malgré l'inconséquence qu'avait pour toi le changement de nature du chakra de ton cousin. Stoïque, tu observas la scène, te remémorant avec peine les quelques images que tu avais gardé de la jeune Taosu de jadis. Tu éprouvas sa technique du regard, alors qu'elle passait Bankichi à tabac avec une grâce qui n'avait d'égal que son empressement et sa précipitation. Peut-être en son for intérieur Taosu partageait-elle le même goût pour ton art, en produisait une forme propre, mais en aucun cas elle n'était ce soir en état de le montrer. Tu la passas au jugement de tes sens, curieux, inquisiteur. Elle voulait voir des os, disait-elle, mais tu savais pour ta part déjà que ces extrudés d'ivoire qu'elle espérait contempler avaient déserté le corps de ton cousin. Abandonné son chakra. Ton œil cilla, à la pensée que Bankichi pouvait périr sur ce seul prétexte, lui qui restait pourtant si habité par la moelle spirituelle de votre clan.

Kôsô. Kumon. Au cœur de l'attente meurtrière, tu reconnus des fins fonds de ta mémoire lourdement sollicitée les voix changées et les traits altérés des deux hommes. Kumon avait toujours eu ce physique d'avant-garde, même à l'époque alors qu'il n'était qu'un tout jeune adulte. Kôsô lui avait bien changé, mais il en allait en vérité ainsi de tous les enfants à qui l'on devait encore inculquer les principes d'hygiène les plus élémentaires. Ils grandissaient, et apprenaient à s'occuper d'eux-même.

La frénésie et l'impatience allèrent crescendo dans le dojo, alors que tous attendaient l'avènement d'une chose qui ne pouvait plus exister. Tu jaugeas la pertinence d'une intervention de ta part en faveur de ton cousin, pensif, détaché, mais avant que tu ne puisses te résigner, Bankichi réagit le premier. Le tisserand de jais frappa sans coup férir, draguant au sol sous le coup de la surprise générale le Kaguya qui avait remis sa valeur en question en usant de ses fils noirs et innombrables. Tu reconnus ce type de soumission, à laquelle tu avais toi même été momentanément assujetti, qui t'avait entre autres prouvé que ton cousin avait toujours les ressources nécessaires pour promouvoir votre cause. Tu écoutas son plaidoyer, dans l'expectative de connaître l'étendue de la résolution et de la force de caractère de ton paire désossé. Lorsqu'il eut fini, tu ne pipas mot... mais ponctua son discours d'un simple geste.

Ton poing  gauche alla frapper ton torse armuré pour en faire tonner l'impact dans le dojo, avant de rejoindre à nouveau ta hanche. Conquête et mort. Deux versants d'une même pièce. Une pièce qu'il te fallait saisir toute entière, au côté des tiens, de ton pays, pour espérer étancher ta divine soif de massacres.




Résumé

Kaijû no Yoroi — A

Ninjutsu Spécial

L'utilisateur crée tout autour de lui une armure d'os à base de cartilages renforcés. Une fois entièrement entouré, celui-ci se verra protégé d'attaques à la puissance importante et pourra les encaisser sans broncher.

DEFENSEMULTIDIRECTIONNELLEPUISSANCE DE RANG A



Chakura no Toshokan — D

Détection

Avec un mudra, l'utilisateur est capable de prélever les identités chakratiques de toutes les personnes l'entourant. Cela lui permettra, à terme, de les identifier s'il doit effectuer une prochaine technique de détection quelconque. Cette technique n'a pas besoin de s'effectuer pour un personnage isolé, cela se fait automatiquement. Les identités chakratiques sont retenues tout au long de la vie du shinobi.

UTILITAIREPUISSANCE DE RANG D


Narrateur
Le prix de l'inconscience – domaine du clan Kaguya EmptySam 27 Jan - 20:52

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Narrateur

Message Sujet: Re: Le prix de l'inconscience – domaine du clan Kaguya
Kaguya Kumon,
Membre du
clan Kaguya
Kaguya Taosu,
Cheffe du clan
Kaguya
Kaguya Kо̄sо̄,
Membre du
clan Kaguya


Le rire de Kо̄sо̄ trahit l'assemblée lorsque l'un de ses confrères fut trainé contre le sol en soumission, sa main frappant son genou comme pour faire taire son amusement qui n'en grandissait que plus encore. « Alors c'est ça, les fils noirs ? Montre-nous donc ! »

De nombreux soupirs s'élevèrent dans la pièce à la suite de ses dires, certains criant – plus que les autres – qu'il n'avait plus sa place ici s'il était incapable de les manier ; d'autres, horrifiés ou fascinés à la vue de ce pouvoir qui s'était effacé de leur mémoire. Taosu, elle, se contentait de le fixer sans un mot, avec un air lorgnant sur la satisfaction et l'appétit du sang. Peut-être était-elle rassurée, au fond d'elle, qu'il se présente comme un maudit plutôt qu'un élu ; d'entendre les membres de son clan débecter son atout plutôt que de le louer. L'inconnu était effrayant – mais cet inconnu-là, elle pouvait le dresser et le modeler avec ses poings.

« Encore un Kaguya, hein ? », une arborescence osseuse s'extirpa de son corps, d'un seul coup ; fendant le textile de son kimono, tandis que d'innombrables os perçaient sa peau pour s'étirer autour de ses membres. « C'est à moi d'en décider, gamin. Nous avons imposé à l'Eau notre clause, il est temps que tu remportes celle de notre clan, par ce que nous faisons de mieux. »

Son arme osseuse fusa de ses mains, expulsée d'un geste sec – elle se planta sans vergogne dans le bras du Kaguya qu'il avait trainé avec ses fils, tranchant leur étau sur son passage ou le clouant sur place. Son regard s'écrasa dans celui de Bankichi, un sourire carnassier hissé sur ses lèvres. « Nous battre. »

Taosu fit un geste sur le côté, balayant l'air à l'aide de son bras ; et d'une voix qu'elle éleva pour se faire entendre par chaque âme présente, elle déclara :

« Faites place ou mourrez. Si l'un d'entre vous se lève pour prendre part au combat avant que sa fin de soit signée, je le tuerais de mes mains. »

Si Komon s'était levé pour s'écarter comme le firent de nombreux autres Kaguya, appuyant les ordres de leur cheffe, il ne pouvait empêcher quelques regards de se glisser jusqu'à lui, tant il bouillonnait d'impatience. À cela, Kо̄sо̄ ne se fit pas prier, et lui décocha l'une de ses remarques acerbes ;

« Pas la peine de le regarder comme ça. C'est pas toi qui le tuera.
Si elle le laisse en vie, je m'en ferais un plaisir.
Si tu t'approches de sa proie, c'est toi qu'elle butera. »

Le plus vieux vint prendre place, bien malgré lui, derrière la silhouette de Zetsumei et de sa famille qui avaient été ordonnés à céder leurs places pour laisser la majorité de l'espace aux deux combattants. Ses jambes vinrent se croiser sous son corps, son coude reposer sur son genou et sa main soutenir son visage – à la fois agacé et galvanisé par l'odeur du sang qui régnait dans l'air.

Taosu, elle, s'avança jusqu'à son opposant avec la grâce d'un félin cernant sa proie, le visage redressé par la confiance et l'appel du combat qui enfiévrait ses veines. Elle le considéra un instant, avant qu'un sourire ne fende ses lèvres malicieuses – et qu'elle ne vrille sur elle-même pour écraser son corps d'un coup de pied retourné qui sonnerait le début de l'affrontement. Le bambin qui se trouvait devant elle avait peut-être fait ses preuves aux yeux de la Shodaime ; aux siens, il était encore inexistant. Il ne tenait qu'à lui de demeurer ce membre chétif qui se complaisait devant elle en excuses et en explications, ou s'assurer qu'elle ne retienne véritablement son nom.

Elle n'attendrait, toutefois, certainement pas qu'il se décide – encore moins qu'il ne chasse la peur de son être. Sa silhouette s'était élancée de nouveau au-devant de la sienne, enchaînant une série de frappes qui sauraient à la fois le trancher et le heurter, trouvant – ou non – une rétorque à chacun de ses coups ; et lorsqu'elle en porté son dernier assaut, frôlant les contours de sa mâchoire, les os de ses mains explosèrent de sa chair pour pourfendre la sienne, au plus près de son visage – visant sans aucun doute ces jolis yeux qu'il avait là.


récapitulatif:

Kaguya Bankichi
Le prix de l'inconscience – domaine du clan Kaguya EmptyDim 28 Jan - 23:11

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Kaguya BankichiChûnin 中忍 de rang B+

Message Sujet: Re: Le prix de l'inconscience – domaine du clan Kaguya
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Affronter son Sire

Kaguya Taosu, mon ennemie

Des rires, du sang, et des sourires. Voilà la première réaction à sa technique, suivit de cris qui semblaient lui lancer l'anathème. Exil ou mort, hurlaient certains de ses cousins. Oh, il en fit une note mentale de ceux qu'il reconnut. Mais plus important pour lui, il y avait là quelque chose qui l'avait presque fait sauter son coeur hors de sa poitrine, malgré la douleur qu'il ressentait déjà. Taosu parlait de se battre, et non de l'exécuter. Cela changeait considérablement la donne. Elle planta même un bout d'os dans la victime de sa technique de noires tentacules, comme si elle cautionnait son acte, peut-être même avec une légère pointe de satisfaction ?

Bankichi se sut hors de danger de mort. Il ne s'autorisa pas à soupirer ni à montrer un quelconque relâchement de sa tension en lui. Il risquait malgré tout gros, il s'agissait du Clan Kaguya, le clan le plus sanguinaire de tous, bien qu'il fusse le sien. Et il s'agissait de la cheffe de clan particulièrement extrême dans ses pensées. Un accident était vite arrivée sous le coup de l'émotion, ou simplement un os perdu dans une innocente carotide. Alors il s'autorisa une simple réponse, mais une réponse pour remonter son niveau aux seins des siens. Il annonçait en des termes guerriers qu'il n'était pas à ignorer, et encore moins à sous-estimer. Il fit écho au mouvement de Zetsumei et claqua sa main sur son torse.

S'il le faut, alors je montrerai à mes frères que je peux toujours me battre. Je ferais conquête de cette malédiction, et j'en ferais mon arme.

Il avait faillit dire qu'il réussirait à la blesser, sinon il ne s'appelerait plus Kaguya... Mais il se retint. C'était, à ce stade, se tirer des phalanges d'os dans le pied de faire ça. Comme il était aisé de se sentir pousser des ailes dans une telle ambiance, maintenant que la menace de mort était éloignée. En vérité, c'était à cela qu'il se sentait véritablement Kaguya. Malgré lui-même, il voulait se battre. Il voulait ce duel. Il voulait la chance de se mesurer à l'apex de son clan, et essayer de la tuer tant qu'à faire. Il avait un seul plan pour se faire. Un unique plan. Elle le sous-estimait, et même s'il ne contrôlait pas encore très bien son fardeau de filasses noirs, il avait fait suffisamment de tests pour pouvoir surprendre la matriarche de son clan. Il fallait d'abord endormir sa méfiance.

En parlant d'arme, sa lance était restée dans l'assemblée, alors Bankichi composa quelques mudras. Pour le style, mais aussi parce qu'il ne faisait pas suffisamment confiance à sa cheffe de clan pour ne pas lui planter une lance d'os dans le dos s'il se tournait d'elle. Elle, ou un autre - il reconnu des voix connues. Koso semblait s'amuser de la situation, mais Kumon avait véritablement un brin contre lui. Il se devait de faire attention en sa présence, même après ce duel. Une réflexion pour un autre jour.

Spoiler:

Un fil noir sortit de sa main de manière preste, rapide. Il alla chercher cette fameuse lance rouge et s'enroula autours avant de revenir vers Bankichi pour la remettre dans ses mains. Une lance rouge de bout en bout, un début de préparation face aux assauts squelettiques qui allaient arriver. Mais déjà, ses mains s'agitèrent pour composer d'autres sceaux. Il avait initialement hésité à invoquer des kuchyioses, mais il savait pertinemment que Taosu n'allait pas apprécier de l'aide, quelle que soit la forme. C'était dans sa psychologie de manière évidente. Alors ces mudras ne furent pas pour compléter son armée dans cette salle de réunion Kaguya. Seulement pour compléter son armement, et ce furent des fils noirs qui sortirent de son bras, qui s'entremêlerent pour donner une forme ovale en fils tressés solidement. Une forme qui épousait partiellement mais parfaitement son avant bras pour protéger son corps d'un instrument bien connu de tous, et pourtant bien rarement usité par les shinobis.

Spoiler:

Un large bouclier vint donc compléter son attirail dans une combinaison qui prônait l'excellence et la discipline : le bouclier et la lance. Face à la sauvagerie de sa sire, il n'y avait que cela qu'il pouvait utiliser pour s'en sortir plus grand, et pour montrer à ses cousins comment lui pouvait se battre. Comment eux pouvaient devenir plus grands et plus forts. Il était trop tôt pour leur faire changer leur culture de manière radicale, c'était pourtant nécessaire pour eux avant d'envahir le Yuusei de s'en rendre compte. Alors aujourd'hui, et maintenant qu'il se pensait sauf, il leur montrerait un exemple. Un exemple de discipline, de rigueur martiale, alternative plus que viable à leur sauvagerie, et il ferait de son mieux pour supporter les assauts de la sanguinaire Taosu. Et il tenterait de la blesser devant tout le clan. C'était risqué, et ce risque lui plaisait, et faisait danser à sa tempe une pléthorie d'adrénaline.

Peut-être bien qu'il allait mourir, après tout.

Le coup de pied retourné fut direct, sans aucune feinte. Entre sa lance et son bouclier, il se savait relativement en sécurité.

Spoiler:

Il encaissa le coup en utilisant son arme et son bouclier. Il y avait là dans cet assaut un poid conséquent. Il arriva à le supporter, mais le souci vint des pieux d'os qui sortaient de son corps et qui rendait le combat classique difficile. Une lance, un bouclier, c'étaient des éléments assez linéaire dans la théorie de la mêlée. Les pieux, des os qui ressortaient de partout de son corps, voilà qui rendait sa façon de se battre asymmétrique à cette Maëstro Kaguya. Et elle trouva malgré sa parade parfaite de quoi entâmer son épaule et de goûter à son sang. Une chose était certaine, dans ce duel, elle prenait l'avantage avec une aisance et une grâce sans pareil. Une bête féroce. Un monstre avide de sang et de violence qui entâmait un enchainement de coups redoutables.

Spoiler:

La parade était un match d'endurance, entre sa férocité à elle, et son adresse à lui. Son style était rare parmis les shinobis, pourtant c'était un style déjà prouvé historiquement dans un passé où le chakra n'existait pas. Il arrivait presque à s'en tirer sans blessure supplémentaire, lorsqu'elle propulsa les os de son poing en direction de ses yeux. Il dut réagir en vitesse, par réflexe, et leva son bouclier prestement pour se protéger de cette assaut.

Spoiler:

Et bien entendu, cela ne suffit pas. Le coup fut amortit, dévié, partiellement défendu. Mais comment s'en défendre totalement face à cette feinte de haute volée, ces os capables d'une pénétration sans pareil et avec la fatigue qui s'accumulait dangereusement ? Trois fins pics traversèrent le tissage de fils noirs, là où les autres furent arrêtés, ceux-ci passèrent outre la défense et vinrent s'enfoncer dans la chair jusqu'à mordre les os de Bankichi. Les os, heureusement, et pas ses yeux, car la parade avait permit malgré tout l'essentiel, l'objectif de se protéger ses points vitaux envers et contre tout. Les trois pics s'enfoncèrent profondément, jusqu'à son crâne et ses maximiliaires. Le sang coulait. La lance était au sol.

Pour une autre raison, Bankichi l'avait abandonné pour commencer à composer des mudras. Se réfugiant derrière ce qui lui restait de bouclier pour lui donner un semblant de couverture, il acheva la technique qui submergea son dos d'un torrent de fils noirs qui entoura la Jonin et cheffe de clan en face de lui de toutes les directions. La même technique qui avait frappé l'inconnu de la foule, à présent sur sa responsable de clan.

Spoiler:

Oh, elle n'apprécierait pas d'être enfermée, elle sortirait certainement des os tranchants, elle se sortirait de ce pétrin. Mais en sortir, c'était donner un peu de temps pour Bankichi pour qu'il lance sa deuxième phase du plan. Le duelliste se focalise parfois sur l'épée, pour en oublier l'existence de la petite dague dans l'autre main avait lu Bankichi dans un vieux traité sur le bukijutsu. Tout était prêt pour sortir la dague de son fourreau, et tenter de trancher la jugulaire de ce monstre qu'était Taosu.

© Bankichi




Récap:

Kaguya Zetsumei
Le prix de l'inconscience – domaine du clan Kaguya EmptyLun 29 Jan - 15:36

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Kaguya ZetsumeiGenin 下忍 de rang B+

Message Sujet: Re: Le prix de l'inconscience – domaine du clan Kaguya
L'assistance formée par ton clan s'était fendue d'une multitude d'émotions sonores à la vue des fils noirs extrudés du corps de Bankichi, allant de l'insurrection traditionaliste à la moquerie médisante. Kôsô, notas-tu, s'était lui-même distingué de cette façon-ci, là où ta mère s'était contentée de tressaillir. Le regard d'Asuka, quant à lui, était resté forgé dans le même acier froid que tu avais appris à lui connaître, la marque d'une sauvagerie à peine contenue. Courroucée. L'épreuve devait s'avérer compliquée pour ton congénère désossé à plus d'un titre, forcé ainsi à être malmené physiquement avant d'être noyé sous les quolibets, mais tu savais reconnaître une exécution lorsque tu t'en trouvais témoin. Sous tes yeux, toutefois, ne se déroulait qu'un prélude. Une introduction à une toute autre épreuve tout à fait coutumière par nature, que tu avais toi-même déjà instinctivement imposé à Bankichi quelques temps plus tôt. Et s'il t'en fallait encore une quelconque preuve, l'avènement du derme osseux meurtrier sur le corps aquilin de votre cheffe confirma tes soupçons : Taosu désirait tâter par elle-même de ce pouvoir de tisserand, éprouver la force nécessairement altérée de ton cousin.

Sa manœuvre t'apparut dès lors aussi clairement que l'onde de sa chevelure : en dépit des apparences, son ambition était de conserver Bankichi dans son giron. Couper court à toutes les rumeurs en prenant les devants, afin de permettre à son sujet de réintégrer vos rangs sans que l'ombre d'un doute ne puisse subsister. Sur son pouvoir. Sur sa capacité, effectivement, à rester un véritable Kaguya dans l'âme. Tu avais pour ta part déjà obtenu cette confirmation, et accueillis avec stoïcisme l'injonction de votre alpha à faire de la place pour l'affrontement annoncé. Installés dans la moitié la plus éloignée du dojo, toi et les tiens n'eûtes pas à bouger le petit doigt, et tu eux dès lors tout loisir de contempler la grâce mêlée de sauvagerie de la parade martiale de Taosu. Il émanait d'elle, songeas-tu, une similitude frappante avec ta propre énergie, une essence singulière faite par et pour la violence, et ce en dépit de vos parcours et expériences nécessairement très différents. Une dualité que tu captais également entre toi et Kumon, à le voir ainsi te dépasser en maugréant face à son incapacité à participer au pugilat.

Alors qu'il allait s'installer derrière toi, tu tiquas. Dans la bouche de bien des personnes, les mots ne portaient que bien peu de poids, mais il n'en allait pas ainsi des paroles proférées par un Kaguya. C'était du moins ce que tu tenais pour vrai. Tu plaquas alors tes poings armurés au sol et pivotas sur place pour faire face à Kumon et planter ton regard ambré dans le sien, toujours en seiza.



...N'as pas changé, Kumon. Mais aurons besoin de celui-là vivant, pour la conquête. Retiens ta main, ou te trouverai une autre utilité.


Sans faire montre de la moindre émotion ou affect particulier, tu fis à nouveau demi-tour sur place pour faire face à la joute annoncée, qui promettait d'être délicieusement sanglante. Tu reconnus le regard dur et intransigeant de Taosu, caractéristique du prédateur prêt à fondre sur sa proie. Tu lus également toute la détermination de Bankichi dans ses yeux écarlates, ses mains promptement armées en conséquence de ce qui l'attendait. Puis sans aucun autre coup de semonce, les hostilités débutèrent. Malgré ta nette préférence à être acteur de ce genre d'animation, à l'instar de Kumon, tu n'étais pas du genre à laisser passer pareille opportunité d'enrichir ton vocabulaire martial. Chacun à sa façon, Taosu et Bankichi avaient de quoi t'inspirer, te murmurer de nouvelles manières de tuer et de tourmenter. Dans le même temps, pouvoir examiner ainsi leur style et leur énergie t'octroyait petit à petit un ascendant sur eux. Une connaissance chaque seconde un peu plus pointue de leur art respectif que tu n'aurais probablement jamais à retourner contre eux, mais que tu emmagasinais néanmoins.

Chemin faisant, tu ne pus empêcher ton regard de s'attarder sur la plastique de ton alpha, tout en grâce féline, chaque centimètre de son corps une arme létale à employer contre quiconque méritait son ire. Une femme que tu pouvais t'imaginer posséder en lui appartenant en retour, dansant tout deux sous une pluie de viscères au milieu de champs d'ivoire mortifère.  Impassible, tu te délectas de tous les aspects de ce spectacle...

Narrateur
Le prix de l'inconscience – domaine du clan Kaguya EmptyVen 2 Fév - 18:15

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Narrateur

Message Sujet: Re: Le prix de l'inconscience – domaine du clan Kaguya
Kaguya Kumon,
Membre du
clan Kaguya
Kaguya Taosu,
Cheffe du clan
Kaguya
Kaguya Kо̄sо̄,
Membre du
clan Kaguya


Kumon acceuillit l'oeillade de Zetsumei avec un sourcil arqué, détachant à peine son attention de Taosu pour la poser sur lui lorsqu'il se retourna. Il le considéra un instant avant de lui rétorquer, sur un ton désinvolte.

« Comme je pourrais trouver d'autres utilités à ta sœur. T'es parti 13 ans, le revenant. Ne confond pas des menaces avec de l'insolence. »

Zetsumei pourrait remarquer le regard que lança Koso à Kumon, à la suite de ses paroles. Ses yeux se plissèrent, comme prenant compte des mots qu'il venait de prononcer avant d'observer à nouveau la joute qui se tenait face à eux, sans accorder son attention au revenant entre temps. Semble-t-il qui ne paraissait pas apprécier la teneur de ses propos – mais qu'il ne s'agissait ni du moment ni de l'endroit de les relever ; Taosu n'aurait toléré que l'on interrompe la scène qui se déroulait, ne serait-ce qu'avec un désaccord. Les yeux du clan étaient dirigés vers elle ; il devait en demeurer ainsi.
Sa joue revint se poser contre son poing relevé, détournant son faciès des deux hommes – et pour cause, il se jouait devant lui bien plus intriguant que ces querelles inutiles. Quoi que furent ces filons noirs, ils semblaient bien plus malléables que ne l'étaient leurs os, comme ce Bankichi l'avait annoncé – et ce qu'ils compensaient en aisance, ils le perdaient en résistance. Il pouvait témoigner de ce bouclier qui peinait à encaisser les assauts de leur cheffe, dont l'apparence s'effritait petit à petit. Les phalanges épargnèrent ses yeux sans être aussi clémentes pour sa chair : son sang fut versé, et pour qui connaissait Kaguya Taosu, le combat pouvait tout autant être d'ores et déjà terminé. Comme un requin attiré par l'hémoglobine, elle ne s'arrêterait pas avant d'en avoir fini avec lui.

« C'était rapide. »

Alors que le Jiongu fusait vers elle pour l'entraver, Taosu ne quitta pas son opposant des yeux. Elle s'était battue contre de nombreux guerriers, affronté chacun des membres de son clan pour légitimer sa place ; elle n'était pas l'un de ces jeunes renards auxquels l'on apprenait à ruser. Elle ignorait tout de ce qu'il pourrait préparer : tout ce qu'elle pouvait faire, c'était ne pas abaisser sa garde... et frapper la première.

Lorsque les fils l'éprirent de tous côtés pour tenter de faire d'elle une statue de chair, son corps vrilla sur lui-même en chassant chacun d'entre eux de son passage, déjouant d'autres et tranchant ceux restants – les os qui paraient sa peau auraient tôt fait de les disséquer lors de son mouvement.
Ses yeux, eux, se posèrent sur le bouclier qu'il avait érigé contre elle. Une seconde plus tard, elle fusait sur lui le poing redressé – et une dizaine d'autre le suivirent dans son élan, enchaînant frappes et coups sur le revers de cette défense qu'elle entendait bien faire plier. Certains de ses os s'étaient désossés lors de ses gestes, expulsés au-devant de ses phalanges comme des boulets qui enfonceraient l'égide ou le corps de Bankichi – elle n'avait cure de ce qu'ils viendraient heurter.

Et tandis qu'elle l'assaillait et l'ébranlait de toutes ces secousses, une côte courbe avait percé sa chair, sous le revers de son kimono.
, propulsée comme le corps d'un serpent s'élançant pour mordre sa proie, elle refermait sa gueule sur le flanc du Kaguya avec nul autre désir que celui de le pourfendre.

récapitulatif:

Kaguya Bankichi
Le prix de l'inconscience – domaine du clan Kaguya EmptySam 3 Fév - 6:09

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Affronter son Sire

Kaguya Taosu, mon ennemie

Taosu s'était défendu de son amas filaire en tournoyant sur elle-même. Les os tranchèrent les fils. C'était, hélas, le destin de cette nouvelle capacité. Les fils noirs n'étaient pas solides, ou du moins, pas autant que les os Kaguya. La manoeuvre pris quelques secondes toutefois. Et ce fut le début du grand plan de Bankichi.

C'était le troisième acte. Le rideau se leva, révélant aux spectateurs presque silencieux un Bankichi amoché et, contre toute attente, avec un sourire carnassier, presque malsain, qui s'esclaffait tout en parant de son lourd et imposant bouclier les coups de sa sire.

Ha ha ha...

Ses deux mains étaient cachées derrière la masse noire protectrice. Elles avaient composées des mudras, finalisés pendant cette parade. L'effet était imperceptible pour beaucoup, sans doute. La technique n'était pas offensive, ni même défensive. C'était une simple technique pour ancrer une masse de fils noirs déjà présents au sol. L'Ancre, c'était un principe bien connu des Kirijins. L'Ancre, c'était un des outils de la navigation pour rester solidement accroché au sol et supporter la tempête.

La tempête, c'était Taosu avec ses coups puissants, sauvages. La tempête détruisit le bouclier qui avait néanmoins fait son oeuvre et avait permis au shinobi de pouvoir faire quelques mudras malgré le corps-corps rapproché. Il gardait sous sourire tout en chargeant ses pieds de chakra.

JE SUIS TUEUR DE MONSTRE, CRAIGNEZ MOI ! HA HA HA HA

Ses pieds passèrent d'un état statique à un état cinétique en un très court laps de temps, c'était une technique martiale basique qui ne laissait derrière Bankichi qu'une légère brise, tandis qu'il courut sur le côté, ramassant au passage sa lance qu'il cala contre son torse pour se mettre à exécuter des mudras, tandis que sa course continuait.

Mais contre attente, sa course n'était pas en ligne droite. Parce qu'il y avait une ancre solide à quelques mètres de là. Une ancre constituée d'une masse énorme de fils. Suffisante en volume et quantité pour immobiliser deux shinobis. Et cette masse était une contrainte qui tirait Bankichi en son centre. Alors, mathématiquement, le Shinobi eut sa course altérée, et elle dévia sur le côté.

Et, mathématiquement, la masse de fils rencontra la cheffe Kaguya, qui devint, à son tour, une ancre progressivement saucissonnée par un Bankichi qui tournoyait autour d'elle, renforçant à chaque passage les entraves et en se rapprochant successivement d'elle avec une lance orientée entre eux. Bankichi se sentait virevolter dans les airs. Il sentait le lien qui le poussait vers le centre. Il garda ses coudes contre son torse - sa lance était un moyen de survie et un moyen de transférer son inertie à sa cible pour s'arrêter. Et ses mains, libres de toute contrainte, dansèrent une danse qui n'était pas celle du mélèze, ni celle du cerisier. Ses mains composèrent une symphonie de mudras, mélangeant allègrement son chakra dans un concerto étrange et inquiétant pour prendre contrôle d'un fil. Un unique fil noir.

Le guerrier fait attention à l'épée, et manque de voir la dague dissimulée. Bankichi, par cette manoeuvre, créait également un écran à son auditoire, un écran de confusion.

Ce fils noir était sa dague. Ce fil noir était déjà sur sa cheffe, un de l'immensité de fils sur elle. Un intact. Il le rendit particulièrement tranchant et fit un mouvement simple, bien que rapide, pour lui trancher la jugulaire.

Bankichi arrêta sa charge en utilisant sa lance comme distance de sécurité pour pas s'embrocher sur les pics de sa sire. Pour autant, il avait l'avantage de l'allonge avec son arme, et c'était elle-même qui risquait en plus de tout cela à finir avec une lance dans le corps.

Ha ...ha ....ha...

.............


Son rire s'essouffle de lui même. Il tente de parler, sans y arriver. Une douleur pointue sur sa côte.

Sa main la toucha, par réflexe. Sensation chaude et visqueuse. Il lève sa paume et la regarda.

Sa senestre était vermeille de son liquide vitale. Il n'était pas le seul à avoir tendu un piège. Il eut un sourire, avant de sentir le sol se dérober sous ses pieds. Les dégâts étaient profonds.

Ainsi, à la fin du troisième acte, le rideau tombe sur le protagoniste agenouillé dans une flaque de sang.

Et dans sa tête, sous une foule d'applaudissements.

© Bankichi




Récap:

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Kaguya Zetsumei
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Le prix de l'inconscience – domaine du clan Kaguya Asuka_12
Kaguya Asuka, soeur cadette de Zetsumei

A la rétorque de Kumon, tu réagis moins en apparence que ne le fis ta sœur, dont les poings se tendirent sur ses hanches tandis que son regard orageux luttait pour ne pas aller affronter celui de cet homme, ce frère des os, qui venait de rouler son honneur dans la boue sans se sentir inquiété. Ainsi en allait-il parmi les Kaguya, ton clan, où la loi du plus fort prévalait sur toute autre chose et où celui qui tuait avait nécessairement le dernier mot. Malgré ton total détachement de surface, cependant, tu n’étais pas dupe sur tes propres intentions. Sur cet instinct de meute, bestial et sanguinaire, qui s’était éveillé en toi de toutes ses dents en entendant les paroles proférées par Kumon et sa menace obscène. Tu avais laissé derrière toi cinq frères et sœurs, lors de ton exil, cinq Kaguya en plein essor et destinés à devenir de prodigieux guerriers. Aujourd’hui, seule te restait Asuka, ta sœur cadette, et il t’apparut avec une évidence nouvelle que jamais tu ne permettrais qu'elle ne se trouve souillée par un goret aussi grossier que Kumon. Cette représentation par trop criarde de la stagnation de ta lignée.


...Petite merde. Redis ça après pour voir espèce de sans couilles.


Alors que la joute sauvage qui opposait ton cousin à Taosu avait débuté, tu sentis le corps de ta sœur tressaillir par le truchement d'une violence qui ne demandait qu'à exploser, une impulsivité qui ne t'avait toi-même jamais quitté malgré la patience acquise dans le creuset impitoyable de la survie. Avec un naturel qui transcenda ta longue décennie d'isolement, comme resurgi des tréfonds de ta vie d'avant, tu allas déposer ta paume lourde et armurée sur l'épaule d'Asuka avec une fermeté qui ne laissait aucune place au débat. Toi et ta cadette aviez vos différents en suspend, une série d'abcès à crever qu'il faudrait encore ensuite laisser cicatriser, mais tu réclamais par ce geste tout le poids de ton statut. Celui de l'aîné. Celui de l'égide retrouvée de ta famille.


Lui apprendrai moi-même. Il... ne sait pas. Ne savent, pas.


Ta main rejoignit ta hanche, sous le regard furtif mais intrigué de ta mère qui redécouvrait là avec une surprise contenue un ersatz de son garçon d'antan, celui qui avait été le modèle parfait mais éphémère de sa fratrie. Celui qui avait échoué et qui, jusqu'à il y a peu à ses yeux, était mort en proie à la faiblesse. Ton propre regard, lui, se concentrait sur l'affrontement qui se déroulait sous vos yeux à tous, sur cet échange de frappes et de parades effrénées qui recelait autant de technique que de bestialité. Tu ignorais quel style de combat avait eu la préférence de Bankichi, du temps où ses os lui obéissaient encore, mais tu étais bien obligé de constater que conter la frénésie offensive de votre cheffe, il devait se confiner à une défense aussi appliquée qu'imparfaite. Ce qui, pour autant, ne voulait pas dire qu'il ne mûrissait pas une contre-offensive réfléchie à ce déferlement d'ivoire. Ton cousin avait pour lui l'expérience de votre propre joute, qui lui avait déjà ostensiblement montré avec quelles forces et quelles faiblesses il devait composer en usant de son nouveau pouvoir. Ce nouveau test imposé par Taosu était pour toi l'occasion de voir si oui ou non, ton congénère désossé avait l'étoffe que tu lui imaginais. Celle d'un conquérant sanguinaire, capable de réflexion, de patience et de planification.

Tu vis alors les fils s'ancrer au sol. Le mouvement circulaire s'amorcer. Acculé, en sang, blessé, mais pas désarmé. Pas abattu. Tu te penchas légèrement en avant, comme pour décortiquer d'encore plus près la manœuvre employée par ton cousin pour entraver et saigner Taosu, la majestueuse tigresse blanche maculée du sang de son ennemi. Dans un recoin très conscient de ton esprit, toutefois, tu mûrissais déjà pour ta part les sévices que tu pourrais infliger à Kumon, pour lui démontrer l'ampleur de son erreur. La portée de ton art.

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Le prix de l'inconscience – domaine du clan Kaguya EmptySam 3 Fév - 18:06

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Message Sujet: Re: Le prix de l'inconscience – domaine du clan Kaguya
Kaguya Kumon,
Membre du
clan Kaguya
Kaguya Taosu,
Cheffe du clan
Kaguya
Kaguya Kо̄sо̄,
Membre du
clan Kaguya


Un silence de plomb s'était abattu sur l'assemblée, où chaque âme semblait retenir son souffle. Kо̄sо̄ s'était légèrement avancé sans s'élever, la main posée sur son genou – prêt à se redresser, chose qu'il s'empêcha de faire de lui-même. Ses yeux dardaient l'affrontement qui prenait fin, immobiles – dans un mélange d'intérêt et d'une fine pointe d'inquiétude.
Mais la silhouette féline de Taosu demeurait souveraine. Sa poitrine se soulevait au rythme de ses respirations saccadées par l'adrénaline, son regard effondré sur l'ombre de Bankichi qui baignait dans son propre sang. Elle pouvait sentir le filon chaud et poisseux de l'hémoglobine rouler sur ses clavicules jusqu'à sa poitrine, empourprant son kimono d'ivoire qui se maintenait difficilement sur ses formes, percé par les os qu'elle avait invoqué. Elle l'observait d'un air à la fois inquisiteur et clément, comme s'il se jouait dans son esprit les manœuvres de deux diables lui susurrant chacun le destin de cette âme – et qu'elle se refusait pour l'heure à entendre.

Lorsqu'il s'était élancé dans sa direction plus tôt et que l'ossature du Mélèze s'était épaissie en plaques d'os, elle s'était d'abord demandé quelle ineptie allait se dévoiler devant elle. Lorsqu'il tenta de l'immobiliser en se jouant d'elle comme de sa position, se servant de son propre corps comme bobine, son instinct lui avait murmuré prudence. Les plaques avaient été expulsées dans l'air en même temps que les épieux d'os qui couvraient son corps, repoussant les fils noirs au-delà de sa position ; mais dans ce capharnaüm d'obsidienne, préoccupée à arracher son humérus pour s'en forger une lame, elle avait occulté le danger qu'un seul d'entre eux pouvait représenter.

Alors quand il l'avait propulsé vers elle comme sa côte n'était venue le cueillir, ses bras s'étaient placés devant elle pour en dévier la course tandis que sa peau s'agglutinait de plaques osseuses qui sauraient la protéger. Le filon avait ricoché contre l'ossature de son cou sans la protéger – le sang avait coulé, le long de sa mâchoire jusqu'à l'aube de sa poitrine sans entamer les vaisseaux sous la chair. Suffisamment pour la surprendre ; pas assez pour la rendre clémente. Sauvage et impulsive, elle avait projeté sa lame sur sa silhouette avec une rapidité déconcertante – mais chancelante de l'assaut qu'elle avait subi, son arme pourfendit le creux de sa clavicule à défaut de son cœur.
Alors, l'ombre du Kaguya était tombée à terre, accablée d'une blessure de plus, son hémoglobine déversée sur le sol comme pour l'en repaître.

Et Taosu était demeurée longuement, là, à l'observer. Après un temps, elle porta sa main jusqu'à son cou pour éprouver la réalité de la plaie qui le traversait. Le pourpre avait tâché ses doigts d'un afflux qui ne serait pas mortel ; mais qui n'en demeurait pas pour autant négligeable. Elle en reconnu l'odeur de rouille, la couleur qui avait teinté ses manches lorsqu'elle avait corrigé le premier menteur. L'ombre d'un sourire carnassier se fraya un chemin sur ses lèvres – et doucement, elle s'approcha de son corps, jusqu'à s'arrêter à quelques pas de lui. Son regard avait trouvé le sien, comme si elle réalisait pour la première fois son existence – comme si n'en valait valu la peine jusqu'ici.

« J'ai vu ce que je voulais voir. Tu peux vivre un jour de plus. »

Son pied s'effondra contre l'os de sa côte, planté dans son flanc, qui n'avait été délogé de ses chairs ; et d'un seul geste, elle le brisa sous son poids. Son attention se redressa sur l'assemblée ; et d'un ton implacable, elle déclara sa sentence.

« Kaguya Bankichi est un membre de notre clan. Si l'un d'entre vous ose décréter le contraire, je n'hésiterais pas à lui arracher ses os pour qu'il puisse de nouveau maîtriser les siens. », elle rabaissa son regard sur son ancien adversaire, avant d'ajouter – tant qu'il demeurait conscient : « Tu te battras contre eux jusqu'à ce qu'ils ne comprennent ton pouvoir. », un ordre, simple, et pourtant inéluctable : son clan ne serait pas abandonné à l'ignorance. « Maintenant, hors de ma vue. »

Il n'y eut nul applaudissement ; mais ce qui fut autrefois silence se mua en un millier de murmures, certains perplexes, d'autres surpris – mais la majorité d'entre eux jouaient une mélodie trahissant un mélange d'admiration reconnaissant sa force comme son talent. Plus aucune bouche ne demandait sa mort ; encore moins son exil.
Les lèvres de Kо̄sо̄ se muèrent à leur tour en un sourire carnaire, face au presque exploit qu'avait réalisé ce petit homme. Il n'irait certainement pas à l'encontre des injonctions de leurs cheffe – ce don-là avait attiré sa curiosité. Quel dommage cela aurait été de le gâcher.

Il soupira, toutefois, se redressant légèrement avant de murmurer :
« Si tout cela est fini... », il avisa l'assemblée – en particulier l'endroit où se trouvait Zetsumei, comme libéré de l'entrave illusoire que leur avait imposé Taosu.

En un instant, l'un de ses os perça son corps et fusa dans l'espace à une vitesse déconcertante : son embout, élargit au rythme de sa course, fracassa la tempe de Kumon qui ne s'était pas encore complètement relevé de son seiza. Son ombre s'effondra sur le sol comme un poids mort, sonné jusqu'à l'inconscience. Si lui excellait en brutalité, son confrère l'égalait en fugacité.

Le regard de Kо̄sо̄ trouva celui de Zetsumei et de sa famille, sans émettre le moindre son ou émotion. Il ne faisait aucun doute que Kumon aurait écrasé ce revenant comme un insecte sous ses chaussures – mais maintenant que cette pensée traversait son esprit, en le considérant longuement, il n'en était plus aussi certain. Mais toute force qu'il possédait ne l'aurait pas empêché de lui faire goûter à son désaccord. Ses pas résonnèrent bientôt dans la pièce, enjoignant le pas à de nombreux autres membres de leur clan qui retournaient à leurs quartiers comme l'on ne leur avait ordonné. Lorsqu'il passa devant Asuka, Kо̄sо̄ ne l'aida pas à se relever, ni ne lui accorda un autre regard. Elle n'avait certainement pas besoin de lui pour ça, encore moins pour se défendre. Une façon de respecter son honneur ou simple indifférence, on ne pourrait le dire : car il se contenta simplement de quitter les lieux, enjambant la silhouette de ce porc à forme humaine sur sa route.

Quant au destin de Bankichi, certaines âmes – pièces rapportées d'amour ou d'union – pourraient panser ses plaies et celles de son confrère, molesté au commencement de cette assemblée. Leur don les ferait cicatriser.

Taosu, elle, s'éclipsa à son tour – elle troquerait ce kimono futile et déchiré pour un autre.

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Kaguya Bankichi
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Message Sujet: Re: Le prix de l'inconscience – domaine du clan Kaguya
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Affronter son Sire

Kaguya Taosu, mon ennemie

De manière intéressante, Bankichi observa un revirement de situation. Sa sire arrêta d'être sur l'offensive, et commença à se défendre. Elle se défendit de ses fils qui l'entouraient. Elle se défendit sur tout son corps avec la fameuse armure Kaguya, et son assaut ne fut pas assez rapide que pour percer son armure de manière innocente. Il trancha son épiderme et tira du sang. Ce n'était juste pas suffisamment de sang pour l'inquiéter. Et il prit cher. Douleur sourde, douleur stridente, douleur d'un os percé par un autre. Une sensation connue dans son clan. Sa clavicule. Il chuta. Respiration lourde.

Le jugement. Bankichi l'attendait, ce jugement. Sa vie était entre ses mains. Il avait raté sa tentative d'assassinat - en vérité, elle n'avait jamais eut que peu de chances d'aboutir. Savait-elle que cela avait été une véritable tentative ? S'en rendait-elle seulement compte ? Les secondes passèrent, dans un silence de mort que seuls ses quelques râles vinrent briser.

Le Jugement se fit attendre.

...

Puis seulement elle parla, après un moment qui avait semblé une éternité, et qui interpellait Bankichi sur sa signification. Pas d'exil, pas de mort. Il était confirmé comme étant un Kaguya, simplement. Alors, pourquoi avoir pris autant de temps à le dire ? Son esprit était confus. Il assembla ses mains ensembles tandis qu'elle tournait le dos. Il perdait du sang, alors il composa des mudras.

Et raccommoda ses blessures profondes. Ce n'était pas des soins parfaits, ils avaient néanmoins l'avantage de l'empêcher de continuer de se vider de son sang, et cela devrait sans doute aider à la cicatrisation.

T'che. C'est pas pour aujourd'hui.

Il parlait de sa tentative de décapiter sa sire, bien sûr. Son regard se tourna autour de lui, dans cette sale lugubre. Quelques Kaguyas étaient blessés, Kumon était même inconscient au sol, avec Koso qui sortait de la pièce avec ses autres cousins. Quelque chose s'était passé ici. Il soupira, avant d'inspecter ses blessures. Le résultat... était assez propre. Ce nouveau don soignait comme un bon chirurgien.

Cela me fera tenir jusque chez moi. Peut-être devrais-je demander à l'Uzumaki de passer me voir.

Il fit une grimace de douleur en essayant de se relever.

La douleur le faisait un peu divaguer tandis qu'il se trainait vers ses quartiers pour lêcher ses plaies. Il pensait encore et encore à ce rapide échange, mais aussi à la raison de cette étrange pause que Taosu avait marquée. Elle avait pondéré quelque chose. Ce n'était absolument pas son style. Quelque chose l'avait bousculé pour qu'elle n'agisse pas de manière impétueuse, comme à son habitude. Bankichi, par sa manoeuvre, l'avait sortie de sa zone de confort.

Une information galvanisante.

Il avait au moins réussit à blesser sa sire. S'il n'était pas encore capable de la battre, il se hissait progressivement à son niveau, et ces fils noirs avaient la capacité de la surprendre. Aurait-il pu la blesser avec ses talents Kaguya ? Pas dans de tels circonstances. Il aurait pu se défendre plus facilement par contre, c'était même certain. Mais la blesser de cette manière dans une zone potentiellement dangereuse ? Non.

Il eut un frisson.

Il avait forcé Taosu, ce monstre Kaguya, sur la défensive. Un exploit sans doute pour un chunin qui n'avait pas joué sur ses plus grandes forces, et dans les siennes. Il eut un sourire aux lèvres, alors qu'il titubait dans les couloirs de sa maisonnée, versant ici et là un peu de sang.

Elle avait mentionné avoir déjà vu ces fils noirs, dans le passé. Mais ne plus s'en souvenir ? Etrange. Un mystère de plus dans sa vie. Putain comme si j'en avais besoin.
© Bankichi





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Merci pour le rp !:

Kaguya Zetsumei
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Message Sujet: Re: Le prix de l'inconscience – domaine du clan Kaguya
Le sang des deux côtés avait coulé et s’était mêlé, preuve que l’affrontement avait joué son rôle dans le schéma ancestral de vos coutumes. Par le truchement d’une manœuvre aussi ingénieuse qu’elle n’était peu orthodoxe, ton cousin était parvenu à créer une ouverture. Une faille unique, dans une parade martiale qui avait pour toi tous les attraits d’une danse nuptiale, dans laquelle il avait fait s’engouffrer l’un de ses fils de jais pour tenter d’ouvrir le cou délicat de Taosu de part en part. Tu avais frémi à la vue de l’hémoglobine projetée, tant du fait de l’exploit produit par Bankichi que par crainte qu’il n’ait réellement mis fin aux jours de votre cheffe aussi plantureuse que délicieuse, mais rien ne vint en définitive gâcher la pureté de ce moment. Ni, du même coup, l’accomplissement du dessein poursuivi par votre alpha. Le temps s’égrena au rythme des coulées rouges qui maculaient l’un et l’autre des combattants, les détails de la scène s’imprimant dans l’esprit de chacun. Tu apprécias pour ta part en particulier le souci du détail de Taosu dans sa destruction minutieuse et méticuleuse des défenses de ton congénère désossé, qui avait pu mener à des blessures aussi chirurgicales. Aussi préméditées. L'un comme l'autre des combattants avait fait la démonstration intense quoi que fugace de son art, et si aucune des deux formes présentées n'atteignait pour toi les sommets symboliques, esthétiques et sanglants de la tienne, elles commandaient malgré tout en toi un respect égal.

Tout comme le contraste entre la douce pâleur de la peau de Taosu et son propre sang se faufilant sur et sous son kimono commandait, quant à lui, ton plus ardent désir.

La voix péremptoire de votre cheffe fut évidemment celle qui rompit le silence, après un délais qui s'avérait tout à fait suffisant pour que chacun ait pu avoir le temps d'assimiler tacitement ce que Taosu matérialisa en mots quelques instants plus tard. Comme tu l'avais initialement compris, Bankichi venait de regagner sa juste place parmi les siens en dépit de sa singularité, grâce à l'initiative salvatrice de votre maîtresse. Un jeu qui était aussi dupe que concret, mais qui se faisait avant tout le reflet de ce qui se passait à l'état sauvage. La survie du groupe devait en passer par là : c'était ainsi et pas autrement. Ce pan de tes réflexions se ferma donc naturellement pour les dédier toutes entières à ce détail qu'il te fallait à présent régler. Tu commenças à rompre ton seiza en pivotant légèrement, déjà prêt, tes instincts primaires éveillés et affûtés. Lorsque tes yeux ambrés se posèrent à nouveau sur les traits grossiers de Kumon, toutefois, tu n'eus pas le temps de lui adresser un mot. Ou même un geste.

Du corps de Kôsô, le Kaguya qui le jouxtait, venait en effet de jaillir à une vitesse stupéfiante un os contondant, qui alla frapper la tempe de ta proie pour la plonger dans une léthargie aussi profonde qu'immédiate. Tu t'immobilisas en scrutant la scène, tâchas de comprendre exactement la nature de ce qui venait de se produire. Tu avais cru voir une lueur dans les yeux scrutateurs de Kôsô, à l’aube du duel qui avait opposé ton cousin et Taosu. A présent, songeas-tu, tu en appréhendais un peu mieux l’essence et la portée. Le bambin que tu avais connu n’était plus, sans surprise. A la place, tu avais face à toi un digne héritier de votre lignée commune, avare de mots, débordant d’efficacité. Sommairement, tu lui accordas un léger signe de tête pour reconnaître la valeur de son acte, tandis que ta sœur lui adressait un regard presque courroucé, outrée aurais-tu pu penser que la primeur de la correction ne lui soit pas revenue. Un bref instant, tu œillas la silhouette inerte de Kumon sur le sol, expirant de mépris.



Prochaine fois, alors.


Tu laissas les tiens s’éloigner et suivre la procession qui commençait à quitter le dojo, laissait derrière elle ce méticuleux spectacle et son acteur principal. Ton cousin Bankichi, grièvement blessé mais son honneur intact, sa résolution raffermie. Raccommodé grossièrement par le truchement de ses propres fils, tu lui accordas un regard entendu alors qu’il tâchait de quitter les lieux à son tour, une oeillade qui véhiculait le respect, d’une part, mais aussi et surtout l’expectative de ce qui formait, tu n’en doutais plus, votre destinée commune. D’un pas lourd que faisait sonner l’ivoire de ton corps sur le sol abîmé du dojo, où des fils noirs inertes couvaient toujours, tu t’approchas de Taosu. De votre alpha. De celle qui jadis déjà avait suscité chez toi cet intérêt à plusieurs facettes, qui t’avait inculqué la discipline dans la sauvagerie et la beauté dans la cruauté. Tu avais quitté Kiri en garçon affaibli par la maladie, presque mourant, et avait de même laissé cette image à tous ceux qui t’avaient connu. Tu reparaissais aujourd’hui en homme. En qualité d’un être changé, transformé, évolué, dont tu n’étais pas même sûr de pouvoir dévoiler la nature à n’importe qui.

Ton regard ambré courut sur les lignes de Taosu, dévalèrent ses courbes, avant de finalement se tourner tout entier vers ses yeux. Tu frappas du poing sur ton poitrail armuré en t’inclinant légèrement.



Toujours un plaisir de te voir faire, Taosu...sama.


Tu marquas une pause en laissant divaguer tes yeux sur les stigmates du combat qui avait eu lieu, te remémorant déjà avec une certaine nostalgie de la précision et de la méticulosité employée par ta senpai d’alors. Que ce fut dans l’expression de son art, ou de sa façon insidieusement frontale de fédérer tous les vôtres.


… Très avisée. Cette soirée.


Tu inclinas de nouveau la tête très légèrement pour attester que tu reconnaissais la valeur de ce qu’elle avait fait ce soir, avant de commencer à te détourner. Le moment, en effet, semblait bien peu propice pour que vous échangeâtes sur les intrications complexes de votre art respectif, même si tu te sentais capable de converser en mots, en actes et en sang toute la nuit durant avec cette créature que tu redécouvrais.

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Le prix de l'inconscience – domaine du clan Kaguya EmptyMer 7 Fév - 12:38

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Message Sujet: Re: Le prix de l'inconscience – domaine du clan Kaguya
Kaguya Taosu,
Cheffe du clan
Kaguya


Taosu se retourna face à la voix qui l'avait hélée, découvrant face à elle la silhouette d'un homme qui lui semblait reconnaître, malgré les plaques d'armures. Les on-dit allaient de bon train ; elle n'avait pas été étrangère à tous ces murmures. Lorsqu'elle vit Asuka, non loin derrière lui, qui l'attendait, cela confirma ses soupçons. Il lui adressa la parole, le félicita pour leur joute et les desseins qu'elle avait servi, inconnus à la plupart des membres de son clan. Elle sourit, légèrement – ainsi avait-il remarqué. Toujours un plaisir de te voir faire, Taosu-sama.

« Je peux voir ça. », les regards qu'il lançait à ses courbes n'étaient pas passés inaperçus. « J'avais entendu des rumeurs à ton sujet ces derniers temps, mais j'avais de la peine à croire que le gamin rachitique que j'éduquais avec mes poings ait pu se transformer en titan après toutes ces années. Visiblement, j'avais tort. »

Elle lui lança un regard équivoque, sa posture à demi-retournée pour poursuivre son chemin ; mais elle laissa toutefois sa voix lui lancer une nouvelle adresse, avant de quitter les lieux à son tour.

« Reste à savoir si tu te bats toujours aussi mal qu'avant. », Taosu détourna les talons comme son visage vers l'horizon, coupant vraisemblablement la discussion là où elle en était. « Montre-moi ce que tu as appris ces dernières années, à l'occasion. »

Après quelques instants, sa silhouette pénétrait dans ses quartiers, où son ombre s'y dissimulerait pour effacer les marques de l'affrontement.

Fin du RP.


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Message Sujet: Re: Le prix de l'inconscience – domaine du clan Kaguya


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