SPIRIT OF SHINOBI

embrace your power




  1. ANNONCES

    22.04.24 patch Le Patch .02 est disponible !

    01.02.24 patch Le Patch .01 est disponible !

    20.12.23 nouveautés La news de fin d'année est sortie, affublée de nombreux changements et nouveautés, notamment dans les mises à jour de topics, de contextes, ainsi que d'un bottin des PnJs apparus en narrations afin de faciliter leur suivi !

    31.10.23 nouveautés La news d'octobre est sortie et le forum se dote, à l'occasion d'Halloween, d'un bestiaire de yokai dédié aux joueurs ainsi que d'une nouvelle bannière ! Kumo obient également un nouveau Ninjutsu Spécial, les reliques mystiques.

    24.10.23 changement Le forum passe officiellement à l'été 83. De nouvelles trames sont apparues pour chaque faction !

    18.07.23 update Les doubles-comptes sont désormais ouverts à toutes les factions et nous mettons en place les rangs intermédiaire pour donner plus de visibilité sur l'avancée du personnage ! La faction de Kiri récupère également un bonus XP à la présentation.

    04.07.23 update Les doubles-comptes sont désormais fermés pour la faction de Kumo qui a retrouvé sa pleine attractivité : ils demeurent toutefois ouverts à Kiri ! Nous retirons également les bonus XP associés, puisque l'activité atteinte nous convient.

    01.07.23 update Le forum dispose désormais d'un thème sombre ! Reportez-vous au petit curseur sur votre droite pour changer de l'un à l'autre.

    24.06.23 NEWS ! La news de juin est sortie ! Au programme ; des précisions et changements sur notre philosophie, la faction des Errants et les paliers de progression.

    23.06.23 changement Le forum passe officiellement l'an 83 (printemps). De nouveaux enjeux sont apparus sur les contextes de chaque faction !

    Été 83

    Cent huit ans avant notre ère, le chakra courut sur le monde comme une traînée de poudre. Venu de nulle part et de partout à la fois, il étreignit les hommes et anima leurs corps comme ceux des nouveau-nés dès leur premier souffle. Tel un raz-de-marée changeant le monde, son énergie leur offrit les prémices de ce qu’ils nommeraient « pouvoir », bien des années plus tard.

    Celui de dépasser les limites que la nature leur avait jusque-là imposées. De donner vie et corps à leurs ambitions les plus folles comme à leurs vices les plus abjects.

    Leurs chairs avaient été bénies de la grâce de l’alizée et de la force des typhons : leurs coups étaient plus précis, leurs organismes plus vigoureux. Un simple bond les menait jusqu’aux cimes des arbres majestueux du désormais Pays du Bois. Leurs pas les guidaient sans peine à travers les monts qui édifièrent bien plus tard les frontières de l’actuel Pays des Montagnes.

    Alors, ils embrassèrent cette nouveauté comme chaque bien de l’Humanité : avec le profond désir de la dompter jusqu’au moindre détail, de faire cette énergie sienne avant tant d’autres. Il leur fallut des décennies pour maîtriser ce que le plus simple shinobi peut accomplir aujourd’hui – mais ils y parvinrent, en demeurant dans la profonde ignorance de l’origine du chakra.

    Et ils comprirent. À quel point il pouvait receler la puissance de faire de l’imagination une réalité ; à quel point ils pouvaient dompter les leurs par la force et fonder les dynasties qui gouvernèrent le monde des années durant.

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    XP

    Homura

    personnages


    Kiri

    personnages, +30 XP


    Kumo

    personnages, +15 XP


    Errants

    personnages


  2. Image decoration
    shogunat printemps 83
    Contexte d'Homura
    Régie par la noblesse, la richesse et par un grand sens de l'honneur et de la droiture, Homura se distingue ni plus ni moins des autres villages par son caractère guerrier à la limite du comportement militaire. Les shinobis qui sont formés pour devenir des shinobis d'Homura sont, dès leur plus jeune âge ou dès l'entrée dans la formation, forcés de respecter ce code d'honneur. Il est précisé que quiconque y dérogerait se verrait sanctionné de différentes façons... des travaux d'intérêt publique à l'emprisonnement et du bannissement des terres d'Homura à la pure et simple mise à mort.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour la cause Homura-jin.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de donner sa vie pour ses camarades, particulièrement s'ils sont plus jeunes ou s'ils sont moins expérimentés. De la même manière, il doit un incontestable respect à ces derniers.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour les civils.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de réussir une mission primordiale même si cela signifie abandonner ou laisser mourir ses camarades.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de dissimuler ses sentiments personnels ; pire que cela, il se doit de les ignorer et de les faire passer au second plan.

    ❈ Tout shinobi doit une indiscutable fidélité à sa faction. Toute information dissimulée, cachée volontairement ou toute trahison quelconque sera sévèrement sanctionnée.

    ❈ Tout shinobi doit se dévouer à son entraînement et au perfectionnement de son corps et de son esprit. Il doit respect aux siens et aux autres, tolérance aux différences, empathie aux plus faibles et rigueur dans ses efforts personnels (qui doivent être constants et variés).

    ❈ Tout shinobi doit un indiscutable respect à ses supérieurs hiérarchiques et doit obéir au doigt et à l'oeil à leurs ordres. Toute insubordination sera sévèrement sanctionnée.
    Image Personnage

    FUJIWARA SENCHI Portant sur ses épaules l'ensemble du clan Fujiwara, Senchi est un guerrier hors pair dont le jeune âge, la force d'esprit, la droiture, la témérité et les compétences l'ont rendu capable de se hisser au sommet. Un lien particulier mais inconnu le lie à Iwao, la Shogun, sans que personne ne sache trop quoi en penser. Certains le suspecteraient même d'être à l'origine de la mort de son père, bien que rien ne l'incrimine.

    Image Personnage

    HYÛGA EIMEI Figure représentante du clan Hyûga, devenu chef en l'an 68, Eimei incarne toute la fierté des siens. Droit, noble, charismatique tout en restant sobre, il semble en savoir plus qu'il ne le devrait. Il est à l'origine de l'ensemble des mouvements du clan Hyûga, car rares sont les membres de son clan osant défier ses ordres ou agir sans son aval. Il fait parti de la branche principale.

    Image Personnage

    NARA KUENAI Etant à la tête du clan Nara, Kuenai est extrêmement perspicace et dispose d'une intuition impressionnante. Très soucieuse des maux qui pèsent sur Homura, elle est parfaitement lucide vis-à-vis du comportement des siens comme de celui des autres clans et s'organise toujours dans l'ombre afin de limiter les dégâts. Certains la suspectent d'avoir assassiné Fujiwara Oda, et de nombreuses preuves mèneraient à penser qu'elle est coupable. Etrangement, elle rejette l'entière culpabilité sur Fujiwara Senchi.

    Enjeu n°1 :

    COOPÉRER AVEC KIRI ET KUMO

    65%

    Enjeu n°2 :

    CONNAÎTRE SES ENNEMIS

    10%

    Enjeu n°3 :

    VERS LES PROFONDEURS INCONNUES

    100%

    Derniers RP

    Retour au temple souterrain

    À l'été 83, un shinobi d'Homura se rend au sein du temple souterrain découvert lors de l'attaque d'Oto sur Homura, en périphérie du Shogunat. Ses découvertes mènent le lieu à son scellement complet par le clan Uzumaki, ainsi qu'à l'amnésie du genin.

    Le massacre du boucher

    À l'été 83, 90 civils sont assassinés dans la bourgade de Rindо̄ par un homme se faisant appeler « le Boucher ».
    Au terme d'un combat qui se révéla être une victoire pour l'escouade envoyée par Homura, il fut assassiné par Yamamoto Janome au moment où il s'apprêtait à leur révéler les plans de l'Alliance.
    À sa mort, le pouvoir des fils noirs, le Jiongu, réapparu à travers le monde.

    Évènement

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    Culture & religion

    → La chasse 春・狩猟期 – printemps
    → Festival de la Lune Rouge 夏・赤月の祭り – été
    → Virée aux morts 秋・死者への旅行 – automne
    → Nouvel an guerrier 冬・戦士新年 – hiver

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  3. Image decoration
    kirigakure printemps 83
    Contexte de Kiri
    S'il y a bien un lieu dans lequel la mort peut survenir à tout moment, c'est bien au sein du Village Caché de la Brume. Depuis des années, afin de lutter contre le retard qu'eut prit le pays par rapport aux autres factions, les autorités de l'Eau se décidèrent à mettre au point une philosophie qui leur permettrait de rattraper l'avancement des autres factions. C'est notamment au travers de l'assassinat que ces derniers trouvèrent leur réponse et ainsi furent éduquées les jeunes pousses destinées à devenir les futurs shinobis de Kiri. A un style sanglant et sanguinaire, loin de toute valeur humaine.

    ▒ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour la Brume et pour ses habitants.

    ▒ Chaque Shinobi doit capable d'abandonner, de laisser mourir voire de tuer ses camarades si cela leur permet la réussite d'une mission primordiale.

    ▒ Chaque Shinobi ne dispose d'aucun sentiment personnel : ils doivent agir sous les ordres de la hiérarchie.

    ▒ L'entraînement de chaque shinobi doit être rigoureux et il doit toujours être au service de l'identité de la Brume.

    ▒ Chaque Shinobi doit servitude et obéissance à la hiérarchie, tout manquement sera vu comme insubordination.

    ▒ Chaque Shinobi doit tuer tous les adversaires qui se dresseront sur le chemin de Kiri.

    ▒ La Brume est l'alliée de Kiri, nul ne doit la remettre en question.
    Image Personnage

    YUKI ZENRYŌ Yuki Zenryо̄, autrefois jeune membre du clan dont tous reconnaissaient le potentiel, devint chef de clan à la mort de Yuki Saburô en l'an 75. Très proche de la Mizukage, il lui assure son soutien inconditionnel et celui de son clan.

    Image Personnage

    KAGUYA TAOSU Cheffe du clan Kaguya, Taosu est connue comme étant une guerrière redoutable et particulièrement avide de sang et de trippes. Supportant avec fidélité l'identité de ce clan depuis des décennies, elle est, malgré son apparence, extrêmement hostile, sournoise et meurtrière, si bien qu'elle est redoutée dans son clan entier. Elle éprouve une très forte rancœur envers Oboroge, la Mizukage, car sa simple présence a fait diminuer de manière importante son quota d'assassinats par jour.

    Image Personnage

    SEIDŌ IMIFUMEI Personnalité émérite parmi les sabreurs, tout le monde au sein de Kiri connait Imifumei. Combattant redoutable maîtrisant Sо̄kо̄jikan, le Sabre du Temps, l'ensemble de Kiri le voit comme un shinobi imbattable. Il est vénéré de tous, car tous le connaissent comme un homme héroïque, portant de grandes valeurs d'espoir, de courage et de persévérance auprès des plus faibles.

    Enjeu n°1 :

    SE RENSEIGNER À L'INTERNATIONAL

    20%

    Enjeu n°2 :

    LE MYSTÈRE D'ARASHI

    0%

    Enjeu n°3 :

    LES ORIGINES DE LA BRUME SANGLANTE

    30%

    Derniers RP

    La lutte contre le yokai originel, groupe 1 et groupe 2

    Une escouade menée par Kaguya Bankichi permis à la Brume de repérer la trace de Shinchū et, au terme d'un affrontement difficile, de l'éliminer en le prenant par surprise. L'ensemble de l'escouade fut frappée par une marque maudite mystérieuse lors de son ultime râle.

    Enjeu : les origines de la Brume Sanglante & La Brume du Seigneur

    TBA

    Évènement

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    Culture & religion

    → Soutien aux cultures 春・米農業のサポート – printemps
    → Grande marée 夏・大潮 – été
    → Parade de sang 秋・血液示威運動 – automne
    → Hymne à la Brume 冬・霧に賛美歌 – hiver

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  4. Image decoration
    kumogakure printemps 83
    Contexte de Kumo
    Parmi les lieux les plus malsains et insidieux du Yuusei, Kumo s'y érige en maître. Faussement uni, le village est peuplé de shinobis qui ne souhaitent qu'agir pour leurs intérêts propres ou pour ceux des personnes pour lesquelles elles travaillent. Etrangement, cela est parfaitement assumé par tout le monde et ainsi sont éduqués les shinobis. En plus de cet état d'esprit, rédigé par le Daimyo en personne, Kumo dispose d'un Code de Renseignements que tout le monde doit consciencieusement respecter sous peine d'être sanctionné par le dernier. Evidemment, la crainte de ce dernier incite et invite tout le monde à les appliquer sans broncher.

    ζ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour son Daimyo.

    ζ Chaque Shinobi ne peut discuter des ordres de la hiérarchie. Aussi, tout manquement aux ordres du Daimyo est passible d'une peine de mort.

    ζ Chaque Shinobi doit être capable d'accomplir toute mission, même si cela lui impose des sacrifices insurmontables.

    ζ Chaque Shinobi doit s'entraîner en vue de récupérer toujours plus d'informations, et afin d'être toujours plus discret.

    ζ Toute information récoltée doit revenir au Daimyo sans aucune exception.

    ζ Toute personne surprise en train de comploter contre le Daimyo sera soumise à la peine de mort.
    Image Personnage

    SHIRATSUCHI BAKU'EN Baku'en est, en plus d'être le chef du clan Shiratsuchi, l'homme qui les a relevé de leur condition de "parfaits petits soldats obéissants". Désireux de liberté et de justice, il est animé par une grande hostilité qu'il parvient à maintenir discrète pour restaurer l'honneur de son clan, qu'il estime bafoué depuis des décennies. Secrètement, il rêve de pouvoir mener une rébellion contre Koriki Tomio, au risque que cela mène à l'extermination des siens.

    Image Personnage

    ABURAME YOKOSHIMA Fourbe, manipulatrice et très protectrice vis-à-vis des siens, Yokoshima est la cheffe du clan Aburame. Soupçonnée – sans preuves concrètes – par plusieurs personnalités d'avoir son nez fourré dans toutes les affaires, elle est autant admirée que crainte. En plus d'être une des rares personnes du clan Aburame à maîtriser les Rinkaichû, des rumeurs courent selon lesquelles elle serait à même d'agir efficacement, n'importe quand et dans tous les recoins du village.

    Image Personnage

    INUZUKA GETSUMEN — DÉCÉDÉ Fier et orgueilleux, à l'image des siens, Getsumen était le chef du clan Inuzuka. Reconnu pour sa ténacité au combat et pour sa témérité, il faisait partie des personnalités les plus attendues au poste de Shodaime Raikage. Il ne cachait pas sa profonde hostilité envers les dirigeants de son village, ce qui étrangement ne lui est jamais retombé dessus.

    Enjeu n°1 :

    COLLABORER AVEC HOMURA ET KIRI

    50%

    Enjeu n°2 :

    ESPIONNER LES PUISSANCES DU MONDE

    50%

    Enjeu n°3 :

    DESSEIN DE CONTRE-ATTAQUE

    0%

    Enjeu n°4 :

    SUITE DE L'AMULETTE

    20%

    Derniers RP

    L'histoire se répète : tour du raikage

    À l'été 83, l'Alliance, menée par un Yamanaka inconnu, tenta de récupérer le Shodaime Raikage. Ils y parvinrent, mais ne purent le ramener en vie - Getsumen fut tué, alors inconscient, par un shinobi nommé Sumashâ.

    L'histoire se répète : domaine aburame

    Une attaque d'un Yokai dans le Domaine Aburame décima une partie du clan. Un kumojin et deux errants présents sur place, parvinrent à endiguer la menace et à en venir à bout, en le tuant avec une la dague d'annihilation des Aburame.

    L'histoire se répète : domaine shiratsuchi

    Un shinobi de l'Alliance maîtrisant un art shinobi inconnu s'apparentant à l'orage attaqua le Domaine Shiratsuchi pour tenter de capturer l'un des membres du clan.
    Celui-ci fut tué par un Shiratsuchi ayant libéré le pouvoir de la première pièce d'une arme mythique, retrouvée plus tôt dans l'année par les forces de Kumo. Sa libération généra une explosion titanesque qui ne laissa aucun survivant.
    À la mort de l'homme inconnu, le pouvoir de l'orage, le Ranton, réapparu à travers le monde.

    Évènement

    À l'hiver 82, l'élection du Shodaime Raikage fit rage. Nommé presque unanimement, Inuzuka Getsumen prit le pouvoir et profita de son ascension pour tenter de mener un coup d'état contre le Daimyo, Koriki Tomio.
    Lui reprochant une cruauté sans nom qui punit, asservit et torture les innocents, une grande guerre civile éclata et le peuple Kumojin fut déchiré par l'affrontement des deux forces, alors que le Seigneur lui-même était présent.

    Culture & religion

    → Grande collecte 春・大採取 – printemps
    → Célébration d'Antan 夏・昨年のお祝い – été
    → Cérémonie des chandelles 秋・キャンドルの式 – automne
    → Jeux d'hiver 冬・冬季ゲーム – hiver

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Des profondeurs du gouffre je regarde vers toi, mon Raikage [ft Yamamoto Nobu, Nidaime Raikage]

Aburame Wari
Des profondeurs du gouffre je regarde vers toi, mon Raikage [ft Yamamoto Nobu, Nidaime Raikage] EmptyDim 28 Jan - 22:59

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Aburame WariGenin 下忍 de rang B

Message Sujet: Des profondeurs du gouffre je regarde vers toi, mon Raikage [ft Yamamoto Nobu, Nidaime Raikage]



Ce qui n’était pour certains que la brise était pour moi tempête. Tout mon corps était malmené par la tramontane de Kumogakure. De larges courants harcelaient toutes les surfaces exposées de mes membres et de mon abdomen, me contraignaient presque à reculer devant la puissance de l’azur, mais je bataillais néanmoins. Je bataillais car j’étais confiant en l’avenir, résolu à avancer, épris d’aventure, séduit par la délicate idée que j’avais encore une chance de trouver ma place dans cette abondante population. Je voulais devenir le grand favori de Mon Seigneur. Je n’avais pour cela pas d’autre itinéraire que l’obéissance, et pour avoir tant parcouru de déboires jusqu’ici je refusai d’abdiquer alors qu’il était l’heure pour moi de briller.
Je fis bouger mes pattes, et mes ailes vibrèrent de plus belle. Je cherchai à contrecarrer le mouvement naturel des rafales. Il y a toujours une sorte de contre-courant pour progresser au milieu des vents violents. Mû par une sorte de ferveur, comme si j’étais animée par une force inconnue qui prenait possession de moi, j’ai décelé une piste aérienne et je me suis engouffré dans ce flux. J’ai bien avancé. Je suis monté. Je me suis hissé le plus haut possible pour toiser ce chef d’œuvre humain bâti sur une montagne vieille de plusieurs milliers d’éons. J’ai frôlé le bois, la tuile, les toiles d’araignées, les trous de guêpes, les nids d’oiseaux pour continuer l’ascension, jusqu’au moment où j’ai rencontré un écran invisible. Je n’ai guère pu m’aventurer plus loin, mais j’ai vu qu’à l’intérieur on bougeait. Quelque chose ou quelqu’un a observé à travers moi. Je me suis senti en osmose avec cette présence.
Puis cette présence s’est dissipée.

Je suis revenu à moi. J’ai quitté mon corps à six pattes pour revenir à celui qui possède plus modestement deux bras, deux jambes. J’avais remarqué cette opiniâtre éclaireuse depuis un bon bout de temps. Elle ne manquait ni de force ni de courage, aussi me suis-je convaincu qu’elle était l’interlocutrice idéale pour un premier essaimage de sentinelles espionnes. Avant même d’inaugurer ma première visite au Bâtiment du Raikage, et d’honorer son vénérable parquet de ma semelle encrottée, j’ai envisagé des solutions de sortie. Fuir, c’est une chose que je maîtrise très bien.
J’ai autant de talent pour fuir que pour m’attirer des problèmes.

« Aburame Wari. Je dois m’entretenir avec Son Sérénissime Nidaime Raikage. »

Ces derniers temps, je n’ai point chômé. Entre les missions déployées sur tout le pays, les expéditions à l’étranger, les enquêtes et tout dernièrement, mon implication dans la vie diplomatique du Kaminari, je puis dire que j’ai bourlingué et bien mérité le nouveau galon que je porte : celui de Chûnin. C’est avec cette autorité que je me suis adressé au plus haut supérieur de Kumogakure, commandant suprême du village, chef de notre armée shinobi. J’ai placé mes réelles aspirations sous silence, et j’ai foulé le sol de sa demeure pour aller le rencontrer.
Ma ganache de mendiant sous les orfèvreries du domaine seigneuriale s’est promenée dans le dédale de pièces composant cette surprenante architecture. Mes insectes ont voleté autour de moi avec un bourdonnement persistant. J’ai fait un effort esthétique : je suis rasé de près, j’ai le visage et le corps propres, je me suis gratté sous les ongles, j’ai débarrassé mes vêtements des insectes morts, je me suis aspergé d’huile essentielle pour sentir autre chose que le bois et la cire. J’ai brossé mes dents en or et j’ai même tenté quelques sourires cordiaux en suivant le guide.
Difficile cependant de singer le gentilhomme quand on a cette dégaine de fils de pute.

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Canines en or
Le sourire de Wari scintille pour une bonne raison : les quatre dents qui lui servent de canines, déchaussées à cause de différents incidents, ont été remplacées par des répliques en or plus incisives et étincelantes que l'émail naturel de leurs voisines.

Narrateur
Des profondeurs du gouffre je regarde vers toi, mon Raikage [ft Yamamoto Nobu, Nidaime Raikage] EmptyLun 5 Fév - 8:45

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Narrateur

Message Sujet: Re: Des profondeurs du gouffre je regarde vers toi, mon Raikage [ft Yamamoto Nobu, Nidaime Raikage]
Yamamoto Nobu,
Nidaime Raikage.


« Entre, Wari. »

Sa voix avait résonné si fort que, derrière sa porte, l’Aburame avait pu l’entendre. Pourtant, il ne l’avait pas entendu arriver. Il l’avait senti. Nobu était, entre autre grâce à ces qualités, digne du trône que le Daimyô lui avait accordé ; l’une des plus grandes élites que les Nuages avaient pu porter dans son existence disposait d'un instinct et d’une intuition hors du commun. Elles avaient fait de lui un guerrier exemplaire et remarquable, un combattant ayant survécu à bien des conflits et des duels, au point où après de nombreuses années de démonstrations toujours aussi impressionnantes, c'était lui qui, ce jour-ci, prenait la place de l'homme le plus puissant et influent de Kumo.

Wari pouvait entrer. En pénétrant dans la pièce, il pouvait ressentir une pression similaire à celle qu’il avait déjà vécu auparavant, avec d’autres antagonistes. Le Yamamoto n'était pas de ceux-là, par contre, il y avait dans sa posture et dans son regard une méfiance brûlante, vive, instinctive. Cela devait être dans les prérequis d'un tel poste. Un Raikage se devait d’être méfiant, comme il devait être lucide, alerte, compétent et puissant. L’Aburame comprit en un simple regard qu’il correspondait à ces qualifications comme il comprit que pour berner l’homme qui était devant lui, il allait falloir y mettre des efforts certains.

Il inspira bruyamment à deux reprises lors de son entrée, sans vraiment s’en cacher. Il y avait là le signe d’un guerrier qui avait affûté l’un de ses cinq sens avec particulièrement d’attention.

Qu’il avait été chanceux ce jour-là, Wari s'était apprêté.

« Installe-toi, et parle. Dis moi tout ce que je dois savoir, concrètement, sans détour. »

Ses deux bras étaient posés sur son bureau et son seul œil disponible le regardait avec une étonnante insistance. Sa concentration était digne d’admiration, surtout, il prenait très au sérieux la moindre personne qui venait lui dévoiler des informations estimées importantes.

Wari faisait en quelques sortes ses preuves auprès de lui.
Aburame Wari
Des profondeurs du gouffre je regarde vers toi, mon Raikage [ft Yamamoto Nobu, Nidaime Raikage] EmptyLun 5 Fév - 23:32

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Aburame WariGenin 下忍 de rang B

Message Sujet: Re: Des profondeurs du gouffre je regarde vers toi, mon Raikage [ft Yamamoto Nobu, Nidaime Raikage]



Je suis entré dans la pièce, et le guide m’a laissé faire mon chemin. Sitôt dans la salle du trône, je me suis senti alourdi par la pesanteur que dégageait l’intimidante posture du Nidaime Raikage. C’était un sentiment étrange, teinté de malaise et de surprise, qui me fit me sentir tout petit en face d’un géant. J’avais déjà rencontré ce personnage lors de l’insurrection de Kumogakure ; pour ainsi dire, j’avais même presque rejoint son camp en tentant d’abattre un horion sur le crâne du Shodaime, dans un élan de désespoir et de frénésie, lâché du ciel par mon amie Nobunaka Hayami. Je n’avais hélas jamais eu l’occasion jusqu’ici de pouvoir casser la croûte avec Son Eminence.
Je me suis incliné poliment, le temps d’une petite seconde, avant qu’on m’invite à parler. J’ai alors relevé la tête, mais sans me redresser pour autant ; j’ai gardé la dégaine fauve et hirsute d’un ouvrier populaire qui garde le dos rond et le menton bas pour encaisser les crochets.

« Votre Honneur, suite à une certaine récolte d’informations je crois pouvoir déterminer certaines menaces qui grossissent dans les ombres du Yuusei. Permettez-moi, puisque vous voulez une explication sans détour, de vous détailler ce qui m’amène à cette présomption. »

J’étais heureux de pouvoir trouver les mots aussi facilement, en dépit d’être otage d’un étrange sentiment de médiocrité baignant dans un fleuve d’angoisse. J’étais impressionné par la situation, par le caractère solennel et décisif de ce moment de confidence qui pouvait tout aussi bien me conduire à la gloire qu’à la potence. Il fallait que je choisisse les termes, la limite, la tournure, l’argument. Il fallait que je chevauche sur le dos d’un hongre débile, maladroit, furieux, imprévisible, et qu’il me mène à une destination que je n’avais pas encore complètement tracée.
J’avais l’impression de devoir dresser un cheval fou sur un pont au-dessus de la lave. La moindre erreur pouvait m’expédier dans un précipice. Quand bien même eussé-je l’habitude de côtoyer le fond de l’abîme, j’avais espoir de poser les yeux sur un avenir plus lumineux.
J’ai donc continué de regarder vers Monseigneur le Raikage.

« Il y a peu de temps, différents organes stratégiques de notre cité ont été assiégées par des forces d’origine inconnue. Le Domaine Aburame dont je suis originaire ainsi que celui des Shiratsuchi ont déploré beaucoup de pertes, et nous avons également perdu votre prédécesseur ainsi que l’un de mes compagnons de route, Arasaka Sumashâ, que je sais être un brave. Néanmoins, pour avoir assisté de près à l’affront et en ayant défendu les miens contre ces étrangers, j’ai observé certaines choses. Le Yokai qui s’en est pris à notre clan, notamment, ne souffrait d’aucun dommage physique ; il nous a fallu user d’un artefact spécial pour le détruire. C’est donc un ennemi très sérieux, au-delà de ce que nous pouvions estimer. Nous ne sommes venus à bout de lui que grâce au concours de deux étrangers, Zenin Taiga et Uzumaki Ran, que l’on se doit, si vous me permettez, de gracier. Je ne suis pas ici cependant pour vous décrire l’affrontement dantesque qui l’a opposé à nous ni pour mousser mes alliés de circonstance, car au vu du nombre de victimes, on ne peut parler de triomphe… »

J’avais un pincement dans le cœur en disant cela, et cela me paraissait curieux d’être aussi sensible à la cause de mon clan alors que je haïssais mes origines. Je détestais ce qu’ils m’avaient infligés. J’étais même résolu à leur faire payer leurs méthodes archaïques, cruelles, meurtrières envers leurs cadets pour créer la symbiose avec les colonies. J’en avais souffert. Je m’étais vu mourir.
J’étais animé par une soif de vengeance, et malgré tout, en dépit de toute cette colère, je n’avais su me retenir d’aller leur porter secours. D’où venait ce réflexe atavique et grégaire qui m’avait ramené aux miens dans l’urgence ? Comment pouvais-je m’expliquer d’avoir enterré tous ces griefs pour défendre une cause qui nous semblait perdue au moment où nous avions gravi les marches ?

« … cela étant, nous pouvons nous enorgueillir de les avoir mis en échec. Ce Yokai si violent et coriace fût-il n’était pas là pour nous. Il recherchait très exactement un individu précis, qui n’était point un chef, à contrario des autres attaques menées contre les Shiratsuchi et le Shodaime Raikage qui ciblaient des officiers et des généraux. Pour tout vous dire, je ne connais pas précisément l’identité de cet homme : je puis simplement vous révéler qu’il appartient à mon clan.
Je vous prie de prendre note de ce premier élément de contexte. Au-dessus du corps du Yokai, je me suis demandé : d’où venait-il ? Qui visait-il ? Pour le compte de quel ennemi ?
»

Je n’avais pas senti une ire particulière envers le clan Aburame lorsque le Yokai nous avait attaqué. Il semblait plutôt otage d’une furie meurtrière, à la manière d’un névrosé dominé par ses pulsions, propulsé dans la tourmente d’un périple meurtrier qu’il devait à l’absence totale de contrôle sur sa propre puissance. Il s’était déchaîné sans perdre de vue cet unique objectif : un membre de mon clan, mutique, terré dans les ombres, lâche comme… comme un Wari.

« Deuxième élément de contexte.
J’ai rencontré un membre de la délégation homurajine avant-hier. Je me suis fait passer pour un dissident politique et j’ai employé des procédés de communication confidentiels pour lui donner un lieu de rendez-vous. Je lui ai permis de s’exfiltrer du Domaine des Fleurs durant la nuit en trompant la vigilance des sentinelles et des colonies d’insecte en place pour m’entretenir avec lui en privé. Ce processus tient de la mascarade : j’ai tout fait pour qu’il pense que je suis surveillé à Kumogakure. Je lui ai même fait déposer un parasite, que j’ai nommé la luciole Ankawai, qui n’est rien d’autre que la larve d’une nymphe en réalité, et que j’ai prétendu originaire d’Homura. Eusse été un insecte nuisible et colonisateur, il aurait pu ravager tout le Domaine des Fleurs…
Dès lors, j’ai d’abord l’honneur de vous rendre compte que les délégataires homurajines sont prêts à pactiser avec les forces dissidentes au sein de notre village, ce qui constitue d’ores et déjà un acte de mutinerie passible… de déclaration de guerre, si telle est votre intention. Nous pouvons très bien accuser le Pays du Feu de pactiser avec les rebelles, d’être coupable de lèse-majesté contre Monseigneur le Daimyô de la Foudre, et d’avoir ravagé nos jardins à cause de l’importation de nuisibles.
»

On ne m’apprendra pas que je suis un véritable enculé, une vermine, un pue-la-pisse, un fesse-mathieu, un traître, un voleur, un menteur, un gougnafier, un écornifleur dans toute la quintessence du vil. On ne m’enlèvera pas non plus que je suis un beau parleur, un diable négociant, un enquêteur sérieux, un joyeux godelureau fort habile en politique. C’est mon rôle. Ma nature première. Je suis né pour être vermine, j’ai été taillé dans le marbre de la filouterie, j’ai toujours trouvé mes aises dans la duperie.
Encore aujourd’hui, même face au maître de Kumogakure.

« Je crois néanmoins que cet incident diplomatique dusse être mis sur le compte de la candeur de mon interlocuteur, qui a cherché sans doute à collecter du renseignement pour connaître son potentiel allié, ses forces et ses faiblesses, et son climat politique. Il est bon d’avoir des alliés. Il est mieux d’en connaître les coutures. Si vous voulez mon avis… il a bien fait. Ce genre de précaution à mes yeux les rend plus crédibles ; je craignais qu’Homura ne soit qu’un troupeau de moutons confédérés, trop soumis à ses doctrines guerrières, trop rigide pour nous permettre de disposer d’un allié assez souple pour agir dans le théâtre des relations internationales. »

Non point que je prenne les homurajines pour des cons, loin de là. Mais au cours de mon expédition au Pays du Feu, j’avais découvert un peuple très rigide, tel quel Fujiwara Masahito, notre hôte, nous l’avait montré. L’homme n’avait eu de cesse d’étaler la menace d’une mort expéditive s’il décelait un quelconque signe de dissension de notre part – surtout de ma part, en fait. Je pouffais de rire en voyant qu’une délégation venait nous demander une alliance : j’avais bien envie de le revoir, ce pleutre, et de lui coller notre traité d’alliance en pleine figure, avec ma bave sur le verso pour que le mot P-A-I-X s’imprime sur son front de chimpanzé.

Des profondeurs du gouffre je regarde vers toi, mon Raikage [ft Yamamoto Nobu, Nidaime Raikage] 3bfl

« Du plus insignifiant des hommes peuvent débuter des révolutions majeures dans le monde entier. »

Un Genin à la langue bien pendue venait peut-être de changer le cours des choses. N’était-ce pas jouissif ?

« L’attaque dont a été victime Kumogakure ressemble à s’y méprendre à celle qui a frappé Homura. Lors de la saison précédente, j’ai voyagé au Pays du Feu. J’ai rencontré leurs ambassadeurs, j’ai découvert leurs clans, j’ai même, pardonnez-moi, installé des nids d’insecte en prévision. Si une guerre doit être déclarée, nous pouvons former des nuées d’insectes ravageurs de récoltes, car j’élève actuellement des grillons particulièrement voraces à partir des denrées que j’ai rapporté de chez eux. C’est un détail néanmoins. Le fait que cette attaque ressemble en beaucoup de lieux communs à celle qui a frappé Homura, et qu’elle lui succède dans le temps, me laisse penser que nous avons un ennemi commun : l’Alliance.
J’en reviens à la personne que j’ai rencontrée avant-hier, et qui m’a révélé des choses qui bousculent l’ordre des choses.
»

Kanata avait résolument droit à ses lettres de noblesse. D’aucuns pouvaient le prendre pour un bleu, pour un simplet. Moi, je lui trouvais du courage. Je ne connaissais pas beaucoup d’hommes qui se seraient risqués à cette rencontre nocturne au risque d’avoir la tête séparée du corps.
Ce monde a besoin de gens audacieux comme cet homme, n’en déplaisent à ceux qui se complaisent dans la mélasse des milles précautions, et qui se gargarisent d’être ce qu’ils sont : des puceaux.

« L’Alliance n’a pas frappé Homura par hasard. Elle est venue chez eux pour capturer un trésor bien rare, qui tient des légendes et qui appartenait au Pays du Feu. J’ai nommé Kyûbi, le Démon Renard à Neuf Queues. Nul doute qu’ils vous le révéleront bien vite : si moi-même je l’ai su, c’est que cela ne tient pas du secret. Suite à la trahison de l’un des leurs, le Pays du Feu a été pris au dépourvu et dépossédé de cette puissance colossale. Nous pouvons seulement croire qu’il est détenu, à l’heure présent, au Pays du Son, là où l’Alliance est susceptible de sévir. Figurez-vous que notre ennemi commun s’est associé à des Yokai, comme celui qui nous a attaqué, ainsi qu’à des traîtres au Feu, lorsqu’ils ont attaqué cette nation. Il est aisé de reconnaître certaines similitudes avec cette méthode. Ce qui leur a permis de frapper à des points stratégiques est très probablement ce traître au Feu. Me voyez-vous venir ? »

On entrait dans la phase des conclusions. J’ai balayé la salle du regard. J’ai contrôlé qu’aucune vilaine mouche ne traîne. Mes insectes se sont étalés en toile.
L’heure des révélations venait de sonner.

« Nous avons un traître parmi nous qui leur a révélé la localisation de la Tour du Raikage et des deux domaines claniques. Je crois aussi que ce traître a enseigné à l’Alliance qu’un autre Bijuu est détenu à Kumogakure… et qu’il n’est autre que l’Aburame dont je vous ai parlé plus tôt si je crois ce que me dicte ma logique. Je garderais le silence à ce sujet, mais telle est ma déduction. Nous avons essuyé un assaut de la même veine que celui qui a fustigé le Pays du Feu et ils s’y sont rendus pour capturer un Démon : on dirait bien que l’histoire se répète
Je déplore l’absence de notre cheffe de clan, Aburame Yokoshima, qui se trouve donc être mon suspect numéro un. Qui d’autre aurait pu savoir qu’un Aburame a scellé en lui un des Démons de légende ?
Je crois aussi que l’Alliance cherche à capturer tous les Démons qui peuplent nos contes, pour peu qu’ils existent, et qu’ils sont alliés avec des Yokai et associés aux détenteurs du pouvoir actuel au Pays du Son. C’est sûrement ce qui a convaincu les otojines d’attaquer : la promesse de pouvoir remporter la guerre grâce aux Bijuus. Sans quoi l’assaut sur le Pays du Feu tiendrait tout bonnement du suicide.
Je crois que le Pays de l’Eau, celui du Vent et celui de la Terre seront les prochaines cibles. Que différentes attaques puissent se produire au rythme d’un assaut orchestré toutes les deux saisons ; peut-être encore plus vite si leurs rangs grossissent, ce qui constitue ma plus grande crainte.
Je pense que le Kaminari tombera si nous les laissons faire.
»

J’ai enchaîné toutes ces affirmations sans peine, vaille que vaille, et j’ai eu l’impression de me soulager d’un poids. J’étais toujours aussi impressionné par l’allure du Raikage, mais mes certitudes venaient de me gonfler d’orgueil et de me rendre l’air plus facile. Je ne savais si j’avais fait mouche, mais tout cela ne me semblait pas complètement infondé.
J’avais envie de pisser.

« Rapport terminé. »

J’ai tourné mon regard vers lui. Une flamme oscillait dans mes prunelles noires.
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Des profondeurs du gouffre je regarde vers toi, mon Raikage [ft Yamamoto Nobu, Nidaime Raikage] EmptyJeu 8 Fév - 9:42

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Message Sujet: Re: Des profondeurs du gouffre je regarde vers toi, mon Raikage [ft Yamamoto Nobu, Nidaime Raikage]
Yamamoto Nobu,
Nidaime Raikage.


Yamamoto Nobu se voulait silencieux, à l'écoute. Ses yeux s’enfoncèrent droit dans les pupilles de son interlocuteur et ce pour une raison simple. Il le sondait. Ils le dévisageaient, le toisaient, lisaient sur ses lèvres et pesaient le poids de ses mots. Surtout, il s’en abreuvait avec autant d'attention qu'il le pouvait, car cet homme récemment promu l’avait justement été par son investissement et son ambition, par sa malice et par sa détermination. Enfin, il y avait notamment dans l’intégralité de son discours des informations qui fusaient, des données et des indications sur l’état géopolitique de la grande faction du feu qui n'étaient pas à lésiner.

Ce qui embêtait surtout le Raikage, à ce moment-là, en plus de tout ce qui était avancé, c'était les déductions du Shinobi. Elles prouvaient son imagination certes, tout comme elles pouvaient déterminer un degré d'intelligence et de perspicacité, mais le Nidaime savait comme toutes les autorités de Kumo qu’il n’y avait rien de moins avéré que des informations traitées avec un spectre, des indices interprétés par le prisme de celui qui les avait obtenu. Kumo fonctionnait ni plus ni moins qu'avec des preuves concrètes, des faits prouvés et vus… surtout avec des paroles de rares personnes de confiance qui l'étaient devenues par le biais du temps, de la menace ou de l’argent.

Mais cette discussion qu'ils avaient là, elle n’avait pas intérêt à être sous-estimée. Il n’avait fallu que peu de temps à l’Ombre de la Foudre pour décocher une feuille ainsi qu’une plume, venant l’appliquer devant lui alors que sa main se mettait à bouger. Elle le faisait rapidement, ses mots glissaient sur le papier lorsque l’Aburame s’exprimait, elles ne pouvaient évidemment noter l’intégralité et les détails de tout ce qu’il se disait mais avec rigueur et précision, elles tâchaient de retranscrire tout ce qui était nécessaire de retranscrire. Les plans, les informations, les points de vue et les déductions. Elle les répartissait judicieusement afin de séparer tout ce qui était intelligent de séparer, afin que personne n’ait à se méprendre.

Puis tout se termina lorsque son rapport fut achevé, sa main continua de griffonner les restes qui logeaient encore dans sa mémoire, puis il s'arrêta. Il posa sa plume, rendant une nouvelle fois son œil disponible pour le replanter dans celui de son interlocuteur. Il n’avait pas le devoir de lui dire le fond de sa pensée et ce dans son intégralité, mais en bon Aburame qu’il était, surtout en tant que Shinobi de Kumo, il se permit quelques mots.

« Déjà, merci. Tu auras compris qu’ici il m’est impossible de traiter cela seul et de t'en donner les conclusions. Mes notes seront partagées au Daimyo ainsi qu’aux têtes pensantes lors de réunions, que ce soit les récentes attaques de l’Alliance comme ton échange avec le shinobi d’Homura. »

Cela pouvait sonner clair, logique et légitime, l’Aburame avait sûrement compris qu’au sein de Kumo, il était inenvisageable de se reposer sur le point de vue d’une seule personne. De plus, ici, tout se savait, alors de cette manière…

« Laisse-moi te dire deux choses, tu les interpréteras comme tu le voudras. Premièrement, Yokoshima ne sera jamais suspectée de quoi que ce soit. Deuxièmement, il y a de fortes chances pour que tout ce que tu me racontes ait déjà été appris lors de votre discussion avec… Kanata, n’est-ce pas ? »

Un fin sourire se dessina sur les lèvres du Shodaime. Comment ne pas être effrayé devant la toute puissance des informations qui circulaient ?

Wari apprenait que tous les shinobis qui faisaient des rapports ne le faisaient pas entièrement par amour envers leur patrie. Ils le faisaient par devoir, par peur de la mort, aussi pour confirmer qu’ils oeuvraient bel et bien pour leur patrie. S’ils mentaient ou s'ils n'accomplissaient pas ce qui était attendu d'eux, cela serait su et il y aurait des répercussions, indubitablement.

« Je te conseille de ne pas agir selon tes déductions, même si nous pouvons les garder dans un coin de nos têtes. Pour le reste, nous nous en occuperons. »

Il conclut déjà.

« Si ton rapport est terminé, je te laisse partir. »

Wari comprit également qu’il n'était pas encore assez haut de la hiérarchie pour participer à tous ces échanges. Mais de toutes façons, même le Raikage en personne était inapte à traiter seul autant d'informations importantes.

informations:

Aburame Wari
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Message Sujet: Re: Des profondeurs du gouffre je regarde vers toi, mon Raikage [ft Yamamoto Nobu, Nidaime Raikage]



Il me déshabillait du regard. Son unique œil semblait passer à travers l’os de mon crâne, perforer dans la matière grise, disséquer tout mon réseau de pensée. Hélas il y avait sans doute là trop de barreaux pour qu’il puisse à son aise sonder au plus profond de mon être, sinon quoi ma tête serait déjà au bout d’une pique et mon cadavre se balancerait mollement au bout d’une corde sur le parvis de son domaine.
J’ai senti qu’il devenait incisif. Il m’a même rendu fébrile une petite seconde en évoquant le nom de Kanata. Sans vouloir devenir paranoïaque, j'ai senti que des regards pesaient sur moi et que mes certitudes étaient remises en jeu, mais je n’avais point dit mon dernier mot, car je décelai dans cette défiance un ultime sursaut d’autorité pour me faire chanceler.
Il y a une chose que je sais. Quand viennent les arguments d’autorité, c’est qu’en face la défense s’écroule.

« Sauf votre respect, Votre Honneur, bien que je sois conscient de nos talents sensoriels et de la virtuosité de nos espions, je doute que toutes ces informations auraient écloses sans mes agissements. Tout comme je doute que l’on soit au fait des informations que j’ai extraites à Homura et qui ne sont qu’à l’intérieur de ma tête. Tout comme je suis persuadé que nul n’était au fait de mes préparatifs pour ravager les récoltes d’Homura d’un claquement de doigt. Sinon, pourquoi n’ai-je jamais été entretenu à ce sujet ? Je m’excuse si vous le permettez de montrer tant de prétention, mais j’ai toujours considéré que ce monde est modelé par la patte de ceux qui capitalisent les actes au lieu de ceux qui les constatent. La DRK est capable de voir et d’entendre beaucoup de choses… encore faut-il que les choses se produisent, et pour cela, il faut des acteurs. »

Je savais que j’enfonçais une porte en disant cela. Il n’apprécierait pas. Cette remise en question était non seulement malvenue, mais en plus dangereuse. Je venais clairement d’admettre que j’agissais à ma guise depuis longtemps, et je savais qu’il pouvait m’en coûter : mon grade, voire ma loyauté. Pour autant, j’étais dans mon bon droit : je refusais catégoriquement de courber l’échine devant ce moyen de pression suggéré. Je savais que le pouvoir à Kumogakure était terriblement vertical. Même au sein de mon clan, alors que je côtoyais le bas de l’échelle sociale, on m’avait fait comprendre que j’étais sacrifiable.
Mais me soumettre aussi facilement n’aurait pas été digne de moi. J’ai même songé, un court instant, que c’était un test pour voir jusqu’où je pouvais tirer mon épingle du jeu. Heureusement, je suis l’égal d’un parasite accroché à son sieur. Je ne quitte pas facilement la fontaine de jouvence une fois que mes crochets ont mordu dedans.

« Pour revenir au sujet présent, considérez que j’ai fait parler cet homme et que j’ai décortiqué le fond de son âme en l’espace de quelques petites minutes. Il a dit ce qu’il voulait bien me dire, mais il n’empêche qu’il a parlé parce que je lui ai tiré les vers du nez. Vous avez probablement des sentinelles disséminées partout dans la cité, mais elles n’ont point cette agilité politique, cet organe diplomatique, ce pouvoir verbal. Ils cueillent les fruits mûrs, ils récoltent les légumes au-dessus de la terre, tout ce qui est visible passe entre leurs mains ; mais ils ne creusent pas sous la terre comme je l’ai fait. J’ai le nez pour trouver ce qu’il y a sous la surface.
C’est la raison pour laquelle je voudrais vous demander une faveur.
»

Le démentir ne suffisait pas. Il fallait à présent que je lui redonne un peu de sa force, qu’il puisse à nouveau déployer sa souveraineté : je n’avais aucun intérêt à le faire passer pour un minable. Pour autant, j’étais moi-même curieux de voir jusqu’où pouvait s’étendre son ego : était-il juste le cabot du Daimyô de la Foudre ?

« Permettez-moi de me rendre à Oto no kuni. Le fait que je ne sois connu que de peu de monde est une aubaine. On peut me perdre sans me regretter. Laissez-moi prendre deux Genins sous mon aile. Je tâcherais de les ramener en vie. J’en ai la force. Après tout, n’ai-je pas contribué à l’éradication d’un Yokai qui a décimé tout mon clan ?
J’entamerais les pourparlers avec leurs autorités afin qu’ils chassent l’Alliance de leurs terres.
»

Il était temps de relever le menton. Lui rapporter des informations glanées à la sueur de mon front ne me contentaient pas, ils n’étaient au plus qu’une science sans âme et sans matière : je voulais en faire usage pour agir et pour servir ma patrie.
Je n’étais pas venu sans idées.

« Nos ennemis n’auront alors nulle part où se cacher. »

Aussi simplement que cela.

« Nous pouvons faire cela avec le concours du Pays du Feu. Sinon, quel serait l’intérêt d’une Alliance ? »

J’anticipais déjà le traité qui nous lierait à ces deux nations au-delà de nos frontières. Conclure cette alliance me paraissait comme allant de soi, mais il fallait au demeurant qu’elle nous serve.
Cela étant dit, il était temps de conclure et de miser gros avec une toute dernière réplique à l’adresse de ce titan… materné.

« Je peux partir dès demain… à moins que vous n’attendiez que Son Excellence le Daimyô de la Foudre vous dicte la façon dont vous devez gouverner vos hommes ? »

Clairement, le Nidaime Raikage était bousculé dans sa posture de chef par ce propos. Sûrement que j'aurais été meilleur à sa place. Quant à mon regard, il était aussi noir qu’il pouvait l’être : je n’aimais pas l’idée de devoir obéir à une marionnette émasculée.
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Message Sujet: Re: Des profondeurs du gouffre je regarde vers toi, mon Raikage [ft Yamamoto Nobu, Nidaime Raikage]
Yamamoto Nobu,
Nidaime Raikage.


Il avait de l'aplomb. C'était bien ce que se disait Nobu alors même que cet échange progressait dans une ambitieuse direction. Cet Aburame n'en décrochait pas et le Raikage ne s'en plaignait pas réellement, même s'il se disait bien aussi que les fougueux n'étaient pas ceux qui vivaient le plus longtemps sur les terres des Nuages. Il y avait dans cette posture le courage et la détermination d'un jeune shinobi qui, malicieux, profita de tendre la main pour en gagner des intérêts.

Ce qu'il y avait de malin, c'étaient que ces arguments trouvaient une pertinence certaine. Tirer des informations étaient une chose, mais encore fallait-il pouvoir les tirer. C'était en cela que l'Aburame trouva sa plus-value et sa valeur, que le Yamamoto ne voulait lui retirer de toutes manières, et qu'il lui accorda de ce fait certainement.

Alors, le Chuunin vit dans son regard et dans les émotions qu'il dégageait qu'il ne broncha pas. Preuve de tout ce qu'il lui accordait sans aucun problème, il écouta plutôt attentivement l'intégralité des choses qu'il lui avançait et surtout, de la faveur qu'il voulait obtenir.

Mais c'était vers l'incompréhension que son prisme se tendit.

« Je ne peux que t'accorder une faveur, au regard de tes efforts pour les rangs de Kumo. Mais il y a des points d'ombre que je ne comprends pas. »

Son seul œil ne le lâcha pas, toujours. Il y avait cependant un peu plus d'interrogations dans ce regard flamboyant.

« Pourquoi vouloir aller à Oto ? Pourquoi penser qu'un Yokai qui a décimé ton clan serait moins dangereux qu'une guerre totale ? Surtout, en quoi une simple discussion pourrait aider les autorités à chasser l'Alliance d'un pays miséreux là où même les pays les plus développés n'en ont pas les moyens ? »

À ce moment-là, c'était surtout l'image d'un rêveur irréaliste qui se dessinait aux yeux duo Yamamoto. Sauf s'il voyait quelque chose qu'il était incapable de voir ?

« Pour ce qui est de ton départ, je lui en parlerai effectivement. Remettrais-tu en cause la souveraineté et le pouvoir décisionnel de Koriki-sama ? J'espère que tu n’as pas oublié que son opinion prévaut sur celle de quiconque. »

Il ne glissa pas même sa main sur son sabre, il n'en avait pas besoin. Au moindre mot de travers, l'ensemble serait si vif que l'Aburame en aurait tout juste le temps de sentir son âme quitter son corps. Car tels étaient les ordres que toutes les autorités avaient reçues, Koriki Tomio était le décideur à toutes les échelles, la main qui grâciait comme celle qui punissait, et si cette dernière était déléguée à tous ceux qui rencontreraient des bribes de rébellion… c'était car il s’attendait à ce que personne n’ose laisser quiconque froisser son nom.

Nobu avait beau être un homme qui n’agissait que pour la pérennité de Kumo, cela était au final bien frêle : elle pouvait s’assurer au travers de toutes les mains.
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Message Sujet: Re: Des profondeurs du gouffre je regarde vers toi, mon Raikage [ft Yamamoto Nobu, Nidaime Raikage]



Alors là, c’est le pompon. Je sens la colère qui coule dans mes veines : un liquide bouillant qui tétanise mes membres et qui raidit ma nuque. Je tente de contenir cette foule de pulsions frénétiques et impulsives, mais je sens que je perds le contrôle. Tout se connecte, comme si j’étais tout à coup parcouru d’une décharge de fiel.
Quel connard, ce Nidaime Raikage !

« Ce n’est point la souveraineté de Sa Majesté le Daimyô de la Foudre que je remets en cause si vous me permettez la remarque, Votre Excellence. Plutôt notre chaîne de commandement. »

De toute manière, j’ai déjà fait le pas de trop. Je me suis grillé. Moi qui m’étais promis de ne jamais tomber… je suis malheureusement pris dans une tempête émotionnelle. De quel droit se permet-il de juger de ma loyauté, alors que j’ai risqué ma vie ? Où était-il, lui, pendant ce temps-là ? Tout juste bon à mettre sa lame sur l’itinéraire flamboyant d’Inuzuka Getsumen. Je n’appréciais pas forcément le personnage, mais le fauve avait du cran lui, au moins. La capacité de prendre des décisions seul. Que sait-on du Raikage actuel ? De ses faits de guerre ? De son éthos ? De sa ligne politique ?
Rien. Pour moi, c’est une coquille vide, un être désarticulé et lisse qui s’est installé là où on l’a posé, pauvre pantin, prostitué politique. Ose-t-il se donner le droit de me remettre à ma place ? Ose-t-il seulement se donner ce droit ? Qu’a-t-il fait d’autre que singer la chefferie dans sa minable position d’arriviste décoloré ?

Je ne me serais jamais cru capable de cela, mais peut-être que ses mots ont touché une corde sensible, alors ma patience décline et je ressens le besoin de lui dire ses quatre vérités en face. Une cicatrice mal refermée s’est ouverte. Je suis pris d’un vertige de feu, l’orage gronde sur le toit de mon âme.
La foudre. La foudre habite mon corps. Je suis un enfant du village caché des nuages. Je suis électrique. Je suis tonnerre. J’arrive dans la nuit, invisible jusqu’alors, puis dans un rugissement j’arrive, je jaillis des nuages, je crépite, je danse au-dessus de l’ondée et je déchire le voile de la nuit d’une zébrure étincelante.

« Excusez mon impertinence, car je n’ai point de statut d’autorité dans ce village pour remettre en cause notre structure hiérarchique : je suis un homme du peuple. Mais c’est un survivant qui vous parle, et je ne brigue pas de poste assez haut placé pour craindre de ne pas avoir votre sympathie, alors je vais vous dire, moi, c’que j’pense. Vous osez remettre en cause ma loyauté pour le Daimyô de la Foudre alors que j’ai failli crever dans cette attaque... à cause d’un raid qui a failli détruire la cité et de notre ingérence à faire capituler l’Alliance.
Je vous trouve donc un certain culot, Monseigneur, tandis que vous dilapidez votre existence sur une assise confortable et que vos hommes crèvent sur le front de guerre. Je n’aurais pas cette assurance si j’étais le chef d’un village qui vient d’essuyer les pertes les plus importantes de son histoire. Comment pourrais-je oser me targuer, devant le plus simple de mes hommes, d’être à la tête d’un réseau d’espionnage assez grandiose pour mettre toute mon armée sur écoute, mais qui n’empêche pas mon village d’être une véritable passoire pour nos ennemis ?!
»

Je frappe en plein cœur avec mes mots. Il faut reconnaître notre échec et ne pas rougir d’avoir tout fait pour empêcher que le désastre grossisse. Et pourtant, pourtant, j’ai compté peu de braves pour aider le clan Aburame : juste deux étrangers. On pouvait avoir mille sentinelles, à ce moment-là, ils n’ont rien vu venir, et ce qu’il nous manquait, c’était des braves, des guerriers tenaces, des chevaliers de la Foudre. Où étaient-ils, ces héros ?
Aux abonnés absents. Dès lors, je n’ai de leçon à recevoir de personne ici, à Kumogakure.

« Bon à rien, votre réseau de merde ! Vous faisiez quoi, pendant ce temps-là, hein ?! Vous attendiez les ordres du Daimyô ?! Qu’elle est belle la cité de Kumogakure ! L’élite militaire du Kaminari ! Pas foutue de pisser seule ! »

La tempête déchire le ciel. Mon esprit depuis trop longtemps est prisonnier de sa grisaille. Il pleut dans mon cœur, car je pense à mes amis, à ma famille, à tous ceux que j’ai perdu. Nul n’a su nous sauver, au fond, car même le concours des errants n’était qu’un coup de bol, et c’est d’une façon assez maladroite que nous avons terrassé cette créature démoniaque. Comment ignorer cette douleur qui a pris tant de place dans mes tripes ?
Je sens que mes yeux se mouillent. Cette boule au ventre prend trop de place. J’ai mal. Mon chagrin ne tarit pas. Mes jours sont inondés de pluie. L’orage gronde toujours, et je ne l’entends plus.

Des profondeurs du gouffre je regarde vers toi, mon Raikage [ft Yamamoto Nobu, Nidaime Raikage] Fuxc

« Pas foutue de protéger son propre peuple... »

Le ton de ma voix redescend. Je réalise presque avec surprise que je viens de dépasser les bornes. J’ai encore du mal à croire ce que je viens de dire. J’ai osé. Que va-t-il m’en coûter, je l’ignore. Tant pis.
Après tout, tant pis.

« Je me casse. Je perds mon temps avec vous. Je vais retrouver ce qu’il reste de mes frères. »

Je suis un enfant de la Foudre. Il faut que j’apprenne à vivre sous la grisaille.
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Message Sujet: Re: Des profondeurs du gouffre je regarde vers toi, mon Raikage [ft Yamamoto Nobu, Nidaime Raikage]
Autour de cette scène, et il s'en doutait, Wari n'était pas seul. Le Raikage ne l'était pas non plus d'ailleurs. Ils glissaient dans des coins d'ombre, grouillaient dans des armoires, déambulait tout à fait discrètement dans les couloirs et par extension dans chacune des pièces. Ils étaient en faible nombre, certes, mais surtout ils entendaient et ils voyaient. Et lorsqu'ils le faisaient, ils prenaient ensuite un malin plaisir à rapporter tout ce qu'il savait à celui – et surtout à celle – qui les avait déposé là. Sans que personne ne les ai jamais perçu.

Elle était partout. Pas seule évidemment, mais son omniprésence à Kumo était notable au point où chaque faits et gestes, dans les lieux publiques et l'on retirait volontiers certains coins d'ombres, était rapporté. Discrètement, ils se permettaient d'analyser tout ce qu'il fallait analyser, critiquer, percevoir selon le prisme de ce qui était attendu par le Daimyo et par les autorités qui suivaient les directions qu'il prenait. Et puis, inexorablement, lorsqu'il le fallait : ils punissaient.

Wari, en s'emportant d'une telle manière, ne devenait plus la seule cible à abattre. Nobu devenait menacé, lui aussi. Critiquer la chaîne de commandement et manquer de respect à ses supérieurs hiérarchiques étaient deux comportements tout à fait intolérables ; pour Nobu, cela était surtout une question d'honneur et d'ordre, mais pour Koriki et pour tous ses sbires, il était une question de domination de son peuple par la force et par la sanction. Au plus grave était la faute, au plus haute était perçue la trahison. Et parallèlement... plus sévère devenait le châtiment.

Mais il était aussi attendu du Yamamoto que ce dernier fasse appliquer ces règlements stricts et inhumains. Que les motifs de son emportement soient valables ou non, Tomio s'en moquait tout à fait. Personne n'était à même de remettre ses jugements en question, cela représentait une injure et cela était à ses yeux tout à fait intolérable. Alors, que le Raikage en personne veuille remettre l'Aburame à sa place soit une chose, il s'en serait donné à coeur joie même si cela ne le concernait que lui : après tout, il avait franchi ce qu'il n'aurait jamais du franchir. Mais là, s'il ne faisait rien, Wari signait son arrêt de mort et peut-être que lui aussi. Il pourrirait seul, sans que personne n'ai pu entendre parler de son agonie.

Tout à coup, le chakra de l'Ombre se densifia dans l'espace. Il prit une place considérable, lourde, forte. Des feuilles s'envolèrent, certains meubles furent légèrement repoussés à la manière de son bureau et par extension – cela était sûrement voulu –, des insectes sortirent de leur planque, repoussés de leur position jusqu'à se être plaqués contre le mur. Wari pouvait les voir, enfin, et sûrement comprendre. Tuer ces insectes aurait été reproché au Nidaime, mais il pouvait toujours se défendre de ce petit écart pour justifier de la complexité de la situation.

Il réagissait à une des rares personnes qui avait encore l'inconscience de lever la main contre les autorités, là où tous avaient bien compris qu'il valait mieux fomenter dans son coin.

La voix du Kage porta bien plus lourdement, elle aussi, dans son bureau.

Yamamoto Nobu,
Nidaime Raikage.


« Il n'y a pas d'excuse à proférer, Aburame Wari. D'innombrables sont morts pour bien moins que cela : tu n'en feras pas exception. »

Son chakra pesa toujours aussi lourd ici. Les vitres tremblaient, tout était chamboulé au point où la tour même semblait vacillante. Et les yeux de Nobu, eux, fusillaient du regard leur seule cible : il allait falloir s'y prendre en faisant passer Wari pour mort, ou en tout cas en le blessant suffisamment pour que le Daimyo estime juste sa sanction. Pire que cela : il allait falloir la rendre visible à ses yeux.

...


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Quelques journées plus tard...


Une déflagration de puissance avait eu lieu, ce jour-là. Les quelques souvenirs qui pouvaient revenir aux yeux de Wari étaient liés à cette détonation qui s'était déroulée dans ce bureau et qui, en un instant, avaient pu lui faire comprendre qu'ils étaient les derniers instants qu'il était en train de vivre.

Ils n'étaient pas. Pas encore. Nobu s'était attaché à le punir à la hauteur de son affront, et ce fut bien conscient de la posture de Wari qu'il s'attacha à tout faire pour ne pas le tuer. Des hommes comme lui, il en avait vu des milliers. Des ninjas qui pensaient pouvoir se rebeller, des ninjas qui se plaignaient du Daimyo, des ninjas qui râlaient sur les autorités, des ninjas qui en avaient marre de cette chaîne d'autorité. Wari faisait parti de ces dernières bribes de personnes qui osaient encore s'insurger et se rebeller activement là où tous avaient jeté l'éponge, s'étant tous rendu compte à quel point ils étaient impuissants. Le système était bien trop pourri en son sein, et son propre clan y participait d'ailleurs activement. Ce n'était pas quelques injures et autres calomnies qui y changeraient quelque chose comme s'il était l'homme de la situation. Pour ces autorités là, il n'était qu'une quelconque vulgaire fourmi destinée à se faire écraser par les pas de géants qu'ils représentaient.

Il se retrouva alors quelques jours suivants, sur un lit d'hôpital, dans un état calamiteux. Sûrement avait-il frôlé la mort, d'ailleurs. Ses membres étaient lourds, de nombreuses écorchures étaient à noter comme si Nobu avait prit un malin plaisir à le trancher lors de son inconscience, sûrement pour les montrer ensuite au Daimyo afin de lui prouver que la sanction avait été donnée.

On ne prenait pas vraiment soin de lui. Sur ce même lit de fortune, c'était comme si on lui avait réservé une place à contrecœur : sûrement que s'il n'avait pas été un héros de Kumo à de nombreuses reprises, le Yamamoto lui aurait accordé encore moins que cela. Il n'avait pas vraiment de luxe, pas vraiment de confort, le lieu était pauvre et on pouvait même lui reprocher son hygiène.

Il vivait, certes. Mais il savait dorénavant que rien ne serait plus jamais comme avant : ses libertés seraient brimées, et au moindre écart, il ne se réveillerait un jour sûrement plus. C'était le prix pour défier les autorités de Kumo, voilà pourquoi tous avaient abandonné... ou préféraient agir dans l'ombre, comme Baku'en.

Peut-être qu'une rencontre avec Yokoshima s'imposait.

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Aburame Wari
Des profondeurs du gouffre je regarde vers toi, mon Raikage [ft Yamamoto Nobu, Nidaime Raikage] EmptySam 17 Fév - 20:56

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Lorsque l’orage gronde, il faut s’attendre à ce que le tonnerre frappe.

A ce moment précis, j’ai fait ce que nul n’aurait pu attendre. J’ai ouvert les bras et j’ai accueilli mon destin. La lame a sifflé dans les airs : la voix de cet instrument était aigue et parlait tout bas, comme une mère qui murmure à l’oreille de son enfant. Le message qu’elle disait était néanmoins plus cruel que les apparences ne le laissaient croire : elle me disait « crève ».
Crève, enfant de putain. Crève, crève, crève, crève… !
J’ai senti ma peau se déchirer derrière la course vive du côté tranchant sur mon corps. Un sillon de sang écarlate s’est dessiné de mon flanc gauche jusqu’à mon épaule droite, déferlant au passage sur mon abdomen et ma poitrine. Le fil de la lame a crissé contre l’ossature de ma cage thoracique, et l’on aurait dit que le sabre poussait un cri de détresse et de haine en disséquant mon corps. Mes veines se sont ouvertes et l’hémoglobine a jailli devant moi. Un geyser carmin et visqueux, presque noirâtre, composé de fibres cartilagineuses et d’un liquide poisseux habité par les insectes de ma ruche. J’ai tenté de contenir l’effusion mais en vain.

Des profondeurs du gouffre je regarde vers toi, mon Raikage [ft Yamamoto Nobu, Nidaime Raikage] 9oyq

Mon sang s’est déversé sur le sol.

J’ai reculé et imité le style du tigre pour me battre, mais le chakra pressurisait tant l’atmosphère que mes membres étaient paralysés. J’ai repoussé au plus loin les limites de ma volonté pour soumettre la douleur tout en recrutant tous les muscles de mes jambes afin de bondir dans une attaque désespérée. Une détonation a brisé l’harmonie.
Et puis Kumogakure s’est tue.

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