SPIRIT OF SHINOBI

embrace your power




  1. ANNONCES

    22.04.24 patch Le Patch .02 est disponible !

    01.02.24 patch Le Patch .01 est disponible !

    20.12.23 nouveautés La news de fin d'année est sortie, affublée de nombreux changements et nouveautés, notamment dans les mises à jour de topics, de contextes, ainsi que d'un bottin des PnJs apparus en narrations afin de faciliter leur suivi !

    31.10.23 nouveautés La news d'octobre est sortie et le forum se dote, à l'occasion d'Halloween, d'un bestiaire de yokai dédié aux joueurs ainsi que d'une nouvelle bannière ! Kumo obient également un nouveau Ninjutsu Spécial, les reliques mystiques.

    24.10.23 changement Le forum passe officiellement à l'été 83. De nouvelles trames sont apparues pour chaque faction !

    18.07.23 update Les doubles-comptes sont désormais ouverts à toutes les factions et nous mettons en place les rangs intermédiaire pour donner plus de visibilité sur l'avancée du personnage ! La faction de Kiri récupère également un bonus XP à la présentation.

    04.07.23 update Les doubles-comptes sont désormais fermés pour la faction de Kumo qui a retrouvé sa pleine attractivité : ils demeurent toutefois ouverts à Kiri ! Nous retirons également les bonus XP associés, puisque l'activité atteinte nous convient.

    01.07.23 update Le forum dispose désormais d'un thème sombre ! Reportez-vous au petit curseur sur votre droite pour changer de l'un à l'autre.

    24.06.23 NEWS ! La news de juin est sortie ! Au programme ; des précisions et changements sur notre philosophie, la faction des Errants et les paliers de progression.

    23.06.23 changement Le forum passe officiellement l'an 83 (printemps). De nouveaux enjeux sont apparus sur les contextes de chaque faction !

    Été 83

    Cent huit ans avant notre ère, le chakra courut sur le monde comme une traînée de poudre. Venu de nulle part et de partout à la fois, il étreignit les hommes et anima leurs corps comme ceux des nouveau-nés dès leur premier souffle. Tel un raz-de-marée changeant le monde, son énergie leur offrit les prémices de ce qu’ils nommeraient « pouvoir », bien des années plus tard.

    Celui de dépasser les limites que la nature leur avait jusque-là imposées. De donner vie et corps à leurs ambitions les plus folles comme à leurs vices les plus abjects.

    Leurs chairs avaient été bénies de la grâce de l’alizée et de la force des typhons : leurs coups étaient plus précis, leurs organismes plus vigoureux. Un simple bond les menait jusqu’aux cimes des arbres majestueux du désormais Pays du Bois. Leurs pas les guidaient sans peine à travers les monts qui édifièrent bien plus tard les frontières de l’actuel Pays des Montagnes.

    Alors, ils embrassèrent cette nouveauté comme chaque bien de l’Humanité : avec le profond désir de la dompter jusqu’au moindre détail, de faire cette énergie sienne avant tant d’autres. Il leur fallut des décennies pour maîtriser ce que le plus simple shinobi peut accomplir aujourd’hui – mais ils y parvinrent, en demeurant dans la profonde ignorance de l’origine du chakra.

    Et ils comprirent. À quel point il pouvait receler la puissance de faire de l’imagination une réalité ; à quel point ils pouvaient dompter les leurs par la force et fonder les dynasties qui gouvernèrent le monde des années durant.

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    XP

    Homura

    personnages


    Kiri

    personnages, +30 XP


    Kumo

    personnages, +15 XP


    Errants

    personnages


  2. Image decoration
    shogunat printemps 83
    Contexte d'Homura
    Régie par la noblesse, la richesse et par un grand sens de l'honneur et de la droiture, Homura se distingue ni plus ni moins des autres villages par son caractère guerrier à la limite du comportement militaire. Les shinobis qui sont formés pour devenir des shinobis d'Homura sont, dès leur plus jeune âge ou dès l'entrée dans la formation, forcés de respecter ce code d'honneur. Il est précisé que quiconque y dérogerait se verrait sanctionné de différentes façons... des travaux d'intérêt publique à l'emprisonnement et du bannissement des terres d'Homura à la pure et simple mise à mort.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour la cause Homura-jin.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de donner sa vie pour ses camarades, particulièrement s'ils sont plus jeunes ou s'ils sont moins expérimentés. De la même manière, il doit un incontestable respect à ces derniers.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour les civils.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de réussir une mission primordiale même si cela signifie abandonner ou laisser mourir ses camarades.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de dissimuler ses sentiments personnels ; pire que cela, il se doit de les ignorer et de les faire passer au second plan.

    ❈ Tout shinobi doit une indiscutable fidélité à sa faction. Toute information dissimulée, cachée volontairement ou toute trahison quelconque sera sévèrement sanctionnée.

    ❈ Tout shinobi doit se dévouer à son entraînement et au perfectionnement de son corps et de son esprit. Il doit respect aux siens et aux autres, tolérance aux différences, empathie aux plus faibles et rigueur dans ses efforts personnels (qui doivent être constants et variés).

    ❈ Tout shinobi doit un indiscutable respect à ses supérieurs hiérarchiques et doit obéir au doigt et à l'oeil à leurs ordres. Toute insubordination sera sévèrement sanctionnée.
    Image Personnage

    FUJIWARA SENCHI Portant sur ses épaules l'ensemble du clan Fujiwara, Senchi est un guerrier hors pair dont le jeune âge, la force d'esprit, la droiture, la témérité et les compétences l'ont rendu capable de se hisser au sommet. Un lien particulier mais inconnu le lie à Iwao, la Shogun, sans que personne ne sache trop quoi en penser. Certains le suspecteraient même d'être à l'origine de la mort de son père, bien que rien ne l'incrimine.

    Image Personnage

    HYÛGA EIMEI Figure représentante du clan Hyûga, devenu chef en l'an 68, Eimei incarne toute la fierté des siens. Droit, noble, charismatique tout en restant sobre, il semble en savoir plus qu'il ne le devrait. Il est à l'origine de l'ensemble des mouvements du clan Hyûga, car rares sont les membres de son clan osant défier ses ordres ou agir sans son aval. Il fait parti de la branche principale.

    Image Personnage

    NARA KUENAI Etant à la tête du clan Nara, Kuenai est extrêmement perspicace et dispose d'une intuition impressionnante. Très soucieuse des maux qui pèsent sur Homura, elle est parfaitement lucide vis-à-vis du comportement des siens comme de celui des autres clans et s'organise toujours dans l'ombre afin de limiter les dégâts. Certains la suspectent d'avoir assassiné Fujiwara Oda, et de nombreuses preuves mèneraient à penser qu'elle est coupable. Etrangement, elle rejette l'entière culpabilité sur Fujiwara Senchi.

    Enjeu n°1 :

    COOPÉRER AVEC KIRI ET KUMO

    65%

    Enjeu n°2 :

    CONNAÎTRE SES ENNEMIS

    10%

    Enjeu n°3 :

    VERS LES PROFONDEURS INCONNUES

    100%

    Derniers RP

    Retour au temple souterrain

    À l'été 83, un shinobi d'Homura se rend au sein du temple souterrain découvert lors de l'attaque d'Oto sur Homura, en périphérie du Shogunat. Ses découvertes mènent le lieu à son scellement complet par le clan Uzumaki, ainsi qu'à l'amnésie du genin.

    Le massacre du boucher

    À l'été 83, 90 civils sont assassinés dans la bourgade de Rindо̄ par un homme se faisant appeler « le Boucher ».
    Au terme d'un combat qui se révéla être une victoire pour l'escouade envoyée par Homura, il fut assassiné par Yamamoto Janome au moment où il s'apprêtait à leur révéler les plans de l'Alliance.
    À sa mort, le pouvoir des fils noirs, le Jiongu, réapparu à travers le monde.

    Évènement

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    Culture & religion

    → La chasse 春・狩猟期 – printemps
    → Festival de la Lune Rouge 夏・赤月の祭り – été
    → Virée aux morts 秋・死者への旅行 – automne
    → Nouvel an guerrier 冬・戦士新年 – hiver

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  3. Image decoration
    kirigakure printemps 83
    Contexte de Kiri
    S'il y a bien un lieu dans lequel la mort peut survenir à tout moment, c'est bien au sein du Village Caché de la Brume. Depuis des années, afin de lutter contre le retard qu'eut prit le pays par rapport aux autres factions, les autorités de l'Eau se décidèrent à mettre au point une philosophie qui leur permettrait de rattraper l'avancement des autres factions. C'est notamment au travers de l'assassinat que ces derniers trouvèrent leur réponse et ainsi furent éduquées les jeunes pousses destinées à devenir les futurs shinobis de Kiri. A un style sanglant et sanguinaire, loin de toute valeur humaine.

    ▒ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour la Brume et pour ses habitants.

    ▒ Chaque Shinobi doit capable d'abandonner, de laisser mourir voire de tuer ses camarades si cela leur permet la réussite d'une mission primordiale.

    ▒ Chaque Shinobi ne dispose d'aucun sentiment personnel : ils doivent agir sous les ordres de la hiérarchie.

    ▒ L'entraînement de chaque shinobi doit être rigoureux et il doit toujours être au service de l'identité de la Brume.

    ▒ Chaque Shinobi doit servitude et obéissance à la hiérarchie, tout manquement sera vu comme insubordination.

    ▒ Chaque Shinobi doit tuer tous les adversaires qui se dresseront sur le chemin de Kiri.

    ▒ La Brume est l'alliée de Kiri, nul ne doit la remettre en question.
    Image Personnage

    YUKI ZENRYŌ Yuki Zenryо̄, autrefois jeune membre du clan dont tous reconnaissaient le potentiel, devint chef de clan à la mort de Yuki Saburô en l'an 75. Très proche de la Mizukage, il lui assure son soutien inconditionnel et celui de son clan.

    Image Personnage

    KAGUYA TAOSU Cheffe du clan Kaguya, Taosu est connue comme étant une guerrière redoutable et particulièrement avide de sang et de trippes. Supportant avec fidélité l'identité de ce clan depuis des décennies, elle est, malgré son apparence, extrêmement hostile, sournoise et meurtrière, si bien qu'elle est redoutée dans son clan entier. Elle éprouve une très forte rancœur envers Oboroge, la Mizukage, car sa simple présence a fait diminuer de manière importante son quota d'assassinats par jour.

    Image Personnage

    SEIDŌ IMIFUMEI Personnalité émérite parmi les sabreurs, tout le monde au sein de Kiri connait Imifumei. Combattant redoutable maîtrisant Sо̄kо̄jikan, le Sabre du Temps, l'ensemble de Kiri le voit comme un shinobi imbattable. Il est vénéré de tous, car tous le connaissent comme un homme héroïque, portant de grandes valeurs d'espoir, de courage et de persévérance auprès des plus faibles.

    Enjeu n°1 :

    SE RENSEIGNER À L'INTERNATIONAL

    20%

    Enjeu n°2 :

    LE MYSTÈRE D'ARASHI

    0%

    Enjeu n°3 :

    LES ORIGINES DE LA BRUME SANGLANTE

    30%

    Derniers RP

    La lutte contre le yokai originel, groupe 1 et groupe 2

    Une escouade menée par Kaguya Bankichi permis à la Brume de repérer la trace de Shinchū et, au terme d'un affrontement difficile, de l'éliminer en le prenant par surprise. L'ensemble de l'escouade fut frappée par une marque maudite mystérieuse lors de son ultime râle.

    Enjeu : les origines de la Brume Sanglante & La Brume du Seigneur

    TBA

    Évènement

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    Culture & religion

    → Soutien aux cultures 春・米農業のサポート – printemps
    → Grande marée 夏・大潮 – été
    → Parade de sang 秋・血液示威運動 – automne
    → Hymne à la Brume 冬・霧に賛美歌 – hiver

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  4. Image decoration
    kumogakure printemps 83
    Contexte de Kumo
    Parmi les lieux les plus malsains et insidieux du Yuusei, Kumo s'y érige en maître. Faussement uni, le village est peuplé de shinobis qui ne souhaitent qu'agir pour leurs intérêts propres ou pour ceux des personnes pour lesquelles elles travaillent. Etrangement, cela est parfaitement assumé par tout le monde et ainsi sont éduqués les shinobis. En plus de cet état d'esprit, rédigé par le Daimyo en personne, Kumo dispose d'un Code de Renseignements que tout le monde doit consciencieusement respecter sous peine d'être sanctionné par le dernier. Evidemment, la crainte de ce dernier incite et invite tout le monde à les appliquer sans broncher.

    ζ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour son Daimyo.

    ζ Chaque Shinobi ne peut discuter des ordres de la hiérarchie. Aussi, tout manquement aux ordres du Daimyo est passible d'une peine de mort.

    ζ Chaque Shinobi doit être capable d'accomplir toute mission, même si cela lui impose des sacrifices insurmontables.

    ζ Chaque Shinobi doit s'entraîner en vue de récupérer toujours plus d'informations, et afin d'être toujours plus discret.

    ζ Toute information récoltée doit revenir au Daimyo sans aucune exception.

    ζ Toute personne surprise en train de comploter contre le Daimyo sera soumise à la peine de mort.
    Image Personnage

    SHIRATSUCHI BAKU'EN Baku'en est, en plus d'être le chef du clan Shiratsuchi, l'homme qui les a relevé de leur condition de "parfaits petits soldats obéissants". Désireux de liberté et de justice, il est animé par une grande hostilité qu'il parvient à maintenir discrète pour restaurer l'honneur de son clan, qu'il estime bafoué depuis des décennies. Secrètement, il rêve de pouvoir mener une rébellion contre Koriki Tomio, au risque que cela mène à l'extermination des siens.

    Image Personnage

    ABURAME YOKOSHIMA Fourbe, manipulatrice et très protectrice vis-à-vis des siens, Yokoshima est la cheffe du clan Aburame. Soupçonnée – sans preuves concrètes – par plusieurs personnalités d'avoir son nez fourré dans toutes les affaires, elle est autant admirée que crainte. En plus d'être une des rares personnes du clan Aburame à maîtriser les Rinkaichû, des rumeurs courent selon lesquelles elle serait à même d'agir efficacement, n'importe quand et dans tous les recoins du village.

    Image Personnage

    INUZUKA GETSUMEN — DÉCÉDÉ Fier et orgueilleux, à l'image des siens, Getsumen était le chef du clan Inuzuka. Reconnu pour sa ténacité au combat et pour sa témérité, il faisait partie des personnalités les plus attendues au poste de Shodaime Raikage. Il ne cachait pas sa profonde hostilité envers les dirigeants de son village, ce qui étrangement ne lui est jamais retombé dessus.

    Enjeu n°1 :

    COLLABORER AVEC HOMURA ET KIRI

    50%

    Enjeu n°2 :

    ESPIONNER LES PUISSANCES DU MONDE

    50%

    Enjeu n°3 :

    DESSEIN DE CONTRE-ATTAQUE

    0%

    Enjeu n°4 :

    SUITE DE L'AMULETTE

    20%

    Derniers RP

    L'histoire se répète : tour du raikage

    À l'été 83, l'Alliance, menée par un Yamanaka inconnu, tenta de récupérer le Shodaime Raikage. Ils y parvinrent, mais ne purent le ramener en vie - Getsumen fut tué, alors inconscient, par un shinobi nommé Sumashâ.

    L'histoire se répète : domaine aburame

    Une attaque d'un Yokai dans le Domaine Aburame décima une partie du clan. Un kumojin et deux errants présents sur place, parvinrent à endiguer la menace et à en venir à bout, en le tuant avec une la dague d'annihilation des Aburame.

    L'histoire se répète : domaine shiratsuchi

    Un shinobi de l'Alliance maîtrisant un art shinobi inconnu s'apparentant à l'orage attaqua le Domaine Shiratsuchi pour tenter de capturer l'un des membres du clan.
    Celui-ci fut tué par un Shiratsuchi ayant libéré le pouvoir de la première pièce d'une arme mythique, retrouvée plus tôt dans l'année par les forces de Kumo. Sa libération généra une explosion titanesque qui ne laissa aucun survivant.
    À la mort de l'homme inconnu, le pouvoir de l'orage, le Ranton, réapparu à travers le monde.

    Évènement

    À l'hiver 82, l'élection du Shodaime Raikage fit rage. Nommé presque unanimement, Inuzuka Getsumen prit le pouvoir et profita de son ascension pour tenter de mener un coup d'état contre le Daimyo, Koriki Tomio.
    Lui reprochant une cruauté sans nom qui punit, asservit et torture les innocents, une grande guerre civile éclata et le peuple Kumojin fut déchiré par l'affrontement des deux forces, alors que le Seigneur lui-même était présent.

    Culture & religion

    → Grande collecte 春・大採取 – printemps
    → Célébration d'Antan 夏・昨年のお祝い – été
    → Cérémonie des chandelles 秋・キャンドルの式 – automne
    → Jeux d'hiver 冬・冬季ゲーム – hiver

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Le guérisseur d'âme

Yakedo Aruzu
Le guérisseur d'âme EmptyMer 7 Fév - 15:03

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Le guérisseur d'âme Empty
Yakedo AruzuErrant 流離 de rang C+

Message Sujet: Le guérisseur d'âme
Le guérisseur d'âme

ft. Gakusha Ashin


Aruzu se tenait là, au bord du précipice de ses propres tourments intérieurs. Les derniers conseils qu'il avait reçus résonnaient encore dans son esprit, comme des échos lointains d'une sagesse oubliée. On lui avait parlé d'un endroit mystique, un sanctuaire où les âmes brisées pouvaient trouver la guérison. Cet endroit, c'était l'Antre du Guérisseur, niché quelque part au cœur de la grande cité d'Homura. Alors qu'il franchissait le seuil du mystérieux soigneur, Aruzu sentait le poids de ses souffrances mentales peser lourdement sur ses épaules. Les cicatrices physiques qu'il portait témoignaient des épreuves qu'il avait traversées, mais c'étaient les blessures invisibles de son esprit qui lui causaient le plus de douleur.
Ses vêtements, des tissus amples aux allures désertiques fraîchement achetés sur un marché animé d'Homura, lui procuraient un semblant de dignité dans cet environnement inconnu. Pourtant, même la nouveauté de ses habits ne pouvait dissimuler la fatigue qui se lisait sur son visage. Ses yeux, autrefois vifs et déterminés, étaient maintenant ternis par la lourdeur de ses souffrances intérieures. Les lignes de fatigue creusaient des sillons profonds autour de ceux-ci, témoignant des nuits agitées et des combats intérieurs qui le tourmentaient sans relâche. Malgré ses efforts pour paraître présentable, Aruzu ne pouvait cacher la vulnérabilité qui émanait de chaque fibre de son être.
Pourtant, au fond de lui, brûlait toujours une lueur d'espoir. Il savait qu'il était venu à l'Antre du Guérisseur pour une raison, poussé par un instinct primal de survie et une volonté indomptable de guérir ses blessures mentales. Et même si le chemin à parcourir semblait sombre et incertain, il était prêt à affronter ses démons intérieurs avec toute la force qui lui restait.

Les motifs tribaux et les fresques mystiques qui décoraient les murs semblaient murmurer des récits ancestraux, rappelant à l’Ardent les légendes de son propre passé. Il se souvenait des contes que lui racontait sa mère lorsqu'il était enfant, des histoires de courage et de résilience qui l'avaient inspiré à survivre dans les terres arides du désert de Kaze. Mais au fil des années, ces contes avaient été éclipsés par les réalités brutales de sa vie de nomade. Les luttes pour la survie, les rencontres dangereuses et les moments de désespoir au Domaine interdit avaient laissé des cicatrices bien plus profondes que celles qui marquaient sa chair. Pourtant, malgré toutes les épreuves qu'il avait endurées, le kazejin refusait de se laisser vaincre par ses démons intérieurs. Il avait entendu parler de l'Antre du Guérisseur, un lieu où l'on disait que les âmes les plus tourmentées pouvaient trouver la paix et la guérison.

C'était cette promesse de rédemption qui l'avait poussé à franchir les portes de cet endroit sacré.

Le renommé Ashin émanait une aura étrange, à mi-chemin entre la sagesse d'un guérisseur et la fougue bouillonnante de la jeunesse.  Ses vêtements colorés et ses ornements tribaux témoignaient de son héritage, rappelant des traditions mystiques. Les tatouages sur son torse semblaient raconter des histoires, tandis que les nombreux grigris et pendentifs qui l'ornaient semblaient renfermer des pouvoirs mystérieux. Sa coupe de cheveux singulière s’ajoutait à son charisme énigmatique. Chaque anneau et gant qu'il portait semblait avoir sa propre signification. Mais ce n'était pas seulement son apparence qui rendait Ashin étrange. En le regardant, Aruzu sentit un mélange de respect et de curiosité s'emparer de lui. Il pouvait voir la dualité qui habitait cet homme, le feu et la glace, la sagesse et la passion. Il espérait que cette même dualité pourrait l'aider à trouver la paix intérieure qu'il recherchait désespérément.

En s'adressant au guérisseur qui avait créé cet endroit magique, Aruzu sentit un mélange d'espoir et de vulnérabilité s'emparer de lui. Il savait qu'il devait affronter les démons de son passé s'il voulait retrouver la paix intérieure. Il était venu ici avec une détermination vacillante, incertain de ce qu'il trouverait et de s'il était possible de guérir les blessures invisibles qui le rongeaient de l'intérieur.

- Les murmures des vents m’ont parlé de votre don pour apaiser les âmes tourmentées. Commença-t-il d'une voix tremblante, comme si chaque mot pesait sur son âme écorchée. Les cicatrices... sur mon corps... peuvent guérir, mais celles... qui déchirent mon esprit... sont bien plus profondes. Je cherche... un refuge, une lueur d'espoir...

Il était prêt à faire face à ses peurs les plus profondes, à affronter les démons qui le hantaient. Et s'il devait trouver un début de paix, il espérait que cela commencerait ici, dans l'Antre du Guérisseur.



Isalia (c) 16

Gakusha Ashin
Le guérisseur d'âme EmptyMar 13 Fév - 20:54

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Le guérisseur d'âme Empty
Gakusha AshinChûnin 中忍 de rang B

Message Sujet: Re: Le guérisseur d'âme



____________________________________________________


Nimbée des lueurs azurés glyphiques du cercle rituel dessiné au sol, tourbillon d’embruns aux milles senteurs aromatiques éveillant les sens, se concentrait le guérisseur dans cette cacophonie aussi apaisante qu’exotique, d’un exercice réservé aux initiés. Sa silhouette demeurait dans la posture du lotus, esquisses sublimés d’un reflet ésotérique devant ce chakra s’évaporant à mesure d’être malaxé d’une précision inouïe le long du tracé. Paupières closes, torse pulsant de ces souffles longs et évocateurs d’un calme absolu, se tenait le chaman en l’attente de toute perturbation, au fond de son antre, derrière le comptoir latéral qui ornait la délimitation avec l’entrée.

Une attente qui ne fut vaine, qu’à de maigres paroles peinées non rompu, s’imprégna le mystérieux érudit de la mélodie de cette voix peu familière en ces contrées … Le murmure des vents, signe des zéphyrites … Quémande d’une guérison de l’âme et … Un refuge.

Mais ce fut à l’orée d’un léger mouvement perçu dans les ombrages de la toiture qu’ouvrit subitement les paupières notre homme, pesant de ses iris lourds sur l’inconnue, aussi sulfureux que cruel et impitoyable, nouvelle facette de sa personne depuis l’incident de Rindo. De haut en bas, méticuleusement, son regard désarticula la posture et les cicatrices du patient, sourcillant légèrement à la répétition de ces mouvements multiples qui semblaient cerner l’inconnu de tout part. Nulle réponse, nul mot, simple contact visuel perçant, d’aucune réaction à ses demandes.

Cercle de marquage brisé, chakra éteint. Et soudain, profitant de la faiblesse du blessé, surgit de nul part une créature aux allures de corbeau noir, d’un plumage qui profitait de l’obscurité de la toiture pour filer à toute vitesse devant les yeux du voyageur pour l’aveugler. Une fois, deux fois, passages rapides et furtifs.

Tu n’es pourtant pas héritier des Zéphyrites.

Au moment de pouvoir ouvrir de nouveau les yeux, défait du harcèlement du volatile qui se fondit de nouveau dans le décor, tel une présence fantomatique imperceptible, apparu subitement le guérisseur debout, devant son interlocuteur, comme porté par le vent. Si sa présence de par ce subterfuge put le surprendre voir l’effrayer, l’assurance et la concentration d’Ashin s’imposa, de sa main venant se poser sur le front de son patient, lueur azuré dans la paume de la main.

Spoiler:

Ce n’est pas ici que tu as hérité de ces balafres et de ces tourmentes.

Bien que d’une tonalité d’affirmation, au vue de la teinte de sa peau et de l’aspect intact de la tenue Homurajin porté et des méthodes du village, ce ne pouvait vraiment être un résident. La concentration du médecin continua avant de rompre le jutsu, subitement évaporé à sa vue de nouveau de par le harcèlement du corbeau insaisissable. Mais cette fois, il ne cherchait plus tant à l’aveugler qu’à le tester physiquement, le forçant de ses assauts de plumage à le faire tourner sur lui-même. Le guérisseur lui-même se mit à tourner autour du voyageur lentement, observateur, comme pour se faire une idée de la source de ses cicatrices et surtout de son état de fatigue.

Peut-être trouveras-tu refuge.

Cette fois, posté devant l’entrée, derrière son interlocuteur, Ashin attendit que le corbeau vienne se poser sur son épaule, lui laissant la parole.


NAMERU

舐める lécher, se moquer, mépriser, dévaloriser


Le Nameru est un yokai de petite taille, à la langue bien pendue et au chapeau bien original. Il n’est pas seulement un esprit farceur, mais il est également très moqueur. Pas la peine de le prier bien longtemps pour vous faire harceler de grimaces et de pitreries, il le fait sans état d’âme et à longueur de journée. Les rumeurs ont propagé l’histoire selon laquelle il serait le fantôme du petit dernier d’une fratrie, qui ne savait se faire remarquer que par la bêtise jusqu’à mourir à cause de l’une d’elle.



Dans son état … Même moi je pourrai le battre, moi le grand Nameru ! Il tire une sale tronche le ptio … Mais c’est aussi dans son regard …

Nameru, l’étrange Yokaï aux allures de Kuchiyose donnait ses conclusions suite à ce harcèlement qui visait plutôt à le tester. Ashin acquiesça puis reprit la parole.

Je suis Gakusha Ashin, guérisseur et médecin d’Homura. Poses toi au milieu de ce cercle en face et précise moi ton histoire …
 

Yakedo Aruzu
Le guérisseur d'âme EmptyMer 14 Fév - 22:15

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Yakedo AruzuErrant 流離 de rang C+

Message Sujet: Re: Le guérisseur d'âme
Le guérisseur d'âme

ft. Gakusha Ashin


L’Ardent se tenait au milieu de la pièce, observant avec curiosité les étranges décorations qui étaient exposées devant lui. Les embruns portaient avec eux un mélange envoûtant de senteurs, éveillant ses sens à une expérience à la fois mystérieuse et familière. Les murs étaient ornés de parchemins anciens couverts de glyphes et de symboles ésotériques, évoquant un savoir ancestral et oublié. Des bougies disposées stratégiquement diffusaient une lueur douce et tamisée, créant des ombres dansantes qui dansaient le long des murs.
Malgré l'aspect exotique de la scène, une atmosphère de tranquillité régnait en maître, invitant les visiteurs à se laisser emporter par le flux apaisant de l'énergie qui imprégnait les lieux.
Le guérisseur, dans sa posture méditative, semblait absorbé par le flux d'énergie qui s'évaporait d’un cercle chamanique tracé au sol, ses mouvements précis et mesurés témoignant d'une maîtrise remarquable.

Alors qu’Aruzu s'apprêtait à poser ses questions, un mouvement soudain attira son regard vers les ombrages de la toiture. Une ombre noir, rapide et agile, virevoltait devant lui, perturbant sa concentration et semant la confusion. Des souvenirs douloureux émergèrent instantanément dans son esprit, des images de violence et de torture du Domaine interdit, faisant frissonner son être jusqu'au plus profond de son âme. Il se revoyait, confronté à la cruauté des gardiens, à la terreur des cris qui résonnaient dans les couloirs sombres, aux marques laissées sur sa peau par les instruments de torture. De façon instinctive, l’évadé porta ses bras au visage et à l’abdomen, comme pour protéger ses parties vitales sans même reconnaître son assaillant. Si bien qu’il entendit à peine les premiers mots du maître des lieux et peina à répondre.

- Zé…Zéphyrites ? Non, je… Je viens de Kaze. Réussit-il à balbutier sans réellement comprendre le propos d’Ashin.

La tension monta en lui alors que l’ombre disparut aussi soudainement qu'elle était apparue. Reprenant son souffle, haletant, Aruzu tourna son regard vers le guérisseur, Ashin, dont la silhouette se dessinait maintenant devant lui. L'homme semblait imprégné d'une aura de sérénité mêlée à une puissante détermination. Une voix inattendue, celle du guérisseur, le sortit de sa torpeur, le rappelant qu'il n'était pas seul. Se tournant lentement vers lui, un mélange de surprise et de méfiance dans le regard, le kazejin sentit sa main se poser sur son front, une lueur azurée irradiait de sa paume, l'envahissant d'une sensation de chaleur et de bien-être. Un sentiment d'apaisement le parcourut alors qu'il sentit le chakra du guérisseur se mêler au sien.
Puis, alors que l’Ardent profitait de cet instant d’accalmie, l’ombre ébène fit de nouveau son apparition. Cette fois, il perçut les traits d’un corbeau noir. Et tandis que le soigneur faisait quelques commentaires à son encontre, les assauts aériens reprirent. Aruzu se sentit envahi par un mélange d'angoisse et de frustration alors que l’oiseau noir fondait sur lui, ses plumes obscurcissant son champ de vision. Il tenta de se protéger le visage, mais les attaques rapides et furtives du volatile semblaient venir de toutes parts, le désorientant davantage.

- Va-t'en ! Cria-t-il, essayant en vain de chasser son harceleur de ses gestes désordonnés. Mais le corbeau était agile, évitant habilement chacune de ses tentatives pour le repousser.

Sous le regard scrutateur d'Ashin, Aruzu sentit une pointe d'embarras face à sa propre vulnérabilité. Il se mit à tourner sur lui-même, cherchant à échapper aux assauts du corbeau et à retrouver un semblant d'équilibre. La sensation de vertige s'empara de lui alors qu'il luttait contre l'envoûtement de l'oiseau noir, ses mouvements devenant de plus en plus désordonnés.
Quand la mise en scène se termina, le kazejin entendit l’oiseau parler. Il fixa le dénommé Nameru avec un mélange de curiosité et de méfiance. Il semblait être bien plus qu'un simple volatile farceur. Aruzu se remémora les histoires captivantes des yokais qu'il avait entendues dans son enfance à Kaze. Les contes des esprits farceurs, des créatures mystérieuses et des êtres surnaturels hantaient encore ses pensées. Il réalisa que la présence du corbeau évoquait étrangement les récits de ces êtres malicieux et insaisissables, ce qui le poussa à soupçonner que Nameru était en effet une de ces créatures.
Le jeune homme ne répondit pas au corbeau, même si celui-ci avait vu juste sur son état mental. A la place, l'Ardent se hâta de se positionner pour répondre à la requête d’Ashin. Il fixa un instant le sol, rassemblant ses pensées comme des morceaux épars d'un puzzle douloureux. Puis, d'une voix tremblante mais déterminée, il commença à narrer son histoire.

- Je m’appelle Yakedo Aruzu. Mon histoire est douloureuse, mais s'il y a un espoir que vous puissiez m'aider, je vais vous la partager.

Il marqua une pause, sentant le poids de chaque mot sur ses épaules déjà lourdement chargées. Les images du passé défilaient devant ses yeux, des souvenirs brumeux et douloureux qui semblaient prendre vie sous le regard attentif du guérisseur.

- Je viens d'une famille humble, vivant dans les vastes étendues arides de Kaze. Notre vie était simple mais heureuse, jusqu'à ce que le destin décide de prendre un tournant tragique. Nous avons été attaqués par des bandits impitoyables, et dans le chaos qui a suivi, mon père est décédé, sous mes yeux. Ma mère et ma soeur ont pu prendre la fuite. Quant à moi, je fus emprisonné au Domaine interdit d’Ame pendant une année, avant qu’un miracle me permette de m’y échapper.

Il déglutit difficilement, sentant le goût amer du chagrin lui brûler la gorge. Les souvenirs douloureux de cette journée fatale étaient toujours aussi vifs, aussi insupportables qu'une lame enfoncée dans son cœur.

- Les balafres que vous voyez sur mon visage et sur mon corps sont les marques de cette captivité. Elles sont le souvenir constant de ma propre impuissance, de ma propre faiblesse face à la violence du monde. Mais ce ne sont pas seulement des cicatrices physiques, ce sont aussi les stigmates de ma culpabilité, de mon regret de n'avoir pas pu les protéger.

Son regard se perdit dans le vide, comme s'il cherchait à fuir les souvenirs qui le hantaient. Mais malgré la douleur qui étreignait son cœur, une lueur d'espoir brillait encore dans ses yeux, une lueur fragile mais tenace qui refusait de s'éteindre.

- C'est pour cela que je suis ici, devant vous, cherchant désespérément un refuge contre les tourments qui me rongent jour et nuit. J’ai encore espoir que ma mère et ma soeur soient encore en vie, quelque part. Qu’elles m’attendent. Mais je voue une haine sans fin à cette prison et à ses bandits qui ont brisé ma famille. Finit-il, le poing serré.

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Gakusha Ashin
Le guérisseur d'âme EmptyVen 1 Mar - 23:01

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Gakusha AshinChûnin 中忍 de rang B

Message Sujet: Re: Le guérisseur d'âme



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Un enfant du désert … Telle la brise d’un souffle glaciale, la simple évocation de ce pays suffit à faire revenir ces iris méticuleux, de sursauts presques mécaniques, à reconsidérer la présence de cet homme dans son antre, comme si la légende de son mentor croisait les routes de son propre destin. Le guérisseur avait ses plans pour ce pays, ou plutôt une information, des indications sur des savoirs ancestraux liés aux arcanes de l’Iroujutsu … Son intérêt augmentait autant pour lui que son histoire. Le corbeau ne semblait pas avoir tord dans son analyse, sur l’état de cet inconnu, dont les réactions évoquaient des tourmentes que jamais n’avait observé le shaman jusqu’ici, en dehors des récits d’aventures de son mentor défunt.

Son désespoir semblait tel que ce dernier ne daigna refuser son invitation, s’installant rapidement pendant que Nameru, d’un naturel espiègle, farceur et difficile à vivre d’habitude repris son envole pour se planquer dans les dédales de cette toiture labyrinthique, d’une méfiance envers lui. Il savait, autant pour les humains et leur habitude à éliminer les Yokaïs, mais aussi pour le massacre du Boucher.

Le marquage imposant n'accueillait plus que les deux voyageurs, l’un déversant toutes les palettes de couleurs obscures, incarnation de ces émotions et affres projetés dans l’esprit de l’ermite, tel une toile vierge de toute pensée, prête à faire danser en des figures animées du fusain cette histoire macabre. Yakedo Aruzu, enfant du désert, rejoignait cette longue liste de victimes collatérales d’un système ninja et de chakra, totem parfait qui éveillait en la mémoire du guérisseur toute ces confidences intimes de son mentor dans ses notes, de ces nombreux villages et victimes qu’il n’était jamais parvenu à aider, à sauver à temps.

Paupières closes, concentration extrême, Ashin paraissait être comme dans une transe, sa mâchoire se serrant, des rictus de haine commençant à apparaître, de sursaut de sa tête comme si son âme se déchirait face à ce qu’Aruzu avait subi. Ses dextres se serraient sur ses genoux en posture du lotus, de ces bandages sur ses avants bras qui marquaient ses entraînements depuis le drame de Rindo. Récit terminé, telle la fulgurance du tonnerre, ses paupières se rouvrirent pour de son regard se planter dans cette d’Aruzu, lui insufflant non pas de compassion mais d’un sentiment mystique presque prophétique. Ce n’était pas là le regard d’un soldat, d’un ninja. non, celui de l’ermite qu’il comptait devenir plus tard.

J’ai entendu ton histoire, enfant du désert.

Le jeune homme prit une grande inspiration, posa une paume au sol pour se relever un instant, demeurant dos à son interlocuteur et face à des étagères qui comprenaient de nombreuses mixtures. Son visage se tourna à moitié, d’un regard en coin, étrangement aussi dur que confiant, comme empli autant de fureur que de détermination.

Fut un temps, d’un leg d’un homme admirable, mon mentor, je pus percevoir les noirceurs de l’âme qui rongent un être face à ces récits, à ces victimes collatérales d’un système ninja aux contours flous. De l’héritage hasardeur du chakra et de ses conséquences non maîtrisées. Tu es … Comme l’un de ces personnages, comme l’une de ces victimes de ces récits funestes.

Détournant le regard, le guérisseur fit quelques pas pour atteindre les étagères et se mit à mélanger quelques herbes et une pâte étrange, de senteurs épicés, avant d’attraper avec cela une fiole de potion.

Il a passé sa vie à essayer d’y trouver une solution … Mais aujourd’hui, cet homme n’est plus parmi nous. Néanmoins … Je suis l’héritier de cette volonté.

Ashin revenait alors s’asseoir dans la même position que tout à l’heure, comme pour se préparer à une autre forme de rituel. La mixture serait pour la fin, à boire pour Aruzu, du moins si ce dernier acceptait sa proposition, bien que ce fusse dit d’une façon autoritaire, presque ésotérique.

Je ne vais pas guérir tes blessures.

Affirmation bien étrange, tel un refus de s'occuper de son cas. Pourtant, l’intonation n’exprimait pas cela. Cela indiquait qu’Ashin n’allait pas simplement le soigner et le renvoyer. Non, ce serait Aruzu lui-même, de cette capacité naturelle du corps et de l’esprit à se réparer par la volonté qui devait opérer. Mais pas comme ça, en une fois.

Tu logeras ici, le temps nécessaire. Tu vas suivre un entraînement, pas de ninja, pas de soldat.

D’une gestuelle envoûtante, intimidante, le shaman commençait à étaler la pâte aux senteurs exotiques sur le visage et quelques points du corps de l’enfant du désert, à la manière d’un genre de tatouage de guerrier, avant de lui tendre le flacon contenant la mixture, posé devant lui.

Si tu es prêt à affronter tes démons … Tu commenceras par boire cela avant de dormir.

Cela pouvait paraître précipité, presque ordonné sans demander son avis, en dehors de l’acceptation ou du refus … Mais les plans d’Ashin et le programme qu’il lui réservait siégeait de façon claire en son esprit. Cette mixture et cette pâte étalée comme un marquage allait agir cette nuit, durant son sommeil, afin de stimuler son système immunitaire et impacter son mental. La situation que ce dernier avait vécu, son récit … Ce ne serait pas une affaire à résoudre par du simple réconfort impersonnel et quelques techniques de guérison, non. Le patient avait néanmoins le droit de poser ses questions …

Yakedo Aruzu
Le guérisseur d'âme EmptyDim 3 Mar - 23:33

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Yakedo AruzuErrant 流離 de rang C+

Message Sujet: Re: Le guérisseur d'âme
Le guérisseur d'âme

ft. Gakusha Ashin


Pendant qu'Ashin plongeait dans une transe profonde, l’Ardent se laissait emporter par ses propres pensées, se remémorant un souvenir lointain de son enfance dans le désert. Il se rappelait des sages, des hommes vénérés pour leur savoir et leur connexion mystique avec les forces de la nature. Dans les souvenirs d'Aruzu, les sages étaient des figures impressionnantes, vêtues de tuniques drapées ornées de symboles chamaniques. Leurs visages étaient marqués par les années et les épreuves, mais leurs yeux brillaient d'une sagesse intemporelle, comme des fenêtres ouvertes sur les secrets du Yuusei. Ces hommes étaient entourés d'une aura de magie et de mystère, et leur simple présence suffisait à inspirer le respect et l'admiration. Le kazejin se souvenait de les avoir observés avec fascination lors de cérémonies rituelles dans les oasis reculées de Kaze. Il se tenait alors parmi les autres enfants, émerveillé par les incantations envoûtantes et les danses sacrées qui semblaient invoquer les puissances cachées du désert. Ces souvenirs évoquaient en Aruzu un mélange de nostalgie et d'émerveillement, mais aussi un profond respect pour les anciennes traditions de son peuple. Il se demandait si Ashin possédait un lien similaire avec ces mystérieux sages, si son pouvoir de guérison était issu des mêmes sources de savoir et de sagesse.

Les mots d'Ashin résonnaient en lui comme un écho sinistre, réveillant les tourments qu'il avait longtemps tenté d'enterrer au plus profond de son être. Il se sentait submergé par une noirceur qui semblait s'étendre à chaque instant, comme une ombre insidieuse qui s'insinuait dans les replis de son âme. L'idée d'être comparé à ces personnages sombres, à ces victimes du système ninja, le glaçait jusqu'au plus profond de son être. Il avait toujours cru qu'il était maître de son destin, que son chemin était tracé par sa propre volonté. Mais maintenant, il réalisait que ses choix, ses actions, étaient peut-être dictés par des forces bien plus sombres et insaisissables. Avait-il été aveugle, ignorant la vérité sur sa propre existence jusqu'à ce jour ? Peut-être avait-il été un pantin, manipulé par des ficelles invisibles tissées par des mains obscures. Un sentiment d'indignation montait en lui, mêlé à une profonde culpabilité. Peut-être avait-il mérité ce qui lui était arrivé, les épreuves qu'il avait traversées, en tant que châtiment pour des péchés qu'il ne pouvait pas identifier. Peut-être était-il condamné à errer dans les ténèbres, hanté par les fantômes de son passé, pour l'éternité. Les certitudes sur lesquelles il avait construit son existence semblaient s'effriter, laissant place à un abîme de doutes et d'incertitudes. Aruzu se sentait perdu, ballotté par les vagues tumultueuses de sa propre conscience, tandis que le voile de l'illusion se déchirait autour de lui, révélant une réalité plus sombre et plus complexe qu'il n'avait jamais osé imaginer.
L'idée d'être accueilli dans cet endroit, loin du tumulte du monde extérieur, était comme un baume pour son âme meurtrie. Il se sentait entre de bonnes mains. Lorsque le guérisseur déclara qu'il ne guérirait pas ses blessures, Aruzu sentit un frisson parcourir son échine. Mais cette affirmation étrange était accompagnée d'une lueur d'espoir. Il comprenait maintenant que la guérison ne viendrait pas de l'extérieur, mais de l'intérieur, de sa propre volonté à surmonter ses démons et à suivre son parcours vers le repos intérieur.

Quand Ashin commença à étaler la pâte sur le visage et le corps d'Aruzu, une sensation étrange l'envahit. La pâte avait une texture légèrement granuleuse, mais elle glissait sur sa peau avec une douceur presque irréelle. Ses doigts semblaient caresser chaque centimètre de son épiderme, comme s'ils cherchaient à effacer les marques invisibles de ses tourments passés. La couleur de la pâte était d'un blanc nacré, presque lumineux dans l'obscurité de l'antre. Elle semblait irradier une lueur apaisante, comme si elle portait en elle une puissance capable de dissiper les ténèbres. Il sentait cette énergie le pénétrer peu à peu, comme une caresse bienveillante. L'odeur qui émanait de la pâte était envoûtante, mêlant des notes boisées et épicées qui rappelaient les marchés animés des villes du désert. C'était une fragrance familière pour Aruzu, qui évoquait des souvenirs d'enfance et de moments paisibles passés sous le soleil brûlant de Kaze. Pour un instant, il se sentit transporté loin de cet antre mystique, vers les vastes étendues de sable doré qui avaient été son foyer pendant tant d'années.
Aruzu fixa Ashin, son regard oscillant entre méfiance et espoir. Les gestes du guérisseur, bien que mystérieux et quelque peu intimidants, semblaient imprégnés d'une autorité bienveillante. Une autorité qui semblait affirmer qu'il avait le pouvoir de l'aider à surmonter ses tourments.

- Je suis prêt. Répondit Aruzu d'une voix empreinte de résolution.

Il prit le flacon tendu par Ashin, sentant le poids de la décision peser sur ses épaules. Mais malgré ses appréhensions, il savait au fond de lui-même qu'il n'avait rien à perdre en acceptant l'aide qui lui était offerte. Il leva le liquide à hauteur des yeux, observant attentivement la substance qu'il contenait. Il était clair pour lui que l’homurajin avait un plan bien défini en tête, un plan destiné à le guider sur le chemin de la guérison. Et même si les détails de ce plan restaient obscurs, Aruzu se sentait prêt à lui accorder sa confiance.


__________


La nuit s'installa doucement dans l'Antre de la guérison, apportant avec elle un calme oppressant qui l’accompagna lorsqu’Aruzu englouti le flacon.. La pièce où il avait élu domicile pour la nuit était baignée dans une semi-obscurité, éclairée faiblement par une lampe à huile vacillante posée sur une étagère. Les ombres dansaient sur les murs, créant des formes étranges et inquiétantes qui semblaient prendre vie dans l'obscurité. Le lit rudimentaire où il était étendu semblait soudain devenir un piège, une prison où ses pires cauchemars pouvaient le capturer sans merci. Les murs de la pièce semblaient se resserrer autour de lui, étouffant chaque parcelle d'espoir qui tentait de s'immiscer dans son esprit tourmenté.
La fatigue commençait à l'envahir, Aruzu sombra dans un sommeil agité, hanté par les souvenirs douloureux qui le tourmentaient depuis quelque temps. Dans ses rêves, il se retrouva transporté dans le Domaine interdit, ce lieu maudit où la mort rôdait à chaque coin. Les visions se tordirent et se transformèrent en des scènes de torture insupportables. Aruzu se sentit ligoté, incapable de se libérer des chaînes invisibles qui le maintenaient prisonnier de ses pires cauchemars. La douleur lancinante de chaque coup le fit tressaillir dans son sommeil, des gémissements de douleur s'échappant de ses lèvres serrées. Les cris déchirants de son père résonnaient dans ses oreilles, comme des échos de désespoir qui résonnaient à travers l'éternité. Il revécut la scène horrible de la mort de celui-ci, le regard vide de celui qui l'avait aimé et protégé de toutes ses forces. Les cris de douleur et de désespoir résonnaient dans ses oreilles, faisant écho à la souffrance insoutenable qu'il avait ressentie ce jour-là. Aruzu tenta de se précipiter à son secours, mais ses jambes refusaient de bouger, enracinées au sol comme si elles étaient devenues de pierre.
Des perles de sueur glissèrent sur son front, sa respiration devenant erratique alors qu'il lutta contre les démons de son passé. Ses mains se crispaient sur les draps du lit, les doigts s'enfonçant dans le tissu dans un effort désespéré pour trouver une échappatoire à sa tourmente.
Soudain, des spectres tourbillonnèrent autour de lui, leurs yeux brillant d'une lueur malveillante alors qu'ils murmuraient des mots indistincts emplis de malédiction. Il se trouvait soudain au cœur du désert, où les cieux étaient plombés d'un rouge sombre et sinistre. Des flammes dansaient autour de lui, leur chaleur suffocante embrasant sa peau alors qu'il tentait désespérément de s'en éloigner. Chaque pas était une lutte contre la douleur et la terreur qui menaçaient de le submerger à tout moment. Des cris déchirants résonnaient dans l'air, des voix fantomatiques hurlant des lamentations de souffrance et de désespoir. Aruzu se sentait enveloppé par une atmosphère oppressante, comme si les ténèbres elles-mêmes cherchaient à l'étouffer de leur emprise glaciale. Puis, les ombres prirent forme, se matérialisant en des silhouettes déformées et difformes. Leurs yeux sans vie brillaient d'une lueur morbide alors qu'ils avançaient lentement vers lui, leurs membres contorsionnés se tordant dans des positions impossibles. La terreur monta en lui, menaçant de submerger sa raison alors qu'il se retrouvait pris au piège dans un cauchemar sans fin. Les secondes semblaient durer une éternité, les sensations étaient amplifiées jusqu'à devenir insupportables. Des griffes acérées s'abattirent sur lui, déchirant sa chair et faisant jaillir le sang dans un éclat écarlate. La douleur était insoutenable, chaque coup une agonie qui le poussait au bord de la folie.

Pourtant, au loin, une lueur d'espoir brillait dans les profondeurs du désert. Une silhouette majestueuse émergeait des dunes, baignée dans une aura lumineuse qui semblait défier les ténèbres. Une voix douce et réconfortante s'éleva dans l'air brûlant, murmurant des mots de réconfort et de guidance à travers le tumulte des cris et des hurlements. Intrigué, Aruzu sentit une force mystérieuse l'attirer vers cette silhouette, comme si elle détenait les réponses à ses questions les plus profondes, comme si elle pouvait lui offrir le salut qu'il cherchait désespérément. Malgré la terreur qui le saisissait, il se mit en marche, ses pas lourds résonnant dans le sable brûlant.

- Enfant du désert, tu portes en toi la force ancestrale des terres arides, une puissance que même les ténèbres ne peuvent éteindre. Ne laisse pas la peur t'engloutir, car tu es destiné à des grandeurs insoupçonnées.

La voix résonnait dans l'air brûlant, emplissant l'espace autour d'Aruzu d'une énergie bienveillante. Ses mots étaient comme une caresse sur son âme tourmentée, apaisant ses craintes et l'invitant à croire en sa propre force.

- Tu as été éprouvé par le feu de l'adversité, mais c'est dans les épreuves que se révèlent les véritables héros. Lève-toi, enfant du désert, et affronte ton destin avec courage et détermination. Le désert te réserve des trésors cachés et des réponses à tes questions les plus profondes. Ouvre ton cœur à la lumière qui brille en toi, et tu trouveras la voie vers la véritable puissance.

Les paroles de la voix semblaient empreintes de sagesse millénaire, comme si elle puisait sa force dans les anciennes légendes du désert. Pour Aruzu, c'était comme une révélation, un appel à embrasser son héritage et à se forger un avenir meilleur.

Au fur et à mesure qu'il avançait vers la lumière, il sentit une énergie nouvelle s'éveiller en lui, une force ancienne et puissante qui sommeillait depuis trop longtemps. Des images de son passé tourbillonnaient dans son esprit, des souvenirs douloureux de la perte de son père et de la torture qu'il avait endurée. Mais maintenant, il sentait une détermination nouvelle naître en lui, une volonté de se battre, de devenir plus fort, de se venger.

Et puis, tout à coup, il se réveilla en sursaut, le cœur battant la chamade et le corps couvert de sueur.


__________


Le matin se leva avec une douceur presque irréelle, la lumière de l'aube filtrant à travers les volets entrebaillés pour baigner la pièce d'une lueur dorée. Aruzu ouvrit les yeux avec lenteur, ses paupières encore alourdies par le poids des cauchemars qui avaient hanté son sommeil. Il cligna des yeux, tentant de chasser les dernières brumes de ses rêves tourmentés, mais les images floues continuaient de danser devant ses yeux, comme des fantômes indomptables. Ses sens semblaient encore engourdis, ses pensées se mêlant dans un tourbillon confus. Les visions de la nuit étaient encore fraîches dans son esprit, mais elles lui échappaient déjà, comme des fragments de verre brisé glissant entre ses doigts. Il ressentait une frustration grandissante, comme s'il avait perdu quelque chose d'important dans les méandres de son subconscient. Se redressant lentement, l’Ardent passa une main sur son front moite, sentant la sueur froide coller sa peau. Il avait du mal à distinguer la frontière entre le rêve et la réalité, ses pensées se perdant dans un brouillard épais où les contours de la vérité semblaient flous et indistincts.
Pourtant, malgré la confusion qui régnait dans son esprit, une lueur d'espoir brillait au fond de son cœur. Il sentait que les visions de la nuit détenaient des réponses importantes, des clés pour déverrouiller son esprit mutilé. Même si les détails lui échappaient, il sentait que ces rêves étaient plus que de simples illusions. Ils étaient le reflet de sa véritable nature, de son héritage en tant qu'enfant du désert.

Le kazejin se leva de son lit avec une détermination teintée d'incertitude. Malgré sa conviction naissante, il était hanté par le doute qui rôdait dans les recoins de son esprit. Ses pas résonnaient dans le couloir avec une lenteur calculée, comme s'il hésitait à franchir le seuil de la pièce où se trouvait Ashin. Une boule d'anxiété se formait dans sa gorge, menaçant d'étouffer chaque mot qu'il voulait prononcer.
Aruzu entra dans la pièce avec une légère hésitation, portant sur ses épaules le poids des visions qui l'avaient tourmenté toute la nuit. Son regard était empreint d'une intensité presque palpable alors qu'il fixait Ashin, cherchant des réponses dans les profondeurs de ses yeux scrutateurs.

- Ashin. Commença-t-il d'une voix tremblante. Je dois vous parler des rêves que j'ai eus cette nuit. Ils étaient... éprouvants…

Il prit une profonde inspiration, rassemblant ses pensées avant de se plonger dans la description de ses cauchemars les plus sombres.

- C’était comme si j’y étais. Comme si je revivais cette journée maudite, impuissant. Mon père, la mort, la fin. Lâcha-t-il, le regard dans le vide.

L’évadé fit quelques pas afin d’atteindre une fenêtre. Il observa le ciel, le lointain.

- Puis, je me suis retrouvé piégé au cœur du désert, sous un ciel teinté de rouge sang. Les flammes dansaient autour de moi, comme si l'enfer lui-même s'était éveillé. Des spectres tourbillonnaient dans les airs, murmurant des paroles incompréhensibles chargées de malédiction. Je me sentais comme aspiré dans un tourbillon de terreur et de souffrance.

Ses mains tremblaient légèrement alors qu'il repensait à l'horreur de ses visions.

- Il y avait ses ombres. Des formes difformes et grotesques, avec des yeux dépourvus de vie qui brillaient d'une lueur sinistre. Elles avançaient lentement vers moi, déchirant l'air de leurs griffes acérées. Ajouta-t-il en observant ses propres mains avec dégoût.

Un frisson parcourut son échine alors qu'il se remémorait les détails les plus horribles de cette nuit.

- Mais au milieu de toute cette horreur, il y avait aussi... une voix. Une voix qui semblait venir de nulle part et de partout à la fois. Elle murmurait des mots de réconfort, des mots d'encouragement. Elle m'invitait à retourner dans le désert, à puiser dans ses mystères pour devenir plus fort, à développer mon chakra pour me venger.

Il déglutit avec difficulté, ne sachant pas s’il devait porter attention à ce message chimérique.

- C'était... déconcertant. Je ne sais pas quoi en penser. Était-ce une vision de mon propre esprit ? Je ne sais pas si ces rêves sont des pistes vers la lumière ou simplement des illusions créées par le flacon que vous m'avez donné.

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Gakusha Ashin
Le guérisseur d'âme EmptyMer 6 Mar - 2:05

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Message Sujet: Re: Le guérisseur d'âme



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Regard contre regard, imposante autorité contre volonté brisée, enfant du désert contre enfant des zéphyrites. La fuite ou le saut dans le ravin … Là, la mixture posée entre eux, artefact comme envouté des réminiscences de ces chants tribaux, des râles ancestraux des plus illustres érudits de sa lignée, des pulsations de ces tambours onirique qui dans ce mutisme empli de tension semblait pourtant les entourer et les happer jusqu’à la décision fatidique. Et encore maintenant, sous l’apparat de ce ciel voilà des abysses nocturnes, résonnaient ces échos dans l’esprit du guérisseur, entouré d’encens et de faibles lueurs azurées, plongé dans une méditation qui le liait aux infimes mouvements et gesticulations émises par son patient, dans sa chambre dédiée, comme si en cet instant, leurs deux âmes étaient liés d’un mimétisme hors de ce monde.

Dans cet état profond de transe amplifiée par quelques plantes et ces odeurs inconnues au commun des mortels, même Nameru n’osait déranger le shaman, parvenant dérrière sa personnalité excentrique à ressentir lui aussi l’intensité des tourments du Yakedo. Chaque convulsion, chaque soupir de complainte et pulsation de rage trouvait une réaction similaire en l’érudit, de mouvements abruptes de la tête, de rictus et de machoir serré, de symboles et mantras effectués par ses dextres d’une chorégraphie presque mécanique. Envoûté, ensorcelé, complètement plongé au fond de sa conscience profonde, le médecin superposait les tortures imaginées à ses propres expériences face à ce rite qui servait aussi à tester les guérisseurs apprentis avant que le maître ne les prenne définitivement sous son aile. Affronter ses démons, comprendre sa véritable nature et surtout, devenir assez affuté pour maîtriser parfaitement la voie de la guérison juste.

Mais ici, Aruzu devait trouver son propre chemin, Ashin ne pouvant être qu’un guide, un interprète de ce que le destin lui avait réservé et lui réservait pour le futur. Les visions incessants des récits de son mentor revenaient au travers de son imaginaire, animés en des fresques peinturlurés, de ces villageois qu’il n’avait pas pu sauver, de ce désespoir profond qui s’installait en lui, des cris imaginés de ces enfants succombant au poison de bandits disposant du chakra, de fourbes assassins jamais arrêtés à temps … Puis, l’élan de la nuit s’intensifiant, des cris et échos des chants ancestraux s’amplifiant de plus en plus dans l’imaginaire hérité de ces rites en plein hameau, le guérisseur fit face en parallèle à l’enfant du désert à ses propres peurs jadis explorées. Celle de ne pas réussir, d’être dans l’impuissance face aux fléaux du monde, celle de céder face à des limites que sa volonté voulait briser.

Sa figure protectrice à lui était … Le Kuunavang, l’esprit protecteur des Zéphyrites …


*****


Aux lueurs de l’aubes, tempétueuses agitations évaporée sous le chant des oiseaux matinaux, l’initié en phytothérapie jonglait déjà de la poigne ferme et assurée de ses dextres pour moudre et mélanger quelques mixtures et baumes supplémentaires à usages non militaire, suite d’une longue série de préparations visibles sur le plan de travail. Tout autour, dans la pièce, des paquetages semblaient avoir été préparés, remplis de nourritures, rations, herbes et mélanges médicinaux, quelques couvertures et autres éléments divers. Pour beaucoup, des donations quotidiennes, participations et apports personnels par rapport aux événements récents à la frontière d’Oto.

Un spectacle que purent admirer les iris du Kazejin apparaissant avec hésitation sur le palier de la porte, d’une tonalité et de paroles qui allaient déterminer la suite de ses épreuves. Soit un échec, et ses tourments trop profonds le condamneraient à une vie d’errance aux côtés des autres patients incurables pris en charge en une vie simple ou bien … L’espoir de renaître, comme furent en ces paroles escomptées, arrachant le regard en coin de l’érudit qui durant la réalisation d’une des concoctions, l'observa et l’écouta attentivement.

Réveillé et pas encore effondré … Bien …

Sa remarque et son intonation se voulaient presque impersonnelles, pas par méchanceté mais … Par la nécessité de ne pas encore impliquer de compassion palliative qui altérerait potentiellement ce que seul son esprit et son cœur de guerrier pouvait faire. Trop de douceur pouvait parfois tuer toute volonté … Et le conduire sur une mauvaise voie. Ainsi, il le laissait faire, continuait ses préparatifs en une écoute active, sans le couper dans son récit avant d’en avoir compris toute l’essence. Nameru n’était pas encore là … Sa présence semblait s’être totalement évaporée. Lui aussi se préparait … Pour la prochaine session.

De sa posture, au fil de ses paroles, Aruzu ne le remarqua sûrement pas, mais ce qui avait paru durant ces rêves et la forme que cela prenait plaisait à Ashin, le rassurait dans le potentiel et l’espoir que comportait ces présages. Cependant, il ne le connaissait pas en tant que personne … Il ne s’agissait encore que d’un inconnu, un voyageur lointain échoué dans son antre. La candeur de ses intentions et souffrances ne le touchaient pas encore … Pas avant d’avoir éprouvé et vu sa réelle nature. Pour autant, des réponses à ses interrogations, il en avait …

Les illusions n’existent pas. Aucun de mes flacons ne peut te faire voir ce qui n’est déjà en ton corps et ton esprit … Seulement des plans de ton être qui s’expriment d’une façon que tu ne peux comprendre uniquement par l’intelligible.

Quelque chose, dans ses derniers mots, arrachèrent aux iris d’Ashin un tressaillement foudroyant, s’apposant sur la silhouette du Yakedo, toujours de dos à regarder par la fenêtre. Il parlait de vengeance. Tout le monde avait la légitimité de vouloir se venger. Mais l’érudit devait savoir, s’assurer des limites et de la nature de cette impulsion profonde, cette voix qui de loin paraissait réconfortante … De loin, pour l’instant.

Aruzu, attrape.

Toujours dans cette tonalité d’autorité distante, le médecin voulut tester ses réflexes et sa condition en lui envoyant un des paquetages, comme pour lui signifier qu’ils n’allaient pas tarder à partir. Ashin aussi en fit de même, accrochant à son dos plusieurs de ces sacs préparés, ainsi que son rouleau de voyageur.

Tout ce que tu as vu cette nuit … Toutes ces choses que tu m’as conté … Elles sont issues de toi, uniquement de toi. Le corps n’est pas que physique, il est un corps physique, un corps de mémoire, un mental de pensée, un mental d’émotions … Et de ce qui transcende le lieu et le temps. Chacun à son langage, chacun à ses signes, chacun à sa façon de fonctionner … Mais toute aveugle l’une à l’autre.

De nouveau face à face, le guérisseur finit de se préparer, sacoches et sacs fermement accrochés d’une dernière vérification.

Ce qui se terre au plus profond de toi semble avoir déjà prit sa décision. La véritable question est … Qui es-tu vraiment ?

Ou plutôt, quelle était cette part enfouie en lui, ses limites, sa nature, ses contours et … Sa dangerosité. Ses explications pouvaient encore paraître larges et complexes à appréhender, mais chacune des étapes à venir allait justement servir à explorer chacune de ces facettes évoquées.

Prépare toi, nous partons.


*****


Hors de Homura, tel des voyageurs de grands chemins, le duo se retrouva parmi une petite bourgade frappée indirectement par les guerres récentes au frontières d’Oto, dans une ambiance qui se voulait toujours précaire et désolé à en croire ces bâtisses incendiés sur le coup, devenu aujourd’hui fragiles, ces champs calcinés, ces étales amoindris en nourriture et autre conséquences à n’en plus finir. Si les premières interventions avaient déjà réglé les soucis majeurs de ces nombreux petits villages touchées, les conséquences à long terme par contre nécessitent un suivi plus régulier et impliquaient des souffrances plus complexes à appréhender.

Si le calme semblait être revenu dans la bourgade, c’était toujours un silence de mort qui y régnait, de ses habitants comme repliés sur leur travail quotidien pour oublier ces horreurs, tel des corps sans âmes en faisant que ruminer des gestuelles mécaniques. Au milieu des rues et ruelles, siégeaient parfois quelques personnes affamées malgré les rations usuelles, amoindris physiquement et incapable de travailler. D’autres s’effondraient, toujours hantés par ces attaques et pertes impossibles à quantifier pour le rationnel qui s’abandonner à la folie des émotions trop difficiles à supporter. Une ambiance et un spectacle qui risquait de s’intensifier au fur et à mesure de leur pas, l’objectif final étant d’atteindre le centre de soin et d’approvisionnement qui s’occupait globalement des blessés et des distributions de rations quotidiennes.

Ce genre de village … Il y en a plein le long des frontières avec Oto. Des gens comme ça, sans aptitude au chakra, sans rien de plus comme espoir à part éponger les conséquences de guerres et de fléaux de ce type … Aujourd’hui, nous allons les aider comme nous le pouvons.

Le regard d’Ashin se porta sur celui d’Aruzu pour lui expliquer la raison de leur présence ici, même si cela n’était devenu qu’un genre de quotidien pour le guérisseur. Il pouvait naturellement se poser la question du pourquoi l’avoir amené ici, dans une étape qui semblait plutôt calme et coupée de toute forme d'entraînement shinobi. Pourtant, même s’il le demandait, l’héritier des zéphyrites ne lui aurait pas répondu. Ce dernier se contentait d’accomplir sa tâche, ouvrant la marche, pour montrer à son coéquipier comment faire, d’affligés à affligés, entre les cris et autres pleurs et émotions qui déchiraient de temps en temps le silence du petit village.

Fait ce que tu peux, utilise ce que j’ai disposé dans ton paquetage et distribue les raisonnablement entre un maximum de démunis.

Juste ça. Étrange comme proposition … Pourtant, en prenant au fur et à mesure un peu de recul sur la situation, Aruzu parviendrait peut-être à comprendre le sens de cette journée. Chacune de ces personnes s’avéraient hantés par autant de démons, ciel sanguinolent et d’épouvante que lui la nuit dernière, mais sans avoir à dormir, dans leur état d’éveil direct. Tout comme lui, beaucoup avaient perdu des êtres chers, souvent définitivement, dans toute l’impuissance qu’impliquait l’état de simple civil. Leur désespoir, leur rage, leur haine et leur résilience étaient mille fois plus légitimes à la vengeance qu’aucun d’entre eux ici en tant que shinobis, capables de se battre pour leurs convictions.

Peut-être qu’offert à un de ces villageois, dans cet état, le don du chakra engendrerait un des pires tyran et fou que le monde puisse engendrer, noyé dans la mesure sans limite d’une frustration qui n’avait de limite. Car comme évoqué précédemment, chaque facette du corps et du mental se disaient aveugles l’une à l’autre ; Et sans contours, sans limites, sans se savoir et se connaître, alors la rancoeur des victimes pouvaient simplement se déguiser en cette voix chaleureuse … Et pourtant, être plus grand des démons parmi toutes ces ombres l’ayant tourmenté.

Alors, parmi toutes ces personnes … Lequel, qui, quelle personne était vraiment Aruzu et cette voix l’appelant dans son rêve ? Un espoir, réellement bienveillant, ou un tyran sans limite, sans aucune forme de pitié, avide de vengeance démesuré ?


Yakedo Aruzu
Le guérisseur d'âme EmptySam 9 Mar - 11:37

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Le guérisseur d'âme

ft. Gakusha Ashin


Les paroles d'Ashin, bien que cryptiques, résonnèrent en lui, le poussant à réfléchir sur la nature de ses visions, sur les ombres qui habitaient son esprit. Aruzu sentit le poids du paquetage lancé par Ashin atterrir dans ses mains avec une familiarité rassurante, mais aussi avec un sentiment de responsabilité accru. Le cuir rugueux sous ses doigts, le cliquetis léger des objets contenus à l'intérieur, tout cela lui rappelait ses voyages familiaux.

- Tout cela vient de moi. Marmonna-t-il à voix basse, comme pour s'approprier les paroles du guérisseur et les examiner sous tous les angles.

Dans cette pièce emplie d'odeurs d'herbes et de préparations médicinales, Aruzu se sentait comme un étranger dans sa propre peau. Il se rendit compte qu'il n'avait jamais véritablement pris le temps d'explorer les recoins les plus sombres de son être, de son identité. La perspective de se confronter à ces questions existentielles le plongeait dans un abîme d'incertitude, mais il savait au fond de lui qu'il devait les affronter, qu'il ne pourrait avancer sans les résoudre.
Se préparer pour le voyage à venir n'était pas seulement une question de rassemblement de provisions ou de préparation physique. C'était se préparer à affronter les épreuves qui le mèneraient à la quiétude intérieure , à scruter les abysses de son âme pour découvrir ce qui se cachait au plus profond de lui-même. Avec une détermination renouvelée, teintée d'une pointe de nervosité, Aruzu se prépara à suivre Ashin dans l'inconnu, prêt à faire face à tout ce que l'avenir leur réservait.


_____

Le silence pesait sur la bourgade comme un linceul, soulignant la désolation qui régnait dans les rues autrefois animées. Aruzu suivait Ashin à travers les décombres, ses pas résonnant faiblement sur le sol jonché de gravats. Les bâtiments délabrés s'élevaient tels des vestiges d'un temps révolu, leurs murs noircis par les flammes et leurs fenêtres béantes laissant filtrer la lumière naissante du matin. Dans les ruelles étroites, les traces de la guerre étaient partout présentes. Des débris jonchaient le sol, témoins muets des affrontements qui avaient ravagé la région. Des chariots renversés et des étales détruites bordaient les chemins, rappelant la vie autrefois grouillante de cette bourgade désormais fantôme.
Les habitants, silencieux et résignés, vaquaient à leurs occupations avec une lenteur accablante. Leurs visages étaient creusés par la fatigue et la peur, leurs regards dépourvus de l'éclat de l'espoir. Certains se pressaient autour des points de distribution de nourriture, tandis que d'autres erraient sans but apparent, perdus dans leurs pensées tourmentées.
Pour Aruzu, c'était un spectacle bouleversant. Ayant passé la plupart de sa vie dans les terres reculées du désert, il n'avait jamais été confronté à une telle désolation. Les récits des ravages de la guerre lui semblaient désormais bien réels, chaque scène lui rappelant la fragilité de la vie et la cruauté de la destinée.
Alors que l’Ardent parcourait les rues dévastées, une réalisation poignante s'imposait à lui : ces civils démunis de chakra étaient les victimes impuissantes des attaques des ninjas d'Oto dont il avait entendu parler certains civils à Homura. L'injustice de la situation le frappait de plein fouet, et il ressentait un profond sentiment d'indignation face à cette cruauté inhumaine. Il observait les habitants de la bourgade, des hommes et des femmes qui ne possédaient pas les compétences shinobi pour se défendre contre de telles attaques. Leurs regards hagards et leurs gestes empreints de résignation témoignaient de la terreur qu'ils avaient dû endurer, impuissants face à la violence aveugle des assaillants.
Au milieu de cette misère palpable, Aruzu ressentait une profonde empathie pour ces gens, pour leur courage et leur résilience face à l'adversité. Il se demandait ce qu'il pouvait faire pour les aider, comment il pouvait leur apporter ne serait-ce qu'un peu de réconfort dans ce monde déchu.

Les paroles d'Ashin résonnaient dans l'esprit d'Aruzu alors qu'ils parcouraient les rues désolées de la bourgade. Les mots du guérisseur révélaient une réalité sombre et brutale, une réalité où des innocents étaient pris au piège des conflits qui se déroulaient aux frontières. Alors qu'il distribuait les provisions aux habitants affligés, Aruzu ne pouvait s'empêcher de se poser des questions sur la guerre et ses ramifications. Pourquoi ces villages étaient-ils les premiers à souffrir des conflits entre nations ? Quelles étaient les véritables motivations derrière ces attaques dévastatrices ?
Le kazejin, scrutant les rues dévastées et les visages fatigués des habitants, ne pouvait contenir ses interrogations envers Ashin.

- Ashin, pourquoi est-ce qu'Oto attaque ces villages innocents ? Quel intérêt ont-ils à s'en prendre à des civils sans défense ? Demanda-t-il, sa voix empreinte d'incompréhension et de colère contenue.

Dans cet environnement de désolation et de désespoir, Aruzu se sentit investi d'une responsabilité nouvelle en tenant son paquet dans les mains, celle d'apporter un peu de lumière dans les ténèbres qui enveloppaient ces personnes vulnérables. Pendant un bref instant, il oublia sa propre condition, son propre passé tumultueux, pour se concentrer sur le bien-être des autres.

- Très bien, je vais faire au mieux.

Au cœur du village dévasté, les bras chargés de paquets de nourriture et de petits sacs de soins, l’Ardent débuta sa mission. Les pas qu'il faisait sur les pavés usés résonnait dans le silence pesant de la rue dont les murs abimés gardaient des souvenirs meurtris. Des rafales de vent agitaient les poussières, créant des tourbillons fantomatiques qui semblaient danser avec les ombres des bâtiments calcinés. Il s'approcha d'un groupe de personnes rassemblées autour d'un petit feu de fortune, offrant des sourires timides à ceux qui le regardaient avec espoir. Les vivres qu'il distribuait étaient modestes mais précieuses : des sacs de riz, quelques fruits et légumes frais quand il y en avait. Chaque don était reçu avec gratitude, chaque geste de solidarité était un rayon de lumière dans la grisaille de leur existence quotidienne.
Ensuite, Aruzu se tourna vers ceux qui avaient besoin de soins, se consacrant à soulager autant que possible leurs souffrances. Il avait apporté avec dans son paquet des trousses de premiers secours remplies de bandages et d'autres fournitures médicales de base. Avec des gestes doux et assurés, il nettoyait les plaies infectées, appliquait des pansements avec précaution et prodiguait des conseils sur la manière de prendre soin de leur santé. Le jeune homme n’était pas un expert en la matière mais il faisait tout comme, des mots fermes et rassurants apportaient bien plus que des paroles hésitantes.
Parmi les victimes, il y avait des enfants aux joues creusées par la malnutrition, des personnes âgées affaiblies par la fatigue et la maladie, des hommes et des femmes marqués par les cicatrices de la guerre. Chaque visage racontait une histoire de survie et de résilience, une lutte quotidienne pour trouver un sens à leur existence dans un monde qui les avait abandonnés. Aruzu écoutait attentivement leurs récits, offrant une oreille attentive et un soutien émotionnel autant que possible. Il comprenait leur désespoir, leur colère et leur frustration, car il les partageait en partie. Mais dans ces moments de connexion humaine, il découvrait également une force nouvelle, une détermination à faire face à l'adversité ensemble, main dans la main.

Un vieil homme, assis près du feu de fortune, attira l'attention d'Aruzu. Son visage ridé portait les marques du temps et de la souffrance, mais ses yeux brillaient encore d'une lueur de détermination. Le kazejin s'agenouilla près de lui, posant une main compatissante sur son épaule.


- Comment puis-je vous aider ? Demanda-t-il doucement.

Le vieil homme soupira, les souvenirs douloureux de son passé pesant sur ses épaules.

- Il fut un temps où ce village était prospère, où les gens vivaient en paix et en harmonie avec la nature. Mais tout a changé le jour où les ninjas d'Oto sont arrivés.

Il raconta à Aruzu comment les habitants avaient été pris au piège dans un conflit qui ne les concernait pas, comment leurs maisons avaient été incendiées, leurs cultures détruites, leurs proches tués ou emmenés en captivité. Le vieillard lui parla de la terreur qui régnait dans les rues autrefois animées, des nuits sans sommeil passées à craindre pour sa vie et celle de sa famille.
Pourtant, malgré les épreuves qu'il avait traversées, il gardait espoir. Il croyait en la résilience de son peuple, en sa capacité à se relever de l'adversité et à reconstruire un avenir meilleur.

- Nous ne pouvons pas changer le passé, mais nous pouvons façonner l'avenir. Dit-il avec une intensité palpable dans sa voix.

Aruzu écoutait attentivement chaque mot, impressionné par le courage et la résolution de cet homme. Dans ses paroles, il entendait un appel à l'action, un rappel que même dans les moments les plus sombres, il y avait toujours de l'espoir à trouver.

Dans les récits poignants des habitants, Aruzu percevait un écho de sa propre lutte intérieure. Chaque histoire de perte et de souffrance résonnait en lui, faisant naître une compassion profonde et une empathie sincère pour ceux qui avaient été touchés par la guerre. Il comprenait maintenant pourquoi Ashin l'avait amené ici, dans ce village meurtri : pour lui montrer les conséquences réelles de la violence et de la haine, pour lui rappeler que la voie de la vengeance ne menait qu'à plus de douleur et de destruction. À travers les échanges avec les villageois, il commençait à saisir la véritable nature de la voix qui l'avait appelée dans ses rêves. Peut-être n'était-elle ni une alliée bienveillante ni un guide vers la destruction, mais plutôt un reflet de ses propres pensées et émotions, amplifiées par la peur et la confusion. Il réalisait que la réponse à ses questions résidait en lui-même, dans sa capacité à choisir sa propre voie et à suivre la voix de la raison plutôt que celle de la colère. Peut-être, dans la peine et la rage des villageois, se cachait-il un avertissement, un rappel des conséquences désastreuses de la vengeance aveugle.

Alors qu'il distribuait de la nourriture et des soins, Aruzu sentait un lien se former entre lui et les habitants du village. Il partageait leur douleur, mais il partageait aussi leur espoir et leur détermination à reconstruire leur communauté. Il se rendit compte que c'était là sa véritable mission : non pas de se venger des ennemis passés, mais de protéger et de soutenir les innocents dans le présent, de leur offrir une lueur d'espoir dans l'obscurité de la guerre. Il commençait à percevoir la voix non pas comme un encouragement à une vengeance personnelle, mais plutôt comme un appel à défendre les opprimés, à venger les innocentes victimes du système shinobi et de la guerre.

Dans ce village dévasté par la guerre, parmi ces gens brisés mais résilients, Aruzu découvrait une vérité essentielle : la force véritable résidait dans la compassion et la solidarité, dans la capacité à surmonter les épreuves ensemble plutôt que de se laisser consumer par la vengeance et la haine.

L’Ardent revint vers Ashin, son regard chargé d'une lueur nouvelle, teinté d'un mélange d'émotions anciennes et de révélations récentes. Les murmures du passé, les ombres de la perte, dansaient dans son sillage alors qu'il se tenait devant son guide, une aura de mystère flottant autour de lui comme un voile fragile.

- Ashin. Commença-t-il, sa voix semblant portée par les vents du destin. Nos pas ici vont bien au-delà de la simple assistance aux nécessiteux. C'est comme si chaque pierre du chemin, chaque souffle de vent, résonnait avec les échos de nos histoires passées, des tragédies enfouies dans les replis de l'oubli.

Ses mots étaient chargés d'une signification profonde, d'une vérité voilée à peine visible à l'œil nu.

- La voix dans mes rêves, elle n'est pas seulement un écho du sommeil, mais le murmure des âmes égarées, des fantômes de mes proches disparus, guidant mes pas vers une destinée que je dois embrasser. C'est une réponse à toutes les injustices que j'ai vécues, à toutes les souffrances que j'ai endurées. Je crois maintenant qu'elle est le murmure des âmes de mes proches disparus, appelant à la justice pour eux-mêmes et pour tous ceux qui ont été victimes du chaos.

Son regard se perdit un instant dans l'horizon lointain, comme s'il pouvait voir au-delà des voiles du présent.

- Je suis prêt à embrasser cette destinée, à devenir un des protecteurs des innocents et des opprimés que compte le Yuusei, tout comme vous.. Dans chaque battement de mon cœur, dans chaque souffle de vent, résonne la promesse d'un avenir où la justice règne en maître, où les souffrances du passé seront enfin apaisées.

Malgré son assurance apparente, il ressentait toujours les doutes tourbillonner en lui comme des feuilles emportées par un vent capricieux. Était-il vraiment prêt à affronter son destin, à embrasser les secrets enfouis et les révélations voilées qui semblaient le guider ? Dans l'ombre de sa propre incertitude, il se demandait s'il avait le courage nécessaire pour traverser les tempêtes à venir, s'il pouvait résister aux assauts des démons intérieurs qui murmuraient dans les recoins les plus sombres de son esprit. Et pourtant, malgré ses craintes et ses hésitations, il sentait une force nouvelle s'élever en lui, une détermination inébranlable qui lui soufflait que, quelles que soient les épreuves à venir, il les affronterait avec courage et résolution.

C'était un voyage dans l'inconnu, une quête vers l'essence même de son être, et Aruzu savait qu'il ne pouvait reculer maintenant. Il devait suivre la voix de son cœur, même si elle le menait à travers des terres inexplorées.

- Préparez-moi.

Isalia (c) 16


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