SPIRIT OF SHINOBI

embrace your power




  1. ANNONCES

    22.04.24 patch Le Patch .02 est disponible !

    01.02.24 patch Le Patch .01 est disponible !

    20.12.23 nouveautés La news de fin d'année est sortie, affublée de nombreux changements et nouveautés, notamment dans les mises à jour de topics, de contextes, ainsi que d'un bottin des PnJs apparus en narrations afin de faciliter leur suivi !

    31.10.23 nouveautés La news d'octobre est sortie et le forum se dote, à l'occasion d'Halloween, d'un bestiaire de yokai dédié aux joueurs ainsi que d'une nouvelle bannière ! Kumo obient également un nouveau Ninjutsu Spécial, les reliques mystiques.

    24.10.23 changement Le forum passe officiellement à l'été 83. De nouvelles trames sont apparues pour chaque faction !

    18.07.23 update Les doubles-comptes sont désormais ouverts à toutes les factions et nous mettons en place les rangs intermédiaire pour donner plus de visibilité sur l'avancée du personnage ! La faction de Kiri récupère également un bonus XP à la présentation.

    04.07.23 update Les doubles-comptes sont désormais fermés pour la faction de Kumo qui a retrouvé sa pleine attractivité : ils demeurent toutefois ouverts à Kiri ! Nous retirons également les bonus XP associés, puisque l'activité atteinte nous convient.

    01.07.23 update Le forum dispose désormais d'un thème sombre ! Reportez-vous au petit curseur sur votre droite pour changer de l'un à l'autre.

    24.06.23 NEWS ! La news de juin est sortie ! Au programme ; des précisions et changements sur notre philosophie, la faction des Errants et les paliers de progression.

    23.06.23 changement Le forum passe officiellement l'an 83 (printemps). De nouveaux enjeux sont apparus sur les contextes de chaque faction !

    Été 83

    Cent huit ans avant notre ère, le chakra courut sur le monde comme une traînée de poudre. Venu de nulle part et de partout à la fois, il étreignit les hommes et anima leurs corps comme ceux des nouveau-nés dès leur premier souffle. Tel un raz-de-marée changeant le monde, son énergie leur offrit les prémices de ce qu’ils nommeraient « pouvoir », bien des années plus tard.

    Celui de dépasser les limites que la nature leur avait jusque-là imposées. De donner vie et corps à leurs ambitions les plus folles comme à leurs vices les plus abjects.

    Leurs chairs avaient été bénies de la grâce de l’alizée et de la force des typhons : leurs coups étaient plus précis, leurs organismes plus vigoureux. Un simple bond les menait jusqu’aux cimes des arbres majestueux du désormais Pays du Bois. Leurs pas les guidaient sans peine à travers les monts qui édifièrent bien plus tard les frontières de l’actuel Pays des Montagnes.

    Alors, ils embrassèrent cette nouveauté comme chaque bien de l’Humanité : avec le profond désir de la dompter jusqu’au moindre détail, de faire cette énergie sienne avant tant d’autres. Il leur fallut des décennies pour maîtriser ce que le plus simple shinobi peut accomplir aujourd’hui – mais ils y parvinrent, en demeurant dans la profonde ignorance de l’origine du chakra.

    Et ils comprirent. À quel point il pouvait receler la puissance de faire de l’imagination une réalité ; à quel point ils pouvaient dompter les leurs par la force et fonder les dynasties qui gouvernèrent le monde des années durant.

    Lire la suite


    XP

    Homura

    personnages


    Kiri

    personnages, +30 XP


    Kumo

    personnages, +15 XP


    Errants

    personnages


  2. Image decoration
    shogunat printemps 83
    Contexte d'Homura
    Régie par la noblesse, la richesse et par un grand sens de l'honneur et de la droiture, Homura se distingue ni plus ni moins des autres villages par son caractère guerrier à la limite du comportement militaire. Les shinobis qui sont formés pour devenir des shinobis d'Homura sont, dès leur plus jeune âge ou dès l'entrée dans la formation, forcés de respecter ce code d'honneur. Il est précisé que quiconque y dérogerait se verrait sanctionné de différentes façons... des travaux d'intérêt publique à l'emprisonnement et du bannissement des terres d'Homura à la pure et simple mise à mort.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour la cause Homura-jin.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de donner sa vie pour ses camarades, particulièrement s'ils sont plus jeunes ou s'ils sont moins expérimentés. De la même manière, il doit un incontestable respect à ces derniers.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour les civils.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de réussir une mission primordiale même si cela signifie abandonner ou laisser mourir ses camarades.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de dissimuler ses sentiments personnels ; pire que cela, il se doit de les ignorer et de les faire passer au second plan.

    ❈ Tout shinobi doit une indiscutable fidélité à sa faction. Toute information dissimulée, cachée volontairement ou toute trahison quelconque sera sévèrement sanctionnée.

    ❈ Tout shinobi doit se dévouer à son entraînement et au perfectionnement de son corps et de son esprit. Il doit respect aux siens et aux autres, tolérance aux différences, empathie aux plus faibles et rigueur dans ses efforts personnels (qui doivent être constants et variés).

    ❈ Tout shinobi doit un indiscutable respect à ses supérieurs hiérarchiques et doit obéir au doigt et à l'oeil à leurs ordres. Toute insubordination sera sévèrement sanctionnée.
    Image Personnage

    FUJIWARA SENCHI Portant sur ses épaules l'ensemble du clan Fujiwara, Senchi est un guerrier hors pair dont le jeune âge, la force d'esprit, la droiture, la témérité et les compétences l'ont rendu capable de se hisser au sommet. Un lien particulier mais inconnu le lie à Iwao, la Shogun, sans que personne ne sache trop quoi en penser. Certains le suspecteraient même d'être à l'origine de la mort de son père, bien que rien ne l'incrimine.

    Image Personnage

    HYÛGA EIMEI Figure représentante du clan Hyûga, devenu chef en l'an 68, Eimei incarne toute la fierté des siens. Droit, noble, charismatique tout en restant sobre, il semble en savoir plus qu'il ne le devrait. Il est à l'origine de l'ensemble des mouvements du clan Hyûga, car rares sont les membres de son clan osant défier ses ordres ou agir sans son aval. Il fait parti de la branche principale.

    Image Personnage

    NARA KUENAI Etant à la tête du clan Nara, Kuenai est extrêmement perspicace et dispose d'une intuition impressionnante. Très soucieuse des maux qui pèsent sur Homura, elle est parfaitement lucide vis-à-vis du comportement des siens comme de celui des autres clans et s'organise toujours dans l'ombre afin de limiter les dégâts. Certains la suspectent d'avoir assassiné Fujiwara Oda, et de nombreuses preuves mèneraient à penser qu'elle est coupable. Etrangement, elle rejette l'entière culpabilité sur Fujiwara Senchi.

    Enjeu n°1 :

    COOPÉRER AVEC KIRI ET KUMO

    65%

    Enjeu n°2 :

    CONNAÎTRE SES ENNEMIS

    10%

    Enjeu n°3 :

    VERS LES PROFONDEURS INCONNUES

    100%

    Derniers RP

    Retour au temple souterrain

    À l'été 83, un shinobi d'Homura se rend au sein du temple souterrain découvert lors de l'attaque d'Oto sur Homura, en périphérie du Shogunat. Ses découvertes mènent le lieu à son scellement complet par le clan Uzumaki, ainsi qu'à l'amnésie du genin.

    Le massacre du boucher

    À l'été 83, 90 civils sont assassinés dans la bourgade de Rindо̄ par un homme se faisant appeler « le Boucher ».
    Au terme d'un combat qui se révéla être une victoire pour l'escouade envoyée par Homura, il fut assassiné par Yamamoto Janome au moment où il s'apprêtait à leur révéler les plans de l'Alliance.
    À sa mort, le pouvoir des fils noirs, le Jiongu, réapparu à travers le monde.

    Évènement

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    Culture & religion

    → La chasse 春・狩猟期 – printemps
    → Festival de la Lune Rouge 夏・赤月の祭り – été
    → Virée aux morts 秋・死者への旅行 – automne
    → Nouvel an guerrier 冬・戦士新年 – hiver

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  3. Image decoration
    kirigakure printemps 83
    Contexte de Kiri
    S'il y a bien un lieu dans lequel la mort peut survenir à tout moment, c'est bien au sein du Village Caché de la Brume. Depuis des années, afin de lutter contre le retard qu'eut prit le pays par rapport aux autres factions, les autorités de l'Eau se décidèrent à mettre au point une philosophie qui leur permettrait de rattraper l'avancement des autres factions. C'est notamment au travers de l'assassinat que ces derniers trouvèrent leur réponse et ainsi furent éduquées les jeunes pousses destinées à devenir les futurs shinobis de Kiri. A un style sanglant et sanguinaire, loin de toute valeur humaine.

    ▒ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour la Brume et pour ses habitants.

    ▒ Chaque Shinobi doit capable d'abandonner, de laisser mourir voire de tuer ses camarades si cela leur permet la réussite d'une mission primordiale.

    ▒ Chaque Shinobi ne dispose d'aucun sentiment personnel : ils doivent agir sous les ordres de la hiérarchie.

    ▒ L'entraînement de chaque shinobi doit être rigoureux et il doit toujours être au service de l'identité de la Brume.

    ▒ Chaque Shinobi doit servitude et obéissance à la hiérarchie, tout manquement sera vu comme insubordination.

    ▒ Chaque Shinobi doit tuer tous les adversaires qui se dresseront sur le chemin de Kiri.

    ▒ La Brume est l'alliée de Kiri, nul ne doit la remettre en question.
    Image Personnage

    YUKI ZENRYŌ Yuki Zenryо̄, autrefois jeune membre du clan dont tous reconnaissaient le potentiel, devint chef de clan à la mort de Yuki Saburô en l'an 75. Très proche de la Mizukage, il lui assure son soutien inconditionnel et celui de son clan.

    Image Personnage

    KAGUYA TAOSU Cheffe du clan Kaguya, Taosu est connue comme étant une guerrière redoutable et particulièrement avide de sang et de trippes. Supportant avec fidélité l'identité de ce clan depuis des décennies, elle est, malgré son apparence, extrêmement hostile, sournoise et meurtrière, si bien qu'elle est redoutée dans son clan entier. Elle éprouve une très forte rancœur envers Oboroge, la Mizukage, car sa simple présence a fait diminuer de manière importante son quota d'assassinats par jour.

    Image Personnage

    SEIDŌ IMIFUMEI Personnalité émérite parmi les sabreurs, tout le monde au sein de Kiri connait Imifumei. Combattant redoutable maîtrisant Sо̄kо̄jikan, le Sabre du Temps, l'ensemble de Kiri le voit comme un shinobi imbattable. Il est vénéré de tous, car tous le connaissent comme un homme héroïque, portant de grandes valeurs d'espoir, de courage et de persévérance auprès des plus faibles.

    Enjeu n°1 :

    SE RENSEIGNER À L'INTERNATIONAL

    20%

    Enjeu n°2 :

    LE MYSTÈRE D'ARASHI

    0%

    Enjeu n°3 :

    LES ORIGINES DE LA BRUME SANGLANTE

    30%

    Derniers RP

    La lutte contre le yokai originel, groupe 1 et groupe 2

    Une escouade menée par Kaguya Bankichi permis à la Brume de repérer la trace de Shinchū et, au terme d'un affrontement difficile, de l'éliminer en le prenant par surprise. L'ensemble de l'escouade fut frappée par une marque maudite mystérieuse lors de son ultime râle.

    Enjeu : les origines de la Brume Sanglante & La Brume du Seigneur

    TBA

    Évènement

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    Culture & religion

    → Soutien aux cultures 春・米農業のサポート – printemps
    → Grande marée 夏・大潮 – été
    → Parade de sang 秋・血液示威運動 – automne
    → Hymne à la Brume 冬・霧に賛美歌 – hiver

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  4. Image decoration
    kumogakure printemps 83
    Contexte de Kumo
    Parmi les lieux les plus malsains et insidieux du Yuusei, Kumo s'y érige en maître. Faussement uni, le village est peuplé de shinobis qui ne souhaitent qu'agir pour leurs intérêts propres ou pour ceux des personnes pour lesquelles elles travaillent. Etrangement, cela est parfaitement assumé par tout le monde et ainsi sont éduqués les shinobis. En plus de cet état d'esprit, rédigé par le Daimyo en personne, Kumo dispose d'un Code de Renseignements que tout le monde doit consciencieusement respecter sous peine d'être sanctionné par le dernier. Evidemment, la crainte de ce dernier incite et invite tout le monde à les appliquer sans broncher.

    ζ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour son Daimyo.

    ζ Chaque Shinobi ne peut discuter des ordres de la hiérarchie. Aussi, tout manquement aux ordres du Daimyo est passible d'une peine de mort.

    ζ Chaque Shinobi doit être capable d'accomplir toute mission, même si cela lui impose des sacrifices insurmontables.

    ζ Chaque Shinobi doit s'entraîner en vue de récupérer toujours plus d'informations, et afin d'être toujours plus discret.

    ζ Toute information récoltée doit revenir au Daimyo sans aucune exception.

    ζ Toute personne surprise en train de comploter contre le Daimyo sera soumise à la peine de mort.
    Image Personnage

    SHIRATSUCHI BAKU'EN Baku'en est, en plus d'être le chef du clan Shiratsuchi, l'homme qui les a relevé de leur condition de "parfaits petits soldats obéissants". Désireux de liberté et de justice, il est animé par une grande hostilité qu'il parvient à maintenir discrète pour restaurer l'honneur de son clan, qu'il estime bafoué depuis des décennies. Secrètement, il rêve de pouvoir mener une rébellion contre Koriki Tomio, au risque que cela mène à l'extermination des siens.

    Image Personnage

    ABURAME YOKOSHIMA Fourbe, manipulatrice et très protectrice vis-à-vis des siens, Yokoshima est la cheffe du clan Aburame. Soupçonnée – sans preuves concrètes – par plusieurs personnalités d'avoir son nez fourré dans toutes les affaires, elle est autant admirée que crainte. En plus d'être une des rares personnes du clan Aburame à maîtriser les Rinkaichû, des rumeurs courent selon lesquelles elle serait à même d'agir efficacement, n'importe quand et dans tous les recoins du village.

    Image Personnage

    INUZUKA GETSUMEN — DÉCÉDÉ Fier et orgueilleux, à l'image des siens, Getsumen était le chef du clan Inuzuka. Reconnu pour sa ténacité au combat et pour sa témérité, il faisait partie des personnalités les plus attendues au poste de Shodaime Raikage. Il ne cachait pas sa profonde hostilité envers les dirigeants de son village, ce qui étrangement ne lui est jamais retombé dessus.

    Enjeu n°1 :

    COLLABORER AVEC HOMURA ET KIRI

    50%

    Enjeu n°2 :

    ESPIONNER LES PUISSANCES DU MONDE

    50%

    Enjeu n°3 :

    DESSEIN DE CONTRE-ATTAQUE

    0%

    Enjeu n°4 :

    SUITE DE L'AMULETTE

    20%

    Derniers RP

    L'histoire se répète : tour du raikage

    À l'été 83, l'Alliance, menée par un Yamanaka inconnu, tenta de récupérer le Shodaime Raikage. Ils y parvinrent, mais ne purent le ramener en vie - Getsumen fut tué, alors inconscient, par un shinobi nommé Sumashâ.

    L'histoire se répète : domaine aburame

    Une attaque d'un Yokai dans le Domaine Aburame décima une partie du clan. Un kumojin et deux errants présents sur place, parvinrent à endiguer la menace et à en venir à bout, en le tuant avec une la dague d'annihilation des Aburame.

    L'histoire se répète : domaine shiratsuchi

    Un shinobi de l'Alliance maîtrisant un art shinobi inconnu s'apparentant à l'orage attaqua le Domaine Shiratsuchi pour tenter de capturer l'un des membres du clan.
    Celui-ci fut tué par un Shiratsuchi ayant libéré le pouvoir de la première pièce d'une arme mythique, retrouvée plus tôt dans l'année par les forces de Kumo. Sa libération généra une explosion titanesque qui ne laissa aucun survivant.
    À la mort de l'homme inconnu, le pouvoir de l'orage, le Ranton, réapparu à travers le monde.

    Évènement

    À l'hiver 82, l'élection du Shodaime Raikage fit rage. Nommé presque unanimement, Inuzuka Getsumen prit le pouvoir et profita de son ascension pour tenter de mener un coup d'état contre le Daimyo, Koriki Tomio.
    Lui reprochant une cruauté sans nom qui punit, asservit et torture les innocents, une grande guerre civile éclata et le peuple Kumojin fut déchiré par l'affrontement des deux forces, alors que le Seigneur lui-même était présent.

    Culture & religion

    → Grande collecte 春・大採取 – printemps
    → Célébration d'Antan 夏・昨年のお祝い – été
    → Cérémonie des chandelles 秋・キャンドルの式 – automne
    → Jeux d'hiver 冬・冬季ゲーム – hiver

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Par la grâce des nymphalides

Uzumaki Aeonya
Par la grâce des nymphalides EmptyMer 28 Fév - 16:44

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Uzumaki AeonyaGenin 下忍 de rang C+

Message Sujet: Par la grâce des nymphalides
De tous les lieux que tu affectionnais fréquenter, ce domaine enclavé figurait sans nul doute parmi les plus prisés, symbole de tranquillité, de paix et d'euphorie. Une aire dédiée au relâchement, à la volupté et aux plaisirs, qu'ils fussent naïfs, bon enfant ou inavouables. Une multiplicité de facettes qui représentaient on ne peut mieux la gouvernance de cette cité, faite de leurres, de faux semblants et de duplicité. A l'image, ultimement, des intentions qui te menaient le plus souvent sur ce terrain, parsemé de fleurs, de personnels aguicheurs et de bons bains. Tu ne t'y rendais pas en effet pour le seul plaisir, ni pour te laisser flatter la rétine, mais bien en quête d'opportunités, bien plus aisées à saisir en jouant sur de telles promiscuités. Il s'avérait bien plus facile en effet, dans l'enceinte de ce paradis vert iridescent, de susciter et provoquer un contact avec l'un ou l'autre de ses résidents. Un sourire, un bon mot, un demi-tour sans conviction accompagné d'un regard en arrière : les occasions ne manquaient pas, pour aguicher les proies les plus prometteuses. Tu tamisais en amont les rangs de ton cheptel, négligemment installée au gré d'un banc ensoleillé, épiant les pensées des femmes et des hommes qui croisaient autour de toi en toute insouciance. Laissais de côté les profils inutiles, usés et sans intérêt, pour initier dans la foulée des inquisitions plus prononcées dans la psyché des gens de la haute. Tu opérais discrètement et en silence, en dépit des boniments et des palabres que tu te forçais à produire pour entretenir l'illusion. Celle d'une femme fraîche comme un bouton de rose, timide et ouverte aux propositions.

Tu jouais là à un jeu de patience, où la moindre précipitation pouvait causer ta perte. Tu avais mené une longue partie jadis, en te lovant dans l'ombre de ton maître marchand. N'y avais commise aucune erreur, si ce n'était celle du choix de ton faux amant. Sa faiblesse était finalement devenue la tienne et tu y avais tout perdu, te poussant sur la voie où te trouvais encore aujourd'hui. Entourée de lords, de seigneurs et de shinobi, tous prêts à tuer pour concrétiser leurs ambitions. Vous vous ressembliez en cela, certes, même tu n'avais cure au fond de leur bien être. Seul t'importait le tien, son avènement et sa suprême, mais il te fallait pour y parvenir t'abstenir de le leur faire sentir. Tu opérais donc avec méthode et méticulosité, initiais par petites touches de sincères amitiés tout en instillant chez d'autres de viscérales convoitises. Te faire désirer, semer les graines de la passion et de l'amour, et en cultiver les fruits comme autant d'outils. Tel avait jusque là été ton modus operandi, loin des batailles et des conflits, des déflagrations et des tueries, desquelles tu te tenais consciencieusement éloignée pour préserver ton teint immaculé.

Tandis que tes pas te faisaient longer langoureusement un parterre de tulipes colorées, que tu laissais affluer en toi le flot des pensées et émotions qui jalonnaient ces jardins soigneusement entretenus, tu sentis un picotement inhabituel érafler ta psyché, comme la douce piqûre anesthésiée d'un culicidé. Tu retiras instinctivement ton esprit des alentours pour lui faire regagner pleinement l'égide de ton corps, observant de tes yeux autour de toi qui avait pu être à l'origine de cette singulière sensation. Des sourires, des bises, de simples discussions : personne qui ne sembla pouvoir provoquer ce genre de réaction. Timidement, tu repris alors ton exploration spirituelle des environs, mètre par mètre, avec un soin calculé et prémédité. Sans le laisser paraître, tu fis peser ton regard ambré sur chaque personne qui entrait à nouveau dans ton linceul de perception psychique, guettant la nouvelle arrivée de cette présence atypique.


Joli cocon, oui. Joli cocon, plein d'agitation. Peut-être un jour, sera révélé. L'étendue de sa beauté.


Tu te tournas subitement de tout côté, incapable de déterminer d'où avait pu provenir cette pensée. Contrariée et frustrée par ton échec, tu fronças légèrement les sourcils en abdiquant face au mystère.  Et les papillons, dans ton dos de continuer à danser, comme autant de témoins de ton air désabusé.

Uzumaki Aeonya
Par la grâce des nymphalides EmptyVen 1 Mar - 0:13

Expérience : 245
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Uzumaki AeonyaGenin 下忍 de rang C+

Message Sujet: Re: Par la grâce des nymphalides
Pendant un temps, sans que la raison ne t'apparaisse clairement, tu évitas inconsciemment de retourner flâner sur ton aire de jeu préférée. Ce domaine, tout de végétaux fleuri, qui abritait également en son sein tout le nécessaire pour abrutir les esprits. Les rendre plus accessibles et malléables que n'importe où ailleurs, dans ce nid de frelons inquisiteurs qu'était le Village caché des Nuages. Lorsque l'envie te revint de parcourir à nouveau ces terrains, tu te rendis alors compte de la raison qui t'en avais éloigné tout ce temps, te remémoras avec une pointe de honte la nature de cet incident. Ce mystère, que tu n'étais pas parvenue à résoudre : l'origine de cette voix intérieure que ton esprit avait visité, et dont le piquant t'avait échaudé. L'inconnu était par définition dangereux, à plus forte raison lorsque le risque existait pour toi de perdre la seule chose qui te préservait d'une vie de totale servitude, au mieux, ou d'une exécution sommaire. Le secret que renfermait ton identité, noyé sous la superbe du nom que tu portais et de sa portée : la nature des dons dont tu avais hérité et qui avaient causé jadis toutes ces difficultés.

Silencieuse, sur le balcon de ton appartement, tu étudias la possibilité de ne plus jamais te risquer au Domaine des Fleurs. La chose te parut rapidement impensable, tant il s'agissait là du lieu parfait où exercer tes talents et agrandir le cercle de tes faux confidents. Tu avais peur, et ça ne te ressemblait pas : tu haïssais cette part de faiblesse que tu sentais encore et toujours en toi, ce qu'elle te poussait à faire contre ton gré. Contemplant l'horizon, tu raffermis ta résolution, te balanças en arrière pour te relever et en dépit de l'heure tardive, te drapas de ta cape rouge finement ornée avant de sortir. Tu ne pouvais pas laisser l'appréhension avoir raison de tes desseins, à plus forte raison alors que leur accomplissement était encore si lointain. Avec un aplomb qui ne t'était pas coutumier, le plus souvent soucieuse de paraître juste assez accessible en laissant ta présence s'étioler à la vue des passants, tu fis donc darder tes foulées en direction du Domaine fleuri, là où la seule occurrence de ce phénomène psychique s'était manifestée. A cette heure où le couchant augurait à l'horizon, la majorité des personnes présentes sur ton aire de jeu se trouvaient en intérieur, à profiter des services divers, variés et parfois confidentiels offerts par cette partie de Kumo. La densité des citoyens et shinobi croisant au milieu des jardins était plus faible que pendant la journée, ce qui t'offrait à la fois plus de chance de pouvoir reconquérir sereinement ton territoire, mais diminuait du même coup la probabilité de pouvoir retrouver l'origine de la perturbation que tu avais perçu alors.

Un dilemme qui n'en était pas vraiment un dans la finalité de ton initiative, qui visait davantage au fond à conquérir ta peur et la laisser mourir derrière toi que de percer absolument le mystère de cette présence mentale que tu avais effleuré. Regagnant ton calme et ton maintien habituel, tu traversas donc nonchalamment les jardins baignés de la lumière orangée du crépuscule. A tâtons, tu étendis alors tes perceptions et leur préhension sur les esprits alentours, captant sans mal la cupidité sans borne d'un noble de passage ainsi que la concupiscence prononcée d'un amant en passe d'être éconduit. Rien qui ne fut éloigné de la routine, en somme, et alors que tu prenais place sur un banc, ce même banc où tu t'étais positionnée le jour dernier, tu sentis les présences s'éloigner hors de ton champ d'action. Seule. Tu l'étais à présent corps et bien, au milieu de ces parterres de fleurs qui perdaient peu à peu leur éclat tandis que le soleil faisait darder ses derniers rayons. Pour toi-même, tu te mis alors à profiter un instant de la solitude, occasion rare et assurément profitable. Tu écoutas le silence, attrapée par son attraction, et te laissas aller à fermer les paupières pour te laisser guider par les courants invisibles de ta psyché.



Encore là. Encore là, oui. Toujours là.


Tu rouvris les yeux dans un sursaut, cherchant autour de toi une silhouette d'où aurait pu provenir cette pensée aussi primitive que soudaine. Tu te trouvais là saisie, mais regagnas rapidement on aplomb en durcissant l'emprise de ton esprit sur les lieux, tâchant de conserver une neutralité de corps aussi intacte que possible. Tu focalisas ton attention sur la source fuyante, plutôt que de t'en rétracter, poursuivis sans vergogne le fil de ses pensées.


Me rapprocher. Aimerais la toucher, goûter son nectar, oui. Goûter sa peau.


Tu fronças instinctivement les sourcils face à la menace sous-jacente, la tension dans ton corps grimpant de plusieurs crans. Tu étais bien décidée à faire face au danger, à le confronter et le soumettre, mais te trouvais pour l'heure encore désemparée face à son caractère insaisissable. Tu sentis un léger souffle t'effleurer la nuque, pivotas rapidement sur toi-même pour saisir son origine, en vain.


Douce. Sucrée. Dangereuse ?


Il était là. Il était là, et tu ne le voyais pas, ne le sentais pas. L'invraisemblable de la situation t'empêcha un instant de penser clairement, tandis que ton chakra se mettait à bouillonner sous le coup de ta rébellion. Puis tu le sentis. Là, sur ton épaule à demie dénudée, un picotement léger, presque semblable à une caresse, vers lequel tu fis naturellement descendre ton regard. Tu l'aperçus alors, dans toute sa splendide innocence, ses ailes noires mouchetées de rouge.


Oh, m'as remarqué ? Problème, problème...


Spoiler:


Uzumaki Aeonya
Par la grâce des nymphalides EmptySam 2 Mar - 0:51

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Uzumaki AeonyaGenin 下忍 de rang C+

Message Sujet: Re: Par la grâce des nymphalides
Tu restas un instant circonspecte devant ce prodige. Un papillon capable de formuler des pensées ? La chose semblait tout droit sortie d'un conte pour enfant, mais il te fallut pourtant le raccorder à la réalité que tu avais sous les yeux, indéniable et irréfutable. Tes réflexions firent mille et un tour dans ton esprit, alors que tu tentais de faire sens de ce phénomène, et ce ne fut qu'une fois le tumulte retombé qu'un souvenir lointain, fragment d'une vie depuis longtemps oubliée, rejaillit au-dessus des houles psychiques qui s'agitaient en ton sein. Tu te souvins en effet de ces histoires, contées par feu ta mère, qui se trouvaient être le reflet de véritable épopées ayant pris place dans ce bas monde. Ces récits, au sein desquels ces animaux mythiques investis par le chakra combattaient au côté d'hommes et de femmes qui avaient gagné leur confiance, avaient pactisé avec eux face à l'éternel de façon solennelle. Ton regard sur l'imago, en apparence apaisé et serein, changea alors progressivement, se faisant le vecteur de plus en plus appuyé de ton intérêt et de ta convoitise.


Hey, bonsoir toi, te risquas-tu à lancer, comme si tu t'adressais à un papillon des plus lambda.


Les ailes de la petite créature tressaillirent, puis opérèrent un lent mouvement de va et vient comme pour se préparer à tout moment à un décollage immédiat.


Belle voix, oui. Suave, délicate.


Tu levas lentement ta main opposée pour l'amener à proximité de l'insecte, initiant les prémisses de ce qui aurait pu être une caresse tout à fait inoffensive mais qui représentait en réalité pour toi le sésame absolu afin de résoudre ce mystère pour de bon. Il ne te suffisait que d'un contact, un seul, pour pouvoir explorer profondément les souvenirs et les intentions du nymphalidé, t'ouvrir les portes vers un accès illimité à sa conscience et sa nature. Mais alors que tes doigts fins et délicats avaient dans leur collimateur les ailes à écailles sanglantes de l'imago, ce dernier décolla brusquement pour échapper à leur promiscuité.


Non ! Non ! Vite ! Encore une, qui veut ma beauté !


Tu retins toi-même un sursaut en voyant le volatile insectoïde tournoyer élégamment dans les airs, soucieuse comme à chaque instant de ta vie entre les murs de cette cité militaire de ne pas laisser paraître le fait que les pensées qui naissaient autour de toi atterrissaient le plus souvent dans ton esgourde. Ce secret, ce rempart, était la seule arme que tu avais à ta disposition pour espérer un jour concrétiser tes ambitions, et il n'était pas question pour toi de le brader auprès d'un nymphalidé, aussi élégant qu'il puisse être. Tu le suivis néanmoins des yeux en écoutant sa logorrhée mentale, songeant que l'intérêt que tu portais à la créature devait certainement avoir une réciproque d'une quelconque nature. C'était en effet de toi, que ce spécimen s'était entiché l'autre jour. Encore de toi, ce soir, dont il s'était approché, et si ses dispositions envers toi pouvaient se limiter à un champ purement sensoriel, tu avais pour ta part d'autres idées en germination quant à ce que tu pouvais retirer de ce petit être.

Tu laissas donc une distance s'instaurer entre vous, sans le quitter des yeux. Flânas de façon parallèle aux errements de ses ailes. Dans l'obscurité diurne de la nuit naissante, sous couvert de ta cape, tu composas un signe incantatoire qui te permit pour la première fois de sentir la singularité du chakra de ce petit être fragile. Tu pouvais dès lors, sans le laisser paraître, suivre à ton gré le cheminement de ses péripéties aériennes, te permettant même de feindre l'indifférence en prenant la tangente. Tes intentions, toutefois, étaient tout ce qu'il y avait de plus claires, limpides et intéressées, quant au cas du lépidoptère.

Uzumaki Aeonya
Par la grâce des nymphalides EmptySam 2 Mar - 15:21

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Message Sujet: Re: Par la grâce des nymphalides
Non sans appréhension, tu laissas filer le papillon à la robe semblable à une goutte de sang, l'autorisant à s'échapper autant de ton champ de vision que de celui de tes perceptions psychiques. Seul son chakra, à présent, restait pour toi perceptible, mais il ne t'en fallait pas davantage pour entreprendre son pistage. Tu le sentais s'éloigner, gagner les hauteurs du mont contre lequel le Domaine des fleurs se trouvait greffé, et tu fus dès lors bien obligé d'infléchir ton parcours afin de le garder à la portée de tes sens. La nuit faisait chaque minute tomber un peu plus son linceul obscur autour de toi, tandis que les lumières du centre ville commençaient à prendre le relais dans un ballet de chandelles dansantes. Bien vite, tu fus contraint de sortir des sentiers battus, de te glisser à l'arrière d'un bâtiment abritant des bains chauffés, afin de te mettre à escalader par moult enjambées athlétiques les aspérités de la montagne. L'imago qui avait ton attention retournait vraisemblablement à son propre domaine sauvage et éloigné du tumulte de la civilisation, et il te fallut redoubler de prudence, dès lors, pour ne pas laisser ta cape rouge richement agrémenter s'accrocher sur les plantes basses et vivaces qui prospéraient à cette altitude. Après une demie heure de pistage qui te parut durer une éternité, il sembla que le lépidoptère stabilisa son altitude, poursuivant son chemin innocemment le long du pic rocheux gargantuesque qui constituait l'un des grands piliers de la cité des Nuages.

Tu pris le temps de reprendre ton souffle en constatant ce changement dans le mouvement du papillon doué de conscience, jetas un regard en arrière, vers les contours de la cité loin en contrebas, qui faisait irradier son activité au creux des montagnes. Ton terrain de jeu, mais pas seulement : ton tremplin vers la vie que tu méritais. Et pour assurer l'avènement de tes desseins égoïstes et égocentristes, il te fallait pouvoir compter non seulement sur tes propres capacités, mais aussi sur celles d'alliés soigneusement sélectionnés et amenés à t'aider de leur plein gré. Une notion certes mouvante et relative, quand tu pouvais d'un regard ou d'un contact conquérir l'amour chez autrui, mais qui demeurait indispensable. Tu repris en tout cas ta randonnée improvisée pour ne pas perdre la trace de l'insecte volant et, chemin faisant, t'aperçus qu'il s'était vraisemblablement enfoncé dans les profondeurs d'une cavité à peine assez grande pour que tu puisses t'y faufiler.

Tu pestas. La bestiole avait-elle compris qu'elle était suivie, s'était arrangée en conséquence pour te compliquer la tâche ? Tu n'en savais trop rien, mais il était impensable pour toi de reculer maintenant. A regret, tu défis les attaches de ta cape pour la déposer sur un rocher près de l'entrée en la bloquant à l'aide d'une pierre plate, et t'engouffras dans le passage à tâtons, la signature d'énergie de l'imago toujours au cœur de tes préoccupations. Malgré sa petite taille, il sembla que le lépidoptère ne progressait plus aussi rapidement qu'auparavant, ce qui t'autorisa à prendre tout ton temps pour progresser prudemment, à la seule lumière mourante du soleil loin à l'ouest. Une senteur singulière te parvenait aux narines, à la fois musquée et florale, et il te sembla un instant percevoir du mouvement dans les tréfonds obscurs de la cavité.



Et que fais-tu là, dis-moiiii... ?


La voix aiguë et aérienne, en tout point semblable à celle que tu avais capté auparavant dans l'esprit de la créature, avait résonné dans l'air, et tu dus produire un effort conscient pour ne pas te méprendre sur son origine. Le papillon, tapi là quelque part à quelques mètres, te percevait manifestement distinctement, et t'adressait cette fois directement la parole. Tu voulus instinctivement te redresser et te restaurer une contenance, mais tu suspectais que la hauteur sous plafond de cette antre n'était pas suffisante et ne voulus te risquer à te heurter le crâne avec ridicule. Converser. Telle était pour l'heure la seule option qui s'offrait à toi, tandis que tes doigts composaient dans le noir le signe incantatoire qui te permettrait de capter à nouveau les pensées.


Vous... êtes doué de parole ? C'est absolument fabuleux, c'est-

Tu ne réponds pas à la question, humaine. Vous humer et vous goûter est notre apanage, pas le vôtre.


Eh bien, votre robe, la couleur de vos écailles, elles m'ont rappelé... quelqu'un.


Comme pour conjurer une improbable tentative de l'imago à pénétrer tes pensées à son tour, tu forças l'image de ta mère au devant de ton esprit, t'en faisant une figure de proue capable de te protéger face à des assauts qui pourraient ne jamais venir. Quant aux songes du papillons...


Flatterie, flatterie et ego. Elle pense pouvoir nous prendre nos atours. Encenser sa propre beauté !


Je suis... navrée, si ma venue en ces lieux vous apparaît trop cavalière. Loin de moi était l'idée de vous manquer de respect le moins du monde. Si je pouvais seulement vous contempler, une fois encore, je-

Tu nous contempleras, cela va sans dire. Autant de temps que cela nous sierra.


L'obscurité se mua tout à coup en noir absolu et insondable, tandis que le battement de milliers d'ailes t'enveloppait d'un seul coup pour submerger tous tes sens. Le sol sous toi sembla se dérober, et tu te sentis comme avalée dans les profondeurs du terrier.

Uzumaki Aeonya
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Tomber et voler ne t'avais jamais semblé deux concepts si rapprochés et semblables qu'en cet instant, tandis que tu sentais ton corps malmené par des courants incontrôlables et que tout mouvement s'avérait impossible ou futile. Le frottement des ailes tout autour de toi était devenu ton univers, sans répit ni échappatoire, et il te sembla que ton corps s'était mué en poupée de chiffon, ballotté en tout sens au gré des vents provoqués par les imagos. Tu tentas en désespoir de cause de t'en remettre à tes dons, afin de capter dans ce tumulte des pensées qui auraient pu t'aiguiller vers une sortie à cette incroyable adversité. Tu eus cependant tôt fait de fermer ton esprit, tant la densité du flot qui t'avait alors assailli avait manqué de peu de fissurer ta psyché. Ils étaient simplement trop nombreux, tout autour de toi, à t'abreuver chacun de leurs songes pour que tu puisses y voir clair et extraire une seule réflexion que tu aies pu exploiter. Mais alors que l'espoir de réchapper à cet enfer noir commençait à t'abandonner, tu sentis soudainement le sol t'attraper, comme si c'était ce tapis de mousse orangée et fluorescent qui était venu vers toi depuis tout ce temps. Tu pus rouvrir les yeux, contempler ton environnement, véritable paysage mêlé de fantaisie et de tourments.

Non sans hésitation, tu te relevas en t'appuyant sur ton genou, abasourdie par la vision de cette forêt de pins aux contours rougeoyant au cœur de laquelle tu te trouvais à présent. Tu avais été transportée hors de la cavité, réalisas-tu avec stupéfaction, vers une partie de ce monde hors d'atteinte en d'autres circonstances. Timidement, tu avanças sur le tapis de lichen qui s'étendait à tes pieds, tes yeux s'accoutumant progressivement à l'obscurité. Il n'était pas ici question de nuit, d'aube ou de crépuscule : la lumière, tout simplement, était en berne, à peine suggérée par l’iridescence de quelques végétaux, et c'était avec ce sentiment familier d'être une étrangère que tu continuas alors à avancer. Tu réalisas peu à peu à quel point l'endroit était saturé de spores et d'autres éléments volatiles, et sentis une vague irritation gagner tes narines. Une sensation désagréable à laquelle tu ne prêtas pas vraiment attention, trop focalisée sur la limite de l'horizon. Il y avait en effet vraisemblablement quelque chose, dans le lointain, par delà la silhouette des arbres fantomatiques. Une lueur étouffée, évasive et fuyante, après laquelle tu te mis instinctivement à courir en allongeant tes foulées. Tu eus d'abord l'impression de faire du sur place, de ne pas progresser d'un iota dans ce monde totalement alien. Mais alors que ton souffle commençait à te manquer, tu fus soudainement presque aveuglée par l'éclat rougeoyant qui venait d'apparaître dans le ciel. Là, au devant d'un précipice sans commune mesure, tu dus te barrer les yeux de la main pour pouvoir la défier du regard. Cette lune noire, aux contours écarlates, dont dégoulinait en suintant abondamment une lumière fluide et éthérée qui donnait naissance, à l'orée des marées rouges qui s'étendaient à tes pieds, à la silhouette familière d'un nymphalidé.


Par la grâce des nymphalides Landsc11


Bouche bée, tu l'observas un instant dans le lointain, voleter nonchalamment au cœur de ce qui s'apparentait à son écrin. Son domaine, formé à son image, à moins que ce n'ait historiquement été cet environnement invraisemblable qui avait donné vie à cette entité transcendantale. Tu te trouvas malgré toi hypnotisée par cette scène tout droit sortie d'un autre monde, submergée par une avalanche de détails qui ne pouvaient pas logiquement avoir leur place, selon tes expériences empiriques d'être humain. Incapable de protester contre cette vue qui s'imposait à toi, qui semblait forcer tes paupières à demeurer grandes ouvertes, tu fus de même dans l'incapacité d'endiguer ce flot de pensées et de souvenirs évoqués par les teintes mordorées qui s'épanouissaient sous tes yeux. La chaleur te rattrapa, vivace, étouffante, brûlante, envahissant ta psyché de flammes intangibles qui s'insinuaient en toi comme une marée prête à te faire suffoquer. La douleur. Tu réalisais soudain que tu avais cessé de respirer, te trouvais incapable de le faire, même au prix du plus grand effort conscient que tu pus conjurer. Tu tombas à genoux, tes mains s'agrippant à ta gorge comme pour y forcer l'air à entrer, fouillant, grattant jusqu'au sang. Tu sentis l'asphyxie te guetter, insidieuse, inéluctable, tes yeux perdus dans le flou du lichen luminescent. Puis d'un seul coup, la libération.

Tu gavas tes poumons d'oxygène, de cet air aux accents musqué que tu accueillis à bras ouverts, libérée de ce phénomène. Lorsque tu relevas les yeux vers l'horizon, cependant celui-ci se trouva voilé par une silhouette gargantuesque, sombre et irradiant la majesté. Tu peinas à reconnaître les contours du lépidoptère, mais n'eus pas le temps de t'appesantir sur son apparence avant que ta peau ne commence à te brûler de l'intérieur. Malgré toi, tu crias. Te recroquevillas sur toi-même, comme une petite fille apeurée, hurlas de terreur, face à l'imago souverain qui te tenait en son joug. Des ailes gigantesques et de leurs accents écarlate, à présent, tes yeux ne pouvaient plus se défaire.



Toi qui voulais contempler... Contemple ! Observe-moi, dévisage-moi jusqu'à ce que la folie t'emporte !!

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Uzumaki Aeonya
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Message Sujet: Re: Par la grâce des nymphalides
Tu voulais fuir cet endroit. Regrettais amèrement d'avoir suivi jusqu'ici ce nymphalidé pour la seule singularité de sa robe et de sa consciente unique en son genre. Chaque parcelle de ton être semblait s'enflammer et se carboniser à l'infini sous tes doigts à vif, et malgré ta résolution à t'échapper de l'emprise du zygène qui te toisait de toute son impériale majesté, tu étais semblait-il condamnée à garder tes prunelles ambrées ancrées sur les couleurs dansantes de ses écailles. Tu essayas de hurler un mot, n'importe lequel, pour tenter de communiquer avec la créature, lui implorer de te laisser jouir encore de ta vie et de ton esprit déjà bien assez écorché par la vie que tu avais vécu, mais impossible de desserrer les dents, face à cet océan de tourments. Tu te tordis, te contorsionnas, presque rendue à ramper sur le sol, emportée par ton agonie, tes pensées submergées par la souffrance inspirée et instillée par l'imago géant. Puis, au prix d'un effort intense qui draina en toi tout ce qui restait de résilience mentale, tu battis en retraite. Renonça à la vue, quand bien même tes paupières demeurèrent ouvertes, te réfugias dans les recoins les plus sombres et anciens de ta psyché pour y trouver un abri salvateur. La douleur, peu à peu, s'éloigna, devint plus diffuse et indistincte, jusqu'à presque disparaître loin, très loin de ta conscience.

Tu repris mentalement ton souffle, épargnée par la souffrance. Tu savais ce que tu devais faire. Quelle était à la fois la seule solution qui s'offrait à toi pour en réchapper, mais aussi pour compter parmi tes futurs alliés ce magnifique insecte ailé. Tel un rebelle ourdissant son complot en secret, tu rassemblas toutes les forces qui te restaient dans ce repli de ton esprit, canalisa ton chakra pour le préparer à son grand coup d'éclat. Tu devais jouer le tout pour le tout, cette fois, en jetant aux orties la prudence et la mesure qui caractérisaient autrement le moindre de tes agissements. Sans quitter pour autant l'égide de ta psyché, tu commandas à tes mains de se joindre pour permettre à ton énergie de circuler, et de projeter sans attendre un fragment de ton âme vers l'être suprême qui t'avait subjugué.


Grand Imago, je vous en conjure ! Laissez-moi apprécier jusqu'au bout votre superbe !


Tu sentis tressaillir l'emprise du papillon sur ton corps pendant un bref instant, alors que tes pensées s'étaient immiscées dans son esprit pour s'y déposer comme un doux linceul éthéré et serein, en totale opposition avec l'état pitoyable dans lequel se trouvait assurément encore ton corps affalé au sol.


Oui, tu le feras, aussi longtemps qu'il me sierra.. !!


L'hameçon était lancé. Tu sentis le poids et l'intensité du charme agonique lancé par l'imago se raffermir et augmenter dans chaque recoin de ton être, dont tu t'étais heureusement coupée pour ne garder de toi que cette lueur spirituelle ténue et minuscule. Tout juste suffisante, pour pouvoir encore commander subrepticement à tes membres.


Je n'aspire qu'à cela ! Mes yeux se ravissent, ma peau tremble sous vos sévices ! Si je pouvais seulement vous toucher, pour faire l'expérience absolue de votre beauté !!


Cette voix...., cette détermination. Tu es bien sûre de toi, pour faire pareille supplique. Entendu, puisque c'est ce que tu demandes, alors... gave-toi, humaine !


Tu ordonnas à ton corps de tendre le bras et jusqu'au bout de tes doigts vers le nymphalidé qui s'était approché. Le moment de vérité était là, à l'orée de tes phalanges, tandis que ton chakra méticuleusement malaxé se massait dans tes méridiens, prêt à se voir instillé chez le nymphalidé. Des recoins lointains de ton esprit, tu sentis bientôt ta paume rencontrer le torse recouvert de poils doux et innombrables, projetas alors sans attendre ton énergie salvatrice au sein de son corps pour le faire parvenir à son esprit. De concert avec cet effort, tu regagnas ton plein état de conscience, bravas la douleur cinglante qui t'embrasais toujours aussi vivement les nerfs. Tu sentis ta main, en particulier, subir une brûlure qui n'avait rien de mentale, agressée par la toison noire urticante du papillon géant. Tu hurlas, transie de douleur.


Ô imago dis moi, pourquoi te voir ainsi me fait-il aussi mal ? Je n'aspire qu'à vivre pour toi et encenser ta gloire.. !


Graduellement, tel un coucher de soleil, tes tourments connurent alors un lent déclin, à mesure que les sentiments envers toi de l'imago se trouvaient profondément affectés par l'inoculation en lui de ton propre charme. La souffrance décrut, à l'exception de celle qui te vrillait toujours la main, t'autorisant de nouveau à bouger, te redresser, pour regagner un semblant de dignité.


C'est bien vrai... Notre beauté à chacune se ressemble, en fin de compte. Autant en profiter toutes deux, en égales, et la faire irradier sur le monde.


Tu redressas ton regard, de ton propre chef cette fois, vers les grands yeux à facette du nymphalidé, portas ta main malmenée vers les courbes de son visage insectoïde en instillant à nouveau en lui des émissions de chakra douces et sucrées. De quoi cimenter, en douceur et sans heurt, l'affection à présent partagée entre toi et le zygène.


C'est ce à quoi j'aspire, moi aussi. T'avoir avec moi, pour toujours.

Il existe un moyen, ma rubiconde.


Lorsque ton corps fut finalement renvoyé dans l'obscurité de la cavité où tu avais d'abord disparu, en dépit de ta main rouge et profondément irritée que tu avais envie de ronger jusqu'au sang, tu ne pus endiguer un mince et franc sourire qui vint s'imposer sur ton visage. De retour à l'extérieur, tu toisas depuis la hauteur les lumières chancelantes qui dansaient au sein de la cité des nuages, forte d'un nouveau allié acquis à ta cause.


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