▶ Sujet: [Mission C Contextuelle] Taupe ou pas taupe ?

Non sans arrières pensées, tu flânais comme de coutume au gré de la brise qui s'invitait nonchalamment au sein du Domaine fleuri, laissant la senteur sucrée de tes onguents se faire colporter par les vents. Une autre façon, parmi tant d'autres à ta disposition, de laisser ton empreinte imbiber l'esprit de tes proies, de celles et ceux dont tu voulais susciter l'émoi afin d'en tirer profit. Il ne s'agissait cependant là que de petits à côtés, de liaisons sans grande profondeur visant à t'octroyer de menus avantages pécuniaires ou d'ordre pratiques : rien qui puisse garantir à long terme ta sécurité, et encore moins le confort et le luxe auxquels tu aspirais. En sus de l'achalandage des lieux fort propice à tes viles manipulations, il se trouvait de surcroît que tes sens se trouvaient toujours ravis par l'environnement que t'offrait cette aire de jeu grandeur nature. Parterres de fleurs, bains reposants, antres de plaisirs et de volupté, tout ici appelait à un relâchement total qui restait pour toi agréable, en dépit de la véritable fonction qu'il revêtait. Pour toi comme pour les autorités, tu l'imaginais assez bien, abaisser l'attention et la méfiance de tout à chacun était une option privilégiée pour maintenir la chape du contrôle sur la population. Un procédé simple et éculé, mais dont l'efficacité n'avait jamais vraiment périclité, en particulier sous la régence de Koriki Tomio.

En cette fin de matinée, après une heure passée à jouer la rêveuse au milieu de la haute société de Kumo et de t'en faire voir à bonne distance, tu estimas qu'il était l'heure de te remettre en route pour ton modeste chez toi, ce petit deux pièces coincés entre plusieurs autres au cœur d'un bâtisse qui affleurait au bord de l'un des grands pics qui constituait le squelette de la cité. Avant que tu ne puisses toutefois quitter le Domaine fleuri proprement dit, tu sentis approcher un schéma de pensée familier entre tous, celui qui par sa rigidité et sa rectitude ne trahissait que trop bien son intention. Sans surprise, tu vis un instant plus tard approcher sur ton flanc cette figure anonyme imbue de son devoir, qui te tendit derechef un rouleau de parchemin que tu ne saisi pas tout de suite.

...Déjà, vraiment ?

Tu n'attendais pas vraiment de réponse, mais pris un plaisir simple et vicieux à percevoir la frustration du messager, avec la patience duquel tu t'amusais à jouer. Tu te saisis finalement du parchemin, d'une main leste et précieuse, permettant au shinobi de s'en aller accomplir la suite de ses besognes. Avec un souffle affecté, tu t'employas alors à ouvrir le rouleau pour prendre connaissance de son contenu, tes iris se dilatant en réalisant l'ampleur et l'importance de la tâche qui t'attendait cette fois-ci. Faire disparaître un marchand sans éveiller le moindre soupçon. Voilà qui risquait, en cas d'échec ou de succès un peu trop éclatant, d'attirer sur toi une attention que tu ne désirais pas. Danser sur un fil, il te faudrait une nouvelle fois, en compagnie d'un shinobi que tu ne connaissais pas. Repliant le parchemin sur lui-même, tu fis la moue comme si tu venais de recevoir une nouvelle contrariante, épias une dernière fois autour de toi avant de te rendre au point de rendez-vous indiqué. Il s'agissait d'un établissement de bon goût où pouvaient être servies thés, infusions et liqueurs, accompagnées de mets dont tu appréciais la saveur. Un lieu anodin, où comploter serait chose aisée.

Résignée, tu te mis en route, t’attablas sans attendre sur la terrasse ensoleillée une fois sur place et commandas un thé au jasmin afin d'y attendre confortablement ce Beijuu Seimei qui devait partager la responsabilité de cette mission avec toi.

Résumé

Waku Waku — B

Ninjutsu Spécial

À l'aide d'un unique mudra, la Yamanaka peut établir une connexion mentale avec l'esprit de toutes les cibles dans un périmètre moyen autour d'elle afin d'épier leurs pensées, réflexions ou ruminations, sans pour autant accéder à leurs souvenirs, communiquer ou identifier leurs origines exactes — à moins de connaître, au préalable, leurs voix intérieures. La qualité et la profondeur des liens dépendent de la distance séparant l'utilisatrice de chacune des cibles dans la zone d'action.

UTILITAIRE MULTICIBLE Puissance de rang B

▶ Sujet: Re: [Mission C Contextuelle] Taupe ou pas taupe ?

Épier les passants d'une dense avenue commerçante figurait certainement parmi tes activités à la fois les plus coutumières et les plus enrichissantes, même si dans le lot des pensées auxquelles tu gagnais accès sans la moindre permission se trouvaient toujours statistiquement bon nombre de déchets et l'ombre de bien sombres pulsions. Tu avais appris avec le temps à faire fructifier la plus anodine des informations glanée de cette manière, lorsque cela s'était avéré nécessaire, mais il demeurait évident à tes yeux que les véritables leviers et instances de pouvoir se trouvaient précisément dans l'exploitation de ces plus noirs désirs. De ces ambitions inavouables qui se terraient derrière les masques perfides et souvent souriant de ces individus dégoulinant de vice et de décadence. Tu avais tes torts, bien sûr, et ton lot de profondes vicissitudes, mais ils avaient cela pour eux d'être souverains sur tous ceux qui pouvaient croiser ton chemin. Détaillant et triant à la pelle les réflexions plus ou moins utiles qui sillonnaient la rue sur le flanc de laquelle tu te trouvais, tu passas ainsi gaiement le temps, en apparence, sirotant un thé parfaitement infusé. Tu ne donnais à voir à l'extérieur que le meilleur, le plus doux et le plus suave, et ce fut donc avec cette naturelle amabilité que tu gratifias d'un sourire celui qui, arrivant derrière toi, te salua sans autre préambule.

Tu tournas gracieusement la tête pour capter et suivre son regard, dévoilant sans trop en faire la blancheur de ta nuque, percevant dors et déjà chez le jeune homme les prémisses de l'attirance naturelle que tu suscitais ordinairement auprès de cette gent. Tu hochas la tête en fermant honorablement les yeux l'espace d'une seconde, confirmant comme de bien entendu la supposition loin de tout risque du Beijuu.

Et vous êtes certainement Seimei-san. Enchantée de faire votre connaissance ! Vous prendrez peut-être quelque chose pour m'accompagner ? Fis-tu en étendant ta dextre vers un membre du personnel de l'établissement pour susciter son intérêt et faciliter à ton coéquipier l'accès à la boisson de son choix.

Sans te préoccuper sur le moment de sa propension à consommer ou non, tu t'intéressas plus avant aux traits du shinobi et à ce qu'ils pouvaient t'apprendre, en sus du flot de ses pensées. Il te trouvait attirante, mais là n'était pas la véritable information : celle-ci se trouvait en effet davantage dans son absence totale de manifestation extérieure quant à cette attraction naturellement déjà à l'oeuvre. Dans ce masque, érigé entre lui et le reste du monde. Tu continuas à lui présenter pour ta part ton sourire le plus franc et sincère, sans excès ni manière, tout en amorçant la conversation proprement dite.

J'imagine que vous avez pris connaissance du pli qui nous a été acheminé. Mais, prenons le temps qu'il faut, je vous prie. Je doute que le sujet de notre affaire puisse s'évaporer, après tout. La journée est belle, nous avons la meilleure place en terrasse,... Et ce monde ! Cela fait vraiment plaisir, de voir tous ces gens sortir de chez eux. Vivre leur vie, après tout ce qui s'est passé , dis-tu avec un air grave et affecté.

Mais, nous sommes malgré tout ici pour faire en sorte que ce genre d'atrocité ne puisse pas se reproduire, n'est-ce pas ? Vous avez peut-être déjà eu le temps de réfléchir... à comment nous occuper de ce petit transfert ?

▶ Sujet: Re: [Mission C Contextuelle] Taupe ou pas taupe ?

Il existait une foultitude de raisons qui pouvaient pousser un homme à ne pas partager une consommation en ta compagnie, et chacune pouvait le plus souvent se faire l'objet d'un levier à utiliser par tes soins ultérieurement. Dans le cas de Seimei, qui s'était méthodiquement installé face à toi, la cause était on ne peut plus platonique et pragmatique, à savoir la rareté pour lui du métal qui constituait traditionnellement le contenu d'une bourse de Ryos. Un trait de caractère qui ne t'était pas étranger, partagé qu'il était indistinctement par nombre de civils et de shinobi, et qu'il était facile de faire fructifier avec quelques emplettes soigneusement choisies. Là où ce début d'entretien avec ton coéquipier gagna en intérêt et en complexité, fut le moment où tu réalisas qu'à sa façon toute masculine, Seimei jouait lui aussi le jeu des visages. Cette prestation continue, que lui comme toi deviez produire pour garantir chez autrui la meilleure réponse, guider vos interlocuteurs vers le dénouement que vous désiriez. Un jeu de dupe à double entrée, en l'occurrence, tant le jeune homme semblait rivaliser avec toi de duplicité pour maintenir la beauté relative des apparences.

Tu sentis toutefois son soulagement authentique, lorsque tu revins sur le sujet qui vous avez réuni en ce jour. Il maniait les mots avec souplesse, songeas-tu, mais était avant tout désireux de conclure cette mission qui vous avait été confiée, même si de fait, il se sentit obligé de mentir en répondant à ton interrogation innocente. Soucieux de ne pas paraître inférieur. Était-ce à mettre en corrélation avec le fait que tu étais une femme, ou bien s'agissait-il là d'un trait de caractère en dur chez le jeune homme ? Impossible à dire pour le moment, mais à en juger par le délais entre le mensonge et sa suite, il était aisé de déduire quel niveau de vivacité animait ses pensées. Tu affichas un air sérieux, quoi qu'un peu soucieux, à l'énoncé de ce plan au milieu de ce lieu public et fréquenté, te penchant en avant au-dessus de la table qui vous séparait en t'appuyant dessus avec tes coudes. Lorsqu'il eut fini, tu observas délicatement aux alentours, comme pour vérifier que personne ne vous avait ostensiblement entendu. Une prudence superficielle dont tu te devais toutefois de faire montre, pour masquer la véritable raison de ta sérénité à ce sujet. Aucune pensée alentour, en effet, ne sembla se tourner vers votre discussion.

Perdant ton regard dans le fond de ta tasse de thé, tu fis la moue pour marquer ta réflexion quant au plan de ton allié, mordillant ta lèvre inférieure pour aborder le problème par tous ses côtés.

Je crois... Oui, je crois que c'est un bon plan, Seimei-san, mais il va requérir beaucoup de doigté et de préparation, pour être mis en œuvre correctement. Nous pourrions éviter bien des difficultés, si notre ami était amené à se rendre plus près du centre administratif. Nous n'aurions alors pas à l'y transporter nous-même, et.. pourrions opérer ce changement que vous évoquiez avec plus de quiétude que dans ses propres quartiers ou son lieu de travail.

Tu laissas l'opportunité au Beijuu de commenter ta contribution, avant de poursuivre ton élocution.

Je pourrai me charger de... prendre sa place, si cela vous va lorsque le moment sera venu. Mais je pense quoi qu'il en soit que nous devrions visiter sa boutique et nous entretenir avec son entourage, avant d'initier quoi que ce soit. Vu d'où nos ordres ont émané, je pense que vous savez... que la moindre erreur ne sera pas tolérée.

Tu portas ta tasse à tes lèvres rosées, terminant ainsi de boire ton infusion et arboras par la suite un mince sourire avenant tandis que ton corps commençait à s'animer.

Allons-y. Monsieur Wataru devrait être présent, à cette heure-ci. Je connais sa boutique, pour l'avoir maintes fois contemplé... Juste un peu plus loin, dans cette avenue.

▶ Sujet: Re: [Mission C Contextuelle] Taupe ou pas taupe ?

Tandis que ton comparse exerçait ses méninges à l'étude des précisions au plan que tu avais jugé bon de proposer, tu observas d'un air authentiquement intéressé le mouvement de ses doigts sur la tablée. Il y avait là une adresse et un sens du rythme qui ne s'improvisait pas au détour d'un thé ou d'un alcool quelconque, un sens inné de la mesure et de la cadence retransmise à la perfection par le mouvement de chaque phalange avec une précision volontaire et calculée. Il était bien sûr de coutume, même si tu n'excellais pas toi-même en la matière, que tout shinobi dispose d'un degré de dextérité suffisant pour manier correctement tout son armement de base, aussi cette observation pouvait-elle tout aussi bien simplement traduire le talent de Seimei sur le sujet plutôt que quoi que ce soit d'autre. Tu pris toutefois soin de te souvenir de ce trait particulier au cas où il pouvait se révéler intéressant à l'avenir et acquiesça sèchement de la tête lorsque le Beijuu verbalisa la mise en garde de rigueur en pareilles circonstances concernant les imprévus qui pouvaient frapper votre entreprise. Tu songeas, alors que vous vous mettiez finalement en route, que tout l'enjeu pour toi dans le cadre d'une mission à la sensibilité définitivement plus élevée que ce à quoi tu étais habituée, était précisément de masquer ta connaissance souvent trop précise et parfaitement raccord des imprévus qui tentaient de se dresser entre toi et la réussite.

La masquer ou, du moins, en rendre l'origine tout à fait floue et indéchiffrable.

De concert, vous vous mîtes donc en route pour la boutique dont la façade t'était effectivement vaguement familière pour être passée à maintes reprises devant, pleine d'envie et d'aspirations vénales, et vous postâtes de l'autre côté de l'avenue passante pour faire mine de manifester votre intérêt pour toute autre chose que les pierres plus ou moins précieuses mises en avant dans la vitrine de Monsieur Wataru. Prenant l'air de flâner au gré des articles divers qui étaient exposés directement dans la rue pour appâter le chaland, vous fûtes alors tout deux témoins sur l'extérieur de votre champ de vision d'une scène qui avait toutes les apparences du non-événement anodin. Le plaisir d'une enfant, sincère et authentique, au travers duquel tu ne pouvais lire aucune trace d'arrière-pensée. Une pureté que tu avais l'impression de ne jamais avoir pu connaître de ta vie, et qui en venait presque à t'agresser par son absence de défaut ou de vice exploitable. Du même acabit, les contours de l'esprit du tenancier apparaissaient aussi lisses que les pierres polies qui se trouvaient assurément à l'intérieur, témoignant d'une vie déjà vécue et à présent dédiée aux bonheurs et plaisirs simples de l'existence. Et tandis que ton attention flirtait également en direction de la psyché de ton coéquipier, tu pus constater également à quel point ces idées de béatitude entraient en résonance avec ses propres sensibilités.

Tu retins avec toute la maîtrise qui était la tienne l'expression de ton dégoût, qui masquait lui-même ton envie, viscérale et cinglante. Parvins à recentrer tes réflexions sur votre affaire en cours, pour formuler une approche rapide et efficace.

...Seimei-san. Vous m'offrirez bien une pierre précieuse pour nos fiançailles, n'est-ce pas ?

Tu accentuas ton phrasé et t'approchas dans la sphère intime du jeune homme avec un sourire avenant, lui faisant ainsi comprendre à quel jeu tu voulais jouer dès lors. Celui du couple factice venu faire ses emplettes, de la femme en recherche du parfait matériau pour composer son bijou. Par ta gestuelle, tu commenças déjà à mettre en place le décor de votre duo, entraînas gaiement Seimei en direction de la boutique de minéraux après l'avoir ostensiblement pointée du doigt, telle une trouvaille parfaitement à propos.

Viens, viens ! Je suis sûr qu'on trouvera notre bonheur, ici !

Tu filas au devant de l'entrée pour pénétrer dans les intrications de la boutique en t'assurant de draguer ton coéquipier à ta suite affichant la mine enjouée de la fiancée posant les fondations matérialistes de son couple.

Bonjour ! Fis-tu pour saluer avec entrain le tenancier âgé tout en le dépassant rapidement pour aller admirer les étales de pierres.

Tu pris alors le temps qu'il fallait pour renforcer votre alibi, faisant porter ton regard intéressé de ci de là en flânant entre les tables d'exposition qui scellaient leurs atours derrière des plaques de verre, attirant à toi ton coéquipier pour lui montrer certaines pièces en brute qui arboraient les plus belles couleurs. En retrait, respectant l'intimité de vos réflexions de couple, le vieil homme qui tenait la boutique vous observa sans rien dire, un mince sourire visible au travers de sa moustache. Tu déduisis donc qu'il faudrait forcer une réaction, pour obtenir quoi que ce soit de lui. Tu pointas donc du doigt une nouvelle pierre mise sous clef, aux accents bleutés et mouchetée de vert.

Regarde... Wataru-san a vraiment des pièces magnifiques, tu ne trouves pas ? Je préférerais qu'on se fournisse chez lui, Seimei-chan, plutôt que chez cet homme, ce.. négociant. Je sais que tu voulais qu'on aille voir ses marchandises sur la grand place un peu plus tard, mais...

Tu pris un air affligé, poussant ton coéquipier à jouer le jeu de cette concurrence fantoche qui se serait manifestée près du quartiers administratif où vous vouliez, précisément, attirer votre cible. Tu notas du coin de l'oeil le mouvement du tenancier, dont la mine s'était légèrement mais sensiblement assombrie. Il s'approchait de vous.

P-Pardonnez-moi... J'espère que vous trouvez votre bonheur, madame, monsieur. Je... Je m'interrogeais toutefois, ce négociant dont vous parliez...

Oh, il vient de Tsuchi, je crois. A avoir un emplacement si huppé où vendre ses marchandises, il doit avoir de drôles de connexions... mais, j'aimerais bien mieux donner mon argent à un commerce implanté dans notre superbe cité ! Pas vrai, Seimei-chan ?

La graine était semée. Quand cet entretien serait conclu avec le commerçant et votre tour d'horizon terminé, ne vous resterait alors plus qu'à quitter les lieux... et guetter la réaction, inévitable, de celui à qui appartenait la boutique. Ce Monsieur Wataru, qui s'était entiché de l'attention bien superflue des services de renseignement, et qui serait immanquablement inquiété par cette soudaine concurrence à son commerce promptement rapportée par son vendeur. Déjà, les contours de cette pensée apparaissaient dans l'esprit du vieil homme, garantie que ta machination pourrait prendre racine sans effort.

▶ Sujet: Re: [Mission C Contextuelle] Taupe ou pas taupe ?

Peut-être n'aurais-tu pas pris le risque de te lancer ainsi dans cette interprétation improvisée en duo au côté de Seimei, si tu n'avais pas décelé plus tôt chez lui les prémisses caractéristiques d'un personne tout à fait apte à jouer au jeu des visages avec son entourage. Le jeune homme, tu devais l'avouer, avait pris le pli avec aisance et justesse, joué à la perfection le rôle de l'amoureux à la bourse durement éprouvée par les exigences de sa compagne, et ce fut avec une facilité déconcertante que vous pûtes ainsi instiller la graine qui servirait ultimement à l'accomplissement propre et net de votre mission. Avoir le goût du travail bien fait, cependant, ne contribuait que pour un faible pourcentage dans votre motivation à accomplir au mieux votre besogne. Kumogakure avait en effet beau se présenter sous ses meilleurs atours à ses citoyens malgré les catastrophes, vous shinobi étiez bien au fait de la réalité des choses. Du châtiment sourd et insidieux qui pesait sur ceux et celles d'entre vous qui n'exécutaient pas parfaitement les ordres, à plus forte raison lorsque ceux-ci impliquaient le kidnapping d'un marchand en violation de tous ses droits civiques. Enchaînant les répliques en altérant ta posture au fil des réponses parfaitement adaptées renvoyées par ton coéquipier, tu saisis l'opportunité parfaitement calibrée par le jeune shinobi au visage muré dans l'impassible pour quitter les prémisses de la boutique de minéraux.

Tu jouas la déception comme tu savais si bien le faire, traînas des pieds en rejoignant l'avenue commerçante comme si tu regrettais la tournure des événements. Sans avoir à vous concerter, vous identifiâtes une ruelle peu fréquentée un peu plus loin où noyer les contours de vos silhouettes, et exécutèrent tout deux le jutsu de transformation afin d'arborer dès lors des apparences différentes quoi qu'analogues à celles avec lesquelles vous étiez nés. Une fois lancé dans le feu de l'action, si l'on pouvait qualifier ainsi ces enfantines machinations, tu voyais l'adresse et la vivacité du Beijuu se mettre en marche, comme il en avait fait montre à la table du café un peu plus tôt en improvisant sur le coup un plan fiable à la suite de son mensonge éhonté. Tu souris intérieurement. Un shinobi de cet acabit, certainement, représentait pour toi autant une opportunité qu'un danger, un outil à double tranchant qui si tu décidais de le manier, requerrait la plus grande méticulosité.

Très bien, Seimei-san.

Ton air sérieux et appliqua masqua tes réflexions, et tu allas te poster sans plus de cérémonie sur les hauteurs de l'avenue afin de compléter le champ de vision de ton coéquipier. Pendant un long moment, rien ne se produisit, autre que la poursuite du tumulte routinier qui sévissait en contrebas et de quelques allées et venues anodines au sein de la boutique de minéraux. Tu pris le temps, dans cet intervalle, de sonder profondément les environs à l'aide d'un signe incantatoire, afin de te baigner dans les énergies qui croisaient alentour. Tu en absorbas les empreintes, chacune à leur tour, de la plus marquante à la plus insignifiante, puis repris ton attente lancinante en lançant quelques regards de circonstance à ton confrère. Une heure, au bas mot, passa ainsi, avant que la réaction que vous attendiez ne se manifeste enfin. Là, à l'arrière de la boutique, une silhouette bourrue et proprement vêtue venait de jaillir par une porte de service à l'étage, et entreprenait de dévaler les escaliers menant à la rue voisine par une ruelle pointant en direction du quartier administratif.

Tu hélas Seimei du regard et d'un signe de main discret à la signification tout à fait explicite : le temps était venu pour vous de bouger. D'un mudra, tu accrochas le chakra ténu mais caractéristique de l'homme qui s'éloignait à une allure et avec une posture qui ne trahissaient que trop bien son humeur actuelle, sans que tu ais eu besoin de recourir à tes talents cachés. Avec l'adresse des shinobi que vous étiez, toi et ton coéquipier entreprirent alors de le filer sans pour autant vous rejoindre, laissant un espace conséquent entre vous pour pouvoir feindre chacun d'être seul au cas où vous vous feriez remarqué. Dans le couvert de la foule et profitant de l'égide de ta cape, tu produisis un nouveau mudra pour étendre à nouveau ton champ mental à toutes les personnes autour de toi, interceptant de plus belle leurs pensées et ruminations du moment. Difficile, avec cette densité, de trier et ordonner ces flux pour en dégager celui qui appartenait au supposé Wataru, mais à mesure que vous approchâtes du quartier administratif, bien peu de gens demeuraient dans les artères de la cité pour brouiller encore ton ancrage psychique. Lorsque tu eus le loisir d'écouter plus attentivement, le doute ne fut plus permis : l'homme que vous suiviez ne cessait de retourner les mêmes questions dans son esprit, maudissait ses voisins, les autorités et jusqu'au Daimiyô d'avoir laissé ainsi s'installer dans la cité un négociant apte à le concurrencer avec autant d'aplomb. Votre cible était donc bien de sortie, et il vous appartenait dès lors de sceller l'opportunité que vous vous étiez créé.

Tu cherchas Seimei du regard et hochas subrepticement la tête avant de forcer la cadence, te mettant sur une trajectoire d'interception qui te ferait percuter Wataru une quinzaine de mètres plus loin. Lorsque la collision eut lieu, comme de coutume, l'ire de l'homme face à toi s'éteignit comme un feu sous une averse lorsqu'il réalisa que c'était une femme qui venait de partager de façon éphémère la sphère de son intimité, et tu lui dédias de surcroît à cet effet un air authentiquement affligé et avenant tout à la fois.

Oooh, pardonnez-moi monsieur, que je peux être sotte !

C-Ce n'est rien, je vous en prie...

Par les Kami... J'espère que je ne vous ai pas fait mal. J'avais tellement la tête en l'air, à chercher ce vendeur de pierres...

Que... Quoi, vous aussi vous voulez acheter des pierres à ce, ce... ce type ?

Eh bien, oui... On m'a fait l'éloge de ses pièces, autant que de ses prix... Il me semble qu'il est installé à l'est de la place, je tentais justement de me repérer pour aller voir tout ce qu'il a de beau à proposer.

Hrrmm, parfait, très bien, herh. Puisque vous y allez.. je vous suis.

Oh, parfait alors !

Vous entamâtes dès lors vos enjambées vers l'est de la place qui jouxtait le centre administratif, que tu savais ordinairement désert en particulier à cette heure. Un entremêlement de ruelles propres et nettes dans lequel il serait facile de faire disparaître Monsieur Wataru, qui confirmait à chaque pas un peu plus par ses pensées qu'il était bien qui vous aviez besoin qu'il soit. Tu le menas donc, pour ainsi dire, par le bout du nez, attendant patiemment de ta démarche lascive que ton coéquipier ne fasse sa part au moment le plus opportun.




Dernière édition par Uzumaki Aeonya le Ven 8 Mar - 14:12, édité 2 fois

▶ Sujet: Re: [Mission C Contextuelle] Taupe ou pas taupe ?

Ce qu'il de manqua pas de faire, sans louper le coche, et sans que son initiative ne te prenne au dépourvu le moins du monde. Sa voix intérieure, que tu percevais à présent distinctement entre toutes, avait en effet révélé pour lui ses intentions à ton esprit inquisiteur et insidieux, annoncé son action imminente à l'encontre de Monsieur Wataru. Dans un souffle et une brève friction de tissu, le marchand de minéraux disparaissait dans ton dos, ses pensées évanouies, et tu pus te retourner avec détachement pour contempler l'oeuvre de Seimei. Tu ne jugeas pas utile de lui répondre verbalement, te contentant simplement de hocher la tête de façon appuyée à l'attention de ton coéquipier. Pour autant que tu pouvais et souhaitais t'investir dans ce genre de relation professionnelle, le jeune homme présentait des qualités que tu affectionnais particulièrement, à savoir l'efficacité, le pragmatisme et la sobriété. Tu le laissas se charger du corps inanimé du marchand sans un mot après avoir pris bonne note des détails de son accoutrement, puis exécuta un nouveau Henge pour revêtir son apparence et opérer à partir de là l'échange officieux. Mimant la dégaine et la posture qu'avait adopté Wataru, tu rebroussas alors chemin avec une hâte toute relative et surtout entièrement jouée, forçant sur tes traits l'expression d'une détermination nouvelle que rien ne pourrait entraver. Tous les témoins qui te croiseraient ainsi, qui te verraient dans la peau du marchand de pierres précieuses déambuler avec tant d'assurance, pourraient dès lors raconter à qui le voulait bien où s'était trouvé Wataru et à quelle heure, sans que le moindre soupçon ne puisse venir percer le nuage de fumée que vous aviez mis sur pied.

Bientôt, tu eux regagné les rues plus fréquentées et plus basses en altitude de la cité, laissant tes pas te mener avec assurance vers « ta » boutique. C'était sans doute là le second point le plus épineux de ce plan, un virage particulièrement retord à négocier, aussi canalisas-tu toute ton attention sur les pensées qui fusaient de la part du vendeur au rez-de-chaussée et des autres personnes présentes à l'étage. Seimei avait prouvé plus tôt qu'il savait improviser un plan, mais il te faudrait improviser bien plus que cela à présent si tu souhaitais convaincre ton monde et cimenter l'alibi de cette soudaine disparition. Sans marquer d'arrêt et purgeant toute trace d'hésitation de ton corps, tu entras donc dans la pièce à l'étage, où se trouait affairée une femme de la même tranche d'âge que Wataru ainsi qu'un jeune homme, occupé à trier et annoter une série de documents sur un bureau en bois finement ouvragé. La femme, la première, capta ton regard et se dirigea vers toi.

Anata, alors !? Cette histoire de négociant ?

Ta femme. Anxieuse, inquiète. Vénale.

On ne fait déjà pas beaucoup de marge, Otôsan, fis le jeune homme en continuant d'éplucher une série de livrets de comptes. Si en plus un étranger vient nous la foutre sous le nez...

Ichirô, ton langage !!

Herh, écoutez, j'ai parlé avec le type. Pas un si mauvais bougre, en fin de compte. Il se fournit à Tsuchi, il a des contact là-bas, qu'il a bien voulu partager avec moi.

Mais alors, tu...-

Je vais devoir y aller en personne, pour passer un accord commercial. Pas le choix, si on veut pas se faire marcher sur les pieds. Ce type, il s'en fiche, il sera sûrement parti demain. Mais si d'autres comme lui rappliquent... Non, il faudra être prêt.

Tes yeux dansèrent sur les meubles de la pièce et la myriade d'objets et de détails qui faisaient de cette demeure le foyer de Wataru et de sa famille. Tu te déplaças presque à tâtons, pour identifier où pourrait se trouver un sac de voyage que tu remplirais dès lors des essentiels à tout voyage de cet acabit. Là, dans un coin contre une large armoire dûment restaurée. Tu empoignas le sac, ouvrit l'armoire et découvrit avec soulagement que « tes » vêtements s'y trouvaient bel et bien. Tu composas tes tenues, sans marquer une trop grande hâte qui aurait pu paraître suspecte, de même que tes affaires de toilette.

Un convoi part cet après-midi à l'extérieur du village. Je peux gagner trois jours si j'arrive à embarquer.

Oh Anata... Tout ça me fait un peu peur. N'oublie pas ton porte-bonheur, s'il te plaît.

Problème. Tu ignorais de fait quel objet dans cette pièce pouvait être le fameux porte bonheur. Tu continuas à constituer ton sac en te concentrant davantage sur les pensées de la femme, forçant ton accès, tentant de former dans ton esprit les contours de l'objet en question à partir de sa psyché. La chose était ronde, plate, avec... un trou hexagonal en son centre. Une pièce ? Tu balayas de nouveau la pièce du regard en tâchant de rendre le mouvement le plus naturel possible, te rendis près de la table de nuit derrière le portant qui marquait une limite entre le séjour et la chambre. Là. Tu l'aperçus, au pied d'une lanterne, t'en saisis avec confiance et allas ostensiblement montrer à « ta » femme que tu la prenais avec toi. Le moment fatidique approchait. Tu passas les hanses du sac sur ton dos et t'approchas de ton épouse.

T'en fais pas, je serai bientôt de retour.

Tu l'embrassas, comme tu aurais apprécié qu'on t'embrasses si tu avais été aimée, sincèrement et de façon authentique. Un baiser langoureux que tu sentis t'être rendu avec passion... après un instant de surprise. Tu rompis l'étreinte.

Prend soin de ta mère fiston.

Rapidement, tu tournas les talons et sortis de l'appartement qui trônait à l'étage de la boutique et dévalas les escaliers. Tu avais réussi, songeas-tu, mais un détail dans les pensées que tu avais capté avant de quitter la famille de Wataru semblait te turlupiner à mesure que tes pas te menaient vers la structure d'entrée du village. Tu ne pouvais en effet pas savoir, pas sans un examen approfondi que tu n'avais pas pu te permettre, que cette femme que tu avais embrassé n'était en aucun cas la mère biologique du jeune homme, et qu'elle n'était en réalité que sa belle-mère, objet d'un second mariage. Ichirô, le fils Wataru, sortit alors de l'appartement quelques minutes après toi, la mine sombre et perplexe, courant pour aller te retrouver.

▶ Sujet: Re: [Mission C Contextuelle] Taupe ou pas taupe ?

Tu retournas les images et les pensées que tu avais perçu dans cet appartement juste avant ton départ, pour tenter d'y déceler ce qui ne collait pas avec la prestation que tu avais produite face à ta femme et ton fils d'emprunt. Tes pas, sans discontinuer, te menaient toujours en direction de la structure d'entrée pour aller finir d'y cimenter l'alibi de la disparition de Wataru, mais tes réflexions elles allaient bon train pour tenter d'élucider ce mystère aux tenants et aboutissants potentiellement fatals. Un train de pensées qui se trouva brusquement interrompu quand tu perçus soudainement de l'agitation derrière toi. Te retournant instinctivement quoi que toujours en veillant à conserver la gestuelle de ton personnage, tu vis alors Ichirô, inconscient, entre les mains de ton inavouable coéquipier. Le jeune comptable t'avait vraisemblablement suivi, de façon suffisamment suspicieuse et déterminée semblait-il pour requérir une intervention en catastrophe. Tu aurais juré si la situation te l'avais permise, mais parvins à afficher en dépit de ton ire intérieure une mine inquiète et affligée, poussant ton corps à se précipiter auprès de ton fils d'un jour pour le soutenir et tenter sans réelle conviction de le ramener à lui.

Des témoins, tout autour de vous. Quoi que vous ayez pu avoir dans l'idée de faire pour couvrir ces traces là, il était impératif de vous en éloigner avec le plus de naturel possible. Tu accueillis donc bien volontiers l'aide de Seimei, bon samaritain anonyme, et suivis son pas pour parvenir à te soustraire au regard pesant de la populace avec le bras droit d'Ichirô calé sur tes épaules. Parvenus tous les trois à bonne distance de tout regard indiscret, tu aidas ton adjuvant à déposer sans heurt le corps inanimé du jeune comptable et fis tourner tes réflexions à plein régime tandis que le Beijuu expliquait et justifiait son geste. Ton regard se perdait pour sa part sur les traits figés d'Ichirô, où tu tentais de déchiffrer ce que tu avais pu rater dans ta représentation qui aurait pu chez lui susciter une telle suspicion. Tu te remémoras exactement tes mots, du moment où les pensées de ta femme d'emprunt et de celui que tu pensais être son fils avaient commencé à altérer leur cours normal. Quand tu lui avais dit... de prendre soin de sa mère. Il ne pouvait y avoir dans cette énoncé aucun élément controverse, songeas-tu, à moins...

… J'ai dû me tromper. Sur leur lien de parenté. Je ne vois que ça... Tu as bien fait.

N'en restait pas moins que le fiston représentait à présent un problème qu'il vous fallait régler pour pouvoir prétendre à la réussite totale et attendue de cette mission. Une solution existait, bien sûr, qui pouvait garantir le silence d'Ichirô, mais sa disparition pure et simple risquait de créer plus de problèmes qu'elle n'en résoudrait. Une autre voie, pour toi tout aussi extrême, demeurait en évidence sur la table, mais tu rechignais au plus au point à y recourir.

Faufile-toi discrètement hors d'ici. Je vais le porter par moi-même juste un peu plus loin, le ramener à lui dans un endroit moins suspect. Je pense pouvoir le manoeuvrer, pour savoir ce qui a cloché exactement, mais je dois être en tête à tête avec lui. Va. Assure la vigie, s'il te plaît...

Tu véhiculais un air profondément affecté par ton erreur, une façon de canaliser cette frustration que tu ressentais à l'idée d'avoir manqué un trait fondamental dans la relation de famille qui existait autour de Wataru. Tu appuyas au besoin du regard ta requête auprès de Seimei afin qu'il te laisse seule avec Ichirô et une fois cela fait, déplaças modérément son corps avant de composer dans l'ombre de ta cape un mudra passible de mort tout en te penchant sur le jeune comptable inconscient. Prenant l'air de vérifier son pouls puis de susciter chez lui un réveil en exerçant une stimulation ferme sur son visage et son crâne, tu profitas de la promiscuité pour fouiller les souvenirs tout récents de ton fils emprunté et les émotions et pensées qui l'avaient alors traversées. Sa belle-mère. Ta femme était sa belle-mère. Une erreur stupide de ta part, qui aurait pu être évitée en prenant davantage le temps d'investiguer sur la famille en amont. Une erreur... que tu ne referais plus jamais. Tu te mis à claquer mollement le visage d'Ichirô, puis de plus en plus fort.

Hey, fiston, tu m'entends ?

Hrmmm.... Qu- Quoi... ? Otôsan...

Tu t'es méchamment ramassé mon garçon, ça va ?

J-Je... Hrmm, ma tête...

Tu l'aidas à se redresser en plongeas ton regard sincèrement inquiet et soucieux dans le sien, le laissas porter son regard sur les alentours où les silhouettes de passants pouvaient se deviner dans la rue en surplomb.

Je sais que mon départ est un peu précipité, je le sais... Mais je pensais pas que ça allait t'inquiéter au point de me courir après comme ça ! Quoi, tu voulais un bisou toi aussi ?

N-Non... C'est... ce que vous avez dit. Naoko-keibo... je l'ai accepté dans notre vie, vous le savez. Depuis longtemps maintenant, mais de là à... à l'appeler « mère », je...

Aaah, c'est donc ça. Écoute, c'est vrai, ma langue a un peu fourché... Cette histoire de pierres importées de Tsuchi... de toi à moi, ça me stress pas mal. Je dois faire ce qu'il faut, mais n'empêche.

Je comprends, oui... Désolé. De vous avoir fait du soucis, Otôsan.

Bah, c'est rien va, t'es juste quitte pour un petit mal de tête !

Tu passas ta main droite sur sa nuque en lui adressant l'expression la plus fidèle possible de l'amour filial inconditionnel. Celui-là même que tu avais recherché jadis sans parvenir à le trouver.

Allez va, t'as du boulot. Je compte sur toi !

Oui, vous avez raison. Faites bon voyage, Otôsan.

Merci fiston. On se revoit très vite, t'en fais pas.

Ainsi fut évitée la crise de justesse, tandis que tu observais avec attention la silhouette d'Ichirô reprendre la direction de la boutique en se tenant sporadiquement la nuque. Toi-même, tu repris l'itinéraire qui devait te mener hors de la ville, sans doute sous le regard affûté de Seimei. Et pas un seul heurt, cette fois, ne vint se glisser entre toi et la conclusion attendue de cette mission. Wataru, marchand de pierres, était parti en voyage. Le reste, pensas-tu avec froideur, était entre les mains de la DRK.