SPIRIT OF SHINOBI

embrace your power




  1. ANNONCES

    22.04.24 patch Le Patch .02 est disponible !

    01.02.24 patch Le Patch .01 est disponible !

    20.12.23 nouveautés La news de fin d'année est sortie, affublée de nombreux changements et nouveautés, notamment dans les mises à jour de topics, de contextes, ainsi que d'un bottin des PnJs apparus en narrations afin de faciliter leur suivi !

    31.10.23 nouveautés La news d'octobre est sortie et le forum se dote, à l'occasion d'Halloween, d'un bestiaire de yokai dédié aux joueurs ainsi que d'une nouvelle bannière ! Kumo obient également un nouveau Ninjutsu Spécial, les reliques mystiques.

    24.10.23 changement Le forum passe officiellement à l'été 83. De nouvelles trames sont apparues pour chaque faction !

    18.07.23 update Les doubles-comptes sont désormais ouverts à toutes les factions et nous mettons en place les rangs intermédiaire pour donner plus de visibilité sur l'avancée du personnage ! La faction de Kiri récupère également un bonus XP à la présentation.

    04.07.23 update Les doubles-comptes sont désormais fermés pour la faction de Kumo qui a retrouvé sa pleine attractivité : ils demeurent toutefois ouverts à Kiri ! Nous retirons également les bonus XP associés, puisque l'activité atteinte nous convient.

    01.07.23 update Le forum dispose désormais d'un thème sombre ! Reportez-vous au petit curseur sur votre droite pour changer de l'un à l'autre.

    24.06.23 NEWS ! La news de juin est sortie ! Au programme ; des précisions et changements sur notre philosophie, la faction des Errants et les paliers de progression.

    23.06.23 changement Le forum passe officiellement l'an 83 (printemps). De nouveaux enjeux sont apparus sur les contextes de chaque faction !

    Été 83

    Cent huit ans avant notre ère, le chakra courut sur le monde comme une traînée de poudre. Venu de nulle part et de partout à la fois, il étreignit les hommes et anima leurs corps comme ceux des nouveau-nés dès leur premier souffle. Tel un raz-de-marée changeant le monde, son énergie leur offrit les prémices de ce qu’ils nommeraient « pouvoir », bien des années plus tard.

    Celui de dépasser les limites que la nature leur avait jusque-là imposées. De donner vie et corps à leurs ambitions les plus folles comme à leurs vices les plus abjects.

    Leurs chairs avaient été bénies de la grâce de l’alizée et de la force des typhons : leurs coups étaient plus précis, leurs organismes plus vigoureux. Un simple bond les menait jusqu’aux cimes des arbres majestueux du désormais Pays du Bois. Leurs pas les guidaient sans peine à travers les monts qui édifièrent bien plus tard les frontières de l’actuel Pays des Montagnes.

    Alors, ils embrassèrent cette nouveauté comme chaque bien de l’Humanité : avec le profond désir de la dompter jusqu’au moindre détail, de faire cette énergie sienne avant tant d’autres. Il leur fallut des décennies pour maîtriser ce que le plus simple shinobi peut accomplir aujourd’hui – mais ils y parvinrent, en demeurant dans la profonde ignorance de l’origine du chakra.

    Et ils comprirent. À quel point il pouvait receler la puissance de faire de l’imagination une réalité ; à quel point ils pouvaient dompter les leurs par la force et fonder les dynasties qui gouvernèrent le monde des années durant.

    Lire la suite


    XP

    Homura

    personnages


    Kiri

    personnages, +30 XP


    Kumo

    personnages, +15 XP


    Errants

    personnages


  2. Image decoration
    shogunat printemps 83
    Contexte d'Homura
    Régie par la noblesse, la richesse et par un grand sens de l'honneur et de la droiture, Homura se distingue ni plus ni moins des autres villages par son caractère guerrier à la limite du comportement militaire. Les shinobis qui sont formés pour devenir des shinobis d'Homura sont, dès leur plus jeune âge ou dès l'entrée dans la formation, forcés de respecter ce code d'honneur. Il est précisé que quiconque y dérogerait se verrait sanctionné de différentes façons... des travaux d'intérêt publique à l'emprisonnement et du bannissement des terres d'Homura à la pure et simple mise à mort.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour la cause Homura-jin.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de donner sa vie pour ses camarades, particulièrement s'ils sont plus jeunes ou s'ils sont moins expérimentés. De la même manière, il doit un incontestable respect à ces derniers.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour les civils.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de réussir une mission primordiale même si cela signifie abandonner ou laisser mourir ses camarades.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de dissimuler ses sentiments personnels ; pire que cela, il se doit de les ignorer et de les faire passer au second plan.

    ❈ Tout shinobi doit une indiscutable fidélité à sa faction. Toute information dissimulée, cachée volontairement ou toute trahison quelconque sera sévèrement sanctionnée.

    ❈ Tout shinobi doit se dévouer à son entraînement et au perfectionnement de son corps et de son esprit. Il doit respect aux siens et aux autres, tolérance aux différences, empathie aux plus faibles et rigueur dans ses efforts personnels (qui doivent être constants et variés).

    ❈ Tout shinobi doit un indiscutable respect à ses supérieurs hiérarchiques et doit obéir au doigt et à l'oeil à leurs ordres. Toute insubordination sera sévèrement sanctionnée.
    Image Personnage

    FUJIWARA SENCHI Portant sur ses épaules l'ensemble du clan Fujiwara, Senchi est un guerrier hors pair dont le jeune âge, la force d'esprit, la droiture, la témérité et les compétences l'ont rendu capable de se hisser au sommet. Un lien particulier mais inconnu le lie à Iwao, la Shogun, sans que personne ne sache trop quoi en penser. Certains le suspecteraient même d'être à l'origine de la mort de son père, bien que rien ne l'incrimine.

    Image Personnage

    HYÛGA EIMEI Figure représentante du clan Hyûga, devenu chef en l'an 68, Eimei incarne toute la fierté des siens. Droit, noble, charismatique tout en restant sobre, il semble en savoir plus qu'il ne le devrait. Il est à l'origine de l'ensemble des mouvements du clan Hyûga, car rares sont les membres de son clan osant défier ses ordres ou agir sans son aval. Il fait parti de la branche principale.

    Image Personnage

    NARA KUENAI Etant à la tête du clan Nara, Kuenai est extrêmement perspicace et dispose d'une intuition impressionnante. Très soucieuse des maux qui pèsent sur Homura, elle est parfaitement lucide vis-à-vis du comportement des siens comme de celui des autres clans et s'organise toujours dans l'ombre afin de limiter les dégâts. Certains la suspectent d'avoir assassiné Fujiwara Oda, et de nombreuses preuves mèneraient à penser qu'elle est coupable. Etrangement, elle rejette l'entière culpabilité sur Fujiwara Senchi.

    Enjeu n°1 :

    COOPÉRER AVEC KIRI ET KUMO

    65%

    Enjeu n°2 :

    CONNAÎTRE SES ENNEMIS

    10%

    Enjeu n°3 :

    VERS LES PROFONDEURS INCONNUES

    100%

    Derniers RP

    Retour au temple souterrain

    À l'été 83, un shinobi d'Homura se rend au sein du temple souterrain découvert lors de l'attaque d'Oto sur Homura, en périphérie du Shogunat. Ses découvertes mènent le lieu à son scellement complet par le clan Uzumaki, ainsi qu'à l'amnésie du genin.

    Le massacre du boucher

    À l'été 83, 90 civils sont assassinés dans la bourgade de Rindо̄ par un homme se faisant appeler « le Boucher ».
    Au terme d'un combat qui se révéla être une victoire pour l'escouade envoyée par Homura, il fut assassiné par Yamamoto Janome au moment où il s'apprêtait à leur révéler les plans de l'Alliance.
    À sa mort, le pouvoir des fils noirs, le Jiongu, réapparu à travers le monde.

    Évènement

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    Culture & religion

    → La chasse 春・狩猟期 – printemps
    → Festival de la Lune Rouge 夏・赤月の祭り – été
    → Virée aux morts 秋・死者への旅行 – automne
    → Nouvel an guerrier 冬・戦士新年 – hiver

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  3. Image decoration
    kirigakure printemps 83
    Contexte de Kiri
    S'il y a bien un lieu dans lequel la mort peut survenir à tout moment, c'est bien au sein du Village Caché de la Brume. Depuis des années, afin de lutter contre le retard qu'eut prit le pays par rapport aux autres factions, les autorités de l'Eau se décidèrent à mettre au point une philosophie qui leur permettrait de rattraper l'avancement des autres factions. C'est notamment au travers de l'assassinat que ces derniers trouvèrent leur réponse et ainsi furent éduquées les jeunes pousses destinées à devenir les futurs shinobis de Kiri. A un style sanglant et sanguinaire, loin de toute valeur humaine.

    ▒ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour la Brume et pour ses habitants.

    ▒ Chaque Shinobi doit capable d'abandonner, de laisser mourir voire de tuer ses camarades si cela leur permet la réussite d'une mission primordiale.

    ▒ Chaque Shinobi ne dispose d'aucun sentiment personnel : ils doivent agir sous les ordres de la hiérarchie.

    ▒ L'entraînement de chaque shinobi doit être rigoureux et il doit toujours être au service de l'identité de la Brume.

    ▒ Chaque Shinobi doit servitude et obéissance à la hiérarchie, tout manquement sera vu comme insubordination.

    ▒ Chaque Shinobi doit tuer tous les adversaires qui se dresseront sur le chemin de Kiri.

    ▒ La Brume est l'alliée de Kiri, nul ne doit la remettre en question.
    Image Personnage

    YUKI ZENRYŌ Yuki Zenryо̄, autrefois jeune membre du clan dont tous reconnaissaient le potentiel, devint chef de clan à la mort de Yuki Saburô en l'an 75. Très proche de la Mizukage, il lui assure son soutien inconditionnel et celui de son clan.

    Image Personnage

    KAGUYA TAOSU Cheffe du clan Kaguya, Taosu est connue comme étant une guerrière redoutable et particulièrement avide de sang et de trippes. Supportant avec fidélité l'identité de ce clan depuis des décennies, elle est, malgré son apparence, extrêmement hostile, sournoise et meurtrière, si bien qu'elle est redoutée dans son clan entier. Elle éprouve une très forte rancœur envers Oboroge, la Mizukage, car sa simple présence a fait diminuer de manière importante son quota d'assassinats par jour.

    Image Personnage

    SEIDŌ IMIFUMEI Personnalité émérite parmi les sabreurs, tout le monde au sein de Kiri connait Imifumei. Combattant redoutable maîtrisant Sо̄kо̄jikan, le Sabre du Temps, l'ensemble de Kiri le voit comme un shinobi imbattable. Il est vénéré de tous, car tous le connaissent comme un homme héroïque, portant de grandes valeurs d'espoir, de courage et de persévérance auprès des plus faibles.

    Enjeu n°1 :

    SE RENSEIGNER À L'INTERNATIONAL

    20%

    Enjeu n°2 :

    LE MYSTÈRE D'ARASHI

    0%

    Enjeu n°3 :

    LES ORIGINES DE LA BRUME SANGLANTE

    30%

    Derniers RP

    La lutte contre le yokai originel, groupe 1 et groupe 2

    Une escouade menée par Kaguya Bankichi permis à la Brume de repérer la trace de Shinchū et, au terme d'un affrontement difficile, de l'éliminer en le prenant par surprise. L'ensemble de l'escouade fut frappée par une marque maudite mystérieuse lors de son ultime râle.

    Enjeu : les origines de la Brume Sanglante & La Brume du Seigneur

    TBA

    Évènement

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    Culture & religion

    → Soutien aux cultures 春・米農業のサポート – printemps
    → Grande marée 夏・大潮 – été
    → Parade de sang 秋・血液示威運動 – automne
    → Hymne à la Brume 冬・霧に賛美歌 – hiver

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  4. Image decoration
    kumogakure printemps 83
    Contexte de Kumo
    Parmi les lieux les plus malsains et insidieux du Yuusei, Kumo s'y érige en maître. Faussement uni, le village est peuplé de shinobis qui ne souhaitent qu'agir pour leurs intérêts propres ou pour ceux des personnes pour lesquelles elles travaillent. Etrangement, cela est parfaitement assumé par tout le monde et ainsi sont éduqués les shinobis. En plus de cet état d'esprit, rédigé par le Daimyo en personne, Kumo dispose d'un Code de Renseignements que tout le monde doit consciencieusement respecter sous peine d'être sanctionné par le dernier. Evidemment, la crainte de ce dernier incite et invite tout le monde à les appliquer sans broncher.

    ζ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour son Daimyo.

    ζ Chaque Shinobi ne peut discuter des ordres de la hiérarchie. Aussi, tout manquement aux ordres du Daimyo est passible d'une peine de mort.

    ζ Chaque Shinobi doit être capable d'accomplir toute mission, même si cela lui impose des sacrifices insurmontables.

    ζ Chaque Shinobi doit s'entraîner en vue de récupérer toujours plus d'informations, et afin d'être toujours plus discret.

    ζ Toute information récoltée doit revenir au Daimyo sans aucune exception.

    ζ Toute personne surprise en train de comploter contre le Daimyo sera soumise à la peine de mort.
    Image Personnage

    SHIRATSUCHI BAKU'EN Baku'en est, en plus d'être le chef du clan Shiratsuchi, l'homme qui les a relevé de leur condition de "parfaits petits soldats obéissants". Désireux de liberté et de justice, il est animé par une grande hostilité qu'il parvient à maintenir discrète pour restaurer l'honneur de son clan, qu'il estime bafoué depuis des décennies. Secrètement, il rêve de pouvoir mener une rébellion contre Koriki Tomio, au risque que cela mène à l'extermination des siens.

    Image Personnage

    ABURAME YOKOSHIMA Fourbe, manipulatrice et très protectrice vis-à-vis des siens, Yokoshima est la cheffe du clan Aburame. Soupçonnée – sans preuves concrètes – par plusieurs personnalités d'avoir son nez fourré dans toutes les affaires, elle est autant admirée que crainte. En plus d'être une des rares personnes du clan Aburame à maîtriser les Rinkaichû, des rumeurs courent selon lesquelles elle serait à même d'agir efficacement, n'importe quand et dans tous les recoins du village.

    Image Personnage

    INUZUKA GETSUMEN — DÉCÉDÉ Fier et orgueilleux, à l'image des siens, Getsumen était le chef du clan Inuzuka. Reconnu pour sa ténacité au combat et pour sa témérité, il faisait partie des personnalités les plus attendues au poste de Shodaime Raikage. Il ne cachait pas sa profonde hostilité envers les dirigeants de son village, ce qui étrangement ne lui est jamais retombé dessus.

    Enjeu n°1 :

    COLLABORER AVEC HOMURA ET KIRI

    50%

    Enjeu n°2 :

    ESPIONNER LES PUISSANCES DU MONDE

    50%

    Enjeu n°3 :

    DESSEIN DE CONTRE-ATTAQUE

    0%

    Enjeu n°4 :

    SUITE DE L'AMULETTE

    20%

    Derniers RP

    L'histoire se répète : tour du raikage

    À l'été 83, l'Alliance, menée par un Yamanaka inconnu, tenta de récupérer le Shodaime Raikage. Ils y parvinrent, mais ne purent le ramener en vie - Getsumen fut tué, alors inconscient, par un shinobi nommé Sumashâ.

    L'histoire se répète : domaine aburame

    Une attaque d'un Yokai dans le Domaine Aburame décima une partie du clan. Un kumojin et deux errants présents sur place, parvinrent à endiguer la menace et à en venir à bout, en le tuant avec une la dague d'annihilation des Aburame.

    L'histoire se répète : domaine shiratsuchi

    Un shinobi de l'Alliance maîtrisant un art shinobi inconnu s'apparentant à l'orage attaqua le Domaine Shiratsuchi pour tenter de capturer l'un des membres du clan.
    Celui-ci fut tué par un Shiratsuchi ayant libéré le pouvoir de la première pièce d'une arme mythique, retrouvée plus tôt dans l'année par les forces de Kumo. Sa libération généra une explosion titanesque qui ne laissa aucun survivant.
    À la mort de l'homme inconnu, le pouvoir de l'orage, le Ranton, réapparu à travers le monde.

    Évènement

    À l'hiver 82, l'élection du Shodaime Raikage fit rage. Nommé presque unanimement, Inuzuka Getsumen prit le pouvoir et profita de son ascension pour tenter de mener un coup d'état contre le Daimyo, Koriki Tomio.
    Lui reprochant une cruauté sans nom qui punit, asservit et torture les innocents, une grande guerre civile éclata et le peuple Kumojin fut déchiré par l'affrontement des deux forces, alors que le Seigneur lui-même était présent.

    Culture & religion

    → Grande collecte 春・大採取 – printemps
    → Célébration d'Antan 夏・昨年のお祝い – été
    → Cérémonie des chandelles 秋・キャンドルの式 – automne
    → Jeux d'hiver 冬・冬季ゲーム – hiver

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Portés par les cristallins tissages du destin [Shimizu Eri]

Gakusha Ashin
Portés par les cristallins tissages du destin [Shimizu Eri] EmptyDim 3 Mar - 2:30

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Gakusha AshinChûnin 中忍 de rang B

Message Sujet: Portés par les cristallins tissages du destin [Shimizu Eri]



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Repos des âmes rendues aux bras de morphées sous les premiers éclats de l’aube, paisible mutisme de l’auberge abandonné d’un cliquetis léger et doux, du dextre habile du zéphyr filant sans confidence aucune. S’évadait ainsi la silhouette du guérisseur, abandonnant ses compagnons pour une escapade en solitaire, d’une tâche qui se devait d’être accomplie seule, en la présence d’autres enfants de la brume. Mère brume étouffante dont la teneur incarnait là le souffle le voyageur d'ébène en une houle frémissante, oniriques vagues distordues sous les palettes des couleurs de l’aube naissant, qu’une œillade put imprimer comme modèle pour ses futurs croquis.

S’arrêta ainsi le jeune homme devant cette fresque insufflée des plus beaux charmes de l’embruns et des senteurs salines, aussi fascinant que inquiétant, tel le cœur monstrueux dormant encore, caché sous sa façade la plus envoûtante. Droit, relâché, nimbé des atours shamaniques de sa lignée ancestrale, inspira profondément le voyageur avant de prendre la route vers les portes du village, d’un pas encore lent et léger, esprit empli des pensées qu’impliquait un tel phénomène. Fusèrent ainsi myriades de théories et appréhensions, de méthodiques analyses sur le type de compétence que pouvait concerner ce genre de cas et surtout … Un éventuel rapport avec le pentacle déniché à Rindo lors de leur enquête.

Visage abaissé, paupières closes, les pas du médecins le menaient sur un axe estimé déserté en ces heures du village, si bien son errement, éperdue des arcanes de l’érudition défi son attention un instant, solitaire âme errante sans remous ni hésitation. Seulement lui, affublé de ce rouleau de voyageur atypique à son dos, semblable à celle des pactes d’invocation, de ce paquetage accroché par-dessus pour une moitié, et l’autre retenue de son dextre porté à son épaule. Sa transe, perdue entre l’égarement et la concentration, se voulut méditative, visible aux traits de son faciès ferme et presque rude contrairement à ses habitudes.

Réussir la mission. Tout ce qui comptait là, maintenant.

Pourtant, d’une secousse aussi foudroyante que surprenante, Ashin sentit subitement le choc d’un visage et d’un front contre le fin tissage de protection entre son torse et sa veste aux allures de cardigan tribale, l’expulsant contre le sol autant que la présence qui venait de le heurter de sa course, peut-être plus secoué encore que lui. L’Eisenin était parvenu à se rattraper à moitié de ses réflexes, de l'appui de ses paumes et ses avants bras pour se retrouver à moitié relevé sur ses jambes pliées, encore sous la surprise de ce qui venait de se produire. Qui … Comment ? Il secoua la tête un instant, se posa sur le support de ses bras et tibias, avant de planter ses iris d'ébènes sur l’autre présence.

Non trahis de ses réminiscences quant aux senteurs l’ayant entouré l’instant de cet accident, se portèrent à ses yeux le minois délicat d’une femme juvénile, du moins d’apparence, ornée du voile d’une chevelure tissé de filins d’or, de pupilles forgés dans les malices mielleuses de l’ambre ardent, sous couvert de ce chale aux teintes des étendues du cosmos. Le guérisseur sembla dans un premier temps méfiant autant que curieux dans son expression, avant de se figer un instant dans des flashs insoupçonnées d’un souvenir familier devant ce premier contact. Elle, mystérieuse inconnue sous les tressaillements d’une nature timide et méfiante supposée, lui rappelait quelqu’un, sans trop pouvoir y mettre encore de lien concret.

Cependant, après plusieurs secondes de flottement, Ashin revint à la réalité, se relevant en premier pour s’approcher d’elle, d’une posture bienveillante, chaleureuse et confiante mais sans exubérance, plutôt exprimée par sa gestuelle. Son regard s’adoucit, ses traits se nimbérent plutôt de sa facette protectrice et rassurante, d’un faciès qui s’inclina légèrement sur la droite observant l’inconnue au sol. Sa posture s’abaissa légèrement, un genoux fléchi quasi à terre, avant de tendre une main accompagné d’un léger sourire à celle qui avait été autant bousculée que lui, sans pour autant empiéter sur son espace de sécurité.

Hey, tout va bien ? Je n’imaginais pas que quelqu’un emprunterait ce chemin si tôt. Je suis désolé, j’étais perdu dans mes pensées … Je dois me rendre aux portes du village pour une mission importante.

Dans son élan et les connaissances de son métier, l’homme n’imposa pas de contact visuel direct et intimidant, se concentrant davantage sur son état global, voyant si cette dernière était blessée ou autre.

Je vais t’aider à te relever … Tu n’as rien ? Je suis médecin.

Une part de son être tentait inconsciemment de comprendre d’où lui venait cette sensation de l’avoir déjà vu. Mais l'initiative de son aide épargnait l’inconnue de son regard, étant même plus enclin à l’observer et le scruter que lui ne put avant d’essayer de la relever. Pourquoi, pourquoi quelque chose de si familier se dégageait d’elle ?


Spoiler:


Shimizu Eri
Portés par les cristallins tissages du destin [Shimizu Eri] EmptyLun 4 Mar - 3:16

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Shimizu EriGenin 下忍 de rang B

Message Sujet: Re: Portés par les cristallins tissages du destin [Shimizu Eri]


Portés par les cristallins tissages du destin - Été 83, Kirigakure
Ft. Gakusha Ashin



Il me suivait.

Dans l'ombre, à travers le voile brumeux, il était là. Furtif, dissimulant ses traits, empruntant ceux des autres ou les délaissant pour d'autres masques sordides, des volutes spiralées soulevées par les déplacements d'âmes anonymes. Il se fondait à même le village, ses bâtiments, ses rues et ses ruelles, traversant les rares lèves-tôt et les chiens galeux, usant de leurs esprits comme de marionnettes, un temps seulement avant leur désuétude, pour mieux se faufiler, se rapprocher, toujours plus, toujours plus vite, toujours plus près. Sa poigne de fer avait toujours été ainsi, véloce, féroce, inesquivable, impassible devant mes protestations les plus audibles, comme mes demandes les plus légitimes, mes remarques et mes coups d'éclat. Éternellement inquisiteur, cruel dans ses moindres enseignements, vicieux dans ses mots comme il l'était à présent dans sa traque : un Yamanaka jusqu'au bout des griffes, un monstre parmi tant d'autres, parmi ceux à la crinière dorée. Celui qui ne devait jamais me retrouver, qui ne devait jamais me faire payer de ma chair mon entêtement à lui échapper. Je ne désirais pas le revoir. Je ne le voulais pas. Non, je ne le voulais pas. Je ne le voulais pas...


« Merde... »


Car depuis des lunes, déjà, avais-je fugué de la demeure familiale des Shimizu, loin de son courroux, prisonnière d'un savoir qui ne devait pas toucher ses mains manipulatrices. La mort blanche était peut-être à mes trousses, mais son esprit perverti par l'histoire des nôtres, nourrissant chacun de ses délires, chacune de mes plaies les plus profondes, était la source originelle de tous mes démons à ce jour. Et je la fuyais ici, comme la peste, haletante, désespérée... misérable.

Il m'avait retrouvé, là, dans un détour sinueux, tandis que je gagnais tranquillement le dojo d'entraînement de bon matin, fidèle à mes habitudes, m'imposant aussitôt une course effrénée, bandeau encore à la main, loin du sanctuaire des exutoires, de ces mannequins que je me plaisais à dépecer morceau par morceau, éclat par éclat, un fantôme à la fois. Chaque rat écrasé, chaque leçon écarlate infligée, purgés de ma mémoire par l'effort et la sueur, pour me libérer de sa sinistre étreinte. Timide lueur d'espoir dans la pénombre de mon univers, dont j'étais privée, désormais, comme il m'avait privée de tant de plaisirs, tant de joies, tant de douceurs depuis ma naissance. Mon seul échappatoire me glissait entre les doigts, et je n'avais aucun moyen d'empêcher sa disparition...

De trop nombreuses minutes s'étaient ainsi écoulées dans cette fuite en avant lorsque je tombai dans son piège, au tournant d'un chemin pavé de pierres du centre-ville. Percutée par son impressionnant gabarit, il m'envoyait dès lors valser contre la dureté du sol, le bout de tissu et de métal frappé des quatre ondulations kirijins projeté plus loin derrière l'ombre qui m'avait barré la route. Par instinct de survie, sans doute, pendant qu'il se relevait lui-même de cette rencontre fracassante, je me redressais légèrement, me repoussant avec mes jambes, croisant les bras au-dessus de mon visage pour me préserver de l'épouvante de son dextre.


« P... Pè... S... S’il-vous-plaît, je… Je peux tout... J’ai..! »


Mes yeux s'étaient clos dans la frayeur, mais lorsque je les rouvris, je pus mieux contempler les contours de sa présence, de mon erreur. L'homme, redressé, n'était pas mon père. Et encore moins un monstre, sous ses splendides cheveux d'ébène.


« Vous... euh... »


Il s'accroupit vers moi, sans envahir mon espace, me tendit une main confiante, que je jaugeai longuement, comme toutes les autres avant la sienne. Son regard, lui, n'était ni bestial, ni méprisant. Il ne me crachait ni injures, ni menaces. Il était au contraire souriant, doux. D'une bienveillance, d'une chaleur peu commune au sein de ce pays de brigands et d'assassins. Il me rappelait, quelque part, cet ange de soie aux brins tutoyant l'ivoire et aux ailes duveteuses, et ce chevalier pieux venu d'ailleurs. Leur bonté m'avait secoué, quelques jours plus tôt. Moins que ce nouveau venu, par contre. Dans tous les cas, cet inconnu était à leur image, à la fois exotique et si... familière.


« Non, ce... C'est ma faute, pardon. Je... Je vais bi... »


Je grimaçai, une vive douleur à l'arrière du crâne, réprimant mon souffle l'espace d'un instant. J'y précipitais ma main, tâchant d'y masser tous les maux, voyant bien vite que cela ne suffirait pas à endiguer le mal : des traces, en petites quantités cependant, recouvraient la pulpe de mes doigts d'un carmin douteux, présageant une blessure toute fraîche, que je crus néanmoins bénigne.



« Hm... Ma tête... J'ai... Un peu mal à la tête... mais c'est tout. Pardon... »


Prémices écarlates d’un savoureux voyage initiatique aux confins de la verdure... peut-être. Seul l'avenir le dirait. Pour l'heure, il y avait un avenir dont je devais davantage me soucier.


« Vous avez vu un... hm... Non, ce n'est rien. Peu importe. »


Un sourire, doucereux. Mes problèmes ici ne le concernaient guère. Le monstre non plus.



Gakusha Ashin
Portés par les cristallins tissages du destin [Shimizu Eri] EmptyLun 4 Mar - 23:02

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Gakusha AshinChûnin 中忍 de rang B

Message Sujet: Re: Portés par les cristallins tissages du destin [Shimizu Eri]



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Des douces mélodies de la candeur de deux destins entremêlés par inadvertance, se transforma subitement la maigre caresse chaleureuse de l’aube en un effroi intérieur, frisson hérissant la moindre aspérité de sa peau ambrée, témoin d’une réaction à glacer le sang. L’écho de cette voix féminine tremblante de ce qui évoquait l’horreur imaginé suffit pour un instant, au moment où elle ne put le percevoir, à faire frémir le nectar azuré onirique propre aux shinobis à l’intérieur de ses muscles, des prémices de l’hyperforce initié depuis son combat contre Janome. Là, soudain, en son fort intérieur, de l’honneur du myocarde homurajin qui pulsait en lui, le guérisseur eut ce désir primaire de vouloir démolir de sa force l’auteur de ce qu’il présumait comme une maltraitance au point de la faire réagir ainsi.

Pourtant, de la même fulgurance qu’à son apparition, s’envola cette idée devant les règles qu’imposaient les préceptes de sa tribu quant à l’utilisation de telles capacités pour un médecin ; Puis, dans un second temps, du rappel concernant son projet, sa mission et les divergences entre ce pays et le sien dans sa culture. Un tiraillement et une tension rapidement évaporés devant les prunelles la princesse le scrutant longuement, d’un bandeau ninja qui semblait s’être évadé sur le sol par le choc de la collision. Elle lui renvoyait une impression étrange, une timidité et une certaine réserve contrastant radicalement avec les guerriers Kirijins rencontrés jusqu’à maintenant … Tous hostiles et peu enclins à la diplomatie.

Ne t’excuse pas, je ne t’en veux pas.

Ashin fut des plus surpris de cette personnalité, aussi gêné que soyeuse dans sa façon de s’excuser, d’un certain aspect qui lui rappelait Miyuki, mais en un versant plus juvénil. Pas que … Il essayait toujours de comprendre, de se rappeler, de trouver l’origine de cette familiarité … Cependant, ses iris se plantèrent sur cette main entachée d’un sang inquiétant, impossible à ignorer.

Par contre … Non, je ne vais pas te laisser repartir sans examiner cette plaie. Je vais utiliser quelques techniques médicales, n’aie pas peur. Tu me fais confiance ?

La question n’en était en réalité pas une, mais plutôt d’une tonalité qui tentait d'étouffer sa curiosité quant à la réaction de peur qu’elle avait eu tout à l’heure. Cela pouvait sûrement se ressentir dans le réconfort que dégageait sa gestuelle, comme si ce dernier avait compris et tentait d'apaiser un temps soit peu cette crainte encore mystérieuse à ses yeux. Ainsi son dextre ramassa le bandeau tombé au sol puis vint supporter le bras de la Kunoichi dans l’élan pour se relever.

Là, ne bouge pas, laisse moi faire …

Aussi méticuleux que se voulait la dextérité de sa profession, l’exotique érudit endossa cette aura envoûtante du savoir et de la délicatesse qui se dégageait de ses talents, de plusieurs pas effectués pour peu à peu passer dans le dos de la jeune femme tout en préservant cet espace privé. Il apposa lentement ses doigts au travers de ce tissage de filins d’ors, aussi soyeuses qu’une chevelure propre à la noblesse, d’une pureté qui subissait presque un affront à être entaché de ces teintes carmins. La plaie ne se voulait pas si grave heureusement, examinée d’une lenteur digne de la plume, caresse onirique et bienveillante mêlant professionnalisme du médecin à l’instinct protecteur d’une figure d'aîné …

Bien, ça ne m’a pas l’air bien grave, mais on va quand même nettoyer ça et refermer la plaie … Tu n’as pas trop mal, ça va ?

Regard affermi, iris et arcades concentrés, la surplombait l’Eisenin de sa taille, parvenant depuis sa posture inclinée à presque la voir, mais sans imposer de contact visuel pour ne pas la gêner. Elle par contre le pouvait, librement, comme si cette tâche le happait complètement … Mais pas que. De cet instant fugace, tel un flash, Ashin se surprenait subitement à se voir comme son mentor, à en reprendre certaines habitudes, comme la figure paternelle qu’il fut pour lui jadis, orphelin dans son hameau. Une étrange sensation … Pour le moment éludé par un geste de son dextre venant piocher dans sa sacoche un flacon et une serviette propre, entremêlés à un ruban et le bandeau ninja encore en main.

Son regard s’arrêta un instant sur ce mélange que contenait sa paume, d’un souvenir qui se voulait presque plus clair maintenant. Ce ruban … Le festival … Mais quel rapport ? Pas maintenant, pas le temps, après l’avoir soigné, le médecin devait se dépêcher pour rejoindre le lieu de rendez-vous de la mission. Ainsi, ce qui fut d’abord un contact d’examen médical devint peu à peu des passages de ses paumes tenant la serviette imbibée du produit, coulissement doucereux digne de la tendresse d’une plume, d’un rythme qui se voulut lent pour ne pas la brusquer.

Plus qu’à appliquer une technique et tout devrait être bon … Mais, tu ne devrais pas te négliger, compris ? Je fais partie de la délégation d’homura, repasse ici, vers l’auberge, quand tu le souhaites pour que je puisse examiner ça si nécessaire.

Au fil de ces paroles, d’apparences anodines, le jeune homme à la peau d'ébène la regarda discrètement de sa posture et taille la surplombant, d’un air qui se voulait plus rassurant que d’habitude. En effet, sans le dire explicitement, ce dernier évoquait sa peur du début, sa réaction quant à la peur de son père. Elle pouvait en comprendre la subtilité dans son regard et son intonation. Un contact visuel qui ne dura pas si longtemps en réalité, mais qui suffit à figer un instant l’attention d’Ashin, d’un frisson qui lui rappelait désormais le rapprochement familier en suspens dans son esprit. Cette petite enfant orpheline, au festival, de qui provenait le ruban rouge perdu … C’était si bizarre comme impression sensorielle … Tous deux, de leur apparence juvénile et de ce minois lui évoquaient la même chose.

Dis moi donc, quel est ton nom ? Si tôt, à courir dans le village … Une Kunoichi donc ?

En réalité, la jeune femme n’était pas obligé de répondre. Ces mots visaient plutôt à occuper son esprit pendant que, après plusieurs mudras, ses mains appliquaient le chakra azuré de l’Iroujutsu pour refermer lentement la plaie. Il devait la refermer complètement avant de lui remettre son bandeau … Et cherchait en même temps un moyen de s’excuser et de la rassurer pour cet accident avant de partir … Le temps pressait, bien que son attitude ne le lui faisait pas remarquer.



Shimizu Eri
Portés par les cristallins tissages du destin [Shimizu Eri] EmptySam 9 Mar - 6:42

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Portés par les cristallins tissages du destin – Été 83, Kirigakure
Ft. Gakusha Ashin




N'oublie pas où est ta place, Yamanaka
Ton départ... Pourquoi causer autant de chagrin à ta mère?
Qu'est-il réellement, ce médecin, au-delà des apparences?
N'as-tu donc rien appris... ma petite Eri?  

La télépathie. Le souffle insidieux s'était infiltré lentement, depuis les ombres, bouleversant mes plus intimes songes de son timbre irrésistiblement détestable. Inquisitrice, la langue de la vipère susurrait ses abominations au creux de mon oreille, empestait mon air de sa suffisance nauséabonde et de doutes ravivés me faisant craindre la lame affûtée, par-delà la bienveillance de l'étranger. Manipulateur-né, à la source de mon esprit balafré, il s'était assuré de laisser son empreinte affligeante au moment de s'évaporer, déboussolant mes émotions pour en diriger l'aiguille frivole, au gré de sa seule volonté, dans la direction que le vice avait souhaité : celle où la confiance s'étiolait au profit d'une méfiance exacerbée, rempart insensé ombrageant les élans de bonté de l'âme ambrée.

D'une main, bientôt redressée, je tins à distance la menace osant s'approcher, protestant d'une ardeur renouvelée contre les intentions malveillantes de la bête, que je croyais maîtresse des moindres gestes de l'inconnu.

« Non ! Un... Un instant ! S-S'il vous plaît..! Je veux... »

Les mots s'esquivaient de mes lèvres, tous bloqués par une respiration contenue ; précieux oxygène auquel je m'accrochais malgré moi, comme s'il s'était agi de mon dernier souffle de vie. Je sentais néanmoins ma voix intérieure s'agiter, déblatérer tant d'excuses pour ne  pas le laisser me toucher, m'intimer de déguerpir pendant que l'occasion se présentait, loin, très loin des horreurs qu'il prévoyait m'imposer de sa paume. Pourtant... je fis le choix, téméraire sans doute, de ne point prêter l'oreille au murmure des fantômes. De les voir pour ce qu'ils étaient vraiment : morts et enterrés, sous ma raison, que je m'entêtais alors à réveiller. Le venin de mon père savait endormir mon courage, mais je possédais désormais les prémices d'un antidote à sa perfidie, en la rencontre inopinée des anges enflammés. Une bravoure, doucement naissante.

« Je... Euh... Pouvez-vous me le montrer... Je veux dire... votre chakra médical. Sa lueur colorée. S'il vous plaît. J'ai... besoin de le voir, avant. »


Peut-être vit-il l'effroi ternissant l'or scintillant dans mes iris comme un vibrant appel à l'aide, puisqu'il accéda bientôt à mon étrange requête, égayant d'une douce lumière azurée la pâleur de mes traits horrifiés. Chaleureux alibi écartant toute complicité dans ses gestes, il me tira un long soupir, dévoilant et calmant peu à peu les tensions qui me hantaient encore, l'ampleur de la détresse habitant chaque fibre de mon corps. Je le laissai dès lors s'adonner à l'évaluation et au nettoyage de la plaie, m'accaparant momentanément sa force, au préalable, pour m'aider à me soulever de la dureté des pavés.

« Pardon... » chuchotai-je, un peu gênée.

Malgré l'importance de son gabarit me surpassant sur tous les aspects, d'une forte musculature ainsi exhibée, il s'évertua à tamiser sa présence, n'envahissant jamais plus que de nécessaire mon intimité de sa présence pourtant marquée. Il était de ces gens extraordinaires portant en eux cette mystérieuse dualité, fins équilibristes d'une grande dextérité bercés, maniant avec habileté aussi bien la force des titans de son poing que la caresse de la brise d'été de la pulpe de ses doigts.
Du tressaillement que je ne pus retenir lorsque mes cheveux s'écartèrent à leur passage, à la crispation qui me fit légèrement grimacer au contact de sa chaleur, il apaisa en silence chacun de mes maux, balayant de son étonnante délicatesse les dommages persistants suivant le passage de mes démons, m'arrachant même au passage l'ombre d'un sourire fin, aux airs doucereux.


« Hm... Non... Non, ça chatouille un peu... c'est tout... »


Dans sa tonalité rassurante autant que dans sa gestuelle réconfortante, il était à l'image de ces figures paternelles, de ces mentors dont tous auraient pu rêver – soyeuse réalité que ma naissance parmi les monstres de l'éternel déluge avait bien vite écarté, préférant plutôt m'accabler d'horizons bien plus sombres, étouffer mes espoirs sous des cieux bien plus gris. Je profitai donc de cette improbable éclaircie, de ces lumières éphémères qui avaient percé la grisaille, pour m'y emmitoufler pleinement, oublier un temps la frayeur dans laquelle je pataugeais d'ordinaire.

L'examen cessa bientôt, remplacé par la tendresse de ses paumes frictionnant  tout mal aux abords de la plaie. La douleur aiguë, mais passagère de la désinfection, me faisait toujours serrer les dents au moment où la voix du médecin résonna à nouveau, annonçant la fin prochaine de cette courte rencontre dans la brume matinale.


« Me négliger...? Je ne vois pas... enfin... Ce... Ce n'est rien, je vous assure. »


Un homurajin... comme eux...

J'avais compris la portée de ses paroles, et ce que je vivais, depuis toutes ces années, n'était évidemment pas rien. Mes lèvres s'étaient d'ailleurs pincées au passage de cette absurdité, entraînant mes épaules dans de nouvelles tensions, mes jambes dans de discrets remous, et mon regard, alors écrasé au sol, à scruter brusquement les alentours, craignant d'y voir là quelque silhouette cauchemardesque surgir... rencontrant, au contraire, un bref apaisement au sein des prunelles du médecin, genèse d'une idée que j'espérais aussi salvatrice que le retour, peu après, du nectar d'azur.


« Hm... Eri, Shimizu Eri. Euh... Oui, au service de la Brume, vous avez vu juste. »


À son départ, je m'en doutais, le monstre n'hésiterait pas à bondir dans ma direction. Je ne pouvais pas le laisser profiter de cette occasion pour remettre la main sur moi. Un brin dubitative, piétinant un peu sur place, j'en vins enfin à prendre mon courage à deux mains, rompant une dernière fois le mur du silence, portée par le désespoir d'échapper une fois pour toute aux griffes de la terreur elle-même.


« Hm... V-Vous savez s'il reste un peu de place à votre auberge? Je veux dire... Je... Je n'ai pas de toit fixe pour m'abriter et... Enfin, vous comprenez... J'aurais vraiment besoin de... »


Une timide ondée mouillait mes joues, et pourtant, il ne pleuvait pas en ce jour morose. Je tremblais aussi, en dépit de mes efforts pour m'en préserver, cacher au mieux ma sinistre réalité. C'était un échec, visiblement. Les manches de mon haori turquoise se lièrent alors, comme si mes doigts s'apprêtaient à s'entremêler dans la nervosité afin de dénouer la boule qui se formait dans ma gorge. Au lieu de cela, je forçai l'esprit du médecin au sein du sanctuaire des songes, haut lieu où je me savais un tout petit peu en contrôle, un cocon protecteur où j'avais la mauvaise manie de m'enfuir au moindre soubresaut du destin...


Bulle Intime — D

Ninjutsu Spécial

À l'aide d'un unique mudra, la Yamanaka peut établir une connexion mentale avec une cible. Elles pourront alors discuter dans la confidentialité directement à partir de leurs esprits, la qualité de la connexion variant en fonction de la distance entre elles, jusqu'à s'éteindre si elles sont trop éloignées.

UTILITAIRE MONOCIBLE Puissance de rang D


Chuchotement en son for intérieur, je l'implorais presque, une dernière fois, pour échapper à la poigne du monstre.


S'il vous plaît... Il va... Il...




Gakusha Ashin
Portés par les cristallins tissages du destin [Shimizu Eri] EmptyMer 20 Mar - 16:29

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Chaos morcelé de myriades d’éclats, incompréhensible augure du destin qui se voulait lier des âmes par delà les océans de rouages que même les intuitions et la sagesse de l’érudit ne savait interpréter. Pourtant, les fragments égarés de cette fresque semblaient comme s'appeler l’une à l’autre et se constituer d’elles-même, enlacés de ce ruban écarlate noyé au milieu de ces tissages immaculés, dérobé à même l’impériale brume et son oppressante présence. Dans l’urgence de sa mission, le guérisseur essayait d’occulter cela en son monde intérieur, de ne pas y prêter attention quand bien même chaque geste, chaque écho de cette voix féminine, chaque parcelle de cette chevelure doucereuse l’encerclait, résonnait en sa chair et sa musculature de réminiscences autant sensorielle que spirituelle.

Au contact de ses prunelles nimbée des teintes du couchant, fugaces contacts visuelles entre deux passages de la plume de son dextre, le vertige de souvenirs fulgurant frappaient son esprit, telle une attraction magnétique désirant reconstituer l’éclat de ces morceaux de céramiques oniriques constituant l’incarnation de son monde intérieur. Cette façon de lui avoir demandé une démonstration de ses pouvoirs, cette façon d’avoir pris le temps de l’apaiser après l'exécution de plusieurs mudras, d’apposer un pansement sur sa crainte et sa détresse avant de gagner sa confiance pour l’aider … Tout cela se superposait lentement avec l’épisode du festival d’Homura et cette orpheline perdue, en larme et complètement paniquée qui ne savait plus où aller.

Rien qui ne fut direct, rien qui ne fut conscient. Uniquement des frissons, le chant d’un rappel empli de flash se superposant et s’entrelaçant, de tressaillement de la chair que ne pouvait percevoir la belle sous l’égide de cette bienveillance maîtrisée du médecin.

Tu te débrouilles bien. C’est presque terminé.

Un seul sourire, une seule lueur de joie chapardée à ce minois ornée de la tendresse juvénile suffisait à fendre cet océan de vapeur des éclats de l’astre solaire, du rayon de l’aube, de ce même sentiment qui l’avait accompagné lors de son périple avec l’orpheline, à l’aider quand à retrouver son chemin et les soeurs qui s’occupaient d’elle … Cette Kirijin le perturbait étrangement, si bien qu’à l’orée d’une paume portée à sa sacoche pour ranger le tissu et les outils de désinfection, Ashin serra inconsciemment ce ruban rouge oublié par l’enfant. Pourquoi ?

Enchanté Eri … C’est un joli prénom que tu as là. Quant à moi …

La féline jonquille de Kiri avait étonnement daignée donner son identité, peut-être un détail pour chacun mais une pointe d’espoir pour le guérisseur qui se disait que les habitants de ce village n’étaient pas tous si fermés que cela après tout. Cependant, au moment même de rêveler sa propre identité, la jeune femme le prit de court d’une requête de plus étranges … Une … Une ninja de la brume effectuer une telle demande à la délégation ? Le plus choquant cependant fut cette larme coulant sur sa joue, expression des prunelles qui perça le monde intérieur de l'éphèbe à la peau d'ébène, semblant presque frissonner d'effroi devant la réalité de la violence imaginée au départ. Son sang ne fit qu’un tour, bouillonnant de cette nouvelle force qui circulait en son être, toujours contenu et effacé face à la jeune femme.

Tiraillé, étouffé, plongée dans une confusion terrible entre ces signaux qui l’innodaient, ferma les paupières un instant l’Eisenin, d’un soupir empli de rage, se remémorant des récits de son mentor et ses propres ambitions. Il ne réfléchissait plus, n’intellectualisait plus la situation, se laissant porter par l’appel du destin.

En ces postures entremêlées, de la dualité contraire de d'embruns et de l’inextinguible brasier, de la friction de l'ébène à l’ambre dorée, pulsaient pourtant les deux êtres séparés par les océans en dépit de tout ce qui les opposaient en théorie, de ce que les lèvres ne voulaient prononcer. Une étrange force venait subtilement s’ancrer dans l’antre spirituelle du guérisseur, tel un cocon autour duquel s'amusaient de nouveaux fragments de cette fresque onirique éparpillée, un petite présence lui murmurant des pensées qu’à ce moment l’érudit prit pour les souvenirs des complaintes de la petite orpheline du festival.

D’une lente gestuelle emplie de la tendresse et la méticuleuse délicatesse des experts de son domaine, le jeune homme apposa sa paume sur l’épaule du bourgeon égaré, prête à fleurir des plus beaux reflets de l’aube naissant, venant de son autre main supporter son menton du revers de son doigts, d’un simple appuie pour faire dévier ses traits de visages contre les siens, et d’une fugace remontée, lui ôter d’un passage cette perle scintillante, coulissant le long de sa joue du revers de son doigts d’un contact soyeux. Ce fut court, bref et peut-être surprenant, si bien qu’elle pusse ressentir une poigne différente, entrapercevoir une force non naturelle pour un médecin au travers de son geste, pourtant maîtrisée et non apeurant.

Malheureusement, je n’ai plus beaucoup de temps Eri, je dois me dépêcher pour une mission cruciale … Cependant …

Sa tonalité traitait le sujet de façon plus formelle, comme pour désamorcer sa détresse et surtout sa gestuelle, ayant parfaitement ressentit sa difficulté et sa gêne quant à ce genre de conversation directe. Iris contre prunelles, intenses regards liées paradoxalement par la houle larmoyante de ces yeux et les flammes protectrice de l’érudit, sa posture la surplombant, la sienne croulant comme sous la rassurante place ombragée de ses épaules, l’instant se posa comme hors du temps, figé. Figé jusqu’à ce que fusse tiré d’un coup sec le ruban rouge de la sacoche du médecin, s’enroulant autour d’eux un bref instant par la brise le portant sur l’élan, d’un spectacle qui pouvait notamment détourner son attention un instant. Une spirale écarlate, valse liant leurs destins subitement, avant d’être ramené ces filins dorés qui constituaient sa chevelure, de deux dextre les manipulant d’un touché digne d’un mentor.

On va faire comme ça. Tu vas y réserver une chambre et m’y attendre jusqu’à mon retour. On pourra discuter davantage et … Je connais une jeune femme qui pourra t’aider davantage.

D’une tendresse inégalée, similaire à celle déployée envers l’orpheline à Homura, ses mains regroupèrent de nouveau sa chevelure dans leur entièreté suite aux soins apportés, d’une délicate pression vers l'arrière pour cette fois les mêler et leur rendre leur splendeur naturelle, affublée d’une touche nouvelle. Cette fois, le ruban rouge ornait Eri, plus précisément à l’emplacement où les soins avaient été apportés, signe de réconfort et de protection, mais pas pour seulement pour cet instant … Non. Si Ashin n’avait pas le temps d’évoquer ces démons intérieurs qui semblaient la tourmenter, c’était par ce symbole qu’il tentait de la rassurer de son double sens, comme pour signifier que la belle pouvait connaître autre chose que la peur. Une façon de lui donner espoir, malgré la situation et le statut d’Ashin dans sa mission.

Je dois y aller maintenant Eri. N’oublie pas ce que je t’ai dis. Ne te néglige pas. Fait ça pour moi, ok ?

Discrètement, une fois le ruban et sa coiffure correctement arrangé, sans même lui adresser un échange en face à face pour ne pas empiéter sur son espace intime, le guérisseur lui glissa dans sa sacoche ninja une petite bourse empli de Ryos, assez pour se prendre quelques nuits à l’auberge en attendant. Son regard croisa le sien une dernière fois, d’un dernier sourire façon à ce minois qui ressemblait davantage à l’orpheline maintenant, d’une coiffure qui ne laissait présager aucune trace de la blessure de tout à l’heure.

Sans plus attendre et en dépit de sa bienveillance, le visage du médecin s’avéra plus pressé et empli d’urgence, si bien que d’un simple signe de la main, sa silhouette s’en alla dans une course effrénée dans la direction opposée, d’une rupture abrupte de cette rencontre mais qui lui laisserait à elle l’espace nécessaire pour récupérer de cet échange …

Spoiler:


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