Jeu 7 Mar - 19:09
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▶ Sujet: [MISSION C] Un scarabée en guise de cœur [Inuzuka Hattan] C | Un scarabé en guise de coeur |
Dans le bourg de Tatenouchi vit la famille Fujita. Connu pour avoir fait fortune dans les céréales, ce lignage est pourtant touchée par une « malédiction ». Selon les croyances de cette maison, chaque deuxième enfant serait maudit par un yokaï à son seizième anniversaire. Bien que cela soit quelque peu tiré par les cheveux, l’ironie du sort fait que, sur plusieurs générations, cette fatalité se soit bel et bien abattue sur le dit malheureux. Les Fujita ont pris contact avec les autorités lorsque leur fille cadette s’est vue octroyée, le jour de ses seize ans, un watage osamushi. Ce yokaï se compare sans cesse au scarabé royal et la rumeur veut que, s’il a la possibilité de prendre la place de votre cœur, il le fera. Les autorités vous envoient sur place pour remédier à la situation. Note : vous trouverez la description du watage osamushi dans le bestiaire des yokaïs à disposition des joueurs ( clique sur moi). Étapes —→ Se rendre à Tatenouchi et interroger la famille Fujita pour en apprendre plus sur cette malédiction ; → Enquêter sur le watage osamushi et son lien avec la cadette de la famille ; → Trouver un moyen de briser la malédiction en vous débarrassant du watage osamushi ; → Faire votre rapport aux autorités.
| Récompenses —◘ 5 XP et 60 000 ryôs par participants. |
Une matinée ordinaire se levait sur Kumo, baignant les ruelles du village dans une lumière douce. Beijuu Seimei, le virtuose, s'éveillait avec la quiétude caractéristique d'un jour nouveau. Le soleil émergeait à peine derrière les montagnes, jetant une lueur dorée à travers les persiennes de sa chambre. Les premiers instants du matin étaient réservés à la contemplation. Seimei savourait le calme, laissant son esprit s'éveiller en harmonie avec le monde qui l'entourait. Les notes d'une mélodie subtile flottaient dans sa tête, prémices d'une journée qui promettait d'être envoûtante. L'odeur alléchante du thé vert infusé parvint à ses narines, guidant Seimei vers la cuisine. Ses gestes étaient empreints d'une nonchalance étudiée, une manière délibérée de savourer chaque instant de cette matinée paisible. Il préparait son breuvage avec une précision presque artistique, capturant l'essence même du rituel matinal. Après ce délice apaisant et la théine qui s’immisçait doucement dans son sang, Seimei se retrouva devant l’un de ses instruments de prédilection, le shamisen. Les premières notes, dans l'intimité de son appartement, tonifia ses sens qui aimaient prendre leur temps pour se réveiller - tout comme lui. Les mélodies naissaient, s'élevant dans l'air comme des ailes déployées, emportant Seimei dans une envolée lyrique. C’était rare qu’il ne chante, mais il savait le faire, mieux que la plupart des gens qui se vantaient d’être des chanteurs, d’ailleurs. Les rayons du soleil atteignirent leur apogée, inondant l'espace de la chambre. Seimei, satisfait de cette belle matinée à ne rien faire, se préparait alors à explorer les rues animées de Kumo. Paré de son haori distinctif, orné des motifs emblématiques de sa lignée Beijuu, il se fonda tranquillement dans la mosaïque urbaine. Puis soudain, un nouveau son de cloche résonna à l’intérieur de sa boîte crânienne. Ses yeux manquèrent de sortir de leurs orbites, et pour la première fois depuis des lustres. Le shinobi s’empressa. Si ça ne le dérangeait pas d’arriver en retard, pour s’assurer de n’avoir à attendre personne, les deux vilaines heures qui le séparaient de l’horaire convenu faisaient peut-être un peu trop. Il traversa les ruelles par les toitures, rejoignant les portes en une dizaine de minutes à peine, conscient que le mal était fait. Ses ryôs venaient-ils de s’envoler sous son nez, ou son partenaire était-il assez fou pour l’avoir attendu ? Quoi qu’il en était, Seimei n’abandonnerait pas et partirait en direction du village si le fameux Inuzuka n’était plus là. Membre d’un clan pour lequel il avait déjà fait plusieurs représentations dont l’enterrement de leur chef, son coéquipier avait sans doute de quoi le reconnaître. Fallait-il encore qu’ils se croisent dans cette aventure qui commençait mal.
Dernière édition par Beijuu Seimei le Ven 8 Mar - 9:02, édité 1 fois |
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Jeu 7 Mar - 23:59
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▶ Sujet: Re: [MISSION C] Un scarabée en guise de cœur [Inuzuka Hattan] « Oh ne t’inquiète pas, je te laisserai volontiers attaquer directement ses Beijuu de famille » *BARK*Hattan hochait de la tête avant de la secouer de dépit, faisant rebondir dans sa main la balle de chiffon avant de la lancer aussi loin que possible devant lui, Senken pas loin derrière. Le genin soupirait en s’appuyant la tête contre le mur de la muraille près du pont d’entrée du village. Deux heures qu’il attendait comme un crétin ce fameux partenaire de mission qui se faisait gracieusement attendre. Ne sachant pas où il vivait, l’Inuzuka ne savait pas comment le contacter en plus. Et s’il était mort dans son lit, à moitié mangé par son propre chat ? C’était une distincte possibilité. *BARK* « J’ai mes raisons. Ramène la balle ! »
Senken gronda comme le chien poilu qu’il était, plus passionné par l’art de récupérer la balle que celui de la ramener. Hattan lui jeta un regard sévère et la bête au pelage clair aboya avant de revenir à lui au trot. C’est à ce moment-là qu’un type arriva sur les lieux, et qu’il supposa que c’était lui puisque personne ne se pointerait là pour toute autre raison. « Oh, regarde Senken, c’est l’illustre Seimei ! Dis bonjour ! »
La bête dirigea un regard fauve vers le Genin, retroussant les dents en grondant, son pelage s’assombrissant à vue d’œil, noir comme la nuit après un simple instant. Pour quelqu’un qui n’y était habitué, c’était un spectacle assez saississant. *BARK* « Non, je n’étais pas sérieux. On est déjà en retard, un séjour à l’infirmerie serait bien le bouquet. » *BARK*
Hattan se releva en balayant la poussière sur son manteau. « T’as de la chance que je sois sympa. Ils t’auraient sanctionné tout le salaire de la mission si j’avais écrit dans mon rapport que tu étais pas là. Et je l’aurais fait. Tu me refais cela, je laisse Senken te bouffer les couilles. Ce serait pas les premières. »
Sans perdre plus de temps, ils se mettaient en route, l’Inuzuka s’étirant longuement pour secouer l’ankylose dans ses membres. « J’ai fait porter un message qu’on serait retardé parce que t’avais des sérieux problèmes digestifs, à la place. » *BARK*Il s’esclaffa, chien sur les talons, excessivement fier de son coup. Le sujet clos, autant se concentrer sur la mission, qui semblait comporter un yokai. Hattan n’avait pas grande expérience de ces créatures, qui semblaient aux mieux agaçantes et au pire… Malfaisante. Difficile de dire où ils en étaient dans l’échelle, mais… L’Inuzuka fouillait dans son manteau pour en sortir l’avis de mission, auquel quelques pages d’une encyclopédie étaient attachés. « …Une sorte d’esprit obsédé à ressembler à une sorte de scarabée ? Ça promet. »
Qu’était-il supposé en faire ? Une sorte d’exorcisme ? Hattan ne connaissait rien à ce genre de chose. « T’as déjà géré ce genre de créature ? C’est peut-être aussi simple que de la trouver puis la tuer. Mais cette histoire de malédiction est plutôt curieuse. Tu en penses quoi ? » *BARK*Ouais, probablement. Croisant les bras, il prenait son mal en patience. Tatenouchi n’était pas loin, et les réponses à ses questions pas loin derrière. Le Bourg n’était pas très vaste, et la maison de la famille Fujita était aisément la plus grande et luxueuse, séparée des autres sur un léger plateau. L’avis de mission ne mentait, ils semblaient avoir roulé leur bosse. Leurs pas les menèrent jusqu’à la porte principale, gigantesque avec ce truc que tu tapes contre la porte pour indiquer que t’es arrivé. L’Inuzuka ne se fit pas prier pour l’utiliser. Quelques moments plus tard, une dame dans la fin trentaine ouvrait la porte, manifestement la mère de la victime. Hattan s’inclina respectueusement. « Je suis Hattan du clan Inuzuka, et voici Senken. Oh, et… Hmmm »
Hattan jeta un regard à son compagnon, semblant réfléchir. « S… Selmo ? Selma ? Seimei ! Seimei, voilà ! » « Oh… C’est donc lui… »
Avec gravité, Hattan hocha de la tête. La femme eut l’air soucieuse. « Je vous souhaite un prompt rétablissement, mais vous devriez éviter de manger ce genre de chose à l’avenir… C’est par ici. »
Avec un sourire carnassier, Hattan laissa son collègue entrer en premier. |
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Ven 8 Mar - 16:12
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▶ Sujet: Re: [MISSION C] Un scarabée en guise de cœur [Inuzuka Hattan] Dès son arrivée, Seimei comprit bien vite qu’il n’était pas – ou plutôt plus - le bienvenu. Son retard était en effet inexcusable, là n’était pas la question – enfin, en réalité si, mais pas pour lui -, mais le regard et la façon qu’avait Hattan de s’exprimer ne lui plaisait guère. Et puis… Son sale clébard n’aidait pas vraiment à l’apprécier davantage. Le Beijuu venait d’inverser la situation dans sa tête et se plaçait comme l’homme à plaindre. Qui était ce rustre qui s’en prenait à lui comme s’il était son père ? Essoufflé par sa course, Seimei se contenta de lever les yeux en l’air tout en soupirant. Pourquoi fallait-il qu’il soit accompagné par un excité ? Il lui présentera Tensai… - Oui, oui bravo, je t’achèterai quelques croquettes pour te remercier. Je suis désolé, ça te va comme ça ? Désolé de m’être arrêté aider des gens qui en avaient sûrement plus besoin que cette famille… Bref. Le flegmatique soupira de nouveau, exaspéré par cette vie de shinobi et son lot incessant de problèmes. Il venait évidemment d’inventer une histoire sur le fil pour espérer s’en sortir, mais Seimei savait très bien que son apparence ne pousserait pas son interlocuteur à le croire. Il avait tout d’un grand dormeur. Pour essayer de changer de sujet, le Beijuu invita son compagnon à prendre la route. Ainsi, ils sortirent de la cité et commencèrent à se diriger vers Tatenouchi, petite bourgade où la famille Fujita les attendait. Bien évidemment, le musicien avait entre temps ressorti l’ordre de mission plié en boule dans la poche de son manteau pour se remémorer ces précieuses informations. Tout comme venait de le faire son associé, finalement. Pour une fois, il n’était pas le seul à avoir tout appris par cœur. Pourquoi faisaient-ils tous cela, d’ailleurs ? - J’en pense que… Non, jamais entendu parler d’un watage osamushi. Et tu sais, il suffit de deux-trois coïncidences pour inventer toute une légende de malédiction pour faire peur au voisinage. Une phrase de son coéquipier avait retenu son attention. Il valait mieux qu’il le prévienne maintenant que plus tard. - Et d’ailleurs, si au lieu de le tuer nous pouvions tenter de le capturer, ça m’arrangerait. Ça fait quelques mois que je m’entraîne à perfectionner une technique exprès pour ça, et j’aimerais l’essayer. Plutôt doué en Fuinjutsu dès ses premiers jours à l’académie, un professeur l’avait en quelque sorte pris sous son aile pour lui apprendre des techniques d’un niveau un peu supérieur. L’une d’entre-elles était supposée servir à capturer les Yokai. Il était venu le temps d’essayer. Fallait-il encore que son collègue accepte… Seimei n’était pas vraiment dans la meilleure position pour exiger quoi que ce soit. Enfin, leur chemin les mena jusqu’à la famille victime du terrible monstre. Seimei laissa Hattan s’occuper de toquer, légèrement en retrait, et attendit que quelqu’un vienne leur ouvrir en réfléchissant à la suite des opérations. La dame apparut et l’Inuzuka s’occupa des présentations. - Seimei, oui. Beijuu Seimei.La réplique de la pauvre victime de toute cette affaire l’exaspéra au plus haut point. Plus tôt, le virtuose avait pris les paroles de son coéquipier comme une blague, mais visiblement… Il s’était véritablement servi de cette excuse. Mais c’était de bonne guerre. Il feignit un mal de ventre en portant sa dextre à l’estomac. - Ah, vous savez ce que c’est le ragout de chien... Toujours un peu difficile à digérer. ajouta-t-il alors qu’il s’immisçait dans la demeure, souriant gentiment à son coéquipier qui lui laissait la place. Ils furent alors accompagnés jusqu’à la pièce de vie, où la mère leur servit chacun un breuvage tout en leur expliquant plus clairement la situation. Finalement, ils n’apprirent pas grand-chose de plus que ce qu’il y avait déjà sur l’ordre de mission. La fille était apparemment à l’étage et se reposait dans son lit. Alors qu’ils se dirigeaient vers l’escalier qui leur permettrait de la rejoindre, la femme reprit la parole une dernière fois, pleine d’émotions dans la voix. « Sauvez ma petite, s’il vous plait... »Seimei lui offrit un simple hochement de tête respectueux puis monta à l’étage. Il avança jusqu’à la dernière porte à droite, comme indiqué par la maîtresse de maison, puis ouvrit délicatement ce qui devait être la chambre de la cadette. Tout de suite, le binôme – trinôme si l’on comptait Senken, mais comptait-t-il vraiment ? – put entendre la respiration délicate de la jeune fille. Elle était allongée sur son lit et recouverte d’un drap qui remontait jusqu’au cou. Une bosse au niveau de son torse trahissait la potentielle présence d’une créature… Dans le coin de la pièce, son père, aux yeux fatigués par la peine, quitta les lieux lorsque les shinobi le pénétrèrent. - Aimi ? Le prénom de l’enfant qu’on venait de leur donner résonna dans la pièce, en quête de réponse. |
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Sam 9 Mar - 5:11
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▶ Sujet: Re: [MISSION C] Un scarabée en guise de cœur [Inuzuka Hattan] « Un simple merci suffirait. »
Plutôt qu’inviter ces conneries qui n’allait convaincre personne. Difficile de rater l’apparence sortie du lit de son partenaire de mission, qui ne semblait pas le plus motivé des gens. Ce genre d’attitude était peu compatible avec Hattan, d’un naturel énergique et investi comme l’était la plupart des Inuzuka. « Ça leur donnerait quoi d’inventer une histoire de malédiction ? Ils n’ont pas besoin de la pitié ou la sympathie des gens, ils sont riches non ? »
Bizarre toute l’histoire, mais peut-être qu’Hattan ne voyait pas tous les détails. Peu importe, ils trouveraient bien un moyen de régler ça. Et apparemment, en capturant la chose. Le genin adressait un regard confus à son partenaire de mission. « Quoi, t’es une espèce de savant fou en plus ? Tout s’explique… »
Une fois dans le manoir après une réplique qui avait fait gronder Senken, obligeant Hattan à soupirer en commandant son ninken au calme, la mère leur servait une tasse de thé qu’il accepta avec reconnaissance, écoutant avec attention. Hattan remarquait qu’il faisait plutôt frais dans les lieux, assez pour faire une légere brume lorsqu’il respirait. Seimei l’avait-il remarqué ? « Et les autres deuxièmes enfants ont aussi reçu des yokais ? » « Oui. J’étais la cadette, mais ma sœur plus vieille en a eu un, et ma propre mère aussi. Mais les leurs étaient inoffensifs. Celui-là… »Celui-là menaçait de bouffer le cœur de votre fille pour prendre sa place, compris. Une fois dans la chambre de l’adolescente, Seimei appelait son nom mais la gamine restait silencieuse et immobile. Quant à Hattan, il reniflait l’air, échangeant un regard avec Senken. Le grand chien était aux aguets. Hattan étouffa un frisson; il faisait encore plus froid ici. « Peu importe ce que c’est, il y a définitivement plus d’une odeur venant d’elle. Impossible d’en dire plus sans se rapprocher. Devrions-nous… Je sais pas… Essayer de lui parler ? »Tout en s’approchant à pas feutrés, Hattan réfléchissait, se remémorant ce qu’il avait lu dans les pages du dossier. « Aimi, nous sommes des shinobis de Kumo, et Seimei. Nous sommes là pour t’aider. Si tu peux dire quoique ce soit. » « Pas une bonne idée d’approcher, voyez-vous ? »Hattan s’arrêta, Senken grondant faiblement. La voix était différente, et sous le drap, quelque chose bougeait faiblement. « Je suis son seul ami voyez-vous. Aimi n’a besoin que de moi voyez-vous. Je lui porte bonheur, comme le scarabée royal, voyez-vous. »
Horrible. L’Inuzuka hocha de la tête, un peu dépassé par la situation. « Je… vois ? » « Alors restez loin, mieux encore partez voulez-vous ? Aimi n’a pas besoin de votre malchance. Elle m’a, voyez-vous ? »Il voyait cela. Hattan songea qu’attaquer la créature là où elle était extrêmement dangereux pour la fille cadette. Senken ne verrait pas la différence entre les deux si Hattan lui commandait d’attaquer. « Et hum, si nous voulions comme porte-bonheur nous aussi ? » « Ah non je ne suis pas là pour vous voyez vous ? J’aime tellement Aimi, voyez vous ! Je ne la quitterai jamais. Nous serons ensemble pour toujours, comme on me l’a dicté, voyez-vous ? »L’Inuzuka sembla réfléchir. « Qui vous l’a dicté ? » « Les gens m’aiment car je suis plein de chance, comme le scarabée royal. Ils sont prêts à tout pour me faire plaisir, et moi à leur faire plaisir ! C’est très gratifiant, voyez-vous ! »
Hattan échangea un regard avec Seimei avant de commencer à recule. Sa voix fut basse, pour s’assurer d’être loin des oreilles du yokai. « La libérer de cette créature n’est que la première étape. Si nous ne découvrons pas la source de cette supposée malédiction, elle reviendra. Nous devrions peut-être parler au père, ou bien fouiller leurs journaux. C’est toi le savant, après tout. »
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Lun 11 Mar - 17:46
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▶ Sujet: Re: [MISSION C] Un scarabée en guise de cœur [Inuzuka Hattan] Bien avant de partir pour cette farfelue aventure, Seimei avait pris le temps de répondre à son compagnon de route. Bien que les premières impressions n’étaient pas fameuses, le flegmatique n’était pas du genre à chercher le conflit, et préférait tenter d’apaiser les tensions plutôt que de souffler sur les braises. - Je ne dis pas qu’ils l’ont inventé par plaisir, ou par intérêt. Ils ont pu subir ces attaques de Yokai, et toute cette histoire s’est construite sur des simples coïncidences. Mais bref, on verra bien.L’une des remarques de son interlocuteur l’avait amusé. - Un savant fou ? Moi ? Non, pas du tout. Si je souhaite apprendre à les capturer, c’est surtout pour trouver des alternatives pacifistes à cette chasse incessante aux Yokai. Je ne sais pas encore ce que je pourrai en faire, si je les relâcherai à terme ou si ça peut servir le pays pour mieux apprendre à les connaître, mais j’estime que les décimer n’est pas la meilleure façon de faire. Bien que les offrir en cadeau au DRK pour qu’ils servent de cobayes ne lui plaisit pas non plus. C’était encore un sujet en cours de réflexion chez le jeune shinobi, qui n’avait malheureusement pas de solution à court terme. Mais c’était un outil qu’il souhaitait développer pour le futur. Mais revenons à nos moutons, ou plus précisément au yokai qui se prenait pour un scarabée d’or. La baisse de température avait en effet été remarquée par le musicien. Était-elle liée au lieu, ou au Yokai assurément présent dans les environs ? Il était trop tôt pour s’avancer sur une réponse. Alors que la dame finit de répondre, Seimei relança, une question bien précise en tête. - Vous dites que les leurs étaient inoffensifs ? Ce n’était pas le même ?La femme sembla hésiter un instant, puis son visage suffit à trahir ses pensées. Elle ne semblait pas certaine de ce qu’elle s’apprêtait à avancer. - Non… Enfin, oui, peut-être. Comme je l’ai dit, c’est la première fois que… Qu’il est aussi agressif. Nous ne savons pas vraiment… Seimei s’était contenté de noter ces informations dans un coin de sa tête. Il comprenait que la famille n’ait pas vraiment perdu leur temps à enquêter sur ce fameux yokai, plus empressé à l’idée d’appeler au secours des personnes plus compétentes. Le beau, la bête et le truand (à vous de décidez qui est qui) avaient alors rejoint l’étage supérieur. Le père était parti, Seimei avait engagé une discussion qu’Hattan avait repris. Mais le plus étonnant venait bien d’en-dessous les draps qui recouvraient la gamine. Le démon prouvait enfin sa présence, d’une simple voix qui suffisait à comprendre que tout cela n’avait rien d’un canular. Des échanges de regard avec l’Inuzuka, sérieux et concentrés, venaient de transformer le faciès du musicien. Il ne prenait pas la situation à la légère. Comment cette bête osait parler de la sorte ? Le Beijuu aurait souhaité l’exterminer sur le champ, mais les paroles de son coéquipier bien plus sage étaient justes. - Si tout dégénère, je suis à côté. Ne prend pas d’initiatives qu’on pourrait regretter. Je vais parler au père.Après s’être assuré qu’Hattan avait compris, la vie d’une jeune femme en jeu, le virtuose quitta la pièce pour rejoindre le père qui attendait bras croisés dans le couloir. - Bonjour Monsieur… Excusez-moi mais j’aurais quelques questions.Seimei comprenait au faciès de son interlocuteur que son angoisse le tuait à petit feu. Ce dernier semblait limite en vouloir au Beijuu de venir le voir, comme si tout cela n’était qu’une perte de temps alors que sa fille mourrait à côté. - Est-ce que, les fois précédentes, le yokai s’exprimait-il comme il le fait là ? Est-ce que vous avez des ennemis, des gens qui pourraient en vouloir à votre famille ou celle de votre femme ? Des personnes susceptibles d’être jalouses, peut-être ? Pendant ce temps, le Yokai reprit la parole alors que le silence était revenu depuis le départ du Beijuu. - Vous feriez mieux de vous en aller, voyez-vous. Votre présence n’est pas souhaitée, voyez-vous. |
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Mar 12 Mar - 9:18
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▶ Sujet: Re: [MISSION C] Un scarabée en guise de cœur [Inuzuka Hattan] Il lui intimait de ne pas prendre d’initiatives, mais Hattan se grattait la tête en se demandait ce qu’il aurait pu faire qui n’aurait pas mis la vie de la cadette en danger. L’Inuzuka garda une main sur le harnais de Senken au cas où ses pulsions de prédateur prendraient le dessus. Le ninken était tout aussi jeune et inexpérimenté que lui après tout. « Si je pouvais partir, je partirais. Mais je dois rester, comme le ferait… Le scarabée doré ? »
Un moment de silence. « J’essaie toujours d’en savoir plus sur le scarabée doré , voyez-vous ? Pourriez-vous m’en dire plus, voudrez-vous ? »
Hattan sembla réfléchir en croisant les bras. « Le scarabée doré sait toujours où il est né. Savez-vous d’où vous venez ? » « Je ne suis pas né, voyez-vous. J’ai été convoqué, essayez de comprendre, voudriez-vous ? »Convoqué ? Hattan fronça les sourcils sans trop comprendre. Un yokai pouvait-il être invoqué, à la manière d’un kuchyose ou d’un parchemin ? Absorbé dans sa réflexion, il ne pouvait que remarquer la buée qui sortait de son nez à chaque respiration. Ce qu’il faisait froid dans cette baraque. Ça le semblait bien trop pour la fraîcheur naturelle du soir. Pendant qu’Hattan se creusait la tête, dans l’autre chambre, le père dépassé par les évènements se réfugiait dans un mouchoir déjà trempé de larme, et la limite de givrer. « N-Non, c’est le premier à parler autant. Je ne sais pas si on peut vraiment parler d’ennemis… Mes pré-prédécesseurs ont souvent dû expatrier des propriétaires locaux afin d’augmenter nos ré-récoltes. Ils ont toujours été très bien payés pour leurs te-terrains, mais ce n’est pas tous qui désiraient nous vendre leurs terres. Nous avons une autorisation spéciale de la part du shogunat nous permettant d’acheter peu importe les souhaits de l’autre partie dans cette région. Nos cultures sont trop importantes au commerce et à la nutrition mondiale. »
Il éternua. « Cette damnée créature demande à baisser le chauffage constamment ! Cela semble la seule manière de la garder calme. Ma fille n’a pas mangé ou dormi depuis des jours, et maintenant elle gèle ! Si cela continue… »Seimei retournait dans la chambre pour partager ses résultats. Hattan hochait de la tête avant de partager avec lui sa conversation avec la créature, ne ratant aucuns détails. « À les entendre cela fait plusieurs générations que ça dure… L’invocateur serait plutôt âgé à ce stade. Et on peut supposer que ce yokai là est plus dangereux parce que le même invocateur devient un peu plus habile à chaque fois qu’il en convoque un nouveau. »
Ça coulait de sens. Et le profil du suspect ? « Une personne expropriée, âgée et.. Eh bien… Capable d’invoquer des yokais ? Ca nous avance beaucoup mais pas beaucoup d’un même côté. »
Les yeux d’Hattan contemplèrent la pièce, s’arrêtèrent sur le feu de foyer à même l’un des murs de la Chambre. « Et si cette chose aime le froid… Que fera t’elle dans le cas inverse ? »
Il s’approchait déjà du foyer pour tenter de construire un feu. Le yokai sous le drap ne bougea pas, pourtant on pouvait sentir sa désapprobation. Avant longtemps, de longues flammes surgissaient et les lieux commençaient à se réchauffer. Quelle en seraient les conséquences ? |
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▶ Sujet: Re: [MISSION C] Un scarabée en guise de cœur [Inuzuka Hattan] |
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