Lun 18 Mar - 22:35
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▶ Sujet: Une inconnue vous offre des fleurs [PV Eri] Ambiance conviviale au Mauvais Dragon, l’établissement le plus ninja de tout Kiri. En foulant le parquet toujours ciré de l’auberge, on oublie vite qu’on a dû déposer son sabre à l’entrée, ses kunaïs et plus généralement, tout ce qui peut servir à abimer son voisin de table. Trop d’incidents, trop de sang à gratter du parquet et de trop nombreuses dents incrustées dans les angles de table ont incité le propriétaire à instaurer cette politique du désarmement à l’entrée. Pourtant, lorsqu’on omet certaines traces de griffures sur les tables, les renfoncements suspects dans le comptoir et les lampions étrangement neufs par rapport au reste du mobilier, on se laisse vite porter. L’alcool n’y est pas cher, la nourriture plus qu’acceptable et le patron ne dit rien lorsqu’on joue aux dés. C’est devenu un repaire à ninjas qui veulent passer une soirée hors du monde : le jônin qui reste au plafond et prie pour que son chef ne vienne pas le chercher dans ce bouiboui, le chuunin qui semble n’exister qu’au comptoir de l’auberge à fuir sa femme, les genins qui veulent jouer aux adultes. Personne ne se cherche de problème, car on les trouve vite ici. La lumière jaune des lampions donne une lueur presque étouffante au Mauvais Dragon, à chaque table on discute, on boit et parfois on conspire afin d’améliorer son existence. L’environnement est familier de Tamiko, qui a l’habitude de venir lorsqu’elle a envie de décompresser d’une longue journée. Elle dirait bien « mission », mais il n’y a pas besoin d’une « mission » pour avoir besoin de relâcher la pression. En particulier quand sa grande sœur lui a refourgué un bouquet de roses, au motif que : « Un abruti me les a offert et la seule chose que nous avons en commun lui et moi, c’est qu’on ne touche pas aux mecs. Prend-les, tu en auras meilleure usage. »En se pointant dans l’une des auberges les plus ninja de la cité, avec un bouquet de fleurs et un célibat dont elle se satisfait amplement, Tamiko sait très bien que l’offrir va créer des jalousies et des malentendus. En particulier si elle l’offre a un garçon. Solution : les offrir à une fille. « Cadeau. » Déclare la ninja en les offrant à Eri des deux mains, avec la courbette : « en gage d’amitié, pour signifier ma désapprobation au sujet du comportement que certains ont envers toi à l’académie. Et parce qu’aucun garçon ne l’a encore fait jusqu’à présent, de ce que j’ai cru comprendre, donc je répare les injustices. En toute amitié évidemment. »Maintenant, pour attaquer le vif du sujet : « En espérant qu’elles soient à ton goût. »En toute sororité, elle offre des fleurs à une camarade. Faut pas gâcher les roses. |
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Sam 30 Mar - 2:01
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▶ Sujet: Re: Une inconnue vous offre des fleurs [PV Eri] Une inconnue vous offre des fleurs - Été 83, Kirigakure Ft. Amiya Tamiko Une minute papillon... M'offrait-on réellement des fleurs, ici..? « Euh... Je... Tu... » Si la jeune immaculée voulut se délecter de gêne et de joues empourprées, c'était gagné. Une camarade tentant de racheter des années de railleries et d'intimidation de la part de ses congénères dans les couloirs et les salles de cours de l'académie... avec des roses? Que répondre devant une telle démonstration? Mon verre de jus de fruits à la main — je détestais la sensation brûlante de l'alcool dans ma gorge — je regardai autour de moi, scrutant timidement chaque âme présente dans la salle, guettant le sourire moqueur de l'un, le regard amusé d'un complice caché derrière sa boisson, un éclat de rire qui percerait bientôt le silence qui s'était installé entre nous. Un indice révélateur d'une supercherie bien ficelée, cela devait bien se cacher quelque part. « N-Non... Non, je veux dire... Pourquoi maintenant..? Pourquoi... ici? » dis-je, mes derniers mots se faisant murmures. J'avais sélectionné une auberge un peu rude sur les bords cette fois-ci pour me cacher du monstre paternel, je devais l'avouer. Mauvais Dragon, déclarait ainsi le panneau de bois accroché à la devanture de l'établissement, annonçant ses couleurs rougeoyantes avant même qu'on y pose ses pieds... ou ses poings... ou ses dents, pour plusieurs par le passé. Il ne mentait pas tout à fait, mais sa réputation malfamée était de nos jours surfaite : les soulards noyant leur peine dans la boisson ne vous enquiquinaient pas trop avant que le propriétaire ne les sortent à grand coup de pied au cul. Un gros bonhomme un peu rustre, néanmoins doté d'un sens de l'humour à vous faire vomir vos tripes sur le comptoir, et qui ne laissait pas une rixe éclater, désormais, dans son commerce. Malgré ce nom quelque peu lavé, cette paix relativement bien préservée par le tenancier, ce n'était pas le genre d'endroit, ou d'ambiance, pour les déclarations à cœur ouvert de la sorte. Surtout pas devant tous les autres clients. Surtout pas envers une étrangère. Quelques rires étouffés s'élevèrent alors, quelque part, depuis l'une des tables du fond. Je ne sus dire s'ils nous visaient tout particulièrement, mais la seule sensation de me savoir le centre de l'attention me donnait la nausée. Rien pour aider ma cause, ou accepter quel cadeau que ce fut de la part d'une personne que je connaissais assez mal, sinon de nom. « Euh... Hm... Ta-Tamiko, c'est ça? Je... Hm... V-Viens, suis-moi. » Je bondis de mon banc, ne prenant pas le temps de défroisser les pans de mon hakama sombre ou mon ample haori, attrapant vivement la paume de la genin aux filins d'albe tenant encore le bouquet entre ses doigts. Je la tirai ainsi, d'une maigre force, sur quelques mètres, afin d'échapper aux regards indiscrets des témoins, l'attirant avec moi jusqu'à la chambre que j'avais réservée pour une poignée de jours. Une fois à l'intérieur, je refermai la porte coulissante derrière nous, m'écartant de quelques pas avant de lui faire face à nouveau, complètement rougie par l'expérience... et la prise de conscience de la position dans laquelle nous nous trouvions à présent. « De... Des roses... Ce n'est pas pour... Et... Et... » Je poussai un soupir, cherchant autant mes mots que mes moyens. Il faisait un peu trop chaud ici. « Je veux dire... C'est gentil, mais je... Normalement, je... » Un autre soupir. Mes mains s'étaient serrées sur le tissu noir plissé faisant office de pantalon. J'étais bien incapable de les regarder, elle et son bouquet. Tout ceci n'avait rien de naturel. « Que... Qu'est-ce que tu veux... vraiment? » Les rats étaient encagés ou exterminés, ici-bas. Quant à celle-ci... Que voulait-elle faire de moi? |
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Dim 31 Mar - 18:26
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▶ Sujet: Re: Une inconnue vous offre des fleurs [PV Eri] Eri hésite, une grande hésitation se lit sur son visage. De l’embarras et de la gêne peut-être ? En tout cas, sa camarade semble avoir du mal à trouver la bonne réaction à ce cadeau impromptu. En tout cas, c’est l’impression que se fait Tamiko lorsqu’Eri lui demande pourquoi maintenant, pourquoi ici. La ninja ignore les quelques sourires derrière-elle, ceux qui ont connu l’amour ou la fraternité le font par sympathie, ceux qui n’ont jamais connu se moquent, mais on ne s’encombre pas de l’opinion de ceux-là. « Eh bien, que d’enthousiasme. » Déclare Tamiko lorsqu’on l’attrape par la main avant de la guider vers une chambre. « Tu l’as dit toi-même c’est gentil. »Néanmoins, se faire emmener dans sa chambre sans même avoir pris le temps de faire connaissance, c’est une grande démonstration d’empressement que fait Eri. Elle aurait pu avoir la politesse de lui payer un verre, ou de faire un peu la discussion. Voilà que des fleurs suffisent désormais à faire chavirer le cœur d’une ninja ? Voilà donc le pouvoir d’un bouquet de fleur semble-t-il, un simple cadeau fait l’objet de nombreux émois, tout ça alors qu’il s’agit de ne pas gaspiller. Mais plus encore, Eri n’a même pas accepté son bouquet et elles sont désormais toutes seules dans sa chambre d’auberge. En regardant un peu autour d’elle : les fringues, les affaires disposées dans la pièce, le gros sac, il semble évident que c’est pour quelques jours qu’elle séjourne ici. Bien étrange pour une kiri-jin que de loger dans une auberge de Kiri, un problème quelconque peut-être ? « Je me vois mal d’attendre quelque chose d’une ancienne camarade, en particulier pour des fleurs. Je souhaitais simplement les offrir. » Elle a un sourire, elle se réservait néanmoins le droit de choisir à qui. « Mais si tu veux une raison supplémentaire, pour récompenser ton sens du style. » Elle lui fait un clin d’œil, ce n’est pas ironique. Il est vrai qu’Eri prend un soin particulier à son apparence et comme toute ninja qui se respecte, a un physique avantageux, merci à une pratique assidue et intensive du sport. Néanmoins, alors qu’elles sont toutes les deux debout dans sa chambre, Tamiko se rend compte de la différence de taille entre les deux : il est vrai qu’elle a toujours été une grande fille et que cet écart joue en sa faveur. Tamiko regarde autour d’elle : deux filles dans l’intimité d’une chambre : oui ! Deux filles dans l’intimité d’une chambre de l’auberge l’une des plus ninja du village : oui aussi (hélas). « Prenons un thé. A moins qu’il n’y ait un copain que ça ne rende jaloux ? » |
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Jeu 4 Avr - 3:13
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▶ Sujet: Re: Une inconnue vous offre des fleurs [PV Eri] Une inconnue vous offre des fleurs - Été 83, Kirigakure Ft. Amiya Tamiko Mon regard fuyant s'abreuva d'un peu de courage pour se hisser, de peine et de misère, jusqu'à son faciès angélique, le scrutant timidement sous tous ses aspects – loin de ses yeux si intimidants, cependant – en quête d'une ombre de malice, d'une preuve de la surpercherie. Au-delà de ses traits fins, délicats, de la peau de porcelaine qui l'ornait d'une beauté immaculée, ce furent les traces d'un sourire, à priori sincère, qui cernèrent davantage mon attention durant son bref trajet sur son minois familier. Que devais-je réellement comprendre de son geste à mon égard ? Des raisons qui l'avaient poussé à agir ainsi envers moi? Toujours hantée par celui-ci, mes doigts rencontrèrent brièvement la base de ma nuque, qu'ils massèrent dans toute leur maladresse tandis que je m'aventurais à exprimer, tout aussi maladroitement bien sûr, un peu plus du doute qui perdurait à mon esprit. « Et, tu... Tu as décidé de les offrir à... » L'indésirable de la promotion..? Cela ne faisait aucun sens : sur les bancs de l'école des assassins, les professeurs se faisaient un plaisir à marteler leur haine des continentaux dans l'esprit malléable des jeunes aspirants, les rendant pour la plupart méfiants, sinon hostiles aux étrangers. Et il se trouvait que j'étais la seule représentante de cette ignoble espèce parmi mes camarades à l'époque. La cible de bien de railleries dans les couloirs de l'académie ; la proie isolée au milieu des loups dans les étendues sauvages de l'île de la Seconde chance. Elle en avait certainement conscience : elle avait autrefois été la complice silencieuse de mon calvaire. Comme tous les autres, au fond. Pouvais-je donc lui en vouloir? « Tu sais bien que... Que les rumeurs étaient fondées, non? J-Je ne suis pas... » Je poussais un soupir, secouant la tête. « Enfin... Je... J'imagine que c'est... sans importance, non? Sinon, tu n'aurais pas... Ou... Ou alors, c'est peut-être que... » La raison qu'elle ajouta alors, me coupant presque dans mon élan balbutiant, m'arracha un rire doucereux ; une fugace inspection de mes propres atours, alors bourrée de l'incrédulité qu'avait su m'instiller la surprise. Je rougissais sûrement à vue d'oeil, tant la chaleur mordait mes joues et mon front dans l'instant. Néanmoins, je relevais brièvement mes bras, largement étirés sur l'horizon de chaque côté de mon corps afin de lui montrer le tissu bleuté de mon inséparable haori dans toute sa gloire. Je me croyais sobrement vêtue, portée par la tradition. Un rien solennel peut-être, sans plus. « Vraiment..? Mon... sens du style? M-Mais... » Le visage en biais, je secouai à nouveau la tête, pouffant légèrement à la moquerie imaginaire. « Ce... C-C'est idiot... C'est plutôt à toi qu'on devrait en offrir, dans ce cas. » La bourde. Mes yeux s'écarquillèrent. Rouge comme une pivoine, je levais aussitôt mes mains, qui fendirent l'air comme deux petits éventails pour chasser la vapeur qui devait certainement me sortir par tous les pores de la peau, et mettre fin à tout malentendu. Ce que j'avais dit était purement défensif, et je le regrettais déjà amèrement. « Euh... J-Je... Je... C'est... Ce n'est pas..! Je voulais dire que..! Je... P-Pardon ! » Je me fondis en excuses, d'une courbette assez bancale. Je faisais piètre figure avec toutes ces singeries. Évidemment elle n'aida en rien à calmer la marmitte d'eau fébrile que j'étais, sur le point d'exploser de honte, en y allant d'une proposition qui aurait sans doute pu calmer ces nombreux émois s'ils n'avaient pas été couronnés d'un questionnement pour le moins inattendu. « Copain..? N-Non... Non, je n'ai pas... Enfin... » Je caressais mon avant-bras gauche, inspectant les alentours, le fouilli qu'était ma chambre dans cette auberge, afin d'éviter tout contact visuel avec Tamiko. « Peut-être qu'on pourrait... euh... prendre le thé ici, oui. Hm... » Je ne souhaitais pas retourner en salle. Pas ainsi. Pas maintenant. Pas devant le reste de la clientèle. « Si tu veux bien euh... Aller chercher tout ça, je... Je peux peut-être ramasser un peu... tout ça... Je veux dire... Le... Le désordre. On peut s'asseoir sur le futon là-bas, j'imagine... » Je compris trop tard mon erreur, mais tentai tout de même de me rattraper, prestement, d'un sourire gêné. « Ou... Ou..! Sur le sol. Le... Le sol est très bien aussi. Très... Très confortable. O-Oui, le sol est très bien aussi. » Je n'aidais clairement pas ma cause. « L-Laisse-moi les roses, je... Je m'en occupe. » |
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Jeu 4 Avr - 15:00
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▶ Sujet: Re: Une inconnue vous offre des fleurs [PV Eri] Pour répondre dans l’ordre : « Oui, à toi. »Quant aux rumeurs, bien sûr qu’elles sont fondées, il y a une manière d’être typique des insulaires, à force d’observer les autres, à les écouter, on sait tout de suite d’où ils viennent. Leur diction trahit une origine particulière, leur maniérisme une origine sociale précise, leur facies une ethnie d’origine. Bien sûr qu’Eri est une continentale jusqu’au bout des doigts. Mais… est-ce un mal ? L’on ne choisit pas la couleur de ses yeux, ni ses talents héréditaires. Mais on choisit sa nation et sa manière de se tenir. « Tu as raison, c’est sans importance. »Pour le sens du style, Tamiko se contente d’un gloussement flatté, si elle reçoit de temps à autre des compliments sur sa tenue, c’est peut-être la naïveté d’Eri qui la fait réagir ainsi. Oui, elle ira chercher le thé pendant que sa camarade reprend ses esprits et range un petit peu sa chambre. « Profite des roses. » Déclare Tamiko avant de s’éclipser pour aller chercher une boisson chaude. Elle s’absente pour demander du thé au comptoir, le tenancier ne prend pas la peine de demander quel type. Ce n’est pas le genre d’établissement où on vient pour le thé. Ce ne sera pas du matcha, juste un thé noir traditionnel comme on en a l’habitude de boire pour décompresser après une longue journée. Pourtant, la ninja a un sourire lorsqu’on dépose à son attention un plateau avec une théière et deux coupes. Personne n’est dupe et si elle ne prête aucune attention à certains airs amusés dans la salle, le visage pince-sans-rire du tenancier lui arrache une moue hilare. Tout se sait chez les ninjas, le mauvais dragon est un bon endroit pour oublier ses problèmes, mais aussi pour s’en créer de nouveaux. Enfin, les problèmes créés des histoires, et les histoires des anecdotes. Tamiko ne dit rien mais hausse un sourcil lorsque le tenancier lui fait signe de ne pas décoller tout de suite. Un instant plus tard, ce sont des mochis qui sont rajoutés au plateau. Elle paie pour le thé et les pâtisseries avant de prendre congé et de rejoindre Eri. « Me voilà de retour. » Annonce la ninja en s’installant sur un tatami à l’air plus confortable que les autres, en faisant un effort sur les pliures de sa tenue. « Du thé noir et des pâtisseries. Je vais faire le service. »Et en versant le thé, Tamiko se fend des questions d’usage. « Comment vas-tu Eri ? Cela va faire longtemps, depuis l’académie même. » Elle a un bref coup d’œil vers les affaires dans la chambre, soit. La ninja ne sait pas quoi faire de cette information, mais la garde dans un coin de son esprit. « Quelles sont les nouvelles ? » |
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▶ Sujet: Re: Une inconnue vous offre des fleurs [PV Eri] |
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