![Quiproquo au confessionnal [FB avec Eri] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) Mar 9 Avr - 17:03
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▶ Sujet: Quiproquo au confessionnal [FB avec Eri] Il y a un long moment de cela, sur le retour d’un pèlerinage. Homura, centre-ville.L’odeur. Oui, c’est probablement ce qu’il y a de plus différent, entre le monde des esprits et le monde des hommes. Dans les montagnes et les forêts, il n’y a pas cette senteur de l’homme sur l’homme, des étalages où l’on cuisine dans les rues, les vendeurs qui proposent toutes sortes de parfums, les arômes. Si Tae n’est pas étrangère des villes et des villages, ni même des foules, elle a toujours un peu de mal à s’habituer à la civilisation. En particulier lorsqu’elle revient de pèlerinage : après des semaines à marcher sur des pistes caillouteuses, loin de tout et avec pour seule compagnie les oiseaux sur le chemin, les hommes forment une compagnie plus bruyante, moins agréable. En revanche, elle ne peut qu’applaudir la rigueur, voire la crainte du sacré chez la plupart d’entre eux : revêtue de son chapeau de paille et de son bâton de pèlerin gravé des idéogrammes sacrés, ils sont nombreux à s’être écartés sur son chemin. Certains ont même tenté de lui donner l’aumône, mais elle n’est pas une moniale mendiante. Elle refuse toujours les offrandes qu’on lui tend et lorsqu’on la sollicite pour des questions d’ordre spirituel, essaie toujours d’y répondre avec calme et bienveillance. C’est peut-être cela qui l’a amené à s’installer sur un banc devant un salon de thé et à commander une boisson chaude. Cette envie de tranquillité et pourquoi pas, de discuter un peu plus longuement avec des laïcs dans le besoin. Un pèlerinage accompli, une journée ensoleillée et semble-t-il, une demoiselle qui n’a pas l’air dans son assiette. « Vous avez l’air songeuse mademoiselle. » Tae reprend une gorgée de thé avec un sourire radieux, « vous souhaiteriez peut-être en parler avec une moniale ? Je rentre de pèlerinage et il est plus que raisonnable de me consacrer à mes ouailles. »Elle n’aura peut-être pas toutes les réponses qu’on attend d’elle, mais parfois, il faut se confier pour aller de l’avant. Surtout que la demoiselle sous ses yeux, une jeune blonde vêtu d’une belle tenue, mais qui… Qui ne semble pas être du coin, une voyageuse en quête du bon chemin peut-être ? Tae a un doute, mais à force de voyage, elle a appris à reconnaître les gens hors de leur environnement, les gens comme elle ? Après tout, elle reste une moniale qui parcourt le monde. |
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Mer 15 Mai - 3:39
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▶ Sujet: Re: Quiproquo au confessionnal [FB avec Eri] Quiproquo au confessionnal — Été 83, Capitale du Shogunat
Ft. Heike Tae Les jours filaient comme les nuages suspendus au ciel, amenuisant mes espoirs de vie paisible à Homura chaque fois que le soleil perdait ses rayons dans l'horizon. L'arrivée de notre brumeuse délégation dans les terres du Feu ne datait plus d'hier, le temps viendrait bientôt à manquer. Sans réponse des autorités du Shogunat, d'un signe quelconque de leur intérêt envers ma demande, je me résignais peu à peu face au destin qui m'attendait, à cette Voie parallèle, ce chemin divergent que j'avais heureusement su défricher en prévision de mon départ du royaume des assassins. Un univers d'errances s'ouvrait à moi, tissé dans l'instabilité, mais aussi né d'un profond désir de rupture avec le passé et, surtout, de Paix à apporter au monde. Laver la tache originelle léguée par mon sang, rompre avec l'héritage maudit des miens en marchant dans les pas de l' Éternité, pour sa seule et unique Gloire : voilà l'avenir qui semblait petit à petit se dégager, se dessiner par-delà le brouillard. Une vie de Chaos et de brûlures, pour la Paix. Je m'étais arrêtée en début d'après-midi, ce jour-là, pour réfléchir à la suite des choses et peaufiner mon plan d'action. Au milieu du brouhaha quotidien d'une rue marchande, où s'alignaient nombre de petites boutiques et de restaurants animés, je profitais ainsi des parfums fruités d'une infusion fumante, perchée sur un banc en bois qui bordait un salon de thé reconnu dans les environs, afin d'éclaircir certaines zones d'ombres et d'établir mes priorités lorsque le moment viendrait. Que faire, une fois la libertée obtenue ? Où allais-je me cacher pour éviter que les forces meurtrières de Kirigakure ne me mettent la main au collet ? Où trouver des alliés, sur ce continent trop vaste, trop menaçant pour une kunoichi en fuite? La nature sauvage ou les traqueurs ne seraient pas les seuls dangers à craindre lors de me déplacements : les yokai seraient évidemment de la partie, tout comme les brigands rôdant en ces contrées qui chercheraient d'une manière ou d'une autre à profiter de ma vulnérabilité. Rien ne serait aisée, ni facilement accessible. Je devais m'y préparer... Perdue dans les méandres de mes songes, j'en vins à sursauter lorsqu'une voix d'origine inconnue m'en extirpa d'un coup — celle d'une jeune brunette aux jolis yeux noisette, retranchées derrière de grandes lunettes bien rondes. Comme envoûtée par la chaleur de son sourire, je fis d'abord peu attention à la question qu'elle me posa. Je bondissais à nouveau en me remémorant les mots qui avaient glissés de ses lèvres. « Euh..! Je... Non. Enfin... un peu... peut-être. » Je replongais mon regard sur le breuvage entre mes doigts, soulevant mes jambes sur le siège pour me recroqueviller un peu, incapable de rebondir sur ses propos. La suite me surprit encore plus. « Euh... V-Votre ouaille..? Vous... êtes du Culte de l'Eien, vous aussi ? Je veux dire… enfin… » Elle disait revenir d'un pèlerinage. Était-elle de ces nomades cultistes dont m'avait parlé l'armuré? Connaissait-elle Weihan ? « Vous n'avez pas de bandeau... Êtes-vous une… hm… homurajin, par hasard? Une voyageuse? » Rien ne marquait son affiliation à une quelconque nation. Si cette dernière était réellement libre, alors cette rencontre ne pouvait être le fruit du hasard : il s'agissait-là d'une manifestation de la Voie. |
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Mer 15 Mai - 11:23
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▶ Sujet: Re: Quiproquo au confessionnal [FB avec Eri] « Je suis une errante. Une moniale de Tetsu, de retour de pèlerinage et en séjour à Homura pour quelques temps. » Elle termine sa tasse de thé avant de se resservir. « Je fais partie d’un monastère qui vénère les kamis et les dieux qui valent le coup d’être honorés. Je ne fais pas partie des cultes majoritaires non, même si j’adresse certaines offrandes à Amaterasu lorsque j’ai le temps et les moyens. » Tae penche la tête sur le côté, un peu songeuse sur son propre ordre. « Je ne suis guère qu’une moniale qui se consacre aux dieux et aux gens qui ont besoin de conseils. »Elle rajuste ses lunettes : la jeune fille en face d’elle a de beaux cheveux d’or, avec des yeux couleur blé qui ne passent pas inaperçu. Si la moniale a un simple yukata, la tenue de l’autre est plus sophistiquée, plus martiale même : ce n’est pas tous les jours qu’on porte le hakama. Bien sûr, le sabre à sa taille est indicateur d’un statut très particulier, mais faut-il tout souligner dans la tenue de l’autre ? « Je viens d’un monastère de montagne, du côté de Tetsu. Je m’appelle Tae, Heike Tae. Même si cela va faire un long moment que mon nom a perdu de son importance. » Le nom d’une famille morte il y a plus d’une décennie, alors, quel intérêt de le sortir, si ce n’est se donnr une impression de normalité ? Si parfois, elle a une empathie et une sympathie qui semble sortir de nulle part, même pour elle, la moniale ressent un besoin de s’enquérir de l’état de mademoiselle. Au motif très simple que ce n’est pas tous les jours qu’on prend sa boisson en ayant les pieds sur le banc, recroqueviller sur soi. En particulier quand on semble chercher au fond de sa tasse plus qu’une boisson chaude, le courage de mettre fin à une relation, ou au contraire d’en débuter une. Les ennuis de la jeunesse quoi. « Avez-vous trouvé les réponses que vous cherchez au fond de votre tasse ? Si j’ai moi-même adressé mes questions au fond d’un bol, que ce soit de thé ou de saké, ils n’ont jamais eu la politesse de me répondre. Il est parfois des problèmes qu’on ne peut résoudre par le tranchant d’un sabre ou d’une lance de cristal et en un sens, c’est bien dommage. Enfin, j’imagine que c’est pour cette raison que l’on a cherché un sens à la vie en général, pour expliquer ce que les dieux n’ont pas eu la foi d’éclaircir.
Comment vous appelez-vous mademoiselle ? Je n’ai pas souvenir de vous avoir déjà croisé et je marche à travers le continent depuis un long moment. »
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Jeu 16 Mai - 1:18
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▶ Sujet: Re: Quiproquo au confessionnal [FB avec Eri] Quiproquo au confessionnal — Été 83, Capitale du Shogunat
Ft. Heike Tae Nul hasard en ce monde : seulement la Voie, la longue marche vers l'Éternité — et avec elle, son lot de Chaos à purger, d'épreuves et de sentiers égarés auxquels résister... Pour apporter la Paix, toujours la Paix. Sa réponse me fit sourire malgré moi. C'était donc le destin que j'avais aperçu dans le reflet de ses lunettes, et cette rencontre inopinée autour du thé. Un destin né d'une hérétique, de ce qu'elle recelait de lumineux à tout le moins, bien que contrairement à l'armuré, l'hérésie ne signifiait pas encore grand chose à mes yeux d'aspirante cultiste. J'avais encore beaucoup à apprendre. Je voyais toutefois, dans le Chaos de cette étrangère aux fausses croyances, la première pierre balayée par les vents contraires sur mon chemin pentu. Il était de mon devoir de ne pas la laisser perturber l'aiguille de ma boussole, mon avancée ; d'y apprécier les rares et fragiles éclats de Paix, tout en demeurant imperméable à son hérésie. Weihan le voudrait ainsi. La Voie aussi. Un exercice exigeant, difficile, mais nécessaire au prochain pas. Il y avait là une forme d'apprentissage, et quelque part, je m'en réjouissais déjà. Je la scrutai alors avec un peu plus d'attention qu'auparavant, tandis que je bondissais sur l'occasion d'en tirer quelque chose ; d'en apprendre davantage à son sujet, au sujet de ses voyages, de ce qu'elle savait sur les dangers grouillant de par le continent. Elle possédait de toute évidence cette précieuse expérience qui me faisait défaut — je n'allais évidemment pas cracher dessus. « Tetsu? Vous en avez de la chance... Une errante, donc. Et vous... Vous connaissez bien le Yuusei? Je veux dire... vous devez beaucoup voyager : s'y balader... seule... c'est vraiment aussi dangereux qu'on le dit? Comment... Comment faites-vous? » Sa mention d'Amaterasu et des kamis me rendait néanmoins perplexe. « Et vous... Vous croyez vraiment en ces... dieux..? »Je pris un peu de thé, me tortillant légèrement sur le banc pour retrouver une position confortable, recroquevillée contre le dossier en bois. Le ton de ma voix affichait clairement mes couleurs vis-à-vis de ces idoles imaginaires. Ma foi envers Izanami, maintes fois ébranlée, était désormais chose du passé. Tout au long de ma piètre existence, elle avait été silencieuse à mes prières, devant mes maux. J'avais bien compris, au contact du pieux chevalier et des autres membres du Culte de l'Eien, qu'il en allait ainsi pour la plupart des gens. C'était sans surprise, au fond : les divinités n'existaient pas. Les gens s'accrochaient à des faussetés pour apaiser leurs souffrances, et l'espoir, seul, n'arrangeait jamais les choses. De telles croyances nous rendaient spectateurs du monde. C'était ainsi. Cette moniale, dont le nom ne m'était plus inconnu, devrait tôt ou tard ouvrir les yeux sur cette vérité fondamentale. « Enchantée... Tae-san de Tetsu. » lui répondis-je alors, en inclinant respectueusement la tête. « Oh... Je... Détrompez-vous, Tae-san. Le thé m'a... apporté beaucoup, vous savez ? Beaucoup plus que vous ne pouvez l'imaginer. Un peu de... Paix, au moins... contrairement aux dieux. Sa voix... hm... murmure des réponses à qui sait écouter. » Je la regardais, sourire en coin. « Ouvrez vos sens à la... Voie... et vous l'entendrez. C'est ainsi, dit-on. »Je terminais ma boisson chaude, m'en resservant à mon tour. Une gorgée plus tard, je poursuivais, les yeux fixés sur le miroir formé par le liquide stagnant. « Le sens de ma vie... C'est d'apporter la Paix au monde, je pense... C'est ce que la Voie voudrait, et... c'est ce que je veux aussi. Être utile. Faire la différence. Aider. Et vous, Tae-san..? »Elle me demandait mon nom. Je ne la fis pas plus attendre. Il était vrai que j'oubliais souvent ce genre de... détails importants. « Euh... Hi-Hiyori, du Pays de la Pluie, mais... je... Je n'ai pas de nom, contrairement à vous. Mes... parents... n'ont pas jugé bon de m'en donner un... Je veux dire... au... au moment de m'abandonner dans la boue. Enfin, ce... c'est une longue histoire... » mentai-je allègrement, l'air dépité. Je montrais le bandeau de la Brume attaché à mon bras droit. « Je sers Kirigakure, maintenant. C'est... la première fois que je repose les pieds sur le continent depuis... longtemps, très longtemps, en fait. »Renaître sous une fausse identité. Ce n'était pas une première, dans mon cas : Shimizu était après tout un nom d'emprunt. Et lui révéler mon ascendance Yamanaka était hors de question... Pour l'instant. « En vérité, je... hm... Il y a... Il y a peut-être... une réponse, qui m'échappe. Vous sauriez comment faire pour... hm... fuir... un... un garçon, un garçon violent... une... relation malsaine? Ce... C'est pour une amie dans le besoin, vous... euh... Vous voyez..? »Il fallait bien commencer quelque part. Lui avouer ouvertement mon désir de désertion pouvait m'attirer des ennuis — et pas des moindres, lorsqu'il s'agissait de tourner le dos à des assassins. Un coup de poignard entre les côtes était si vite arrivé. Hiyori 日和 — soleil, lumière du soleil ; harmonie, paix, entente |
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Jeu 16 Mai - 12:02
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▶ Sujet: Re: Quiproquo au confessionnal [FB avec Eri] « Voyager sur le continent est comme beaucoup de choses : c’est plus ou moins difficile en fonction des circonstances et des précautions qui ont été prises. Je voyage souvent avec les caravanes de marchands, elles sont sous bonne escorte et j’apporte ma contribution en termes de sécurité et navigation. Dans les coins que je connais bien, je me fends d’un marathon pour aller plus vite et passer le temps, j’aime bien courir. » C’est ce qu’elle a fait toute son adolescence, courir pour atteindre l’illumination. « Et oui, j’y crois. » Rajoute Tae avec un petit sourire, amusée par la question, « y croire vraiment, c’est une question pleine de nuances, mais disons que l’avantage d’être polythéiste est qu’on a toujours de la place pour rajouter un dieu ou un concept au panthéon des divins. »La vérité est un concept très relatif. En particulier quand on commence à lui parler de la Voie, reste encore à définir si c’est la Voix, ou la Voie. « La voix que l’on entend, ou la voie qui est synonyme de chemin ? » Demande la moniale en reprenant une gorgée de thé, « les gens d’autres religions me parlent souvent de l’un ou de l’autre, mais prennent rarement le temps de préciser si je dois suivre le discours qui arrive à mes oreilles, ou un chemin du destin. »Mais, pour répondre à la question d’Eri, qui semble une interrogation sur le sens de sa vie et le but qu’elle s’est fixée dans la vie, la religieuse se contente d’un haussement d’épaule. « Apporter le réconfort et la protection à ceux qui en ont besoin. J’ai passé une grande partie de mon existence à me dédier aux dieux, aux esprits et à la quête de l’illumination, en passant par les chemins et les méthodes les plus extrêmes. Si possible, je souhaiterais épargner ces épreuves aux autres et les amener à la paix. »Néanmoins, si elle aurait des remarques à faire sur l’assurance manifeste avec laquelle Eri parle de ce chemin qui s’entend, elle ne souhaite pas particulièrement aller au dialogue des idées. Ceci au motif très simple qu’elle n’est pas d’humeur à débattre théologie. L’autre raison est qu’elle a une certaine sympathie pour l’orpheline sous ses yeux. Elle a un regard complice, empreint d’une ironie tragique. « Camarade d’infortune bonjour. Pas d’inquiétude, je n’ai guère usage de mon nom de famille, je suis la dernière à le porter depuis ma petite enfance, j’ai été élevé par des moines et des moniales. »Elle a un petit coup d’œil aux alentours lorsqu’elle entend la demande si particulière d’Eri : bien sûr, pour une amie. « Durant mes voyages, j’ai beaucoup de personnes qui m’ont approché pour demander conseil, pour des amis évidemment. » Sourire en coin, elle gobe une pâtisserie apportée avec le thé et reprend. « Pour fuir une relation malsaine, il n’y a pas trente-six façons de couper le cordon : il faut partir et bien garder à l’esprit qu’il y aura des tentatives de faire changer d’avis à cette amie. C’est toujours comme ça, c’est traumatisant d’être quitté. Certains le vivent très mal. Au pire des cas, ce n’est rien qui ne saurait être réglé par la pointe d’un sabre : certaines personnes ne se préoccupent guère du bien-être des autres et ne pensent qu’à leurs intérêts égoïstes. »C’est peut-être pour ça qu’elle ne peut s’empêcher de demander : « Cette amie, elle est dans le doute sur la meilleure manière de procéder j’imagine ? » |
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Ven 17 Mai - 21:02
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▶ Sujet: Re: Quiproquo au confessionnal [FB avec Eri] Quiproquo au confessionnal — Été 83, Capitale du Shogunat
Ft. Heike Tae Cette femme était forte. Son courage m'émerveillait plus que je ne voulais le laisser paraître. Mes yeux, certainement tout lumineux, devaient pétiller tant je ne parvenais plus à les décrocher d'elle. Je voulais en savoir plus, beaucoup, beaucoup plus à son sujet. « Des précautions... Et... et il y a des destinations que vous préférez? Plus... sécuritaires que d'autres? Si vous voyagez souvent avec les caravanes marchandes, vous devez... hm... sûrement croiser beaucoup de gens, de villages, de... cultures différentes, non?
Vous... pouvez m'en parler ? » Confrontée à ses croyances, je redescendis vite sur terre. C'était dommage, mais même si elle se dévoilait ainsi comme une hérétique, elle n'en était pas pour autant une ennemie à abattre — Miyuki l'était, elle aussi, après tout. Elle restait toutefois un ange du Feu à mes yeux. Une bienfaitrice. Une seconde mère. Une créatrice de paix. « Je vois... Et oui, c'est bien la Voie que l'on marche. Notre existence. Ce qu'on construit soi-même... pour la Paix. Enfin... je... je crois. » Je glissais mes doigts sur ma nuque, la frottais doucement. « Je débute tout juste, en fait. »Je ressentais un certain malaise s'imiscer entre nous. Rendue confuse par la sensibilité innée offerte par mon don clanique, je restais néanmoins perplexe quant à sa provenance. Peut-être étais-je la seule à le vivre dans l'instant, au fond. « Et... c'est pour cette raison que vous m'accordez un peu de votre... temps, j'imagine? Je devais avoir l'air assez... enfin... C'est très... noble de votre part, Tae-san. Et gentil... Merci. »Camarade d'infortune, hein? J'eus un sourire en coin en observant ce brin de complicité émanant d'un passé difficile partagé. Au-delà du mensonge, de l'histoire fictive et douloureuse d'Hiyori, le mien, le vrai, n'était pas spécialement plus rose. Je ne répondis pas à cette réplique, sinon par un léger ricanement. Inconfortable, je resserrais même davantage mes jambes contre mon torse lorsque vinrent ses conseils bien avisés. Ce n'était pas la première fois qu'elle était confrontée à une telle demande, compris-je alors : elle savait évidemment que j'étais cette fameuse amie dans le besoin. « Oui... dans le doute, je crois... enfin... c'est encore pénible pour elle d'en parler... ouvertement. Dangereux, surtout. Pour sa sécurité, sa vie... vous voyez? » Je soupirais longuement, posant la tasse de thé à mes côtés pour enlacer mes genoux. « Vous savez, mon amie, elle... est avec un garçon qui trempe dans des affaires... pas... exactement... en accord, avec sa vision du monde. Et vous avez raison : il voudra lui faire changer d'avis... violemment, si nécessaire. À plusieurs, peut-être même. Je... J'ai peur, pour elle, mais... mon sabre n'y changerait rien. Ni mon rang. »Je regardais la foule déambuler, insouciante, sous mes yeux. Tous des inconnus, personne pour me venir en aide parmi eux. Qui se soucierait d'une orpheline après tout? Et surtout d'une... « Vous savez... elle a toujours eu de drôles de... des dons un peu... étranges. Vous connaissez des gens capables de lire dans la tête des autres, vous? Ou de... de jouer avec les émotions, comme s'ils étaient un instrument de musique? C'est la seule que je connaisse. Et... je crois... que c'est ce qui la rend aussi... hm... précieuse, pour ce garçon. Il la préfèrera plutôt... morte... que loin de lui, je pense. » Je soufflais, secouant la tête. « C'est ce genre de brute, de... de connard. De monstre. » |
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Ven 17 Mai - 22:29
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▶ Sujet: Re: Quiproquo au confessionnal [FB avec Eri] Tae a un sourire, elle a un hochement de tête. « Bien sûr que je peux en parler, en général j’aime bien profiter de l’été pour descendre vers le Sud et profiter de la mer. Sinon, Tetsu est un endroit où l’on trouve souvent où se loger si on a les bonnes marchandise : quelques bijoux, des outils rares, l’offre et la demande. Le tabac se vend bien partout dans le Nord, comme la plupart des médicaments d’ailleurs. Au Sud, c’est plutôt les produits de luxe qui se font rare et qui sont en demande. Pour la sécurité, c’est surtout les zones de conflits qui sont à éviter : beaucoup de mercenaires et de soldats deviennent brigands si les paies tardent à venir. En règle générale, quelques pièces, un paquet de tabac et une bouteille de saké suffisent à se sortir de mauvais pas et à trouver un logement en urgence. En tant que ninja, les travaux de fermes sont simplissimes pour nous et l’on trouve facilement du boulot chez les paysans. »Si elle ne s’étonne guère de la réaction un peu gênée d’Hiyori à propos de la religion, Tae ne souhaite guère enfoncer le clou. Si elle a trouvé sa voie, c’est pour le mieux. Chacun a son propre chemin à suivre. Raison pour laquelle évite le moindre sarcasme, aussi bienveillant soit-il, tout le monde ne réagit pas bien au « ton dieu est le vrai, tous les autres sont faux, y compris le mien ». Ce n’est pas apprécié. « Non, non, j’aime bien rendre service. Ensuite, quant à savoir si cela a un lien avec mon éducation religieuse, je ne saurais dire. » Répond avec une sincérité désarmante la moniale. « Pour cette histoire de garçon… »Comment formuler cela avec tact. « Écoute Hiyori, je n’ai pas de manuel pour faire disparaître les garçons gênants. Ton amie devra trouver elle-même comment se débarrasser de lui, puisque manifestement il n’est pas du genre à abandonner. Je proposerais bien mes talents, mais je doute que mon shoton puisse anéantir un garçon comme ça, minus beaucoup d’entraînement et pilules de chakra. » Trop pour une moniale qui préfère la course à pied à la boxe-cristal. « J’ai entendu parler des talents de ton amie, oui, si je crois bien que ce sont ceux-là. Le pouvoir de l’esprit. Il n’y en a pas beaucoup qui sont capables de faire ça, même si j’en connais un autre de comme ça, un bon ami à moi. » Orochi(eur), le meilleur ninja de Kumo d’un point de vue humain. Elle prend une inspiration, que conseiller à une jeune fille, une très probable Yamanaka, de faire pour échapper à un passé trop présent ? « Une question relativement simple, serait de connaître le degré d’importance qu’il attache à cette jeune fille. Pour ma part, je sais que si j’ai un pépin, j’irai m’abriter quelques mois dans le monastère où j’ai grandi à Tetsu. Quelque chose me dit que cela ne vaudra pas le coup de faire la guerre à tout un couvent et tout un monastère de fanatiques semi-ninjas pour récupérer une moniale qui fait de jolis cristaux roses. De même, pour une jeune fille capable de lire l’esprit des gens, il faudra qu’on justifie des moyens investis pour… Pour ce qui pourrait être obtenue par un interrogatoire un peu habile ou une torride nuit d’amour ? Pour justifier d’un pouvoir qui comme tous les autres, à ses limites ? Tout est question de rentabilité dans ce genre de réflexions froides, de… comment les politiciens disent déjà ? De real politik. »Tae termine sa tasse de thé. « Si l’idée venait à cette amie de fuir, d’expérience personnelle, je lui recommanderai de vivre en ville : beaucoup de population, il est simple de s’y cacher par la masse. Sinon, la carte sociale peut se jouer : d’expérience personnelle, être intégrée au sein de la communauté aide beaucoup. C’est facile d’enlever une étrangère. C’est tout de suite plus difficile d’enlever une écrivaine publique, une professeur, une guide, une moniale, sans créer un scandale, voire de susciter une réaction immédiate. » Elle se permet un trait d’humour. « Sinon, aller au couvent est une solution : les autorités passent rarement dans les temples, de peur de froisser les religieux. »Elle a un regard vers Hiyori. Faut-il vraiment jouer à ce jeu de dupe ? « Cette amie en question a-t-elle besoin d’aide ? Ou a-t-elle le problème sous contrôle ? »
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Sam 18 Mai - 1:11
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▶ Sujet: Re: Quiproquo au confessionnal [FB avec Eri] Quiproquo au confessionnal — Été 83, Capitale du Shogunat
Ft. Heike Tae Elle m'impressionnait. La moniale possédait vraisemblablement un sacré bagage d'expérience sur le continent. Le comble, certainement, pour une religieuse errant sur le Yuusei. Pour ma part, elle n'en devenait que plus précieuse, plus pertinente dans l'atteinte de mes objectifs. Une occasion en or. « C'est... hm... beaucoup plus que je ne l'espérais. Vous feriez un bon guide, il faut croire. Si... par hasard... des envies de voyage devaient me prendre, j'ai... Je saurai qui contacter. » pouffai-je doucement. « J'aimerais bien visiter le... euh... Pays de la Foudre, un jour ou l'autre. On dit que... qu'il y a des montagnes si hautes qu'elles sont recouvertes d'une... d'une neige éternelle ! Ou alors... hm... peut-être revoir la Pluie, je... ne sais pas encore. Ça me semble assez... chaotique, là-bas. Et... Et vous saviez qu'ils faisaient pousser les champignons dans des excréments humains à Ame? L'odeur est... enfin... peu importe. »Ce n'était pas si important, si? Notre rencontre était un signe du destin, cela ne faisait plus aucun doute désormais. La Voie était à l'œuvre, dans cette transmission d'informations. Discuter avec cette femme était un autre pas dans la bonne direction, si toutefois je savais me tenir loin de son hérésie. Seulement, rares étaient les voyageurs qui offraient autant sans demander en retour. Un peu d'argent, une tâche à accomplir, quelque chose du genre. Ma Sensei, une mercenaire Uzumaki, ne le faisait jamais gratuitement, elle. Qu'en allait-il pour la moniale? « Et ce... service... il a un prix ? »L'addition se règlera cependant plus tard : nous avions toujours un garçon sur la planche, et des problèmes de cœur à apaiser. « Ce serait vous... mettre en danger inutilement, de toute façon. Ce... n'est pas... ce qu'elle voudrait, je pense. » La suite piqua davantage ma curiosité, me fit écarquiller les yeux malgré moi. Cet ami habitait-il Ame? Un autre pays du Yuusei? « Le pouvoir de l'esprit, donc... Et... et ce bon ami à vous, vous pensez qu'il pourrait... Que... Qu'elle pourrait le rencontrer un jour ? Lui parler ? Je crois que ça pourrait l'aider. Vous... sauriez où le trouver ? »Il serait ma prochaine destination, si tout n'allait pas dans le bon sens. Une prochaine pierre pour paver ma Voie. Je devais le rencontrer, avant de me diriger vers Ame. « Ce n'est pas faux j'imagine. Qu'est-ce qui justifierait de tels moyens pour la retrouver..? Peut-être qu'elle devrait simplement rentrer chez elle, ou... hm... trouver des moyens de le dissuader. Comme votre monastère, votre couvent. Ou des alliés puissants. » Il y avait une petite pointe d'amertume dans mon intonation. Je grimaçais. « Pardon... J'ai... je m'inquiète pour elle. »Je posais mon menton sur mes genoux. Ma situation ici restait incertaine, la possibilité de me réfugier dans la capitale du Feu entre les mains frileuses des autorités du Shogunat. Autant dire que j'avais assez peu de contrôle sur mon destin, assez peu d'espoir à miser sur ce chemin. Il n'était pas à exclure que mon plan initial échoue. C'était même probable. Je ne voulais pas être prise au dépourvue advenant le pire. « La ville est... une bonne idée, je crois. Vous avez raison. Encore faut-il qu'elle y soit acceptée. Ou qu'elle... choisisse... la bonne. » dis-je songeuse. À sa blague, je retins cependant un vilain rictus. « Le couvent.... euh... Je... j'imagine qu'elle ferait une très, très bonne moniale, à terme. Qu'en pensez-vous ? »Oui, une très bonne moniale... pour la Voie. Je poussais un soupir. « Pas... complètement sous contrôle, non. Je... crois qu'elle souhaite que les autorités bougent, mais... vous savez ce que c'est : ils ne voudront pas... se mouiller, ou alors ils... Ils détourneront le regard dans un moment crucial. L'argent fait bien des miracles. Les bons amis aussi. Elle... n'a pas assez des deux, contrairement à lui. » Je levais les yeux vers le ciel. « Elle est bien surveillée, pour l'heure... mais, bientôt, elle pourrait avoir une chance, je pense. Une chance de... disparaître... dans la nature. Je ne peux pas trop agir pour elle, vous voyez ? Mais, à ce moment-là, peut-être que vous pourriez l'aider, oui. »Je plongeais mes yeux d'or humides dans les siens. « S'il vous plaît... Je crois qu'elle saurait se montrer très... reconnaissante, si vous... voyez ce que je veux dire. » |
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Sam 18 Mai - 11:20
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▶ Sujet: Re: Quiproquo au confessionnal [FB avec Eri] Lorsqu’on est moniale, on se heurte toujours à une certaine quantité de détresse, aussi bien des autres que de soi. Après tout, l’on ne renonce pas au monde par plaisir, il y a souvent une éducation, un traumatisme ou des regrets qui jouent dans l’équation. Pourtant, en entendant un récit qui est trop semblable à celui d’autres ouailles, Tae se demande quelle corde a vibré en elle. La répétition presque comique de situations tragiques, un cycle de lassitude et de sincère besoin d’aider. « Je l’ignorais pour Ame, j’éviterai les champignons du terroir. Pour être déjà allée au pays de la foudre, plusieurs fois, je confirme : il y a des montagnes à jamais enneigées. » Pour y avoir couru un marathon, tout le monde est un coureur d’élite jusqu’au moment où le sentier ne devient que neige, avec la réverbération du soleil qui brûle les yeux. Hiyori semble un peu plus que perdue, un peu plus qu’en danger et un peu plus qu’à court d’options à la manière dont elle prospecte pour la suite. En particulier quand elle en vient à aborder le prix, comme s’il fallait que tout soit transaction ou manœuvre. Paranoïa typique des ninjas qui verraient dans un sourire venant d’une inconnue une tentative de séduction. Quelle époque trouble s’est-elle emparée du continent si aider son prochain devient motif de rétribution ? « Le prix est un simple bonjour, s’il vous plaît, merci. Je suis moine et ninja à mes heures perdues, pas l’inverse. » Répond Tae avec un brin d’orgueil mal placé et un sourire un brin satisfait, voire narquois. « Mais oui, il faudra un jour que je présente ton amie à mon ami. Ils auraient sans doute beaucoup de choses à se dire. Il vivait à Kumo aux dernières nouvelles, maintenant, il faudra que je m’applique à le retrouver si je souhaite un jour jouer les entremetteuses. »Quant à savoir les moyens pour retrouver cette mystérieuse amie, Tae hausse les épaules : il est difficile de dresser un diagnostic avec si peu d’informations. Malheureusement pour elle, il faudra improviser. « Tout dépend des moyens qu’il veut investir pour la retrouver. Mais, aura-t-il la patience de la retrouver ? Souvent, attendre quelques semaines, voire quelques mois que tout se tasse, est encore le meilleur moyen de s’en sortir et d’arrondir les angles. L’essentiel est de ne pas paniquer et de garder la tête froide : ne pas prendre de décision dans la précipitation. Certaines décisions influenceront le reste d’une vie, alors, mieux vaut ne pas les prendre sur un coup de tête. Se trouver de bons amis est encore une fois, assez difficile, mais les références et les idéologies font de bons alliés. Une lettre manuscrite venant d’une religieuse de bonnes mœurs, qui certifie la bonne moralité d’une personne, aide beaucoup pour trouver asile dans un monastère, au moins quelques temps. J’imagine qu’il en va de même entre ninjas. »Tae a déjà presque disparue, plus d’une fois : il suffit de partir et si l’absence est constatée, tant pis. « Je suis une moniale, je suis orpheline d’amour et d’avarice, j’ai grande peine à imaginer quelle reconnaissance votre amie pourrait lui apporter. Sans mauvais jeu de mot ou sous-entendu. Il y a bien longtemps qu’amour et richesse ont perdu de leur définition, la faute à une vie d’itinérance et de méditation. »C’est peut-être les habitudes de son père adoptif qui prennent le relai, mais en voyant les yeux humides d’Hiyori, Tae cite presque le moine qui l’a élevé. « Inutile de verser une larme, tout ira en s’arrangeant. L’essentiel est de ne pas avoir peur de faire le premier pas, puis d’enchaîner avec les autres. » |
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▶ Sujet: Re: Quiproquo au confessionnal [FB avec Eri] |
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