Amano est l’enfant le plus petit de sa fratrie, au grand damne de ses parents. S’ils sont plus ou moins tous autour des deux mètres de haut avec une musculature à faire pâlir de jalousie, lui ne fait qu’un petit mètre soixante. C’était à se demander si le père était bien son géniteur, mais aucun doute n’est permis quant aux yeux bleus, cheveux noirs aux reflets bleutés et caractère. Non, Amano est bien son enfant.
D’ailleurs, comme tous les membres de sa famille, dès qu’ils passent plusieurs heures au soleil leur peau se hâle d’un joli marron doré.
Fragile petit bout d’homme au premier coup d’œil, Amano est un homme discret qui ne fait pas de vague, mais qui a la tête sur les épaules. Il ne se laisse pas facilement impressionner et sait maîtriser ses sentiments en situation d’urgence. Ça ne l’empêche pas de relâcher la pression ou de fondre en larmes une fois en sécurité et à l’abri des regards. Ni de prendre plaisir en écoutant des blagues idiotes ou très tendancieuses.
Sa soif d’apprendre dépasse sa peur de l’échec, mais elle ne dépassera pas le respect de la vie ou du code moral.
Sa curiosité est autant sa force que sa faiblesse, elle l’a déjà mis en danger lors d’un voyage auprès de sa famille, face à quelques animaux sauvages particulièrement agressifs.
Il lui arrive de crier, bien sûr, de montrer sa colère ou son incompréhension du moment et sur le vif, du moment que la situation n’est pas dangereuse.
Gourmand, il est rarement sans une petite sucrerie sur lui ou dans ses affaires de voyage. Il apprécie les bons repas, surtout quand ce n’est pas lui qui doit cuisiner. S’il sait parfaitement le faire, il n’y trouve aucun plaisir à le faire pour lui-même, mais en éprouve un peu à le faire pour d'autres.
Rédigez ici l'histoire de votre personnage en faisant impérativement apparaître ou mention d'au moins un évènement étant survenu dans votre faction depuis l'arrivée de votre personnage au sein de celle-ci ainsi que l'impact que ce dernier a pu avoir sur votre personnage. Vous pourrez faire votre choix dans le [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien].Tu n’es pas né au sein de la capitale, parce que tes parents n’y vivent pas, pourtant, tu es bien né dans le pays du feu. C’est ta tante et moi-même qui y sommes et que tu as rejoint lors du passage de mon frère sur place pour affaires. Ils sont commerçants, et le monde ninja leur est un peu étranger. Toi, en revanche, il te fascine depuis tout petit. Nous, il s'agit un peu de notre quotidien, bien que nous n'en fassions pas partie.
Depuis tout petite, aussi, ta mère nous a raconté que tu tentais de soigner les animaux blessés que vous rencontriez lors de vos voyages, même s'il s'agissait bien souvent d'animaux sauvages.
Enfant effacé, tu ne te mets jamais en avant devant les tiens et pourtant dans tes yeux ce n’est pas compliqué de voir que tu veux, toi aussi, être sur le devant de la scène. Tes parents ne t’en laissent juste pas l’occasion. C'est dommage, tu aurais pu réellement être celui que tu désires être bien plus tôt s'ils avaient fait attention à toi et avaient reconnu tes capacités.
Cette seconde fois où vous passez à Homura, tu es plus grand. Pas tant, tu restes un homme assez petit, mais ton regard a changé. Tu as dû en voir au long de tes voyages. Mais tu ne parles pas de ça. Tu parles des médecins, des plantes, de comment réduire les maux de ventre, soulager les articulations… Tu as appris au contact, car ce n’est clairement pas ta mère – qui est cruche comme un pot – et ton père marchands qui allaient pouvoir t’enseigner tout ça. Tu tiens d’ailleurs un carnet avec les attribues des plantes et quelques schémas pour faire des belles atèles. Ho, tu ne me l’as pas montré, mais il était sur ton bureau à la maison et tu t’étais endormi dessus.
Tu as demandé à tes parents de te laisser à nos soins.
Ils avaient l’air ravi de se débarrasser de toi. Tu as 20 ans quand tu décides de rester et d’apprendre auprès de ma femme. Elle est médecin à l’hôpital, tu le sais bien, vous n’arrêtez pas d’échanger et ça me fait plaisir à voir. Vous partagez toutes vos connaissances. Tu es un élève assidu. À tes 22 ans, elle tombe gravement malade et toi, tu cherches dans les plantes le remède idéal. Ma femme et moi le savons rapidement : tu ne trouveras pas, elle-même en est incapable et elle a des années derrière elle. Pourtant, tu ne lâches pas l’affaire. Rien, jusqu’à ce qu’elle passe l’arme à gauche en quelques mois tout juste.
C’est de là que tu décides de t’engager pleinement dans l’effort de guerre, appelons ça ainsi. Tu as 23 ans. À ses côtés, lors de son vivant, tu n'étais qu'un apprenti médecin.
Tu te présentes pour suivre un entraînement auprès des ninjas médecins. Tu n’es qu’un troufion de base, mais ça ne te démoralise pas, au contraire, ça te donne même quelques rêves de grandeurs. Tu sais faire, sans chakra. Mais il s’avère que tu peux en user. Reste plus qu’à apprendre à bien s’en servir. Ça semble dur, mais tu persévères. Il n’y a pas d’âge pour apprendre, parait-il et des médecins, de surcroît des ninjas médecins, c’est quelque chose d’important. C'est en tout cas ce que tu me dis tous les jours, les yeux pétillants d'ambition.
Hiver 82.
Tu es novice quand ça arrive. Mais tu as quand même la capacité d’analyser, c’est ça que tu me disais quand tu posais tes mains sur moi pour t’entraîner. J’ai jamais rien compris à tout ça, mais je te faisais confiance. Tu es le fils qu’on a jamais pu avoir ma femme et moi.
Tu les as aidés, autant que possible. Tu ne savais pas encore bien utiliser ton chakra, mais tu avais les connaissances médicales. Rafistoler des corps abîmés pour qu’ils repartent à la mort. Le travail est cruel, mais tu as confiance en ton pays pour en sortir vainqueur. Pourtant, dans tes yeux, quand tu en parles, je peux y lire la peur. Tu avais peur de renvoyer ces hommes au-devant de la mort et de les voir revenir morts. Mais ça ne t’a jamais empêché de le faire, parce qu’il le faut, parce que réparer, soigner, c’est ce qui te permet de tenir.
C'est ton espoir en l'avenir.
Tu n’as pas perdu ton sang-froid quand tu m’as vue arriver sous la tante avec ce bras en moins. Tu m’as traité comme tu traites tes patients, avec calme. Tu as arrêté cette hémorragie, tu as tremblé un moment, seul signe évident de ta fatigue et de l’émotion poignante que tu devais ressentir et puis, ça s’est essoufflé, lentement et toi avec.
On dit souvent que les médecins ont les mains froides. Les tiennes étaient particulièrement chaudes. Quand vous avez su que les combats avaient cessés, un air nouveau flottait autour de vous. Vous allez continuer à soigner, mais sans renvoyer les blessés au charbon.
Tu as été marqué au fer rouge ce jour-là.
Une volonté inébranlable de pouvoir être sur le front, pour soigner tes camarades avant de les rapatrier, pour être certain qu’ils puissent survivre, te prenait jour après jour depuis. Pourtant, tu n’es pas un ninja qui doit aller au front, tu le sais, mais tu le veux. Tu en as assez de ne pas pouvoir faire plus. Même si tu en avais fait beaucoup. Toute aide est précieuse dans ce genre de situation. Moi, j’étais juste là au mauvais endroit au mauvais moment. D’ailleurs, si tu n’as jamais fait la cuisine jusqu’à maintenant, tu t’y appliques tous les jours pour nous faire à manger et bon sang, que tu cuisines bien, même avec trois fois rien.
Tu me laisses entendre quelques rêves de grandeur, comme quoi tu aimerais être le meilleur ninja médecin du monde. Rien que ça. Tu es encore jeune alors pourquoi pas. Tu as 26 ans, tu en auras bientôt 27 alors qu’on entend parler de cette triste histoire. Tous ces morts par ce « boucher ». Ça fait froid dans le dos. Le monde regorge de menaces et toi, tu ne montres aucune inquiétude à l’explorer avec tes paires. Tu ne t’es toujours pas particulièrement fait remarquer, mais tu as déjà quelques têtes qui te plaisent bien au sein des forces armées d’Homura.
Je ne suis qu’un vieil homme alors vis ta vie de jeune homme. Explore le monde, sauve-le ou tente de le faire comme tu le désires. Ne t’arrête pas aux échecs. Et surtout, surtout, continue de dessiner avec cette passion qui t'est propre, reproduisant fidèlement les particularités des végétaux ou des animaux.