Clan : Tuja, litt. du Thuja standishii, conifère toujours vert de la famille des Cupressacées.
Prénom : Takashi, litt. Louable, élevé.
Sexe : Masculin.
Âge et année de naissance : 30ans, née au printemps 53.
Pays d'origine : Pays du feu.
Pouvoir clanique ou spécifique : Dokuton.

Vif d’esprit depuis toujours, Takashi est reconnue dans son village natal en bordure du territoire d’Homura, pour être l’un des forts esprits de sa génération. Que ce soit avec les chiffres ou les lettres, le jeune homme assimilait déjà toute l’information qu’on pouvait lui donner alors que les autres jeunes de son âge jouaient au ballon dans les ruelles. À l’époque, beaucoup disent de lui qu’il était l’incarnation d’une vieille âme et qu’il était en réalité un vieil homme dans le corps d’un enfant. Si ce n’était d’avoir grandi pauvre, il aurait certainement eu une vie des plus intéressante, mais ne choisissant pas son destin, il fut simplement reconnu comme un esprit curieux, avide de connaissance. Le tout étant lié non pas seulement à sa personnalité, mais aussi à son regard d’un bleu aussi calme que le ciel, des pupilles empreintes d’une lueur vive déconcertante.

L’opinion populaire continuerait aujourd’hui de le décrire comme un homme solitaire avec le cœur sur la main. Malgré son amour de la nature et de la tranquillité qu’il y trouve, personne n’irait jusqu’à dire qu’il fuit quoi que ce soit non plus, reconnue comme un herboriste dévoué, il était simplement normal pour les gens qui l’ont côtoyé de le voir partir sur des voyages pouvant aller jusqu’à quelques mois, revenant toujours avec mille et une trouvaille amassée sur la route. Il y a donc une sorte de mystère qui plane sur sa personne, qui est-il réellement ? Peu de gens peuvent répondre à cette question avec certitude.

Dès son plus jeune âge, il s’enfuyait déjà pour s’aventurer dans les bois sauvages. Peut-être s’est-il isolé dans la forêt une fois adulte pour éviter la bêtise humaine. En réalité, il ne se sentit jamais à sa place dans les grandes villes. L’orphelinat qui l’accueillit dès la naissance n’était que rudimentaire circonstance, les autres enfants ne se révélèrent jamais de grande utilité non plus et le fait de devoir travailler pour subsister forgea en lui un caractère des plus conservateur avec une pointe de solennité.

La réalité est qu’il choisit cette vie recluse pour toucher à l’autosuffisance, la tranquillité d’esprit et pour parfaire les noirs dessins de ses mentors. Déjà jeune, il y avait des signes qu’il avait un potentiel en tant que ninja. Seulement l’environnement dans lequel il s’épanouit ne fit qu’ajouter une coquille protectrice envers le regard des autres.

Quant à son apparence d’aujourd’hui, il porte une coupe traditionnelle, ses cheveux mi-longs sont cependant d’un noir de jais digne de la noirceur la plus totale de la nuit et forment un contraste impressionnant avec ses yeux d’un bleu digne d’un firmament éthéré et élégant. La vivacité de son regard serait à elle seule capable de dénuder n’importe qui, mais son air serein vint donner un sentiment d’aisance en sa présence.

Chasseur amateur, il subit il y a de cela des années un accident ou le résultat l’aura marqué à vie d’une cicatrice horizontale qui marque son front et ce n’est que quelques années plus tard qu’un brigand lui ajouta une marque jumelle sur l’axe opposé. Omis ses quelques détails et sa magnifique moustache, Takeshi est un homme des plus simple. Il porte toujours les mêmes vêtements qu’un simple villageois, des sandales tressées et aucune arme n’est apparente sur sa personne. Réellement, si ce n’était de ses quelques gourdes qu’il garde dans son dos ou à sa ceinture, personne ne le remarquerait. Il y garde précieusement des concoctions, fruit d’années de recherches sur ses poisons qu’il garde avidement sur sa personne comme le plus important des trésors…

Takashi rêve d’élever son clan comme l’une des nobles familles d’Homura.
Depuis plusieurs générations, le clan Tuja vit dans l’ombre. Spécialisés dans les poisons sous toutes leurs formes, ils sont à la base une famille de nomade arpentant autrefois les terres libres afin d’améliorer leur art, vivant d’une réputation d’herboristes assez prisés pour leur connaissance capable de sauver des vies, sans révéler au public qu’il accumule aussi un savoir plus dangereux. Divisé en trois catégories, soit : Animal, végétal & minéral, leurs poisons sont le plus gros héritage qu’ils possèdent, n’ayant aucun attrait pour la politique, ils sont désormais résolus à se rassembler sous la bannière d’Homura. Histoire de protection, mais aussi pour la stabilité de cette petite famille aux grandes ambitions, ils ont donc ouvert un commerce à même le village caché du pays du feu.

Si ce n’est des ambitions de son propre clan, Takashi rêve d’un jour être reconnue comme le maitre incontesté des toxines. Son grand père porte chez eux le titre du maitre des dix poisons, alors peut-être sera-t-il un jour reconnu comme tel à son tour, peut-être arrivera-t-il à porter leur art encore plus loin…

Souhaitez-vous que votre personnage ait un lien particulier avec l'un des PnJ du forum ? Comment ce PNJ connait-il votre personnage ?

Non merci.

Comment votre personnage perçoit-il la dynamique guerrière et noble de la faction ?

Tout ce qu’il sait, c’est ce que l’académie du village aura bien voulu lui enseigner. Avant de devenir ninja, il n’était qu’un herboriste ordinaire aux yeux de tous, sachant au mieux chasser pour sa subsistance. Jamais l’idée d’étudier le monde avec les yeux d’une entité capable de faire bouger les choses comme un ninja n’aurait même effleuré son esprit. Il devra donc se poser sur la question et s’y forcer une opinion s’il veut survivre dans ce monde, ça au moins il le comprend, mais pour l’instant il doit s’habituer à ne plus passer inaperçu de par son bandeau frontal orné du symbole de sa nation. Agir dans l’ombre et la supercherie était déjà partie intégrante de son quotidien, il doit simplement perfectionner ses compétences pour pouvoir suivre le pas de ses nouveaux et premiers camarades.

Quel rapport entretient votre personnage avec les différents clans ? Les perçoit-il tous de la même façon ou différemment ?

Ignorant s’il est lui-même plus qu’un électron libre, Takashi étudie les comportements des différentes factions alors qu’il évolue dans ce nouvel univers. Pour l’instant, il essaye de ne pas se faire contaminer par les idées préconçues des castes qu’il côtoie, soit les ouvriers et les civils. Le monde des Shinobis est encore pour lui l’équivalent d’un jeu de table dont toutes les pièces lui sont encore inconnues. Est-ce qu’embarquer dans la politique de ce jeu lui semble une bonne idée ? Absolument pas. Devenir l’allié d’un ou plusieurs clans semble une bonne idée à moyen/long terme, mais pour l’instant il s’agit surtout de savoir à qui sa confiance peut être offerte.

Comment votre personnage se positionne-t-il par rapport à l'assassinat du premier Shogun Fujiwara ? Pense-t-il que cela est une fomentation des hautes sphères des trois clans d'Homura ?

Comme la fourmi ne désire pas contrôler le ciel, il ne désire pas ruminer sur les évènements, quoiqu’historiques. À l’époque, il n’avait même pas la moindre idée qu’il deviendrait un vrai ninja, alors sa survie était sous le feu des projecteurs. La pauvreté et la misère brouillent l’esprit et l’estomac vide le poussait autrefois à être beaucoup plus égocentrique qu’il ne l’est aujourd’hui. Cette question repose donc sur une autre époque, aux yeux du manieur de toxine, c’est même un problème qui pourrait entrer dans l’oubli si ce n’était d’une simple question qui lui brule les lèvres : fut-il empoisonné ? Si oui, par qui et avec quelle concoction ?

Que pense votre personnage de l'idée de garder un Empereur anonyme à la foule ? Cela lui paraît-il raisonnable ou au contraire digne d'une stratégie fallacieuse ?

Bien que le mystère soit comme un cancer grugeant les habitants du pays, que peut faire un simple paysan dans une telle histoire ? Sans la noblesse de son sang, il fut enfermé dans une bulle d’humilité, jamais il n’oserait se prononcer sur un tel sujet et peut-être même qu’un jour cette vision qui fut imprégnée chez lui permettra de se hisser plus haut ne sait ont jamais ce que l’avenir réserve à quelqu’un capable de ne pas entrer dans les mauvais conflits.

Takashi vit le jour dans un petit village aux bordures de ce qu’on perçoit aujourd’hui comme la frontière entre le pays de la pluie et celui du feu. D’une nuit orageuse, c’est dans une écurie que sa mère perdit la vie en mettant au monde ce dernier fils de la lignée Tuja. Comme le clan était toujours dans sa phase de nomade, l’enfant naissant qu’il était fut confié au premier orphelinat trouvé. La vie d’assassin aux poisons aussi affuté qu’une lame n’était pas pour un enfant incapable de tenir sur ses jambes et même si son père aurait pu s’occuper de lui, la décision fut prise afin d’inculquer au jeune un semblant d’humanité avant de le former aux arts mystiques ninjas. Il fut donc laissé derrière non sans regret, avec la noble intention d’un jour le retrouver toujours en vie. Cette coutume était assez répandue, les enfants de la guerre devenaient une cible trop facile et n’était qu’un poids pour beaucoup de petit clan n’ayant le luxe de pouvoir attirer l’attention sur eux. Malgré tout, chaque membre de la famille fut informé et même s’ils n’avaient aucun contact avec le bambin dans les prochaines années, tous veilleraient à le protéger, même si cette protection émanait de l’ombre.

Vivre sans famille et sans parents lui apprit beaucoup, la solitude omniprésente serait donc la pierre d’assise de la personnalité de Takashi. Devenir autonome, s’occuper des autres et la notion de survie fut imprégné dans son train de vie dès le plus jeune âge, à l’orphelinat il n’y avait pas toujours assez de nourriture ou même de vêtement, ce qui poussait les enfants à devenir très imaginatif. Somme toute, ils étaient tous reconnaissants d’être en vie, même s’il devait parfois mendier ou voler pour se nourrir… ça forgea en lui cette résilience qui se cache encore aujourd’hui dans son regard et les traits de son visage. Connaitre la misère et la faim le rendit plus fort, plus patient et humble, mais surtout qu’il était son pire ennemi. Succomber à des pulsions sous la pression de la faim ou de la jalousie lui avait révélé les démons qui sommeillent en chacun d’entre nous. Une leçon qu’il garde très précieusement dans ses pensées, jour après jour…

Vers les huit ans de Takashi, l’enfant dut quitter la faible protection que lui confiait l’orphelinat.
Trop de bouches à nourrir revenaient toujours à la même solution, l’expulsion des plus vieux, des plus capable et son tour ne tarda pas à venir comme tous ses enfants avant lui qui était simplement disparu dans la nature. La rue ne fut sa nouvelle résidence que pour quelques semaines, après quoi il trouva non loin du village une vieille cabane de chasse qu’il décida de s’approprier, pour être honnête l’endroit était délabré, mais pour lui c’était comme le château d’un shogun, soit la plus belle chose sur terre. Les temps étaient durs et pour un si jeune enfant, trouver du travail ne fut pas chose aisée, de petite course jusqu’à travailler dans les champs dans la saison chaude, Takashi saisi chaque opportunité pour gagner quelques ryos et survivre. Avec le temps, sa cabane reprit vie, des planches maladroitement clouées s’entassaient sur les fentes dans la structure, du toit fuyant en paille il trouva le moyen d’acheter des tuiles d’argile et refit toute la toiture, la petite cabane prit tranquillement forme jusqu’au jour ou enfin, elle fut terminée. Dès cet instant, le jeune adolescent entreprit de subvenir à ses besoins des quelques légumes qu’il avait réussi à faire pousser et d’un vieil arc qui lui servit à peaufiner ses talents inexistants de chasseurs. Le manège dura ainsi quelques années ou peaufinant ses talents de survivaliste, il gagna non seulement en confiance, mais aussi en force et l’enfant chétif aux joues creuses laissa tranquillement place à un jeune homme solide, dont seul le regard trahirait bientôt son passé plus difficile d’une quiétude mélangeant sagesse et la persévérance d’une vie.

Vers le printemps de son quinzième anniversaire, un homme mystérieux vint le trouver. Une rencontre qui encore aujourd’hui laissa une forte impression sur le jeune homme habituer à vivre comme un Hermite dans les bois. À cette époque, Takashi n’avait qu’une cicatrice au visage, résultat d’une mauvaise chasse au sanglier, il s’était strié le front jusqu’à la tempe d’une marque indélébile. Un accident banal lui avait donc imposé ce stigma, cette marque qui effrayerait tant de gens dans un avenir proche. Exténué, il revenait chez lui quand cet homme l’attendait sur le bas de sa porte, les bras croisés et le regard posé sur sa personne en guise d’accueil. D’une prestance aussi banale qu’un marchand de laitue, c’est par les multiples gourdes à son dos et ce visage masqué que l’homme grava dans son esprit une sorte de malaise qui se mélangea en fascination, qui était-il ? Omis la surprise, l’homme s’était simplement dirigé de quelques pas dans sa direction avant de lui remettre une lettre marquée d’un sceau de cire. Il le toisa du regard un moment, puis repris la route sans jamais se retourner. Takashi se surprit à penser, venait-il de rêver ? Pourquoi cet homme lui était-il familier ? Est-ce peut-être ses yeux qui d’une certaine façon lui rappelaient ceux qu’il voyait dans le reflet de sa propre personne ?

L’intérieur du document fut ce qui lui fit perdre ses moyens.
L’histoire relatée dans les mots à l’encre ne faisait aucun sens pour lui. Le tout racontait une épopée sur plusieurs années qui s’était déroulée bien avant sa naissance, il trouva dans sa lecture l’histoire sous la forme d’un journal, celui d’une mère qui s’arrêta peu avant la naissance de son dernier fils. La seule chose qu’elle demanda avant de mourir fut qu’on impose un tatouage à son poupon, afin qu’un jour on puisse le ramener à sa famille et la lettre était très clair à ce sujet, ce n’était pas seulement une dernière volonté, mais aussi une marque que chaque membre du clan Tuja avait reçue à la naissance. L’emblème ressemblait à un cercle dont l’une des extrémités devient une sorte de pousse à deux feuilles sans toutefois terminer le cercle.

N'en croyant pas ses yeux, l’homme versa une larme unique avant de s’effondrer comme un haillon. Sa main droite caressait la marque à l’encre imprégnée sur l’épiderme de son avant-bras gauche, le signe était identique au gribouillis sur la lettre. Il comprit tout, qu’il était le fils en question dans cette lettre et qu’il venait de lire les dernières aventures de ça malheureusement décédé génitrice. Il ne lui restait plus qu’un gribouillis sur l’enveloppe, une écriture différente qui l’invitait à retrouver l’homme, son père, s’il désirait avoir plus de réponses.

Alors que l’incendie qui avait ravagé Homura aiguillait la population comme une trainée de poudre, c’est dans une boutique d’apothicaire que la rencontre s’officialisa entre le père et le fils, mais aussi de ses frères et sœurs Tsuyoshi et Tamiko. Takashi trouva ce qu’il ne croyait pas avoir en ce petit groupe, une famille. Leur réunion, bien qu’incroyablement étrange, révéla tranquillement au jeune homme qu’il appartenait à un clan secret d’empoisonneur. Bien entendu, l’information fut donnée au compte goute, ce qu’il croyait d’abord être des adorateurs de plantes se trouvèrent une réputation dissimulée des plus glauque, mais la nouvelle était aussi tangible pour lui qu’être héritier d’un boucher après tous les ninjas était partout et nulle part à la fois, pourquoi ne pourrait-il pas en être un lui aussi ?

Bientôt son entrainement commença, d’une connaissance médiocre pour ne pas dire nul à l’expert des plantes, minéraux et animaux connus pour développer des toxines, il passa plusieurs années à se promener sur des territoires des plus différents. Nomade par obligation, le rite de passage des Tuja consistait à étudier ses poisons sous toutes leurs formes dans le confort de plusieurs boutiques d’herboriste à travers le continent. Que ce soit de traquer les animaux et prélever les ingrédients, à la recherche de plantes dans des milieux désertiques ou même des sommets enneigés, ont lui enseigna où trouver tout ce dont il aurait de besoin afin de devenir lui aussi, un maitre des poisons.

De toutes les personnes, son grand-père un dénommé Teshima, lui enseigna le plus de choses, bible vivante des milles et une façon d’exploiter la nature pour tuer, il fut un tournant dans l’évolution du jeune Takashi, mais aussi celui qui une fois sa formation terminée, l’encouragea à rejoindre le village d’Homura afin d’ouvrir à son tour une boutique, cette fois-ci non pas seulement pour poursuivre la tradition, mais aussi solidifier leur alliance avec cette nation grandissante afin d’un jour pouvoir s’y implanter de façon permanente. Une mission que le jeune ninja ne put refuser.

L’arrivée à Homura fut chose aisée, son père Takagi s’était lié d’amitié avec un ninja du village lors d’une mission ou il s’était avéré capable d’éliminer le poison dans le système d’un des ninjas. Bref, c’est avec une lettre de recommandation qu’il demandait humblement, qu’on accepte son fils. Feignant la pauvreté et la nécessité d’offrir une chance de survie à son sang, Takashi fut accepté et envoyé à l’académie du village pour débuter son enseignement afin de devenir un Genin.

Dans le même mois qui suivit son arrivée au village, la tragique histoire qui concernait le massacre du boucher vint poser sur sa nouvelle réalité une sorte de résonnance face à la dure réalité. L’idée d’abandonner le bandeau pour retourner à une vie de nomade effleura même son esprit, était-il en sécurité alors que près d’une centaine de personnes s’était fait massacrer ? Ou simplement chanceux qu’il n’ait pas été une de ses victimes. Chose certaine, la boutique que son clan avait financée comme couverture pour lui, petite cabane d’herboriste assez simpliste dont le deuxième étage abritait un loft ou il vivait, fut achalandée dans les jours suivant la tuerie, le jeune Takashi se retrouva à vendre des fleurs par dizaines pour honorer les défunts.