SPIRIT OF SHINOBI

embrace your power




  1. ANNONCES

    22.04.24 patch Le Patch .02 est disponible !

    01.02.24 patch Le Patch .01 est disponible !

    20.12.23 nouveautés La news de fin d'année est sortie, affublée de nombreux changements et nouveautés, notamment dans les mises à jour de topics, de contextes, ainsi que d'un bottin des PnJs apparus en narrations afin de faciliter leur suivi !

    31.10.23 nouveautés La news d'octobre est sortie et le forum se dote, à l'occasion d'Halloween, d'un bestiaire de yokai dédié aux joueurs ainsi que d'une nouvelle bannière ! Kumo obient également un nouveau Ninjutsu Spécial, les reliques mystiques.

    24.10.23 changement Le forum passe officiellement à l'été 83. De nouvelles trames sont apparues pour chaque faction !

    18.07.23 update Les doubles-comptes sont désormais ouverts à toutes les factions et nous mettons en place les rangs intermédiaire pour donner plus de visibilité sur l'avancée du personnage ! La faction de Kiri récupère également un bonus XP à la présentation.

    04.07.23 update Les doubles-comptes sont désormais fermés pour la faction de Kumo qui a retrouvé sa pleine attractivité : ils demeurent toutefois ouverts à Kiri ! Nous retirons également les bonus XP associés, puisque l'activité atteinte nous convient.

    01.07.23 update Le forum dispose désormais d'un thème sombre ! Reportez-vous au petit curseur sur votre droite pour changer de l'un à l'autre.

    24.06.23 NEWS ! La news de juin est sortie ! Au programme ; des précisions et changements sur notre philosophie, la faction des Errants et les paliers de progression.

    23.06.23 changement Le forum passe officiellement l'an 83 (printemps). De nouveaux enjeux sont apparus sur les contextes de chaque faction !

    Été 83

    Cent huit ans avant notre ère, le chakra courut sur le monde comme une traînée de poudre. Venu de nulle part et de partout à la fois, il étreignit les hommes et anima leurs corps comme ceux des nouveau-nés dès leur premier souffle. Tel un raz-de-marée changeant le monde, son énergie leur offrit les prémices de ce qu’ils nommeraient « pouvoir », bien des années plus tard.

    Celui de dépasser les limites que la nature leur avait jusque-là imposées. De donner vie et corps à leurs ambitions les plus folles comme à leurs vices les plus abjects.

    Leurs chairs avaient été bénies de la grâce de l’alizée et de la force des typhons : leurs coups étaient plus précis, leurs organismes plus vigoureux. Un simple bond les menait jusqu’aux cimes des arbres majestueux du désormais Pays du Bois. Leurs pas les guidaient sans peine à travers les monts qui édifièrent bien plus tard les frontières de l’actuel Pays des Montagnes.

    Alors, ils embrassèrent cette nouveauté comme chaque bien de l’Humanité : avec le profond désir de la dompter jusqu’au moindre détail, de faire cette énergie sienne avant tant d’autres. Il leur fallut des décennies pour maîtriser ce que le plus simple shinobi peut accomplir aujourd’hui – mais ils y parvinrent, en demeurant dans la profonde ignorance de l’origine du chakra.

    Et ils comprirent. À quel point il pouvait receler la puissance de faire de l’imagination une réalité ; à quel point ils pouvaient dompter les leurs par la force et fonder les dynasties qui gouvernèrent le monde des années durant.

    Lire la suite


    XP

    Homura

    personnages


    Kiri

    personnages, +30 XP


    Kumo

    personnages, +15 XP


    Errants

    personnages


  2. Image decoration
    shogunat printemps 83
    Contexte d'Homura
    Régie par la noblesse, la richesse et par un grand sens de l'honneur et de la droiture, Homura se distingue ni plus ni moins des autres villages par son caractère guerrier à la limite du comportement militaire. Les shinobis qui sont formés pour devenir des shinobis d'Homura sont, dès leur plus jeune âge ou dès l'entrée dans la formation, forcés de respecter ce code d'honneur. Il est précisé que quiconque y dérogerait se verrait sanctionné de différentes façons... des travaux d'intérêt publique à l'emprisonnement et du bannissement des terres d'Homura à la pure et simple mise à mort.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour la cause Homura-jin.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de donner sa vie pour ses camarades, particulièrement s'ils sont plus jeunes ou s'ils sont moins expérimentés. De la même manière, il doit un incontestable respect à ces derniers.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour les civils.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de réussir une mission primordiale même si cela signifie abandonner ou laisser mourir ses camarades.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de dissimuler ses sentiments personnels ; pire que cela, il se doit de les ignorer et de les faire passer au second plan.

    ❈ Tout shinobi doit une indiscutable fidélité à sa faction. Toute information dissimulée, cachée volontairement ou toute trahison quelconque sera sévèrement sanctionnée.

    ❈ Tout shinobi doit se dévouer à son entraînement et au perfectionnement de son corps et de son esprit. Il doit respect aux siens et aux autres, tolérance aux différences, empathie aux plus faibles et rigueur dans ses efforts personnels (qui doivent être constants et variés).

    ❈ Tout shinobi doit un indiscutable respect à ses supérieurs hiérarchiques et doit obéir au doigt et à l'oeil à leurs ordres. Toute insubordination sera sévèrement sanctionnée.
    Image Personnage

    FUJIWARA SENCHI Portant sur ses épaules l'ensemble du clan Fujiwara, Senchi est un guerrier hors pair dont le jeune âge, la force d'esprit, la droiture, la témérité et les compétences l'ont rendu capable de se hisser au sommet. Un lien particulier mais inconnu le lie à Iwao, la Shogun, sans que personne ne sache trop quoi en penser. Certains le suspecteraient même d'être à l'origine de la mort de son père, bien que rien ne l'incrimine.

    Image Personnage

    HYÛGA EIMEI Figure représentante du clan Hyûga, devenu chef en l'an 68, Eimei incarne toute la fierté des siens. Droit, noble, charismatique tout en restant sobre, il semble en savoir plus qu'il ne le devrait. Il est à l'origine de l'ensemble des mouvements du clan Hyûga, car rares sont les membres de son clan osant défier ses ordres ou agir sans son aval. Il fait parti de la branche principale.

    Image Personnage

    NARA KUENAI Etant à la tête du clan Nara, Kuenai est extrêmement perspicace et dispose d'une intuition impressionnante. Très soucieuse des maux qui pèsent sur Homura, elle est parfaitement lucide vis-à-vis du comportement des siens comme de celui des autres clans et s'organise toujours dans l'ombre afin de limiter les dégâts. Certains la suspectent d'avoir assassiné Fujiwara Oda, et de nombreuses preuves mèneraient à penser qu'elle est coupable. Etrangement, elle rejette l'entière culpabilité sur Fujiwara Senchi.

    Enjeu n°1 :

    COOPÉRER AVEC KIRI ET KUMO

    65%

    Enjeu n°2 :

    CONNAÎTRE SES ENNEMIS

    10%

    Enjeu n°3 :

    VERS LES PROFONDEURS INCONNUES

    100%

    Derniers RP

    Retour au temple souterrain

    À l'été 83, un shinobi d'Homura se rend au sein du temple souterrain découvert lors de l'attaque d'Oto sur Homura, en périphérie du Shogunat. Ses découvertes mènent le lieu à son scellement complet par le clan Uzumaki, ainsi qu'à l'amnésie du genin.

    Le massacre du boucher

    À l'été 83, 90 civils sont assassinés dans la bourgade de Rindо̄ par un homme se faisant appeler « le Boucher ».
    Au terme d'un combat qui se révéla être une victoire pour l'escouade envoyée par Homura, il fut assassiné par Yamamoto Janome au moment où il s'apprêtait à leur révéler les plans de l'Alliance.
    À sa mort, le pouvoir des fils noirs, le Jiongu, réapparu à travers le monde.

    Évènement

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    Culture & religion

    → La chasse 春・狩猟期 – printemps
    → Festival de la Lune Rouge 夏・赤月の祭り – été
    → Virée aux morts 秋・死者への旅行 – automne
    → Nouvel an guerrier 冬・戦士新年 – hiver

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  3. Image decoration
    kirigakure printemps 83
    Contexte de Kiri
    S'il y a bien un lieu dans lequel la mort peut survenir à tout moment, c'est bien au sein du Village Caché de la Brume. Depuis des années, afin de lutter contre le retard qu'eut prit le pays par rapport aux autres factions, les autorités de l'Eau se décidèrent à mettre au point une philosophie qui leur permettrait de rattraper l'avancement des autres factions. C'est notamment au travers de l'assassinat que ces derniers trouvèrent leur réponse et ainsi furent éduquées les jeunes pousses destinées à devenir les futurs shinobis de Kiri. A un style sanglant et sanguinaire, loin de toute valeur humaine.

    ▒ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour la Brume et pour ses habitants.

    ▒ Chaque Shinobi doit capable d'abandonner, de laisser mourir voire de tuer ses camarades si cela leur permet la réussite d'une mission primordiale.

    ▒ Chaque Shinobi ne dispose d'aucun sentiment personnel : ils doivent agir sous les ordres de la hiérarchie.

    ▒ L'entraînement de chaque shinobi doit être rigoureux et il doit toujours être au service de l'identité de la Brume.

    ▒ Chaque Shinobi doit servitude et obéissance à la hiérarchie, tout manquement sera vu comme insubordination.

    ▒ Chaque Shinobi doit tuer tous les adversaires qui se dresseront sur le chemin de Kiri.

    ▒ La Brume est l'alliée de Kiri, nul ne doit la remettre en question.
    Image Personnage

    YUKI ZENRYŌ Yuki Zenryо̄, autrefois jeune membre du clan dont tous reconnaissaient le potentiel, devint chef de clan à la mort de Yuki Saburô en l'an 75. Très proche de la Mizukage, il lui assure son soutien inconditionnel et celui de son clan.

    Image Personnage

    KAGUYA TAOSU Cheffe du clan Kaguya, Taosu est connue comme étant une guerrière redoutable et particulièrement avide de sang et de trippes. Supportant avec fidélité l'identité de ce clan depuis des décennies, elle est, malgré son apparence, extrêmement hostile, sournoise et meurtrière, si bien qu'elle est redoutée dans son clan entier. Elle éprouve une très forte rancœur envers Oboroge, la Mizukage, car sa simple présence a fait diminuer de manière importante son quota d'assassinats par jour.

    Image Personnage

    SEIDŌ IMIFUMEI Personnalité émérite parmi les sabreurs, tout le monde au sein de Kiri connait Imifumei. Combattant redoutable maîtrisant Sо̄kо̄jikan, le Sabre du Temps, l'ensemble de Kiri le voit comme un shinobi imbattable. Il est vénéré de tous, car tous le connaissent comme un homme héroïque, portant de grandes valeurs d'espoir, de courage et de persévérance auprès des plus faibles.

    Enjeu n°1 :

    SE RENSEIGNER À L'INTERNATIONAL

    20%

    Enjeu n°2 :

    LE MYSTÈRE D'ARASHI

    0%

    Enjeu n°3 :

    LES ORIGINES DE LA BRUME SANGLANTE

    30%

    Derniers RP

    La lutte contre le yokai originel, groupe 1 et groupe 2

    Une escouade menée par Kaguya Bankichi permis à la Brume de repérer la trace de Shinchū et, au terme d'un affrontement difficile, de l'éliminer en le prenant par surprise. L'ensemble de l'escouade fut frappée par une marque maudite mystérieuse lors de son ultime râle.

    Enjeu : les origines de la Brume Sanglante & La Brume du Seigneur

    TBA

    Évènement

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    Culture & religion

    → Soutien aux cultures 春・米農業のサポート – printemps
    → Grande marée 夏・大潮 – été
    → Parade de sang 秋・血液示威運動 – automne
    → Hymne à la Brume 冬・霧に賛美歌 – hiver

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  4. Image decoration
    kumogakure printemps 83
    Contexte de Kumo
    Parmi les lieux les plus malsains et insidieux du Yuusei, Kumo s'y érige en maître. Faussement uni, le village est peuplé de shinobis qui ne souhaitent qu'agir pour leurs intérêts propres ou pour ceux des personnes pour lesquelles elles travaillent. Etrangement, cela est parfaitement assumé par tout le monde et ainsi sont éduqués les shinobis. En plus de cet état d'esprit, rédigé par le Daimyo en personne, Kumo dispose d'un Code de Renseignements que tout le monde doit consciencieusement respecter sous peine d'être sanctionné par le dernier. Evidemment, la crainte de ce dernier incite et invite tout le monde à les appliquer sans broncher.

    ζ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour son Daimyo.

    ζ Chaque Shinobi ne peut discuter des ordres de la hiérarchie. Aussi, tout manquement aux ordres du Daimyo est passible d'une peine de mort.

    ζ Chaque Shinobi doit être capable d'accomplir toute mission, même si cela lui impose des sacrifices insurmontables.

    ζ Chaque Shinobi doit s'entraîner en vue de récupérer toujours plus d'informations, et afin d'être toujours plus discret.

    ζ Toute information récoltée doit revenir au Daimyo sans aucune exception.

    ζ Toute personne surprise en train de comploter contre le Daimyo sera soumise à la peine de mort.
    Image Personnage

    SHIRATSUCHI BAKU'EN Baku'en est, en plus d'être le chef du clan Shiratsuchi, l'homme qui les a relevé de leur condition de "parfaits petits soldats obéissants". Désireux de liberté et de justice, il est animé par une grande hostilité qu'il parvient à maintenir discrète pour restaurer l'honneur de son clan, qu'il estime bafoué depuis des décennies. Secrètement, il rêve de pouvoir mener une rébellion contre Koriki Tomio, au risque que cela mène à l'extermination des siens.

    Image Personnage

    ABURAME YOKOSHIMA Fourbe, manipulatrice et très protectrice vis-à-vis des siens, Yokoshima est la cheffe du clan Aburame. Soupçonnée – sans preuves concrètes – par plusieurs personnalités d'avoir son nez fourré dans toutes les affaires, elle est autant admirée que crainte. En plus d'être une des rares personnes du clan Aburame à maîtriser les Rinkaichû, des rumeurs courent selon lesquelles elle serait à même d'agir efficacement, n'importe quand et dans tous les recoins du village.

    Image Personnage

    INUZUKA GETSUMEN — DÉCÉDÉ Fier et orgueilleux, à l'image des siens, Getsumen était le chef du clan Inuzuka. Reconnu pour sa ténacité au combat et pour sa témérité, il faisait partie des personnalités les plus attendues au poste de Shodaime Raikage. Il ne cachait pas sa profonde hostilité envers les dirigeants de son village, ce qui étrangement ne lui est jamais retombé dessus.

    Enjeu n°1 :

    COLLABORER AVEC HOMURA ET KIRI

    50%

    Enjeu n°2 :

    ESPIONNER LES PUISSANCES DU MONDE

    50%

    Enjeu n°3 :

    DESSEIN DE CONTRE-ATTAQUE

    0%

    Enjeu n°4 :

    SUITE DE L'AMULETTE

    20%

    Derniers RP

    L'histoire se répète : tour du raikage

    À l'été 83, l'Alliance, menée par un Yamanaka inconnu, tenta de récupérer le Shodaime Raikage. Ils y parvinrent, mais ne purent le ramener en vie - Getsumen fut tué, alors inconscient, par un shinobi nommé Sumashâ.

    L'histoire se répète : domaine aburame

    Une attaque d'un Yokai dans le Domaine Aburame décima une partie du clan. Un kumojin et deux errants présents sur place, parvinrent à endiguer la menace et à en venir à bout, en le tuant avec une la dague d'annihilation des Aburame.

    L'histoire se répète : domaine shiratsuchi

    Un shinobi de l'Alliance maîtrisant un art shinobi inconnu s'apparentant à l'orage attaqua le Domaine Shiratsuchi pour tenter de capturer l'un des membres du clan.
    Celui-ci fut tué par un Shiratsuchi ayant libéré le pouvoir de la première pièce d'une arme mythique, retrouvée plus tôt dans l'année par les forces de Kumo. Sa libération généra une explosion titanesque qui ne laissa aucun survivant.
    À la mort de l'homme inconnu, le pouvoir de l'orage, le Ranton, réapparu à travers le monde.

    Évènement

    À l'hiver 82, l'élection du Shodaime Raikage fit rage. Nommé presque unanimement, Inuzuka Getsumen prit le pouvoir et profita de son ascension pour tenter de mener un coup d'état contre le Daimyo, Koriki Tomio.
    Lui reprochant une cruauté sans nom qui punit, asservit et torture les innocents, une grande guerre civile éclata et le peuple Kumojin fut déchiré par l'affrontement des deux forces, alors que le Seigneur lui-même était présent.

    Culture & religion

    → Grande collecte 春・大採取 – printemps
    → Célébration d'Antan 夏・昨年のお祝い – été
    → Cérémonie des chandelles 秋・キャンドルの式 – automne
    → Jeux d'hiver 冬・冬季ゲーム – hiver

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La jeune fille au ruban rouge ft. Shimizu Eri (& Gakusha Ashin)

Akimichi Miyuki
La jeune fille au ruban rouge ft. Shimizu Eri (& Gakusha Ashin) EmptyLun 22 Avr - 14:11

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Akimichi MiyukiChûnin 中忍 de rang B

Message Sujet: La jeune fille au ruban rouge ft. Shimizu Eri (& Gakusha Ashin)

Dans l'atmosphère feutrée de ma boutique, où le bois des étagères côtoyait la douce lueur des cristaux, mes pensées étaient troublées. Depuis mon retour de mission sur l'île brumeuse de Kiri, les mystères du monde semblaient se déployer devant moi comme une toile infinie. Le chakra, cette énergie tant vénérée par les armées et redoutée par les civilisations, continuait à me hanter. Ses secrets semblaient insaisissables, échappant à mes tentatives de les appréhender.
Je tripotais distraitement un fil d'or, mais mon esprit était ailleurs, en proie à des tourments intérieurs. Les questions s'accumulaient dans mon esprit, m'empêchant de me concentrer sur mon travail.

Soudain, comme mue par une force invisible, je me levai brusquement, renversant quelques cristaux et aiguilles dans mon geste précipité. Les escaliers craquèrent sous mes pas déterminés alors que je montais rapidement à l’étage de ma boutique.
Je soulevai le rideau qui séparait mon atelier du sanctuaire personnel. Là, enveloppé dans un sommeil éternel, reposait mon enfant, blotti dans les bras protecteurs de la déesse Kishimojin, capturé pour l'éternité dans un cristal. Mes doigts effleurèrent la roche imprégnée de mon pouvoir, cherchant en vain la chaleur réconfortante qui avait depuis longtemps déserté ce cristal glacé. Une larme solitaire roula sur ma joue tandis que je contemplais le visage figé de mon fils.
« Ren… » murmurai-je.

Dans ses traits, je voyais les visages des enfants de l'orphelinat que je prenais sous mon aile, je voyais le regard égaré de la jeune Kirijin rencontrée lors de mes voyages, je voyais les yeux d’ébène, empreints de témérité, du médecin évoquant les innombrables morts à Rindo.
Un soupir m'échappa, tandis que mon cœur se serrait douloureusement dans ma poitrine. Je saisis un bâton d'encens et l'allumai, laissant la fumée parfumée emplir l'air. Mes mains se joignirent instinctivement dans une prière silencieuse, murmurant des mots d'espoir dans l'obscurité de la pièce.

Les minutes s’écoulèrent, alors que je demandais à Izanami de me guider dans la voie de mon pouvoir. Je ne pouvais pas poursuivre mes tâches ainsi. Rares étaient les journées où mon fils me manquait à ce point. Je me saisis de son cristal et le descendis dans mon atelier. Le minerai froid contre ma poitrine, je finis par le poser face à moi. Attristée et remuée par mes peurs et mes récentes découvertes, je réalisai mon travail, lentement, mon regard tendre s’attardant parfois sur le trait de mon garçon partit trop tôt.

❅ Kiiroi ito
赤い糸
Ruelle Yumemon – été 83
ft. @Shimizu Eri

D’un seul coup, on frappa à la porte. Je me levai brusquement. L’écriteau sur la porte indiquait que ce jour, la boutique était fermée et je n’attendais aucune livraison. Inquiète, je lançai le tissu de brocart et de soie rouge sur le cristal de mon enfant.

« J’… J’arrive. » criais-je.

Mon kimono immaculé brossa le sol, légèrement ouvert, il laissait transparaître des morceaux de ma combinaison de combat, seconde peau qui ne me quittait que rarement. Je me saisis d’une baguette et tentai de remonter rapidement mes cheveux afin de ne pas donner une trop grande impression de négligence. Ce serait un terrible faux pas de la part d’une styliste montante du Shogunat.
Je défis les verrous, main sur la poignée, j’entrouvris ma boutique. Un visage familier et inattendu apparut dans l’entrebâille de la porte.

« Par Izanami… » murmurai-je.

Réminiscence inattendue.
Un visage émerge, comme une brise légère,
Fatigué, cerné, empreint de détresse,
Il me rappelle les âmes que je tiens à protéger.
Ce visage, si troublant et si familier,
Porte en lui mille destins entrelacés,
Il est mon fils, mon enfant bien-aimé,
Figé dans le cristal de l'éternité.
Il est aussi ma fille, fragile et innocente,
Qui cherche refuge dans l'ombre de la nuit,
Et la jeune Kirijin, aux épaules lourdes,
Portant le fardeau de son peuple meurtri.
Dans ce kaléidoscope de vies entremêlées,
Je sens le ruban rouge dans ses cheveux flotter,
Symbole de nos destins, de nos chemins croisés,
Et des liens invisibles qui nous unissent à jamais.
Cherchant refuge dans l’ombre de la déesse protectrice.
Poids de son peuple, poids de ses souffrances.
Rubans, témoin muet de ce qui nous unit tous,
Je suis mère au milieu de mes errances.
Il est le fil invisible qui guide nos pas dans ce monde tourmenté, nous rappelant que, malgré les épreuves et les douleurs, nous ne sommes jamais seuls.


J’ouvris pleinement la porte.
« Eri-san… de Kiri. »
Pas besoin d’utiliser un jutsu de détection, je savais que c’était elle. Le signe divin ne pouvait pas me tromper. Ma main se posa sur son bras, comme pour vérifier qu’elle était bien là, en chair et en os. Je sentis son corps éreinté et maigri par les épreuves. Nous ne nous connaissons pas, mais j’avais l’impression qu’un million de vies nous reliaient.
Je lui donnai une accolade, la prenant dans mes bras, dissimulant les larmes de ma foi remontant dans mes yeux.

Me détachant légèrement, je l’observai, abasourdi.

« La Brume… Vous avez raison… » dis-je.
« Le cristal… le cristal… »

J’exécutai un jutsu finalement de détection. Je le sentis dans sa poche, c’était vraiment elle. Ma foi avait eu raison de mon destin.

« C’est bien vous… » conclus-je.
Mes iris brillant d’émotion l’observaient. Un sourire bienveillant ourla mes lèvres, je ris un peu, sur le coin de mes yeux, se voyait plus les petites larmes de surprise.
« Pardonnez-moi mais… je pensais à vous et… vous voilà ! Je suis si heureuse de vous voir saine et sauve. Mais… quelle mauvaise hôtesse fais-je, venez, venez… Entrez. C’est ma boutique. »
Je la laissai passer alors que je ne pouvais retenir une interrogation qui passa immédiatement le seuil de mes lèvres.
« Vous m’avez annoncé votre passage au Shogunat. Je suis heureuse qu’il ait pu se faire en vous amenant à destination saine et sauve… les bois sont dangereux et… nos vies de kunoichi encore plus. Mais… Que faites-vous ici ? »



tonight i'll need

you to stay #a53486
ANAPHORE
Shimizu Eri
La jeune fille au ruban rouge ft. Shimizu Eri (& Gakusha Ashin) EmptyMer 1 Mai - 18:08

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Shimizu EriGenin 下忍 de rang B

Message Sujet: Re: La jeune fille au ruban rouge ft. Shimizu Eri (& Gakusha Ashin)


La jeune fille au ruban rouge — Été 83, Ruelle Yumemon
Ft. Akimichi Miyuki



Fermée.

Je regardais à nouveau les indications de Miyuki, puis l'écriteau accroché à la porte de bois massif, incertaine quant à la suite des choses. J'étais au bon endroit, et pourtant...
Je fis la moue. Ses devoirs de shinobi devaient accaparer une part importante de son temps. Elle n’était tout simplement pas présente. Rien de grave, assurément. Oui, elle allait bien. Un autre temps libre s'offrirait à moi, il me suffisait de retenter ma chance un jour prochain.
Je fis mine de partir, mais me retins dans mon élan de départ, inquiète. Et si…
Je toquais lourdement, par trois fois. Je n'eus pas à patienter longtemps. Mes pensées intrusives étaient rapidement balayées du revers de la main, l'écho étouffé d'une voix résonnant dans le bâtiment. La porte s'entrouvrit, un sourire naissant à la commissure de mes lèvres pour accueillir les traits familiers qui se dessinaient dans l'entrebâillement. Après un temps à contempler sa chevelure relevée, sa tenue immaculée digne de la noblesse, je la saluais d'un bref hochement de la tête.

« Dame Miyuki. »

Sa réaction exagérée me figea. La guerrière de cristal ouvrait d'un coup, apposait du même élan sur mon bras un poids qui me fit sursauter faiblement. Si peu de gens me touchaient d'ordinaire, chaque contact physique était prémisse à de nombreux cauchemars. Une torture de plus, plus souvent qu'autrement.
L'accolade qui suivit me fit d'autant plus trésaillir, grimacer face à la pression de son corps sur le mien, sur des maux que je ne parvenais pas à taire. Une étreinte subie, en silence, en douleur, plutôt que partagée, ravigorante. Ma propre faiblesse m'empêchait de me montrer à la hauteur de son étreinte, ou de l'apprécier pleinement.
Quelques secondes plus tard, elle se détachait — et ma dextre, en parfaite synchronie, se hissait en baume sur la plaie dissimulée sous le haori et les bandages.

« Vous pensiez... à moi? » ricanai-je, distraite.

La soldate du Feu s'écarta, me laissant pénétrer son havre de paix. Cherchant une dernière fois son approbation, je franchissais finalement le seuil, découvrant, bouche bée, la boutique qui se dévoilait autour de ma personne.  

« C’est donc… votre rêve..? »

Son sanctuaire, un monde onirique, suspendu dans le temps et les destins à tisser. La lueur tamisée des lanternes suspendues au plafond se mêlait à un voile familier et paisible, embaumait l’air du parfum sacré des temples, dansant avec légèreté à chaque nouveau pas. De rares rayons lumineux se frayaient un chemin dans la boutique depuis l’extérieur et captaient l’attention des créations cristallines colorées perchées ici et là comme des fragments épars d’un vitrail décomposé, projetant une teinte différente, un souvenir, une émotion inédite dans cette mosaïque intime.
J’étais ici comme en son esprit, à Kiri, et pourtant ce contact avec son être me paraissait bien plus étroit, bien plus touchant que celui forcé par mon don ; assez pour m’absorber, de longues minutes durant, dans la contemplation de kimonos opalins ornant le mur à ma gauche, tandis que je dépassais tout juste une étagère sombre couverte de tissus fins, de soies aussi délicates que la personnalité de l'ange du Feu. Je la voyais, je la sentais... Je la rencontrais, en ce lieu, pour la première fois — elle, et son essence, un éclat d’Izanami. À la fois chaleureux et plein de promesses.

Ce fut sa voix, une interrogation feutrée d'une bienveillance incompréhensible à mon égard, qui me soutira à l’envoûtement silencieux du charme des lieux. Et fait rare, ce fut un sourire de gamine qu'elle récolta en retour. Franc, authentique. Candide. De ceux qui font mal au visage tant ils étirent la peau.

« C’est bien un rêve… Oui. »

Les mots étaient encore difficiles à trouver. Mes doigts, eux, promettaient néanmoins de faire la lumière sur les raisons de ma présence. Ma dextre flirtait avec mon haori, le soulevait par derrière afin d'atteindre la lettre cachée dans la sacoche pendue à ma taille. Je la tendis, du creux de mes paumes, à la styliste du Shogunat, la scrutais tout au long de sa lecture, ne déliant mes lèvres qu'au moment où je sentis qu'elle arrivait au terme de celle-ci.

« Je suis… euh… en mission diplomatique. Un peu comme vous l'étiez, à Kiri. Enfin... pour l'instant. »

Cela n'allait pas la satisfaire, je le savais bien. Surtout pas après la lettre. Le reste des explications attendrait, malheureusement.

Je me détournais ainsi peu à peu de l'emprise de son éclat boréal, lui présentais mon flanc, ma main s'étant serti du cristal que l'homurajin avait pu ressentir dans ma poche. Je le fis tournoyer tranquillement, comme l'aiguille d'une boussole me guidant vers elle, par-delà le carcan de la Brume, cruel et sanguinaire. Sa réaction, plus tôt, ne m'avait pas échappée. La peur qui m'avait côtoyée depuis l'apparition de la Sanglante, je la voyais chez elle aussi, par le truchement de mes talents innés.

« Vous...  l'avez donc vu en action... la Mort blanche. »
Impassible en apparence, je la regardais du coin de l'œil, à l'affût d'une quelconque mimique de sa part.
« La Shodaime Mizukage..? Ailleurs? Et tous vos camarades… Ils vont bien? Dans tous les cas, je... J'en suis vraiment désolée. Ce que je vous ai dit aurait pu vous coûter... cher. Trop cher. Et à moi aussi. Je… Je pensais vraiment pouvoir aider. C'était… idiot. »
L'air semblait s'alourdir, l'ambiance aussi. Je respirais un peu moins bien. Un poids lourd pesait en effet sur nos frêles épaules : celui de la connaissance, d'une hantise partagée que je souhaitais apaiser, sinon par un sourire rassurant envers la jeune femme — et pour moi-même, sans doute.

« Mais... vous êtes ici, maintenant. Loin d'elle. Et moi, avec vous... avec ce cristal... sauve. Vous… Vous n'avez pas à vous inquiéter pour moi, vous savez. » dis-je, soulevant davantage le petit objet enfermé dans mon poing pour le coller à ma poitrine.

Je préférais changer de sujet.

« En fait, j'ai un peu de temps devant moi. Je... euh... J'espérais vous passer une commande. Transformer votre cristal en bijou. Une broche, un pendentif… Peu importe sa forme, j'ai... hm... Je veux le porter avec moi, facilement. Partout... Comme ce ruban d'Ashin-san. »

Je désignais fièrement le lien rouge à mes cheveux d'or, l’exposant complètement à sa vue.
Je lui offrais ensuite la sculpture de shôton, solennellement, à l'instar de la missive un peu plus tôt, mon buste cette fois-ci  incliné pour marquer l'importance que revêtait cette demande à mes yeux.

« Mais... Hm… Ce… n'est pas mon seul projet, vous savez, Dame Miyuki. »

Mes muscles étaient soudainement plus tendus, resserraient leur emprise autour de ma gorge, de mon thorax. Couplés à la fatigue grandissante, à cette vilaine blessure qui ne voulait pas guérir, je tombais en morceaux depuis mon arrivée au pays. Tenir debout plus longtemps m'était pénible, et certainement hasardeux. Je vins donc me poser sur les premières marches de l'escalier séparant les lieux, en quête de soulagement.
Je poursuivis en poussant un soupir, un peu embêtée par ce qui allait suivre.

« Je pensais voyager, en vérité. Revoir Ame. » lâchai-je, faisant mine de réfléchir. « Mais... Mais pas en tant que kirijin. Non, j'ai... Je... »

Mes iris dorés se joignaient aux siens. Un bleu céruléen époustouflant, de plus en plus flou. Je pouvais toutefois me l'imaginer, encore et encore, par-delà les larmes qui brouillaient à présent le paysage de la boutique, et la silhouette céleste de sa génitrice.

« J'ai discuté avec Weihan-san, et j'ai... Je... J'espérais trouver... une nouvelle maison, ici. Au Shogunat. »
J'avais refermé mes bras et enlaçais mes jambes repliées contre mon abdomen.
« Si vos autorités acceptent, je... je me disais que... J'aurais besoin d'une personne de confiance pour servir de...  hm… guide. Une... une tutrice, en quelque sorte. Pour apprendre. J'ai… Je… Je suis prête à vous aider en boutique, en échange, si vous voulez. Enfin, si vous voulez d'une... Yamanaka comme moi. »

Mes mains s'unissaient, la suppliant presque alors que je baissais humblement la tête.

« Je pense que… c'est ce que la Voie voudrait. »


Akimichi Miyuki
La jeune fille au ruban rouge ft. Shimizu Eri (& Gakusha Ashin) EmptyVen 3 Mai - 17:05

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Akimichi MiyukiChûnin 中忍 de rang B

Message Sujet: Re: La jeune fille au ruban rouge ft. Shimizu Eri (& Gakusha Ashin)

L'observation de la jeune fille blessée me donna matière à réflexion. Telle une comparaison spontanée, son état évoquait à mon esprit l'image d'un oiseau aux ailes meurtries, incapable de prendre son envol, captive de ses propres limitations. Cependant, je décidai de ne pas approfondir cette métaphore, consciente que ma chaleur naturelle, parfois déconcertante pour ceux de l'Est, Homurajin comme Kirijin, pouvait déjà susciter l'embarras.
Lorsque le moineau blessé me demanda si je pensais à elle, un sourire bienveillant se dessina sur mes lèvres. Cette jeune fille, dont les compétences ne relevaient pas des arts martiaux mais de dons plus énigmatiques, m'avait été d'une aide précieuse en me prévenant des dangers de la brume sur l'île sans soleil. La perspective de la retrouver, elle et ses proches, grâce à la missive inattendue que je tenais entre mes mains, me remplit de gratitude.
Mon regard accueillit la jeune fille avec une légère tendresse. Je perçus également, de façon intuitive, que son besoin d'aide était réel, témoigné par la pâleur de son teint et les bandages qui la couvraient. Cependant, afin de ne pas la mettre davantage mal à l’aise, je choisis de ne pas faire allusion à sa détresse apparente.

Alors que je la laissais entrer dans mon antre de créativité, l'atmosphère chatoyante de ma boutique enveloppait nos sens d'une douce étreinte. Lorsque la jeune fille aux cheveux d'or parcourait ce nouveau lieu, une étrange sensation de déjà-vu m'envahit. Son dos tourné révélait une chevelure d’orge, parée d'un ruban rouge qui me sembla étrangement familier. Comment aurais-je pu l'oublier ? Ce ruban était identique à celui que j'avais donné à l'orpheline, lors du Festival de la Lune Rouge, il y a de cela plusieurs mois.
Les paroles d'Eri, murmurées avec une douceur empreinte de mélancolie, semblaient résonner en moi comme une émotion lointaine, que je croyais depuis longtemps apaisées, réveillant des souvenirs enfouis au plus profond de mon être. Ses paroles, je les répétai, comme un étrange écho venu des méandres du passé :

« Un rêve… » Mot qui passa le pas de mes lèvres sans que je ne puisse le retenir.

Elle me raconta les raisons de sa présence au sein du Pays du Feu.
« Vous avez aidé, Eri-san. Notre statut d’émissaire nous a épargné, certes, mais je sais combien vous avez été généreuse de nous avertir. Les vies semblent facilement prises à Kiri… Enfin… Je ne veux pas me montrer désobligeante. » nuançai-je. « Merci. »
❅ Kiiroi ito
赤い糸
Ruelle Yumemon – été 83
ft. @Shimizu Eri


Je l’écoutais alors évoquer les raisons de notre rencontre. Elles me touchèrent puis me surprirent. Il s’agissait de ne conserver avec elle la petite offrande que je lui avais faite à Kiri. Le ruban, celui qui ornait sa chevelure, elle l’associait à Ashin… Elle le connaissait aussi. Cet homme, ce médecin, qui semblait recueillir les âmes les plus tuméfiées. La mienne. Son seul nom avait le don de provoquer en moi un frisson incontrôlable.
Enfin, la sabreuse me parla de voyage et du Pays de la Pluie. C’est donc de là qu’elle vient. Un Pays sans soleil.

« Eri-san… » dis-je dans un souffle, alors qu’elle me suppliait de l’aider. Enfin, plus encore de l’accueillir.

Les émotions de la jeune fille transparaissaient comme des feux follets dans la nuit. Son visage, marqué par une peur tangible, évoquait celui d'une orpheline cherchant refuge dans un monde hostile. Une étrange sensation de familiarité m'envahit alors, comme si les fils invisibles du destin tissaient une trame complexe autour de nous. Son ruban rouge, délicatement noué dans ses cheveux dorés, semblait étroitement lié à ma propre histoire. Dans ses boucles chatoyantes, je voyais miroiter les reflets de mes propres souvenirs perdus, ceux d'une maternité brisée par le destin impitoyable. Le ruban, symbole de lien et d'espoir, incarnait pour moi la douceur des rencontres fortuites, l'écho fragile d'un passé révolu.
Je ne pouvais m'empêcher de voir en cette jeune fille meurtrie l'image de mon propre tourment, de mes propres luttes contre l'adversité. Tout comme elle, j'avais été cet oiseau blessé, privé de son envol par les tourments de la vie. Les coups et les mots Ryota sur mon infertilité revenaient en moi, asséchant ma gorge. Son désir de paix et de reconstruction résonnait en moi comme une promesse de renouveau, un espoir de rédemption dans un monde souvent impitoyable.
Ainsi, dans un élan de compassion et de solidarité, je voulus lui offrir un havre de paix, un refuge où elle pourrait panser ses blessures et retrouver la force nécessaire pour s'élever à nouveau, tel un phénix renaissant de ses cendres. M’élançant vers elle, attrapant ses mains, je lui dis :
« Ne vous en faites pas… Ralentissez. Il faut que vous m’expliquiez davantage. »

Puis, mon regard se figea quand elle évoqua la Voie.
Comment ne pas avoir remarqué cet étrange culte auquel s’adonnait mon ancien coéquipier dans la mission diplomatique. Mes mains pressèrent davantage les siennes alors que mes iris azurés se durcirent autant que mon cristal.
Au vu des torrents d’émotions qui habitaient celle qui s’apprêtait à franchir le plus terrible et dangereux des changements, je décidai de ne pas relever. Néanmoins, je me demandais jusqu’où aller ses mots et où se trouvaient la frontière entre les siens et ceux du zélote Eien. Est-ce que l’armuré avait profité des inquiétudes d’une jeune Amejin pour l’enrôler dans ces étranges croyances ? S’était-il engagé dans un esprit affaibli ?

« Et que voulez-vous, vous, ma chère Eri ? » demandai-je.

Je lâchai délicatement mon emprise sur ses doigts, me dressant devant elle, dernier rempart contre ceux qui voudrait profiter de la liseuse de pensées blessée.

« Je vous aiderai… »

Dans mon dos, sur la table, mon enfant dormant dans le cristal me rappelait cette nécessité d’échapper aux oppresseurs pour revivre de nouveau. Pas un sourire, une seule affirmation, nette et létale, pour qu’elle soit certaine de cette réalité. Une affirmation inconditionnelle qui allait me lier à jamais à Shimizu Eri, la Passeuse de rives. Le reste, j’espérais qu’elle le comprendrait, ne serait de l’enrobage.

« Vous désirez fuir la Brume ? Il va falloir que vous m’aidiez à comprendre les raisons qui justifieraient votre exil au Shogunat afin que nous préparions la meilleure des stratégies. »

Une idée me vint en tête. Elle germa comme pousse au printemps. Je possédais moi-même des alliés de choix à Homura : les Nara. Ils dirigeaient les affaires étrangères puisqu’ils étaient à la tête du mandokoro.

« J’ai quelques idées sur comment faire en sorte que vous puissiez ne plus avoir à remettre les pieds sur cette île… Néanmoins, avant même que je n’en sache plus sur vos motivations, je peux vous le dire, même si le Shogunat n’accepte pas de vous réfugier, je… je vous aiderais… quoiqu’il arrive. »

J'avais mes raisons. Alors, dans un geste de sylphide, je me tournai pour saisir une bouilloire posée sur la table, au milieu de mille et un objets qui alimenter le désordre chaleureux de ma boutique.

« Asseyez-vous, Eri-san. Je vais vous faire du thé pour que nous continuions cette conversation plus tranquillement. »

J’empruntai les escaliers pour me rendre dans la cuisine, laissant la jeune fille aux cheveux d’orge seule dans ma boutique avec mon bric-à-brac et mon fils, dissimulé sous un kimono brocardé rouge.
Mes pensées fusaient en accéléré. Je pensais aux diverses solutions pour dissimuler le chakra de l’Amejin ou pour changer son apparence. Mes interrogations allaient également vers le rôle que pouvaient prendre les Nara dans cette opération. Si Eri révélait des informations sur Kiri, se pourrait-il qu’elle puisse rester à Homura et ne pas repartir avec la délégation ?
Une fois l’eau en ébullition, je cessais le court de mes réflexions. Le but, dans l’immédiat, était de rassurer la jeune liseuse des esprits. Elle était davantage mal en point en comparaison à leur première rencontre.

Je remontai les escaliers, un plateau à la main, deux tasses prêtes à accueillir le thé qui infusait dans la bouilloire.
Soudain, le plateau se fracassa au sol dans un bruit sourd. Les tasses volèrent en éclat sur le parquet et le thé se renversa. M’échappant, un cri cristallin. Eri se trouvait face à moi, dévoilé, mon enfant d’un an dormant dans les bras de Kishimojin, plongé dans un sommeil glacé.



tonight i'll need

you to stay #a53486
ANAPHORE
Shimizu Eri
La jeune fille au ruban rouge ft. Shimizu Eri (& Gakusha Ashin) EmptyLun 6 Mai - 3:51

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Message Sujet: Re: La jeune fille au ruban rouge ft. Shimizu Eri (& Gakusha Ashin)


La jeune fille au ruban rouge — Été 83, Ruelle Yumemon
Ft. Akimichi Miyuki


Relique, souvenir… poids.
Te ramène, à ces moments, cultive… ta douleur.


Le murmure de l'immaculée, écho nimbé de lointains souvenirs d'espérance, attira les lueurs printanières de mon regard comme les rayons du soleil attiraient l'attention des tournesols dans les champs. Elle n'était pas la seule à s'abreuver de son rêve : à l'instant, je me nourrissais de son rayonnement, me couvrais dans la chaleur de l'émerveillement, et lui faisais savoir mon admiration en libérant à mon tour la douce lumière émanant d'un sourire sincère, authentique — une rareté, dans un monde où il était trop souvent éclipsé dans l'ombre de la nuit.
Et pour mieux l'accrocher à mon visage, ne pas pleurer son départ alors que le doute et la culpabilité l'avaient assiégé, elle apposait par la tendresse un baume sur les maux qui suintaient de mes paroles pleines d'inquiétude à leur égard.

« Merci... Dame Miyuki. » soufflai-je, un peu embarrassée. « Non... Non, vous avez raison : la vie... n'a pas beaucoup d'importance de ce côté-là de la mer. Si... Si quelque chose vous était arrivée, je... Je ne peux pas... m'imaginer. Je ne peux pas. »

J'avais alors révélé les secrets biens gardés dissimulés sous nos retrouvailles, le désarroi niché dans les traits livides du masque, ses racines si profondes qu'elles se fondaient avec la noirceur elle-même. Mon corps éreinté, déposé sur le confort relatif des escaliers, supportait à peine le poids accablant des derniers jours, des affres de la traversée et de blessures dont l'artisane ne pouvait encore envisager la nature. Frêle, mal-en-point, je l'étais bien plus que je ne voulais le concevoir, en la présence éthérée de l'ange de soie.
Dans son regard, son ton, tout comme dans ses mains qui avaient vivement enlacé les miennes, je pouvais pourtant sentir la gravité de ma propre situation, les réverbérations de ma propre détresse. Cela n'aida en rien ma cause. Je peinais désormais à dénicher et aligner les mots, dans le fouillis de mon esprit.

« Euh... Je... Oui, je... p-pardon... Je... je vais ralentir. »

D'étreinte, ses doigts parurent bientôt m'écraser comme en un étau. Son regard s'était durci, sondant mes réactions, l'or orageux de mes iris... jusqu'à en devenir inconfortable, puis insupportable. Je baissais les yeux sous le poids d'une honte que je ne parvenais pas à comprendre ; une gamine, prise en défaut, attrapée dans les détours d'un mauvais coup. J'avais l'impression de recevoir les sermons silencieux de ma mère, à Kirigakure. Quelque part, ce n'était pas si désagréable en vérité.

« Je veux... euh...  la paix... Juste, la paix. » Elle s'était relevée ; mon attention suivit. Son emprise se relâchait doucement. Si près, debout devant moi, elle m'apparaissait bien plus impressionnante qu'auparavant.
« Vous m'aiderez... vraiment..?   »

Je soupirais, soulagée. Pour autant, il n'y avait aucune lumière pour égayer mon visage. J'étais même davantage crispée.

« Au Shogunat... Ou n'importe où ailleurs que là-bas. Si j'y retourne, je... » Mes lèvres se pincèrent tandis que ma dextre recouvrait mon épaule gauche sans la presser. Les monstres m'y attendraient, tout en appétit pour le pouvoir qui coulait dans mes veines. « Je n'y survivrai pas, Dame Miyuki. »

Son désir de me venir en aide me touchait sincèrement — et m'effrayait d'autant plus.
Ses sentiments étaient palpables, surtout pour l'enfant de l'esprit que j'étais. Mon don me permettait de détecter et de ressentir avec facilité le parfum des saisons qui l'habitait. En l'état, il m'alarmait. Je ne souhaitais pas lui attirer des ennuis. Ma vie maudite n'en valait pas la peine à ce point.

« Faites attention. S'il... S'il devait vous arriver quelque chose par ma faute, je... Votre vie, votre rêve... sont plus précieux que je ne le serai jamais. Je suis... une Yamanaka. C'est ainsi. Ce sera toujours ainsi... »

Si je devais user de mes talents innés ou payer de ma vie pour l'empêcher de commettre une bêtise,  je n'allais pas hésiter une seule seconde. Miyuki ne devait pas se sacrifier pour moi. Personne ne le devait. C'était à moi de racheter mes fautes.

Je la vis alors saisir une théière, me relevai instinctivement pour l'aider dans la tâche, ce qu'elle refusa gentiment en m'offrant de m'asseoir. Dans l’émotion, j'eus plutôt envie de me plonger plus en profondeur dans la découverte de son oasis de paix, son merveilleux chaos artistique, son rêve éveillé.
Lorsqu'un reflet timide attira mon attention en direction d’une table de travail, je ne pus résister à la tentation d'en remonter la source.
Là, parmi tissus, aiguilles et cristaux, je soulevais la soie rouge du bout des doigts, effleurant avec ma peau le minerai froid caché sous elle. Je n'eus pas le temps de saisir l'importance de mon geste, ni les contours de ce qui semblait y dormir...

Dans mon dos, le cris strident, et le vacarme qui suivit, eut l'effet saisissant d'une giffle contre ma joue.

La curiosité est parfois un vilain défaut, avait un jour dit le vieillard courbé à Kirigakure. En tournant le regard sur l'effroi qui figeait celui de Miyuki, je compris, l'estomac noué et les yeux plein d'eau, à quel point il avait raison.
Je lui avais fait du mal, tel un fragment d’Izanagi. J'en étais persuadée.

« Euh, je..! »

Le temps était suspendu dans un silence assourdissant. Prise d'un élan soudain, je retirais mon haori, dévoilant sur mes épaules dénudées l'affreux d'une histoire faite de stries et de balafres, couchée sur le vélin de ma peau.

« Je... je suis désolée..! Je... Je peux tout arranger, je... »

M'écroulant presque dans la marre de thé renversé et de tasses brisées, j'épongeais encore et encore le sol souillé par mon vilain défaut, et l'ondée qui s'ajoutait une perle à la fois, avec mon vêtement. De l'autre main, je récoltais le plateau fendu, puis chacun des éclats éparpillés autour de moi.

« D-Dame Miyuki, je vais tout arranger, je peux... »

Le frottement incessant devint plus vigoureux, plus frénétique encore. La douleur à mon épaule, grandissante. J'en tremblais.

« Ce... C'est ma faute, c'est... C'est ma faute...  »

Agenouillée, mon front se rapprochait peu à peu du plancher de la boutique et des restes du dégât. Dans ma senestre tendue, resserrée sur un débris plus gros, plus tranchant que les autres, ma paume était déjà couverte de rouge. Un mal pour en noyer un autre, sans succès.
L'ondée, elle, devint sanglots. Je fermais les yeux...

« Je peux... C'est ma faute... Ryota, c'est... »

Par-delà la pluie éternelle d'Ame ou la brume sanglante de Kiri, je traînais, partout, toujours, le malheur avec moi...

« P-Pardon... Pardon... »

Ainsi étaient l'héritage des miens, le sabre blanc de mon frère, chacun de mes pas jusqu'ici : ils cultivaient ma douleur, dans le terreau fertile de ma propre culpabilité, sans jamais ne vouloir cesser.

« Je ne voulais pas... »

Le destin maudit des Yamanaka.




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