Enjeu n°1 :

Lun 22 Avr - 22:01 Expérience : 30 Messages : 9

▶ Sujet: Les besognes du lundi soir.

Les besognes du lundi soir.

Banana Pancakes,
Jack Johnson

D’une dernière tasse de thé encore fumante,

Takashi s’était accoudé contre la verrière de sa serre pour regarder l’était des rues en contrebas, il n’y avait pas eu le moindre client de la journée. Un kimono de qualité paysanne bien trop grand sur les épaules, il s’y retrouvait repu après une interminable journée passée à regarder ses plantes et espérer l’arrivée de client, mais aucune petite cloche n’avait sonné. Massant son cou tout en prenant une gorgée du liquide chaud, le nouveau ninja était comme envouté par le cliquetis puissant de l’interminable pluie sur les différentes surfaces comme la pierre taillée ou encore un toit d’argile, douce mélodie. Les nuages commençaient à s’adoucir, ce qui semblait motiver non pas juste sa personne, mais bien des voisins aussi sidérés par le temps gris.

Environ une heure plus tard. ~

Après la maintenance habituelle de la boutique, il restait en général quelques heures de lumières dans les bonnes journées. C’est à ce moment précis que le ciel décida de donner un peu de répit aux habitants d’Homura, les bénissant de ses doux rayons de soleil chaud et réconfortant alors que les nuages se dissipaient sur un ciel orangé. Les flaques d’eau attiraient déjà les plus jeunes alors que les adultes sortaient pour célébrer le peu de liberté qu’ils auraient en cette douce fin d’après-midi. De son côté, Takashi s’arma d’un chapeau de paille, puis enfila ses sandales de bois pour prendre la direction du marché. Un jour ou deux avants, il avait entendu parler d’une marchande itinérante qui rapportait différent bulb de ses voyages, une rencontre qui pourrait assurément l’intéresser.

Comme un enfant, le trentenaire sauta dans chaque flaque qu’il rencontra en chemin. Échangeant des rires avec tous les enfants du quartier, lui qui s’était toujours amusé avec ses frères et sœurs de l’orphelinat n’avait jamais vraiment arrêté de voir le bon en l’innocence d’un gamin ou d’une gamine. Persuadé qu’il devait garder un brin de folie, c’est tout sourire, envouté par les rires de son trajet que l’œil avisé de l’herboriste se posât sur une petite charrette aux plantes séchée bien en vue au bas de la rue des commerces.

-Bingo ! Dit-il en visant le commerce sur roue d’une flèche pointé sur celle-ci à l’aide d’un arc tout aussi imaginaire. Il venait de trouver sa proie et partis à rire en réalisant comment la chasse lui avait manqué depuis son installation au Shogunat...

Mar 23 Avr - 21:54 Expérience : 44 Messages : 17

▶ Sujet: Re: Les besognes du lundi soir.

Les besognes du lundi soir.
ft Takashi

Il en avait assez sans doute de rester enfermé dans l’hôpital tous les jours. Enfin, ce n’était pas vrai, parfois il devait accomplir d’autres besognes. Il n’était pas qu’un médecin, il était aussi un ninja et sa présence pouvait être requise n’importe quand. C’est pourquoi il cherchait toujours à améliorer ses connaissances.

Réajustant les pans de son vêtement, Amano lève ses yeux sur le ciel qui s’assombrissait. La fin de la journée, la fin de sa garde en même temps au sein de l’établissement. Cela faisait déjà 24 heures et pourtant il ne sentait pas encore les effets de son manque criant de sommeil. Il n’y avait que les cernes sous ses yeux qui pouvaient en témoigner.
Yeux qu’il frotte d’ailleurs d’un geste distrait avant d’inspirer l’air extérieur profondément. Ses pas le mènent dans les rues d’Homura. Il flânait. C’était son petit moment de détente avant de retrouver son oncle et de lui préparer à manger. Il s’en voulait toujours de ne pas avoir pu mieux faire pour sauver sa tante et le bras de son oncle. Mais rien ne servait de se remémorer ainsi ses erreurs. Il n’avait qu’à aller de l’avant et s’améliorer toujours plus pour éviter de telle tragédie à d’autres.

Les mains croisées contre son buste, il s’arrête à un stand pour attraper quelques mochis en déposant la monnaie sur le comptoir. Il aimait les sucreries et ça lui redonnait toujours de l’énergie. Les lampions donnaient un air détaché à la scène qui se déroulait dans les rues. Amano souriait tout en grignotant son trésor du jour quand il tomba sur une marchande itinérante avec divers produits tous plus curieux les uns que les autres.

C’est pourtant autre chose qui attire son regard. L’attitude d’un homme. L’attitude peu commune d’un homme peu commun. Ce n’était pas sa carrure – Amano lui-même n’était pas bien grand – non, plutôt son engouement assumé et son regard. Il ne peut s’empêcher de le détailler un bref instant, pas de quoi paraître impoli, mais suffisamment pour paraître curieux malgré tout. Quand il décide enfin de reporter son attention sur l’étale de la marchande, un livre attire son œil. « Oh... » tout en se frottant les doigts sur son vêtement pour en essuyer le sucre, il étend sa main vers l’ouvrage et se stoppe immédiatement.
Ses yeux se relèvent sur le bras qui s’était tendu presque en même temps que le sien. C’était l’homme aux yeux bleus de l’instant d’avant.

Un sourire étire les lèvres du médecin qui replie son bras. « Je vous en prie. Il est à vous si vous le voulez... » Même si ça le démangeait de l’avoir et de le lire. Il avait toujours besoin de connaissances. Mais l’Aoyagi n’était pas un homme qui s’imposait. Ce qu’il ne pouvait avoir immédiatement, il finissait toujours par trouver le moyen de l’acquérir par la suite.
Pour autant, son regard s’était figé sur la couverture de l’ouvrage.

Lun 29 Avr - 17:36 Expérience : 30 Messages : 9

▶ Sujet: Re: Les besognes du lundi soir.

L’ouvrage qui avait attiré les deux hommes,

Une édition très ancienne, reliée de cuir pour ajouter de l’importance à la rareté de ce manuscrit. Un ouvrage parlant d’une faune et flore bien propre au royaume d’Homura, avec une section sur les cerfs particulièrement intéressante dont un client lui avait vanté les mérites. Pour être franc avec lui-même, Takashi se croyait assez compétent sur la matière, mais l’idée de grandir sa collection était pour lui de la plus haute importance et il n’avait jamais pu confirmer lui-même de l’exactitude de ses écrits. Les livres c’était sa collection personnelle, du moins la seule qu’il pouvait s’autoriser à dévoiler au monde. Les bois de ses animaux majestueux étaient d’une rareté et il rêvait d’expérimenter sur ceux-ci depuis longtemps aussi.

Alors que les deux mains s’apprêtaient à saisir l’ouvrage, l’herboriste se résorba par politesse ou simplement pour éviter d’entrer en contact avec quelqu’un sans réellement le connaitre...

-Oh, c’est que vous avez l’œil pour les trésors mon ami ! Marquant une pause pour s’incliner, signe de respect à l’égard de son frère d’armes. Takashi n’était pas confiant face à ses connaissances sur cet individu, mais quelque chose lui disait que c’était le temps d’approfondir cette même idée. Il le savait ninja, pour l’avoir déjà croisé dans les environs à quelques reprises, mais il n’avait pas le souvenir de s’être présenté formellement.

-Pardonnez-moi, je me présente, Takashi ! Enchanté. Si vous voulez le livre, il est à vous, ne vous gêner pas ! j’en ai des centaines déjà, il faut bien que quelqu’un stop ma dépendance !

D’un sourire chaleureux et d’un rire franc, l’homme aux yeux bleu commença son évaluation. Sans scrupule, il dénudait son interlocuteur avec le regard d’aigle, désirant ne rien laisser au hasard, Takashi surveillait chaque mouvement, chaque mot qui serait employé, après tout, il devait travailler sur son social s’il désirait améliorer sa visibilité à la boutique.

Une question lui brûlait les lèvres, qu’elles étaient les intérêts de cet homme aux cheveux bleuté pour s’être dirigé vers le même ouvrage qu’un spécialiste des poisons ? La réponse serait probablement délectable.

Jeu 2 Mai - 8:44 Expérience : 44 Messages : 17

▶ Sujet: Re: Les besognes du lundi soir.

Les besognes du lundi soir.
ft Takashi

Son ami. Il n’aimait pas toujours ces formes de politesses mais s’en accoutumait tout de même fort bien. L’habitude de traîner avec des marchands itinérants, de les entendre converser avec leurs potentiels clients.

Amano inclinera son visage, en signe poli de respect et peut-être pour mimer en partie le geste de Takashi, tout en profitant de cette proximité pour le détailler davantage après ses mots. Il lui tire d’ailleurs un franc sourire. « Amano. » Commence-t-il avant de terminer son mochi. « Vous devez donc avoir une sacrée collection. Mais, peut-être pouvons-nous trouver un arrangement. Nous l’achetons en mettant chacun la moitié de son prix, vous le conservez avec tous vos ouvrages et je me permet de le consulter pour consigner ce que je cherche dans mon carnet. » C’était un deal tout à fait raisonnable non ?

Quoi qu’il en soit, maintenant qu’il se trouvait face à cet homme qui avait malgré lui attiré son regard plus tôt dans la rue, le médecin ne peut s’empêcher d’observer la forme particulière de sa cicatrice, juste une seconde. Il n’y a rien à faire, ce sont bien ses yeux qui l’empêchen de détourner le regard. Pénétrants et à la couleur particulièrement vive, il s'y plonge sans honte.

Ce ne sont pas des choses que l’on dit, pourtant « Vous avez un regard prenant. » qu’il concède avant de sortir son porte-monnaie et déposer la somme requise sur le comptoir de la marchande. « Vous devez avoir du succès auprès de ces dames. » Sur un clin d’oeil amusé. « Laissez-moi vous inviter à parler autour d’une boisson, nous allons bien pouvoir trouver notre bonheur ici. Puisque le destin nous a mis sur la route l’un de l’autre j... » Le cri d’un enfant qui tombe, les sanglots et les réprimandes des parents font stopper l’Aoyagi qui observe la scène.

« Excusez-moi une seconde. » Sa voix, si joviale, s’était teinte d’assurance et de sérieux alors qu’il traverse la rue pour s’approcher du couple et de leur enfant. « Bonsoir. » D’un signe de tête, il s’agenouille pour observer l’enfant, sort son dernier mochi du petit sac qu’il lui donne. « Tu es courageuse petite. » Puis à l’égard des parents inquiets « Je suis médecin. » La cheville avait attiré son œil et en la voyant de plus près, il estime avoir bien fait. Ce n’est pas grand-chose, ce n’est qu’un tendon un peu irrité qu’il soulage en posant ses doigts sur la blessure de la fillette, mais ça aurait pu devenir particulièrement gênant pour elle au vue de son âge probable.

Après un petit échange poli avec les parents et un bisou salissant de sucre de la petite fille sur sa joue, Amano se relève, essuie sa joue et se frotte la nuque, un peu gêné. « Je suis désolé. Un adulte l’aurait mieux supporté qu’elle et ça aurait pu s’aggraver si ça n’avait pas été pris en charge comme il le faut. » Le médecin incline son visage. « Je vous proposais donc quelque chose à boire et j’insiste. Et promis, je ne me sauve pas dès que je vois quelqu’un de blessé ou de malade. C’est juste que les enfants c’est toujours particuliers et, comme dirait feu ma tante, ils sont notre avenir. » Celle qui lui a tout appris sur la médecine.

▶ Sujet: Re: Les besognes du lundi soir.

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