SPIRIT OF SHINOBI

embrace your power




  1. ANNONCES

    22.04.24 patch Le Patch .02 est disponible !

    01.02.24 patch Le Patch .01 est disponible !

    20.12.23 nouveautés La news de fin d'année est sortie, affublée de nombreux changements et nouveautés, notamment dans les mises à jour de topics, de contextes, ainsi que d'un bottin des PnJs apparus en narrations afin de faciliter leur suivi !

    31.10.23 nouveautés La news d'octobre est sortie et le forum se dote, à l'occasion d'Halloween, d'un bestiaire de yokai dédié aux joueurs ainsi que d'une nouvelle bannière ! Kumo obient également un nouveau Ninjutsu Spécial, les reliques mystiques.

    24.10.23 changement Le forum passe officiellement à l'été 83. De nouvelles trames sont apparues pour chaque faction !

    18.07.23 update Les doubles-comptes sont désormais ouverts à toutes les factions et nous mettons en place les rangs intermédiaire pour donner plus de visibilité sur l'avancée du personnage ! La faction de Kiri récupère également un bonus XP à la présentation.

    04.07.23 update Les doubles-comptes sont désormais fermés pour la faction de Kumo qui a retrouvé sa pleine attractivité : ils demeurent toutefois ouverts à Kiri ! Nous retirons également les bonus XP associés, puisque l'activité atteinte nous convient.

    01.07.23 update Le forum dispose désormais d'un thème sombre ! Reportez-vous au petit curseur sur votre droite pour changer de l'un à l'autre.

    24.06.23 NEWS ! La news de juin est sortie ! Au programme ; des précisions et changements sur notre philosophie, la faction des Errants et les paliers de progression.

    23.06.23 changement Le forum passe officiellement l'an 83 (printemps). De nouveaux enjeux sont apparus sur les contextes de chaque faction !

    Été 83

    Cent huit ans avant notre ère, le chakra courut sur le monde comme une traînée de poudre. Venu de nulle part et de partout à la fois, il étreignit les hommes et anima leurs corps comme ceux des nouveau-nés dès leur premier souffle. Tel un raz-de-marée changeant le monde, son énergie leur offrit les prémices de ce qu’ils nommeraient « pouvoir », bien des années plus tard.

    Celui de dépasser les limites que la nature leur avait jusque-là imposées. De donner vie et corps à leurs ambitions les plus folles comme à leurs vices les plus abjects.

    Leurs chairs avaient été bénies de la grâce de l’alizée et de la force des typhons : leurs coups étaient plus précis, leurs organismes plus vigoureux. Un simple bond les menait jusqu’aux cimes des arbres majestueux du désormais Pays du Bois. Leurs pas les guidaient sans peine à travers les monts qui édifièrent bien plus tard les frontières de l’actuel Pays des Montagnes.

    Alors, ils embrassèrent cette nouveauté comme chaque bien de l’Humanité : avec le profond désir de la dompter jusqu’au moindre détail, de faire cette énergie sienne avant tant d’autres. Il leur fallut des décennies pour maîtriser ce que le plus simple shinobi peut accomplir aujourd’hui – mais ils y parvinrent, en demeurant dans la profonde ignorance de l’origine du chakra.

    Et ils comprirent. À quel point il pouvait receler la puissance de faire de l’imagination une réalité ; à quel point ils pouvaient dompter les leurs par la force et fonder les dynasties qui gouvernèrent le monde des années durant.

    Lire la suite


    XP

    Homura

    personnages


    Kiri

    personnages, +30 XP


    Kumo

    personnages, +15 XP


    Errants

    personnages


  2. Image decoration
    shogunat printemps 83
    Contexte d'Homura
    Régie par la noblesse, la richesse et par un grand sens de l'honneur et de la droiture, Homura se distingue ni plus ni moins des autres villages par son caractère guerrier à la limite du comportement militaire. Les shinobis qui sont formés pour devenir des shinobis d'Homura sont, dès leur plus jeune âge ou dès l'entrée dans la formation, forcés de respecter ce code d'honneur. Il est précisé que quiconque y dérogerait se verrait sanctionné de différentes façons... des travaux d'intérêt publique à l'emprisonnement et du bannissement des terres d'Homura à la pure et simple mise à mort.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour la cause Homura-jin.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de donner sa vie pour ses camarades, particulièrement s'ils sont plus jeunes ou s'ils sont moins expérimentés. De la même manière, il doit un incontestable respect à ces derniers.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour les civils.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de réussir une mission primordiale même si cela signifie abandonner ou laisser mourir ses camarades.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de dissimuler ses sentiments personnels ; pire que cela, il se doit de les ignorer et de les faire passer au second plan.

    ❈ Tout shinobi doit une indiscutable fidélité à sa faction. Toute information dissimulée, cachée volontairement ou toute trahison quelconque sera sévèrement sanctionnée.

    ❈ Tout shinobi doit se dévouer à son entraînement et au perfectionnement de son corps et de son esprit. Il doit respect aux siens et aux autres, tolérance aux différences, empathie aux plus faibles et rigueur dans ses efforts personnels (qui doivent être constants et variés).

    ❈ Tout shinobi doit un indiscutable respect à ses supérieurs hiérarchiques et doit obéir au doigt et à l'oeil à leurs ordres. Toute insubordination sera sévèrement sanctionnée.
    Image Personnage

    FUJIWARA SENCHI Portant sur ses épaules l'ensemble du clan Fujiwara, Senchi est un guerrier hors pair dont le jeune âge, la force d'esprit, la droiture, la témérité et les compétences l'ont rendu capable de se hisser au sommet. Un lien particulier mais inconnu le lie à Iwao, la Shogun, sans que personne ne sache trop quoi en penser. Certains le suspecteraient même d'être à l'origine de la mort de son père, bien que rien ne l'incrimine.

    Image Personnage

    HYÛGA EIMEI Figure représentante du clan Hyûga, devenu chef en l'an 68, Eimei incarne toute la fierté des siens. Droit, noble, charismatique tout en restant sobre, il semble en savoir plus qu'il ne le devrait. Il est à l'origine de l'ensemble des mouvements du clan Hyûga, car rares sont les membres de son clan osant défier ses ordres ou agir sans son aval. Il fait parti de la branche principale.

    Image Personnage

    NARA KUENAI Etant à la tête du clan Nara, Kuenai est extrêmement perspicace et dispose d'une intuition impressionnante. Très soucieuse des maux qui pèsent sur Homura, elle est parfaitement lucide vis-à-vis du comportement des siens comme de celui des autres clans et s'organise toujours dans l'ombre afin de limiter les dégâts. Certains la suspectent d'avoir assassiné Fujiwara Oda, et de nombreuses preuves mèneraient à penser qu'elle est coupable. Etrangement, elle rejette l'entière culpabilité sur Fujiwara Senchi.

    Enjeu n°1 :

    COOPÉRER AVEC KIRI ET KUMO

    65%

    Enjeu n°2 :

    CONNAÎTRE SES ENNEMIS

    10%

    Enjeu n°3 :

    VERS LES PROFONDEURS INCONNUES

    100%

    Derniers RP

    Retour au temple souterrain

    À l'été 83, un shinobi d'Homura se rend au sein du temple souterrain découvert lors de l'attaque d'Oto sur Homura, en périphérie du Shogunat. Ses découvertes mènent le lieu à son scellement complet par le clan Uzumaki, ainsi qu'à l'amnésie du genin.

    Le massacre du boucher

    À l'été 83, 90 civils sont assassinés dans la bourgade de Rindо̄ par un homme se faisant appeler « le Boucher ».
    Au terme d'un combat qui se révéla être une victoire pour l'escouade envoyée par Homura, il fut assassiné par Yamamoto Janome au moment où il s'apprêtait à leur révéler les plans de l'Alliance.
    À sa mort, le pouvoir des fils noirs, le Jiongu, réapparu à travers le monde.

    Évènement

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    Culture & religion

    → La chasse 春・狩猟期 – printemps
    → Festival de la Lune Rouge 夏・赤月の祭り – été
    → Virée aux morts 秋・死者への旅行 – automne
    → Nouvel an guerrier 冬・戦士新年 – hiver

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  3. Image decoration
    kirigakure printemps 83
    Contexte de Kiri
    S'il y a bien un lieu dans lequel la mort peut survenir à tout moment, c'est bien au sein du Village Caché de la Brume. Depuis des années, afin de lutter contre le retard qu'eut prit le pays par rapport aux autres factions, les autorités de l'Eau se décidèrent à mettre au point une philosophie qui leur permettrait de rattraper l'avancement des autres factions. C'est notamment au travers de l'assassinat que ces derniers trouvèrent leur réponse et ainsi furent éduquées les jeunes pousses destinées à devenir les futurs shinobis de Kiri. A un style sanglant et sanguinaire, loin de toute valeur humaine.

    ▒ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour la Brume et pour ses habitants.

    ▒ Chaque Shinobi doit capable d'abandonner, de laisser mourir voire de tuer ses camarades si cela leur permet la réussite d'une mission primordiale.

    ▒ Chaque Shinobi ne dispose d'aucun sentiment personnel : ils doivent agir sous les ordres de la hiérarchie.

    ▒ L'entraînement de chaque shinobi doit être rigoureux et il doit toujours être au service de l'identité de la Brume.

    ▒ Chaque Shinobi doit servitude et obéissance à la hiérarchie, tout manquement sera vu comme insubordination.

    ▒ Chaque Shinobi doit tuer tous les adversaires qui se dresseront sur le chemin de Kiri.

    ▒ La Brume est l'alliée de Kiri, nul ne doit la remettre en question.
    Image Personnage

    YUKI ZENRYŌ Yuki Zenryо̄, autrefois jeune membre du clan dont tous reconnaissaient le potentiel, devint chef de clan à la mort de Yuki Saburô en l'an 75. Très proche de la Mizukage, il lui assure son soutien inconditionnel et celui de son clan.

    Image Personnage

    KAGUYA TAOSU Cheffe du clan Kaguya, Taosu est connue comme étant une guerrière redoutable et particulièrement avide de sang et de trippes. Supportant avec fidélité l'identité de ce clan depuis des décennies, elle est, malgré son apparence, extrêmement hostile, sournoise et meurtrière, si bien qu'elle est redoutée dans son clan entier. Elle éprouve une très forte rancœur envers Oboroge, la Mizukage, car sa simple présence a fait diminuer de manière importante son quota d'assassinats par jour.

    Image Personnage

    SEIDŌ IMIFUMEI Personnalité émérite parmi les sabreurs, tout le monde au sein de Kiri connait Imifumei. Combattant redoutable maîtrisant Sо̄kо̄jikan, le Sabre du Temps, l'ensemble de Kiri le voit comme un shinobi imbattable. Il est vénéré de tous, car tous le connaissent comme un homme héroïque, portant de grandes valeurs d'espoir, de courage et de persévérance auprès des plus faibles.

    Enjeu n°1 :

    SE RENSEIGNER À L'INTERNATIONAL

    20%

    Enjeu n°2 :

    LE MYSTÈRE D'ARASHI

    0%

    Enjeu n°3 :

    LES ORIGINES DE LA BRUME SANGLANTE

    30%

    Derniers RP

    La lutte contre le yokai originel, groupe 1 et groupe 2

    Une escouade menée par Kaguya Bankichi permis à la Brume de repérer la trace de Shinchū et, au terme d'un affrontement difficile, de l'éliminer en le prenant par surprise. L'ensemble de l'escouade fut frappée par une marque maudite mystérieuse lors de son ultime râle.

    Enjeu : les origines de la Brume Sanglante & La Brume du Seigneur

    TBA

    Évènement

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    Culture & religion

    → Soutien aux cultures 春・米農業のサポート – printemps
    → Grande marée 夏・大潮 – été
    → Parade de sang 秋・血液示威運動 – automne
    → Hymne à la Brume 冬・霧に賛美歌 – hiver

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  4. Image decoration
    kumogakure printemps 83
    Contexte de Kumo
    Parmi les lieux les plus malsains et insidieux du Yuusei, Kumo s'y érige en maître. Faussement uni, le village est peuplé de shinobis qui ne souhaitent qu'agir pour leurs intérêts propres ou pour ceux des personnes pour lesquelles elles travaillent. Etrangement, cela est parfaitement assumé par tout le monde et ainsi sont éduqués les shinobis. En plus de cet état d'esprit, rédigé par le Daimyo en personne, Kumo dispose d'un Code de Renseignements que tout le monde doit consciencieusement respecter sous peine d'être sanctionné par le dernier. Evidemment, la crainte de ce dernier incite et invite tout le monde à les appliquer sans broncher.

    ζ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour son Daimyo.

    ζ Chaque Shinobi ne peut discuter des ordres de la hiérarchie. Aussi, tout manquement aux ordres du Daimyo est passible d'une peine de mort.

    ζ Chaque Shinobi doit être capable d'accomplir toute mission, même si cela lui impose des sacrifices insurmontables.

    ζ Chaque Shinobi doit s'entraîner en vue de récupérer toujours plus d'informations, et afin d'être toujours plus discret.

    ζ Toute information récoltée doit revenir au Daimyo sans aucune exception.

    ζ Toute personne surprise en train de comploter contre le Daimyo sera soumise à la peine de mort.
    Image Personnage

    SHIRATSUCHI BAKU'EN Baku'en est, en plus d'être le chef du clan Shiratsuchi, l'homme qui les a relevé de leur condition de "parfaits petits soldats obéissants". Désireux de liberté et de justice, il est animé par une grande hostilité qu'il parvient à maintenir discrète pour restaurer l'honneur de son clan, qu'il estime bafoué depuis des décennies. Secrètement, il rêve de pouvoir mener une rébellion contre Koriki Tomio, au risque que cela mène à l'extermination des siens.

    Image Personnage

    ABURAME YOKOSHIMA Fourbe, manipulatrice et très protectrice vis-à-vis des siens, Yokoshima est la cheffe du clan Aburame. Soupçonnée – sans preuves concrètes – par plusieurs personnalités d'avoir son nez fourré dans toutes les affaires, elle est autant admirée que crainte. En plus d'être une des rares personnes du clan Aburame à maîtriser les Rinkaichû, des rumeurs courent selon lesquelles elle serait à même d'agir efficacement, n'importe quand et dans tous les recoins du village.

    Image Personnage

    INUZUKA GETSUMEN — DÉCÉDÉ Fier et orgueilleux, à l'image des siens, Getsumen était le chef du clan Inuzuka. Reconnu pour sa ténacité au combat et pour sa témérité, il faisait partie des personnalités les plus attendues au poste de Shodaime Raikage. Il ne cachait pas sa profonde hostilité envers les dirigeants de son village, ce qui étrangement ne lui est jamais retombé dessus.

    Enjeu n°1 :

    COLLABORER AVEC HOMURA ET KIRI

    50%

    Enjeu n°2 :

    ESPIONNER LES PUISSANCES DU MONDE

    50%

    Enjeu n°3 :

    DESSEIN DE CONTRE-ATTAQUE

    0%

    Enjeu n°4 :

    SUITE DE L'AMULETTE

    20%

    Derniers RP

    L'histoire se répète : tour du raikage

    À l'été 83, l'Alliance, menée par un Yamanaka inconnu, tenta de récupérer le Shodaime Raikage. Ils y parvinrent, mais ne purent le ramener en vie - Getsumen fut tué, alors inconscient, par un shinobi nommé Sumashâ.

    L'histoire se répète : domaine aburame

    Une attaque d'un Yokai dans le Domaine Aburame décima une partie du clan. Un kumojin et deux errants présents sur place, parvinrent à endiguer la menace et à en venir à bout, en le tuant avec une la dague d'annihilation des Aburame.

    L'histoire se répète : domaine shiratsuchi

    Un shinobi de l'Alliance maîtrisant un art shinobi inconnu s'apparentant à l'orage attaqua le Domaine Shiratsuchi pour tenter de capturer l'un des membres du clan.
    Celui-ci fut tué par un Shiratsuchi ayant libéré le pouvoir de la première pièce d'une arme mythique, retrouvée plus tôt dans l'année par les forces de Kumo. Sa libération généra une explosion titanesque qui ne laissa aucun survivant.
    À la mort de l'homme inconnu, le pouvoir de l'orage, le Ranton, réapparu à travers le monde.

    Évènement

    À l'hiver 82, l'élection du Shodaime Raikage fit rage. Nommé presque unanimement, Inuzuka Getsumen prit le pouvoir et profita de son ascension pour tenter de mener un coup d'état contre le Daimyo, Koriki Tomio.
    Lui reprochant une cruauté sans nom qui punit, asservit et torture les innocents, une grande guerre civile éclata et le peuple Kumojin fut déchiré par l'affrontement des deux forces, alors que le Seigneur lui-même était présent.

    Culture & religion

    → Grande collecte 春・大採取 – printemps
    → Célébration d'Antan 夏・昨年のお祝い – été
    → Cérémonie des chandelles 秋・キャンドルの式 – automne
    → Jeux d'hiver 冬・冬季ゲーム – hiver

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[Solo] Derrière, les démons

Aburame Wari
[Solo] Derrière, les démons EmptyVen 3 Mai - 10:19

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Aburame WariGenin 下忍 de rang B

Message Sujet: [Solo] Derrière, les démons



EPISODE 1 : LA CRISE


L’été se jette derrière les remparts de Kumogakure. Ses rayons tapissent d’un blanc immaculé les façades des édifices de la cité céleste, et à leurs pieds se projettent comme des éclats lumineux les lueurs diaphanes des viornes, des pâquerettes, des arums et des bourgeons des arbustes de haies. J’ai déjà connu cet effet de radiance, de lueurs répétées par cette sorte de chimie insolite, solaire, lorsque j’ai vu la mer. On aurait dit qu’elle était saupoudrée d’étincelles blanches qui explosaient puis s’éteignaient sans arrêt, de façon perpétuelle, jusqu’à ce que la nuit les noie dans les ténèbres ; c’est alors que ces milliers de lueurs se retrouvaient dans le ciel, comme autant d’astres se fixant soit au sol, soit au plafond. Le jeu du ciel et de la terre. Quoiqu’il en soit, la lumière se fixe toujours quelque part, et c’est ce que je persiste à croire.
L’espoir palpite au loin, comme une bougie balayée par les vents.

Puisque la situation ne joue pas en ma faveur ces derniers temps, j’ai décidé de retourner vivre dans les bois comme du temps de ma prime jeunesse. C’est là-bas, je crois, une sorte de refuge pour mon âme, un exutoire pour me libérer de la folie qui guette mes failles psychologiques dès qu’affluent mes tourments, un havre de paix où la société ne pèse plus très lourd. Je me suis installé dans une chrysalide géante, faite de cellulose et de terre argileuse mélangée à de la boue et de la cendre, qui a durci avec le temps. J’ai enduit l’extérieur de toiles d’araignées, j’ai calfeutré les brèches avec de la résine, puis j’ai paillé le sol avec des copeaux de bois broyés et des feuilles mortes, que j’ai recouvert d’une couche d’herbes et de feuilles pour assouplir cette base. J’ai fabriqué une couverture à partir de peaux de gibier et avec d’autres résidus de la nature, si bien qu’il n’y fait jamais froid, sauf quand il faut en sortir.

Ma barbe a repoussé, et les fragrances des bois sont revenus parfumer mon corps, chassant tous ces résidus de faux bouquets floraux que je vaporisais sur ma peau et mes vêtements. Je sens le fauve, la résine, la chitine, et c’est mieux comme ça. Je suis dans mon élément naturel. Primitif. Sauvage.

Pour autant la société m’appelle toujours un peu comme un fantôme qui aurait décidé de me hanter, un peu comme ce mauvais rêve que je fais tous les soirs. J’ai fait plusieurs trajets vers la cité. Chose incroyable, j’ai même sympathisé avec une Aburame.

[Résultat du roll : Amitié et Politique.]

Aburame Hainako,
Shinobi retraitée

Aburame Hainako est ce qu’on pourrait appeler une femme loyale. Elle est vieille de six décennies, au moins, et de ce que je sais elle a toujours œuvré pour l’Empire, pour le Kaminari, pour le clan. Elle a sacrifié tout son bonheur pour honorer le serment qu’elle avait prêté en choisissant les armes, et de ce fait je ne puis qu’admirer comme elle est parvenue à vaincre le chagrin. Hainako aurait voulu fonder une famille. Elle me l’a confié autour d’un thé. C’est le vide qui manque à sa vie, le seul regret qu’elle n’aie jamais eu. Aujourd’hui, il lui manque cette chose vitale, ce baume au cœur qu’on possède avec un lignage, le sourire imaginé de ses petits-enfants, le plaisir de voir son héritage durer. Je me souviens du jour où elle m’a dit que sans cela, tout était perdu. Toute l’histoire de sa famille s’éteindra en même temps qu’elle.
J’ai appris à la connaître alors que j’observais en silence un nouveau cas de symbiose, un pauvre gosse en train de se faire bouffer par des kidaichus. Il n’en est pas ressorti vivant. L’incident nous a mis un coup au moral. Même s’il ne s’est pas montré digne d’être shinobi, ce gamin aurait pu vivre ou retenter sa chance, mais les blessures engendrées par le grignotage de la colonie ne lui ont rien pardonné. Il a hurlé pendant qu’on déversait nos propres colonies pour annihiler la sienne, mais nous sommes arrivés trop tard. J’ai beaucoup pleuré. Je pense que ce sont mes larmes qui ont attiré Hainako. Moi qui aie l’habitude d’être l’indésirable, d’être rejeté par tous, j’ai été soudain pris en pitié par un des miens. J’étais surpris. Mais j’étais incapable de ne pas me ressasser le sort arrivé au pauvre gosse. J’avais moi-même connu l’échec, mais on m’avait sauvé. Ou du moins, j’avais réussi à survivre. Est-ce le destin qui vole ainsi les âmes fraîches et fragiles, ou y a-t-il quelque chose qu’on aurait manqué ?  

J’ai comme le mauvais pressentiment que le malheur me suit partout où je passe.

Hainako habite une roulotte. C’est assez insolite, mais elle dit n’avoir besoin de rien de plus. Il y a tout juste la place pour une table, un futon replié qui forme une banquette, une bassine pour sa vaisselle, un petit carré pour le feu et le chaudron. Dehors, sous une petite pergola, se trouve une autre table, des chaises de bois, un très large nid d’insectes accroché au brise-vue. Sa roulotte est toute proche d’un petit bois, et entre deux arbres sèchent ses vêtements. C’est assez drôle. Hainako cache ses culottes derrière les serviettes.  
Comme d’habitude, j’arrive sans m’annoncer. Je m’installe à la petite table sous la pergola, et j’attends qu’elle sorte pour la surprendre. Comme d’habitude, je ne la surprends pas. Quand elle sort, elle dépose deux tasses.

« Tu n’as toujours rien à faire de ta vie, Wari. Qu’attends-tu pour te marier et pour transmettre tes poux à des petits bâtards qui te ressembleront ?
- Il faudra qu’ils attendent, Hainako, car je vais partir.
- Comment ça, partir ?
- Disons que… je supporte de plus en plus difficilement d’être en ville. J’ai l’impression de stagner, d’être dans une mauvaise spirale. Je manque d’adrénaline, de vision à long terme, et puis la proximité de la population m’oppresse. C’est comme un appel intérieur, quelque chose qui crie au fond de moi de partir, et d’y aller seul.
- Tu es un Genin, Wari, tu devrais rester ici et faire grandir ta notoriété. Je sais ce que tu as fait, ici, et je sais surtout ce que tu es capable d’accomplir. Malheureusement, tant que tu refuseras de sortir des ombres, tu seras toujours en manque de lumière.
»

Nous restons silencieux un instant. Je prends le temps de méditer ses paroles, et me voyant si mutique, Hainko sait qu’elle touche une corde sensible, lors elle patiente en préparant les breuvages. Elle se retourne finalement, attrape un bol et un pilon, jette des herbes au fond du récipient puis commence à faire son broyat.
Pendant qu’elle œuvre, je décide de reprendre le dialogue.
 
« J’ai un ordre de mission pour sortir. Et aucune précision quant aux consignes de retour. »

Soudain, elle tape avec son pilon et le comprime très fort. Je lis dans ce geste involontaire un lapsus qui révèle sa nervosité. Maintenant que la connais bien, je sais lire dans l’attitude d’Hainako. Elle ne supporte pas d’être ignorée, et je réalise mon erreur tandis qu’elle continue de pilonner les herbes avec une intensité trop vive pour que cela soit normal. Elle ne me répond pas. Elle broie, elle évacue sa colère.

« Hé, la vieille, tu vas t’abîmer.
- Ce n’est pas un petit con dans ton genre qui va m’apprendre comment on prépare du thé !
»

Cette fois, elle frappe le bol contre la table d’un geste musclé et virulent. Ses doigts sont crispés. Ses mains tremblent. Ses gros yeux me fixent. Sa bouche est pincée. Hainako a combattu toute sa vie, et bon dieu qu’elle semble encore sacrément coriace.
Je décline un sourire narquois. Je ne serais pas Wari, si je n’étais pas un tantinet provocateur.

« Je connais toutes les herbes et leurs associations par cœur, ça fait cinquante années et plus que je pilonne ce bol, que je coupe des feuilles et des tiges, que je fais bouillir de l’eau ! Du temps où ma mère et mon père étaient vivants, je les accueillais tous les soirs avec un bon thé chaud ! Du temps de la guerre, j’en distribuais aux combattants de notre clan ! Je dormais toujours après les autres pour que tout soit prêt le lendemain, même blessée, même avec des plaies saignantes, même avec un cœur rongé par le chagrin ! Je me suis toujours battue pour les autres, j’ai toujours écouté, j’ai connu la faim, la fatigue et la soif mais j’ai toujours servi mon pays, par le sabre, le kunai et la mouche, par la fourche, la serpe et le chaudron, je faisais la guerre le jour et je cuisinais la nuit, sans dormir, sans jamais m’accorder ne serait-ce qu’une trêve, et j’ai toujours fait ça pour les autres, tellement que j’en ai encore des tocs, et toi, petit con, juste parce que tu traverses une mauvaise passe, tu veux t’éclipser sans chercher à comprendre ! Tu vois, ton problème, c’est ça ! Tu ne penses qu’à ta gueule ! Tu n’es qu’un sale égoïste prétentieux ! »

J’ai toujours eu du respect pour les anciens. Leurs conditions de vie n’étaient pas les nôtres. Que puis-je rétorquer à ce procès, sinon qu’elle a raison ? J’avale ma salive tout rond, mon regard tombe. On peut dire que les herbes sont prêtes. Mais je n’ai plus d’appétit ni pour un thé gourmand, ni pour faire causette.

Quelques secondes plus tard, la chaise pour ses invités est vide.
Aburame Wari
[Solo] Derrière, les démons EmptyLun 6 Mai - 23:25

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[Solo] Derrière, les démons Empty
Aburame WariGenin 下忍 de rang B

Message Sujet: Re: [Solo] Derrière, les démons

J’ai progressé à travers une route cahoteuse. Sur moi, je porte tout un barda de guerrier, une besace avec des projectiles, un manteau pour combattre les frissons de l’altitude, et ma ruche qui pèse comme un âne mort. Les bretelles me cisaillent les épaules tandis que je livre mes premiers pas aux falaises escarpées qui m’attendent pour ce périple. La mission que l’on m’a confiée consiste à retrouver un vieil ami, Yaya Byakuya, disparu lors d’une expédition que nous avions mené ensemble, et qui consistait à escorter un groupe de nobliaux férus d’alpinisme. Nous avions élaboré un stratagème pour tenter de le faire peur, mais au moment de passer à l’acte, Byakuya s’était tout simplement… volatilisé. Comme s’il n’avait jamais existé. Comme si ce n’était qu’un fantôme.

J’ai bondi sur l’occasion pour pouvoir retourner sur les lieux afin d’aguerrir mon corps et mon esprit. Je l’ai vite regretté. Désormais, mes jambes m’implorent d’arrêter et je ne serais guère surpris de me retrouver avec des épaules coupées en lamelles. J’ai mal et je suis épuisé, mais quelque chose m’appelle. Encore. Toujours. Alors je marche. Je lève le nez uniquement pour étudier mon itinéraire, et puis ma foulée reprend. Je ne m’accorde que de courtes haltes. Il me faut au plus vite rejoindre ces terres damnées où la neige est, selon certaines légendes, éternelle. Je veux les voir, ces monts hors du monde, et je veux les habiter le temps que mes brèches cicatrisent. C’est le seul moyen qui reste pour lutter contre mes démons.

« Qui t’a dit de venir ici, l’étranger ?! »

Est-ce que je rêve ou je suis hélé à l’autre bout du monde ? J’étais pourtant sûr que ce territoire serait dépeuplé.

« T’as perdu ta langue ou t’es sourd ?! »

Je n’aime pas que l’on me provoque, et en particulier quand on a cette dégaine de péquenaud.

???,
Paysan

« Dégage d’ici où j’te botte ton p’tit cul ! »

Je craque. Je laisse glisser les bretelles de mes épaules et je me retourne. Le péquenaud qui m’apostrophe a les cheveux blancs et quelques reflets bleutés. L’espace d’un instant, je me suis demandé si j’hallucinais, mais non. Ce sont bel et bien des reflets azurés. Ses yeux froids et perçants me toisent et ses paupières ne clignent pas. Alors que je m’avance de quelques pas en mettant mes phalanges en extension pour les faire craquer, je le vois poser sa fourche, retirer son chapeau, sa ceinture et sa veste. Il n’y a pas besoin de mots pour que l’on se comprenne : le destin nous a lié tous les deux pour un pugilat digne de ce nom. Le monsieur retire finalement son t-shirt et dévoile un poil soyeux et abondant avec des centaines de frisotis. C’est du bon vieux kaminarijine comme on en fait plus. J’en profite pour l’imiter : je décroche ma ceinture et mes besaces, je glisse mes bras hors de mes hanches, je jette doudoune, gilet, t-shirt, et nous voilà dans notre plus bel apparat. Avant qu’on ne soit à portée de coup, je ramasse de la boue argile et je l’étale sur mon visage, puis je gueule à mon tour.

« J’vais te casser les dents, connard ! »

La lutte démarre très vite. Je suis le premier à tenter l’estocade. Je me jette à corps perdu pour décocher une droite spectaculaire et j’espère le coucher illico presto, mais voilà qu’il met sa main en écran devant lui. L’impact percute assez fort pour que ses phalanges fassent le chemin du retour jusque dans sa gueule, et il recule d’un bon petit mètre sous l’effet de surprise. Mais voilà qu’à ma plus grande stupeur, il garde les doigts sur mon poing et resserre sa prise. Un éclair passe dans mes yeux. Putain.

Le genou du monsieur avale la distance qui le sépare de mon sternum pour le percuter de plein fouet. Il tire en même temps sur mon bras pour augmenter l’intensité de la collision et j’émet un son guttural qui s’échappe involontairement. Mes mains plongent vers son visage et je tente de lui enfoncer mes pouces dans les yeux, mais en vain ; il roule en arrière et m’éjecte. Qu’est-ce c’est que ce paysan qui m’envoie valdinguer dans les airs dans un mouvement de cabriole ?

A partir de là, c’est le déluge. Il jaillit sur moi pendant que je me retape, je bloque les premiers coups mais le voilà qui feinte et sa chaussure me fouette les côtes. Le temps que je réalise ce qui vient d’arriver, son poing vient exploser mon menton et je dégueule un caillot de sang. Je plonge sur une droite qu’il esquive, et pour contre-attaquer il tente de décocher un uppercut en passant sous mon bras. Son point frôle mon visage mais alors que je ricane pour montrer mes dents en or, il me pulvérise les tibias avec un coup bas.

« Espèce d’enculé ! T’as pas le droit !
- Va dire ça au mec qui a tenté de me crever les yeux !
»

Je recule de deux pas, et aussitôt j’adopte la posture de la panthère. Mes doigts sont rétractés pour pouvoir frapper avec les phalanges médianes, et j’espère le surprendre avec la souplesse et l’intensité de mes attaques. Je suis sur lui en un rien de temps et mon corps danse et virevolte dans les airs : je récite la danse des abeilles, l’une de mes techniques fétiches, laquelle couplée avec le style de la panthère peut multiplier le nombre d’ecchymose sur son corps de vieux. Ce qui m’étonne alors, c’est la rudesse de son corps. J’ai l’impression de frapper dans un mur.
Il se retourne et m’attrape. Il perd son chapeau en tentant de m’envoyer un coup de tête, mais je recule la mienne juste à temps. J’envoie un genou pour lui percuter le front, mais que nenni. Je ne comprends même pas comment je n’ai pas pu le toucher.

Et là, c’est le drame. Il choppe ma jambe et me soulève, et s’écrase au sol avec moi. J’envoie des coups de coude, mais je frappe dans l’occiput d’un âne en rut. Le voilà qui me grimpe dessus.

La première frappe est lourde. J’ai l’impression qu’il vient de m’éclater un bloc de béton sur le nez. Après ça, un sifflement résonne dans ma tête et je me mouche sans le vouloir. Je pisse le sang. Je tente de relever mes jambes, de le faire basculer, mais il s’équilibre.
Un deuxième coup de marteau s’abat sur ma gueule. Il fait sauter l’une de mes dents en or et ma vision se trouble. Je lève les mains pour l’étrangler. Il les chasse d’un mouvement expéditif.
Un troisième coup et mon crâne rebondit contre le sol. Je tente de remuer. Rien n’y fait.
Un quatrième coup, et mes mains glissent sur son corps en tentant de l’accrocher. Je ne trouve pas prise. Je suis en train de faillir.
Après ça, la lumière s’est éteinte tandis que j'ai senti qu'on me pilonnait du ciel.

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