Ven 10 Mai - 9:55
Expérience : 76
Messages : 15
|
|
▶ Sujet: Soigner le mal par le mal. [Takeda Rintaro / Uzumaki Asami] J'étais enfin arrivé, laissant derrière moi des tâches rouges parsemer le sol. Cependant, je n'étais pas vraiment en état pour m'en préoccuper. Il y aurait bien quelqu'un pour nettoyer, non ? D'ailleurs l'herbe rouge avait son charme, tout comme les pavé rouge. Pas sûr en revanche que le personne de l'hôpital apprécie beaucoup. Quelqu'un était d'ailleurs directement venir me supporter. En effet, je peinais encore à marcher, comme si mon dos était incapable de se tenir droit. Or le problème n'était pas osseux, mais la douleur était si intense qu'elle me mettait en position latérale de sécurité... J'aurai aimé dire que c'était une expression, mais si on me laissait tomber à terre, ce serait sans doute la position que je prendrai... Ou la position fœtale. Au choix. Ouais, plus pathétique que drôle, mais actuellement la dérision était le meilleur anti-douleur que j'avais sous la main. Par les couilles de la Mizukage, ils n'y étaient pas allés de main morte. Tout avait commencé avec un entraînement habituel au kenjutsu... Des ninja avec un peu plus d'expérience voulait savoir se que valait un membre du conseil des sept. Oh, ils avaient vu, pas grand chose. Je n'avais pas eu le temps de dire que je préférai ne pas m'entraîner avec eux qu'ils fondaient déjà sur moi avec leur lame d'entraînement. J'en esquivais, un puis, deux, puis trois... Heureusement qu'ils n'étaient pas plus. Cependant, les minutes passèrent et je ne faisais qu'esquiver en poussant sur mes réflexes. Malheureusement, à trop esquiver sans même sortir ma lame, ils ont cru que je les méprisais. Ce qui d'habitude n'aurait pas été loin de la réalité, mais là j'avais surtout peur de l'issu du combat... Quand ils se mirent à combiner leur attaque et à mettre du chakra dans chacun de leur coup, naturellement, je pris ma lame pour parer rapidement. Ce n'était pas réfléchi, juste de l'instinct à l'état pur pour éviter un coup qui aller me toucher à la tête. Cependant, dès que mes yeux eurent Ryūketsu dans leur champ de vision, mon corps se figea. Je revoyais le corps de mon oncle dépérir peu à peu empoisonné par cette arme. Son sang avait servi à faire la puissance de la lame que je maniais. Cette simple pensée m'empêcha de parer le coup puissant que je reçus à la tête. Ma mâchoire percuta violemment le sol et mon bras droit se mit à trembler. M'appuyant sur ma main gauche, avec un bras ballottant et tremblant au gré du vent je guidais mon corps dans les nouvelles esquives avec des mouvements de plus en plus incertains. Ma vision devenait de plus en plus floue et un filet de sang obscurcissait mon champ de vision... Sans doute le coup à la tête. Cependant, là non plus, cela n'aidait pas mon esprit à ne faire qu'un avec mon corps. Enfin si, les deux ne faisaient qu'un dans la peur panique du pouvoir de cette épée . Pourquoi moi ? Pourquoi cette lame ? N'importe quelle autre aurait fait l'affaire... Mais non, il avait fallut que ce soit elle. Et alors que ces idées parasitaient aussi bien mes pensées que mes mouvements, je reçus une correction de trois personnes, visiblement ravies d'être au-dessus d'un des membre du conseil des sept. Résultat des courses, je m'étais traîné jusqu'ici. Du peu que je voyais, je devais avoir quelques côtes cassées, la tête saignée de manière régulière, mon épaule droite était démise, des hématomes parcouraient mon bassin et l'extérieur de mes cuisses. Mais bon il fallait voir l'état de ceux qui m'avaient fait ça ! Oui, ils allaient parfaitement bien et riaient... Du coup non, je préférais qu'on évite de voir leur état. Ouais, nan, il valait mieux éviter. À cette simple idée une nouvelle quinte de toux sanglante me saisit. Plus jamais je n'irai sur le terrain d'entraînement, je ferai ça... Quelque part où personne ne viendra m'embêter. Pourquoi avait-il fallut que je naisse à Kiri ? Et le premier qui me disait que c'était le paradis des bretteurs, je lui insérerai un katana d'entraînement par la voie honteuse. Les samouraïs aussi étaient des bretteurs d'exceptions et ils n'étaient pas à Kiri. Et eux au moins n'étaient pas des assassins et des traîtres en puissance... Si la victoire était douce, je comprenais en ce moment même à quel point la défaite pouvait être amère. Pourvu que le médecin soit doux et réconfortant. |
|
Mar 14 Mai - 2:40
Expérience : 1218
Messages : 284
|
|
▶ Sujet: Re: Soigner le mal par le mal. [Takeda Rintaro / Uzumaki Asami]
Soigner le Mal par le Mal ―
Ça ne faisait que quelques jours qu’Asami était de retour entre les murs de la cité de la brume. Quelques jours que son être baignait dans cette brume sanglante qui épargnait le derme et la vie de la Rubiconde. Rien de bien particulier ne s’était produit dans ce court laps de temps, si ce n’est une rencontre en compagnie de son apprentie démolissant les poutres de ce qui aurait pu être un futur dojo à la reconnaissance mondiale ! Réduit à l’état d’éclat et d’idée oubliée.
Asami était un être de projet, d’idée et d’obsession¹. L’Eisei ne manquait pas de projet et de choses à faire. Entre la demande de Kiri d’étudier la marque maudite posé sur les quelques shinobis ayant affronté le Yokai Shinsu, entre ses propres recherches concernant la matière filaire noir ayant envahit le chakra de cet être exécrable à qui elle en devait malheureusement une et finalement, avec ses propres recherches pour la création d’un sceau à utilisateur multiple capable de soigner les pires maux du monde et même potentiellement la mort… Il était aisé de comprendre qu’Asami avait désormais peu de temps à offrir aux forces médicales de l’hôpital.
En effet, elle s’était retirée temporairement de ses fonctions afin de concentrer ses énergies dans les dossiers plus pressant pour Kiri. En particulier l’étude des marques maudites, dont la demande provenait de la Mizukage elle-même.
Ainsi donc, le nez plongé dans son calepin de note, elle arpentait le dédale des couloirs de l’hôpital. Il n’était pas rare de la voir faire les 100 pas, c’était là quelque chose qu’elle faisait fréquemment afin d'exercer son imagination et ses réflexions. Pas à pas, elle fixait les dessins qu’elle avait fait des marques posés sur Kaguya Bankichi, être exécrable cité plus haut et Kayuri Heizu, porteuse de l’un de sept sabres légendaire.
Faisant rebondir ses idées dans sa boîte crânienne, son regard d’Alexandria posé sur l’encre de ses coups de pinceau, elle n’avait pas vu les petites flaques de sang laissées par un malpropre. Ainsi, inattentive, Asami mettait le pied dans une mare visqueuse et glissante. Si elle avait temporairement perdu l’équilibre, elle avait su moduler la distribution de son poid pour ne pas faire un câlin au sol, mais en rétrospective, ça n’aurait rien changé à la suite des choses.
Constatant ce dans quoi elle venait de mettre le pied, l’humeur de la Volcanique ne laissait aucune place à l’interprétation. Qui osait souiller ainsi le plancher d’un hôpital ? Qui n’avait pas demandé assistance et s’était allègrement déplacé en pissant le sang de la sorte ? La Rubiconde avait quelques mots à lui échanger.
Suivant la trace avec fracas, elle pénétrait dans la salle où se trouvait le sanglant et, sans perdre une seule seconde, elle contourne la pauvre aide médicale qui n’eut à peine le temps que d’échapper quelques mots un peu tremblants.
[Infirmière] - Dr. Ass… Asami…
Elle fut interrompue par Asami qui posait désormais son regard colérique sur la pauvre victime d’un gangbang métallique non consensuel.
[Asami] - Ta gueule !
Saisissant de sa dextre sa sandale souillé, elle venait l’essuyer sur les vêtements de la victime d’un triste affrontement contre trois couilles - mais ça, Asami l’ignorait et ça n’aurait franchement rien changer.-
¹ Obsession : Le côté paternel d’Asami est un clan d’inventeur possédant tous une caractéristique qu’elle définit comme ses “obsessions”. Quand quelque chose traverse sa psyché, elle ne peut que difficilement réfléchir à autre chose. Les concepts reviennent sans arrêt comme un ver d’oreille qu’elle ne peut taire qu’en lui donnant naissance. Que le concept passe d'idées à création.
|
|
Mar 14 Mai - 20:47
Expérience : 76
Messages : 15
|
|
▶ Sujet: Re: Soigner le mal par le mal. [Takeda Rintaro / Uzumaki Asami] Des infirmières m'avaient pris en charge. Qu'il était agréable d'être soigné par de si jolies créatures... Même si contrairement à la nourriture, j'échangeais bien un vieux infirmier vieux et moche, mais compétent que contre la beauté incompétente. Enfin, pour le moment, je devais avouer qu'elles semblaient lier les deux. En réalité, c'était moi l'incompétent. Au lieu d'attendre sagement ou de bander mes plaies, j'avais souillé le sol de flaques visqueuses. Après... Je n'allais tout de même pas m'excuser d'être grièvement blessé. J'étais déjà très courageux de ne pas être tombé dans les pommes, là, je pense que j'aurai encore plus sali l'établissement. Finalement, j'étais un patient très sympathique. Oui, j'allais garder cette vision, cela m'éviterait de me voir comme le déchet que j'étais actuellement. Me guidant vers un siège pour préparer les premiers soins, les infirmières semblaient très diligentes... Cela devait être l'expérience. Combien de sabreurs idiots voyaient-elles passer pour être soigné en raison d'un mauvais contrôle de sa lame ? Cependant, je supposais que ce chiffre était toujours moins important que celui de la morgue. La tête tournée vers le plafond, avec cette impression qu'une brume enveloppait mon champ de vision, mon bras ne me faisait même plus mal... En revanche, je sentais bien les gouttes ruisseler le long de ce dernier, toujours incapable de bouger. J'aurai bien vérifié son état, mais le sang n'était pas vraiment ce que je préférais voir. Ironique n'est-ce pas ? Je n'avais jamais été dégoûté par ce liquide visqueux qui était aussi enivrant pour les guerriers que le vin qu'ils s'amusaient à verser par hectolitre. En revanche, depuis que j'avais vu ma lame à l’œuvre, la simple idée des gouttes qui perlaient le long de mon bras me donnait la nausée. Une habitude à prendre sans doute, mais je n'avais aucune volonté de la prendre. L'esprit vagabondant au travers des brumes de l’inconscience, je revins à moi alors que j'entendis des grossièretés proférées. Mon instinct de survie s’alarma. Or, j'étais un habitant de Kiri, où il y avait une brume sanglante, des Yokai immortels et des assassinats réguliers. Donc, pour que mon instinct de survie s'alarme, c'était que j'avais sacrément le nez dans le purin. Je vis une femme aux cheveux rouge. Elle ne semblait pas très contente. Pas contente du tout. J'aurai bien reculé, mais j'étais encore trop dans les vapes pour que le moindre centimètre de ma personne n'accepte de faire le moindre mouvement. Qu'avais-je bien fait pour la mettre en rogne ? Avais-je insulté son père ? Avais-je marché dans la glace de son petit-frère ? Visiblement, elle était docteure. Pourquoi un docteur voudrait tuer un patient ?! Alors qu'elle prenait sa sandale de sa main droite, les muscles de mes joues se contractèrent. Oh, ça, je l'avais pris trop souvent ce coup et je n'avais pas envie de repenser aux différents contextes. Pourtant, au lieu de me gifler, elle se contenta de l'essuyer sur mes vêtements. Bizarre, l'insulte suffit à me réveiller un peu plus. Le cœur battant, mon regard passa du vide complet à une colère aussi intense qu'une explosion à Kumo. Pour qui se prenait-elle ?! Pensait-elle qu'elle pouvait s'essuyer sur moi pour la seule raison que j'étais blessé ? Pensait-elle qu'elle pourrait s'en tirer à si bon compte ? Une partie de moi voulu se lever pour lui faire face, mais rapidement l'esprit repris le pas sur la raison et mon regard se voila peu à peu. Que pouvais-je bien y faire ? Même si j'avais eu la force de me lever, ce n'était pas comme si j'étais en capacité de l'affronter avec un sabre. Or, sans sabre, j'étais aussi démuni qu'un bébé nu. Et comme un bébé nu ma seule arme était ma nuisance sonore... Et sans doute olfactive aussi. Mais ça, c'était un autre sujet. Bref, je me contentais de plonger mon regard neutre dans le sien et de lui décrocher un de mes sourires aussi faux que l'honneur d'un sabreur. « Mon sang, est-il si pur que vos sandales n'en sont pas dignes ? Ne vous en faites pas, j'ai l'habitude de le partager. » Ok, provoquer son docteur n'était pas très intelligent, mais j'étais bien trop fatigué pour réfléchir à ce genre de choses. Enfin... Même sans réfléchir, je voyais bien l'infirmière paniquer quand j'avais ouvert la bouche... Et merde. Changer de sujet, vite. « Cependant, ne serait-il pas mieux de remettre ce sang dans mon corps plutôt que sur mes vêtements, Docteur ? » Je me sentais brillant d'avoir changé de sujet de manière aussi subtile, sans trop me dire que si elle l'interprétait de manière littérale, j'avais un léger risque de me prendre les coups de sandales sur les plaies encore ouvertes... Dont la tête... Définitivement, il fallait que j'apprenne à la boucler si je voulais espérer survivre dans ce village. |
|
|
|
▶ Sujet: Re: Soigner le mal par le mal. [Takeda Rintaro / Uzumaki Asami] |
|