Sam 4 Mar - 7:45
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▶ Sujet: La Nouvelle Génération | Pv Ryota - Atori - Mafuyu [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Nouvelle Génération Feat Ryota
Ennuyée...
Si tu étais une acharnée de l’entraînement, tu détestais avoir à coopérer avec d'autres personnes que les Hyûga de ton clan. Comment apprendre avec des êtres au potentiel clairement inférieur au tiens ? On ne pouvait pas. Ils ne le comprendraient sans doute jamais, mais naître sans Byakugan était le pinacle de la médiocrité, et tu détestais la médiocrité, sous toute ses formes. Alors, lorsque tu avais reçu ta missive, livrée directement en mains propres, tu n'avais pas pu t'empêcher de pousser un long et profond soupire plein de dédain. Avec quelle vermine allais-tu devoir collaborer encore... ? Ton seul espoir dans tout ça se retrouvait être dans la forme du Jônin. Il n'était certes pas Hyûga, mais pour avoir ce rang, il devait sans doute être au sommet de son évolution. Avec un peu de chance, il saurait t'aiguiller un peu et te permettre de te développer davantage. Enfin... Il ne fallait pas non plus te faire de faux espoirs. Hormis Eimei, tu ne voyais aucune autre personne digne d'être ton mentor.
Ainsi, tu étais partie un peu avant l'aube, te drapant de ton uniforme aux textiles les plus délicats. Tu avais passé des heures à brosser ta tignasse récalcitrante et encore plus de temps pour t'assurer que tu étais bien préparée. Les Hyûga, élite de ce village, se devait d'être rayonnant de par leur splendeur en tout temps, même dans l'effort.
Une chose que l'on t'avait apprit à la dur, ton tempérament t'empêchant plus jeune de t'adapter à ce genre de moule. Traversant les rues, tu observais les quelques passants et le village qui petit à petit commençait à prendre de la vie. Tu préférais éviter l'agitation locale, la puanteur qui émergeait avec les transpirations de ses porcs et le brouhaha qui s'en suivait bien souvent. A choisir, tu serais restée t’entraîner au domaine Hyûga, mais la missive avait bien explicité que vous deviez vous rejoindre au terrain d’entraînement.
Quelle plaie...
Et comme à ton habitude, tu vins à arriver première. Aucune âme à perte de vue autre que celle du Jônin que tu saluais de manière respectueuse, la faute à un protocole exigeant. Croisant les bras, tu ne daignais cependant à te retenir de lui adresser davantage la parole. Tu ne pouvais que te contenter que d'attendre patiemment... Et la patience n'était clairement pas une de tes vertus. Pas étonnant... Tu n'en avais presque aucune. Tu espérais simplement ne pas avoir à faire équipe avec ce charlatan de musicien, bien que sa musique était appréciable aux oreilles, tu ne pouvais pas supporter son comportement, encore moins son histoire. Un rejeton d'une famille d'arriviste, du bétail qui ne connaissait définitivement pas sa place.
Mais était-ce le pire parmi les Genin que tu connaissais... ? Peut-être pas. Il y avait bien ce mal voyant empoté qui te sortait constamment de tes gonds par sa simple présence. Un type, que tu jugeais incapable de se plier face à la splendeur des Hyûga comme s'il était en droit de se prétendre pouvoir renverser l'ordre des choses. Encore un étranger originaire d'un autre pays qui avait rejoint les rangs de l'armée... Bon sang... La splendeur des Homurajins ne cessait de se perdre à mesure qu'elle diluait son pool génétique avec de la médiocrité. Tu t'en étais prise plusieurs fois verbalement à lui, et ça ne s'était que rarement bien fini. Si vous deviez collaborer en ce jour et bien... Tu espérais que ton esprit de compétition soit simplement plus fort que ton dégoût pour eux.
- Ils en mettent du temps...
Tu pestais à haute voix tout en tapant du pied. Certes, tu étais arrivée en avance, mais c'était là le signe d'un bon shinobi. Arriver à l'heure c'était déjà être en retard. Enfin... Tout le monde n'avait pas grandit dans la rigueur absolue du clan Hyûga.
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Sam 4 Mar - 21:41
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▶ Sujet: Re: La Nouvelle Génération | Pv Ryota - Atori - Mafuyu L'avis se glissa sous sa porte, signant dans l'air l'arrivée d'une missive. La feuille rampa sur les planches de son espèce de parquet de bois et traversa quelques centimètres jusqu'à frôler la base de son petit escalier, où elle manqua de se heurter légèrement. Son bruit accourut dans le couloir de l'entrée principale, franchissant l'encadrement de la porte pour venir se poser dans ses oreilles.
Sa tête fut la première à se tourner, machinalement. Il vint rapidement retrouver le document qui avait troublé sa journée, fléchissant ses jambes, et ses joues se gonflèrent d'exaspération à mesure que ses yeux glissaient sur l'encre qui le revêtait. La mission à laquelle il était convié n'était pas véritablement le problème. Elle participait à son travail, qu'il n'avait certes pas désiré, mais qui représentait la voie naturelle et incontournable que tous empruntaient pour atteindre ses buts.
Ce qui était gênant, c'étaient ces noms.
Hyûga Tori, Higurashi Mafuyu, deux personnalités qui insufflaient en son cœur le besoin de fuir cette patrie car elles lui rappelaient l'inconfort. Celui d'être loin des siens, celui de côtoyer des gens qu'il aurait préféré ne jamais connaître et celui d'être enfermé parmi les puissants à mille lieux de sa maison. Il n'y avait que le barde, dont l'excentrisme le laissait perplexe, mais dont l'existence réussissait à lui faire relativiser. Face à l'orgueil sous sa forme la plus pure, qu'y avait-il de plus satisfaisant qu'une envolée musicale ?
Sa dextre attrapa le bandeau qui servait à sa pièce de théâtre. Il se recouvrit les yeux, laissant ce voile noir obscurcir sa vision et il s'empara de ses quelques équipements shinobi avant de franchir l'entrée.
Et ce n'est qu'en arrivant sur place qu'il réalisa qu'il était bel et bien entouré de ceux qu'il avait vite appris à détester.
Sa voix rompit le silence qui les séparait, dans une faible politesse qu'il regrettait déjà.
« ... Yo. »
Plus que quelques heures avant de retourner dans une atmosphère paisible.
Dernière édition par Shujou H. Ryota le Lun 6 Mar - 21:10, édité 2 fois |
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Dim 5 Mar - 0:18
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▶ Sujet: Re: La Nouvelle Génération | Pv Ryota - Atori - Mafuyu Je laissais mes yeux défiler sur l’encre de la missive, il s’agissait là d’une mission de faible importance. Je n’en faisais guère état, je me devais de rentrer dans le rang. Je ne cherchais pas à obtenir gloire et renom. Je me contentais d’effectuer les tâches qui m’incombaient. Le rang que j’occupais était encore bien trop faible pour me permettre de dénicher des informations sur mon passé, il m’offrait toutefois une situation plus confortable que d’antan. Je gagnais dignement de quoi vivre ma vie, me loger et me nourrir. Les noms indiqués sur le papier ne m’étaient pas tous inconnus, j’avais déjà rencontré deux d’entre eux. Je n’en pensais pas grand-chose, mais je ne pus m’empêcher de lâcher une grimace. Je sentais que j’allais devoir donner de ma personne pour éviter les foudres de mes partenaires. Je déposais le papier replié sur la commode avant de m’orienter vers ma penderie. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Sur place, il y avait déjà la majorité de mes comparses. Une jeune femme à l’air agacé, le fameux aveugle nonchalant et un homme d’un âge plus avancé. Je continuais mon avancée vers les ombres et une fois arrivée à une distance respectable, je me surprenais à courber maladroitement l’échine avant de balbutier quelques mots. « Enchantée, vous pouvez m’appeler Mafuyu. »Je relevais la tête pour faire face aux réactions. Toutefois, mon regard fut rapidement interpellé par une silhouette familière. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] |
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Dim 5 Mar - 15:26
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▶ Sujet: Re: La Nouvelle Génération | Pv Ryota - Atori - Mafuyu En voilà une belle journée. Le soleil brillait, les oiseaux chantaient. Il faisait bien un peu froid, mais à quoi d'autre pouvait-on s'attendre en plein hiver ? C'était dans l'ordre naturel des choses. Un peu de neige aurait pu tomber, elle n'aurait qu'ajouté une touche de beauté au paysage. Perché au dernier étage d'une imposante baraque, Atori prenait plaisir à regarder les passants dans la rue tout en caressant le bois de son shamisen d'un morceau de soie suintant de vernis. C'était le jour du grand entretien. Il sentait bien que le corps de son instrument était devenu un peu trop rugueux à son goût, ces derniers jours : dans ces situations, il n'y avait pas d'autre remède qu'une vigoureuse cure de la meilleure cire qu'offrait la capitale. Et Atori s'adonnait à ce soin avec une précaution qui confinait à l'érotisme. Le tissu glissait sur toute la surface du bois, en caressait chaque contour, chaque détour. Parfois - divin accident ! - il pinçait une corde qui résonnait d'un trémolo languissant : Atori gloussait alors comme un adolescent trop heureux de se débarrasser de sa naïveté.
Il fallait reconnaître que les vapeurs du vernis n'étaient pas pour aider à le faire redescendre sur terre.
Son humeur était si bonne qu'il ne s'offusqua même pas lorsque la porte de sa chambre coulissa et qu'un homme à l'allure taciturne y entra. Atori lui sourit et du ton le plus doux du monde le salua :
"Mon bon Fujimoto, quel vent vous a poussé jusques à mes quartiers ?"
Le nouveau-venu considérait la scène d'un air blasé. Il avait appris de bonne date à regarder comme normales les excentricités du fils de ses patrons, celui-là même qu'ils avaient cru bon de nommer directeur du comptoir commercial où ils se trouvaient actuellement. C'était en fait lui, Fujimoto, sous-directeur, qui gérait les affaires. Une part de son esprit ne s'était jamais résolue à cette hiérarchie, qui n'était pas vraiment gênante puisque le jeune homme ne se mêlait jamais du commerce de la maison. Sa seule présence à un échelon supérieur continuait toutefois, à ce jour, de remuer un sourd agacement dans le coeur de Fujimoto. Ses narines se dilatèrent légèrement lorsque le musc de la cire y parvint. Il se contenta d'affecter une moue dégoûtée et de porter son mouchoir à son nez.
"Pardonnez mon intrusion, monsieur. Un homme a amené ça pour vous."
Il tendit une missive cachetée de cire à Atori, qui s'en saisit sans le détacher du regard et sans se départir de son sourire. Décidément, il avait des airs de benêt. Fujimoto retint un soupir, s'inclina aussi légèrement que possible et s'apprêtait à sortir lorsqu'Atori lui lança :
"Fujimoto ! Merciiiiiiiiiiii pour la lettre. C'est trop sympa…"
Les vapeurs avaient fini de griller ce qui restait de neurones dans ce crâne pourtant déjà peu encombré. Fujimoto ne répondit rien, roula les yeux au ciel et s'éclipsa.
Atori prit alors connaissance du contenu du pli, en marmonnant pour lui-même :
"Mgnmh… Ah oui, mission, tout ça… Avec machin, elle là et… D'accodac. Bah cool, on va rigoler !"
Il était à mille lieues de se douter des réactions qu'avaient eues ses coreligionnaires en recevant leur propre ordre de mission. Lui ne pouvait concevoir qu'il soit désagréable de retrouver une bande de connaissances pour passer un bon moment de rigolade. La mission ? Déjà oubliée. Il ne faisait que peu de cas de ces tâches qu'on lui imposait parce qu'il savait se battre. Tiens d'ailleurs, son shamisen n'était pas en état d'être manipulé.
"La voilà la douille… Que faire, que faire ?"
Une main sur la hanche, l'autre grattant son menton, il parcourut sa chambre d'un regard un peu trop vacillant.
"Mais oui c'est clair !"
Il prit sa flûte et la glissa dans le repli de son manteau bleu, qu'il enfila dans le même mouvement. Il était très mauvais pour jouer de la flûte et n'avait jamais réussi à convoquer les mêmes talents de manipulation du chakra par son truchement. Mais quelque chose lui disait que c'était son jour de chance. Il ouvrit la porte de sa chambre et d'un pas de vainqueur commença à descendre les escaliers. Il manqua la première marche et les dévala d'une seule traite comme un boulet de canon.
Une bonne demie-heure plus tard il était dans la rue, un bras couvert de bandages et quelques pansements au visage. Les vapeurs du vernis qui lui embrumaient l'esprit s'étaient quelque peu dissipées mais il restait dans un état d'esprit très positif. C'est donc d'une démarche volontaire et un franc sourire aux lèvres qu'il se dirigea vers les terrains d'entraînement. Nul besoin de dire qu'il n'était pas vraiment familier des lieux. D'entraînement, il n'en connaissait qu'une sorte et elle était musicale. D'ailleurs, il se refusait à l'appeler entraînement. C'était simplement du jeu, de l'amusement, voilà tout. La rigueur n'était pas son fort. Ni la ponctualité : pour preuve, lorsqu'il arriva sur place, tout le monde était déjà là et l'attendait.
"Mais la petite famille est déjà réunie ! Comment ça va, tout le monde ?"
Son sourire et sa bonhommie n'auraient pu plus détonner avec la claire apathie des trois autres Genins. Quant au Jônin, il semblait au bout du rouleau. C'était un homme d'un certain âge déjà, sur le visage duquel on pouvait lire une extrême fatigue. Ses yeux las, ses cernes plongeantes, sa barbe mal entretenue : tout respirait le laisser-aller. Malgré son engouement, Atori ne put s'empêcher de ressentir un certain mépris pour un homme ayant si peu de considération pour l'image qu'il renvoyait. Sans doute parce que lui-même ne plaçait que trop de foi dans cet atout-là.
"Bon… Puisque tout le monde a fini par arriver…"
Le Jônin poussa un soupir, trop long pour ne refléter que de l'énervement. Il était visiblement déçu que le dernier des Genins ait fini par trouver sa route.
"C'est moi qui serait en charge de vous. L'entraînement que vous allez suivre, je l'ai développé… Je vous cache pas que si ça marche pas, je prends ma retraite. J'en ai plus que ma claque de ce métier de dingue. Ma femme m'a quitté la semaine dernière. Mon chien aussi est parti avec un autre. Et en venant une gamine a gerbé sur mes chaussures…"
En effet, il y avait des relents de vomi dans l'air.
"Enfin… L'entraînement se fait en trois étapes et en équipes de deux. Je vais vous expliquer les règles…"
Et il se racla la gorge dans une sorte de renâclement parfaitement chevalin. Voilà, il avait réussi à faire disparaître le sourire d'Atori. Maintenant, il n'y avait plus qu'une moue dégoûtée sur son visage. S'il avait encore des doutes à propos de sa carrière militaire, ils étaient éventés d'un coup : plutôt crever que de finir comme un vieux cheval à l'écurie.
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Mar 7 Mar - 10:04
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▶ Sujet: Re: La Nouvelle Génération | Pv Ryota - Atori - Mafuyu [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Nouvelle Génération Feat Ryota
Quelle plaie...
Tu étais dans un bateau remplit de débile... Celui-ci ne pouvait que couler au moindre imprévu. Bon sang... Sans une once de discrétion, tu te massais les tempes alors que tu les voyais arriver un à un, sachant pertinemment que cette journée serait particulièrement terrible avec eux à tes côtés. Tu regrettais le jour où tu les avais rencontré pour la première fois, mais sans l'ombre d'un doute, tu regretterais davantage ce jour présent. Ainsi, tu ne daignais même pas leur adresser la parole, te contentant d'un léger soupire à chaque arrivé.
- Bien, Atori et Mafuyu vous agirez en équipe. Quant aux deux autres... Je ne vous fait pas dessin.
Décidément, il semblait bien plus désespérer que toi en cet instant. Il suffisait simplement de le bousculer un petit plus pour chambouler son monde et le laisser couler à la dérive. Toi qui portait en estime jusqu'ici ce Jônin, c'était de moins en moins le cas à mesure qu'il se plaignait de ses problèmes personnelles. Quel type pathétique !
Bref... Tu devais faire équipe avec Ryota... Ô rage Ô désespoir... Pourquoi le destin t'infligeait cela ? En plus d'être malvoyant, tu le pensais lourdement incompétent. Que ce soit vrai ou non, il serait difficile de te faire changer d'idée à son sujet, après tout, tu ne portais aucun bon souvenir à son égard. Et quelque chose te disait que cela n'était pas prêt de changer. Cependant, pas le temps de jacasser plus que cela puisque la première épreuve vous fut donnée. Une simple épreuve de repérage visant à mettre en avant votre réactivité et vos capacités d'analyse. Inutile de dire qu'en comparaison des trois autres, tu étais lourdement avantagée grâce à ton Byakugan.
- Essaye de pas me ralentir... Et vous...
Tu haussais les épaules alors que tu fixais l'autre équipe avec tout ton dédain. Ils ne valaient même pas la peine que tu te perdes en raillerie. Activant alors rapidement ton Byakugan, tu venais à scanner la zone à la recherche des cibles dispersées à divers endroits. Pour la plupart, elles étaient très bien cachées, mais pas suffisamment pour se voiler du regard d'un Hyûga. Ni une ni deux, tu fus la première à partir à l'assaut, touchant les cible de tes kunais dès que tu arrivais à hauteur de l'une d'entre elles. A vrai dire, tu n'essayais même pas de travailler en équipe. Tu étais un loup solitaire la plupart du temps, et tu étais bien plus efficace lorsqu'on te laissait travailler seule. Puis... Il n'y avait que ton résultat personnel qui comptait à tes yeux.
Qu'importe qu'il vous ai demandé de travailler en équipe, tu te refusais à te coordonner avec plus incompétent que toi.
D'ailleurs, tu t'assurais de prendre de l'avance en ne daignant même pas regarder derrière toi. Tu n'en avais après tout pas besoin, ton Byakugan te donnait tout ce dont tu avais besoin comme information. Il serait débile d'essayer de te tromper, toi, le futur des Hyûga !
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Mer 8 Mar - 11:41
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▶ Sujet: Re: La Nouvelle Génération | Pv Ryota - Atori - Mafuyu Sa tête pivota doucement, imprécise. C'étaient les voix de chacun des protagonistes qui guidaient son corps, qui l'aidaient à s'orienter dans cet espace qu'il ne percevait que trop mal. Son voile était efficace – ô dieu qu'il l'était –, ses iris cristallins peinaient à trouver la lumière qui les aurait fait déchiffrer leur faciès à tous, bien que leurs paroles et les quelques silhouettes qui se démarquaient à ses yeux lui firent réaliser à qui il avait affaire.
Lors des brèves présentations et introductions, sa tête se baissa doucement. Facilitant sa tâche et le travail de ses pupilles, lui qui tenait à garder sa tête fraiche et concentrée pour aborder cette mission convenablement, il ferma quasiment ses paupières pour se concentrer sur les ordres plus que sur les palabres. Il coupa brièvement le silence d'un maigre acquiescement pour la question de celui qui était le plus enthousiaste à l'idée de partager cette tranche de vie, mais sans plus de fioritures, il partagea plutôt le soupir de celle qui exhibait son dégoût à l'idée de s'associer avec lui.
Il n'était pas même attristé. Cela ressemblait plus au mélange de la frustration de perdre son temps dans le Pays du Feu et de celle liée à son besoin de puissance pour enfin s'échapper. Car après tout, s'il n'était pas capable de la battre elle... comment pouvait-il espérer triompher des trois grands clans du Shogunat ?
Son esprit oscilla entre le désir de se surpasser et celui de cacher ses compétences. Y avait-il le moindre besoin de se montrer maintenant, devant elle, alors qu'ils s'apprêtaient à simplement enquiller quelques cibles de leurs projectiles ninjas ?
Probablement était-il plus sage de ne pas s'adonner à la moindre compétition visible. Il se promettait plutôt quelques coups de pieds aux fesses supplémentaires lors de ses futurs entraînements, son Nindô ne lui permettant pas le moindre écart.
« Désolé. Je te ralentirai, que je le veuille ou non. »
Son faciès calme et le ton qu'il prenait devait bien faire comprendre à l'Hyûga la condition de celui qui l'accompagnait. Il pouvait y mettre tous les efforts du monde, jamais cette toile qui lui obscurcissait la vue ne lui permettrait de mener son objectif à terme efficacement.
Il accourut alors, aussi vite qu'il le pouvait. Son corps dépassait de loin les capacités de ses yeux et c'étaient ce qui avaient du l'amener à ne toucher finalement qu'un très faible nombre de cibles. Viser n'était pas particulièrement complexe, là était l'entraînement habituel de tous les ninjas de l'académie... c'était plutôt les trouver qui le faisait peiner.
Sur le temps imparti, il n'en avait touché que quelques unes. Un nombre qui pouvait se compter sur les doigts d'une main. Loin de ce qu'avait pu faire sa coéquipière, dont les pupilles si particulières l'avaient amenée à exceller dans cette épreuve.
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Mer 8 Mar - 18:12
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▶ Sujet: Re: La Nouvelle Génération | Pv Ryota - Atori - Mafuyu L’ensemble de la troupe était ainsi réuni ici pour effectuer sa mission d’ordre mineur. La dernière pièce du puzzle semblait prête à mettre du cœur à l’ouvrage. Je n’étais pas particulièrement découragée par la tâche, toutefois, mes pensées allaient au quelques pièces que cela allait me rapporter. Dans cette vie-là, j’avais le luxe de pouvoir choisir ce que je pouvais me mettre sous la dent. J’étais prête à faire beaucoup de choses, sans retomber dans la bassesse de mon passé, pour gagner ma croute. J’avais encore du mal à statuer sur mon efficacité quand cela concernait le travail en équipe. Je souhaitais rentrer dans le rang sans chercher à me démarquer et ainsi mener une vie paisible. J’aspirais à embrasser mes racines pour retrouver ce qu’on m’avait arraché, mais j’avais conscience de l’ampleur de l’affaire. La voix rauque de ce qui semblait être notre supérieur m’arracha aussitôt à mes pensées. Je n’étais que trop bien habituée à ces braillements que je n’en faisais pas état. Alors que j’écoutais les directives, je laissais mes prunelles chercher le regard de mon présent coéquipier. Je n’avais pas d’aprioris autre que la certitude qu’on ne venait pas du même monde. Je hochais discrètement la tête comme pour lui donner mon feu vert. Je n’avais guère le choix, je me donnais l’illusion d’avoir un libre arbitre. « La première étape est assez basique, je vous explique ! J’ai disposé des cibles un peu partout en ville, je dirais une bonne vingtaine. Elles sont tantôt farouchement bien dissimulées, tantôt visibles comme un nez en plein milieu de la figure. Pour les équipes, Ryota et Tori vous êtes l’équipe bleu et les autres vous constituez l’équipe rouge. Vous avez à disposition deux paires de pochettes d’armes de jet ornées de tissus colorés de rouge ou de bleu en fonction de votre équipe. Une cible ne peut contenir qu’une arme par couleur, veillez à ne pas perdre de temps sur une cible déjà touchée par votre coéquipier. Vous comprenez l’intérêt du travail d’équipe, hein ?! Je ne suis pas peu fier de cette subtilité… C’est à vous de faire vos preuves ! »L’épreuve était la suivante, des cibles étaient dispersées en ville, chaque équipe était identifiée par une couleur et chaque cible ne pouvait contenir qu’une arme de cette même couleur. Le travail d’équipe était de mise au risque de perdre du temps sur une cible déjà marqué par son partenaire. L’exercice était bon enfant, mais de ce fait pas adapter aux loups solitaires sauf s’ils excellaient dans le domaine. Le malvoyant me semblait mal adapté à cet exercice, à quel point sa vue était telle attaquée ? Je l’ignorais. La femme aux blanches pupilles devait détenir un avantage certain, mais est ce que son dédain allait la pénaliser ? Je l’ignorais. Pour ce qui était de l’homme aux mœurs discutables, j’ignorais tout de ses capacités. Il me semblait assez feignant, mais est ce que son habilité à jouer d'instruments lui permettrait de faire la différence ? Je l’ignorais. Quant à moi, j’étais du genre à suivre le courant. Je n’avais pas la prétention de sortir du lot. Il n’y avait aucun intérêt à se surpasser, la récompense ne semblait pas impactée par le résultat. Quitte à faire de l’exercice, autant en profiter pour se dérouiller un peu. J’attrapais les pochettes d’armes ornées de tissu rouge pour en jeter une au pied de mon comparse. Faute de bonne manière, je n’avais pas l’impression de mal agir. Je ne manquais pas de lui partager quelques directives, mais là-encore ma démarche était maladroite alors qu’elle se voulait bienveillante. « Je couvre la partie Est de la ville à partir de cette position et je te laisse gérer le Sud... si ça te va. »Ni une, ni deux, je m’élançais à la poursuite des cibles. Certaines étaient facilement identifiables, d’autres nettement moins. Je me rendais compte de la difficulté de l’exercice. J’avais des problèmes d’orientation et je m’étais rapidement emmêlée les pinceaux. Je rencontrais alors des cibles déjà criblées par mon équipe et quand le gong retentit pour signaler la fin de l’exercice je me retrouvais avec un nombre de 8 points. Je me situais donc dans la moyenne basse. |
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Jeu 9 Mar - 21:12
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▶ Sujet: Re: La Nouvelle Génération | Pv Ryota - Atori - Mafuyu Les instructions étaient claires. Atori ne pouvait pas dire qu'elles l'emballaient franchement. Jeter des couteaux sur des cibles, ça n'avait pas grand intérêt. S'il fallait faire ça dans toute la ville en plus… Homura était immense. S'ils ne voulaient pas y passer la journée, il leur faudrait courir. C'était non merci. Il s'étonna d'ailleurs de l'entrain que mirent tous ses camarades à l'exercice. Les consignes données, ils se dispersèrent sans cérémonie. Atori ne reçut qu'une simple instruction de la part de sa coéquipière : s'occuper de la partie sud de la cité.
"Ouais, si tu veux. Mais on pourrait pas…"
Il n'eut pas le temps de finir, elle avait disparu. Il se retrouvait seul avec le Jônin. Ils se regardèrent un instant comme deux ronds de flan.
"Tu ferais mieux de te dépêcher si tu veux réussir l'exercice. Enfin, pour ce que j'en dis…"
Atori haussa les épaules et, les mains dans les poches, sortit du terrain d'entraînement d'un pas tranquille. Il n'avait pas du tout l'intention d'attraper une suée pour un exercice si inintéressant. Qu'est-ce qu'il risquait ? Se faire tirer les bretelles ? Si ça pouvait le mettre sur la liste noire des Genin auxquels ne jamais faire appel pour une mission, il considérait qu'il n'y avait que du bon dans cette solution. Il alla trouver refuge dans un troquet qu'il avait repéré sur le trajet, juste à côté du terrain. L'endroit était assez petit mais charmant. "Dans son jus". Le couple des patrons tenait le local impeccablement propre et leur ribambelle de bambins barbouillés animait les lieux du gazouillis de leurs rires. Atori commanda du saké, qu'on lui apporta sans attendre. La première gorgée fut une langue de feu qui lui brûla agréablement la gorge. Après les vapeurs du vernis, c'était un remontant de choc. Tout en s'essuyant les lèvres d'un revers de main, il considéra la troupe des gamins avec attention. Une idée lui venait. Il fit signe à l'aîné de s'approcher.
"Hep, mon grand ! Viens là. Dis, ça vous dirait de vous faire un peu d'argent de poche, tes frangins et toi ?"
Il s'attendait à une réponse enthousiaste et ne fut pas déçu. Son sourire devint alors malicieux. Il tira une petite bourse de sa poche - impressionnante plus par sa rondeur que par la qualité des monnaies qu'elle contenaient, qui n'étaient que de petite valeur, ce qui semblait déjà une fortune à des yeux naïfs - et la posa sur la table qu'il occupait. Aussitôt, il vit la flamme du désir s'allumer dans les mirettes des gamins, qui s'étaient tous rapprochés.
"Voilà ce que vous allez faire pour moi : dans toute la partie sud de la ville, un gros malin a eu l'idée de cacher des cibles. On m'a demandé d'y planter tout ça…"
Il disposa sur la table le lot d'armes de jet qu'on lui avait confié.
"… mais j'ai pas vraiment envie de m'y coller. Vous comprenez, une bonne bouteille de saké ça fait plus envie. Vous êtes d'accord avec moi ?"
Les enfants gloussèrent et hochèrent la tête en choeur. Les choses se déroulaient à merveille.
"Si vous vous engagez à aller planter tous ces couteaux dans les cibles que vous trouverez, mon argent est à vous. Marché conclu ?"
Ils lui serrèrent tous la main l'un après l'autre, avec un sérieux d'entrepreneurs venant de conclure une affaire de la plus haute importance. L'aîné empocha la bourse pleine de menues pièces, puis la troupe fila en coup de vent. Atori était certain qu'ils n'allaient pas le rouler et profiter de son argent sans accomplir leur tâche. Ils avaient l'air d'être de bons gamins. Du reste, même s'ils faussaient leur accord, quelle importance ? Il était résigné depuis le départ à avoir des résultats médiocres sinon nuls. Il aurait fait des enfants heureux, quoique malhonnêtes. Par les temps qui couraient, ce n'était pas un bien grand mal.
Il passa la bonne demie-heure restante à siroter tranquillement son saké en fredonnant des mélodies de son pays. Il faisait un beau soleil qui filtrait à l'intérieur du troquet par les panneaux de papier seulement à moitié opaque qui barraient les portes. Cette douce lumière et la chaleur des braséros qui rougeoyaient de table en table donnaient l'impression d'une belle journée de printemps. C'était divin. Lorsque le temps fut écoulé, il régla sa note et regagna le terrain d'entraînement du même pas tranquille qu'il avait adopté pour le quitter.
Il était - à nouveau - le dernier arrivé. Il s'attira un regard qui aurait soupiré si les yeux avaient une bouche de la part de leur examinateur. Sans doute son visage d'homme heureux, ses joues légèrement rosies par l'alcool et son regard à moitié voilé par le sommeil qu'il avait senti le gagner pendant son temps de repos n'y étaient-ils pas étrangers. Il adressa un sourire à Mafuyu, sa coéquipière.
"Dis donc t'as l'air épuisée. J'espère que t'as eu toutes tes cibles, sinon on est dans de beaux draps."
C'était le comble.
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▶ Sujet: Re: La Nouvelle Génération | Pv Ryota - Atori - Mafuyu |
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